« Hémothorax » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
| version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. --> | | version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. --> | ||
|démo=0|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}} | |démo=0|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}} | ||
L'hémothorax est une conséquence fréquente des traumatismes thoraciques. C'est une | L'hémothorax est une conséquence fréquente des traumatismes thoraciques. C'est une accumulation de sang (hématocrite > 50%) dans l'espace pleural, un espace potentiel entre les plèvres viscérale et pariétale. Le mécanisme le plus courant de traumatisme est une lésion contondante ou pénétrante des structures intrathoraciques ou extrathoraciques qui entraînent un saignement dans le thorax. Les saignements peuvent provenir de la paroi thoracique, des artères mammaires internes, des artères intercostales, des gros vaisseaux, du médiastin, du myocarde, du parenchyme pulmonaire, du diaphragme ou de l'abdomen. | ||
== Épidémiologie == | == Épidémiologie == | ||
Les atteintes thoraciques surviennent dans environ 60 % des cas de polytraumatismes et sont responsables de 20 à 25 % des décès par traumatisme.<ref name=":1">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-03}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-03}}</ref> 30 à 50 % des patients souffrant d'une sévère agression thoracique présentent une [[Contusion pulmonaire|contusion pulmonaire,]] un pneumothorax et un hémothorax concomitants.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Mehmet|nom1=Sirmali|prénom2=Hasan|nom2=Türüt|prénom3=Salih|nom3=Topçu|prénom4=Erkmen|nom4=Gülhan|titre=A comprehensive analysis of traumatic rib fractures: morbidity, mortality and management|périodique=European Journal of Cardio-Thoracic Surgery: Official Journal of the European Association for Cardio-Thoracic Surgery|volume=24|numéro=1|date=2003-07|issn=1010-7940|pmid=12853057|doi=10.1016/s1010-7940(03)00256-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12853057/|consulté le=2021-06-03|pages=133–138}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-02}}</ref> Le traumatisme thoracique est la cause la plus fréquente d’hémothorax, contribuant à environ 16 000-30 000 décès par an. Viennent ensuite les causes | Les atteintes thoraciques surviennent dans environ 60 % des cas de polytraumatismes et sont responsables de 20 à 25 % des décès par traumatisme.<ref name=":1">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-03}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-03}}</ref> 30 à 50 % des patients souffrant d'une sévère agression thoracique présentent une [[Contusion pulmonaire|contusion pulmonaire,]] un pneumothorax et un hémothorax concomitants.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Mehmet|nom1=Sirmali|prénom2=Hasan|nom2=Türüt|prénom3=Salih|nom3=Topçu|prénom4=Erkmen|nom4=Gülhan|titre=A comprehensive analysis of traumatic rib fractures: morbidity, mortality and management|périodique=European Journal of Cardio-Thoracic Surgery: Official Journal of the European Association for Cardio-Thoracic Surgery|volume=24|numéro=1|date=2003-07|issn=1010-7940|pmid=12853057|doi=10.1016/s1010-7940(03)00256-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12853057/|consulté le=2021-06-03|pages=133–138}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-02}}</ref> Le traumatisme thoracique est la cause la plus fréquente d’hémothorax, contribuant à environ 16 000-30 000 décès par an. Viennent ensuite les causes iatrogènes et, moins fréquemment, les causes spontanées.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=Université Laval - Déconnexion|url=https://l.authentification.ulaval.ca/my.logout.php3?errorcode=19|site=l.authentification.ulaval.ca|consulté le=2021-06-03}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Tanveer|nom1=Ahmad|prénom2=Syed Waqar|nom2=Ahmed|prénom3=Niaz Hussain|nom3=Soomro|prénom4=Khalil Ahmed|nom4=Sheikh|titre=Thoracoscopic evacuation of retained post-traumatic hemothorax|périodique=Journal of the College of Physicians and Surgeons--Pakistan: JCPSP|volume=23|numéro=3|date=2013-03|issn=1681-7168|pmid=23458055|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23458055/|consulté le=2021-06-03|pages=234–236}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Serife Tuba|nom1=Liman|prénom2=Akin|nom2=Kuzucu|prénom3=Abdullah Irfan|nom3=Tastepe|prénom4=Gulay Neslihan|nom4=Ulasan|titre=Chest injury due to blunt trauma|périodique=European Journal of Cardio-Thoracic Surgery: Official Journal of the European Association for Cardio-Thoracic Surgery|volume=23|numéro=3|date=2003-03|issn=1010-7940|pmid=12614809|doi=10.1016/s1010-7940(02)00813-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12614809/|consulté le=2021-06-03|pages=374–378}}</ref> | ||
== Étiologies == | == Étiologies == | ||
Il existe trois catégories étiologiques d'hémothorax les plus fréquentes: {{Étiologie | nom = spontané|principale=0}}, {{Étiologie | nom = iatrogène|principale=0}} et les {{Étiologie | nom = Traumatisme|principale=0|affichage=traumatismes}}. Les lésions traumatiques (contondantes ou pénétrantes) des structures thoraciques sont les causes les fréquentes d'hémothorax. La plupart des cas d'hémothorax résultent d'un mécanisme contondant avec une mortalité globale de 9,4% .<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Stephen R.|nom1=Broderick|titre=Hemothorax: Etiology, diagnosis, and management|périodique=Thoracic Surgery Clinics|volume=23|numéro=1|date=2013-02|issn=1558-5069|pmid=23206720|doi=10.1016/j.thorsurg.2012.10.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23206720/|consulté le=2021-06-03|pages=89–96, vi–vii}}</ref> Les causes non traumatiques sont moins fréquentes. Les exemples incluent iatrogène, séquestration pulmonaire, vasculaire, néoplasie, coagulopathies et processus infectieux. | Il existe trois catégories étiologiques d'hémothorax les plus fréquentes: {{Étiologie | nom = spontané|principale=0}}, {{Étiologie | nom = iatrogène|principale=0}} et les {{Étiologie | nom = Traumatisme|principale=0|affichage=traumatismes}}. Les lésions traumatiques (contondantes ou pénétrantes) des structures thoraciques sont les causes les fréquentes d'hémothorax. La plupart des cas d'hémothorax résultent d'un mécanisme contondant avec une mortalité globale de 9,4% .<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Stephen R.|nom1=Broderick|titre=Hemothorax: Etiology, diagnosis, and management|périodique=Thoracic Surgery Clinics|volume=23|numéro=1|date=2013-02|issn=1558-5069|pmid=23206720|doi=10.1016/j.thorsurg.2012.10.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23206720/|consulté le=2021-06-03|pages=89–96, vi–vii}}</ref> Les causes non traumatiques sont moins fréquentes. Les exemples incluent iatrogène, séquestration pulmonaire, vasculaire, néoplasie, coagulopathies, cataménial et processus infectieux. | ||
== Physiopathologie == | == Physiopathologie == | ||
Les saignements dans l'hémithorax peuvent provenir de blessures diaphragmatiques, médiastinales, pulmonaires, pleurales, de la paroi thoracique et de l'abdomen. Chaque hémithorax peut contenir '''40 %''' du volume sanguin circulant d'un patient. Des études ont montré que les lésions des vaisseaux intercostaux (par exemple, les artères mammaires internes et les vaisseaux pulmonaires) entraînent des saignements importants nécessitant une prise en charge invasive.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Koshi|nom1=Ota|prénom2=Satoshi|nom2=Fumimoto|prénom3=Ryo|nom3=Iida|prénom4=Takayuki|nom4=Kataoka|titre=Massive hemothorax due to two bleeding sources with minor injury mechanism: a case report|périodique=Journal of Medical Case Reports|volume=12|numéro=1|date=2018-10-07|issn=1752-1947|pmid=30292243|pmcid=6174063|doi=10.1186/s13256-018-1813-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30292243/|consulté le=2021-06-03|pages=291}}</ref> La réponse physiologique précoce d'un hémothorax comporte des '''composantes hémodynamiques et respiratoires'''. | Les saignements dans l'hémithorax peuvent provenir de blessures diaphragmatiques, médiastinales, pulmonaires, pleurales, de la paroi thoracique et de l'abdomen. Chaque hémithorax peut contenir '''40 %''' du volume sanguin circulant d'un patient. Des études ont montré que les lésions des vaisseaux intercostaux (par exemple, les artères mammaires internes et les vaisseaux pulmonaires) entraînent des saignements importants nécessitant une prise en charge invasive.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Koshi|nom1=Ota|prénom2=Satoshi|nom2=Fumimoto|prénom3=Ryo|nom3=Iida|prénom4=Takayuki|nom4=Kataoka|titre=Massive hemothorax due to two bleeding sources with minor injury mechanism: a case report|périodique=Journal of Medical Case Reports|volume=12|numéro=1|date=2018-10-07|issn=1752-1947|pmid=30292243|pmcid=6174063|doi=10.1186/s13256-018-1813-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30292243/|consulté le=2021-06-03|pages=291}}</ref> La réponse physiologique précoce d'un hémothorax comporte des '''composantes hémodynamiques et respiratoires'''. | ||
La gravité de la réponse physiologique dépend de la localisation de la lésion, de la réserve fonctionnelle du patient, du volume de sang et de la vitesse d'accumulation dans l' | La gravité de la réponse physiologique dépend de la localisation de la lésion, de la réserve fonctionnelle du patient, du volume de sang et de la vitesse d'accumulation dans l'hémithorax.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Eric J.|nom1=Morley|prénom2=Scott|nom2=Johnson|prénom3=Evan|nom3=Leibner|prénom4=Jawad|nom4=Shahid|titre=Emergency department evaluation and management of blunt chest and lung trauma (Trauma CME)|périodique=Emergency Medicine Practice|volume=18|numéro=6|date=2016-06|issn=1559-3908|pmid=27177417|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27177417/|consulté le=2021-06-03|pages=1–20}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Yi-Pin|nom1=Chou|prénom2=Hsing-Lin|nom2=Lin|prénom3=Tzu-Chin|nom3=Wu|titre=Video-assisted thoracoscopic surgery for retained hemothorax in blunt chest trauma|périodique=Current Opinion in Pulmonary Medicine|volume=21|numéro=4|date=2015-07|issn=1531-6971|pmid=25978625|pmcid=5633323|doi=10.1097/MCP.0000000000000173|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25978625/|consulté le=2021-06-03|pages=393–398}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=M. F.|nom1=Scott|prénom2=R. A.|nom2=Khodaverdian|prénom3=J. L.|nom3=Shaheen|prénom4=A. L.|nom4=Ney|titre=Predictors of retained hemothorax after trauma and impact on patient outcomes|périodique=European Journal of Trauma and Emergency Surgery: Official Publication of the European Trauma Society|volume=43|numéro=2|date=2017-04|issn=1863-9941|pmid=26619854|doi=10.1007/s00068-015-0604-y|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26619854/|consulté le=2021-06-03|pages=179–184}}</ref> Dans la '''réponse précoce''', l''''hypovolémie aiguë''' entraîne une diminution de la précharge, une dysfonction du ventricule gauche et une diminution du débit cardiaque. Le sang dans l'espace pleural affecte la '''capacité vitale fonctionnelle''' du poumon en créant une hypoventilation alvéolaire, un décalage V/Q et un shunt anatomique. Un hémothorax important peut entraîner une augmentation de la pression hydrostatique qui exerce une pression dans la veine cave et le parenchyme pulmonaire, entraînant une diminution de la précharge et une augmentation de la résistance vasculaire pulmonaire. Ces mécanismes entraînent une physiologie de l'hémothorax sous tension et provoquent une instabilité hémodynamique, un collapsus cardiovasculaire et la mort. | ||
Réponse tardive ? : | Réponse tardive ? : | ||
Ligne 62 : | Ligne 62 : | ||
=== Imageries === | === Imageries === | ||
[[Fichier:Hémothorax.jpg|vignette|Le sang "soulève" les poumons en emplissant l'espace pleural, suite à une intoxication aux anti-coagulants.]] | [[Fichier:Hémothorax.jpg|vignette|Le sang "soulève" les poumons en emplissant l'espace pleural, suite à une intoxication aux anti-coagulants.]] | ||
La tomodensitométrie est la méthode d'évaluation privilégiée des lésions intrathoraciques; cependant, cela peut ne pas être faisable chez le patient traumatisé instable. De plus, les petits centres peuvent ne pas avoir de scanner facilement disponible. La radiographie thoracique a été utilisée traditionnellement comme outil de dépistage pour évaluer les blessures potentiellement mortelles immédiates. La littérature récente suggère que l'échographie au chevet du patient peut être utile en complément des modalités d'imagerie traditionnelles. Cette dernière est rapide, fiable, reproductible et surtout portable. Il est utilisable au chevet du patient pour le triage et l'identification des blessures potentiellement mortelles. <ref>{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Brooks|prénom2=B.|nom2=Davies|prénom3=M.|nom3=Smethhurst|prénom4=J.|nom4=Connolly|titre=Emergency ultrasound in the acute assessment of haemothorax|périodique=Emergency medicine journal: EMJ|volume=21|numéro=1|date=2004-01|issn=1472-0213|pmid=14734374|pmcid=1756377|doi=10.1136/emj.2003.005438|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14734374/|consulté le=2021-06-04|pages=44–46}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-04}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Paul-André C.|nom1=Abboud|prénom2=John|nom2=Kendall|titre=Emergency department ultrasound for hemothorax after blunt traumatic injury|périodique=The Journal of Emergency Medicine|volume=25|numéro=2|date=2003-08|issn=0736-4679|pmid=12902006|doi=10.1016/s0736-4679(03)00168-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12902006/|consulté le=2021-06-04|pages=181–184}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Kirsty|nom1=McEwan|prénom2=Peter|nom2=Thompson|titre=Ultrasound to detect haemothorax after chest injury|périodique=Emergency medicine journal: EMJ|volume=24|numéro=8|date=2007-08|issn=1472-0213|pmid=17652688|pmcid=2660093|doi=10.1136/emj.2007.051334|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17652688/|consulté le=2021-06-04|pages=581–582}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Leonardo Jönck|nom1=Staub|prénom2=Roberta Rodolfo Mazzali|nom2=Biscaro|prénom3=Erikson|nom3=Kaszubowski|prénom4=Rosemeri|nom4=Maurici|titre=Chest ultrasonography for the emergency diagnosis of traumatic pneumothorax and haemothorax: A systematic review and meta-analysis|périodique=Injury|volume=49|numéro=3|date=2018-03|issn=1879-0267|pmid=29433802|doi=10.1016/j.injury.2018.01.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29433802/|consulté le=2021-06-04|pages=457–466}}</ref> | La '''tomodensitométrie''' est la méthode d'évaluation privilégiée des lésions intrathoraciques; cependant, cela peut ne pas être faisable chez le patient traumatisé instable. De plus, les petits centres peuvent ne pas avoir de scanner facilement disponible. La radiographie thoracique a été utilisée traditionnellement comme outil de dépistage pour évaluer les blessures potentiellement mortelles immédiates. La littérature récente suggère que l'échographie au chevet du patient peut être utile en complément des modalités d'imagerie traditionnelles. Cette dernière est rapide, fiable, reproductible et surtout portable. Il est utilisable au chevet du patient pour le triage et l'identification des blessures potentiellement mortelles. <ref>{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Brooks|prénom2=B.|nom2=Davies|prénom3=M.|nom3=Smethhurst|prénom4=J.|nom4=Connolly|titre=Emergency ultrasound in the acute assessment of haemothorax|périodique=Emergency medicine journal: EMJ|volume=21|numéro=1|date=2004-01|issn=1472-0213|pmid=14734374|pmcid=1756377|doi=10.1136/emj.2003.005438|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14734374/|consulté le=2021-06-04|pages=44–46}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Laura|nom1=Pumarejo Gomez|prénom2=Vu H.|nom2=Tran|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30855807|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK538219/|consulté le=2021-06-04}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Paul-André C.|nom1=Abboud|prénom2=John|nom2=Kendall|titre=Emergency department ultrasound for hemothorax after blunt traumatic injury|périodique=The Journal of Emergency Medicine|volume=25|numéro=2|date=2003-08|issn=0736-4679|pmid=12902006|doi=10.1016/s0736-4679(03)00168-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12902006/|consulté le=2021-06-04|pages=181–184}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Kirsty|nom1=McEwan|prénom2=Peter|nom2=Thompson|titre=Ultrasound to detect haemothorax after chest injury|périodique=Emergency medicine journal: EMJ|volume=24|numéro=8|date=2007-08|issn=1472-0213|pmid=17652688|pmcid=2660093|doi=10.1136/emj.2007.051334|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17652688/|consulté le=2021-06-04|pages=581–582}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Leonardo Jönck|nom1=Staub|prénom2=Roberta Rodolfo Mazzali|nom2=Biscaro|prénom3=Erikson|nom3=Kaszubowski|prénom4=Rosemeri|nom4=Maurici|titre=Chest ultrasonography for the emergency diagnosis of traumatic pneumothorax and haemothorax: A systematic review and meta-analysis|périodique=Injury|volume=49|numéro=3|date=2018-03|issn=1879-0267|pmid=29433802|doi=10.1016/j.injury.2018.01.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29433802/|consulté le=2021-06-04|pages=457–466}}</ref> | ||
La radiographie du thorax reste l'outil diagnostique initial dans le dépistage des lésions thoraciques traumatiques. Les études montrent que l'échographie est un outil de diagnostic supérieur à | La radiographie du thorax reste l'outil diagnostique initial dans le dépistage des lésions thoraciques traumatiques. Les études montrent que l'échographie est un outil de diagnostic supérieur à la radiographie pour la détection des lésions thoraciques traumatiques (p. ex. pneumothorax et hémothorax).<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Leonardo Jönck|nom1=Staub|prénom2=Roberta Rodolfo Mazzali|nom2=Biscaro|prénom3=Erikson|nom3=Kaszubowski|prénom4=Rosemeri|nom4=Maurici|titre=Chest ultrasonography for the emergency diagnosis of traumatic pneumothorax and haemothorax: A systematic review and meta-analysis|périodique=Injury|volume=49|numéro=3|date=2018-03|issn=1879-0267|pmid=29433802|doi=10.1016/j.injury.2018.01.033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29433802/|consulté le=2021-06-04|pages=457–466}}</ref> Une revue systémique a rapporté que l'échographie a une sensibilité plus élevée (67%) par rapport à la radiographie thoracique (54%). La sensibilité était encore plus élevée, à 70 %, lorsqu'un médecin urgentiste effectuait l'eFAST. Dans une étude prospective, la sensibilité et la spécificité de l'échographie thoracique dans la détection de l'hémothorax étaient respectivement de 92 % et de 100 %.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Vafa|nom1=Rahimi-Movaghar|prénom2=Mahmoud|nom2=Yousefifard|prénom3=Parisa|nom3=Ghelichkhani|prénom4=Masoud|nom4=Baikpour|titre=Application of Ultrasonography and Radiography in Detection of Hemothorax; a Systematic Review and Meta-Analysis|périodique=Emergency (Tehran, Iran)|volume=4|numéro=3|date=2016|issn=2345-4563|pmid=27299139|pmcid=4902204|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27299139/|consulté le=2021-06-04|pages=116–126}}</ref> En outre, l'échographie peut détecter aussi peu que 20 ml de liquide pleural, contre 175 ml avec la radiographie, et sa sensibilité est de 100 % pour la détection des épanchements supérieurs à 100 ml. | ||
*[[Fichier:Hemopneumothorax.png|vignette|Radiographie pulmonaire montrant un hémopneumothorax sous tension du côté droit.]]L'{{Examen paraclinique|nom=échographie au chevet}} en trauma (eFAST) comprend, en plus des quatre vues conventionnelles, des vues obliques de l'hémidiaphragme pour évaluer le {{Signe paraclinique | nom = | *[[Fichier:Hemopneumothorax.png|vignette|Radiographie pulmonaire montrant un hémopneumothorax sous tension du côté droit.]]L'{{Examen paraclinique|nom=échographie au chevet}} en trauma (eFAST) comprend, en plus des quatre vues conventionnelles, des vues obliques de l'hémidiaphragme pour évaluer le {{Signe paraclinique | nom = liquide libre}} (hémothorax) et des vues antérieures pour évaluer le {{Signe paraclinique | nom = Pneumothorax|affichage=pneumothorax}}. Dans un poumon sain et bien aéré, l'air empêche la visualisation directe des structures profondément à l'interface du diaphragme et de la plèvre viscérale du poumon. Un hémothorax apparaîtra comme un {{Signe paraclinique | nom = espace anéchogène}}(noir) ou pauvre en écho entre le diaphragme et la plèvre pariétale dans la cavité costophrénique. Le liquide peut également contenir des échos hétérogènes provenant de sang coagulé ou d'une partie de tissu pulmonaire lacéré. La présence de liquide pleural permet de visualiser la colonne vertébrale thoracique au-delà de l'angle costophrénique, connu sous le nom de « {{Signe paraclinique | nom = signe de la colonne vertébrale}} ». Ce phénomène est dû à la perte d'artéfact miroir du diaphragme. Une autre caractéristique de l'échographie est sa capacité à quantifier le volume d'épanchement. | ||
* En {{Examen paraclinique|nom=radiographie thoracique}}, l'aspect d'un hémothorax important peut être similaire à celui d'un {{Signe paraclinique|nom=Épanchement pleural|affichage=épanchement pleural}}. Il peut être presque impossible de différencier un hémothorax des autres causes d'épanchement pleural. L'hémothorax sera visible à l'angle costodiaphragmatique (signe du ménisque) s'il est supérieur à 175 ml en antéropostérieur ou 50 ml en latéral. | * En {{Examen paraclinique|nom=radiographie thoracique}}, l'aspect d'un hémothorax important peut être similaire à celui d'un {{Signe paraclinique|nom=Épanchement pleural|affichage=épanchement pleural}}. Il peut être presque impossible de différencier un hémothorax des autres causes d'épanchement pleural. L'hémothorax sera visible à l'angle costodiaphragmatique (signe du ménisque) s'il est supérieur à 175 ml en antéropostérieur ou 50 ml en latéral. | ||
== Approche clinique == | == Approche clinique == | ||
Il est essentiel d'évaluer, de reconnaître et d'intervenir rapidement en cas de blessures thoraciques suspectes. L'American College of Surgeons a établi le protocole American Traumatic Life Support (ATLS) qui met en œuvre une approche normalisée et méthodique de l'évaluation de chaque patient traumatisé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Luke|nom1=Edgecombe|prénom2=David F.|nom2=Sigmon|prénom3=Michael A.|nom3=Galuska|prénom4=Lambros D.|nom4=Angus|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30521264|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK534843/|consulté le=2021-06-04}}</ref> Dans le cas de lésions thoraciques traumatiques, l'évaluation cardio-pulmonaire doit être prioritaire car, si elle n'est pas effectuée, elle présente l'indice de mortalité le plus élevé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Ashika|nom1=Jain|prénom2=Amanda L.|nom2=Sekusky|prénom3=Bracken|nom3=Burns|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30571065|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK535444/|consulté le=2021-06-04}}</ref> Les lésions des autres structures thoraciques doivent être prises en compte : côtes, clavicule, trachée, bronches, œsophage et vaisseaux. | Il est essentiel d'évaluer, de reconnaître et d'intervenir rapidement en cas de blessures thoraciques suspectes. L'American College of Surgeons a établi le protocole American Traumatic Life Support (ATLS) qui met en œuvre une approche normalisée et méthodique de l'évaluation de chaque patient traumatisé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Luke|nom1=Edgecombe|prénom2=David F.|nom2=Sigmon|prénom3=Michael A.|nom3=Galuska|prénom4=Lambros D.|nom4=Angus|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30521264|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK534843/|consulté le=2021-06-04}}</ref> Dans le cas de lésions thoraciques traumatiques, l'évaluation cardio-pulmonaire doit être prioritaire car, si elle n'est pas effectuée, elle présente l'indice de mortalité le plus élevé.<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Ashika|nom1=Jain|prénom2=Amanda L.|nom2=Sekusky|prénom3=Bracken|nom3=Burns|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=30571065|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK535444/|consulté le=2021-06-04}}</ref> Les lésions des autres structures thoraciques doivent être prises en compte : côtes, clavicule, trachée, bronches, œsophage et vaisseaux. La radiographie effectuée au chevet lors de l'évaluation initiale (''primary survey'') permet de diagnostiquer un hémothorax significatif. Un drain thoracique pourra être installé en salle de réanimation à des fins thérapeutiques et diagnostiques. | ||
== Diagnostic == | == Diagnostic == | ||
Un hémothorax est suspecté sur la base des signes et des symptômes au questionnaire ainsi que des trouvailles à l'examen physique. Le diagnostic est généralement confirmé par une radiographie du thorax ou une échographie au chevet. | Un hémothorax est suspecté sur la base des signes et des symptômes au questionnaire ainsi que des trouvailles à l'examen physique et l'imagerie de base. Le diagnostic est généralement confirmé par une radiographie du thorax ou une échographie au chevet, mais une tomodensitométrie sera effectuée pour orienter le geste technique et tenter de déterminer l'origine du saignement si la stabilité du patient le permet. Le diagnostic est confirmé par l'installation du drain. | ||
== Diagnostic différentiel == | == Diagnostic différentiel == | ||
Ligne 107 : | Ligne 107 : | ||
[[Fichier:Thoracoscopie hemothorax.png|vignette|La thoracoscopie montre des hémorragies sous-pleurales au niveau des côtes T3 et T4 gauches ainsi qu'une pénétration de la plèvre entre les côtes T4 et T5 gauches.]] | [[Fichier:Thoracoscopie hemothorax.png|vignette|La thoracoscopie montre des hémorragies sous-pleurales au niveau des côtes T3 et T4 gauches ainsi qu'une pénétration de la plèvre entre les côtes T4 et T5 gauches.]] | ||
[[Fichier:Intraoperative hemothorax.png|vignette|Détection peropératoire d'une tumeur pleurale hémorragique entourée d'un hémothorax massif.]] | [[Fichier:Intraoperative hemothorax.png|vignette|Détection peropératoire d'une tumeur pleurale hémorragique entourée d'un hémothorax massif.]] | ||
Une collection minime de sang (définie comme inférieure à 300 ml) dans la cavité pleurale ne nécessite généralement aucun traitement ; le sang se résorbe habituellement au cours de plusieurs semaines. Si le patient est stable et ne présente pas de détresse respiratoire majeure, une intervention chirurgicale n'est généralement pas nécessaire. Ce groupe de patients peut être traité par {{Traitement | nom = Analgésiques|affichage=analgésiques}} si nécessaire et observé par une imagerie répétée après 4 à 6 heures et 24 heures. | Une collection minime de sang (définie comme inférieure à 300 ml) dans la cavité pleurale ne nécessite généralement aucun traitement ; le sang se résorbe habituellement au cours de plusieurs semaines. Si le patient est stable et ne présente pas de détresse respiratoire majeure, une intervention chirurgicale n'est généralement pas nécessaire. Ce groupe de patients peut être traité par {{Traitement | nom = Analgésiques|affichage=analgésiques}} si nécessaire et observé par une imagerie répétée après 4 à 6 heures et 24 heures. | ||
Dans la mesure du possible, il faut consulter en | Dans la mesure du possible, il faut consulter en chirurgicale pour la mise en place d'un drain thoracique (pleurotomie). Avec une approche aseptique, un tube de large calibre (28 - 32 Fr) est placé dans le 5e ou 6e espace intercostal<ref group="note">Insérer le drain plus bas augmente les risques de traumatismes d'organes abdominaux. En effet, l'espace thoracique est souvent contracté par la douleur et l'hypoventilation. </ref>, ligne axillaire antérieure, avec une orientation postéro-inférieure dans la portion déclive de l'hémithorax. Le drain est ensuite relié à un système sous-vide pour récolter le contenu de la cavité pleurale, en calculer la quantité et le débit. En outre, l'insertion du tube permet de quantifier le sang afin de déterminer si une intervention chirurgicale est nécessaire.<ref name=":0" /> | ||
Selon la littérature, les indications d'une intervention chirurgicale ( {{Traitement | nom = thoracotomie | Selon la littérature, les indications d'une intervention chirurgicale ({{Traitement | nom = thoracotomie d'urgence}} ) comprennent: <ref name=":0" /> | ||
* 1500 ml de drainage sanguin en 24 heures à travers le | * 1500 ml de drainage sanguin en 24 heures à travers le drain thoracique | ||
* 300-500 ml/h pendant 2 à 4 heures consécutives après l'insertion du tube thoracique | * 300-500 ml/h pendant 2 à 4 heures consécutives après l'insertion du tube thoracique | ||
* grande blessure au vaisseau ou à la paroi thoracique | * grande blessure au vaisseau ou à la paroi thoracique | ||
Ligne 127 : | Ligne 122 : | ||
== Suivi == | == Suivi == | ||
Le caillot résiduel (défini comme une collection non drainée de 500 ml ou plus) est une séquelle bien connue après une thoracostomie initiale par tube pour hémothorax et doit être évacué tôt dans le parcours hospitalier du patient, si l'état clinique le permet. Il pourra être estimée par tomodensitométrie [TDM] ou une opacification d'un tiers ou plus du thorax sur la radiographie thoracique. Une intervention précoce dans le cas d'un caillot retenu peut être réalisée par thoracoscopie, à condition que l'opération soit planifiée dans la semaine suivant l'épisode hémorragique. | Le caillot résiduel (défini comme une collection non drainée de 500 ml ou plus) est une séquelle bien connue après une thoracostomie initiale par tube pour hémothorax et doit être évacué tôt dans le parcours hospitalier du patient, si l'état clinique le permet. Il pourra être estimée par tomodensitométrie [TDM] ou une opacification d'un tiers ou plus du thorax sur la radiographie thoracique. Une intervention précoce dans le cas d'un caillot retenu peut être réalisée par thoracoscopie, à condition que l'opération soit planifiée dans la semaine suivant l'épisode hémorragique, sinon les risques opératoires sont augmentés. | ||
== Complications == | == Complications == | ||
Ligne 138 : | Ligne 133 : | ||
== Évolution == | == Évolution == | ||
La morbidité et la mortalité de l'hémothorax traumatique sont corrélées à la gravité de la blessure et aux personnes à risque de complications tardives, à savoir l'empyème et le fibrothorax/poumon piégé. Les patients présentant un hémothorax retenu risquent de développer un empyème, ce qui entraîne un séjour prolongé en soins intensifs ou à l'hôpital. Il est donc important de suivre l'état du patient.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Timothy|nom1=Gleeson|prénom2=David|nom2=Blehar|titre=Point-of-Care Ultrasound in Trauma|périodique=Seminars in ultrasound, CT, and MR|volume=39|numéro=4|date=2018-08|issn=1558-5034|pmid=30070230|doi=10.1053/j.sult.2018.03.007|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30070230/|consulté le=2021-06-04|pages=374–383}}</ref> | La morbidité et la mortalité de l'hémothorax traumatique sont corrélées à la gravité de la blessure et aux personnes à risque de complications tardives, à savoir l'empyème et le fibrothorax/poumon piégé ; de même qu'aux autres blessures du patient polytraumatisé. Les patients présentant un hémothorax retenu risquent de développer un empyème, ce qui entraîne un séjour prolongé en soins intensifs ou à l'hôpital. Il est donc important de suivre l'état du patient.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Timothy|nom1=Gleeson|prénom2=David|nom2=Blehar|titre=Point-of-Care Ultrasound in Trauma|périodique=Seminars in ultrasound, CT, and MR|volume=39|numéro=4|date=2018-08|issn=1558-5034|pmid=30070230|doi=10.1053/j.sult.2018.03.007|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30070230/|consulté le=2021-06-04|pages=374–383}}</ref> | ||
== Prévention == | == Prévention == |
Version du 6 juillet 2021 à 21:52
Maladie | |
Radiographie pulmonaire d'un hémothorax droit massif | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Pneumothorax, Hématome, Insuffisance respiratoire, Pression veineuse jugulaire, Extrémités froides, Tachycardie , Tachypnée , Tamponnade cardiaque, Emphysème sous-cutané, Fracture costale, ... [+] |
Symptômes |
Dyspnée , Douleur thoracique |
Diagnostic différentiel |
Pneumothorax, Empyème, Mésothéliome, Chylothorax, Tamponnade cardiaque, Épanchement pleural |
Informations | |
Terme anglais | Hemothorax |
Wikidata ID | Q369073 |
Spécialités | Médecine d'urgence, chirurgie générale, pneumologie |
|
L'hémothorax est une conséquence fréquente des traumatismes thoraciques. C'est une accumulation de sang (hématocrite > 50%) dans l'espace pleural, un espace potentiel entre les plèvres viscérale et pariétale. Le mécanisme le plus courant de traumatisme est une lésion contondante ou pénétrante des structures intrathoraciques ou extrathoraciques qui entraînent un saignement dans le thorax. Les saignements peuvent provenir de la paroi thoracique, des artères mammaires internes, des artères intercostales, des gros vaisseaux, du médiastin, du myocarde, du parenchyme pulmonaire, du diaphragme ou de l'abdomen.
Épidémiologie
Les atteintes thoraciques surviennent dans environ 60 % des cas de polytraumatismes et sont responsables de 20 à 25 % des décès par traumatisme.[1][2] 30 à 50 % des patients souffrant d'une sévère agression thoracique présentent une contusion pulmonaire, un pneumothorax et un hémothorax concomitants.[3][4] Le traumatisme thoracique est la cause la plus fréquente d’hémothorax, contribuant à environ 16 000-30 000 décès par an. Viennent ensuite les causes iatrogènes et, moins fréquemment, les causes spontanées.[5][6][7]
Étiologies
Il existe trois catégories étiologiques d'hémothorax les plus fréquentes: spontané, iatrogène et les traumatismes. Les lésions traumatiques (contondantes ou pénétrantes) des structures thoraciques sont les causes les fréquentes d'hémothorax. La plupart des cas d'hémothorax résultent d'un mécanisme contondant avec une mortalité globale de 9,4% .[8] Les causes non traumatiques sont moins fréquentes. Les exemples incluent iatrogène, séquestration pulmonaire, vasculaire, néoplasie, coagulopathies, cataménial et processus infectieux.
Physiopathologie
Les saignements dans l'hémithorax peuvent provenir de blessures diaphragmatiques, médiastinales, pulmonaires, pleurales, de la paroi thoracique et de l'abdomen. Chaque hémithorax peut contenir 40 % du volume sanguin circulant d'un patient. Des études ont montré que les lésions des vaisseaux intercostaux (par exemple, les artères mammaires internes et les vaisseaux pulmonaires) entraînent des saignements importants nécessitant une prise en charge invasive.[9] La réponse physiologique précoce d'un hémothorax comporte des composantes hémodynamiques et respiratoires.
La gravité de la réponse physiologique dépend de la localisation de la lésion, de la réserve fonctionnelle du patient, du volume de sang et de la vitesse d'accumulation dans l'hémithorax.[10][11][12] Dans la réponse précoce, l'hypovolémie aiguë entraîne une diminution de la précharge, une dysfonction du ventricule gauche et une diminution du débit cardiaque. Le sang dans l'espace pleural affecte la capacité vitale fonctionnelle du poumon en créant une hypoventilation alvéolaire, un décalage V/Q et un shunt anatomique. Un hémothorax important peut entraîner une augmentation de la pression hydrostatique qui exerce une pression dans la veine cave et le parenchyme pulmonaire, entraînant une diminution de la précharge et une augmentation de la résistance vasculaire pulmonaire. Ces mécanismes entraînent une physiologie de l'hémothorax sous tension et provoquent une instabilité hémodynamique, un collapsus cardiovasculaire et la mort.
Réponse tardive ? :
Présentation clinique
Facteurs de risque
Les mécanismes d'action prédictifs d'une blessure thoracique importante sont les accidents de véhicule à moteur de plus de 35 mi / h, les chutes de plus de 15 pieds, l'éjection des piétons de plus de 10 pieds et les traumatismes avec un niveau de conscience abaissé.[10]
Les facteurs de risque d'une évolution défavorable sont:[1]
- la consommation d'alcool et de drogues
- les antécédents chirurgicaux
- les traitements anticoagulants / antiaggrégants plaquettaires
- un niveau de conscience abaissée lors de l'impact.
Questionnaire
La collecte approfondie et précise des antécédents du patient, des témoins ou des intervenants de services préhospitaliers permet de déterminer les patients qui présentent un risque faible ou élevé de lésion intrathoracique. Les éléments importants de l'histoire comprennent:
- la douleur thoracique
- la dyspnée
- le mécanisme de la blessure (chute, direction et vitesse).
Examen clinique
Les résultats physiques suivants devraient inciter le clinicien à envisager ces conditions :[1]
- observation du patient: gonflement du visage/cou ou cyanose oriente vers une lésion du médiastin supérieur avec occlusion ou compression de la veine cave supérieure (SVC).
- examen du cou: veines cervicales distendues oriente vers une tamponnade péricardique, un pneumothorax sous tension, une insuffisance cardiogénique ou une embolie gazeuse.
- examen pulmonaire: détresse respiratoire (une augmentation de la fréquence respiratoire, de l'effort et de l'utilisation des muscles accessoires peut être le signe d'une insuffisance respiratoire imminente), tachypnée, bruits respiratoires diminués ou absents, déviation trachéale. De l'emphysème sous-cutannée oriente vers une bronche déchirée ou lacération du parenchyme pulmonaire, mouvement paradoxal de la paroi thoracique oriente vers un volet thoracique.
- examen de l'abdomen: mouvement abdominal excessif avec respiration oriente vers une lésion de la paroi thoracique; signe de ceinture de sécurité oriente vers une décélération ou blessure vasculaire ou une contusion / abrasion de la paroi thoracique; signe de l'abdomen scaphoïde oriente vers une lésion diaphragmatique avec hernie du contenu abdominal dans la poitrine.
Examens paracliniques
Examens de laboratoire
Le bilan recommandé pour un hémothorax comprend:[10]
- une formule sanguine complète: hémoglobine sérique basse
- un bilan de la coagulation
- un dosage de la créatinine
- un dosage de la troponine en association avec un électrocardiogramme pour l'évaluation de la contusion cardiaque
- un dosage des lactates: un taux de lactates élevés à plus de 4 mg / dL est en corrélation avec une mortalité plus élevée.
Imageries
La tomodensitométrie est la méthode d'évaluation privilégiée des lésions intrathoraciques; cependant, cela peut ne pas être faisable chez le patient traumatisé instable. De plus, les petits centres peuvent ne pas avoir de scanner facilement disponible. La radiographie thoracique a été utilisée traditionnellement comme outil de dépistage pour évaluer les blessures potentiellement mortelles immédiates. La littérature récente suggère que l'échographie au chevet du patient peut être utile en complément des modalités d'imagerie traditionnelles. Cette dernière est rapide, fiable, reproductible et surtout portable. Il est utilisable au chevet du patient pour le triage et l'identification des blessures potentiellement mortelles. [13][14][15][16][17]
La radiographie du thorax reste l'outil diagnostique initial dans le dépistage des lésions thoraciques traumatiques. Les études montrent que l'échographie est un outil de diagnostic supérieur à la radiographie pour la détection des lésions thoraciques traumatiques (p. ex. pneumothorax et hémothorax).[18] Une revue systémique a rapporté que l'échographie a une sensibilité plus élevée (67%) par rapport à la radiographie thoracique (54%). La sensibilité était encore plus élevée, à 70 %, lorsqu'un médecin urgentiste effectuait l'eFAST. Dans une étude prospective, la sensibilité et la spécificité de l'échographie thoracique dans la détection de l'hémothorax étaient respectivement de 92 % et de 100 %.[19] En outre, l'échographie peut détecter aussi peu que 20 ml de liquide pleural, contre 175 ml avec la radiographie, et sa sensibilité est de 100 % pour la détection des épanchements supérieurs à 100 ml.
- L'échographie au chevet en trauma (eFAST) comprend, en plus des quatre vues conventionnelles, des vues obliques de l'hémidiaphragme pour évaluer le liquide libre (hémothorax) et des vues antérieures pour évaluer le pneumothorax. Dans un poumon sain et bien aéré, l'air empêche la visualisation directe des structures profondément à l'interface du diaphragme et de la plèvre viscérale du poumon. Un hémothorax apparaîtra comme un espace anéchogène(noir) ou pauvre en écho entre le diaphragme et la plèvre pariétale dans la cavité costophrénique. Le liquide peut également contenir des échos hétérogènes provenant de sang coagulé ou d'une partie de tissu pulmonaire lacéré. La présence de liquide pleural permet de visualiser la colonne vertébrale thoracique au-delà de l'angle costophrénique, connu sous le nom de « signe de la colonne vertébrale ». Ce phénomène est dû à la perte d'artéfact miroir du diaphragme. Une autre caractéristique de l'échographie est sa capacité à quantifier le volume d'épanchement.
- En radiographie thoracique, l'aspect d'un hémothorax important peut être similaire à celui d'un épanchement pleural. Il peut être presque impossible de différencier un hémothorax des autres causes d'épanchement pleural. L'hémothorax sera visible à l'angle costodiaphragmatique (signe du ménisque) s'il est supérieur à 175 ml en antéropostérieur ou 50 ml en latéral.
Approche clinique
Il est essentiel d'évaluer, de reconnaître et d'intervenir rapidement en cas de blessures thoraciques suspectes. L'American College of Surgeons a établi le protocole American Traumatic Life Support (ATLS) qui met en œuvre une approche normalisée et méthodique de l'évaluation de chaque patient traumatisé.[20] Dans le cas de lésions thoraciques traumatiques, l'évaluation cardio-pulmonaire doit être prioritaire car, si elle n'est pas effectuée, elle présente l'indice de mortalité le plus élevé.[21] Les lésions des autres structures thoraciques doivent être prises en compte : côtes, clavicule, trachée, bronches, œsophage et vaisseaux. La radiographie effectuée au chevet lors de l'évaluation initiale (primary survey) permet de diagnostiquer un hémothorax significatif. Un drain thoracique pourra être installé en salle de réanimation à des fins thérapeutiques et diagnostiques.
Diagnostic
Un hémothorax est suspecté sur la base des signes et des symptômes au questionnaire ainsi que des trouvailles à l'examen physique et l'imagerie de base. Le diagnostic est généralement confirmé par une radiographie du thorax ou une échographie au chevet, mais une tomodensitométrie sera effectuée pour orienter le geste technique et tenter de déterminer l'origine du saignement si la stabilité du patient le permet. Le diagnostic est confirmé par l'installation du drain.
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel d'un traumatisme thoracique contondant peut être divisé en trois catégories [10]: [4]
- blessures viscérales:
- blessures au squelette:
- blessures cardiovasculaires:
Traitement
Une collection minime de sang (définie comme inférieure à 300 ml) dans la cavité pleurale ne nécessite généralement aucun traitement ; le sang se résorbe habituellement au cours de plusieurs semaines. Si le patient est stable et ne présente pas de détresse respiratoire majeure, une intervention chirurgicale n'est généralement pas nécessaire. Ce groupe de patients peut être traité par analgésiques si nécessaire et observé par une imagerie répétée après 4 à 6 heures et 24 heures.
Dans la mesure du possible, il faut consulter en chirurgicale pour la mise en place d'un drain thoracique (pleurotomie). Avec une approche aseptique, un tube de large calibre (28 - 32 Fr) est placé dans le 5e ou 6e espace intercostal[note 1], ligne axillaire antérieure, avec une orientation postéro-inférieure dans la portion déclive de l'hémithorax. Le drain est ensuite relié à un système sous-vide pour récolter le contenu de la cavité pleurale, en calculer la quantité et le débit. En outre, l'insertion du tube permet de quantifier le sang afin de déterminer si une intervention chirurgicale est nécessaire.[4]
Selon la littérature, les indications d'une intervention chirurgicale (thoracotomie d'urgence ) comprennent: [4]
- 1500 ml de drainage sanguin en 24 heures à travers le drain thoracique
- 300-500 ml/h pendant 2 à 4 heures consécutives après l'insertion du tube thoracique
- grande blessure au vaisseau ou à la paroi thoracique
- tamponade péricardique [4].
La thoracotomie permet une évaluation rapide des lésions intrathoraciques et de l'hémostase.
Le drainage de l'hémothorax en cas de coagulopathie doit être effectué avec soin en tenant compte de la maladie sous-jacente. Une correction de la fonction de coagulation avant une intervention chirurgicale doit être effectuée si le statut clinique du patient le permet.
Suivi
Le caillot résiduel (défini comme une collection non drainée de 500 ml ou plus) est une séquelle bien connue après une thoracostomie initiale par tube pour hémothorax et doit être évacué tôt dans le parcours hospitalier du patient, si l'état clinique le permet. Il pourra être estimée par tomodensitométrie [TDM] ou une opacification d'un tiers ou plus du thorax sur la radiographie thoracique. Une intervention précoce dans le cas d'un caillot retenu peut être réalisée par thoracoscopie, à condition que l'opération soit planifiée dans la semaine suivant l'épisode hémorragique, sinon les risques opératoires sont augmentés.
Complications
Un hémothorax massif peut conduire à:
- une instabilité hémodynamique
- un choc
- hypoxie
- décès.
Un placement inadéquat du drain thoracique peut entraîner un drainage insuffisant de l'hémothorax, ce qui favorise la formation d'un empyème. Des études montrent une incidence de 26,8 % d'empyème chez les patients présentant un hémothorax retenu post-traumatique. Le fibrothorax résulte d'un dépôt de fibrine dans l'espace pleural. Un drainage inadéquat de l'hémothorax provoque un revêtement inflammatoire dans l'espace pleural qui empêche une expansion adéquate des poumons. Ce phénomène est connu sous le nom de piégeage pulmonaire.[22]
Évolution
La morbidité et la mortalité de l'hémothorax traumatique sont corrélées à la gravité de la blessure et aux personnes à risque de complications tardives, à savoir l'empyème et le fibrothorax/poumon piégé ; de même qu'aux autres blessures du patient polytraumatisé. Les patients présentant un hémothorax retenu risquent de développer un empyème, ce qui entraîne un séjour prolongé en soins intensifs ou à l'hôpital. Il est donc important de suivre l'état du patient.[23]
Prévention
Des études montrent que l'absence de dispositifs de retenue et l'affaiblissement des facultés du conducteur sont les principaux facteurs contribuant aux blessures graves dans les accidents de la route.[24][25] Les prestataires de soins de santé devraient encourager l'adoption de mesures de sécurité telles que le port de la ceinture de sécurité, l'évitement de la conduite en état d'ébriété et les stratégies de transport alternatives.[26][27][28]
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/05/26 à partir de Hemothorax (StatPearls / Hemothorax (2020/08/10)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30855807 (livre).
- ↑ 1,0 1,1 et 1,2 Laura Pumarejo Gomez et Vu H. Tran, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30855807, lire en ligne)
- ↑ Laura Pumarejo Gomez et Vu H. Tran, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30855807, lire en ligne)
- ↑ Mehmet Sirmali, Hasan Türüt, Salih Topçu et Erkmen Gülhan, « A comprehensive analysis of traumatic rib fractures: morbidity, mortality and management », European Journal of Cardio-Thoracic Surgery: Official Journal of the European Association for Cardio-Thoracic Surgery, vol. 24, no 1, , p. 133–138 (ISSN 1010-7940, PMID 12853057, DOI 10.1016/s1010-7940(03)00256-2, lire en ligne)
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Laura Pumarejo Gomez et Vu H. Tran, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30855807, lire en ligne)
- ↑ « Université Laval - Déconnexion », sur l.authentification.ulaval.ca (consulté le 3 juin 2021)
- ↑ Tanveer Ahmad, Syed Waqar Ahmed, Niaz Hussain Soomro et Khalil Ahmed Sheikh, « Thoracoscopic evacuation of retained post-traumatic hemothorax », Journal of the College of Physicians and Surgeons--Pakistan: JCPSP, vol. 23, no 3, , p. 234–236 (ISSN 1681-7168, PMID 23458055, lire en ligne)
- ↑ Serife Tuba Liman, Akin Kuzucu, Abdullah Irfan Tastepe et Gulay Neslihan Ulasan, « Chest injury due to blunt trauma », European Journal of Cardio-Thoracic Surgery: Official Journal of the European Association for Cardio-Thoracic Surgery, vol. 23, no 3, , p. 374–378 (ISSN 1010-7940, PMID 12614809, DOI 10.1016/s1010-7940(02)00813-8, lire en ligne)
- ↑ Stephen R. Broderick, « Hemothorax: Etiology, diagnosis, and management », Thoracic Surgery Clinics, vol. 23, no 1, , p. 89–96, vi–vii (ISSN 1558-5069, PMID 23206720, DOI 10.1016/j.thorsurg.2012.10.003, lire en ligne)
- ↑ Koshi Ota, Satoshi Fumimoto, Ryo Iida et Takayuki Kataoka, « Massive hemothorax due to two bleeding sources with minor injury mechanism: a case report », Journal of Medical Case Reports, vol. 12, no 1, , p. 291 (ISSN 1752-1947, PMID 30292243, Central PMCID 6174063, DOI 10.1186/s13256-018-1813-x, lire en ligne)
- ↑ 10,0 10,1 10,2 et 10,3 Eric J. Morley, Scott Johnson, Evan Leibner et Jawad Shahid, « Emergency department evaluation and management of blunt chest and lung trauma (Trauma CME) », Emergency Medicine Practice, vol. 18, no 6, , p. 1–20 (ISSN 1559-3908, PMID 27177417, lire en ligne)
- ↑ Yi-Pin Chou, Hsing-Lin Lin et Tzu-Chin Wu, « Video-assisted thoracoscopic surgery for retained hemothorax in blunt chest trauma », Current Opinion in Pulmonary Medicine, vol. 21, no 4, , p. 393–398 (ISSN 1531-6971, PMID 25978625, Central PMCID 5633323, DOI 10.1097/MCP.0000000000000173, lire en ligne)
- ↑ M. F. Scott, R. A. Khodaverdian, J. L. Shaheen et A. L. Ney, « Predictors of retained hemothorax after trauma and impact on patient outcomes », European Journal of Trauma and Emergency Surgery: Official Publication of the European Trauma Society, vol. 43, no 2, , p. 179–184 (ISSN 1863-9941, PMID 26619854, DOI 10.1007/s00068-015-0604-y, lire en ligne)
- ↑ A. Brooks, B. Davies, M. Smethhurst et J. Connolly, « Emergency ultrasound in the acute assessment of haemothorax », Emergency medicine journal: EMJ, vol. 21, no 1, , p. 44–46 (ISSN 1472-0213, PMID 14734374, Central PMCID 1756377, DOI 10.1136/emj.2003.005438, lire en ligne)
- ↑ Laura Pumarejo Gomez et Vu H. Tran, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30855807, lire en ligne)
- ↑ Paul-André C. Abboud et John Kendall, « Emergency department ultrasound for hemothorax after blunt traumatic injury », The Journal of Emergency Medicine, vol. 25, no 2, , p. 181–184 (ISSN 0736-4679, PMID 12902006, DOI 10.1016/s0736-4679(03)00168-9, lire en ligne)
- ↑ Kirsty McEwan et Peter Thompson, « Ultrasound to detect haemothorax after chest injury », Emergency medicine journal: EMJ, vol. 24, no 8, , p. 581–582 (ISSN 1472-0213, PMID 17652688, Central PMCID 2660093, DOI 10.1136/emj.2007.051334, lire en ligne)
- ↑ Leonardo Jönck Staub, Roberta Rodolfo Mazzali Biscaro, Erikson Kaszubowski et Rosemeri Maurici, « Chest ultrasonography for the emergency diagnosis of traumatic pneumothorax and haemothorax: A systematic review and meta-analysis », Injury, vol. 49, no 3, , p. 457–466 (ISSN 1879-0267, PMID 29433802, DOI 10.1016/j.injury.2018.01.033, lire en ligne)
- ↑ Leonardo Jönck Staub, Roberta Rodolfo Mazzali Biscaro, Erikson Kaszubowski et Rosemeri Maurici, « Chest ultrasonography for the emergency diagnosis of traumatic pneumothorax and haemothorax: A systematic review and meta-analysis », Injury, vol. 49, no 3, , p. 457–466 (ISSN 1879-0267, PMID 29433802, DOI 10.1016/j.injury.2018.01.033, lire en ligne)
- ↑ Vafa Rahimi-Movaghar, Mahmoud Yousefifard, Parisa Ghelichkhani et Masoud Baikpour, « Application of Ultrasonography and Radiography in Detection of Hemothorax; a Systematic Review and Meta-Analysis », Emergency (Tehran, Iran), vol. 4, no 3, , p. 116–126 (ISSN 2345-4563, PMID 27299139, Central PMCID 4902204, lire en ligne)
- ↑ Luke Edgecombe, David F. Sigmon, Michael A. Galuska et Lambros D. Angus, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30521264, lire en ligne)
- ↑ Ashika Jain, Amanda L. Sekusky et Bracken Burns, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30571065, lire en ligne)
- ↑ Yan Tian, Wenqi Zheng, Nashunbayaer Zha et Yufei Wang, « Thoracoscopic decortication for the management of trapped lung caused by 14-year pneumothorax: A case report », Thoracic Cancer, vol. 9, no 8, , p. 1074–1077 (ISSN 1759-7714, PMID 29802756, Central PMCID 6068443, DOI 10.1111/1759-7714.12770, lire en ligne)
- ↑ Timothy Gleeson et David Blehar, « Point-of-Care Ultrasound in Trauma », Seminars in ultrasound, CT, and MR, vol. 39, no 4, , p. 374–383 (ISSN 1558-5034, PMID 30070230, DOI 10.1053/j.sult.2018.03.007, lire en ligne)
- ↑ T. Bunn, M. Singleton et I.-Chen Chen, « Use of multiple data sources to identify specific drugs and other factors associated with drug and alcohol screening of fatally injured motor vehicle drivers », Accident; Analysis and Prevention, vol. 122, , p. 287–294 (ISSN 1879-2057, PMID 30396030, DOI 10.1016/j.aap.2018.10.012, lire en ligne)
- ↑ Mengtao Zhu, Yunjie Li et Yinhai Wang, « Design and experiment verification of a novel analysis framework for recognition of driver injury patterns: From a multi-class classification perspective », Accident; Analysis and Prevention, vol. 120, , p. 152–164 (ISSN 1879-2057, PMID 30138770, DOI 10.1016/j.aap.2018.08.011, lire en ligne)
- ↑ Emily Morgan, « Driving Dilemmas: A Guide to Driving Assessment in Primary Care », Clinics in Geriatric Medicine, vol. 34, no 1, , p. 107–115 (ISSN 1879-8853, PMID 29129210, DOI 10.1016/j.cger.2017.09.006, lire en ligne)
- ↑ Liisa Ecola, Steven W. Popper, Richard Silberglitt et Laura Fraade-Blanar, « The Road to Zero: A Vision for Achieving Zero Roadway Deaths by 2050 », Rand Health Quarterly, vol. 8, no 2, , p. 11 (ISSN 2162-8254, PMID 30323994, Central PMCID 6183773, lire en ligne)
- ↑ Guang-Ming Han, Ashley Newmyer et Ming Qu, « Seatbelt use to save money: Impact on hospital costs of occupants who are involved in motor vehicle crashes », International Emergency Nursing, vol. 31, , p. 2–8 (ISSN 1878-013X, PMID 27177737, DOI 10.1016/j.ienj.2016.04.004, lire en ligne)
Erreur de référence : Des balises <ref>
existent pour un groupe nommé « note », mais aucune balise <references group="note"/>
correspondante n’a été trouvée