Tamponnade cardiaque

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Tamponnade cardiaque
Maladie
Caractéristiques
Signes Tachycardie , Tachypnée , Triade de Beck, Distension des veines jugulaires, Pulsus paradoxus, Bruits cardiaques atténués, Absence de frottement péricardique, Signe de Kussmaul , Hypotension artérielle , Température corporelle élevée
Symptômes
Dyspnée , Vertige , Lipothymie , Altération de l'état de conscience , Syncope , Palpitations , Température corporelle élevée
Diagnostic différentiel
Embolie pulmonaire, Insuffisance cardiaque, Oesophagite, Gastrite, Ulcère gastro-duodénal, Infarctus du myocarde, Cirrhose hépatique, Péricardite constrictive, Dissection aortique, Pneumothorax sous tension
Informations
Terme anglais Tamponade cardiaque aiguë

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La tamponnade cardiaque est causée par l'accumulation excessive de fluide dans l'enveloppe péricardique, ce qui entrave le remplissage des cavités cardiaques et ainsi le statut hémodynamique des patients. Si elle n'est pas reconnue rapidement et traitée adéquatement, elle peut évoluer vers le choc cardiogénique et la mort.

Elle est la finalité de la péricardite et de l'épanchement péricardique.

Épidémiologie

L'épidémiologie de la tamponnade cardiaque est mal décrite dans la littérature. Il est estimé que son incidence est de 2 par 10 000 par année, la majorité des études décrivant plutôt la prévalence de la péricardite aiguë. [1]

Étiologies

Toute cause de péricardite ou d'épanchement cardiaque peut évoluer vers la tamponnade cardiaque. Selon la cause, l'épanchement péricardique impliqué peut être de nature transsudative ou exsudative, être formé de sang, ou plus rarement être un empyème. [2] Les principales étiologies de la tamponnade cardiaque sont donc les suivantes :

Tableau des principales étiologies de la tamponnade cardiaque [3][2][4][5][6][7][8]
Catégories Exemples
Infectieuses virale (péricardite commune, mais évolution très rare en tamponnade)
  • Enterovirus (coxsackievirus, echovirus), virus herpétiques (EBV, CMV, HHV-6), adenovirus, parvovirus B19

bactérienne (4 %)

  • mycobacterium tuberculosis (1 %) étant de loin la bactérie la plus communément impliquée
  • Rarement : Coxiella burnetii, Borrelia burgdorferi, Pneumococcus spp, Meningococcus spp, Gonococcus spp, Streptococcus spp, Staphylococcus spp, Haemophilus spp, Chlamydia spp, Mycoplasma spp, Legionella spp, Leptospira spp, Listeria spp, Providencia stuartii.

fongique (très rare)

  • Histoplasma spp (pouvant survenir chez les patients immunocompétents), Aspergillus spp, Blastomyces spp, Candida spp (plus commun chez les patients immunodéficients)

parasitique (très rare)

  • Echinococcus spp, Toxoplasma spp

Autre :

Non-infectieuses Auto-immune et auto-inflammatoire :

Néoplasique (33 %) :

Cardiaque :

Traumatique (12 %) :

Métabolique

  • l'urémie (6 %) en contexte d'insuffisance rénale
  • l'hypothyroïdie via un phénomène de myxoedème (8%)

Médicamenteuse :

idiopathique Chez les patients sans facteurs de risque ou maladies sous-jacente identifiées jusqu'à 90% péricardites aigues seront idiopathiques. Bon nombre de ces cas seront présumés être d'étiologie post-virale. Il ne s'agit toutefois pas de la première cause d'épanchements symptomatiques nécessitant une hospitalisation. [4][7]
Les valeurs de prévalence affichées en exposant représentent la fraction des épanchements péricardiques symptomatiques pour lesquels les patients ont du subir une péricardiocentèse selon l'étiologie retrouvée dans une étude rétrospective incluant 173 patients. [8]

En plus des valeurs sus-mentionnées, 12% des patients étaient atteints d'une péricardite aigue d'étiologie non spécifiée, 14% d'épanchement chronique-idiopathique et 8% d'épanchements de cause indéterminée [8].

Adapté de Imazio et Gaita, 2017.

Physiopathologie

Le péricarde

Le péricarde, ou sac péricardique, est une membrane enveloppant le cœur. Il comprend le péricarde fibreux externe (non-élastique) et le péricarde séreux interne (élastique) à deux couches : la couche viscérale et la couches pariétale. Celles-ci sont séparées par la cavité péricardique contenant 15 à 35 ml d'ultra-filtrat plasmatique chez les personnes en bonne santé. Le péricarde protège mécaniquement le cœur et réduit la friction induite par les battements continuels du coeur. [9][10] Les deux péricardes jouent aussi un rôle dans la fonction diastolique du coeur ; en favorisant le recul élastique pour le péricarde viscéral, tandis que le péricarde pariétal permet pour sa part le maintient d'un angle cardiaque optimal pour le remplissage des cavités cardiaques via son attachement aux structures médiastinales et thoraciques adjacentes. Finalement, le péricarde pariétal agit aussi comme barrière contre la dissémination d'infections pulmonaires par contiguïté. [4]

De façon physiologique, le péricarde pariétal, malgré son inélasticité, possède un certain volume de réserve péricardique. Cette volume est donné par les sinus transverse et oblique qui sont des endroit auxquels l'accolement des feuillets péricardiques est incomplet. Ce volume de réserve permet d'accommoder les variations de volume sanguin intracardiaque donnés par les diverses phases respiratoires et par les changements de position, sans augmenter les pressions intracardiaques. Lorsque ce volume de réserve est dépassé dans certains contextes pathologiques (ex : en status asthmaticus où l'effort inspiratoire entraîne un retour veineux important), alors il est possible de retrouver un pouls paradoxal. Ce signe clinique est occasionné par la compétition entre le remplissage des chambres cardiaques gauches et droite qui varient selon les cycles inspiratoire et expiratoire, donnant une chute de la pression systolique de plus de 10 mmHg à l'inspiration. [4][11]

La pression intra-péricardique

En condition physiologique, la pression intrapéricardique (PIP) est inférieure aux pressions intracardiaques ; elle reflète notamment la pression intrathoracique, et est donc négative lors de l'inspiration. Le péricarde permet d'ailleurs la transmission de cette pression intrathoracique négative aux cavités cardiaques, augmentant ainsi le retour veineux en phase inspiratoire.

En condition pathologique, la PIP est déterminée par la relation entre la compliance du péricarde externe et le volume de fluide péricardique. C'est donc la relation pression-volume qui importe plutôt que la quantité absolue de fluide. La rapidité de l'installation influence aussi grandement la PIP puisque le pericarde fibreux n'a pas le temps de s'acclimater et d'augmenter le nombre de cellules le formant. [4]

Le continuum des atteintes péricardiques

Les maladies péricardiques incluent la péricardite aiguë ou chronique, l'épanchement péricardique, la péricardite constrictive et la tamponnade cardiaque. Ces entités évoluent sur un spectre, bien que l'évolution ne soit pas toujours prévisible.

La péricardite

La péricardite est définie comme la simple inflammation du péricarde, quelle soit accompagnée ou non d'un épanchement.

Il est à noter que la péricardite constrictive ne s'inscrit pas dans le continuum menant à la tamponnade cardiaque. Elle est plutôt le résultat d'un péricarde non compliant qui limite le remplissage et la dynamique cardiaque. [12]

L'épanchement péricardique

Il consiste en l'accumulation supra-physiologique d'un liquide au sein du sac péricardique, le plus souvent lié à une péricardite aigue ou chronique. Les symptômes qu'il entraîne sont proportionnels à sa taille et inversement proportionnels à sa rapidité d'installation en raison du remodelage du péricarde pariétal. [13][4]

Selon la cause, il peut être de diverses natures :

  • séreux en contexte de péricardite idiopathique
  • séro-sanguin en contexte de péricardite induite par des maladies inflammatoires ou de certaines néoplasies
  • purulent en contexte d'infection
  • sanguin lorsqu'à la suite d'une intervention coronarienne percutanée avec perforation cardiaque. [4]

La tamponnade cardiaque

La tamponnade cardiaque est une affection grave qui survient après une accumulation soudaine et / ou excessive de liquide dans l'espace péricardique. L'état restreint le remplissage approprié des cavités cardiaques, perturbant l'hémodynamie normale. L'oreillette droite - en raison de ses basses pressions, de ses parois minces et de sa morphologie avec une grande surface péricardique - est particulièrement vulnérable à l'augmentation de la PIP.

Un concept important de la tamponnade cardiaque est le "last drop". Il s'agit de l'état terminal dans lequel le collapsus diastolique de l'oreillette droite entraîne une baisse du débit cardiaque si importante que la perfusion coronarienne devient insuffisante. Cette baisse de la perfusion, associée à la tachycardie, à la dysfonction diastolique et à la PIP comprimant les vaisseaux coronaires rendent le myocarde particulièrement vulnérable à l'ischémie. Il en résulte une réponse vagale importante, une bradycardie et un choc cardiogénique ne répondant pas aux cathécolamines et à la réanimation cardio-respiratoire, malgré un drainage rapide de l'épanchement péricardique. Le décès est alors difficilement évitable. [4]

L'effet de la tamponnade sur les diverses chambres sera discutée plus longuement à la section sur les trouvailles échographiques.

Présentation clinique

Questionnaire

Le questionnaire porte sur la qualification de la douleur thoracique rapportée par le patient, ainsi que la recherche de symptômes de compromis hémodynamique. L'établissement de la chronologie et la recherche d'un élément déclencheur ou d'une étiologies sont aussi importants :

Examen clinique

L'examen physique ciblé à la recherche d'une tamponnade cardiaque est ni sensible ni spécifique. Classiquement, il est possible de retrouver une triade de Beck, soit l'hypotension artérielle, la distension des veines jugulaires et une diminution des bruits cardiaques. L'examen comportera notamment :

  • la prise des signes vitaux (Éliminer une tamponnade cardiaque) à la recherche de :
    • l'hypotension artérielle
      • De façon spécifique, le pulsus paradoxus, soit une diminution de plus de 10 mmHg de pression systolique lors de l'inspiration, doit être recherché. Cette baisse de la TA est causée par l'augmentation du retour veineux au coeur droit avec un déplacement conséquent du septum interventriculaire vers la gauche, ce qui entraîne une diminution du volume proto-systolique (en début de systole) et donc une diminution du volume d'éjection du ventricule gauche lors de la phase inspiratoire de la respiration.
    • la tachycardie
    • la tachypnée
    • la fièvre, notamment selon l'étiologie suspectés.
  • l'examen du cou (Éliminer une tamponnade cardiaque) à la recherche de :
  • l'examen cardiaque (Éliminer une tamponnade cardiaque) en portant une attention à la diminution des bruits cardiaques
    • En présence d'une péricardite, un frottement péricardique peut être entendu, bruit adventice que l'on perd en présence d'une tamponnade puisque l'accumulation liquidienne empêche désormais le frottement des feuillets péricardiques.
  • l'examen pulmonaire (Éliminer une tamponnade cardiaque) à la recherche de signes de surcharge pulmonaire, par exemple les crépitants. [2][3][14]

Selon l'étiologie suspectée, d'autres éléments pourront être recherchés à l'examen physique.

Examens paracliniques

Le bilan sanguin, mettant en évidence :

L'électrocardiogramme (ECG) montrant :

La radiographie thoracique à laquelle on peut retrouver un élargissement de la silhouette cardiaque avec un index cardio-thoracique > 0,6.

  • Cette trouvaille est plus fréquente en contexte d'épanchement progressif permettant une certaine accomodation de l'enveloppe péricardique.
    • Nécessite au moins une accumulation de 200 mL de fluide pour produite une image de cardiomégalie.
  • Les plages pulmonaires sont le plus souvent claires. [16]

L'échocardiogramme mettant en évidence un épanchement péricardique

  • L'échochardiographie par voie trans-thoracique (ETT) est la modalité d'imagerie la plus couramment employée. Elle permet notamment de montrer l'épanchement péricardique, d'en apprécier l'étendue et de donner une idée sur la nature du fluide. [2]
    • Une petite quantité de liquide sera contenue au niveau du sillon auriculo-ventriculaire postérieur, tandis qu'un épanchement massif enveloppera le coeur.
    • La quantité de liquide peut être estimée selon la distance séparant les feuillets péricardiques en diastole :
      • petit (< 10mm) = 300 ml
      • modéré (10-20mm) = 500 ml
      • grand ( > 20mm) = > 700 ml.
  • Elle permet notamment l'étude de l'impact hémodynamique de l'épanchement péricardique :
  • L'utilisation du mode doppler permet l'identification de signes indiquant une faible réserve hémodynamique :
    • alors que la variabilité de la vélocité du flot au niveau des valves cardiaques selon les phases inspiratoires est normalament < 20%, en contexte de tamponnade, on peut retrouver :
      • une augmentation du flot cardiaque au travers des valves tricuspides et pulmonaires de plus de 40-50%
      • une diminution du flot cardiaque au sein des valves cardiaques gauches de plus de 25-40%.
    • un ratio E/A inversé au niveau tricuspidien ou mitral
      • Oriente vers une perte de la compliance ventriculaire
    • un pattern "adiastolique" au niveau des veines sus-hépatiques caractérisé par une composante systolique prédominante et la nette diminution des ondes diastoliques. [15][26]
  • L'ETT a finalement un rôle dans l'évaluation de la faisabilité d'un drainage percutané. [15]

Dans certains cas, notamment lorsqu'on suspecte une atteinte myocardique, une tomodensitométrie (TDM) ou un IRM cardiaque peuvent être obtenus. La TDM peut aussi servir à étudier un épanchement loculé en vue de prévoir son drainage. [2][16]

Diagnostic

Le diagnostic de la tamponnade cardiaque repose sur l'histoire et les trouvailles typiques à l'examen physique - qui sont peu spécifiques, mais qui permettent d'évoquer le diagnostic. Les examens paracliniques, étant généralement facilement accessibles en temps opportuns, permettent de poser le diagnostic rapidement et d'orienter la prise en charge.

Une littérature grandissante à démontré que les médecins de première ligne ayant reçu une formation adéquate en échographie ciblée parviennent à identifier cette condition avec une sensibilité de 96% et une spécificité de 98%, comparativement aux cardiologues. Il s'agit définitivement d'un facteur favorisant l'identification rapide de cette condition dont la prise en charge urgente diminue la morbidité et la mortalité. [26]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel (Ddx) inclut notamment les entités cliniques pouvant entraîner des choc cardiogéniques ou obstructifs. Le causes de douleurs thoraciques, de dyspnée, d'augmentation de la TVC et d'anasarque doivent également être considérés dans le Ddx :

Traitement

La prise en charge de la tamponnade cardiaque repose sur le drainage urgent de l'épanchement causant la tamponnade. Deux avenues existent, soient la péricardiocentèse et la péricardiotomie chirurgicale :

  • la péricardiocentèse
    • Elle est une procédure simple et rapide, tout en étant effectuée sous analgésie locale. Elle entraine un faible taux de complications.
    • L'approche consiste en l'introduction d'une aiguille en position sous-xiphoïdienne en utilisant, le plus souvent une guidance échographique. Parfois, le cathéter est introduit sous fluoroscopie. Dans de rares cas et lorsque le patient est trop instable pour attendre l'imagerie, la procédure peut être effectuée à l'aveugle.
      • Une fois à l'intérieur du sac péricardique, un produit de contraste est injecté afin d'observer l'opacification de l'épanchement péricardique.
        • En présence d'une perforation d'une chambre cardiaque, l'opacification se produira dans la chambre ponctionnée.
        • Il s'agit de la principale complication redoutée.
      • Un cathéter est finalement laissé en place pour permettre le drainage de l'enveloppe péricardique.
        • La vitesse de vidange de l'épanchement dépendra de la chronicité de celui-ci. Elle devra être lente en contexte d'épanchement chronique pour limiter le risque de dilatation ventriculaire ou d'oedème pulmonaire.
        • La présence même du cathéter entre les feuillets péricardique pendant un certain temps produit un effet inflammatoire qui est recherché. Cette inflammation favorise l'adhérence des feuillets et diminue le risque de récidive. [2][15]
  • la péricardiotomie chirurgicale est une alternative parfois employée pour traiter la tamponnade.
    • Elle est la procédure définitive permet de prévenir le risque de récidive.
    • Indications :
      • l'impossibilité de recourir à la péricardiocentèse percutanée
      • la loculation de l'épanchement péricardique
      • le caractère de l'épanchement :
        • hémopéricarde / hématome péricardique
        • matériel purulent
      • la nécessité de procéder à une biopsie du péricarde
      • la création simultanée d'une fenêtre pleuro-péricardique. [15]
    • Cette procédure à lieu sous anesthésie générale et en évitant de recourir à la ventilation mécanique à pression positive jusqu'à ce que la décompression ait lieu.
      • L'utilisation des médicaments sédatifs de l'anesthésie générale présente un risque hémodynamique lors de l'induction. Cependant, une ventilation à pression positive entraînerait un risque encore plus important de compromis hémodynamique en raison du changement des pressions intrathoraciques. [15]

Dans certains cas, et dans l'attente de pouvoir procéder au drainage de l'épanchement péricardique, on peut recourir à des traitements de support :

  • la réplétion volémique lorsqu'en présence d'une hypovolémie
    • Sa visée est de renverser le collapsus du coeur droit en favorisant le retour veineux malgré une pression auriculaire droite élevée. Ses effets soit toutefois mitigés :
      • une amélioration de l'index cardiaque > 10% (jugée significative) chez seulement 48% des patients
      • en contrepartie, une diminution non cliniquement significative de l'index cardiaque chez 31% des patients
      • Facteur prédictif d'une réponse appropriée = TAsystolique < 100 mmHg.
    • Utilisation recommandée de petits volumes de fluides et en surveillant la réponse hémodynamique de façon serrée. [15]
  • le recours aux catécholamines
    • De récentes évidences orientant vers l'usage de dobutamine pour son effet inotrope > chronotrope.
      • L'induction d'une tachycardie entraîne une mauvaise relaxation myocardiaque et augmente le risque d'ischémie myocardique.
    • Recours à des vasopresseurs peut aussi être envisagé pour leur effet sur le retour veineux. [15]

La prévention des récidives peut inclure le recours à des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), incluant la colchicine, ou encore à d'autres anti-inflammatoires tels que les corticostéroïdes (rarement en première ligne en raison d'un risque accru de récidive) ou d'autres médicaments immunosuppresseurs. Ces agents n'ont toutefois pas leur place dans la prise en charge aiguë de la tamponnade cardiaque. [2][15][27]

Complications

Lorsque laissé non traité, la tamponnade cardiaque évoluera inévitablement de façon défavorable. L'évolution est souvent frustre lorsque les mécanismes compensatoires sont dépassés puisqu'un réflexe vaso-vagal réfractaire (bradycardie, vasodilatation) peut s'installer et ainsi entraîner un échec de la réanimation cardio-respiratoire malgré un drainage de l'épanchement (concept du "last drop"). Un signe clinique précurseur est l'absence de flot à l'oreillette droite lors de l'expiration visualisée à l'échocardiogramme en mode doppler des veines sus-hépatiques.

Il en résulte alors :

Évolution

L'évolution de la tamponnade cardiaque, une fois résolue, varie beaucoup selon l'étiologie. Le prise en charge devrait ainsi être orientée vers le traitement de l'étiologie, et la prévention des récidives. Dans le contexte d'épanchement réfractaire aux traitements médicaux, alors une péricardiotomie chirurgicale avec création d'une fenêtre pleuro-péricardique devrait être envisagée de façon élective. [2]

Références

__NOVEDELETE__
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