« Asthme » : différence entre les versions

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(diagnostic enfant avec signes d'obstruction)
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== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
=== Diagnostic chez l'enfant ===
===== Critères diagnostiques chez l'enfant se présentant avec signes d'obstruction du flot d'air =====
Le diagnostic est posé chez un enfant ayant des épisodes récurrents (c'est-à-dire un minimum de 2 épisodes) d'obstruction du flot d'air et qu'il y a amélioration de ses symptômes suite à une thérapie médicamenteuse visant à corriger l'asthme. Le signe d'obstruction du flot d'air le plus spécifique est le wheezing. De plus, il faut avoir exclu toute suspicion de diagnostics alternatifs.<ref name=":2" />
Chez un enfant en exacerbation aiguë d'asthme soupçonnée, il faut administrer du salbutamol (B2-agoniste à courte action) et/ou des corticostéroïdes oraux tout dépendant du degré de sévérité de l'obstruction bronchique. Puis, le patient est gardé pour observation afin d'évaluer si ses symptômes sont réversibles suite aux agents administrés. Le diagnostic d'asthme est posé s'il y a amélioration des symptômes à l'intérieur de la période normale (voir tableau), et ce, au deuxième épisode.<ref name=":2" />
Voici un tableau résumant la conduite à tenir afin de diagnostiquer un asthme chez un enfant avec signes d'obstruction du flot d'air<ref name=":2" />:
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|+Essai thérapeutique chez un enfant présentant des signes d'obstruction du flot d'air afin de diagnostiquer la réversibilité de l'obstruction bronchique<ref name=":2" />
!Degré de sévérité de l'obstruction bronchique
!Agent administré
!Dose
!Période de temps afin d'observer une amélioration des symptômes
|-
|Léger
|Salbutamol en inhalation
|
* Varie selon l'âge et le poids
* 1 inhalation
|30 minutes
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| rowspan="3" |Modéré-Sévère
|Salbutamol en inhalation
|
* Varie selon l'âge et le poids
* 2-3 inhalations en dedans de 60 minutes
|60 minutes
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|Prednisone ou Prednisolone
|
* 1-2 mg/kg (max 50 mg)
* 1 dose
|3-4 heures
|-
|Dexaméthasone
|
* 0,15-0,60 mg/kg (max 10 mg)
* 1 dose
|3-4 heures
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Une réponse sous-optimale au salbutamol est attendue chez un enfant avec un asthme qui dure depuis longtemps et qui est mal contrôlé. En effet, l'obstruction du flot d'air n'est alors pas attribuable au bronchospasme, mais plutôt à l'inflammation, ce qui explique la faible réponse aux bronchodilatateurs.<ref name=":2" />
===== Critères diagnostiques chez l'enfant se présentant sans signes d'obstruction du flot d'air =====
Le diagnostic repose sur l'anamnèse, l'examen physique et les résultats aux épreuves respiratoires. La spirométrie est la méthode diagnostique de choix.
Le diagnostic repose sur l'anamnèse, l'examen physique et les résultats aux épreuves respiratoires. La spirométrie est la méthode diagnostique de choix.


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* le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome d'hyperventilation}} et l'{{Diagnostic différentiel|nom=attaque de panique}}.
* le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome d'hyperventilation}} et l'{{Diagnostic différentiel|nom=attaque de panique}}.


Voici un tableau résumant les différentes pathologies autres que l'asthme à considérer selon le ou les signes et symptômes d'un patient<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Francine M|nom1=Ducharme|prénom2=Sharon D|nom2=Dell|prénom3=Dhenuka|nom3=Radhakrishnan|prénom4=Roland M|nom4=Grad|titre=Diagnosis and Management of Asthma in Preschoolers: A Canadian Thoracic Society and Canadian Paediatric Society Position Paper|périodique=Canadian Respiratory Journal|volume=22|numéro=3|date=2015|issn=1198-2241|pmid=25893310|pmcid=PMC4470545|doi=10.1155/2015/101572|lire en ligne=http://www.hindawi.com/journals/crj/2015/101572/|consulté le=2020-12-19|pages=135–143}}</ref>:
Voici un tableau résumant les différentes pathologies autres que l'asthme à considérer selon le ou les signes et symptômes d'un patient<ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Francine M|nom1=Ducharme|prénom2=Sharon D|nom2=Dell|prénom3=Dhenuka|nom3=Radhakrishnan|prénom4=Roland M|nom4=Grad|titre=Diagnosis and Management of Asthma in Preschoolers: A Canadian Thoracic Society and Canadian Paediatric Society Position Paper|périodique=Canadian Respiratory Journal|volume=22|numéro=3|date=2015|issn=1198-2241|pmid=25893310|pmcid=PMC4470545|doi=10.1155/2015/101572|lire en ligne=http://www.hindawi.com/journals/crj/2015/101572/|consulté le=2020-12-19|pages=135–143}}</ref>:
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Diagnostic différentiel de l'asthme en fonction de la présentation clinique<ref name=":2" />
!Signes et/ou symptômes
!Signes et/ou symptômes
!Diagnostic différentiel
!Diagnostic différentiel
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===== <u>Mesures pharmacologiques</u> =====
===== <u>Mesures pharmacologiques</u> =====
Le traitement médicamenteux variera selon le taux de sévérité de la crise d'asthme. Il est possible de se fier au score PRAM pour évaluer cette sévérité et adapter la conduite en conséquence.  
Le traitement médicamenteux variera selon le taux de sévérité de la crise d'asthme. Il est possible de se fier au score PRAM pour évaluer cette sévérité et adapter la conduite en conséquence.<ref name=":1" />


Le traitement d'une '''crise légère''' va comme suit<ref name=":0" /><ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Recommandations de base: Asthme|url=https://trekk.ca/system/assets/assets/attachments/440/original/2020-01-23_Asthme_BLR_FRENCH_v_1.5.pdf?1579801442|site=trekk|date=janvier 2020|consulté le=18 décembre 2020}}</ref>:
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Version du 19 décembre 2020 à 19:11

Asthme
Maladie

Pathophysiologie de l'asthme par accumulation de mucus
Caractéristiques
Signes Coma, Confusion, Arythmies, Tachycardie , Tirage , Tachypnée , Pouls paradoxal, Hyperinflation thoracique, Poitrine silencieuse, Faible effort respiratoire, ... [+]
Symptômes
Dyspnée , Expectorations, Douleur thoracique , Toux , Wheezing
Diagnostic différentiel
Insuffisance cardiaque, Maladie pulmonaire obstructive chronique, Myocardite, Tuberculose, Corps étranger, Fibrose kystique, Attaque de panique, Dysplasie bronchopulmonaire, Bronchiectasies, Bronchiolite, ... [+]
Informations
Terme anglais Asthma
Autres noms Syndrome obstructif réversible
Wikidata ID Q35869
Spécialités Pneumologie, Médecine d'urgence, Médecine familiale

Page non révisée

L'asthme est une inflammation diffuse des voies respiratoires provoquée par divers stimuli induisant une bronchoconstriction réversible.

Épidémiologie

L'asthme est une pathologie courante, touchant environ 15 % à 20 % des personnes dans les pays développés et environ 2 % à 4 % dans les pays moins développés. C'est beaucoup plus fréquent chez les enfants. [1][2][3]

Dans l'enfance, l'asthme est plus fréquent chez les garçons avec un ratio homme/femme de 2:1. Puis, à la puberté, le ratio devient 1:1. Jusqu'à 40 % des enfants développeront une respiration sifflante, à un moment ou à un autre, qui sera diagnostiquée comme de l'asthme si elle est réversible par les bêta-2 agonistes, et ce, indépendamment des tests de la fonction pulmonaire.[1][2][3]

Après la puberté, la prévalence de l'asthme devient plus élevée chez les femmes ; les cas d'apparition à l'âge adulte après l'âge de 40 ans sont principalement des femmes.[4][3]

La prévalence de l'asthme est plus élevée aux âges extrêmes de la vie en raison de la réactivité des voies respiratoires et de l'infériorité de la fonction pulmonaire.[4][3] De tous les cas d'asthme, environ 66 % sont diagnostiqués avant l'âge de 18 ans. Près de 50 % des enfants asthmatiques présentent une diminution de la sévérité ou une disparition des symptômes au début de l'âge adulte.[3][5]

L'asthme est associé à une exposition à la fumée de tabac et aux particules inhalées et est donc plus fréquent dans les groupes présentant ces expositions environnementales. [1][2][3]

Étiologies

L'étiologie globale est complexe et encore mal comprise, en particulier lorsqu'il s'agit de savoir quels enfants asthmatiques continueront à souffrir d'asthme à l'âge adulte (jusqu'à 40% des enfants ont une respiration sifflante, seulement 1% des adultes ont asthme), mais il est admis qu'il s'agit d'une pathologie multifactorielle, influencée à la fois par la génétique et par l'exposition environnementale .[3]

Physiopathologie

L'asthme est une inflammation aiguë et entièrement réversible des voies respiratoires, souvent à la suite d'une exposition à un déclencheur environnemental. Le processus pathologique commence par l'inhalation d'un irritant (par exemple, l'air froid) ou d'un allergène (par exemple, le pollen), qui, en raison d'une hypersensibilité bronchique, entraîne une inflammation des voies respiratoires et une augmentation de la production de mucus. Cela conduit à une augmentation significative de la résistance des voies respiratoires, qui est plus prononcée à l'expiration.[3]

Une obstruction des voies respiratoires est due à la combinaison de l'infiltration par des cellules inflammatoires, l'hypersécrétion de mucus avec formation de bouchons de mucus et une contraction des muscles lisses.[3]

Ces changements réversibles peuvent devenir irréversibles au fil du temps en raison de l'épaississement de la membrane basale, le dépôt de collagène et la desquamation épithéliale ainsi que par le remodelage des voies respiratoires qui se produit dans les maladies chroniques (il y a hypertrophie et hyperplasie de la musculature lisse).[3]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Facteurs déclencheurs de l'asthme
Classes des facteurs déclencheurs Facteurs déclencheurs[3]
Pro-inflammatoires
Irritatifs
Mixtes
Prédisposition génétique

Questionnaire

Voici les éléments à rechercher au questionnaire si suspicion d'asthme [3]:

Les symptômes sont variables, c'est-à-dire qu'ils sont accrus en présence de stimuli et pratiquement absents si l'asthme est bien contrôlé.

Examen clinique

La clinique peut être normale en dehors d'une crise d'asthme ; étant donné que les symptômes varient dans le temps, l'examen physique varie également.[3]

À l'examen pulmonaire, on retrouve un ou plusieurs des signes suivants[3] :

Examens paracliniques

La méthode diagnostique de choix est la spirométrie, celle-ci doit être effectuée avant le traitement pour déterminer la gravité du trouble.

Voici les épreuves respiratoires principales menant au diagnostic de l'asthme.

Autres examens facultatifs permettant d'identifier et de caractériser l'asthme[3]:

  • Oxymétrie de pouls
    • Utile pour évaluer la gravité d'une crise d'asthme ou surveiller sa détérioration
    • Le décalage entre l'oxymétrie de pouls et la réserve physiologique de nombreux patients signifie qu'une baisse de pO2 sur l'oxymétrie de pouls est une constatation tardive d'une crise d'asthme, indiquant un patient gravement malade ou en péri-arrêt
    • Une saturation en oxygène inférieure à 92% signe une gravité de l'état du patient.
  • Provocation à la méthacholine (ou à l'histamine)
    • Peut être nécessaire pour déterminer si une hyper-réactivité des voies aériennes est présente
    • Ce test ne doit être effectué que par des personnes formées.

Examens d'imagerie pouvant être demandés en contexte d'asthme[3]:

  • Radiographie pulmonaire est un test important, en particulier si les patients ont des antécédents de risque de corps étranger potentiel ou d'infection possible.
  • Tomodensitométrie thoracique est effectuée chez les patients présentant des symptômes récurrents qui ne répondent pas au traitement.

Approche clinique

Lorsqu'un patient, surtout s'il est jeune, se présente pour dyspnée et toux, il convient de suspecter un asthme. Il est alors important de rechercher d'autres formes d'atopie, comme de l'eczéma ou une rhinite, ainsi que de s'informer sur le contexte de survenue des symptômes; il importe de savoir si ceux-ci apparaissent ou sont exacerbés au froid, à l'effort, lors de l'exposition au tabac ou lors de l'exposition à un allergène. Lors de l'examen physique, des sibilances lors de l'auscultation pulmonaire, accompagnées ou non de wheezing, sont fort suspects d'une bronchoconstriction due à l'asthme. Il faut aussi rechercher cyanose, tirage, tachycardie, tachypnée et saturation en oxygène diminuée, car ceux-ci sont des signes d'une crise d'asthme, qu'il faut alors traiter rapidement.

Afin de confirmer le diagnostic, il faut faire une spirométrie. Si celle-ci indique un VEMS/CVF diminué, un VEMS diminué et une réversibilité du syndrome obstructif à la suite de la prise de bêta-2-agonistes à courte action (c'est-à-dire une hausse du VEMS de 12% et de 200 mL suite à la prise des bronchodilatateurs), le diagnostic d'asthme est confirmé. D'autres tests, comme un débit de pointe, une oxymétrie de pouls, un ECG et un gaz artériel peuvent être utilisés pour caractériser la sévérité de l'asthme.

Diagnostic

Diagnostic chez l'enfant

Critères diagnostiques chez l'enfant se présentant avec signes d'obstruction du flot d'air

Le diagnostic est posé chez un enfant ayant des épisodes récurrents (c'est-à-dire un minimum de 2 épisodes) d'obstruction du flot d'air et qu'il y a amélioration de ses symptômes suite à une thérapie médicamenteuse visant à corriger l'asthme. Le signe d'obstruction du flot d'air le plus spécifique est le wheezing. De plus, il faut avoir exclu toute suspicion de diagnostics alternatifs.[9]

Chez un enfant en exacerbation aiguë d'asthme soupçonnée, il faut administrer du salbutamol (B2-agoniste à courte action) et/ou des corticostéroïdes oraux tout dépendant du degré de sévérité de l'obstruction bronchique. Puis, le patient est gardé pour observation afin d'évaluer si ses symptômes sont réversibles suite aux agents administrés. Le diagnostic d'asthme est posé s'il y a amélioration des symptômes à l'intérieur de la période normale (voir tableau), et ce, au deuxième épisode.[9]

Voici un tableau résumant la conduite à tenir afin de diagnostiquer un asthme chez un enfant avec signes d'obstruction du flot d'air[9]:

Essai thérapeutique chez un enfant présentant des signes d'obstruction du flot d'air afin de diagnostiquer la réversibilité de l'obstruction bronchique[9]
Degré de sévérité de l'obstruction bronchique Agent administré Dose Période de temps afin d'observer une amélioration des symptômes
Léger Salbutamol en inhalation
  • Varie selon l'âge et le poids
  • 1 inhalation
30 minutes
Modéré-Sévère Salbutamol en inhalation
  • Varie selon l'âge et le poids
  • 2-3 inhalations en dedans de 60 minutes
60 minutes
Prednisone ou Prednisolone
  • 1-2 mg/kg (max 50 mg)
  • 1 dose
3-4 heures
Dexaméthasone
  • 0,15-0,60 mg/kg (max 10 mg)
  • 1 dose
3-4 heures

Une réponse sous-optimale au salbutamol est attendue chez un enfant avec un asthme qui dure depuis longtemps et qui est mal contrôlé. En effet, l'obstruction du flot d'air n'est alors pas attribuable au bronchospasme, mais plutôt à l'inflammation, ce qui explique la faible réponse aux bronchodilatateurs.[9]

Critères diagnostiques chez l'enfant se présentant sans signes d'obstruction du flot d'air

Le diagnostic repose sur l'anamnèse, l'examen physique et les résultats aux épreuves respiratoires. La spirométrie est la méthode diagnostique de choix.

L'asthme chronique est généralement classé comme suit[3]:

  • Intermittent
  • Légèrement persistant
  • Modéré persistant
  • Sévère persistante

La sévérité de l'asthme aigu est divisée en 5 classes à l'aide du score PRAM et du VEMS à la spirométrie[10]:

  • Crise légère: PRAM 1-2-3 et VEMS ≥ 70%
  • Crise modérée: PRAM 4-5 et VEMS entre 60% et 70%
  • Crise modérée-sévère (PRAM de 6 ou 7)et VEMS entre 50% et 60%
  • Crise sévère (PRAM entre 8 et 10) et VEMS < 50%

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel principal de l'asthme est[3][11]:

Voici un tableau résumant les différentes pathologies autres que l'asthme à considérer selon le ou les signes et symptômes d'un patient[9]:

Diagnostic différentiel de l'asthme en fonction de la présentation clinique[9]
Signes et/ou symptômes Diagnostic différentiel
  • Écoulement nasal persistant
Rhino-sinusite allergique ou infectieuse
  • Stridor
  • Respiratoire bruyante lors des pleurs, des repas, en position couchée ou en contexte d'infection respiratoire
Obstruction des voies respiratoires supérieures
  • Infectieux: Croup, Trachéite
  • Intrinsèque: Layngomalacie, Sténose trachéale
  • Extrinsèque: Anneau vasculaire, Tumeur
  • Toux d'apparition subite
  • Wheezing ou stridor lors des repas ou du jeu
  • Histoire d'étouffement
  • Pneumonie récurrente à la même localisation
  • Inhalation d'un corps étranger
  • Aspiration de nourriture ou de contenu gastrique
  • 1er épisode de wheezing chez un enfant < 1 an
Bronchiolite
  • Contact infectieux
  • Signes focaux à la radiographie pulmonaire
  • Pneumonie
  • Atélectasie
  • Tuberculose
  • Coqueluche
  • Toux sévère paroxystique
  • Toux initialement entendue comme un chant de coq (possible)
Coqueluche
  • Naissance prématurée
  • Besoin prolongé en administration d'oxygène (avec ou sans ventilation mécanique)
Dysplasie bronchopulmonaire
  • Symptômes depuis l'enfance
  • Pneumonie récurrente
  • Signes focaux à la radiographie pulmonaire
Malformation congénitale des voies respiratoires
  • Toux productive chronique
  • Hippocratisme digital
  • Croissance insuffisante chez l'enfant
  • Pneumonie récurrente
  • Apparition des symptômes à l'enfance
  • Stéatorrhée (possible)
  • Bronchiectasie
  • Fibrose kystique
  • Détresse respiratoire néo-natale
  • Apparition précoce des symptômes
  • Toux quotidienne et chronique
  • Congestion nasale chronique
  • Situs inversus (possible)
Dyskinésie ciliaire primaire
  • Toux en position couchée ou lors des repas
  • Vomissements suite à un repas
  • Inconfort abdominal
Reflux gastro-oesophagiens
  • Dysphagie
  • Toux déclenchée par le fait de manger ou de boire
Oesophagite éosinophilique
  • Incapacité de s'alimenter
  • Toux productive
  • Respiratoire bruyante suite à un repas
Troubles de la déglutition

(avec possible aspiration)

  • Infections récurrentes, persistantes ou atypiques
Troubles immunitaires
  • Souffle cardiaque
  • Insuffisance cardiaque
  • Cyanose lors des repas
  • Croissance insuffisante chez l'enfant
  • Tachypnée
  • Hépatomégalie
Oedème pulmonaire dû à:
  • Myocardite ou Péricardite aigues
  • Cardiopathie congénitale

Traitement

S'il n'est pas corrigé rapidement, l'asthme peut devenir plus difficile à traiter, car la production de mucus empêche le médicament inhalé d'atteindre la muqueuse. L'inflammation devient également plus œdémateuse. Ce processus est résolu avec des bêta-2 agonistes (par exemple, salbutamol, salmétérol, albuterol) et peut être aidé par des antagonistes des récepteurs muscariniques (par exemple, bromure d'ipratropium), qui agissent pour réduire l'inflammation et détendre la musculature bronchique, ainsi que pour réduire la production de mucus.[3][12]

Traitement chronique

Principes de base du traitement de l'asthme

  • Instituer un traitement axé sur l'amélioration à long terme de l'asthme[3]
  • Déterminer quel est le niveau de maitrise optimal[3]
  • Déterminer le plus bas niveau de traitement qui permettra de maintenir cette maitrise[3]
  • Donner la priorité au traitement de l'inflammation et, si requis, ajouter d'autres médicaments pour optimiser la maitrise de l'asthme[3]
  • Assurer un enseignement et un suivi adéquats[3]

Mesures non pharmacologiques

Traitement médicamenteux

Il peut être en inhalation, per os, en sous-cutané ou intraveineux.

Il y a cinq étapes dans la gestion de l'asthme chronique; le traitement est débuté en fonction de la gravité, puis intensifié ou désamorcé en fonction de la réponse au traitement.[3][13]

  1. Le contrôleur préféré est, au besoin, un corticostéroïde inhalé à faible dose et du formotérol.[3]
  2. Les contrôleurs préférés sont un corticostéroïde inhalé à faible dose quotidienne plus des bêta-2 agonistes à courte durée d'action à prendre au besoin.[3]
  3. Les contrôleurs préférés sont les corticostéroïdes inhalés à faible dose et les bêta-2 agonistes à action prolongée, plus les bêta-2 agonistes à courte durée d'action à prendre au besoin.[3]
  4. Le contrôleur préféré est un corticostéroïde inhalé à dose moyenne et un bêta-2 agoniste à action prolongée plus des bêta-2 agonistes à courte durée d'action à prendre au besoin.[3]
  5. Les contrôleurs préférés sont un corticostéroïde inhalé à forte dose et bêta-2-agoniste à action prolongée plus un antagoniste muscarinique / anti-IgE à longue durée d'action.[3]

Traitement d'une crise d'asthme

Indications d'admission

Si un patient a reçu trois doses d'un bronchodilatateur inhalé et ne montre aucune réponse, les facteurs suivants doivent être utilisés pour déterminer l'admission[3]:

  • La gravité de l'obstruction du flux d'air
  • Durée de l'asthme
  • Réponse aux médicaments
    • Si le patient a besoin de salbutamol nébulisé et ne prend habituellement pas de nébuliseurs à domicile, il doit être admis.
      • Toute personne qui a présenté un asthme sévère ou potentiellement mortel doit généralement être surveillée pour s'assurer que la maladie ne réapparaît pas lorsque le médicament s'est dissipé.
  • Adéquation du soutien à domicile
  • Toute maladie mentale
Mesures conservatrices
Mesures pharmacologiques

Le traitement médicamenteux variera selon le taux de sévérité de la crise d'asthme. Il est possible de se fier au score PRAM pour évaluer cette sévérité et adapter la conduite en conséquence.[17]

Le traitement d'une crise légère va comme suit[10][17]:

  • Salbutamol par inhalation avec aérochambre
  • Dexaméthasone PO

Le traitement d'une crise modérée va comme sui[10][17]t:

  • Administration d'oxygène (pour maintenir la SaO2 ≥ 92-94%)
  • Salbutamol par inhalation avec aérochambre
    • Une dose à chaque 20-30 minutes, pour un maximum de 3 doses
    • La dose doit être ajustée selon l'âge et le poids de l'enfant
  • Dexaméthasone PO
    • À débuter juste avant ou immédiatement après le début de traitement bronchodilatateur

Le traitement d'une crise modérée-sévère va comme suit[10][17]:

  • Administration d'oxygène (pour maintenir la SaO2 ≥ 92-94%)
  • Salbutamol par inhalation avec aérochambre
    • Une dose à chaque 20-30 minutes, pour un maximum de 3 doses
    • La dose doit être ajustée selon l'âge et le poids de l'enfant
  • Dexaméthasone PO
    • À débuter juste avant ou immédiatement après le début de traitement bronchodilatateur
  • Ipratropium par inhalation avec aérochambre
    • 2 ou 3 doses

Le traitement d'une crise sévère va comme suit[10][17]:

  • Administration d'oxygène (pour maintenir la SaO2 ≥ 92-94%)
  • Salbutamol par nébulisation continue sur une période de 60-180 minutes
  • Dexaméthasone PO ou Méthylprednisolone si le patient vomit
    • À débuter juste avant ou immédiatement après le début de traitement bronchodilatateur
  • Ipratropium par inhalation avec aérochambre
    • 2 ou 3 doses
  • Sulfate de magnésium IV
    • En addition au traitement
    • Indiqué si le patient ne répond pas au traitement continu par bronchodilatateurs et à l'administration de corticostéroïdes
Autres mesures
  • Implication précoce de l'équipe de soins intensifs[3]
  • Intubation précoce[3]
  • Ventilation mécanique[3]
    • car la pression partielle du dioxyde de carbone est augmentée[3]
Orientation du patient

Il est possible de renvoyer le patient à la maison s'il respecte ces critères:

  • Pas de tirage pendant au moins 1-2 heures après le dernier traitement bronchodilatateur
  • Auscultation pulmonaire bonne, avec au maximum de légères sibilances
  • SaO2 à l'air ambiant > 90%
  • Score PRAM ≤ 3

Il faut garder le patient pour une observation prolongée s'il présente ces critères:

  • Une crise modérée-sévère persiste pendant plus de 4-6 heures après la prise de corticostéroïdes

Pièges à éviter lors du traitement de l'asthme

  • Oublier de retirer le masque du nébuliseur une fois le nébuliseur terminé (laissant ainsi le patient sur seulement 6 L de 02 / min, plutôt que de le changer à 15 L / min via un masque sans recycleur)[3]
  • Ne pas évaluer la technique de l'inhalateur[3]
  • Négliger de souligner l'importance du traitement d'entretien avec des stéroïdes inhalés même lorsque le patient va bien[3]

Suivi

L'asthme est une maladie chronique qui ne peut être guéri et les patients ont besoin d'une surveillance à vie. Les patients doivent être informés de la nécessité de surveiller la maladie et de l'observance des médicaments. Le patient doit recevoir un plan d'action écrit contre l'asthme. [3]

Critères de maitrise de l'asthme
Paramètres Maitrise accetable
Symptômes diurnes < 4 / semaine
Symptômes nocturnes < 1 / semaine
Activité physique Normale
Exacerbations Légères, peu fréquentes
Absentéisme Aucun
B-agoniste PRN < 4 doses / semaine
VEMS ≥ 90% du meilleur résultat personnel
DEP ≥ 90% du meilleur résultat personnel
Variabilité du DEP < 10-15 % de la variation diurne

Complications

Plusieurs complications sont à redouter :

Évolution

De façon générale, le pronostic est favorable en cas de traitement adapté.

L'asthme n'est pas une maladie bénigne et représente 1 décès pour 100 000 personnes dans certains pays. La mortalité est liée à la fonction pulmonaire et est exacerbée par le tabagisme. Les facteurs qui augmentent le risque de mortalité comprennent l'âge de plus de 40 ans, le tabagisme de plus de 20 paquets-années, l'éosinophilie sanguine, le VEMS de 40 à 70% de la valeur prédite et une plus grande réversibilité.[18]

L'asthme entraîne une perte de temps au travail et à l'école; elle conduit également à de multiples admissions à l'hôpital et augmentant le coût des soins de santé. Un asthme mal contrôlé peut être handicapant et conduire à une mauvaise qualité de vie.[3]

Prévention

L'éducation des patients sur la maladie et la modification du comportement sont vitales. Le patient doit également être encouragé à changer de mode de vie et à contrôler les facteurs de déclenchement environnementaux.[3]

Les patients doivent être invités à maintenir un poids corporel sain, car les preuves révèlent que le trouble est plus difficile à contrôler chez les personnes en surpoids.[3]

Les patients doivent éviter le tabac et l'utilisation de bêta-bloquants, d'aspirine et de sulfites.[3]

Il est primordial d'éduquer le patient sur la bonne technique d'utilisation des inhalateurs ainsi que sur l'importance de l'observance au traitement et de l'autosurveillance.[3]

Notes

  1. Il est nécessaire de l'identifier tôt car il peut entraîner une mortalité élevée.
  2. Baisse de la PA systolique > 10 mmHg lors de l'inspiration
  3. Bronchospasme sévère, intense et prolongé qui résiste au traitement
  4. Réaction d'hypersensibilité à Aspergillus sp.

Références

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