« Trouble lié à l'usage de l'alcool » : différence entre les versions

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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
L'abus d'alcool est lié à de nombreuses problématiques sociales, économiques et de santé. Les estimations varient, mais suggèrent que jusqu'à 40 % des patients aux prises à un trouble d'usage de l'alcool en subiront des complications.  <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Pierre|nom1=Patigny|prénom2=Nicolas|nom2=Zdanowicz|prénom3=Brice|nom3=Lepiece|titre=How should psychiatrists and general physician communicate to increase patients' perception of continuity of care after their hospitalization for alcohol withdrawal?|périodique=Psychiatria Danubina|volume=30|numéro=Suppl 7|date=2018-11|issn=0353-5053|pmid=30439814|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30439814/|consulté le=2021-11-05|pages=409–411}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Sara M.|nom1=Nehring|prénom2=Andrew M.|nom2=Freeman|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=28613774|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK436003/|consulté le=2021-11-05}}</ref>
Le trouble lié à l'usage de l'alcool se définit comme une maladie chronique à risque de récurrence. L'importance d'une approche multidisciplinaire et de l'aide à l'abstinence est avérée. L'abus d'alcool est par ailleurs lié à de nombreuses problématiques sociales, économiques et de santé. Les estimations varient, mais suggèrent que jusqu'à 40 % des patients aux prises à un trouble d'usage de l'alcool en subiront des complications.  <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Pierre|nom1=Patigny|prénom2=Nicolas|nom2=Zdanowicz|prénom3=Brice|nom3=Lepiece|titre=How should psychiatrists and general physician communicate to increase patients' perception of continuity of care after their hospitalization for alcohol withdrawal?|périodique=Psychiatria Danubina|volume=30|numéro=Suppl 7|date=2018-11|issn=0353-5053|pmid=30439814|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30439814/|consulté le=2021-11-05|pages=409–411}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Sara M.|nom1=Nehring|prénom2=Andrew M.|nom2=Freeman|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=28613774|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK436003/|consulté le=2021-11-05}}</ref>


==Épidémiologie==
==Épidémiologie==


{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Épidémiologie}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Épidémiologie}}Selon l’enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD) de 2019, effectuée auprès de plus de 10 000 canadiens de 15 ans et plus, 76% des répondants ont déclaré avoir consommé de l'alcool au cours de la dernière année, avec une prévalence légèrement supérieure auprès des hommes. Cette prévalence se décline de la façon suivante selon les groupes d'âge : 49% chez les 15-19 ans, 84% chez les 20-24 ans et 78% chez les plus de 25 ans. C'est toutefois au Québec que la prévalence de consommation est la plus élevée, atteignant 81% des répondants, en légère baisse par rapport à la dernière enquête de 2017. <ref name=":2">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Enquête canadienne sur l’alcool et les drogues (ECAD) : sommaire des résultats pour 2019|url=https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-alcool-drogues/sommaire-2019.html|site=Gouvernement du Canada|date=20 décembre 2021|consulté le=20 décembre 2021}}</ref>  
Selon l'Investigation nationale sur la consommation de drogues et la santé de 2015, menée par la Substance Abuse and Mental Health Administration, environ 20,8 millions d'Américains âgés de 12 ans et plus souffraient d'un trouble lié à l'utilisation de substances, dont 15,7 millions étaient des troubles liés à la consommation d'alcool. Parmi ceux-ci, 2,7 millions souffraient également d'un trouble lié à l'usage de drogues illicites. Ce nombre fait de l'alcool la principale substance consommée aux États-Unis. Parmi les personnes souffrant de troubles liés à la consommation d'alcool et aux drogues illicites, 623 000 étaient des adolescents âgés de 12 à 17 ans (2,5 % de tous les adolescents). Près de quatre millions (3,8 millions) de personnes âgées de 18 à 25 ans (10,9 % des jeunes adultes) et 11,3 millions de personnes de 26 ans ou plus (5,4 %) souffraient à la fois d'un trouble lié à la consommation d'alcool et d'un trouble lié à la consommation de substances. Cependant, ce nombre est en baisse constante depuis 2002. Près de la moitié des personnes ayant un problème de toxicomanie, y compris l'alcool, souffraient également d'une maladie mentale coexistante. <ref name=":0" /><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Katie|nom1=Witkiewitz|prénom2=Henry R.|nom2=Kranzler|prénom3=Kevin A.|nom3=Hallgren|prénom4=Stephanie S.|nom4=O'Malley|titre=Drinking Risk Level Reductions Associated with Improvements in Physical Health and Quality of Life Among Individuals with Alcohol Use Disorder|périodique=Alcoholism, Clinical and Experimental Research|volume=42|numéro=12|date=2018-12|issn=1530-0277|pmid=30395350|pmcid=6286196|doi=10.1111/acer.13897|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30395350/|consulté le=2021-11-05|pages=2453–2465}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Louisa|nom1=Degenhardt|prénom2=Chrianna|nom2=Bharat|prénom3=Raimondo|nom3=Bruno|prénom4=Meyer D.|nom4=Glantz|titre=Concordance between the diagnostic guidelines for alcohol and cannabis use disorders in the draft ICD-11 and other classification systems: analysis of data from the WHO's World Mental Health Surveys|périodique=Addiction (Abingdon, England)|volume=114|numéro=3|date=2019-03|issn=1360-0443|pmid=30370636|pmcid=7059958|doi=10.1111/add.14482|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30370636/|consulté le=2021-11-05|pages=534–552}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Zachary L.|nom1=Mannes|prénom2=Lauren E.|nom2=Hearn|prénom3=Zhi|nom3=Zhou|prénom4=Jennifer W.|nom4=Janelle|titre=The association between symptoms of generalized anxiety disorder and appointment adherence, overnight hospitalization, and emergency department/urgent care visits among adults living with HIV enrolled in care|périodique=Journal of Behavioral Medicine|volume=42|numéro=2|date=2019-04|issn=1573-3521|pmid=30387009|pmcid=6447438|doi=10.1007/s10865-018-9988-6|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30387009/|consulté le=2021-11-05|pages=330–341}}</ref>


Dans l'ensemble, les troubles liés à la consommation d'alcool ont tendance à être plus fréquents chez les personnes moins instruites et à faible revenu.<ref name=":0" />
Des individus ayant consommé de l'alcool, c'est près du quart d'entre-eux (23%) qui ont dépassé les directives de consommation afin de prévenir les effets aigus et/ou chroniques de la consommation d'alcool. Ce sont finalement 21% des consommateurs d'alcools qui ont déclaré l'un des 5 méfaits liés à leur consommation (incapacité d'arrêter de boire après avoir initié la consommation, incapacité d'effectuer ce qui est normalement attendu de la personne, besoin de boire de l'alcool dès le réveil, ne pas être en mesure de se souvenir des évènements de la veille, ressentir un sentiment de regret ou de culpabilité en lien avec sa consommation d'alcool). <ref name=":2" />
 
À l'échelle mondiale, les troubles liés à la consommation d'alcool touchent 240 millions de personnes, principalement en Europe et dans les Amériques.<ref name=":0" />
 
Au Québec et au Canada, les plus grands consommateurs se trouvent dans les groupes d’âge de 15-24 ans ainsi que 18-34 ans. C’est aussi dans ces groupes d’âge où les conséquences liées à la surconsommation d’alcool, telles que des répercussions sur la santé physique et sur les relations ainsi que des problèmes judiciaires, surviennent davantage.<ref name=":12">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Lalonde|titre=Psychiatrie Clinique|passage=849-872|lieu=Montréal|éditeur=Chenelière éducation|date=2016|pages totales=1081|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
 
Selon l’enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD) de 2017, 29% des jeunes adultes qui boivent ont dépassé les limites recommandées par la santé publique. (source à insérer)<ref>{{Citation d'un lien web|nom1=Canada|prénom1=Health|titre=Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD) : sommaire des résultats pour 2017|url=https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/enquete-canadienne-alcool-drogues/sommaire-2017.html|site=www.canada.ca|date=2018-10-30|consulté le=2021-11-21}}</ref>
 
 
Aux États-Unis, 138,3 millions de personnes de 12 ans et plus interrogées déclarent consommer activement de l'alcool, selon l'Investigation nationale de 2015 sur la consommation de drogues et la santé. Parmi ceux-ci, 48,2 % déclarent avoir eu des épisodes de consommation excessive d'alcool dans les 30 jours précédant l'enquête. Parmi ceux qui ont déclaré une consommation excessive d'alcool, 26 % ont déclaré une consommation excessive d'alcool, définie comme une consommation excessive d'alcool pendant cinq jours ou plus au cours des 30 jours précédents, ce qui représente 12,5 % du total des consommateurs d'alcool. Cela signifie que 5,9%, soit 15,7 millions de personnes aux États-Unis âgées de 12 ans et plus, répondent aux critères d'un trouble lié à la consommation d'alcool (voir l'image pour les critères). Plus de 85 000 décès par an peuvent être attribués à l'alcool. <ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Christina|nom1=Marel|prénom2=Matthew|nom2=Sunderland|prénom3=Katherine L.|nom3=Mills|prénom4=Tim|nom4=Slade|titre=Conditional probabilities of substance use disorders and associated risk factors: Progression from first use to use disorder on alcohol, cannabis, stimulants, sedatives and opioids|périodique=Drug and Alcohol Dependence|volume=194|date=2019-01-01|issn=1879-0046|pmid=30439610|doi=10.1016/j.drugalcdep.2018.10.010|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30439610/|consulté le=2021-11-05|pages=136–142}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Elisabet|nom1=Jerlhag|titre=Gut-brain axis and addictive disorders: A review with focus on alcohol and drugs of abuse|périodique=Pharmacology & Therapeutics|volume=196|date=2019-04|issn=1879-016X|pmid=30439457|doi=10.1016/j.pharmthera.2018.11.005|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30439457/|consulté le=2021-11-05|pages=1–14}}</ref><ref name=":0" /><br />
 
<nowiki>***</nowiki> À réviser ***


Des personnes ayant déclaré avoir fait l'usage d'alcool ou de drogues, ce sont 2% d'entre elles qui ont déclaré avoir déjà eu recours à l'aide de professionnels en lien avec leur consommation (médecin, travailleurs sociaux, conseillers, professionnels de la santé). Les hommes étant légèrement plus enclins à recourir à une telle aide. <ref name=":2" />
==Étiologies==
==Étiologies==


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Aussi, plusieurs changements neurologiques surviennent lorsque le cerveau est chroniquement exposé à l’alcool. La surconsommation d’alcool affecte les transmissions synaptiques de façon durable, voire permanente. Plusieurs facteurs, tels que la modification des récepteurs NMDA, la diminution de la sensibilité des neurones dopaminergiques et l’augmentation de l’Activité de la corticolibérine, favorisent l’apparition d’un renforcement négatif avec un usage compulsif chronique.  
Aussi, plusieurs changements neurologiques surviennent lorsque le cerveau est chroniquement exposé à l’alcool. La surconsommation d’alcool affecte les transmissions synaptiques de façon durable, voire permanente. Plusieurs facteurs, tels que la modification des récepteurs NMDA, la diminution de la sensibilité des neurones dopaminergiques et l’augmentation de l’Activité de la corticolibérine, favorisent l’apparition d’un renforcement négatif avec un usage compulsif chronique.  


La génétique interagit aussi avec l’environnement pour contribuer à l’apparition de ce trouble. En effet, plusieurs études portant sur des jumeaux monozygotes ont démontré l’importance de l’influence génétique. La vulnérabilité génétique s’explique notamment par 4 caractéristiques phénotypiques, soit la métabolisation de l’alcool, le niveau de réponse à l’alcool, les traits de la personnalité ainsi que la présence d’autres troubles de santé mentale.<ref name=":12" /><ref name=":13">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/risky-drinking-and-alcohol-use-disorder-epidemiology-pathogenesis-clinical-manifestations-course-assessment-and-diagnosis?search=alcoho%20use%20disorder&source=search_result&selectedTitle=2~150&usage_type=default&display_rank=2|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-11-21}}</ref>
La génétique interagit aussi avec l’environnement pour contribuer à l’apparition de ce trouble. En effet, plusieurs études portant sur des jumeaux monozygotes ont démontré l’importance de l’influence génétique. La vulnérabilité génétique s’explique notamment par 4 caractéristiques phénotypiques, soit la métabolisation de l’alcool, le niveau de réponse à l’alcool, les traits de la personnalité ainsi que la présence d’autres troubles de santé mentale.<ref name=":12">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Lalonde|titre=Psychiatrie Clinique|passage=849-872|lieu=Montréal|éditeur=Chenelière éducation|date=2016|pages totales=1081|isbn=|lire en ligne=}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/risky-drinking-and-alcohol-use-disorder-epidemiology-pathogenesis-clinical-manifestations-course-assessment-and-diagnosis?search=alcoho%20use%20disorder&source=search_result&selectedTitle=2~150&usage_type=default&display_rank=2|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-11-21}}</ref>


*{{Étiologie|nom=Psychologique|principale=0}}
*{{Étiologie|nom=Psychologique|principale=0}}

Version du 20 décembre 2021 à 13:15

Trouble lié à l'usage de l'alcool (TUS ROH)
Maladie
Caractéristiques
Signes
Symptômes
Paresthésies, Humeur dépressive, Dysfonction érectile, Nausées, Tentative de suicide, Perte d'emploi, Amnésie, Hématémèse, Antécédents, Sevrage à l'alcool, ... [+]
Diagnostic différentiel
Troubles de l'humeur, Troubles anxieux, Consommation non pathologique d'alcool, Trouble de l'usage des sédatifs, Trouble de l'usage des hypnotiques, Trouble de l'usage des anxiolytiques, Auto-médication
Informations
Autres noms Alcoolisme
Wikidata ID Q15326

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Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire.
Exemple:
 
L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice.

Le trouble lié à l'usage de l'alcool se définit comme une maladie chronique à risque de récurrence. L'importance d'une approche multidisciplinaire et de l'aide à l'abstinence est avérée. L'abus d'alcool est par ailleurs lié à de nombreuses problématiques sociales, économiques et de santé. Les estimations varient, mais suggèrent que jusqu'à 40 % des patients aux prises à un trouble d'usage de l'alcool en subiront des complications. [1][2]

Épidémiologie

La section facultative Épidémiologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution.
Exemple:
 
La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an.

Selon l’enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD) de 2019, effectuée auprès de plus de 10 000 canadiens de 15 ans et plus, 76% des répondants ont déclaré avoir consommé de l'alcool au cours de la dernière année, avec une prévalence légèrement supérieure auprès des hommes. Cette prévalence se décline de la façon suivante selon les groupes d'âge : 49% chez les 15-19 ans, 84% chez les 20-24 ans et 78% chez les plus de 25 ans. C'est toutefois au Québec que la prévalence de consommation est la plus élevée, atteignant 81% des répondants, en légère baisse par rapport à la dernière enquête de 2017. [3]

Des individus ayant consommé de l'alcool, c'est près du quart d'entre-eux (23%) qui ont dépassé les directives de consommation afin de prévenir les effets aigus et/ou chroniques de la consommation d'alcool. Ce sont finalement 21% des consommateurs d'alcools qui ont déclaré l'un des 5 méfaits liés à leur consommation (incapacité d'arrêter de boire après avoir initié la consommation, incapacité d'effectuer ce qui est normalement attendu de la personne, besoin de boire de l'alcool dès le réveil, ne pas être en mesure de se souvenir des évènements de la veille, ressentir un sentiment de regret ou de culpabilité en lien avec sa consommation d'alcool). [3]

Des personnes ayant déclaré avoir fait l'usage d'alcool ou de drogues, ce sont 2% d'entre elles qui ont déclaré avoir déjà eu recours à l'aide de professionnels en lien avec leur consommation (médecin, travailleurs sociaux, conseillers, professionnels de la santé). Les hommes étant légèrement plus enclins à recourir à une telle aide. [3]

Étiologies

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Description: Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies.
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Étiologie
Commentaires:
 
  • Attention ! Les facteurs de risque et les étiologies d'une maladie ne sont pas synonymes. Les étiologies sont ce qui causent la maladie, alors que les facteurs de risque prédisposent. Prenons l'exemple de l'infarctus du myocarde. Parmi les étiologies de l'infarctus du myocarde, on retrouve la thrombose coronarienne, la dissection coronarienne et le vasospasme. Parmi les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde, on retrouve le diabète, l'hypertension artérielle, la sédentarité, l'obésité, le tabagisme, etc.
  • Le format attendu est le texte, la liste à puce ou le tableau. S'il y a quelques étiologies, le format texte est à privilégier. S'il y a de multiples étiologies, la liste à puce est à privilégier, précédée par une courte phrase introductive suivie d'un deux-points. S'il y a des catégories d'étiologies avec de multiples étiologies, le tableau est à privilégier. Bref, si vous considérez que la structure est trop complexe, souvent le tableau est l'idéal. Sinon, privilégiez les formats simples, car l'affichage est meilleur pour les téléphones intelligents en format texte et liste à puce.
  • Si disponible, il est intéressant d'ajouter la fraction étiologique à l'intérieur du modèle Facteur de risque.
Exemple:
 
Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
  • les adhérences post-chirurgicales [Étiologie] (la plus fréquente)
  • les néoplasies abdominales [Étiologie]
  • les hernies incarcérées [Étiologie]
  • les maladies inflammatoires de l'intestin [Étiologie] (Crohn)
  • l'impaction fécale [Étiologie]
  • les corps étrangers [Étiologie]
  • les abcès intra-péritonéaux [Étiologie]
  • le volvulus [Étiologie].
Les étiologies de l'infarctus du myocarde comprennent la thrombose coronarienne [Étiologie], la dissection coronarienne [Étiologie] et le vasospasme coronarien [Étiologie].


Bien que la pathogenèse des troubles liés à la consommation d'alcool ne soit pas clairement établie, plusieurs facteurs contribueraient à son développement. Ceux-ci incluent les influences environnementales, telles que les environnements domestiques, les interactions avec les pairs, les facteurs génétiques, le niveau de fonctionnement cognitif et certains troubles de la personnalité existants. Certains des gènes suspectés comprennent GABRG2 et GABRA2, COMT Val 158Met, DRD2 Taq1A et KIAA0040. Les troubles de la personnalité associés au développement d'un trouble lié à la consommation d'alcool comprennent les troubles de type désinhibition et impulsivité, ainsi que les troubles dépressifs et liés à la socialisation.[4][2]

Biologiques
Psychologiques
Sociaux

Les étiologies sont :

Divers facteurs biologiques peuvent influencer l’apparition de troubles de l’usage, leur évolution ainsi que leur pronostic.

D’abord, il y a l’action de l’alcool sur le SNC. L’inhibition des récepteurs NMDA par l’alcool entraîne une augmentation de dopamine au niveau du noyau accumbens, ce qui crée un effet de renforcement. Ainsi, cette augmentation de dopamine engendre la motivation à vouloir consommer davantage et à le répéter.

Aussi, plusieurs changements neurologiques surviennent lorsque le cerveau est chroniquement exposé à l’alcool. La surconsommation d’alcool affecte les transmissions synaptiques de façon durable, voire permanente. Plusieurs facteurs, tels que la modification des récepteurs NMDA, la diminution de la sensibilité des neurones dopaminergiques et l’augmentation de l’Activité de la corticolibérine, favorisent l’apparition d’un renforcement négatif avec un usage compulsif chronique.

La génétique interagit aussi avec l’environnement pour contribuer à l’apparition de ce trouble. En effet, plusieurs études portant sur des jumeaux monozygotes ont démontré l’importance de l’influence génétique. La vulnérabilité génétique s’explique notamment par 4 caractéristiques phénotypiques, soit la métabolisation de l’alcool, le niveau de réponse à l’alcool, les traits de la personnalité ainsi que la présence d’autres troubles de santé mentale.[5][6]

Plusieurs facteurs reliés à la personnalité influencent l’apparition d’un trouble lié à l’alcool, tels que l’impulsivité, le trouble de personnalité antisociale et la recherche constante de nouveauté. Plusieurs modèles théoriques existent pour expliquer les vulnérabilités psychologiques. Ces modèles postulent que l’alcool réduit l’impact des stimuli négatifs stressants. La diminution de cet état psychologique désagréable pousserait les gens à devenir conditionnés à la prise chronique d’alcool.[5][6]

La précarité sociale importante en jeune âge est associée à un risque accru de trouble lié à l’alcool. L’influence du cercle social, de l'environnement culturel et la consommation des pairs jouent aussi un rôle important.[5]


Physiopathologie

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Description: La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie.
Exemple:
 
Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique.

Plusieurs théories ont été suggérées pour expliquer pourquoi certaines personnes développent des troubles liés à la consommation d'alcool. Certaines des théories les plus étayées par des preuves incluent la régulation à effet positif, la régulation à effet négatif, la vulnérabilité pharmacologique et la propension à la déviance. La régulation à effet positif conduit à boire pour des récompenses positives (telles que des sentiments d'euphorie). La régulation des effets négatifs est observée lorsque l'on boit pour faire face à des sentiments de nature négative, tels que la dépression, l'anxiété ou des sentiments de dévalorisation. La vulnérabilité pharmacologique note la réponse variée d'un individu aux effets aigus et chroniques de la consommation d'alcool et les différences individuelles dans la capacité du corps à métaboliser l'alcool. La prédisposition à la déviance parle davantage de la tendance d'un individu à adopter un comportement déviant établi pendant l'enfance, souvent en raison d'un déficit de socialisation à un âge précoce.[2]

Présentation clinique

La section obligatoire Présentation clinique ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • La section Présentation clinique ne sert qu'à accueillir ces trois sous-sections : aucune information ne doit se retrouver entre le titre de section Présentation clinique et les autres sous-titres. Ce sont les sous-sections qui doivent être détaillées.
  • Une erreur fréquente est de laisser les facteurs de risque, le questionnaire et l'examen physique en un ou des paragraphes dans la section Présentation clinique, mais de ne pas détailler les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique.
Exemple:
 
  • Présentation clinique

(Aucun texte)

  • Facteurs de risque

(Texte)

  • Questionnaire

(Texte)

  • Examen clinique

(Texte)

La collecte d'histoire révélera souvent des épisodes rapportés de consommation excessive d'alcool de quatre ou cinq verres ou plus à la fois. L'utilisation du questionnaire CAGE révélera un score de 2 ou plus. CAGE signifie (1) avez-vous déjà pensé que vous deviez réduire votre consommation d'alcool, (2) avez-vous déjà été agacé par des personnes critiquant votre consommation d'alcool, (3) vous êtes-vous déjà senti coupable de votre consommation d'alcool, ou (4) avez-vous jamais eu besoin d'une révélation pour calmer vos nerfs ou vous débarrasser d'une gueule de bois. Le patient peut également signaler des chutes fréquentes, des périodes d'évanouissement, une instabilité ou des troubles visuels. Ils peuvent signaler des crises s'ils sont restés quelques jours sans boire, ou des tremblements, de la confusion, des troubles émotionnels et des changements d'emploi fréquents. Ils peuvent également signaler des problèmes sociaux, tels que la cessation d'emploi, la séparation/le divorce, l'éloignement de la famille ou la perte de la maison. Ils peuvent également signaler des troubles du sommeil.?

Le patient peut souffrir d'hypertension (HTN) ou d'insomnie au départ. Dans les stades ultérieurs, le patient peut se plaindre de nausées/vomissements, d'hématémèse, de distension abdominale, de douleurs épigastriques, de perte de poids, d'ictère ou d'autres symptômes ou signes suggérant un dysfonctionnement hépatique. Ils peuvent être asymptomatiques à un stade précoce.[2]

Pour dépister les troubles liés à la consommation d'alcool, les outils suivants sont recommandés par l'US Preventive Services Task Force : [2]


  • Test d'audit abrégé en 3 questions
  • Le test d'identification des troubles liés à la consommation d'alcool (AUDIT) en 10 questions
  • Dépistage à une seule question[2]

Ils peuvent présenter des signes de dysfonctionnement cérébelleux, tels qu'une ataxie ou des difficultés de motricité fine, à l'examen. Ils peuvent présenter des troubles de l'élocution, une tachycardie, des troubles de la mémoire, un nystagmus, un comportement désinhibé ou une hypotension. Ils peuvent présenter des tremblements, une confusion/des changements d'état mental, une astérixis, des paumes rousses, une jaunisse, une ascite ou d'autres signes de maladie hépatique avancée. Il peut également y avoir des angiomes araignées, une hépatomégalie/splénomégalie (précoce ; le foie devient cirrhotique et rétréci à un stade avancé de la maladie). Ils peuvent développer des troubles de la coagulation, une anémie, une gastrite/des ulcères ou une pancréatite comme complications de la consommation d'alcool. Les laboratoires révéleront une anémie, une thrombocytopénie, une coagulopathie, une hyponatrémie, une hyperammoniémie, des taux d'ammoniac élevés ou une diminution des taux de B12/folate à mesure que la maladie hépatique avancée se développe.[2]

Facteurs de risque

La section facultative Facteurs de risque ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Facteur de risque
Commentaires:
 
  • Il est obligatoire d'utiliser des propriétés sémantiques de type Facteur de risque pour les énumérer.
  • Attention de ne pas confondre les étiologies avec les facteurs de risque. Les étiologies sont ce qui cause la maladie, alors que les facteurs de risque prédisposent.
  • Le format attendu est la liste à puce simple, qui doit toujours être précédée d'une phrase introductive et d'un deux-point.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Facteur de risque (prévalence, RR, rapport de cote, risque attribuable, etc.).
  • Privilégiez la liste à puce aux tableaux. Les deux formes sont acceptées.
Exemple:
 
Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
  • l'obésité [Facteur de risque]
  • l'hypertension artérielle [Facteur de risque]
  • le tabagisme [Facteur de risque]
  • le diabète [Facteur de risque].

Les facteurs de risque[6][5] sont :

Pour que le trouble de l'usage de l'alcool se manifeste cliniquement chez une femme, il faut une plus grande prédisposition génétique. Toutefois, les femmes sont plus susceptibles aux effets physiologiques néfastes de l'alcool, tels que la neurotoxité et le développement d'une cirrhose.

Le groupe d'âge 18-29 ans est le plus à risque

Trouble de personnalité limite ou antisocial

Trouble dépressif ou bipolaire

La présence d'un trouble de l'usage d'autres substances est un facteur de risque.

Questionnaire

La section obligatoire Questionnaire ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Symptôme, Élément d'histoire
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage des propriétés sémantiques de type Élément d'histoire et Symptôme lors de l'énumération de ces éléments.
  • Attention de ne pas confondre les signes et les symptômes. Les signes sont objectivées à l'examen physique alors que les symptômes sont relatées par le patient.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les symptômes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • Dans les modèles sémantiques, insérez un symptôme par modèle (ne pas regrouper). Par exemple, la nausée et les vomissements doivent être mis dans deux modèles distincts.
  • N'utilisez pas de tableau pour cette section : utilisez plutôt un texte ou une liste à puce. Il faut garder les tableaux pour les sections qui en nécessitent le plus dans le but de ne pas surcharger la page.
  • Les facteurs de risque sont déjà présents dans la section du même nom. Il est inutile de le mentionner de nouveau dans la section Questionnaire.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels au questionnaire, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Symptôme et Élément d'histoire (prévalence, sensibilité, spécificité, etc.).
Exemple:
 
Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
  • une douleur thoracique [Symptôme] de type serrement irradiant dans le bras gauche ou dans la mâchoire
  • des nausées [Symptôme]
  • des sueurs [Symptôme]
  • de la dyspnée [Symptôme].

D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :

  • la prise récente d'inhibiteur de la PDE [ne pas mettre de modèle Symptôme]
  • la prise récente de cocaïne [Élément d'histoire]
  • des palpitations (pourrait signaler des arythmies malignes) [ne pas mettre de modèle Symptôme].

Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :

  • l'odynophagie [Symptôme]
  • la fièvre [Symptôme]
  • l'absence de rhinorrhée [Symptôme]
  • l'absence de changement de la voix [Symptôme]
  • l'absence de toux [Symptôme].

Plusieurs conséquences découlent d'une consommation chronique et abusive d'alcool. Elles prennent différentes formes, soit comportementales, psychiatriques et médicales. En plus des différents critères diagnostics du DSM V, il est possible de rechercher les éléments suivants au questionnaire[7][6]:


Les symptômes comportementaux et psychiatriques à rechercher sont[6] [7]:

Bien que dans un contexte de visite médicale routinière, les patients se présentent généralement asymptomatiques il est possible de trouver à l'histoire les symptômes suivants[6][7] :


Examen clinique

La section obligatoire Examen clinique ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage de propriétés sémantiques de type Signe clinique lors de l'énumération de ces éléments ainsi que des propriétés de type Examen clinique.
  • Dans certains cas, les signes peuvent être d'autres maladies (voir la section Exemple).
  • Ne pas mettre de symptôme dans l'examen clinique. Les signes cliniques sont objectivés à l'examen physique par le clinicien.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les signes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • La liste à puce est le format à privilégier : rarement, un tableau peut être employé, mais cela est à réserver aux cas où la complexité de l'information l'exige.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels à l'examen clinique, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Examen clinique et Signe clinique (sensibilité, spécificité, VPP, VPN, etc.)
Exemple:
 
L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
  • aux signes vitaux [examen clinique] :
    • de la fièvre [signe clinique]
    • des signes de choc septique [signe clinique] si appendicite compliquée (tachycardie, hypotension, tachypnée)
  • à l'examen abdominal [examen clinique]:
    • une sensibilité diffuse à la palpation (phase précoce) [signe clinique]
    • un signe de McBurney positif (généralement un peu plus tard dans la présentation) [signe clinique]
    • un signe de Rovsing positif [signe clinique]
    • un ressaut positif [signe clinique]
    • un signe du Psoas positif [signe clinique]
    • un signe de l'obturateur positif [signe clinique]
  • un examen gynécologique [examen clinique] normal [signe clinique].

L'examen clinique pourrait être normal, mais il pourrait aussi permettre d'objectiver les signes suivants [6]:

Examens paracliniques

La section obligatoire Examens paracliniques ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen paraclinique, Signe paraclinique
Commentaires:
 
  • Chaque examen paraclinique doit être spécifiée à l'aide du modèle Examen paraclinique et ses résultats attendus à l'aide du modèle Signe paraclinique.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Parfois, présenter les examens paracliniques/signes paracliniques sous la forme d'un tableau peut-être optimal, mais cela est à réserver aux cas où la complexité de l'information l'exige.
  • Il est important d'être précis. Par exemple, « radiographie du genou » est préférable à « radiographie », « TDM abdominal avec contraste » > « TDM abdominal », etc.
  • Il est possible de mettre des examens paracliniques qui sont indiqués pour une maladie, mais qui sont normaux. Par exemple, la radiographie thoracique dans l'infarctus du myocarde, qui sert essentiellement à dépister d'autres maladies (dissection aortique, oedème pulmonaire aigu).
  • Un signe paraclinique peut être normal. Par exemple, un trou anionique normal (signe paraclinique) peut être utile dans le contexte d'une acidose métabolique.
  • Il est utile de séparer les laboratoires et les imageries en deux sous-sections distinctes.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Examen paraclinique et Signe paraclinique (sensibilité, spécificité, VPP, VPN, etc.).
Exemple:
 
Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
  • les électrolytes fécaux [examen paraclinique] : le trou osmolaire fécal est habituellement inférieur à 50 mOsm/kg [signe paraclinique]
  • le taux de VIP sérique [examen paraclinique] : habituellement supérieur à 500 pg/mL [signe paraclinique]
  • le taux de catécholamines sériques [examen paraclinique]
  • le taux de polypeptides pancréatiques sériques : les polypeptides pancréatiques sériques sont habituellement augmentés [signe paraclinique]
  • les électrolytes sériques [examen paraclinique] : l'hypokaliémie [signe paraclinique], l'hyperchlorémie [signe paraclinique] et l'hypercalcémie [signe paraclinique] sont typiques
  • la glycémie [examen paraclinique]: l'hyperglycémie [signe paraclinique] est fréquente
  • le gaz artériel [examen paraclinique]/ gaz veineux [examen paraclinique] : le gaz artériel ou veineux peuvent détecter une acidose métabolique [signe paraclinique] à trou anionique normal [signe paraclinique]
  • l'ECG [examen paraclinique], si hypokaliémie ou hypercalcémie.

Les examens paracliniques pertinents sont [6][7]:


L'évaluation devrait inclure des questions sur la consommation d'alcool, en particulier à quelle fréquence et en quelle quantité. Un questionnaire CAGE tel que décrit ci-dessus doit être utilisé, ainsi que les questions de dépistage des troubles liés à la consommation d'alcool qui sont affichées dans l'image ci-dessous. Le praticien doit obtenir des antécédents familiaux de troubles liés à l'alcool et à d'autres substances, ainsi que des antécédents familiaux et personnels de tout trouble psychiatrique. Le patient doit être dépisté pour toute complication médicale ou comportementale de l'abus d'alcool, telle que l'anémie macrocytaire, les enzymes hépatiques élevées, les coagulopathies, la pancréatite, les chutes fréquentes, la perte d'emploi, les problèmes relationnels ou les comportements aberrants tels que le comportement sexuel à risque ou l'impulsivité.[8][9][2]

Utilisation de biomarqueurs d'alcool : [2]

Indirect : AST, ALT, GGT, MCV, CDT[2]

Direct : Taux d'alcool et d'éthyl glucuronide[2]

Approche clinique

La section facultative Approche clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement.
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • C'est la seule section dans laquelle on peut répéter des informations qui ont déjà été mentionnées auparavant.
  • L'utilisation du modèle Flowchart (diagramme) est encouragée. Voir Aide:Diagramme.
  • Le format attendu est libre (texte, liste, tableau, diagramme).
Exemple:
 

Diagnostic

La section facultative Diagnostic ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent).
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Si des critères diagnostiques précis et officiels existent, cette section sert à les répertorier.
  • Si la forme des critères diagnostiques est complexe, il est possible de présenter l'information sous forme de tableau. La liste à puce est néanmoins à privilégier.
Exemple:
 
L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.

Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :

  • une blessure myocardique aiguë
  • des évidences cliniques d'ischémie aiguë du myocarde
  • avec une élévation et/ou baisse des troponines sériques (avec au moins une valeur au-dessus du 99e percentile) et au moins un des éléments suivants :
    • des symptômes compatibles avec l'ischémie myocardique
    • un changement ischémique de novo à l'ECG
    • une apparition d'ondes Q pathologiques
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de myocardes viables
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de mobilité régionale de la contractilité
    • une identification d'un thrombus coronarien par angiographie ou autopsie.

Critères diagnostics du DSM V:[7]

A . Mode d’usage problématique de l’alcool conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes, au cours d’une période de 12 mois :

  1. L’alcool est souvent consommé en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu .
  2. Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler la consommation d’alcool .
  3. Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir de l’alcool, à utiliser de l’alcool ou à récupérer de ses effets .
  4.  Envie impérieuse (craving), fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool .
  5. Consommation répétée d’alcool conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison .
  6. Consommation continue d’alcool malgré des problèmes interpersonnels ousociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de l’alcool .
  7. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage de l’alcool .
  8. Consommation répétée d’alcool dans des situations où cela peut être physiquement dangereux .
  9. L’usage de l’alcool est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool .
  10. Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
    1. Besoin de quantités notablement plus fortes d’alcool pour obtenir une intoxica- tion ou l’effet désiré .
    2. Effet notablement diminué en cas de l’usage continu de la même quantité d’alcool .
  11. Sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
    1. Syndrome de sevrage caractéristique de l’alcool
    2. L’alcool (ou une substance très proche, telle qu’une benzodiazépine) est pris pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage .

Spécifier si :

En rémission précoce : Après que tous les critères du trouble de l’usage de l’alcool aient été préalablement remplis, plus aucun ne l’a été pendant au moins 3 mois mais pendant moins de 12 mois (à l’exception du critère A4, « Envie impérieuse [craving], fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool », qui peut être rempli) .

En rémission prolongée : Après que tous les critères du trouble de l’usage de l’alcool aient été préalablement remplis, plus aucun ne l’a été à aucun moment pendant au moins 12 mois (à l’exception du critère A4, « Envie impérieuse [craving], fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool », qui peut être rempli) .

Spécifier si :

En environnement protégé : Cette spécification supplémentaire est utilisée si le sujet est dans un environnement où l’accès à l’alcool est limité .

Spécifier la sévérité actuelle :

Léger : Présence de 2-3 symptômes

Moyen : Présence de 4-5 symptômes

Grave : Présence de 6 symptômes ou plus .


Outils cliniques

Questionnaire AUDIT-10: un questionnaire de dépistage

Échelle CIWA-Ar: pour évaluer la gravité des symptômes de sevrage

Diagnostic différentiel

La section obligatoire Diagnostic différentiel ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Diagnostic différentiel
Commentaires:
 
  • Chaque diagnostic doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Diagnostic différentiel.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Évitez les tableaux dans cette section. Gardons-les pour d'autres sections pour garder l'efficacité de l'article.
  • Vous pouvez ajouter quelques éléments discriminants après chaque diagnostic différentiel. Si c'est un ou deux éléments, vous pouvez mettre ces éléments discriminants entre parenthèse après le modèle Diagnostic différentiel. S'il s'agit de quelques phrases, insérez une note de bas de page après le modèle Diagnostic différentiel. Pour élaborer plus longuement sur la manière de distinguer la maladie et ses diagnostics différentiels, servez-vous de la section Approche clinique.
  • Si vous désirez écrire un paragraphe sur les différentes manières de distinguer le diagnostic A du diagnostic B, vous pouvez écrire un paragraphe dans la section Approche clinique qui mentionnent tous les éléments qui permettent de distinguer ces diagnostics entre eux au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • Attention de ne pas confondre le diagnostic différentiel avec les étiologies et les complications. Le diagnostic différentiel, ce sont les autres maladies qui peuvent avoir une présentation clinique similaire. Les étiologies sont les entités qui causent la maladie. Les complications sont les entités qui découlent directement de la maladie.
Exemple:
 
Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
  • l'abcès tubo-ovarien [diagnostic différentiel]
  • l'atteinte inflammatoire pelvienne [diagnostic différentiel]
  • la grossesse ectopique [diagnostic différentiel] Pour différencier la grossesse ectopique de l'appendicite, il faut d'abord questionner les facteurs de risques XYZ du patient... (voir la section Commentaires de la présente bannière pour des instructions plus détaillées si vous désirez souligner des éléments discriminants.)
  • la cystite [diagnostic différentiel].

Le diagnostic différentiel[7] de la classe de maladie est :

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section décrit le traitement de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique
Commentaires:
 
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement.
  • La liste à puce et le tableau sont les formats à privilégier.
  • La liste à puce doit toujours être précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Il faut garder en tête lorsqu'on écrit cette section que le clinicien qui consulte cette page doit être en mesure de retrouver l'information dont il a besoin rapidement. La division de l'information doit tenir compte de cette contrainte.
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement. Si disponible, ajoutez les données épidémiologiques dans le modèle sémantique du traitement par rapport à l'efficacité du traitement (RRA, RRR, NNT, NNH, etc.).
  • Indiquez la posologie des médicaments ainsi que la durée du traitement. Les posologies de médicaments doivent être systématiquement référencées. Un médicament mentionné sans la posologie a une utilité limitée pour le clinicien qui visite la page.
  • Si un traitement approprié de la maladie est une procédure, ne décrivez pas cette procédure dans la section traitement.
    • Ne décrivez pas comment on installe un drain thoracique dans le pneumothorax. La technique d'installation du drain thoracique sera détaillée sur une page de type Procédure. Tenez-vous en à l'indication de la procédure pour la présente maladie. Par exemple, le drain thoracique est indiqué en présence d'un pneumothorax de > 3 cm.
    • Ne détaillez pas l'onyxectomie dans la page sur l'ongle incarné. Dites plutôt que l'onyxectomie est appropriée dans l'ongle incarné dans les situations XYZ.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Traitement (NNH, NNT, RRR, RRA, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de traitement, ajouter une balise de type [Traitement] et la faire pointer vers Absence d'intervention.
Exemple:
 

Les traitements suggérés sont les suivants :


1. Traitement non-phamacologique

Certains foyers de traitement qui se sont révélés prometteurs comprennent les entretiens de motivation fondés sur des preuves. Cette approche particulière aide les patients à explorer les raisons de leur ambivalence par rapport au changement de comportement ou à l'arrêt de l'alcool pour changer leurs comportements liés à la toxicomanie avec une évaluation personnalisée des risques et des besoins. D'autres thérapies incluent la thérapie cognitivo-comportementale, les établissements résidentiels ouverts 24 heures sur 24 qui visent à traiter les complications médicales et psychiatriques ou les comorbidités associées à la consommation d'alcool et au processus de sevrage. Il existe également plusieurs programmes, tels que les Alcooliques anonymes ou d'autres programmes en 12 étapes qui mettent l'accent sur le soutien de groupe/les mentors qui peuvent fournir une source d'aide pour le maintien de l'abstinence. De nombreux patients sont décédés au cours de leur vie et nécessiteront l'instauration de différentes intensités de traitement tout au long de leur vie.[10][11][2]


Directives actuelles [2]

  • Les conseils des cliniciens sur les méfaits de l'alcool font une grande différence
  • Hospitaliser les patients atteints de delirium tremens. Les patients sans soutien social, souffrant de troubles psychiatriques majeurs et ayant des antécédents de rechute doivent être admis
  • Recommander AA
  • Exhorter le patient à retirer tout alcool de la maison
  • Encourager les membres de la famille à assister aux AA
  • La naltrexone et l'acamprosate peuvent être utilisés pour traiter les troubles liés à l'abus d'alcool lorsque les méthodes non pharmacologiques ne fonctionnent pas.
  • Le disulfirame n'est plus recommandé.
  • Les médicaments de choix de deuxième intention comprennent la gabapentine et le topiramate.[2]


2. Traitement pharmacologique[12][13]

2.1 Principes du traitement

Le sevrage ne sera pas abordé dans cette section. Ces lignes directrices de traitement sont applicables lorsque le patient aura déjà complété son sevrage d’alcool.

Le traitement peut être bénéfique chez toute personne de plus de 18 ans ayant reçu le diagnostic de trouble de l’usage de l’alcool et ayant complété un sevrage ou une personne âgée de 18-65 ans qui est à faible risque de développer un syndrome de sevrage et les complications associées


Contre-indications :

  • Grossesse ou allaitement
  • Présence d’au moins un signe ou symptôme de sevrage
  • Contre-indication ou antécédent de réaction allergique à l’usage des médicaments recommandés
  • Hépatite aigüe (C-I à la naltrexone)


2.2 Avant de débuter le traitement:

Antécédents pertinents à rechercher :

Éléments à rechercher à l’anamnèse :

  • Date de la dernière consommation d’alcool
  • Consommation d’autres subtances
  • Atcd de complications liées à un sevrage d’alcool : (convulsions, délirium tremens, hallucinations)
  • Grossesse actuelle, allaitement en cours, désir de grossesse future
  • Usage d’opioïdes dans les 10 derniers jours ou usage futur prévu

Bilans

Voici le bilan de base à demander avant d’initier un traitement, puisque les résultats peuvent influencer le choix de la molécule.

  • FSC
  • INR
  • Créatinine
  • Électrolytes
  • Magnésium
  • Albumine
  • Bilirubine totale
  • ALT
  • AST
  • Phosphatase alcaline
  • Glucose

Selon le contexte clinique et les facteurs de risque, rechercher:

2.3 Agents pharmacologiques

Le tableau 1 présente les options pharmacologiques recommandées selon le protocole médical national de l'INESS, publié en avril 2021.

Naltrexone

(1ere intention)

Acamprosate

(2e intention)

Gabapentine

(2e intention)

Topiramate

(2e intention)

Mécanisme d'action Agoniste non sélectif des récepteurs

opioïdes δ, κ et μ.

Diminue l'activité opioïdes dans la région

mésolimbique, ce qui module l'effet de

récompense médié par la dopamine

associé à la prise d'alcool

Module la neurotransmission

glutamatergique

Analogue GABA.

Mécanisme peu compris

Mécanisme inconnu. Pourrait augmenter

l'activité inhibitrice GABAergique et

inhiber les canaux sodiques voltage-

dépendant au niveau du cerveau

Contre-indications Atcd de réaction allergique

Usage d'opioïdes dans les 10 derniers

jours ou usage attendu.

Trouble de l'usage des opioïdes

Insuffisance hépatique

Cirrhose

Hépatite aigüe ou augmentation des

enzymes hépatiques à plus de 2.5x la

limite supérieure de la normale


Précaution en cas de grossesse et

allaitement

Atcd de réaction allergique

Insuffisance rénale sévère

(Clcr < 30 ml/min)


Précaution en cas d'insuffisance

rénale modérée (30-49 ml/min),

D'insuffisance hépatique sévère

(CHILD C) et grossesse et allaitement

Atcd de réaction allergique


Précautions en cas d'insuffisance rénale

(<60 ml/min), grosesse et allaitement

Atcd de réaction allergique

Femme en âge de procréer


Précautions en cas d'insuffisance hépatique

sévère à modérée, d'insuffisance rénale

( <70 ml/min), atcd néphrolithiases, allaitement

Interactions

médicamenteuses

Utilisation simultanée d'autres

molécules hépatotoxiques

Opioïdes: peut précipiter un syndrome

de sevrage aux opioïdes

aucune Opioïdes et dépresseurs SNC:

Augmentation du risque de sédation et de

dépression respiratoire

Antiacides à base d'aluminium ou de

magnésium

Diminution de la concentration et de

l'efficacité des contraceptifs oraux

Dosage 25 mg PO DIE, puis augmentation à

50 mg PO DIE 2-4 jours après selon la

tolérance

** Requiert une demande

d'autorisation auprès de la RAMQ


≥ 50 ml/min et ≥60 kg: 666 mg PO TID

≥ 50 ml/min et < 60 kg: 666 mg

PO AM, 333 mg PO PM et

333 mg PO HS

30-49 ml/min: 333 mg PO TID

Pour une Clcr ≥ 15 ml/min, débuter à

300 mg PO HS, puis augmenter tous

les trois jours. Intervalle thérapeutique

visé entre: 300 mg AM, 300 mg PM et

600 mg PO HS ainsi que 600 mg PO TID

selon la tolérance et la réponse au traitement.


*Ajustement à faire selon la Clcr et selon

dialyse si applicable



Dose de départ à 25 mg PO HS. Pour une

Clcr ≥70 ml/min, intervalle thérapeutique visé

entre 100 mg PO BID et 150 mg PO BID.


*Ajustement à faire selon la Clcr et selon

dialyse si applicable

Effets secondaires GI: nausées, vomissements, crampes

abdominales

Risque d'idées suicidaires

Anxiété, insomnie

Céphalées

Diarrhée

Somnolence, étourdissements,

insomnie, fatigue inhabituelle

Risque d'idées suicidaires

Somnolence, étourdissements, fatigue

Risque d'idées suicidaires

Neuro: tremblements, ataxie, nystagmus

Diarrhée

Oedème périphérique

Risque d'idées suicidaires

Néphrolithiases

Acidose métabolique

Myopie aigüe, glaucome secondaire à

angle étroit, anomalies du champs visuel

Perte de poids, diminution de l'appétit

Paresthésie

Somnolence, étourdissements, nervosité,

troubles cognitifs, fatigue

Suivi requis

(Une fois par mois

pendant les 6

premiers mois puis

q3 mois par la suite)

Bilan: ALT, AST, albumine, bilirubine

totale et INR 4-6 semaines après le

début du traitement, puis q6 mois

Pas de bilans requis pour le suivi Pas de bilans requis pour le suivi

Risques lors d'interruption brusque du

traitement: agitation, confusion, diaphorèse,

symptômes GI, tremblements, tachycardie,

hypertension, insomnie, crises convulsives

Pas de bilans requis pour le suivi

Risque lors d'interruption brusque du

traitement: crises convulsives

Suivi

La section facultative Suivi ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 


Suivi du traitement[12]

Il est important de combiner les approches non-pharmacologiques au traitement médicamenteux pour s'assurer du plus haut taux de succès possible. Il faut donc avoir une prise en charge avec une équipe multidisciplinaire pour couvrir les dimensions psychosociales.

Lors des suivis avec les patients, il faut évaluer et documenter les éléments suivants:

  • L'apparition de symptômes de sevrage d'alcool
  • Consommation d'alcool ou d'autres substances
  • Le risque suicidaire
  • Les effets indésirables du traitement
  • L'observance au traitement
  • L'apparition d'autres problèmes de santé
  • L'envie de consommer de l'alcool
  • La qualité du sommeil
  • la présence de symptômes d'anxiété
  • La possibilité de grossesse chez une femme en âge de procréer

On peut généralement s'attendre à une amélioration après 3 mois de traitement avec l'acamprosate et 6 mois avec les autres molécules

Complications

La section obligatoire Complications ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des complications possibles de la maladie.
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication.
  • Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Ne pas mentionner les complications de la procédure ou du traitement sur la page de la maladie.
    • Sur une page de tendinite, ne pas mettre dans les complications que l'ulcère d'estomac est une complication de la prise d'anti-inflammatoire. Cette complication figure seulement sur la page de type Médicament dans les effets indésirables.
    • Sur la page de l'appendicite, on ne nomme pas les complications de l'appendicectomie, mais seulement celles de l'appendicite. Les complications de l'appendicectomie sont décrites sur une page de type Procédure d'appendicectomie.
  • Ne pas confondre les facteurs de risque, les étiologies, les complications et le diagnostic différentiel. Les complications, ce sont les autres maladies qui se développent si on ne traite pas la maladie.
  • Le format attendu est la liste à puce, précédé d'une courte phrase introductive et d'un deux-points.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Complication (risque relatif, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de complications, ajouter une balise de type [Complication] et la faire pointer vers Aucune complication.
Exemple:
 
Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
  • la rupture d'un pilier mitral [Complication]
  • l'oedème aiguë du poumon [Complication]
  • la tachycardie ventriculaire [Complication]
  • le bloc AV de haut grade [Complication].

Les complications de cette classe de maladie sont :


Le trouble lié à la consommation d'alcool n'est pas un trouble bénin. D'après les rapports de l'OMS, il est associé à au moins 3 millions de décès chaque année, la plupart d'entre eux survenant chez les hommes. Outre la mort, les troubles liés à la consommation d'alcool sont associés à : [2]

  • Collisions de véhicules à moteur
  • Cirrhose
  • Cancer de la bouche
  • Cancer de l'œsophage, du foie et du sein
  • Homicides et suicides
  • Accident vasculaire cérébral hémorragique[2]

Évolution

La section facultative Évolution ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an.

La sévérité de la consommation d'alcool ne semble pas avoir une forte corrélation avec le cours naturel de la maladie. Selon une étude longitudinale faites chez des hommes, la sévérité de la consommation initiale d'alcool n'était pas associée à l'évolution clinique du patient 4 ans plus tard. [6]

Pour les consommateurs de cette étude qui remplissaient les critères du DSM IV de la dépendance à l'alcool:[6]

  • 39% étaient en rémission
  • 15% remplissaient les critères d'abus
  • 46% n'ont pas changé

Prévention

La section facultative Prévention ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.
  • Les alcooliques ont tendance à avoir de mauvais choix alimentaires et la carence en folate est courante
  • Encourager une alimentation saine de fruits et légumes[2]

Concepts clés

  • Les complications des troubles liés à la consommation d'alcool peuvent être considérables et avoir un impact sur le statut socio-économique, la santé mentale, les relations interpersonnelles, l'emploi et le bien-être physique d'un patient.
  • Une intervention précoce et des discussions non malignes répétées entre le patient et le prestataire sont importantes.
  • Les succès du patient doivent être notés et les ressources pour les efforts continus offerts à chaque visite.
  • Une discussion concernant les obstacles pour le patient cherchant à cesser de fumer ou à obtenir de l'aide devrait avoir lieu pour trouver de nouvelles façons d'aborder le trouble de la consommation d'alcool (AUD) dans l'espoir d'améliorer la cessation réussie des comportements.[2]

Toxicocinétique

Le métabolisme de l'alcool est influencé par de nombreux facteurs. Les femmes ont tendance à éliminer l'alcool plus rapidement que les hommes, bien que leur métabolisme de premier passage soit plus lent en raison de taux d'alcool déshydrogénase (ADH) plus faibles, ce qui entraîne une concentration d'alcool dans le sang plus élevée au départ. Les foies fœtaux éliminent également l'alcool plus lentement en raison du fait que le CYP2E1 et l'ADH ne sont pas pleinement exprimés. Les Amérindiens éliminent également l'alcool plus rapidement en raison de l'expression des isoformes bêta-3 de classe 1 de l'ADH, par opposition aux sujets n'exprimant que l'isoforme bêta-1. Le métabolisme de l'alcool est également plus faible à jeun, comme lorsqu'on est nourri. Cela est dû aux niveaux d'ADH inférieurs observés à jeun. Il y a aussi un impact sur l'élimination de l'alcool vu avec un moment de la journée; l'élimination la plus élevée est observée à la fin de la période d'obscurité quotidienne. La consommation excessive d'alcool augmente également le taux d'élimination, bien que cela finisse par ralentir une fois que la maladie hépatique avancée est présente. Les médicaments qui agissent comme des inhibiteurs de l'ADH ralentiront le taux d'élimination de l'alcool. Les bloqueurs des récepteurs H2 inhiberont également l'ADH, réduisant ainsi le métabolisme de premier passage dans l'estomac et augmentant les taux d'alcoolémie.[2]

Références

__NOVEDELETE__
  1. Pierre Patigny, Nicolas Zdanowicz et Brice Lepiece, « How should psychiatrists and general physician communicate to increase patients' perception of continuity of care after their hospitalization for alcohol withdrawal? », Psychiatria Danubina, vol. 30, no Suppl 7,‎ , p. 409–411 (ISSN 0353-5053, PMID 30439814, lire en ligne)
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 2,18 et 2,19 Sara M. Nehring et Andrew M. Freeman, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 28613774, lire en ligne)
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Enquête canadienne sur l’alcool et les drogues (ECAD) : sommaire des résultats pour 2019 », sur Gouvernement du Canada, (consulté le 20 décembre 2021)
  4. Francisco J. Pavón, Antonia Serrano, David G. Stouffer et Ilham Polis, « Ethanol-induced alterations in endocannabinoids and relevant neurotransmitters in the nucleus accumbens of fatty acid amide hydrolase knockout mice », Addiction Biology, vol. 24, no 6,‎ , p. 1204–1215 (ISSN 1369-1600, PMID 30421483, Central PMCID 6551299, DOI 10.1111/adb.12695, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Pierre Lalonde, Psychiatrie Clinique, Montréal, Chenelière éducation, , 1081 p., p. 849-872
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 6,6 6,7 6,8 et 6,9 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 21 novembre 2021)
  7. 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4 et 7,5 American Psychiatric Association, DSM-5 - Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, États-Unis, Elsevier Health Sciences France, , p. 642-658
  8. US Preventive Services Task Force, Susan J. Curry, Alex H. Krist et Douglas K. Owens, « Screening and Behavioral Counseling Interventions to Reduce Unhealthy Alcohol Use in Adolescents and Adults: US Preventive Services Task Force Recommendation Statement », JAMA, vol. 320, no 18,‎ , p. 1899–1909 (ISSN 1538-3598, PMID 30422199, DOI 10.1001/jama.2018.16789, lire en ligne)
  9. Samantha N. Hellberg, Trinity I. Russell et Mike J. F. Robinson, « Cued for risk: Evidence for an incentive sensitization framework to explain the interplay between stress and anxiety, substance abuse, and reward uncertainty in disordered gambling behavior », Cognitive, Affective & Behavioral Neuroscience, vol. 19, no 3,‎ , p. 737–758 (ISSN 1531-135X, PMID 30357661, Central PMCID 6482104, DOI 10.3758/s13415-018-00662-3, lire en ligne)
  10. Henry R. Kranzler et Michael Soyka, « Diagnosis and Pharmacotherapy of Alcohol Use Disorder: A Review », JAMA, vol. 320, no 8,‎ , p. 815–824 (ISSN 1538-3598, PMID 30167705, Central PMCID 7391072, DOI 10.1001/jama.2018.11406, lire en ligne)
  11. Lode Godderis, Emma Boonen, Ana L. Cabrera Martimbianco et Ellen Delvaux, « WHO/ILO work-related burden of disease and injury: Protocol for systematic reviews of exposure to long working hours and of the effect of exposure to long working hours on alcohol consumption and alcohol use disorders », Environment International, vol. 120,‎ , p. 22–33 (ISSN 1873-6750, PMID 30055358, DOI 10.1016/j.envint.2018.07.025, lire en ligne)
  12. 12,0 et 12,1 « Initier un traitement pharmacologique pour la prévention des rechutes chez une personne avec un trouble lié à l’usage d’alcool », sur Iness.qc.ca (consulté le 12 novembre 2021)
  13. (en) Henry R. Kranzler, « Diagnosis and Pharmacotherapy of Alcohol Use Disorder, A Review », Journal of the American Medical Association (JAMA),‎ , p. 815-825 ([doi:10.1001/jama.2018.11406 lire en ligne])
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