« Vertige positionnel paroxystique bénin » : différence entre les versions

De Wikimedica
Aucun résumé des modifications
(→‎Questionnaire : Terminé)
 
(89 versions intermédiaires par 6 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:Oreille Interne.png|vignette|Oreille interne et ses canaux semi-circulaires]]
== Définition ==
*Le {{Symptôme|nom=Vertige (symptôme)|affichage=vertige|prévalence=}} est un symptôme fréquent qui est souvent bénin et dont les causes ne sont pas toujours faciles à identifier.
* Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est une cause fréquente de consultation chez les médecins de famille. Il représente le vertige d’origine périphérique le plus fréquent dont le diagnostic est purement clinique.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref>
* C'est le plus fréquent de tous les vertiges : c’est un vertige rotatoire vrai, déclenché par les changements de positions de la tête, durant moins de 60 secondes, associés à un {{Symptôme|nom=Nystagmus|affichage=nystagmus|prévalence=}}, sans signe cochléaire ni neurologique. Il disparait spontanément dans 30 % des cas sous sept jours.
* Il implique un ou plusieurs canaux semi-circulaires et provoque différents types de symptômes associés (nausées, vomissements).
* Le traitement s’effectue par des manœuvres libératoires avec d’excellents résultats. Néanmoins, certains patients sont invalidés par un VPPB récurrent ou persistant malgré les multiples manœuvres.
{{Information maladie
{{Information maladie
| acronyme =  
| acronyme = VPPB
| image =  
| image = Oreille Interne.png
| description_image =  
| description_image = Oreille interne et ses canaux semi-circulaires
| wikidata_id =  
| wikidata_id = Q817310
| autres_noms =
| terme_anglais = Peripheral paroxysmal positional vertigo, Benign paroxysmal positional nystagmus
| terme_anglais =  
| vidéo =  
| vidéo =  
| son =
| spécialités = ORL, Médecine familiale, Neurologie, Médecine d'urgence
| spécialités =  
| version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
| version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
}}
| démo = 0
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
| révision_par_le_comité_éditorial = Sujet:W1wpj3ybjqqhs01r
| révision_par_le_comité_éditorial_date = 2022-08-19
}}<br />


== Épidémiologie ==
Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est un vertige d'origine périphérique causé par le déplacement d'otolithes libres dans les canaux semi-circulaires. Les vertiges sont brefs et provoqués par les changements de positions.  
{{Encart|type=avertissement|contenu='''<big>Vertige périphérique le plus fréquent, rotatoire et de bon pronostic.</big>'''}}
* Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) représente le vertige d’origine périphérique le plus fréquent. Sa prévalence varie de 2.4%.


* C'est le vertige le plus fréquent ; il représente environ 30% des vertiges retrouvés chez l'adulte.
==Épidémiologie==
La prévalence du VPPB est de l'ordre de 2.4% : il est le vertige périphérique le plus fréquent.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref> Il représente environ 30% des vertiges retrouvés chez l'adulte.


* Il survient plus souvent chez les femmes (environ 60% des cas) avec un ratio de 2:1 à 3:1<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/benign-paroxysmal-positional-vertigo?source=mostViewed_widget|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-25}}</ref>
Il est plus fréquent chez les femmes (environ 60% des cas) avec un ratio de 2:1 à 3:1, avec un âge moyen de 50 ans<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/benign-paroxysmal-positional-vertigo?source=mostViewed_widget|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-25}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref><ref name=":1">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=M. von|nom1=Brevern|prénom2=A.|nom2=Radtke|prénom3=F.|nom3=Lezius|prénom4=M.|nom4=Feldmann|titre=Epidemiology of benign paroxysmal positional vertigo: a population based study|périodique=Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry|volume=78|numéro=7|date=2007-07-01|issn=0022-3050|issn2=1468-330X|pmid=17135456|doi=10.1136/jnnp.2006.100420|lire en ligne=https://jnnp.bmj.com/content/78/7/710|consulté le=2022-03-23|pages=710–715}}</ref>


* Les âges les plus concernés sont proches de ceux de la retraite
Les formes bilatérales représentent 12 à 15% des VPPB.


* Ils sont exceptionnels avant 20 ans.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref>  
Il s'agit d'un problème de santé majeur en gériatrie : un tiers des patients souffrant de vertiges ont déjà reçu un diagnostic de VPPB, qui a la particularité de moins bien répondre au traitement avec une tendance à la récidive.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=D. G.|nom1=Balatsouras|prénom2=G.|nom2=Koukoutsis|prénom3=A.|nom3=Fassolis|prénom4=A.|nom4=Moukos|titre=Benign paroxysmal positional vertigo in the elderly: current insights|périodique=Clinical Interventions in Aging|volume=13|date=2018|issn=1178-1998|pmid=30464434|pmcid=6223343|doi=10.2147/CIA.S144134|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30464434/|consulté le=2021-01-30|pages=2251–2266}}</ref>{{Encart
| type = confirmation
| contenu = Le VPPB est le vertige périphérique le plus fréquent.
}}


* Les formes bilatérales représentent 12 à 15% des VPPB.  
==Étiologies==
Le VPPB est fréquemment {{Étiologie|nom=idiopathique|principale=1|fraction_étiologique=80}}, mais les {{Étiologie|nom=traumatisme crânien|principale=0|fraction_étiologique=15-78|affichage=traumatismes crâniens}}, les {{Étiologie|nom=vibrations intenses du crâne|principale=0}} qui inclus la {{Étiologie|nom=chirurgie de l’oreille|principale=0}}<ref name=":0">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-26}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Vertiges et physiothérapie: comprends les causes et les traitements|url=https://oppq.qc.ca/blogue/vertige-et-physiotherapie-traitements-et-causes/|site=OPPQ|consulté le=2021-01-26}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Magdalena|nom1=Józefowicz-Korczyńska|prénom2=Anna|nom2=Pajor|prénom3=Wojciech|nom3=Skóra|titre=Benign paroxysmal positional vertigo in patients after mild traumatic brain injury|périodique=Advances in Clinical and Experimental Medicine: Official Organ Wroclaw Medical University|volume=27|numéro=10|date=2018-10|issn=1899-5276|pmid=30058780|doi=10.17219/acem/69708|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30058780/|consulté le=2021-01-30|pages=1355–1359}}</ref>sont des étiologies possibles.


* Les formes touchant le canal semi-circulaire horizontal semblent représenter environ 8% des VPPB.
Le canal semi-circulaire postérieur est le plus fréquemment atteint (60-90%), suivi du canal semi-circulaire horizontal (5-30%) et du canal semi-circulaire supérieur (1-5%)<ref name=":0" />.
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Épidémiologie}}


== Étiologies ==
Une atteinte simultanée de plusieurs canaux est possible (1%). Occasionnellement, les otolithes libres peuvent migrer d’un canal à l’autre<ref name=":0" />.


Bien que dans la majorité des cas, l’étiologie reste inconnue. Néanmoins, un VPPB peut survenir dans les suites:  
==Physiopathologie==
* D’un traumatisme crânien
Le VPPB serait liée à la présence d’otolithes libres (débris de cristaux de carbonate de calcium dans l’oreille) dans le labyrinthe membraneux des canaux semi-circulaires (CSC). Les otolithes sont normalement présentes et fixées aux niveaux du saccule et de l’utricule<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Les vertiges positionnels : VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin)|url=https://www.lesvertiges.com/traitements/positionnels.html|site=www.lesvertiges.com|consulté le=2021-01-25}}</ref>.


* D’une vibration intense de la boîte crânienne (vélo tout terrain, marteau-piqueur, chirurgie de l’oreille)
Dans le VPPB, les otolithes se détachent de la macule utriculaire et se logent dans un canal semi-circulaire différent. Ainsi, lors des changements de position de la tête, ils se déplacent dans le sens de la gravité, entrainant un mouvement endolymphatique accompagnée d'une déflexion de la cupule et une stimulation du nerf innervant le canal correspondant. La réponse engendrée par cette stimulation diffère alors selon le canal atteint.


* Il est parfois observé après un déficit vestibulaire ou dans l’évolution de la maladie de Menière
Ce détachement peut être idiopathique ou d’origine traumatique, virale, infectieuse, dégénérative ou suite à une manipulation cervicale.
==Présentation clinique==
{{Contenu TopMédecine|formation1_nom=Êtes-vous vraiment à l’aise avec le VPPB ? Perles des guides de pratique|url_topmu1=tt-03-08-etes-vous-vraiment-a-laise-avec-le-vppb-perles-des-guides-de-pratique|url_topmf1=tt-03-08-etes-vous-vraiment-a-laise-avec-le-vppb-perles-des-guides-de-pratique}}
===Facteurs de risque===
Les facteurs de risque du VPPB sont<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins :
manœuvres diagnostiques et thérapeutiques|url=https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2018-01/vertiges_positionnels_paroxystiques_benins_-_manoeuvres_diagnostiques_et_therapeutiques_-_argumentaire.pdf|site=HAS.FR|date=2017|consulté le=02/02/2022}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=FRANÇAIS|titre=VPPB|url=https://jnnp.bmj.com/content/78/7/710|site=|date=|consulté le=}}</ref>: 


* Le canal semi-circulaire postérieur est le plus fréquemment atteint (60-90%), dans une moindre mesure le canal semi-circulaire horizontal (5-30%) et rarement le canal semi-circulaire supérieur (1%)
*les antécédents de {{Facteur de risque|nom=migraine|prévalence=34|référence_prévalence=https://www.orlfrance.org/wp-content/uploads/2017/06/Vertige-Positionnel-Paroxystique-Benin-2012-Janvier.pdf}}
*le {{Facteur de risque|nom=traumatisme crânien}}
*l'{{Facteur de risque|nom=âge avancé}}
*l'{{Facteur de risque|nom=obésité}}
*l'antécédent d'{{Facteur de risque|nom=accident vasculaire cérébral}}
*de l'{{Facteur de risque|nom=hypertension artérielle|prévalence=52|référence_prévalence=https://www.orlfrance.org/wp-content/uploads/2017/06/Vertige-Positionnel-Paroxystique-Benin-2012-Janvier.pdf}} élevée
*la {{Facteur de risque|nom=dyslipidémie|affichage=dyslipidémie}}.


* Une atteinte simultanée de plusieurs canaux est possible (1%). Occasionnellement, les otolithes libres peuvent migrer d’un canal à l’autre
===Questionnaire===
Les symptômes du VPPB sont<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques|url=https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819896/fr/vertiges-positionnels-paroxystiques-benins-manoeuvres-diagnostiques-et-therapeutiques|site=Haute Autorité de Santé|consulté le=2021-01-25}}</ref> :


* On estime à 20% les formes post-traumatiques des VPPB. Les 80% restants étant idiopathiques même s'il existe une suspicion de facteurs vasculaires entraînant la dégénérescence de la macule utriculaire
* les {{Symptôme|nom=vertige|affichage=vertiges}} :
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Étiologies}}
**{{Symptôme|nom=vertige|affichage=de type rotatoire|qualité=rotatoire}}
**{{Symptôme|nom=vertige|affichage=déclenchés par les changements de position de la tête|provocation=changements de position de la tête}}
**{{Symptôme|nom=vertige|affichage=soulagés par la fixation du regard|palliation=fixation du regard}}
**{{Symptôme|nom=vertige|affichage=qui durent généralement entre 10 et 30 secondes|temps=durent entre 10 et 30 secondes}}
* des {{Symptôme|nom=nausées|affichage=nausées}} et des {{Symptôme|nom=vomissements|affichage=vomissements}}
* parfois le patient décrit un {{Symptôme|nom=étourdissement|affichage=étourdissement}} léger ou une {{Symptôme|nom=sensation de tête légère|affichage=sensation de tête légère}} entre les épisodes de vertiges, particulièrement au début de la maladie
* quelques fois un {{Symptôme|nom=trouble de l'équilibre|affichage=trouble de l'équilibre}}, mais généralement le patient conserve sa capacité à déambuler.


*
D'autres éléments sont à rechercher pour éliminer d'autres causes de vertiges, notamment<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.orlfrance.org/wp-content/uploads/2017/06/Vertige-Positionnel-Paroxystique-Benin-2012-Janvier.pdf|site=|date=|consulté le=19 mars 2022}}</ref>:


== Physiopathologie ==
* l'absence de céphalées, de perte auditive, de surdité, de trouble visuel, d'acouphène, de symptômes sensitifs ou moteurs
* Selon la théorie, il serait lié à la présence d’otolithes (débris de calcium dans l’oreille) libres dans le labyrinthe membraneux des canaux semi-circulaires (CSC). Les otolithes sont normalement présentes et fixées aux niveaux du saccule et de l’utricule<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Les vertiges positionnels : VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin)|url=https://www.lesvertiges.com/traitements/positionnels.html|site=www.lesvertiges.com|consulté le=2021-01-25}}</ref>.
* l'absence de symptômes cardiaques.
 
{{Encart
* Dans le VPPB, elles se retrouvent libres dans les CSC et sont alors nommées canalolithiases. Lors des changements de position de la tête, leur déplacement gravitationnel engendre un mouvement endolymphatique avec une déflexion de la cupule et une stimulation du nerf innervant le canal correspondant. La réponse engendrée par cette stimulation diffère alors selon le canal atteint. Dans certains cas, les otolithes adhèrent à la cupule et sont nommées cupulolithiases.
| type = confirmation
 
| contenu = Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.
* La physiopathogénie est aujourd’hui bien établie et incrimine une pathologie d'un canal semi-circulaire le plus souvent le postérieur, elle même secondaire à une atteinte de la macule utriculaire, cette dernière se caractérise par un détachement des otolithes de la macule utriculaire, lesquelles se déposent à l’endroit la plus déclive de la cavité labyrinthique, c’est-à-dire sur l’ampoule du canal postérieur. Ce détachement peut être primitif donc idiopathique ou d’origine traumatique, virael, infectieuse, dégénérative ou suite a une manipulation cervicale.
}}
Lors de l’examen du patient, on déclenche en premier un nystagmus positionnel typique dépendant du canal impliqué sur la base de la symptomatologie.
===<u>Examen clinique</u>===
 
{{Encart
Le diagnostic du VPPB est clinique et permet d’identifier l’origine du VPPB :
| type = erreur
* canal semi-circulaire    postérieur  
| contenu = Attention ! Le test de HINTS n'est pas indiqué pour le diagnostic du VPPB. Pour effectuer le HINTS, il faut un vertige continu, et non un vertige intermittent.
* canal semi-circulaire    antérieur (= supérieur)
}}L'examen physique dans le VPPB permettra de révéler les informations suivantes '''<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref>''':
* canal semi-circulaire    horizontal (= latéral)
* l'{{Examen clinique|nom=otoscopie|indication=}} est {{Signe clinique|nom=otoscopie normale|affichage=normale}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}}
* à l'{{Examen clinique|nom=examen neurologique|indication=}} :
 
** une {{Signe clinique|nom=démarche normale|affichage=démarche normale}} (si le patient est incapable de marcher, il s'agit d'un drapeau rouge et une cause centrale doit être recherchée)
== Présentation clinique ==
** un {{Signe clinique|nom=examen des nerfs crâniens normal|affichage=examen des nerfs crâniens normal}} (l'audition est normale)
* Le diagnostic de VPPB est suspecté à l’anamnèse, puis confirmé par des manœuvres diagnostiques spécifiques à chaque canal incriminé.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques|url=https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819896/fr/vertiges-positionnels-paroxystiques-benins-manoeuvres-diagnostiques-et-therapeutiques|site=Haute Autorité de Santé|consulté le=2021-01-25}}</ref>
** les {{Signe clinique|nom=forces segmentaires normales|affichage=forces segmentaires}} et les {{Signe clinique|nom=sensibilités|affichage=sensibilités sont normales|qualité=normales}}
 
** l'épreuve {{Signe clinique|nom=doigt-nez normal|affichage=doigt-nez}}, le {{Signe clinique|nom=signe de Romberg normal|affichage=Romberg}} et le {{Signe clinique|nom=signe du Serment normal|affichage=Serment}} et le {{Signe clinique|nom=signe de Mingazzini normal|affichage=Mingazzini}} sont tous normaux
* Globalement, le patient décrit des vertiges rotatoires, déclenchés par les changements de position de la tête dans l’axe du canal semi-circulaire atteint.
** le patient peut présenter un {{Signe clinique|nom=nystagmus|affichage=nystagmus}} avec des caractéristiques précises :  
 
*** il est {{Signe clinique|nom=nystagmus rotatoire|affichage=rotatoire}} ou {{Signe clinique|nom=nystagmus horizonto-rotatoire|affichage=horizonto-rotatoire}} vers l'oreille atteinte (géotropique)
* Le vertige survient généralement après une période de latence de quelques secondes après le mouvement de la tête.
*** dure quelques secondes
 
*** est {{Signe clinique|nom=nystagmus unilatéral|affichage=unilatéral}}
* Il est intense, mais transitoire (s’estompe en moins d’une minute) et récidive à chaque nouveau changement de position.
*** est {{Signe clinique|nom=nystagmus provoqué par les mouvements de la tête|affichage=provoqué par les mouvements de la tête}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
*** supprimé par la fixation du regard.
 
*** est fatigable
=== Facteurs de risque ===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}}Le vertige positionnel paroxystique bénin s'observe plus volontiers dans deux types de population assez stéréotypés quant a leur morphologie.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-26}}</ref>
{| class="wikitable"
|+
Principaux facteurs de risque du VPPB
!Population concernée
!Caractéristiques et facteurs de risque
|-
|Sujets jeunes (20-25 ans)
|
* Hypotoniques, sans activité sportive, activité sédentaire avec ergonomie de travail sur ordinateur.
 
* Lorsqu'on les regarde de profil, assis, on remarque un affaissement du tronc avec augmentation de la courbure dorsale entraînant par compensation une position de la tête "menton en avant".
 
* On observe une sorte de translation de la tête en avant.
 
* La charnière cervico-occipitale se trouve alors en butée postérieure.
|-
|Sujets âgée (50-60 ans)  
|
* On observe une {{Signe clinique|nom=Cyphose thoracique|affichage=cyphose thoracique|prévalence=}} haute très importante compensée par une hyper extension cervicale pour que la tête soit verticale.
 
* On observe de profil cette même impression de translation de la tête en avant.
 
* Le cisaillement qui en résulte au niveau de la charnière cervico-occipitale est matérialisée par la disparition de la chaîne ou du petit collier, que le sujet porte autour du cou, dans le pli cutané nucal.
 
* Cette population est familière avec les étourdissements provoqués par une position "tête levée et bras en l'air" pour atteindre un objet situé en hauteur. Ils peuvent expérimenter les mêmes sensation après une période prolongée de lecture avec des verres multifocaux.
 
* Arthrose
|}
 
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Questionnaire}}L’interrogatoire retient et recherchera:<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques|url=https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819896/fr/vertiges-positionnels-paroxystiques-benins-manoeuvres-diagnostiques-et-therapeutiques|site=Haute Autorité de Santé|consulté le=2021-01-25}}</ref>
 
* Les antécédents personnels médicaux et chirurgicaux
 
* La notion de traumatisme
 
* La notion d'infection récente
 
* Le type de vertige (la survenue brutale d'un vrai vertige rotatoire violent)
 
* Le début aigu ou progressif
 
* La durée du vertige(sera souvent comprise entre 10 et 30 secondes)
 
* La durée de latence(de quelques secondes précède cette petite crise vertigineuse)
 
* Les circonstances de survenue (un brusque changement de position, par exemple en se retournant dans son lit, ou en levant la tête attention : le patient évoque couramment une pathogénie du rachis cervical que certains thérapeutes n'hésitent pas à confirmer alors qu'il n'en est rien).
 
* Le déclenchement du vertige notamment en reprenant la position initiale qui peut évoquer pour le patient comme pour le médecin un vertige controlatéral à la véritable affection. Ce vertige est d'une part anxiogène et, d'autre part, pourra chez certains provoquer une réaction du système neuro-végétatif à type de nausées. Le patient va soigneusement éviter tout mouvement risquant de déclencher ses symptômes. Alors qu'il réussit par là à éviter le VPPB, il risque des contractures de muscles péri-cervicaux.
 
* La recherche d'un nystagmus torsionnel battant vers l'oreille basse. Ce nystagmus s'épuise après être passé par un paroxysme et s'inverse lors du retour à l'orthostatisme.
* Évaluer de l'équilibre du patient et ses handicaps
 
=== Examen clinique ===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examen clinique}}Le patient présente un vertige intense rotatoire lié aux mouvements de la tête qui a quatre particularités :<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Les vertiges positionnels : VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin)|url=https://www.lesvertiges.com/traitements/positionnels.html|site=www.lesvertiges.com|consulté le=2021-01-25}}</ref>{{Encart|type=avertissement|contenu='''<big>Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.</big>'''}}
* Il se déclenche uniquement lors des changements de position de la tête dans l’espace
 
* Il est très violent
 
* Sa durée est brève, moins d’une minute
 
* Il peut entraîner des nausées et des vomissements
Les positions de la tête qui déclenchent le vertige sont le plus souvent celles de la tête en extension ou lorsque le patient se couche dans son lit le soir ou passe le matin de la position couchée à la position assise, il se reproduit à chaque fois que le patient replace sa tête dans la même position mais il s’amenuise en intensité traduisant ainsi sa fatigabilité.Seul l’examen clinique va confirmer le diagnostic.
 
* Le patient est assis en travers du lit et on le fait passer rapidement de la position assise à la position décubitus latéral du côté qui déclenche le vertige, tête dans le vide et tournée à 45°.
 
* Après une latence de quelques secondes, un nystagmus et un vertige rotatoire sont déclenchés.
* Le nystagmus (la partie supérieure de l’œil bat vers l’oreille) et  le vertige s’arrêtent après une dizaine de secondes si la tête est maintenue dans la même position. La remise en position assise déclenche à nouveau un nystagmus battant cette fois en sens inverse, lequel s’accompagne aussi d’une sensation rotatoire. La répétition de ces manœuvres entraîne une diminution progressive de ce nystagmus et du vertige. Vertige et nystagmus sont donc fatigables.
'''Examen clinique et tests réalisés en fonction du canal atteint'''<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref>


{| class="wikitable"
* à l'{{Examen clinique|nom=examen vestibulaire|indication=}} :
!Type de canal atteint
** une {{Signe clinique|nom=manœuvre de Fukuda|affichage=manœuvre de Fukuda}} normale<ref group="note">La manœuvre de Fukuda peut être fait en position debout ou assise. Sujet debout: yeux fermés, marche sur place. Le test est positif si on observe une déviation latéralisée ou une chute. Sujet assis: bras tendus. Le test est positif si on observe une déviation latéralisée des index. Un test positif indique une atteinte vestibulaire du côté de la déviation.</ref>
!Fréquence
** la {{Signe clinique|nom=Manoeuvre de Dix-Hallpike (signe clinique)|affichage=manoeuvre de Dix-Hallpike}} est positive du côté atteint dans le VPPB du CSC postérieur (60-90 % des cas)<ref group="note">La manœuvre de Hallpike permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint. Le patient est assis en travers du lit et on le fait passer rapidement de la position assise à la position décubitus latéral du côté qui déclenche le vertige, tête dans le vide et tournée à 45°, après une latence de quelques secondes, un nystagmus et un vertige rotatoire sont déclenchés. Lorsque la manœuvre de Dix-Hallpike déclenche un vertige subjectif, mais sans nystagmus objectivable et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il faut cependant exclure un VPPB du CSC horizontal et remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.</ref>
!Type de vertige retrouvé
** la {{Signe clinique|nom=manœuvre de Pagnini-McClure|affichage=manœuvre de Pagnini-McClure}} est positive dans le VPPB du CSC horizontal (5-30 % des cas)<ref group="note">La manœuvre déclenchante consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre chez un patient couché sur le dos avec sa tête surélevée de 30° (manœuvre de Pagnini-McClure). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.</ref>.
!Les manoevres cliniques
*
|-
|VPPB du CSC postérieur
|60-90%
|Le patient décrit des vertiges rotatoires brefs déclenchés par l’extension ou la flexion de la tête, en se levant ou se couchant dans son lit. Ils s’estompent en 20 à 50 secondes et se répètent plusieurs fois par jour lors des changements de position
|La manœuvre de Hallpike permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint . Lorsque la manœuvre de Hallpike déclenche un vertige subjectif mais sans nystagmus objectivable, que l’anamnèse est typique et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il convient néanmoins d’exclure un VPPB du CSC horizontal et de remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.
|-
|VPPB du CSC horizontal
|5-30%
|Les symptômes décrits par le patient sont presque identiques au VPPB du CSC postérieur mais sont légèrement plus intenses et plus prolongés. Ils sont déclenchés par des rotations de la tête sur la gauche ou sur la droite lorsque le patient est couché
|La manœuvre provocatrice consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre, chez un patient couché sur le dos, tête surélevée de 30° (manœuvre de Pagnini-McClure). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.
|-
|VPPB du CSC supérieur
|1-5%
|Il est rare, car sa position ne favorise pas la rétention d’otolithes. A l’anamnèse, on retrouve des vertiges brefs déclenchés par les mouvements de la tête.
|La manœuvre de Hallpike du côté non atteint déclenche un nystagmus vertical vers le bas avec une composante torsionnelle. En cas de nystagmus vertical vers le bas, il est nécessaire de s’assurer de l’absence de lésion du système nerveux central (malformation d’Arnold-Chiari, lésion cérébelleuse ou sclérose en plaques).Généralement, en cas d’atteinte centrale, il n’y a pas de composante torsionnelle au nystagmus et le patient présente d’autres signes neurologiques.
|}


== Drapeaux rouges ==
==Examens paracliniques==
Aucun examen paraclinique n'est nécessaire pour confirmer ce diagnostic.


En présence des drapeaux rouges, il faudra référer le patient chez un spécialiste a chaque fois qu'on trouve:<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques|url=https://www.has-sante.fr/jcms/c_2819896/fr/vertiges-positionnels-paroxystiques-benins-manoeuvres-diagnostiques-et-therapeutiques|site=Haute Autorité de Santé|consulté le=2021-01-26}}</ref>
En cas de doute diagnostic et dans l'optique d'éliminer d'autres diagnostics différentiels, il est possible de demander une {{Examen paraclinique|nom=Tomodensitométrie cérébrale sans contraste|affichage=TDM cérébrale sans contraste}} ou une {{Examen paraclinique|nom=Résonance magnétique cérébrale|affichage=IRM cérébrale}}, en fonction du contexte et des diagnostics envisagés.
* Céphalées, diplopie, ataxie, acouphènes, otalgie, cervicalgies et/ou tout autre signe neurologique
* En cas de nystagmus spontané
* Nystagmus spontané torsionnel et vertical
* S’inversant selon la position du regard
* S'inversant spontanément,
* Spontané sans vertige ;
* En cas d’apparition, immédiatement après la manœuvre déclenchante, d’un nystagmus qui dure quelques minutes, de vitesse constante sans paroxysme et ne s’accompagnant pas d’une sensation de vertige


* en cas d’évolution inattendue
Si le patient ne répond pas au traitement standard, il convient d'effectuer certains examens de base et de demander une consultation en ORL :


== Investigation ==
* une {{Examen paraclinique|nom=vidéonystagmographie|affichage=vidéonystagmographie}}
Bien que le diagnostic de VPPB soit purement clinique, certains recommandent une IRM dans les situations ou le diagnostic n'est pas aisé cliniquement et afin d'identifier le canal semi-circulaire concerné, ainsi que pour les situations ou un drapeau rouge est présent.
* un {{Examen paraclinique|nom=examen audiométrique|affichage=examen audiométrique}}.
*


== Diagnostic différentiel ==
== Approche clinique ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic différentiel}}Le diagnostic différentiel du VPPB est celui des vertiges en général qu'ils soient centraux, périphériques ou non vestibulaire comme décrit dans le tableau qui suit.
 
=== <u>Diagnostic différentiel du VPPB</u><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=|titre=Guide des habilités cliniques|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ===
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Caractéristiques clés des différentes causes de vertiges<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=|titre=Guide des habilités cliniques|passage=|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
!Type de vertige
!Type de vertige
!Pathologie
!Pathologie
Ligne 203 : Ligne 117 :
!Examen clinique
!Examen clinique
|-
|-
|Vertige central
! rowspan="2" |Vertige central
|AVC
!AVC


|
|
* Signes neurologiques focaux
*Signes neurologiques focaux
* Vertige constant a début brutal
*Vertige constant avec début brutal
|
|
* Nystagmus vertical non épuisable
*Nystagmus vertical non épuisable


* Anomalie des paires crâniennes ou des épreuves cérébelleuses
*Anomalie des paires crâniennes ou des épreuves cérébelleuses
|-
|-
|Vertige central
!Sclérose en plaque
|Sclérose en plaque
|
|
* Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions
*Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions


* Intolérance a la chaleur  
*Intolérance à la chaleur
|
|
* Signe de Lhermitte  
*Signe de Lhermitte


* Signes neurologiques focaux
*Signes neurologiques focaux


* Spasticité, faiblesse, hyperréflexie, Babinski positif
*Spasticité, faiblesse, hyperréflexie, Babinski positif
|-
|-
|Vertige périphérique
! rowspan="4" |Vertige périphérique
|Maladie de Ménière
!Maladie de Ménière
|
|
* Vertiges récurrents qui durent plusieurs minutes a quelques heures
*Vertiges récurrents qui durent plusieurs minutes a quelques heures


* Hypoacousie avec sensation d'oreille pleine et acouphènes persistants
*Hypoacousie avec sensation d'oreille pleine et acouphènes persistants
|
|
* Baisse de l'audition neurosensorielle uni ou bilatérale
*Baisse de l'audition neurosensorielle uni ou bilatérale
|-
|-
|Vertige périphérique
!Labyrinthite
|Labyrinthite
|
|
* Vertige très sévère durent quelques heures a quelques jours avec nausées et vomissements
*Vertige très sévère durent quelques heures à quelques jours avec nausées et vomissements
*Surdité du côté atteint


* Faisant suite a une infection des voies respiratoires supérieures ou a une OMA ( labyrinthite)  
*Faisant suite à une infection des voies respiratoires supérieures ou à une OMA (labyrinthite)
|
|
* Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
*Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale


* Présence de vésicules si Ramsay Hunt
*Présence de vésicules si Ramsay Hunt
|-
|-
|Vertige périphérique
!Médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides)
|Médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides)
|
|
* Lien chronologique entre la prise du médicament
*Lien chronologique entre la prise du médicament


* Hypoacousie bilatérale possible
*Hypoacousie bilatérale possible
|
|
* Possible perte de l'audition bilatérale
*Possible perte de l'audition bilatérale
|-
|-
|Vertige périphérique
!Neurinome acoustique
|Neurinome de l'acoustique


|
|


* Atteinte de l'audition , acouphène dominante  
*Atteinte de l'audition, acouphène dominante


* Apparition progressive  
*Apparition progressive


|
|
* Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
*Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale


* Paralysie des paires crâniennes V et VII
*Paralysie des paires crâniennes V et VII
|-
|-
|Vertige non vestibulaire
! rowspan="3" |Vertige non vestibulaire
|Lipothymie : choc vagal , arythmie
!Lipothymie : choc vagal, arythmie
|
|
* Patient âgé, cardiopathie
*Patient âgé, cardiopathie


* Signe d'hypotension orthostatique
*Signe d'hypotension orthostatique
|
|
* Bradycardie
*Bradycardie


* Rythme cardiaque irrégulier et hypotension orthostatique
*Rythme cardiaque irrégulier et hypotension orthostatique


* Différence TA position couchée/debout  
*Différence TA position couchée/debout
|-
|-
|Vertige non vestibulaire
!Perte d'équilibre à la marche (polyneuropathie diabétique)
|Perte d'équilibre a la marche ( polyneuropathie diabetique)
|
|
* Diabète de longue date
*Diabète de longue date


* Démarche instable , chute
*Démarche instable, chute
|
|
* Atteinte sensitive en gant et chaussette
*Atteinte sensitive en gant et chaussette


* Romberg positif
*Romberg positif
|-
|-
|Vertige non vestibulaire
!Étourdissement non spécifique (multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
|Étourdissement non spécifique ( multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
|
|
* Les 4 S: symptômes nombreux (sup a 6), stress, sévérité, faible self-rated health
*Les 4 S : symptômes nombreux (plus de 6), stress, sévérité, faible autocritique (ou en anglais, self-rated health)
|
|
* Pas de particularités
*Pas de particularités
|}
|}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Diagnostic différentiel 1}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Diagnostic différentiel 2}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Diagnostic différentiel 3}}
* ...
== Traitement ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}
* L’évolution spontanée du VPPB est généralement favorable avec la disparition progressive des symptômes avec le temps, sans traitement spécifique. Néanmoins, un diagnostic précoce et une manœuvre de repositionnement adaptée accélèrent la guérison du VPPB.
* Le VPPB du CSC postérieur se résout en principe plus rapidement que le VPPB du CSC horizontal. Bien qu’aucun médicament ne traite le VPPB, un antiémétique peut être prescrit pour soulager les symptômes associés.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Les vertiges positionnels : VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin)|url=https://www.lesvertiges.com/traitements/positionnels.html|site=www.lesvertiges.com|consulté le=2021-01-24}}</ref>
* Les manœuvres libératoires:<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/affections-de-l-oreille,-du-nez-et-de-la-gorge/troubles-de-oreille-interne/vertiges-positionnels-paroxystiques-b%C3%A9nins|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-26}}</ref>
La {{Traitement|nom=Manœuvre d'Epley|indication=VPPB|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}  est utilisée pour traiter le vertige positionnel bénin paroxystique en ramenant les otolithes déplacés depuis le canal semi-circulaire postérieur vers l'utricule. Si des vertiges se manifestent pendant l'une des positions, celle-ci est maintenue jusqu'à ce que les vertiges disparaissent.


La {{Traitement|nom=Manœuvre de Semont|indication=VPPB|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}''',''' le patient est assis en position droite au milieu du lit d'examen. La tête du patient est tournée vers l'oreille normale; cette rotation est maintenue pendant toute la manœuvre. Puis, le tronc est abaissé latéralement vers la banquette afin que le patient soit couché du côté de l'oreille atteinte avec le nez vers le haut. Après 3 min dans cette position, le patient est basculé rapidement à la position debout sans redresser la tête puis est abaissé latéralement vers l'autre côté avec cette fois le nez présenté vers le bas. Après 3 min dans cette position, le patient est remis lentement à la position debout et sa tête est tournée en position normale.
==Diagnostic==
Le diagnostic se base sur l'histoire et l'examen physique. Les examens paracliniques ne sont pas nécessaires.  


Les {{Traitement|nom=Exercices de Brandt-Daroff|indication=VPPB|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} peuvent être enseignés au patient. Le patient est assis droit, puis s'étend sur un côté avec le nez pointé vers le haut à un angle de 45 degrés. Le patient reste dans cette position pendant environ 30 secondes ou jusqu'à ce que le vertige disparaisse puis se remet en position assise. Le même mouvement est répété du côté opposé. Ce cycle est répété 5 fois de suite, 3 fois/jour, pendant environ 2 semaines, ou jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vertige avec l'exercice.
Le test de Dix-Hallpike positif en l'absence de signes ou de symptômes neurologiques centraux confirment le diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire postérieur. Cette manoeuvre provoquera un nystagmus battant vers le haut et rotatoire vers l'oreille atteinte (géotropique).<ref name=":1" />


{| class="wikitable"
Le test de roulis de la tête en décubitus dorsal (manœuvre de Pagnini-McClure) est la manœuvre préférée pour diagnostiquer le VPPB du canal semi-circulaire horizontal. Ce test provoquera un nystagmus horizontal.<ref name=":1" />
|+Options thérapeutiques<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref>
!Option thérapeutique
!Technique et indication
|-
|'''Manœuvres de repositionnement'''
|
* L’objectif de ces manœuvres est de déplacer les otolithes dans le vestibule afin qu’elles n’aient plus d’effet sur les canaux semi-circulaires.


* Le succès des manœuvres dépend de l’identification du canal atteint. Pour chaque canal, une ou plusieurs manœuvres sont disponibles.
==Diagnostic différentiel==
Le diagnostic différentiel contient les pathologies suivantes : 


* L’efficacité des manœuvres libératoires adaptées au canal incriminé est supérieure à une manœuvre factice.
* les vertiges centraux :
** les {{Diagnostic différentiel|nom=AVC cérébelleux}} et du {{Diagnostic différentiel|nom=AVC du tronc cérébral|affichage=tronc cérébral}}
** les {{Diagnostic différentiel|nom=masses intracrâniennes}} et de la fosse postérieure
** la {{Diagnostic différentiel|nom=sclérose en plaque}}


* En cas de VPPB du CSC postérieur, les manœuvres d’Epley ou de Semont sont efficaces
* les vertiges périphériques :
** le {{Diagnostic différentiel|nom=neurinome acoustique}}
** la {{Diagnostic différentiel|nom=maladie de Ménière}}
** la {{Diagnostic différentiel|nom=labyrinthite}}
** la {{Diagnostic différentiel|nom=neuronite vestibulaire}}
** l'{{Diagnostic différentiel|nom=ototoxicité}}


* Pour traiter le canal semi-circulaire postérieur droit, le patient est assis, la tête tournée de 45° à gauche puis couché rapidement sur le côté droit. Après la disparition du nystagmus positionnel, le patient est basculé du côté gauche en conservant la tête dans la même position. Le patient se retrouve alors la tête dans l’oreiller.
* la {{Diagnostic différentiel|nom=polyneuropathie diabétique}}
* les {{Diagnostic différentiel|nom=arythmies}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=hypotension orthostatique}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=épisode vaso-vagal}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=hypovolémie}}.


* En cas de VPPB du CSC horizontal, les manœuvres de Barbecue ou de Gufoni sont utilisées avec succès.
==Traitement==
{{Encart|contenu={{Vidéo
| largeur = 300
| hauteur = 200
| url =https://www.youtube.com/watch?v=iIQrWzeVX2Y
}}}}{{Encart|contenu={{Vidéo
| largeur = 300
| hauteur = 200
| url =https://www.youtube.com/watch?v=A72UjulJSzE
}}}}{{Encart|contenu={{Vidéo
| largeur = 300
| hauteur = 200
| url =https://www.youtube.com/watch?v=lBJC5i5LNbo
}}}}On dispose de trois options thérapeutiques :


* Pour le VPPB du CSC supérieur, les manœuvres inverses d’Epley ou de Rahko sont utilisées.  
*les manoeuvres vestibulaires
*le traitement pharmacologique
*le traitement chirurgical.


* Étant donné la rareté de l’atteinte du canal supérieur, les exercices d’habituation de Brandt et Daroff sont largement moins efficaces que les manœuvres de repositionnement et ne sont pas plus efficaces que des manœuvres factices.
===Manoeuvres vestibulaires===
L’objectif de ces manœuvres est de déplacer les otolithes dans le vestibule afin qu’elles n’aient plus d’effet sur les canaux semi-circulaires. Le succès des manœuvres dépend de l’identification du canal atteint puisque une ou plusieurs manœuvres existes pour chaque canal.


* Les résultats sont généralement excellents,les vertiges disparaissent dans les trois à quatre semaines qui suivent dans la majorité des cas.  
Les résultats sont généralement excellents, les vertiges disparaissent dans les trois à quatre semaines qui suivent dans la majorité des cas.


* Certains patients doivent bénéficier de plusieurs manœuvres libératoires pour obtenir une disparition complète des symptômes.
Pour toutes les manoeuvres, il est important de rester dans chaque position pendant 30 secondes ou jusqu'à temps que les symptômes se résolvent. Les manoeuvres doivent être réalisées aussi souvent que nécessaire jusqu'à résolution des symptômes (au minimum 3X/jour).


* Rarement, le VPPB persiste malgré de multiples manœuvres libératoires itératives et devient invalidant pour le patient. Dans cette situation, un traitement chirurgical peut être proposé. Le bilan clinique doit néanmoins être complété par une IRM cérébrale afin d’exclure une atteinte du système nerveux central mimant un vertige positionnel.
Les manœuvres vestibulaires peuvent être précédées par des sédatifs vestibulaires.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Vertiges positionnels paroxystiques bénins - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/affections-de-l-oreille,-du-nez-et-de-la-gorge/troubles-de-oreille-interne/vertiges-positionnels-paroxystiques-b%C3%A9nins|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-26}}</ref>
{| class="wikitable"
|+Manoeuvres spécifiques en fonction du canal atteint
!Canal atteint
!Manoeuvre
|-
|-
|'''Traitement chirurgical'''
! rowspan="2" |CSC postérieur
|
|{{Traitement|nom=Manœuvre d'Epley|indication=VPPB du CSC postérieur|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
* Lorsque le VPPB persiste plus de six mois malgré de multiples manœuvres de repositionnement adaptées et que le patient est invalidé, deux options chirurgicales sont alors envisageables.
|-
|{{Traitement|nom=Manœuvre de Semont|indication=VPPB du CSC postérieur|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
|-
! rowspan="2" |CSC horizontal
|{{Traitement|nom=Manœuvre de Barbecue|indication=VPPB du CSC horizontal|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
|-
|{{Traitement|nom=Manœuvre de Gufoni|indication=VPPB du CSC horizontal|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
|-
!CSC supérieur
|{{Traitement|nom=Manœuvre inverse d’Epley|indication=VPPB du CSC supérieur|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
|}{{Encart
| contenu = {{Vidéo
| largeur = 300
| hauteur = 200
| url =https://www.youtube.com/watch?v=DgKaWSuvpRs
}}
}}{{Encart
| contenu = {{Vidéo
| largeur = 300
| hauteur = 200
| url =https://www.youtube.com/watch?v=FtLtpHbRSoE
}}
}}
Les {{Traitement|nom=Exercices de Brandt-Daroff|indication=VPPB|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=exercices de Brandt-Daroff}} peuvent être enseignés au patient.  


* La première option est la '''neurectomie singulaire'''  Elle consiste à sectionner sélectivement le nerf ampullaire postérieur pour désolidariser complètement le CSC postérieur dont la stimulation n’est plus possible par ce canal, ce qui fait que le mouvement endolymphatique généré par les otolithes libres ne crée alors plus de sensation vertigineuse.
===Traitement pharmacologique===
* L’intervention s’effectue généralement par le conduit auditif externe en anesthésie locale ou générale, après avoir soulevé le tympan, le nerf est exposé en fraisant un surplomb osseux proche de la fenêtre ronde. Le nerf est ensuite sectionné, puis le tympan est repositionné. Cette technique a pour avantage de ne pas ouvrir l’oreille interne, mais demande une chirurgie experte car selon les séries, le nerf n’est pas accessible dans 2 à 20% des cas.
Les traitements pharmacologiques sont utilisés comme adjuvant aux manoeuvres vestibulaires. Ils permettent de soulager les vertiges et les nausées associées au VPPB.  


* Le taux de guérison varie entre 79 et 96%. La complication principale est l’atteinte auditive décrite dans 3 à 42% des cas. Elle semble principalement liée à l’expérience du chirurgien. Cette technique, qui s’applique uniquement au canal postérieur, reste, entre des mains expertes, une technique efficace en cas de VPPB persistant et invalidant du CSC postérieur. Toute la difficulté réside dans l’exposition du nerf dans la niche de la fenêtre ronde.
Parmi les sédatifs les plus utilisés<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Traitement médicamenteux actuel dans les vertiges|url=https://www.vestibulaire.com/attachment/1727056/|site=vestibulaire.com|date=juin 2015|consulté le=16 décembre 2021}}</ref><ref>RxVigilance</ref>, on retrouve :  
* La seconde option est l’'''occlusion du canal semi-circulaire''' postérieur, technique plus récente, elle consiste à ouvrir le labyrinthe osseux et à fermer le labyrinthe membraneux , ce qui empêche tout mouvement endolymphatique dans ce canal et une déflexion de la cupule avec stimulation du nerf correspondant n’est plus possible et la persistance d’otolithes dans le canal n’engendre alors plus aucun vertige.


* L’intervention s’effectue en anesthésie générale avec ouverture de la mastoïde par voie rétro-auriculaire et exposition des CSC, une fenestration est créée dans le labyrinthe osseux du canal incriminé qui sera alors fermé avec de la cire à os, de la pâte d’os ou de la colle biologique, ce qui comprime le labyrinthe membraneux. La fenêtre est ensuite recouverte d’un fragment de fascia pour éviter une fistule périlymphatique.
* la {{Traitement|nom=bétahistine}} 8 mg PO TID PRN<ref group="note">Elle est contre-indiquée en cas d'ulcère gastroduodénal actif ou de phéochromocytome. Attention chez les patients asthmatiques (car risque de bronchoconstriction).</ref>
|}
* le {{Traitement|nom=dimenhydrinate}} 50 mg PO QID PRN
* les {{Traitement|nom=benzodiazépines}} (au choix du prescripteur)
* le {{Traitement|nom=diphenhydramine}} 25-50 mg q4-6h PRN.
Un supplément de vitamine D et de calcium peuvent aider à prévenir les épisodes de VPPB dans les cas sévère et réfractaires.<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Hyo-Jung|nom1=Kim|prénom2=JaeHan|nom2=Park|prénom3=Ji-Soo|nom3=Kim|titre=Update on benign paroxysmal positional vertigo|périodique=Journal of Neurology|volume=268|numéro=5|date=2021-05|issn=0340-5354|issn2=1432-1459|doi=10.1007/s00415-020-10314-7|lire en ligne=https://link.springer.com/10.1007/s00415-020-10314-7|consulté le=2022-12-09|pages=1995–2000}}</ref>


== Suivi ==
===Traitement chirurgical===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Suivi}}
{{Encart|contenu={{Vidéo
| largeur = 300
| hauteur = 200
| url =https://www.youtube.com/watch?v=CTZfIv165sY
}}}}Le VPPB résiste rarement aux multiples manœuvres vestibulaires et aux traitements pharmacologiques. Dans cette situation, un traitement chirurgical peut être proposé. Le bilan clinique doit être complété par une IRM cérébrale afin d’exclure une atteinte du système nerveux central mimant un VPPB. Lorsque le VPPB persiste plus de six mois malgré de multiples manœuvres de repositionnement adaptées et que le patient est invalidé, deux options chirurgicales sont alors envisageables.


== Complications ==
*La première option est la {{Traitement|nom=neurectomie singulaire}}. Elle consiste à sectionner sélectivement le nerf ampullaire postérieur pour libérer complètement le CSC postérieur qui ne sera plus stimulable par le biais de ce canal. Son avantage est lié au fait de pas ouvrir l'oreille interne et donne de bons résultats dans plus de 80% des cas. Cependant, dans 2 à 20% des cas, il sera difficile d'accéder au nerf et demande par conséquent un chirurgien expérimenté. La complication principale est l’atteinte auditive et il s'agit d'une technique qui ne s'applique qu'au CSC postérieur.
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Complications}}
*La seconde option est l’{{Traitement|nom=occlusion du canal semi-circulaire postérieur}}. Il s'agit d'une technique qui consiste à ouvrir le labyrinthe osseux et à fermer le labyrinthe membraneux, empêchant tout mouvement endolymphatique dans ce canal, une déflexion de la cupule ou une stimulation du nerf. Le canal en cause sera fermé avec de la cire à os, de la pâte d’os ou de la colle biologique.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CH|nom1=Netgen|titre=Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin|url=https://www.revmed.ch/RMS/2012/RMS-356/Traitement-chirurgical-du-vertige-positionnel-paroxystique-benin|site=Revue Médicale Suisse|consulté le=2021-01-25}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Terry D.|nom1=Fife|prénom2=Michael|nom2=von Brevern|titre=Benign Paroxysmal Positional Vertigo in the Acute Care Setting|périodique=Neurologic Clinics|série=Emergency Neuro-Otology: Diagnosis and Management of Acute Dizziness and Vertigo|volume=33|numéro=3|date=2015-08-01|issn=0733-8619|doi=10.1016/j.ncl.2015.04.003|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0733861915000225|consulté le=2021-01-30|pages=601–617}}</ref>
* {{Complication|nom=Complication 1}}
* {{Complication|nom=Complication 2}}
* {{Complication|nom=Complication 3}}
* ...


== Évolution ==
==Évolution==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Évolution}}
L’évolution spontanée du VPPB est généralement excellente et améliorée par des manœuvres vestibulaires spécifiques au canal concerné.


== Évolution et Prévention ==
Dans 30% des cas, il disparait spontanément en 7 jours. Dans le reste des cas, les vertiges se répètent durant 3 semaines à un mois, puis  s’estompent, pour laisser finalement qu’une sensation d’inconfort ou d’appréhension lorsqu’il reprend la position déclenchante.
La crise de VPPB se répète durant une période de 3 semaines à un mois. Passée cette période, les crises s’estompent, ne laissant alors au patient qu’une sensation d’inconfort et surtout d’appréhension lorsqu’il reprend la position déclenchante, souvent, le patient souffre de sensations d’instabilité, d’ébriété, souvent insupportables dans la vie quotidienne.
* Le VPPB est une cause fréquente de vertiges dont le diagnostic est clinique.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=|url=/www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/affections-de-l-oreille,-du-nez-et-de-la-gorge/troubles-de-oreille-interne/vertiges-positionnels-paroxystiques-bénins|site=|date=|consulté le=}}</ref>


* Il convient de déterminer le canal incriminé pour effectuer la manœuvre libératoire associée.
Un diagnostic précoce et les manoeuvres vestibulaires accélèrent la guérison du VPPB.


* Dans la majorité des cas, l’évolution est excellente avec disparition des symptômes en deux ou trois semaines. Certains patients nécessitent plusieurs manœuvres pour être asymptomatiques.
== Prévention ==
* Dans de rares cas, le VPPB persiste malgré de multiples manœuvres libératoires adaptées. Dans cette situation, et après exclusion par IRM d’une lésion neurologique mimant un vertige positionnel, un traitement chirurgical peut être proposé.  
Le VPPB ne peut être prévenu.   
* Étant donné le meilleur taux de guérison, l’atteinte auditive moins fréquente et l’approche chirurgicale plus aisée, on proposera l’occlusion du canal semi-circulaire incriminé
 
* Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) du canal semi-circulaire postérieur est le plus fréquent
 
* L’évolution est généralement excellente et améliorée par des manœuvres libératoires spécifiques au canal incriminé
 
* En cas de VPPB persistant, récidivant et invalidant, un bilan par IRM s’impose pour exclure une atteinte neurologique mimant un vertige positionnel
 
* En cas de VPPB persistant, récidivant et invalidant, l’occlusion chirurgicale du canal incriminé peut être proposée
ttps://www.lesvertiges.com/traitements/positionnels.html
 
VPPB représente l’une des causes les plus fréquentes de vertiges. Il est un bon exemple de dysfonctionnement paroxystique de l’oreille interne.{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Prévention}}


== Notes ==
== Notes ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Notes}}
<references group="note" />
<references group="note" />
 
==Références==
== Références ==
{{Section ontologique|classe=Classification clinique|nom=Références}}
<references />
<references />

Dernière version du 10 décembre 2022 à 15:43

Vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)
Maladie

Oreille interne et ses canaux semi-circulaires
Caractéristiques
Signes Nystagmus , Manœuvre de Pagnini-McClure, Manœuvre de Fukuda, Manoeuvre de Dix-Hallpike , Nystagmus unilatéral, Nystagmus horizonto-rotatoire, Démarche normale, Examen des nerfs crâniens normal, Forces segmentaires normales, Doigt-nez normal, ... [+]
Symptômes
Nausées, Vertige , Trouble de l'équilibre, Sensation de tête légère, Vomissement
Diagnostic différentiel
Hypovolémie, Hypotension orthostatique, AVC du tronc cérébral, Neurinome acoustique, Arythmies, Ototoxicité, Neuronite vestibulaire, Polyneuropathie diabétique, Labyrinthite, AVC cérébelleux, ... [+]
Informations
Terme anglais Peripheral paroxysmal positional vertigo, Benign paroxysmal positional nystagmus
Wikidata ID Q817310
Spécialités ORL, Médecine familiale, Neurologie, Médecine d'urgence


Le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) est un vertige d'origine périphérique causé par le déplacement d'otolithes libres dans les canaux semi-circulaires. Les vertiges sont brefs et provoqués par les changements de positions.

Épidémiologie

La prévalence du VPPB est de l'ordre de 2.4% : il est le vertige périphérique le plus fréquent.[1] Il représente environ 30% des vertiges retrouvés chez l'adulte.

Il est plus fréquent chez les femmes (environ 60% des cas) avec un ratio de 2:1 à 3:1, avec un âge moyen de 50 ans[2][3][4]

Les formes bilatérales représentent 12 à 15% des VPPB.

Il s'agit d'un problème de santé majeur en gériatrie : un tiers des patients souffrant de vertiges ont déjà reçu un diagnostic de VPPB, qui a la particularité de moins bien répondre au traitement avec une tendance à la récidive.[5]

Le VPPB est le vertige périphérique le plus fréquent.

Étiologies

Le VPPB est fréquemment idiopathique (80 %), mais les traumatismes crâniens (15-78 %), les vibrations intenses du crâne qui inclus la chirurgie de l’oreille[6][7][8]sont des étiologies possibles.

Le canal semi-circulaire postérieur est le plus fréquemment atteint (60-90%), suivi du canal semi-circulaire horizontal (5-30%) et du canal semi-circulaire supérieur (1-5%)[6].

Une atteinte simultanée de plusieurs canaux est possible (1%). Occasionnellement, les otolithes libres peuvent migrer d’un canal à l’autre[6].

Physiopathologie

Le VPPB serait liée à la présence d’otolithes libres (débris de cristaux de carbonate de calcium dans l’oreille) dans le labyrinthe membraneux des canaux semi-circulaires (CSC). Les otolithes sont normalement présentes et fixées aux niveaux du saccule et de l’utricule[9].

Dans le VPPB, les otolithes se détachent de la macule utriculaire et se logent dans un canal semi-circulaire différent. Ainsi, lors des changements de position de la tête, ils se déplacent dans le sens de la gravité, entrainant un mouvement endolymphatique accompagnée d'une déflexion de la cupule et une stimulation du nerf innervant le canal correspondant. La réponse engendrée par cette stimulation diffère alors selon le canal atteint.

Ce détachement peut être idiopathique ou d’origine traumatique, virale, infectieuse, dégénérative ou suite à une manipulation cervicale.

Présentation clinique

Contenu TopMédecine
  • Êtes-vous vraiment à l’aise avec le VPPB ? Perles des guides de pratique (MU) (MF)

Facteurs de risque

Les facteurs de risque du VPPB sont[10][11]:

Questionnaire

Les symptômes du VPPB sont[14] :

D'autres éléments sont à rechercher pour éliminer d'autres causes de vertiges, notamment[15]:

  • l'absence de céphalées, de perte auditive, de surdité, de trouble visuel, d'acouphène, de symptômes sensitifs ou moteurs
  • l'absence de symptômes cardiaques.
Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.

Examen clinique

Attention ! Le test de HINTS n'est pas indiqué pour le diagnostic du VPPB. Pour effectuer le HINTS, il faut un vertige continu, et non un vertige intermittent.

L'examen physique dans le VPPB permettra de révéler les informations suivantes [16]:

Examens paracliniques

Aucun examen paraclinique n'est nécessaire pour confirmer ce diagnostic.

En cas de doute diagnostic et dans l'optique d'éliminer d'autres diagnostics différentiels, il est possible de demander une TDM cérébrale sans contraste ou une IRM cérébrale, en fonction du contexte et des diagnostics envisagés.

Si le patient ne répond pas au traitement standard, il convient d'effectuer certains examens de base et de demander une consultation en ORL :

Approche clinique

Caractéristiques clés des différentes causes de vertiges[17]
Type de vertige Pathologie Symptomatologie clinique Examen clinique
Vertige central AVC
  • Signes neurologiques focaux
  • Vertige constant avec début brutal
  • Nystagmus vertical non épuisable
  • Anomalie des paires crâniennes ou des épreuves cérébelleuses
Sclérose en plaque
  • Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions
  • Intolérance à la chaleur
  • Signe de Lhermitte
  • Signes neurologiques focaux
  • Spasticité, faiblesse, hyperréflexie, Babinski positif
Vertige périphérique Maladie de Ménière
  • Vertiges récurrents qui durent plusieurs minutes a quelques heures
  • Hypoacousie avec sensation d'oreille pleine et acouphènes persistants
  • Baisse de l'audition neurosensorielle uni ou bilatérale
Labyrinthite
  • Vertige très sévère durent quelques heures à quelques jours avec nausées et vomissements
  • Surdité du côté atteint
  • Faisant suite à une infection des voies respiratoires supérieures ou à une OMA (labyrinthite)
  • Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
  • Présence de vésicules si Ramsay Hunt
Médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides)
  • Lien chronologique entre la prise du médicament
  • Hypoacousie bilatérale possible
  • Possible perte de l'audition bilatérale
Neurinome acoustique
  • Atteinte de l'audition, acouphène dominante
  • Apparition progressive
  • Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
  • Paralysie des paires crâniennes V et VII
Vertige non vestibulaire Lipothymie : choc vagal, arythmie
  • Patient âgé, cardiopathie
  • Signe d'hypotension orthostatique
  • Bradycardie
  • Rythme cardiaque irrégulier et hypotension orthostatique
  • Différence TA position couchée/debout
Perte d'équilibre à la marche (polyneuropathie diabétique)
  • Diabète de longue date
  • Démarche instable, chute
  • Atteinte sensitive en gant et chaussette
  • Romberg positif
Étourdissement non spécifique (multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
  • Les 4 S : symptômes nombreux (plus de 6), stress, sévérité, faible autocritique (ou en anglais, self-rated health)
  • Pas de particularités

Diagnostic

Le diagnostic se base sur l'histoire et l'examen physique. Les examens paracliniques ne sont pas nécessaires.

Le test de Dix-Hallpike positif en l'absence de signes ou de symptômes neurologiques centraux confirment le diagnostic du VPPB du canal semi-circulaire postérieur. Cette manoeuvre provoquera un nystagmus battant vers le haut et rotatoire vers l'oreille atteinte (géotropique).[4]

Le test de roulis de la tête en décubitus dorsal (manœuvre de Pagnini-McClure) est la manœuvre préférée pour diagnostiquer le VPPB du canal semi-circulaire horizontal. Ce test provoquera un nystagmus horizontal.[4]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel contient les pathologies suivantes :

Traitement

On dispose de trois options thérapeutiques :

  • les manoeuvres vestibulaires
  • le traitement pharmacologique
  • le traitement chirurgical.

Manoeuvres vestibulaires

L’objectif de ces manœuvres est de déplacer les otolithes dans le vestibule afin qu’elles n’aient plus d’effet sur les canaux semi-circulaires. Le succès des manœuvres dépend de l’identification du canal atteint puisque une ou plusieurs manœuvres existes pour chaque canal.

Les résultats sont généralement excellents, les vertiges disparaissent dans les trois à quatre semaines qui suivent dans la majorité des cas.

Pour toutes les manoeuvres, il est important de rester dans chaque position pendant 30 secondes ou jusqu'à temps que les symptômes se résolvent. Les manoeuvres doivent être réalisées aussi souvent que nécessaire jusqu'à résolution des symptômes (au minimum 3X/jour).

Les manœuvres vestibulaires peuvent être précédées par des sédatifs vestibulaires.[18]

Manoeuvres spécifiques en fonction du canal atteint
Canal atteint Manoeuvre
CSC postérieur manœuvre d'Epley (VPPB du CSC postérieur)
manœuvre de Semont (VPPB du CSC postérieur)
CSC horizontal manœuvre de Barbecue (VPPB du CSC horizontal)
manœuvre de Gufoni (VPPB du CSC horizontal)
CSC supérieur manœuvre inverse d’Epley (VPPB du CSC supérieur)

Les exercices de Brandt-Daroff (VPPB) peuvent être enseignés au patient.

Traitement pharmacologique

Les traitements pharmacologiques sont utilisés comme adjuvant aux manoeuvres vestibulaires. Ils permettent de soulager les vertiges et les nausées associées au VPPB.

Parmi les sédatifs les plus utilisés[19][20], on retrouve :

Un supplément de vitamine D et de calcium peuvent aider à prévenir les épisodes de VPPB dans les cas sévère et réfractaires.[21]

Traitement chirurgical

Le VPPB résiste rarement aux multiples manœuvres vestibulaires et aux traitements pharmacologiques. Dans cette situation, un traitement chirurgical peut être proposé. Le bilan clinique doit être complété par une IRM cérébrale afin d’exclure une atteinte du système nerveux central mimant un VPPB. Lorsque le VPPB persiste plus de six mois malgré de multiples manœuvres de repositionnement adaptées et que le patient est invalidé, deux options chirurgicales sont alors envisageables.

  • La première option est la neurectomie singulaire. Elle consiste à sectionner sélectivement le nerf ampullaire postérieur pour libérer complètement le CSC postérieur qui ne sera plus stimulable par le biais de ce canal. Son avantage est lié au fait de pas ouvrir l'oreille interne et donne de bons résultats dans plus de 80% des cas. Cependant, dans 2 à 20% des cas, il sera difficile d'accéder au nerf et demande par conséquent un chirurgien expérimenté. La complication principale est l’atteinte auditive et il s'agit d'une technique qui ne s'applique qu'au CSC postérieur.
  • La seconde option est l’occlusion du canal semi-circulaire postérieur. Il s'agit d'une technique qui consiste à ouvrir le labyrinthe osseux et à fermer le labyrinthe membraneux, empêchant tout mouvement endolymphatique dans ce canal, une déflexion de la cupule ou une stimulation du nerf. Le canal en cause sera fermé avec de la cire à os, de la pâte d’os ou de la colle biologique.[22][23]

Évolution

L’évolution spontanée du VPPB est généralement excellente et améliorée par des manœuvres vestibulaires spécifiques au canal concerné.

Dans 30% des cas, il disparait spontanément en 7 jours. Dans le reste des cas, les vertiges se répètent durant 3 semaines à un mois, puis s’estompent, pour laisser finalement qu’une sensation d’inconfort ou d’appréhension lorsqu’il reprend la position déclenchante.

Un diagnostic précoce et les manoeuvres vestibulaires accélèrent la guérison du VPPB.

Prévention

Le VPPB ne peut être prévenu.

Notes

  1. La manœuvre de Fukuda peut être fait en position debout ou assise. Sujet debout: yeux fermés, marche sur place. Le test est positif si on observe une déviation latéralisée ou une chute. Sujet assis: bras tendus. Le test est positif si on observe une déviation latéralisée des index. Un test positif indique une atteinte vestibulaire du côté de la déviation.
  2. La manœuvre de Hallpike permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint. Le patient est assis en travers du lit et on le fait passer rapidement de la position assise à la position décubitus latéral du côté qui déclenche le vertige, tête dans le vide et tournée à 45°, après une latence de quelques secondes, un nystagmus et un vertige rotatoire sont déclenchés. Lorsque la manœuvre de Dix-Hallpike déclenche un vertige subjectif, mais sans nystagmus objectivable et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il faut cependant exclure un VPPB du CSC horizontal et remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.
  3. La manœuvre déclenchante consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre chez un patient couché sur le dos avec sa tête surélevée de 30° (manœuvre de Pagnini-McClure). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.
  4. Elle est contre-indiquée en cas d'ulcère gastroduodénal actif ou de phéochromocytome. Attention chez les patients asthmatiques (car risque de bronchoconstriction).

Références

  1. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  2. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 25 janvier 2021)
  3. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  4. 4,0 4,1 et 4,2 (en) M. von Brevern, A. Radtke, F. Lezius et M. Feldmann, « Epidemiology of benign paroxysmal positional vertigo: a population based study », Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, vol. 78, no 7,‎ , p. 710–715 (ISSN 0022-3050 et 1468-330X, PMID 17135456, DOI 10.1136/jnnp.2006.100420, lire en ligne)
  5. D. G. Balatsouras, G. Koukoutsis, A. Fassolis et A. Moukos, « Benign paroxysmal positional vertigo in the elderly: current insights », Clinical Interventions in Aging, vol. 13,‎ , p. 2251–2266 (ISSN 1178-1998, PMID 30464434, Central PMCID 6223343, DOI 10.2147/CIA.S144134, lire en ligne)
  6. 6,0 6,1 et 6,2 Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 26 janvier 2021)
  7. « Vertiges et physiothérapie: comprends les causes et les traitements », sur OPPQ (consulté le 26 janvier 2021)
  8. Magdalena Józefowicz-Korczyńska, Anna Pajor et Wojciech Skóra, « Benign paroxysmal positional vertigo in patients after mild traumatic brain injury », Advances in Clinical and Experimental Medicine: Official Organ Wroclaw Medical University, vol. 27, no 10,‎ , p. 1355–1359 (ISSN 1899-5276, PMID 30058780, DOI 10.17219/acem/69708, lire en ligne)
  9. « Les vertiges positionnels : VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin) », sur www.lesvertiges.com (consulté le 25 janvier 2021)
  10. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : manœuvres diagnostiques et thérapeutiques », sur HAS.FR, (consulté le 2 février 2022)
  11. « VPPB »
  12. https://www.orlfrance.org/wp-content/uploads/2017/06/Vertige-Positionnel-Paroxystique-Benin-2012-Janvier.pdf
  13. https://www.orlfrance.org/wp-content/uploads/2017/06/Vertige-Positionnel-Paroxystique-Benin-2012-Janvier.pdf
  14. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques », sur Haute Autorité de Santé (consulté le 25 janvier 2021)
  15. « Vertige positionnel paroxystique bénin » (consulté le 19 mars 2022)
  16. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  17. Guide des habilités cliniques
  18. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 26 janvier 2021)
  19. « Traitement médicamenteux actuel dans les vertiges », sur vestibulaire.com, (consulté le 16 décembre 2021)
  20. RxVigilance
  21. (en) Hyo-Jung Kim, JaeHan Park et Ji-Soo Kim, « Update on benign paroxysmal positional vertigo », Journal of Neurology, vol. 268, no 5,‎ , p. 1995–2000 (ISSN 0340-5354 et 1432-1459, DOI 10.1007/s00415-020-10314-7, lire en ligne)
  22. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  23. (en) Terry D. Fife et Michael von Brevern, « Benign Paroxysmal Positional Vertigo in the Acute Care Setting », Neurologic Clinics, série Emergency Neuro-Otology: Diagnosis and Management of Acute Dizziness and Vertigo, vol. 33, no 3,‎ , p. 601–617 (ISSN 0733-8619, DOI 10.1016/j.ncl.2015.04.003, lire en ligne)
Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.

Fait partie de la présentation clinique de ...

Aucune maladie ne correspond à la requête.

Est une complication de ...