« Symptômes du bas appareil urinaire (approche clinique) » : différence entre les versions

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{{Information situation clinique
{{Information situation clinique
|acronyme=SBAU|image=Urinaryobstruction.png|description_image=Obstruction urinaire causant des symptômes du bas appareil urinaire|autres_noms=|terme_anglais=|vidéo=|son=|spécialités=Urologie|wikidata_id=Q1596398|version_de_classe=4 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}}{{Page objectif du CMC|nom=Symptômes du bas appareil urinaire|identificateur=111-1}}
| acronyme = SBAU
| image = Urinaryobstruction.png
| description_image = Obstruction urinaire causant des symptômes du bas appareil urinaire
| autres_noms =  
| terme_anglais = Lower urinary tract symptoms (LUTS)
| vidéo =  
| son =  
| spécialités = Urologie, gynécologie
| wikidata_id = Q1596398
| version_de_classe = 4 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
| révision_par_le_comité_éditorial = Sujet:X7q3t4q2l1h981z5
| révision_par_le_comité_éditorial_date = 2023-06-02
}}{{Page objectif du CMC|nom=Symptômes du bas appareil urinaire|identificateur=111-1}}
Les '''symptômes du bas appareil urinaire''' (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1|site=mcc.ca|date=|consulté le=9 janvier 2023}}</ref> Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire.
Les '''symptômes du bas appareil urinaire''' (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1|site=mcc.ca|date=|consulté le=9 janvier 2023}}</ref> Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire.
== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent.  La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne<ref name=":0">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-simple-cystitis-in-men?search=infection%20urinaire&topicRef=8063&source=related_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>. Également, il s’agit de l’une des causes des affections graves de l’appareil urogénital<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/approach-to-infection-in-the-older-adult?sectionName=Urinary%20tract%20infection&search=infection%20urinaire&topicRef=8061&anchor=H3210518268&source=see_link#H3210518268|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>.  
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'[[incontinence urinaire]] qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs ([[Goutte à goutte (symptôme)|goutte à goutte]], [[Diminution de la majesté du jet (symptôme)|diminution de la majesté du jet]], [[Initiation de la miction difficile (symptôme)|initiation de la miction difficile]]) qui prédominent.  La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne<ref>Gacci M, Corona G, Sebastianelli A, Serni S, De Nunzio C, Maggi M, Vignozzi L, Novara G, McVary KT, Kaplan SA, Gravas S, Chapple C. Male Lower Urinary Tract Symptoms and Cardiovascular Events: A Systematic Review and Meta-analysis. Eur Urol. 2016 Nov;70(5):788-796. doi: 10.1016/j.eururo.2016.07.007. Epub 2016 Jul 20. PMID: 27451136.</ref>.  


À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une [[hyperplasie bénigne de la prostate]]. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Andy Edem Afenu, Adree Khondker, and Smruthi Ramesh.|titre=Toronto Notes 2022|passage=Urology|lieu=Toronto|éditeur=Yuliya Lytvyn & Maleeha A. Qazi|date=2022|pages totales=1597|isbn=978-1-927363-94-2|lire en ligne=}}</ref>
À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une [[hyperplasie bénigne de la prostate]]. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Andy Edem Afenu, Adree Khondker, and Smruthi Ramesh.|titre=Toronto Notes 2022|passage=Urology|lieu=Toronto|éditeur=Yuliya Lytvyn & Maleeha A. Qazi|date=2022|pages totales=1597|isbn=978-1-927363-94-2|lire en ligne=}}</ref>
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[[Fichier:2604 Nerves Innervating the Urinary SystemN.jpg|vignette|Innervation par le nerf pudendal]]
[[Fichier:2604 Nerves Innervating the Urinary SystemN.jpg|vignette|Innervation par le nerf pudendal]]
[[Fichier:Les voies nerveuses de la miction.png|vignette|Les voies nerveuses de la miction]]
[[Fichier:Les voies nerveuses de la miction.png|vignette|Les voies nerveuses de la miction]]
Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit de façon méthodique et continue par la contraction vésicale qui est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-de-la-miction?query=miction|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>. De plus, le [[réflexe mictionnel]] est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du [[centre de miction pontique]] qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du [[nerf hypogastrique]]. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du [[nerf pudendal]]. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraine automatiquement une contraction du [[muscle détrusor de la vessie]], qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entrainant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-de-la-miction?query=miction|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>
Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit par la contraction vésicale, qui, de façon méthodique et continue, est coordonnée par la relaxation du [[sphincter urétral]]. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-de-la-miction?query=miction|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>. De plus, le [[réflexe mictionnel]] est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du [[centre de miction pontique]] qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du [[nerf hypogastrique|nerf hypogastrique.]] Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du [[nerf pudendal]]. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraîne automatiquement une contraction du [[muscle détrusor de la vessie]], qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entraînant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-de-la-miction?query=miction|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>


La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Urinary Retention - Genitourinary Disorders|url=https://www.merckmanuals.com/professional/genitourinary-disorders/voiding-disorders/urinary-retention?query=urinary%20retention|site=Merck Manuals Professional Edition|consulté le=2022-10-03}}</ref>:
La [[rétention urinaire]] peut se faire par les mécanismes suivants<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Urinary Retention - Genitourinary Disorders|url=https://www.merckmanuals.com/professional/genitourinary-disorders/voiding-disorders/urinary-retention?query=urinary%20retention|site=Merck Manuals Professional Edition|consulté le=2022-10-03}}</ref>:


* une mauvaise contractilité du muscle détrusor
* une mauvaise contractilité du muscle détrusor
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== Étiologies ==
== Étiologies ==
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Étiologies}}
Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la '''rétention urinaire''', l''''incontinence urinaire''' et les '''symptômes irritatifs.''' Le tableau ci-dessous résume les principales étiologies en fonction des différents SBAU.<ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Symptômes urinaires bas et bandelette normale : à quoi penser ?|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-355/Symptomes-urinaires-bas-et-bandelette-normale-a-quoi-penser|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-02-27}}</ref>
Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la '''rétention urinaire''', l''''incontinence urinaire''' et les '''symptômes irritatifs.''' Le tableau ci-dessous résume les principales étiologies en fonction des différents SBAU.<ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Symptômes urinaires bas et bandelette normale : à quoi penser ?|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-355/Symptomes-urinaires-bas-et-bandelette-normale-a-quoi-penser|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-02-27}}</ref>


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{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Les différentes étiologies des SBAU en fonction des symptômes principaux<ref name=":1" /><ref name=":11">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-simple-cystitis-in-men?search=infection%20urinaire&topicRef=8063&source=related_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref><ref name=":12">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-simple-cystitis-in-women?search=infection%20urinaire&topicRef=8059&source=related_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
|+Les différentes étiologies des SBAU en fonction des symptômes principaux<ref name=":1" /><ref>Schatzl G, Temml C, Waldmüller J, Thürridl T, Haidinger G, Madersbacher S. A comparative cross-sectional study of lower urinary tract symptoms in both sexes. Eur Urol. 2001 Aug;40(2):213-9. doi: 10.1159/000049775. PMID: 11528201.</ref><ref>Milsom I, Abrams P, Cardozo L, Roberts RG, Thüroff J, Wein AJ. How widespread are the symptoms of an overactive bladder and how are they managed? A population-based prevalence study. BJU Int. 2001 Jun;87(9):760-6. doi: 10.1046/j.1464-410x.2001.02228.x. Erratum in: BJU Int 2001 Nov;88(7):807. PMID: 11412210.</ref>
! rowspan="2" |Symptômes
! rowspan="2" |Symptômes
! colspan="2" |Diagnostics
! colspan="2" |Diagnostics
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!Femme
!Femme
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| rowspan="2" |{{Étiologie|nom=Syndrome irritatif|principale=1}}
| rowspan="2" |Syndrome irritatif ([[Pollakiurie (symptôme)|pollakiurie]], [[Nycturie (symptôme)|nycturie]], [[Urgenturie (symptôme)|impériosité]], [[Brûlement mictionnel (symptôme)|brûlement mictionnel]])
Pollakiurie, nycturie, impériosité, brûlures mictionnelles.
| colspan="2" |
| colspan="2" |
* une infection<ref name=":8" />  
* une infection<ref name=":8" />:
** une {{Étiologie|nom=urétrite|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=urétrite|principale=0}} (gonorrhée/chlamydia)
** une {{Étiologie|nom=cystite aiguë|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=cystite aiguë|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=pyélonéphrite|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=pyélonéphrite|principale=0}}
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** l'{{Étiologie|nom=herpès génital|principale=0}}
** l'{{Étiologie|nom=herpès génital|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=corps étranger infecté|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=corps étranger infecté|principale=0}}
** la {{Étiologie|nom=varicelle zoster|principale=0}}
** le {{Étiologie|nom=zona|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=maladie inflammatoire pelvienne|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=vessie hyperactive|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=vessie hyperactive|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=lithiase urinaire|principale=1}}
* une {{Étiologie|nom=lithiase urinaire|principale=1}}
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* une infection ({{Étiologie|nom=prostatite|principale=1}} {{Étiologie|nom=balanopostite|principale=0}})
* une {{Étiologie|nom=prostatite|principale=1}}
* une {{Étiologie|nom=balanopostite|principale=0|affichage=balanite}}


* une néoplasie ({{Étiologie|nom=cancer de la prostate|principale=1}})
* un {{Étiologie|nom=cancer de la prostate|principale=1}}
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* une infection ({{Étiologie|nom=vulvo-vaginite|principale=0}}, {{Étiologie|nom=cervicite|principale=0}})
* une {{Étiologie|nom=vaginite à candida|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=vaginite atrophique|principale=0}} sur déficit œstrogénique, {{Étiologie|nom=vaginite allergique|principale=0}}, {{Étiologie|nom=vaginite chimique|principale=0}} (savons, tampons, traumatique)
* une {{Étiologie|nom=cervicite|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=vaginite atrophique|principale=0}} (sur déficit œstrogénique)
* une {{Étiologie|nom=vaginite allergique|principale=0}}  
* une {{Étiologie|nom=vaginite chimique|principale=0}} (savons, tampons, traumatique)
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| rowspan="2" |{{Étiologie|nom=Syndrome obstructif|principale=1}} (rétention urinaire)
| rowspan="2" |Syndrome obstructif ([[Diminution de majesté du jet (symptôme)|jet faible]], [[Sensation de vidange vésicale incomplète (symptôme)|sensation de vidange incomplète]], [[Difficulté à initier la miction (symptôme)|difficulté à initier la miction]], [[Dysurie (symptôme)|dysurie]], [[Goutte à goutte (symptôme)|goutte à goutte]])
Jet faible, sensation de vidange incomplète, retard au démarrage, dysurie, gouttes retardataires.
| colspan="2" |
| colspan="2" |
* Une {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=1}} ou {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=1|affichage=chronique}}
* Obstruction dans l'urètre ou la vessie :  
* Obstruction dans l'urètre ou la vessie :  
** une {{Étiologie|nom=lithiase urinaire|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=lithiase urinaire|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=caillot sanguin|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=Hématurie macroscopique (signe clinique)|principale=0|affichage=caillot sanguin}}
** un {{Étiologie|nom=corps étranger|principale=0}}
** une néoplasie ({{Étiologie|nom=cancer de la vessie|principale=1}})
** une {{Étiologie|nom=néoplasie des voies urinaires|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=sténose urétrale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=sténose urétrale|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=trauma des voies urinaires|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=trauma des voies urinaires|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=constipation|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=constipation|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=Masse abdominale ou pelvienne (approche clinique)|principale=0}}
** une masse abdominale ou pelvienne
* Atteinte neurologique causant une une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=1}} ({{Étiologie|nom=dyssynergie vésico-sphincterienne|principale=0}}):  
* Atteinte neurologique causant une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=1}} ({{Étiologie|nom=dyssynergie vésico-sphincterienne|principale=0}})<ref>{{Citation d'un lien web|titre=StackPath|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1/#:~:text=Les%20sympt%C3%B4mes%20du%20bas%20appareil,sein%20de%20la%20population%20vieillissante.|site=mcc.ca|consulté le=2021-03-03}}</ref>:  
** une {{Étiologie|nom=hydrocéphalie à pression normale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=hydrocéphalie à pression normale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=tumeur cérébrale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=tumeur cérébrale|principale=0}}
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** une {{Étiologie|nom=blessure médullaire|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=blessure médullaire|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=hernie discale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=hernie discale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=SEP|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=SEP|principale=0|affichage=SEP}}
** un {{Étiologie|nom=diabète|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=diabète|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=délirium|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=délirium|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=Accident vasculaire cérébral|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=Accident vasculaire cérébral|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=atteinte nerveuse|principale=0}} (chirurgicale ou traumatique) des nerfs innervant la vessie
** une atteinte nerveuse (chirurgicale ou traumatique) des nerfs innervant la vessie
** l'utilisation de médicaments (voir tableau ci-bas). <ref>{{Citation d'un lien web|titre=StackPath|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1/#:~:text=Les%20sympt%C3%B4mes%20du%20bas%20appareil,sein%20de%20la%20population%20vieillissante.|site=mcc.ca|consulté le=2021-03-03}}</ref>
** l'utilisation de médicaments (voir tableau ci-bas).
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** une {{Étiologie|nom=rectocèle|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=rectocèle|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=entérocèle|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=entérocèle|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=prolapsus utérin|principale=1}}
* un {{Étiologie|nom=prolapsus utérin|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=prolapsus de la voûte vaginale|principale=0}}
* un {{Étiologie|nom=prolapsus de la voûte vaginale|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=altération du plancher pelvien|principale=0}} en postpartum
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| rowspan="2" |{{Étiologie|nom=Incontinence urinaire (symptôme)|principale=1}}
| rowspan="2" |Incontinence urinaire (incontinence d'effort, d'urgence, mixte et par débordement)
Incontinence d'effort, d'urgence, mixte et par débordement.
| colspan="2" |
| colspan="2" |
* Obstruction dans l'urètre ou la vessie :  
* Obstruction dans l'urètre ou la vessie :  
** une {{Étiologie|nom=lithiase urinaire|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=lithiase urinaire|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=caillot sanguin|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=Hématurie macroscopique (signe clinique)|principale=1|affichage=caillot sanguin}}
** un {{Étiologie|nom=corps étranger|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=sténose urétrale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=sténose urétrale|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=trauma des voies urinaires|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=trauma des voies urinaires|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=constipation|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=constipation|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=Masse abdominale ou pelvienne (approche clinique)|principale=0}}
** une masse abdominale ou pelvienne
* Atteinte neurologique causant une une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=1}}:  
* Atteinte neurologique causant une une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=0}}:  
** une {{Étiologie|nom=hydrocéphalie à pression normale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=hydrocéphalie à pression normale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=tumeur cérébrale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=tumeur cérébrale|principale=0}}
Ligne 130 : Ligne 141 :
** une {{Étiologie|nom=blessure médullaire|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=blessure médullaire|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=hernie discale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=hernie discale|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=SEP|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=SEP|principale=1|affichage=SEP}}
** un {{Étiologie|nom=diabète|principale=1}}
** un {{Étiologie|nom=diabète|principale=1}}
** une {{Étiologie|nom=chirurgie abdominale ou pelvienne|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=chirurgie abdominale ou pelvienne|principale=0}}
Ligne 142 : Ligne 153 :
** les {{Étiologie|nom=antihistaminiques|principale=0}}
** les {{Étiologie|nom=antihistaminiques|principale=0}}
** les {{Étiologie|nom=psychotropes|principale=0}}
** les {{Étiologie|nom=psychotropes|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=infection des voies urinaire|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=Cystite aiguë|principale=1|affichage=cystite aiguë}}
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Ligne 149 : Ligne 160 :
* un {{Étiologie|nom=phimosis|principale=0}}
* un {{Étiologie|nom=phimosis|principale=0}}
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* un prolapsus génital
** une {{Étiologie|nom=cystocèle|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=rectocèle|principale=0}}
** une {{Étiologie|nom=entérocèle|principale=0}}
* un {{Étiologie|nom=prolapsus utérin|principale=1}}
* un {{Étiologie|nom=prolapsus de la voûte vaginale|principale=0}}
|}
|}






La '''{{Étiologie|nom=rétention urinaire|principale=0}}''' peut être divisée en {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=0}} et {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=0}}. La {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=0}} est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=0}} peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Rétention urinaire|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/r%C3%A9tention-urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=novembre 2021|consulté le=9 novembre 2022}}</ref>
Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.
 
Ainsi, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la '''{{Étiologie|nom=rétention urinaire|principale=0}}''' ou de l''''{{Étiologie|nom=incontinence urinaire (symptôme)|principale=0}}'''. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=1}}. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU<ref name=":0" /><ref name=":10">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>.  Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire <ref name=":0" /><ref name=":10" /><ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-urinary-retention?search=retention%20urinaire&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-urinary-retention?search=retention%20of%20urine&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
|+Effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire <ref>Verhamme KM, Sturkenboom MC, Stricker BH, Bosch R. Drug-induced urinary retention: incidence, management and prevention. Drug Saf. 2008;31(5):373-88. doi: 10.2165/00002018-200831050-00002. PMID: 18422378.</ref><ref name=":10">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>
!Classe du médicament
!Classe du médicament
!Exemples de médicaments
!Exemples de médicaments
Ligne 165 : Ligne 180 :
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Antihistaminiques|principale=0}}
|{{Étiologie|nom=Antihistaminiques|principale=0}}
|Antagonistes des récepteurs H 1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate
|Antagonistes des récepteurs H1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate
|Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
|Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
|-
|-
Ligne 237 : Ligne 252 :
|Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
|Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Les œstrogènes|principale=0}}
|{{Étiologie|nom=œstrogènes|principale=0}}
|Œstrogènes oraux
|Œstrogènes oraux
|Incontinence urinaire accrue
|Incontinence urinaire accrue
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Bêta 3 agosiste|principale=0}}
|{{Étiologie|nom=Bêta-3-agoniste|principale=0}}
|Mirabegron
|Mirabegron
|Diminution de la contractilité par effet bêta 3 -adrénergique
|Diminution de la contractilité par effet bêta-3-adrénergique
|-
|-
|De l'alcool
|{{Étiologie|nom=éthanol|principale=0|affichage=alcool}}
|
|
|Diminution de la contractilité
|Diminution de la contractilité
|-
|-
|Caféine
|{{Étiologie|nom=caféine|principale=0}}
|
|
|Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange
|Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange
|}
|}
== Évaluation clinique ==
== Évaluation clinique ==
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Évaluation clinique}}
=== Facteurs de risque ===
 
=== 4.1 Facteurs de risque ===
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Facteurs de risque}}
 
Il y a plusieurs facteurs de risques d'avoir des SBAU. Ces derniers peuvent être divisés en fonction du sexe<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=L'incontinence urinaire|url=https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=incontinence-urinaire-pm-personnes-a-risque#:~:text=Incontinence%20urinaire%20%3A%20les%20facteurs%20de,le%20tabagisme.|site=www.passeportsante.net|date=13 décembre 2021|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Quels sont les facteurs de risque de l’adénome de la prostate ?|url=https://urologie-davody.fr/adenome-prostate/pose-du-diagnostic/quels-facteurs-de-risque-adenome-prostate/|site=urologie-davody.fr|date=29 mai 2022|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les facteurs de risque de cancer de la vessie|url=https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-vessie/Les-facteurs-de-risque/Les-infections|site=www.e-cancer.fr|date=|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les calculs rénaux (lithiase rénale)|url=https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=lithiase-urinaire-pm-facteurs-de-risque|site=www.passeportsante.net/fr|date=15 décembre 2021|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=À propos de la rétention urinaire|url=https://www.medtronic.com/be-fr/patients/pathologies/retention-urinaire.html#:~:text=Il%20y%20a%20toutefois%20d,peuvent%20%C3%A9galement%20constituer%20un%20risque.|site=www.medtronic.com/be-fr|date=|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Cancer de la prostate|url=https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-de-la-prostate/#:~:text=L'%C3%A2ge%20avanc%C3%A9%2C%20l',seuls%20facteurs%20de%20risques%20av%C3%A9r%C3%A9s.|site=www.cancer-environnement.fr|date=18 juillet 2022|consulté le=10 janvier 2023}}</ref>:
Il y a plusieurs facteurs de risques d'avoir des SBAU. Ces derniers peuvent être divisés en fonction du sexe<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=L'incontinence urinaire|url=https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=incontinence-urinaire-pm-personnes-a-risque#:~:text=Incontinence%20urinaire%20%3A%20les%20facteurs%20de,le%20tabagisme.|site=www.passeportsante.net|date=13 décembre 2021|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Quels sont les facteurs de risque de l’adénome de la prostate ?|url=https://urologie-davody.fr/adenome-prostate/pose-du-diagnostic/quels-facteurs-de-risque-adenome-prostate/|site=urologie-davody.fr|date=29 mai 2022|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les facteurs de risque de cancer de la vessie|url=https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-de-la-vessie/Les-facteurs-de-risque/Les-infections|site=www.e-cancer.fr|date=|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les calculs rénaux (lithiase rénale)|url=https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=lithiase-urinaire-pm-facteurs-de-risque|site=www.passeportsante.net/fr|date=15 décembre 2021|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=À propos de la rétention urinaire|url=https://www.medtronic.com/be-fr/patients/pathologies/retention-urinaire.html#:~:text=Il%20y%20a%20toutefois%20d,peuvent%20%C3%A9galement%20constituer%20un%20risque.|site=www.medtronic.com/be-fr|date=|consulté le=10 janvier 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Cancer de la prostate|url=https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-de-la-prostate/#:~:text=L'%C3%A2ge%20avanc%C3%A9%2C%20l',seuls%20facteurs%20de%20risques%20av%C3%A9r%C3%A9s.|site=www.cancer-environnement.fr|date=18 juillet 2022|consulté le=10 janvier 2023}}</ref>:


* Femmes
* Femmes:
**{{Facteur de risque discriminant|nom=Sexe féminin}}: incontinence urinaire, prolapsus génital, cystite, PNA,
**le {{Facteur de risque discriminant|nom=sexe féminin}}: incontinence urinaire, prolapsus génital, cystite, PNA
** {{Facteur de risque discriminant|nom=Multiparité}}: prolapus génital,
** la {{Facteur de risque discriminant|nom=multiparité}} et les {{Facteur de risque discriminant|nom=Accouchement normal (procédure)|affichage=accouchements vaginaux}}: prolapus génital
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=grossesse}} en cours: rétention urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=grossesse}} en cours: rétention urinaire
** un {{Facteur de risque discriminant|nom=accouchement}}: rétention urinaire
** un {{Facteur de risque discriminant|nom=Accouchement normal (procédure)|affichage=accouchement récent|temps=récent}}: rétention urinaire
** la {{Facteur de risque|nom=Ménopause}}: vaginite atrophique
* Hommes
* Hommes
**{{Facteur de risque discriminant|nom=Sexe masculin}}: obstruction urinaire, HBP, néoplasie de la prostate, prostatite
**le {{Facteur de risque discriminant|nom=sexe masculin}}: obstruction urinaire, HBP, néoplasie de la prostate, prostatite
** {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD familiaux de cancer de la prostate}}: cancer de la prostate
** des {{Facteur de risque discriminant|nom=Cancer de la prostate|affichage=ATCD familiaux de cancer de la prostate|atcd_fam=1}}
** {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD familiaux d'HBP}}: HBP
** des {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD familiaux|affichage=ATCD familiaux d'HBP|atcd_fam=1}}
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=âge avancé}}: HBP, cancer de la prostate,
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=âge avancé}}: HBP, cancer de la prostate
** le {{Facteur de risque discriminant|nom=diabète}}: HBP,
** le {{Facteur de risque discriminant|nom=diabète}}: HBP
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=hypertension arterielle}}: HBP
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=hypertension arterielle}}: HBP
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=obésité}}: HBP, cancer de la prostate
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=obésité}}: HBP, cancer de la prostate
** la {{Facteur de risque discriminant|nom=sédentarité}}: HBP,
** la {{Facteur de risque discriminant|nom=sédentarité}}: HBP
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=HBP}}: rétention urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=néoplasie de la prostate}} ou de l'{{Facteur de risque discriminant|nom=HBP|affichage=HBP}}: rétention urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=néoplasie de la prostate}}: rétention urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=grande taille}}: cancer de la prostate
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=grande taille}}: cancer de la prostate
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=origine éthnique}} afro-américaine: cancer de la prostate
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=origine afro-américaine}}: cancer de la prostate
* Communs
* Communs
** le {{Facteur de risque discriminant|nom=Tabagisme}}: cancer de la vessie, incontinence urinaire
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=âge avancé}}: incontinence urinaire, rétention urinaire
** la {{Facteur de risque discriminant|nom=sédentarité}}: incontinence urinaire, lithiase urinaire,
** les antécédents médicaux :
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=âge avancé}}: incontinence urinaire, rétention urinaire,
*** des {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD personnels|affichage=ATCD d'urolithiases}}: colique néphritiques
** les {{Facteur de risque discriminant|nom=troubles neurologiques}}: incontinence urinaire, rétention urinaire
*** des {{Facteur de risque discriminant|nom=chimiothérapie|affichage=ATCD de chimiothérapie}}: cancer de la vessie
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=obésité}}: incontinence urinaire
*** des {{Facteur de risque discriminant|nom=bilharziose|affichage=ATCD d'infection par la bilharziose}}: cancer de la vessie
** le {{Facteur de risque discriminant|nom=diabète}}: incontinence urinaire
*** les {{Facteur de risque discriminant|nom=troubles neurologiques}}: incontinence urinaire, rétention urinaire
** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=anxiété}}: incontinence urinaire
*** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=obésité}}: incontinence urinaire
** {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD d'urolithiases}}: colique néphritiques
*** le {{Facteur de risque discriminant|nom=diabète}}: incontinence urinaire, vessie neurogène
** {{Facteur de risque discriminant|nom=Polypharmacie}}: rétention urinaire (charge anticholinergique)
*** l'{{Facteur de risque discriminant|nom=anxiété}}: incontinence urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=exposition aux amines aromatiques}}: cancer de la vessie
*** des {{Facteur de risque discriminant|nom=lithiases urinaires}} fréquentes: rétention urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques}}: cancer de la vessie,
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=néoplasie de la vessie}}: rétention urinaire
** des {{Facteur de risque discriminant|nom=infections urinaires à répétition}}: cancer de la vessie
*** des {{Facteur de risque discriminant|nom=cystites|affichage=infections urinaires à répétition|temps=à répétition}}: cancer de la vessie
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=exposition à l'arsenic}} dans l'eau: cancer de la vessie
** les antécédents chirurgicaux
** un {{Facteur de risque discriminant|nom=traitement avec la phénacétine}}: cancer de la vessie
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=chirurgie vésicale}}: rétention urinaire
** des {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD de chimiothérapie}}: cancer de la vessie
*** une chirurgie pelvienne récente: atteinte traumatique des nerfs, prolapsus
** des {{Facteur de risque discriminant|nom=ATCD d'infection par la bilharzioze}}: cancer de la vessie
** la médication
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=mauvaise hydratation}}: lithiase urinaire,  
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=polypharmacie}}: rétention urinaire (charge anticholinergique)
** la {{Facteur de risque discriminant|nom=prise de diurétiques}}: lithiase urinaire,
*** la prise de {{Facteur de risque discriminant|nom=diurétiques}}: lithiase urinaire
** la {{Facteur de risque discriminant|nom=prise d'antiacides à base de calcium}}: lithiase urinaire,
*** la prise d'{{Facteur de risque discriminant|nom=antiacides}} à base de calcium: lithiase urinaire
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=alimentation très salée ou très riche en sucres}}: lithiase urinaire
*** un {{Facteur de risque discriminant|nom=phénacétine|affichage=traitement avec la phénacétine}}: cancer de la vessie
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=alimentation comportant un excès de protéines}}: lithiase urinaire
** les expositions :
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=alimentation carencée en calcium}}: lithiase urinaire
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=exposition aux amines aromatiques}}: cancer de la vessie
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=chirurgie vésicale}}: rétention urinaire
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques}}: cancer de la vessie,
** des {{Facteur de risque discriminant|nom=lithiases urinaires}} fréquents: rétention urinaire
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=exposition à l'arsenic}} dans l'eau: cancer de la vessie
** une {{Facteur de risque discriminant|nom=néoplasie de la vessie}}: rétention urinaire
** les habitudes de vie
 
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=déshydratation|affichage=mauvaise hydratation}}: lithiase urinaire
*** le {{Facteur de risque discriminant|nom=tabagisme}}: cancer de la vessie, incontinence urinaire
*** la {{Facteur de risque discriminant|nom=sédentarité}}: incontinence urinaire, lithiase urinaire
** l'alimentation:
*** une alimentation {{Facteur de risque discriminant|nom=alimentation riche en sucres|affichage=riche en sucres}}, {{Facteur de risque discriminant|nom=alimentation riche en protéines|affichage=en protéines}} ou {{Facteur de risque discriminant|nom=alimentation riche en sel|affichage=en sel}}: lithiase urinaire
*** une {{Facteur de risque discriminant|nom=carence de calcium|affichage=alimentation carencée en calcium}}: lithiase urinaire


Les facteurs de risque d''''infection des voies urinaires''' sont à considérer également<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Infections bactériennes des voies urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires#:~:text=Les%20facteurs%20de%20risque%20d,Prise%20d'antibiotiques|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=8 novembre 2022}}</ref> :  
Les facteurs de risque d''''infection des voies urinaires''' sont à considérer également<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Infections bactériennes des voies urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires#:~:text=Les%20facteurs%20de%20risque%20d,Prise%20d'antibiotiques|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=8 novembre 2022}}</ref> :  
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Facteurs de risque d''''infection des voies urinaires en fonction du sexe'''
|+Facteurs de risque d''''infection des voies urinaires en fonction du sexe'''
!
!Homme
!Homme
!Femme
!Femme
|-
|-
| rowspan="2" |Facteurs de risque
| colspan="2" |
| colspan="2" |
* des {{Facteur de risque discriminant|nom=rapports sexuels à risque}}
* des rapports sexuels à risque: {{Facteur de risque discriminant|nom=HARSAH|affichage=HARSAH}}, {{Facteur de risque discriminant|nom=partenaires sexuels multiples|affichage=partenaires multiples}}
* le {{Facteur de risque discriminant|nom=diabète}}  
* le {{Facteur de risque discriminant|nom=diabète sucré}}
* la {{Facteur de risque discriminant|nom=prise d'antibiotiques}}
* la {{Facteur de risque discriminant|nom=antibiotiques|affichage=prise d'antibiotiques}}
* un {{Facteur de risque discriminant|nom=nouveau partenaire sexuel}} au cours de l'année passée
* un {{Facteur de risque discriminant|nom=nouveau partenaire sexuel}} au cours de l'année passée
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=manœuvre instrumentale récente}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=instrumentation urologique récente}}
* un {{Facteur de risque discriminant|nom=cathéter à demeure}}
* un {{Facteur de risque discriminant|nom=sonde à demeure}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=anomalie structurelle des voies urinaires}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=anomalie structurelle des voies urinaires}}
* un {{Facteur de risque discriminant|nom=trouble neurologique qui perturbent la miction normale}}
* un trouble neurologique qui perturbe la miction normale
* les {{Facteur de risque discriminant|nom=Troubles neurocognitifs}}
* les {{Facteur de risque discriminant|nom=troubles neurocognitifs}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=incontinence fécale}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=incontinence fécale}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=Incontinence urinaire (symptôme)}}.
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=incontinence urinaire}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=immunosuppression}}
|-
|-
|
|
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=HBP}} avec obstruction
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=HBP|affichage=HBP}} avec obstruction
* une autre {{Facteur de risque discriminant|nom=cause d'obstruction des voies urinaires}}
* une autre cause d'obstruction des voies urinaires
|
|
* l'{{Facteur de risque discriminant|nom=utilisation de diaphragmes}}
* les {{Facteur de risque discriminant|nom=diaphragmes contraceptifs}}
* l'{{Facteur de risque discriminant|nom=utilisation de spermicides}}
* les {{Facteur de risque discriminant|nom=spermicides}}


* un antécédent d'{{Facteur de risque discriminant|nom=infections urinaires récurrentes}}
* un antécédent d'{{Facteur de risque discriminant|nom=cystite aiguë|affichage=infections urinaires récurrentes|temps=récurrentes}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=première infection urinaire à un âge précoce}}
* une {{Facteur de risque discriminant|nom=cystite aiguë|affichage=première infection urinaire à un âge précoce|temps=à un âge précoce}}
* des {{Facteur de risque discriminant|nom=infections urinaires chez les femmes parentes}} au 1er degré
* des {{Facteur de risque discriminant|nom=cystite aiguë|affichage=infections urinaires chez les femmes parentes|atcd_fam=1}} au 1<sup>er</sup> degré
|}
|}


=== 4.2 Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Quesitonnaire}}
 
Lorsqu’il s’agit de (SBAU), {{Questionnaire|nom=l'anamnèse|indication=}} permet de clarifier en partie la nature, la localisation et la sévérité de cette problématique de santé. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention.  L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge, l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'{{Étiologie|nom=incontinence urinaire|principale=0}}, qui est très fréquente dans la population gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique '''DIAPERS''' permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés:<ref name=":9">{{Citation d'un lien web|titre=Urinary Incontinence in the Aging Female|url=http://www.medscape.com/viewarticle/740709|site=Medscape|consulté le=2021-02-27}}</ref> 
 
{{Truc mnémotechnique
| titre = Principales causes d'incontinence chez les aînés<ref name=":9" />
| acronyme = DIAPERS
| explication = * '''D'''elirium
* '''I'''nflammation
* '''A'''trophie
* '''P'''harmacologie
* '''E'''xcès
* '''R'''estriction fonctionnelle
* '''S'''tool impaction (constipation/fécalome)
}}
 
Le clinicien doit questionner<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Incontinence urinaire chez l'adulte|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/incontinence-urinaire-chez-adulte?query=obstruction%20urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> <ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention|site=Wikiem.org|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Bruno-Pier Blouin, Dr Mathieu Rousseau-Gagnon, Dr Yves Caumartin|titre=Le petit guide de l'entrevue médicale|passage=Chapitre 5|lieu=Québec|éditeur=Graphissimo|date=mars 2016|pages totales=326|isbn=978-0-9918857-1-8|lire en ligne=}}</ref>:
Le clinicien doit questionner<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Incontinence urinaire chez l'adulte|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/incontinence-urinaire-chez-adulte?query=obstruction%20urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> <ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention|site=Wikiem.org|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Bruno-Pier Blouin, Dr Mathieu Rousseau-Gagnon, Dr Yves Caumartin|titre=Le petit guide de l'entrevue médicale|passage=Chapitre 5|lieu=Québec|éditeur=Graphissimo|date=mars 2016|pages totales=326|isbn=978-0-9918857-1-8|lire en ligne=}}</ref>:
*'''Les symptômes irritatifs''' :
** la {{Symptôme discriminant|nom=Dysurie (symptôme)|affichage=douleur à la miction}}: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
*** la localisation de la douleur lors de la miction: flancs (PNA), sus pubien (cystite), urètre (urétrite, ITSS, trauma urétral)
** la {{Symptôme discriminant|nom=Pollakiurie (symptôme)|affichage=pollakiurie}}: cystite aiguë, cystite interstitielle, lithiase urinaire ou vésicale
** un {{Symptôme discriminant|nom=écoulement vaginal}}/{{Symptôme discriminant|nom=écoulement urétral|affichage=urétral}}: ITSS
** l'{{Symptôme discriminant|nom=hématurie}}: cancer de la vessie, lithiase urinaire, obstruction par un caillot
** des {{Symptôme discriminant|nom=urines troubles}} ou {{Symptôme discriminant|nom=urine malodorante|affichage=malodorantes}} (odeur d'ammoniac): cystite
** la nature de toute perte dans la région des organes génitaux
** le {{Symptôme discriminant|nom=prurit génital}}: ITSS, vulvo-vaginite
** l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée: dermatite de contact.
* '''Les symptômes d'obstruction''' :
** la {{Symptôme discriminant|nom=Pollakiurie (symptôme)|affichage=pollakiurie}} : HBP, rétention urinaire, prostatite, causes irritatives
** l'{{Symptôme discriminant|nom=Urgenturie (symptôme)|affichage=urgenturie}} : vessie neurogène, causes irritatives
** la {{Symptôme discriminant|nom=nycturie (symptôme)|affichage=nycturie}} : HBP, rétention urinaire, prostatite, causes irritatives
** une {{Symptôme discriminant|nom=diminution de la majesté du jet}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
** une {{Symptôme discriminant|nom=difficulté à initier la miction}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
** la {{Symptôme discriminant|nom=sensation de vidange incomplète}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
** du {{Symptôme discriminant|nom=goutte à goutte}} après la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale.
* '''Les symptômes d'incontinence''' :
** ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers): incontinence d'effort
** une augmentation de l'apport liquidien
** la consommation de tabac, alcool, café
** le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
** une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale: atteinte neurologique.
* '''Les autres symptômes:'''
** la {{Symptôme discriminant|nom=Polyurie (signe clinique)|affichage=polyurie}} et la {{Symptôme discriminant|nom=polydipsie}}: diabète
** la {{Symptôme discriminant|nom=fièvre}}: abcès, PNA, ITSS
** des {{Symptôme discriminant|nom=nausées}} et des {{Symptôme discriminant|nom=vomissements}} : lithiase urinaire
** des {{Symptôme discriminant|nom=Lombalgie (symptôme)|affichage=douleurs lombaires}}: PNA, lithiase urinaire
** les {{Symptôme discriminant|nom=douleur pelvienne}} et au {{Symptôme discriminant|nom=douleur au pénis|affichage=pénis}} : ITSS, PID, urétrite, prostatite, néoplasie vésicale, néoplasie prostatique
** les {{Élément d'histoire discriminant|nom=Partenaires sexuels nombreux|temps=récent|affichage=multiples partenaires sexuels récents}} : ITSS, PID, urétrite
** une {{Élément d'histoire discriminant|nom=diminution de l'état général}}, des {{Élément d'histoire discriminant|nom=chutes}}, de la {{Élément d'histoire discriminant|nom=confusion}} : suspecter une cystite, PNA ou rétention urinaire  chez les patients âgés ou affaiblis qui présentent des signes ou des symptômes non spécifiques:
=== Examen clinique ===
Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.


* les antécédents médicaux :
Voir également l'[[Incontinence urinaire (approche clinique)#Examen%20clinique|examen clinique de l'incontinence urinaire]].
** des {{Symptôme discriminant|nom=infections urinaires antérieures}}: cystite, PNA
{| class="wikitable"
** un diabète: cystite, vessie neurogène
|+Examen clinique pour les SBAU<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Evaluation and treatment of lower urinary tract symptoms in older men|url=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19233402/|site=pubmed.ncbi.nlm.nih.gov|date=2009 Feb 23|consulté le=5 mai 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Évaluation du patient urologique|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/prise-en-charge-du-patient-qui-pr%C3%A9sente-des-troubles-g%C3%A9nito-urinaires/%C3%A9valuation-du-patient-urologique|site=www.merckmanuals.com|date=sept. 2022|consulté le=5 mai 2023}}</ref>
** une anomalie connue des voies urinaires: cystite, PNA
|-
** une HBP: rétention urinaire
!{{Examen clinique|nom=Examen abdominal}}
** une ménopause: vaginite atrophique
|Tous les patients doivent subir un examen abdominal:
** des antécédents de lithiase urinaire: lithiase urinaire
* la {{Signe clinique discriminant|nom=douleur abdominale|affichage=douleur sus-pubienne|texture=|localisation=sus-pubienne}} suggère une cystite
** une chirurgie pelvienne récente: atteinte traumatique des nerfs, prolapsus
** une fuite urinaire à la palpation suggère une vessie neurogène
** une chirurgie urinaire récente: cystite, PNA
* un {{Signe clinique discriminant|nom=punch rénal}} positif oriente vers une pyélonéphrite ou une urolithiase
** une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation): cystite, PNA
* la palpation d'une {{Signe clinique discriminant|nom=Masse sus-pubienne (signe clinique)|affichage=masse vésicale}} et une {{Signe clinique discriminant|nom=matité abdominale (signe clinique)|affichage=matité sus-pubienne|localisation=sus-pubienne}} suggère une rétention urinaire (globe vésical) ou une une néoplasie vésicale.
** des antécédents d'immunodépression: abcès, cystite, PNA, ITSS
|-
** une hospitalisation récente<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-complicated-urinary-tract-infection-including-pyelonephritis-in-adults?search=Recurrent%20urinary%20tract%20infection&source=search_result&selectedTitle=14~150&usage_type=default&display_rank=14|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>: infection urinaire nosocomial
!{{Examen clinique|nom=Examen gynécologique}}
** des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Behçet|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/vascularites/maladie-de-beh%C3%A7et|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref>
|Un examen pelvien peut être justifié chez les jeunes femmes sexuellement actives, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire:
* la médication
* à l'examen de la vulve
* un voyage récent: cystite, lithiase urinaire
** des {{Signe clinique discriminant|nom=ulcérations génitales (signe clinique)|affichage=ulcérations}}: herpès
* un traumatisme récent: atteinte traumatique des voies urinaires
** une {{Signe clinique discriminant|nom=atrophie des petites lèvres}}: processus inflammatoire chronique, comme le lichen scléreux
* l'exposition à des produits chimiques au travail: cancer de la vessie
** un {{Signe clinique discriminant|nom=érythème de la vulve (signe clinique)|affichage=érythème de la vulve}}: vaginite à candida, atrophique ou de contact
* les habitudes de vie
* à l'examen du col et du vagin
* la durée et l'évolution des symptômes
** un {{Signe clinique discriminant|nom=prolapsus utérin}}, {{Signe clinique discriminant|nom=rectocèle}}, {{Signe clinique discriminant|nom=entérocèle}} ou {{Signe clinique discriminant|nom=cystocèle}} (voir [[Relâchement pelvien (approche clinique)]])
* la nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie
** un {{Signe clinique discriminant|nom=Érythème des parois du vagin (signe clinique)|affichage=érythème des parois du vagin}}: une vaginite à candida
* la {{Symptôme discriminant|nom=douleur sus-pubienne}}: cystite, lithiase urinaire, prostatite
** une {{Signe clinique discriminant|nom=Leucorrhée (signe clinique)|affichage=leucorrhée}}: cervicite, vaginite
* le potentiel de grossesse en cours
** un {{Signe clinique discriminant|nom=Érythème cervical (signe clinique)|affichage=érythème cervical}} ou des {{Signe clinique discriminant|nom=Ulcérations cervicales (signe clinique)|affichage=ulcérations cervicales}}: une ITSS
** un {{Signe clinique discriminant|nom=écoulement endocervical}}: cervicite
* à l'examen bimanuel
** une {{Signe clinique discriminant|nom=douleur à la mobilisation du col de l'utérus (signe clinique)|affichage=douleur à la mobilisation du col de l'utérus}}: PID<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jonathan|nom1=Ross|prénom2=Secondo|nom2=Guaschino|prénom3=Marco|nom3=Cusini|prénom4=Jorgen|nom4=Jensen|titre=2017 European guideline for the management of pelvic inflammatory disease|périodique=International Journal of STD & AIDS|volume=29|numéro=2|date=2018-02|issn=0956-4624|issn2=1758-1052|doi=10.1177/0956462417744099|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0956462417744099|consulté le=2023-03-27|pages=108–114}}</ref>
** une {{Signe clinique discriminant|nom=diminution du tonus du plancher pelvien (signe clinique)|affichage=diminution du tonus du plancher pelvien}}: incontinence urinaire.
|-
!{{Examen clinique|nom=examen de l'appareil génital masculin}}
|Un examen de l'appareil génital masculin devrait être fait chez tout patient se présentant avec SBAU. L'examen doit être complété par un toucher rectal (voir ci-bas).


* une '''revue systématique''' des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés :  
* rétracter le prépuce : un {{Signe clinique|nom=phimosis}} pourrait contribuer à une obstruction
** une {{Symptôme discriminant|nom=perte de poids}}: néoplasie
*palper le pénis à la recherche d'hématome ou de douleur à la palpation
** une {{Symptôme discriminant|nom=perte d'appétit}}: néoplasie
*rechercher des lésions sur tout le pénis, le gland, le pubis et les aines: balanite, ITSS
** des {{Symptôme discriminant|nom=sudations nocturnes}}: néoplasie
*rechercher un {{Signe clinique|nom=écoulement urétral}} : ITSS, urétrite.
** une {{Symptôme discriminant|nom=fatigue}}: néoplasie, incontinence urinaire d'urgence
|-
** des {{Symptôme discriminant|nom=lombalgies}}: PNA, lithiase urinaire,  
!{{Examen clinique|nom=Toucher rectal}}
** des {{Symptôme discriminant|nom=arthralgies}}: syndrome de Behçet
|Chez l'homme :
** des {{Symptôme discriminant|nom=aphtes buccaux}}: syndrome de Behçet
*{{Signe clinique discriminant|nom=Douleur au toucher rectal (signe clinique)|affichage=prostate sensible}} ou {{Signe clinique discriminant|nom=prostate augmentée de volume (signe clinique)|affichage=oedémateuse}}: prostatite aiguë (chez les hommes présentant des symptômes de douleur pelvienne ou périnéale)
** une {{Symptôme discriminant|nom=irritation oculaire}} (trouble du tissu conjonctif): syndrome de Behçet
*{{Signe clinique discriminant|nom=prostate augmentée de volume (signe clinique)|affichage=prostate augmentée de volume}}: HBP, cancer de la prostate
** des symptômes gastro-intestinaux:
*{{Signe clinique discriminant|nom=nodule prostatique}}, {{Signe clinique discriminant|nom=induration prostatique}}: cancer de la prosate
*** une {{Symptôme discriminant|nom=diarrhée}}: arthrite réactionnelle
*un examen normal de la prostate n'exclut pas l'HBP.
*** une {{Symptôme discriminant|nom=constipation}}: obstruction urinaire
Pour les deux sexes:
*évaluer la présence d'un fécalome qui se manifeste par:
**une {{Signe clinique discriminant|nom=douleur au toucher rectal}}
**une {{Signe clinique discriminant|nom=masse rectale}}
*une {{Signe clinique discriminant|nom=perte de tonus du sphincter anal}}: syndrome de la queue de cheval (cause neurologique).
|-
!{{Examen clinique|nom=examen neurologique}}
|Les signes suivants évoquent une anomalie neurologique sous la racine T10 qui pourrait causer une rétention urinaire ou une incontinence urinaire:
*une {{Signe clinique discriminant|nom=faiblesse du genou}}, de la {{Signe clinique discriminant|nom=faiblesse de la hanche|affichage=hanche}} ou du {{Signe clinique discriminant|nom=faiblesse du pied|affichage=pied}} : SEP, blessure médullaire
*des {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive des organes génitaux externes|affichage=anomalies sensitives des OGE}}, {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive de la fesse|affichage=fesses}}, {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive du périnée|affichage=périnée}}, {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive de la cuisse|affichage=cuisse}}, {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive de la jambe|affichage=jambe}}, {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive du pied|affichage=pieds}} ou des {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie sensitive des orteils|affichage=orteils}} : SEP, blessure médullaire, diabète
*une {{Signe clinique discriminant|nom=diminution du réflexe rotulien|affichage=diminution}}/{{Signe clinique discriminant|nom=augmentation du réflexe rotulien}} ou {{Signe clinique discriminant|nom=diminution du réflexe achiléen|affichage=diminution}}/{{Signe clinique discriminant|nom=augmentation du réflexe achiléen}}, un {{Signe clinique discriminant|nom=réflexe cutané plantaire en extension (signe clinique)|affichage=cutané plantaire en extension}}: SEP, blessure médullaire/paralysie cérébrale, AVC
*un {{Signe clinique discriminant|nom=rigidité en tuyau de plomb (signe clinique)|affichage=tonus augmenté}} : maladie de Parkinson
*une {{Signe clinique discriminant|nom=anomalie de la démarche}} : tumeur cérébrale, hydrocéphalie à pression normale
*une {{Signe clinique discriminant|nom=Altération de l'état de conscience (signe clinique)|affichage=altération de l'état de conscience}}: délirium, TNC.
|}


'''Les symptômes irritatifs''' :
==Examens paracliniques==
Seuls quelques tests paracliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Update on AUA guideline on the management of benign prostatic hyperplasia|url=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21420124/|site=pubmed.ncbi.nlm.nih.gov|date=21 mai 2011|consulté le=5 mai 2023}}</ref>


* la {{Questionnaire|nom=fièvre|indication=}}: abcès, PNA, ITSS
Voir également la page [[Incontinence urinaire (approche clinique)#Examens%20paracliniques|incontinence urinaire (approche clinique)#Examens paracliniques]].
* des douleurs de l’hypochondre
==='''''Laboratoires'''''===
* des {{Symptôme discriminant|nom=douleurs à l'angle costo-vertébral}}: PNA, lithiase urinaire
Les laboratoires suivants sont à considérer<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Omar Al Hussein|nom1=Alawamlh|prénom2=Ramy|nom2=Goueli|prénom3=Richard K.|nom3=Lee|titre=Lower Urinary Tract Symptoms, Benign Prostatic Hyperplasia, and Urinary Retention|périodique=The Medical Clinics of North America|volume=102|numéro=2|date=2018-03|issn=1557-9859|pmid=29406059|doi=10.1016/j.mcna.2017.10.005|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29406059|consulté le=2023-06-02|pages=301–311}}</ref> :  
* la {{Symptôme discriminant|nom=douleur à la miction}}: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
*Une {{Examen paraclinique|nom=FSC}} si l'on suspecte une infection des voies urinaires:  une {{Signe clinique discriminant|nom=leucocytose}} suggère une PNA, une cervicite, une maladie inflammatoire pelvienne ou une prostatite.
* la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin)
*Un {{Examen paraclinique|nom=dosage des ions}} à la recherche de signes d'IRA/IRC ({{Signe clinique discriminant|nom=hyperkaliémie}}, {{Signe clinique discriminant|nom=hyponatrémie}}).
* un {{Questionnaire|nom=écoulement vaginal|indication=}}/urétral: ITSS
*Un dosage de l'{{Examen paraclinique|nom=urée}} et de la {{Examen paraclinique|nom=créatinine}} afin d'éliminer ou de confirmer une IRA/IRC ({{Signe clinique discriminant|nom=créatinine élevée}} + {{Signe clinique discriminant|nom=urée élevée}}).
* des {{Symptôme discriminant|nom=Nausées et vomissements (approche clinique)}}: lithiase urinaire
*Une {{Examen paraclinique|nom=analyse d'urine}} peut révéler<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Comment interpréter les résultats d'une analyse d'urine (ECBU) ?|url=https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=interpreter_analyse_urine|site=www.passeportsante.net/fr|date=Mars 2015|consulté le=8 mai 2023}}</ref>:
* l'{{Symptôme discriminant|nom=hématurie}}: cancer de la vessie, lithiase urinaire, obstruction par un caillot
**une {{Signe paraclinique|nom=Leucocyturie (signe paraclinique)}} (suggère une cause infectieuse)
* des {{Symptôme discriminant|nom=urines troubles}} ou malodorantes (odeur d'ammoniac): cystite
**une {{Signe paraclinique|nom=Hématurie microscopique (signe paraclinique)}} (suggère un traumatisme, la présence de lithiases urinaires, une cystite hématurique, la tuberculose, une tumeur de l’appareil urinaire, un trouble de la coagulation)
* la nature de toute perte dans la région des organes génitaux
**la présence de {{Signe paraclinique|nom=Nitriturie}} (suggère une infection urinaire à entérobactérie ou un apport alimentaire important en nitrites),
* les {{Symptôme discriminant|nom=douleurs génitales}}: ITSS
**une {{Signe paraclinique|nom=glycosurie}} (suggère un diabète).
* le {{Symptôme discriminant|nom=prurit génital}}: ITSS, vulvo-vaginite
*Une {{Examen paraclinique|nom=culture d'urine}} afin d'éliminer ou de confirmer une infection des voies urinaires: une {{Signe clinique discriminant|nom=culture d'urine positive}} fournira des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable<ref>Alawamlh OAH, Goueli R, Lee RK. Lower Urinary Tract Symptoms, Benign Prostatic Hyperplasia, and Urinary Retention. Med Clin North Am. 2018 Mar;102(2):301-311. doi: 10.1016/j.mcna.2017.10.005. Epub 2017 Dec 21. PMID: 29406059.</ref>.
* les rapports sexuels non protégés récents: chlamydia, gonorrhée
*Une PSA sérique chez les patients ayant une espérance de vie supérieure à 10 ans si l'on suspecte une atteinte de la prostate. Une PSA sérique est aussi nécessaire avant de débuter un traitement avec un inhibiteur des récepteurs 5-alpha réductase. Une {{Signe clinique discriminant|nom=PSA élevée}} peut être dû à<ref>Sershon PD, Barry MJ, Oesterling JE. Serum prostate-specific antigen discriminates weakly between men with benign prostatic hyperplasia and patients with organ-confined prostate cancer. Eur Urol. 1994;25(4):281-7. doi: 10.1159/000475302. PMID: 7519989.</ref>:
* l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée: dermatite de contacte.
**une hyperplasie bénigne de la prostate
'''Les symptômes d'obstruction''' :
**un cancer de la prostate
* la fréquence
**une inflammation / infection prostatique
* l'urgence
**un traumatisme périnéal.
* la nycturie
* Un dépistage des ITSS (infection à ''C. trachomatis'' ou infection à ''N. gonorrhoeae)'' est recommandé chez toute femme de moins de 25 ans sexuellement active, toutes les femmes enceintes, chez les femmes de 25 ans et plus avec facteur de risque augmenté (infection à VIH, histoire d'ITSS dans le passé, nouveau ou multiples partenaires sexuels), chez tous les hommes de 25 ans et moins et les hommes de plus de 25 ans avec facteur de risque augmenté (infection VIH, HARSAH).<ref>Tuddenham S, Hamill MM, Ghanem KG. Diagnosis and Treatment of Sexually Transmitted Infections: A Review. JAMA. 2022 Jan 11;327(2):161-172. doi: 10.1001/jama.2021.23487. PMID: 35015033.</ref>
* une {{Symptôme discriminant|nom=diminution d'urine}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
*Une {{Signe paraclinique|nom=culture vaginale}} est recommandée en cas de pertes abondantes blanchâtres, brunâtres ou verdâtres et/ou malodorantes, d’irritation ou de sensation de brûlure et peut révéler la présence d'une vaginose bactérienne ou d'une vaginite à levure.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|nom1=Doctissimo|titre=Prélèvement vaginal : déroulement, indications et résultats d’un examen bactériologique vaginal|url=https://www.doctissimo.fr/sante/analyses-medicales/prelevement-vaginal-deroulement-indications-et-resultats-dun-examen-bacteriologique-vaginal/b90b57_ar.html|site=Doctissimo|consulté le=2023-05-09}}</ref>
* un {{Symptôme discriminant|nom=changement de la majesté du jet}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
* une {{Symptôme discriminant|nom=difficulté à initier la miction}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
* la {{Symptôme discriminant|nom=sensation de vidange incomplète}}: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
* une {{Symptôme discriminant|nom=vidange goutte à goutte}} après la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale.


'''Les symptômes d'incontinence''' :
===''Imageries''===
{| class="wikitable"
|+Principaux examens d'imagerie en cas de SBAU<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Imagerie génito-urinaire|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/SearchResults?query=Examens+d%e2%80%99imagerie+des+voies+urinaires&icd9=MM220|site=www.merckmanuals.com|date=mars 2022|consulté le=11 février 2023}}</ref>
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Résidu vésical post-mictionnel|indication=}} (RVP) à l'echographie
|
*Utile pour évaluer la rétention urinaire.
* La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Urinary retention|url=http://www.merckmanuals.com/professional/genitourinary-disorders/voiding-disorders/urinary-retention|site=www.merckmanuals.com|date=août 2014|consulté le=11 novembre 2022}}</ref>
*Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention#cite_note-1|site=wikem.org|date=|consulté le=11 novembre 2022}}</ref>


* la parité: prolapsus génital
La mesure du RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:<ref name=":0">MacDiarmid S, Rogers A. Male overactive bladder: the role of urodynamics and anticholinergics. Curr Urol Rep. 2007 Jan;8(1):66-73. doi: 10.1007/s11934-007-0023-7. PMID: 17239319.</ref>
* le nombre d'accouchements vaginaux: prolapsus génital
* les complications à l'accouchement: prolapsus génital
* l'instrumentation utilisée à l'accouchement: prolapsus génital
* l'{{Symptôme discriminant|nom=incontinence urinaire par le passé}}: incontinence urinaire
* ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers): incontinence d'effort
* une augmentation de l'apport liquidien
* la consommation de tabac, alcool, café
* le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
* une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale: atteinte neurologique.


=== 4.3 Examen clinique ===
*une maladie neurologique
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Examen clinique}}
*des infections récurrentes des voies urinaires
Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.
*des antécédents d'hyperactivité du détrusor ou d'obstruction de la vessie
*des antécédents de rétention urinaire
*de la constipation sévère
*un prolapsus des organes pelviens au-delà de l'hymen
*de l'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence
* un diabète mellitus avec neuropathie périphérique
*certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter.
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Test urodynamique|indication=}}
|
*Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé.
*Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.<ref name=":0" />
*Ils ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales.
* Les tests urodynamiques ne sont pas faits dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.<ref name=":0" />


Voir également : ([[Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique|Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique)]] <ref name=":3">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-simple-cystitis-in-men?search=infection%20urinary&topicRef=8063&source=related_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
{| class="wikitable"
|+Examen clinique pour les SBAU
!
!Manoeuvres à faire pour chaque région et signes cliniques discriminants
|-
|-
|Examen abdominal
!{{Examen paraclinique|nom=Évaluation de la mobilité urétrale}}
|
|
* l'{{Examen clinique|nom=évaluation de l'angle costo-vertébral}}
*Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale dans l'investigation de l'incontinence urinaire.
** une {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité de cette région}} oriente vers une pyélonéphrite
* la {{Signe clinique|nom=sensibilité abdominale}}
* la {{Signe clinique|nom=sensibilité supra pubienne}}
* la {{Examen clinique|nom=manoeuvre des punch rénaux}}
* un {{Examen clinique|nom=examen pelvien}} peut être justifié chez les jeunes femmes sexuellement actives, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire, pour évaluer une {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité au mouvement cervical}} ou la {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité utérine}}, ce qui pourrait suggérer une maladie inflammatoire pelvienne<ref name=":4">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-complicated-urinary-tract-infection-including-pyelonephritis-in-adults?search=infection%20del%20tract%20urinary&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H1421905164|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
* la {{Examen clinique|nom=palpation sus-pubienne}} et la {{Examen clinique|nom=percussion sus pubien}} à la recherche d'une vessie augmentée de volume
* chez les femmes d'âge moyen ayant des antécédents d'infections récurrentes des voies urinaires présentant des symptômes typiques de présentation comme la {{Signe clinique discriminant|nom=douleur au flanc}}, cela peut être en faveur d'une pyélonéphrite. <ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/xanthogranulomatous-pyelonephritis?search=chronic%20pyelonephritis%20diagnosis&source=search_result&selectedTitle=3~34&usage_type=default&display_rank=3#H2|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
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|Examen pelvien
!{{Examen paraclinique|nom=Échographie abdomino-pelvienne}}
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* les femmes présentant une rétention urinaire doivent subir un {{Examen clinique|nom=examen pelvien}} et un {{Examen clinique|nom=examen du col de l'utérus}}. L'{{Signe clinique discriminant|nom=inflammation cervicale}} avec un vagin normal évoque une cervicite plutôt qu'une vaginite. Le col de l'utérus chez les femmes atteintes de {{Examen clinique|nom=cervicite|indication=}} est généralement érythémateux et friable, avec un écoulement muco-purulent
*Dans les cas des SBAU, l'échographie permet d'évaluer :
* il faut vérifier la présence des modifications vulvo-vaginale (par exemple, des {{Signe clinique discriminant|nom=cicatrices vulvo-vaginales}}) qui peuvent être causées par un processus inflammatoire chronique, comme le lichen plan érosif
**les reins: pour l'hydronéphrose, les calculs et les tumeurs
* un {{Examen clinique|nom=examen bimanuel}} peut être effectué pour évaluer la sensibilité et / ou l'anatomie anormale
**<span class="anchor" id="v12531259_fr"></span>la vessie: pour les volumes de la vessie, la recherche de diverticules ou de calculs. Permet également d'évaluer l'épaisseur des parois de la vessie ainsi que le poids estimé de la vessie<ref group="note">Ces mesures suggèrent une obstruction à la sortie de la vessie lorsque augmentés.</ref><ref>Bright E, Oelke M, Tubaro A, Abrams P. Ultrasound estimated bladder weight and measurement of bladder wall thickness--useful noninvasive methods for assessing the lower urinary tract? J Urol. 2010 Nov;184(5):1847-54. doi: 10.1016/j.juro.2010.06.006. Epub 2010 Sep 17. PMID: 20846683.</ref>
* les {{Signe clinique discriminant|nom=masses annexielles}} pourraient représenter un {{Examen clinique|nom=kyste|indication=}} ou une {{Examen clinique|nom=tumeur maligne|indication=}}.<ref name=":3" />
**<span class="anchor" id="v12531263_fr"></span>la prostate: pour mesurer le volume de la prostate (p. ex., pour évaluer <span class="anchor" id="v12531261_fr"></span>l' hyperplasie prostatique bénigne ou interpréter les résultats de l'antigène prostatique spécifique) et pour guider la biopsie à l'aiguille<span class="anchor" id="v12531265_fr"></span>
**<span class="anchor" id="v12531267_fr"></span>l'urètre: pour mesurer la longueur et le calibre d'une sténose de l'urètre<ref name=":2">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=IMAGERIE GÉNITO-URINAIRE|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/proc%C3%A9dures-et-test-g%C3%A9nito-urinaires/imagerie-g%C3%A9nito-urinaire?query=Examens%20d%E2%80%99imagerie%20des%20voies%20urinaires#v1153362_fr|site=www.merckmanuals.com|date=mars 2022|consulté le=11 février 2023}}</ref>
*<span class="anchor" id="v12531267_fr"></span>L'échographie est également la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne.<ref>Tukeva TA, Aronen HJ, Karjalainen PT, Molander P, Paavonen T, Paavonen J. MR imaging in pelvic inflammatory disease: comparison with laparoscopy and US. Radiology. 1999 Jan;210(1):209-16. doi: 10.1148/radiology.210.1.r99ja04209. PMID: 9885610.</ref><ref group="note">Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.</ref>
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|Évaluation neurologique
!{{Examen paraclinique|nom=Urétéroscopie}}
|
|
* une {{Examen clinique|nom=évaluation des forces}}
*Permet de visualiser les voies urinaires entre les reins et la vessie en plus de permettre le traitement des maladies qui touchent le système urinaire comme le retrait de lithiases volumineuses.
* une {{Examen clinique|nom=évaluation des sensations}}
* une {{Examen clinique|nom=évaluation des réflexes}}
* une {{Examen clinique|nom=évaluation du tonus musculaire du plancher pelvien}}.
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|Toucher rectal
!{{Examen paraclinique|nom=TDM abdomino-pelvien avec contraste}}
|
|
* chez les hommes présentant des symptômes de douleur pelvienne ou périnéale, un toucher rectal peut être nécessaire pour évaluer une {{Signe clinique discriminant|nom=prostate sensible}} ou une {{Signe clinique discriminant|nom=prostate œdémateuse}} qui suggérerait une prostatite aiguë
*La TDM procure une vue générale du système urinaire et des structures avoisinantes.<ref name=":2" />
* un {{Signe clinique|nom=examen normal de la prostate}} n'exclut pas l'hyperplasie bénigne de la prostate comme cause d'obstruction<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-urinary-retention?search=hypertrophied%20benign%20de%20la%20prostate&topicRef=8093&source=related_link#H1411113954|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref><ref name=":4" />
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Uroscan}}
|Permet de visualiser l’ensemble du système urinaire, les ganglions lymphatiques locaux et les organes voisins.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Définition de l'uroscanner|url=https://www.passeportsante.net/fr/Maux/examens-medicaux-operations/Fiche.aspx?doc=examen-uroscanner|site=www.passeportsante.net|date=Août 2015|consulté le=11 février 2023}}</ref>


* la {{Signe clinique|nom=présence d'une masse obstructive au toucher rectal}} qui soulève généralement une suspicion clinique de cancer de la prostate ou la présence:
*en cas de l'''ithiase'''
** d'un {{Signe clinique discriminant|nom=nodule prostatique}}
*en cas de suspicion de '''tumeur urothéliale''' (tumeur de la muqueuse de la vessie, des uretères ou des cavités rénales)
** d'une {{Signe clinique discriminant|nom=induration prostatique}}
*en cas d’'''hydronéphrose''' (augmentation anormale du volume du bassinet, une partie du rein) ou pour étudier la morphologie des reins
** d'une {{Signe clinique discriminant|nom=asymétrie au toucher rectal}}
*en cas de '''traumatisme des voies urinaires ou des reins''' (choc, accident, etc.)
** ces signes peuvent être des signes de cancer de la prostate et justifier une évaluation supplémentaire, bien que des étiologies bénignes puissent également être à l'origine de ces résultats<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/clinical-presentation-and-diagnosis-of-prostate-cancer?search=cancer%20prostate&source=search_result&selectedTitle=2~150&usage_type=default&display_rank=2#H221262211|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
*en cas d’'''infections urinaires complexes''' (pyélonéphrite ou cystite récidivante)
*pour la visualisation des '''vaisseaux sanguins.'''


* évaluer la présence d'un fécalome qui se manifeste par:
** une {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité rectale}}
** une {{Signe clinique discriminant|nom=masse de selles rectales}}
** des {{Signe clinique discriminant|nom=rétrécissements rectales}}
* noter la {{Signe clinique|nom=consistance des selles}}<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/etiology-and-evaluation-of-chronic-constipation-in-adults?search=fecal%20retention&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H13|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
* chercher une {{Signe clinique discriminant|nom=perte de tonus du sphincter anal}} qui peut traduire le syndrome de la queue de cheval et orienter vers une cause neurologique.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/blunt-genitourinary-trauma-initial-evaluation-and-management?sectionName=History,%20examination,%20and%20approach%20to%20testing&search=lesion%20medullaris&topicRef=360&anchor=H8&source=see_link#H8|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
|-
|Examen clinique de la personne âgée
|
* une infection urinaire est souvent suspectée chez les patients âgés ou affaiblis qui présentent des signes ou des symptômes non spécifiques:
** {{Signe clinique|nom=des chutes}}
** une {{Signe clinique|nom=modification de l'état fonctionnel}}
** une {{Signe clinique|nom=modification de l'état mental}}
* plusieurs preuves indiquent qu'il ne s'agit pas de prédicteurs fiables de la bactériurie ou d'infections urinaires. Ces preuves suggèrent que le traitement des infections urinaires dans ce contexte n'est pas associé à de meilleurs résultats. Lorsque ces signes ou symptômes non spécifiques sont accompagnés de signes ou de symptômes d'infection systémique ou de pyélonéphrite, une évaluation des infections urinaires aiguës compliquées avec des études d'urine, en plus d'un bilan infectieux général, est appropriée.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-complicated-urinary-tract-infection-including-pyelonephritis-in-adults?search=infection%20del%20tract%20urinary&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H1421905164|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
|}
|}


== Drapeaux rouges ==
==Drapeaux rouges==
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Drapeaux rouges}}
Dans un contexte de '''traumatisme''', il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants qui orientent vers une lésion traumatique aux voies urinaires (si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=C. LAPLACE 1, Y. HAMMOUDI 2, J. DURANTEAU 1|titre=Traumatologie de l’appareil urinaire|passage=Chapitre 45|lieu=|éditeur=|date=2012|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://sofia.medicalistes.fr/spip/IMG/pdf/Traumatologie_de_l_appareil_urinaire.pdf}}</ref>) :  
Dans un contexte de '''traumatisme''', il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants qui orientent vers une lésion traumatique aux voies urinaires (si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=C. LAPLACE 1, Y. HAMMOUDI 2, J. DURANTEAU 1|titre=Traumatologie de l’appareil urinaire|passage=Chapitre 45|lieu=|éditeur=|date=2012|pages totales=|isbn=|lire en ligne=https://sofia.medicalistes.fr/spip/IMG/pdf/Traumatologie_de_l_appareil_urinaire.pdf}}</ref>) :  


* une {{Drapeau rouge|nom=incapacité complète d'uriner}}
*une {{Drapeau rouge|nom=anurie|affichage=incapacité complète d'uriner}}
* de {{Drapeau rouge|nom=sang au méat urinaire}}
*du {{Drapeau rouge|nom=sang au méat urinaire}}
* une {{Drapeau rouge|nom=prostate haute}}
*une {{Drapeau rouge|nom=prostate haute}}
* un {{Drapeau rouge|nom=hématome scrotal}}.  
*un {{Drapeau rouge|nom=hématome scrotal}}.
 
Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU:
 
*'''Incontinence urinaire'''<ref name=":15">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=David Bergeron|titre=Petit guide de l'entrevue médicale|passage=80-97|lieu=Québec|éditeur=GPHC|date=2016|pages totales=325|isbn=978-0-99118857-1-8|lire en ligne=}}</ref> :
**un {{Drapeau rouge|nom=Examen neurologique|affichage=examen neurologique anormal|qualité=anormal}} qui oriente vers une cause neurologique d'incontinence
** une {{Drapeau rouge|nom=obstruction urinaire}} qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale
** une {{Drapeau rouge|nom=Incontinence urinaire (symptôme)|affichage=incontinence permanente|temps=permanente}}
**une {{Drapeau rouge|nom=hématurie}} et un des {{Drapeau rouge|nom=symptômes B}} qui orientent vers une néoplasie des voies urinaires.
*'''Symptômes irritatifs<ref name=":15" />:'''
**une {{Drapeau rouge|nom=fièvre}} qui évoque une cause infectieuse
**une {{Drapeau rouge|nom=douleur au flanc}} qui évoque une PNA
**une {{Drapeau rouge|nom=instrumentation urinaire récente}} qui oriente vers une cause infectieuse ou une atteinte traumatique des voies urinaires
**une {{Drapeau rouge|nom=immunosuppression}} qui oriente vers une cause infectieuse
**une {{Drapeau rouge|nom=anomalie anatomique de l'appareil urinaire}} qui évoque une obstruction des voies urinaires
**une {{Drapeau rouge|nom=anomalie fonctionnelle de l'appareil urinaire}} qui oriente vers une cause neurologique
**une {{Drapeau rouge|nom=Cystite aiguë|affichage=récidive de cystite causée par un agent pathogène non usuel|temps=récidivante|autre=causée par un pathogène non usuel}} (p. ex. : ''Pseudomonas aeruginosa'', ''Proteus mirabilis'')
**une {{Drapeau rouge|nom=Pyélonéphrite aiguë|affichage=récidive d’une PNA|temps=récidivante}}.
* '''Symptômes obstructifs<ref name=":15" />:'''
**une {{Drapeau rouge|nom=hématurie macroscopique}} qui doit faire penser à une néoplasie des voies urinaires
**une {{Drapeau rouge|nom=Pollakiurie (symptôme)|affichage=pollakiurie}} ou une {{Drapeau rouge|nom=Incontinence}} avec la présence d'un {{Drapeau rouge|nom=globe vésical}}
**une {{Drapeau rouge|nom=Douleur pelvienne (symptôme)|affichage=douleur pelvienne}} importante
** une {{Drapeau rouge|nom=Incontinence urinaire (symptôme)|affichage=incontinence par débordement|qualité=par débordement}}
**une {{Drapeau rouge|nom=hydronéphrose}} (un signe d'insuffisance rénale post-rénale)
**une {{Drapeau rouge|nom=Insuffisance rénale aiguë}} aux examens paraclinique
** un {{Drapeau rouge|nom=résidu post-mictionnel augmenté}} (persistant à plus de 150-200 mL dans l'appareil urinaire inférieur) qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale.
 
==Approche clinique==
{{Truc mnémotechnique
| titre = Principales causes d'incontinence chez les aînés<ref name=":9" />
| acronyme = DIAPERS
| explication = * '''D'''elirium
* '''I'''nflammation
* '''A'''trophie
* '''P'''harmacologie
* '''E'''xcès
* '''R'''estriction fonctionnelle
* '''S'''tool impaction (constipation/fécalome)
}}L'anamnèse permet de clarifier en partie la nature, la localisation et la sévérité des SBAU. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention.  L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge, l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la population gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique '''DIAPERS''' permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés<ref name=":9">{{Citation d'un lien web|titre=Urinary Incontinence in the Aging Female|url=http://www.medscape.com/viewarticle/740709|site=Medscape|consulté le=2021-02-27}}</ref>.
 
La rétention urinaire peut être divisée en aiguë et chronique. La rétention aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention chronique peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Rétention urinaire|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/r%C3%A9tention-urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=novembre 2021|consulté le=9 novembre 2022}}</ref>


Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste.<ref name=":2" />
Également, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Finalement, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU<ref name=":10" />
== Traitement==


===Traitement symptomatique ===
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Incontinence urinaire
|+Traitement des SBAU en fonction de la symptomatologie
!Drapeaux rouges
|-
|-
|
!Incontinence urinaire
* un {{Drapeau rouge|nom=examen neurologique anormal}} qui oriente vers une cause neurologique d'incontinence
|{{Page principale|lien=incontinence urinaire#traitement}}
* une {{Drapeau rouge|nom=obstruction urinaire}} qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale
Peu importe le type d'incontinence (d'effort, d'urgence ou mixte) le traitement de 1<sup>ère</sup> intention consiste en :
* une {{Drapeau rouge|nom=incontinence permanente}}
 
* une {{Drapeau rouge|nom=hématurie}} et une des {{Drapeau rouge|nom=symptômes B}} qui orientent vers une néoplasie des voies urinaires.
*la modification des habitudes de vie
|}
*les exercices des muscles du plancher pelvien (exercices de Kegel)
{| class="wikitable"
*un entraînement de la vessie.
|+Symptômes irritatifs
!Drapeaux rouges
|-
|
* une {{Drapeau rouge|nom=fièvre}} qui évoque une cause infectieuse
* une {{Drapeau rouge|nom=douleur au flanc}} qui évoque une PNA
* une {{Drapeau rouge|nom=instrumentation urinaire récente}} qui oriente vers une cause infectieuse ou une atteinte traumatique des voies urinaires
* une {{Drapeau rouge|nom=immunosuppression}} qui oriente vers une cause infectieuse
* une {{Drapeau rouge|nom=anomalie anatomique de l'appareil urinaire}} qui évoque une obstruction des voies urinaires
* une {{Drapeau rouge|nom=anomalie fonctionnelle de l'appareil urinaire}} qui oriente vers une cause neurologique
* une {{Drapeau rouge|nom=récidive de cystite causée par un agent pathogène non usuel}} (p. ex. : Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis)
* une {{Drapeau rouge|nom=récidive d’une PNA non compliquée}}
* une {{Drapeau rouge|nom=récidive de toute autre infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir}}.
|}
{| class="wikitable"
|+
Symptômes obstructifs
!Drapeaux rouges
|-
|
* une {{Drapeau rouge|nom=hématurie macroscopique}} qui doit faire penser à une néoplasie des voies urinaires
* une {{Drapeau rouge|nom=incontinence par débordement}}
* une {{Drapeau rouge|nom=hydronéphrose}} qui est un signe d'insuffisance rénale post-rénale
* un {{Drapeau rouge|nom=résidu post-mictionnel augmenté}} (persistant à plus de 150-200 mL dans l'appareil urinaire inférieur) qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale.
|}


== Examens paracliniques ==
*une perte de poids
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Examens paracliniques}}
*diminuer la consommation de café, alcool, boissons gazeuses
*soulager la constipation
Seuls quelques tests cliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.  
*cessation tabagique
Ces thérapies conservatrices sont généralement tentées pendant six semaines avant d'envisager des thérapies ultérieures.<ref>Balk EM, Rofeberg VN, Adam GP, Kimmel HJ, Trikalinos TA, Jeppson PC. Pharmacologic and Nonpharmacologic Treatments for Urinary Incontinence in Women: A Systematic Review and Network Meta-analysis of Clinical Outcomes. Ann Intern Med. 2019 Apr 2;170(7):465-479. doi: 10.7326/M18-3227. Epub 2019 Mar 19. PMID: 30884526.</ref>


Voir également : [[Incontinence urinaire (approche clinique)|incontinence urinaire (approche clinique)#Investigation]]
Les crèmes vaginales à base d'oestrogène (crème d'oestrogène intravaginal 0,5g 2 fois/semaine) ont été démontrées efficace chez les femmes avec atrophie vaginale contribuant à l'incontinence urinaire.<ref>Cody JD, Jacobs ML, Richardson K, Moehrer B, Hextall A. Oestrogen therapy for urinary incontinence in post-menopausal women. Cochrane Database Syst Rev. 2012 Oct 17;10(10):CD001405. doi: 10.1002/14651858.CD001405.pub3. PMID: 23076892; PMCID: PMC7086391.</ref>
Le choix des examens paracliniques en cas de SBAU dépend du résultat de l’anamnèse et de l’examen physique. Chez les patients qui présentent des SBAU, il peut être utile de demander les laboratoires et imageries suivantes :  


==='''''Laboratoires'''''===
L'incontinence d'effort peut être traité à l'aide de pessaires, puis les options chirurgicales peuvent être discutées si le traitement avec pessaire est un échec.<ref>Imamura M, Hudson J, Wallace SA, MacLennan G, Shimonovich M, Omar MI, Javanbakht M, Moloney E, Becker F, Ternent L, Montgomery I, Mackie P, Saraswat L, Monga A, Vale L, Craig D, Brazzelli M. Surgical interventions for women with stress urinary incontinence: systematic review and network meta-analysis of randomised controlled trials. BMJ. 2019 Jun 5;365:l1842. doi: 10.1136/bmj.l1842. PMID: 31167796; PMCID: PMC6549286.</ref>


* une {{Examen paraclinique|nom=FSC}}
L'incontinence d'urgence peut être traité avec la pharmacothérapie. Les beta-3 agonistes (mirabegron et vibegron) et les antimuscariniques (chlorure de trospium et darifénacine) ont été démontrés efficaces. <ref>Balk EM, Rofeberg VN, Adam GP, Kimmel HJ, Trikalinos TA, Jeppson PC. Pharmacologic and Nonpharmacologic Treatments for Urinary Incontinence in Women: A Systematic Review and Network Meta-analysis of Clinical Outcomes. Ann Intern Med. 2019 Apr 2;170(7):465-479. doi: 10.7326/M18-3227. Epub 2019 Mar 19. PMID: 30884526.</ref>
* un {{Examen paraclinique|nom=dosage des ions}}
|-
* une {{Examen paraclinique|nom=analyse d'urine}} et une {{Examen paraclinique|nom=culture d'urine}} doivent être effectuées s'il y a :
!Urgenturie
*# une suspicion d'infection urinaire
|Avant d'initier un traitement pour urgenturie, une infection des voies urinaires, un prolapsus des organes pelviens, des conditions sous-jacentes réversibles (l'obésité, le tabagisme, l'apport hydrique excessif) et les médicaments qui peuvent contribuer à l'urgenturie doivent être éliminés.
*# la présence d'une {{Examen paraclinique|nom=hématurie|indication=}} <ref name=":2" />
Le traitement de première ligne consiste en :


* Il est suggéré de ne pas faire d’emblée une étude de la fonction rénale ({{Examen paraclinique|nom=urée}}, {{Examen paraclinique|nom=créatinine}}), sauf s'il existe une préoccupation concernant une {{Examen paraclinique|nom=rétention urinaire sévère|indication=}}
* Retirer les médicaments pouvant causer une vessie hyperactive
* Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-urinary-retention?search=retention%20of%20urine&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
*Amélioration des habitudes de vie (perte de poids, cessation tabagique, diminuer le café, l'alcool et les boissons gazeuses)
*Exercices de Kegel


===''Imageries''===
Le traitement de deuxième ligne consiste en :  
# un {{Examen paraclinique|nom=sondage post-mictionnel}} ou une {{Examen paraclinique|nom=échographie de la vessie}} pour évaluer la rétention urinaire. La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Urinary retention|url=http://www.merckmanuals.com/professional/genitourinary-disorders/voiding-disorders/urinary-retention|site=www.merckmanuals.com|date=août 2014|consulté le=11 novembre 2022}}</ref> Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention#cite_note-1|site=wikem.org|date=|consulté le=11 novembre 2022}}</ref>
# Les {{Examen paraclinique|nom=tests urodynamiques}} ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-complicated-urinary-tract-infection-including-pyelonephritis-in-adults?search=infection%20urinary%20urgence&topicRef=8056&source=see_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>.


* Pharmacothérapie (beta-3 agonistes ou antimuscariniques)


Le tableau suivant énumère les principaux examens paracliniques en cas de SBAU et l'utilité de chacun en fonction de la situation clinique.
Un patient nécessitent un traitement de troisième ligne se mérite une référence en urologie.<ref>Balk EM, Rofeberg VN, Adam GP, Kimmel HJ, Trikalinos TA, Jeppson PC. Pharmacologic and Nonpharmacologic Treatments for Urinary Incontinence in Women: A Systematic Review and Network Meta-analysis of Clinical Outcomes. Ann Intern Med. 2019 Apr 2;170(7):465-479. doi: 10.7326/M18-3227. Epub 2019 Mar 19. PMID: 30884526.</ref>
{| class="wikitable"
|+Principaux examens paracliniques en cas de SBAU<ref name=":5" /><ref name=":2" />
!Les tests
!Explications de leurs pertinences
|-
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|{{Examen paraclinique|nom=Analyse d'urine}} et {{Examen paraclinique|nom=culture d'urine}}
! Pollakiurie
|Le rôle de la culture d'urine permet d'assurer un prétraitement dans l'évaluation d'une infection urinaire suspectée et de confirmer la présence d'une bactériurie. De plus, la culture permet d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable afin de mieux cibler le choix d'antibiothérapie<ref name=":6">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/sampling-and-evaluation-of-voided-urine-in-the-diagnosis-of-urinary-tract-infection-in-adults?search=infection%20urinary%20urgence&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>.
|Tel qu'illustré dans la section sur les étiologies d'un syndrome irritatif, de nombreuses étiologies peuvent être la cause de la pollakiurie et le traitement consiste d'abord à traiter ces causes.
Ainsi, chez l'enfant et la femme, le traitement d'une infection urinaire est souvent ce qui résout une pollakirurie.
 
Chez l'homme, le traitement d'une maladie de la prostate est souvent ce qui résout une pollakiurie.
 
Finalement, la cessation tabagique et la diminution de la consommation de café, alcool et boissons gazeuses aide à résoudre la pollakiurie.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Pollakiurie|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/sympt%C3%B4mes-des-troubles-g%C3%A9nito-urinaires/pollakiurie|site=www.merckmanuals.com|date=décembre 2022|consulté le=11 mai 2023}}</ref>
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|{{Examen paraclinique|nom=Résidu post-mictionnel|indication=}} (RVP)
!Dysurie et douleur sus-pubienne chronique
|La mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:
|Les approches suivantes devraient être utilisées chez les patients se présentant avec dysurie et douleur sus pubienne chronique :<ref name=":5">Hanno PM, Burks DA, Clemens JQ, Dmochowski RR, Erickson D, Fitzgerald MP, Forrest JB, Gordon B, Gray M, Mayer RD, Newman D, Nyberg L Jr, Payne CK, Wesselmann U, Faraday MM; Interstitial Cystitis Guidelines Panel of the American Urological Association Education and Research, Inc. AUA guideline for the diagnosis and treatment of interstitial cystitis/bladder pain syndrome. J Urol. 2011 Jun;185(6):2162-70. doi: 10.1016/j.juro.2011.03.064. Epub 2011 Apr 16. PMID: 21497847; PMCID: PMC9341322.</ref>


* une maladie neurologique
*Éduquer les patients afin qu'ils identifient eux-mêmes les activités, les aliments et les comportements qui exacerbent leurs symptômes
* des infections récurrentes des voies urinaires
* Un traitement optimal de l'anxiété et la dépression si nécessaire
* des antécédents d'hyperactivité du détrusor ou d'obstruction de la vessie
*L'application locale de chaleur ou fraicheur sur la région sus pubienne
* des antécédents de rétention urinaire
*L'évitement de la caféine, l'alcool, les édulcorants artificiels, les piments et les aliments contenant de la vitamine C
* de la constipation sévère
*Une restriction hydrique à au plus 2L par jour avec un calcul des apports hydriques par jour
* un prolapsus des organes pelviens au-delà de l'hymen
*Entrainement des muscles pelviens en physiothérapie
* de l'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence
 
* un diabète mellitus avec neuropathie périphérique
La pharmacothérapie si les traitements non pharmacologiques sont inefficaces:
* certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter.<ref name=":6" />
 
*Amytriptiline en première ligne à débuter à 10 mg hs, puis augmenter jusqu'à une dose maximale de 75 mg.
*Polysulfate de pentosan sodique typiquement à 100 mg TID.
*Les antihistaminiques (hydroxyxine 25 à 50 mg hs) peuvent être efficaces si des allergies sont associés aux symptômes
|-
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|{{Examen paraclinique|nom=Test urodynamique|indication=}}
! Dysurie et douleur sus-pubienne aiguë
|Nous ne référons pas systématiquement aux tests urodynamiques dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/chronic-urinary-retention-in-women?search=retention%20of%20urine&topicRef=6883&source=related_link#H18535213|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
|Les patients se présentant avec dysurie et douleur sus pubienne en aiguë peuvent être traités avec : <ref name=":5" />
 
*Des AINS.
*De l'acétaminophène.
*La phenazopyridine peut être utilisé pour une durée de 2 jours ou moins avec des antibiotiques pour le traitement d'une infection urinaire très symptomatique.<ref>Zelenitsky SA, Zhanel GG. Phenazopyridine in urinary tract infections. Ann Pharmacother. 1996 Jul-Aug;30(7-8):866-8. doi: 10.1177/106002809603000727. PMID: 8826573.</ref>
*La methénamine peut être utilisée à court terme.
*Les opioïdes sont également une option, mais devraient être utilisés après les traitement énumérés précédemment.
*Les patients non soulagés par les options précédentes pourraient nécessiter l'injection intravésicale de lidocaïne avec de l'héparine et/ou du bicarbonate de sodium.
|-
|-
|{{Examen paraclinique|nom=Évaluation de la mobilité urétrale}}
!Nycturie
|Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale.
|L'objectif de traitement est surtout de diminuer le nombre d'épidode par nuit, car la résolution complète de la nycturie souvent non réaliste.<ref>Weiss JP, Wein AJ, van Kerrebroeck P, Dmochowski R, Fitzgerald M, Tikkinen KA, Abrams P. Nocturia: new directions. Neurourol Urodyn. 2011 Jun;30(5):700-3. doi: 10.1002/nau.21125. PMID: 21661016.</ref>
|-
 
|{{Examen paraclinique|nom=Échographie abdomino-pelvienne}}
Le traitement consiste en :
|L'échographie est la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne. Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne.  Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/pelvic-inflammatory-disease-clinical-manifestations-and-diagnosis?search=pid&source=search_result&selectedTitle=1~92&usage_type=default&display_rank=1#H854376173|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
 
|-
*Traiter les maladies pouvant être en cause (polydipsie, insuffisance cardiaque, diabète mal controlé, reflux gastro-oesophagien accompagné de toux, apnée du sommeil, syndrome de jambes sans repos, insomnie).
|{{Examen paraclinique|nom=PSA}}
*Perte de poids.
|Un PSA sérique élevé peut être dû à:
*Diminuer la quantité s'urine produite la nuit (restriction hydrique, restriction de sel, diminution d'alcool, cesser les diurétiques).
* Exercices des muscles du plancher pelvien (Kegel).
 
La pharmacothérapie si les traitements non pharmacologiques sont inefficaces :


* une hyperplasie bénigne de la prostate
*Les hommes atteints de nycturie liée à l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) peuvent bénéficier d'un traitement avec antagonistes alpha-1-adrénergiques avec ou sans inhibiteurs de la 5-alpha réductase.<ref>Johnson TM 2nd, Jones K, Williford WO, Kutner MH, Issa MM, Lepor H. Changes in nocturia from medical treatment of benign prostatic hyperplasia: secondary analysis of the Department of Veterans Affairs Cooperative Study Trial. J Urol. 2003 Jul;170(1):145-8. doi: 10.1097/01.ju.0000069827.09120.79. PMID: 12796667.</ref>
* un cancer de la prostate
*Les patients sans HBP qui ont des mictions à faible volume peuvent bénéficier de relaxants musculaires de la vessie (beta-3 agonistes ou antimuscariniques)<ref>Cardozo L, Lisec M, Millard R, van Vierssen Trip O, Kuzmin I, Drogendijk TE, Huang M, Ridder AM. Randomized, double-blind placebo controlled trial of the once daily antimuscarinic agent solifenacin succinate in patients with overactive bladder. J Urol. 2004 Nov;172(5 Pt 1):1919-24. doi: 10.1097/01.ju.0000140729.07840.16. PMID: 15540755.</ref>
* une inflammation / infection prostatique
*Les femmes ménopausées présentant une nycturie persistante malgré un myorelaxant vésical peuvent bénéficier des œstrogènes vaginaux topiques seuls ou en association avec d'autres thérapies.
* un traumatisme périnéal.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/measurement-of-prostate-specific-antigen?search=prostatitis&topicRef=6880&source=see_link#H9|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
|-
|{{Examen paraclinique|nom=Utéroscopie}}
|Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé. Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/urodynamic-evaluation-of-women-with-incontinence?search=incontinence%20urinary&topicRef=6874&source=see_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-04-04}}</ref>
|}
|}


== Traitement ==
===Traitement des étiologies===
{{Section ontologique|classe=Approche clinique|nom=Traitement}}
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Traitement des SBAU en fonction de la symptomatologie
|+Traitement des SBAU en fonction des étiologies les plus fréquentes
!Symptôme
!Rétention urinaire
!Traitement
|{{Page principale|lien=Rétention urinaire aiguë#Traitement}}Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.<ref name=":13">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention|site=wikem.org|date=|consulté le=15 novembre 2022}}</ref>
|-
|'''Rétention urinaire'''
|Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.<ref name=":13">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention|site=wikem.org|date=|consulté le=15 novembre 2022}}</ref>Chez les hommes ayant une hyperplasie bénigne de la prostate qui cause la rétention urinaire, il faut considérer un alpha-bloqueur (hypotension orthostatique secondaire) et un inhibiteur de la 5-alpha-réductase.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Urinary Retention|url=https://www.msdmanuals.com/professional/genitourinary-disorders/voiding-disorders/urinary-retention|site=www.msdmanuals.com|date=|consulté le=15 novembre 2022}}</ref>




Il faut '''considérer une consultation en urologie''' pour les problèmes suivants :  
Il faut '''considérer une consultation en urologie''' pour les problèmes suivants :  


* rétention précipitée (rétrécissement des voies urinaires, prostatite ou cancer)
*rétention précipitée (rétrécissement des voies urinaires, prostatite ou cancer)
* si besoin d'un cathétérisme sus-pubien
*si besoin d'un cathétérisme sus-pubien
* dans un contexte de traumatisme des voies urinaires avant le cathétérisme.<ref name=":13" />  
*dans un contexte de traumatisme des voies urinaires avant le cathétérisme.<ref name=":13" />


Un patient devrait être '''admis à l'hôpital''' pour les causes suivantes :  
Un patient devrait être '''admis à l'hôpital''' pour les causes suivantes :  


* une diurèse post-obstructive > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
*une [[diurèse post-obstructive]] > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
* un ratio U/C élevé (IRA)
*un ratio U/C élevé (IRA)
* une hématurie importante ou rétention de caillots
* une hématurie importante ou rétention de caillots
* une nouvelle cause neurologique.
*une nouvelle cause neurologique.


Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.<ref name=":13" />
Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.<ref name=":13" />
Une chirurgie est souvent nécessaire lorsque la rétention urinaire est causé par une atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière).
|-
![[Cystite aiguë]]
|{{Page principale|lien=Cystite aiguë#Traitement}}
Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë simple chez l'adulte sont:<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Guide de médicaments antibiotiques - Infection urinaire chez l'adulte|url=https://www.cisss-gaspesie.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2020/02/Guide_InfectionUrinaire_oct_2017.pdf|site=INESSS.qc.ca|date=octobre 2017|consulté le=26 novembre 2022}}</ref>
*la nitrofurantoïne monohydrate (MacroBID)
*la nitrofurantoïne (Macrodantin)
*la fosfomycine (Ivozfo, Monurol)
*le TMP/SMX (Bactrim)
Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë compliquée chez l'adulte sont:<ref name=":3" />
*la ciprofloxacine (Ciflox)
*la ciprofloxacine XL
*Lévofloxacine (Levaquin)
Le suivi du patient est fait principalement dans les situations suivantes:
*après une culture de l’urine
*persistance des symptômes malgré la prise du traitement
*réapparition rapide des symptômes (délai de 2 à 4 semaines).
|-
|-
|'''Incontinence urinaire'''
![[Pyélonéphrite aiguë]]
|[[Incontinence urinaire (approche clinique)|Incontinence urinaire (approche clinique) #Prise en charge]]
|{{Page principale|lien=PNA#Traitement}}
 
Les agents préférés pour le traitement empirique de la PNA non-compliquée chez l'adulte sont:<ref name=":3" />
 
*la ciprofloxacine (Ciflox)
*la ciprofloxacine XL
*Lévofloxacine (Levaquin)
 
Lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. Le spectre peut être réduit avec l'un des antibiotiques suivants uniquement après l'obtention de l'antibiogramme:
 
*TMP-SMX
*Amoxicilline-clavulanate
*Céfadroxil
*Céfixime
*Céphalexine
 
Les PNA sévères chez un patient hospitalisé devraient initialement être traitées avec un de ces choix:<ref>Singh KP, Li G, Mitrani-Gold FS, Kurtinecz M, Wetherington J, Tomayko JF, Mundy LM. Systematic review and meta-analysis of antimicrobial treatment effect estimation in complicated urinary tract infection. Antimicrob Agents Chemother. 2013 Nov;57(11):5284-90. doi: 10.1128/AAC.01257-13. Epub 2013 Aug 12. PMID: 23939900; PMCID: PMC3811298.</ref>
 
*Imipenem + vancomycine
*Meropenem + vancomycine
|-
|-
|'''Symptômes irritatifs'''
![[Maladie inflammatoire pelvienne]]
|Pour ce qui est des symptômes irritatifs, il est important de retenir que le traitement repose sur l'antibiothérapie et occasionnellement la chirurgie (drainer un abcès, corriger une anomalie structurelle des voies urinaires ou soulager une obstruction). Si les symptômes irritatifs sont causés par une infection bactérienne des voies urinaires, une antibiothérapie doit être débutée (voir tableau ci-bas). En cas de dysurie importante, la phénazopyridine peut être utilisée pour soulager la douleur jusqu'à ce que les antibiotiques fassent effet (délai de 48h habituellement).<ref name=":14">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Infections bactériennes des voies urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=16 novembre 2022}}</ref>
|{{Page principale|lien=Maladie inflammatoire pelvienne#Traitement}}Le traitement consiste en :
 
*un antiémétique
*une analgésie
* un antipyrétique
*une antibiothérapie.
 
Le choix des antibiotiques devraient être fait en fonction des bactéries pouvant causer l'infection (''C. trachomatis'', ''N. gonorrhoeae'', streptococci, ''Escherichia coli'', ''Klebsiella'' spp, ''Proteus'' spp) et bactéries anaérobes.  


Chez les patients hospitalisés, le premier choix consiste en :


Il faut être en mesure de distinguer si les symptômes irritatifs originent d'une cystite simple ou d'une cystite compliquée, car le traitement antibiotique et la prise en charge varient. Un patient devrait être <u>admis à l'hôpital</u> pour une cystite simple si les médicaments PO ne sont pas tolérés alors qu'un patient avec une cystite compliquée devrait être admis habituellement pour une courte période d'observation et/ou pour attendre le résultat de la culture urinaire.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Acute cystitis|url=https://wikem.org/wiki/Acute_cystitis|site=wikem.org|date=|consulté le=16 novembre 2022}}</ref>
*ceftriaxone + doxycycline + metronidazole<ref>Savaris RF, Fuhrich DG, Maissiat J, Duarte RV, Ross J. Antibiotic therapy for pelvic inflammatory disease. Cochrane Database Syst Rev. 2020 Aug 20;8(8):CD010285. doi: 10.1002/14651858.CD010285.pub3. PMID: 32820536; PMCID: PMC8094882.</ref>


Le <u>choix d'antibiotique empirique</u> doit être fait en fonction des facteurs suivants : <ref name=":14" />
Chez les patients avec MIP léger à modéré qui tolèrent les médicaments per os, le premier choix consiste en :  


* l'anamnèse allergique
*une dose intra-musculaire d'une céphalosporine (préférablement ceftriaxone) + doxycycline + metronidazole.
* la compliance du patient
|-
* les profils de résistance locaux (résistance ne devrait jamais excéder 20%)
![[Colique néphritique]]
* la disponibilité et le coût des antibiotiques
|{{Page principale|lien=Colique néphritique#Traitement}}
* la tolérance du patient au risque d'échec du traitement
Le traitement consiste en :
* le risque d'infection par un organisme Gram négatif multi résistant.


Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée.
*une analgésie (les AINS sont un meilleur choix que les opioïdes et les opioïdes devraient être réservés aux patients peu soulagés par les AINS ou les patients avec une IRA sévère)
*un antiémétique
*une hydratation
*un alpha-bloqueur pour aider au passage des lithiases de 5 à 10 mm.


Ce tableau explique le choix des traitements empiriques de la cystite chez l'homme et chez la femme. <ref name=":7">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-simple-cystitis-in-men?search=infection%20urinary&topicRef=8063&source=related_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
Les patients avec lithiases supérieures à 10 mm ou qui n'ont pas été évacuées après 4 semaines de traitement conservateur devraient être orientés en urologie.<ref>Parmar MS. Kidney stones. BMJ. 2004 Jun 12;328(7453):1420-4. doi: 10.1136/bmj.328.7453.1420. PMID: 15191979; PMCID: PMC421787.</ref>
|}
|-
{| class="wikitable"
![[Prostatite aiguë]]
|+
|{{Page principale|lien=Prostatite aiguë#Traitement}}Le traitement consiste en :<ref>Brede CM, Shoskes DA. The etiology and management of acute prostatitis. Nat Rev Urol. 2011 Apr;8(4):207-12. doi: 10.1038/nrurol.2011.22. Epub 2011 Mar 15. PMID: 21403661.</ref>
Prise en charge devant les SBAU <ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Guide de médicaments antibiotiques - Infection urinaire chez l'adulte|url=https://www.cisss-gaspesie.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2020/02/Guide_InfectionUrinaire_oct_2017.pdf|site=INESSS.qc.ca|date=octobre 2017|consulté le=26 novembre 2022}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Acute simple cystitis in females|url=uptodate.com|site=uptodate.com|date=|consulté le=26 novembre 2022}}</ref>
 
!Pathologies
*Traitement d'antibiotique empirique par voie orale avec un des suivants :
!Traitement de la cystite
** ciprofloxacine
**levofloxacine
**TMP-SMX
*Les hommes de moins de 35 ans ou les hommes de plus de 35 ans avec comportement sexuel à risque devraient être traités afin de couvrir ''N. gonorrhoeae'' et ''C. trachomatis :''
**ceftriaxone IM + doxycycline per os
*Les patients hospitalisés (traitement per os impossible, bactériémie, sepsis sévère) sont généralement traités avec:
**levofloxacin avec ou sans un aminoside (gentamicine ou tobramycine si absence d'insuffisance rénale)
** ciprofloxacine avec ou sans un aminoside (gentamicine ou tobramycine si absence d'insuffisance rénale).
|-
|-
|Recommandations générales
![[Prolapsus pelvien]]
|
|{{Page principale|lien=Relâchement pelvien (approche clinique)#Traitement}}
* Il ne faut pas traiter une bactériurie asymptomatique, sauf en préparation pour une intervention en urologie.
Le traitement est indiqué chez les femmes symptomatiques :<ref name=":4">Jelovsek JE, Maher C, Barber MD. Pelvic organ prolapse. Lancet. 2007 Mar 24;369(9566):1027-38. doi: 10.1016/S0140-6736(07)60462-0. PMID: 17382829.</ref>
 
*incontinence urinaire
*obstruction urinaire
*hydronéphrose
*dysfonction intestinale ou sexuelle
 
Le traitement repose sur :<ref name=":4" />


* Les fluoroquinolones ne sont pas un bon choix pour traiter les cystites non compliquées (sauf en l’absence de traitement alternatif).
*les pessaires vaginaux
* L’usage récent d’antibiotiques, un voyage dans une zone géographique à risque élevé d’antibiorésistance (p. ex. : Moyen-Orient, Extrême-Orient, sous-continent indien, Afrique Sub-saharienne) et une hospitalisation récente augmentent le risque de résistance bactérienne.
*la physiothérapie périnéale
* Les cystites non compliquées récidivantes (plus de 2 fois par 6 mois ou plus de 3 fois par année) devraient être traitées avec des mesures hygiéno-diététiques (hydratation abondante, hygiène personnelle, mictions post-coïtale) et une exploration de l’appareil urinaire devrait être faite (recherche d’anomalies anatomiques ou fonctionnelles).
*un traitement oestrogénique
* Si les mesures au point précédent ne fonctionnent pas: une antibioprophylaxie post-coïtale pendant 6 mois, un traitement auto-instauré (si des symptômes ou des signes sont détectés par la patiente) ou une antibioprophylaxie continue pendant 3 à 6 mois peuvent être recommandés.
*dans certains cas une chirurgie.
* Chez les hommes en bonne santé atteints de cystite simple qui ne présentent aucun signe ou symptôme évocateur de pyélonéphrite ou de prostatite, un traitement de première ligne identique à celui chez la femme est indiqué.
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|-
|Molécules et posologie
![[Cancer de la prostate]]
|
|{{Page principale|lien=Cancer de la prostate#Traitement}}
* Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë simple chez l'homme et chez la femme sont la {{Traitement|nom=nitrofurantoïne|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} monohydratée, la {{Traitement|nom=nitrofurantoïne|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, la {{Traitement|nom=fosfomycine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et le {{Traitement|nom=triméthoprime-sulfaméthoxazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. La [[Triméthoprine|'''triméthoprine''']] et les [[Bêta-lactamines|'''bêta-lactamines''']] sont à considérer en deuxième ligne de traitement. Pour les organismes résistants, aucun des agents de première intention ne l'emporte clairement sur les autres en termes d'équilibre efficacité / effets indésirables, à l'exception que la résistance est plus probable avec le {{Traitement|nom=triméthoprime-sulfaméthoxazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
Le traitement dépend de la catégorie de risque établie en se basant sur le stade du cancer, mais peut consister en:<ref>Bekelman JE, Rumble RB, Chen RC, Pisansky TM, Finelli A, Feifer A, Nguyen PL, Loblaw DA, Tagawa ST, Gillessen S, Morgan TM, Liu G, Vapiwala N, Haluschak JJ, Stephenson A, Touijer K, Kungel T, Freedland SJ. Clinically Localized Prostate Cancer: ASCO Clinical Practice Guideline Endorsement of an American Urological Association/American Society for Radiation Oncology/Society of Urologic Oncology Guideline. J Clin Oncol. 2018 Nov 10;36(32):3251-3258. doi: 10.1200/JCO.18.00606. Epub 2018 Sep 5. PMID: 30183466.</ref>
*'''Nitrofurantoïne monohydratée''' dosé à 100 mg par voie orale deux fois par jour pendant cinq jours. Selon des essais randomisé, ce traitement permet un taux de guérison clinique de 79 à 92 pour cent avec un schéma posologique de cinq à sept jours avec une promotion minimale de la résistance
*'''Nitrofurantoïne''' dosé à 50 mg par voie orale quatre fois par jour pendant 7 jours
*'''Fosfomycine''' dosé à 3 g par voie orale en dose unique. Taux de guérison clinique précoce de 91% et un taux de guérison bactérienne similaire à la Nitrofurantoïne


*'''Triméthoprine-sulfaméthoxazole''' dosé en un comprimé à double concentration (160/800 mg) par voie orale deux fois par jour pendant trois jours. Des essais randomisés suggèrent un taux de guérison clinique de 79 à 100 pour cent avec un régime de trois à sept jours.
*de la surveillance active
''<u>Les traitements alternatifs suivants sont à considérer si tous les antibiotiques précédents sont contre indiqués:</u>''
*une prostatectomie radicale
*'''Triméthoprine''' - Dosé à 100 mg par voie orale deux fois par jour pendant 3 jours.
*une hormonothérapie
*'''Bêta-lactamines''' (Amoxicilline-clavulanate, Céfadroxil, Céfixime ou Céphalexine) pendant 7 jours.
*une chimiothérapie et/ou une radiothérapie.
|-
![[Hyperplasie bénigne de la prostate]]
|{{Page principale|lien=Hyperplasie bénigne de la prostate#Traitement}}
Un traitement devrait être débuté chez tout homme ayant une HBP symptomatique. Le traitement consiste en :


* Les {{Traitement|nom=fluoroquinolones|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} devraient être considérées seulement en cas d'échec ou d'effets indésirables de tous les antibiotiques mentionnés précédemment. Les antibiotiques provenant de cette classe peuvent être administrés pendant trois jours.
*un bloqueur des récepteurs alpha-adrenergique pour traiter les symptômes aigus (terazosine, doxazosine, tamsulosine, alfuzosine à libération prolongée, silodosine)<ref group="note">Parmi les effets secondaire fréquents des alpha-bloqueurs : étourdissements, rhinite, hypotension, hypotension orthostatique, éjaculation retrograde et anéjaculation.</ref>
*un inhibiteur de la 5-alpha-réductase pour prévenir la progression de l'HBP (finastéride et dutastéride)<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Urinary Retention|url=https://www.msdmanuals.com/professional/genitourinary-disorders/voiding-disorders/urinary-retention|site=www.msdmanuals.com|date=|consulté le=15 novembre 2022}}</ref>
*une combinaison d'un bloqueur des récepteurs alpha-adrenergique + un inhibiteur de la 5-alpha-réductase devrait être considérée chez les patients avec des symptômes modérés à sévères secondaires à une HBP
*si le traitement médicamenteux ne fonctionne pas, la chirurgie consiste en la résection transurétrale de la prostate pour retirer le surplus prostatique.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Rétention aigüe d’urine : quand la prostate conduit aux urgences !|url=https://www.theragora.fr/nephrologie--urologie--sexologie/retention-aigue-d-urine--quand-la-prostate-conduit-aux-urgences.html|site=www.theragora.fr|date=21 septembre 2018|consulté le=11 février 2023}}</ref>
|-
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|Considérer une chirurgie dans les cas suivants
!ITSS
|
|
* certaines uropathies obstructives
*Le traitement de la Chlamydia consiste en :<ref>{{Citation d'un lien web|nom1=Canada|prénom1=Public Health Agency of|titre=Chlamydia and LGV guide: Key information and resources|url=https://www.canada.ca/en/public-health/services/infectious-diseases/sexual-health-sexually-transmitted-infections/canadian-guidelines/chlamydia-lgv.html|site=www.canada.ca|date=2021-10-20|consulté le=2023-05-15}}</ref>
* une anomalie anatomique
**Doxycycline 100 mg po BID x 7 jours ou Azithromycine 1 g po en une dose
* une atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière)
 
* le drainage d'un abcès cortical ou périrénal.
*Le traitement de la Gonorrhée consiste en l'une de ces options :<ref>{{Citation d'un lien web|nom1=Canada|prénom1=Public Health Agency of|titre=Gonorrhea guide: Treatment and follow-up|url=https://www.canada.ca/en/public-health/services/infectious-diseases/sexual-health-sexually-transmitted-infections/canadian-guidelines/gonorrhea/treatment-follow-up.html|site=www.canada.ca|date=2021-12-09|consulté le=2023-05-15}}</ref>
**Ceftriaxone 250 mg IM en une dose + Azithromycine 1 g po en une dose
**Céfixime 800 mg po en une dose + Azithromycine 1 g po en une dose
*Le traitement d'un premier épisode d'herpès génital consiste en l'une de ces options :<ref>{{Citation d'un lien web|nom1=Canada|prénom1=Public Health Agency of|titre=Genital herpes guide: Key information and resources|url=https://www.canada.ca/en/public-health/services/infectious-diseases/sexual-health-sexually-transmitted-infections/canadian-guidelines/herpes-simplex-virus.html|site=www.canada.ca|date=2021-12-09|consulté le=2023-05-15}}</ref>
**Acyclovir 200 mg po 5 fois par jour pour 5-10 jours
**Famciclovir 250 mg po TID pour 5 jours
**Valacyclovir 1000 mg po BID pour 10 jours
|-
!<blockquote>Causes médicamenteuses</blockquote>
|Étant une cause fréquente de SBAU, les médicaments pris par tout patient se présentant avec SBAU devraient être révisés. Les effets de chaque médicament sur la fonction génito-urinaire doivent être bien connus afin d'être en mesure de cesser le bon médicament selon le SBAU présenté par le patient. Dans la section étiologie, un tableau intitulé " les effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire " révise bien ces effets.
|}
|}


== Notes ==
==Notes==
<references group="note" />
<references group="note" />
== Références ==
==Références==
<references />
<references />

Dernière version du 2 juin 2023 à 00:28

Symptômes du bas appareil urinaire (SBAU)
Approche clinique

Obstruction urinaire causant des symptômes du bas appareil urinaire
Caractéristiques
Symptômes discriminants Polydipsie, Nausées, Douleur pelvienne, Hématurie macroscopique (signe clinique), Écoulement urétral, Pollakiurie (symptôme), Dysurie (symptôme), Urgenturie (symptôme), Nycturie (symptôme), Leucorrhée (signe clinique), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Hyponatrémie, Hyperkaliémie, Cystocèle, Rectocèle, Entérocèle, Prolapsus utérin, Leucocytose, Altération de l'état de conscience (signe clinique), Masse rectale, Punch rénal, ... [+]
Examens paracliniques
Urée, Créatinine, Culture d'urine, TDM abdomino-pelvien avec contraste, Analyse d'urine, Test urodynamique, Échographie abdomino-pelvienne, FSC, Dosage des ions, Évaluation de la mobilité urétrale, ... [+]
Drapeaux rouges
Incontinence, Insuffisance rénale aiguë, Symptômes B, Hydronéphrose, Anurie, Incontinence urinaire (symptôme), Hématurie macroscopique (signe clinique), Immunodéficience, Hématome scrotal, Globe vésical, ... [+]
Informations
Terme anglais Lower urinary tract symptoms (LUTS)
Wikidata ID Q1596398
Spécialités Urologie, gynécologie

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Objectif du CMC
Symptômes du bas appareil urinaire (111-1)

Les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.[1] Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire.

Épidémiologie

La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs (goutte à goutte, diminution de la majesté du jet, initiation de la miction difficile) qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne[2].

À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une hyperplasie bénigne de la prostate. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.[3]

Physiopathologie

Innervation par le nerf pudendal
Fichier:Les voies nerveuses de la miction.png
Les voies nerveuses de la miction

Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit par la contraction vésicale, qui, de façon méthodique et continue, est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie[4]. De plus, le réflexe mictionnel est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du centre de miction pontique qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du nerf hypogastrique. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du nerf pudendal. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraîne automatiquement une contraction du muscle détrusor de la vessie, qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entraînant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.[5]

La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[6]:

  • une mauvaise contractilité du muscle détrusor
  • l'obstruction des voies urinaires basses
  • une dyssynergie vésico-sphincterienne
  • une combinaison de ces mécanismes.

L'incontinence urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[7]:

  • une incontinence d'effort
  • une incontinence d'urgence
  • un mécanisme mixte
  • une incontinence par débordement.

Les mécanismes précédents sont aussi présents chez l'enfant, mais à ceux-ci peuvent s'ajouter le délai de maturation (dans l'énurésie primaire).

Étiologies

Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la rétention urinaire, l'incontinence urinaire et les symptômes irritatifs. Le tableau ci-dessous résume les principales étiologies en fonction des différents SBAU.[8]


Les différentes étiologies des SBAU en fonction des symptômes principaux[8][9][10]
Symptômes Diagnostics
Homme Femme
Syndrome irritatif (pollakiurie, nycturie, impériosité, brûlement mictionnel)
Syndrome obstructif (jet faible, sensation de vidange incomplète, difficulté à initier la miction, dysurie, goutte à goutte)
Incontinence urinaire (incontinence d'effort, d'urgence, mixte et par débordement)


Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.

Effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire [12][13]
Classe du médicament Exemples de médicaments Mécanisme d'action sur la vessie
Allergie
antihistaminiques Antagonistes des récepteurs H1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
décongestionnants Pseudoéphédrine, phényléphrine Augmentation du tonus du sphincter urétral
Analgésique et sédatif
benzodiazépines Chlordiazépoxide, clonazépam, témazépam, triazolam, Miction altérée par l'effet relaxant musculaire
opioïdes Codéine, mépéridine, morphine, oxycodone, autres Diminution de la sensation de plénitude et augmentation du tonus du sphincter urétral
Anticholinergique
antimuscariniques[note 1] Darifénacine, fésotérodine, oxybutynine, solifénacine, Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
spasmolytiques Dicyclomine, hyoscyamine, glycopyrrolate, méthscopolamine, Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
antiparkinsoniens benztropine, trihexyphénidyle Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
Cardiologie
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine Énalapril, lisinopril, ramipril, autres Diminution de la contractilité; toux chronique qui augmente la pression sur la vessie
alpha-agonistes Midodrine, phényléphrine, vasopresseurs (divers) Augmentation du tonus du sphincter urétral
bloqueurs Alpha-1 Alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine Diminution du tonus du sphincter urétral
antiarythmiques Disopyramide, flécaïnide Diminution de la contractilité par effet anesthésique local sur la muqueuse vésicale ou effet anticholinergique
diurétiques Divers Augmentation de la production d'urine, de la contractilité ou du taux de vidange
Psychotrope
alpha-agonistes IRSN: duloxétine, réboxétine Augmentation du tonus du sphincter urétral
Antidépresseurs tricycliques Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
antipsychotiques Première génération chlorpromazine; deuxième génération comme clozapine, olanzapine, rispéridone Effets mixtes décrits; diminution de la contractilité par effet anticholinergique; augmentation de la miction et de l'incontinence à l'effort via la stimulation des récepteurs alpha 1 et / ou des récepteurs dopaminergiques centraux
Autres
relaxants musculaires Orphénadrine, tizanidine cyclobenzaprine, baclofène Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
œstrogènes Œstrogènes oraux Incontinence urinaire accrue
bêta-3-agoniste Mirabegron Diminution de la contractilité par effet bêta-3-adrénergique
alcool Diminution de la contractilité
caféine Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange

Évaluation clinique

Facteurs de risque

Il y a plusieurs facteurs de risques d'avoir des SBAU. Ces derniers peuvent être divisés en fonction du sexe[14][15][16][17][18][19]:

Les facteurs de risque d'infection des voies urinaires sont à considérer également[20] :

Facteurs de risque d'infection des voies urinaires en fonction du sexe
Homme Femme
  • une HBP avec obstruction
  • une autre cause d'obstruction des voies urinaires

Questionnaire

Le clinicien doit questionner[21] [22][23]:

  • Les symptômes irritatifs :
    • la douleur à la miction: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
      • la localisation de la douleur lors de la miction: flancs (PNA), sus pubien (cystite), urètre (urétrite, ITSS, trauma urétral)
    • la pollakiurie : cystite aiguë, cystite interstitielle, lithiase urinaire ou vésicale
    • un écoulement vaginal/urétral: ITSS
    • l'hématurie : cancer de la vessie, lithiase urinaire, obstruction par un caillot
    • des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac): cystite
    • la nature de toute perte dans la région des organes génitaux
    • le prurit génital: ITSS, vulvo-vaginite
    • l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée: dermatite de contact.
  • Les symptômes d'obstruction :
  • Les symptômes d'incontinence :
    • ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers): incontinence d'effort
    • une augmentation de l'apport liquidien
    • la consommation de tabac, alcool, café
    • le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
    • une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale: atteinte neurologique.
  • Les autres symptômes:

Examen clinique

Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.

Voir également l'examen clinique de l'incontinence urinaire.

Examen clinique pour les SBAU[24][25]
examen abdominal Tous les patients doivent subir un examen abdominal:
examen gynécologique Un examen pelvien peut être justifié chez les jeunes femmes sexuellement actives, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire:
examen de l'appareil génital masculin Un examen de l'appareil génital masculin devrait être fait chez tout patient se présentant avec SBAU. L'examen doit être complété par un toucher rectal (voir ci-bas).
  • rétracter le prépuce : un phimosis pourrait contribuer à une obstruction
  • palper le pénis à la recherche d'hématome ou de douleur à la palpation
  • rechercher des lésions sur tout le pénis, le gland, le pubis et les aines: balanite, ITSS
  • rechercher un écoulement urétral : ITSS, urétrite.
toucher rectal Chez l'homme :

Pour les deux sexes:

examen neurologique Les signes suivants évoquent une anomalie neurologique sous la racine T10 qui pourrait causer une rétention urinaire ou une incontinence urinaire:

Examens paracliniques

Seuls quelques tests paracliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.[27]

Voir également la page incontinence urinaire (approche clinique)#Examens paracliniques.

Laboratoires

Les laboratoires suivants sont à considérer[28] :

  • Une FSC si l'on suspecte une infection des voies urinaires: une leucocytose suggère une PNA, une cervicite, une maladie inflammatoire pelvienne ou une prostatite.
  • Un dosage des ions à la recherche de signes d'IRA/IRC (hyperkaliémie, hyponatrémie).
  • Un dosage de l'urée et de la créatinine afin d'éliminer ou de confirmer une IRA/IRC (créatinine élevée + urée élevée).
  • Une analyse d'urine peut révéler[29]:
    • une leucocyturie (suggère une cause infectieuse)
    • une hématurie microscopique (suggère un traumatisme, la présence de lithiases urinaires, une cystite hématurique, la tuberculose, une tumeur de l’appareil urinaire, un trouble de la coagulation)
    • la présence de nitriturie (suggère une infection urinaire à entérobactérie ou un apport alimentaire important en nitrites),
    • une glycosurie (suggère un diabète).
  • Une culture d'urine afin d'éliminer ou de confirmer une infection des voies urinaires: une culture d'urine positive fournira des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable[30].
  • Une PSA sérique chez les patients ayant une espérance de vie supérieure à 10 ans si l'on suspecte une atteinte de la prostate. Une PSA sérique est aussi nécessaire avant de débuter un traitement avec un inhibiteur des récepteurs 5-alpha réductase. Une PSA élevée peut être dû à[31]:
    • une hyperplasie bénigne de la prostate
    • un cancer de la prostate
    • une inflammation / infection prostatique
    • un traumatisme périnéal.
  • Un dépistage des ITSS (infection à C. trachomatis ou infection à N. gonorrhoeae) est recommandé chez toute femme de moins de 25 ans sexuellement active, toutes les femmes enceintes, chez les femmes de 25 ans et plus avec facteur de risque augmenté (infection à VIH, histoire d'ITSS dans le passé, nouveau ou multiples partenaires sexuels), chez tous les hommes de 25 ans et moins et les hommes de plus de 25 ans avec facteur de risque augmenté (infection VIH, HARSAH).[32]
  • Une culture vaginale est recommandée en cas de pertes abondantes blanchâtres, brunâtres ou verdâtres et/ou malodorantes, d’irritation ou de sensation de brûlure et peut révéler la présence d'une vaginose bactérienne ou d'une vaginite à levure.[33]

Imageries

Principaux examens d'imagerie en cas de SBAU[34]
Résidu vésical post-mictionnel (RVP) à l'echographie
  • Utile pour évaluer la rétention urinaire.
  • La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.[35]
  • Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.[36]

La mesure du RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:[37]

  • une maladie neurologique
  • des infections récurrentes des voies urinaires
  • des antécédents d'hyperactivité du détrusor ou d'obstruction de la vessie
  • des antécédents de rétention urinaire
  • de la constipation sévère
  • un prolapsus des organes pelviens au-delà de l'hymen
  • de l'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence
  • un diabète mellitus avec neuropathie périphérique
  • certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter.
Test urodynamique
  • Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé.
  • Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.[37]
  • Ils ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales.
  • Les tests urodynamiques ne sont pas faits dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.[37]
Évaluation de la mobilité urétrale
  • Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale dans l'investigation de l'incontinence urinaire.
Échographie abdomino-pelvienne
  • Dans les cas des SBAU, l'échographie permet d'évaluer :
    • les reins: pour l'hydronéphrose, les calculs et les tumeurs
    • la vessie: pour les volumes de la vessie, la recherche de diverticules ou de calculs. Permet également d'évaluer l'épaisseur des parois de la vessie ainsi que le poids estimé de la vessie[note 2][38]
    • la prostate: pour mesurer le volume de la prostate (p. ex., pour évaluer l' hyperplasie prostatique bénigne ou interpréter les résultats de l'antigène prostatique spécifique) et pour guider la biopsie à l'aiguille
    • l'urètre: pour mesurer la longueur et le calibre d'une sténose de l'urètre[39]
  • L'échographie est également la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne.[40][note 3]
Urétéroscopie
  • Permet de visualiser les voies urinaires entre les reins et la vessie en plus de permettre le traitement des maladies qui touchent le système urinaire comme le retrait de lithiases volumineuses.
TDM abdomino-pelvien avec contraste
  • La TDM procure une vue générale du système urinaire et des structures avoisinantes.[39]
Uroscan Permet de visualiser l’ensemble du système urinaire, les ganglions lymphatiques locaux et les organes voisins.[41]
  • en cas de lithiase
  • en cas de suspicion de tumeur urothéliale (tumeur de la muqueuse de la vessie, des uretères ou des cavités rénales)
  • en cas d’hydronéphrose (augmentation anormale du volume du bassinet, une partie du rein) ou pour étudier la morphologie des reins
  • en cas de traumatisme des voies urinaires ou des reins (choc, accident, etc.)
  • en cas d’infections urinaires complexes (pyélonéphrite ou cystite récidivante)
  • pour la visualisation des vaisseaux sanguins.

Drapeaux rouges

Dans un contexte de traumatisme, il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants qui orientent vers une lésion traumatique aux voies urinaires (si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie[42]) :

Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU:

Approche clinique

Truc mnémotechnique
DIAPERS (Principales causes d'incontinence chez les aînés[44])
  • Delirium
  • Inflammation
  • Atrophie
  • Pharmacologie
  • Excès
  • Restriction fonctionnelle
  • Stool impaction (constipation/fécalome)

L'anamnèse permet de clarifier en partie la nature, la localisation et la sévérité des SBAU. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention. L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge, l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la population gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique DIAPERS permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés[44].

La rétention urinaire peut être divisée en aiguë et chronique. La rétention aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention chronique peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.[45]

Également, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Finalement, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU[13]

Traitement

Traitement symptomatique

Traitement des SBAU en fonction de la symptomatologie
Incontinence urinaire

Peu importe le type d'incontinence (d'effort, d'urgence ou mixte) le traitement de 1ère intention consiste en :

  • la modification des habitudes de vie
  • les exercices des muscles du plancher pelvien (exercices de Kegel)
  • un entraînement de la vessie.
  • une perte de poids
  • diminuer la consommation de café, alcool, boissons gazeuses
  • soulager la constipation
  • cessation tabagique

Ces thérapies conservatrices sont généralement tentées pendant six semaines avant d'envisager des thérapies ultérieures.[46]

Les crèmes vaginales à base d'oestrogène (crème d'oestrogène intravaginal 0,5g 2 fois/semaine) ont été démontrées efficace chez les femmes avec atrophie vaginale contribuant à l'incontinence urinaire.[47]

L'incontinence d'effort peut être traité à l'aide de pessaires, puis les options chirurgicales peuvent être discutées si le traitement avec pessaire est un échec.[48]

L'incontinence d'urgence peut être traité avec la pharmacothérapie. Les beta-3 agonistes (mirabegron et vibegron) et les antimuscariniques (chlorure de trospium et darifénacine) ont été démontrés efficaces. [49]

Urgenturie Avant d'initier un traitement pour urgenturie, une infection des voies urinaires, un prolapsus des organes pelviens, des conditions sous-jacentes réversibles (l'obésité, le tabagisme, l'apport hydrique excessif) et les médicaments qui peuvent contribuer à l'urgenturie doivent être éliminés.

Le traitement de première ligne consiste en :

  • Retirer les médicaments pouvant causer une vessie hyperactive
  • Amélioration des habitudes de vie (perte de poids, cessation tabagique, diminuer le café, l'alcool et les boissons gazeuses)
  • Exercices de Kegel

Le traitement de deuxième ligne consiste en :

  • Pharmacothérapie (beta-3 agonistes ou antimuscariniques)

Un patient nécessitent un traitement de troisième ligne se mérite une référence en urologie.[50]

Pollakiurie Tel qu'illustré dans la section sur les étiologies d'un syndrome irritatif, de nombreuses étiologies peuvent être la cause de la pollakiurie et le traitement consiste d'abord à traiter ces causes.

Ainsi, chez l'enfant et la femme, le traitement d'une infection urinaire est souvent ce qui résout une pollakirurie.

Chez l'homme, le traitement d'une maladie de la prostate est souvent ce qui résout une pollakiurie.

Finalement, la cessation tabagique et la diminution de la consommation de café, alcool et boissons gazeuses aide à résoudre la pollakiurie.[51]

Dysurie et douleur sus-pubienne chronique Les approches suivantes devraient être utilisées chez les patients se présentant avec dysurie et douleur sus pubienne chronique :[52]
  • Éduquer les patients afin qu'ils identifient eux-mêmes les activités, les aliments et les comportements qui exacerbent leurs symptômes
  • Un traitement optimal de l'anxiété et la dépression si nécessaire
  • L'application locale de chaleur ou fraicheur sur la région sus pubienne
  • L'évitement de la caféine, l'alcool, les édulcorants artificiels, les piments et les aliments contenant de la vitamine C
  • Une restriction hydrique à au plus 2L par jour avec un calcul des apports hydriques par jour
  • Entrainement des muscles pelviens en physiothérapie

La pharmacothérapie si les traitements non pharmacologiques sont inefficaces:

  • Amytriptiline en première ligne à débuter à 10 mg hs, puis augmenter jusqu'à une dose maximale de 75 mg.
  • Polysulfate de pentosan sodique typiquement à 100 mg TID.
  • Les antihistaminiques (hydroxyxine 25 à 50 mg hs) peuvent être efficaces si des allergies sont associés aux symptômes
Dysurie et douleur sus-pubienne aiguë Les patients se présentant avec dysurie et douleur sus pubienne en aiguë peuvent être traités avec : [52]
  • Des AINS.
  • De l'acétaminophène.
  • La phenazopyridine peut être utilisé pour une durée de 2 jours ou moins avec des antibiotiques pour le traitement d'une infection urinaire très symptomatique.[53]
  • La methénamine peut être utilisée à court terme.
  • Les opioïdes sont également une option, mais devraient être utilisés après les traitement énumérés précédemment.
  • Les patients non soulagés par les options précédentes pourraient nécessiter l'injection intravésicale de lidocaïne avec de l'héparine et/ou du bicarbonate de sodium.
Nycturie L'objectif de traitement est surtout de diminuer le nombre d'épidode par nuit, car la résolution complète de la nycturie souvent non réaliste.[54]

Le traitement consiste en :

  • Traiter les maladies pouvant être en cause (polydipsie, insuffisance cardiaque, diabète mal controlé, reflux gastro-oesophagien accompagné de toux, apnée du sommeil, syndrome de jambes sans repos, insomnie).
  • Perte de poids.
  • Diminuer la quantité s'urine produite la nuit (restriction hydrique, restriction de sel, diminution d'alcool, cesser les diurétiques).
  • Exercices des muscles du plancher pelvien (Kegel).

La pharmacothérapie si les traitements non pharmacologiques sont inefficaces :

  • Les hommes atteints de nycturie liée à l'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) peuvent bénéficier d'un traitement avec antagonistes alpha-1-adrénergiques avec ou sans inhibiteurs de la 5-alpha réductase.[55]
  • Les patients sans HBP qui ont des mictions à faible volume peuvent bénéficier de relaxants musculaires de la vessie (beta-3 agonistes ou antimuscariniques)[56]
  • Les femmes ménopausées présentant une nycturie persistante malgré un myorelaxant vésical peuvent bénéficier des œstrogènes vaginaux topiques seuls ou en association avec d'autres thérapies.

Traitement des étiologies

Traitement des SBAU en fonction des étiologies les plus fréquentes
Rétention urinaire Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.[57]


Il faut considérer une consultation en urologie pour les problèmes suivants :

  • rétention précipitée (rétrécissement des voies urinaires, prostatite ou cancer)
  • si besoin d'un cathétérisme sus-pubien
  • dans un contexte de traumatisme des voies urinaires avant le cathétérisme.[57]

Un patient devrait être admis à l'hôpital pour les causes suivantes :

  • une diurèse post-obstructive > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
  • un ratio U/C élevé (IRA)
  • une hématurie importante ou rétention de caillots
  • une nouvelle cause neurologique.

Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.[57]

Une chirurgie est souvent nécessaire lorsque la rétention urinaire est causé par une atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière).

Cystite aiguë
Page principale: Cystite aiguë#Traitement

Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë simple chez l'adulte sont:[58]

  • la nitrofurantoïne monohydrate (MacroBID)
  • la nitrofurantoïne (Macrodantin)
  • la fosfomycine (Ivozfo, Monurol)
  • le TMP/SMX (Bactrim)

Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë compliquée chez l'adulte sont:[58]

  • la ciprofloxacine (Ciflox)
  • la ciprofloxacine XL
  • Lévofloxacine (Levaquin)

Le suivi du patient est fait principalement dans les situations suivantes:

  • après une culture de l’urine
  • persistance des symptômes malgré la prise du traitement
  • réapparition rapide des symptômes (délai de 2 à 4 semaines).
Pyélonéphrite aiguë
Page principale: PNA#Traitement

Les agents préférés pour le traitement empirique de la PNA non-compliquée chez l'adulte sont:[58]

  • la ciprofloxacine (Ciflox)
  • la ciprofloxacine XL
  • Lévofloxacine (Levaquin)

Lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. Le spectre peut être réduit avec l'un des antibiotiques suivants uniquement après l'obtention de l'antibiogramme:

  • TMP-SMX
  • Amoxicilline-clavulanate
  • Céfadroxil
  • Céfixime
  • Céphalexine

Les PNA sévères chez un patient hospitalisé devraient initialement être traitées avec un de ces choix:[59]

  • Imipenem + vancomycine
  • Meropenem + vancomycine
Maladie inflammatoire pelvienne Le traitement consiste en :
  • un antiémétique
  • une analgésie
  • un antipyrétique
  • une antibiothérapie.

Le choix des antibiotiques devraient être fait en fonction des bactéries pouvant causer l'infection (C. trachomatis, N. gonorrhoeae, streptococci, Escherichia coli, Klebsiella spp, Proteus spp) et bactéries anaérobes.

Chez les patients hospitalisés, le premier choix consiste en :

  • ceftriaxone + doxycycline + metronidazole[60]

Chez les patients avec MIP léger à modéré qui tolèrent les médicaments per os, le premier choix consiste en :

  • une dose intra-musculaire d'une céphalosporine (préférablement ceftriaxone) + doxycycline + metronidazole.
Colique néphritique

Le traitement consiste en :

  • une analgésie (les AINS sont un meilleur choix que les opioïdes et les opioïdes devraient être réservés aux patients peu soulagés par les AINS ou les patients avec une IRA sévère)
  • un antiémétique
  • une hydratation
  • un alpha-bloqueur pour aider au passage des lithiases de 5 à 10 mm.

Les patients avec lithiases supérieures à 10 mm ou qui n'ont pas été évacuées après 4 semaines de traitement conservateur devraient être orientés en urologie.[61]

Prostatite aiguë Le traitement consiste en :[62]
  • Traitement d'antibiotique empirique par voie orale avec un des suivants :
    • ciprofloxacine
    • levofloxacine
    • TMP-SMX
  • Les hommes de moins de 35 ans ou les hommes de plus de 35 ans avec comportement sexuel à risque devraient être traités afin de couvrir N. gonorrhoeae et C. trachomatis :
    • ceftriaxone IM + doxycycline per os
  • Les patients hospitalisés (traitement per os impossible, bactériémie, sepsis sévère) sont généralement traités avec:
    • levofloxacin avec ou sans un aminoside (gentamicine ou tobramycine si absence d'insuffisance rénale)
    • ciprofloxacine avec ou sans un aminoside (gentamicine ou tobramycine si absence d'insuffisance rénale).
Prolapsus pelvien

Le traitement est indiqué chez les femmes symptomatiques :[63]

  • incontinence urinaire
  • obstruction urinaire
  • hydronéphrose
  • dysfonction intestinale ou sexuelle

Le traitement repose sur :[63]

  • les pessaires vaginaux
  • la physiothérapie périnéale
  • un traitement oestrogénique
  • dans certains cas une chirurgie.
Cancer de la prostate

Le traitement dépend de la catégorie de risque établie en se basant sur le stade du cancer, mais peut consister en:[64]

  • de la surveillance active
  • une prostatectomie radicale
  • une hormonothérapie
  • une chimiothérapie et/ou une radiothérapie.
Hyperplasie bénigne de la prostate

Un traitement devrait être débuté chez tout homme ayant une HBP symptomatique. Le traitement consiste en :

  • un bloqueur des récepteurs alpha-adrenergique pour traiter les symptômes aigus (terazosine, doxazosine, tamsulosine, alfuzosine à libération prolongée, silodosine)[note 4]
  • un inhibiteur de la 5-alpha-réductase pour prévenir la progression de l'HBP (finastéride et dutastéride)[65]
  • une combinaison d'un bloqueur des récepteurs alpha-adrenergique + un inhibiteur de la 5-alpha-réductase devrait être considérée chez les patients avec des symptômes modérés à sévères secondaires à une HBP
  • si le traitement médicamenteux ne fonctionne pas, la chirurgie consiste en la résection transurétrale de la prostate pour retirer le surplus prostatique.[66]
ITSS
  • Le traitement de la Chlamydia consiste en :[67]
    • Doxycycline 100 mg po BID x 7 jours ou Azithromycine 1 g po en une dose
  • Le traitement de la Gonorrhée consiste en l'une de ces options :[68]
    • Ceftriaxone 250 mg IM en une dose + Azithromycine 1 g po en une dose
    • Céfixime 800 mg po en une dose + Azithromycine 1 g po en une dose
  • Le traitement d'un premier épisode d'herpès génital consiste en l'une de ces options :[69]
    • Acyclovir 200 mg po 5 fois par jour pour 5-10 jours
    • Famciclovir 250 mg po TID pour 5 jours
    • Valacyclovir 1000 mg po BID pour 10 jours

Causes médicamenteuses

Étant une cause fréquente de SBAU, les médicaments pris par tout patient se présentant avec SBAU devraient être révisés. Les effets de chaque médicament sur la fonction génito-urinaire doivent être bien connus afin d'être en mesure de cesser le bon médicament selon le SBAU présenté par le patient. Dans la section étiologie, un tableau intitulé " les effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire " révise bien ces effets.

Notes

  1. Les bronchodilatateurs anti muscariniques inhalés et les gouttes ophtalmiques peuvent être absorbés par voie systémique à des degrés divers.
  2. Ces mesures suggèrent une obstruction à la sortie de la vessie lorsque augmentés.
  3. Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.
  4. Parmi les effets secondaire fréquents des alpha-bloqueurs : étourdissements, rhinite, hypotension, hypotension orthostatique, éjaculation retrograde et anéjaculation.

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