« Reflux gastro-œsophagien » : différence entre les versions

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Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble gastro-intestinal chronique caractérisé par une régurgitation du contenu gastrique dans l'œsophage. Le RGO est causé par de multiples mécanismes différents qui peuvent être intrinsèques, structurels ou les deux, conduisant à la perturbation de la barrière de la jonction gastro-œsophagienne entraînant une exposition de l'œsophage au contenu gastrique acide. La plupart des gens auront des épisodes de reflux, mais il est considéré pathologique lorsqu'il entraine des symptômes ou des lésions à la muqueuse de l'œsophage.
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Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble gastro-intestinal chronique caractérisé par une régurgitation du contenu gastrique dans l'œsophage. Le RGO est causé par de multiples mécanismes différents, intrinsèques ou structurels, ou les deux, conduisant à la perturbation de la barrière de la jonction gastro-œsophagienne entraînant une exposition de l'œsophage au contenu gastrique acide. La plupart des gens auront des épisodes de reflux, mais il est considéré comme pathologique lorsqu'il provoque des symptômes ou des lésions à la muqueuse de l'œsophage.  


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
 
Le RGO est l'un des troubles gastro-intestinaux les plus courants. Il touche environ 15 à 20 % des adultes en Amérique du Nord<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Leonardo H.|nom1=Eusebi|prénom2=Raguprakash|nom2=Ratnakumaran|prénom3=Yuhong|nom3=Yuan|prénom4=Masoud|nom4=Solaymani-Dodaran|titre=Global prevalence of, and risk factors for, gastro-oesophageal reflux symptoms: a meta-analysis|périodique=Gut|volume=67|numéro=3|date=2018-03-01|issn=0017-5749|issn2=1468-3288|pmid=28232473|doi=10.1136/gutjnl-2016-313589|lire en ligne=https://gut.bmj.com/content/67/3/430|consulté le=2021-03-23|pages=430–440}}</ref>. Environ 40 % de la population aurait plus d'un épisode de reflux par mois et 20 % en auraient plus d'un par semaine<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-03-27}}</ref>. La forme non érosive est la plus répandue touchant 60 à 70 % des patients, suivie de l'[[Œsophagite de reflux|œsophagite de reflux]] chez 30 % des patients et de l'[[Œsophage de Barrett|œsophage de Barrett]] observé chez 6 à 12 % des patients<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Ronnie|nom1=Fass|prénom2=Rosita|nom2=Frazier|titre=The role of dexlansoprazole modified-release in the management of gastroesophageal reflux disease|périodique=Therapeutic Advances in Gastroenterology|volume=10|numéro=2|date=2017-02|issn=1756-283X|pmid=28203282|pmcid=5298478|doi=10.1177/1756283X16681701|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28203282/|consulté le=2021-03-28|pages=243–251}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Ronnie|nom1=Fass|prénom2=Joshua J.|nom2=Ofman|titre=Gastroesophageal reflux disease--should we adopt a new conceptual framework?|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=97|numéro=8|date=2002-08|issn=0002-9270|pmid=12190152|doi=10.1111/j.1572-0241.2002.05912.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12190152/|consulté le=2021-03-28|pages=1901–1909}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Ronnie|nom1=Fass|titre=Erosive esophagitis and nonerosive reflux disease (NERD): comparison of epidemiologic, physiologic, and therapeutic characteristics|périodique=Journal of Clinical Gastroenterology|volume=41|numéro=2|date=2007-02|issn=0192-0790|pmid=17245209|doi=10.1097/01.mcg.0000225631.07039.6d|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17245209/|consulté le=2021-03-28|pages=131–137}}</ref>. Cependant, la prévalence réelle pourrait être plus élevée puisqu'un grand nombre de personnes se traitent avec des antiacides en vente libre sans consulter un médecin<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Hashem B.|nom1=El-Serag|prénom2=Stephen|nom2=Sweet|prénom3=Christopher C.|nom3=Winchester|prénom4=John|nom4=Dent|titre=Update on the epidemiology of gastro-oesophageal reflux disease: a systematic review|périodique=Gut|volume=63|numéro=6|date=2014-06|issn=1468-3288|pmid=23853213|pmcid=4046948|doi=10.1136/gutjnl-2012-304269|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23853213/|consulté le=2021-03-23|pages=871–880}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Marco G.|nom1=Patti|titre=An Evidence-Based Approach to the Treatment of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=JAMA surgery|volume=151|numéro=1|date=2016-01|issn=2168-6262|pmid=26629969|doi=10.1001/jamasurg.2015.4233|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26629969/|consulté le=2021-03-23|pages=73–78}}</ref>. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Nilsson|prénom2=R.|nom2=Johnsen|prénom3=W.|nom3=Ye|prénom4=K.|nom4=Hveem|titre=Prevalence of gastro-oesophageal reflux symptoms and the influence of age and sex|périodique=Scandinavian Journal of Gastroenterology|volume=39|numéro=11|date=2004-11|issn=0036-5521|pmid=15545159|doi=10.1080/00365520410003498|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15545159/|consulté le=2021-03-23|pages=1040–1045}}</ref>. Ils sont 2 à 3 fois plus susceptibles de développer une œsophagite érosive<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Sang Yoon|nom1=Kim|prénom2=Hye Kyung|nom2=Jung|prénom3=Jiyoung|nom3=Lim|prénom4=Tae Oh|nom4=Kim|titre=Gender Specific Differences in Prevalence and Risk Factors for Gastro-Esophageal Reflux Disease|périodique=Journal of Korean Medical Science|volume=34|numéro=21|date=2019-06-02|issn=1598-6357|pmid=31144481|pmcid=6543060|doi=10.3346/jkms.2019.34.e158|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31144481/|consulté le=2021-03-23|pages=e158}}</ref>.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}}
Le RGO est l'un des troubles gastro-intestinaux les plus courants. Il touche environ 15 à 20% des adultes en Amérique du Nord.<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Leonardo H.|nom1=Eusebi|prénom2=Raguprakash|nom2=Ratnakumaran|prénom3=Yuhong|nom3=Yuan|prénom4=Masoud|nom4=Solaymani-Dodaran|titre=Global prevalence of, and risk factors for, gastro-oesophageal reflux symptoms: a meta-analysis|périodique=Gut|volume=67|numéro=3|date=2018-03-01|issn=0017-5749|issn2=1468-3288|pmid=28232473|doi=10.1136/gutjnl-2016-313589|lire en ligne=https://gut.bmj.com/content/67/3/430|consulté le=2021-03-23|pages=430–440}}</ref> Environ 40% de la population aurait plus d'un épisode de reflux par mois et 20% en aurait plus d'une fois par semaine.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-03-27}}</ref> La forme non érosive est la plus répandue touchant 60 à 70% des patients, suivie de l'œsophagite érosive chez 30% des patients et de l'œsophage de Barrett observé chez 6 à 12% des patients.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Ronnie|nom1=Fass|prénom2=Rosita|nom2=Frazier|titre=The role of dexlansoprazole modified-release in the management of gastroesophageal reflux disease|périodique=Therapeutic Advances in Gastroenterology|volume=10|numéro=2|date=2017-02|issn=1756-283X|pmid=28203282|pmcid=5298478|doi=10.1177/1756283X16681701|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28203282/|consulté le=2021-03-28|pages=243–251}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Ronnie|nom1=Fass|prénom2=Joshua J.|nom2=Ofman|titre=Gastroesophageal reflux disease--should we adopt a new conceptual framework?|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=97|numéro=8|date=2002-08|issn=0002-9270|pmid=12190152|doi=10.1111/j.1572-0241.2002.05912.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12190152/|consulté le=2021-03-28|pages=1901–1909}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Ronnie|nom1=Fass|titre=Erosive esophagitis and nonerosive reflux disease (NERD): comparison of epidemiologic, physiologic, and therapeutic characteristics|périodique=Journal of Clinical Gastroenterology|volume=41|numéro=2|date=2007-02|issn=0192-0790|pmid=17245209|doi=10.1097/01.mcg.0000225631.07039.6d|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17245209/|consulté le=2021-03-28|pages=131–137}}</ref> Cependant, la prévalence réelle pourrait être plus élevée étant donné le grand nombre de personnes qui se traitent avec des antiacides en vente libre sans consulter un médecin.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Hashem B.|nom1=El-Serag|prénom2=Stephen|nom2=Sweet|prénom3=Christopher C.|nom3=Winchester|prénom4=John|nom4=Dent|titre=Update on the epidemiology of gastro-oesophageal reflux disease: a systematic review|périodique=Gut|volume=63|numéro=6|date=2014-06|issn=1468-3288|pmid=23853213|pmcid=4046948|doi=10.1136/gutjnl-2012-304269|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23853213/|consulté le=2021-03-23|pages=871–880}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Marco G.|nom1=Patti|titre=An Evidence-Based Approach to the Treatment of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=JAMA surgery|volume=151|numéro=1|date=2016-01|issn=2168-6262|pmid=26629969|doi=10.1001/jamasurg.2015.4233|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26629969/|consulté le=2021-03-23|pages=73–78}}</ref> Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Nilsson|prénom2=R.|nom2=Johnsen|prénom3=W.|nom3=Ye|prénom4=K.|nom4=Hveem|titre=Prevalence of gastro-oesophageal reflux symptoms and the influence of age and sex|périodique=Scandinavian Journal of Gastroenterology|volume=39|numéro=11|date=2004-11|issn=0036-5521|pmid=15545159|doi=10.1080/00365520410003498|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15545159/|consulté le=2021-03-23|pages=1040–1045}}</ref> Ils sont 2 à 3 fois plus susceptibles de développer une œsophagite érosive.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Sang Yoon|nom1=Kim|prénom2=Hye Kyung|nom2=Jung|prénom3=Jiyoung|nom3=Lim|prénom4=Tae Oh|nom4=Kim|titre=Gender Specific Differences in Prevalence and Risk Factors for Gastro-Esophageal Reflux Disease|périodique=Journal of Korean Medical Science|volume=34|numéro=21|date=2019-06-02|issn=1598-6357|pmid=31144481|pmcid=6543060|doi=10.3346/jkms.2019.34.e158|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31144481/|consulté le=2021-03-23|pages=e158}}</ref>


== Étiologies ==
== Étiologies ==
 
Le RGO peut être causé par des {{Étiologie|nom=dysmotilités œsophagiennes|principale=0}} occasionnant une altération de la clairance de l'acide œsophagien, une {{Étiologie | nom = altération du tonus du sphincter œsophagien inférieur|principale=0}} (SOI), une {{Étiologie | nom = relaxation transitoire du sphincter oesophagien inférieur|principale=0|affichage=relaxation transitoire du SOI}} ou une {{Étiologie | nom = vidange gastrique retardée|principale=0}}<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Alexandra|nom1=Argyrou|prénom2=Evangelia|nom2=Legaki|prénom3=Christos|nom3=Koutserimpas|prénom4=Maria|nom4=Gazouli|titre=Risk factors for gastroesophageal reflux disease and analysis of genetic contributors|périodique=World Journal of Clinical Cases|volume=6|numéro=8|date=2018-08-16|issn=2307-8960|pmid=30148145|pmcid=6107529|doi=10.12998/wjcc.v6.i8.176|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30148145/|consulté le=2021-04-03|pages=176–182}}</ref>. Par exemple, l'{{Étiologie|nom=hernie hiatale|principale=0}} entrave la fonction du SOI qui est plus court et plus faible entraînant une augmentation de la fréquence des épisodes de reflux. Le retard de la vidange gastrique en cas de {{Étiologie|nom=gastroparésie|principale=0}} contribuerait aux symptômes du RGO en raison d'une distension gastrique et d'une exposition accrue au reflux gastrique<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=F.|nom1=De Giorgi|prénom2=M.|nom2=Palmiero|prénom3=I.|nom3=Esposito|prénom4=F.|nom4=Mosca|titre=Pathophysiology of gastro-oesophageal reflux disease|périodique=Acta Otorhinolaryngologica Italica: Organo Ufficiale Della Societa Italiana Di Otorinolaringologia E Chirurgia Cervico-Facciale|volume=26|numéro=5|date=2006-10|issn=0392-100X|pmid=17345925|pmcid=2639970|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17345925/|consulté le=2021-03-28|pages=241–246}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Catiele|nom1=Antunes|prénom2=Abdul|nom2=Aleem|prénom3=Sean A.|nom3=Curtis|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=28722967|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK441938/|consulté le=2021-03-26}}</ref>.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Étiologies}}Le RGO peut être causé par des anomalies de la motilité œsophagienne entraînant une altération de la clairance de l'acide œsophagien, une altération du tonus du sphincter œsophagien inférieur (SOI), une relaxation transitoire du SOI ou une vidange gastrique retardée.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Alexandra|nom1=Argyrou|prénom2=Evangelia|nom2=Legaki|prénom3=Christos|nom3=Koutserimpas|prénom4=Maria|nom4=Gazouli|titre=Risk factors for gastroesophageal reflux disease and analysis of genetic contributors|périodique=World Journal of Clinical Cases|volume=6|numéro=8|date=2018-08-16|issn=2307-8960|pmid=30148145|pmcid=6107529|doi=10.12998/wjcc.v6.i8.176|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30148145/|consulté le=2021-04-03|pages=176–182}}</ref> Par exemple, l'{{Étiologie | nom = hernie hiatale|principale=0}} entrave la fonction du SOI qui est plus court et plus faible entraînant une augmentation de la fréquence des épisodes de reflux. Le retard de la vidange gastrique en cas de {{Étiologie | nom = gastroparésie|principale=0}} contribuerait aux symptômes du RGO en raison d'une distension gastrique et d'une exposition accrue au reflux gastrique.<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=F.|nom1=De Giorgi|prénom2=M.|nom2=Palmiero|prénom3=I.|nom3=Esposito|prénom4=F.|nom4=Mosca|titre=Pathophysiology of gastro-oesophageal reflux disease|périodique=Acta Otorhinolaryngologica Italica: Organo Ufficiale Della Societa Italiana Di Otorinolaringologia E Chirurgia Cervico-Facciale|volume=26|numéro=5|date=2006-10|issn=0392-100X|pmid=17345925|pmcid=2639970|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17345925/|consulté le=2021-03-28|pages=241–246}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Catiele|nom1=Antunes|prénom2=Abdul|nom2=Aleem|prénom3=Sean A.|nom3=Curtis|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=28722967|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK441938/|consulté le=2021-03-26}}</ref>  


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
Divers mécanismes sont impliqués dans l'apparition du RGO dont<ref name=":0" /> :
* une {{Étiologie|nom=incompétence du sphincter œsophagien inférieur|principale=0}} (SOI)
* une {{Étiologie|nom=hypersécrétion gastrique|principale=0}}
* une {{Étiologie|nom=atteinte de la muqueuse œsophagienne|principale=0}} par le reflux
* un {{Étiologie|nom=trouble de motilité de l'œsophage|principale=0}}.
Le SOI est une entité physiologique plutôt qu'anatomique<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Edoardo|nom1=Savarino|prénom2=Albert J.|nom2=Bredenoord|prénom3=Mark|nom3=Fox|prénom4=John E.|nom4=Pandolfino|titre=Expert consensus document: Advances in the physiological assessment and diagnosis of GERD|périodique=Nature Reviews. Gastroenterology & Hepatology|volume=14|numéro=11|date=2017-11|issn=1759-5053|pmid=28951582|doi=10.1038/nrgastro.2017.130|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28951582/|consulté le=2021-03-28|pages=665–676}}</ref>. Il s'agit d'une zone de haute pression composée d'un segment de muscle lisse de 3 à 4 cm situé à la jonction gastro-œsophagienne (JGO). Avec l'aide du diaphragme agissant comme un sphincter externe et de la pression intra-abdominale, le SOI forme une barrière empêchant la migration rétrograde du contenu gastrique acide dans l'œsophage. Normalement, le SOI se relaxe transitoirement en réponse à un repas pour faciliter le passage de la nourriture dans l'estomac. Les patients présentant des symptômes de RGO peuvent avoir une relaxation transitoire du SOI non déclenchée par la déglutition. La pression intragastrique devient plus grande que la pression au niveau du SOI permettant ainsi le reflux du contenu gastrique dans l'œsophage. Le mécanisme exact de l'augmentation de la relaxation transitoire est inconnu<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=R. K.|nom1=Mittal|prénom2=R. W.|nom2=McCallum|titre=Characteristics and frequency of transient relaxations of the lower esophageal sphincter in patients with reflux esophagitis|périodique=Gastroenterology|volume=95|numéro=3|date=1988-09|issn=0016-5085|pmid=3396810|doi=10.1016/s0016-5085(88)80003-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3396810/|consulté le=2021-03-28|pages=593–599}}</ref>.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}}
Le reflux est composé à la fois d'un contenu gastrique acide (acide chlorhydrique et pepsine) et d'un contenu duodénal alcalin (sels biliaires et enzymes pancréatiques). L'exposition prolongée au reflux occasionne des dommages à la muqueuse œsophagienne<ref name=":0" /><ref name=":18" />. Certains patients présenteraient une altération du péristaltisme œsophagien entraînant une diminution de la clairance du reflux gastrique et, par conséquent, l'apparition de symptômes de reflux sévères<ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=U.|nom1=Diener|prénom2=M. G.|nom2=Patti|prénom3=D.|nom3=Molena|prénom4=P. M.|nom4=Fisichella|titre=Esophageal dysmotility and gastroesophageal reflux disease|périodique=Journal of Gastrointestinal Surgery: Official Journal of the Society for Surgery of the Alimentary Tract|volume=5|numéro=3|date=2001-05|issn=1091-255X|pmid=11360049|doi=10.1016/s1091-255x(01)80046-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11360049/|consulté le=2021-03-28|pages=260–265}}</ref>.
Divers mécanismes sont impliqués dans l'apparition du RGO dont:<ref name=":0" />
* une incompétence du sphincter œsophagien inférieur (SOI)
* une hypersécrétion gastrique
* une atteinte de la muqueuse œsophagienne par le reflux
* un trouble de motilité de l'œsophage.
Le SOI est une entité physiologique plutôt qu'anatomique.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Edoardo|nom1=Savarino|prénom2=Albert J.|nom2=Bredenoord|prénom3=Mark|nom3=Fox|prénom4=John E.|nom4=Pandolfino|titre=Expert consensus document: Advances in the physiological assessment and diagnosis of GERD|périodique=Nature Reviews. Gastroenterology & Hepatology|volume=14|numéro=11|date=2017-11|issn=1759-5053|pmid=28951582|doi=10.1038/nrgastro.2017.130|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28951582/|consulté le=2021-03-28|pages=665–676}}</ref> Il s'agit d'une zone de haute pression composée d'un segment de muscle lisse de 3-4 cm situé à la jonction gastro-œsophagienne (JGO). Avec l'aide du diaphragme agissant comme un sphincter externe et de la pression intra-abdominale, le SOI forme une barrière empêchant la migration rétrograde du contenu gastrique acide dans l'œsophage. Normalement, le SOI se relaxe transitoirement en réponse à un repas pour faciliter le passage de la nourriture dans l'estomac. Les patients présentant des symptômes de RGO, peuvent avoir une relaxation transitoire du SOI non déclenchées par la déglutition. La pression intragastrique devient ainsi plus grande que la pression au niveau du SOI permettant le reflux du contenu gastrique dans l'œsophage. Le mécanisme exact de l'augmentation de la relaxation transitoire est inconnu.<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=R. K.|nom1=Mittal|prénom2=R. W.|nom2=McCallum|titre=Characteristics and frequency of transient relaxations of the lower esophageal sphincter in patients with reflux esophagitis|périodique=Gastroenterology|volume=95|numéro=3|date=1988-09|issn=0016-5085|pmid=3396810|doi=10.1016/s0016-5085(88)80003-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3396810/|consulté le=2021-03-28|pages=593–599}}</ref>
 
Le reflux est composé à la fois d'un contenu gastrique acide (acide chlorhydrique et pepsine) et du contenu duodénal alcalin (sels biliaires et enzymes pancréatiques). L'exposition prolongée au reflux entraine des dommages à la muqueuse œsophagienne.<ref name=":0" /><ref name=":18" /> Certains patients présenteraient une altération du péristaltisme œsophagien entraînant une diminution de la clairance du reflux gastrique et par conséquent l'apparition de symptômes de reflux sévères.<ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=U.|nom1=Diener|prénom2=M. G.|nom2=Patti|prénom3=D.|nom3=Molena|prénom4=P. M.|nom4=Fisichella|titre=Esophageal dysmotility and gastroesophageal reflux disease|périodique=Journal of Gastrointestinal Surgery: Official Journal of the Society for Surgery of the Alimentary Tract|volume=5|numéro=3|date=2001-05|issn=1091-255X|pmid=11360049|doi=10.1016/s1091-255x(01)80046-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11360049/|consulté le=2021-03-28|pages=260–265}}</ref>


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Présentation clinique}}
=== Facteurs de risque ===
=== Facteurs de risque ===
{| class="wikitable"
!Catégorie
!Facteurs de risque
|-
!Augmentation de


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Facteurs de risque}}Facteurs augmentant la pression sur l’estomac:
la pression sur l’estomac
* l'{{Facteur de risque | nom = obésité|RR=|référence_RR=|RC=}}
|
* la {{Facteur de risque | nom = grossesse|RR=|référence_RR=|RC=}}
*{{Facteur de risque|nom=Obésité|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Obésité}}
* les vêtements serrés
*{{Facteur de risque|nom=Grossesse|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Grossesse}}
Facteurs diminuant la pression du sphincter œsophagien inférieur:
*{{Facteur de risque|nom=Vêtements serrés|affichage=Vêtements serrés}}
* la {{Facteur de risque | nom = alcool|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=consommation d'alcool}}
*{{Facteur de risque|nom=Ascite|affichage=Ascite}}
* le {{Facteur de risque | nom = tabagisme|RR=|référence_RR=|RC=}}
*{{Facteur de risque|nom=Hépatomégalie|affichage=Hépatomégalie}}
* la {{Facteur de risque | nom = caféine|RR=|référence_RR=|RC=}}
|-
* certains aliments comme:
!Diminution de
** le {{Facteur de risque | nom = thé|RR=|référence_RR=|RC=}}
la pression du SOI
** la {{Facteur de risque | nom = menthe|RR=|référence_RR=|RC=}}
|
** le {{Facteur de risque | nom = chocolat|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Facteur de risque|nom=Consommation d'alcool|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Consommation d'alcool}}
** les {{Facteur de risque | nom = graisses|RR=|référence_RR=|RC=}}
*{{Facteur de risque|nom=Tabagisme|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Tabagisme}}
** les plats épicés
*{{Facteur de risque|nom=Caféine|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Caféine}}
* certains {{Facteur de risque | nom = médicaments|RR=|référence_RR=|RC=}} comme:<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Hashem B.|nom1=El-Serag|prénom2=Ali|nom2=Hashmi|prénom3=Jose|nom3=Garcia|prénom4=Peter|nom4=Richardson|titre=Visceral abdominal obesity measured by CT scan is associated with an increased risk of Barrett's oesophagus: a case-control study|périodique=Gut|volume=63|numéro=2|date=2014-02|issn=1468-3288|pmid=23408348|pmcid=3976427|doi=10.1136/gutjnl-2012-304189|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23408348/|consulté le=2021-03-28|pages=220–229}}</ref>
* Aliments (contenant des méthylxantines) :
** les {{Facteur de risque | nom = nitrates|RR=|référence_RR=|RC=}}
**{{Facteur de risque|nom=Thé|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Thé}}
** les {{Facteur de risque | nom = bloqueur de canaux calciques|RR=|référence_RR=|RC=}}  
**{{Facteur de risque|nom=Menthe|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Menthe}}
** les {{Facteur de risque|nom=anticholinergiques|RR=|référence_RR=|RC=}}  
**{{Facteur de risque|nom=Chocolat|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Chocolat}}
** les {{Facteur de risque|nom=benzodiazépines|RR=|référence_RR=|RC=}}  
**{{Facteur de risque|nom=Aliments gras|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Aliments gras}}
** les {{Facteur de risque|nom=anti-inflammatoires non stéroïdiens|RR=|référence_RR=|RC=}} ou l'{{Facteur de risque|nom=aspirine|RR=|référence_RR=|RC=}}  
**{{Facteur de risque|nom=Plats épicés|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Plats épicés}}
** la {{Facteur de risque|nom=nitroglycérine|RR=|référence_RR=|RC=}}  
* Médicaments<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Hashem B.|nom1=El-Serag|prénom2=Ali|nom2=Hashmi|prénom3=Jose|nom3=Garcia|prénom4=Peter|nom4=Richardson|titre=Visceral abdominal obesity measured by CT scan is associated with an increased risk of Barrett's oesophagus: a case-control study|périodique=Gut|volume=63|numéro=2|date=2014-02|issn=1468-3288|pmid=23408348|pmcid=3976427|doi=10.1136/gutjnl-2012-304189|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23408348/|consulté le=2021-03-28|pages=220–229}}</ref> :
** le {{Facteur de risque|nom=salbutamol|RR=|référence_RR=|RC=}}  
**{{Facteur de risque|nom=Nitrates|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Nitrates}}
** les {{Facteur de risque|nom=antidépresseurs|RR=|référence_RR=|RC=}}
**{{Facteur de risque|nom=Bloqueur de canaux calciques|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Bloqueur de canaux calciques}}
** le {{Facteur de risque|nom=glucagon|RR=|référence_RR=|RC=}}.
**{{Facteur de risque|nom=Anticholinergiques|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Anticholinergiques}}
Autres facteurs de risque:
**{{Facteur de risque|nom=Benzodiazépines|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Benzodiazépines}}
* âge ≥ 50 ans
**{{Facteur de risque|nom=AINS|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=AINS}}
* l'{{Facteur de risque|nom=hernie hiatale|RR=|référence_RR=|RC=}}
**{{Facteur de risque|nom=Nitroglycérine|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Nitroglycérine}}
* un statut socio-économique bas
**{{Facteur de risque|nom=Salbutamol|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Salbutamol}}
* un {{Facteur de risque|nom=trouble du tissu conjonctif|RR=|référence_RR=|RC=}}.
**{{Facteur de risque|nom=Antidépresseurs|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Antidépresseurs}}
**{{Facteur de risque|nom=Glucagon|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Glucagon}}
|-
!Autres
|
*{{Facteur de risque|nom=Âge de plus de 50 ans|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Âge de plus de 50 ans}}
*{{Facteur de risque|nom=Hernie hiatale|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Hernie hiatale}}
*{{Facteur de risque|nom=Statut socio-économique bas|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Statut socio-économique bas}}
*{{Facteur de risque|nom=Maladies du tissu conjonctif|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=Maladies du tissu conjonctif}}
|}


=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
 
Les symptômes typiques du RGO sont les suivants<ref name=":27">{{Citation d'un article|prénom1=Dalbir S.|nom1=Sandhu|prénom2=Ronnie|nom2=Fass|titre=Current Trends in the Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Gut and Liver|volume=12|numéro=1|date=2018-01-15|issn=2005-1212|pmid=28427116|pmcid=5753679|doi=10.5009/gnl16615|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28427116/|consulté le=2021-03-29|pages=7–16}}</ref> :
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}
* le {{Symptôme | nom = pyrosis|affichage=pyrosis|prévalence=}}<ref group="note">Le pyrosis est défini comme une sensation de brûlure rétrosternale ou un inconfort qui peut irradier dans le cou et qui survient généralement après l'ingestion de repas ou en position allongée. </ref>
[[Fichier:Peptic stricture.png|vignette|alt=|Sténose peptique à l'endoscopie]]
* les {{Symptôme | nom = régurgitations|affichage=régurgitations|prévalence=}}<ref group="note">La régurgitation est une migration rétrograde du contenu gastrique acide ou d'aliments dans la bouche ou dans l'hypopharynx</ref>
Les symptômes typiques du RGO sont les suivants: <ref name=":27">{{Citation d'un article|prénom1=Dalbir S.|nom1=Sandhu|prénom2=Ronnie|nom2=Fass|titre=Current Trends in the Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Gut and Liver|volume=12|numéro=1|date=2018-01-15|issn=2005-1212|pmid=28427116|pmcid=5753679|doi=10.5009/gnl16615|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28427116/|consulté le=2021-03-29|pages=7–16}}</ref>
* la {{Symptôme | nom = dysphagie|affichage=dysphagie|prévalence=}}
* le {{Symptôme | nom = pyrosis|affichage=|prévalence=}}<ref group="Note">Le pyrosis est défini comme une sensation de brûlure rétrosternale ou un inconfort qui peut irradier dans le cou et qui survient généralement après l'ingestion de repas ou en position allongée. </ref>
* l'{{Symptôme | nom = odynophagie|affichage=odynophagie|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = régurgitations|affichage=|prévalence=}}<ref group="Note">La régurgitation est une migration rétrograde du contenu gastrique acide dans la bouche ou dans l'hypopharynx</ref>
* les {{Symptôme | nom = éructations|affichage=éructations|prévalence=}}
* la {{Symptôme | nom = dysphagie|affichage=|prévalence=}}
* l'{{Symptôme | nom = odynophagie|affichage=|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = éructations|affichage=|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = douleurs épigastriques|affichage=|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = douleurs épigastriques|affichage=|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = Nausées|affichage=nausées|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = Nausées|affichage=nausées|prévalence=}}
* l'{{Symptôme|nom=hypersalivation|affichage=|prévalence=}}.
* l'{{Symptôme|nom=hypersalivation|affichage=hypersalivation|prévalence=}}
[[Fichier:Tooth erosion caused by GERD.jpg|vignette|Érosion dentaire secondaire au reflux gastro-œsophagien]]
* l'{{Symptôme|nom=halitose|affichage=halitose}}.
La présentation est atypique lorsque les symptômes extra-digestifs suivants sont présents:<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher|nom1=Hom|prénom2=Michael F.|nom2=Vaezi|titre=Extraesophageal manifestations of gastroesophageal reflux disease|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=42|numéro=1|date=2013-03|issn=1558-1942|pmid=23452632|doi=10.1016/j.gtc.2012.11.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23452632/|consulté le=2021-04-10|pages=71–91}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Nimish|nom1=Vakil|prénom2=Sander V.|nom2=van Zanten|prénom3=Peter|nom3=Kahrilas|prénom4=John|nom4=Dent|titre=The Montreal definition and classification of gastroesophageal reflux disease: a global evidence-based consensus|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=101|numéro=8|date=2006-08|issn=0002-9270|pmid=16928254|doi=10.1111/j.1572-0241.2006.00630.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16928254/|consulté le=2021-04-10|pages=1900–1920; quiz 1943}}</ref><ref name=":0" />
[[Fichier:Tooth erosion caused by GERD.jpg|vignette|Érosion dentaire secondaire au RGO]]
* la {{Symptôme | nom = douleur thoracique (symptôme)|affichage=|prévalence=}}
La présentation est atypique lorsque les symptômes extra-digestifs suivants sont présents<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher|nom1=Hom|prénom2=Michael F.|nom2=Vaezi|titre=Extraesophageal manifestations of gastroesophageal reflux disease|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=42|numéro=1|date=2013-03|issn=1558-1942|pmid=23452632|doi=10.1016/j.gtc.2012.11.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23452632/|consulté le=2021-04-10|pages=71–91}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Nimish|nom1=Vakil|prénom2=Sander V.|nom2=van Zanten|prénom3=Peter|nom3=Kahrilas|prénom4=John|nom4=Dent|titre=The Montreal definition and classification of gastroesophageal reflux disease: a global evidence-based consensus|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=101|numéro=8|date=2006-08|issn=0002-9270|pmid=16928254|doi=10.1111/j.1572-0241.2006.00630.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16928254/|consulté le=2021-04-10|pages=1900–1920; quiz 1943}}</ref><ref name=":0" /> :
* la {{Symptôme | nom = toux chronique|affichage=|prévalence=}}
* la {{Symptôme | nom = douleur thoracique (symptôme)|affichage=douleur thoracique|prévalence=}}
* la {{Symptôme | nom = toux chronique|affichage=toux chronique|prévalence=}}
* l'{{Symptôme | nom = asthme|affichage=|prévalence=}}
* l'{{Symptôme | nom = asthme|affichage=|prévalence=}}
* la {{Symptôme | nom = laryngite de reflux|affichage=|prévalence=}}
* l'{{Symptôme | nom = érosion dentaire|affichage=érosion dentaire|prévalence=}}
* l'{{Symptôme | nom = érosion dentaire|affichage=|prévalence=}}
* la {{Symptôme | nom = dysphonie|affichage=dysphonie|prévalence=}} et l'{{Symptôme | nom = enrouement|affichage=enrouement|prévalence=}} (laryngite de reflux)
* la {{Symptôme | nom = dysphonie|affichage=|prévalence=}}
* la sensation de boule dans la gorge ({{Symptôme|nom=globus pharyngé|affichage=globus pharyngé}}).
* l'{{Symptôme | nom = enrouement|affichage=|prévalence=}}
Les symptômes suivants indiquent généralement un RGO compliqué et doivent être systématiquement recherchés au questionnaire :
* la sensation de boule dans la gorge.
Les symptômes suivants indiquent une atteinte plus sévère:
* les {{Symptôme | nom = Vomissements (symptôme)|affichage=vomissements|prévalence=}}
* les {{Symptôme | nom = Vomissements (symptôme)|affichage=vomissements|prévalence=}}
* l'{{Symptôme | nom = hémorragie digestive|affichage=|prévalence=}}
* l'{{Élément d'histoire|nom=hématémèse}}, la {{Élément d'histoire|nom=rectorragie}} ou le {{Élément d'histoire|nom=méléna}}
* l'{{Signe clinique|nom=anémie|affichage=|prévalence=}}
* des symptômes d'{{Élément d'histoire|nom=anémie}}
* la {{Symptôme | nom = Perte de poids (situation clinique)|affichage=perte de poids|prévalence=}} inexpliquée.
* une {{Élément d'histoire|nom=perte de poids inexpliquée}}
* la {{Élément d'histoire|nom=dysphagie}} et l'{{Élément d'histoire|nom=odynophagie}}.


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
 
Généralement, l'{{Signe clinique|nom=examen physique normal|affichage=examen physique est normal}}. Lorsqu'il est anormal, il s'agit généralement d'un RGO compliqué. À l'examen physique, il faut rechercher les signes suivants :
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}
* à l'{{Examen clinique | nom = examen pulmonaire|indication=}} : des signes d'asthme
* {{Examen clinique | nom = Examen pulmonaire|indication=}}: {{Signe | nom = wheezing|affichage=|prévalence=}}
* à l'{{Examen clinique | nom = Examen de l'abdomen|indication=|affichage=examen de l'abdomen}} : une douleur épigastrique
* {{Examen clinique | nom = Examen de l'abdomen|indication=}}: {{Signe | nom = douleur épigastrique|affichage=|prévalence=}}
* à l'{{Examen clinique|nom=examen ORL|indication=}} : de l'{{Signe clinique|nom=érosion dentaire|affichage=érosion dentaire|prévalence=}}, une {{Signe clinique|nom=voix enrouée|affichage=voix enrouée}} et un {{Signe clinique|nom=érythème pharyngé|affichage=érythème pharyngé}}.
* {{Examen clinique|nom=Examen ORL|indication=}}: {{Signe clinique|nom=laryngite|affichage=|prévalence=}}, {{Signe clinique|nom=érosion dentaire|affichage=|prévalence=}}, voix enrouée.


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
 
{{Boîte
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}}
| contenu = Les patients ayant un indice de suspicion élevé de '''maladie coronarienne''' qui présentent des symptômes de RGO doivent subir une évaluation cardiovasculaire avant d'être examinés pour une cause gastro-intestinale. En revanche, les patients avec RGO suspecté qui présentent des douleurs thoraciques non cardiaques doivent subir une évaluation diagnostique avec un OGD et une pH-métrie avant l'initiation des IPP.
[[Fichier:Pressure topography plot during a normal swallow, measured using a 36-channel high-resolution manometry system.jpg|vignette|alt=|Manométrie]]Le tableau suivant résume les principaux examens et leur pertinence dans l'évaluation du RGO.<ref name=":0" /><ref name=":30">{{Citation d'un article|prénom1=Mattijs E.|nom1=Numans|prénom2=Joseph|nom2=Lau|prénom3=Niek J.|nom3=de Wit|prénom4=Peter A.|nom4=Bonis|titre=Short-term treatment with proton-pump inhibitors as a test for gastroesophageal reflux disease: a meta-analysis of diagnostic test characteristics|périodique=Annals of Internal Medicine|volume=140|numéro=7|date=2004-04-06|issn=1539-3704|pmid=15068979|doi=10.7326/0003-4819-140-7-200404060-00011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15068979/|consulté le=2021-03-26|pages=518–527}}</ref><ref name=":29">{{Citation d'un article|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the diagnosis and management of gastroesophageal reflux disease|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=108|numéro=3|date=2013-03|issn=1572-0241|pmid=23419381|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23419381/|consulté le=2021-03-29|pages=308–328; quiz 329}}</ref><ref name=":31">{{Citation d'un article|prénom1=Ikuo|nom1=Hirano|prénom2=Joel E.|nom2=Richter|nom3=Practice Parameters Committee of the American College of Gastroenterology|titre=ACG practice guidelines: esophageal reflux testing|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=102|numéro=3|date=2007-03|issn=0002-9270|pmid=17335450|doi=10.1111/j.1572-0241.2006.00936.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17335450/|consulté le=2021-03-29|pages=668–685}}</ref><ref name=":25">{{Citation d'un article|prénom1=Arne|nom1=Kandulski|prénom2=Jochen|nom2=Weigt|prénom3=Carlos|nom3=Caro|prénom4=Doerthe|nom4=Jechorek|titre=Esophageal intraluminal baseline impedance differentiates gastroesophageal reflux disease from functional heartburn|périodique=Clinical Gastroenterology and Hepatology: The Official Clinical Practice Journal of the American Gastroenterological Association|volume=13|numéro=6|date=2015-06|issn=1542-7714|pmid=25496815|doi=10.1016/j.cgh.2014.11.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25496815/|consulté le=2021-03-29|pages=1075–1081}}</ref><ref name=":26">{{Citation d'un article|prénom1=Daniela S.|nom1=Allende|prénom2=Lisa M.|nom2=Yerian|titre=Diagnosing gastroesophageal reflux disease: the pathologist's perspective|périodique=Advances in Anatomic Pathology|volume=16|numéro=3|date=2009-05|issn=1533-4031|pmid=19395879|doi=10.1097/PAP.0b013e3181a186a3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19395879/|consulté le=2021-03-29|pages=161–165}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Philip O|nom1=Katz|prénom2=Lauren B|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=American Journal of Gastroenterology|volume=108|numéro=3|date=2013-03|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/00000434-201303000-00006|consulté le=2021-03-29|pages=308–328}}</ref>[[Fichier:Barretts esophagus.jpg|vignette|Œsophage de Barrett]]
| type = confirmation
}}
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Différents examens et leur utilité dans l'évaluation du RGO
Différents examens et leur utilité dans l'évaluation du RGO<ref name=":0" /><ref name=":30">{{Citation d'un article|prénom1=Mattijs E.|nom1=Numans|prénom2=Joseph|nom2=Lau|prénom3=Niek J.|nom3=de Wit|prénom4=Peter A.|nom4=Bonis|titre=Short-term treatment with proton-pump inhibitors as a test for gastroesophageal reflux disease: a meta-analysis of diagnostic test characteristics|périodique=Annals of Internal Medicine|volume=140|numéro=7|date=2004-04-06|issn=1539-3704|pmid=15068979|doi=10.7326/0003-4819-140-7-200404060-00011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15068979/|consulté le=2021-03-26|pages=518–527}}</ref><ref name=":29">{{Citation d'un article|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the diagnosis and management of gastroesophageal reflux disease|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=108|numéro=3|date=2013-03|issn=1572-0241|pmid=23419381|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23419381/|consulté le=2021-03-29|pages=308–328; quiz 329}}</ref><ref name=":31">{{Citation d'un article|prénom1=Ikuo|nom1=Hirano|prénom2=Joel E.|nom2=Richter|nom3=Practice Parameters Committee of the American College of Gastroenterology|titre=ACG practice guidelines: esophageal reflux testing|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=102|numéro=3|date=2007-03|issn=0002-9270|pmid=17335450|doi=10.1111/j.1572-0241.2006.00936.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17335450/|consulté le=2021-03-29|pages=668–685}}</ref><ref name=":25">{{Citation d'un article|prénom1=Arne|nom1=Kandulski|prénom2=Jochen|nom2=Weigt|prénom3=Carlos|nom3=Caro|prénom4=Doerthe|nom4=Jechorek|titre=Esophageal intraluminal baseline impedance differentiates gastroesophageal reflux disease from functional heartburn|périodique=Clinical Gastroenterology and Hepatology: The Official Clinical Practice Journal of the American Gastroenterological Association|volume=13|numéro=6|date=2015-06|issn=1542-7714|pmid=25496815|doi=10.1016/j.cgh.2014.11.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25496815/|consulté le=2021-03-29|pages=1075–1081}}</ref><ref name=":26">{{Citation d'un article|prénom1=Daniela S.|nom1=Allende|prénom2=Lisa M.|nom2=Yerian|titre=Diagnosing gastroesophageal reflux disease: the pathologist's perspective|périodique=Advances in Anatomic Pathology|volume=16|numéro=3|date=2009-05|issn=1533-4031|pmid=19395879|doi=10.1097/PAP.0b013e3181a186a3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19395879/|consulté le=2021-03-29|pages=161–165}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Philip O|nom1=Katz|prénom2=Lauren B|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=American Journal of Gastroenterology|volume=108|numéro=3|date=2013-03|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/00000434-201303000-00006|consulté le=2021-03-29|pages=308–328}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|nom1=Liu|prénom1=Shuang|nom2=Xu|prénom2=Minpeng|titre=Research on Gastroesophageal Reflux Disease Based on Dynamic Features of Ambulatory 24-Hour Esophageal pH Monitoring|url=https://www.hindawi.com/journals/cmmm/2017/9239074/|site=Computational and Mathematical Methods in Medicine|date=2017-11-14|pmid=29270211|pmcid=PMC5706075|doi=10.1155/2017/9239074|consulté le=2021-05-09}}</ref>
!Examen
!Examen
!Indication
!Explications
!Commentaires
|-
|-
|Essai d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP)
!Essai d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP)
|Diagnostiquer un RGO
|
|En l'absence de signes d'alarme, une réponse à un traitement empirique avec un IPP confirme le diagnostic de RGO
* Chez les patients à risque faible de complications, la réponse à un essai d'IPP à dose standard confirme le diagnostic de RGO<ref name=":0" />.
* Test sensible, mais peu spécifique.
* La plupart des patients présentant des symptômes de RGO ne nécessiteront pas d'examens paracliniques supplémentaires.
|-
|-
|{{Examen paraclinique|nom=PH-métrie}} sur 24 heures
!{{Examen paraclinique|nom=PH-métrie}} sur 24 heures
|Confirmer la présence de RGO
|
* '''Il s'agit de l'étalon d'or pour le diagnostic.'''
* Se fait en ambulatoire par télémétrie ou par cathéter transnasal.
* Indications :
** confirmer la présence de RGO avant de procéder à l'essai d'IPP en présence de symptômes atypiques<ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Official journal of the American College of Gastroenterology {{!}} ACG|volume=108|numéro=3|date=2013-03-XX|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/ajg/Fulltext/2013/03000/Guidelines_for_the_Diagnosis_and_Management_of.6.aspx|consulté le=2021-05-10|pages=308–328}}</ref>
** quantifier la fréquence, la durée et la sévérité du reflux
** en cas de symptômes réfractaires aux IPP
** en présence de symptômes extra-œsophagiens
** diagnostiquer un reflux alcalin
** en période pré-opératoire<ref group="note">La concordance des symptômes avec un reflux mesuré est un bon prédicteur de succès chirurgical. Les patients ayant un score DeMeester normal ont démontré un moins bon taux de succès suivant la fundoplicature de Nissen que les patients avec un score > 14,7.</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Yashodhan S.|nom1=Khajanchee|prénom2=Dennis|nom2=Hong|prénom3=Paul D.|nom3=Hansen|prénom4=Lee L.|nom4=Swanström|titre=Outcomes of antireflux surgery in patients with normal preoperative 24-hour pH test results|périodique=The American Journal of Surgery|volume=187|numéro=5|date=2004-05-01|issn=0002-9610|issn2=1879-1883|pmid=15135673|doi=10.1016/j.amjsurg.2004.01.010|lire en ligne=https://www.americanjournalofsurgery.com/article/S0002-9610(04)00027-3/abstract|consulté le=2021-05-10|pages=599–603}}</ref>
* Le résultat est normal si
** le score DeMeester < 14,7<ref group="note">Le score DeMeester permet d'interpréter les résultats de la pH-métrie en quantifiant l'exposition au reflux acide. Il est composé des 6 variables suivantes :


Quantifier la fréquence, la durée et la sévérité du reflux
#le nombre d'épisodes de reflux
#le nombre d'épisodes de > 5 minutes
#la durée du plus long épisode de reflux (min)
#le pourcentage total du temps passé à  pH < 4
#le pourcentage de temps passé à pH < 4 en position couchée
#le pourcentage de temps passé à pH < 4 en position debout.


En cas de symptômes réfractaires aux IPP
Un score global supérieur à 14,7 permet de conclure à un reflux pathologique.  </ref> OU
 
** le pH < 4 :
En présence de symptômes extra-œsophagiens
*** en supérieur : < 1 % du temps
|L'étalon d'or pour le diagnostic
*** en distal : < 4 % du temps
|-
!{{Investigation | nom = Œsogastroduodénoscopie | indication = Indication}} (OGD)
|
* Détecter la présence de complications (ex. {{Signe paraclinique|nom=œsophagite de reflux|affichage=œsophagite de reflux}}) : normale dans 70 % des cas


Se fait en ambulatoire par télémétrie ou par cathéter transnasal
* En présence de signes/symptômes d'alarme<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=V. Raman|nom1=Muthusamy|prénom2=Jenifer R.|nom2=Lightdale|prénom3=Ruben D.|nom3=Acosta|prénom4=Vinay|nom4=Chandrasekhara|titre=The role of endoscopy in the management of GERD|périodique=Gastrointestinal Endoscopy|volume=81|numéro=6|date=2015-06-01|issn=0016-5107|issn2=1097-6779|pmid=25863867|doi=10.1016/j.gie.2015.02.021|lire en ligne=https://www.giejournal.org/article/S0016-5107(15)00147-9/abstract|consulté le=2021-05-09|pages=1305–1310}}</ref><ref name=":29" /> :
Le résultat est normal si le pH < 4:
** la dysphagie
* en supérieur: <1% du temps
** l'odynophagie
* en distal: <4% du temps
** être âgé de plus de 50 ans ou symptomatique depuis plus de 5 ans
** l'anorexie
** une perte de poids non intentionnelle (> 5 % du poids de base)
** des indices de saignement digestif ou d'anémie
** la découverte d'une masse, de sténose ou d'ulcère à l'imagerie
** un vomissement persistant (7 à 10 jours)
** l'hématémèse
** les manifestations extra-œsophagiennes
** les symptômes réfractaires au traitement médicamenteux ou chirurgical
** présence de plusieurs facteurs de risque d'œsophage de Barrett (âge > 50 ans, homme, race blanche, antécédents familiaux d'œsophage de Barrett ou de carcinome œsophagien, symptômes de reflux prolongés, tabagisme et obésité).
|-
|-
|{{Investigation | nom = Œsogastroduodénoscopie | indication = Indication}} (OGD)
!{{Examen paraclinique|nom=Manométrie}}
|Identifier la présence de complications (ex. œsophagite)
|
En présence de signes d'alarme (ex. douleur thoracique)
* '''Pas de rôle dans le diagnostic du RGO'''
|Normale dans 70 % cas
* En cas d'OGD normale, une manométrie est utile pour exclure un trouble de motilité œsophagienne et gastrique. (ex. achalasie, spasmes œsophagiens diffus, sclérodermie, etc.)
* Évaluation pré-opératoire
|-
|-
|{{Examen paraclinique|nom=Gorgée barytée}}
!{{Examen paraclinique|nom=Gorgée barytée}}
|Détecter la présence de complications:
|
* une œsophagite modérée à sévère
* '''Rôle limité dans l'évaluation du RGO''' : on y observe parfois du {{Signe paraclinique|nom=tumeurs oesophagiennes|affichage=reflux du liquide baryté}} (signe de RGO).
* un œsophage de Barrett
* Faible sensibilité
* des strictures
* Évaluer la présence d'un trouble moteur
* des sténoses œsophagiennes
* Détecter des complications :
* une hernie hiatale
** une {{Signe paraclinique|nom=œsophagite|affichage=œsophagite}} modérée à sévère
* des tumeurs.
** un {{Signe paraclinique|nom=œsophage de Barrett|affichage=œsophage de Barrett}}
Évaluer la qualité du péristaltisme
** des {{Signe paraclinique|nom=strictures|affichage=strictures}}
|Rôle dans l'évaluation du RGO est limité
** des {{Signe paraclinique|nom=sténoses œsophagiennes|affichage=sténoses œsophagiennes}}
 
** une {{Signe paraclinique|nom=hernie hiatale|affichage=hernie hiatale}}.
Faible sensibilité
* Évaluer la qualité du péristaltisme
 
Pas de rôle dans le diagnostic
|-
|-
|{{Examen paraclinique|nom=Manométrie}}
!{{Examen paraclinique|nom=Biopsie}} œsophagienne
|Exclure un trouble primaire ou systémique de motilité œsophagienne  
|
 
* Exclure d'autres causes de reflux
(ex. achalasie, spasmes œsophagiens diffus, sclérodermie, etc.)
* Pas systématiquement recommandée
 
* Pas de rôle dans le diagnostic
Évaluation pré-opératoire
* Le RGO peut être caractérisé par la présence :
|Pas de rôle dans le diagnostic
** d'inflammation (œdème, hyperplasie basale, lymphocytes, neutrophiles, éosinophiles)
|-
** de métaplasie (présence de cellules à gobelet ou œsophage de Barrett)
|{{Examen paraclinique|nom=Biopsie}} œsophagienne
** d'allongement des papilles
|Exclure d'autres causes
** d'amincissement de la couche de cellules squameuses
|Pas systématiquement recommandée
** de dilatation des espaces intercellulaires
Pas de rôle dans le diagnostic
** de dysplasie
 
** de carcinome.
Le RGO peut être caractérisé par la présence:
* d'inflammation (œdème, hyperplasie basale, lymphocytes, neutrophiles, éosinophiles)
* de métaplasie (présence de cellules à gobelet ou œsophage de Barrett)
* d'allongement des papilles
* d'amincissement de la couche de cellules squameuses
* de dilatation des espaces intercellulaires
* de dysplasie
* de carcinome
|}
|}
== Approche clinique ==
<gallery>
 
Fichier:Pressure topography plot during a normal swallow, measured using a 36-channel high-resolution manometry system.jpg|Résultat d'une manométrie lors d'une déglutition normale
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}
Fichier:Barretts esophagus.jpg|Oesophage de Barett à l'endoscopie (complication du RGO)
 
Fichier:Peptic stricture.png|Stricture peptique à l'endoscopie (complication du RGO)
La plupart des patients présentant des symptômes de RGO ne nécessiteront pas d'examens cliniques et recevront un essai thérapeutique d'{{Traitement|nom=inhibiteurs de la pompe à proton|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. La réponse au traitement confirme alors le diagnostic de RGO.<ref name=":0" />
Fichier:Hernie hiatale endoscopie.jpg|Hernie hiatale à l'endoscopie (image B). L'image A est normale.
 
</gallery>
Toutefois, la présence de certains signes d'alarme et de caractéristiques particulières nécessite une investigation plus poussée (ex. une OGD):<ref name=":29" />
* la dysphagie
* l'odynophagie
* être âgé de plus de 50 ans ou symptomatique depuis plus de 5 ans
* l'anorexie
* l'anémie
* l'hématémèse
* les manifestations extra-œsophagiennes
* symptômes réfractaires au traitement médicamenteux.
En cas d'OGD normale, une manométrie est utile pour exclure un trouble de motilité œsophagienne et gastrique. Finalement, la pH-métrie peut être réalisée pour confirmer que les symptômes du patient sont causés par le RGO.
 
Les patients présentant un indice de suspicion élevé de maladie coronarienne présentant des symptômes de RGO doivent subir une évaluation cardiovasculaire avant d'être investigués pour une cause gastrointestinale.
 
En revanche, les patients avec RGO suspecté qui présentent des douleurs thoraciques non cardiaques doivent subir une évaluation diagnostique avec un OGD et une pH-métrie avant l'initiation des IPP. <ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Official journal of the American College of Gastroenterology {{!}} ACG|volume=108|numéro=3|date=2013-03-XX|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/ajg/Fulltext/2013/03000/Guidelines_for_the_Diagnosis_and_Management_of.6.aspx|consulté le=2021-04-11|pages=308–328}}</ref>


== Diagnostic ==
== Diagnostic ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}
Le diagnostic repose principalement sur des symptômes typiques de RGO, comme les brûlures d'estomac et la régurgitation lors de l'anamnèse. Le diagnostic peut aussi être posé lorsqu'un essai thérapeutique d'IPP soulage efficacement les symptômes typiques de RGO. 


Le diagnostic repose principalement sur la présence de symptômes typiques de RGO comme les brûlures d'estomac et la régurgitation lors de l'anamnèse. Le diagnostic peut aussi être posé lorsqu'un essai thérapeutique d'IPP est efficace pour soulager les symptômes typiques de RGO. 
Sur la base de l’aspect endoscopique et histopathologique, le RGO peut être classé en trois phénotypes<ref name=":5" /> :  
 
Sur la base de l’aspect endoscopique et histopathologique, le RGO peut être classé en trois phénotypes différents:<ref name=":5" />   
* le reflux non érosif   
* le reflux non érosif   
* l'œsophagite érosive  
* l'œsophagite érosive
* l'œsophage de Barrett.   
* l'œsophage de Barrett.   


== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
 
Les principaux diagnostics à éliminer sont les suivants<ref name=":0" /> :
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}Les principaux diagnostics à éliminer sont les suivants: <ref name=":0" />
* la {{Diagnostic différentiel | nom = maladie coronarienne}}  
* la {{Diagnostic différentiel | nom = maladie coronarienne}}  
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = achalasie}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = achalasie}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = oesophagite à éosinophiles}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite à éosinophiles}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = dyspepsie non ulcéreuse}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = dyspepsie non ulcéreuse}}
* le {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome de rumination}}
* le {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome de rumination}}
Ligne 225 : Ligne 237 :


== Traitement ==
== Traitement ==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}}
Les options de traitement comprennent des modifications du mode de vie, une prise en charge médicale avec des antiacides et des agents antisécrétoires, des thérapies chirurgicales et des thérapies endoluminales.  
 
Les options de traitement comprennent des modifications du mode de vie, une prise en charge médicale avec des antiacides et des agents antisécrétoires, des thérapies chirurgicales et des thérapies endoluminales.


=== Mesures non pharmacologiques ===
=== Mesures non pharmacologiques ===
Les modifications des habitudes de vie sont considérées comme la pierre angulaire de tout traitement du RGO. Il est recommandé à tous les patients de: <ref name=":0" /><ref name=":27" /><ref name=":29" /><ref name=":33">{{Citation d'un article|prénom1=Yasuhiro|nom1=Fujiwara|prénom2=Tetsuo|nom2=Arakawa|prénom3=Ronnie|nom3=Fass|titre=Gastroesophageal reflux disease and sleep disturbances|périodique=Journal of Gastroenterology|volume=47|numéro=7|date=2012-07|issn=1435-5922|pmid=22592763|doi=10.1007/s00535-012-0601-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22592763/|consulté le=2021-03-29|pages=760–769}}</ref>
Les modifications des habitudes de vie sont considérées comme la pierre angulaire de tout traitement du RGO. Il est recommandé à tous les patients de<ref name=":0" /><ref name=":27" /><ref name=":29" /><ref name=":33">{{Citation d'un article|prénom1=Yasuhiro|nom1=Fujiwara|prénom2=Tetsuo|nom2=Arakawa|prénom3=Ronnie|nom3=Fass|titre=Gastroesophageal reflux disease and sleep disturbances|périodique=Journal of Gastroenterology|volume=47|numéro=7|date=2012-07|issn=1435-5922|pmid=22592763|doi=10.1007/s00535-012-0601-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22592763/|consulté le=2021-03-29|pages=760–769}}</ref> :
* perdre du poids si obésité ou prise de poids récente
* perdre du poids (en cas d'obésité ou de prise de poids récente)
* éviter les repas au moins 3 heures avant le coucher
* éviter les repas au moins 3 heures avant le coucher
* élever tête du lit de 4 à 8 pouces
* élever la tête du lit de 4 à 8 pouces.
D'autres mesures ne sont pas associées à une amélioration des symptômes, mais sont souvent recommandées:<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Philip O|nom1=Katz|prénom2=Lauren B|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=American Journal of Gastroenterology|volume=108|numéro=3|date=2013-03|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/00000434-201303000-00006|consulté le=2021-03-29|pages=308–328}}</ref>
D'autres mesures ne sont pas associées à une amélioration des symptômes, mais sont souvent recommandées<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Philip O|nom1=Katz|prénom2=Lauren B|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=American Journal of Gastroenterology|volume=108|numéro=3|date=2013-03|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/00000434-201303000-00006|consulté le=2021-03-29|pages=308–328}}</ref> :
* diminuer la consommation de chocolat, menthe, aliments riches en gras, aliments épicés, oignons, alcool et café
* diminuer la consommation de chocolat, de menthe, d'agrumes, d'aliments riches en gras, d'aliments épicés, d'oignons, de boissons gazeuses et de café
* cesser de fumer
* cesser de fumer
* diminuer consommation d'alcool.
* diminuer la consommation d'alcool.
=== Thérapie médicale ===
=== Thérapie médicale ===
Le traitement médical est indiqué chez les patients qui ne répondent pas aux changements des habitudes de vie. Le tableau suivant présente les caractéristiques des principaux médicaments utilisés pour le traitement du RGO. <ref name=":0" /><ref name=":29" /><ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=Ji-Xiang|nom1=Zhang|prénom2=Meng-Yao|nom2=Ji|prénom3=Jia|nom3=Song|prénom4=Hong-Bo|nom4=Lei|titre=Proton pump inhibitor for non-erosive reflux disease: a meta-analysis|périodique=World Journal of Gastroenterology|volume=19|numéro=45|date=2013-12-07|issn=2219-2840|pmid=24363534|pmcid=3857466|doi=10.3748/wjg.v19.i45.8408|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24363534/|consulté le=2021-03-27|pages=8408–8419}}</ref><ref name=":35">{{Citation d'un article|prénom1=Mostafizur|nom1=Khan|prénom2=Jose|nom2=Santana|prénom3=Clare|nom3=Donnellan|prénom4=Cathryn|nom4=Preston|titre=Medical treatments in the short term management of reflux oesophagitis|périodique=The Cochrane Database of Systematic Reviews|numéro=2|date=2007-04-18|issn=1469-493X|pmid=17443524|doi=10.1002/14651858.CD003244.pub2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17443524/|consulté le=2021-03-27|pages=CD003244}}</ref>
Le traitement médical est indiqué chez les patients qui ne répondent pas aux changements des habitudes de vie.  
{| class="wikitable"
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!Médicaments
Médicaments utilisés pour le traitement du RGO <ref name=":0" /><ref name=":29" /><ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=Ji-Xiang|nom1=Zhang|prénom2=Meng-Yao|nom2=Ji|prénom3=Jia|nom3=Song|prénom4=Hong-Bo|nom4=Lei|titre=Proton pump inhibitor for non-erosive reflux disease: a meta-analysis|périodique=World Journal of Gastroenterology|volume=19|numéro=45|date=2013-12-07|issn=2219-2840|pmid=24363534|pmcid=3857466|doi=10.3748/wjg.v19.i45.8408|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24363534/|consulté le=2021-03-27|pages=8408–8419}}</ref><ref name=":35">{{Citation d'un article|prénom1=Mostafizur|nom1=Khan|prénom2=Jose|nom2=Santana|prénom3=Clare|nom3=Donnellan|prénom4=Cathryn|nom4=Preston|titre=Medical treatments in the short term management of reflux oesophagitis|périodique=The Cochrane Database of Systematic Reviews|numéro=2|date=2007-04-18|issn=1469-493X|pmid=17443524|doi=10.1002/14651858.CD003244.pub2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17443524/|consulté le=2021-03-27|pages=CD003244}}</ref>
!Efficacité
!Classe
!Médicaments et doses
!Commentaires
!Commentaires
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|les {{Traitement|nom=Inhibiteurs de la pompe à proton|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (IPP)
!Inhibiteurs de la pompe à protons
* omeprazole (Losec)
* lansoprazole (Prevacid)
* pantoprazole (Pantoloc)
* rabeprazole (Pariet)
* esomeprazole (Nexium)
* dexlansoprazole (Dexilant)
|Amélioration des symptômes chez 60-80% des patients
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|
* Débuter avec une prise par jour 30-60 minutes avant le premier repas
* {{Traitement|nom=Omeprazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 10-40 mg PO die
* Augmenter à deux fois par jour si réponse partielle
*{{Traitement|nom=Lansoprazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 15-30 mg PO die ou 30 mg PO BID
* Durée de traitement recommandée est de 8 semaines
*{{Traitement|nom=Pantoprazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 20-40 mg PO die
* Traitement le plus efficace pour le RGO érosif et non érosif.  
*{{Traitement|nom=Rabeprazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 10-20 mg PO die
* Les résultats attendus sont: <ref name=":34" /><ref name=":35" />
*{{Traitement|nom=Esomeprazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 20-40 mg PO die
*{{Traitement|nom=Dexlansoprazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 30-60 mg PO die
|{{Codes RAMQ|code1=Aucun|description1=traitement pour 90 jours maximum par période de 12 mois|précision1=Dyspepsie non investiguée ou sans lésion repérée lors de l'investigation, avec ou sans prédominance de RGO.|code2=PP205|description2=autorisation pour 12 mois|précision2=Les symptômes sont soulagés par un traitement d'IPP, mais ceux-ci récidivent à l'arrêt des IPP à raison de > 3 jours/sem. Les conditions admises pour ce code sont :
* la dyspepsie fonctionnelle répondant aux IPP
* la dyspepsie non investiguée ou sans lésion repérée lors de l'investigation, avec prédominance de RGO
* la gastroentérite éosinophilique
* l’œsophage hypersensible
* les symptômes extradigestifs du RGO (ORL, pulmonaire, thoracique) ainsi que les dysmotilités.}}
*'''Amélioration des symptômes chez 60 à 80 % des patients'''
* Débuter avec une prise par jour 30-60 minutes avant le déjeuner
* Augmenter à deux fois par jour si la réponse est partielle
* La durée de traitement recommandée est de 8 semaines
* Traitement le plus efficace pour le RGO érosif et non érosif.
* Les résultats attendus sont<ref name=":34" /><ref name=":35" /> :
** une amélioration du contrôle des symptômes
** une amélioration du contrôle des symptômes
** la guérison de l'œsophagite sous-jacente
** la guérison de l'œsophagite sous-jacente
** une diminution des taux de rechute par rapport aux anti-H2.
** une diminution des taux de rechute par rapport aux anti-H2.
* La prise à long terme d'IPP est associée à l'augmentation du risque des complications suivantes: l'hypomagnésémie, la carence en vitamine B12, les fractures de la hanche, l'infection à la C. difficile et la pneumonie.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=I. I. I.|nom1=William D. Anderson|prénom2=Scott M.|nom2=Strayer|prénom3=Shane R.|nom3=Mull|titre=Common Questions About the Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=American Family Physician|volume=91|numéro=10|date=2015-05-15|issn=0002-838X|issn2=1532-0650|lire en ligne=https://www.aafp.org/afp/2015/0515/p692.html|consulté le=2021-04-11|pages=692–697}}</ref>  
* La prise à long terme d'IPP est associée à l'augmentation du risque d'hypomagnésémie, la carence en vitamine B12, la fracture de la hanche, l'infection à la ''C. difficile'' et la pneumonie<ref>{{Citation d'un article|prénom1=I. I. I.|nom1=William D. Anderson|prénom2=Scott M.|nom2=Strayer|prénom3=Shane R.|nom3=Mull|titre=Common Questions About the Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=American Family Physician|volume=91|numéro=10|date=2015-05-15|issn=0002-838X|issn2=1532-0650|lire en ligne=https://www.aafp.org/afp/2015/0515/p692.html|consulté le=2021-04-11|pages=692–697}}</ref>.
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|les {{Traitement|nom=antagonistes des récepteurs H2 de l'histamine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (anti-H2)
!Antagonistes des récepteurs H2 de l'histamine (anti-H2)
* Ranitidine (Zantac)
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* Famotidine (Pepcid)
* {{Traitement|nom=Ranitidine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 150 mg PO BID
* Cimetidine (Tagamet)
*{{Traitement|nom=Famotidine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 10-20 mg PO BID
|Amélioration des symptômes chez 50 à 60% des patients
*{{Traitement|nom=Cimetidine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 800 mg PO BID
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* L'ajout de anti-H2 au coucher peut être envisagé chez les personnes présentant des symptômes nocturnes non optimisés avec un IPP
* '''Amélioration des symptômes chez 50 à 60 % des patients'''
* Risque de tachyphylaxie
* L'ajout de anti-H2 au coucher peut être envisagé chez les personnes présentant des symptômes nocturnes non optimisés avec un IPP.
* Risque de tachyphylaxie : à prescrire pour de courtes périodes seulement ou pour un usage sporadique.
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|les {{Traitement | nom = agents prokinétiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Agents prokinétiques
* métoclopramide (Maxéran)
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* bétanéchol
* {{Traitement|nom=Métoclopramide|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 5-10 mg PO TID à QID
* dompéridone
*{{Traitement|nom=Dompéridone|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 10 mg PO TID
|Peu de données d'efficacité
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* '''Peu de données d'efficacité'''
* Indiqué pour la gastroparésie avec symptômes de RGO réfractaires aux IPP.
* Risque augmenté d'effets indésirables centraux et cardiovasculaires (ex. confusion, dépression, dyskinésie, etc.)
* Risque augmenté d'effets indésirables centraux et cardiovasculaires (ex. confusion, dépression, dyskinésie, etc.)
* Indiqué pour la gastroparésie avec symptômes de RGO réfractaires aux IPP
* Attention à l'augmentation de l'intervalle QT lors de la prescription
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|les {{Traitement|nom=antiacides|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Antiacides
* Hydroxyde d'aluminium
* Hydroxyde de magnésium    (Maalox, Gaviscon)
* Carbonate de calcium (Tums)
|Soulagement à court terme seulement
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* {{Traitement|nom=Hydroxyde d'aluminium|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et {{Traitement|nom=hydroxyde de magnésium|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} combinés 10-20 mL PO QID PRN
*{{Traitement|nom=Carbonate de calcium|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
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* '''Soulagement à court terme seulement'''
* Interaction médicamenteuse, risque de chélation.
* Interaction médicamenteuse, risque de chélation.
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[[Fichier:Nissen fundoplication.gif|vignette|Fundoplicature de Nissen]]
=== Thérapie chirurgicale ===
 
La prise en charge chirurgicale est envisageable dans certains cas<ref name=":0" /><ref name=":36">{{Citation d'un article|prénom1=Paul|nom1=Chang|prénom2=Frank|nom2=Friedenberg|titre=Obesity and GERD|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=43|numéro=1|date=2014-03|issn=1558-1942|pmid=24503366|pmcid=3920303|doi=10.1016/j.gtc.2013.11.009|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503366/|consulté le=2021-03-27|pages=161–173}}</ref> :
=== Thérapie chirurgicale<ref name=":0" /> ===
 
La prise en charge chirurgicale peut être envisagée dans certains cas:<ref name=":36">{{Citation d'un article|prénom1=Paul|nom1=Chang|prénom2=Frank|nom2=Friedenberg|titre=Obesity and GERD|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=43|numéro=1|date=2014-03|issn=1558-1942|pmid=24503366|pmcid=3920303|doi=10.1016/j.gtc.2013.11.009|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503366/|consulté le=2021-03-27|pages=161–173}}</ref>
* un RGO réfractaire à la thérapie médicamenteuse
* un RGO réfractaire à la thérapie médicamenteuse
* l'inobservance au traitement
* l'inobservance au traitement
Ligne 301 : Ligne 317 :
* une contre-indication à la prise de médicament à long terme   
* une contre-indication à la prise de médicament à long terme   
* une hernie hiatale.  
* une hernie hiatale.  
Les options chirurgicales disponibles pour le RGO sont la {{Traitement|nom=fundoplicature laparoscopique}} complète et les fundoplicatures partielles. Le tableau suivant présente les principales techniques utilisées.<ref name=":29" /> La chirurgie bariatrique est indiquée chez les patients obèses et la {{Traitement|nom=dérivation gastrique de Roux-en-Y}} est la plus efficace.<ref name=":36" /><ref name=":0" />Il est recommandé d'effectuer une pH-métrie chez les patients sans œsophagite érosive et sans manométrie œsophagienne pour exclure une achalasie ou une sclérodermie non diagnostiquée avant le traitement chirurgical.
Les options chirurgicales disponibles pour le RGO sont la {{Traitement|nom=fundoplicature laparoscopique}} complète et les fundoplicatures partielles. Chez les patients obèses, la chirurgie bariatrique est indiquée : la {{Traitement|nom=dérivation gastrique de Roux-en-Y}} est la plus efficace<ref name=":36" /><ref name=":0" />.
 
Il est recommandé d'effectuer une pH-métrie chez les patients sans œsophagite érosive et sans manométrie œsophagienne pour exclure une achalasie ou une sclérodermie non diagnostiquée avant le traitement chirurgical<ref name=":0" />.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
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Principales techniques chirurgicales utilisées pour le RGO<ref name=":29" />
!Fundoplicature
!Fundoplicature
!Description
!Description
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|Nissen 360°
!Nissen 360°
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* Ouverture de l'espace postérieur et dissection de toute la jonction gastro-œsophagienne  
* Ouverture de l'espace postérieur et dissection de toute la jonction gastro-œsophagienne
* Ouverture au niveau de la pars flaccida en préservant la branche hépatique du nerf vague
* Ouverture au niveau de la pars flaccida en préservant la branche hépatique du nerf vague
* Fermeture du pilier diaphragmatique avec une prothèse au besoin
* Fermeture du pilier diaphragmatique avec une prothèse au besoin
* Enrouler en postérieur de gauche à droite
* Enrouler en postérieur de gauche à droite
* La manœuvre ''Shoeshine'' permet de s'assurer que le fundus glisse librement derrière l'œsophage.  
* La manœuvre ''Shoeshine'' permet de s'assurer que le fundus glisse librement derrière l'œsophage.
|-
|-
|Toupet (modifié) 270<sup>o</sup>
!Toupet (modifié) 270<sup>o</sup>
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* Enrouler en postérieur de gauche à droite
* Enrouler en postérieur de gauche à droite
* Rétrécissement du hiatus (cruroplastie) postérieur  
* Rétrécissement du hiatus (cruroplastie) postérieur
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|Belsey Mark IV  270<sup>o</sup>
!Belsey Mark IV  270<sup>o</sup>
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* Thoracotomie antéro-latérale gauche, au niveau du 7e espace intercostal
* Thoracotomie antéro-latérale gauche, au niveau du 7<sup>e</sup> espace intercostal
* Ouverture du hiatus
* Ouverture du hiatus
* Points fixés à la paroi œsophagienne
* Points fixés à la paroi œsophagienne
* 2<sup>e</sup> rang  fixé aux piliers
* 2<sup>e</sup> rang fixé aux piliers
* fermeture des piliers.
* Fermeture des piliers.
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|Dor 180<sup>o</sup>
!Dor 180<sup>o</sup>
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* Pas de dissection postérieure
* Pas de dissection postérieure
* Dissection antérieur à la jonction gastro-œsophagienne
* Dissection antérieure à la jonction gastro-œsophagienne
* Fundus au pilier gauche moyen
* Fundus au pilier gauche moyen
* Grande courbure au rebord pilier.
* Grande courbure au rebord pilier.
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|Watson 90<sup>o</sup>
!Watson 90<sup>o</sup>
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* Dissection latérale ou antérieure
* Dissection latérale ou antérieure
Ligne 343 : Ligne 362 :
* Œsophage latéral droit au pilier.
* Œsophage latéral droit au pilier.
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La fundoplicature est associée aux complications postopératoires suivantes:
La fundoplicature est associée aux complications postopératoires suivantes :
* des ballonnements chez 15 à 20% des patients <ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Official journal of the American College of Gastroenterology {{!}} ACG|volume=108|numéro=3|date=2013-03-XX|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/ajg/Fulltext/2013/03000/Guidelines_for_the_Diagnosis_and_Management_of.6.aspx|consulté le=2021-04-11|pages=308–328}}</ref>  
* des ballonnements chez 15 à 20 % des patients<ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Official journal of the American College of Gastroenterology {{!}} ACG|volume=108|numéro=3|date=2013-03-XX|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/ajg/Fulltext/2013/03000/Guidelines_for_the_Diagnosis_and_Management_of.6.aspx|consulté le=2021-04-11|pages=308–328}}</ref>
* une dysphagie  
* une dysphagie  
* des éructations.  
* des éructations.  
<gallery>
Fichier:Nissen fundoplication.gif|Fundoplicature de Nissen schématisée
Fichier:Watercolour of the Nissen-method.jpg|Fundoplicature de Nissen
</gallery>
=== Thérapie endoluminale  ===
=== Thérapie endoluminale  ===


Les traitements endoscopiques actuellement disponibles comprennent:<ref name=":29" /><ref name=":0" />
Les traitements endoscopiques actuellement disponibles comprennent<ref name=":29" /><ref name=":0" /> :
* l'{{Traitement|nom=augmentation du sphincter magnétique}} (dispositif LINX): a démontré une amélioration du pH œsophagien, une diminution du besoin d'IPP et une amélioration significative de la qualité de vie trois ans après la procédure.
* l'{{Traitement|nom=augmentation du sphincter magnétique}} (dispositif LINX), qui a démontré une amélioration du pH œsophagien, une diminution du besoin d'IPP et une amélioration significative de la qualité de vie trois ans après la procédure.
* la {{Traitement|nom=fundoplicature transorale sans incision}} (dispositif EsophyX): aurait une efficacité comparable à la fundoplicature de Nissen.<ref name=":0" /><ref name=":39">{{Citation d'un article|prénom1=Daniel|nom1=Skubleny|prénom2=Noah J.|nom2=Switzer|prénom3=Jerry|nom3=Dang|prénom4=Richdeep S.|nom4=Gill|titre=LINX® magnetic esophageal sphincter augmentation versus Nissen fundoplication for gastroesophageal reflux disease: a systematic review and meta-analysis|périodique=Surgical Endoscopy|volume=31|numéro=8|date=2017-08|issn=1432-2218|pmid=27981382|doi=10.1007/s00464-016-5370-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27981382/|consulté le=2021-04-11|pages=3078–3084}}</ref>
* la {{Traitement|nom=fundoplicature transorale sans incision}} (dispositif EsophyX), qui aurait une efficacité comparable à la fundoplicature de Nissen<ref name=":0" /><ref name=":39">{{Citation d'un article|prénom1=Daniel|nom1=Skubleny|prénom2=Noah J.|nom2=Switzer|prénom3=Jerry|nom3=Dang|prénom4=Richdeep S.|nom4=Gill|titre=LINX® magnetic esophageal sphincter augmentation versus Nissen fundoplication for gastroesophageal reflux disease: a systematic review and meta-analysis|périodique=Surgical Endoscopy|volume=31|numéro=8|date=2017-08|issn=1432-2218|pmid=27981382|doi=10.1007/s00464-016-5370-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27981382/|consulté le=2021-04-11|pages=3078–3084}}</ref>.
Les contre-indications relatives <ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-11}}</ref>
Les contre-indications sont<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-11}}</ref> :
* l'oesophagite de grade II ou plus (Los Angeles C et D)
* l'œsophagite de grade II ou plus (Los Angeles C et D)
* l'hernie hiatale > 2 cm
* l'hernie hiatale > 2 cm
* l'œsophage de Barrett.
* l'œsophage de Barrett.
L'efficacité à long terme de ces interventions n'est pas bien connue.
L'efficacité à long terme de ces interventions n'est pas bien connue, et ces technologies ne sont '''pas homologuées au Canada'''.  


== Suivi ==
== Suivi ==
Le traitement initial d'inhibiteurs de la pompe à protons doit être réévalué après 4 à 8 semaines. Certains patients n’auront pas besoin d’une thérapie à long terme continue, mais la plupart auront besoin d’une forme de thérapie de maintien. 


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}Le traitement initial d'inhibiteurs de la pompe à proton doit être réévalué après 4-8 semaines. Certains patients n’auront pas besoin d’une thérapie à long terme continue, mais la plupart auront besoin d’une forme de thérapie de maintien. 
Après la fundoplicature, le patient doit suivre une diète molle pendant 3 semaines et prendre des antiémétiques régulièrement pour prévenir les efforts. Au premier suivi à 1 mois, une gorgée barytée peut être effectuée pour exclure une dysphagie. En présence de symptômes récurrents, une pH-métrie et une manométrie peuvent être réalisées. Si une dysphagie persiste 3 mois après l'opération, une OGD est indiquée<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Kevin|nom1=Seeras|prénom2=Khaled|nom2=Bittar|prénom3=Marco A.|nom3=Siccardi|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30137806|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK519521/|consulté le=2021-04-12}}</ref>.
 
Après la fundoplicature, le patient est mis sur une diète molle pendant 3 semaines et prend des anti-émétique régulièrement pour prévenir les efforts. Au premier suivi à 1 mois, une gorgée barytée peut être effectuée pour exclure une dysphagie. En présence de symptômes récurrents, une pH-métrie et une manométrie peuvent être effectuées. Si une dysphagie persiste 3 mois après l'opération, une OGD est indiquée.<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Kevin|nom1=Seeras|prénom2=Khaled|nom2=Bittar|prénom3=Marco A.|nom3=Siccardi|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30137806|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK519521/|consulté le=2021-04-12}}</ref>


== Complications ==
== Complications ==
 
Les complications possibles du RGO sont les suivantes<ref name=":28">{{Citation d'un article|prénom1=Rick|nom1=Kellerman|prénom2=Thomas|nom2=Kintanar|titre=Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Primary Care|volume=44|numéro=4|date=2017-12|issn=1558-299X|pmid=29132520|doi=10.1016/j.pop.2017.07.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29132520/|consulté le=2021-03-26|pages=561–573}}</ref> :
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Complications}}Les complications possibles du reflux gastro-œsophagien sont les suivantes:<ref name=":28">{{Citation d'un article|prénom1=Rick|nom1=Kellerman|prénom2=Thomas|nom2=Kintanar|titre=Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Primary Care|volume=44|numéro=4|date=2017-12|issn=1558-299X|pmid=29132520|doi=10.1016/j.pop.2017.07.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29132520/|consulté le=2021-03-26|pages=561–573}}</ref>
* l'{{Complication | nom = oesophagite érosive|RR=|référence_RR=|RC=}}
* l'{{Complication | nom = oesophagite érosive|RR=|référence_RR=|RC=}}
* les {{Complication | nom = sténoses œsophagiennes|RR=|référence_RR=|RC=}}  
* les {{Complication | nom = sténoses œsophagiennes|RR=|référence_RR=|RC=}}  
Ligne 373 : Ligne 395 :
* l'{{Complication|nom=anémie}}
* l'{{Complication|nom=anémie}}
* la {{Complication|nom=perte de poids}}
* la {{Complication|nom=perte de poids}}
* l'{{Complication|nom=ulcère œsophagien}}.
* l'{{Complication|nom=ulcère œsophagien}}
* l'{{Complication|nom=asthme}}
* la {{Complication|nom=laryngite de reflux}}.


== Évolution ==
== Évolution ==
 
Avec le temps, environ 30 % des patients présentant initialement un reflux non érosif développeront un reflux érosif. Jusqu'à 22 % des patients passeront d'un reflux érosif léger à sévère et jusqu'à 13 % développeront un œsophage de Barrett<ref>{{Citation d'un article|langue=en|titre=Natural history, pathophysiology and evaluation of gastroesophageal reflux disease|périodique=Disease-a-Month|volume=66|numéro=1|date=2020-01-01|issn=0011-5029|doi=10.1016/j.disamonth.2019.02.001|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0011502919300288|consulté le=2021-04-11|pages=100848}}</ref>. Sans traitement, 20 % des cas développeront un rétrécissement de l'œsophage et une dysphagie. La majorité des cas (70-80 % des patients avec reflux non érosif et 60 % des patients avec reflux érosif) sont soulagés par les changements des habitudes de vie et la médication<ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Official journal of the American College of Gastroenterology {{!}} ACG|volume=108|numéro=3|date=2013-03-XX|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/ajg/Fulltext/2013/03000/Guidelines_for_the_Diagnosis_and_Management_of.6.aspx|consulté le=2021-04-12|pages=308–328}}</ref>. Environ 60 % des patients avec reflux non érosif auront une recrudescence des symptômes à l'arrêt des médicaments et certains devront en prendre de façon chronique<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Gastroesophageal reflux disease natural history, complications and prognosis - wikidoc|url=https://www.wikidoc.org/index.php/Gastroesophageal_reflux_disease_natural_history,_complications_and_prognosis|site=www.wikidoc.org|consulté le=2021-03-28}}</ref>.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}}
Avec le temps, environ 30% des patients présentant initialement un reflux non érosif développeront un reflux érosif. Jusqu'à 22% des patients passeront d'un reflux érosif léger à sévère et jusqu'à 13% développeront un œsophage de Barrett.<ref>{{Citation d'un article|langue=en|titre=Natural history, pathophysiology and evaluation of gastroesophageal reflux disease|périodique=Disease-a-Month|volume=66|numéro=1|date=2020-01-01|issn=0011-5029|doi=10.1016/j.disamonth.2019.02.001|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0011502919300288|consulté le=2021-04-11|pages=100848}}</ref> Sans traitement, 20% des cas développeront un rétrécissement de l'œsophage et de la dysphagie. La majorité des cas (70-80% des patients avec reflux non érosif et 60% des patients avec reflux érosif) sont soulagés par les changements des habitudes de vie et la médication.<ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Philip O.|nom1=Katz|prénom2=Lauren B.|nom2=Gerson|prénom3=Marcelo F.|nom3=Vela|titre=Guidelines for the Diagnosis and Management of Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Official journal of the American College of Gastroenterology {{!}} ACG|volume=108|numéro=3|date=2013-03-XX|issn=0002-9270|doi=10.1038/ajg.2012.444|lire en ligne=https://journals.lww.com/ajg/Fulltext/2013/03000/Guidelines_for_the_Diagnosis_and_Management_of.6.aspx|consulté le=2021-04-12|pages=308–328}}</ref> Environ 60% des patients avec reflux non érosif auront une recrudescence des symptômes à l'arrêt des médicaments et certains devront prendre des médicaments de façon chronique.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Gastroesophageal reflux disease natural history, complications and prognosis - wikidoc|url=https://www.wikidoc.org/index.php/Gastroesophageal_reflux_disease_natural_history,_complications_and_prognosis|site=www.wikidoc.org|consulté le=2021-03-28}}</ref>  
== Prévention ==
== Prévention ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}}
Les mesures de prévention du RGO sont les suivantes<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Castell DO|nom1=DeVault KR|titre=Updated guidelines for the diagnosis and treatment of gastroesophageal reflux disease.|périodique=Am J Gastroenterol|volume=100|numéro=1|date=2005|doi=10.1111/j.1572-0241.2005.41217.x|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/eutils/elink.fcgi?dbfrom=pubmed&tool=sumsearch.org/cite&retmode=ref&cmd=prlinks&id=15654800|consulté le=2021-03-28|pages=190–200}}</ref> :
 
Les mesures de prévention du RGO sont les suivantes: <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Castell DO|nom1=DeVault KR|titre=Updated guidelines for the diagnosis and treatment of gastroesophageal reflux disease.|périodique=Am J Gastroenterol|volume=100|numéro=1|date=2005|doi=10.1111/j.1572-0241.2005.41217.x|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/eutils/elink.fcgi?dbfrom=pubmed&tool=sumsearch.org/cite&retmode=ref&cmd=prlinks&id=15654800|consulté le=2021-03-28|pages=190–200}}</ref>
* éviter les aliments exacerbant les symptômes  
* éviter les aliments exacerbant les symptômes  
* la perte de poids
* perdre du poids
* cesser de fumer
* cesser de fumer
* manger des petits repas plus souvent
* manger des petits repas plus souvent
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== Notes ==
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== Références ==
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Dernière version du 31 août 2023 à 17:21

Reflux gastro-œsophagien (RGO)
Maladie

Liquide gastrique qui monte dans l'oesophage dans le RGO
Caractéristiques
Signes Érythème pharyngé, Érosion dentaire, Voix enrouée, Aucun signe clinique
Symptômes
Asthme, Anémie, Dysphagie, Halitose, Toux chronique, Méléna, Nausées, Odynophagie, Dysphonie, Hématémèse, ... [+]
Diagnostic différentiel
Ulcère gastroduodénal, Achalasie, Gastroparésie, Œsophagite à éosinophiles, Dyspepsie fonctionnelle, Maladie coronarienne, Syndrome de rumination, Diverticules œsophagiens, Cancer de l'œsophage, Cancer de l'estomac
Informations
Terme anglais Gastro esophageal reflux disease, GERD
Wikidata ID Q223591
Spécialités Gastro-entérologie, Chirurgie générale, Médecine familiale, Médecine interne, Oto-rhino-laryngologie, Pneumologie, Cardiologie, Médecine d'urgence


Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble gastro-intestinal chronique caractérisé par une régurgitation du contenu gastrique dans l'œsophage. Le RGO est causé par de multiples mécanismes différents, intrinsèques ou structurels, ou les deux, conduisant à la perturbation de la barrière de la jonction gastro-œsophagienne entraînant une exposition de l'œsophage au contenu gastrique acide. La plupart des gens auront des épisodes de reflux, mais il est considéré comme pathologique lorsqu'il provoque des symptômes ou des lésions à la muqueuse de l'œsophage.

Épidémiologie

Le RGO est l'un des troubles gastro-intestinaux les plus courants. Il touche environ 15 à 20 % des adultes en Amérique du Nord[1]. Environ 40 % de la population aurait plus d'un épisode de reflux par mois et 20 % en auraient plus d'un par semaine[2]. La forme non érosive est la plus répandue touchant 60 à 70 % des patients, suivie de l'œsophagite de reflux chez 30 % des patients et de l'œsophage de Barrett observé chez 6 à 12 % des patients[3][4][5]. Cependant, la prévalence réelle pourrait être plus élevée puisqu'un grand nombre de personnes se traitent avec des antiacides en vente libre sans consulter un médecin[6][7]. Les hommes sont légèrement plus touchés que les femmes[8]. Ils sont 2 à 3 fois plus susceptibles de développer une œsophagite érosive[9].

Étiologies

Le RGO peut être causé par des dysmotilités œsophagiennes occasionnant une altération de la clairance de l'acide œsophagien, une altération du tonus du sphincter œsophagien inférieur (SOI), une relaxation transitoire du SOI ou une vidange gastrique retardée[10]. Par exemple, l'hernie hiatale entrave la fonction du SOI qui est plus court et plus faible entraînant une augmentation de la fréquence des épisodes de reflux. Le retard de la vidange gastrique en cas de gastroparésie contribuerait aux symptômes du RGO en raison d'une distension gastrique et d'une exposition accrue au reflux gastrique[11][12].

Physiopathologie

Divers mécanismes sont impliqués dans l'apparition du RGO dont[12] :

Le SOI est une entité physiologique plutôt qu'anatomique[13]. Il s'agit d'une zone de haute pression composée d'un segment de muscle lisse de 3 à 4 cm situé à la jonction gastro-œsophagienne (JGO). Avec l'aide du diaphragme agissant comme un sphincter externe et de la pression intra-abdominale, le SOI forme une barrière empêchant la migration rétrograde du contenu gastrique acide dans l'œsophage. Normalement, le SOI se relaxe transitoirement en réponse à un repas pour faciliter le passage de la nourriture dans l'estomac. Les patients présentant des symptômes de RGO peuvent avoir une relaxation transitoire du SOI non déclenchée par la déglutition. La pression intragastrique devient plus grande que la pression au niveau du SOI permettant ainsi le reflux du contenu gastrique dans l'œsophage. Le mécanisme exact de l'augmentation de la relaxation transitoire est inconnu[14].

Le reflux est composé à la fois d'un contenu gastrique acide (acide chlorhydrique et pepsine) et d'un contenu duodénal alcalin (sels biliaires et enzymes pancréatiques). L'exposition prolongée au reflux occasionne des dommages à la muqueuse œsophagienne[12][11]. Certains patients présenteraient une altération du péristaltisme œsophagien entraînant une diminution de la clairance du reflux gastrique et, par conséquent, l'apparition de symptômes de reflux sévères[15].

Présentation clinique

Facteurs de risque

Catégorie Facteurs de risque
Augmentation de

la pression sur l’estomac

Diminution de

la pression du SOI

Autres

Questionnaire

Les symptômes typiques du RGO sont les suivants[17] :

Érosion dentaire secondaire au RGO

La présentation est atypique lorsque les symptômes extra-digestifs suivants sont présents[18][19][12] :

Les symptômes suivants indiquent généralement un RGO compliqué et doivent être systématiquement recherchés au questionnaire :

Examen clinique

Généralement, l'examen physique est normal. Lorsqu'il est anormal, il s'agit généralement d'un RGO compliqué. À l'examen physique, il faut rechercher les signes suivants :

Examens paracliniques

Les patients ayant un indice de suspicion élevé de maladie coronarienne qui présentent des symptômes de RGO doivent subir une évaluation cardiovasculaire avant d'être examinés pour une cause gastro-intestinale. En revanche, les patients avec RGO suspecté qui présentent des douleurs thoraciques non cardiaques doivent subir une évaluation diagnostique avec un OGD et une pH-métrie avant l'initiation des IPP.
Différents examens et leur utilité dans l'évaluation du RGO[12][20][21][22][23][24][25][26]
Examen Explications
Essai d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP)
  • Chez les patients à risque faible de complications, la réponse à un essai d'IPP à dose standard confirme le diagnostic de RGO[12].
  • Test sensible, mais peu spécifique.
  • La plupart des patients présentant des symptômes de RGO ne nécessiteront pas d'examens paracliniques supplémentaires.
PH-métrie sur 24 heures
  • Il s'agit de l'étalon d'or pour le diagnostic.
  • Se fait en ambulatoire par télémétrie ou par cathéter transnasal.
  • Indications :
    • confirmer la présence de RGO avant de procéder à l'essai d'IPP en présence de symptômes atypiques[27]
    • quantifier la fréquence, la durée et la sévérité du reflux
    • en cas de symptômes réfractaires aux IPP
    • en présence de symptômes extra-œsophagiens
    • diagnostiquer un reflux alcalin
    • en période pré-opératoire[note 3][28]
  • Le résultat est normal si
    • le score DeMeester < 14,7[note 4] OU
    • le pH < 4 :
      • en supérieur : < 1 % du temps
      • en distal : < 4 % du temps
Œsogastroduodénoscopie (OGD)
  • En présence de signes/symptômes d'alarme[29][21] :
    • la dysphagie
    • l'odynophagie
    • être âgé de plus de 50 ans ou symptomatique depuis plus de 5 ans
    • l'anorexie
    • une perte de poids non intentionnelle (> 5 % du poids de base)
    • des indices de saignement digestif ou d'anémie
    • la découverte d'une masse, de sténose ou d'ulcère à l'imagerie
    • un vomissement persistant (7 à 10 jours)
    • l'hématémèse
    • les manifestations extra-œsophagiennes
    • les symptômes réfractaires au traitement médicamenteux ou chirurgical
    • présence de plusieurs facteurs de risque d'œsophage de Barrett (âge > 50 ans, homme, race blanche, antécédents familiaux d'œsophage de Barrett ou de carcinome œsophagien, symptômes de reflux prolongés, tabagisme et obésité).
Manométrie
  • Pas de rôle dans le diagnostic du RGO
  • En cas d'OGD normale, une manométrie est utile pour exclure un trouble de motilité œsophagienne et gastrique. (ex. achalasie, spasmes œsophagiens diffus, sclérodermie, etc.)
  • Évaluation pré-opératoire
Gorgée barytée
Biopsie œsophagienne
  • Exclure d'autres causes de reflux
  • Pas systématiquement recommandée
  • Pas de rôle dans le diagnostic
  • Le RGO peut être caractérisé par la présence :
    • d'inflammation (œdème, hyperplasie basale, lymphocytes, neutrophiles, éosinophiles)
    • de métaplasie (présence de cellules à gobelet ou œsophage de Barrett)
    • d'allongement des papilles
    • d'amincissement de la couche de cellules squameuses
    • de dilatation des espaces intercellulaires
    • de dysplasie
    • de carcinome.

Diagnostic

Le diagnostic repose principalement sur des symptômes typiques de RGO, comme les brûlures d'estomac et la régurgitation lors de l'anamnèse. Le diagnostic peut aussi être posé lorsqu'un essai thérapeutique d'IPP soulage efficacement les symptômes typiques de RGO.

Sur la base de l’aspect endoscopique et histopathologique, le RGO peut être classé en trois phénotypes[4] :

  • le reflux non érosif
  • l'œsophagite érosive
  • l'œsophage de Barrett.

Diagnostic différentiel

Les principaux diagnostics à éliminer sont les suivants[12] :

Traitement

Les options de traitement comprennent des modifications du mode de vie, une prise en charge médicale avec des antiacides et des agents antisécrétoires, des thérapies chirurgicales et des thérapies endoluminales.

Mesures non pharmacologiques

Les modifications des habitudes de vie sont considérées comme la pierre angulaire de tout traitement du RGO. Il est recommandé à tous les patients de[12][17][21][30] :

  • perdre du poids (en cas d'obésité ou de prise de poids récente)
  • éviter les repas au moins 3 heures avant le coucher
  • élever la tête du lit de 4 à 8 pouces.

D'autres mesures ne sont pas associées à une amélioration des symptômes, mais sont souvent recommandées[31] :

  • diminuer la consommation de chocolat, de menthe, d'agrumes, d'aliments riches en gras, d'aliments épicés, d'oignons, de boissons gazeuses et de café
  • cesser de fumer
  • diminuer la consommation d'alcool.

Thérapie médicale

Le traitement médical est indiqué chez les patients qui ne répondent pas aux changements des habitudes de vie.

Médicaments utilisés pour le traitement du RGO [12][21][32][33]
Classe Médicaments et doses Commentaires
Inhibiteurs de la pompe à protons
 Codes RAMQ

  • Aucun: traitement pour 90 jours maximum par période de 12 mois[note 5]
  • PP205: autorisation pour 12 mois[note 6]
  • Amélioration des symptômes chez 60 à 80 % des patients
  • Débuter avec une prise par jour 30-60 minutes avant le déjeuner
  • Augmenter à deux fois par jour si la réponse est partielle
  • La durée de traitement recommandée est de 8 semaines
  • Traitement le plus efficace pour le RGO érosif et non érosif.
  • Les résultats attendus sont[32][33] :
    • une amélioration du contrôle des symptômes
    • la guérison de l'œsophagite sous-jacente
    • une diminution des taux de rechute par rapport aux anti-H2.
  • La prise à long terme d'IPP est associée à l'augmentation du risque d'hypomagnésémie, la carence en vitamine B12, la fracture de la hanche, l'infection à la C. difficile et la pneumonie[34].
Antagonistes des récepteurs H2 de l'histamine (anti-H2)
  • Amélioration des symptômes chez 50 à 60 % des patients
  • L'ajout de anti-H2 au coucher peut être envisagé chez les personnes présentant des symptômes nocturnes non optimisés avec un IPP.
  • Risque de tachyphylaxie : à prescrire pour de courtes périodes seulement ou pour un usage sporadique.
Agents prokinétiques
  • Peu de données d'efficacité
  • Indiqué pour la gastroparésie avec symptômes de RGO réfractaires aux IPP.
  • Risque augmenté d'effets indésirables centraux et cardiovasculaires (ex. confusion, dépression, dyskinésie, etc.)
  • Attention à l'augmentation de l'intervalle QT lors de la prescription
Antiacides
  • Soulagement à court terme seulement
  • Interaction médicamenteuse, risque de chélation.

Thérapie chirurgicale

La prise en charge chirurgicale est envisageable dans certains cas[12][35] :

  • un RGO réfractaire à la thérapie médicamenteuse
  • l'inobservance au traitement
  • une intolérance ou allergie aux médicaments
  • une contre-indication à la prise de médicament à long terme
  • une hernie hiatale.

Les options chirurgicales disponibles pour le RGO sont la fundoplicature laparoscopique complète et les fundoplicatures partielles. Chez les patients obèses, la chirurgie bariatrique est indiquée : la dérivation gastrique de Roux-en-Y est la plus efficace[35][12].

Il est recommandé d'effectuer une pH-métrie chez les patients sans œsophagite érosive et sans manométrie œsophagienne pour exclure une achalasie ou une sclérodermie non diagnostiquée avant le traitement chirurgical[12].

Principales techniques chirurgicales utilisées pour le RGO[21]
Fundoplicature Description
Nissen 360°
  • Ouverture de l'espace postérieur et dissection de toute la jonction gastro-œsophagienne
  • Ouverture au niveau de la pars flaccida en préservant la branche hépatique du nerf vague
  • Fermeture du pilier diaphragmatique avec une prothèse au besoin
  • Enrouler en postérieur de gauche à droite
  • La manœuvre Shoeshine permet de s'assurer que le fundus glisse librement derrière l'œsophage.
Toupet (modifié) 270o
  • Enrouler en postérieur de gauche à droite
  • Rétrécissement du hiatus (cruroplastie) postérieur
Belsey Mark IV 270o
  • Thoracotomie antéro-latérale gauche, au niveau du 7e espace intercostal
  • Ouverture du hiatus
  • Points fixés à la paroi œsophagienne
  • 2e rang fixé aux piliers
  • Fermeture des piliers.
Dor 180o
  • Pas de dissection postérieure
  • Dissection antérieure à la jonction gastro-œsophagienne
  • Fundus au pilier gauche moyen
  • Grande courbure au rebord pilier.
Watson 90o
  • Dissection latérale ou antérieure
  • Fundus grande courbure au pilier gauche
  • Fundus petite courbure à l'œsophage latéral
  • Œsophage latéral droit au pilier.

La fundoplicature est associée aux complications postopératoires suivantes :

  • des ballonnements chez 15 à 20 % des patients[36]
  • une dysphagie
  • des éructations.

Thérapie endoluminale

Les traitements endoscopiques actuellement disponibles comprennent[21][12] :

Les contre-indications sont[38] :

  • l'œsophagite de grade II ou plus (Los Angeles C et D)
  • l'hernie hiatale > 2 cm
  • l'œsophage de Barrett.

L'efficacité à long terme de ces interventions n'est pas bien connue, et ces technologies ne sont pas homologuées au Canada.

Suivi

Le traitement initial d'inhibiteurs de la pompe à protons doit être réévalué après 4 à 8 semaines. Certains patients n’auront pas besoin d’une thérapie à long terme continue, mais la plupart auront besoin d’une forme de thérapie de maintien.

Après la fundoplicature, le patient doit suivre une diète molle pendant 3 semaines et prendre des antiémétiques régulièrement pour prévenir les efforts. Au premier suivi à 1 mois, une gorgée barytée peut être effectuée pour exclure une dysphagie. En présence de symptômes récurrents, une pH-métrie et une manométrie peuvent être réalisées. Si une dysphagie persiste 3 mois après l'opération, une OGD est indiquée[39].

Complications

Les complications possibles du RGO sont les suivantes[40] :

Évolution

Avec le temps, environ 30 % des patients présentant initialement un reflux non érosif développeront un reflux érosif. Jusqu'à 22 % des patients passeront d'un reflux érosif léger à sévère et jusqu'à 13 % développeront un œsophage de Barrett[41]. Sans traitement, 20 % des cas développeront un rétrécissement de l'œsophage et une dysphagie. La majorité des cas (70-80 % des patients avec reflux non érosif et 60 % des patients avec reflux érosif) sont soulagés par les changements des habitudes de vie et la médication[42]. Environ 60 % des patients avec reflux non érosif auront une recrudescence des symptômes à l'arrêt des médicaments et certains devront en prendre de façon chronique[43].

Prévention

Les mesures de prévention du RGO sont les suivantes[44] :

  • éviter les aliments exacerbant les symptômes
  • perdre du poids
  • cesser de fumer
  • manger des petits repas plus souvent
  • éviter de se coucher dans les 3 heures suivant un repas
  • soulever la tête du lit de 4 à 8 pouces en plaçant des livres ou des blocs de bois sous les pieds du lit.

Notes

  1. Le pyrosis est défini comme une sensation de brûlure rétrosternale ou un inconfort qui peut irradier dans le cou et qui survient généralement après l'ingestion de repas ou en position allongée.
  2. La régurgitation est une migration rétrograde du contenu gastrique acide ou d'aliments dans la bouche ou dans l'hypopharynx
  3. La concordance des symptômes avec un reflux mesuré est un bon prédicteur de succès chirurgical. Les patients ayant un score DeMeester normal ont démontré un moins bon taux de succès suivant la fundoplicature de Nissen que les patients avec un score > 14,7.
  4. Le score DeMeester permet d'interpréter les résultats de la pH-métrie en quantifiant l'exposition au reflux acide. Il est composé des 6 variables suivantes :
    1. le nombre d'épisodes de reflux
    2. le nombre d'épisodes de > 5 minutes
    3. la durée du plus long épisode de reflux (min)
    4. le pourcentage total du temps passé à pH < 4
    5. le pourcentage de temps passé à pH < 4 en position couchée
    6. le pourcentage de temps passé à pH < 4 en position debout.
    Un score global supérieur à 14,7 permet de conclure à un reflux pathologique.  
  5. Dyspepsie non investiguée ou sans lésion repérée lors de l'investigation, avec ou sans prédominance de RGO.
  6. Les symptômes sont soulagés par un traitement d'IPP, mais ceux-ci récidivent à l'arrêt des IPP à raison de > 3 jours/sem. Les conditions admises pour ce code sont :
    • la dyspepsie fonctionnelle répondant aux IPP
    • la dyspepsie non investiguée ou sans lésion repérée lors de l'investigation, avec prédominance de RGO
    • la gastroentérite éosinophilique
    • l’œsophage hypersensible
    • les symptômes extradigestifs du RGO (ORL, pulmonaire, thoracique) ainsi que les dysmotilités.

Références

__NOVEDELETE__
  1. (en) Leonardo H. Eusebi, Raguprakash Ratnakumaran, Yuhong Yuan et Masoud Solaymani-Dodaran, « Global prevalence of, and risk factors for, gastro-oesophageal reflux symptoms: a meta-analysis », Gut, vol. 67, no 3,‎ , p. 430–440 (ISSN 0017-5749 et 1468-3288, PMID 28232473, DOI 10.1136/gutjnl-2016-313589, lire en ligne)
  2. (en) « ‎Chirurgie », sur App Store (consulté le 27 mars 2021)
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