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{{Information maladie
{{Information maladie
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| autres_noms = Hémorragie intracérébrale ({{Abréviation
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L'AVC peut être ischémique<ref group="note">Dû à une perte d'approvisionnement en sang dans une zone du cerveau</ref> ou hémorragique<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Ajaya Kumar A.|nom1=Unnithan|prénom2=Parth|nom2=Mehta|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=32644599|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK559173/|consulté le=2021-01-05}}</ref>. L'AVC hémorragique est dû à un saignement dans le cerveau par la rupture d'un vaisseau sanguin.
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L'AVC hémorragique peut être subdivisé en :
L''''hémorragie intraparenchymateuse '''(HIP), aussi appelée hémorragie intracérébrale, est un saignement dans le parenchyme cérébral causé par la rupture d'un vaisseau sanguin.  
* hémorragie intracérébrale (ou intraparenchymateuse) : l'hémorragie est alors dans le parenchyme cérébral
* hémorragie sous-arachnoïdienne : l'hémorragie est dans l'espace sous-arachnoïdien.
Un diagnostic et un traitement précoces sont importants compte tenu de l'expansion rapide habituelle de l'hémorragie, entraînant une détérioration soudaine de la conscience et un dysfonctionnement neurologique. <ref name=":0" />


== Épidémiologie ==
L'HIP est une maladie dans la famille des [[AVC hémorragique|AVC hémorragiques]], subdivisés ainsi :
L'accident vasculaire cérébral est la troisième cause majeure de morbidité et de mortalité dans de nombreux pays développés. L'AVC hémorragique contribue à 10% à 20% des AVC annuellement.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Seyedhossein|nom1=Ojaghihaghighi|prénom2=Samad Shams|nom2=Vahdati|prénom3=Akram|nom3=Mikaeilpour|prénom4=Ali|nom4=Ramouz|titre=Comparison of neurological clinical manifestation in patients with hemorrhagic and ischemic stroke|périodique=World Journal of Emergency Medicine|volume=8|numéro=1|date=2017|issn=1920-8642|pmid=28123618|pmcid=5263033|doi=10.5847/wjem.j.1920-8642.2017.01.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28123618/|consulté le=2021-01-05|pages=34–38}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Shiyu|nom1=Chen|prénom2=Liuwang|nom2=Zeng|prénom3=Zhiping|nom3=Hu|titre=Progressing haemorrhagic stroke: categories, causes, mechanisms and managements|périodique=Journal of Neurology|volume=261|numéro=11|date=2014-11|issn=1432-1459|pmid=24595959|pmcid=4221651|doi=10.1007/s00415-014-7291-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24595959/|consulté le=2021-01-05|pages=2061–2078}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Sang Joon|nom1=An|prénom2=Tae Jung|nom2=Kim|prénom3=Byung-Woo|nom3=Yoon|titre=Epidemiology, Risk Factors, and Clinical Features of Intracerebral Hemorrhage: An Update|périodique=Journal of Stroke|volume=19|numéro=1|date=2017-01|issn=2287-6391|pmid=28178408|pmcid=5307940|doi=10.5853/jos.2016.00864|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28178408/|consulté le=2021-01-05|pages=3–10}}</ref> Le pourcentage d'hémorragie en cas d'AVC est de 8 à 15% aux États-Unis d'Amérique, au Royaume-Uni et en Australie et de 18 à 24% au Japon et en Corée. L'incidence est d'environ 12% à 15% des cas pour 1,00,000 par an. L'incidence est élevée dans les pays à revenu faible et intermédiaire et en Asie. L'incidence est plus fréquente chez les hommes et augmente avec l'âge. L'incidence mondiale augmente, principalement dans les pays africains et asiatiques. Il a été démontré au Japon que le contrôle de l'hypertension réduit l'incidence de la pression intracrânienne (PCI). Le taux de létalité est de 25% à 30% dans les pays à revenu élevé, alors qu'il est de 30% à 48% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le taux de mortalité lié à l'hémorragie intracrânienne (ICH) dépend de l'efficacité des soins intensifs.<ref name=":0" />
*l'hémorragie intracérébrale (HIC) ou intraparenchymateuse (HIP) : l'hémorragie est dans le parenchyme cérébral
*l'[[hémorragie sous-arachnoïdienne]] (HSA) : l'hémorragie est dans l'espace sous-arachnoïdien
*l'[[hémorrhagie intra-ventriculaire]] (HIV) : l'hémorragie est dans les ventricules.
==Épidémiologie==
L'AVC hémorragique contribue à 10 à 20 % des AVC annuellement, alors que le reste concerne les [[AVC ischémique|AVC ischémiques]]<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Seyedhossein|nom1=Ojaghihaghighi|prénom2=Samad Shams|nom2=Vahdati|prénom3=Akram|nom3=Mikaeilpour|prénom4=Ali|nom4=Ramouz|titre=Comparison of neurological clinical manifestation in patients with hemorrhagic and ischemic stroke|périodique=World Journal of Emergency Medicine|volume=8|numéro=1|date=2017|issn=1920-8642|pmid=28123618|pmcid=5263033|doi=10.5847/wjem.j.1920-8642.2017.01.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28123618/|consulté le=2021-01-05|pages=34–38}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Shiyu|nom1=Chen|prénom2=Liuwang|nom2=Zeng|prénom3=Zhiping|nom3=Hu|titre=Progressing haemorrhagic stroke: categories, causes, mechanisms and managements|périodique=Journal of Neurology|volume=261|numéro=11|date=2014-11|issn=1432-1459|pmid=24595959|pmcid=4221651|doi=10.1007/s00415-014-7291-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24595959/|consulté le=2021-01-05|pages=2061–2078}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Sang Joon|nom1=An|prénom2=Tae Jung|nom2=Kim|prénom3=Byung-Woo|nom3=Yoon|titre=Epidemiology, Risk Factors, and Clinical Features of Intracerebral Hemorrhage: An Update|périodique=Journal of Stroke|volume=19|numéro=1|date=2017-01|issn=2287-6391|pmid=28178408|pmcid=5307940|doi=10.5853/jos.2016.00864|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28178408/|consulté le=2021-01-05|pages=3–10}}</ref>. Le pourcentage d'hémorragie en cas d'AVC est de 8 à 15 % aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie et de 18 à 24 % au Japon et en Corée. L'incidence est environ de 12 à 31 par 100,000 habitants par an<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Marco|nom1=Stein|prénom2=Björn|nom2=Misselwitz|prénom3=Gerhard F.|nom3=Hamann|prénom4=Wolfram|nom4=Scharbrodt|titre=Intracerebral hemorrhage in the very old: future demographic trends of an aging population|périodique=Stroke|volume=43|numéro=4|date=2012-04|issn=1524-4628|pmid=22282880|doi=10.1161/STROKEAHA.111.644716|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22282880|consulté le=2021-05-28|pages=1126–1128}}</ref>. L'incidence est plus élevée dans les pays à revenu faible et intermédiaire et en Asie. Elle semble plus fréquente chez les hommes<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Peter|nom1=Appelros|prénom2=Birgitta|nom2=Stegmayr|prénom3=Andreas|nom3=Terént|titre=Sex differences in stroke epidemiology: a systematic review|périodique=Stroke|volume=40|numéro=4|date=2009-04|issn=1524-4628|pmid=19211488|doi=10.1161/STROKEAHA.108.540781|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19211488|consulté le=2021-05-28|pages=1082–1090}}</ref> et augmente avec l'âge, doublant pour chaque tranche de dix ans après l'âge de 35 ans<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J. P.|nom1=Broderick|prénom2=T.|nom2=Brott|prénom3=T.|nom3=Tomsick|prénom4=R.|nom4=Miller|titre=Intracerebral hemorrhage more than twice as common as subarachnoid hemorrhage|périodique=Journal of Neurosurgery|volume=78|numéro=2|date=1993-02|issn=0022-3085|pmid=8421201|doi=10.3171/jns.1993.78.2.0188|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8421201|consulté le=2021-05-28|pages=188–191}}</ref>. L'incidence mondiale augmente, principalement dans les pays africains et asiatiques. Il a été démontré au Japon que le contrôle de l'hypertension et des facteurs de risque vasculaire réduit l'incidence des HIP<ref>{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Omae|prénom2=J.|nom2=Oita|prénom3=K.|nom3=Ueda|titre=The Japanese experience in hemorrhagic stroke|périodique=Journal of Hypertension. Supplement: Official Journal of the International Society of Hypertension|volume=12|numéro=10|date=1994-12|issn=0952-1178|pmid=7769487|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7769487|consulté le=2021-05-28|pages=S19–23}}</ref>. Le taux de mortalité est de 25 à 30 % dans les pays à revenu élevé, alors qu'il est de 30 à 48 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le taux de mortalité dépend généralement de l'efficacité des soins intensifs<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Ajaya Kumar A.|nom1=Unnithan|prénom2=Parth|nom2=Mehta|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=32644599|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK559173/|consulté le=2021-01-05}}</ref>.


== Étiologies ==
==Étiologies==
L'{{Étiologie | nom = hypertension artérielle}} est la cause la plus fréquente d'AVC hémorragique. En effet, l'hypertension de longue date produit une dégénérescence des médias, une rupture de la lame élastique et une fragmentation des muscles lisses des artères. La lipohyalinose, la nécrose fibrinoïde du sous-endothélium, les microanévrismes et les dilatations focales sont observés dans les artérioles. Les microanévrismes sont appelés anévrismes de Charcot-Bouchard.<ref name=":0" /> Les sites d'origine communs de l'hémorragie intracérébrale induite par l'hypertension sont les petites artères pénétrantes qui proviennent des artères basilaires ou des artères cérébrales antérieures, moyennes ou postérieures. Les petites branches artérielles de 50 à 700 μm de diamètre ont souvent de multiples sites de rupture associés à des couches d'agrégats de plaquettes et de fibrine. Le changement hypertensif provoque une hémorragie intracrânienne non lobaire (ICH). L'hypertension aiguë, comme on le voit dans l'éclampsie, peut également provoquer une ICH, connue sous le nom de ICH post-partum.<ref name=":0" />
L'{{Étiologie | nom = hypertension artérielle}} (HTA) est la cause la plus fréquente d'HIP. Les changements hypertensifs provoquent généralement une HIP '''non lobaire'''. En effet, l'hypertension de longue date produit une microangiopathie qui se développe par une dégénérescence des médias, une rupture de la lame élastique et une fragmentation des muscles lisses des artères. Les sites d'origine communs de l'hémorragie intracérébrale induite par l'hypertension sont les petites artères pénétrantes qui sont plus susceptibles aux conséquences de l'HTA. Les petites branches artérielles de 30 à 400 μm de diamètre ont souvent de multiples sites de rupture associés à des couches d'agrégats de plaquettes et de fibrine. Ce sont les mêmes vaisseaux qui sont responsables des {{Maladie|nom=AVC lacunaires}}. On les trouve surtout au niveau du mésencéphale et de la protubérance (pénétrantes de l'artère basilaire), du thalamus (pénétrantes des branches de l'artère cérébrale postérieure) et du noyau caudé/putamen (pénétrantes de l'artère lenticulostriée). À la pathologie, la lipohyalinose, la nécrose fibrinoïde du sous-endothélium, les microanévrismes (de Charcot-Bouchard) et les dilatations focales sont observés dans les artérioles<ref name=":0" />. L'HTA aiguë, comme on le voit dans l'{{Maladie|nom=éclampsie}}, peut également provoquer une HIP, connue sous le nom d'HIP post-partum<ref name=":0" />.


L'{{Étiologie|nom=angiopathie amyloïde cérébrale}} (AAC) est une cause importante d'hémorragie intracérébrale lobaire primaire chez les adultes plus âgés. Elle est caractérisée par le dépôt du peptide amyloïdedans les capillaires, les artérioles et les artères de petite et moyenne taille dans le cortex cérébral, les leptoméninges et le cervelet. Cela provoque l'ICH chez les personnes âgées, généralement associé à des variations du gène codant pour l'apolipoprotéine E. Un syndrome familial peut survenir chez les jeunes patients, généralement associé à des mutations dans le gène codant pour la protéine précurseur amyloïde. L'incidence de cette maladie augmente avec l'âge dans la mesure où environ 50% des personnes âgées de plus de 70 ans sont atteintes de CAA. Des hémorragies récurrentes peuvent survenir en raison de CAA.<ref name=":0" />
L'{{Étiologie|nom=angiopathie amyloïde cérébrale}} (AAC) est une cause importante d'HIP lobaire primaire chez les adultes plus âgés. Elle est caractérisée par le dépôt du peptide β-amyloïde (Aβ 40) dans les capillaires, les artérioles et les artères de petite et moyenne taille dans le cortex cérébral, les leptoméninges et le cervelet. Elle se distingue de la déposition d'amyloïde (Aβ 42) dans la [[maladie d'Alzheimer]] qui se trouve plutôt au niveau du parenchyme. L'AAC est associé à des variantes du gène codant pour l'apolipoprotéine E, qui est le facteur de risque génétique le plus fortement associé à cette maladie. Un syndrome familial peut survenir chez les jeunes patients, généralement associé à des mutations dans le gène codant pour la protéine précurseur amyloïde. L'incidence de cette maladie augmente avec l'âge. À l'autopsie, on trouve entre 20-40 % d'AAC chez les patients non-déments, mais jusqu'à 50-60 % chez les patients déments<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael|nom1=Malek-Ahmadi|prénom2=Kewei|nom2=Chen|prénom3=Sylvia E.|nom3=Perez|prénom4=Elliott J.|nom4=Mufson|titre=Cerebral Amyloid Angiopathy and Neuritic Plaque Pathology Correlate with Cognitive Decline in Elderly Non-Demented Individuals|périodique=Journal of Alzheimer's disease : JAD|volume=67|numéro=1|date=2019|issn=1387-2877|pmid=30594928|pmcid=7717643|doi=10.3233/JAD-180765|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7717643/|consulté le=2021-05-28|pages=411–422}}</ref>. Des hémorragies récurrentes peuvent survenir en raison d'AAC<ref name=":0" />.


Les causes habituelles d'hémorragie sous-arachnoïdienne spontanée sont la {{Étiologie|nom=rupture d'un anévrisme d'une artère cérébrale}}, une {{Étiologie|nom=malformation artérioveineuse}}, une {{Étiologie|nom=vascularite}}, une {{Étiologie|nom=dissection de l'artère cérébrale}}, une {{Étiologie|nom=thrombose du sinus dural}} et une {{Étiologie|nom=apoplexie hypophysaire}}.<ref name=":0" />
Les {{Étiologie|nom=traumatisme crânien|principale=0|affichage=traumatismes crâniens}} sont également une cause importante d'HIP.


Une hémorragie intracrânienne de la grossesse (ICHOP-hémorragie intracérébrale ou sous-arachnoïdienne) se produit avec une éclampsie. Elle est due à la perte de l'autorégulation cérébrovasculaire. <ref name=":0" />
D'autres causes non traumatiques d'HIP incluent : 
*les {{Étiologie|nom=malformation vasculaire cérébrale|principale=0|affichage=malformations vasculaires cérébrales}} (ex. {{Étiologie|nom=malformation artérioveineuse|principale=0}}, {{Étiologie|nom=fistule durale|principale=0}})
*les {{Étiologie|nom=tumeur cérébrale primaire|principale=0|affichage=tumeurs cérébrales primaires}}
*les {{Étiologie|nom=métastase cérébrale|principale=0|affichage=métastases cérébrales}}
* les {{Étiologie|nom=thrombose veineuse cérébrale|principale=0|affichage=thromboses veineuses cérébrales}}
*les transformations hémorragiques d'AVC ischémiques
*les {{Étiologie|nom=coagulopathie|principale=0|affichage=coagulopathies}}
*le {{Étiologie|nom=syndrome réversible de vasoconstriction cérébrale|principale=0}} et les {{Étiologie|nom=vasculite|principale=0|affichage=vasculites}}.


== Physiopathologie ==
==Physiopathologie==
Les sites communs de l'hémorragie sont les noyaux gris centraux (50%), les lobes cérébraux (10% à 20%), le thalamus (15%), le pons et le tronc cérébral (10% à 20%) et le cervelet (10 %). L'hématome perturbe les neurones et la glie. Cela entraîne une oligémie, une libération de neurotransmetteur, un dysfonctionnement mitochondrial et un gonflement cellulaire. La thrombine active la microglie, provoque une inflammation et un œdème. <ref name=":2" /><ref name=":3" /><ref name=":0" />
Les HIP se trouvent dans les localisations suivantes : les noyaux gris centraux (50-60 %), les lobes cérébraux (10 % à 20 %), le thalamus (15 %), le tronc cérébral (10 % à 20 %) et le cervelet (10 %)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Candice|nom1=Delcourt|prénom2=Shoichiro|nom2=Sato|prénom3=Shihong|nom3=Zhang|prénom4=Else Charlotte|nom4=Sandset|titre=Intracerebral hemorrhage location and outcome among INTERACT2 participants|périodique=Neurology|volume=88|numéro=15|date=2017-04-11|issn=1526-632X|pmid=28235817|pmcid=5386433|doi=10.1212/WNL.0000000000003771|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28235817|consulté le=2021-05-28|pages=1408–1414}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Fred|nom1=Plum|titre=Stroke: Pathophysiology, diagnosis, and management. Edited by Henry J. M. Barnett, J. P. Mohr, Bennett M. Stein and Frank M. Yatsu. New York, Churchill Livingstone, 1986 1293 pp, (2 vols), illustrated, $159.00|périodique=Annals of Neurology|volume=22|numéro=2|date=1987|issn=1531-8249|doi=10.1002/ana.410220224|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/ana.410220224|consulté le=2021-05-28|pages=286–286}}</ref>.


La lésion primaire est due à la compression par l'hématome et à une augmentation de la pression intracrânienne (PCI) .<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Jaroslaw|nom1=Aronowski|prénom2=Xiurong|nom2=Zhao|titre=Molecular pathophysiology of cerebral hemorrhage: secondary brain injury|périodique=Stroke|volume=42|numéro=6|date=2011-06|issn=1524-4628|pmid=21527759|pmcid=3123894|doi=10.1161/STROKEAHA.110.596718|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21527759/|consulté le=2021-01-05|pages=1781–1786}}</ref><ref name=":0" />
Par son effet de masse, l'hématome cause un impact direct sur les neurones et la glie. Cela entraîne une oligémie, une libération excessive de neurotransmetteurs, un dysfonctionnement mitochondrial et un œdème cytotoxique. L'hématome et l'œdème péri-lésionnelle peuvent entraîner un effet de masse important menant à une augmentation de la pression intracrânienne (PIC)<ref name=":3" /><ref name=":0" />. Cela peut alors mener à une diminution de la perfusion cérébrale et à des lésions ischémiques<ref>{{Citation d'un article|prénom1=B. N.|nom1=Xu|prénom2=A.|nom2=Yabuki|prénom3=H.|nom3=Mishina|prénom4=M.|nom4=Miyazaki|titre=Pathophysiology of brain swelling after acute experimental brain compression and decompression|périodique=Neurosurgery|volume=32|numéro=2|date=1993-02|issn=0148-396X|pmid=8437667|doi=10.1227/00006123-199302000-00019|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8437667|consulté le=2021-05-28|pages=289–296; discussion 296}}</ref>. Les HIP de gros volume peuvent éventuellement causer une herniation<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Jaroslaw|nom1=Aronowski|prénom2=Xiurong|nom2=Zhao|titre=Molecular pathophysiology of cerebral hemorrhage: secondary brain injury|périodique=Stroke|volume=42|numéro=6|date=2011-06|issn=1524-4628|pmid=21527759|pmcid=3123894|doi=10.1161/STROKEAHA.110.596718|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21527759/|consulté le=2021-01-05|pages=1781–1786}}</ref><ref name=":0" />. Les lésions secondaires sont causées par l'inflammation, la perturbation de la barrière hémato-encéphalique (BHE), l'œdème cytotoxique, la surproduction de radicaux libres tels que les espèces réactives de l'oxygène (ROS), l'excitotoxicité induite par le glutamate et la libération d'hémoglobine et de fer de l'hématome.


Les lésions secondaires sont causées par l'inflammation, la perturbation de la barrière hémato-encéphalique (BHE), l'œdème, la surproduction de radicaux libres tels que les espèces réactives de l'oxygène (ROS), l'excitotoxicité induite par le glutamate et la libération d'hémoglobine et de fer du caillot.
Des microsaignements sont communément retrouvés dans les cas d'HIP, surtout en association avec les HIP lobaires<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Marco|nom1=Pasi|prénom2=Andreas|nom2=Charidimou|prénom3=Gregoire|nom3=Boulouis|prénom4=Eitan|nom4=Auriel|titre=Mixed-location cerebral hemorrhage/microbleeds: Underlying microangiopathy and recurrence risk|périodique=Neurology|volume=90|numéro=2|date=2018-01-09|issn=0028-3878|issn2=1526-632X|pmid=29247070|pmcid=PMC5772153|doi=10.1212/WNL.0000000000004797|lire en ligne=http://www.neurology.org/lookup/doi/10.1212/WNL.0000000000004797|consulté le=2021-05-28|pages=e119–e126}}</ref>. Ceux-ci sont détectés sur certaines séquences d'IRM (écho de gradient, imagerie de susceptibilité magnétique et T2*)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=F.|nom1=Fazekas|prénom2=R.|nom2=Kleinert|prénom3=G.|nom3=Roob|prénom4=G.|nom4=Kleinert|titre=Histopathologic analysis of foci of signal loss on gradient-echo T2*-weighted MR images in patients with spontaneous intracerebral hemorrhage: evidence of microangiopathy-related microbleeds|périodique=AJNR. American journal of neuroradiology|volume=20|numéro=4|date=1999-04|issn=0195-6108|pmid=10319975|pmcid=7056037|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10319975|consulté le=2021-05-28|pages=637–642}}</ref>. Ils sont rapportés chez seulement 5 % des adultes en santé, mais jusqu'à 60 % des patients avec HIP<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Charlotte|nom1=Cordonnier|prénom2=Rustam|nom2=Al-Shahi Salman|prénom3=Joanna|nom3=Wardlaw|titre=Spontaneous brain microbleeds: systematic review, subgroup analyses and standards for study design and reporting|périodique=Brain: A Journal of Neurology|volume=130|numéro=Pt 8|date=2007-08|issn=1460-2156|pmid=17322562|doi=10.1093/brain/awl387|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17322562|consulté le=2021-05-28|pages=1988–2003}}</ref>.


Habituellement, l'hématome grossit en 3 heures à 12 heures. L'élargissement de l'hématome survient en 3 heures dans un tiers des cas. L'œdème périhématome augmente en 24 heures, culmine autour de 5 à 6 jours et dure jusqu'à 14 jours. Il y a une zone d'hypoperfusion autour de l'hématome. Les facteurs à l'origine de la détérioration de l'ICH sont une expansion de l'hématome, une hémorragie intraventriculaire, un œdème périhématome et une inflammation.<ref name=":2" /> L'hématome cérébelleux produit une hydrocéphalie par compression du quatrième ventricule au stade précoce.<ref name=":0" />
Habituellement, l'hématome grossit surtout dans les premières heures. L'essentiel de l'expansion survient en trois heures dans la majorité des cas<ref>{{Citation d'un article|prénom1=S. M.|nom1=Davis|prénom2=J.|nom2=Broderick|prénom3=M.|nom3=Hennerici|prénom4=N. C.|nom4=Brun|titre=Hematoma growth is a determinant of mortality and poor outcome after intracerebral hemorrhage|périodique=Neurology|volume=66|numéro=8|date=2006-04-25|issn=1526-632X|pmid=16636233|doi=10.1212/01.wnl.0000208408.98482.99|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16636233|consulté le=2021-05-28|pages=1175–1181}}</ref>. Les facteurs prédictifs de l'expansion sont la durée depuis le début des symptômes, le volume initial de l'hématome, la prise d'antiplaquettaire ou d'anticoagulant et l'extravasation de contraste (''spot sign'')<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Rustam|nom1=Al-Shahi Salman|prénom2=Joseph|nom2=Frantzias|prénom3=Robert J.|nom3=Lee|prénom4=Patrick D.|nom4=Lyden|titre=Absolute risk and predictors of the growth of acute spontaneous intracerebral haemorrhage: a systematic review and meta-analysis of individual patient data|périodique=The Lancet. Neurology|volume=17|numéro=10|date=2018-10|issn=1474-4465|pmid=30120039|pmcid=6143589|doi=10.1016/S1474-4422(18)30253-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30120039|consulté le=2021-05-28|pages=885–894}}</ref>.


L'hémorragie sous-arachnoïdienne spontanée non anévrysmale peut être une SAH périmésencéphalique ou non périmésencéphalique. Dans l'HSA périmésencéphalique, le saignement se situe principalement dans la citerne interpédonculaire. L'effort physique tel que la manœuvre de Valsalva produisant une pression intrathoracique accrue et une pression veineuse intracrânienne élevée, est un facteur prédisposant à la SAH perimesencéphalique non anévrysmale (PM-SAH).
L'œdème péri-lésionnelle augmente en 24 heures, culmine autour de 5 à 6 jours et dure jusqu'à environ 14 jours à la suite de l'insulte initiale. On retrouve une zone d'hypoperfusion autour de l'hématome. Les facteurs à l'origine de la détérioration de l'HIP sont une expansion de l'hématome, une hémorragie intraventriculaire et un œdème péri-lésionnelle<ref name=":2" />. L'hématome cérébelleux peut produire une hydrocéphalie par compression du quatrième ventricule au stade précoce<ref name=":0" />.


== Présentation clinique ==
==Présentation clinique ==


=== Facteurs de risque ===
===Facteurs de risque===
Les principaux facteurs de risque sont<ref name=":0" />:
Les principaux facteurs de risque sont :
* l'{{Facteur de risque | nom = hypertension artérielle|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
*l'{{Facteur de risque | nom = hypertension artérielle|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* l'{{Facteur de risque | nom = oestrogènes|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} : {{Facteur de risque | nom = contraceptifs oraux|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, {{Facteur de risque | nom = grossesse|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
* la prise d'{{Facteur de risque|nom=Anticoagulants|affichage=anticoagulants}} (surtout le warfarin)
* la {{Facteur de risque | nom = toxicomanie|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}.
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}.
Il y a aussi d'autres facteurs de risque importants<ref name=":0" />:  
Les autres facteurs de risque importants sont<ref name=":0" /> :  
* le {{Facteur de risque|nom=tabagisme|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
*le {{Facteur de risque|nom=tabagisme|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
* la consommation d'{{Facteur de risque|nom=alcool|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
* la consommation d'{{Facteur de risque|nom=alcool|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
* les {{Facteur de risque|nom=hépatopathies chroniques|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} (cela augmente le risque d'ICH en raison de la coagulopathie et de la thrombocytopénie)
*les {{Facteur de risque|nom=hépatopathies chroniques|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} (cela augmente le risque d'HIP en raison de la coagulopathie et de la thrombocytopénie)
* les {{Facteur de risque|nom=dyslipidémies|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}<ref group="note">Une diminution du cholestérol des lipoprotéines de basse densité et des triglycérides faibles sont également considérés comme des facteurs de risque.</ref>
*les {{Facteur de risque|nom=dyslipidémies|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} (surtout un faible taux de cholestérol ou de LDL)
* les {{Facteur de risque|nom=sympathomimétiques|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, tels que la {{Facteur de risque|nom=cocaïne|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, l'{{Facteur de risque|nom=héroïne|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, les {{Facteur de risque|nom=amphétamines|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, l'{{Facteur de risque|nom=éphédrine|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} et la {{Facteur de risque|nom=phénylpropanolamine|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
*les {{Facteur de risque|nom=sympathomimétiques|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, tels que la {{Facteur de risque|nom=cocaïne|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, l'{{Facteur de risque|nom=héroïne|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, les {{Facteur de risque|nom=amphétamines|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, l'{{Facteur de risque|nom=éphédrine|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} et la {{Facteur de risque|nom=phénylpropanolamine|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
* la {{Facteur de risque|nom=vieillesse|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} 'incidence du PCI augmente après 55 ans. Le risque relatif après 70 ans est de 7)
*les {{Facteur de risque|nom=tumeurs cérébrales|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}, dont certaines sont plus plus sujettes aux saignements :
* le {{Facteur de risque|nom=sexe masculin|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
**le {{Facteur de risque|nom=glioblastome|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
* les {{Facteur de risque|nom=tumeurs cérébrales|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}} : les tumeurs les plus sujettes aux saignements sont le glioblastome, le lymphome, les métastases, le méningiome, l'adénome hypophysaire et l'hémangioblastome.
**le {{Facteur de risque|nom=lymphome|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
**les {{Facteur de risque|nom=métastases cérébrales|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
**le {{Facteur de risque|nom=méningiome|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
** l'{{Facteur de risque|nom=adénome hypophysaire|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}
**l'{{Facteur de risque|nom=hémangioblastome|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|RC=}}.


=== Questionnaire ===
=== Questionnaire===
Les présentations courantes de l'AVC sont :<ref name=":3" />
Les présentations courantes de l'AVC sont<ref name=":3" /> :
* la {{Symptôme | nom = céphalée|affichage=|prévalence=}}: Les maux de tête sont plus fréquents dans un grand hématome.<ref group="note">Lors d'une hémorragie sous-arachnoïdienne, les céphalées sont très sévères et décrites comme un coup de tonnerre.</ref>
*des {{Symptôme | nom = Symptômes neurologiques focaux (symptôme)|affichage=symptômes neurologiques focaux|prévalence=}} (ex. {{Symptôme | nom = aphasie|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme | nom = hémiparésie|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=paralysie faciale|affichage=|prévalence=}}) d'apparition rapide, atteignant un paroxysme en quelques minutes/heures
* l'{{Symptôme | nom = aphasie|affichage=|prévalence=}}
*la {{Symptôme | nom = céphalée|affichage=|prévalence=50}} (plus fréquente avec un grand hématome)
* l'{{Symptôme | nom = hémiparésie|affichage=|prévalence=}} et la {{Symptôme|nom=paralysie faciale|affichage=|prévalence=}}
* les {{Symptôme|nom=vomissements|affichage=|prévalence=}} (indiquent une PIC élevée et sont fréquents avec un hématome cérébelleux)
* les {{Symptôme|nom=vomissements|affichage=|prévalence=}}: Les vomissements indiquent une pression intracrânienne élevée et sont fréquents avec un hématome cérébelleux.
*une {{Symptôme|nom=altération de l'état de conscience|affichage=|prévalence=}}<ref group="note">Le coma se produit dans l'implication du système d'activation réticulaire du tronc cérébral et du thalamus.</ref>
* des {{Symptôme|nom=signes neurologiques|affichage=|prévalence=}} qui évoluent rapidement
*des {{Symptôme|nom=convulsions|affichage=|prévalence=15}} (plus courantes avec les HIP lobaires)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J. Claude|nom1=Hemphill|prénom2=Steven M.|nom2=Greenberg|prénom3=Craig S.|nom3=Anderson|prénom4=Kyra|nom4=Becker|titre=Guidelines for the Management of Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: A Guideline for Healthcare Professionals From the American Heart Association/American Stroke Association|périodique=Stroke|volume=46|numéro=7|date=2015-07|issn=1524-4628|pmid=26022637|doi=10.1161/STR.0000000000000069|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26022637|consulté le=2021-05-28|pages=2032–2060}}</ref>.
* une {{Symptôme|nom=altération de l'état de conscience|affichage=|prévalence=}} (le coma se produit dans l'implication du système d'activation réticulaire du tronc cérébral).
===Examen clinique===
Certains symptômes sont souvent associés à l'hémorragie sous-arachnoïdienne sont :  <ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Takeshi|nom1=Matsuyama|prénom2=Kazuo|nom2=Okuchi|prénom3=Tadahiko|nom3=Seki|prénom4=Takafumi|nom4=Higuchi|titre=Perimesencephalic nonaneurysmal subarachnoid hemorrhage caused by physical exertion|périodique=Neurologia Medico-Chirurgica|volume=46|numéro=6|date=2006-06|issn=0470-8105|pmid=16794347|doi=10.2176/nmc.46.277|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16794347/|consulté le=2021-01-05|pages=277–281; discussion 281–282}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Luís Guilherme Bastos Silva Aguiar|nom1=Coelho|prénom2=José Manuel Dias|nom2=Costa|prénom3=Elsa Irene Peixoto Azevedo|nom3=Silva|titre=Non-aneurysmal spontaneous subarachnoid hemorrhage: perimesencephalic versus non-perimesencephalic|périodique=Revista Brasileira De Terapia Intensiva|volume=28|numéro=2|date=2016-06|issn=1982-4335|pmid=27410409|pmcid=4943051|doi=10.5935/0103-507X.20160028|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27410409/|consulté le=2021-01-05|pages=141–146}}</ref><ref name=":0" />
À l'examen physique, les AVC hémorragiques peuvent se manifester avec des déficits neurologiques variés, selon le site de l'hématome :  
* une {{Symptôme|nom=syncope (symptôme)|affichage=|prévalence=}}
*aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux|indication=}} :  
* de la {{Symptôme|nom=photophobie|affichage=|prévalence=}}
**l'{{Signe clinique|nom=hypertension artérielle}}
* des {{Symptôme|nom=convulsions|affichage=|prévalence=}}
**la {{Signe clinique|nom=bradycardie}}
=== Examen clinique ===
**la respiration est anormale ({{Signe clinique|nom=tachypnée}})
À l'examen physique, les AVC hémorragiques se manifestent de la manière suivante :  
* aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux|indication=}} : l'hypertension artérielle est fréquente (voir section ''Facteurs de risque'')
* à l'{{Signe clinique|nom=examen du cou|affichage=|prévalence=}} : la {{Signe | nom = raideur nucale|affichage=|prévalence=}}, le {{Signe | nom = signe de Brudzinski|affichage=|prévalence=}} et le {{Signe clinique|nom=signe de Kernig|affichage=|prévalence=}} sont possible s'il y a de l'irritation méningée.
* à l'{{Examen clinique | nom = examen neurologique|indication=}} :  
* à l'{{Examen clinique | nom = examen neurologique|indication=}} :  
** à l'examen des paires crâniennes :
**le Glasgow est {{Signe clinique|nom=Échelle de Glasgow abaissée|affichage=abaissé}}
*** une {{Signe clinique|nom=paralysie du visage|affichage=|prévalence=}}
**à l'examen du langage : une {{Signe clinique|nom=aphasie}} et une {{Signe clinique|nom=dysarthrie}}
*** une {{Signe clinique|nom=parésie du visage|affichage=|prévalence=}}
**à l'examen des paires crâniennes : des {{Signe clinique|nom=anomalies oculomotrices|affichage=|prévalence=}}, une {{Signe clinique|nom=hémianopsie homonyme}} et une {{Signe clinique|nom=parésie du visage|affichage=|prévalence=}}
*** des {{Signe clinique|nom=anomalies oculomotrices|affichage=|prévalence=}}
** à l'examen moteur : une {{Signe clinique|nom=hémiparésie}}
** à l'examen des forces :
**à l'examen sensitif : une {{Signe clinique|nom=hypoesthésie|affichage=|prévalence=}}et une {{Signe clinique|nom=héminégligence|affichage=|prévalence=}}
*** une {{Signe clinique|nom=paralysie d'un bras|affichage=|prévalence=}} ou {{Signe clinique|nom=paralysie d'une jambe|affichage=d'une jambe|prévalence=}}
**à l'examen cérébelleux : une {{Signe clinique|nom=ataxie|affichage=|prévalence=}}.
** à l'examen des sensibilités :
*** une {{Signe clinique|nom=hypoesthésie|affichage=|prévalence=}}
*** une {{Signe clinique|nom=parésie d'un bras|affichage=|prévalence=}} ou {{Signe clinique|nom=parésie d'une jambe|affichage=d'une jambe|prévalence=}}
*** une {{Signe clinique|nom=héminégligence|affichage=|prévalence=}}
** à l'examen cérébelleux :  
*** une {{Signe clinique|nom=ataxie|affichage=|prévalence=}}
*** une {{Signe clinique|nom=dysarthrie|affichage=|prévalence=}}


== Examens paracliniques ==
==Examens paracliniques==
[[Fichier:Parachemableedwithedema.png|vignette|Une hémorragie parenchymateuse avec de l'oedème]]
===Imagerie===
{| class="wikitable"
!Modalité diagnostique
!Commentaires
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!{{Examen paraclinique|nom=Tomodensitométrie cérébrale sans contraste|indication=}}
|
*La tomodensitométrie est généralement l'investigation initiale<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Ryan|nom1=Hakimi|prénom2=Ankur|nom2=Garg|titre=Imaging of Hemorrhagic Stroke|périodique=Continuum (Minneapolis, Minn.)|volume=22|numéro=5, Neuroimaging|date=2016-10|issn=1538-6899|pmid=27740983|doi=10.1212/CON.0000000000000377|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27740983/|consulté le=2021-01-05|pages=1424–1450}}</ref>. Elle permet la localisation de l'hématome ou de l'œdème, et d'évaluer l'effet de masse.
*La densité de l'{{Signe paraclinique|nom=hémorragie intraparenchymateuse|affichage=hémorragie}} augmente de 30 à 60 unités de Hounsfield (HU) dans la phase hyperaiguë à 80 à 100 HU en quelques heures<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Eric E.|nom1=Smith|prénom2=Jonathan|nom2=Rosand|prénom3=Steven M.|nom3=Greenberg|titre=Hemorrhagic stroke|périodique=Neuroimaging Clinics of North America|volume=15|numéro=2|date=2005-05|issn=1052-5149|pmid=16198939|doi=10.1016/j.nic.2005.05.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16198939/|consulté le=2021-01-05|pages=259–272, ix}}</ref>. L'atténuation peut être moins marquée dans l'anémie et la coagulopathie. Dans les semaines qui suivent, l'hématome devient isodense. Éventuellement, l'hématome devient hypodense.
* Le volume de l'hématome peut être mesuré par la formule AxBxC/2, où A et B sont le plus grand diamètre et le diamètre perpendiculaire à celui<ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Kazui|prénom2=K.|nom2=Minematsu|prénom3=H.|nom3=Yamamoto|prénom4=T.|nom4=Sawada|titre=Predisposing factors to enlargement of spontaneous intracerebral hematoma|périodique=Stroke|volume=28|numéro=12|date=1997-12|issn=0039-2499|pmid=9412616|doi=10.1161/01.str.28.12.2370|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9412616/|consulté le=2021-01-05|pages=2370–2375}}</ref>. C est la hauteur verticale de l'hématome. Une hémorragie intracérébrale d'un volume > 60 cm<sup>3</sup> est associée à une mortalité élevée<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=J. P.|nom1=Broderick|prénom2=T. G.|nom2=Brott|prénom3=J. E.|nom3=Duldner|prénom4=T.|nom4=Tomsick|titre=Volume of intracerebral hemorrhage. A powerful and easy-to-use predictor of 30-day mortality|périodique=Stroke|volume=24|numéro=7|date=1993-07|issn=0039-2499|pmid=8322400|doi=10.1161/01.str.24.7.987|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8322400/|consulté le=2021-01-05|pages=987–993}}</ref>.
*Les autres facteurs de mauvais pronostic sont l'expansion de l'hématome, l'hémorragie intraventriculaire, la localisation infra-tentorielle et l'{{Signe paraclinique|nom=extravasation de contraste}} à la tomodensitométrie (''spot sign'')<ref name=":3" />.
*L'{{Signe paraclinique|nom=œdème vasogénique}} autour de l'hématome peut augmenter jusqu'à 1 à 2 semaines<ref name=":0" />.
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Imagerie par résonnance magnétique cérébrale|indication=}}
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*Les propriétés paramagnétiques de la désoxyhémoglobine permettent une détection précoce de l'hémorragie en IRM. L'IRM permet parfois de faire la distinction entre la transformation hémorragique de l'infarctus et l'hémorragie primaire.
*Les séquences les plus sensibles sont l'écho de gradient, l'imagerie de susceptibilité magnétique et la séquence T2* (sensibilité de 100 % par un lecteur expérimenté)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jochen B.|nom1=Fiebach|prénom2=Peter D.|nom2=Schellinger|prénom3=Achim|nom3=Gass|prénom4=Thomas|nom4=Kucinski|titre=Stroke magnetic resonance imaging is accurate in hyperacute intracerebral hemorrhage: a multicenter study on the validity of stroke imaging|périodique=Stroke|volume=35|numéro=2|date=2004-02|issn=1524-4628|pmid=14739410|doi=10.1161/01.STR.0000114203.75678.88|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14739410|consulté le=2021-05-28|pages=502–506}}</ref>.
*Dans la phase aiguë (< 6 heures), la tomodensitométrie et l'IRM sont équivalentes pour la détection des HIP<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Chelsea S.|nom1=Kidwell|prénom2=Julio A.|nom2=Chalela|prénom3=Jeffrey L.|nom3=Saver|prénom4=Sidney|nom4=Starkman|titre=Comparison of MRI and CT for detection of acute intracerebral hemorrhage|périodique=JAMA|volume=292|numéro=15|date=2004-10-20|issn=1538-3598|pmid=15494579|doi=10.1001/jama.292.15.1823|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15494579|consulté le=2021-05-28|pages=1823–1830}}</ref>. Cependant, dans les phases subaiguë et chronique, l'IRM est plus sensible<ref name=":7" />.
*Les trouvailles IRM varient considérablement en fonction du temps et des séquences utilisées, le tout dépendamment du cycle de digestion des globules rouges<ref>{{Citation d'un article|prénom1=I.|nom1=Linfante|prénom2=R. H.|nom2=Llinas|prénom3=L. R.|nom3=Caplan|prénom4=S.|nom4=Warach|titre=MRI features of intracerebral hemorrhage within 2 hours from symptom onset|périodique=Stroke|volume=30|numéro=11|date=1999-11|issn=0039-2499|pmid=10548654|doi=10.1161/01.str.30.11.2263|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10548654|consulté le=2021-05-28|pages=2263–2267}}</ref>.
*L'IRM peut détecter les causes sous-jacentes des hémorragies secondaires, telles que les malformations vasculaires, y compris les cavernomes, les tumeurs et la thrombose veineuse cérébrale.
*Le volume de l'hématome peut également être mesuré par la formule AxBxC/2.
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Angio-tomodensitométrie cérébrale|indication=}}
|
*L'extravasation du contraste (''spot sign'') dans l'angiographie CT (CTA) indique un saignement continu et est associée à un plus haut taux de mortalité<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=K. J.|nom1=Becker|prénom2=A. B.|nom2=Baxter|prénom3=H. M.|nom3=Bybee|prénom4=D. L.|nom4=Tirschwell|titre=Extravasation of radiographic contrast is an independent predictor of death in primary intracerebral hemorrhage|périodique=Stroke|volume=30|numéro=10|date=1999-10|issn=0039-2499|pmid=10512902|doi=10.1161/01.str.30.10.2025|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10512902/|consulté le=2021-01-05|pages=2025–2032}}</ref>.
*La CTA est utile pour écarter les causes secondaires telles que la malformation vasculaire, la rupture d'un anévrisme, la thrombose veineuse cérébrale, la vasculite et la maladie de Moyamoya<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Josser E.|nom1=Delgado Almandoz|prénom2=Javier M.|nom2=Romero|titre=Advanced CT imaging in the evaluation of hemorrhagic stroke|périodique=Neuroimaging Clinics of North America|volume=21|numéro=2|date=2011-05|issn=1557-9867|pmid=21640295|doi=10.1016/j.nic.2011.01.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21640295/|consulté le=2021-01-05|pages=197–213, ix}}</ref>.
*Elle est généralement utilisée lorsque l'IRM est contre-indiquée<ref>{{Citation d'un lien web|titre=Hemorrhagic Stroke Workup: Laboratory Studies, Imaging Studies|url=https://emedicine.medscape.com/article/1916662-workup#c3|site=emedicine.medscape.com|consulté le=2021-07-14}}</ref>.
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Angiographie cérébrale|indication=}}
|
* L'angiographie numérique par soustraction peut être nécessaire si une malformation vasculaire aux modalités non invasives est découverte. Elle est également recommandée dans les cas où des anévrismes mycotiques sont suspectés.
*L'angiographie numérique par soustraction est plus pertinente pour identifier des causes macrovasculaires dans les cas suivants : les jeunes (< 50 ans), les femmes, les HIP lobaires, les HIV et les patients sans facteur de risque vasculaire.
|}


=== Imagerie ===
=== Laboratoire ===
La tomodensitométrie est généralement l'investigation initiale.<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Ryan|nom1=Hakimi|prénom2=Ankur|nom2=Garg|titre=Imaging of Hemorrhagic Stroke|périodique=Continuum (Minneapolis, Minn.)|volume=22|numéro=5, Neuroimaging|date=2016-10|issn=1538-6899|pmid=27740983|doi=10.1212/CON.0000000000000377|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27740983/|consulté le=2021-01-05|pages=1424–1450}}</ref>
Le bilan sanguin comporte différents éléments<ref name=":1" /> :
*[[Fichier:Parachemableedwithedema.png|vignette|Une hémorragie parenchymateuse avec de l'oedème]]{{Examen paraclinique|nom=Tomodensitométrie cérébrale|indication=}} (TDM)
*la {{Examen paraclinique|nom=glycémie|indication=}} pour exclure l'hypoglycémie comme cause d'anomalie neurologique
** L'atténuation de l'hémorragie augmente de 30 à 60 unités de Hounsfield (HU) dans la phase hyperaiguë à 80 à 100 HU en heures.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Eric E.|nom1=Smith|prénom2=Jonathan|nom2=Rosand|prénom3=Steven M.|nom3=Greenberg|titre=Hemorrhagic stroke|périodique=Neuroimaging Clinics of North America|volume=15|numéro=2|date=2005-05|issn=1052-5149|pmid=16198939|doi=10.1016/j.nic.2005.05.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16198939/|consulté le=2021-01-05|pages=259–272, ix}}</ref> L'atténuation peut être diminuée dans l'anémie et la coagulopathie. L'œdème vasogénique autour de l'hématome peut augmenter jusqu'à 2 semaines.<ref name=":0" />
*la {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète|indication=}} pour exclure l'anémie, l'hypoplaquettose et une infection
* {{Examen paraclinique|nom=Imagerie à résonnance magnétique cérébrale|indication=}} (IRM)
*les {{Examen paraclinique|nom=électrolytes|indication=}} pour les corriger au besoin
** Dans la phase subaiguë, l'hématome peut être isodense au tissu cérébral et une imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être nécessaire. Le volume de l'hématome peut être mesuré par la formule AxBxC / 2, où A et B sont le plus grand diamètre et le diamètre perpendiculaire à celui. <ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Kazui|prénom2=K.|nom2=Minematsu|prénom3=H.|nom3=Yamamoto|prénom4=T.|nom4=Sawada|titre=Predisposing factors to enlargement of spontaneous intracerebral hematoma|périodique=Stroke|volume=28|numéro=12|date=1997-12|issn=0039-2499|pmid=9412616|doi=10.1161/01.str.28.12.2370|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9412616/|consulté le=2021-01-05|pages=2370–2375}}</ref> C est la hauteur verticale de l'hématome. Une hémorragie intracérébrale d'un volume de plus de 60 cm3 est associée à une mortalité élevée.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=J. P.|nom1=Broderick|prénom2=T. G.|nom2=Brott|prénom3=J. E.|nom3=Duldner|prénom4=T.|nom4=Tomsick|titre=Volume of intracerebral hemorrhage. A powerful and easy-to-use predictor of 30-day mortality|périodique=Stroke|volume=24|numéro=7|date=1993-07|issn=0039-2499|pmid=8322400|doi=10.1161/01.str.24.7.987|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8322400/|consulté le=2021-01-05|pages=987–993}}</ref> Les autres facteurs de mauvais pronostic sont l'expansion de l'hématome, l'hémorragie intraventriculaire, la localisation infra-tentorielle et l'extravasation de contraste à la tomodensitométrie (spot sign) .<ref name=":3" /> Les propriétés paramagnétiques de la désoxyhémoglobine permet une détection précoce de l'hémorragie en IRM. L'IRM permet de faire la distinction entre la transformation hémorragique de l'infarctus et l'hémorragie primaire. L'IRM peut détecter les causes sous-jacentes des hémorragies secondaires, telles que les malformations vasculaires, y compris les cavernomes, les tumeurs et la thrombose veineuse cérébrale.
*les tests de coagulation : {{Examen paraclinique|nom=INR|indication=}}, {{Examen paraclinique|nom=TCA|indication=}}, {{Examen paraclinique|nom=fibrinogène}}
* {{Examen paraclinique|nom=Angio-tomodensitométrie cérébrale|indication=}} (angio-TDM)
*un {{Examen paraclinique|nom=bilan hépatique|indication=}}
** L'extravasation du contraste dans l'angiographie CT (CTA) indique un saignement continu et est associée à la mort.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=K. J.|nom1=Becker|prénom2=A. B.|nom2=Baxter|prénom3=H. M.|nom3=Bybee|prénom4=D. L.|nom4=Tirschwell|titre=Extravasation of radiographic contrast is an independent predictor of death in primary intracerebral hemorrhage|périodique=Stroke|volume=30|numéro=10|date=1999-10|issn=0039-2499|pmid=10512902|doi=10.1161/01.str.30.10.2025|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10512902/|consulté le=2021-01-05|pages=2025–2032}}</ref> L'angiographie TDM multidétecteurs (MDCTA) est utile pour écarter les causes d'un vchémorragique secondaire telles que la malformation artério-veineuse (AVM), la rupture d'un anévrisme, le sinus veineux dural (ou veine cérébrale) thrombose (DVST / CVT), vascularite et maladie de Moya-Moya.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Josser E.|nom1=Delgado Almandoz|prénom2=Javier M.|nom2=Romero|titre=Advanced CT imaging in the evaluation of hemorrhagic stroke|périodique=Neuroimaging Clinics of North America|volume=21|numéro=2|date=2011-05|issn=1557-9867|pmid=21640295|doi=10.1016/j.nic.2011.01.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21640295/|consulté le=2021-01-05|pages=197–213, ix}}</ref>
*l'{{Examen paraclinique|nom=urée sanguine|indication=}} et la {{Examen paraclinique|nom=créatinine|indication=}}
* {{Examen paraclinique|nom=Angiographie cérébrale|indication=}}
*une {{Examen paraclinique|nom=troponine}}.
** L'angiographie numérique par soustraction (DSA) à quatre vaisseaux est nécessaire dans le cas de l'HSA. Si le DSA est négatif pour l'anévrisme, une nouvelle étude est nécessaire pour confirmer. Une angiographie répétée est recommandée toutes les 1 et 6 semaines. <ref name=":0" />
D'autres tests afin d'évaluer les causes sous-jacentes :
*le {{Examen paraclinique|nom=dépistage urinaire des drogues de rue}} et un bilan toxicologique
*l'{{Examen paraclinique|nom=analyse d'urine}}
*le {{Examen paraclinique|nom=test de grossesse}}.
Si une vasculite est suspectée en fonction de l'imagerie ou de la sémiologie clinique, d'autres investigations sont à considérer, y compris les dosages sériques<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Peter|nom1=Berlit|titre=Diagnosis and treatment of cerebral vasculitis|périodique=Therapeutic Advances in Neurological Disorders|volume=3|numéro=1|date=2010-01|issn=1756-2864|pmid=21180634|pmcid=3002614|doi=10.1177/1756285609347123|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21180634/|consulté le=2021-01-05|pages=29–42}}</ref><ref name=":0" /> :


=== Biochimie ===
* des immunoglobulines
Le bilan sanguin comporte différents éléments:<ref name=":1" />
* du facteur rhumatoïde
* {{Examen paraclinique|nom=Glycémie|indication=}} : cela permet d'exclure l'hypoglycémie en tant que cause d'anomalies neurologiques.
* des anticorps antithyroïdiens, antinucléaires (ANA), anti-dsADN, anti-histones, anti-Ro [SS-A ], anti-La [SS-B-] et anti-endothéliaux
* {{Examen paraclinique|nom=Formule sanguine complète|indication=}}: cela permet d'exclure l'anémie et une infection.
* du complément
* {{Examen paraclinique|nom=Électrolytes|indication=}}: cela permet de les corriger au besoin
* du c-ANCA et du pANCA.
* {{Examen paraclinique|nom=Tests de coagulation|indication=}}: Temps de saignement, temps de coagulation, numération plaquettaire, frottis périphérique, PT, TCA.
* {{Examen paraclinique|nom=Bilan hépatique|indication=}}
* {{Examen paraclinique|nom=Azote uréique du sang|indication=}} (BUN), {{Examen paraclinique|nom=Créatinine|indication=}}
Il est aussi possible de faire des investigations pour exclure la vascularite sont l'évaluation quantitative des immunoglobulines, des anticorps thyroïdiens, du facteur rhumatoïde, des anticorps antinucléaires (ANA), de l'ADN anti-double brin (anticorps ds-ADN), des anticorps Histon, du complément, anti-Ro [SS-A ] et anticorps anti-La [SS-B-], coloration cytoplasmique et coloration périnucléaire anticorps cytoplasmiques antineutrophiles (c- et pANCA) et anticorps anti-endothéliaux.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Peter|nom1=Berlit|titre=Diagnosis and treatment of cerebral vasculitis|périodique=Therapeutic Advances in Neurological Disorders|volume=3|numéro=1|date=2010-01|issn=1756-2864|pmid=21180634|pmcid=3002614|doi=10.1177/1756285609347123|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21180634/|consulté le=2021-01-05|pages=29–42}}</ref><ref name=":0" />


== Approche clinique ==
==Approche clinique==
La présentation clinique peut permettre de suspecter certains diagnostics plus spécifiques.
La présentation clinique peut permettre de suspecter certains diagnostics plus spécifiques.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Corrélation clinique de la présentation clinique de différentes étiologies d'AVC hémorragique<ref name=":0" /><ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=M. J.|nom1=Kushner|prénom2=S. B.|nom2=Bressman|titre=The clinical manifestations of pontine hemorrhage|périodique=Neurology|volume=35|numéro=5|date=1985-05|issn=0028-3878|pmid=3990963|doi=10.1212/wnl.35.5.637|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3990963/|consulté le=2021-01-05|pages=637–643}}</ref><ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Fazeel M.|nom1=Siddiqui|prénom2=Simon V.|nom2=Bekker|prénom3=Adnan I.|nom3=Qureshi|titre=Neuroimaging of hemorrhage and vascular defects|périodique=Neurotherapeutics: The Journal of the American Society for Experimental NeuroTherapeutics|volume=8|numéro=1|date=2011-01|issn=1878-7479|pmid=21274683|pmcid=3075731|doi=10.1007/s13311-010-0009-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21274683/|consulté le=2021-01-05|pages=28–38}}</ref>
|+Signes paracliniques distinctifs à l'imagerie permettant de déterminer l'étiologie de l'HIP<ref name=":0" /><ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=M. J.|nom1=Kushner|prénom2=S. B.|nom2=Bressman|titre=The clinical manifestations of pontine hemorrhage|périodique=Neurology|volume=35|numéro=5|date=1985-05|issn=0028-3878|pmid=3990963|doi=10.1212/wnl.35.5.637|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3990963/|consulté le=2021-01-05|pages=637–643}}</ref><ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Fazeel M.|nom1=Siddiqui|prénom2=Simon V.|nom2=Bekker|prénom3=Adnan I.|nom3=Qureshi|titre=Neuroimaging of hemorrhage and vascular defects|périodique=Neurotherapeutics: The Journal of the American Society for Experimental NeuroTherapeutics|volume=8|numéro=1|date=2011-01|issn=1878-7479|pmid=21274683|pmcid=3075731|doi=10.1007/s13311-010-0009-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21274683/|consulté le=2021-01-05|pages=28–38}}</ref>
! colspan="2" |Éléments sémiologiques
|-
|-
!Sémiologie
!Diagnostic
!Diagnostic
|-
|Une léthargie, des vomissements et de la bradycardie<ref group="note">Les vomissements indiquent une pression intracrânienne élevée.</ref>
|Hématome cérébelleux
|-
|Des crises d'épilepsie, l'aphasie et l'hémianopie<ref group="note">Un prodrome consistant en un engourdissement, des picotements et une faiblesse peut également se produire dans le saignement lobaire.</ref>
|Hémorragie lobaire
|-
|Des déficits sensorimoteurs controlatéraux
|Hémorragie des noyaux gris centraux et du thalamus
|-
|La perte de toutes les modalités sensorielles
|Hémorragie thalamique
|-
|Une paralysie du regard vertical, une ptose et une pupille non réactive
|Extension de l'hématome thalamique dans le mésencéphale
|-
|Un dysfonctionnement du nerf crânien avec une faiblesse controlatérale
|Hématome du tronc cérébral
|-
|Un coma et une quadraparésie
|Hématome pontique
|-
! colspan="2" |Éléments à l'imagerie
|-
!Signes paracliniques
!Signes paracliniques
!Diagnostic
|-
|-
!Angiopathie amyloïde cérébrale
|De multiples hémorragies d'âges différents dans les lobes pariéto-occipitaux
|De multiples hémorragies d'âges différents dans les lobes pariéto-occipitaux
|Angiopathie amyloïde cérébrale
|-
|-
|Hémorragie dans un territoire artériel
! Microangiopathie hypertensive
|AVC ischémique avec transformation hémorragique
|Hémorragie dans un territoire profond (ex. noyaux gris centraux) ou dans le tronc
|-
!AVC ischémique avec transformation hémorragique
|Hémorragie dans un territoire artériel chez un patient avec facteurs de risques vasculaires
|-
|-
!Hémorragie induite par l'anticoagulation
|Plusieurs stades de saignement dans le même hématome avec un niveau de liquide
|Plusieurs stades de saignement dans le même hématome avec un niveau de liquide
|Hémorragie induite par l'anticoagulation
|-
|-
|Détérioration neurologique progressive
!Vasculite
|Progression de l'hématome ou de l'œdème
|Une combinaison de petites lésions ischémiques et hémorragiques
|-
|-
|Une combinaison de petites lésions ischémiques et hémorragiques
!Maladie de Moyamoya
|Vascularite
|L'hémorragie en présence de sténose des artères intracrâniennes avec une augmentation des collatérales
|-
|-
|L'hémorragie en présence d'occlusion des artères
!Progression de l'hématome ou de l'œdème
|Maladie de Moyamoya
|Détérioration neurologique progressive
|}
|}
== Diagnostic ==
Une imagerie vasculaire (CTA/MRA) est recommandée chez la majorité des patients avec une HIP afin d'exclure une lésion vasculaire sous-jacente. Certains facteurs augmentent la probabilité de déceler une lésion vasculaire, dont l'âge < 50 ans, le sexe féminin, l'HIP lobaire ou infratentorielle, la présence de déversement ventriculaire (HIV), l'absence de signes de microangiopathie à l'imagerie et l'absence d'HTA<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. E. Delgado|nom1=Almandoz|prénom2=P. W.|nom2=Schaefer|prénom3=N. P.|nom3=Forero|prénom4=J. R.|nom4=Falla|titre=Diagnostic Accuracy and Yield of Multidetector CT Angiography in the Evaluation of Spontaneous Intraparenchymal Cerebral Hemorrhage|périodique=American Journal of Neuroradiology|volume=30|numéro=6|date=2009-06-01|issn=0195-6108|issn2=1936-959X|pmid=19342546|pmcid=PMC7051335|doi=10.3174/ajnr.A1546|lire en ligne=http://www.ajnr.org/content/30/6/1213|consulté le=2021-08-23|pages=1213–1221}}</ref>.
D'abord suspecté cliniquement, le diagnostic d'AVC hémorragique se fait à la TDM cérébrale.
 
La présence d'œdème hors de proportion par rapport au moment de l'HIP suggère une transformation hémorragique, une tumeur sous-jacente ou une thrombose veineuse.
 
==Diagnostic==
D'abord suspecté cliniquement, le diagnostic d'HIP se fait à la TDM cérébrale.
 
==Diagnostic différentiel==
Les diagnostics différentiels d'une HIP sont<ref name=":0" /><ref name=":31">{{Citation d'un article|prénom1=Jennifer|nom1=Linn|prénom2=Hartmut|nom2=Brückmann|titre=Differential diagnosis of nontraumatic intracerebral hemorrhage|périodique=Klinische Neuroradiologie|volume=19|numéro=1|date=2009-03|issn=1615-6706|pmid=19636678|doi=10.1007/s00062-009-8036-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19636678/|consulté le=2021-01-05|pages=45–61}}</ref> :
*la {{Diagnostic différentiel | nom = crise hypertensive aiguë}}/{{Diagnostic différentiel|nom=PRES}}
*l'{{Diagnostic différentiel | nom = apoplexie hypophysaire}}
*la {{Diagnostic différentiel | nom = thrombose veineuse cérébrale}}
*la {{Diagnostic différentiel|nom=dissection de l'artère cervicale}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=hémorragie intraventriculaire}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=hémorragie sous-arachnoïdienne}}
*le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome vasoconstricteur cérébral réversible}} (RCVS)
*les {{Diagnostic différentiel|nom=néoplasmes hémorragiques}}
*la {{Diagnostic différentiel|nom=méningite}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=hémorragie sous-durale}} (HSD).


== Diagnostic différentiel ==
==Traitement==
Les diagnostics différentiels d'AVC hémorragique sont: <ref name=":0" /><ref name=":31">{{Citation d'un article|prénom1=Jennifer|nom1=Linn|prénom2=Hartmut|nom2=Brückmann|titre=Differential diagnosis of nontraumatic intracerebral hemorrhage|périodique=Klinische Neuroradiologie|volume=19|numéro=1|date=2009-03|issn=1615-6706|pmid=19636678|doi=10.1007/s00062-009-8036-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19636678/|consulté le=2021-01-05|pages=45–61}}</ref>
* la {{Diagnostic différentiel | nom = crise hypertensive aiguë}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = apoplexie hypophysaire}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = thrombose veineuse cérébrale}}
* la {{Diagnostic différentiel|nom=thrombose du sinus dural}},
* la {{Diagnostic différentiel|nom=dissection de l'artère cervicale}},
* le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome vasoconstricteur cérébral réversible}} (RCVS)
* les {{Diagnostic différentiel|nom=néoplasmes hémorragiques}}
* les {{Diagnostic différentiel|nom=malformations artério-veineuses}}
* la {{Diagnostic différentiel|nom=méningite}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=hémorragie sous-durale}}.
== Traitement ==
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Traitements de l'AVC hémorragique
|+Prise en charge d'une HIP
!Traitement
!Traitement
!Description
!Description
|-
|-
|{{Traitement|nom=Gestion de la pression artérielle|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Gestion de la pression artérielle
|La PA doit être réduite progressivement à 150/90 mmHg, en utilisant :
|
* Bêtabloquants (labétalol, esmolol)
*La recommandation de l'''American Stroke Association'' (ASA) est que pour les patients présentant une TAS entre 150 et 220 mmHg, une diminution de la '''TAS < 140 mmHg''' est souhaitable. Pour les patients présentant une TAS > 220 mmHg, une réduction agressive de la TAS avec une perfusion intraveineuse continue est nécessaire avec une cible entre 140 et 160 mmHg<ref name=":0" />.
* Inhibiteur de l'ECA (énalapril)
*La tension artérielle systolique doit être réduite en utilisant<ref name=":2" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. Claude|nom1=Hemphill|prénom2=Steven M.|nom2=Greenberg|prénom3=Craig S.|nom3=Anderson|prénom4=Kyra|nom4=Becker|titre=Guidelines for the Management of Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: A Guideline for Healthcare Professionals From the American Heart Association/American Stroke Association|périodique=Stroke|volume=46|numéro=7|date=2015-07-XX|issn=0039-2499|issn2=1524-4628|doi=10.1161/STR.0000000000000069|lire en ligne=http://stroke.ahajournals.org/lookup/doi/10.1161/STR.0000000000000069|consulté le=2021-05-02|pages=2032–2060}}</ref> :
* Inhibiteur calcique (nicardipine)
**des {{Traitement|nom=bêtabloquants}} (labétalol, esmolol)
* Hydralazine <ref name=":2" />.  
**les {{Traitement|nom=inhibiteurs de l'ECA}} (énalapril)
La TA doit être vérifiée toutes les 10 à 15 minutes. L'étude ATACH a observé une relation non significative entre l'ampleur de la réduction de la pression artérielle systolique (PAS) et de l'expansion de l'hématome et le résultat à 3 mois.<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=Adnan I.|nom1=Qureshi|prénom2=Yuko Y.|nom2=Palesch|prénom3=Reneé|nom3=Martin|prénom4=Jill|nom4=Novitzke|titre=Effect of systolic blood pressure reduction on hematoma expansion, perihematomal edema, and 3-month outcome among patients with intracerebral hemorrhage: results from the antihypertensive treatment of acute cerebral hemorrhage study|périodique=Archives of Neurology|volume=67|numéro=5|date=2010-05|issn=1538-3687|pmid=20457956|pmcid=5562043|doi=10.1001/archneurol.2010.61|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20457956/|consulté le=2021-01-05|pages=570–576}}</ref> Mais l'étude INTERACT a montré qu'un traitement précoce intensif pour abaisser la tension artérielle atténuait la croissance de l'hématome sur 72 heures.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Craig S.|nom1=Anderson|prénom2=Yining|nom2=Huang|prénom3=Hisatomi|nom3=Arima|prénom4=Emma|nom4=Heeley|titre=Effects of early intensive blood pressure-lowering treatment on the growth of hematoma and perihematomal edema in acute intracerebral hemorrhage: the Intensive Blood Pressure Reduction in Acute Cerebral Haemorrhage Trial (INTERACT)|périodique=Stroke|volume=41|numéro=2|date=2010-02|issn=1524-4628|pmid=20044534|doi=10.1161/STROKEAHA.109.561795|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20044534/|consulté le=2021-01-05|pages=307–312}}</ref> Il a été ont constaté qu'une SBP élevée est associée à une détérioration neurologique et à la mort.<ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=J. Claude|nom1=Hemphill|prénom2=Steven M.|nom2=Greenberg|prénom3=Craig S.|nom3=Anderson|prénom4=Kyra|nom4=Becker|titre=Guidelines for the Management of Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: A Guideline for Healthcare Professionals From the American Heart Association/American Stroke Association|périodique=Stroke|volume=46|numéro=7|date=2015-07|issn=1524-4628|pmid=26022637|doi=10.1161/STR.0000000000000069|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26022637/|consulté le=2021-01-05|pages=2032–2060}}</ref>  
**les {{Traitement|nom=bloqueurs des canaux calciques}}(nicardipine)
**l'{{Traitement|nom=hydralazine}}.
*Le choix de l'agent dépend des comorbidités du patient, du mode d'accès et de l'expérience locale.
*Il faut généralement éviter les vasodilatateurs comme le {{Traitement|nom=nitroprusside}} et la {{Traitement|nom=nitroglycérine}} puisqu'ils peuvent augmenter la PIC.
*La TA doit être vérifiée toutes les 10 à 15 minutes.
*La diminution de la tension artérielle est associée à une diminution de l'expansion de l'hématome et de meilleurs résultats à 3 mois<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=Adnan I.|nom1=Qureshi|prénom2=Yuko Y.|nom2=Palesch|prénom3=Reneé|nom3=Martin|prénom4=Jill|nom4=Novitzke|titre=Effect of systolic blood pressure reduction on hematoma expansion, perihematomal edema, and 3-month outcome among patients with intracerebral hemorrhage: results from the antihypertensive treatment of acute cerebral hemorrhage study|périodique=Archives of Neurology|volume=67|numéro=5|date=2010-05|issn=1538-3687|pmid=20457956|pmcid=5562043|doi=10.1001/archneurol.2010.61|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20457956/|consulté le=2021-01-05|pages=570–576}}</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Craig S.|nom1=Anderson|prénom2=Yining|nom2=Huang|prénom3=Hisatomi|nom3=Arima|prénom4=Emma|nom4=Heeley|titre=Effects of early intensive blood pressure-lowering treatment on the growth of hematoma and perihematomal edema in acute intracerebral hemorrhage: the Intensive Blood Pressure Reduction in Acute Cerebral Haemorrhage Trial (INTERACT)|périodique=Stroke|volume=41|numéro=2|date=2010-02|issn=1524-4628|pmid=20044534|doi=10.1161/STROKEAHA.109.561795|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20044534/|consulté le=2021-01-05|pages=307–312}}</ref>. Une TAS élevée est associée à une détérioration neurologique et à la mort<ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=J. Claude|nom1=Hemphill|prénom2=Steven M.|nom2=Greenberg|prénom3=Craig S.|nom3=Anderson|prénom4=Kyra|nom4=Becker|titre=Guidelines for the Management of Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: A Guideline for Healthcare Professionals From the American Heart Association/American Stroke Association|périodique=Stroke|volume=46|numéro=7|date=2015-07|issn=1524-4628|pmid=26022637|doi=10.1161/STR.0000000000000069|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26022637/|consulté le=2021-01-05|pages=2032–2060}}</ref>.
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!Thérapie hémostatique
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*Les traitements antiplaquettaires et anticoagulants doivent être cessés.
*Un traitement hémostatique est administré pour réduire la progression de l'hématome<ref name=":2" />. Cela est particulièrement important pour inverser la coagulopathie chez les patients prenant des anticoagulants. Il est possible d'utiliser différents agents selon le traitement anticoagulant<ref name=":2" /><ref name=":21" /><ref>{{Citation d'un lien web|titre=Which medications in the drug class Hemostatics are used in the treatment of Hemorrhagic Stroke?|url=https://www.medscape.com/answers/1916662-75817/which-medications-in-the-drug-class-hemostatics-are-used-in-the-treatment-of-hemorrhagic-stroke|site=www.medscape.com|consulté le=2021-07-14}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un article|titre=Hemorrhagic Stroke Treatment & Management: Approach Considerations, Management of Seizures, Blood Pressure Control|date=2021-06-15|lire en ligne=https://emedicine.medscape.com/article/1916662-treatment#d13|consulté le=2021-07-14}}</ref>.
*'''Warfarine'''
**La {{Traitement|nom=vitamine K}} est administrée chez les patients prenant de la '''warfarine'''. Il faut toutefois administrer la vitamine K avec des PCC (ou du plasma frais congelé) puisqu'elle normalise le INR en 12 à 24 heures.
**Les {{Traitement|nom=concentrés de complexe prothrombique}} (PCC en anglais)<ref group="note">Les PCC sont des concentrés de facteurs dérivés du plasma contenant les facteurs II, VII, IX et X. Les PCC peuvent être reconstitués et administrés rapidement.</ref> agissent plus rapidement et demandent un moins grand volume que le plasma frais congelé. Il y a toutefois un risque d'événements thrombotiques à surveiller.
**Le {{Traitement|nom=plasma frais congelé}}<ref group="note">La FFP présente un risque de réactions transfusionnelles allergiques.</ref> (FFP en anglais) requiert généralement un plus grand volume d'administration, pouvant retarder la normalisation de l'INR. En plus, le FFP comporte un risque de réaction transfusionnelle.
*'''Pour les patients sous dabigatran,''' l'{{Traitement|nom=idarucizumab}} est un anticorps monoclonal qui permet de renverser son effet.
*'''Pour les patients sous héparine non fractionnée''', le {{Traitement|nom=sulfate de protamine}} est un agent permettant de renverser son effet.
*


La recommandation de l'American stroke association (ASA) est que pour les patients présentant une PAS entre 150 et 220 mmHg, l'abaissement aigu de la PAS à 140 mmHg est sans danger et peut améliorer la fonction résultat. Pour les patients présentant une PAS> 220 mmHg, une réduction agressive de la TA avec une perfusion intraveineuse continue est nécessaire.<ref name=":0" />
*'''Si le patient est thrombocytopénique''', l'ASA recommande d'administrer un concentré plaquettaire<ref name=":21" />. Sinon, les patients prenant une médication anti-plaquettaire ne doivent pas nécessairement être traités différemment<ref name=":13" />.
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*Puisque la thromboprophylaxie est contre-indiquée, on recommande la compression pneumatique intermittente ou les bas élastiques afin de réduire la survenue de thrombose veineuse profonde.
|{{Traitement|nom=Gestion de la pression intracrânienne élevée|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (ICP)
*D'autres agents ont été étudiés, mais ne sont pas recommandés. L'essai FAST a montré que le rFVIIa réduisait la croissance de l'hématome, mais n'améliorait ni la survie ni le résultat fonctionnel<ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Stephan A.|nom1=Mayer|prénom2=Nikolai C.|nom2=Brun|prénom3=Kamilla|nom3=Begtrup|prénom4=Joseph|nom4=Broderick|titre=Efficacy and safety of recombinant activated factor VII for acute intracerebral hemorrhage|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=358|numéro=20|date=2008-05-15|issn=1533-4406|pmid=18480205|doi=10.1056/NEJMoa0707534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18480205/|consulté le=2021-01-05|pages=2127–2137}}</ref>. Le rFVIIa n'est pas recommandé chez les patients non sélectionnés, car il ne remplace pas tous les facteurs de coagulation.
|Le traitement initial de l'ICP élevé consiste à :
* Élever la tête du lit à 30 degrés
* Utiliser des agents osmotiques (mannitol, solution saline hypertonique). 20% de mannitol est administré à une dose de 1,0 à 1,5 g / kg.<ref name=":2" />
* Une hyperventilation après intubation et sédation, à un pCO2 de 28 à 32 mmHg sera nécessaire si la PIC augmente davantage.
L'ASA recommande la surveillance de l'ICP avec un cathéter parenchymateux ou ventriculaire pour tous les patients présentant une échelle de coma de Glasgow <8 ou ceux présentant des signes de hernie transtentorielle ou d'hydrocéphalie.<ref name=":21" /> Le cathéter ventriculaire a l'avantage de drainer le liquide céphalo-rachidien (LCR) dans le cas d'hydrocéphalie. Le but est de maintenir la pression de perfusion cérébrale (CPP) entre 50 et 70 mmHg.<ref name=":0" />
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|{{Traitement|nom=Thérapie hémostatique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
|Un traitement hémostatique est administré pour réduire la progression de l'hématome.<ref name=":2" /> Ceci est particulièrement important pour inverser la coagulopathie chez les patients prenant des anticoagulants.
Il est possible d'utiliser:<ref name=":2" /><ref name=":21" />  
* La vitamine K
* Les concentrés de complexe prothrombique (PCC)
* le facteur VII activé recombinant (rFVIIa)
* le plasma frais congelé (FFP).
ASA recommande aux patients atteints de thrombocytopénie de recevoir un concentré plaquettaire.<ref name=":21" /> recevoir de la vitamine K et de la FFP ou des PCC par voie intraveineuse. La FFP présente un risque de réactions transfusionnelles allergiques. Les PCC sont des concentrés de facteurs dérivés du plasma contenant les facteurs II, VII, IX et X. Les PCC peuvent être reconstitués et administrés rapidement. L'essai FAST a montré que le rFVIIa réduisait la croissance de l'hématome mais n'améliorait ni la survie ni le résultat fonctionnel.<ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Stephan A.|nom1=Mayer|prénom2=Nikolai C.|nom2=Brun|prénom3=Kamilla|nom3=Begtrup|prénom4=Joseph|nom4=Broderick|titre=Efficacy and safety of recombinant activated factor VII for acute intracerebral hemorrhage|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=358|numéro=20|date=2008-05-15|issn=1533-4406|pmid=18480205|doi=10.1056/NEJMoa0707534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18480205/|consulté le=2021-01-05|pages=2127–2137}}</ref> rFVIIa n'est pas recommandé chez les patients non sélectionnés car il ne remplace pas tous les facteurs de coagulation.
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|{{Traitement|nom=Thérapie antiépileptique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Gestion de la pression intracrânienne élevée
|Environ 3 à 17% des patients auront une crise au cours des deux premières semaines, et 30% des patients présenteront une activité de crise électrique lors de la surveillance EEG.<ref name=":21" /> Ceux qui ont des crises cliniques ou des crises électrographiques doivent être traités avec des médicaments antiépileptiques.
|
 
*Certains éléments de prise en charge sont recommandés pour tous les patients :
L'hématome lobaire et l'élargissement de l'hématome produisent des convulsions, qui sont associées à une aggravation neurologique. Des crises subcliniques et des états épileptiques non convulsifs peuvent également survenir. Une surveillance continue de l'EEG est indiquée chez les patients dont le niveau de conscience est diminué. Dans le cas contraire, les médicaments anticonvulsivants prophylactiques ne sont pas recommandés, selon les directives de l'ASA.<ref name=":0" />
**l'{{Traitement|nom=élévation de la tête du lit à 30 degrés}}
** la diminution de la température avec des antipyrétiques si > 38 °C
**la surveillance de la natrémie (préférablement dans les valeurs normales).
* Évaluation de la PIC
**Le risque d'augmentation de la PIC survient surtout lors des premiers jours et en relation avec la progression de la taille de l'HIP et de l'œdème associé.
**Un examen neurologique doit être répété afin de déceler des déficits focaux (préférablement toutes les heures initialement, puis de manière rapprochée pour les premières 48 à 72 heures).
**Certains signes sont à surveiller, car ils sont classiquement associés avec une élévation de la PIC :
***une anisocorie ou anomalie du réflexe photomoteur
***une limitation de l'abduction (atteinte du nerf crânien VI)
***altération de l'état de conscience
***la triade de Cushing ([[bradycardie]], [[hypertension artérielle]] et [[détresse respiratoire]]).
*Une TDM cérébrale peut être répétée dans les jours qui suivent ou si on note une détérioration au niveau clinique.
*L'ASA recommande la surveillance de la PIC avec un cathéter parenchymateux ou ventriculaire avec un drain ventriculaire externe pour tous les patients présentant une échelle de coma de Glasgow < 8 ou ceux présentant des signes de hernie transtentorielle ou d'hydrocéphalie<ref name=":21" />. Le cathéter ventriculaire a l'avantage de drainer le liquide céphalo-rachidien dans le cas d'hydrocéphalie. Le but est de maintenir la pression de perfusion cérébrale entre 50 et 70 mmHg<ref name=":0" />.
*'''Traitement initial d'une élévation sévère de la PIC''' (notamment chez les patients en attente de chirurgie)
**L'utilisation d'agents osmotiques ({{Traitement|nom=mannitol}} 20 % 1,0 à 1,5 g/kg IV ou {{Traitement|nom=salin hypertonique 3 %}}) est recommandée<ref name=":2" /><ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|nom1=Texas|prénom1=Nicholas A. Peters, PharmD, BCCCP, BCPS, CNSC Critical Care Clinical Pharmacy Specialist Suburban Hospital-Johns Hopkins Medicine Bethesda, Maryland Lane B. Farrell, PharmD, BCCCP Trauma Pharmacy Coordinator – St David’s South Austin Medical Center Austin, Texas Josiah P. Smith, PharmD, BCCCP Critical Care Pharmacy Coordinator – St David’s South Austin Medical Center Austin|titre=Hyperosmolar Therapy for the Treatment of Cerebral Edema|url=https://www.uspharmacist.com/article/hyperosmolar-therapy-for-the-treatment-of-cerebral-edema|site=www.uspharmacist.com|consulté le=2021-07-10}}</ref>.
***Les agents osmotiques permettent de baisser la PIC, mais n'ont pas démontré de bénéfices pour l'indépendance à 3 mois<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Manan|nom1=Shah|prénom2=Lee|nom2=Birnbaum|prénom3=Jennifer|nom3=Rasmussen|prénom4=Padmini|nom4=Sekar|titre=Effect of Hyperosmolar Therapy on Outcome Following Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: Ethnic/Racial Variations of Intracerebral Hemorrhage (ERICH) Study|périodique=Journal of Stroke and Cerebrovascular Diseases: The Official Journal of National Stroke Association|volume=27|numéro=4|date=2018-04|issn=1532-8511|pmid=29305272|pmcid=5845468|doi=10.1016/j.jstrokecerebrovasdis.2017.11.013|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29305272|consulté le=2021-09-10|pages=1061–1067}}</ref>.
***Le choix de l'agent dépend surtout de l'expérience locale.
**L'induction d'un {{Traitement|nom=coma pharmacologique}} permet de réduire le métabolisme cérébral.
**L'{{Traitement|nom=hyperventilation}} (après intubation et sédation) permet d'obtenir une pCO2 entre 28 à 32 mmHg.
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|{{Traitement|nom=Chirurgie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Chirurgie
|Les différents types de traitement chirurgical de l'AVC hémorragique sont:
|
* la craniotomie
* Différents types de {{Traitement|nom=chirurgie}} sont utilisés en HIP selon le site de l'hémorragie et certaines considérations cliniques.
* la craniectomie décompressive
**DVE
* l'aspiration stéréotaxique<ref group="note">Une procédure mini-invasive telle que l'aspiration stéréotaxique est à l'essai. Hattori et coll. a montré dans une étude randomisée que l'évacuation stéréotaxique est intéressante chez les patients atteints d'hémorragie putaminale spontanée, dont les yeux s'ouvrent en réponse à de forts stimuli. </ref>
***Permet de réduire la PIC en drainant le LCR tout en permettant une surveillance de la PIC
* l'aspiration endoscopique
***Utile dans le contexte d'hydrocéphalie, de déversement intraventriculaire ou d'effet de masse important
* l'aspiration par cathéter.  
**Évacuation chirurgicale de l'hématome
Ceux qui ont des hémorragies lobaires à moins de 1 cm de la surface du cerveau et des déficits cliniques plus légers (GCS> 9) peuvent bénéficier d'une chirurgie précoce. L'évacuation chirurgicale d'urgence est indiquée en cas d'hémorragie cérébelleuse avec hydrocéphalie ou compression du tronc cérébral.<ref name=":21" />
***Supratentoriel
 
****Une intervention aiguë peut être considérée chez les patients avec un hématome supratentoriel accessible chirurgicalement<ref name=":18">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Ashkan|nom1=Shoamanesh (Co-chair)|prénom2=M|nom2=Patrice Lindsay|prénom3=Lana A|nom3=Castellucci|prénom4=Anne|nom4=Cayley|titre=Canadian stroke best practice recommendations: Management of Spontaneous Intracerebral Hemorrhage, 7th Edition Update 2020|périodique=International Journal of Stroke|volume=16|numéro=3|date=2021-04-01|issn=1747-4930|doi=10.1177/1747493020968424|lire en ligne=https://doi.org/10.1177/1747493020968424|consulté le=2021-09-10|pages=321–341}}</ref>.
Les patients présentant des hémorragies cérébelleuses de> 3 cm de diamètre auront de meilleurs résultats avec la chirurgie. L'hématome cérébelleux est évacué par craniectomie sous-occipitale. L'évacuation des hémorragies du tronc cérébral peut être nocive et n'est pas recommandée. <ref name=":0" />
****Les jeunes patients (âge < 65 ans) bénéficient davantage des interventions<ref name=":18" />.
 
****Les patients qui ont des hémorragies lobaires à moins de 1 cm de la surface du cerveau et des déficits cliniques plus légers (GCS > 9) peuvent bénéficier d'une chirurgie précoce.
L'étude CLEAR IVH) a montré que la rt-PA à faible dose peut être administrée en toute sécurité à des caillots intraventriculaires stables et peut augmenter les taux de lyse.<ref name=":26">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Morgan|prénom2=I.|nom2=Awad|prénom3=P.|nom3=Keyl|prénom4=K.|nom4=Lane|titre=Preliminary report of the clot lysis evaluating accelerated resolution of intraventricular hemorrhage (CLEAR-IVH) clinical trial|périodique=Acta Neurochirurgica. Supplement|volume=105|date=2008|issn=0065-1419|pmid=19066112|doi=10.1007/978-3-211-09469-3_41|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19066112/|consulté le=2021-01-05|pages=217–220}}</ref> La craniectomie décompressive et l'évacuation de l'hématome sont maintenant effectuées plus fréquemment pour AVC hémorragique. Moussa et Khedr ont montré l'amélioration des résultats obtenus en ajoutant une craniectomie décompressive avec duraplastie expansive à l'évacuation d'un grand ICH hémisphérique hypertensif dans un essai contrôlé randomisé. avec un volume supérieur à 60 ml (fig.5) .<ref name=":28">{{Citation d'un article|prénom1=Satoru|nom1=Takeuchi|prénom2=Kojiro|nom2=Wada|prénom3=Kimihiro|nom3=Nagatani|prénom4=Naoki|nom4=Otani|titre=Decompressive hemicraniectomy for spontaneous intracerebral hemorrhage|périodique=Neurosurgical Focus|volume=34|numéro=5|date=2013-05|issn=1092-0684|pmid=23634924|doi=10.3171/2013.2.FOCUS12424|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23634924/|consulté le=2021-01-05|pages=E5}}</ref> Il réduit la mortalité et peut améliorer les résultats fonctionnels.<ref name=":0" />
***Infratentoriel
****L'évacuation chirurgicale d'urgence est indiquée en cas d'hémorragie cérébelleuse avec hydrocéphalie ou compression du tronc cérébral<ref name=":21" />.
****Les patients présentant des hémorragies cérébelleuses > 3 cm de diamètre auront de meilleurs résultats avec la chirurgie. L'hématome cérébelleux est évacué par craniectomie sous-occipitale.
**Intervention minimalement invasive
***Le drainage endoscopique ou la thrombolyse stéréotaxique (avec rt-PA à faible dose) sont encore à l'étude et ne sont pas recommandés avec les données actuelles<ref name=":18" />.
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|{{Traitement|nom=Cérébroprotection|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Thérapie antiépileptique
|La lésion secondaire de l'AVC hémorragique comprend l'inflammation, le stress oxydatif et la toxicité des lysats érythrocytaires et de la thrombine. Ainsi, des stratégies pour les réduire sont essayées.
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Pour réduire les dommages inflammatoires, il est possible d'utiliser:
*Les patients avec HIP risquent de faire de convulsions précoces (< 2 semaines) ou tardives (> 2 semaines). Les convulsions précoces sont dues à des changements neurophysiologiques transitoires tandis que les convulsions tardives représentent des changements structurels plus permanents, menant à un risque plus élevé d'épilepsie<ref name=":23">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Joseph W.|nom1=Doria|prénom2=Peter B.|nom2=Forgacs|titre=Incidence, Implications, and Management of Seizures Following Ischemic and Hemorrhagic Stroke|périodique=Current Neurology and Neuroscience Reports|volume=19|numéro=7|date=2019-07|issn=1528-4042|issn2=1534-6293|pmid=31134438|pmcid=PMC6746168|doi=10.1007/s11910-019-0957-4|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s11910-019-0957-4|consulté le=2021-09-13|pages=37}}</ref>.
* la pioglitazone
*Environ 3 à 17 % des patients auront une crise au cours des deux premières semaines<ref name=":21" />.
* le misoprostol
* Avec une surveillance EEG continue, on trouve des crises électriques chez jusqu'à 30 % des patients<ref name=":21" />.
* le célécoxib
*Un EEG est recommandé lorsque les patients développent des convulsions ou selon le contexte clinique approprié (ex. déficits neurologiques fluctuants, altération d'état de conscience inexpliquée).
* L'édaravone, le flavanoïde et le mononucléotide de nicotinamide peuvent réduire le stress oxydatif.  
*Les patients qui présentent une convulsion doivent être traités avec des {{Traitement|nom=médicaments anticonvulsivants}}, préférablement intraveineux dans le contexte d'une HIP. Le choix de traitement dépend de l'âge et des comorbidités des patients.
* La déféroxamine chélateur du fer est également en phase expérimentale.
*La durée optimale de traitement est incertaine. On limite la durée de traitement chez les patients avec convulsions précoces alors qu'un traitement à long terme est favorisé chez les patients avec convulsions tardives<ref name=":23" />.
La sécurité et l'efficacité neuroprotectrice du composant de la membrane cellulaire citicoline (cytidine-5-diphosphocholine) ont été démontrées dans certaines études.<ref name=":29">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher P.|nom1=Kellner|prénom2=E. Sander|nom2=Connolly|titre=Neuroprotective strategies for intracerebral hemorrhage: trials and translation|périodique=Stroke|volume=41|numéro=10 Suppl|date=2010-10|issn=1524-4628|pmid=20876519|doi=10.1161/STROKEAHA.110.597476|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20876519/|consulté le=2021-01-05|pages=S99–102}}</ref> La rosuvastatine, un inhibiteur compétitif de l'enzyme 3-hydroxy-3-méthylglutaryl coenzyme A réductase, était associée à une l'issue d'un procès. La nimodipine, inhibiteur des canaux calciques, améliore les résultats de l'HSA par un effet neuroprotecteur.
*L'hématome lobaire et l'élargissement de l'hématome produisent des convulsions, qui sont associées à une aggravation neurologique. Des crises subcliniques et des états épileptiques non convulsifs peuvent également survenir. Une surveillance continue de l'EEG est indiquée chez les patients dont le niveau de conscience est diminué.
*Selon l'ASA, en l'absence de convulsions ou d'activité épileptique à l'EEG, les {{Traitement|nom=médicaments anticonvulsivants}} prophylactiques ne sont pas recommandés<ref name=":0" />. En effet, l'utilisation de {{Traitement|nom=médicaments anticonvulsivants}} en prévention primaire dans les HIP n'est pas associée à une amélioration du pronostic neurologique<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Federico|nom1=Angriman|prénom2=Bharath Kumar|nom2=Tirupakuzhi Vijayaraghavan|prénom3=Laura|nom3=Dragoi|prénom4=Carmen|nom4=Lopez Soto|titre=Antiepileptic Drugs to Prevent Seizures After Spontaneous Intracerebral Hemorrhage|périodique=Stroke|volume=50|numéro=5|date=2019-05-01|doi=10.1161/STROKEAHA.118.024380|lire en ligne=https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/STROKEAHA.118.024380|consulté le=2021-09-15|pages=1095–1099}}</ref>.
|-
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|{{Traitement|nom=Entretien général|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
!Reprise de l'anticoagulation
|De bons soins médicaux, des soins infirmiers et une rééducation sont également d'une importance capitale.<ref name=":21" /> La dysphagie, l'aspiration, les arythmies cardiaques, la cardiomyopathie induite par le stress, l'insuffisance cardiaque, les lésions rénales aiguës, les saignements gastro-intestinaux et les infections des voies urinaires, etc. Une gastrostomie endoscopique percutanée (PEG) peut être nécessaire pour éviter une aspiration. Le dépistage de l'ischémie myocardique par électrocardiogramme et test des enzymes cardiaques est recommandé en cas d'AVC hémorragique. La compression pneumatique intermittente et les bas élastiques réduisent la survenue de thrombose veineuse profonde. La réadaptation multidisciplinaire est conseillée pour réduire le handicap.<ref name=":0" />
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*Un dilemme médical commun à la suite d'une HIP est la reprise de traitement antiplaquettaire ou antithrombotique. La décision doit être individualisée selon les comorbidités et l'indication de traitement, qui permettent d'estimer les risques hémorragiques par rapport aux risques thrombotiques.
*'''Antiplaquettaire'''
**Maladie cardiovasculaire connue (maladie coronarienne, AVC ischémique et/ou maladie vasculaire périphérique) : l'aspirine peut être reprise dans la majorité des cas quelques jours après l'HIP si la situation clinique et radiologique est stable.
**Endoprothèse intravasculaire : vu le risque de thrombose et d'occlusion significatif, un traitement antiplaquettaire peut être repris dans la majorité des cas quelques jours après l'HIP si la situation clinique et radiologique est stable. Le traitement double antiplaquettaire est à éviter si possible.
**Prévention primaire : il faut évaluer les bénéfices et les risques selon les facteurs de risque du patient.
*'''Anticoagulation'''
**Dans la majorité des cas, l'anticoagulation est suspendue pour une durée de quatre semaines<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J. Claude|nom1=Hemphill|prénom2=Steven M.|nom2=Greenberg|prénom3=Craig S.|nom3=Anderson|prénom4=Kyra|nom4=Becker|titre=Guidelines for the Management of Spontaneous Intracerebral Hemorrhage: A Guideline for Healthcare Professionals From the American Heart Association/American Stroke Association|périodique=Stroke|volume=46|numéro=7|date=2015-07|issn=1524-4628|pmid=26022637|doi=10.1161/STR.0000000000000069|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26022637|consulté le=2021-09-14|pages=2032–2060}}</ref>.
**Fibrillation auriculaire : on recommande généralement l'utilisation des anticoagulants oraux directs (AOD) à la warfarine, puisqu'ils sont associés à un risque inférieur de récidive de HIP<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Daniela|nom1=Poli|prénom2=Emilia|nom2=Antonucci|prénom3=Elisa|nom3=Vignini|prénom4=Lucia|nom4=Martinese|titre=Anticoagulation resumption after intracranial hemorrhage in patients treated with VKA and DOACs|périodique=European Journal of Internal Medicine|volume=80|date=2020-10|issn=1879-0828|pmid=32522446|doi=10.1016/j.ejim.2020.05.020|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32522446|consulté le=2021-09-14|pages=73–77}}</ref>. Afin d'évaluer le risque thrombotique et hémorragique, il existe des scores validés tels que le CHA2DS2-VASc et le HAS-BLED<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Leif|nom1=Friberg|prénom2=Mårten|nom2=Rosenqvist|prénom3=Gregory Y. H.|nom3=Lip|titre=Evaluation of risk stratification schemes for ischaemic stroke and bleeding in 182 678 patients with atrial fibrillation: the Swedish Atrial Fibrillation cohort study|périodique=European Heart Journal|volume=33|numéro=12|date=2012-06|issn=1522-9645|pmid=22246443|doi=10.1093/eurheartj/ehr488|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22246443|consulté le=2021-09-14|pages=1500–1510}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Ron|nom1=Pisters|prénom2=Deirdre A.|nom2=Lane|prénom3=Robby|nom3=Nieuwlaat|prénom4=Cees B.|nom4=de Vos|titre=A Novel User-Friendly Score (HAS-BLED) To Assess 1-Year Risk of Major Bleeding in Patients With Atrial Fibrillation|périodique=Chest|volume=138|numéro=5|date=2010-11|doi=10.1378/chest.10-0134|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0012369210605855|consulté le=2021-09-14|pages=1093–1100}}</ref>. Lorsque le risque hémorragique demeure très élevé, des alternatives peuvent être considérées telles que l'utilisation d'un traitement antiplaquettaire simple ou la fermeture de l'appendice auriculaire.
**Valve mécanique : la reprise de la warfarine est importante étant donné le risque très élevé de thrombose (valve mitrale > aortique). Les AOD ne sont pas recommandés pour les valves mécaniques.
**AAC : l'anticoagulation n'est souvent pas reprise chez ces patients vu le risque de récidive élevé. Cependant, il faut évaluer l'indication sous-jacente ainsi qu'évaluer les risques et les bénéfices.
|}
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== Suivi ==
==Complications==
Les complications des hémorragies intracrâniennes comprennent<ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Putaala|prénom2=M.|nom2=Lehto|prénom3=A.|nom3=Meretoja|prénom4=K.|nom4=Silvennoinen|titre=In-hospital cardiac complications after intracerebral hemorrhage|périodique=International Journal of Stroke: Official Journal of the International Stroke Society|volume=9|numéro=6|date=2014-08|issn=1747-4949|pmid=24025067|doi=10.1111/ijs.12180|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24025067/|consulté le=2021-01-05|pages=741–746}}</ref><ref name=":0" /> :
*l'{{Complication | nom = oedème cérébral|RR=|référence_RR=|RC=}}
*l'{{Complication | nom = hypertension intracrânienne|RR=|référence_RR=|RC=}}
*l'{{Complication | nom = hydrocéphalie|RR=|référence_RR=|RC=}}
*les {{Complication|nom=convulsions|RR=|référence_RR=|RC=}} (l'incidence d'épilepsie à un an est de 2,6 à 4 %<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Neil S. N.|nom1=Graham|prénom2=Siobhan|nom2=Crichton|prénom3=Michael|nom3=Koutroumanidis|prénom4=Charles D. A.|nom4=Wolfe|titre=Incidence and associations of poststroke epilepsy: the prospective South London Stroke Register|périodique=Stroke|volume=44|numéro=3|date=2013-03|issn=1524-4628|pmid=23370202|doi=10.1161/STROKEAHA.111.000220|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23370202|consulté le=2021-09-13|pages=605–611}}</ref>)
*les {{Complication|nom=thromboses veineuses|RR=|référence_RR=|RC=}}
*l'{{Complication|nom=hyperglycémie|RR=|référence_RR=|RC=}}
*l'{{Complication|nom=hypertension artérielle|RR=|référence_RR=|RC=}}
*les {{Complication|nom=infections nosocomiales|RR=|référence_RR=|RC=}}
*la {{Complication|nom=fièvre d'origine centrale|RR=|référence_RR=|RC=}}
*les complications pulmonaires :
**la {{Complication|nom=pneumonie nosocomiale|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=aspiration|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=œdème pulmonaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=insuffisance respiratoire|RR=|référence_RR=|RC=}} et la {{Complication|nom=détresse respiratoire|RR=|référence_RR=|RC=}}
*les complications cardiaques<ref group="note">Environ 4 % des patients atteints d'hémorragie intracrânienne ont des complications cardiaques.</ref> :
**l'{{Complication|nom=infarctus du myocarde|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=fibrillation auriculaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=fibrillation ventriculaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=tachycardie ventriculaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=cardiomyopathie induite par le stress|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=insuffisance cardiaque aiguë|RR=|référence_RR=|RC=}}.
==Évolution==
L'AVC hémorragique est associé à une morbidité sévère et à une mortalité élevée<ref name=":2" />. La mortalité à 30 jours varie de 32 à 52 % selon les études<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Simona|nom1=Sacco|prénom2=Carmine|nom2=Marini|prénom3=Danilo|nom3=Toni|prénom4=Luigi|nom4=Olivieri|titre=Incidence and 10-year survival of intracerebral hemorrhage in a population-based registry|périodique=Stroke|volume=40|numéro=2|date=2009-02|issn=1524-4628|pmid=19038914|doi=10.1161/STROKEAHA.108.523209|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19038914|consulté le=2021-09-14|pages=394–399}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Shannon M.|nom1=Fernando|prénom2=Danial|nom2=Qureshi|prénom3=Robert|nom3=Talarico|prénom4=Peter|nom4=Tanuseputro|titre=Intracerebral Hemorrhage Incidence, Mortality, and Association With Oral Anticoagulation Use: A Population Study|périodique=Stroke|volume=52|numéro=5|date=2021-05|issn=1524-4628|pmid=33685222|doi=10.1161/STROKEAHA.120.032550|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33685222|consulté le=2021-09-14|pages=1673–1681}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=M. L.|nom1=Flaherty|prénom2=M.|nom2=Haverbusch|prénom3=P.|nom3=Sekar|prénom4=B.|nom4=Kissela|titre=Long-term mortality after intracerebral hemorrhage|périodique=Neurology|volume=66|numéro=8|date=2006-04-25|issn=1526-632X|pmid=16636234|doi=10.1212/01.wnl.0000208400.08722.7c|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16636234|consulté le=2021-09-14|pages=1182–1186}}</ref>. La détérioration précoce et la mort sont les principales conséquences de la PIC élevée. L'ASA recommande que la surveillance et la prise en charge des patients atteints de PIC élevée se déroulent dans une unité spécialisée en AVC ou dans une unité de soins intensifs neurologiques.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}
Les facteurs de mauvais pronostic cliniques sont l'âge (surtout chez les plus de 80 ans), le coma, l'utilisation d'agent antithrombotique, l'hyperglycémie et l'insuffisance rénale chronique<ref name=":3" />. Le coma, au moment de la présentation, indique un pronostic plus sombre. Au niveau radiologique, les facteurs de mauvais pronostic incluent un volume supérieur à 30 cc, l'HIV, l'hémorragie de la fosse postérieure et la croissance de l'hématome<ref>{{Citation d'un article|prénom1=S. M.|nom1=Davis|prénom2=J.|nom2=Broderick|prénom3=M.|nom3=Hennerici|prénom4=N. C.|nom4=Brun|titre=Hematoma growth is a determinant of mortality and poor outcome after intracerebral hemorrhage|périodique=Neurology|volume=66|numéro=8|date=2006-04-25|issn=1526-632X|pmid=16636233|doi=10.1212/01.wnl.0000208408.98482.99|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16636233|consulté le=2021-09-14|pages=1175–1181}}</ref>.


== Complications ==
Le score HIP prédit la mortalité. Voici les éléments donnant un point pour le score HIP<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Intracerebral Hemorrhage (ICH) Score|url=https://www.mdcalc.com/intracerebral-hemorrhage-ich-score|site=MDCalc|date=|consulté le=}}</ref> :
Les complications des hémorragies intracrâniennes comprennent <ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Putaala|prénom2=M.|nom2=Lehto|prénom3=A.|nom3=Meretoja|prénom4=K.|nom4=Silvennoinen|titre=In-hospital cardiac complications after intracerebral hemorrhage|périodique=International Journal of Stroke: Official Journal of the International Stroke Society|volume=9|numéro=6|date=2014-08|issn=1747-4949|pmid=24025067|doi=10.1111/ijs.12180|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24025067/|consulté le=2021-01-05|pages=741–746}}</ref><ref name=":0" />:
*un volume HIP > 30 mL (1 point)
* l'{{Complication | nom = oedème cérébral|RR=|référence_RR=|RC=}}
*une hémorragie intraventriculaire (1 point)
* l'{{Complication | nom = hypertension intracrânienne|RR=|référence_RR=|RC=}}
*une hémorragie d'origine infratentorielle (1 point)
* l'{{Complication | nom = hydrocéphalie|RR=|référence_RR=|RC=}}
*un âge de 80 ans et plus (1 point)
* les {{Complication|nom=convulsions|RR=|référence_RR=|RC=}}
* un score de Glasgow entre 5 et 12 inclusivement (1 point)
* les {{Complication|nom=thromboses veineuses|RR=|référence_RR=|RC=}}<!-- thromboses du SNC et des membres ?  -->
*un score de Glasgow entre 3 et 4 inclusivement (2 points).
* l'{{Complication|nom=hyperglycémie|RR=|référence_RR=|RC=}}
La mortalité à 30 jours de chaque score est la suivante<ref name=":0" /> :
* l'{{Complication|nom=hypertension artérielle|RR=|référence_RR=|RC=}}
*0 % pour le score 0
* des {{Complication|nom=infections nosocomiales|RR=|référence_RR=|RC=}}
*13 % pour le score 1
* de la {{Complication|nom=fièvre d'origine centrale|RR=|référence_RR=|RC=}}
*26 % pour le score 2
* les complications pulmonaires :
*72 % pour le score 3
** la {{Complication|nom=pneumonie nosocomiale|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=aspiration|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=œdème pulmonaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=insuffisance respiratoire|RR=|référence_RR=|RC=}} et la {{Complication|nom=détresse respiratoire|RR=|référence_RR=|RC=}}
*97 % pour le score 4
* les complications cardiaques<ref group="note">Environ 4% des patients atteints d'hémorragie intracrânienne ont des complications cardiaques.</ref> :
* 100 % pour le score 5.
** l'{{Complication|nom=infarctus du myocarde|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=fibrillation auriculaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=fibrillation ventriculaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=tachycardie ventriculaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=cardiomyopathie induite par le stress|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=insuffisance cardiaque aiguë|RR=|référence_RR=|RC=}}.
La récupération clinique est généralement plus importante au cours du premier mois suivant l'HIP, mais peut se poursuivre jusqu'à 12 mois<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Toby B.|nom1=Cumming|prénom2=Amanda G.|nom2=Thrift|prénom3=Janice M.|nom3=Collier|prénom4=Leonid|nom4=Churilov|titre=Very early mobilization after stroke fast-tracks return to walking: further results from the phase II AVERT randomized controlled trial|périodique=Stroke|volume=42|numéro=1|date=2011-01|issn=1524-4628|pmid=21148439|doi=10.1161/STROKEAHA.110.594598|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21148439|consulté le=2021-09-14|pages=153–158}}</ref>. Une réhabilitation précoce est recommandée afin d'optimiser la récupération fonctionnelle<ref>{{Citation d'un article|prénom1=YuLong|nom1=Bai|prénom2=YongShan|nom2=Hu|prénom3=Yi|nom3=Wu|prénom4=Yulian|nom4=Zhu|titre=A prospective, randomized, single-blinded trial on the effect of early rehabilitation on daily activities and motor function of patients with hemorrhagic stroke|périodique=Journal of Clinical Neuroscience: Official Journal of the Neurosurgical Society of Australasia|volume=19|numéro=10|date=2012-10|issn=1532-2653|pmid=22819061|doi=10.1016/j.jocn.2011.10.021|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22819061|consulté le=2021-09-14|pages=1376–1379}}</ref>. À trois mois, jusqu'à 51 % des patients peuvent atteindre un score de Rankin modifié (mRS) de 0 à 3<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Kyu Hong|nom1=Kim|prénom2=Hyung Dong|nom2=Kim|prénom3=Young Zoon|nom3=Kim|titre=Comparisons of 30-day mortalities and 90-day functional recoveries after first and recurrent primary intracerebral hemorrhage attacks: a multiple-institute retrospective study|périodique=World Neurosurgery|volume=79|numéro=3-4|date=2013-03|issn=1878-8769|pmid=22484068|doi=10.1016/j.wneu.2012.03.026|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22484068|consulté le=2021-09-14|pages=489–498}}</ref>. Une proportion importante des survivants, soit 14% à 88 %, souffre de troubles cognitifs<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Claire|nom1=Donnellan|prénom2=David|nom2=Werring|titre=Cognitive impairment before and after intracerebral haemorrhage: a systematic review|périodique=Neurological Sciences: Official Journal of the Italian Neurological Society and of the Italian Society of Clinical Neurophysiology|volume=41|numéro=3|date=2020-03|issn=1590-3478|pmid=31802344|doi=10.1007/s10072-019-04150-5|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31802344|consulté le=2021-09-14|pages=509–527}}</ref>.  
Certaines complications touchent particulièrement les hémorragies sous-arachnoïdienne<ref name=":0" /> :
* le {{Complication|nom=vasospasme cérébral|RR=|référence_RR=|RC=}}
* l'{{Complication|nom=ischémie cérébrale|RR=|référence_RR=|RC=}}
* une récidive d'HSA
* des convulsions
* l'{{Complication|nom=hyponatrémie|RR=|référence_RR=|RC=}}.
 
== Évolution ==
L'AVC hémorragique est associé à une morbidité sévère et à une mortalité élevée.<ref name=":2" /> La progression de l'AVC hémorragique est associée à de pires résultats que l'AVC ischémique.
 
Les facteurs de mauvais pronostic sont le coma, l'hématome volumineux de volume supérieur à 30 cc, l'hémorragie intraventriculaire, l'hémorragie de la fosse postérieure, les personnes âgées de plus de 80 ans, l'hyperglycémie et l'insuffisance rénale chronique <ref name=":3" />. La détérioration précoce et la mort sont les principaux problèmes de la pression intracrânienne. Le coma, au moment de la présentation, indique un pronostic grave. ASA recommande que la surveillance et la prise en charge des patients atteints de pression intracrânienne élevée se déroulent dans une unité spécialisée en AVC. À six mois, seulement 20% des patients deviennent indépendants. Les survivants peuvent entrer dans un état végétatif persistant ou un syndrome de verrouillage en cas de lésion hémisphérique étendue ou d'atteinte du tronc cérébral, respectivement.


Le score ICH introduit par Hemphill et al. prédit la mortalité. Voici les éléments donnant un point pour le score ICH :<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Intracerebral Hemorrhage (ICH) Score|url=https://www.mdcalc.com/intracerebral-hemorrhage-ich-score|site=MDCalc|date=|consulté le=}}</ref>
L'incidence de récidive varie de 2 à 7 % par année, en fonction des facteurs de risque et de l'étiologie de l'HIP<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Hisatomi|nom1=Arima|prénom2=Christophe|nom2=Tzourio|prénom3=Ken|nom3=Butcher|prénom4=Craig|nom4=Anderson|titre=Prior events predict cerebrovascular and coronary outcomes in the PROGRESS trial|périodique=Stroke|volume=37|numéro=6|date=2006-06|issn=1524-4628|pmid=16627794|doi=10.1161/01.STR.0000221212.36860.c9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16627794|consulté le=2021-09-14|pages=1497–1502}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael Tin Chung|nom1=Poon|prénom2=Arthur François|nom2=Fonville|prénom3=Rustam|nom3=Al-Shahi Salman|titre=Long-term prognosis after intracerebral haemorrhage: systematic review and meta-analysis|périodique=Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry|volume=85|numéro=6|date=2014-06|issn=1468-330X|pmid=24262916|doi=10.1136/jnnp-2013-306476|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24262916|consulté le=2021-09-14|pages=660–667}}</ref>. Les HIP lobaires représentent un plus grand risque de récidive que les HIP profonds à cause de leur association avec l'AAC<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael Tin Chung|nom1=Poon|prénom2=Arthur François|nom2=Fonville|prénom3=Rustam|nom3=Al-Shahi Salman|titre=Long-term prognosis after intracerebral haemorrhage: systematic review and meta-analysis|périodique=Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry|volume=85|numéro=6|date=2014-06|issn=1468-330X|pmid=24262916|doi=10.1136/jnnp-2013-306476|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24262916|consulté le=2021-09-14|pages=660–667}}</ref>.
* un volume ICH > 30 mL (1 point)
* une hémorrage intraventriculaire (1 point)
* une hémorragie d'origine infratentorielle (1 point)
* une personne âgée de 80 ans et plus (1 point)
* un score de Glasgow entre 5 et 12 inclusivement (1 point)
** un score de Glasgow entre 3 et 4 inclusivement donnent 2 points
La mortalité à 30 jours de chaque score est la suivante: <ref name=":0" />
* 0% pour le score 0
* 13% pour le score 1
* 26% pour le score 2
* 72% pour le score 3
* 97% pour le score 4
* 100% pour les scores 5 et 6.  


== Prévention ==
==Prévention ==
Il existe un risque de récidive. L'hypertension et la vieillesse sont des facteurs de risque. La tension artérielle doit être contrôlée. Les modifications du mode de vie doivent être conseillées, à savoir. éviter l'alcool, le tabac et les drogues illicites. Une réadaptation multidisciplinaire continue doit être effectuée.
La tension artérielle doit être contrôlée avec un objectif de moins de 130/80 mmHg<ref name=":18" />. Certaines modifications du mode de vie sont recommandées, notamment la cessation tabagique, une activité physique régulière, une diète balancée et le maintien d'un poids santé<ref name=":18" />.  


== Notes ==
==Notes==
<references group="note" />
<references group="note" />
== Références ==
==Références==
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Dernière version du 19 avril 2024 à 14:10

Hémorragie intraparenchymateuse (HIP)
Maladie

HIP au TDM
Caractéristiques
Signes Ataxie , Hémiparésie, Hémianopsie homonyme, Héminégligence, Tachypnée , Hypoesthésie, Parésie du visage, Anomalies oculomotrices, Aphasie , Dysarthrie , ... [+]
Symptômes
Convulsions, Hémiparésie, Céphalée , Altération de l'état de conscience , Paralysie faciale, Symptômes neurologiques focaux , Aphasie , Vomissement
Diagnostic différentiel
Hémorragie sous-arachnoïdienne, Hémorragie sous-durale, Thrombose veineuse cérébrale, Hémorragie intraventriculaire, Apoplexie hypophysaire, Crise hypertensive aiguë, Dissection de l'artère cervicale, Syndrome vasoconstricteur cérébral réversible, Néoplasmes hémorragiques, PRES, ... [+]
Informations
Terme anglais Intraparenchymal hemorrhage, Intracerebral hemorrhage
Autres noms Hémorragie intracérébrale ( HIC)
Wikidata ID Q17101813
SNOMED CT ID 449020009
Spécialités Neurologie, Neurochirurgie, Médecine d'urgence, Soins intensifs, Médecine interne


L'hémorragie intraparenchymateuse (HIP), aussi appelée hémorragie intracérébrale, est un saignement dans le parenchyme cérébral causé par la rupture d'un vaisseau sanguin.

L'HIP est une maladie dans la famille des AVC hémorragiques, subdivisés ainsi :

Épidémiologie

L'AVC hémorragique contribue à 10 à 20 % des AVC annuellement, alors que le reste concerne les AVC ischémiques[1][2][3]. Le pourcentage d'hémorragie en cas d'AVC est de 8 à 15 % aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Australie et de 18 à 24 % au Japon et en Corée. L'incidence est environ de 12 à 31 par 100,000 habitants par an[4]. L'incidence est plus élevée dans les pays à revenu faible et intermédiaire et en Asie. Elle semble plus fréquente chez les hommes[5] et augmente avec l'âge, doublant pour chaque tranche de dix ans après l'âge de 35 ans[6]. L'incidence mondiale augmente, principalement dans les pays africains et asiatiques. Il a été démontré au Japon que le contrôle de l'hypertension et des facteurs de risque vasculaire réduit l'incidence des HIP[7]. Le taux de mortalité est de 25 à 30 % dans les pays à revenu élevé, alors qu'il est de 30 à 48 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Le taux de mortalité dépend généralement de l'efficacité des soins intensifs[8].

Étiologies

L'hypertension artérielle (HTA) est la cause la plus fréquente d'HIP. Les changements hypertensifs provoquent généralement une HIP non lobaire. En effet, l'hypertension de longue date produit une microangiopathie qui se développe par une dégénérescence des médias, une rupture de la lame élastique et une fragmentation des muscles lisses des artères. Les sites d'origine communs de l'hémorragie intracérébrale induite par l'hypertension sont les petites artères pénétrantes qui sont plus susceptibles aux conséquences de l'HTA. Les petites branches artérielles de 30 à 400 μm de diamètre ont souvent de multiples sites de rupture associés à des couches d'agrégats de plaquettes et de fibrine. Ce sont les mêmes vaisseaux qui sont responsables des AVC lacunaires. On les trouve surtout au niveau du mésencéphale et de la protubérance (pénétrantes de l'artère basilaire), du thalamus (pénétrantes des branches de l'artère cérébrale postérieure) et du noyau caudé/putamen (pénétrantes de l'artère lenticulostriée). À la pathologie, la lipohyalinose, la nécrose fibrinoïde du sous-endothélium, les microanévrismes (de Charcot-Bouchard) et les dilatations focales sont observés dans les artérioles[8]. L'HTA aiguë, comme on le voit dans l'éclampsie, peut également provoquer une HIP, connue sous le nom d'HIP post-partum[8].

L'angiopathie amyloïde cérébrale (AAC) est une cause importante d'HIP lobaire primaire chez les adultes plus âgés. Elle est caractérisée par le dépôt du peptide β-amyloïde (Aβ 40) dans les capillaires, les artérioles et les artères de petite et moyenne taille dans le cortex cérébral, les leptoméninges et le cervelet. Elle se distingue de la déposition d'amyloïde (Aβ 42) dans la maladie d'Alzheimer qui se trouve plutôt au niveau du parenchyme. L'AAC est associé à des variantes du gène codant pour l'apolipoprotéine E, qui est le facteur de risque génétique le plus fortement associé à cette maladie. Un syndrome familial peut survenir chez les jeunes patients, généralement associé à des mutations dans le gène codant pour la protéine précurseur amyloïde. L'incidence de cette maladie augmente avec l'âge. À l'autopsie, on trouve entre 20-40 % d'AAC chez les patients non-déments, mais jusqu'à 50-60 % chez les patients déments[9]. Des hémorragies récurrentes peuvent survenir en raison d'AAC[8].

Les traumatismes crâniens sont également une cause importante d'HIP.

D'autres causes non traumatiques d'HIP incluent :

Physiopathologie

Les HIP se trouvent dans les localisations suivantes : les noyaux gris centraux (50-60 %), les lobes cérébraux (10 % à 20 %), le thalamus (15 %), le tronc cérébral (10 % à 20 %) et le cervelet (10 %)[10][11].

Par son effet de masse, l'hématome cause un impact direct sur les neurones et la glie. Cela entraîne une oligémie, une libération excessive de neurotransmetteurs, un dysfonctionnement mitochondrial et un œdème cytotoxique. L'hématome et l'œdème péri-lésionnelle peuvent entraîner un effet de masse important menant à une augmentation de la pression intracrânienne (PIC)[3][8]. Cela peut alors mener à une diminution de la perfusion cérébrale et à des lésions ischémiques[12]. Les HIP de gros volume peuvent éventuellement causer une herniation[13][8]. Les lésions secondaires sont causées par l'inflammation, la perturbation de la barrière hémato-encéphalique (BHE), l'œdème cytotoxique, la surproduction de radicaux libres tels que les espèces réactives de l'oxygène (ROS), l'excitotoxicité induite par le glutamate et la libération d'hémoglobine et de fer de l'hématome.

Des microsaignements sont communément retrouvés dans les cas d'HIP, surtout en association avec les HIP lobaires[14]. Ceux-ci sont détectés sur certaines séquences d'IRM (écho de gradient, imagerie de susceptibilité magnétique et T2*)[15]. Ils sont rapportés chez seulement 5 % des adultes en santé, mais jusqu'à 60 % des patients avec HIP[16].

Habituellement, l'hématome grossit surtout dans les premières heures. L'essentiel de l'expansion survient en trois heures dans la majorité des cas[17]. Les facteurs prédictifs de l'expansion sont la durée depuis le début des symptômes, le volume initial de l'hématome, la prise d'antiplaquettaire ou d'anticoagulant et l'extravasation de contraste (spot sign)[18].

L'œdème péri-lésionnelle augmente en 24 heures, culmine autour de 5 à 6 jours et dure jusqu'à environ 14 jours à la suite de l'insulte initiale. On retrouve une zone d'hypoperfusion autour de l'hématome. Les facteurs à l'origine de la détérioration de l'HIP sont une expansion de l'hématome, une hémorragie intraventriculaire et un œdème péri-lésionnelle[2]. L'hématome cérébelleux peut produire une hydrocéphalie par compression du quatrième ventricule au stade précoce[8].

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque sont :

Les autres facteurs de risque importants sont[8] :

Questionnaire

Les présentations courantes de l'AVC sont[3] :

Examen clinique

À l'examen physique, les AVC hémorragiques peuvent se manifester avec des déficits neurologiques variés, selon le site de l'hématome :

Examens paracliniques

Une hémorragie parenchymateuse avec de l'oedème

Imagerie

Modalité diagnostique Commentaires
Tomodensitométrie cérébrale sans contraste
  • La tomodensitométrie est généralement l'investigation initiale[20]. Elle permet la localisation de l'hématome ou de l'œdème, et d'évaluer l'effet de masse.
  • La densité de l'hémorragie augmente de 30 à 60 unités de Hounsfield (HU) dans la phase hyperaiguë à 80 à 100 HU en quelques heures[21]. L'atténuation peut être moins marquée dans l'anémie et la coagulopathie. Dans les semaines qui suivent, l'hématome devient isodense. Éventuellement, l'hématome devient hypodense.
  • Le volume de l'hématome peut être mesuré par la formule AxBxC/2, où A et B sont le plus grand diamètre et le diamètre perpendiculaire à celui[22]. C est la hauteur verticale de l'hématome. Une hémorragie intracérébrale d'un volume > 60 cm3 est associée à une mortalité élevée[23].
  • Les autres facteurs de mauvais pronostic sont l'expansion de l'hématome, l'hémorragie intraventriculaire, la localisation infra-tentorielle et l'extravasation de contraste à la tomodensitométrie (spot sign)[3].
  • L'œdème vasogénique autour de l'hématome peut augmenter jusqu'à 1 à 2 semaines[8].
Imagerie par résonnance magnétique cérébrale
  • Les propriétés paramagnétiques de la désoxyhémoglobine permettent une détection précoce de l'hémorragie en IRM. L'IRM permet parfois de faire la distinction entre la transformation hémorragique de l'infarctus et l'hémorragie primaire.
  • Les séquences les plus sensibles sont l'écho de gradient, l'imagerie de susceptibilité magnétique et la séquence T2* (sensibilité de 100 % par un lecteur expérimenté)[24].
  • Dans la phase aiguë (< 6 heures), la tomodensitométrie et l'IRM sont équivalentes pour la détection des HIP[25]. Cependant, dans les phases subaiguë et chronique, l'IRM est plus sensible[25].
  • Les trouvailles IRM varient considérablement en fonction du temps et des séquences utilisées, le tout dépendamment du cycle de digestion des globules rouges[26].
  • L'IRM peut détecter les causes sous-jacentes des hémorragies secondaires, telles que les malformations vasculaires, y compris les cavernomes, les tumeurs et la thrombose veineuse cérébrale.
  • Le volume de l'hématome peut également être mesuré par la formule AxBxC/2.
Angio-tomodensitométrie cérébrale
  • L'extravasation du contraste (spot sign) dans l'angiographie CT (CTA) indique un saignement continu et est associée à un plus haut taux de mortalité[27].
  • La CTA est utile pour écarter les causes secondaires telles que la malformation vasculaire, la rupture d'un anévrisme, la thrombose veineuse cérébrale, la vasculite et la maladie de Moyamoya[28].
  • Elle est généralement utilisée lorsque l'IRM est contre-indiquée[29].
Angiographie cérébrale
  • L'angiographie numérique par soustraction peut être nécessaire si une malformation vasculaire aux modalités non invasives est découverte. Elle est également recommandée dans les cas où des anévrismes mycotiques sont suspectés.
  • L'angiographie numérique par soustraction est plus pertinente pour identifier des causes macrovasculaires dans les cas suivants : les jeunes (< 50 ans), les femmes, les HIP lobaires, les HIV et les patients sans facteur de risque vasculaire.

Laboratoire

Le bilan sanguin comporte différents éléments[1] :

D'autres tests afin d'évaluer les causes sous-jacentes :

Si une vasculite est suspectée en fonction de l'imagerie ou de la sémiologie clinique, d'autres investigations sont à considérer, y compris les dosages sériques[30][8] :

  • des immunoglobulines
  • du facteur rhumatoïde
  • des anticorps antithyroïdiens, antinucléaires (ANA), anti-dsADN, anti-histones, anti-Ro [SS-A ], anti-La [SS-B-] et anti-endothéliaux
  • du complément
  • du c-ANCA et du pANCA.

Approche clinique

La présentation clinique peut permettre de suspecter certains diagnostics plus spécifiques.

Signes paracliniques distinctifs à l'imagerie permettant de déterminer l'étiologie de l'HIP[8][31][32]
Diagnostic Signes paracliniques
Angiopathie amyloïde cérébrale De multiples hémorragies d'âges différents dans les lobes pariéto-occipitaux
Microangiopathie hypertensive Hémorragie dans un territoire profond (ex. noyaux gris centraux) ou dans le tronc
AVC ischémique avec transformation hémorragique Hémorragie dans un territoire artériel chez un patient avec facteurs de risques vasculaires
Hémorragie induite par l'anticoagulation Plusieurs stades de saignement dans le même hématome avec un niveau de liquide
Vasculite Une combinaison de petites lésions ischémiques et hémorragiques
Maladie de Moyamoya L'hémorragie en présence de sténose des artères intracrâniennes avec une augmentation des collatérales
Progression de l'hématome ou de l'œdème Détérioration neurologique progressive

Une imagerie vasculaire (CTA/MRA) est recommandée chez la majorité des patients avec une HIP afin d'exclure une lésion vasculaire sous-jacente. Certains facteurs augmentent la probabilité de déceler une lésion vasculaire, dont l'âge < 50 ans, le sexe féminin, l'HIP lobaire ou infratentorielle, la présence de déversement ventriculaire (HIV), l'absence de signes de microangiopathie à l'imagerie et l'absence d'HTA[33].

La présence d'œdème hors de proportion par rapport au moment de l'HIP suggère une transformation hémorragique, une tumeur sous-jacente ou une thrombose veineuse.

Diagnostic

D'abord suspecté cliniquement, le diagnostic d'HIP se fait à la TDM cérébrale.

Diagnostic différentiel

Les diagnostics différentiels d'une HIP sont[8][34] :

Traitement

Prise en charge d'une HIP
Traitement Description
Gestion de la pression artérielle
  • La recommandation de l'American Stroke Association (ASA) est que pour les patients présentant une TAS entre 150 et 220 mmHg, une diminution de la TAS < 140 mmHg est souhaitable. Pour les patients présentant une TAS > 220 mmHg, une réduction agressive de la TAS avec une perfusion intraveineuse continue est nécessaire avec une cible entre 140 et 160 mmHg[8].
  • La tension artérielle systolique doit être réduite en utilisant[2][35] :
  • Le choix de l'agent dépend des comorbidités du patient, du mode d'accès et de l'expérience locale.
  • Il faut généralement éviter les vasodilatateurs comme le nitroprusside et la nitroglycérine puisqu'ils peuvent augmenter la PIC.
  • La TA doit être vérifiée toutes les 10 à 15 minutes.
  • La diminution de la tension artérielle est associée à une diminution de l'expansion de l'hématome et de meilleurs résultats à 3 mois[36][37]. Une TAS élevée est associée à une détérioration neurologique et à la mort[38].
Thérapie hémostatique
  • Les traitements antiplaquettaires et anticoagulants doivent être cessés.
  • Un traitement hémostatique est administré pour réduire la progression de l'hématome[2]. Cela est particulièrement important pour inverser la coagulopathie chez les patients prenant des anticoagulants. Il est possible d'utiliser différents agents selon le traitement anticoagulant[2][38][39][40].
  • Warfarine
    • La vitamine K est administrée chez les patients prenant de la warfarine. Il faut toutefois administrer la vitamine K avec des PCC (ou du plasma frais congelé) puisqu'elle normalise le INR en 12 à 24 heures.
    • Les concentrés de complexe prothrombique (PCC en anglais)[note 2] agissent plus rapidement et demandent un moins grand volume que le plasma frais congelé. Il y a toutefois un risque d'événements thrombotiques à surveiller.
    • Le plasma frais congelé[note 3] (FFP en anglais) requiert généralement un plus grand volume d'administration, pouvant retarder la normalisation de l'INR. En plus, le FFP comporte un risque de réaction transfusionnelle.
  • Pour les patients sous dabigatran, l'idarucizumab est un anticorps monoclonal qui permet de renverser son effet.
  • Pour les patients sous héparine non fractionnée, le sulfate de protamine est un agent permettant de renverser son effet.
  • Si le patient est thrombocytopénique, l'ASA recommande d'administrer un concentré plaquettaire[38]. Sinon, les patients prenant une médication anti-plaquettaire ne doivent pas nécessairement être traités différemment[40].
  • Puisque la thromboprophylaxie est contre-indiquée, on recommande la compression pneumatique intermittente ou les bas élastiques afin de réduire la survenue de thrombose veineuse profonde.
  • D'autres agents ont été étudiés, mais ne sont pas recommandés. L'essai FAST a montré que le rFVIIa réduisait la croissance de l'hématome, mais n'améliorait ni la survie ni le résultat fonctionnel[41]. Le rFVIIa n'est pas recommandé chez les patients non sélectionnés, car il ne remplace pas tous les facteurs de coagulation.
Gestion de la pression intracrânienne élevée
  • Certains éléments de prise en charge sont recommandés pour tous les patients :
  • Évaluation de la PIC
    • Le risque d'augmentation de la PIC survient surtout lors des premiers jours et en relation avec la progression de la taille de l'HIP et de l'œdème associé.
    • Un examen neurologique doit être répété afin de déceler des déficits focaux (préférablement toutes les heures initialement, puis de manière rapprochée pour les premières 48 à 72 heures).
    • Certains signes sont à surveiller, car ils sont classiquement associés avec une élévation de la PIC :
  • Une TDM cérébrale peut être répétée dans les jours qui suivent ou si on note une détérioration au niveau clinique.
  • L'ASA recommande la surveillance de la PIC avec un cathéter parenchymateux ou ventriculaire avec un drain ventriculaire externe pour tous les patients présentant une échelle de coma de Glasgow < 8 ou ceux présentant des signes de hernie transtentorielle ou d'hydrocéphalie[38]. Le cathéter ventriculaire a l'avantage de drainer le liquide céphalo-rachidien dans le cas d'hydrocéphalie. Le but est de maintenir la pression de perfusion cérébrale entre 50 et 70 mmHg[8].
  • Traitement initial d'une élévation sévère de la PIC (notamment chez les patients en attente de chirurgie)
    • L'utilisation d'agents osmotiques (mannitol 20 % 1,0 à 1,5 g/kg IV ou salin hypertonique 3 %) est recommandée[2][42].
      • Les agents osmotiques permettent de baisser la PIC, mais n'ont pas démontré de bénéfices pour l'indépendance à 3 mois[43].
      • Le choix de l'agent dépend surtout de l'expérience locale.
    • L'induction d'un coma pharmacologique permet de réduire le métabolisme cérébral.
    • L'hyperventilation (après intubation et sédation) permet d'obtenir une pCO2 entre 28 à 32 mmHg.
Chirurgie
  • Différents types de chirurgie sont utilisés en HIP selon le site de l'hémorragie et certaines considérations cliniques.
    • DVE
      • Permet de réduire la PIC en drainant le LCR tout en permettant une surveillance de la PIC
      • Utile dans le contexte d'hydrocéphalie, de déversement intraventriculaire ou d'effet de masse important
    • Évacuation chirurgicale de l'hématome
      • Supratentoriel
        • Une intervention aiguë peut être considérée chez les patients avec un hématome supratentoriel accessible chirurgicalement[44].
        • Les jeunes patients (âge < 65 ans) bénéficient davantage des interventions[44].
        • Les patients qui ont des hémorragies lobaires à moins de 1 cm de la surface du cerveau et des déficits cliniques plus légers (GCS > 9) peuvent bénéficier d'une chirurgie précoce.
      • Infratentoriel
        • L'évacuation chirurgicale d'urgence est indiquée en cas d'hémorragie cérébelleuse avec hydrocéphalie ou compression du tronc cérébral[38].
        • Les patients présentant des hémorragies cérébelleuses > 3 cm de diamètre auront de meilleurs résultats avec la chirurgie. L'hématome cérébelleux est évacué par craniectomie sous-occipitale.
    • Intervention minimalement invasive
      • Le drainage endoscopique ou la thrombolyse stéréotaxique (avec rt-PA à faible dose) sont encore à l'étude et ne sont pas recommandés avec les données actuelles[44].
Thérapie antiépileptique
  • Les patients avec HIP risquent de faire de convulsions précoces (< 2 semaines) ou tardives (> 2 semaines). Les convulsions précoces sont dues à des changements neurophysiologiques transitoires tandis que les convulsions tardives représentent des changements structurels plus permanents, menant à un risque plus élevé d'épilepsie[45].
  • Environ 3 à 17 % des patients auront une crise au cours des deux premières semaines[38].
  • Avec une surveillance EEG continue, on trouve des crises électriques chez jusqu'à 30 % des patients[38].
  • Un EEG est recommandé lorsque les patients développent des convulsions ou selon le contexte clinique approprié (ex. déficits neurologiques fluctuants, altération d'état de conscience inexpliquée).
  • Les patients qui présentent une convulsion doivent être traités avec des médicaments anticonvulsivants, préférablement intraveineux dans le contexte d'une HIP. Le choix de traitement dépend de l'âge et des comorbidités des patients.
  • La durée optimale de traitement est incertaine. On limite la durée de traitement chez les patients avec convulsions précoces alors qu'un traitement à long terme est favorisé chez les patients avec convulsions tardives[45].
  • L'hématome lobaire et l'élargissement de l'hématome produisent des convulsions, qui sont associées à une aggravation neurologique. Des crises subcliniques et des états épileptiques non convulsifs peuvent également survenir. Une surveillance continue de l'EEG est indiquée chez les patients dont le niveau de conscience est diminué.
  • Selon l'ASA, en l'absence de convulsions ou d'activité épileptique à l'EEG, les médicaments anticonvulsivants prophylactiques ne sont pas recommandés[8]. En effet, l'utilisation de médicaments anticonvulsivants en prévention primaire dans les HIP n'est pas associée à une amélioration du pronostic neurologique[46].
Reprise de l'anticoagulation
  • Un dilemme médical commun à la suite d'une HIP est la reprise de traitement antiplaquettaire ou antithrombotique. La décision doit être individualisée selon les comorbidités et l'indication de traitement, qui permettent d'estimer les risques hémorragiques par rapport aux risques thrombotiques.
  • Antiplaquettaire
    • Maladie cardiovasculaire connue (maladie coronarienne, AVC ischémique et/ou maladie vasculaire périphérique) : l'aspirine peut être reprise dans la majorité des cas quelques jours après l'HIP si la situation clinique et radiologique est stable.
    • Endoprothèse intravasculaire : vu le risque de thrombose et d'occlusion significatif, un traitement antiplaquettaire peut être repris dans la majorité des cas quelques jours après l'HIP si la situation clinique et radiologique est stable. Le traitement double antiplaquettaire est à éviter si possible.
    • Prévention primaire : il faut évaluer les bénéfices et les risques selon les facteurs de risque du patient.
  • Anticoagulation
    • Dans la majorité des cas, l'anticoagulation est suspendue pour une durée de quatre semaines[47].
    • Fibrillation auriculaire : on recommande généralement l'utilisation des anticoagulants oraux directs (AOD) à la warfarine, puisqu'ils sont associés à un risque inférieur de récidive de HIP[48]. Afin d'évaluer le risque thrombotique et hémorragique, il existe des scores validés tels que le CHA2DS2-VASc et le HAS-BLED[49][50]. Lorsque le risque hémorragique demeure très élevé, des alternatives peuvent être considérées telles que l'utilisation d'un traitement antiplaquettaire simple ou la fermeture de l'appendice auriculaire.
    • Valve mécanique : la reprise de la warfarine est importante étant donné le risque très élevé de thrombose (valve mitrale > aortique). Les AOD ne sont pas recommandés pour les valves mécaniques.
    • AAC : l'anticoagulation n'est souvent pas reprise chez ces patients vu le risque de récidive élevé. Cependant, il faut évaluer l'indication sous-jacente ainsi qu'évaluer les risques et les bénéfices.

Complications

Les complications des hémorragies intracrâniennes comprennent[51][8] :

Évolution

L'AVC hémorragique est associé à une morbidité sévère et à une mortalité élevée[2]. La mortalité à 30 jours varie de 32 à 52 % selon les études[53][54][55]. La détérioration précoce et la mort sont les principales conséquences de la PIC élevée. L'ASA recommande que la surveillance et la prise en charge des patients atteints de PIC élevée se déroulent dans une unité spécialisée en AVC ou dans une unité de soins intensifs neurologiques.

Les facteurs de mauvais pronostic cliniques sont l'âge (surtout chez les plus de 80 ans), le coma, l'utilisation d'agent antithrombotique, l'hyperglycémie et l'insuffisance rénale chronique[3]. Le coma, au moment de la présentation, indique un pronostic plus sombre. Au niveau radiologique, les facteurs de mauvais pronostic incluent un volume supérieur à 30 cc, l'HIV, l'hémorragie de la fosse postérieure et la croissance de l'hématome[56].

Le score HIP prédit la mortalité. Voici les éléments donnant un point pour le score HIP[57] :

  • un volume HIP > 30 mL (1 point)
  • une hémorragie intraventriculaire (1 point)
  • une hémorragie d'origine infratentorielle (1 point)
  • un âge de 80 ans et plus (1 point)
  • un score de Glasgow entre 5 et 12 inclusivement (1 point)
  • un score de Glasgow entre 3 et 4 inclusivement (2 points).

La mortalité à 30 jours de chaque score est la suivante[8] :

  • 0 % pour le score 0
  • 13 % pour le score 1
  • 26 % pour le score 2
  • 72 % pour le score 3
  • 97 % pour le score 4
  • 100 % pour le score 5.

La récupération clinique est généralement plus importante au cours du premier mois suivant l'HIP, mais peut se poursuivre jusqu'à 12 mois[58]. Une réhabilitation précoce est recommandée afin d'optimiser la récupération fonctionnelle[59]. À trois mois, jusqu'à 51 % des patients peuvent atteindre un score de Rankin modifié (mRS) de 0 à 3[60]. Une proportion importante des survivants, soit 14% à 88 %, souffre de troubles cognitifs[61].

L'incidence de récidive varie de 2 à 7 % par année, en fonction des facteurs de risque et de l'étiologie de l'HIP[62][63]. Les HIP lobaires représentent un plus grand risque de récidive que les HIP profonds à cause de leur association avec l'AAC[64].

Prévention

La tension artérielle doit être contrôlée avec un objectif de moins de 130/80 mmHg[44]. Certaines modifications du mode de vie sont recommandées, notamment la cessation tabagique, une activité physique régulière, une diète balancée et le maintien d'un poids santé[44].

Notes

  1. Le coma se produit dans l'implication du système d'activation réticulaire du tronc cérébral et du thalamus.
  2. Les PCC sont des concentrés de facteurs dérivés du plasma contenant les facteurs II, VII, IX et X. Les PCC peuvent être reconstitués et administrés rapidement.
  3. La FFP présente un risque de réactions transfusionnelles allergiques.
  4. Environ 4 % des patients atteints d'hémorragie intracrânienne ont des complications cardiaques.

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 et 1,1 Seyedhossein Ojaghihaghighi, Samad Shams Vahdati, Akram Mikaeilpour et Ali Ramouz, « Comparison of neurological clinical manifestation in patients with hemorrhagic and ischemic stroke », World Journal of Emergency Medicine, vol. 8, no 1,‎ , p. 34–38 (ISSN 1920-8642, PMID 28123618, Central PMCID 5263033, DOI 10.5847/wjem.j.1920-8642.2017.01.006, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Shiyu Chen, Liuwang Zeng et Zhiping Hu, « Progressing haemorrhagic stroke: categories, causes, mechanisms and managements », Journal of Neurology, vol. 261, no 11,‎ , p. 2061–2078 (ISSN 1432-1459, PMID 24595959, Central PMCID 4221651, DOI 10.1007/s00415-014-7291-1, lire en ligne)
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