« Symptômes du bas appareil urinaire (approche clinique) » : différence entre les versions
Ligne 3 : | Ligne 3 : | ||
Les '''symptômes du bas appareil urinaire''' (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1|site=mcc.ca|date=|consulté le=9 janvier 2023}}</ref> Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire. | Les '''symptômes du bas appareil urinaire''' (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1|site=mcc.ca|date=|consulté le=9 janvier 2023}}</ref> Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire. | ||
== Épidémiologie == | == Épidémiologie == | ||
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne<ref | La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne<ref>Gacci M, Corona G, Sebastianelli A, Serni S, De Nunzio C, Maggi M, Vignozzi L, Novara G, McVary KT, Kaplan SA, Gravas S, Chapple C. Male Lower Urinary Tract Symptoms and Cardiovascular Events: A Systematic Review and Meta-analysis. Eur Urol. 2016 Nov;70(5):788-796. doi: 10.1016/j.eururo.2016.07.007. Epub 2016 Jul 20. PMID: 27451136.</ref>. Également, il s’agit de l’une des causes des affections graves de l’appareil urogénital<ref>Gacci M, Corona G, Sebastianelli A, Serni S, De Nunzio C, Maggi M, Vignozzi L, Novara G, McVary KT, Kaplan SA, Gravas S, Chapple C. Male Lower Urinary Tract Symptoms and Cardiovascular Events: A Systematic Review and Meta-analysis. Eur Urol. 2016 Nov;70(5):788-796. doi: 10.1016/j.eururo.2016.07.007. Epub 2016 Jul 20. PMID: 27451136.</ref>. | ||
À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une [[hyperplasie bénigne de la prostate]]. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Andy Edem Afenu, Adree Khondker, and Smruthi Ramesh.|titre=Toronto Notes 2022|passage=Urology|lieu=Toronto|éditeur=Yuliya Lytvyn & Maleeha A. Qazi|date=2022|pages totales=1597|isbn=978-1-927363-94-2|lire en ligne=}}</ref> | À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une [[hyperplasie bénigne de la prostate]]. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Andy Edem Afenu, Adree Khondker, and Smruthi Ramesh.|titre=Toronto Notes 2022|passage=Urology|lieu=Toronto|éditeur=Yuliya Lytvyn & Maleeha A. Qazi|date=2022|pages totales=1597|isbn=978-1-927363-94-2|lire en ligne=}}</ref> | ||
Ligne 35 : | Ligne 35 : | ||
{| class="wikitable" | {| class="wikitable" | ||
|+Les différentes étiologies des SBAU en fonction des symptômes principaux<ref name=":1" /><ref | |+Les différentes étiologies des SBAU en fonction des symptômes principaux<ref name=":1" /><ref>Schatzl G, Temml C, Waldmüller J, Thürridl T, Haidinger G, Madersbacher S. A comparative cross-sectional study of lower urinary tract symptoms in both sexes. Eur Urol. 2001 Aug;40(2):213-9. doi: 10.1159/000049775. PMID: 11528201.</ref><ref>Milsom I, Abrams P, Cardozo L, Roberts RG, Thüroff J, Wein AJ. How widespread are the symptoms of an overactive bladder and how are they managed? A population-based prevalence study. BJU Int. 2001 Jun;87(9):760-6. doi: 10.1046/j.1464-410x.2001.02228.x. Erratum in: BJU Int 2001 Nov;88(7):807. PMID: 11412210.</ref> | ||
! rowspan="2" |Symptômes | ! rowspan="2" |Symptômes | ||
! colspan="2" |Diagnostics | ! colspan="2" |Diagnostics | ||
Ligne 111 : | Ligne 111 : | ||
** un {{Étiologie|nom=prolapsus utérin|principale=1}} | ** un {{Étiologie|nom=prolapsus utérin|principale=1}} | ||
** un {{Étiologie|nom=prolapsus de la voûte vaginale|principale=0}} | ** un {{Étiologie|nom=prolapsus de la voûte vaginale|principale=0}} | ||
|- | |- | ||
| rowspan="2" |{{Étiologie|nom=Incontinence urinaire (symptôme)|principale=1}} | | rowspan="2" |{{Étiologie|nom=Incontinence urinaire (symptôme)|principale=1}} | ||
Ligne 150 : | Ligne 149 : | ||
* un {{Étiologie|nom=phimosis|principale=0}} | * un {{Étiologie|nom=phimosis|principale=0}} | ||
| | | | ||
* un prolapsus génital | |||
** une {{Étiologie|nom=cystocèle|principale=0}} | |||
** une {{Étiologie|nom=rectocèle|principale=0}} | |||
** une {{Étiologie|nom=entérocèle|principale=0}} | |||
** un {{Étiologie|nom=prolapsus utérin|principale=1}} | |||
** un {{Étiologie|nom=prolapsus de la voûte vaginale|principale=0}} | |||
* une {{Étiologie|nom=altération du plancher pelvien|principale=0}} en postpartum | |||
|} | |} | ||
Ligne 156 : | Ligne 162 : | ||
La '''{{Étiologie|nom=rétention urinaire|principale=0}}''' peut être divisée en {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=0}} et {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=0}}. La {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=0}} est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=0}} peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Rétention urinaire|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/r%C3%A9tention-urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=novembre 2021|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> | La '''{{Étiologie|nom=rétention urinaire|principale=0}}''' peut être divisée en {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=0}} et {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=0}}. La {{Étiologie|nom=rétention urinaire aiguë|principale=0}} est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La {{Étiologie|nom=rétention urinaire chronique|principale=0}} peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Rétention urinaire|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/r%C3%A9tention-urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=novembre 2021|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> | ||
Ainsi, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la '''{{Étiologie|nom=rétention urinaire|principale=0}}''' ou de l''''{{Étiologie|nom=incontinence urinaire (symptôme)|principale=0}}'''. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=1}}. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU | Ainsi, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la '''{{Étiologie|nom=rétention urinaire|principale=0}}''' ou de l''''{{Étiologie|nom=incontinence urinaire (symptôme)|principale=0}}'''. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=1}}. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU<ref name=":10">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-27}}</ref>. Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU. | ||
{| class="wikitable" | {| class="wikitable" | ||
|+Effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire <ref | |+Effets de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire <ref>Verhamme KM, Sturkenboom MC, Stricker BH, Bosch R. Drug-induced urinary retention: incidence, management and prevention. Drug Saf. 2008;31(5):373-88. doi: 10.2165/00002018-200831050-00002. PMID: 18422378.</ref><ref name=":10" /> | ||
!Classe du médicament | !Classe du médicament | ||
!Exemples de médicaments | !Exemples de médicaments | ||
Ligne 371 : | Ligne 377 : | ||
** une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation): cystite, PNA | ** une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation): cystite, PNA | ||
** des antécédents d'immunodépression: abcès, cystite, PNA, ITSS | ** des antécédents d'immunodépression: abcès, cystite, PNA, ITSS | ||
** une hospitalisation récente | ** une hospitalisation récente: infection urinaire nosocomial | ||
** des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Behçet|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/vascularites/maladie-de-beh%C3%A7et|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> | ** des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Behçet|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/vascularites/maladie-de-beh%C3%A7et|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> | ||
* la médication | * la médication | ||
Ligne 439 : | Ligne 445 : | ||
Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique. | Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique. | ||
Voir également : ([[Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique|Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique)]] | Voir également : ([[Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique|Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique)]] | ||
{| class="wikitable" | {| class="wikitable" | ||
|+Examen clinique pour les SBAU | |+Examen clinique pour les SBAU | ||
Ligne 452 : | Ligne 458 : | ||
* la {{Examen clinique|nom=palpation sus-pubienne}} et la {{Examen clinique|nom=percussion sus pubien}} à la recherche d'une vessie augmentée de volume qui suggérerait une rétention urinaire. La palpation d'une {{Signe clinique discriminant|nom=masse vésicale}} suggère une néoplasie vésicale. | * la {{Examen clinique|nom=palpation sus-pubienne}} et la {{Examen clinique|nom=percussion sus pubien}} à la recherche d'une vessie augmentée de volume qui suggérerait une rétention urinaire. La palpation d'une {{Signe clinique discriminant|nom=masse vésicale}} suggère une néoplasie vésicale. | ||
* une fuite urinaire à la {{Examen clinique|nom=palpation sus-pubienne}} suggère une vessie neurogène. | * une fuite urinaire à la {{Examen clinique|nom=palpation sus-pubienne}} suggère une vessie neurogène. | ||
* chez les femmes d'âge moyen ayant des antécédents d'infections récurrentes des voies urinaires présentant des symptômes typiques de présentation comme la {{Signe clinique discriminant|nom=douleur au flanc}}, cela peut être en faveur d'une pyélonéphrite. <ref> | * chez les femmes d'âge moyen ayant des antécédents d'infections récurrentes des voies urinaires présentant des symptômes typiques de présentation comme la {{Signe clinique discriminant|nom=douleur au flanc}}, cela peut être en faveur d'une pyélonéphrite. <ref>Fairley KF, Carson NE, Gutch RC, Leighton P, Grounds AD, Laird EC, McCallum PH, Sleeman RL, O'Keefe CM. Site of infection in acute urinary-tract infection in general practice. Lancet. 1971 Sep 18;2(7725):615-8. doi: 10.1016/s0140-6736(71)80066-1. PMID: 4105942.</ref> | ||
|- | |- | ||
|Examen pelvien | |Examen pelvien | ||
| | | | ||
* un {{Examen clinique|nom=examen pelvien}} peut être justifié chez les jeunes femmes sexuellement actives, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire, pour évaluer une {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité au mouvement cervical}} ou la {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité utérine}}, ce qui pourrait suggérer une maladie inflammatoire pelvienne.<ref | * un {{Examen clinique|nom=examen pelvien}} peut être justifié chez les jeunes femmes sexuellement actives, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire, pour évaluer une {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité au mouvement cervical}} ou la {{Signe clinique discriminant|nom=sensibilité utérine}}, ce qui pourrait suggérer une maladie inflammatoire pelvienne.<ref>Ross J, Guaschino S, Cusini M, Jensen J. 2017 European guideline for the management of pelvic inflammatory disease. Int J STD AIDS. 2018 Feb;29(2):108-114. doi: 10.1177/0956462417744099. Epub 2017 Dec 4. PMID: 29198181.</ref> | ||
* les femmes chez qui l'on suspecte une rétention urinaire doivent subir un {{Examen clinique|nom=examen pelvien}} et un {{Examen clinique|nom=examen du col de l'utérus}}. | * les femmes chez qui l'on suspecte une rétention urinaire doivent subir un {{Examen clinique|nom=examen pelvien}} et un {{Examen clinique|nom=examen du col de l'utérus}}. | ||
* l'{{Signe clinique discriminant|nom=inflammation cervicale}} avec un vagin normal évoque une cervicite plutôt qu'une vaginite. Le col de l'utérus chez les femmes atteintes de {{Examen clinique|nom=cervicite|indication=}} est généralement érythémateux et friable, avec un écoulement muco-purulent. | * l'{{Signe clinique discriminant|nom=inflammation cervicale}} avec un vagin normal évoque une cervicite plutôt qu'une vaginite. Le col de l'utérus chez les femmes atteintes de {{Examen clinique|nom=cervicite|indication=}} est généralement érythémateux et friable, avec un écoulement muco-purulent. | ||
* il faut vérifier la présence des modifications vulvo-vaginale (par exemple, des {{Signe clinique discriminant|nom=cicatrices vulvo-vaginales}}) qui peuvent être causées par un processus inflammatoire chronique, comme le lichen plan érosif. | * il faut vérifier la présence des modifications vulvo-vaginale (par exemple, des {{Signe clinique discriminant|nom=cicatrices vulvo-vaginales}}) qui peuvent être causées par un processus inflammatoire chronique, comme le lichen plan érosif. | ||
* un {{Examen clinique|nom=examen bimanuel}} peut être effectué pour évaluer la sensibilité et / ou l'{{Signe clinique|nom=anatomie anormale}} qui pourraient expliquer les SBAU. Un prolapsus utérin ou un prolapsus vésical expliquant les SBAU pourrait être palpé. | * un {{Examen clinique|nom=examen bimanuel}} peut être effectué pour évaluer la sensibilité et / ou l'{{Signe clinique|nom=anatomie anormale}} qui pourraient expliquer les SBAU. Un prolapsus utérin ou un prolapsus vésical expliquant les SBAU pourrait être palpé. | ||
* les {{Signe clinique discriminant|nom=masses annexielles}} pourraient représenter un {{Examen clinique|nom=kyste|indication=}} ou une {{Examen clinique|nom=tumeur maligne|indication=}}. | * les {{Signe clinique discriminant|nom=masses annexielles}} pourraient représenter un {{Examen clinique|nom=kyste|indication=}} ou une {{Examen clinique|nom=tumeur maligne|indication=}}. | ||
* une {{Examen clinique|nom=évaluation du tonus musculaire du plancher pelvien}}. Un plancher pelvien relâché pourrait être à l'origine d'incontinence urinaire. | * une {{Examen clinique|nom=évaluation du tonus musculaire du plancher pelvien}}. Un plancher pelvien relâché pourrait être à l'origine d'incontinence urinaire. | ||
|- | |- | ||
Ligne 474 : | Ligne 480 : | ||
| | | | ||
* chez les hommes présentant des symptômes de douleur pelvienne ou périnéale, un toucher rectal peut être nécessaire pour évaluer une {{Signe clinique discriminant|nom=prostate sensible}} ou une {{Signe clinique discriminant|nom=prostate œdémateuse}} qui suggérerait une prostatite aiguë | * chez les hommes présentant des symptômes de douleur pelvienne ou périnéale, un toucher rectal peut être nécessaire pour évaluer une {{Signe clinique discriminant|nom=prostate sensible}} ou une {{Signe clinique discriminant|nom=prostate œdémateuse}} qui suggérerait une prostatite aiguë | ||
* un {{Signe clinique|nom=examen normal de la prostate}} n'exclut pas l'hyperplasie bénigne de la prostate comme cause d'obstruction | * un {{Signe clinique|nom=examen normal de la prostate}} n'exclut pas l'hyperplasie bénigne de la prostate comme cause d'obstruction | ||
* la {{Signe clinique|nom=présence d'une masse obstructive au toucher rectal}} qui soulève généralement une suspicion clinique de cancer de la prostate ou la présence: | * la {{Signe clinique|nom=présence d'une masse obstructive au toucher rectal}} qui soulève généralement une suspicion clinique de cancer de la prostate ou la présence: | ||
Ligne 480 : | Ligne 486 : | ||
** d'une {{Signe clinique discriminant|nom=induration prostatique}} | ** d'une {{Signe clinique discriminant|nom=induration prostatique}} | ||
** d'une {{Signe clinique discriminant|nom=asymétrie au toucher rectal}} | ** d'une {{Signe clinique discriminant|nom=asymétrie au toucher rectal}} | ||
** ces signes peuvent être des signes de cancer de la prostate et justifier une évaluation supplémentaire, bien que des étiologies bénignes puissent également être à l'origine de ces résultats<ref> | ** ces signes peuvent être des signes de cancer de la prostate et justifier une évaluation supplémentaire, bien que des étiologies bénignes puissent également être à l'origine de ces résultats<ref>Roehrborn CG. Accurate determination of prostate size via digital rectal examination and transrectal ultrasound. Urology. 1998 Apr;51(4A Suppl):19-22. doi: 10.1016/s0090-4295(98)00051-x. PMID: 9586592.</ref> | ||
* évaluer la présence d'un fécalome qui se manifeste par: | * évaluer la présence d'un fécalome qui se manifeste par: | ||
Ligne 486 : | Ligne 492 : | ||
** une {{Signe clinique discriminant|nom=masse de selles rectales}} | ** une {{Signe clinique discriminant|nom=masse de selles rectales}} | ||
** des {{Signe clinique discriminant|nom=rétrécissements rectales}} | ** des {{Signe clinique discriminant|nom=rétrécissements rectales}} | ||
* noter la {{Signe clinique|nom=consistance des selles}} | * noter la {{Signe clinique|nom=consistance des selles}} | ||
* chercher une {{Signe clinique discriminant|nom=perte de tonus du sphincter anal}} qui peut traduire le syndrome de la queue de cheval et orienter vers une cause neurologique. | * chercher une {{Signe clinique discriminant|nom=perte de tonus du sphincter anal}} qui peut traduire le syndrome de la queue de cheval et orienter vers une cause neurologique. | ||
|- | |- | ||
|Examen clinique de la personne âgée | |Examen clinique de la personne âgée | ||
Ligne 506 : | Ligne 512 : | ||
* un {{Drapeau rouge|nom=hématome scrotal}}. | * un {{Drapeau rouge|nom=hématome scrotal}}. | ||
Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste. | Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste. | ||
Ligne 553 : | Ligne 560 : | ||
* une {{Examen paraclinique|nom=FSC}} si l'on suspecte une infection des voies urinaires. Une {{Signe clinique discriminant|nom=hyperleucocytose}} suggère une PNA, une cervicite, une maladie inflammatoire pelvienne ou une prostatite. | * une {{Examen paraclinique|nom=FSC}} si l'on suspecte une infection des voies urinaires. Une {{Signe clinique discriminant|nom=hyperleucocytose}} suggère une PNA, une cervicite, une maladie inflammatoire pelvienne ou une prostatite. | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=dosage des ions}} | * un {{Examen paraclinique|nom=dosage des ions}} | ||
* une {{Examen paraclinique|nom=analyse d'urine}} et une {{Examen paraclinique|nom=culture d'urine}} afin d'éliminer ou de confirmer une infection des voies urinaires. Une {{Signe clinique discriminant|nom=culture d'urine positive}} permet de confirmer la présence d'une bacteriurie, d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable<ref | * une {{Examen paraclinique|nom=analyse d'urine}} et une {{Examen paraclinique|nom=culture d'urine}} afin d'éliminer ou de confirmer une infection des voies urinaires. Une {{Signe clinique discriminant|nom=culture d'urine positive}} permet de confirmer la présence d'une bacteriurie, d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable<ref>Bailey RR, Little PJ. Suprapubic bladder aspiration in diagnosis of urinary tract infection. Br Med J. 1969 Feb 1;1(5639):293-4. doi: 10.1136/bmj.1.5639.293. PMID: 5762648; PMCID: PMC1982142.</ref>. | ||
* un dosage de l'{{Examen paraclinique|nom=urée}} et de la {{Examen paraclinique|nom=créatinine}} afin d'éliminer ou de confirmer une IRA/IRC ({{Signe clinique discriminant|nom=créatinine élevée}} + {{Signe clinique discriminant|nom=urée élevée}}) | * un dosage de l'{{Examen paraclinique|nom=urée}} et de la {{Examen paraclinique|nom=créatinine}} afin d'éliminer ou de confirmer une IRA/IRC ({{Signe clinique discriminant|nom=créatinine élevée}} + {{Signe clinique discriminant|nom=urée élevée}}) | ||
* Une PSA sérique si l'on suspecte une atteinte de la prostate. Une {{Signe clinique discriminant|nom=PSA élevée}} peut être dû à: | * Une PSA sérique si l'on suspecte une atteinte de la prostate. Une {{Signe clinique discriminant|nom=PSA élevée}} peut être dû à:<ref>Sershon PD, Barry MJ, Oesterling JE. Serum prostate-specific antigen discriminates weakly between men with benign prostatic hyperplasia and patients with organ-confined prostate cancer. Eur Urol. 1994;25(4):281-7. doi: 10.1159/000475302. PMID: 7519989.</ref> | ||
** une hyperplasie bénigne de la prostate | ** une hyperplasie bénigne de la prostate | ||
** un cancer de la prostate | ** un cancer de la prostate | ||
** une inflammation / infection prostatique | ** une inflammation / infection prostatique | ||
** un traumatisme périnéal. | ** un traumatisme périnéal. | ||
* Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU. | * Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU. | ||
===''Imageries''=== | ===''Imageries''=== | ||
{| class="wikitable" | {| class="wikitable" | ||
|+Principaux examens paracliniques en cas de SBAU<ref | |+Principaux examens paracliniques en cas de SBAU<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Imagerie génito-urinaire|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/SearchResults?query=Examens+d%e2%80%99imagerie+des+voies+urinaires&icd9=MM220|site=www.merckmanuals.com|date=mars 2022|consulté le=11 février 2023}}</ref> | ||
!Les tests | !Les tests | ||
!Explications de leurs pertinences | !Explications de leurs pertinences | ||
Ligne 573 : | Ligne 580 : | ||
|- | |- | ||
|{{Examen paraclinique|nom=Résidu post-mictionnel|indication=}} (RVP) | |{{Examen paraclinique|nom=Résidu post-mictionnel|indication=}} (RVP) | ||
|La mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent: | |La mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:<ref name=":0">MacDiarmid S, Rogers A. Male overactive bladder: the role of urodynamics and anticholinergics. Curr Urol Rep. 2007 Jan;8(1):66-73. doi: 10.1007/s11934-007-0023-7. PMID: 17239319.</ref> | ||
* une maladie neurologique | * une maladie neurologique | ||
Ligne 583 : | Ligne 590 : | ||
* de l'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence | * de l'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence | ||
* un diabète mellitus avec neuropathie périphérique | * un diabète mellitus avec neuropathie périphérique | ||
* certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter. | * certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter. | ||
|- | |- | ||
|{{Examen paraclinique|nom=Test urodynamique|indication=}} | |{{Examen paraclinique|nom=Test urodynamique|indication=}} | ||
|Ils ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales | |Ils ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales. Nous ne référons pas systématiquement aux tests urodynamiques dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.<ref name=":0" /> | ||
Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé. Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.<ref name=":0" /> | |||
|- | |- | ||
|{{Examen paraclinique|nom=Évaluation de la mobilité urétrale}} | |{{Examen paraclinique|nom=Évaluation de la mobilité urétrale}} | ||
Ligne 593 : | Ligne 601 : | ||
|{{Examen paraclinique|nom=Échographie abdomino-pelvienne}} | |{{Examen paraclinique|nom=Échographie abdomino-pelvienne}} | ||
| | | | ||
* | * Dans les cas des SBAU, l'echographie permet d'évaluer : | ||
* <span class="anchor" id="v12531259_fr"></span> | * les reins: pour l'hydronéphrose, les calculs et les tumeurs | ||
*<span class="anchor" id="v12531259_fr"></span>la vessie: pour les volumes de la vessie, la recherche de diverticules ou de calculs. Permet également d'évaluer l'épaisseur des parois de la vessie ainsi que le poids estimé de la vessie. Ces mesures suggèrent une obstruction à la sortie de la vessie lorsque augmentés.<ref>Bright E, Oelke M, Tubaro A, Abrams P. Ultrasound estimated bladder weight and measurement of bladder wall thickness--useful noninvasive methods for assessing the lower urinary tract? J Urol. 2010 Nov;184(5):1847-54. doi: 10.1016/j.juro.2010.06.006. Epub 2010 Sep 17. PMID: 20846683.</ref><span class="anchor" id="v12531261_fr"></span> | |||
* <span class="anchor" id="v12531263_fr"></span> | * <span class="anchor" id="v12531263_fr"></span>la prostate: pour mesurer le volume de la prostate (p. ex., pour évaluer l' hyperplasie prostatique bénigne ou interpréter les résultats de l'antigène prostatique spécifique) et pour guider la biopsie à l'aiguille<span class="anchor" id="v12531265_fr"></span> | ||
* <span class="anchor" id="v12531267_fr"></span>l'urètre: pour mesurer la longueur et le calibre d'une sténose de l'urètre<ref name=":2">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=IMAGERIE GÉNITO-URINAIRE|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/proc%C3%A9dures-et-test-g%C3%A9nito-urinaires/imagerie-g%C3%A9nito-urinaire?query=Examens%20d%E2%80%99imagerie%20des%20voies%20urinaires#v1153362_fr|site=www.merckmanuals.com|date=mars 2022|consulté le=11 février 2023}}</ref> | |||
* <span class="anchor" id="v12531267_fr"></span> | * <span class="anchor" id="v12531267_fr"></span>L'échographie est également la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne.<ref>Tukeva TA, Aronen HJ, Karjalainen PT, Molander P, Paavonen T, Paavonen J. MR imaging in pelvic inflammatory disease: comparison with laparoscopy and US. Radiology. 1999 Jan;210(1):209-16. doi: 10.1148/radiology.210.1.r99ja04209. PMID: 9885610.</ref><!-- Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère. --> | ||
L'échographie est la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne. Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. | |||
|- | |- | ||
|{{Examen paraclinique|nom= | |{{Examen paraclinique|nom=Urétéroscopie}} | ||
| | |Permet de visualiser les voies urinaires entre les reins et la vessie en plus de permettre le traitement des maladies qui touchent le système urinaire comme le retrait de lithiases volumineuses. | ||
|- | |- | ||
|{{Examen paraclinique|nom=TDM abdomino-pelvien avec contraste}} | |{{Examen paraclinique|nom=TDM abdomino-pelvien avec contraste}} | ||
|La TDM procure une vue générale du système urinaire et des structures avoisinantes. Auparavant, chez les patients traumatisés, on craignait que l'utilisation de produits de contraste rende difficile la distinction entre une hémorragie abdominale et une lésion des voies urinaires, mais les techniques et les protocoles d'imagerie modernes permettent cette distinction. | |La TDM procure une vue générale du système urinaire et des structures avoisinantes. Auparavant, chez les patients traumatisés, on craignait que l'utilisation de produits de contraste rende difficile la distinction entre une hémorragie abdominale et une lésion des voies urinaires, mais les techniques et les protocoles d'imagerie modernes permettent cette distinction.<ref name=":2" /> | ||
|- | |- | ||
|{{Examen paraclinique|nom=Uroscan}} | |{{Examen paraclinique|nom=Uroscan}} | ||
|Permet de visualiser l’ensemble du système urinaire, les ganglions lymphatiques locaux et les organes voisins. | |Permet de visualiser l’ensemble du système urinaire, les ganglions lymphatiques locaux et les organes voisins.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Définition de l'uroscanner|url=https://www.passeportsante.net/fr/Maux/examens-medicaux-operations/Fiche.aspx?doc=examen-uroscanner|site=www.passeportsante.net|date=Août 2015|consulté le=11 février 2023}}</ref> | ||
* Pour un bilan en cas de '''calculs urinaires''' ('''lithiases''') | * Pour un bilan en cas de '''calculs urinaires''' ('''lithiases''') | ||
Ligne 617 : | Ligne 622 : | ||
* Pour un bilan en cas de '''traumatisme des voies urinaires ou des reins''' (choc, accident, etc.) | * Pour un bilan en cas de '''traumatisme des voies urinaires ou des reins''' (choc, accident, etc.) | ||
* En cas d’'''infections urinaires complexes''' (pyélonéphrite ou cystite récidivante) | * En cas d’'''infections urinaires complexes''' (pyélonéphrite ou cystite récidivante) | ||
* Pour la visualisation des '''vaisseaux sanguins''' | * Pour la visualisation des '''vaisseaux sanguins''' | ||
|} | |} | ||
Ligne 667 : | Ligne 672 : | ||
Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. | Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. | ||
|} | |} | ||
{| class="wikitable" | {| class="wikitable" | ||
|+ | |+ | ||
Prise en charge devant les SBAU <ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Guide de médicaments antibiotiques - Infection urinaire chez l'adulte|url=https://www.cisss-gaspesie.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2020/02/Guide_InfectionUrinaire_oct_2017.pdf|site=INESSS.qc.ca|date=octobre 2017 | Prise en charge devant les SBAU <ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Guide de médicaments antibiotiques - Infection urinaire chez l'adulte|url=https://www.cisss-gaspesie.gouv.qc.ca/wp-content/uploads/2020/02/Guide_InfectionUrinaire_oct_2017.pdf|site=INESSS.qc.ca|date=octobre 2017|consulté le=26 novembre 2022}}</ref> | ||
!Pathologies | !Pathologies | ||
!Traitement de la cystite | !Traitement de la cystite |
Version du 11 février 2023 à 18:24
Symptômes du bas appareil urinaire (111-1)
Les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.[1] Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire.
Épidémiologie
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne[2]. Également, il s’agit de l’une des causes des affections graves de l’appareil urogénital[3].
À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une hyperplasie bénigne de la prostate. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.[4]
Physiopathologie
Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit de façon méthodique et continue par la contraction vésicale qui est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie[5]. De plus, le réflexe mictionnel est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du centre de miction pontique qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du nerf hypogastrique. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du nerf pudendal. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraine automatiquement une contraction du muscle détrusor de la vessie, qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entrainant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.[6]
La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[7]:
- une mauvaise contractilité du muscle détrusor
- l'obstruction des voies urinaires basses
- une dyssynergie vésico-sphincterienne
- une combinaison de ces mécanismes.
L'incontinence urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[8]:
- une incontinence d'effort
- une incontinence d'urgence
- un mécanisme mixte
- une incontinence par débordement.
Les mécanismes précédents sont aussi présents chez l'enfant, mais à ceux-ci peuvent s'ajouter le délai de maturation (dans l'énurésie primaire).
Étiologies
Toute contribution serait appréciée.
Description: |
|
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Étiologie |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les étiologies de l'hémorragie digestive basse sont :
|
Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la rétention urinaire, l'incontinence urinaire et les symptômes irritatifs. Le tableau ci-dessous résume les principales étiologies en fonction des différents SBAU.[9]
La rétention urinaire peut être divisée en rétention urinaire aiguë et rétention urinaire chronique. La rétention urinaire aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention urinaire chronique peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.[13]
Ainsi, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence urinaire (symptôme). Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU[14]. Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.
Classe du médicament | Exemples de médicaments | Mécanisme d'action sur la vessie |
---|---|---|
Allergie | ||
antihistaminiques | Antagonistes des récepteurs H 1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
décongestionnants | Pseudoéphédrine, phényléphrine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Analgésique et sédatif | ||
benzodiazépines | Chlordiazépoxide, clonazépam, témazépam, triazolam, | Miction altérée par l'effet relaxant musculaire |
opioïdes | Codéine, mépéridine, morphine, oxycodone, autres | Diminution de la sensation de plénitude et augmentation du tonus du sphincter urétral |
Anticholinergique | ||
antimuscariniques[note 1] | Darifénacine, fésotérodine, oxybutynine, solifénacine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
spasmolytiques | Dicyclomine, hyoscyamine, glycopyrrolate, méthscopolamine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
antiparkinsoniens | benztropine, trihexyphénidyle | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Cardiologie | ||
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine | Énalapril, lisinopril, ramipril, autres | Diminution de la contractilité; toux chronique qui augmente la pression sur la vessie |
alpha-agonistes | Midodrine, phényléphrine, vasopresseurs (divers) | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
bloqueurs Alpha-1 | Alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine | Diminution du tonus du sphincter urétral |
antiarythmiques | Disopyramide, flécaïnide | Diminution de la contractilité par effet anesthésique local sur la muqueuse vésicale ou effet anticholinergique |
diurétiques | Divers | Augmentation de la production d'urine, de la contractilité ou du taux de vidange |
Psychotrope | ||
alpha-agonistes | IRSN: duloxétine, réboxétine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Antidépresseurs tricycliques | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique | |
antipsychotiques | Première génération chlorpromazine; deuxième génération comme clozapine, olanzapine, rispéridone | Effets mixtes décrits; diminution de la contractilité par effet anticholinergique; augmentation de la miction et de l'incontinence à l'effort via la stimulation des récepteurs alpha 1 et / ou des récepteurs dopaminergiques centraux |
Autres | ||
relaxants musculaires | Orphénadrine, tizanidine cyclobenzaprine, baclofène | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
les œstrogènes | Œstrogènes oraux | Incontinence urinaire accrue |
bêta 3 agosiste | Mirabegron | Diminution de la contractilité par effet bêta 3 -adrénergique |
De l'alcool | Diminution de la contractilité | |
Caféine | Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange |
Évaluation clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique. Elle détaille les différents items qu'un clinicien doit rechercher lorsqu'il évalue le patient. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: |
|
4.1 Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les principaux facteurs de risque discriminants à l'histoire. Ces facteurs de risques servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque discriminant |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les facteurs de risque à rechercher chez les patients qui se présentent avec céphalée sont :
|
Il y a plusieurs facteurs de risques d'avoir des SBAU. Ces derniers peuvent être divisés en fonction du sexe[16][17][18][19][20][21]:
- Femmes
- sexe féminin: incontinence urinaire, prolapsus génital, cystite, PNA,
- multiparité: prolapus génital,
- une grossesse en cours: rétention urinaire
- un accouchement: rétention urinaire
- Hommes
- sexe masculin: obstruction urinaire, HBP, néoplasie de la prostate, prostatite
- ATCD familiaux de cancer de la prostate: cancer de la prostate
- ATCD familiaux d'HBP: HBP
- l'âge avancé: HBP, cancer de la prostate,
- le diabète: HBP,
- l'hypertension arterielle: HBP
- l'obésité: HBP, cancer de la prostate
- la sédentarité: HBP,
- l'HBP: rétention urinaire
- une néoplasie de la prostate: rétention urinaire
- une grande taille: cancer de la prostate
- une origine éthnique afro-américaine: cancer de la prostate
- Communs
- le tabagisme: cancer de la vessie, incontinence urinaire
- la sédentarité: incontinence urinaire, lithiase urinaire,
- l'âge avancé: incontinence urinaire, rétention urinaire,
- les troubles neurologiques: incontinence urinaire, rétention urinaire
- l'obésité: incontinence urinaire
- le diabète: incontinence urinaire
- l'anxiété: incontinence urinaire
- ATCD d'urolithiases: colique néphritiques
- polypharmacie: rétention urinaire (charge anticholinergique)
- une exposition aux amines aromatiques: cancer de la vessie
- une exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques: cancer de la vessie,
- des infections urinaires à répétition: cancer de la vessie
- une exposition à l'arsenic dans l'eau: cancer de la vessie
- un traitement avec la phénacétine: cancer de la vessie
- des ATCD de chimiothérapie: cancer de la vessie
- des ATCD d'infection par la bilharzioze: cancer de la vessie
- une mauvaise hydratation: lithiase urinaire,
- la prise de diurétiques: lithiase urinaire,
- la prise d'antiacides à base de calcium: lithiase urinaire,
- une alimentation très salée ou très riche en sucres: lithiase urinaire
- une alimentation comportant un excès de protéines: lithiase urinaire
- une alimentation carencée en calcium: lithiase urinaire
- une chirurgie vésicale: rétention urinaire
- des lithiases urinaires fréquents: rétention urinaire
- une néoplasie de la vessie: rétention urinaire
Les facteurs de risque d'infection des voies urinaires sont à considérer également[22] :
Homme | Femme | |
---|---|---|
Facteurs de risque |
| |
|
|
4.2 Questionnaire
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | |
Lorsqu’il s’agit de (SBAU), l'anamnèse permet de clarifier en partie la nature, la localisation et la sévérité de cette problématique de santé. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention. L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge, l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la population gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique DIAPERS permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés:[23]
DIAPERS (Principales causes d'incontinence chez les aînés[23])
- Delirium
- Inflammation
- Atrophie
- Pharmacologie
- Excès
- Restriction fonctionnelle
- Stool impaction (constipation/fécalome)
Le clinicien doit questionner[24] [25][26]:
- les antécédents médicaux :
- des infections urinaires antérieures: cystite, PNA
- un diabète: cystite, vessie neurogène
- une anomalie connue des voies urinaires: cystite, PNA
- une HBP: rétention urinaire
- une ménopause: vaginite atrophique
- des antécédents de lithiase urinaire: lithiase urinaire
- une chirurgie pelvienne récente: atteinte traumatique des nerfs, prolapsus
- une chirurgie urinaire récente: cystite, PNA
- une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation): cystite, PNA
- des antécédents d'immunodépression: abcès, cystite, PNA, ITSS
- une hospitalisation récente: infection urinaire nosocomial
- des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.[27]
- la médication
- un voyage récent: cystite, lithiase urinaire
- un traumatisme récent: atteinte traumatique des voies urinaires
- l'exposition à des produits chimiques au travail: cancer de la vessie
- les habitudes de vie
- la durée et l'évolution des symptômes
- la nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie
- la douleur sus-pubienne: cystite, lithiase urinaire, prostatite
- le potentiel de grossesse en cours
- une revue systématique des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés :
- une perte de poids: néoplasie
- une perte d'appétit: néoplasie
- des sudations nocturnes: néoplasie
- une fatigue: néoplasie, incontinence urinaire d'urgence
- des lombalgies: PNA, lithiase urinaire,
- des arthralgies: syndrome de Behçet
- des aphtes buccaux: syndrome de Behçet
- une irritation oculaire (trouble du tissu conjonctif): syndrome de Behçet
- des symptômes gastro-intestinaux:
- une diarrhée: arthrite réactionnelle
- une constipation: obstruction urinaire
Les symptômes irritatifs :
- la fièvre: abcès, PNA, ITSS
- des douleurs de l’hypochondre
- des douleurs à l'angle costo-vertébral: PNA, lithiase urinaire
- la douleur à la miction: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
- la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin)
- un écoulement vaginal/urétral: ITSS
- des nausées et vomissements (approche clinique): lithiase urinaire
- l'hématurie : cancer de la vessie, lithiase urinaire, obstruction par un caillot
- des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac): cystite
- la nature de toute perte dans la région des organes génitaux
- les douleurs génitales: ITSS
- le prurit génital: ITSS, vulvo-vaginite
- les rapports sexuels non protégés récents: chlamydia, gonorrhée
- l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée: dermatite de contacte.
Les symptômes d'obstruction :
- la fréquence
- l'urgence
- la nycturie
- une diminution d'urine: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- un changement de la majesté du jet: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- une difficulté à initier la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- la sensation de vidange incomplète: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- une vidange goutte à goutte après la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale.
Les symptômes d'incontinence :
- la parité: prolapsus génital
- le nombre d'accouchements vaginaux: prolapsus génital
- les complications à l'accouchement: prolapsus génital
- l'instrumentation utilisée à l'accouchement: prolapsus génital
- l'incontinence urinaire par le passé: incontinence urinaire
- ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers): incontinence d'effort
- une augmentation de l'apport liquidien
- la consommation de tabac, alcool, café
- le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
- une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale: atteinte neurologique.
4.3 Examen clinique
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: |
|
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique discriminant |
Commentaires: |
|
Exemple: | Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
|
Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.
Voir également : (Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique)
Manoeuvres à faire pour chaque région et signes cliniques discriminants | |
---|---|
Examen abdominal |
|
Examen pelvien |
|
Évaluation neurologique |
|
Toucher rectal |
|
Examen clinique de la personne âgée |
|
Drapeaux rouges
Toute contribution serait appréciée.
Description: |
|
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Drapeau rouge |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
|
Dans un contexte de traumatisme, il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants qui orientent vers une lésion traumatique aux voies urinaires (si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie[31]) :
Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste.
Incontinence urinaire[32] :
- un examen neurologique anormal qui oriente vers une cause neurologique d'incontinence
- une obstruction urinaire qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale
- une incontinence permanente
- une hématurie et une des symptômes B qui orientent vers une néoplasie des voies urinaires.
Symptômes irritatifs[32]:
- une fièvre qui évoque une cause infectieuse
- une douleur au flanc qui évoque une PNA
- une instrumentation urinaire récente qui oriente vers une cause infectieuse ou une atteinte traumatique des voies urinaires
- une immunosuppression qui oriente vers une cause infectieuse
- une anomalie anatomique de l'appareil urinaire qui évoque une obstruction des voies urinaires
- une anomalie fonctionnelle de l'appareil urinaire qui oriente vers une cause neurologique
- une récidive de cystite causée par un agent pathogène non usuel (p. ex. : Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis)
- une récidive d’une PNA non compliquée
- une récidive de toute autre infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir.
Symptômes obstructifs[32]:
- une hématurie macroscopique qui doit faire penser à une néoplasie des voies urinaires
- une pollakiurie (symptôme) ou une incontinence avec la présence d'un globe vésical
- une douleur pelvienne (approche clinique) importante
- une incontinence par débordement
- une hydronéphrose qui est un signe d'insuffisance rénale post-rénale
- une insuffisance rénale aiguë aux examens paraclinique
- un résidu post-mictionnel augmenté (persistant à plus de 150-200 mL dans l'appareil urinaire inférieur) qui pourrait causer une insuffisance rénale post-rénale
Examens paracliniques
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section décrit les examens paracliniques (ex. laboratoires, imageries, etc.) à effectuer pour cette approche clinique. Les signes paracliniques discriminants orientant vers une étiologie particulière ou une complication sont listés. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique discriminant |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'une céphalée aiguë sont :
|
Seuls quelques tests cliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.
Voir également : incontinence urinaire (approche clinique)#Investigation
Le choix des examens paracliniques en cas de SBAU dépend du résultat de l’anamnèse et de l’examen physique. Chez les patients qui présentent des SBAU, il peut être utile de demander les laboratoires et imageries suivantes :
Laboratoires
- une FSC si l'on suspecte une infection des voies urinaires. Une hyperleucocytose suggère une PNA, une cervicite, une maladie inflammatoire pelvienne ou une prostatite.
- un dosage des ions
- une analyse d'urine et une culture d'urine afin d'éliminer ou de confirmer une infection des voies urinaires. Une culture d'urine positive permet de confirmer la présence d'une bacteriurie, d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable[33].
- un dosage de l'urée et de la créatinine afin d'éliminer ou de confirmer une IRA/IRC (créatinine élevée + urée élevée)
- Une PSA sérique si l'on suspecte une atteinte de la prostate. Une PSA élevée peut être dû à:[34]
- une hyperplasie bénigne de la prostate
- un cancer de la prostate
- une inflammation / infection prostatique
- un traumatisme périnéal.
- Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.
Imageries
Les tests | Explications de leurs pertinences |
---|---|
sondage post-mictionnel ou une échographie de la vessie | Utile pour évaluer la rétention urinaire. La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.[36] Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.[37] |
Résidu post-mictionnel (RVP) | La mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:[38]
|
Test urodynamique | Ils ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales. Nous ne référons pas systématiquement aux tests urodynamiques dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.[38]
Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé. Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.[38] |
Évaluation de la mobilité urétrale | Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale dans l'investigation de l'incontinence urinaire. |
Échographie abdomino-pelvienne |
|
Urétéroscopie | Permet de visualiser les voies urinaires entre les reins et la vessie en plus de permettre le traitement des maladies qui touchent le système urinaire comme le retrait de lithiases volumineuses. |
TDM abdomino-pelvien avec contraste | La TDM procure une vue générale du système urinaire et des structures avoisinantes. Auparavant, chez les patients traumatisés, on craignait que l'utilisation de produits de contraste rende difficile la distinction entre une hémorragie abdominale et une lésion des voies urinaires, mais les techniques et les protocoles d'imagerie modernes permettent cette distinction.[40] |
Uroscan | Permet de visualiser l’ensemble du système urinaire, les ganglions lymphatiques locaux et les organes voisins.[42]
|
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies) |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Symptôme | Traitement |
---|---|
Rétention urinaire | Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.[43]Chez les hommes ayant une hyperplasie bénigne de la prostate qui cause la rétention urinaire, il faut considérer un alpha-bloqueur (hypotension orthostatique secondaire) et un inhibiteur de la 5-alpha-réductase.[44]
Un patient devrait être admis à l'hôpital pour les causes suivantes :
Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.[43] |
Incontinence urinaire | Incontinence urinaire (approche clinique) #Prise en charge |
Symptômes irritatifs | Pour ce qui est des symptômes irritatifs, il est important de retenir que le traitement repose sur l'antibiothérapie et occasionnellement la chirurgie (drainer un abcès, corriger une anomalie structurelle des voies urinaires ou soulager une obstruction). Si les symptômes irritatifs sont causés par une infection bactérienne des voies urinaires, une antibiothérapie doit être débutée (voir tableau ci-bas). En cas de dysurie importante, la phénazopyridine peut être utilisée pour soulager la douleur jusqu'à ce que les antibiotiques fassent effet (délai de 48h habituellement).[45]
Le choix d'antibiotique empirique doit être fait en fonction des facteurs suivants : [45]
Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. |
Pathologies | Traitement de la cystite |
---|---|
Recommandations générales |
|
Molécules et posologie |
Les traitements alternatifs suivants sont à considérer si tous les antibiotiques précédents sont contre indiqués:
|
Considérer une chirurgie dans les cas suivants |
|
Notes
- ↑ Les bronchodilatateurs anti muscariniques inhalés et les gouttes ophtalmiques peuvent être absorbés par voie systémique à des degrés divers.
Références
- ↑ « Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante », sur mcc.ca (consulté le 9 janvier 2023)
- ↑ Gacci M, Corona G, Sebastianelli A, Serni S, De Nunzio C, Maggi M, Vignozzi L, Novara G, McVary KT, Kaplan SA, Gravas S, Chapple C. Male Lower Urinary Tract Symptoms and Cardiovascular Events: A Systematic Review and Meta-analysis. Eur Urol. 2016 Nov;70(5):788-796. doi: 10.1016/j.eururo.2016.07.007. Epub 2016 Jul 20. PMID: 27451136.
- ↑ Gacci M, Corona G, Sebastianelli A, Serni S, De Nunzio C, Maggi M, Vignozzi L, Novara G, McVary KT, Kaplan SA, Gravas S, Chapple C. Male Lower Urinary Tract Symptoms and Cardiovascular Events: A Systematic Review and Meta-analysis. Eur Urol. 2016 Nov;70(5):788-796. doi: 10.1016/j.eururo.2016.07.007. Epub 2016 Jul 20. PMID: 27451136.
- ↑ (en) Andy Edem Afenu, Adree Khondker, and Smruthi Ramesh., Toronto Notes 2022, Toronto, Yuliya Lytvyn & Maleeha A. Qazi, , 1597 p. (ISBN 978-1-927363-94-2), Urology
- ↑ « Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 27 février 2021)
- ↑ (en-US) « Urinary Retention - Genitourinary Disorders », sur Merck Manuals Professional Edition (consulté le 3 octobre 2022)
- ↑ 8,0 et 8,1 (en-US) « Urinary Incontinence in Adults - Genitourinary Disorders », sur Merck Manuals Professional Edition (consulté le 3 octobre 2022)
- ↑ 9,0 et 9,1 Netgen, « Symptômes urinaires bas et bandelette normale : à quoi penser ? », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 27 février 2021)
- ↑ Schatzl G, Temml C, Waldmüller J, Thürridl T, Haidinger G, Madersbacher S. A comparative cross-sectional study of lower urinary tract symptoms in both sexes. Eur Urol. 2001 Aug;40(2):213-9. doi: 10.1159/000049775. PMID: 11528201.
- ↑ Milsom I, Abrams P, Cardozo L, Roberts RG, Thüroff J, Wein AJ. How widespread are the symptoms of an overactive bladder and how are they managed? A population-based prevalence study. BJU Int. 2001 Jun;87(9):760-6. doi: 10.1046/j.1464-410x.2001.02228.x. Erratum in: BJU Int 2001 Nov;88(7):807. PMID: 11412210.
- ↑ « StackPath », sur mcc.ca (consulté le 3 mars 2021)
- ↑ « Rétention urinaire », sur www.merckmanuals.com, (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ 14,0 et 14,1 « Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 27 février 2021)
- ↑ Verhamme KM, Sturkenboom MC, Stricker BH, Bosch R. Drug-induced urinary retention: incidence, management and prevention. Drug Saf. 2008;31(5):373-88. doi: 10.2165/00002018-200831050-00002. PMID: 18422378.
- ↑ « L'incontinence urinaire », sur www.passeportsante.net, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Quels sont les facteurs de risque de l’adénome de la prostate ? », sur urologie-davody.fr, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Les facteurs de risque de cancer de la vessie », sur www.e-cancer.fr (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Les calculs rénaux (lithiase rénale) », sur www.passeportsante.net/fr, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « À propos de la rétention urinaire », sur www.medtronic.com/be-fr (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Cancer de la prostate », sur www.cancer-environnement.fr, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Infections bactériennes des voies urinaires », sur www.merckmanuals.com (consulté le 8 novembre 2022)
- ↑ 23,0 et 23,1 « Urinary Incontinence in the Aging Female », sur Medscape (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « Incontinence urinaire chez l'adulte », sur www.merckmanuals.com (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ (en) « Acute urinary retention », sur Wikiem.org (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ Bruno-Pier Blouin, Dr Mathieu Rousseau-Gagnon, Dr Yves Caumartin, Le petit guide de l'entrevue médicale, Québec, Graphissimo, , 326 p. (ISBN 978-0-9918857-1-8), p. Chapitre 5
- ↑ « Maladie de Behçet », sur www.merckmanuals.com (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ Fairley KF, Carson NE, Gutch RC, Leighton P, Grounds AD, Laird EC, McCallum PH, Sleeman RL, O'Keefe CM. Site of infection in acute urinary-tract infection in general practice. Lancet. 1971 Sep 18;2(7725):615-8. doi: 10.1016/s0140-6736(71)80066-1. PMID: 4105942.
- ↑ Ross J, Guaschino S, Cusini M, Jensen J. 2017 European guideline for the management of pelvic inflammatory disease. Int J STD AIDS. 2018 Feb;29(2):108-114. doi: 10.1177/0956462417744099. Epub 2017 Dec 4. PMID: 29198181.
- ↑ Roehrborn CG. Accurate determination of prostate size via digital rectal examination and transrectal ultrasound. Urology. 1998 Apr;51(4A Suppl):19-22. doi: 10.1016/s0090-4295(98)00051-x. PMID: 9586592.
- ↑ C. LAPLACE 1, Y. HAMMOUDI 2, J. DURANTEAU 1, Traumatologie de l’appareil urinaire, (lire en ligne), p. Chapitre 45
- ↑ 32,0 32,1 et 32,2 David Bergeron, Petit guide de l'entrevue médicale, Québec, GPHC, , 325 p. (ISBN 978-0-99118857-1-8[à vérifier : ISBN invalide]), p. 80-97
- ↑ Bailey RR, Little PJ. Suprapubic bladder aspiration in diagnosis of urinary tract infection. Br Med J. 1969 Feb 1;1(5639):293-4. doi: 10.1136/bmj.1.5639.293. PMID: 5762648; PMCID: PMC1982142.
- ↑ Sershon PD, Barry MJ, Oesterling JE. Serum prostate-specific antigen discriminates weakly between men with benign prostatic hyperplasia and patients with organ-confined prostate cancer. Eur Urol. 1994;25(4):281-7. doi: 10.1159/000475302. PMID: 7519989.
- ↑ « Imagerie génito-urinaire », sur www.merckmanuals.com, (consulté le 11 février 2023)
- ↑ (en) « Urinary retention », sur www.merckmanuals.com, (consulté le 11 novembre 2022)
- ↑ (en) « Acute urinary retention », sur wikem.org (consulté le 11 novembre 2022)
- ↑ 38,0 38,1 et 38,2 MacDiarmid S, Rogers A. Male overactive bladder: the role of urodynamics and anticholinergics. Curr Urol Rep. 2007 Jan;8(1):66-73. doi: 10.1007/s11934-007-0023-7. PMID: 17239319.
- ↑ Bright E, Oelke M, Tubaro A, Abrams P. Ultrasound estimated bladder weight and measurement of bladder wall thickness--useful noninvasive methods for assessing the lower urinary tract? J Urol. 2010 Nov;184(5):1847-54. doi: 10.1016/j.juro.2010.06.006. Epub 2010 Sep 17. PMID: 20846683.
- ↑ 40,0 et 40,1 « IMAGERIE GÉNITO-URINAIRE », sur www.merckmanuals.com, (consulté le 11 février 2023)
- ↑ Tukeva TA, Aronen HJ, Karjalainen PT, Molander P, Paavonen T, Paavonen J. MR imaging in pelvic inflammatory disease: comparison with laparoscopy and US. Radiology. 1999 Jan;210(1):209-16. doi: 10.1148/radiology.210.1.r99ja04209. PMID: 9885610.
- ↑ « Définition de l'uroscanner », sur www.passeportsante.net, (consulté le 11 février 2023)
- ↑ 43,0 43,1 et 43,2 (en) « Acute urinary retention », sur wikem.org (consulté le 15 novembre 2022)
- ↑ (en) « Urinary Retention », sur www.msdmanuals.com (consulté le 15 novembre 2022)
- ↑ 45,0 et 45,1 « Infections bactériennes des voies urinaires », sur www.merckmanuals.com (consulté le 16 novembre 2022)
- ↑ (en) « Acute cystitis », sur wikem.org (consulté le 16 novembre 2022)
- ↑ « Guide de médicaments antibiotiques - Infection urinaire chez l'adulte », sur INESSS.qc.ca, (consulté le 26 novembre 2022)