« Cholécystite aiguë » : différence entre les versions

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| description_image = Cholécystite aiguë avec une cholélithiase visibles au TDM
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| terme_anglais = Acute cholecystitis
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| terme_anglais = Cholécystite aiguë
| spécialités = Chirurgie générale, Gastro-entérologie, Médecine d'urgence, Médecine familiale
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}}{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Introduction}}
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La cholécystite aiguë fait référence à une inflammation de la vésicule biliaire. Le mécanisme physiopathologique de la cholécystite aiguë est le blocage du canal cystique. La cholécystite est une condition mieux traitée par chirurgie; cependant, il peut être traité de manière conservatrice si nécessaire. Cette condition peut être associée ou non à la présence de calculs biliaires et peut également être classée comme aiguë ou chronique. On le trouve aussi bien chez les hommes que chez les femmes mais peut avoir une propension pour certaines populations. Il peut également présenter certains signes et symptômes classiques. La cholécystite aiguë peut également être confondue avec d'autres maladies telles que l'ulcère gastroduodénal, la maladie du côlon irritable et la maladie cardiaque. La pancréatite chronique et aiguë peut également imiter une maladie de la vésicule biliaire. <ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30134498</ref><ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29931066</ref><ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29577610</ref><ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29083809</ref>
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| révision_linguistique_date = 2023-01-24
}}La '''cholécystite aiguë''' est l'inflammation de la [[Vésicule biliaire|vésicule biliaire]]<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Mark W.|nom1=Jones|prénom2=Rafaella|nom2=Genova|prénom3=Maria C.|nom3=O'Rourke|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29083809|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK459171/|consulté le=2020-10-15}}</ref>.  


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Épidémiologie}}
La cholécystite aiguë survient aussi bien chez les hommes que chez les femmes et certaines populations y sont plus sujettes. Le risque de cholécystite aiguë est plus important chez les femmes, les patients obèses, les femmes enceintes et les patients dans la quarantaine. Une perte de poids drastique ou des maladies aiguës peuvent également augmenter le risque. La formation de calculs biliaires ([[cholélithiases]]) peut être associée à une prédisposition familiale. D'autres conditions qui provoquent la dégradation des cellules sanguines, comme la [[drépanocytose]], augmentent également l'incidence des calculs biliaires<ref name=":0" />.
La maladie de la vésicule biliaire survient chez les hommes et les femmes, certaines populations y étant plus sujettes. Le risque de maladie de la vésicule biliaire augmente chez les femmes, les patients obèses, les femmes enceintes et les patients dans la quarantaine. Une perte de poids drastique ou des maladies aiguës peuvent également augmenter le risque. La formation de calculs biliaires et cette condition peuvent fonctionner dans les familles. D'autres conditions qui provoquent la dégradation des cellules sanguines, par exemple, la drépanocytose, augmentent également l'incidence des calculs biliaires.<ref name=":0" />


== Étiologies ==
== Étiologies ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Étiologies}}
La cholécystite aiguë est causée par un {{Étiologie|nom=blocage du canal cystique}}. Cette obstruction peut être causée par une {{Étiologie|nom=cholélithiase}} : on parle alors de cholécystique aiguë calculeuse (95 % des cas<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Valerie|nom1=Halpin|titre=Acute cholecystitis|périodique=BMJ clinical evidence|volume=2014|date=2014-08-20|issn=1752-8526|pmid=25144428|pmcid=4140413|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25144428/|consulté le=2020-10-15}}</ref>). La maladie peut se manifester d'abord sous forme de coliques biliaires, soit des épisodes de douleur provoqués par le blocage transitoire du canal par les lithiases biliaires. Pour être considérée comme une cholécystite aiguë, la douleur doit durer plus de 6 h. Si aucune lithiase biliaire n'est identifiée, on peut conclure que c'est une [[Cholécystite aiguë acalculeuse|cholécystite aiguë acalculeuse]]<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Sung Pil|nom1=Yun|prénom2=Hyung-Il|nom2=Seo|titre=Clinical aspects of bile culture in patients undergoing laparoscopic cholecystectomy|périodique=Medicine|volume=97|numéro=26|date=2018-06|issn=1536-5964|pmid=29952986|pmcid=6039604|doi=10.1097/MD.0000000000011234|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29952986/|consulté le=2020-10-15|pages=e11234}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Thad|nom1=Wilkins|prénom2=Edward|nom2=Agabin|prénom3=Jason|nom3=Varghese|prénom4=Asif|nom4=Talukder|titre=Gallbladder Dysfunction: Cholecystitis, Choledocholithiasis, Cholangitis, and Biliary Dyskinesia|périodique=Primary Care|volume=44|numéro=4|date=2017-12|issn=1558-299X|pmid=29132521|doi=10.1016/j.pop.2017.07.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29132521/|consulté le=2020-10-15|pages=575–597}}</ref><ref name=":0" />.
L'étiologie de la cholécystite aiguë est, par définition, le blocage du canal cystique, qui provoque une inflammation. Normalement, la bile est produite dans le foie et se déplace dans le canal biliaire et est stockée dans la vésicule biliaire. Après avoir mangé certains aliments, en particulier les aliments épicés ou gras, la vésicule biliaire est stimulée pour vider la bile de la vésicule biliaire, à travers le canal cystique, le long du canal biliaire dans le duodénum. Ce processus facilite la digestion des aliments.<ref name=":0" />


La vésicule biliaire stocke non seulement la bile, mais elle peut également la concentrer. La bile concentrée est sensible aux précipitations formant des calculs lorsque l'homéostasie est perturbée, ce qui peut survenir en raison de la stase biliaire, de la sursaturation du foie en cholestérol et en lipides, de la perturbation du processus de concentration et de la nucléation des cristaux de cholestérol. <ref name=":0" />
Si les cholécystites aiguës sont récurrentes, on parle alors de cholécystite chronique. Cette dernière cause de la fibrose et un dysfonctionnement de la vésicule biliaire<ref name=":12">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Application Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766?fbclid=IwAR3Mnl1pTrDi5X__qhyZg7NX_01LkJ0jkgq-jDK45xNUPflIrbU7ZzjGfPw|site=|date=|consulté le=16 octobre 2020}}</ref>.


Lorsque le blocage du canal cystique est causé par une pierre, on parle de cholécystite aiguë calculeuse. Il est important de savoir, on peut avoir des douleurs dues à une obstruction temporaire par des calculs biliaires, et cela s'appelle la colique biliaire. Le diagnostic de colique biliaire passe à une cholécystite aiguë calculeuse si la douleur ne disparaît pas en six heures. Si aucune pierre n'est identifiée, on parle de cholécystite aiguë acalculeuse. <ref name=":4">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29952986</ref><ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29132521</ref><ref name=":0" />
== Physiopathologie ==
La physiopathologie de la cholécystite aiguë repose sur l'occlusion du canal cystique ou sur un dysfonctionnement de la mécanique de vidange de la vésicule biliaire. Les calculs biliaires se forment à partir de divers composés tels que le bilirubinate ou le cholestérol. Ces composés augmentent la probabilité de cholécystite et de cholélithiase dans des conditions particulières telles que la [[drépanocytose]], où les globules rouges sont décomposés et forment un excès de bilirubine, provoquant ainsi des calculs pigmentés. Les patients présentant un surplus de calcium, comme dans le cas de l'[[hyperparathyroïdie]], sont susceptibles de développer des calculs calciques. De même, les patients présentant un taux de cholestérol trop élevé sont sujets à la formation de calculs de cholestérol. L'occlusion de la voie biliaire commune, comme dans le cas de néoplasies (ex. : [[cholangiocarcinome]]) ou de sténoses (ex. : [[Cholangite sclérosante|cholangite sclérosante]]) peut également entraîner une stase du flux biliaire et donc la formation de calculs biliaires<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Erik Xavier|nom1=Apolo Romero|prénom2=Patricio Fernando|nom2=Gálvez Salazar|prénom3=Jorge Abdón|nom3=Estrada Chandi|prénom4=Fabricio|nom4=González Andrade|titre=Gallbladder duplication and cholecystitis|périodique=Journal of Surgical Case Reports|volume=2018|numéro=7|date=2018-07|issn=2042-8812|pmid=29992010|pmcid=6030904|doi=10.1093/jscr/rjy158|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29992010/|consulté le=2020-10-15|pages=rjy158}}</ref><ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Binit|nom1=Sureka|prénom2=Archana|nom2=Rastogi|prénom3=Amar|nom3=Mukund|prénom4=Shalini|nom4=Thapar|titre=Gangrenous cholecystitis: Analysis of imaging findings in histopathologically confirmed cases|périodique=The Indian Journal of Radiology & Imaging|volume=28|numéro=1|date=2018-01|issn=0971-3026|pmid=29692527|pmcid=5894319|doi=10.4103/ijri.IJRI_421_16|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29692527/|consulté le=2020-10-15|pages=49–54}}</ref><ref name=":0" />.


Quelle que soit la cause du blocage, l'œdème de la paroi de la vésicule biliaire finira par provoquer une ischémie de la paroi et deviendra gangréneux. La vésicule biliaire gangréneuse peut être infectée par des organismes gazeux, provoquant une cholécystite emphysémateuse aiguë; toutes ces conditions peuvent rapidement mettre la vie en danger et la rupture a un taux de mortalité élevé. <ref name=":0" />
Normalement, la bile est produite dans le foie et circule dans le canal biliaire pour être stockée dans la vésicule biliaire. Après avoir mangé certains aliments, en particulier provenant de repas copieux ou gras, la [[cholécystokinine]] stimule la vésicule biliaire pour qu'elle libère la bile par le canal cystique, et ensuite le long du canal biliaire jusqu'au duodénum. Ce processus facilite la digestion des aliments en augmentant les quantités d'enzymes digestives et de sels biliaires<ref name=":0" />.
 
Environ 95% des personnes atteintes de cholécystite aiguë ont des calculs biliaires. <ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25144428</ref> Cependant, cela ne signifie pas que les découvertes fortuites de calculs biliaires doivent être traitées, car on estime que seulement 20% des patients présentant des calculs asymptomatiques développeront des symptômes dans les 20 ans <ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23372301</ref>, et parce qu'environ 1% des patients présentant des calculs l'apparition des symptômes, la cholécystectomie prophylactique n'est pas justifiée chez les patients asymptomatiques. <ref name=":0" />
 
== Physiopathologie ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}}
L'occlusion du canal cystique ou un dysfonctionnement de la mécanique de la vidange de la vésicule biliaire est la physiopathologie de cette maladie. Les cas de cholécystite aiguë non traitée peuvent entraîner une perforation de la vésicule biliaire, une septicémie et la mort. Les calculs biliaires se forment à partir de divers matériaux tels que le bilirubinate ou le cholestérol. Ces matériaux augmentent la probabilité de cholécystite et de cholélithiase dans des conditions telles que la drépanocytose où les globules rouges sont décomposés formant un excès de bilirubine et formant des calculs pigmentés. Les patients présentant un calcium excessif, comme dans l'hyperparathyroïdie, peuvent former des calculs calciques. Les patients ayant un taux de cholestérol excessif peuvent former des calculs de cholestérol. L'occlusion de la voie biliaire commune telle que dans les néoplasmes ou les sténoses peut également conduire à une stase du flux biliaire provoquant la formation de calculs biliaires.<ref name=":8">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29992010</ref><ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29692527</ref><ref name=":0" />


PHYSIOPATHOLOGIE
La vésicule biliaire peut non seulement stocker la bile, mais aussi la concentrer. La bile concentrée est sensible aux précipitations formant des [[Cholélithiase|calculs]] lorsque l'homéostasie est perturbée, ce qui peut survenir en raison de la stase biliaire, de la sursaturation du foie en cholestérol et en lipides, de la perturbation du processus de concentration et de la nucléation des cristaux de cholestérol<ref name=":0" />.
* Cholécystite aigue
** Processus '''inflammatoire'''  40-50% cultures + (KEEP)
** 90-95% lithiasique
** 5-10% acalculeuse :
*** Pathophysio : Dim perfusion paroi VB : stase biliaire, surinfection, low flow
*** FR : USI, brûlés, sepsis, immunosupprimés, DB, HAIV, postpartum, stéroïdes


* Cholécystite chronique :
Quelle que soit la cause de ce blocage, l'œdème de la paroi de la vésicule biliaire finira par provoquer une ischémie de la paroi, laquelle entrera en nécrose pour éventuellement se perforer si la paroi est trop mince. La vésicule biliaire gangréneuse possiblement infectée par des organismes aérobes, peut engendrer une cholécystite emphysémateuse aiguë. Finalement, toutes ces conditions peuvent rapidement mettre la vie des patients en danger et mener à un taux de mortalité élevé lorsqu'il y a rupture de la paroi<ref name=":0" />.
** crises répétées  fibrose et VB non fonctionnelle


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
=== Facteurs de risque ===
Les cas de cholécystite chronique se présentent avec des douleurs abdominales progressives dans le quadrant supérieur droit avec ballonnements, intolérances alimentaires (en particulier aliments gras et épicés), augmentation des gaz, nausées et vomissements. Des douleurs au milieu du dos ou à l'épaule peuvent également survenir. Cette douleur pourrait être présente pendant des années jusqu'au diagnostic. Les cas de cholécystite aiguë présentent des symptômes similaires mais plus graves. Les symptômes sont souvent confondus avec des problèmes cardiaques. La constatation d'une douleur abdominale supérieure droite avec palpation profonde, signe de Murphy, est généralement classique pour cette maladie. Souvent, il y a un événement alimentaire spécifique menant à la crise aiguë, par exemple, "J'ai mangé des côtelettes de porc et de la sauce la nuit dernière." <ref name=":0" />
Les facteurs de risque de la cholécystite aiguë sont<ref name=":0" /> :
 
* être une {{Facteur de risque|nom=femme|RR=|référence_RR=}}
PRÉSENTATION
* la {{Facteur de risque|nom=grossesse|RR=|référence_RR=}}
* Dlr persistante >24h
* l'{{Facteur de risque|nom=âgé de plus de 40 ans|RR=|référence_RR=}}
* Dx  si 1+2 +/- 3 (ou 3 seul) – Critères de Tokyo 2007 :
* une {{Facteur de risque|nom=Perte de poids (signe clinique)|RR=|quantité=importante|affichage=perte de poids importante}}
** Sx classiques (Murphy/Dlr HCD)
* avoir des {{Facteur de risque|nom=cholélithiase|RR=|référence_RR=|affichage=cholélithiases}}
** Sx systémiques (GB, température, élévation PCR)
* conditions qui favorisent la formation de calculs biliaires (ex. : {{Facteur de risque|nom=drépanocytose|RR=|référence_RR=}}, {{Facteur de risque|nom=hyperparathyroïdie|RR=|référence_RR=}}, {{Facteur de risque|nom=hypercholestérolémie|RR=|référence_RR=}}).
**   Test radiologique confirmation
Pour la cholécystite acalculeuse, les facteurs de risque sont<ref name=":12" /> :
* le {{Facteur de risque|nom=sepsis|RR=|référence_RR=}}
* une {{Facteur de risque|nom=hospitalisation|autre=aux soins intensifs|affichage=hospitalisation aux soins intensifs}}
* l'{{Facteur de risque|nom=immunosuppression|RR=|référence_RR=}}
* le {{Facteur de risque|nom=diabète sucré|RR=|référence_RR=}}
* l'{{Facteur de risque|nom=alimentation parentérale|autre=exclusive|affichage=alimentation parentérale exclusive}}
* la {{Facteur de risque|nom=période post-partum}}
* la {{Facteur de risque|nom=Corticostéroïdes systémiques|RR=|référence_RR=|affichage=prise de corticostéroïdes}}.


* 5-18% ischémie et nécrose
=== Questionnaire ===
* Classification Tokyo 2007 :            
Voici les éléments à rechercher au questionnaire en cas de suspicion d'une cholécystite aiguë<ref name=":0" /><ref name=":12" /> :
** Légère/Modérée (>72h, GB>18)
* une {{Symptôme|nom=douleur abdominale (symptôme)|localisation=quadrant supérieur droit|affichage=douleur abdominale au quadrant supérieur droit}} et/ou {{Symptôme|nom=douleur abdominale (symptôme)|localisation=épigastrique|affichage=épigastrique}}
** Sévère : organ failure
* une {{Symptôme|nom=Douleur dorsale (symptôme)|affichage=douleur référée au milieu du dos}} ou {{Symptôme|nom=Douleur à l'épaule (symptôme)|référence_Se=|référence_Sp=|référence_VPP=|référence_VPN=|référence_PLR=|affichage=à l'épaule}}
* une {{Symptôme|nom=douleur abdominale (symptôme)|temps=> 6h|affichage=douleur persistante > 6h}}
* de la {{Symptôme|nom=fièvre|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* un {{Symptôme|nom=ballonnement|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* une {{Symptôme|nom=augmentation des gaz intestinaux|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* des {{Symptôme|nom=nausée|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=nausées}} et des {{Symptôme|nom=vomissement|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=vomissements}}
* une {{Symptôme|nom=intolérance alimentaire|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}, en particulier les aliments gras et épicés (il peut y avoir un évènement alimentaire spécifique menant à la crise aiguë)
* des {{Élément d'histoire|nom=antécédents d'épisodes semblables}}.


* Cholécystite acalculeuse :              
=== Examen clinique ===
** Manifestations insidieuses (Sx et labo non-spécifique) donc Dx plus souvent tardif et augmentation complications
Voici quelques éléments que l'on peut trouver à l'examen physique<ref name=":0" /> :
**   Mortalité ad 30%
* à l'{{Examen clinique|nom=examen de l'abdomen|indication=}}
**   Nécrotique 50%
** le {{Signe clinique|nom=signe de Murphy|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (arrêt de l'inspiration lors de la palpation du rebord costal droit)
** Perforation 10%
** une {{Signe clinique|nom=défense volontaire|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
 
** du {{Signe clinique|nom=ballonnement|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* Complications
** un {{Signe clinique|nom=empâtement au quadrant supérieur droit|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
** Emphysémateuse :
* de la {{Signe clinique|nom=fièvre|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*** Homme, cinquantaine et DB
* l'ictère est à rechercher (indice de complication de la cholécystite).
*** Clostridia spp (autres possibles)
**  
*** Évolue vers gangrène
** Gangrène
*** Complication la + fréquente de la cholécystite
*** Manif : sepsis (peut parfois être aSx)
** Perforation 10% :
*** Évolution après gangrène
*** localisée avec abcès ou libre (péritonite chimique) (<1%)
** Empyème


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}}
=== Laboratoire ===
Un examen physique avec une histoire complète est primordial pour poser le diagnostic de cholécystite. Une formule sanguine complète (CBC) et un panel métabolique complet sont également importants. En cas de cholécystite chronique, ces résultats peuvent être normaux. Dans les cas de cholécystite aiguë ou de maladie grave, le nombre de globules blancs (GB) peut être élevé. Les enzymes hépatiques peuvent également être élevées. S'il y a un taux de bilirubine élevé au-dessus de 2, envisagez un possible calcul des voies biliaires communes. Notez que même en présence d'une maladie grave de la vésicule biliaire, les valeurs de laboratoire peuvent être normales. L'amylase et la lipase doivent également être vérifiées pour exclure une pancréatite. Une tomodensitométrie est souvent commandée au service des urgences comme premier test du bilan. Des résultats de cholécystite et de calculs biliaires peuvent souvent être vus dans cette imagerie. Une échographie de la vésicule biliaire est le meilleur test pour évaluer initialement la maladie de la vésicule biliaire. Une paroi de la vésicule biliaire épaissie et des calculs biliaires sont des résultats courants avec cette condition. En cas de cholécystite aiguë, un scanner hépatobiliaire (HIDA) est recommandé. Cette analyse diagnostiquera la fonction de la vésicule biliaire ou l'obstruction du canal cystique. L'ajout de cholécystokinine (CCK) en cas d'absence de calculs biliaires peut également diagnostiquer une cholécystite acalculeuse. Ceci est indiqué par une fracture d'éjection inférieure à 35% .<ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30009221</ref><ref name=":11">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29757718</ref><ref name=":0" />
Les '''analyses sanguines''' suivantes sont utiles pour le diagnostic de la cholécystite aiguë<ref name=":12" />.
* la {{Examen paraclinique|nom=FSC|indication=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (une {{Signe paraclinique|nom=leucocytose}} peut être présente, mais elle est parfois normale)
* les {{Examen paraclinique|nom=électrolytes|indication=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et la créatininémie (pour l'état d'hydratation)
* le {{Examen paraclinique|nom=bilan hépatique}} (la {{Signe paraclinique|nom=bilirubine directe|autre=normale|affichage=bilirubine directe doit être normale}}, mais une légère {{Signe paraclinique|nom=enzymes hépatiques|affichage=augmentation des enzymes hépatiques|quantité=légère|augmentation=1}} est possible)
* l'{{Examen paraclinique|nom=amylase pancréatique|affichage=amylase}} ou la {{Examen paraclinique|nom=lipase pancréatique|affichage=lipase pancréatique}} (permet d'exclure une pancréatite si les enzymes sont normales)
En vue de l'intervention chirurgicale, certains examens paracliniques pourraient être nécessaires selon l'âge et les comorbidités du patient ({{Examen paraclinique|nom=INR}}, {{Examen paraclinique|nom=TCA}}, {{Examen paraclinique|nom=radiographie pulmonaire}}, {{Examen paraclinique|nom=ECG}}). Ils sont habituellement réalisés après que le diagnostic de cholécystite aiguë est établi.


INVESTIGATION
=== Imagerie ===
* FSC, bilan hépatique, pancréatique, INR, ions, U/C
{| class="wikitable"
** PAS de cholestase
|+Imageries de la cholécystite aiguë<ref name=":12" /><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Javad|nom1=Tootian Tourghabe|prénom2=Hamid Reza|nom2=Arabikhan|prénom3=Ali|nom3=Alamdaran|prénom4=Hamid|nom4=Zamani Moghadam|titre=Emergency Medicine Resident versus Radiologist in Detecting the Ultrasonographic Signs of Acute Cholecystitis; a Diagnostic Accuracy Study|périodique=Emergency (Tehran, Iran)|volume=6|numéro=1|date=2018|issn=2345-4563|pmid=30009221|pmcid=6036519|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30009221/|consulté le=2020-10-15|pages=e19}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Gayatri|nom1=Joshi|prénom2=Kevin A.|nom2=Crawford|prénom3=Tarek N.|nom3=Hanna|prénom4=Keith D.|nom4=Herr|titre=US of Right Upper Quadrant Pain in the Emergency Department: Diagnosing beyond Gallbladder and Biliary Disease|périodique=Radiographics: A Review Publication of the Radiological Society of North America, Inc|volume=38|numéro=3|date=2018-05|issn=1527-1323|pmid=29757718|doi=10.1148/rg.2018170149|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29757718/|consulté le=2020-10-15|pages=766–793}}</ref><ref name=":0" />
** GB peuvent être normaux
!Imagerie
!Explications
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Échographie abdominale|référence_Se=|référence_Sp=|référence_VPP=|référence_VPN=|référence_PLR=}}
|
* '''Meilleure technique pour l'évaluation initiale'''
* Signes de cholécystite
** {{Signe paraclinique|nom=Paroi vésiculaire|quantité=> 4 mm|affichage=Paroi vésiculaire > 4 mm}}
** {{Signe paraclinique|nom=Liquide libre|affichage=Liquide libre périvésiculaire|localisation=périvésiculaire}}
** {{Signe paraclinique|nom=Infiltration de la graisse|affichage=Infiltration de la graisse périvésiculaire|localisation=périvésiculaire}}
** {{Signe paraclinique|nom=Calcul vésiculaire|affichage=Cholélithiase enclavée|localisation=enclavé}}
** Vésicule biliaire distendue ({{Signe paraclinique|nom=Vésicule biliaire distendue|affichage=> 8 cm longueur|quantité=> 8 cm longueur}}, {{Signe paraclinique|nom=Vésicule biliaire distendue|affichage=> 4 cm largeur|quantité=> 4 cm largeur}})
** {{Signe paraclinique|nom=Signe de Murphy radiologique|affichage=Signe de Murphy radiologique}}
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Tomodensitométrie abdominopelvienne avec contraste|référence_Se=|référence_Sp=|référence_VPP=|référence_VPN=|référence_PLR=}}
|
* Beaucoup moins sensible pour les cholélithiases. Seulement 50 % des {{Signe paraclinique|nom=cholélithiase|affichage=lithiases sont calcifiées|qualité=calcifiée}} et donc visibles.


* RX abdo :                
* Utilité
** 15% cholélithiases radio-opaques
** Suspicion de complication de la cholécystite (ex. : perforation, fistule)
** Signes indirects
** Si le diagnostic est incertain, cette technique d'imagerie permet d'éliminer une autre pathologie
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Scintigraphie hépatobiliaire|indication=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}


* Écho :    
(HIDA)
** Sx de cholécystite
|
*** Parois >4mm
* Évaluation de la fonction de la vésicule biliaire et de l'obstruction du canal cystique
*** Liquide libre pourtour
* Indication : doute diagnostique à l'échographie ou au questionnaire
*** infiltration graisse
* Permet d'exclure le diagnostic si la vésicule biliaire est normale après 4 h
*** calcul enclavé
* Avec l'utilisation de cholécystokinine (CCK), il est possible de calculer la fraction d'éjection (FE) de la vésicule biliaire. En l'absence de calculs biliaires, il est possible de diagnostiquer une cholécystite acalculeuse.
*** VB distendue (>8cm, >4cm largeur)
** Dysmotilité si FE < 35 %
*** Murphy radiologique
* Le risque de faux positif s'élève à 40 % après 5 jours de jeûne.
** VBIH (<4mm) et VBEH (<10mm) : précision 80%
|-
!{{Examen paraclinique|nom=Résonnance magnétique cholangiopancréatographique|indication=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}


* Scinti HIDA :
(MRCP)
** Normalité : Captation foie, VB, CBD et duodénum en <1h
|
** cholécystite aiguë
* Elle n'est pas utile pour le diagnostic de cholécystite. Cet examen est réservé en cas de suspicion de cholédocolithiase associée. Toutefois, les calculs dans la vésicule biliaire sont bien visibles.
*** SN97%/SP 87%
|-
*** Indication : Doute Dx à l’écho ou Histoire
!{{Examen paraclinique|nom=Radiographie de l'abdomen|indication=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*** Dx = Exclusion VB à 4h :
|
* Utilité très limitée.
* 15 % des cholélithiases sont radio-opaques.
|}
<gallery>
Fichier:Echocholecystite.jpg|Échographie : cholécystite avec cholélithiase enclavée dans le col
Fichier:Acute cholecystitis CT 1.jpg|Tomodensitométrie démontrant une cholécystite (épaississement de la paroi, infiltration liquidienne)
Fichier:HIDA.jpg|HIDA scan démontrant une opacification de la vésicule biliaire ce qui exclus une cholécystite
</gallery>


* 40% faux positifs après 5 jours de jeûne.
== Approche clinique ==
** Autres trouvailles
*** Captation lente foie : mx intrinsèque
*** Pas passage duodénal : obstruction CBD
*** Motilité VB :            
 
* Fraction éjection avec stimulation à CCK
 
* Dysmotilité : FE <35% à 20 min
 
* TDM :      
** beaucoup moins sensible pour cholélithiases
** 50% lithiases calcifiées visualisées
** Utilité :
*** Suspicion de complication de la cholécystite (perforation, fistule)
*** Dx incertain et éliminer autre pathologie


* MRCP :  
Lorsqu’un patient se présente pour une douleur à l’hypocondre droit et qu’une cholécystite aiguë est suspectée, il est important de rechercher des éléments clés au questionnaire. Des antécédents de colique biliaire et une douleur qui persiste pendant plusieurs heures mènent vers un diagnostic de cholécystite. Lors de l'examen physique, la présence du signe de Murphy nous renvoie aussi à ce diagnostic, car il s'agit d'un signe clinique spécifique à la cholécystite. La présence d’ictère indique une obstruction des voies biliaires due soit à une complication de la maladie, soit à un autre diagnostic des voies biliaires tel qu'une cholédocholithiase obstructive, une cholangite ou une pancréatite. De plus, le bilan hépatocellulaire doit être analysé puisqu'une hépatite pourrait également entraîner une hépatalgie. 
** évaluation VBIH/EH, non-invasif
** PAS utile pour Dx de cholécystite (réservé si doute de CDL associée)


== Approche clinique ==
Afin de confirmer la suspicion clinique, la technique d’imagerie privilégiée est l’échographie. Une scintigraphie hépatobiliaire est rarement effectuée de nos jours, mais si celle-ci est réalisée et démontre une opacification de la vésicule biliaire, le diagnostic de cholécystite sera exclu. Si le diagnostic est incertain ou la suspicion clinique faible, d’autres pathologies peuvent être écartées à l'aide d'une tomodensitométrie. Cela permettrait aussi d’identifier des complications associées à l’inflammation de la vésicule biliaire, tels une fistule, un abcès ou une perforation.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}
Des analyses sanguines sont aussi nécessaires pour évaluer les signes d’infection systémique, l’atteinte de certains organes, la sévérité de la cholécystite et pour préparer une éventuelle intervention chirurgicale.


== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
On utilise les '''critères diagnostiques''' de Tokyo<ref name=":7">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Masamichi|nom1=Yokoe|prénom2=Tadahiro|nom2=Takada|prénom3=Steven M.|nom3=Strasberg|prénom4=Joseph S.|nom4=Solomkin|titre=TG13 diagnostic criteria and severity grading of acute cholecystitis (with videos)|périodique=Journal of Hepato-Biliary-Pancreatic Sciences|volume=20|numéro=1|date=2013-01|doi=10.1007/s00534-012-0568-9|lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1007/s00534-012-0568-9|consulté le=2020-10-18|pages=35–46}}</ref> :
# des signes d'inflammation locale sont présents (ex. signe de Murphy, masse/sensibilité/douleur à l'hypocondre droit)
# des signes d'inflammation systémique sont présents (ex. fièvre, CRP augmentée, leucocytose)
# une image radiologique caractéristique.
En présence d'un élément du critère 1 et d'un élément du critère 2, il est alors question de cholécystite suspectée. Si les 3 critères sont réunis, il s'agit d'une cholécystite confirmée. 


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}
La '''sévérité''' de la cholécystite est déterminée par la classification de Tokyo<ref name=":7" />.
{| class="wikitable"
|+Classification de Tokyo pour la sévérité de la cholécystite
! colspan="2" |Grade
!Critères
|-
!Grade 1
!Légère
|
* Ne réponds pas aux critères de sévérité de grade 2 ni de grade 3
* Cholécystite aiguë chez un patient sans insuffisance organique et présentant des changements inflammatoires légers, dont le risque opératoire de cholécystectomie est faible.
|-
!Grade 2
!Modérée
|Associée avec une des conditions suivantes :
* Leucocytose (GB > 18 000/mm3)
* Masse abdominale palpable, sensible dans le quadrant supérieur droit
* Durée des symptômes > 72h
* Inflammation locale marquée (cholécystite gangréneuse, abcès péricholécystique, abcès hépatique, péritonite biliaire, cholécystite emphysémateuse)
|-
!Grade 3
!Sévère
|Associée à l'insuffisance d'un ou plusieurs des organes ou systèmes suivants :
* Insuffisance cardiovasculaire : hypotension qui requière un traitement avec dobutamine ≥ 5 µg/kg/min ou avec norépinéphrine
* Insuffisance neurologique : altération de l'état de conscience
* Insuffisance respiratoire : ratio PaO2/FiO2 < 300
* Insuffisance rénale : oligurie, créatinine > 176 µmol/L
* Insuffisance hépatique: PT-INR > 1,5
* Insuffisance hématologique : plaquettes < 100 000/mm3
|}


== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}
Le diagnostic différentiel de la cholécystite aiguë est<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Greta|nom1=Burmeister|prénom2=Sebastian|nom2=Hinz|prénom3=Clemens|nom3=Schafmayer|titre=[Acute Cholecystitis]|périodique=Zentralblatt Fur Chirurgie|volume=143|numéro=4|date=2018-08|issn=1438-9592|pmid=30134498|doi=10.1055/a-0631-9463|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30134498/|consulté le=2020-10-15|pages=392–399}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Karl|nom1=Walsh|prénom2=Ioannis|nom2=Goutos|prénom3=Baljit|nom3=Dheansa|titre=Acute Acalculous Cholecystitis in Burns: A Review|périodique=Journal of Burn Care & Research: Official Publication of the American Burn Association|volume=39|numéro=5|date=08 17, 2018|issn=1559-0488|pmid=29931066|doi=10.1093/jbcr/irx055|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29931066/|consulté le=2020-10-15|pages=724–728}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Atsushi|nom1=Kohga|prénom2=Kenji|nom2=Suzuki|prénom3=Takuya|nom3=Okumura|prénom4=Kimihiro|nom4=Yamashita|titre=Is postponed laparoscopic cholecystectomy justified for acute cholecystitis appearing early after onset?|périodique=Asian Journal of Endoscopic Surgery|volume=12|numéro=1|date=2019-01|issn=1758-5910|pmid=29577610|doi=10.1111/ases.12482|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29577610/|consulté le=2020-10-15|pages=69–73}}</ref><ref name=":0" /> :  
 
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=appendicite}}
Le diagnostic différentiel de la cholécystite aiguë est<ref name=":0" />:  
* la {{Diagnostic différentiel|nom=coliques biliaires}}
* Appendicite
* la {{Diagnostic différentiel|nom=cholangite}}
* Coliques biliaires
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=ischémie mésentérique}}
* Cholangite
* la {{Diagnostic différentiel|nom=gastrite}}
* Ischémie mésentérique
* la {{Diagnostic différentiel|nom=pancréatite}}
* Gastrite
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=ulcère peptique gastroduodénal}}
* Ulcère peptique  
* le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome du côlon irritable}}
* le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome coronarien aigu}}
* la {{Diagnostic différentiel|nom=pneumonie de la base droite}}
* le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome de Mirizzi}}
* la {{Diagnostic différentiel|nom=néoplasie de vésicule biliaire}}
* le {{Diagnostic différentiel|nom=cholangiocarcinome}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=abcès sous-phrénique}}.


== Traitement ==
== Traitement ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}La prise en charge la plus appropriée de la cholécystite est la cholécystectomie laparoscopique. Les taux de morbidité et de mortalité sont faibles avec un rétablissement rapide. Cela peut également être fait avec une technique ouverte dans les cas où le patient n'est pas un bon candidat laparoscopique. Dans les situations où le patient est gravement malade et considéré comme un mauvais candidat chirurgical, il peut être traité avec un drainage percutané temporisant de la vésicule biliaire. Les cas plus légers de cholécystite chronique chez les patients considérés comme de mauvais candidats à la chirurgie pourraient être traités avec des régimes faibles en gras et en épices. Les résultats de ce traitement varient. Le traitement médical des calculs biliaires avec de l'ursodiol a également été signalé comme ayant eu un succès occasionnel.
=== Chirurgical ===
{| class="wikitable"
|+Traitements chirurgicaux recommandés
!Procédure
!Explications
|-
!{{Traitement|nom=Cholécystectomie|autre=laparoscopique|affichage=Cholécystectomie laparoscopique}}
|
* La prise en charge la plus appropriée de la cholécystite est la cholécystectomie dans l'objectif d'éviter la récurrence de cholécystite.


'''TRAITEMENT'''
* Indications :  
* Prise en charge (Tokyo 2007)
** Cholécystite légère à modérée avec un début des symptômes < 72 h
IMAGE
** Complications suspectées (emphysème, gangrène, perforation), mais sans instabilité hémodynamique ou contre-indication chirurgicale (ex. : risque chirurgical élevé)
* MÉDICAL:
** Échec au traitement médical
** Indications :
** Cholécystite acalculeuse
*** > 72h de symptômes
*** Chirurgie rarement effectuée en aigu, car le risque chirurgical est souvent prohibitif chez ces patients. Une cholécystite aiguë acalculeuse n'est pas non plus une indication de cholécystectomie élective.
*** Risque chirurgical trop élevé
**[[Colique biliaire]] à répétition ou crescendo
** Tx de support liquidien + NPO
* Traitement antibiotique préopératoire à cesser après la chirurgie
** Antibiotiques
* Il est possible de faire la chirurgie de manière précoce (< 72h de symptômes) ou retardée (6 à 12 semaines plus tard) si l'épisode index a une contre-indication à la chirurgie (ex. : délai de consultation, anticoagulation, non-disponibilité du plateau technique).
*** Donnés la majorité du temps, malgré que ce soit un processus inflammatoire (40-50% de surinfection)
|-
*** Clairement indiqué si Sx de sepsis (cholécystite modérée à sévère), ischémie, gangrène, pt âgé, diabétique, immunosupprimé
!{{Traitement|nom=Cholécystostomie|affichage=Cholécystostomie}}
**** +/- clair pour cholécystite légère sans FR ci-haut
|
*** Choix (recommandation INESS 2012)
* La {{Traitement|nom=cholécystostomie}}, soit le drainage de la vésicule biliaire, est aussi une option de traitement possible dans certaines situations'''<ref name=":12" />'''. L'objectif est de retirer le liquide infecté à l'intérieur de la vésicule biliaire.
**** Couverture des entérobactéries recommandée
**** Couverture de l’entérocoque non nécessaire
**** Couverture des anaérobies recommandée en présence d’anastomose entre les voies biliaires et le tube digestif
**** Exemples :
***** Simple : Ancef, Mefoxin, Ertapenem ou Céphalo+Flagy ou Cipro + Flagyl
***** Sévère : Tazo, Méro ou Imipenem
**** Durée : 4-7 jours (selon INESS)
***** Arrêt si pas T, GB N, HD stable x 48h
***** Pas nécessaire relais PO, mais peut être fait
** Cholécystostomie
*** Indications
**** Echec au tx médical (atb seul)
**** Maladie sévère (complications, organ failure donne risque chx prohibitif)
**** Cholécystite acalculeuse (modalité de choix, car risque chx souvent prohibitif)
***** Tx atb seul souvent insuffisant pour prévenir complications
**** Temporiser lorsque risque chx très élevé
*** Voie d’approche
**** Percutanée = de choix
**** Endoscopique
***** Décrite si C-I à percutané (position, coagulopathie, etc)
*** Management
**** Cholangio à 3 semaines
***** Retrait si : flot duodénal, ø lithiase
***** Sinon :
****** Laisser en place et refaire cholangio à 3 semaines
**** Lithiasique = chx élective
***** (surtout si le pt ne peut subir le stress physiologique d’une autre crise)
**** Acalculeuse = ø chirurgie


* CHIRURGICAL
* Indications :
** Indications :
** Échec au traitement médical (antibiotique seul)
*** Légère à modérée
** Maladie sévère (complications, défaillance organique)
*** Complications suspectées (emphysèeme, gangrène, perforation) * mais sans instabilité HD ou C-I chx (ex. risque chx élevé)
** Cholécystite acalculeuse (modalité de choix, car risque chirurgical souvent prohibitif de cholécystectomie)a
*** Échec au tx médical
*** Traitement antibiotique seul souvent insuffisant pour prévenir des complications
*** ''Cholécystite acalculeuse (rare, car risque chx est souvent prohibitif chez ces patients)''
** Temporiser lorsque le risque chirurgical est très élevé
** Tx antibiotique pré-op (cesser après chirurgie)
* La voie d'approche privilégiée est celle percutanée transhépatique (plutôt que transpéritonéal). Si elle est contre-indiquée (coagulopathie, position), l'endoscopie est possible, mais cette approche est très peu utilisée car elle requiert les services d'endoscopistes hyperspécialisés. Il est possible de pratiquer une cholécystostomie chirurgicale par laparoscopie ou laparotomie s'il est trop dangereux de procéder à la cholécystectomie complète (risques de traumatisme des voies biliaires ou risque hémorragique élevé).
** Timing
* Suivi :
*** '''<72h de Sx, sinon = tx médical'''
** Faire une [[cholangiographie]] 3 semaines après l'intervention.
**** Diminue les complications, conversion et difficultés techniques
** Selon le résultat :
*** Précoce (<72h) vs retardée (6-12sem)  équivalent
*** Retirer le drain s'il y a un flot duodénal et l'absence de lithiase.
**** Aug conversion avec chx précoce ont été suggérées
*** Si les conditions ne sont pas remplies pour le retrait du drain, refaire une cholangiographie 3 semaines plus tard.
**** M/A (n=375) et 2RS : ø changement M&M, aug durée séjour avec chx retardée, ø diff conversion significative
*** On procède ensuite à la cholécystectomie élective avec ou sans le drain.
*** '''Donc, si risque chx ok et présentation précoce, cholécystectomie LSC = tx de choix'''
|}
** Technique (cf. Cholélithiase) faire hyperlien
[[File:X-ray with contrast of a percutaneous gallbladder drain.jpg|thumb|[[Cholangiographie]] antégrade par drain de cholécystostomie (flèche jaune) : vésicule biliaire (rouge), cholélithiases (bleu), cholédoque (vert), ampoule (blanc), duodénum (jaune)]]
=== Médical ===
À l'occasion, un '''traitement médical''' est préconisé'''<ref name=":12" />'''.
* Le traitement médical est indiqué si la durée des symptômes est de > 72 h ou que le risque chirurgical est trop élevé.
* Le patient est gardé {{Traitement|nom=NPO}}, un {{Traitement pharmacologique|nom=soluté|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|route=IV|duration=}} est administré pour les besoins d'entretien et des antibiotiques IV sont débutés dans le but de traiter la surinfection.
** Les antibiotiques IV sont données la majorité du temps, malgré que ce soit un processus inflammatoire (40-50 % de surinfection). Le rôle des antibiotiques est plus ou moins claire pour la cholécystite légère sans facteur de risque.
** Les antibiotiques sont clairement indiqués en cas de symptômes de sepsis (cholécystite modérée à sévère), d'ischémie, de gangrène, de diabète, d'immunodéficience ou pour les patients âgés.
** Les antibiotiques à large spectre sont recommandés.
*** La couverture des entérobactéries est recommandée. La couverture de l’entérocoque n'est pas nécessaire. La couverture des anaérobes est recommandée en présence d’anastomoses entre les voies biliaires et le tube digestif.
*** Plusieurs régimes antibiotiques peuvent être raisonnables.
**** Cholécystite légère
***** [{{Traitement pharmacologique|nom=Céfazoline|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=}}, {{Traitement pharmacologique|nom=Céfoxitin|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}}, {{Traitement pharmacologique|nom=Ertapénème|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}} ou {{Traitement pharmacologique|nom=Céphalosporine|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}}] + {{Traitement pharmacologique|nom=Métronidazole|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}}
***** {{Traitement pharmacologique|nom=Ciprofloxacine|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}} + Métronidazole (si suspicion d'atteinte anaérobes)
**** Cholécystite sévère
***** {{Traitement pharmacologique|nom=Pipéraciline-tazobactam|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}}
***** {{Traitement pharmacologique|nom=Méropénem|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}}
***** {{Traitement pharmacologique|nom=Imipénem|dose=|commercial_name1=|units=|frequency=|duration=|route=}}
*** La durée du traitement est de 4 à 7 jours. Les antibiotiques IV peuvent être arrêtés lorsqu'il n'y a plus de fièvre, que les globules blancs sont normaux et que le patient est hémodynamiquement stable depuis > 48 h. Le relais per os est alors optionnel.


== Suivi ==
== Suivi ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Suivi}}Une fois la vésicule biliaire retirée, la plupart des patients peuvent recevoir leur congé le même jour.<ref name=":0" />
Une fois la vésicule biliaire retirée, la plupart des patients peuvent recevoir leur congé le jour même lorsque ceux-ci sont opérés en électif<ref name=":0" />. Le patient est autorisé à sortir le lendemain s'il a subi une opération d'urgence et que la situation clinique était légère ou modérée.


La douleur est minime et peut être gérée par des analgésiques en vente libre. Le patient peut se plaindre d'une douleur à l'épaule sévère due à la rétention de CO2 résultant d'une insufflation laparoscopique et doit être expliqué que cette douleur se dissipera à mesure que le patient bouge et que le gaz est lentement absorbé, ce qui peut prendre jusqu'à trois jours.
La douleur est minime et peut être soulagée par des analgésiques en vente libre ou par des narcotiques faibles. Le patient peut se plaindre d'une douleur sévère à l'épaule due à la rétention de CO<sub>2</sub> résultant d'une insufflation laparoscopique ; il convient alors de lui expliquer que cette douleur se dissipera au fur et à mesure que le patient bougera et que le gaz sera lentement absorbé, ce qui peut prendre jusqu'à trois jours.


Avant de quitter l'hôpital, le patient doit être informé d'une éventuelle intolérance aux aliments gras, qui peut provoquer des ballonnements ou de la diarrhée. Cela peut être temporaire ou, à un certain degré, permanent, en raison de la diminution de la vitesse d'émulsification des graisses par la perte de la bile stockée dans la vésicule biliaire. La plupart des patients auront une régulation à la hausse de la production de bile par le foie et verront une amélioration des symptômes avec le temps. <ref name=":0" />
Avant de quitter l'hôpital, le patient doit être informé d'une possibilité d'intolérance aux aliments gras pouvant provoquer des ballonnements ou de la [[Diarrhée biliaire|diarrhée]]. Cela peut être temporaire ou, dans une certaine mesure, permanent, en raison de la diminution du taux d'émulsification des graisses par la perte de la bile stockée dans la vésicule biliaire. La plupart des patients verront la production de la bile par le foie augmenter et leurs symptômes s'améliorer avec le temps<ref name=":0" />. Le patient doit également être avisé qu'il doit consulter rapidement à nouveau s'il développe un ictère, de la fièvre ou une récidive de la douleur au quadrant supérieur droit.


Le temps de suivi est de 3 à 4 semaines après l'opération. <ref name=":0" />
Le suivi s'effectue de 3 à 4 semaines après l'opération<ref name=":0" />. Lors du suivi, il faut veiller à consulter le rapport de pathologie pour exclure un cancer de la [[Vésicule biliaire|vésicule biliaire]].


== Complications ==
== Complications ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Complications}}Les complications de la cholécystite aiguë comprennent: <ref name=":0" />
Les complications de la cholécystite aiguë comprennent (à distinguer des complications opératoires)<ref name=":0" />'''<ref name=":12" />''' :
 
* l'{{Complication|nom=abcès intra-abdominal}}
 
* la {{Complication|nom=perforation de la vésicule biliaire}}
* Biloma
* le {{Complication|nom=syndrome de Mirizzi}}
* Abcès intra-abdominal
* l'{{Complication|nom=abcès hépatique}}
* Lésion des voies biliaires
* la {{Complication|nom=fistule bilio-digestive}} et l'{{Complication|nom=iléus biliaire}}
* Lésion hépatique
* le {{Complication|nom=sepsis}}
* Blessure à l'intestin grêle
* la {{Complication|nom=cholangite}}
* Infection
*l'{{Complication|nom=empyème}}
* Calculs retenus dans le canal biliaire
*la {{Complication|nom=cholécystite emphysémateuse}}.
* Saignement<ref name=":0" />


== Évolution ==
== Évolution ==
 
Le patient opéré évolue habituellement bien et les complications chirurgicales sont peu fréquentes. La cholécystite ne peut pas récidiver avec une cholécystectomie. Si le patient est sous traitement médical uniquement, la résorption des symptômes est attendue dans les 48 à 72 h. Le patient pourra s'alimenter et la douleur devrait diminuer. Dans le cas contraire, il peut être nécessaire de faire drainer la vésicule biliaire par une cholécystostomie.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}}


== Prévention ==
== Prévention ==
 
Afin de réduire les risques de cholécystite, il faut agir sur les facteurs de risque modifiables de la formation de lithiases biliaires. La réduction de l'obésité et le maintien d'un poids santé sont des actions possibles. En cas de perte de poids, celle-ci doit se faire graduellement, soit 0,5 à 1 kg par semaine. Une alimentation faible en gras et riche en fibres permet aussi de réduire le risque de formation de lithiases<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Cholecystitis|url=https://www.mayoclinic.o20/10/2020rg/diseases-conditions/cholecystitis/symptoms-causes/syc-20364867|site=Mayo Clinic|date=28/08/2020|consulté le=20/10/2020}}</ref>.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}}
 
== Concepts clés ==
 
La cholécystite peut survenir chez les très jeunes et les très vieux, mais l'incidence la plus élevée se situe dans la quatrième décennie. Le mantra classique de «gras, quarante, fertile et flatulent» s'applique souvent. Les intolérances alimentaires sont généralement le facteur déclenchant des nausées, des vomissements et des ballonnements, mais à mesure que cette affection évolue, des symptômes persistants peuvent apparaître même lorsque le patient n'a pas mangé. Le traitement recommandé préféré est l'ablation de la vésicule biliaire. Dans le passé, cela se faisait par une incision de laparotomie ouverte. La cholécystectomie laparoscopique est maintenant la procédure de choix. Cette procédure a une faible mortalité et morbidité, un temps de récupération rapide (généralement une semaine) et de bons résultats. Parfois, les patients se présentent au praticien de soins primaires avec des symptômes bénins de cholécystite et de calculs biliaires. Cela peut présenter un défi pour le médecin de savoir quel est le traitement approprié. Une prise en charge médicale souvent conservatrice est recommandée. Cela inclurait une modification du régime alimentaire faible en gras et une éventuelle perte de poids. Malheureusement, pour les chirurgiens, ces patients se présentent souvent au service des urgences avec des symptômes de cholécystite aiguë et subissent une intervention chirurgicale urgente. Cette situation augmente également les taux de morbidité opératoire. Par conséquent, les chirurgiens généraux recommandent généralement aux patients de subir une cholécystectomie laparoscopique élective plus tôt que plus tard au cours de la maladie. D'autres considérations seraient le passage de calculs biliaires dans la voie biliaire, provoquant une obstruction biliaire et une possible pancréatite.<ref name=":0" />


== Références ==
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Version du 17 mai 2023 à 08:34

Cholécystite aiguë
Maladie

Cholécystite aiguë avec une cholélithiase visibles au TDM
Caractéristiques
Signes Signe de Murphy, Ballonnement, Défense volontaire, Empâtement au quadrant supérieur droit, Température corporelle élevée
Symptômes
Ballonnement, Nausée, Intolérance alimentaire, Augmentation des gaz intestinaux, Douleur abdominale , Vomissement , Douleur à l'épaule , Dorsalgie , Antécédents d'épisodes semblables, Température corporelle élevée
Diagnostic différentiel
Syndrome du côlon irritable, Appendicite, Gastrite, Abcès sous-phrénique, Syndrome coronarien aigu, Pneumonie de la base droite, Coliques biliaires, Ulcère peptique gastroduodénal, Syndrome de Mirizzi, Néoplasie de vésicule biliaire, ... [+]
Informations
Terme anglais Acute cholecystitis
Wikidata ID Q3682563
Spécialités Chirurgie générale, Gastro-entérologie, Médecine d'urgence, Médecine familiale

La cholécystite aiguë est l'inflammation de la vésicule biliaire[1].

Épidémiologie

La cholécystite aiguë survient aussi bien chez les hommes que chez les femmes et certaines populations y sont plus sujettes. Le risque de cholécystite aiguë est plus important chez les femmes, les patients obèses, les femmes enceintes et les patients dans la quarantaine. Une perte de poids drastique ou des maladies aiguës peuvent également augmenter le risque. La formation de calculs biliaires (cholélithiases) peut être associée à une prédisposition familiale. D'autres conditions qui provoquent la dégradation des cellules sanguines, comme la drépanocytose, augmentent également l'incidence des calculs biliaires[1].

Étiologies

La cholécystite aiguë est causée par un blocage du canal cystique. Cette obstruction peut être causée par une cholélithiase : on parle alors de cholécystique aiguë calculeuse (95 % des cas[2]). La maladie peut se manifester d'abord sous forme de coliques biliaires, soit des épisodes de douleur provoqués par le blocage transitoire du canal par les lithiases biliaires. Pour être considérée comme une cholécystite aiguë, la douleur doit durer plus de 6 h. Si aucune lithiase biliaire n'est identifiée, on peut conclure que c'est une cholécystite aiguë acalculeuse[3][4][1].

Si les cholécystites aiguës sont récurrentes, on parle alors de cholécystite chronique. Cette dernière cause de la fibrose et un dysfonctionnement de la vésicule biliaire[5].

Physiopathologie

La physiopathologie de la cholécystite aiguë repose sur l'occlusion du canal cystique ou sur un dysfonctionnement de la mécanique de vidange de la vésicule biliaire. Les calculs biliaires se forment à partir de divers composés tels que le bilirubinate ou le cholestérol. Ces composés augmentent la probabilité de cholécystite et de cholélithiase dans des conditions particulières telles que la drépanocytose, où les globules rouges sont décomposés et forment un excès de bilirubine, provoquant ainsi des calculs pigmentés. Les patients présentant un surplus de calcium, comme dans le cas de l'hyperparathyroïdie, sont susceptibles de développer des calculs calciques. De même, les patients présentant un taux de cholestérol trop élevé sont sujets à la formation de calculs de cholestérol. L'occlusion de la voie biliaire commune, comme dans le cas de néoplasies (ex. : cholangiocarcinome) ou de sténoses (ex. : cholangite sclérosante) peut également entraîner une stase du flux biliaire et donc la formation de calculs biliaires[6][7][1].

Normalement, la bile est produite dans le foie et circule dans le canal biliaire pour être stockée dans la vésicule biliaire. Après avoir mangé certains aliments, en particulier provenant de repas copieux ou gras, la cholécystokinine stimule la vésicule biliaire pour qu'elle libère la bile par le canal cystique, et ensuite le long du canal biliaire jusqu'au duodénum. Ce processus facilite la digestion des aliments en augmentant les quantités d'enzymes digestives et de sels biliaires[1].

La vésicule biliaire peut non seulement stocker la bile, mais aussi la concentrer. La bile concentrée est sensible aux précipitations formant des calculs lorsque l'homéostasie est perturbée, ce qui peut survenir en raison de la stase biliaire, de la sursaturation du foie en cholestérol et en lipides, de la perturbation du processus de concentration et de la nucléation des cristaux de cholestérol[1].

Quelle que soit la cause de ce blocage, l'œdème de la paroi de la vésicule biliaire finira par provoquer une ischémie de la paroi, laquelle entrera en nécrose pour éventuellement se perforer si la paroi est trop mince. La vésicule biliaire gangréneuse possiblement infectée par des organismes aérobes, peut engendrer une cholécystite emphysémateuse aiguë. Finalement, toutes ces conditions peuvent rapidement mettre la vie des patients en danger et mener à un taux de mortalité élevé lorsqu'il y a rupture de la paroi[1].

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque de la cholécystite aiguë sont[1] :

Pour la cholécystite acalculeuse, les facteurs de risque sont[5] :

Questionnaire

Voici les éléments à rechercher au questionnaire en cas de suspicion d'une cholécystite aiguë[1][5] :

Examen clinique

Voici quelques éléments que l'on peut trouver à l'examen physique[1] :

Examens paracliniques

Laboratoire

Les analyses sanguines suivantes sont utiles pour le diagnostic de la cholécystite aiguë[5].

En vue de l'intervention chirurgicale, certains examens paracliniques pourraient être nécessaires selon l'âge et les comorbidités du patient (INR, TCA, radiographie pulmonaire, ECG). Ils sont habituellement réalisés après que le diagnostic de cholécystite aiguë est établi.

Imagerie

Imageries de la cholécystite aiguë[5][8][9][1]
Imagerie Explications
Échographie abdominale
Tomodensitométrie abdominopelvienne avec contraste
  • Utilité
    • Suspicion de complication de la cholécystite (ex. : perforation, fistule)
    • Si le diagnostic est incertain, cette technique d'imagerie permet d'éliminer une autre pathologie
Scintigraphie hépatobiliaire

(HIDA)

  • Évaluation de la fonction de la vésicule biliaire et de l'obstruction du canal cystique
  • Indication : doute diagnostique à l'échographie ou au questionnaire
  • Permet d'exclure le diagnostic si la vésicule biliaire est normale après 4 h
  • Avec l'utilisation de cholécystokinine (CCK), il est possible de calculer la fraction d'éjection (FE) de la vésicule biliaire. En l'absence de calculs biliaires, il est possible de diagnostiquer une cholécystite acalculeuse.
    • Dysmotilité si FE < 35 %
  • Le risque de faux positif s'élève à 40 % après 5 jours de jeûne.
Résonnance magnétique cholangiopancréatographique

(MRCP)

  • Elle n'est pas utile pour le diagnostic de cholécystite. Cet examen est réservé en cas de suspicion de cholédocolithiase associée. Toutefois, les calculs dans la vésicule biliaire sont bien visibles.
Radiographie de l'abdomen
  • Utilité très limitée.
  • 15 % des cholélithiases sont radio-opaques.

Approche clinique

Lorsqu’un patient se présente pour une douleur à l’hypocondre droit et qu’une cholécystite aiguë est suspectée, il est important de rechercher des éléments clés au questionnaire. Des antécédents de colique biliaire et une douleur qui persiste pendant plusieurs heures mènent vers un diagnostic de cholécystite. Lors de l'examen physique, la présence du signe de Murphy nous renvoie aussi à ce diagnostic, car il s'agit d'un signe clinique spécifique à la cholécystite. La présence d’ictère indique une obstruction des voies biliaires due soit à une complication de la maladie, soit à un autre diagnostic des voies biliaires tel qu'une cholédocholithiase obstructive, une cholangite ou une pancréatite. De plus, le bilan hépatocellulaire doit être analysé puisqu'une hépatite pourrait également entraîner une hépatalgie.

Afin de confirmer la suspicion clinique, la technique d’imagerie privilégiée est l’échographie. Une scintigraphie hépatobiliaire est rarement effectuée de nos jours, mais si celle-ci est réalisée et démontre une opacification de la vésicule biliaire, le diagnostic de cholécystite sera exclu. Si le diagnostic est incertain ou la suspicion clinique faible, d’autres pathologies peuvent être écartées à l'aide d'une tomodensitométrie. Cela permettrait aussi d’identifier des complications associées à l’inflammation de la vésicule biliaire, tels une fistule, un abcès ou une perforation.

Des analyses sanguines sont aussi nécessaires pour évaluer les signes d’infection systémique, l’atteinte de certains organes, la sévérité de la cholécystite et pour préparer une éventuelle intervention chirurgicale.

Diagnostic

On utilise les critères diagnostiques de Tokyo[10] :

  1. des signes d'inflammation locale sont présents (ex. signe de Murphy, masse/sensibilité/douleur à l'hypocondre droit)
  2. des signes d'inflammation systémique sont présents (ex. fièvre, CRP augmentée, leucocytose)
  3. une image radiologique caractéristique.

En présence d'un élément du critère 1 et d'un élément du critère 2, il est alors question de cholécystite suspectée. Si les 3 critères sont réunis, il s'agit d'une cholécystite confirmée.

La sévérité de la cholécystite est déterminée par la classification de Tokyo[10].

Classification de Tokyo pour la sévérité de la cholécystite
Grade Critères
Grade 1 Légère
  • Ne réponds pas aux critères de sévérité de grade 2 ni de grade 3
  • Cholécystite aiguë chez un patient sans insuffisance organique et présentant des changements inflammatoires légers, dont le risque opératoire de cholécystectomie est faible.
Grade 2 Modérée Associée avec une des conditions suivantes :
  • Leucocytose (GB > 18 000/mm3)
  • Masse abdominale palpable, sensible dans le quadrant supérieur droit
  • Durée des symptômes > 72h
  • Inflammation locale marquée (cholécystite gangréneuse, abcès péricholécystique, abcès hépatique, péritonite biliaire, cholécystite emphysémateuse)
Grade 3 Sévère Associée à l'insuffisance d'un ou plusieurs des organes ou systèmes suivants :
  • Insuffisance cardiovasculaire : hypotension qui requière un traitement avec dobutamine ≥ 5 µg/kg/min ou avec norépinéphrine
  • Insuffisance neurologique : altération de l'état de conscience
  • Insuffisance respiratoire : ratio PaO2/FiO2 < 300
  • Insuffisance rénale : oligurie, créatinine > 176 µmol/L
  • Insuffisance hépatique: PT-INR > 1,5
  • Insuffisance hématologique : plaquettes < 100 000/mm3

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la cholécystite aiguë est[11][12][13][1] :

Traitement

Chirurgical

Traitements chirurgicaux recommandés
Procédure Explications
Cholécystectomie laparoscopique
  • La prise en charge la plus appropriée de la cholécystite est la cholécystectomie dans l'objectif d'éviter la récurrence de cholécystite.
  • Indications :
    • Cholécystite légère à modérée avec un début des symptômes < 72 h
    • Complications suspectées (emphysème, gangrène, perforation), mais sans instabilité hémodynamique ou contre-indication chirurgicale (ex. : risque chirurgical élevé)
    • Échec au traitement médical
    • Cholécystite acalculeuse
      • Chirurgie rarement effectuée en aigu, car le risque chirurgical est souvent prohibitif chez ces patients. Une cholécystite aiguë acalculeuse n'est pas non plus une indication de cholécystectomie élective.
    • Colique biliaire à répétition ou crescendo
  • Traitement antibiotique préopératoire à cesser après la chirurgie
  • Il est possible de faire la chirurgie de manière précoce (< 72h de symptômes) ou retardée (6 à 12 semaines plus tard) si l'épisode index a une contre-indication à la chirurgie (ex. : délai de consultation, anticoagulation, non-disponibilité du plateau technique).
Cholécystostomie
  • La cholécystostomie, soit le drainage de la vésicule biliaire, est aussi une option de traitement possible dans certaines situations[5]. L'objectif est de retirer le liquide infecté à l'intérieur de la vésicule biliaire.
  • Indications :
    • Échec au traitement médical (antibiotique seul)
    • Maladie sévère (complications, défaillance organique)
    • Cholécystite acalculeuse (modalité de choix, car risque chirurgical souvent prohibitif de cholécystectomie)a
      • Traitement antibiotique seul souvent insuffisant pour prévenir des complications
    • Temporiser lorsque le risque chirurgical est très élevé
  • La voie d'approche privilégiée est celle percutanée transhépatique (plutôt que transpéritonéal). Si elle est contre-indiquée (coagulopathie, position), l'endoscopie est possible, mais cette approche est très peu utilisée car elle requiert les services d'endoscopistes hyperspécialisés. Il est possible de pratiquer une cholécystostomie chirurgicale par laparoscopie ou laparotomie s'il est trop dangereux de procéder à la cholécystectomie complète (risques de traumatisme des voies biliaires ou risque hémorragique élevé).
  • Suivi :
    • Faire une cholangiographie 3 semaines après l'intervention.
    • Selon le résultat :
      • Retirer le drain s'il y a un flot duodénal et l'absence de lithiase.
      • Si les conditions ne sont pas remplies pour le retrait du drain, refaire une cholangiographie 3 semaines plus tard.
      • On procède ensuite à la cholécystectomie élective avec ou sans le drain.
Cholangiographie antégrade par drain de cholécystostomie (flèche jaune) : vésicule biliaire (rouge), cholélithiases (bleu), cholédoque (vert), ampoule (blanc), duodénum (jaune)

Médical

À l'occasion, un traitement médical est préconisé[5].

  • Le traitement médical est indiqué si la durée des symptômes est de > 72 h ou que le risque chirurgical est trop élevé.
  • Le patient est gardé NPO, un soluté IV est administré pour les besoins d'entretien et des antibiotiques IV sont débutés dans le but de traiter la surinfection.
    • Les antibiotiques IV sont données la majorité du temps, malgré que ce soit un processus inflammatoire (40-50 % de surinfection). Le rôle des antibiotiques est plus ou moins claire pour la cholécystite légère sans facteur de risque.
    • Les antibiotiques sont clairement indiqués en cas de symptômes de sepsis (cholécystite modérée à sévère), d'ischémie, de gangrène, de diabète, d'immunodéficience ou pour les patients âgés.
    • Les antibiotiques à large spectre sont recommandés.
      • La couverture des entérobactéries est recommandée. La couverture de l’entérocoque n'est pas nécessaire. La couverture des anaérobes est recommandée en présence d’anastomoses entre les voies biliaires et le tube digestif.
      • Plusieurs régimes antibiotiques peuvent être raisonnables.
      • La durée du traitement est de 4 à 7 jours. Les antibiotiques IV peuvent être arrêtés lorsqu'il n'y a plus de fièvre, que les globules blancs sont normaux et que le patient est hémodynamiquement stable depuis > 48 h. Le relais per os est alors optionnel.

Suivi

Une fois la vésicule biliaire retirée, la plupart des patients peuvent recevoir leur congé le jour même lorsque ceux-ci sont opérés en électif[1]. Le patient est autorisé à sortir le lendemain s'il a subi une opération d'urgence et que la situation clinique était légère ou modérée.

La douleur est minime et peut être soulagée par des analgésiques en vente libre ou par des narcotiques faibles. Le patient peut se plaindre d'une douleur sévère à l'épaule due à la rétention de CO2 résultant d'une insufflation laparoscopique ; il convient alors de lui expliquer que cette douleur se dissipera au fur et à mesure que le patient bougera et que le gaz sera lentement absorbé, ce qui peut prendre jusqu'à trois jours.

Avant de quitter l'hôpital, le patient doit être informé d'une possibilité d'intolérance aux aliments gras pouvant provoquer des ballonnements ou de la diarrhée. Cela peut être temporaire ou, dans une certaine mesure, permanent, en raison de la diminution du taux d'émulsification des graisses par la perte de la bile stockée dans la vésicule biliaire. La plupart des patients verront la production de la bile par le foie augmenter et leurs symptômes s'améliorer avec le temps[1]. Le patient doit également être avisé qu'il doit consulter rapidement à nouveau s'il développe un ictère, de la fièvre ou une récidive de la douleur au quadrant supérieur droit.

Le suivi s'effectue de 3 à 4 semaines après l'opération[1]. Lors du suivi, il faut veiller à consulter le rapport de pathologie pour exclure un cancer de la vésicule biliaire.

Complications

Les complications de la cholécystite aiguë comprennent (à distinguer des complications opératoires)[1][5] :

Évolution

Le patient opéré évolue habituellement bien et les complications chirurgicales sont peu fréquentes. La cholécystite ne peut pas récidiver avec une cholécystectomie. Si le patient est sous traitement médical uniquement, la résorption des symptômes est attendue dans les 48 à 72 h. Le patient pourra s'alimenter et la douleur devrait diminuer. Dans le cas contraire, il peut être nécessaire de faire drainer la vésicule biliaire par une cholécystostomie.

Prévention

Afin de réduire les risques de cholécystite, il faut agir sur les facteurs de risque modifiables de la formation de lithiases biliaires. La réduction de l'obésité et le maintien d'un poids santé sont des actions possibles. En cas de perte de poids, celle-ci doit se faire graduellement, soit 0,5 à 1 kg par semaine. Une alimentation faible en gras et riche en fibres permet aussi de réduire le risque de formation de lithiases[14].

Références

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  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 et 1,15 Mark W. Jones, Rafaella Genova et Maria C. O'Rourke, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29083809, lire en ligne)
  2. Valerie Halpin, « Acute cholecystitis », BMJ clinical evidence, vol. 2014,‎ (ISSN 1752-8526, PMID 25144428, Central PMCID 4140413, lire en ligne)
  3. Sung Pil Yun et Hyung-Il Seo, « Clinical aspects of bile culture in patients undergoing laparoscopic cholecystectomy », Medicine, vol. 97, no 26,‎ , e11234 (ISSN 1536-5964, PMID 29952986, Central PMCID 6039604, DOI 10.1097/MD.0000000000011234, lire en ligne)
  4. Thad Wilkins, Edward Agabin, Jason Varghese et Asif Talukder, « Gallbladder Dysfunction: Cholecystitis, Choledocholithiasis, Cholangitis, and Biliary Dyskinesia », Primary Care, vol. 44, no 4,‎ , p. 575–597 (ISSN 1558-299X, PMID 29132521, DOI 10.1016/j.pop.2017.07.002, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 et 5,7 « Application Chirurgie » (consulté le 16 octobre 2020)
  6. Erik Xavier Apolo Romero, Patricio Fernando Gálvez Salazar, Jorge Abdón Estrada Chandi et Fabricio González Andrade, « Gallbladder duplication and cholecystitis », Journal of Surgical Case Reports, vol. 2018, no 7,‎ , rjy158 (ISSN 2042-8812, PMID 29992010, Central PMCID 6030904, DOI 10.1093/jscr/rjy158, lire en ligne)
  7. Binit Sureka, Archana Rastogi, Amar Mukund et Shalini Thapar, « Gangrenous cholecystitis: Analysis of imaging findings in histopathologically confirmed cases », The Indian Journal of Radiology & Imaging, vol. 28, no 1,‎ , p. 49–54 (ISSN 0971-3026, PMID 29692527, Central PMCID 5894319, DOI 10.4103/ijri.IJRI_421_16, lire en ligne)
  8. Javad Tootian Tourghabe, Hamid Reza Arabikhan, Ali Alamdaran et Hamid Zamani Moghadam, « Emergency Medicine Resident versus Radiologist in Detecting the Ultrasonographic Signs of Acute Cholecystitis; a Diagnostic Accuracy Study », Emergency (Tehran, Iran), vol. 6, no 1,‎ , e19 (ISSN 2345-4563, PMID 30009221, Central PMCID 6036519, lire en ligne)
  9. Gayatri Joshi, Kevin A. Crawford, Tarek N. Hanna et Keith D. Herr, « US of Right Upper Quadrant Pain in the Emergency Department: Diagnosing beyond Gallbladder and Biliary Disease », Radiographics: A Review Publication of the Radiological Society of North America, Inc, vol. 38, no 3,‎ , p. 766–793 (ISSN 1527-1323, PMID 29757718, DOI 10.1148/rg.2018170149, lire en ligne)
  10. 10,0 et 10,1 (en) Masamichi Yokoe, Tadahiro Takada, Steven M. Strasberg et Joseph S. Solomkin, « TG13 diagnostic criteria and severity grading of acute cholecystitis (with videos) », Journal of Hepato-Biliary-Pancreatic Sciences, vol. 20, no 1,‎ , p. 35–46 (DOI 10.1007/s00534-012-0568-9, lire en ligne)
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  12. Karl Walsh, Ioannis Goutos et Baljit Dheansa, « Acute Acalculous Cholecystitis in Burns: A Review », Journal of Burn Care & Research: Official Publication of the American Burn Association, vol. 39, no 5,‎ 08 17, 2018, p. 724–728 (ISSN 1559-0488, PMID 29931066, DOI 10.1093/jbcr/irx055, lire en ligne)
  13. Atsushi Kohga, Kenji Suzuki, Takuya Okumura et Kimihiro Yamashita, « Is postponed laparoscopic cholecystectomy justified for acute cholecystitis appearing early after onset? », Asian Journal of Endoscopic Surgery, vol. 12, no 1,‎ , p. 69–73 (ISSN 1758-5910, PMID 29577610, DOI 10.1111/ases.12482, lire en ligne)
  14. « Cholecystitis », sur Mayo Clinic, (consulté le 20 octobre 2020)
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