Utilisateur:Isabelle Thibault/Brouillons/Toux aiguë (approche clinique)
Toux (18)
La toux est une action réflexe du tractus respiratoire permettant de dégager les voies respiratoires supérieures. C’est un symptôme fréquent et peu spécifique.[1][2][3] La toux peut être aiguë ou chronique[3]:
- aiguë < 3 semaines
- chronique > 3 semaines.
Cette page concerne la toux aiguë, pour la toux chronique, voir Toux chronique (approche clinique).
Épidémiologie
La toux est l’une des symptômes les plus courants pour lesquels des soins ambulatoires sont recherchés auprès des cliniciens. L’évaluation et la gestion de la toux peuvent représenter jusqu'à 40 % de consultations auprès des cliniciens.[4]
Étiologies
Les principales causes de la toux aiguë sont :
- l'exposition à des substances irritantes
- l'exacerbation aiguë de maladie pulmonaire obstructive chronique (EAMPOC)
- l'exacerbation aiguë de l'asthme
- l'embolie pulmonaire (EP)
- l'infection des voies respiratoires supérieures (IVRS)
- l'insuffisance cardiaque décompensée
- la pneumonie acquise en communauté et la pneumonie d'aspiration
- la bronchite
- une maladie pulmonaire occupationnelle
- les bronchiectasies
- la COVID-19
- l'influenza
- la tuberculose: dans les zones d'endémie, il faut envisager la tuberculose pulmonaire chez tous les patients qui toussent, quelle que soit la durée[5]
- la coqueluche chez les patients présentant des facteurs de risque, par exemple une sous- immunisation et/ou un contact avec une personne infectée[6]
- les IECAs et dans une moindre mesure les ARAs.
Physiopathologie
La toux est une action réflexe du tractus respiratoire ayant pour but de dégager les voies respiratoires supérieures. Il en résulte d’une irritation des récepteurs de la toux aux stimuli mécaniques et chimiques. Divers mécanismes physiopathologiques peuvent mener à la toux par des récepteurs, dépendamment de l'étiologie. Ces récepteurs se retrouvent au niveau de l'épithélium des voies respiratoires supérieures et inférieures, le péricarde, l'œsophage, le diaphragme et l'estomac. Les récepteurs chimiques sensibles à l'acide, au froid, à la chaleur, aux composés de type capsaïcine et à d'autres irritants chimiques déclenchent le réflexe de toux via l'activation des canaux ioniques Au niveau des voies respiratoires supérieures, la toux peut notamment être due à un écoulement post-nasal, une irritation directe ou une inflammation des récepteurs. De plus, les récepteurs mécaniques de la toux peuvent être stimulés par des déclencheurs tels que le toucher ou le déplacement. Les impulsions des récepteurs de la toux stimulée traversent une voie afférente par le nerf vague vers le centre de la toux dans la moelle. Ce processus est en partie sous un certain contrôle des centres corticaux supérieurs. La toux involontaire est régulée par des afférences nerveuses vagales. Il y a toutefois un important contrôle cortical pouvant se manifester par l'inhibition de la toux ou par une toux volontaire. Par conséquent, l'effet placebo peut avoir un effet important sur la toux. Pour la même raison, des problématiques psychologiques peuvent causer la toux. [7][2][1]
Évaluation clinique
Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les principaux facteurs de risque discriminants à l'histoire. Ces facteurs de risques servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Les facteurs de risque à rechercher chez les patients qui se présentent avec céphalée sont :
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Les facteurs de risque à rechercher [8]sont :
- une exposition professionnelle à des irritants ou des allergènes : évoque la présence de l'asthme professionnel ou maladie pulmonaire liée à l'environnement
- un tabagisme chronique est un drapeau rouge et indique un patient qui est probablement atteint d'une EAMPOC ou de bronchiectasies
- un voyage, une immobilisation ou des antécédents d'embolie pulmonaire (EP) ou de thrombose veineuse profonde (TVP) évoquent une possible embolie pulmonaire
- un contact infectieux avec des cas de COVID-19, d'influenza, de coqueluche ou de tuberculose[9]
- un voyage en zone endémique évoque une possible infection à la tuberculose[10]
- des mauvaises conditions socio-sanitaires mettent à risque d'exacebvation d'asthme ou de maladies infectieuses
- un antécédent d'AVC avec une dysphagie pourrait avoir causé une pneumonie d'aspiration
- une prise d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA) peut occasionner l'apparition d'une toux aiguë.
Questionnaire
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Description: |
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Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Questionnaire, Symptôme discriminant, Élément d'histoire discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Chez les patients atteints de dyspnée aiguë, les symptômes à rechercher sont :
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Chez les patients atteints par cette problématique, les symptômes à rechercher au questionnaire sont :
- à l'histoire de la maladie actuelle:
- l'exposition à l'air froid, aux odeurs irritantes et la présence de toux nocturne évoquent la présence de l'asthme
- des étouffements pourraient avoir causé une pneumonie.
- une prise récente de bêta-bloqueurs chez un patient asthmatique peut causer une exacerbation de cette pathologie[1].
- caractérisation de la toux :
- la toux sèche indique une infection des voies respiratoires supérieures ou une pneumonie
- des expectorations purulentes ou claires sont présentes dans les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS), la pneumonie et l'EAMPOC
- la présence d'hémoptysie, évoque une potentielle embolie pulmonaire et demande une prise en charge immédiate
- une toux déclenchée par le décubitus dorsal indique qu'un patient peut être atteint d'une insuffisance cardiaque décompensée
- à la revue des systèmes :
- une dyspnée, oriente vers une EAMPOC embolie pulmonaire ou une crise d'asthme sévère
- la rhinorrhée et les maux de gorge indiquent une probable IVRS
- une perte de poids, qui accompagne une toux qui s'intensifie ou qui ne disparaît pas au bout de quelques jours doivent alerter vers une cause maligne comme un cancer bronchique ou pulmonaire [11]
- une perte de poids ou des sueurs nocturnes ne seront pas présentes dans l'insuffisance cardiaque, mais presque toujours rapportées dans une cause maligne ou une tuberculose
- de la fièvre, frissons et des douleur pleurétique indiquent la présence possible d'une pneumonie
- les myalgies évoquent une possible atteinte par la COVID-19 ou l'influenza[12]
- un pyrosis est un symptôme qui oriente vers un reflux gastro-œsophagien (RGO)[13]
À l'anamnèse de la maladie actuelle | Elle doit déterminer la durée et les caractéristiques de la toux:
Poser des questions sur les facteurs déclenchants:
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À la revue des systèmes | On doit rechercher des symptômes de cause possible:
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À la recherche des antécédents médicaux | Elle doit porter sur des infections respiratoires récentes (c'est-à-dire, au cours des 1 à 2 mois précédents) et il faut questionner[14]:
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Le mode d'apparition et la chronologie |
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Les événements déclencheurs et les facteurs aggravants |
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La qualité de la toux |
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L'intensité et la sévérité de la toux | Une description de la quantité et de la fréquence de la toux peuvent aider à orienter l'étiologie |
Examen clinique
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Description: |
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Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
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À l'examen physique, il est pertinent de rechercher les éléments suivants :
- à l'Examen général :
- une tachypnée indique la présence potentielle d'une crise d'asthme ou une embolie pulmonaire[15]
- la fièvre (signe clinique) évoque une éventuelle pneumonie, ou une atteinte infectieuse (COVID 19 ou tuberculose dans contexte de contacts positifs)
- des symptômes de détresse respiratoire et de maladie chronique (ex : fonte musculaire, léthargie) orientent vers une exacerbation d'EAMPOC[16]
- les adénopathies cervicales et sus-claviculaires orientent vers une atteinte infectieuse notamment la tuberculose
- Pression veineuse jugulaire élevée et Œdèmes périphériques déclives orientent vers une insuffisance cardiaque
- à l'examen ORL :
- une gorge inflammée orientent vers une IVRS
- le rhinorrhée et muqueuse nasale tuméfiée est caractéristique des IVRS et peut être présent dans la COVID 19[17]
- à l'examen pulmonaire [18]:
- les sibilants ou Wheezing sont caractéristiques de l'asthme, et peuvent être présents dans les exacerbations des MPOC
- un ronchi sont présents des les IVRS notamment la bronchite aigue
- les crépitants sont présents des la pneumonie, et peuvent orienter également vers une insuffisance cardiaque gauche
- le stridor doit faire rechercher une obstruction des voies respiratoires supérieures qui peut engager le pronostic vital surtout chez l'enfant et le sujet âgé
- une diminution du murmure vésiculaire se voit dans l'asthme et la MPOC Les bruits vocaux sont entendus lors de l'auscultation effectuée pendant que les patients vocalisent
- la bronchophonie résulte d'une condensation alvéolaire, comme en cas de pneumonie
Examens paracliniques
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section décrit les examens paracliniques (ex. laboratoires, imageries, etc.) à effectuer pour cette approche clinique. Les signes paracliniques discriminants orientant vers une étiologie particulière ou une complication sont listés. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'une céphalée aiguë sont :
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Dans la très grande majorité des cas, la toux aiguë ne nécessite pas d'exploration complémentaire. Une radiographie de thorax est à réaliser en cas d'examen physique anormal notamment de bruits anormaux à l'auscultation
Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'un patient qui se présente avec cette situation clinique sont :[19]
- la Radiographie thoracique :
- l'élargissement de l’artère pulmonaire évoque la présence d'une embolie pulmonaire
- pneumothorax emprisonné distalement à un corps étranger peut être visualisé sur des radiographies spéciales (clichés comparatifs en inspiration et en expiration) témoignant une inhalation d'un corps étranger
- opacité pulmonaire peut orienter vers une pneumonie bactérienne, ou une tuberculose si sa localisation est apicale (sommet du poumon)
- cardiomégalie, ombre du coeur agrandie oriente vers une décompensation cardiaque aigue
- l'Angio scanner : est l’examen de référence à pratiquer en urgence pour confirmer le diagnostic d'embolie pulmonaire. Lorsqu’il est négatif il n’est pas nécessaire de pratiquer d’autres examens[20]
- la scintigraphie pulmonaire : la ventilation / perfusion est une alternative pour poser le diagnostic d'EP quand il n’est pas possible de réaliser un angio scanner ou quand l’angio scanner est contre indiqué
- la Bronchoscopie :
- permet de visualiser une tumeur ou un corps étranger et procéder à son ablation
Les principales causes de la toux aigue et les examens clinique associés [21]
Causes | Signes évocateurs | Procédure diagnostique |
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Toux aiguë | ||
Corps étranger* | Apparition brutale chez un petit enfant qui ne présente pas d'infection des voies respiratoires supérieures ni de symptômes généraux |
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Insuffisance cardiaque* |
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Pneumonie (virale, bactérienne, par inhalation, rarement fongique) |
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Écoulement nasal postérieur (origine allergique, virale ou bactérienne) |
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Embolie pulmonaire* |
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Infection des voies respiratoires supérieures (dont la bronchite aiguë) |
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Hyperactivité des voies respiratoires après résolution de l'infection des voies respiratoires | une toux sèche, non productive peut persister pendant des semaines ou des mois après une infection aiguë des voies respiratoires | une radiographie du thorax |
Catégorie | Exemples |
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Maladie pulmonaire obstructive | Asthme
Maladie pulmonaire obstructive chronique Bronchectasie Bronchiolite |
Maladie parenchymateuse | Fibrose pulmonaire idiopathique
Asbestose Pneumopathie interstitielle desquamative Sarcoïdose |
Faiblesse neuromusculaire | Sclérose latérale amyotrophique
Le syndrome de Guillain Barre Myasthénie grave |
Atteinte de la paroi thoracique / maladie pleurale | Cyphoscoliose
Spondylarthrite ankylosante Épanchements pleuraux chroniques |
Maladie vasculaire pulmonaire | Embolie pulmonaire
Hypertension artérielle pulmonaire Maladie veinoocclusive pulmonaire Vasculite |
Malignité | Carcinome bronchogène (cancer du poumon non à petites cellules et à petites cellules)
Maladie métastatique |
Maladies infectieuses | Pneumonie
Bronchite Trachéite |
Drapeaux rouges
Toute contribution serait appréciée.
Description: |
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Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Drapeau rouge |
Commentaires: |
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Exemple: | Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
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Les drapeaux rouges à surveiller chez les patients qui présentent cette situation clinique sont [24][25] :
- une dyspnée évoque la présence d'une détresse respiratoire
- des hémoptysies évoque la présence d'une embolie pulmonaire
- le tabagisme chez les > 45 ans qui présentent une nouvelle toux, un changement de type de toux ou un changement dans la voix, évoquent la possibilité d'un processus néoplasique
- une perte de poids évoque la présence possible de tuberculose ou d'une malignité (cancer bronchique, cancer pulmonaire ou lymphome de localisation intra bronchique)
- la fièvre persistante évoque une pneumonie ou un abcès pulmonaire
- un fumeur de 30 paquets-année âgé entre 55-80 ans qui fume encore ou qui a cessé dans les 15 dernières années, évoquent la possibilité d'un processus néoplasique
- une dysphagie
- des vomissements
- une immunosuppression ou conditions socio-économiques défavorables orientent vers une atteinte par la tuberculose ou infection fongique ou infection par le VIH [26]
- des pneumonies récurrentes.
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies) |
Commentaires: |
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Exemple: | |
La toux est un important mécanisme d'élimination des sécrétions des bronches pouvant faciliter la guérison des infections respiratoires. Le traitement de la toux dépend donc de la cause. Il existe peu de preuves indiquant l'utilisation de suppresseurs de la toux ou d'agents mucolytiques. Bien que les patients demandent souvent un traitement anti-tussif, celui-ci doit être administré prudemment et réservé aux infections des voies respiratoires supérieures avec une toux gênante.[27]
Traitement symptomatique
Antitussifs | Ils inhibent le centre médullaire de la toux[28] :
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Expectorants | Ils entraînent une diminution de la viscosité et favorisent la toux ou l'expectoration des sécrétions mais ont un intérêt limité, ou nul dans la plupart des cas.[27]
Assurer une hydratation correcte peut faciliter l'expectoration, de même que l'inhalation de vapeur, bien qu'aucune méthode n'ait été rigoureusement testée. |
Traitements locaux[27] | Les gouttes ou les sirops pour la toux (émollients) sont parfois efficaces, mais leur efficacité n'a pas été scientifiquement prouvée. |
Stimulants de la toux[27] | Les pro-tussifs sont indiqués dans les pathologies telles que la mucoviscidose et la bronchectasie, dans lesquelles une toux productive est considérée comme importante pour libérer les voies respiratoires et préserver la fonction respiratoire. |
Bronchodilatateurs | Après une infection des voies respiratoires supérieures certains médicaments peuvent être efficaces pour traiter la toux. Voici quelques exemples[28]: |
Mesures de soutien
On peut recommander le repos et une hydratation adéquate. Il faut également conseiller les patients d'éviter les irritants pulmonaires, par exemple la fumée. [29]
Des mesures non pharmacologiques peuvent être bénéfiques, par exemple :[30]
- la solution saline nasale pour la congestion nasale
- un humidificateur.
Traitement des étiologies
Le traitement se fait selon la cause[31]
- Si tabagisme actif : cesser tabac (effet généralement en 2-4 semaines)
- Une toux secondaire aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA) ou sitagliptine : cesser le médicament. [note 2]
- Une toux secondaire à une IVRS : l'acétaminophène ou les AINS au besoin. Il existe la possibilité de les associer avec un antihistamique et un décongestionnant.
- Une toux due à la Coqueluche (infection à Bordetella pertussis) : des macrolides (ou TMP/SMX) si moins de 3 semaines après le début des symptômes (on peut traiter certains patients jusqu’à 6 semaines, particulièrement les immunosupprimés).
- S'il s'agit d'un syndrome de toux originant des voies aériennes supérieures, le salin intranasal s'avère efficace. Pour les cas:
- de rhinite allergique, il faut éviter allergène. Le 1er choix : corticostéroïdes nasaux± antihistaminiques non sédatifs
- de rhinite non allergique, utiliser les corticostéroïdes nasaux et l'ipratropium disodique (Atrovent®)
- Pour la sinusite aiguë : une antibiothérapie pour 5-7 jours si les symptômes ≥ 10 jours ou symptômes graves.
- Pour le reflux gastro-oesophagien : la perte de poids est efficace si obésité présente, les changements des habitudes de vie peuvent aussi aider. Si présence de régurgitations ou pyrosis, un inhibiteur de la pompe à protons durant un minimum de 2 mois peut être utilisé.
- Les antibiotiques ne sont pas recommandés pour le traitement de routine de la toux à moins qu'il y ait une indication prouvée, par exemple, dans la pneumonie ou la sinusite bactérienne aiguë.
Étiologie | Description |
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Étiologie 1 |
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Étiologie 2 |
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... | ... |
Complications
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible). |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Chez les patients ayant une toux inefficace, il est recommandé d'anticiper et surveiller l'apparition de complications telles que la pneumonie, l'atélectasie et l'insuffisance respiratoire.[1]
- une pneumonie
- une atélectasie
- une insuffisance respiratoire
Particularités
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | |
Pédiatrie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Il est recommandé de prendre en charge la toux chez l’enfant en fonction des données probantes pédiatriques et des lignes directrices pédiatriques, car les facteurs étiologiques et les traitements peuvent différer comparativement à la toux chez l’adulte. Lorsque ceci n’est pas possible, les recommandations adultes doivent être utilisées avec précaution.[1]
Le croup est l’une des principales causes d’obstruction des voies respiratoires supérieures chez les jeunes enfants.[34] Il se caractérise par L’apparition subite d’une toux aboyante associée à des symptômes qui ont souvent tendance à s’aggraver pendant la nuit en sont les principales caractérisques. Les enfants de six mois à trois ans sont les plus touchés par la forme classique du croup et les symptômes disparaissent habituellement au bout de trois à sept jours.
La toux aiguë provoquée par le croup est souvent reliée à des infections virales des voies respiratoires, généralement par des virus para-influenza de types 1 et 3. Le virus de l’influenza A et B, l’adénovirus, le virus respiratoire syncytial et le métapneumovirus peuvent aussi en être la cause. Ils sont responsables d'une inflammation généralisée des voies respiratiores associée à un oedème des muqueuses des voies supérieures, provoquant le rétrécissement de la région sous-glottique.
- les symptômes suivants demandent une attention immédiate[1] :
- une enfant qui présente des difficultés respiratoires
- une dysphagie
- de la sialorrhée
- une modification de la voix ou une voix éteinte
- une altération de l'état général ou un aspect toxique
- un stridor
- une toux rauque ou une toux aboyante
- un contexte évocateur d'une inhalation d'un corps étranger
- des signes de détresse respiratoire (tirage sus sternal, intercostal, battement des ailes du nez)
L'utilisation de stéroïdes devrait être le pilier du traitement de tous les enfants qui consultent à la salle d’urgence avec des symptômes du croup. La dexaméthasone, administrée par voie orale en dose unique de 0,6 mg/kg, est hautement efficace pour aider à atténuer les symptômes. Les symptômes du croup accompagnés de fièvre peuvent se prolonger si présence d'infection bactérienne.[34]
Diagnostic différentiel pour le croup | |
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Atteinte | Caractéristiques |
Trachéite bactérienne[34] |
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Abcès rétropharyngé, parapharyngé ou péri-amygdalien[34] |
|
Épiglottite[34] |
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Inhalation ou ingestion d’un corps étranger[34] |
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Réaction allergique aiguë (anaphylaxie ou œdème de Quincke)[34] | Apparition rapide:
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Prise en charge pédiatrique:
Chez les enfants souffrant de toux, il est recommandé de déterminer l’étiologie afin d’orienter le traitement. [1][35]
- Chez les enfants présentant une toux non spécifique et des facteurs de risques pour l’asthme, il est recommandé de tenter un court essai d’un corticostéroïde inhalé à dose moyenne associé à un BACA (bêta2-agoniste de courte action) au besoin:
- pour une durée approximative de 3 mois
- L’asthme fait souvent son apparition avant l’âge de six ans, mais il existe des incertitudes concernant le diagnostic chez les enfants d'âge préscolaire. La mesure de la fonction pulmonaire par spirométrie est difficile avant l'âge de six ans.
- Le diagnostic d'asthme devrait être envisagé chez les enfants de un à cinq ans avec des symptômes de type asthmatique fréquents (≥8 jours/mois) ou des exacerbations récurrentes (≥2) (épisodes accompagnés de signes compatibles).
- La respiration sifflante est le signe cardinal de l'obstruction des voies respiratoires et elle est souvent accompagnée de difficultés respiratoires et de toux.
- La réversibilité de l’obstruction suite de la prise de médicaments pour l’asthme, ainsi que l’absence de suspicion clinique de tout autre diagnostic sont généralement suffisants pour confirmer le diagnostic.
- La réversibilité se définie par l’observation directe d'une amélioration des symptômes par un professionnel de la santé suite à l'administration de BACA en aigu ou par un essai thérapeutique de trois mois de corticostéroïdes inhalés combinés à un BACA au besoin.
- Il est déconseillé d'utiliser des antitussifs chez les enfants [note 3][1]
- Rechercher les facteurs d’exacerbation tels que l’exposition à la fumée tabagique.[1]
Notes
- ↑ En cas de toux chronique, il faut interroger les patients sur une exposition à des irritants infections respiratoiresou à des allergènes respiratoires et des séjours ou une résidence dans des régions infections respiratoiresd'endémie de maladies fongiques.Le clinicien doit notamment être en mesure de diagnostiquer la cause, la gravité et les complications, ainsi que de porter une attention particulière sur la distinction entre une toux de cause bénigne et une toux de cause plus grave exigeant un examen complet et une prise en charge plus poussée. Il doit être apte à énumérer et interpréter les constatations cliniques cruciales (toux aiguë versus toux chronique, cause bénigne versus cause grave, déclencheurs et facteurs aggravants).
- ↑ Pour la toux due aux IECA : il faut habituellement 4 semaines pour que la toux cesse (parfois jusqu’à 3-4 mois). Pour les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA), il est important de savoir que ceux-ci ne causent pas de toux.
- ↑ Ces médicaments sont associés à une mortalité et une morbidité significatives, en particulier les enfants plus jeunes. Ceci inclue les antitussifs en vente libre. (SCT, recommandation de grade D)
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/02/28 à partir de Cough (StatPearls / Cough (2021/02/11)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29630273 (livre).
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