« Entérite à Campylobacter » : différence entre les versions

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| spécialités =Médecine familiale, Médecine d'urgence, Gastro-entérologie, Infectiologie, Médecine interne
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Définition}}
Les espèces de ''[[Campylobacter]]'' représentent l'une des causes les plus courantes de '''[[Maladies diarrhéiques bactériennes|maladies diarrhéiques bactériennes]]''' dans le monde.
Les espèces de ''Campylobacter'' représentent l'une des causes les plus courantes de maladies diarrhéiques bactériennes dans le monde.


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
Les bactéries du genre ''[[Campylobacter]]'' sont une cause majeure de [[Diarrhée aiguë|diarrhée]] qui est devenue de plus en plus répandue dans les pays en développement et dans les pays développés. Selon le ''Center of disease control'' américain, il y a environ 1,3 million de cas d'infection à ''Campylobacter'' chaque année aux États-Unis seulement. Cela entraîne un coût économique compris entre 1,3 et 6,8 milliards de dollars par an aux États-Unis.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Nadeem O.|nom1=Kaakoush|prénom2=Natalia|nom2=Castaño-Rodríguez|prénom3=Hazel M.|nom3=Mitchell|prénom4=Si Ming|nom4=Man|titre=Global Epidemiology of Campylobacter Infection|périodique=Clinical Microbiology Reviews|volume=28|numéro=3|date=2015-07|issn=1098-6618|pmid=26062576|pmcid=4462680|doi=10.1128/CMR.00006-15|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26062576/|consulté le=2020-11-13|pages=687–720}}</ref>


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}}
Il y a 1% de la population humaine européenne qui est touchée chaque année par l'entérite à ''Campylobacter''. Dans les pays en développement, celle-ci est responsable de 5 à 20% des maladies d'origine alimentaire. La campylobactériose peut survenir dans tous les groupes d'âge, bien qu'elle affecte principalement les patients pédiatriques dans les pays en développement. Malgré la mise en place de modalités de traitement et d'éradication dans le réservoir animal, il y a eu une augmentation dramatique des cas dans les régions développées et sous-développées du monde.<ref name=":1" /><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Greg H.|nom1=Fischer|prénom2=Elizabeth|nom2=Paterek|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30725718|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK537033/|consulté le=2020-11-13}}</ref> Dans les pays développés, 90% des cas surviennent pendant les '''mois d'été''', ce qui serait lié à la viande insuffisamment cuite dans les installations extérieures. La maladie affecte le plus souvent les '''enfants''' de moins de 4 ans et les '''jeunes adultes''' âgés de 15 à 44 ans.<ref name=":0" /><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Sharon V. R.|nom1=Epps|prénom2=Roger B.|nom2=Harvey|prénom3=Michael E.|nom3=Hume|prénom4=Timothy D.|nom4=Phillips|titre=Foodborne Campylobacter: infections, metabolism, pathogenesis and reservoirs|périodique=International Journal of Environmental Research and Public Health|volume=10|numéro=12|date=2013-11-26|issn=1660-4601|pmid=24287853|pmcid=3881114|doi=10.3390/ijerph10126292|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24287853/|consulté le=2020-11-13|pages=6292–6304}}</ref> La prévalence mondiale de la maladie met en évidence la capacité de ''Campylobacter'' à survivre dans un large éventail d'environnements. Avec la popularité croissante des voyages internationaux du bétail et des humains, la propagation de ''Campylobacter'' est difficile à contrôler.
''Campylobacter'' est une cause majeure de [[Diarrhée aiguë|diarrhée]] dans les pays en développement et dans les pays développés, qui est devenue de plus en plus répandue. Selon les « Centers for Disease Control » (CDC) des États-Unis, il y a environ 1,3 million de cas d'infection à ''Campylobacter'' chaque année aux États-Unis seulement. Cela entraîne un coût économique compris entre 1,3 et 6,8 milliards de dollars par an aux États-Unis.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Nadeem O.|nom1=Kaakoush|prénom2=Natalia|nom2=Castaño-Rodríguez|prénom3=Hazel M.|nom3=Mitchell|prénom4=Si Ming|nom4=Man|titre=Global Epidemiology of Campylobacter Infection|périodique=Clinical Microbiology Reviews|volume=28|numéro=3|date=2015-07|issn=1098-6618|pmid=26062576|pmcid=4462680|doi=10.1128/CMR.00006-15|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26062576/|consulté le=2020-11-13|pages=687–720}}</ref> En mars 2013, le CDC a signalé une augmentation de 14% des cas de ''[[C. jejuni]]'' aux États-Unis. Un pour cent de la population humaine européenne est touché chaque année par la campylobactériose. Dans les pays en développement, les taux d'isolement de ''Campylobacter'' pour les maladies d'origine alimentaire se situent entre 5% et 20%. La campylobactériose peut survenir dans tous les groupes d'âge, bien qu'elle affecte principalement les patients pédiatriques dans les pays en développement. Malgré la mise en place de modalités de traitement et d'éradication dans les réservoirs d'animaux, il y a eu une augmentation dramatique des cas dans les régions développées et sous-développées du monde.<ref name=":1" /><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Greg H.|nom1=Fischer|prénom2=Elizabeth|nom2=Paterek|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30725718|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK537033/|consulté le=2020-11-13}}</ref> Dans les pays développés, 90% des cas surviennent pendant les mois d'été, ce qui serait lié à la viande insuffisamment cuite dans les installations extérieures. La maladie affecte le plus souvent les enfants de moins de 4 ans et les jeunes adultes âgés de 15 à 44 ans.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Sharon V. R.|nom1=Epps|prénom2=Roger B.|nom2=Harvey|prénom3=Michael E.|nom3=Hume|prénom4=Timothy D.|nom4=Phillips|titre=Foodborne Campylobacter: infections, metabolism, pathogenesis and reservoirs|périodique=International Journal of Environmental Research and Public Health|volume=10|numéro=12|date=2013-11-26|issn=1660-4601|pmid=24287853|pmcid=3881114|doi=10.3390/ijerph10126292|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24287853/|consulté le=2020-11-13|pages=6292–6304}}</ref><ref name=":0" />
 
La prévalence mondiale de la maladie met en évidence la capacité de ''Campylobacter'' à survivre dans un large éventail d'environnements. Les voies de transmission aux humains comprennent la consommation d'aliments et d'eau contaminés, le contact avec les animaux et le contact de personne à personne.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Nompilo|nom1=Sibanda|prénom2=Aaron|nom2=McKenna|prénom3=Anne|nom3=Richmond|prénom4=Steven C.|nom4=Ricke|titre=A Review of the Effect of Management Practices on Campylobacter Prevalence in Poultry Farms|périodique=Frontiers in Microbiology|volume=9|date=2018|issn=1664-302X|pmid=30197638|pmcid=6117471|doi=10.3389/fmicb.2018.02002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30197638/|consulté le=2020-11-13|pages=2002}}</ref> Avec la popularité croissante des voyages internationaux du bétail et des humains, la propagation de ''Campylobacter'' est difficile à contrôler. Le CDC a fait des efforts pour éduquer le public sur les signes et les symptômes de la maladie et la prévention des maladies pour ceux qui voyagent dans des pays qui présentent un risque élevé de contact avec des sources infectées. Ces efforts comprennent l'hygiène des mains, la séparation des viandes crues des autres aliments lors de la cuisson, la cuisson minutieuse des aliments et l'évitement des produits laitiers crus et de l'eau non traitée.<ref name=":0" />


== Étiologies ==
== Étiologies ==
[[Fichier:Campylobacter jejuni.jpg|vignette|'''Campylobacter jejuni''' (microscope électronique)]]
La bactérie ''Campylobacter'' est un bâtonnet à Gram négatif incurvé ou spiralé.<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Application Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766?fbclid=IwAR3Mnl1pTrDi5X__qhyZg7NX_01LkJ0jkgq-jDK45xNUPflIrbU7ZzjGfPw|site=|date=|consulté le=13 novembre 2020}}</ref> Elle a une longueur de 0,5 à 5 microns et une largeur de 0,2 à 0,9 micron. Alors qu'il existe des dizaines d'espèces, trois espèces représentent les principales sources d'infection humaine : ''{{Étiologie|nom=Campylobacter jejuni}}'', ''{{Étiologie|nom=Campylobacter coli}}'' et ''{{Étiologie|nom=Campylobacter lari}}. C. jejuni'' est l'espèce la plus souvent impliquée.<ref name=":1" /><ref name=":0" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Étiologies}}
Des études contrôlées ont mis en évidence la virulence relative de ''Campylobacter.'' Une infection à des doses aussi faibles que 800 UFC<ref group="note">Unité formant colonie</ref> peut provoquer des symptômes.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=R. E.|nom1=Black|prénom2=M. M.|nom2=Levine|prénom3=M. L.|nom3=Clements|prénom4=T. P.|nom4=Hughes|titre=Experimental Campylobacter jejuni infection in humans|périodique=The Journal of Infectious Diseases|volume=157|numéro=3|date=1988-03|issn=0022-1899|pmid=3343522|doi=10.1093/infdis/157.3.472|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3343522/|consulté le=2020-11-13|pages=472–479}}</ref> Cette virulence met en évidence le besoin de propreté chez ceux qui sont en contact avec des réservoirs d'infection, tels que la volaille, l'eau contaminée et les produits laitiers crus.<ref name=":0" />
[[Fichier:Campylobacter jejuni.jpg|vignette|Photographie au microscope électronique de '''Campylobacter jejuni''']]
Les voies de transmission aux humaines de l'infection à ''Campylobacter'' comprennent:
* {{Étiologie|nom=consommation de lait cru}}
* {{Étiologie | nom = volaille insuffisamment cuite}}
* {{Étiologie | nom = eau contaminée}}.
La bactérie ''Campylobacter'' est un bâtonnet à Gram négatif courbé et mobile en forme de tire-bouchon.<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Application Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766?fbclid=IwAR3Mnl1pTrDi5X__qhyZg7NX_01LkJ0jkgq-jDK45xNUPflIrbU7ZzjGfPw|site=|date=|consulté le=13 novembre 2020}}</ref> Ils varient en taille de 0,5 à 5 microns de longueur sur 0,2 à 0,9 microns de largeur. Alors qu'il existe des dizaines d'espèces, 3 représentent les principales sources d'infection humaine: ''[[Campylobacter jejuni]]'', ''[[Campylobacter coli]]'' et ''[[Campylobacter lari]]. C. jejuni'' est l'espèce la plus souvent impliquée. <ref name=":1" /><ref name=":0" />
 
Des études contrôlées par des volontaires ont mis en évidence la virulence relative de ''Campylobacter.'' Une infection à des doses aussi faibles que 800 UFC<ref group="note">Unité formant colonie</ref> peut provoquer des symptômes.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=R. E.|nom1=Black|prénom2=M. M.|nom2=Levine|prénom3=M. L.|nom3=Clements|prénom4=T. P.|nom4=Hughes|titre=Experimental Campylobacter jejuni infection in humans|périodique=The Journal of Infectious Diseases|volume=157|numéro=3|date=1988-03|issn=0022-1899|pmid=3343522|doi=10.1093/infdis/157.3.472|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3343522/|consulté le=2020-11-13|pages=472–479}}</ref> Cette virulence met en évidence le besoin de propreté chez ceux qui sont en contact avec des réservoirs d'infection, tels que la volaille, l'eau contaminée et les produits laitiers crus.<ref name=":0" />


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
 
Les selles sanglantes et contenant du mucus sont fréquentes et résultent de l'invasion de l'épithélium par les bactéries de l'intestin. Cela conduit à des lésions inflammatoires et à des lésions des muqueuses du tractus gastro-intestinal. Bien que la pathogenèse soit mal comprise, le [[plasmide]] pVir est associé à une maladie plus invasive et à une probabilité accrue de diarrhée sanglante.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}}Les selles sanglantes et muqueuses sont fréquentes et résultent de l'invasion de l'épithélium par les bactéries de l'intestin. Cela conduit à des lésions inflammatoires et à des lésions muqueuses. Bien que la pathogenèse soit mal comprise, le plasmide pVir est associé à une maladie plus invasive et à une probabilité accrue de diarrhée sanglante.


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Présentation clinique}}


=== Facteurs de risque ===
=== Facteurs de risque ===
Les voies de transmission de l'infection à ''Campylobacter'' aux humains comprennent <ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Nompilo|nom1=Sibanda|prénom2=Aaron|nom2=McKenna|prénom3=Anne|nom3=Richmond|prénom4=Steven C.|nom4=Ricke|titre=A Review of the Effect of Management Practices on Campylobacter Prevalence in Poultry Farms|périodique=Frontiers in Microbiology|volume=9|date=2018|issn=1664-302X|pmid=30197638|pmcid=6117471|doi=10.3389/fmicb.2018.02002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30197638/|consulté le=2020-11-13|pages=2002}}</ref>:
* la {{Facteur de risque|nom=consommation de lait crû|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* la {{Facteur de risque|nom=volaille insuffisamment cuite|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* les {{Facteur de risque|nom=aliments contaminés|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=aliments}} et {{Facteur de risque|nom=eau contaminé|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=eau contaminés}}
* le {{Facteur de risque|nom=contact avec les animaux|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* le {{Facteur de risque|nom=contact avec une personne infectée|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Facteurs de risque}}Les patients immunodéprimés et âgés sont les plus à risque de morbidité, de mortalité et de maladie prolongée.
La prise d'{{Facteur de risque|nom=inhibiteur de la pompe à protons|RR=|référence_RR=|RC=}} (IPP) et d'{{Facteur de risque|nom=antagoniste des récepteurs H2 de l'histamine|RR=|référence_RR=|RC=}} et les {{Facteur de risque|nom=voyages internationaux|RR=|référence_RR=|RC=}} une semaine précédant la survenu des symptômes sont également des facteurs de risque pour l'infection à ''Campylobacter''.
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque 1}}
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque 2}}
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque 3}}
* ...


=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
 
L'apparition des symptômes survient généralement 24 à 72 heures après l'ingestion de la bactérie<ref group="note">Bien que cela puisse prendre plus de temps à se développer chez les individus infectés par de plus petites quantités de bactéries</ref>. Une phase prodromique durant '''1 à 3 jours''' est présente chez 30 % des individus. Cette phase prodromique est associée à une évolution de la maladie plus sévère. Les symptômes de la '''phase prodromique''' comprennent :
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}L'infection à ''Campylobacter'' se manifeste généralement par une [[entérite]] avec diarrhée volumineuse (plus de 10 selles par jour peuvent survenir). 30% des individus présentent une phase prodromique des symptômes durant '''1 à 3 jours'''. Les symptômes de la phase prodromique comprennent:
* des {{Symptôme|nom=frissons|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* forte {{Symptôme|nom=fièvre|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* des {{Symptôme|nom=étourdissements|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
 
* des {{Symptôme|nom=courbatures|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}.
* {{Symptôme|nom=frissons|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
Pendant la '''phase aiguë''' de la maladie, les symptômes les plus fréquents sont <ref name=":0" /><ref name=":5" /><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=G.|nom1=Kapperud|prénom2=J.|nom2=Lassen|prénom3=S. M.|nom3=Ostroff|prénom4=S.|nom4=Aasen|titre=Clinical features of sporadic Campylobacter infections in Norway|périodique=Scandinavian Journal of Infectious Diseases|volume=24|numéro=6|date=1992|issn=0036-5548|pmid=1287808|doi=10.3109/00365549209062459|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1287808/|consulté le=2020-11-13|pages=741–749}}</ref>:  
* {{Symptôme|nom=étourdissements|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* des {{Symptôme | nom = diarrhées|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=|prévalence=}}
* {{Symptôme|nom=courbatures|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}.
** d'une durée moyenne d'environ '''7 jours'''
Cette phase prodromique est associée à une évolution de la maladie plus sévère. L'apparition des symptômes survient généralement 24 à 72 heures après l'ingestion de la bactérie; bien que cela puisse prendre plus de temps à se développer chez les individus infectés par de plus petites quantités de bactéries. Le pic de maladie dure généralement de 24 à 48 heures. La durée moyenne de la phase diarrhéique aiguë de l'entérite à ''Campylobacter'' est d'environ '''7 jours'''. Il n'est pas rare que les symptômes de douleurs abdominales persistent pendant des jours à des semaines après la résolution de la diarrhée.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=G.|nom1=Kapperud|prénom2=J.|nom2=Lassen|prénom3=S. M.|nom3=Ostroff|prénom4=S.|nom4=Aasen|titre=Clinical features of sporadic Campylobacter infections in Norway|périodique=Scandinavian Journal of Infectious Diseases|volume=24|numéro=6|date=1992|issn=0036-5548|pmid=1287808|doi=10.3109/00365549209062459|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1287808/|consulté le=2020-11-13|pages=741–749}}</ref><ref name=":0" />
** plus de 10 selles par jour peuvent survenir
 
* des {{Symptôme | nom = crampes abdominales|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=|prévalence=}} et de la {{Symptôme | nom = douleur abdominale|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=|prévalence=}} (persistent fréquemment pendant des jours à des semaines après la résolution de la diarrhée)
Pendant la phase aiguë de la maladie, les symptômes les plus fréquents sont:  
* l'{{Symptôme | nom = hématochézie|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* {{Symptôme | nom = crampe abdominale|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* une {{Symptôme | nom = perte de poids|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=|prévalence=}}
* {{Symptôme | nom = diarrhée|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
Le pic de la maladie dure généralement de 24 à 48 heures.
* {{Symptôme | nom = hématochézie|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* {{Symptôme|nom=arthralgie|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* {{Symptôme|nom=hépatosplénomégalie|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}.<ref name=":5" />


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
 
À l'examen physique, on recherche les éléments suivants :
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}
* aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux|indication=}} :
* {{Examen clinique | nom = Examen clinique 1}}: {{Signe | nom = Signe 1}}, {{Signe | nom = Signe 2}}
** de la {{Signe | nom = fièvre|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* {{Examen clinique | nom = Examen clinique 2}}: {{Signe | nom = Signe 3}}
** de la {{Signe|nom=tachycardie|affichage=|prévalence=}} et une {{Signe|nom=hypotension artérielle|affichage=|prévalence=}} (si déshydratation sévère)
* ...
* d'autres signes de déshydratation :
** un {{Signe clinique|nom=refill capillaire allongé|prévalence=|affichage=}}  
** un {{Signe|nom=diminution de l'état général|affichage=|prévalence=}}  
** une {{Signe|nom=muqueuse buccale sèche|affichage=|prévalence=}} 
** un {{Signe|nom=hypotension orthostatique|affichage=|prévalence=}}  
** un {{Signe clinique|nom=pli cutané|affichage=|prévalence=}}
** de l'{{Signe clinique|nom=oligurie|affichage=|prévalence=}}  
** une {{Signe clinique|nom=polypnée|affichage=|prévalence=}}
* à l'{{Examen clinique|nom=examen abdominal|indication=}} :  
** une {{Signe clinique|nom=sensibilité abdominale diffuse|prévalence=}}
** une {{Signe|nom=saignement digestif|affichage=|prévalence=}} au {{Examen clinique|nom=toucher rectal|indication=}}  
** une {{Signe|nom=hépatosplénomégalie|affichage=|prévalence=}}
* à l'{{Examen clinique|nom=examen cardiaque|indication=}} : frottement péricardique précordial (signe de péricardite aiguë)<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Péricardite|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-cardiovasculaires/myocardite-et-p%C3%A9ricardite/p%C3%A9ricardite|site=merckmanuals.com|date=juin 2019|consulté le=17 janvier 2021}}</ref>, B3 ou B4, souffles systoliques de régurgitation mitrale et de régurgitation tricuspide (signes de myocardite)<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Myocardite|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-cardiovasculaires/myocardite-et-p%C3%A9ricardite/myocardite?query=myocardite|site=merckmanuals.com|date=juin 2019|consulté le=17 janvier 2021}}</ref>
* à l'{{Examen clinique|nom=examen articulaire générale|indication=}} : sensibilité, épanchement, érythème local et limitation des mouvements actifs et passifs des articulations atteintes (signe d'arthrite réactive).


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
L'analyse des selles, bien que très sensible, est peu spécifique. Nous pouvons retrouver une augmentation de la calprotectine fécale et des leucocytes.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}}Les tests suivants permettent de diagnostiquer une infection à ''Campylobacter:''
Les tests suivants permettent de diagnostiquer une infection à ''Campylobacter'' '':''
* {{Investigation | nom = culture de selle | indication = Indication}}
* la {{Investigation | nom = culture de selle | indication = Indication}}
* {{Investigation | nom = dosage immunoenzymatique | indication = Indication}} (EIA)
* la {{Investigation | nom = méthode immuno-enzymatique | indication = Indication}} ([[ELISA]])
* {{Investigation | nom = réaction en chaîne par polymérase | indication = Indication}} (PCR).
* le {{Investigation | nom = réaction en chaîne par polymérase | indication = Indication}} ([[PCR]]).
Pour une culture de selles, des colonies d'espèces de ''Campylobacter'' sont cultivées en utilisant des techniques de culture sélectives conçues pour améliorer l'isolement de ''[[C. coli]]'' et ''[[C. jejuni]]''. Ces bactéries sont thermophiles, se développent mieux à 42 degrés Celsius et sont microaérophiles, poussant mieux dans un environnement contenant 5% à 10% d'oxygène.<ref name=":3" /> L'EIA et la PCR ont montré une sensibilité accrue par rapport à la culture de selles. Les développements utilisant la réaction de transcription inverse-polymérase en chaîne (RT-PCR), ont permis le développement de tests plus sensibles pour le dépistage de sources alimentaires potentiellement infectées. <ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Paolo|nom1=Bonilauri|prénom2=Lia|nom2=Bardasi|prénom3=Roberto|nom3=Leonelli|prénom4=Mattia|nom4=Ramini|titre=Detection of Food Hazards in Foods: Comparison of Real Time Polymerase Chain Reaction and Cultural Methods|périodique=Italian Journal of Food Safety|volume=5|numéro=1|date=2016-01-18|issn=2239-7132|pmid=27800434|pmcid=5076710|doi=10.4081/ijfs.2016.5641|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27800434/|consulté le=2020-11-13|pages=5641}}</ref><ref name=":0" />
Pour une [[Culture de selles|culture de selles]], des colonies d'espèces de ''Campylobacter'' sont cultivées en utilisant des techniques de culture sélectives conçues pour améliorer l'isolement de ''[[C. coli]]'' et de ''[[C. jejuni]]''. Ces bactéries sont [[thermophiles]] et se développent mieux à 42°C. Elles sont [[microaérophiles]] et se reproduisent mieux dans un environnement contenant 5 à 10% d'[[oxygène]].<ref name=":3" /> La ELISA et la PCR ont montré une [[sensibilité]] accrue par rapport à la culture de selles. Les développements utilisant la [[Réaction de transcription inverse-polymérase en chaîne|réaction de transcription inverse-polymérase en chaîne]] (RT-PCR) ont permis le développement de tests plus sensibles pour le dépistage de sources alimentaires potentiellement infectées. <ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Paolo|nom1=Bonilauri|prénom2=Lia|nom2=Bardasi|prénom3=Roberto|nom3=Leonelli|prénom4=Mattia|nom4=Ramini|titre=Detection of Food Hazards in Foods: Comparison of Real Time Polymerase Chain Reaction and Cultural Methods|périodique=Italian Journal of Food Safety|volume=5|numéro=1|date=2016-01-18|issn=2239-7132|pmid=27800434|pmcid=5076710|doi=10.4081/ijfs.2016.5641|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27800434/|consulté le=2020-11-13|pages=5641}}</ref><ref name=":0" />
 
== Approche clinique ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}
Chez les patients à l'apparence toxique, présentant une forme agressive de la maladie et ayant une altération de l'état de conscience, les bilans sanguins suivant sont utiles évaluer la sévérité d'un choc septique ou d'un choc hypovolémique <ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Sepsis in Adults|url=https://www-dynamed-com.ezproxy.usherbrooke.ca/condition/sepsis-in-adults#TESTING_OVERVIEW|site=dynamed.com|date=4 décembre 2018|consulté le=17 janvier 2021}}</ref>:
* la {{Investigation | nom = FSC | indication = }}
* les {{Investigation | nom = électrolytes sanguins }}
* la {{Investigation | nom = créatininémie | indication = Indication}}
* la {{Investigation | nom = lactate déshydrogénase }}
* les {{Investigation | nom = hémocultures }}.


== Diagnostic ==
== Diagnostic ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}La méthode de diagnostic définitive est la '''culture de selle'''.<ref name=":5" />
Les méthodes de diagnostic définitives sont la '''[[Culture de selle|culture de selle]],''' l'ELISA et la PCR.<ref name=":5" />


== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
 
Le diagnostic différentiel comprend également <ref name=":0" /><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=A. S.|nom1=Mee|prénom2=M.|nom2=Shield|prénom3=M.|nom3=Burke|titre=Campylobacter colitis: differentiation from acute inflammatory bowel disease|périodique=Journal of the Royal Society of Medicine|volume=78|numéro=3|date=1985-03|issn=0141-0768|pmid=3973886|pmcid=1289637|doi=10.1177/014107688507800309|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3973886/|consulté le=2020-11-13|pages=217–223}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Campylobacter jejuni|url=https://wikem.org/wiki/Campylobacter_jejuni#Evaluation|site=wikem.org|date=12 octobre 2018|consulté le=17 janvier 2021}}</ref>:
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}Le diagnostic différentiel comprend d'autres pathogènes pouvant causer une diarrhée bactérienne infectieuse. Le tableau suivant regroupe quelques pathogènes pouvant être en cause de la diarrhée.
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = appendicite}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = iléocolite aigue}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = maladie de Crohn}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = colite ulcéreuse}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome du colon irritable}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=ischémie mésentérique}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=usage de laxatif}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=malabsorption}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=hémorragie digestive}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=diverticulite}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=exposition toxicologique}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=effet secondaire d'un antibiotique}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=tempête thyroïdienne}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=crise surrénalienne}}
* d'autres diarrhées infectieuses (voir le tableau ci-bas).
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Tableau: Pathogènes associées à la diarrhée infectieuse<ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=P.|nom1=Rohner|prénom2=D.|nom2=Pittet|prénom3=B.|nom3=Pepey|prénom4=T.|nom4=Nije-Kinge|titre=Etiological agents of infectious diarrhea: implications for requests for microbial culture|périodique=Journal of Clinical Microbiology|volume=35|numéro=6|date=1997-06|issn=0095-1137|pmid=9163457|doi=10.1128/JCM.35.6.1427-1432.1997|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9163457/|consulté le=2020-11-13|pages=1427–1432}}</ref><ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Andrew|nom1=Slack|titre=Parasitic causes of prolonged diarrhoea in travellers - diagnosis and management|périodique=Australian Family Physician|volume=41|numéro=10|date=2012-10|issn=0300-8495|pmid=23210100|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23210100/|consulté le=2020-11-13|pages=782–786}}</ref><ref name=":0" />
|+Exemples de pathogènes associées à la diarrhée infectieuse<ref name=":0" /><ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=P.|nom1=Rohner|prénom2=D.|nom2=Pittet|prénom3=B.|nom3=Pepey|prénom4=T.|nom4=Nije-Kinge|titre=Etiological agents of infectious diarrhea: implications for requests for microbial culture|périodique=Journal of Clinical Microbiology|volume=35|numéro=6|date=1997-06|issn=0095-1137|pmid=9163457|doi=10.1128/JCM.35.6.1427-1432.1997|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9163457/|consulté le=2020-11-13|pages=1427–1432}}</ref><ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Andrew|nom1=Slack|titre=Parasitic causes of prolonged diarrhoea in travellers - diagnosis and management|périodique=Australian Family Physician|volume=41|numéro=10|date=2012-10|issn=0300-8495|pmid=23210100|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23210100/|consulté le=2020-11-13|pages=782–786}}</ref><ref name=":7" />
!Virus
!Diarrhées virales
!Bactérie
!Diarrhées bactériennes
!Parasite
!Diarrhée parasitaire
!Toxine
|-
|-
| rowspan="3" |
|
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Norovirus}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Norovirus}}''
| rowspan="3" |
* ''[[Rotavirus]]''
* {{Diagnostic différentiel|nom=Norwalk}}, ''Norwalk-like''
* {{Diagnostic différentiel|nom=Adénovirus}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Calcivirus}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Astrovirus}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=SRV}}"''small round viruses''"
* {{Diagnostic différentiel|nom=Coronavirus}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Cytomégalovirus}}(CMV)
* {{Diagnostic différentiel|nom=Herpes simplex}}
|
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Salmonella}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Salmonella}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Shigella}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Shigella}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Escherichia coli}}''
* {{Diagnostic différentiel|nom=Escherichia coli entérotoxinogène}} (ETEC)
* {{Diagnostic différentiel|nom=Escherichia coli entérohémorragique}} (EHEC)
* {{Diagnostic différentiel|nom=Escherichia coli entéroinvasif}} (EIEC)
* {{Diagnostic différentiel|nom=Escherichia coli entéropathogène}} (EPEC)
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Listeria}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Listeria}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Clostridium difficile}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Clostridium difficile}}''
| rowspan="3" |
* {{Diagnostic différentiel|nom=Yersinia enterocolitica}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Vibrio cholerae}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=S. aureus}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Bacillus cereus}}
* [[Aeromonas]], [[Plesiomonas]]
* [[Vibrios]]
* [[Chlamydiae]]
* [[T. pallidium]], [[N. gonorrhae]]
|
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Giardia lamblia}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Giardia lamblia}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Cryptosporidium parvum}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Cryptosporidium parvum}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Entamoeba histolytica}}''
* ''{{Diagnostic différentiel|nom=Entamoeba histolytica}}''
|-
* ''[[Cyclospora]]''
|-
* ''[[Microsporidium]]''
* [[Isospora]]
|
* ''[[Staphylococcus aureus]]''
* ''[[Bacillus cereus]]''
|}
|}
Le diagnostic différentiel comprend également:
 
* {{Diagnostic différentiel | nom = appendicite}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = iléocolite aigue}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = maladie de Crohn}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = colite ulcéreuse}}.<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=A. S.|nom1=Mee|prénom2=M.|nom2=Shield|prénom3=M.|nom3=Burke|titre=Campylobacter colitis: differentiation from acute inflammatory bowel disease|périodique=Journal of the Royal Society of Medicine|volume=78|numéro=3|date=1985-03|issn=0141-0768|pmid=3973886|pmcid=1289637|doi=10.1177/014107688507800309|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3973886/|consulté le=2020-11-13|pages=217–223}}</ref><ref name=":0" />
== Traitement ==
== Traitement ==
L'[[Infection à Campylobacter|infection à ''Campylobacter'']], généralement spontanément résolutive et légère, est traitée par :
* l'{{Traitement | nom = hydratation|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (orale ou parentérale)<ref name=":7" />
** déshydratation légère (< 5% perte de poids) : 50 mL/kg en 4 heures
** déshydratation modérée (5 à 10% de perte de poids) : 100 mL/kg en 4 heures
** déshydratation sévère (> 10% perte de poids) : perfusion intraveineuse avec 70 mg/kg en 3 heures puis relais avec 20 mL/kg en 4 heures par voie orale ou 100 mL/kg en 4 heures par voie intraveineuse, jusqu'à arrêt de la diarrhée
* la reconstitution des électrolytes (les désordres de la natrémie et du potassium sont fréquents)
* les {{Traitement | nom = antibiotiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} :
** la première ligne de traitement antibiotique est l'azithromycine 1 g PO die ou 500 mg PO die X 3 jours<ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Campylobacter infection|url=https://www-dynamed-com.ezproxy.usherbrooke.ca/condition/campylobacter-infection#LIKELY_RISK_FACTORS|site=dynamed.com|date=30 novembre 2018|consulté le=17 janvier 2021}}</ref>
** la plupart des bactéries Campylobacter sont résistantes aux fluoroquinolones. <ref name=":0" /><ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Guillermo M.|nom1=Ruiz-Palacios|titre=The health burden of Campylobacter infection and the impact of antimicrobial resistance: playing chicken|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=44|numéro=5|date=2007-03-01|issn=1537-6591|pmid=17278063|doi=10.1086/509936|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17278063/|consulté le=2020-11-13|pages=701–703}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Taradon|nom1=Luangtongkum|prénom2=Byeonghwa|nom2=Jeon|prénom3=Jing|nom3=Han|prénom4=Paul|nom4=Plummer|titre=Antibiotic resistance in Campylobacter: emergence, transmission and persistence|périodique=Future Microbiology|volume=4|numéro=2|date=2009-03|issn=1746-0921|pmid=19257846|pmcid=2691575|doi=10.2217/17460913.4.2.189|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19257846/|consulté le=2020-11-13|pages=189–200}}</ref>
{{Boîte
| contenu = Évitez les agents anti-motilité car ils peuvent entraver la résolution de l'infection.
| type = avertissement
}}


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}}
=== Indication d'hospitalisation et/ou de traitement antibiotique ===
 
Les éléments suivants sont des signes de gravité potentielle qui indiquent une nécessité d'hospitalisation et/ou de traitement antibiotique<ref name=":7">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Diarrhées aiguës infectieuses|url=https://www-ncbi-nlm-nih-gov.ezproxy.usherbrooke.ca/pmc/articles/PMC7119187/|site=ncbi.nlm.nih.gov|date=3 janvier 2008|consulté le=21 janvier 2021}}</ref> :
* {{Traitement | nom = Traitement 1}}
* des diarrhées invasives (glaires et/ou sang dans les selles)
* {{Traitement | nom = Traitement 2}}
* un fièvre > 39°C
* {{Traitement | nom = Traitement 3}}
* une déshydratation modérée<ref group="note">Cernes, plis cutanée ±, soif</ref> ou sévère<ref group="note">Langue rôtie, pli cutané franc, oligurie, troubles de la conscience, tachycardie, hypotension artérielle, coma</ref>
* ...
* certains contextes particuliers
L'infection par ''Campylobacter'' est généralement spontanément résolutive et légère. Les interventions chez les patients en bonne santé sont axées sur l'hydratation et la reconstitution des électrolytes. L'hydratation peut être orale ou parentérale selon la gravité de la maladie et le degré de déshydratation. Évitez les agents anti-motilité car ils peuvent entraver la résolution de l'infection.<ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=C. M.|nom1=Nolan|prénom2=K. E.|nom2=Johnson|prénom3=M. B.|nom3=Coyle|prénom4=K.|nom4=Faler|titre=Campylobacter jejuni enteritis: efficacy of antimicrobial and antimotility drugs|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=78|numéro=10|date=1983-10|issn=0002-9270|pmid=6624735|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/6624735/|consulté le=2020-11-13|pages=621–626}}</ref> Les antibiotiques ne sont pas un pilier du traitement chez les patients en bonne santé. Envisagez des antibiotiques pour les patients à haut risque tels que les immunodéprimés et les personnes âgées. Les personnes atteintes d'une maladie plus grave comme de la fièvre, des selles sanglantes ou des douleurs abdominales sévères peuvent également justifier des antibiotiques. Les patients immunodéprimés peuvent nécessiter plusieurs cycles d'antibiotiques.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Guillermo M.|nom1=Ruiz-Palacios|titre=The health burden of Campylobacter infection and the impact of antimicrobial resistance: playing chicken|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=44|numéro=5|date=2007-03-01|issn=1537-6591|pmid=17278063|doi=10.1086/509936|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17278063/|consulté le=2020-11-13|pages=701–703}}</ref><ref name=":0" />
** les enfants < 11 mois et les patients âgés > 75 ans
 
** l'immunodépression et les patients avec tares viscérales
Les infections à ''Campylobacter'' sont mieux traitées avec des antibiotiques macrolides.<ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Taradon|nom1=Luangtongkum|prénom2=Byeonghwa|nom2=Jeon|prénom3=Jing|nom3=Han|prénom4=Paul|nom4=Plummer|titre=Antibiotic resistance in Campylobacter: emergence, transmission and persistence|périodique=Future Microbiology|volume=4|numéro=2|date=2009-03|issn=1746-0921|pmid=19257846|pmcid=2691575|doi=10.2217/17460913.4.2.189|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19257846/|consulté le=2020-11-13|pages=189–200}}</ref> Cela est dû aux multiples schémas de résistance aux antibiotiques apparus ces dernières années. On pense que l'utilisation d'antibiotiques chez les animaux d'élevage est la source de souches résistantes. Les souches de ''Campylobacter'' au Canada présentaient auparavant une résistance de 8,6% aux tétracyclines en 1981; ce taux est passé à 56% dans des études plus récentes.<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Dobryan M.|nom1=Tracz|prénom2=Monika|nom2=Keelan|prénom3=Jasmine|nom3=Ahmed-Bentley|prénom4=Amera|nom4=Gibreel|titre=pVir and bloody diarrhea in Campylobacter jejuni enteritis|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=11|numéro=6|date=2005-06|issn=1080-6040|pmid=15963277|pmcid=3367571|doi=10.3201/eid1106.041052|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15963277/|consulté le=2020-11-13|pages=838–843}}</ref> Un profil de résistance significatif à la thérapie aux fluoroquinolones est apparu. Alors qu'au début des années 1990, il n'y avait presque pas de résistance aux fluoroquinolones décrite dans la littérature, des données plus récentes aux États-Unis montrent une résistance aux fluoroquinolones de 40% sur un site de la région de Pennsylvanie. % aux États-Unis, on s'inquiète du développement éventuel de souches résistantes.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=Amita|nom1=Gupta|prénom2=Jennifer M.|nom2=Nelson|prénom3=Timothy J.|nom3=Barrett|prénom4=Robert V.|nom4=Tauxe|titre=Antimicrobial resistance among Campylobacter strains, United States, 1997-2001|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=10|numéro=6|date=2004-06|issn=1080-6040|pmid=15207064|pmcid=3323172|doi=10.3201/eid1006.030635|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15207064/|consulté le=2020-11-13|pages=1102–1109}}</ref> Les patients qui échouent à une antibiothérapie nécessitent des tests de sensibilité aux médicaments. Les recherches suggèrent que l'émergence de souches résistantes provient de l'utilisation généralisée d'antibiotiques chez les animaux d'élevage. Le plaidoyer pour une utilisation judicieuse des antibiotiques dans les environnements agricoles à grande échelle s'est intensifié dans les efforts de contrôle de la résistance aux antibiotiques.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=B. M.|nom1=Allos|titre=Campylobacter jejuni Infections: update on emerging issues and trends|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=32|numéro=8|date=2001-04-15|issn=1058-4838|pmid=11283810|doi=10.1086/319760|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11283810/|consulté le=2020-11-13|pages=1201–1206}}</ref><ref name=":0" />
* une diarrhée hydroélectrolytique persistant > 3 jours malgré traitement symptomatique.
 
== Suivi ==
 
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}
 
== Complications ==
== Complications ==
 
Il existe de nombreuses complications médicales associées à l'[[Infection à Campylobacter|infection à ''Campylobacter'']] dont beaucoup ont un [[pronostic]] pire que l'infection aiguë elle-même <ref name=":0" />:
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Complications}}
* le {{Complication | nom = syndrome de Guillain-Barré|RR=|référence_RR=|RC=}}<ref name=":0" /><ref name=":10" /><ref group="note">La proportion des patients ayant une infection à Campylobacter qui développe le syndrome de Guillain-Barré est estimé à 0,07%. 20 à 50% des patients avec un syndrome de Guillain-Barré présentaient une infection à Campylobacter 1 à 3 semaines avant.</ref>
* {{Complication | nom = Complication 1}}
* la {{Complication | nom = myocardite}}
* {{Complication | nom = Complication 2}}
* l'{{Complication | nom = hyponatrémie|RR=|référence_RR=|RC=}} et l'{{Complication | nom = hypernatrémie|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Complication | nom = Complication 3}}
* l'{{Complication | nom = hypokaliémie|RR=|référence_RR=|RC=}}
* ...
* la {{Complication | nom = péricardite}}<ref name=":0" /><ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Faisal|nom1=Inayat|prénom2=Nouman Safdar|nom2=Ali|prénom3=Iqra|nom3=Riaz|prénom4=Hafeez Ul Hasan|nom4=Virk|titre=From the Gut to the Heart: Campylobacter jejuni Enteritis Leading to Myopericarditis|périodique=Cureus|volume=9|numéro=6|date=2017-06-09|issn=2168-8184|pmid=28690959|pmcid=5501719|doi=10.7759/cureus.1326|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28690959/|consulté le=2020-11-13|pages=e1326}}</ref>
Il existe de nombreuses complications médicales associées à l'infection à ''Campylobacter'', dont beaucoup ont un pronostic pire que l'infection aiguë elle-même. Les infections à ''Campylobacter'' peuvent provoquer des maladies extra-intestinales touchant les systèmes neurologique, pulmonaire, immunologique et cardiaque. <ref name=":0" />
* l'{{Complication | nom = arthrite réactive}}<ref name=":0" /><ref name=":23">{{Citation d'un article|prénom1=Janet E.|nom1=Pope|prénom2=Adriana|nom2=Krizova|prénom3=Amit X.|nom3=Garg|prénom4=Heather|nom4=Thiessen-Philbrook|titre=Campylobacter reactive arthritis: a systematic review|périodique=Seminars in Arthritis and Rheumatism|volume=37|numéro=1|date=2007-08|issn=0049-0172|pmid=17360026|pmcid=2909271|doi=10.1016/j.semarthrit.2006.12.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17360026/|consulté le=2020-11-13|pages=48–55}}</ref><ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Hannu|prénom2=L.|nom2=Mattila|prénom3=H.|nom3=Rautelin|prénom4=P.|nom4=Pelkonen|titre=Campylobacter-triggered reactive arthritis: a population-based study|périodique=Rheumatology (Oxford, England)|volume=41|numéro=3|date=2002-03|issn=1462-0324|pmid=11934969|doi=10.1093/rheumatology/41.3.312|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11934969/|consulté le=2020-11-13|pages=312–318}}</ref>
 
* la {{Complication | nom = colite}} et {{Complication |nom=mégacôlon toxique}}<ref name=":0" /><ref name=":25">{{Citation d'un article|prénom1=Michael|nom1=Kwok|prénom2=Andrew|nom2=Maurice|prénom3=Carl|nom3=Lisec|prénom4=Jason|nom4=Brown|titre=Campylobacter colitis: Rare cause of toxic megacolon|périodique=International Journal of Surgery Case Reports|volume=27|date=2016|issn=2210-2612|pmid=27614338|pmcid=5018068|doi=10.1016/j.ijscr.2016.08.030|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27614338/|consulté le=2020-11-13|pages=141–143}}</ref>
En 1859, le scientifique français Jean-Baptiste Octave Landry a signalé pour la première fois la maladie connue aujourd'hui sous le nom de syndrome de Guillain-Barré (SGB). Le SGB est une maladie auto-immune qui présente une paralysie flasque ascendante symétrique due à la démyélinisation des nerfs périphériques. Ce n'est qu'au 20e siècle qu'une forte association entre GBS et ''Campylobacter'' a été établie. Aujourd'hui, on estime que ''Campylobacter,'' en particulier C. jejuni, provoque environ 30% de tous les SGB. Environ 1 personne sur 1000 infectée par ''Campylobacter'' développera le SGB. Il survient 1 à 3 semaines après l'infection par ''Campylobacter''. On pense que le mécanisme de la maladie auto-immune se fait par mimétisme moléculaire créant des auto-anticorps qui réagissent avec les nerfs périphériques. L'évolution clinique de ceux qui souffrent de SGB varie. Environ 20% des patients atteints de SGB ont une évolution clinique compliquée nécessitant des soins intensifs prolongés. Malgré les progrès réalisés dans la prise en charge des soins intensifs du SGB, sa mortalité se situe entre 3% et 7% .<ref name=":10" /><ref name=":0" />
* le {{Complication | nom = reflux gastro-oesophagien|RR=|référence_RR=|RC=}}
 
* le {{Complication |nom=syndrome du côlon irritable|RR=|référence_RR=|RC=}}<ref name=":0" /><ref name=":26">{{Citation d'un article|prénom1=Sandra|nom1=Macfarlane|prénom2=Elizabeth|nom2=Furrie|prénom3=George T.|nom3=Macfarlane|prénom4=John F.|nom4=Dillon|titre=Microbial colonization of the upper gastrointestinal tract in patients with Barrett's esophagus|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=45|numéro=1|date=2007-07-01|issn=1537-6591|pmid=17554697|doi=10.1086/518578|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17554697/|consulté le=2020-11-13|pages=29–38}}</ref>
Des rapports de cas ont émergé de myocardite et de péricardite associées à ''Campylobacter''. Ceci est le plus souvent décrit chez les hommes jeunes et en bonne santé ayant des antécédents de maladie diarrhéique associée aux voyages. Les patients peuvent présenter des symptômes allant d'un léger inconfort thoracique à une douleur intense qui imite un infarctus du myocarde. Les tests en laboratoire montrent souvent des taux élevés de troponine, de CK, de BNP et de CRP. Des niveaux accrus de troponine T ont été associés à un pire pronostic. Cependant, une valeur normale n'exclut pas le diagnostic de myocardite. L'échocardiographie est utilisée pour identifier les épanchements péricardiques associés et les anomalies du mouvement de la paroi associées à l'affection. Chez la plupart des patients, l'évolution clinique des symptômes et des résultats est bénigne. Environ 30% des personnes atteintes développent une cardiomyopathie dilatée. Dans les cas graves, des arythmies menaçant le pronostic vital et un collapsus cardiovasculaire nécessitant une oxygénation extracorporelle de la membrane (ECMO) ont été décrits.<ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Faisal|nom1=Inayat|prénom2=Nouman Safdar|nom2=Ali|prénom3=Iqra|nom3=Riaz|prénom4=Hafeez Ul Hasan|nom4=Virk|titre=From the Gut to the Heart: Campylobacter jejuni Enteritis Leading to Myopericarditis|périodique=Cureus|volume=9|numéro=6|date=2017-06-09|issn=2168-8184|pmid=28690959|pmcid=5501719|doi=10.7759/cureus.1326|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28690959/|consulté le=2020-11-13|pages=e1326}}</ref><ref name=":0" />
* la {{Complication |nom=maladie immunoproliférative de l'intestin grêle}}<ref name=":0" /><ref name=":27">{{Citation d'un article|prénom1=Marc|nom1=Lecuit|prénom2=Eric|nom2=Abachin|prénom3=Antoine|nom3=Martin|prénom4=Claire|nom4=Poyart|titre=Immunoproliferative small intestinal disease associated with Campylobacter jejuni|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=350|numéro=3|date=2004-01-15|issn=1533-4406|pmid=14724303|doi=10.1056/NEJMoa031887|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14724303/|consulté le=2020-11-13|pages=239–248}}</ref>
 
* la {{Complication|nom=bactériémie|RR=|référence_RR=|RC=}}
Environ 1% à 5% des patients souffriront d'arthrite réactive aiguë avec une incidence annuelle de 4,3 pour 100 000. Les jeunes adultes sont le groupe le plus souvent touché. C. jejuni et C. coli sont tous deux associés à la maladie. Les symptômes commencent dans les 4 semaines suivant l'infection aiguë et les symptômes prédominants sont une inflammation articulaire stérile. Les symptômes varient d'une oligo-arthralgie légère à une polyarthrite invalidante. Les symptômes musculo-squelettiques sont la présentation la plus courante, bien que les patients puissent également présenter des symptômes oculaires, dermatologiques et urinaires. Alors que les symptômes affectent le plus souvent les genoux et les chevilles, une atteinte des petites articulations et des tendons est également observée. La durée des symptômes de l'arthrite réactive aiguë est variable. Les patients peuvent présenter des symptômes qui durent de plusieurs mois à un an. Il n'y a pas d'association avec HLA B27 au niveau de la population. <ref name=":23">{{Citation d'un article|prénom1=Janet E.|nom1=Pope|prénom2=Adriana|nom2=Krizova|prénom3=Amit X.|nom3=Garg|prénom4=Heather|nom4=Thiessen-Philbrook|titre=Campylobacter reactive arthritis: a systematic review|périodique=Seminars in Arthritis and Rheumatism|volume=37|numéro=1|date=2007-08|issn=0049-0172|pmid=17360026|pmcid=2909271|doi=10.1016/j.semarthrit.2006.12.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17360026/|consulté le=2020-11-13|pages=48–55}}</ref><ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Hannu|prénom2=L.|nom2=Mattila|prénom3=H.|nom3=Rautelin|prénom4=P.|nom4=Pelkonen|titre=Campylobacter-triggered reactive arthritis: a population-based study|périodique=Rheumatology (Oxford, England)|volume=41|numéro=3|date=2002-03|issn=1462-0324|pmid=11934969|doi=10.1093/rheumatology/41.3.312|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11934969/|consulté le=2020-11-13|pages=312–318}}</ref><ref name=":0" />
* le {{Complication |nom=choc septique|RR=|référence_RR=|RC=}}
 
* le {{Complication |nom=choc hypovolémique|RR=|référence_RR=|RC=}}.
Dans le système gastro-intestinal (GI), il y a eu une association accrue de maladies œsophagiennes et colorectales avec les infections à ''Campylobacter''. Dans la phase aiguë de la maladie, des infections sévères peuvent se manifester par une colite qui peut entraîner une morbidité importante nécessitant parfois une intervention chirurgicale. Le mégacôlon toxique est une complication rare de la colite à ''Campylobacter'' et doit être envisagé chez les patients gravement malades. Les patients qui développent un mégacôlon toxique ont une morbidité et une mortalité élevées en dépit des interventions.<ref name=":25">{{Citation d'un article|prénom1=Michael|nom1=Kwok|prénom2=Andrew|nom2=Maurice|prénom3=Carl|nom3=Lisec|prénom4=Jason|nom4=Brown|titre=Campylobacter colitis: Rare cause of toxic megacolon|périodique=International Journal of Surgery Case Reports|volume=27|date=2016|issn=2210-2612|pmid=27614338|pmcid=5018068|doi=10.1016/j.ijscr.2016.08.030|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27614338/|consulté le=2020-11-13|pages=141–143}}</ref><ref name=":0" />
 
Plusieurs autres manifestations gastro-entérologiques sont associées à ''Campylobacter,'' notamment le reflux gastro-œsophagien (RGO), l'œsophage de Barrett (BE) et l'adénocarcinome de l'œsophage. La recherche a également montré qu'il existe un risque accru de carcinome colorectal et de maladie du côlon irritable suite à des infections à ''Campylobacter.''<ref name=":26">{{Citation d'un article|prénom1=Sandra|nom1=Macfarlane|prénom2=Elizabeth|nom2=Furrie|prénom3=George T.|nom3=Macfarlane|prénom4=John F.|nom4=Dillon|titre=Microbial colonization of the upper gastrointestinal tract in patients with Barrett's esophagus|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=45|numéro=1|date=2007-07-01|issn=1537-6591|pmid=17554697|doi=10.1086/518578|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17554697/|consulté le=2020-11-13|pages=29–38}}</ref><ref name=":0" />
 
Une forme de lymphome, la maladie immunoproliférative du petit intestin, a montré une association avec les infections à ''Campylobacter''. Des échantillons de biopsie plusieurs patients ont noté la présence de C. jejuni et un traitement antimicrobien ciblant cet organisme a conduit à la rémission rapide de la maladie immunoproliférative du petit intestin. <ref name=":27">{{Citation d'un article|prénom1=Marc|nom1=Lecuit|prénom2=Eric|nom2=Abachin|prénom3=Antoine|nom3=Martin|prénom4=Claire|nom4=Poyart|titre=Immunoproliferative small intestinal disease associated with Campylobacter jejuni|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=350|numéro=3|date=2004-01-15|issn=1533-4406|pmid=14724303|doi=10.1056/NEJMoa031887|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14724303/|consulté le=2020-11-13|pages=239–248}}</ref><ref name=":0" />


== Évolution ==
== Évolution ==
La mortalité globale pour l'[[Infection à Campylobacter|infection à ''Campylobacter'']] est de 24 pour 10 000 cas confirmés par culture. Chez les patients en bonne santé, les infections à ''Campylobacter'' ont une évolution auto-limitée avec d'excellents résultats cliniques. Environ 10,8% des patients nécessitent une hospitalisation, ce qui en fait la troisième cause d'hospitalisation pour [[gastro-entérite]]. Les patients immunodéprimés et âgés présentent les risques les plus élevés de maladie prolongée et mortelle. La plupart des patients connaissent une résolution de la maladie sans complications.<ref name=":0" /><ref name=":12" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}}
Moins de 1% des patients présentent une [[bactériémie]] transitoire, qui survient au cours de l'infection aiguë. La bactériémie est associée à une mortalité comprise entre 2,5 et 12,5%.<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=H.|nom1=Nielsen|prénom2=K. K.|nom2=Hansen|prénom3=K. O.|nom3=Gradel|prénom4=B.|nom4=Kristensen|titre=Bacteraemia as a result of Campylobacter species: a population-based study of epidemiology and clinical risk factors|périodique=Clinical Microbiology and Infection: The Official Publication of the European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases|volume=16|numéro=1|date=2010-01|issn=1469-0691|pmid=19673969|doi=10.1111/j.1469-0691.2009.02900.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19673969/|consulté le=2020-11-13|pages=57–61}}</ref> Les patients immunodéprimés et les patients âgés sont plus susceptibles de présenter une bactériémie.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Jérôme|nom1=Pacanowski|prénom2=Valérie|nom2=Lalande|prénom3=Karine|nom3=Lacombe|prénom4=Cherif|nom4=Boudraa|titre=Campylobacter bacteremia: clinical features and factors associated with fatal outcome|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=47|numéro=6|date=2008-09-15|issn=1537-6591|pmid=18699745|doi=10.1086/591530|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18699745/|consulté le=2020-11-13|pages=790–796}}</ref> Les patients atteints du [[VIH / SIDA]] ont une incidence accrue d'infection par ''Campylobacter'' et l'évolution est associé à un moins bon pronostic. Ces patients peuvent nécessiter plusieurs doses d'antibiothérapie. Ils sont plus susceptibles de présenter des symptômes extra-intestinaux et d'avoir une mortalité plus élevée.<ref name=":0" /><ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=W.|nom1=Tee|prénom2=A.|nom2=Mijch|titre=Campylobacter jejuni bacteremia in human immunodeficiency virus (HIV)-infected and non-HIV-infected patients: comparison of clinical features and review|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=26|numéro=1|date=1998-01|issn=1058-4838|pmid=9455515|doi=10.1086/516263|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9455515/|consulté le=2020-11-13|pages=91–96}}</ref>
La mortalité globale pour l'infection à ''Campylobacter'' est de 24 pour 10 000 cas confirmés par culture. Chez les patients en bonne santé, les infections à ''Campylobacter'' ont une évolution auto-limitée avec d'excellents résultats cliniques. Ces patients nécessitent des soins de soutien tels que la replétion électrolytique, la réhydratation orale et parentérale. Les antibiotiques doivent être envisagés chez les patients immunodéprimés et ceux présentant de la fièvre, une diarrhée sanglante, de nombreuses selles ou une aggravation des symptômes. Environ 10,8% des patients nécessitent une hospitalisation, ce qui en fait la troisième cause d'hospitalisation pour gastro-entérite. Les patients immunodéprimés et âgés présentent les risques les plus élevés de maladie prolongée et mortelle. La plupart des patients connaissent une résolution de la maladie sans complications.<ref name=":12" /><ref name=":0" />
 
Moins de 1% des patients présentent une bactériémie transitoire, qui survient au cours de l'infection aiguë. La bactériémie est associée à une mortalité comprise entre 2,5 et 12,5% .<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=H.|nom1=Nielsen|prénom2=K. K.|nom2=Hansen|prénom3=K. O.|nom3=Gradel|prénom4=B.|nom4=Kristensen|titre=Bacteraemia as a result of Campylobacter species: a population-based study of epidemiology and clinical risk factors|périodique=Clinical Microbiology and Infection: The Official Publication of the European Society of Clinical Microbiology and Infectious Diseases|volume=16|numéro=1|date=2010-01|issn=1469-0691|pmid=19673969|doi=10.1111/j.1469-0691.2009.02900.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19673969/|consulté le=2020-11-13|pages=57–61}}</ref> Les patients immunodéprimés et les patients âgés sont plus susceptibles de présenter une bactériémie.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Jérôme|nom1=Pacanowski|prénom2=Valérie|nom2=Lalande|prénom3=Karine|nom3=Lacombe|prénom4=Cherif|nom4=Boudraa|titre=Campylobacter bacteremia: clinical features and factors associated with fatal outcome|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=47|numéro=6|date=2008-09-15|issn=1537-6591|pmid=18699745|doi=10.1086/591530|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18699745/|consulté le=2020-11-13|pages=790–796}}</ref> Les patients VIH / SIDA ont une incidence accrue d'infection par ''Campylobacter'' et une évolution plus virulente. Ces patients peuvent nécessiter plusieurs doses d'antibiothérapie. Ils sont plus susceptibles de présenter des symptômes extra-intestinaux et d'avoir une mortalité plus élevée. <ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=W.|nom1=Tee|prénom2=A.|nom2=Mijch|titre=Campylobacter jejuni bacteremia in human immunodeficiency virus (HIV)-infected and non-HIV-infected patients: comparison of clinical features and review|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=26|numéro=1|date=1998-01|issn=1058-4838|pmid=9455515|doi=10.1086/516263|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9455515/|consulté le=2020-11-13|pages=91–96}}</ref><ref name=":0" />


== Prévention ==
== Prévention ==
S'assurer que la volaille et la viande sont bien cuites à 70 °C avant l'ingestion réduit le risque d'infection. Le CDC recommande de laver les articles qui entrent en contact avec de la volaille crue. Ils recommandent également des planches à découper séparées pour la viande crue et le nettoyage des ustensiles après leur contact avec la viande crue.<ref name=":1" /> Le lait et le fromage non pasteurisés doivent être évités. L'eau non traitée ne doit pas être consommée. Pratiquer une hygiène de base des mains diminue le risque d'infection.<ref name=":0" /><ref name=":28">{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Facciolà|prénom2=R.|nom2=Riso|prénom3=E.|nom3=Avventuroso|prénom4=G.|nom4=Visalli|titre=Campylobacter: from microbiology to prevention|périodique=Journal of Preventive Medicine and Hygiene|volume=58|numéro=2|date=2017-06|issn=1121-2233|pmid=28900347|pmcid=5584092|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28900347/|consulté le=2020-11-13|pages=E79–E92}}</ref>


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}}
Les éclosions d'infection à Campylobacter sont recensés par la santé publique du Québec.
Les sources les plus fréquemment signalées d'infections à ''Campylobacter'' sont la volaille insuffisamment cuite dans les pays développés et l'eau contaminée dans les pays en développement. S'assurer que la volaille et la viande sont bien cuites à 70 ° C avant l'ingestion réduit le risque d'infection. Le CDC recommande de laver les articles qui entrent en contact avec de la volaille crue. Ils recommandent également des planches à découper séparées pour la viande crue et le nettoyage des ustensiles après leur contact avec la viande crue.<ref name=":1" /> Le lait et le fromage non pasteurisés doivent être évités. L'eau non traitée ne doit pas être consommée. Pratiquer une hygiène de base des mains diminue le risque d'infection. <ref name=":28">{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Facciolà|prénom2=R.|nom2=Riso|prénom3=E.|nom3=Avventuroso|prénom4=G.|nom4=Visalli|titre=Campylobacter: from microbiology to prevention|périodique=Journal of Preventive Medicine and Hygiene|volume=58|numéro=2|date=2017-06|issn=1121-2233|pmid=28900347|pmcid=5584092|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28900347/|consulté le=2020-11-13|pages=E79–E92}}</ref><ref name=":0" />
 
== Concepts clés ==
 
* ''Campylobacter'' est l'une des principales causes de maladies d'origine alimentaire dans le monde. C. jejuni est le plus souvent identifié comme étant le coupable le plus courant des infections humaines
* ''Campylobacter'' est une espèce robuste de bactéries qui peut survivre dans un large éventail d'environnements. Un petit nombre de bactéries peut provoquer une infection.
* Les personnes les plus exposées au risque d'infection sont les voyageurs internationaux, les personnes qui entrent fréquemment en contact avec le bétail, en particulier la volaille, et les consommateurs d'eau non traitée ou de lait non pasteurisé.
* Cliniquement, l'infection à ''Campylobacter'' se manifeste généralement par une diarrhée (parfois sanglante) qui culmine généralement 1 à 2 jours après son apparition. La phase d'entérite aiguë de l'infection est généralement spontanément résolutive et disparaît après 7 jours.
* La culture de selles, PCR ou EIA établit le diagnostic.
* ''Campylobacter'' est généralement autolimitant, et certains cas nécessitent un réapprovisionnement en liquide et en électrolytes. Lorsque des antibiotiques sont nécessaires, les macrolides tels que l'azithromycine sont le traitement de choix.
* Il existe de multiples complications liées à l'infection à ''Campylobacter''; plus particulièrement, il existe un associé à l'infection et au syndrome de Guillain-Barré.<ref name=":0" />


== Notes ==
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== Références ==
== Références ==


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Version du 1 février 2021 à 18:24

Entérite à Campylobacter
Maladie
Vidéo
Caractéristiques
Signes Hypotension orthostatique, Muqueuse buccale sèche, Oligurie, Diminution de l'état général, Pli cutané, Tachycardie , Tachypnée , Hépatosplénomégalie, Refill capillaire allongé, Sensibilité abdominale diffuse, ... [+]
Symptômes
Frissons, Courbatures, Crampes abdominales, Vertige , Douleur abdominale, Diarrhée , Hématochézie , Perte de poids
Diagnostic différentiel
Appendicite, Saignement gastro-intestinal, Malabsorption, Syndrome du colon irritable, Cytomégalovirus, Colite ulcéreuse, Herpes simplex, Norovirus, Salmonella, Shigella, ... [+]
Informations
Terme anglais Campylobacter infection
Autres noms Campylobactériose, Infection à Campylobacter
Wikidata ID Q131488
Spécialités Médecine familiale, Médecine d'urgence, Gastro-entérologie, Infectiologie, Médecine interne

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Les espèces de Campylobacter représentent l'une des causes les plus courantes de maladies diarrhéiques bactériennes dans le monde.

Épidémiologie

Les bactéries du genre Campylobacter sont une cause majeure de diarrhée qui est devenue de plus en plus répandue dans les pays en développement et dans les pays développés. Selon le Center of disease control américain, il y a environ 1,3 million de cas d'infection à Campylobacter chaque année aux États-Unis seulement. Cela entraîne un coût économique compris entre 1,3 et 6,8 milliards de dollars par an aux États-Unis.[1]

Il y a 1% de la population humaine européenne qui est touchée chaque année par l'entérite à Campylobacter. Dans les pays en développement, celle-ci est responsable de 5 à 20% des maladies d'origine alimentaire. La campylobactériose peut survenir dans tous les groupes d'âge, bien qu'elle affecte principalement les patients pédiatriques dans les pays en développement. Malgré la mise en place de modalités de traitement et d'éradication dans le réservoir animal, il y a eu une augmentation dramatique des cas dans les régions développées et sous-développées du monde.[1][2] Dans les pays développés, 90% des cas surviennent pendant les mois d'été, ce qui serait lié à la viande insuffisamment cuite dans les installations extérieures. La maladie affecte le plus souvent les enfants de moins de 4 ans et les jeunes adultes âgés de 15 à 44 ans.[2][3] La prévalence mondiale de la maladie met en évidence la capacité de Campylobacter à survivre dans un large éventail d'environnements. Avec la popularité croissante des voyages internationaux du bétail et des humains, la propagation de Campylobacter est difficile à contrôler.

Étiologies

Campylobacter jejuni (microscope électronique)

La bactérie Campylobacter est un bâtonnet à Gram négatif incurvé ou spiralé.[4] Elle a une longueur de 0,5 à 5 microns et une largeur de 0,2 à 0,9 micron. Alors qu'il existe des dizaines d'espèces, trois espèces représentent les principales sources d'infection humaine : campylobacter jejuni, campylobacter coli et campylobacter lari. C. jejuni est l'espèce la plus souvent impliquée.[1][2]

Des études contrôlées ont mis en évidence la virulence relative de Campylobacter. Une infection à des doses aussi faibles que 800 UFC[note 1] peut provoquer des symptômes.[5] Cette virulence met en évidence le besoin de propreté chez ceux qui sont en contact avec des réservoirs d'infection, tels que la volaille, l'eau contaminée et les produits laitiers crus.[2]

Physiopathologie

Les selles sanglantes et contenant du mucus sont fréquentes et résultent de l'invasion de l'épithélium par les bactéries de l'intestin. Cela conduit à des lésions inflammatoires et à des lésions des muqueuses du tractus gastro-intestinal. Bien que la pathogenèse soit mal comprise, le plasmide pVir est associé à une maladie plus invasive et à une probabilité accrue de diarrhée sanglante.

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les voies de transmission de l'infection à Campylobacter aux humains comprennent [6]:

La prise d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP) et d'antagoniste des récepteurs H2 de l'histamine et les voyages internationaux une semaine précédant la survenu des symptômes sont également des facteurs de risque pour l'infection à Campylobacter.

Questionnaire

L'apparition des symptômes survient généralement 24 à 72 heures après l'ingestion de la bactérie[note 2]. Une phase prodromique durant 1 à 3 jours est présente chez 30 % des individus. Cette phase prodromique est associée à une évolution de la maladie plus sévère. Les symptômes de la phase prodromique comprennent :

Pendant la phase aiguë de la maladie, les symptômes les plus fréquents sont [2][4][7]:

Le pic de la maladie dure généralement de 24 à 48 heures.

Examen clinique

À l'examen physique, on recherche les éléments suivants :

Examens paracliniques

L'analyse des selles, bien que très sensible, est peu spécifique. Nous pouvons retrouver une augmentation de la calprotectine fécale et des leucocytes.

Les tests suivants permettent de diagnostiquer une infection à Campylobacter :

Pour une culture de selles, des colonies d'espèces de Campylobacter sont cultivées en utilisant des techniques de culture sélectives conçues pour améliorer l'isolement de C. coli et de C. jejuni. Ces bactéries sont thermophiles et se développent mieux à 42°C. Elles sont microaérophiles et se reproduisent mieux dans un environnement contenant 5 à 10% d'oxygène.[3] La ELISA et la PCR ont montré une sensibilité accrue par rapport à la culture de selles. Les développements utilisant la réaction de transcription inverse-polymérase en chaîne (RT-PCR) ont permis le développement de tests plus sensibles pour le dépistage de sources alimentaires potentiellement infectées. [10][2]

Chez les patients à l'apparence toxique, présentant une forme agressive de la maladie et ayant une altération de l'état de conscience, les bilans sanguins suivant sont utiles évaluer la sévérité d'un choc septique ou d'un choc hypovolémique [11]:

Diagnostic

Les méthodes de diagnostic définitives sont la culture de selle, l'ELISA et la PCR.[4]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel comprend également [2][12][13]:

Exemples de pathogènes associées à la diarrhée infectieuse[2][14][15][16]
Diarrhées virales Diarrhées bactériennes Diarrhée parasitaire Toxine

Traitement

L'infection à Campylobacter, généralement spontanément résolutive et légère, est traitée par :

  • l'hydratation (orale ou parentérale)[16]
    • déshydratation légère (< 5% perte de poids) : 50 mL/kg en 4 heures
    • déshydratation modérée (5 à 10% de perte de poids) : 100 mL/kg en 4 heures
    • déshydratation sévère (> 10% perte de poids) : perfusion intraveineuse avec 70 mg/kg en 3 heures puis relais avec 20 mL/kg en 4 heures par voie orale ou 100 mL/kg en 4 heures par voie intraveineuse, jusqu'à arrêt de la diarrhée
  • la reconstitution des électrolytes (les désordres de la natrémie et du potassium sont fréquents)
  • les antibiotiques :
    • la première ligne de traitement antibiotique est l'azithromycine 1 g PO die ou 500 mg PO die X 3 jours[17]
    • la plupart des bactéries Campylobacter sont résistantes aux fluoroquinolones. [2][18][19]
Évitez les agents anti-motilité car ils peuvent entraver la résolution de l'infection.

Indication d'hospitalisation et/ou de traitement antibiotique

Les éléments suivants sont des signes de gravité potentielle qui indiquent une nécessité d'hospitalisation et/ou de traitement antibiotique[16] :

  • des diarrhées invasives (glaires et/ou sang dans les selles)
  • un fièvre > 39°C
  • une déshydratation modérée[note 3] ou sévère[note 4]
  • certains contextes particuliers
    • les enfants < 11 mois et les patients âgés > 75 ans
    • l'immunodépression et les patients avec tares viscérales
  • une diarrhée hydroélectrolytique persistant > 3 jours malgré traitement symptomatique.

Complications

Il existe de nombreuses complications médicales associées à l'infection à Campylobacter dont beaucoup ont un pronostic pire que l'infection aiguë elle-même [2]:

Évolution

La mortalité globale pour l'infection à Campylobacter est de 24 pour 10 000 cas confirmés par culture. Chez les patients en bonne santé, les infections à Campylobacter ont une évolution auto-limitée avec d'excellents résultats cliniques. Environ 10,8% des patients nécessitent une hospitalisation, ce qui en fait la troisième cause d'hospitalisation pour gastro-entérite. Les patients immunodéprimés et âgés présentent les risques les plus élevés de maladie prolongée et mortelle. La plupart des patients connaissent une résolution de la maladie sans complications.[2][18]

Moins de 1% des patients présentent une bactériémie transitoire, qui survient au cours de l'infection aiguë. La bactériémie est associée à une mortalité comprise entre 2,5 et 12,5%.[26] Les patients immunodéprimés et les patients âgés sont plus susceptibles de présenter une bactériémie.[27] Les patients atteints du VIH / SIDA ont une incidence accrue d'infection par Campylobacter et l'évolution est associé à un moins bon pronostic. Ces patients peuvent nécessiter plusieurs doses d'antibiothérapie. Ils sont plus susceptibles de présenter des symptômes extra-intestinaux et d'avoir une mortalité plus élevée.[2][28]

Prévention

S'assurer que la volaille et la viande sont bien cuites à 70 °C avant l'ingestion réduit le risque d'infection. Le CDC recommande de laver les articles qui entrent en contact avec de la volaille crue. Ils recommandent également des planches à découper séparées pour la viande crue et le nettoyage des ustensiles après leur contact avec la viande crue.[1] Le lait et le fromage non pasteurisés doivent être évités. L'eau non traitée ne doit pas être consommée. Pratiquer une hygiène de base des mains diminue le risque d'infection.[2][29]

Les éclosions d'infection à Campylobacter sont recensés par la santé publique du Québec.

Notes

  1. Unité formant colonie
  2. Bien que cela puisse prendre plus de temps à se développer chez les individus infectés par de plus petites quantités de bactéries
  3. Cernes, plis cutanée ±, soif
  4. Langue rôtie, pli cutané franc, oligurie, troubles de la conscience, tachycardie, hypotension artérielle, coma
  5. La proportion des patients ayant une infection à Campylobacter qui développe le syndrome de Guillain-Barré est estimé à 0,07%. 20 à 50% des patients avec un syndrome de Guillain-Barré présentaient une infection à Campylobacter 1 à 3 semaines avant.

Références

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  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 et 2,18 Greg H. Fischer et Elizabeth Paterek, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30725718, lire en ligne)
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