Altération de l'état de conscience (approche clinique)
L'altération de l'état de conscience (AÉC) est définie comme la perturbation du fonctionnement de l'une des deux capacités de la conscience, soit le degré d'éveil (niveau de conscience) et la réactivité aux stimuli environnementaux (contenu de la conscience). Cliniquement, l'AÉC se manifeste par un Glasgow inférieur à 15[1][2].
L'AÉC est un terme englobant plusieurs situations cliniques de la somnolence au coma, incluant le délirium, la stupeur, la catatonie, voire l'état végétatif persistant, la mort cérébrale, l'agitation et les troubles neurocognitifs selon les références. L'AÉC se distingue de la syncope par l'absence de retour spontané à l'état de base[2][3][4][5].
1 Épidémiologie[modifier | w]
L'AÉC est une plainte fréquente et toucherait jusqu'à 10 % des patients hospitalisés et 5 % des patients vus à l'urgence[4]. Le délirium est la présentation la plus fréquente de l'AÉC et concernerait jusqu'à 8 à 17 % des personnes âgées à l'urgence et 29 % de celles hospitalisées[6][7]. À l'urgence, les causes les plus fréquentes sont les pathologiques neurologiques (35 %), les intoxications (23 %), les insuffisances organiques (14,5 %), les infections (9 %), les causes métaboliques ou endocriniennes (8 %), les pathologies psychiatriques (4 %) et les traumatismes (2 %). Chez les personnes âgées, les AVC, les insuffisances organiques et les infections sont plus fréquentes tandis que les intoxications, les insuffisances organiques et les troubles métaboliques et endocriniens prédominent chez les patients plus jeunes[8].
2 Étiologies[modifier | w]
Les étiologies de l'AÉC sont divisées en deux grandes catégories, soit les atteintes cérébrales primaires et les désordres systémiques[5].
Catégories | Sous-types | Étiologies |
---|---|---|
Atteintes cérébrales primaires | Lésions intracrâniennes |
|
Infections centrales |
| |
Convulsions |
| |
Autres causes |
| |
Désordres systémiques | Ischémie et hypoxie |
|
Métabolique | ||
Électrolytiques |
| |
Endocriniens | ||
Toxiques[note 2] |
| |
Psychiatriques |
|
3 Physiopathologie[modifier | w]
Il existe deux mécanismes physiopathologiques possibles de l'AÉC, soit:
- la perturbation diffuse du fonctionnement des deux hémisphères cérébraux
- une lésion ou une atteinte du tronc cérébral ou bi-thalamique[3][5].
L'atteinte diffuse et bilatérale des hémisphères cérébraux découle le plus souvent de perturbations systémiques. Les troubles toxico-métaboliques (ex.: intoxications, désordres électrolytiques ou endocriniens, encéphalopathies métaboliques) perturbent la synthèse ou la libération des neurotransmetteurs au niveau central par divers mécanismes. L'instabilité hémodynamique (ex.: hypoxémie, hypotension) diminue la perfusion cérébrale et l'apport en oxygène au SNC. Une atteinte bilatérale et diffuse des hémisphères cérébraux peut également découler d'une affection cérébrale (ex.: encéphalite, méningite, hypertension intracrânienne, etc.)[3][5].
De plus, la destruction ou la perturbation du fonctionnement des cellules de la portion ascendante de la formation réticulée localisée dans le tronc cérébral ou de ses projections ascendantes (lésion thalamique bilatérale) entraîne aussi une AÉC[3][5].
Finalement, la physiopathologie du délirium est mal comprise et les mécanismes sont probablement propres à chaque patient selon les étiologies sous-jacentes. Cependant, le délirium est attribuable à une perturbation globale du fonctionnement cortical et sous-cortical et non à une lésion structurelle. Cliniquement, le délirium survient le plus souvent chez des patients présentant une vulnérabilité à la base (facteurs prédisposants) lorsqu'ils sont en présence de certains stresseurs (facteurs précipitants)[10][11][12].
4 Évaluation clinique[modifier | w]
L'objectif principal de l'évaluation clinique du patient en AÉC est de diagnostiquer et prendre en charge rapidement les étiologies potentiellement fatales dans un premier temps. Elle débute toujours par l'évaluation primaire.
4.1 Facteurs de risque[modifier | w]
Les facteurs de risque à rechercher sont [8][13]:
- l'âge avancé: délirium
- les troubles neurocognitifs et les limitations fonctionnelles préexistantes: délirium
- l'existence de comorbidités peut orienter vers certaines pathologies, particulièrement:
- la maladie coronarienne athérosclérotique: choc secondaire à un syndrome coronarien aigu, AVC ischémique, etc.
- la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC): hypercapnie
- l'insuffisance rénale chronique : encéphalopathie urémique, accumulation de médicaments, etc.
- la cirrhose hépatique : encéphalopathie hépatique
- le diabète: hypo- et hyperglycémie
- l'épilepsie: état post-ictal, status epilepticus
- les troubles psychotiques: psychose
- les antécédents d'idéation ou de tentatives suicidaires: intoxications volontaires
- les troubles de l'humeur (ex.: manie, dépression): intoxications volontaires, catatonie
- les chutes à répétition: traumatisme craniocérébral et les lésions intracrâniennes associées
- les habitudes de vie:
- la malnutrition et l'éthylisme chronique : encéphalopathie de Wernicke
- l'abus ou la consommation régulière de substances : intoxications aiguës ou sevrages
- la prise de certains médicaments:
- les anticoagulants : hémorragies intracrâniennes, choc hypovolémique
- les benzodiazépines
- les anticholinergiques (ex.: dimenhydrinate, ranitidine, lopéramide, oxybutynine, clozapine, antidépresseurs tricycliques, halopéridol, trazodone, paroxétine, etc.)
- les opiacés
- les sulfonylurés, les méglitinides et l'insuline: hypoglycémies.
4.2 Questionnaire[modifier | w]
Le questionnaire chez le patient en AÉC est souvent difficile. Toutefois, plusieurs informations importantes peuvent être complétées, rectifiées ou colligées directement auprès des proches, de témoins, des policiers ou ambulanciers ou des autres membres de l'équipe soignante.
Les éléments à rechercher sont[6][9][13]:
- le niveau cognitif de base: permet d'évaluer la sévérité de l'AEC et éventuellement d'établir si l'AEC est résolue (retour au niveau de base)
- la chronologie des symptômes, particulièrement:
- la vitesse d'apparition (hyperaiguë, aiguë, subaiguë, chronique)
- le dernier moment vu normal (last seen well)[note 3]
- l'existence d'épisodes similaires dans le passé: AIT/AVC, épilepsie, infections récurrentes avec sepsis, etc.
- de façon générale, la présence d'un prodrome oriente vers une cause systémique alors que l'absence de prodrome évoque une cause neurologique.
Catégories | Hyperaiguë | Aiguë | Subaiguë | Chronique |
---|---|---|---|---|
Vitesse d'apparition | Secondes à minutes | Heures à jours | Jours à semaines | Semaines à mois |
Affections neurologiques |
|
|
|
|
Pathologies systémiques |
|
|
|
Sans objet |
- les déclencheurs potentiels:
- une chute ou un traumatisme crânien récent: lésions cérébrales
- la consommation de substances ou un arrêt récent: intoxications aiguës, sevrage
- les changements de médication récents (nouveaux, non represcrits lors d'une hospitalisation, inobservance thérapeutique): sevrage, mauvais contrôle de maladies chroniques avec potentiel de causer une AÉC (ex.: acidocétose diabétique, épilepsie, etc.)
- les tentatives suicidaires antérieures ou l'expression d'idéations suicidaires: intoxications
- les chirurgies et procédures récentes : délirium, complications post-opératoires
- l'exposition environnementale
- les systèmes de chauffage défectueux, les appareils à combustion (ex.: poêle au kérosène, barbecue, réchauds de camping), les véhicules en marche (ex.: surfaceuses à glace de type « zamboni »), surtout s'ils sont à l'intérieur ou dans un endroit mal ventilé (ex.: garages): intoxication au monoxyde de carbone[15][16]
- hyperthermie ou hypothermie en cas de chaleur ou froid extrême
- les plaintes physiques actuelles ou présentes lors des derniers jours-semaines telles que:
- la fièvre: sepsis, infection quelconque avec délirium
- les céphalées avec ou sans photophobie: hémorragies intracrâniennes (ex.: hématome sous-dural), méningite, encéphalite, thrombose veineuse centrale
- la dysurie: infection urinaire avec délirium
- la toux: pneumonie ou exacerbation de MPOC avec délirium, hypoxémie, hypercapnie
- les douleurs rétrosternales: syndrome coronarien aigu avec choc associé
- les symptômes d'hypoglycémie (ex.: tremblements, palpitations, anxiété, faim, diaphorèse)[17][18][19].
4.3 Examen clinique[modifier | w]
Un examen physique complet de la tête aux pieds est de mise chez le patient en AÉC. Celui-ci suit généralement la logique de l'ABCDE.
Examens | Éléments recherchés et interprétation | |||||||||||||||||||||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
- | L'apparence générale[20] |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||
Les signes vitaux |
| |||||||||||||||||||||||||||||||||
A et B | L'examen pulmonaire |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||
C | L'examen cardiovasculaire |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||
D | L'examen neurologique[3][13] |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||
E | L'examen abdominal |
| ||||||||||||||||||||||||||||||||
L'examen du rachis |
| |||||||||||||||||||||||||||||||||
L'examen de la peau |
|
5 Examens paracliniques[modifier | w]
5.1 Bilan de base[modifier | w]
Les examens paracliniques suggérés d'emblée dans le cas d'un patient qui se présentent en AÉC sont[5][7][8]:
- la formule sanguine complète (FSC) à la recherche:
- d'une anémie (ex.: hémorragie massive, cause de décompensation d'une maladie chronique, etc.)
- d'une leucocytose (ex.: infection)
- d'une thrombocytopénie (ex.: hépatopathie, saignements)
- la glycémie capillaire au chevet à la recherche d'hypo- ou d'hyperglycémie significative
- les électrolytes (Na+, K+, Mg2+, Ca2+, PO43-) à la recherche de:
- l'hypo- et l'hypernatrémie
- l'hypo- et l'hypermagnésémie
- l'hypercalcémie
- l'hypophosphatémie
- le bêta-hCG chez toutes les femmes en âge de procréer
- la créatinine et l'urée dont l'élévation évoque une insuffisance rénale aiguë pouvant causer l'accumulation de médicaments éliminés par les reins, une encéphalopathie urémique ou être la conséquence d'un autre désordre systémique
- l'ALT, la phosphatase alcaline, la bilirubine dont l'élévation peut évoquer une encéphalopathie hépatique, une intoxication à l'acétaminophène, etc.
- l'analyse d'urine
- le gaz artériel ou veineux à la recherche d'une hypoxémie ou d'une hypercapnie
- les lactates dont l'élévation peut découler d'un choc, d'une crise convulsive, d'une intoxication au monoxyde de carbone, d'une insuffisance hépatique, de la prise de certains médicaments (ex.: metformine, salicylates, acétaminophène) ou substances (ex.: alcools, cocaïne), etc[25].
- l'ECG, à la recherche:
- d'un sous- ou d'un sus-décalage du segment ST dans un territoire coronarien ciblé en faveur d'un syndrome coronarien aigu[26]
- d'un bas voltage ou d'une alternance électrique en faveur d'une tamponnade (peut être associée au choc cardiogénique)[27]
- d'une tachycardie sinusale ou plus rarement d'un pattern S1Q3T3 (onde S large en D1, une onde Q en D3 et une inversion de l'onde T en D3) en faveur d'une embolie pulmonaire[28]
- d'une prolongation de l'intervalle QT parfois retrouvée dans certaines intoxications (ex.: toxidromes cholinergiques et anticholinergiques, antidépresseurs tricycliques)[29]
- les troponines dont l'élévation évoque un syndrome coronarien aigu
- la radiographie des poumons à la recherche d'une cause d'hypoxémie (ex.: surcharge), d'une pneumonie en cas de sepsis, etc.
- l'échographie au département d'urgence (ÉDU) est essentielle en présence de choc:
- le liquide intra-abdominal (la fosse hépatorénale (espace de Morison), la fosse splénorénale, le cul-de-sac de Douglas) chez un polytraumatisé est le plus souvent du sang (hémopéritoine) et évoque un choc hypovolémique
- un épanchement péricardique est en faveur d'une tamponnade[21][30]
- un pneumothorax peut être sous tension.
5.2 Investigations supplémentaires[modifier | w]
Investigations | Éléments recherchés | Indications |
---|---|---|
TSH[20] |
|
|
Cortisol sérique[31] |
| |
Bilan toxicologique incluant[29][32]: |
|
|
Dosage de médicaments prescrits (ex.: lithium, digoxine, antiépileptiques)[29] |
|
|
Carboxyhémoglobinémie[15][33] |
|
|
INR |
|
|
Créatine kinase (CK) |
|
|
Bilan septique incluant:
|
|
|
Ponction lombaire (PL)[5][17] |
|
|
CT-Scan cérébral[5][7] et angioscan cérébral |
|
|
Électroencéphalogramme (EEG)[5] |
|
|
6 Drapeaux rouges[modifier | w]
Les drapeaux rouges à surveiller sont [7][17]:
- les signes de choc: tachycardie, hypotension, marbrures, refill capillaire augmenté, tachypnée
- des signes infectieux, comme la fièvre
- les signes d'hypertension intracrânienne et d'engagement: hypertension, bradypnée, bradycardie, mydriase unilatérale aréactive, papilloedème
- des signes d'insuffisance respiratoire, comme la cyanose, l'hypoxémie et l'acidose respiratoire
- des signes d'intoxication aux opioïdes: une bradypnée et un myosis
- les indices d'atteinte du SNC: histoire de chutes ou de TCC, signes neurologiques focaux, raideur nucale
- les signes de fracture de la base du crâne: otorrhée, hémotympan, rhinorrhée, battle sign, racoon eyes
- les anomalies aux bilans sanguins, aux imageries ou à l'EEG
- un trouble d'usage d'alcool: sevrage.
7 Approche clinique[modifier | w]
L'évaluation primaire (ABCDE) incluant l'optimisation de la perméabilité des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation sont prioritaires. En particulier, l'intubation endotrachéale est généralement indiquée chez les patients ayant un Glasgow inférieur à 8, avec insuffisance respiratoire (ex. respiration irrégulière, lente ou laborieuse), ne protégeant pas leurs voies respiratoires ou chez qui une détérioration clinique est anticipée[20][21].
Une fois le patient stabilisé, l'objectif principal est de rechercher et traiter l'étiologie spécifique sous-jacente à l'AÉC. Le diagnostic différentiel de l'AÉC est large. Certaines astuces mnémotechniques peuvent faciliter la mémorisation des causes les plus fréquentes ou graves d'AÉC (ex.: AEIOU TIPS[note 10], VITAMINE E[note 11], etc. ). Celle-ci doit être différenciée d'autres situations cliniques dont le délirium, l'aphasie, l'amnésie, la syncope, les troubles psychotiques et la mort cérébrale[7][17][38].
L'histoire collatérale, l'examen physique et les investigations paracliniques visent à identifier rapidement les étiologies potentiellement fatales et à distinguer les causes centrales des désordres systémiques:
- l'examen neurologique permet de dépister, voire de localiser d'éventuelles lésions cérébrales
- les signes de traumatismes, de fractures de la base du crâne, une histoire de chutes à répétition ou la prise d'anticoagulants évoquent une lésion intracrânienne
- les anomalies du mouvements (ex.: astérixis, myoclonies, tremblements) évoquent une encéphalopathie métabolique (hépatique, urémique, hypoxique, etc.)
- les changements des bruits intestinaux, du calibre des pupilles, de la diaphorèse ou des signes vitaux peuvent aider à identifier un toxidrome
- l'absence de réponses motrices alors que le tonus musculaire, les réflexes ostéotendineux, les réflexes du tronc cérébral et les signes vitaux sont intacts oriente vers une étiologie psychogénique[5][8][9][14][17].
La sélection des investigations paracliniques est individualisé en fonction de chaque situation et permet de confirmer les hypothèses diagnostiques soulevées à l'histoire et à l'examen physique ou à éliminer d'autres causes fréquentes, graves ou facilement réversibles[20].
Par ailleurs, certaines causes graves peuvent être traitées empiriquement en fonction du contexte clinique, surtout lorsque le patient est comateux, notamment par l'administration de naloxone, du glucose et de thiamine (thérapie NGT ou coma cocktail)[5][20].
Finalement, le traitement spécifique est orienté en fonction de l'étiologie sous-jacente à l'AÉC une fois celle-ci identifiée[8][9][17].
8 Traitement[modifier | w]
8.1 Évaluation primaire (ABCDE)[modifier | w]
Les étapes de l'évaluation primaire et la prise en charge des différents chocs sont détaillées dans les pages dédiées à ces situations. De façon générale, l'intubation endotrachéale est indiquée chez les patients ayant un Glasgow inférieur à 8, une insuffisance respiratoire (ex. respiration irrégulière, lente ou laborieuse), ne protégeant pas leurs voies respiratoires ou chez qui une détérioration clinique est anticipée. L'hospitalisation est habituellement requise[17][39].
8.2 Traitement empirique[modifier | w]
Les traitements à envisager rapidement sont présentés au tableau suivant, mais la décision de les administrer ou non dépend de chaque situation[7].
Traitements | Posologie | Indications |
---|---|---|
Thiamine[40] | Prévention et traitement du syndrome de Wernicke-Korsakoff | |
Naloxone[41] | Intoxication aux opiacés | |
Dextrose[42] |
|
Hypoglycémie |
8.3 Traitement des étiologies spécifiques[modifier | w]
Étiologie | Description |
---|---|
Choc hypovolémique[21][43][44] |
Remplacer le volume perdu
Arrêter les pertes sanguines le cas échéant
|
Sepsis[45][46] |
Contrôle de l'infection
Thérapies adjuvantes (sepsis réfractaire à la réplétion volémique)
| Réanimation initiale
Anaphylaxie[47][48][49] |
Thérapies adjuvantes[note 12]
| Actions immédiates
Choc cardiogénique[50][51] |
|
Insuffisance respiratoire hypoxémique[52][53][54] |
|
Insuffisance respiratoire hypercapnique[55][56] |
|
Hyponatrémie[57][58][59] |
Précautions:
| Principes généraux:
Hypernatrémie[57][59] |
Précautions
| Principes généraux
Hypercalcémie[59][60] |
| Hypercalcémie grave (≥ 3 mmol/L ou Ca++ > 1,32 mmol/L) ou symptomatique
État hyperosmolaire[61][62] |
|
Encéphalopathie hépatique[63][64] |
|
Intoxications[29][32] |
|
Délirium[12][65][66] |
Mesures non-pharmacologiques (à privilégier)
Pharmacothérapie[note 15]
| Identifier et traiter les causes sous-jacentes au délirium
Accident vasculaire cérébral (AVC)[67][68][69] |
Thérapies de reperfusion
Thérapie antiplaquettaire
Étapes subséquentes
| Évaluation et prise en charge initiale
Status epilepticus[70][71][72] |
|
Méningite[73][74][75] |
Prévention
| Traitement empirique de la méningite communautaire chez l'adulte
Hypertension intracrânienne[19][76] |
|
8.4 Inaptitude à consentir aux soins[modifier | w]
Dans certains cas, l'AÉC nuit à la capacité du patient à consentir aux soins requis par son état de santé ou à exprimer ses volontés. Il faut alors obtenir un consentement substitué auprès du représentant légal s'il existe (mandateur, curateur, tuteur), le conjoint, un proche parent, toute personne démontrant un intérêt particulier pour le patient ou en dernier recours un curateur désigné par le tribunal. L'expression de volontés antérieures doit également être pris en compte le cas échéant, notamment les directives médicales anticipées. Dans les cas d'urgence, le médecin doit prodiguer sans délai les soins requis pour stabiliser le patient ou lui éviter des séquelles, sauf si ces soins sont « inusités, devenus inutiles ou que leurs conséquences pourraient être intolérables »[77].
9 Particularités[modifier | w]
9.1 Gériatrie[modifier | w]
Chez la personne âgée, le délirium est la présentation la plus fréquente de l'AEC. Le délirium affecterait environ 30 % des personnes âgées hospitalisées et 15 % de celles en communauté. À l'urgence, 10 à 30 % des personnes âgées présenteraient un délirium, mais celui-ci est souvent non diagnostiqué. L'utilisation d'outils diagnostiques tels que le Confusion Assessment Method (CAM) augmente la capacité des cliniciens à reconnaître le délirium. Cliniquement, le délirium se présente par des changements aigus et fluctuants de l'attention et du degré d'éveil non attribuable à un trouble neurocognitif pouvant s'accompagner d'hallucinations, de perturbations du sommeil, de délires, de comportements inappropriés ou d'une labilité émotionnelle[6][78].
Parmi les autres causes fréquentes d'AEC chez la personne âgée, on retrouve le trouble neurocognitif (l'aide d'un proche du patient peut être requise pour distinguer l'AEC aiguë du TNC qui lui est chronique ou encore pour confirmer le retour du patient à son état de base), les syndromes psychiatriques (ex.: dépression) et les pathologies du SNC (en particulier l'AVC, les tumeurs et les hémorragies intracrâniennes)[79][80][81].
9.2 Pédiatrie[modifier | w]
En pédiatrie, les étiologies traumatiques et non traumatiques d'AEC ont des incidences similaires. Les causes les plus communes d'AEC non traumatiques sont les infections (méningite, encéphalite, sepsis), les intoxications involontaires, les désordres métaboliques (en particulier l'hypoglycémie, l'acidocétose diabétique et les erreurs innées du métabolisme), les convulsions, la noyade, les hémorragies et les tumeurs intracrâniennes. La maltraitance est également à envisager en présence de facteurs de risque ou d'indices cliniques[18][82].
10 Notes[modifier | w]
- ↑ Bien que la confusion postictale dure typiquement 20 à 30 minutes, celle-ci peut s'étaler sur plusieurs heures dans certains cas, particulièrement chez les patients âgés ou avec des antécédents de pathologies intracrâniennes.
- ↑ Les intoxications peuvent être volontaires ou involontaires et sont causés par divers mécanismes. Ex.: Ingestion de produits nocifs chez les enfants, tentative suicidaire, accumulation de médicaments secondaires à insuffisance organiques aiguë, erreur d'administration, interactions médicamenteuses.
- ↑ Le dernier moment où le patient a été vu à son niveau de base permet d'estimer la vitesse d'apparition de l'AEC et peut guider certaines interventions thérapeutiques (ex.: thrombolyse pour l'AVC ischémique aigu)
- ↑ En contexte d'AVC ischémique, la TA monte par compensation afin de tenter de perfuser le tissu cérébral en aval.
- ↑ Techniquement un examen paraclinique, mais devant un patient en AÉC, la glycémie doit être prise dans le contexte de l'ABCDE.
- ↑ Bien que l'échelle de Glasgow fût initialement développée pour évaluer les patients ayant subi un traumatisme crânien, celle-ci demeure également très utilisée en AÉC étant donné sa fiabilité et sa reproductivité d'un intervenant à l'autre. Par ailleurs, il existe d'autres échelles permettant de décrire qualitativement l'état de conscience d'un patient, notamment l'échelle AVPU (alert, verbale responsive, painfully responsive, unresponsive).
- ↑ Lorsqu'il existe une différence de réponse entre les côtés droit ou gauche, la meilleure réponse est utilisée (mais la différence est consignée au dossier).
- ↑ Na+− (Cl−+ HCO3−)
Causes de trou anionique élargi (« CAT MUDPILES »)
- Cyanide ou monoxyde de carbone
- Acétaminophène
- Toluène
- Méthanol, metformine, surdoses massives
- Urémie
- Acidocétose diabétique
- Propylène glycol ou paraldéhyde
- Fer (iron), isoniazid, ibuprofène (si massif)
- Acidose lactique
- Éthylène glycol
- Salicylates
- ↑ Causes d'une élévation du trou osmolaire (« ME DIE »)
- Méthanol
- Éthylène glycol
- Diurétiques (mannitol) ou acidocétose diabétique
- Alcool isopropylique
- Éthanol
- ↑ AEIOU TIPS
- A: Alcool ou autres drogues, migraine atypique
- E: Électrolytes, environnement (hypo-/hyperthermie), endocrinopathie, encéphalopathie de Wernicke, épilepsie
- I: Infections (méningite, encéphalite)
- O: Overdose, oxygène (hypoxie, embolie pulmonaire)
- U: Urémie
- T: Traumatisme crânien, tumeur
- I: Insuline (hypo-/hyperglycémie)
- P: Poisons, psychoses
- S: Status epilepticus, stroke
- ↑ VITAMIN E
- Vasculaire (AVC, HSA, PRES, vasculite, etc.)
- Infectieux (sepsis, encéphalite, méningite, etc.)
- Traumatique
- Toxique (intoxication, sevrage, médicaments)
- Auto-immun (vasculite, lupus, etc.)
- Métabolique (électrolytes, encéphalopathies urémique, hépatique et hypertensive, endocrinopathies, déficit en thiamine, hypoxie, etc.)
- Iatrogénique (délirium, polypharmacie, déprivation de sommeil, etc.)
- Néoplasique (tumeurs cérébrales, encéphalite paranéoplasique, méningite carcinomateuse, etc.)
- Épileptique
- ↑ Ces thérapies sont toujours administrées en combinaison et après l'épinéphrine si elles sont utilisées, car elles ne traitent pas le choc contrairement à l'épinéphrine.
- ↑ Typiquement administrée dans le but de réduire le risque de réaction biophysique 6 à 12 heures après la présentation initiale, bien que les bénéfices à cet égard soient incertains.
- ↑ Il y a un risque accru de SDO en cas d'éthylisme chronique, d'hypokaliémie, de brûlures extensives ou de prise de diurétiques thiazidiques. La correction de la natrémie doit être particulièrement prudente chez les patients présentant ces facteurs de risque.
- ↑ Indications: détresse causée par l'agitation ou les symptômes psychotiques, symptômes rendant impossible une investigation ou un traitement essentiel, menace à l'intégrité physique du patient ou de son entourage
- ↑ * En cas de thrombolyse, titrer l'agent utilisé pour cibler une tension artérielle d'environ 180/105 mm Hg avant et au moins 24 h après la thrombolyse
- Dans les autres situations, traiter l'hypertension artérielle sévère seulement (cible ≤ 220/120 mm Hg)
- Agents (IV): labétalol, nicardipine, clevidipine, hydralazine, etc.
- ↑ Contre-indications à la thrombolyse
- Saignement actif (ex.: hémorragie interne, dissection aortique suspectée)
- Antécédent d'hémorragie intracrânienne
- Antécédent d'AVC ischémique ≤ 3 mois
- Coagulopathie
- Malformation vasculaire ou néoplasie intracrânienne
- Chirurgie intracrânienne ou spinale ≤ 3 mois
- Traumatisme crânien sévère ≤ 3 mois
- Hypertension sévère non contrôlée (≥ 185/110 mm Hg)
- ↑ Déficits légers: ≤ 4, modérés: 5 à 9, sévères ≥ 10
- ↑ Chez les patients ≥ 50 ans, éthylisme chronique, immunosupprimé, suspicion de Listeria monocytogenes.
- ↑ Si signes neurofoccaux, convulsions, altération importante de l'état de conscience.
11 Références[modifier | w]
- ↑ (en) Eduardo E. Benarroch, Jeremy K. Cutsforth-Gregory et Kelly D. Flemming, Mayo Clinic Medical Neurosciences, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-020940-7 et 978-0-19-020943-8, DOI 10.1093/med/9780190209407.003.0011, lire en ligne), p. 375–408
- ↑ 2,0 et 2,1 (en) Hal Blumenfeld, Neuroanatomy through clinical cases, New York, Sinauer Associates, , p. Chapter 14: Brainstem III: Internal Structures and Vascular Supply
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 et 3,5 (en) Hal Blumenfeld, Neuroanatomy through Clinical Cases, New York, Sinauer Associates, , Key clinical concept 19.15 : Delirium and other acute mental status disorders
- ↑ 4,0 et 4,1 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 4 juin 2023)
- ↑ 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 5,13 5,14 et 5,15 Geneviève Turgeon et Amélie Hébert, « De la somnolence au coma, comment aborder le patient qui ne répond pas ? », Le médecin du Québec,
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Brian Veauthier, Jaime R. Hornecker et Tabitha Thrasher, « Recent-Onset Altered Mental Status: Evaluation and Management », American Family Physician, vol. 104, no 5, , p. 461–470 (ISSN 1532-0650, PMID 34783500, lire en ligne)
- ↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4 7,5 7,6 7,7 et 7,8 (en) Patrick J. Maher, Rosen's Emergency Medicine: Concepts and Clinical Practice. Tenth Edition., Philadelphia, Elsevier, , chapitre 13
- ↑ 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 et 8,5 Hai-Yu Xiao, Yu-Xuan Wang, Teng-da Xu et Hua-Dong Zhu, « Evaluation and treatment of altered mental status patients in the emergency department: Life in the fast lane », World Journal of Emergency Medicine, vol. 3, no 4, , p. 270–277 (ISSN 1920-8642, PMID 25215076, Central PMCID 4129809, DOI 10.5847/wjem.j.issn.1920-8642.2012.04.006, lire en ligne)
- ↑ 9,0 9,1 9,2 et 9,3 (en) C Keith Stone et Roger L Humphries, Current diagnosis & treatment. Emergency medicine, New York, McGraw-Hill Education, , p. Chapter 17: Coma
- ↑ « Diagnosis of delirium and confusional states », sur UpToDate, (consulté le 7 octobre 2023)
- ↑ James Hill et Doris Clerc, « Gestion des antipsychotiques dans le traitement du délirium en UCDG »,
- ↑ 12,0 et 12,1 (en) Hazzard's geriatric medicine and gerontology, New York, McGraw-Hill Education, , p. Chapter 58: Delirium
- ↑ 13,0 13,1 et 13,2 (en) Austin Smith et Jin Han, « Altered Mental Status in the Emergency Department », Seminars in Neurology, vol. 39, no 01, , p. 005–019 (ISSN 0271-8235 et 1098-9021, DOI 10.1055/s-0038-1677035, lire en ligne)
- ↑ 14,0 et 14,1 Michael G. Erkkinen et Aaron L. Berkowitz, « A Clinical Approach to Diagnosing Encephalopathy », The American Journal of Medicine, vol. 132, no 10, , p. 1142–1147 (ISSN 0002-9343, DOI 10.1016/j.amjmed.2019.07.001, lire en ligne)
- ↑ 15,0 et 15,1 « Peu de changements depuis 15 ans : le bilan de la qualité de l’air dans les arénas de la Mauricie et du Centre-du-Québec | INSPQ », sur Institut national de santé publique du Québec (consulté le 7 octobre 2023)
- ↑ « Les avertisseurs de monoxyde de carbone – Un outil de protection | INSPQ », sur Institut national de santé publique du Québec (consulté le 7 octobre 2023)
- ↑ 17,0 17,1 17,2 17,3 17,4 17,5 17,6 et 17,7 (en) Porter, R., « Lumbar Puncture », sur The Merck Manual of Diagnosis and Therapy, (consulté le 4 septembre 2023)
- ↑ 18,0 et 18,1 (en) Robert S Porter, The Merck manual of diagnosis and therapy, , p. Coma and Impaired Consciousness
- ↑ 19,0 et 19,1 (en) C Keith Stone, Roger L Humphries, Current diagnosis & treatment emergency medicine, p. Chapter 37: Neurologic Emergencies
- ↑ 20,0 20,1 20,2 20,3 20,4 20,5 20,6 et 20,7
- ↑ 21,0 21,1 21,2 et 21,3 (en) American College of Surgeons. Committee on Trauma, Advanced trauma life support : student course manual, p. Chapter 1: Initial assessment and management
- ↑ David Romanelli et Mitchell W. Farrell, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30860702, lire en ligne)
- ↑ (en) G. Teasdale et B. Jennett, « Assessment and prognosis of coma after head injury », Acta Neurochirurgica, vol. 34, no 1-4, 1976-03-xx, p. 45–55 (ISSN 0001-6268 et 0942-0940, DOI 10.1007/BF01405862, lire en ligne)
- ↑ American College of Surgeons. Committee on Trauma, Advanced trauma life support : student course manual, (ISBN 978-0-9968262-3-5 et 0-9968262-3-8, OCLC 1042565974, lire en ligne)
- ↑ Redaktion, « Erratum FMS 40 », Forum Médical Suisse ‒ Swiss Medical Forum, vol. 13, no 40, (ISSN 1661-6146 et 1661-6138, DOI 10.4414/fms.2013.01720, lire en ligne)
- ↑ (en) Netter's cardiology, Philadelphia, Elsevier, , p. Chapter 7 : Electrocardiography
- ↑ (en) Netter's cardiology, Philadelphia, Elsevier, , p. Chapter 57 - Pericardial Disease: Diagnosis and Hemodynamics
- ↑ (en) « Clinical presentation, evaluation, and diagnosis of the nonpregnant adult with suspected acute pulmonary embolism », sur UpToDate, (consulté le 8 octobre 2023)
- ↑ 29,0 29,1 29,2 et 29,3 (en) Shaun Greene, Tintinalli's Emergency Medicine: A Comprehensive Study Guide, p. Chapter 176: General Management of Poisoned Patients
- ↑ « L’échographie à l’urgence en traumatologie ou le « Fast echo » », sur Le Médecin du Québec, (consulté le 8 octobre 2023)
- ↑ (en) « Diagnosis of adrenal insufficiency in adults », sur UpToDate, (consulté le 8 octobre 2023)
- ↑ 32,0 et 32,1 Trevonne M. Thompson, Jillian Theobald, Jenny Lu et Timothy B. Erickson, « The general approach to the poisoned patient », Disease-a-Month, série The General Approach to the Poisoned Patient, vol. 60, no 11, , p. 509–524 (ISSN 0011-5029, DOI 10.1016/j.disamonth.2014.10.002, lire en ligne)
- ↑ (en) « Carbon monoxide poisoning », sur UpToDate, (consulté le 8 octobre 2023)
- ↑ 10.1097/01.EBP.0000544879.34832.cf
- ↑ 10.1097/01.EBP.0000544879.34832.cf
- ↑ 10.1097/01.EBP.0000544879.34832.cf
- ↑ (en) Hannah Dupea et Brian Veauthier, « How reliable are creatine phosphokinase levels for diagnosing seizures? », Evidence-Based Practice, vol. 21, no 8, , p. 8–8 (ISSN 1095-4120 et 2473-3717, DOI 10.1097/01.EBP.0000544879.34832.cf, lire en ligne)
- ↑ Sara C. LaHue et Vanja C. Douglas, « Approach to Altered Mental Status and Inpatient Delirium », Neurologic Clinics, série Hospital Neurology, vol. 40, no 1, , p. 45–57 (ISSN 0733-8619, PMID 34798974, Central PMCID PMC9469667, DOI 10.1016/j.ncl.2021.08.004, lire en ligne)
- ↑ 39,0 39,1 et 39,2 (en) Judith E Tintinalli, Tintinalli's emergency medicine : a comprehensive study guide, New York, McGraw-Hill Education, , p. Chapter 168: Altered Mental Status and Coma
- ↑ (en) « Vitamin B1 (thiamine): Drug information », sur UpToDate (consulté le 19 août 2023)
- ↑ (en) « Acute opioid intoxication in adults », sur UpToDate (consulté le 19 août 2023)
- ↑ (en) « Instant glucose and intravenous dextrose: Drug information », sur UpToDate (consulté le 19 août 2023)
- ↑ Redaktionsteam Documed, « compendium update », Forum Médical Suisse ‒ Swiss Medical Forum, vol. 14, no 10, (ISSN 1661-6146 et 1661-6138, DOI 10.4414/fms.2014.01823, lire en ligne)
- ↑ (en) American College of Surgeons, Advanced Trauma Life Support: Student Course Manual, Chicago, , p. Chapter 3: Shock
- ↑ « Evaluation and management of suspected sepsis and septic shock in adults », sur UpToDate, (consulté le 9 octobre 2023)
- ↑ (en) Laura Evans, Andrew Rhodes, Waleed Alhazzani et Massimo Antonelli, « Surviving Sepsis Campaign: International Guidelines for Management of Sepsis and Septic Shock 2021 », Critical Care Medicine, vol. 49, no 11, , e1063–e1143 (ISSN 0090-3493, DOI 10.1097/CCM.0000000000005337, lire en ligne)
- ↑ (en) « Anaphylaxis: Emergency treatment », sur UpToDate, (consulté le 9 octobre 2023)
- ↑ Victoria Cardona, Ignacio J. Ansotegui, Motohiro Ebisawa et Yehia El-Gamal, « World Allergy Organization Anaphylaxis Guidance 2020 », World Allergy Organization Journal, vol. 13, no 10, , p. 100472 (ISSN 1939-4551, PMID 33204386, Central PMCID PMC7607509, DOI 10.1016/j.waojou.2020.100472, lire en ligne)
- ↑ (en) Flavio G. Gaudio, David E. Johnson, Kelly DiLorenzo et Arian Anderson, « Wilderness Medical Society Clinical Practice Guidelines on Anaphylaxis », Wilderness & Environmental Medicine, vol. 33, no 1, , p. 75–91 (DOI 10.1016/j.wem.2021.11.009, lire en ligne)
- ↑ (en) « Prognosis and treatment of cardiogenic shock complicating acute myocardial infarction », sur UpToDate, (consulté le 10 octobre 2023)
- ↑ (en) Marc D. Samsky, David A. Morrow, Alastair G. Proudfoot et Judith S. Hochman, « Cardiogenic Shock After Acute Myocardial Infarction: A Review », JAMA, vol. 326, no 18, , p. 1840 (ISSN 0098-7484, PMID 34751704, Central PMCID PMC9661446, DOI 10.1001/jama.2021.18323, lire en ligne)
- ↑ (en) « Evaluation and management of the nonventilated, hospitalized adult patient with acute hypoxemia », sur UpToDate, (consulté le 10 octobre 2023)
- ↑ (en) Vipin Das Villgran, Caitlan Lyons, Adeel Nasrullah et Charmaine Clarisse Abalos, « Acute Respiratory Failure », Critical Care Nursing Quarterly, vol. 45, no 3, , p. 233–247 (ISSN 0887-9303, DOI 10.1097/CNQ.0000000000000408, lire en ligne)
- ↑ (en) Laveena Munshi, Jordi Mancebo et Laurent J. Brochard, « Noninvasive Respiratory Support for Adults with Acute Respiratory Failure », New England Journal of Medicine, vol. 387, no 18, , p. 1688–1698 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJMra2204556, lire en ligne)
- ↑ « The evaluation, diagnosis, and treatment of the adult patient with acute hypercapnic respiratory failure », sur UpToDate, (consulté le 10 octobre 2023)
- ↑ (en) A Craig Davidson, Stephen Banham, Mark Elliott et Daniel Kennedy, « BTS/ICS guideline for the ventilatory management of acute hypercapnic respiratory failure in adults », Thorax, vol. 71, no Suppl 2, , ii1–ii35 (ISSN 0040-6376 et 1468-3296, DOI 10.1136/thoraxjnl-2015-208209, lire en ligne)
- ↑ 57,0 et 57,1 Luc Lanthier, Guide pratique de médecine interne, Trois-Rivières, Les Éditions Formed, , Troubles de la natrémie
- ↑ (en) « Overview of the treatment of hyponatremia in adults », sur UpToDate (consulté le 20 août 2023)
- ↑ 59,0 59,1 et 59,2 C Keith Stone, Roger L Humphries, CURRENT Diagnosis and Treatment Emergency Medicine, New York, Lange Medical Books/McGraw-Hill, , p. Chapter 44: Fluid, Electrolyte, & Acid–Base Emergencies
- ↑ Luc Lanthier, Guide pratique de médecine interne, Trois-Rivière, , Troubles de la calcémie
- ↑ (en) « Diabetic ketoacidosis and hyperosmolar hyperglycemic state in adults: Treatment », sur UpToDate (consulté le 20 août 2023)
- ↑ Jeannette Goguen et Jeremy Gilbert, « Hyperglycemic Emergencies in Adults », Canadian Journal of Diabetes, vol. 42, , S109–S114 (ISSN 1499-2671, DOI 10.1016/j.jcjd.2017.10.013, lire en ligne)
- ↑ Marika Rudler, Nicolas Weiss, Charlotte Bouzbib et Dominique Thabut, « Diagnosis and Management of Hepatic Encephalopathy », Clinics in Liver Disease, série Complications of Cirrhosis, vol. 25, no 2, , p. 393–417 (ISSN 1089-3261, DOI 10.1016/j.cld.2021.01.008, lire en ligne)
- ↑ Luc Lanthier, Guide pratique de médecine interne, Trois-Rivières, , p. Cirrhose
- ↑ « Gestion des antipsychotiques dans le traitement du délirium en UCDG », sur RUSHGQ, (consulté le 10 octobre 2023)
- ↑ (en) « Delirium and acute confusional states: Prevention, treatment, and prognosis », sur UpToDate, (consulté le 10 octobre 2023)
- ↑ (en) Carlo W. Cereda, Patrik Michel, Karl-Olof Lovblad et Emmanuel Carrera, « Imagerie de perfusion en phase aiguë de l’AVC », Revue Médicale Suisse, vol. 13, no 560, , p. 890–893 (ISSN 1660-9379, DOI 10.53738/REVMED.2017.13.560.0890, lire en ligne)
- ↑ (en) « Initial assessment and management of acute stroke », sur UpToDate, (consulté le 14 octobre 2023)
- ↑ (en) Alejandro A. Rabinstein, « Update on Treatment of Acute Ischemic Stroke », CONTINUUM: Lifelong Learning in Neurology, vol. 26, no 2, , p. 268–286 (ISSN 1538-6899 et 1080-2371, DOI 10.1212/CON.0000000000000840, lire en ligne)
- ↑ (en) « Ep 133 Emergency Management of Status Epilepticus », sur Emergency medicine cases (consulté le 14 octobre 2023)
- ↑ (en) Judith E Tintinalli, Tintinalli's emergency medicine : a comprehensive study guide, New York, Mc Graw Hill Education, , p. Chapter 171: Seizures and Status Epilepticus in Adults
- ↑ (en) « Convulsive status epilepticus in adults: Management », sur UpToDate, (consulté le 14 octobre 2023)
- ↑ (en) « Acyclovir (systemic): Drug information », sur UpToDate (consulté le 20 août 2023)
- ↑ Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, « Guide d'intervention sur les infections invasives à streptocoque du groupe A » (ISBN 978-2-550-60306-1, consulté le 6 septembre 2023)
- ↑ (en) Fiona McGill, « Acute bacterial meningitis in adults », The Lancet,
- ↑ (en) « Evaluation and management of elevated intracranial pressure in adults », sur UpToDate (consulté le 20 août 2023)
- ↑ « Le médecin et le consentement aux soins », sur Collège des médecins et barreau du Québec, (consulté le 6 septembre 2023)
- ↑ Aileen Kharat et Martine Louis Simonet, « Outils diagnostiques de l’état confusionnel aigu », Rev Med Suisse, vol. 370, no 3, , p. 203–206 (lire en ligne)
- ↑ « More on Saskatchewan », New England Journal of Medicine, vol. 267, no 22, , p. 1157–1157 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/nejm196211292672222, lire en ligne)
- ↑ (en) Edward R. Marcantonio, « Delirium in Hospitalized Older Adults », New England Journal of Medicine, vol. 377, no 15, , p. 1456–1466 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJMcp1605501, lire en ligne)
- ↑ (en) « Diagnosis of delirium and confusional states », sur UpToDate, (consulté le 14 octobre 2023)
- ↑ « Evaluation of stupor and coma in children », sur UpToDate
- Pages révisées par un éditeur en chef
- Approches cliniques
- Médecine familiale/Approches cliniques
- Médecine d'urgence/Approches cliniques
- Médecine interne/Approches cliniques
- Neurologie/Approches cliniques
- Cardiologie/Approches cliniques
- Gastroentérologie/Approches cliniques
- Pneumologie/Approches cliniques
- Chirurgie générale/Approches cliniques
- Neurochirurgie/Approches cliniques