Douleur thoracique (approche clinique)
La douleur thoracique réfère à tout inconfort ou douleur dans la région du thorax, quel que soit sa nature (viscérale, pariétale ou référée). Le terme douleur à la poitrine est communément utilisé dans la population.
Douleur thoracique (14)
1 Épidémiologie[modifier | w]
Dans les urgences, la douleur thoracique est la deuxième plainte la plus courante, représentant environ 5% de tous les motifs de consultation. Les causes les plus fréquentes et potentiellement mortelles, de la douleur thoracique sont énumérées ci-dessous avec une indication de leur prévalence chez les patients se présentant à l'urgence[1][2] :
- le syndrome coronarien aigu (SCA), 31%
- l'embolie pulmonaire (EP), 2%
- le pneumothorax (PTX) (prévalence non déclarée)
- la tamponnade cardiaque (prévalence non déclarée)
- la dissection aortique, 1%
- la perforation œsophagienne (prévalence non déclarée).
Les autres causes courantes de douleur thoracique, habituellement moins morbides que celles énumérées dans la liste ci-dessus comprennent[1] :
- le reflux gastro-œsophagien (RGO), 30%
- les troubles musculosquelettiques, 28%
- la pneumonie / pleurite, 2%
- le zona, 0,5%
- la péricardite, 4%.
2 Étiologies[modifier | w]
Voici un tableau classant les étiologies les plus fréquentes de douleur thoracique:
3 Physiopathologie[modifier | w]
La douleur viscérale se présente généralement par un modèle de distribution vague. Cela implique qu'il est moins probable que le patient localise la douleur à un endroit spécifique. Les descripteurs courants de la douleur viscérale incluent: sourd, profond, sensation de pression, de lourdeur et de compression. La douleur viscérale peut également être projetée à d'autres localisations anatomiques. Cela s'explique par la convergence d'afférences viscérales et d'afférences cutanées sur le même neurone secondaire au niveau de la moelle épinière. La peau possède une plus forte densité d'innervation afférente nociceptive. Le cortex somesthésique, au niveau du lobe pariétal, peut mal interpréter la localisation de l'afférence nociceptive et attribut à tort l'origine de la douleur à la zone possédant une plus grande densité d'innervation afférente nociceptive, soit au niveau cutané. La douleur cardiaque ischémique, par exemple, peut se référer à l'épaule gauche et/ou droite, à la mâchoire, au bras gauche et/ou au bras droit. Une irritation diaphragmatique peut également se référer aux épaules. Des symptômes tels que des nausées et des vomissements peuvent également être un signe de douleur viscérale.[1] [10]
La douleur somatique est plus spécifique dans son mode de présentation que la douleur viscérale, et les patients pourront généralement identifier un site spécifique de douleur. Elle est également moins susceptible de se référer à d'autres parties du corps. Les descripteurs courants de la douleur somatique sont tranchants, lancinants et piquants.[1]
4 Évaluation clinique[modifier | w]
4.1 Facteurs de risque[modifier | w]
Évaluez les facteurs de risque (FDR) suivants (liste non exhaustive):[1]
Système | Étiologie | Facteur de risque |
---|---|---|
cardiovasculaire | l'angine stable et le SCA |
|
la dissection aortique |
| |
pulmonaire | l'embolie pulmonaire |
|
le pneumothorax[12][13] |
| |
la pneumonie (facteurs de risques différents en fonction de la bactérie et du type de pneumonie (virale, bactérienne, aspiration/chimique))[14] |
| |
gastro-intestinale | l'ulcère gastrique et duodénale[15] |
|
psychologique | le trouble panique[16] |
|
musculosquelettique | les métastases osseuses[17] |
|
4.2 Questionnaire[modifier | w]
Lorsqu'un patient se présente avec une douleur thoracique, l'histoire de celle-ci est très importante afin d'évaluer l'urgence de la situation pour choisir les investigations appropriées et initier un traitement dans les plus brefs délais si nécessaire. Le questionnaire du clinicien doit comprendre les questions classiques d'évaluation de la douleur (PQRST).
Définir la qualité de la douleur:
- une sensation de serrement, pesanteur ou lourdeur, peut être vue dans les étiologies ischémiques cardiovasculaires (angine stable, SCA)
- une douleur pleurétique[note 1] se voit dans la péricardite, le pneumothorax, l'embolie pulmonaire
- une sensation de brûlement est pathognomonique de RGO et d'ulcération gastroduodénale.
Évaluer l'intensité de la douleur, l'intensité de la douleur n'est pas toujours corrélée à la gravité de la situation.
Localiser la douleur:
- si la localisation de la douleur est précise, la structure pointée est potentiellement en cause, par exemple dans une fracture de côte, une costochondrite, une métastase osseuse, etc.
- si la localisation de la douleur est vague, il faut suspecter une douleur viscérale, par exemple une douleur ischémique d'origine cardiovasculaire
- vérifier l'irradiation de la douleur (cou, mâchoire, épaule, bras gauche ou droit, quadrants supérieurs de l'abdomen).
Préciser la chronologie:
- identifier un facteur de risque (peut être absent)
- caractériser si la douleur a commencé abruptement vs lentement
- demander si la douleur est fluctuante depuis son apparition
- si l'épisode n'est pas unique, caractériser l'évolution de la douleur thoracique dans le temps et rechercher les investigations et/ou traitements essayés.
Évaluer les modificateurs de la douleur:
- le repos permet d'arrêter la douleur dans l'angine stable; à l'inverse, l'exercice déclenche la douleur
- l'administration de nitroglycérine peut diminuer voir arrêter la douleur en SCA
- les mouvements respiratoires augmentent la douleur d'un pneumothorax
- la respiration profonde, le mouvement du thorax et la palpation des côtes augmentent la douleur dans une costochondrite
- la prise d'analgésique et le repos aide à diminuer la douleur pour les causes musculosquelettiques. Le mouvement de la structure anatomique en cause augmente la douleur
- une douleur qui augmente avec la position du corps et la respiration suggère une étiologie pleuropéricardique comme dans une péricardite ou un pneumothorax.
Rechercher les symptômes associés:[1]
- pulmonaires: dyspnée, toux, douleur, hémoptysie ou œdème des membres inférieurs (OMI)
- cardiaques: diaphorèse, œdème des membres inférieurs principalement, orthopnée, dyspnée paroxystique nocturne (DPN)
- gastro-intestinales: nausées et vomissements, dyspepsie
- infectieux: fièvre, maladie récente (pneumonie).
Une fois que vous avez complètement exclu les causes potentiellement mortelles, pensez à d'autres possibilités:[1]
- la pneumonie doit être envisagée chez les patients présentant une toux productive et/ou ayant une IVRS récente
- le RGO est une cause fréquente de douleur thoracique, alors renseignez-vous sur les symptômes de reflux (pyrosis, régurgitation, dysphagie, toux, etc.)
- une nouvelle routine d'exercice ou un traumatisme récent peuvent orienter vers une cause musculosquelettique[24]
- un tabagisme de longue date, en plus d'une cause cardiaque, doit faire penser à la néoplasie pulmonaire
- le trouble anxieux doit être envisagée.
4.3 Examen clinique[modifier | w]
L'examen physique doit comprendre:[1]
- les signes vitaux:
- tension artérielle différente aux deux bras (> 20 mmHg)[25]: dissection aortique
- une fièvre: pneumonie, médiastinite, péricardite, pancréatite
- signes de choc obstructif (tachycardie, hypotension, pression veineuse jugulaire augmentée): embolie pulmonaire massive, tamponnade cardiaque, pneumothorax sous-tension, cardiomyopathie restrictive
- le pouls paradoxal: tamponnade cardiaque, SCA, cardiomyopathie restrictive, pneumothorax sous-tensions, embolie pulmonaire
- l'apparence générale incluant la diaphorèse et la détresse respiratoire (polypnée, utilisation des muscles accessoires, cyanose, etc.): l'embolie pulmonaire, la pneumonie, le pneumothorax, la dissection aortique, l'asthme
- l'examen cardiaque:
- souffle cardiaque de novo: régurgitation secondaire à la rupture des muscles papillaires dans un SCA
- bruits cardiaques anormaux (B3 et B4): SCA
- des bruits cardiaques atténués: tamponnade cardiaque, péricardite
- frottement péricardique: péricardite
- TVC augmentée, en particulier lors de l'inspiration (signe de Kussmaul): tamponnade cardiaque, péricardite constrictive, embolie pulmonaire
- l'examen pulmonaire:
- diminution du murmure vésiculaire unilatérale: pneumothorax, pneumonie (empyème), embolie pulmonaire
- râles crépitants et ronchis: pneumonie, surcharge pulmonaire (secondaire à un SCA par exemple)
- tympanisme thoracique: pneumothorax
- crépitus: emphysème sous-cutané (pneumothorax ou rupture œsophagienne)
- douleur à la palpation: cause musculosquelettique (costochondrite, fracture de côtes, métastase osseuse, etc.)
- l'examen abdominal
- le signe de Murphy habituellement positif dans une cholécystite aigüe et négatif dans la cholangite
- le reflux hépatojugulaire indiquant une insuffisance cardiaque droite dans un contexte de SCA
- une sensibilité épigastrique dans une pancréatite
- l'examen vasculaire
- la diminution du pouls radial et fémoral secondaire à une dissection aortique
- le signe de Kussmaul dans une tamponnade cardiaque
- l'examen des membres inférieurs
- pour déceler de l'oedème unilatéral, une douleur à la palpation des mollets, un érythème localisé, un signe de Homans positif (non spécifique), une douleur à la palpation du trajet des veines profondes, etc. L'un de ces signes de TVP pourrait évoquer le diagnostic d'embolie pulmonaire.
- l'examen cutané: pour la présence de lésions de zona (papules érythémateuses groupées distribuées selon les qui se transforment en vésicules)
- les signes d'ictère dans une cholangite
- les signes de traumatisme thoracique pour le pneumothorax sous-tension
- une cicatrice de sternotomie récente pour une médiastinite
- l'examen musculosquelettique:
- une douleur à la palpation des côtes dans une costochondrite
- l'absence de douleur reproductive pouvant évoquer une douleur référée
- l'absence de trouvailles à l'examen physique pourrait indiquer une somatisation (trouble à symptomatologie somatique) ou un trouble panique (si la personne n'a pas d'attaque de panique devant nous).
L'examen clinique peut également comprendre un examen mental d'un psychiatre si une cause psychiatrique est suspectée.
5 Examens paracliniques[modifier | w]
De nombreux protocoles utilisés par les établissements de santé existent pour standardiser l'évaluation de la douleur thoracique afin de confirmer ou exclure le plus rapidement possible les diagnostiques les plus mortels, mais de façon générale, les investigations suivantes sont souvent réalisées[1]:
- la FSC
- une leucocytose pouvant indiquer une infection (pneumonie)
- l'anémie ferriprive est fréquente s'il y a présence d'un ulcère duodénal ou gastrique (spoliation sanguine digestive)
- un ECG: fait de préférence dans les 10 premières minutes d'arrivée (envisager des ECG en série; voir section Trouvailles possibles à l'ECG ci-bas)
- l'absence d'anomalies à l'ECG ne permet pas d'exclure un SCA
- une dissection aortique peut causer un SCA
- la spirométrie incluant un indice de Tiffeneau diminué et une réponse positive à l'inhalation d'un B2-agoniste à courte action) est un test utilisé pour faire un diagnostique d'asthme
- une saturométrie: une désaturation peut indiquer une pneumonie, un PTX ou un SCA (avec œdème aigu du poumon associé ou choc cardiogénique)
- les troponines sériques (considérer les niveaux de troponine en série à 3 heures d'intervalle [ou 6 heures si troponines de faible sensibilité])[26]:
- l'augmentation des troponines sériques de haute sensibilité (I ou T) est compatible avec une lésion myocardique et elles peuvent donc être élevées dans d'autres pathologies que le SCA selon des seuils différents (myocardite, dissection aortique, Takotsubo, tachyarythmie...)
- l'élévation initiale des troponines standard I et T peut prendre entre 3h et 12h, un PIC de 24h pour les troponines I et de 12-48h pour les troponines T, avec un retour à la normale entre 5 et 10 jours pour les troponines I et entre 5 et 14 jours pour les troponines T
- les valeurs seuils des troponines varient en fonction du laboratoire de chaque établissement
- la valeur prédictive négative (VPN) des troponines est de 99%[note 2]
- les d-dimères sériques pour exclure une embolie pulmonaire lorsque la suspicion clinique est faible (voir Score de Wells)
- la radiographie pulmonaire pour le diagnostic des causes pulmonaires de douleur thoracique (pneumothorax, pneumonie, médiastinite et syndrome thoracique aigu)[27][28]
- l'angio-TDM thoracique si une EP ou une dissection aortique est suspectée; le scan VQ peut être fait si l'angio-TDM est contre-indiqué par exemple chez une femme enceinte (le choix de l'imagerie dépend aussi de la disponibilité de l'équipement dans les milieux de soins)
- l'échographie cardiaque si un épanchement péricardique ou une tamponnade cardiaque est suspectée
- pour rechercher l'épanchement péricardique, la vue para sternale grand axe, para-sternale petit axe, apicale 4 cavités et sous-costale 4 évités, peuvent être faites
- les causes gastro-intestinales peuvent être investiguées avec[29]:
- l'endoscopie: l'œsophagoscopie pour un syndrome de Mallory-Weiss[30] et les œsophagites, l'œsophagogastroduodénoscopie(OGD) pour l'ulcère duodénal et une gastroscopie pour un ulcère gastrique
- la manométrie: très utile pour faire le diagnostic du spasme œsophagien[29]
- un CT-Scan: un CT-Scan du cou et thoracique pour une suspicion de perforation œsophagienne
- un essai d'inhibiteur de pompe à proton (ex: oméprazole) peut être tenté pour augmenter la suspicion de reflux gastro-œsophagien, mais demeure insuffisant pour le diagnostiquer[31]
- l'échographie abdominale est l'imagerie de première ligne pour les pathologies biliaires
- le bilan pancréatique (amylase et lipase; la lipase est plus sensible) et le bilan hépatique peuvent être fait pour:
- une suspicion de cholécystite: bilan hépatique perturbé (bilirubine directe normale) et un bilan pancréatique normal
- une suspicion de cholangite: perturbation du bilan hépatique (augmentation de la GGT, de la phosphatase alcaline (PAL), de la bilirubine totale et directe avec des taux d'AST et ALT souvent normaux) et un bilan pancréatique habituellement normal sauf s'il y a une pancréatite concomitante
- une suspicion de pancréatite: perturbation du bilan pancréatique et un bilan hépatique perturbé si la cause de la pancréatite est obstructive
- une IRM pour une radiculopathie cervicale (C4-C8) ou thoracique ainsi que pour une myélopathie cervicale (un CT-Scan de la colonne est également possible).
5.1 ECG[modifier | w]
Signes | Pathologie | Description | Image |
---|---|---|---|
Tachycardie sinusale |
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S1Q3T3[32] |
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|
Sus-décalage du segment ST[33] |
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vignette|STEMI inférieur (élévation du segment ST en DII, DIII et aVF)|alt=|néant |
Sous-décalage du segment ST[34] |
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Onde Q de nécrose[36] |
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Wellens[37] |
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Alternance électrique[39] |
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Bas voltage[40] |
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Onde T ample[41] |
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|
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Sous-décalage du segment PR |
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5.2 Radiographie pulmonaire[modifier | w]
Signes | Pathologie | Description | Image |
---|---|---|---|
Signe de Palla[42] |
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Signe de Westermark[43] |
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Bosse de Hampton[44] |
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Pneumomédiastin[45] |
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Cardiomégalie / indice cardiothoracique augmenté[46] |
|
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Hyperclarté pulmonaire[47] |
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Élargissement du médiastin[48] |
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|
Opacité pulmonaire[49] |
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Consolidation pulmonaire |
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Fracture de côtes |
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5.3 Échographie cardiaque[modifier | w]
Signes | Pathologie | Description | Image |
---|---|---|---|
Zone anéchogène[50] |
|
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Compression cavité cardiaque[51] |
|
|
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Hypokinésie[52] |
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Une absence de trouvaille significative aux examens paracliniques pourrait suggérer un problème psychiatrique tel qu'un trouble à symptomatologie somatique ou un trouble panique.
6 Drapeaux rouges[modifier | w]
Les drapeaux rouges sont:[53]
- les signes d'hypoperfusion incluant la confusion, la pâleur, la diaphorèse
- peut-être une manifestation de tamponnade cardiaque et de dissection aortique
- la détresse respiratoire:
- l'embolie pulmonaire
- le pneumothorax
- la dissection aortique
- l'asthme
- la pneumonie
- la diminution du murmure vésiculaire:
- classique d'un pneumothorax; peut même être absent si le pneumothorax est sous tension[54]
- un hémothorax
- une pneumonie (empyème)
- un souffle cardiaque de novo:
- peut être une manifestation d'une régurgitation mitrale (ou insuffisance mitrale) dans le contexte d'un infarctus du myocarde de la paroi inférieure (rupture des muscles papillaires, plutôt rare)[55]
- c'est un souffle cardiaque holosystolique pouvant irradier à l'aisselle gauche et dont l'intensité peut être augmentée en serrant les mains ou en position accroupie[56]
- le pouls paradoxal[57]:
- correspond à une diminution de la tension artérielle systolique de plus de 10 mmHg pendant une inspiration
- oriente vers tamponnade cardiaque et dans de plus rares cas, une péricardite
- le pouls paradoxal peut également être présent dans des affections ne touchant pas le péricarde comme dans un infarctus du myocarde ou une cardiomyopathie restrictive
- d'autres étiologies non cardiaques comme le pneumothorax sous tension ou l'embolie pulmonaire peuvent présenter des douleurs thoraciques avec un pouls paradoxal.
- une augmentation des troponines sériques et/ou un sous ou sus-décalage du segment ST sont des signes paracliniques compatibles avec un syndrome coronarien aigu.
Voici les symptômes et signes cardinaux en fonction des pathologies les plus graves[58]:
- le SCA: une douleur rétrosternale (DRS) ou au niveau de l'hémithorax gauche sous forme de pression avec une irradiation au bras, présence de changement à l'ECG (sus ou sous-décalage du segment ST, onde q de nécrose)
- la dissection aortique: une douleur thoracique aiguë avec irradiation entre les scapula, une hypertension ou hypotension artérielle, une tension artérielle différentielle augmentée (>20 mmHg de différence entre les deux bras), un élargissement du médiastin à la radiographie thoracique
- l'embolie pulmonaire: une dyspnée importante non expliquée par les bruits auscultatoires, une douleur thoracique pleurétique dont l'intensité augmente avec la toux ou la respiration, une tachycardie à l'examen physique et une tachycardie sinusale à l'ECG, une tachypnée, une hypoxémie, un œdème unilatéral des membres inférieures (signe de TVP), divers signes radiographies (Westermarck, Palla, bosse de Hampton)
- le pneumothorax: une douleur thoracique aiguë pleurétique avec dyspnée, une tachycardie sinusale, une diminution unilatérale du murmure vésiculaire, une hyperésonance à la percussion, une déviation trachéale (pneumothorax sous-tension), une absence du murmure vésiculaire (pneumothorax sous-tension), de l'hypotension (pneumothorax sous-tension) et une hyperclarté pulmonaire à la radiographie du thorax (plage pulmonaire noire)
- la néoplasie pulmonaire: présence de toux, d'hémoptysie, de dyspnée, présence de wheezing et d'un stridor
- la médiastinite: les ATCD de chirurgie du médiastin (chirurgie de réparation d'une perforation de l'œsophage, un drainage de l'espace pleural, une exploration chirurgicale du médiastin et autre chirurgie thoracique)
- la rupture de l'œsophage: la triade de Mackler (vomissement, douleur thoracique pleurétique et emphysème sous-cutané dans le cou et le thorax), signe de Hamman à l'auscultation pulmonaire (bruit de crépitations)
- la cholangite: la triade de Charcot (douleur au quadrant supérieur droit, ictère et fièvre), la pentade de Reynold lorsque sepsis biliaire (triade de Charcot avec une altération de l'état de conscience et un choc hémodynamique incluant une hypotension et une tachycardie)), un bilan hépatique perturbé (augmentation de la GGT, phosphatase alcaline, bilirubine totale et conjuguée)
- les métastases osseuses: une douleur qui se développe sur des semaines et plus sévère la nuit, symptômes d'hypercalcémie (nausée, vomissement, constipation, confusion, etc.).
7 Approche clinique[modifier | w]
Le diagramme suivant, regroupant les trouvailles pertinentes du questionnaire, de l'examen physique et des examens paracliniques, permet de guider le clinicien dans un contexte de douleur thoracique.[59]
7.1 Score HEART[modifier | w]
Le score HEART est un outil clinique qui permet de stratifier les patients à faible risque, à risque modéré et à risque élevé d'évènements cardiovasculaires majeurs ou MACE en anglais (SCA, nécessité d'une intervention coronarienne percutanée, pontage aortocoronarien, mortalité toute cause, etc.) dans les 6 semaines suivant la douleur thoracique. La valeur prédictive négative est de plus de 98% chez les patients dont le risque est faible selon le score de HEART.[60]
Le score HEART (statistique c: 0,83)[note 5] a été démontré comme plus performant que le TIMI (statistique c: 0,75) et le GRACE (statistique c: 0,70) pour évaluer le risque que le patient ait un SCA.[61] Ces deux derniers scores sont réservés pour évaluer le risque de mortalité chez les patients avec un diagnostic de SCA.
Anamnèse | Suspicion haute | 2 |
---|---|---|
Suspicion modérée | 1 | |
Suspicion faible | 0 | |
ECG | Sus-décalage du segment ST | 2 |
Anomalies de repolarisation | 1 | |
Normal | 0 | |
Âge | ≥ 65 ans | 2 |
46 - 64 ans | 1 | |
≤ 45 ans | 0 | |
Facteurs de risques
(FDR) |
≥3 FDR ou une histoire de MVAS | 2 |
1 ou 2 FDR | 1 | |
Aucun FDR | 0 | |
Troponines (T et I) | ≥ 3 x la limite de la normale | 2 |
> 1 - < 3x la limite de la normale | 1 | |
≤ la limite de la normale | 0 |
Points | Risque | Incidence d'évènement
cardiovasculaire majeur |
---|---|---|
0-3 | Faible | 1.7% |
4-6 | Modéré | 16.6% |
7-10 | Élevé | 50.1% |
7.2 Identification des douleurs digestives[modifier | w]
Parfois, il est possible de donner un cocktail médicamenteux connu sous le nom de Pink Lady[note 6] pour établir l'origine de la douleur en cas de faible suspicion de SCA. Une diminution de la douleur thoracique avec ce mélange de médicaments signifie que la douleur est plus probablement causée par du reflux gastro-œsophagien ou une gastrite, mais n'exclut pas complètement un SCA. En cas de suspicion plus élevée de SCA, il est inutile d'administrer ce mélange, car il n'améliore pas la précision du diagnostic et ne permet pas d'exclure les causes ischémiques de douleur thoracique. Ainsi, il pourrait retarder l'établissement du diagnostic et la prise en charge appropriée et diminuer le pronostic du patient.[63]
8 Traitement[modifier | w]
Le grand défi du clinicien est d'amorcer un traitement dans les plus brefs délais, afin de limiter la gravité de l'atteinte physique. Le tableau ci-contre se veut une description des grandes lignes de traitements des principales étiologies ayant comme symptôme la douleur thoracique; se référer aux pages des différentes étiologies pour une approche thérapeutique plus complète.
Étiologies | Principes de traitements |
---|---|
Syndrome coronarien aigu [64][65][66] |
|
Angine stable |
|
Embolie pulmonaire[68][69] [70] |
|
Pneumothorax [71] |
|
Tamponnade cardiaque [71] |
|
Dissection aortique [71] [74] [75] |
|
Perforation oesophagienne [71] |
|
Reflux gastro-eosphagien (RGO) |
|
9 Particularités[modifier | w]
9.1 Pédiatrie[modifier | w]
Plusieurs étiologies de douleur thoracique touchent également les enfants. Chez les enfants, seulement 1% à 4% des douleurs thoraciques sont d'origine cardiaque, le SCA étant beaucoup moins prévalent que chez l'adulte. Les étiologies de douleur thoracique les plus fréquentes chez l'enfant sont :
- l'asthme
- la costochondrite
- l'anxiété
- le RGO
- une blessure musculaire (observer et questionner les abus potentiels)
- une infection des voies respiratoires.
La douleur thoracique est donc habituellement moins mortelle chez l'enfant que chez l'adulte, mais n'est tout de même pas à prendre à la légère.[81]
Le défi avec les enfants est évidemment de les aider à caractériser la douleur afin d'orienter les investigations et établir un diagnostic différentiel plausible.
Si l'on suspecte que la douleur thoracique est liée à un trouble anxieux, il faut encourager l'enfant ou l'adolescent à parler des stresseurs qu'il vit et l'aider à caractériser ses émotions. Les stresseurs peuvent être liés à l'école incluant notamment la peur du jugement en classe, l'intimidation, etc. Les stresseurs peuvent venir de la maison, par exemple des conditions socio-économiques difficiles, une séparation récente des parents, la maltraitance, etc. Selon une étude prospective chez les adolescents, un stresseur important comme une mort dans la famille immédiate, un accident, la séparation de ses parents, un changement d'école, sont retrouvés chez 31% des adolescents présentant une douleur thoracique.[82] Pour certains patients, une consultation en pédopsychiatrie pourra aider à élucider les raisons psychologiques derrière la plainte somatique de l'enfant.
9.2 Jeunes adultes[modifier | w]
Un jeune patient n'est pas à l'abri d'un SCA, même s'il présente habituellement moins de comorbidités, spécialement s'il y a consommation de stimulants à l'histoire.[1] Par exemple, la consommation de cocaïne[note 8] est un facteur précipitant d'un SCA, plus précisément une angine de Prinzmetal. [83] Chez un patient jeune présentant une douleur angineuse typique, sans facteur de risque cardiovasculaire, il faut suspecter un angine secondaire à une consommation de drogues.
9.3 Gériatrie[modifier | w]
Dans la population gériatrique, les présentations atypiques d'étiologies graves sont plus fréquentes . En effet, les personnes âgées peuvent présenter des présentations atypiques de SCA (voir section équivalents angineux). En bas de 65 ans, 5,3% des patients présentent une douleur angineuse atypique, contre 12,3% pour les personnes entre 65 et 75 ans. [84]
La probabilité d'une étiologie grave de douleur thoracique augmente avec l'âge.[85] Les étiologies graves sont généralement plus fréquentes, car les personnes âgées sont habituellement plus comorbides:
- 33% des épisodes de SCA se produisent chez les personnes de 75 ans et plus.
- Bien que l'incidence est petite (2.9 par 100 000 personnes-années), la dissection aortique est plus fréquente chez les personnes âgées ; l'incidence maximale est dans la 7e décennie de vie.
- Les embolies pulmonaires sont plus fréquentes chez les personnes âgées.
- Les pneumothorax spontanés secondaires ont une plus grande incidence chez les personnes âgées étant donné la plus grande prévalence de maladies pulmonaires incluant les maladies pulmonaires obstructives chroniques.
- La perforation œsophagienne est plus fréquente dans la population gériatrique ; cette pathologie arrive majoritairement dans la 6e décennie de vie.
9.4 Équivalents angineux[modifier | w]
Les femmes, les personnes âgées et les diabétiques ont une plus grande probabilité de présenter des douleurs angineuses atypiques. [86]
Une douleur angineuse est dite atypique lorsque seulement 2 des critères suivants sont remplis contrairement à la douleur angineuse typique qui correspond aux 3 critères[87] :
- douleur à l'effort (ou lors d'émotions fortes)
- douleur rétrosternale constrictive
- soulagement avec le repos ou avec de la nitroglycérine.
Dans les populations ci-dessus, il est nécessaire de garder un niveau de suspicion plus élevé pour un SCA, malgré l'absence de certains éléments discriminant dans la présentation clinique.
10 Notes[modifier | w]
- ↑ Sous forme d'élancement exacerbé par la toux, l’éternuement ou la respiration profonde.
- ↑ C'est-à-dire que si les troponines ne sont pas élevés à l'arrivée (0h) et à 3-6h de l'arrivée, 99 personnes sur 100 ne présentent pas d'infarctus.
- ↑ Par exemple, un sous-décalage du segment ST dans les dérivations V3-V4 ne peut être corrélé avec une ischémie du mur antérieur.
- ↑
Ce ratio correspond au rapport entre le diamètre horizontal maximal et le diamètre horizontal maximal Un ratio > 0,5 indique une cardiomégalie.
- ↑ Dans le ce contexte, la statistique C est un indicateur de la capacité d'un score ou d'un test de stratifier les patients à haut risque ou à bas risque d'avoir la maladie, dans ce cas-ci un SCA. Une statistique C en bas de 0,5 signifie que le modèle ne permet pas de bien prédire le diagnostic. Une statistique C de 1 indique que le modèle est parfait, il différencie à 100% ceux qui ont la maladie de ceux qui n'ont pas la maladie, ici, un syndrome coronarien aigu
- ↑ Le mélange contient de la lidocaïne (anesthésiant local) et un antiacide (comme de l'almagel ou du maalox).
- ↑ Les contre-indications absolues de la thrombolyse sont :
- AVC dans les trois derniers mois
- Trauma facial ou crânien significatif dans les trois derniers mois
- ATCD d'hémorragie intracrânienne
- Néoplasie intracrânienne connue
- Lésion vasculaire cérébrale connue (ex : anévrysme)
- Suspicion de dissection aortique
- Saignement actif ou diathèse hémorragique
- Hypertension sévère mal contrôlée
- AVC il y a plus de trois mois
- Chirurgie majeure dans les trois dernières semaines
- Soins de RCR reçu de plus de 10 minutes
- Âge de plus de 75 ans
- Hémorragie interne il y a moins de 4 semaines
- Ulcère gastro-intestinal
- ...
- ↑ La cocaïne peut induire un vasospasme des artères coronariennes par augmentation du tonus sympathique, diminuant l'oxygénation myocardique et augmente également la demande en oxygène par ses effets inotropes et chronotropes positifs, créant un débalancement dans l'apport et la consommation d'oxygène.
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- Pneumologie/Approches cliniques
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