Symptômes du bas appareil urinaire (approche clinique)
Symptômes du bas appareil urinaire (111-1)
Les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.[1] Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire.
1 Épidémiologie[modifier | w]
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs (goutte à goutte, diminution de la majesté du jet, initiation de la miction difficile) qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne[2].
À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une hyperplasie bénigne de la prostate. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.[3]
2 Physiopathologie[modifier | w]
vignette|Les voies nerveuses de la miction Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit par la contraction vésicale, qui, de façon méthodique et continue, est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie[4]. De plus, le réflexe mictionnel est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du centre de miction pontique qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du nerf hypogastrique. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du nerf pudendal. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraîne automatiquement une contraction du muscle détrusor de la vessie, qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entraînant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.[5]
La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[6]:
- une mauvaise contractilité du muscle détrusor
- l'obstruction des voies urinaires basses
- une dyssynergie vésico-sphincterienne
- une combinaison de ces mécanismes.
L'incontinence urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[7]:
- une incontinence d'effort
- une incontinence d'urgence
- un mécanisme mixte
- une incontinence par débordement.
Les mécanismes précédents sont aussi présents chez l'enfant, mais à ceux-ci peuvent s'ajouter le délai de maturation (dans l'énurésie primaire).
3 Étiologies[modifier | w]
Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la rétention urinaire, l'incontinence urinaire et les symptômes irritatifs. Le tableau ci-dessous résume les principales étiologies en fonction des différents SBAU.[8]
Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.
Classe du médicament | Exemples de médicaments | Mécanisme d'action sur la vessie |
---|---|---|
Allergie | ||
antihistaminiques | Antagonistes des récepteurs H1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
décongestionnants | Pseudoéphédrine, phényléphrine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Analgésique et sédatif | ||
benzodiazépines | Chlordiazépoxide, clonazépam, témazépam, triazolam, | Miction altérée par l'effet relaxant musculaire |
opioïdes | Codéine, mépéridine, morphine, oxycodone, autres | Diminution de la sensation de plénitude et augmentation du tonus du sphincter urétral |
Anticholinergique | ||
antimuscariniques[note 1] | Darifénacine, fésotérodine, oxybutynine, solifénacine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
spasmolytiques | Dicyclomine, hyoscyamine, glycopyrrolate, méthscopolamine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
antiparkinsoniens | benztropine, trihexyphénidyle | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Cardiologie | ||
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine | Énalapril, lisinopril, ramipril, autres | Diminution de la contractilité; toux chronique qui augmente la pression sur la vessie |
alpha-agonistes | Midodrine, phényléphrine, vasopresseurs (divers) | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
bloqueurs Alpha-1 | Alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine | Diminution du tonus du sphincter urétral |
antiarythmiques | Disopyramide, flécaïnide | Diminution de la contractilité par effet anesthésique local sur la muqueuse vésicale ou effet anticholinergique |
diurétiques | Divers | Augmentation de la production d'urine, de la contractilité ou du taux de vidange |
Psychotrope | ||
alpha-agonistes | IRSN: duloxétine, réboxétine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Antidépresseurs tricycliques | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique | |
antipsychotiques | Première génération chlorpromazine; deuxième génération comme clozapine, olanzapine, rispéridone | Effets mixtes décrits; diminution de la contractilité par effet anticholinergique; augmentation de la miction et de l'incontinence à l'effort via la stimulation des récepteurs alpha 1 et / ou des récepteurs dopaminergiques centraux |
Autres | ||
relaxants musculaires | Orphénadrine, tizanidine cyclobenzaprine, baclofène | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
œstrogènes | Œstrogènes oraux | Incontinence urinaire accrue |
bêta-3-agoniste | Mirabegron | Diminution de la contractilité par effet bêta-3-adrénergique |
alcool | Diminution de la contractilité | |
caféine | Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange |
4 Évaluation clinique[modifier | w]
4.1 Facteurs de risque[modifier | w]
Il y a plusieurs facteurs de risques d'avoir des SBAU. Ces derniers peuvent être divisés en fonction du sexe[14][15][16][17][18][19]:
- Femmes:
- le sexe féminin: incontinence urinaire, prolapsus génital, cystite, PNA
- la multiparité et les accouchements vaginaux: prolapus génital
- une grossesse en cours: rétention urinaire
- un accouchement récent: rétention urinaire
- la ménopause: vaginite atrophique
- Hommes
- le sexe masculin: obstruction urinaire, HBP, néoplasie de la prostate, prostatite
- des ATCD familiaux de cancer de la prostate
- des ATCD familiaux d'HBP
- l'âge avancé: HBP, cancer de la prostate
- le diabète: HBP
- l'hypertension arterielle: HBP
- l'obésité: HBP, cancer de la prostate
- la sédentarité: HBP
- une néoplasie de la prostate ou de l'HBP: rétention urinaire
- une grande taille: cancer de la prostate
- une origine afro-américaine: cancer de la prostate
- Communs
- l'âge avancé: incontinence urinaire, rétention urinaire
- les antécédents médicaux :
- des ATCD d'urolithiases: colique néphritiques
- des ATCD de chimiothérapie: cancer de la vessie
- des ATCD d'infection par la bilharziose: cancer de la vessie
- les troubles neurologiques: incontinence urinaire, rétention urinaire
- l'obésité: incontinence urinaire
- le diabète: incontinence urinaire, vessie neurogène
- l'anxiété: incontinence urinaire
- des lithiases urinaires fréquentes: rétention urinaire
- une néoplasie de la vessie: rétention urinaire
- des infections urinaires à répétition: cancer de la vessie
- les antécédents chirurgicaux
- une chirurgie vésicale: rétention urinaire
- une chirurgie pelvienne récente: atteinte traumatique des nerfs, prolapsus
- la médication
- une polypharmacie: rétention urinaire (charge anticholinergique)
- la prise de diurétiques: lithiase urinaire
- la prise d'antiacides à base de calcium: lithiase urinaire
- un traitement avec la phénacétine: cancer de la vessie
- les expositions :
- une exposition aux amines aromatiques: cancer de la vessie
- une exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques: cancer de la vessie,
- une exposition à l'arsenic dans l'eau: cancer de la vessie
- les habitudes de vie
- une mauvaise hydratation: lithiase urinaire
- le tabagisme: cancer de la vessie, incontinence urinaire
- la sédentarité: incontinence urinaire, lithiase urinaire
- l'alimentation:
- une alimentation riche en sucres, en protéines ou en sel: lithiase urinaire
- une alimentation carencée en calcium: lithiase urinaire
Les facteurs de risque d'infection des voies urinaires sont à considérer également[20] :
Homme | Femme |
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| |
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4.2 Questionnaire[modifier | w]
Le clinicien doit questionner[21] [22][23]:
- Les symptômes irritatifs :
- la douleur à la miction: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
- la localisation de la douleur lors de la miction: flancs (PNA), sus pubien (cystite), urètre (urétrite, ITSS, trauma urétral)
- la pollakiurie: cystite aiguë, cystite interstitielle, lithiase urinaire ou vésicale
- un écoulement vaginal/urétral: ITSS
- l'hématurie: cancer de la vessie, lithiase urinaire, obstruction par un caillot
- des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac): cystite
- la nature de toute perte dans la région des organes génitaux
- le prurit génital: ITSS, vulvo-vaginite
- l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée: dermatite de contact.
- la douleur à la miction: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
- Les symptômes d'obstruction :
- la pollakiurie : HBP, rétention urinaire, prostatite, causes irritatives
- l'urgenturie : vessie neurogène, causes irritatives
- la nycturie : HBP, rétention urinaire, prostatite, causes irritatives
- une diminution de la majesté du jet: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- une difficulté à initier la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- la sensation de vidange incomplète: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- du goutte à goutte après la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale.
- Les symptômes d'incontinence :
- ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers): incontinence d'effort
- une augmentation de l'apport liquidien
- la consommation de tabac, alcool, café
- le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
- une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale: atteinte neurologique.
- Les autres symptômes:
- la polyurie et la polydipsie: diabète
- la fièvre: abcès, PNA, ITSS
- des nausées et des vomissements : lithiase urinaire
- des douleurs lombaires: PNA, lithiase urinaire
- les douleur pelvienne et au pénis : ITSS, PID, urétrite, prostatite, néoplasie vésicale, néoplasie prostatique
- les multiples partenaires sexuels récents : ITSS, PID, urétrite
- une diminution de l'état général, des chutes, de la confusion : suspecter une cystite, PNA ou rétention urinaire chez les patients âgés ou affaiblis qui présentent des signes ou des symptômes non spécifiques:
4.3 Examen clinique[modifier | w]
Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.
Voir également l'examen clinique de l'incontinence urinaire.
examen abdominal | Tous les patients doivent subir un examen abdominal:
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examen gynécologique | Un examen pelvien peut être justifié chez les jeunes femmes sexuellement actives, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire:
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examen de l'appareil génital masculin | Un examen de l'appareil génital masculin devrait être fait chez tout patient se présentant avec SBAU. L'examen doit être complété par un toucher rectal (voir ci-bas).
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toucher rectal | Chez l'homme :
Pour les deux sexes:
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examen neurologique | Les signes suivants évoquent une anomalie neurologique sous la racine T10 qui pourrait causer une rétention urinaire ou une incontinence urinaire:
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5 Examens paracliniques[modifier | w]
Seuls quelques tests paracliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.[27]
Voir également la page incontinence urinaire (approche clinique)#Examens paracliniques.
5.1 Laboratoires[modifier | w]
Les laboratoires suivants sont à considérer : [28]
- Une FSC si l'on suspecte une infection des voies urinaires: une leucocytose suggère une PNA, une cervicite, une maladie inflammatoire pelvienne ou une prostatite.
- Un dosage des ions à la recherche de signes d'IRA/IRC (hyperkaliémie, hyponatrémie)
- Un dosage de l'urée et de la créatinine afin d'éliminer ou de confirmer une IRA/IRC (créatinine élevée + urée élevée)
- Une analyse d'urine peut révéler: une leucocyturie (suggère une cause infectieuse), une hématurie microscopique (suggère un traumatisme, la présence de lithiases urinaires, une cystite hématurique, la tuberculose, une tumeur de l’appareil urinaire, un trouble de la coagulation), la présence de nitriturie (suggère une infection urinaire à entérobactérie ou un apport alimentaire important en nitrites), une glycosurie (suggère un diabète)[29]
- Une culture d'urine afin d'éliminer ou de confirmer une infection des voies urinaires: une culture d'urine positive fournira des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable[30]
- Une PSA sérique chez les patients ayant une espérance de vie supérieure à 10 ans si l'on suspecte une atteinte de la prostate. Une PSA sérique est aussi nécessaire avant de débuter un traitement avec un inhibiteur des récepteurs 5-alpha réductase. Une PSA élevée peut être dû à:[31]
- une hyperplasie bénigne de la prostate
- un cancer de la prostate
- une inflammation / infection prostatique
- un traumatisme périnéal.
- Un dépistage des ITSS (infection à C. trachomatis ou infection à N. gonorrhoeae) est recommandé chez toute femme de mojns de 25 ans sexuellement active, toutes les femmes enceintes, chez les femmes de 25 ans et plus avec facteur de risque augmenté (infection à VIH, histoire d'ITSS dans le passé, nouveau ou multiples partenaires sexuels), chez tous les hommes de 25 ans et moins et les hommes de plus de 25 ans avec facteur de risque augmenté (infection VIH, HARSAH).[32]
- Une culture vaginale est recommandée en cas de pertes abondantes blanchâtres, brunâtres ou verdâtres et/ou malodorantes, d’irritation ou de sensation de brûlure et peut révéler la présence d'une vaginose bactérienne ou d'une vaginite à levure.[33]
- Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique.
5.2 Imageries[modifier | w]
Résidu vésical post-mictionnel (RVP) à l'echographie |
La mesure du RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:[37]
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Test urodynamique |
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Évaluation de la mobilité urétrale |
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Échographie abdomino-pelvienne |
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Urétéroscopie |
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TDM abdomino-pelvien avec contraste |
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Uroscan | Permet de visualiser l’ensemble du système urinaire, les ganglions lymphatiques locaux et les organes voisins.[41]
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6 Drapeaux rouges[modifier | w]
Dans un contexte de traumatisme, il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants qui orientent vers une lésion traumatique aux voies urinaires (si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie[42]) :
Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU:
- Incontinence urinaire[43] :
- un examen neurologique anormal qui oriente vers une cause neurologique d'incontinence
- une obstruction urinaire qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale
- une incontinence permanente
- une hématurie et un des symptômes B qui orientent vers une néoplasie des voies urinaires.
- Symptômes irritatifs[43]:
- une fièvre qui évoque une cause infectieuse
- une douleur au flanc qui évoque une PNA
- une instrumentation urinaire récente qui oriente vers une cause infectieuse ou une atteinte traumatique des voies urinaires
- une immunosuppression qui oriente vers une cause infectieuse
- une anomalie anatomique de l'appareil urinaire qui évoque une obstruction des voies urinaires
- une anomalie fonctionnelle de l'appareil urinaire qui oriente vers une cause neurologique
- une récidive de cystite causée par un agent pathogène non usuel (p. ex. : Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis)
- une récidive d’une PNA.
- Symptômes obstructifs[43]:
- une hématurie macroscopique qui doit faire penser à une néoplasie des voies urinaires
- une pollakiurie ou une incontinence avec la présence d'un globe vésical
- une douleur pelvienne importante
- une incontinence par débordement
- une hydronéphrose (un signe d'insuffisance rénale post-rénale)
- une insuffisance rénale aiguë aux examens paraclinique
- un résidu post-mictionnel augmenté (persistant à plus de 150-200 mL dans l'appareil urinaire inférieur) qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale.
7 Approche clinique[modifier | w]
DIAPERS (Principales causes d'incontinence chez les aînés[44])
- Delirium
- Inflammation
- Atrophie
- Pharmacologie
- Excès
- Restriction fonctionnelle
- Stool impaction (constipation/fécalome)
L'anamnèse permet de clarifier en partie la nature, la localisation et la sévérité des SBAU. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention. L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge, l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la population gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique DIAPERS permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés[44].
La rétention urinaire peut être divisée en aiguë et chronique. La rétention aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention chronique peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.[45]
Également, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Finalement, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU[13].
8 Traitement[modifier | w]
8.1 Traitement symptomatique[modifier | w]
incontinence urinaire | Peu importe le type d'incontinence (d'effort, d'urgence ou mixte) le traitement de première intention consiste en :
Ces thérapies conservatrices sont généralement tentées pendant six semaines avant d'envisager des thérapies ultérieures.[46] Les crèmes vaginales à base d'oestrogène (crème d'oestrogène intravaginal 0,5g 2 fois/semaine) ont été démontrées efficace chez les femmes avec atrophie vaginale contribuant à l'incontinence urinaire.[47] L'incontinence d'effort peut être traité à l'aide de pessaires, puis les options chirurgicales peuvent être discutées si le traitement avec pessaire est un échec.[48] L'incontinence d'urgence peut être traité avec la pharmacothérapie. Les beta-3 agonistes (mirabegron et vibegron) et les antimuscariniques (chlorure de trospium et darifénacine) ont été démontrés efficaces. [49] |
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Urgenturie | Avant d'initier un traitement pour urgenturie, une infection des voies urinaires, un prolapsus des organes pelviens, des conditions sous-jacentes réversibles (l'obésité, le tabagisme, l'apport hydrique excessif) et les médicaments qui peuvent contribuer à l'urgenturie doivent être éliminés.
Le traitement de première ligne consiste en :
Le traitement de deuxième ligne consiste en :
Un patient nécessitent un traitement de troisième ligne se mérite une référence en urologie.[50] |
Pollakiurie | Tel qu'illustré dans la section sur les étiologies d'un syndrome irritatif, de nombreuses étiologies peuvent être la cause de la pollakiurie et le traitement consiste d'abord à traiter ces causes.
Ainsi, chez l'enfant et la femme, le traitement d'une infection urinaire est souvent ce qui résout une pollakirurie. Chez l'homme, le traitement d'une maladie de la prostate est souvent ce qui résout une pollakiurie. Finalement, la cessation tabagique et la diminution de la consommation de café, alcool et boissons gazeuses aide à résoudre la pollakiurie.[51] |
Dysurie et Douleur sus pubienne chronique | Les approches suivantes devraient être utilisées chez les patients se présentant avec dysurie et douleur sus pubienne chronique :[52]
La pharmacothérapie si les traitements non pharmacologiques sont inefficaces:
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Dysurie et Douleur sus pubienne aiguë | Les patients se présentant avec dysurie et douleur sus pubienne en aiguë peuvent être traités avec : [52]
|
Nycturie | L'objectif de traitement est surtout de diminuer le nombre d'épidode par nuit, car la résolution complète de la nycturie souvent non réaliste.[54]
Le traitement consiste en :
La pharmacothérapie si les traitements non pharmacologiques sont inefficaces :
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8.2 Traitement des étiologies[modifier | w]
Rétention urinaire | Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.[57]
Un patient devrait être admis à l'hôpital pour les causes suivantes :
Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.[57] Une chirurgie est souvent nécessaire lorsque la rétention urinaire est causé par une atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière). |
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Cystite aiguë | Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë simple chez l'adulte sont:[58]
Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë compliquée chez l'adulte sont:[58]
Le suivi du patient est fait principalement dans les situations suivantes:
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Pyélonéphrite aiguë |
Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. Le spectre peut être réduit avec l'un des antibiotiques suivants uniquement après l'obtention de l'antibiogramme:
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Maladie inflammatoire pelvienne |
Le choix des antibiotiques devraient être fait en fonction des bactéries pouvant causer l'infection (C. trachomatis, N. gonorrhoeae, streptococci, Escherichia coli, Klebsiella spp, Proteus spp) et bactéries anaérobes.) Chez les patients hospitalisés, le premier choix consiste en :
Chez les patients avec MIP léger à modéré qui tolèrent les médicaments per os, le premier choix consiste en :
| Le traitement consiste en :
Colique néphritique | Le traitement consiste en :
Les patients avec lithiases supérieures à 10 mm ou qui n'ont pas été évacuées après 4 semaines de traitement conservateur devraient être orientés en urologie.[61] |
Prostatite aiguë | [62]
| Le traitement consiste en :
Prolapsus pelvien | Le traitement est indiqué chez les femmes symptomatiques :[63]
Le traitement repose sur :[63]
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Cancer de la prostate | Le traitement dépend de la catégorie de risque établie en se basant sur le stade du cancer, mais peut consister en:[64]
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Hyperplasie bénigne de la prostate | Un traitement devrait être débuté chez tout homme ayant une HBP symptomatique. Le traitement consiste en :
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ITSS |
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Étant une cause fréquente de SBAU, les médicaments pris par tout patient se présentant avec SBAU devraient être révisés. Les effets de chaque médicament sur la fonction génito-urinaire doivent être bien connus afin d'être en mesure de cesser le bon médicament selon le SBAU présenté par le patient. Dans la section étiologie, un tableau intitulé " les effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire " révise bien ces effets. |
9 Notes[modifier | w]
- ↑ Les bronchodilatateurs anti muscariniques inhalés et les gouttes ophtalmiques peuvent être absorbés par voie systémique à des degrés divers.
- ↑ Ces mesures suggèrent une obstruction à la sortie de la vessie lorsque augmentés.
- ↑ Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.
- ↑ Parmi les effets secondaire fréquents des alpha-bloqueurs : étourdissements, rhinite, hypotension, hypotension orthostatique, éjaculation retrograde et anéjaculation.
10 Références[modifier | w]
- ↑ « Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante », sur mcc.ca (consulté le 9 janvier 2023)
- ↑ Gacci M, Corona G, Sebastianelli A, Serni S, De Nunzio C, Maggi M, Vignozzi L, Novara G, McVary KT, Kaplan SA, Gravas S, Chapple C. Male Lower Urinary Tract Symptoms and Cardiovascular Events: A Systematic Review and Meta-analysis. Eur Urol. 2016 Nov;70(5):788-796. doi: 10.1016/j.eururo.2016.07.007. Epub 2016 Jul 20. PMID: 27451136.
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