« Syndrome sérotoninergique » : différence entre les versions
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}} | ||
Le syndrome sérotoninergique est un phénomène couramment rencontré dans les services d'urgence<ref name=":14" />. Il touche autant les hommes que les femmes et survient dans tous les groupes d'âge<ref name=":0" />. Il est difficile de connaitre la réelle épidémiologie du syndrome sérotoninergique, car le nombre de cas est souvent sous-estimé. En effet, étant donné la non-spécificité des symptômes, certains cas sont attribués à d'autres étiologies, tandis que les cas légers passent souvent inaperçus<ref name=":14" />. Toutefois, au fil des ans, on remarque une augmentation de son incidence en raison de l'utilisation accrue d'agents sérotoninergiques. En effet, en 2011, l'American Association of Poison Control Centers rapportait 46 587 expositions aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont 10 126 cas ont nécessité une hospitalisation. On rapportait alors 11 décès | Le syndrome sérotoninergique est un phénomène couramment rencontré dans les services d'urgence<ref name=":14" />. Il touche '''autant les hommes que les femmes''' et survient dans '''tous les groupes d'âge'''<ref name=":0" />. Il est difficile de connaitre la réelle épidémiologie du syndrome sérotoninergique, car le nombre de cas est souvent sous-estimé. En effet, étant donné la non-spécificité des symptômes, certains cas sont attribués à d'autres étiologies, tandis que les cas légers passent souvent inaperçus<ref name=":14" />. Toutefois, au fil des ans, on remarque une augmentation de son incidence en raison de l'utilisation accrue d'[[Agents sérotoninergiques|agents sérotoninergiques]]. En effet, en 2011, l'[https://www.aapcc.org/ American Association of Poison Control Centers] rapportait '''46 587 expositions''' aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont '''10 126 cas''' ont nécessité une hospitalisation. On rapportait alors '''11 décès''' des suites du syndrome sérotoninergique<ref>{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Alvin C. Bronstein|auteur2=Daniel A. Spyker|auteur3=Louis R. Cantilena|auteur4=Barry H. Rumack|auteur5=Richard C. Dart|titre=2011 Annual Report of the American Association of Poison Control Centers' National Poison Data System (NPDS): 29th Annual Report|périodique=Clinical Toxicology|volume=50|numéro=10|date=December 2012|issn=15563650|doi=10.3109/15563650.2012.746424|lire en ligne=|pages=911-1164}}</ref>. | ||
== Étiologies == | == Étiologies == | ||
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=== Principaux agents sérotoninergiques === | === Principaux agents sérotoninergiques === | ||
Il existe de nombreux agents sérotoninergiques, incluant des médicaments d'ordonnance, des produits de santé | Il existe de nombreux [[Agents sérotoninergiques|agents sérotoninergiques]], incluant des '''médicaments d'ordonnance''', des '''produits de santé naturels''' ainsi que des '''drogues illicites'''. De nombreuses catégories d'agents pharmacologiques ont des propriétés sérotoninergiques, incluant les [[antidépresseurs]], les [[analgésiques]], les [[anticonvulsivants]], certains [[antibiotiques]], les [[antimigraineux]], etc.<ref name=":14" />. Le tableau ci-dessous regroupe les principaux agents sérotoninergiques<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Andrée-Anne|nom1=Hudon Thibeault|prénom2=J. Thomas|nom2=Sanderson|prénom3=Cathy|nom3=Vaillancourt|titre=Serotonin-estrogen interactions: What can we learn from pregnancy?|périodique=Biochimie|volume=161|date=2019-06|issn=1638-6183|pmid=30946949|doi=10.1016/j.biochi.2019.03.023|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30946949/|consulté le=2021-03-09|pages=88–108}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Michael|nom1=Ott|prénom2=Julie K.|nom2=Mannchen|prénom3=Fariba|nom3=Jamshidi|prénom4=Ursula|nom4=Werneke|titre=Management of severe arterial hypertension associated with serotonin syndrome: a case report analysis based on systematic review techniques|périodique=Therapeutic Advances in Psychopharmacology|volume=9|date=2019|issn=2045-1253|pmid=30886699|pmcid=6413434|doi=10.1177/2045125318818814|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30886699/|consulté le=2021-03-09|pages=2045125318818814}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Julie|nom1=Le Mestre|prénom2=Céline|nom2=Duparc|prénom3=Yves|nom3=Reznik|prénom4=Fidéline|nom4=Bonnet-Serrano|titre=Illicit Upregulation of Serotonin Signaling Pathway in Adrenals of Patients With High Plasma or Intra-Adrenal ACTH Levels|périodique=The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism|volume=104|numéro=11|date=11 01, 2019|issn=1945-7197|pmid=31074783|pmcid=6937520|doi=10.1210/jc.2019-00425|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31074783/|consulté le=2021-03-09|pages=4967–4980}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Ramesh|nom1=Hasani|prénom2=Jahnabee|nom2=Sarma|prénom3=Sudha|nom3=Kansal|titre=Serotonin Syndrome Induced by Combined Use of Sertraline and Linezolid|périodique=Anesthesia, Essays and Researches|volume=13|numéro=1|date=2019-01|issn=0259-1162|pmid=31031504|pmcid=6444965|doi=10.4103/aer.AER_173_18|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31031504/|consulté le=2021-03-09|pages=188–190}}</ref><ref name=":15">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Frank LoVecchio|prénom2=Erik G. Mattison|titre=Tintinalli's Emergency Medicine: A Comprehensive Study Guide|passage=|lieu=New York|éditeur=McGraw-Hill Education|date=2020|pages totales=|isbn=978-1-260-01993-3|lire en ligne=|numéro chapitre=178|titre chapitre=Atypical and Serotonergic Antidepressants}}</ref>. | ||
{| class="wikitable" | {| class="wikitable" | ||
|+Exemples d'agents sérotoninergiques | |+Exemples d'agents sérotoninergiques | ||
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* Sélégiline | * Sélégiline | ||
|- | |- | ||
| | |Médicaments autres | ||
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* Tramadol | * Tramadol | ||
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=== Étiologies de l'intoxication === | === Étiologies de l'intoxication === | ||
Le syndrome sérotoninergique est causé par une {{Étiologie|nom=intoxication|principale=0}} | Le syndrome sérotoninergique est causé par une {{Étiologie|nom=intoxication intentionnelle ou accidentelle|principale=0}} aux [[Agents sérotoninergiques|agents sérotoninergiques]]. L'intoxication accidentelle est plus fréquemment causée par une combinaison de différents agents sérotoninergiques<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Leslie V.|nom1=Simon|prénom2=Michael|nom2=Keenaghan|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=29493999|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK482377/|consulté le=2021-03-09}}</ref>. Chez les patients utilisant chroniquement des agents sérotoninergiques, le syndrome sérotoninergique est plus souvent déclenché par l'ajout d'une nouvelle molécule sérotoninergique que par une surdose d'un agent de longue date. L'intoxication survient par '''voie orale''', mais peut aussi se produire par voie parentérale ou cutanée<ref name=":15" />. | ||
Les antidépresseurs, plus précisément les ISRS, sont la classe de médicaments la plus fréquemment impliquée dans le syndrome sérotoninergique en raison de leur utilisation très répandue<ref name=":15" />. Toutefois, les IMAO sont la classe | Les '''antidépresseurs''', plus précisément les ISRS, sont la classe de médicaments la plus fréquemment impliquée dans le syndrome sérotoninergique en raison de leur utilisation très répandue<ref name=":15" />. Toutefois, les IMAO sont la classe associée au plus grand taux de mortalité et aux cas les plus sévères<ref name=":14" />. Le syndrome sérotoninergique est plus létal chez les patients consommant plusieurs agents sérotoninergiques<ref name=":0" />. | ||
== Physiopathologie == | == Physiopathologie == | ||
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=== Notions de base sur la sérotonine === | === Notions de base sur la sérotonine === | ||
La [[sérotonine]], ou 5-hydroxytryptamine (5-HT), est un neurotransmetteur | La [[sérotonine]], ou 5-hydroxytryptamine (5-HT), est un neurotransmetteur dérivé du [[tryptophane]]. La sérotonine se trouve principalement dans le [[Tractus gastro-intestinal|tractus gastro-intestinal]], le [[Système nerveux central|système nerveux central]] et dans les plaquettes sanguines. Elle est métabolisée par la monoamine oxydase au niveau du [[foie]]. Au niveau du système nerveux central, la sérotonine module l'attention, l'humeur, l'appétit, le sommeil ainsi que certaines fonctions cognitives<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Richard C.|nom1=Shelton|titre=Serotonin and Norepinephrine Reuptake Inhibitors|périodique=Handbook of Experimental Pharmacology|volume=250|date=2019|issn=0171-2004|pmid=30838456|doi=10.1007/164_2018_164|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30838456/|consulté le=2021-03-09|pages=145–180}}</ref>. En périphérie, elle augmente la chaleur corporelle, favorise l'agrégation plaquettaire, la contraction utérine, la bronchoconstriction, la vasoconstriction et la motilité gastro-intestinale<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Pradhum|nom1=Ram|prénom2=Jorge L.|nom2=Penalver|prénom3=Kevin Bryan U.|nom3=Lo|prénom4=Janani|nom4=Rangaswami|titre=Carcinoid Heart Disease: Review of Current Knowledge|périodique=Texas Heart Institute Journal|volume=46|numéro=1|date=02 2019|issn=1526-6702|pmid=30833833|pmcid=6378997|doi=10.14503/THIJ-17-6562|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30833833/|consulté le=2021-03-09|pages=21–27}}</ref>. | ||
=== Pathophysiologie du syndrome sérotoninergique === | === Pathophysiologie du syndrome sérotoninergique === | ||
Tous les agents sérotoninergiques énumérés dans la section ''Étiologies'' plus haut augmentent par divers mécanismes l'activité sérotoninergique au niveau du système nerveux central. Par exemple, les ISRS diminuent la recapture de la sérotonine de la fente synaptique dans le neurone présynaptique, alors que les IMAO inhibent la dégradation de la sérotonine<ref name=":4" />. La hausse de la concentration de sérotonine au niveau des fentes synaptiques stimule alors les récepteurs post-synaptiques 5- | Tous les [[Agents sérotoninergiques|agents sérotoninergiques]] énumérés dans la section ''Étiologies'' plus haut augmentent par divers mécanismes l'activité sérotoninergique au niveau du [[Système nerveux central|système nerveux central]]. Par exemple, les ISRS diminuent la recapture de la sérotonine de la [[Fente synaptique|fente synaptique]] dans le neurone présynaptique, alors que les IMAO inhibent la dégradation de la sérotonine<ref name=":4" />. La hausse de la concentration de sérotonine au niveau des fentes synaptiques stimule alors les récepteurs post-synaptiques 5-HT<sub>1A</sub> et 5-HT<sub>2A</sub> , ce qui engendre les signes et symptômes associés au syndrome sérotoninergique<ref name=":0" />. | ||
== Présentation clinique == | == Présentation clinique == | ||
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=== Facteurs de risque === | === Facteurs de risque === | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Facteurs de risque}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Facteurs de risque}}Les facteurs de risque du syndrome sérotoninergique sont les suivants<ref name=":14" />: | ||
* | * | ||
* {{Facteur de risque|nom=Utiliser au moins un agent sérotoninergique|RR=|référence_RR=|RC=}} | |||
* {{Facteur de risque | nom = | * avoir une {{Facteur de risque | nom = polypharmacie|RR=|référence_RR=|RC=}}<ref group="note">Plus un patient utilise des agents sérotoninergiques, plus il est à risque de développer un syndrome sérotoninergique. </ref> | ||
* avoir une {{Facteur de risque | nom = polypharmacie|RR=|référence_RR=|RC=}} | |||
* avoir un {{Facteur de risque | nom = trouble de l'abus d'une substance|RR=|référence_RR=|RC=}} | * avoir un {{Facteur de risque | nom = trouble de l'abus d'une substance|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
* avoir un {{Facteur de risque|nom=risque suicidaire élevé|RR=|référence_RR=|RC=}} | * avoir un {{Facteur de risque|nom=risque suicidaire élevé|RR=|référence_RR=|RC=}}. | ||
=== Questionnaire === | === Questionnaire === | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}Le syndrome sérotoninergique se manifeste principalement par une altération de l'état de consicence, une instabilité autonomique et une activité neuromusculaire augmentée | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}Le syndrome sérotoninergique se manifeste principalement par une '''altération de l'état de consicence, une instabilité autonomique et une activité neuromusculaire augmentée'''. Ainsi, | ||
{{Encart | {{Encart | ||
| contenu = <b>Triade du syndrome sérotoninergique</b> | | contenu = <b>Triade du syndrome sérotoninergique</b> | ||
Ligne 122 : | Ligne 121 : | ||
| style = | | style = | ||
}} | }} | ||
on retrouve au questionnaire<ref name=":15" />: | |||
* de l'{{Symptôme | nom = anxiété (symptôme)|affichage=|prévalence=}} | * de l'{{Symptôme | nom = anxiété (symptôme)|affichage=|prévalence=}} | ||
* de l'{{Symptôme | nom = agitation|affichage=|prévalence=}} | * de l'{{Symptôme | nom = agitation|affichage=|prévalence=}} | ||
* de la {{Symptôme | nom = diaphorèse|affichage=|prévalence=}} | * de la {{Symptôme | nom = diaphorèse|affichage=|prévalence=}} | ||
* des {{Symptôme|nom=nausées et vomissements|affichage=|prévalence=}} | * des {{Symptôme|nom=nausées et vomissements|affichage=|prévalence=}} | ||
* de la {{Symptôme|nom=diarrhée (symptôme)|affichage=|prévalence=}}. | * de la {{Symptôme|nom=diarrhée (symptôme)|affichage=|prévalence=}}. | ||
Les symptômes peuvent varier en sévérité, allant de légers à potentiellement mortels<ref name=":0" />. Les symptômes ont tendance à se développer rapidement après l'exposition à l'agent sérotoninergique: 30% des cas développe des symptômes en une heure et 60% en développe après 6 heures. Presque tous les patients en syndrome sérotoninergique '''développent des symptômes dans les 24 heures suivant l'exposition'''<ref name=":0" />. | |||
Les symptômes ont tendance à se développer rapidement après l'exposition à l'agent sérotoninergique: 30% des cas développe des symptômes une heure | |||
=== Examen clinique === | === Examen clinique === | ||
Ligne 147 : | Ligne 144 : | ||
* un {{Signe clinique|nom=tremblement|affichage=|prévalence=}} asymétriques des quatre membres | * un {{Signe clinique|nom=tremblement|affichage=|prévalence=}} asymétriques des quatre membres | ||
* une {{Signe clinique|nom=rigidité musculaire|affichage=|prévalence=}} | * une {{Signe clinique|nom=rigidité musculaire|affichage=|prévalence=}} | ||
* une {{Signe clinique|nom=hyperréflexie|affichage=|prévalence=}} et un {{Signe clinique|nom=clonus|affichage=|prévalence=}}<ref group="note">L'hyperréflexie et le clonus sont les deux signes les plus fréquemment observés à l'examen neurologique | * une {{Signe clinique|nom=hyperréflexie|affichage=|prévalence=}} et un {{Signe clinique|nom=clonus|affichage=|prévalence=}}<ref group="note">L'hyperréflexie et le clonus sont les deux signes les plus fréquemment observés à l'examen neurologique dans le syndrome sérotoninergique. </ref> | ||
* un {{Signe clinique|nom=Babinski|affichage=|prévalence=}} positif bilatéralement | * un {{Signe clinique|nom=Babinski|affichage=|prévalence=}} positif bilatéralement | ||
* possiblement, des {{Signe clinique|nom=convulsions|affichage=|prévalence=}}. | * possiblement, des {{Signe clinique|nom=convulsions|affichage=|prévalence=}}. | ||
Ligne 155 : | Ligne 152 : | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}} | ||
Les investigations paracliniques en contexte de syndrome sérotoninergique permettent surtout de rétrécir le diagnostic différentiel et d'évaluer les conséquences du | Les investigations paracliniques en contexte de syndrome sérotoninergique permettent surtout de rétrécir le diagnostic différentiel et d'évaluer les conséquences du syndrome sur l'ensemble des systèmes. Étant donné la présence d'[[Altération de l'état de conscience (signe clinique)|altération de l'état de conscience]] chez ces patients, il est nécessaire de demander un bilan métabolique large incluant<ref name=":0" /><ref name=":3" />: | ||
* une {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète|indication=}}: on y retrouve généralement une {{Signe paraclinique|nom=leucocytose|affichage=|prévalence=|Se=|Sp=}} | * une {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète|indication=}}: on y retrouve généralement une {{Signe paraclinique|nom=leucocytose|affichage=|prévalence=|Se=|Sp=}} | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=bilan électrolytique|indication=}}, une {{Examen paraclinique|nom=créatinine|indication=}} et l'{{Examen paraclinique|nom=urée|indication=}} (normaux) | * un {{Examen paraclinique|nom=bilan électrolytique|indication=}}, une {{Examen paraclinique|nom=créatinine|indication=}} et l'{{Examen paraclinique|nom=urée|indication=}} (normaux) | ||
Ligne 161 : | Ligne 158 : | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=gaz artériel|indication=}}: on peut y retrouver une {{Signe paraclinique|nom=acidose métabolique|affichage=|prévalence=|Se=|Sp=}} | * un {{Examen paraclinique|nom=gaz artériel|indication=}}: on peut y retrouver une {{Signe paraclinique|nom=acidose métabolique|affichage=|prévalence=|Se=|Sp=}} | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=bilan hépatique|indication=}} (normal) | * un {{Examen paraclinique|nom=bilan hépatique|indication=}} (normal) | ||
* une {{Examen paraclinique|nom= | * une {{Examen paraclinique|nom=créatine kinase|indication=}} (parfois augmentée) | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=dépistage urinaire des drogues|indication=}} si l'on suspecte une intoxication à des drogues récréatives. | * un {{Examen paraclinique|nom=dépistage urinaire des drogues|indication=}} si l'on suspecte une intoxication à des drogues récréatives. | ||
À noter qu'il n'est pas | À noter qu'il n'est '''pas utile de faire un dosage sérique ou urinaire des agents sérotoninergiques''' comme ceux-ci ne confirment pas le diagnostic, sont peu accessibles et assez coûteux<ref name=":15" />. | ||
== Approche clinique == | == Approche clinique == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}Le syndrome sérotoninergique peut être suspecté chez un patient soudainement confus, agité et diaphorétique. Si le patient présente une altération sévère de l'état général, il est pertinent de l'évaluer en premier lieu avec l'ACLS. Si le patient est stable hémodynamiquement et que ses voies respiratoires sont perméables, on peut alors faire l'anamnèse toxicologique du patient avec un témoin, un proche, un membre des services d'urgence (ambulancier, policier) ou le patient lui-même si son état neurologique lui permet. Elle permet de répondre aux questions suivantes<ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Trevonne M. Thompson|auteur2=Jillian Theobald|auteur3=Timothy B. Erickson|titre=The General Approach To The Poisoned Patient|périodique=Disease-a-Month|volume=|numéro=60|date=2014|issn=|doi=http://dx.doi.org/10.1016/j.disamonth.2014.10.002 | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}Le syndrome sérotoninergique peut être suspecté chez un patient soudainement confus, agité et diaphorétique. Si le patient présente une altération sévère de l'état général, il est pertinent de l'évaluer en premier lieu avec l'[[ACLS]]. Si le patient est stable hémodynamiquement et que ses voies respiratoires sont perméables, on peut alors faire l'anamnèse toxicologique du patient avec un témoin, un proche, un membre des services d'urgence (ambulancier, policier) ou le patient lui-même si son état neurologique lui permet. Elle permet de répondre aux questions suivantes<ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Trevonne M. Thompson|auteur2=Jillian Theobald|auteur3=Timothy B. Erickson|titre=The General Approach To The Poisoned Patient|périodique=Disease-a-Month|volume=|numéro=60|date=2014|issn=|doi=http://dx.doi.org/10.1016/j.disamonth.2014.10.002 | ||
0011-5029/&|lire en ligne=|pages=509–524}}</ref>: | 0011-5029/&|lire en ligne=|pages=509–524}}</ref>: | ||
# Qui est le patient (âge, sexe, antécédents médicaux, etc.) ? | # Qui est le patient (âge, sexe, antécédents médicaux, etc.) ? | ||
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# Quand a eu lieu l'exposition ? | # Quand a eu lieu l'exposition ? | ||
#* S'agit-il d'une exposition ponctuelle ou chronique ? | #* S'agit-il d'une exposition ponctuelle ou chronique ? | ||
Ces questions permettent de mieux cibler le toxidrome présenté par le patient. Également, le clinicien doit | Ces questions permettent de mieux cibler le [[Toxidromes|toxidrome]] présenté par le patient. Également, le clinicien doit rechercher la présence de symptômes infectieux, de traumatisme crânien ou de troubles psychiatriques afin d'éliminer respectivement une [[méningite]] ou [[encéphalite]], une [[Hémorragie intra-crânienne|hémorragie intra-crânienne]] ou une [[psychose]]<ref name=":13" />. | ||
Ensuite, il est important de réaliser un examen physique complet | Ensuite, il est important de réaliser un examen physique complet. Il faut porter une attention particulière aux [[Signes vitaux|signes vitaux]] et à l'[[Examen neurologique|examen neurologique]] afin de repérer l'instabilité autonomique et l'activité neuromusculaire caractéristique du syndrome sérotoninergique. | ||
Un bilan métabolique | Un bilan métabolique et un dépistage des drogues urinaires font partie de l'investigation de base. Ils permettent seulement d'évaluer l'état général du patient, car aucun examen paraclinique ne confirme le syndrome sérotoninergique. | ||
== Diagnostic == | == Diagnostic == | ||
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}} | ||
Le syndrome sérotoninergique est un diagnostic clinique<ref name=":0" />. Les critères de Hunter sont les critères les plus couramment utilisés pour confirmer le diagnostic<ref group="note">Il existe aussi les critères de Sternbach et de Radomski pour confirmer le diagnostic. Les critères de Hunter sont toutefois reconnus comme les plus précis. </ref><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Geoffrey Peter|nom1=Ronan|prénom2=Nicola|nom2=Ronan|prénom3=Siobhan|nom3=McGettigan|prénom4=Gemma|nom4=Browne|titre=Serotonin syndrome unmasking thyrotoxicosis|périodique=BMJ case reports|volume=12|numéro=3|date=2019-03-07|issn=1757-790X|pmid=30850570|pmcid=6424276|doi=10.1136/bcr-2018-228404|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30850570/|consulté le=2021-03-09}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Laura M.|nom1=Tormoehlen|prénom2=Daniel E.|nom2=Rusyniak|titre=Neuroleptic malignant syndrome and serotonin syndrome|périodique=Handbook of Clinical Neurology|volume=157|date=2018|issn=0072-9752|pmid=30459031|doi=10.1016/B978-0-444-64074-1.00039-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30459031/|consulté le=2021-03-09|pages=663–675}}</ref> | Le syndrome sérotoninergique est un '''diagnostic clinique'''<ref name=":0" />. Les '''critères de Hunter''' sont les critères les plus couramment utilisés pour confirmer le diagnostic<ref group="note">Il existe aussi les critères de Sternbach et de Radomski pour confirmer le diagnostic. Les critères de Hunter sont toutefois reconnus comme les plus précis. </ref><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Geoffrey Peter|nom1=Ronan|prénom2=Nicola|nom2=Ronan|prénom3=Siobhan|nom3=McGettigan|prénom4=Gemma|nom4=Browne|titre=Serotonin syndrome unmasking thyrotoxicosis|périodique=BMJ case reports|volume=12|numéro=3|date=2019-03-07|issn=1757-790X|pmid=30850570|pmcid=6424276|doi=10.1136/bcr-2018-228404|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30850570/|consulté le=2021-03-09}}</ref>. Les critères sont les suivants<ref name=":0" /><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Laura M.|nom1=Tormoehlen|prénom2=Daniel E.|nom2=Rusyniak|titre=Neuroleptic malignant syndrome and serotonin syndrome|périodique=Handbook of Clinical Neurology|volume=157|date=2018|issn=0072-9752|pmid=30459031|doi=10.1016/B978-0-444-64074-1.00039-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30459031/|consulté le=2021-03-09|pages=663–675}}</ref>: | ||
* Exposition à un agent sérotoninergique avec au moins un des éléments suivants<ref group="note">Le clonus, qu'il soit spontané, oculaire ou induit, est le signe clinique le plus important et le plus spécifique pour confirmer le syndrome sérotoninergique. </ref>: | |||
** un clonus spontané | |||
* un clonus spontané | ** un clonus inductible avec agitation et diaphorèse | ||
* un clonus inductible avec agitation et diaphorèse | ** un clonus oculaire avec agitation et diaphorèse | ||
* un clonus oculaire avec agitation et diaphorèse | ** des tremblements et une hyperréflexie | ||
* des tremblements et une hyperréflexie | ** une hypertonie avec une température supérieure à 38°C avec clonus oculaire ou inductible. | ||
* une hypertonie avec une température supérieure à 38°C avec clonus oculaire ou inductible. | |||
== Diagnostic différentiel == | == Diagnostic différentiel == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}Le diagnostic différentiel du syndrome sérotoninergique comprend les diagnostics suivants<ref name=":2">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Michael D. Levine|prénom2=Anne-Michelle Ruha|titre=Rosen's Emergency Medicine: Concepts and Clinical Practice, 9th Edition|titre volume=|passage=1868-1875|lieu=Philadelphia|éditeur=Elsevier|date=2018|pages totales=2688|isbn=978-0-323-35479-0|lire en ligne=|numéro chapitre=146|titre chapitre=Antidepressants}}</ref>: | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}Le diagnostic différentiel du syndrome sérotoninergique comprend les diagnostics suivants<ref name=":2">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Michael D. Levine|prénom2=Anne-Michelle Ruha|titre=Rosen's Emergency Medicine: Concepts and Clinical Practice, 9th Edition|titre volume=|passage=1868-1875|lieu=Philadelphia|éditeur=Elsevier|date=2018|pages totales=2688|isbn=978-0-323-35479-0|lire en ligne=|numéro chapitre=146|titre chapitre=Antidepressants}}</ref>: | ||
* le {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome malin des neuroleptiques}}<ref group="note">Le syndrome malin des neuroleptiques se produit chez les patients prennant des antagonistes dopaminergiques et se développe sur quelques jours. À l'inverse du syndrome sérotoninergique, on ne retrouve pas de symptômes gastro-intestinaux ni de clonus | * le {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome malin des neuroleptiques}}<ref group="note">Le syndrome malin des neuroleptiques se produit chez les patients prennant des antagonistes dopaminergiques et se développe sur quelques jours. À l'inverse du syndrome sérotoninergique, on ne retrouve pas de symptômes gastro-intestinaux ni de clonus, mais plutôt de l'incontinence urinaire. </ref> | ||
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=hyperthermie maligne}} | * l'{{Diagnostic différentiel|nom=hyperthermie maligne}} | ||
* la {{Diagnostic différentiel | nom = toxicité aux anticholinergiques}}<ref group="note">La toxicité aux anticholinergiques se produit chez les patients utilisant des agents anticholinergiques. On retrouve une peau moite dans le syndrome sérotoninergique, tandis que la peau et les muqueuses sont sèches dans le toxidrome anticholinergique. Les réflexes sont également normaux dans le toxidrome anticholinergique. </ref> | * la {{Diagnostic différentiel | nom = toxicité aux anticholinergiques}}<ref group="note">La toxicité aux anticholinergiques se produit chez les patients utilisant des agents anticholinergiques. On retrouve une peau moite dans le syndrome sérotoninergique, tandis que la peau et les muqueuses sont sèches dans le toxidrome anticholinergique. Les réflexes sont également normaux dans le toxidrome anticholinergique. </ref> | ||
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=== Prise en charge de l'intoxication sérotoninergique === | === Prise en charge de l'intoxication sérotoninergique === | ||
La prise en charge du syndrome sérotoninergique consiste en l'{{Traitement|nom=arrêt immédiat des agents sérotoninergiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, l'{{Traitement|nom=hydratation|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et des {{Traitement|nom=soins de support|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. Il faut également mettre les patients sous {{Traitement|nom=monitoring cardiaque continu|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|auteur1=Edward W. Boyer|titre=Serotonin syndrome (serotonin toxicity)|url=https://www.uptodate.com/contents/serotonin-syndrome-serotonin-toxicity?search=serotonin%20syndrome&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H20|site=UpToDate|date=13 octobre 2020|consulté le=21 mars 2021}}</ref>. Les cas légers (température corporelle normale, hyperréflexie, tremblement léger) peuvent uniquement être traités avec des soins de support. Les cas modérés à sévères, eux, doivent recevoir en plus la {{Traitement|nom=cyproheptadine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, un antidote utilisé en contexte de syndrome sérotoninergique<ref name=":14" />. Il s'agit un antagoniste des récepteurs de l'histamine-1 qui | La prise en charge du syndrome sérotoninergique consiste en l'{{Traitement|nom=arrêt immédiat des agents sérotoninergiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, l'{{Traitement|nom=hydratation|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et des {{Traitement|nom=soins de support|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. Il faut également mettre les patients sous {{Traitement|nom=monitoring cardiaque continu|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|auteur1=Edward W. Boyer|titre=Serotonin syndrome (serotonin toxicity)|url=https://www.uptodate.com/contents/serotonin-syndrome-serotonin-toxicity?search=serotonin%20syndrome&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H20|site=UpToDate|date=13 octobre 2020|consulté le=21 mars 2021}}</ref>. Les cas légers (température corporelle normale, hyperréflexie, tremblement léger) peuvent uniquement être traités avec des soins de support. Les cas modérés à sévères, eux, doivent recevoir en plus la {{Traitement|nom=cyproheptadine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, un antidote utilisé en contexte de syndrome sérotoninergique<ref name=":14" />. Il s'agit un antagoniste des récepteurs de l'histamine-1 qui possède également des propriétés antagonistes non spécifiques du 5-HT<sub>1A</sub> et du 5-HT<sub>2A</sub>. Elle peut être administrée par voie orale ou via une sonde gastrique. Les effets secondaires incluent la sédation et l'hypotension. La dose initiale habituelle est de '''12 mg''', suivie de '''2 mg supplémentaires toutes les deux heures''' jusqu'à la résolution complète des symptômes<ref name=":0" />. La [[chlorpromazine]], un antagoniste des récepteur 5-HT<sub>2A</sub> et des récepteurs dopaminergiques, peut également être utilisée comme antidote dans le syndrome sérotoninergique. À l'inverse de la [[cyproheptadine]], elle peut être donnée en intraveineux (IV), ce qui peut être intéressant chez les patients en altération de l'état de conscience<ref name=":15" />. En cas de difficultés, les cliniciens peuvent contacter en tout temps le [https://www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca/centre-antipoison-du-quebec/capq-accueil Centre anti-poison du Québec] au 1-800-463-5060. | ||
=== Prise en charge des complications === | === Prise en charge des complications === | ||
Les patients agités requièrent des benzodiazépines. On peut alors initier du diazépam 10 à 20 mg IV. Les antipsychotiques doivent être évités en raison de leurs propriétés anticholinergiques, ce qui inhibe alors la transpiration et la dissipation thermique<ref name=":2" />. | Les patients agités requièrent des {{Traitement|nom=benzodiazépines|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. On peut alors initier du '''diazépam 10 à 20 mg IV'''. Les antipsychotiques doivent être évités en raison de leurs propriétés anticholinergiques, ce qui inhibe alors la transpiration et la dissipation thermique<ref name=":2" />. | ||
L'hyperthermie peut être contrôlée avec des mesures de refroidissement uniquement. En effet, les antipyrétiques tels que l'acétaminophène sont inefficaces comme l'hyperthermie est induite par l'activité neuromusculaire accrue. Une hyperthermie de plus de 41.1°C nécessite une sédation, une paralysie neuromusculaire avec du vecuronium et une intubation endotrachéale | L'hyperthermie peut être contrôlée avec des '''mesures de refroidissement uniquement'''. En effet, les antipyrétiques tels que l'acétaminophène sont inefficaces comme l'hyperthermie est induite par l'activité neuromusculaire accrue. Une hyperthermie de plus de 41.1°C nécessite une sédation, une paralysie neuromusculaire avec du vecuronium et une [[Intubation endotrachéale|intubation endotrachéale]]<ref name=":14" />. | ||
L'instabilité autonomique, particulièrement l'hypertension artérielle, peut nécessiter des antihypertenseurs IV, comme l'esmolol ou du nitroprusside<ref name=":14" /><ref name=":0" />. En cas d'hypotension secondaire à une intoxication aux IMAO, l'utilisation de sympathomimétiques tels que la phényléphrine ou l'épinéphrine est recommandée<ref name=":3" />. | L'instabilité autonomique, particulièrement l'hypertension artérielle, peut nécessiter des [[antihypertenseurs]] IV, comme '''l'esmolol ou du nitroprusside'''<ref name=":14" /><ref name=":0" />. En cas d'hypotension secondaire à une intoxication aux IMAO, l'utilisation de [[sympathomimétiques]] tels que la '''phényléphrine ou l'épinéphrine''' est recommandée<ref name=":3" />. | ||
== Suivi == | == Suivi == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}} | ||
=== Suivi du syndrome sérotoninergique === | |||
Les patients avec un syndrome sérotoninergique doivent être '''sous observation jusqu'à la résolution complète des symptômes'''. Il est important de '''réévaluer périodiquement''' l'état du patient, étant donné que le tableau clinique du syndrome sérotoninergique peut se détériorer très rapidement<ref name=":14" />. Un contrôle du gaz artériel, de la fonction rénale et de la créatine kinase doit être effectué aux 4 heures chez les patients présentant une [[Rigidité musculaire|rigidité musculaire]] importante, des [[convulsions]] et une [[hyperthermie]]<ref name=":15" />. Les patients avec un syndrome sérotoninergique grave, eux, doivent être transférés aux '''soins intensifs'''<ref name=":15" />. | |||
=== Clarification du contexte d'intoxication === | === Clarification du contexte d'intoxication === | ||
Après la résolution complète du syndrome sérotoninergique, il est important de clarifier le contexte ayant mené à l'intoxication. S'agissait-il d'une surdose intentionnelle ou involontaire ? En cas de surdose intentionnelle, le risque suicidaire doit être évalué et un suivi psychiatrique doit être organisé au besoin. En cas d'abus de drogues illicites, le risque de trouble d'abus de substance doit être évalué et une entrevue motivationnelle peut être effectuée. En cas de surdose involontaire, il faut recenser les médicaments sérotoninergiques pris par le patient ainsi que les changements récents de médication. Au besoin, il faut cesser les médicaments sérotoninergiques non-requis ou encore modifier ceux à haut risque de surdose. L'avis d'un pharmacien peut être utile pour évaluer le risque d'interactions médicamenteuses | Après la résolution complète du syndrome sérotoninergique, il est important de '''clarifier le contexte ayant mené à l'intoxication'''. S'agissait-il d'une surdose intentionnelle ou involontaire ? En cas de surdose intentionnelle, le [[Risque suicidaire|risque suicidaire]] doit être évalué et un suivi psychiatrique doit être organisé au besoin. En cas d'abus de drogues illicites, le risque de trouble d'abus de substance doit être évalué et une [[Entrevue motivationnelle|entrevue motivationnelle]] peut être effectuée. En cas de surdose involontaire, il faut recenser les médicaments sérotoninergiques pris par le patient ainsi que les changements récents de médication. Au besoin, il faut cesser les médicaments sérotoninergiques non-requis ou encore modifier ceux à haut risque de surdose. L'avis d'un pharmacien peut être utile pour évaluer le risque d'interactions médicamenteuses<ref name=":14" />. | ||
== Complications == | == Complications == | ||
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}} | ||
La plupart des cas de syndrome sérotoninergique se '''résout complètement dans les 24 à 72 heures''' et sans séquelles s'ils sont reconnus rapidement<ref name=":2" />. Les patients asymptomatiques 6 à 8 heures après un surdosage sont peu à risque de développer des symptômes graves ou une toxicité rebond. Les '''décès sont rares''', mais lorsqu'ils surviennent, ils ont tendance à se produire dans les premiers 24 heures et résultent souvent de l'hyperthermie<ref name=":0" /><ref name=":15" />. | |||
== Prévention == | == Prévention == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}}Les cliniciens doivent être conscientisés par rapport à la prescription judicieuse des agents sérotoninergiques, particulièrement auprès des patients ayant des facteurs de risque. Ils devraient éviter l'utilisation de multiples agents sérotoninergiques. Les patients prenant des agents sérotoninergiques doivent également être informés du risque de syndrome sérotoninergique, des symptômes et de la démarche à suivre en cas d'intoxication. Il faut aussi recommander aux patients de respecter la posologie des médicaments et de les conserver dans un endroit sécuritaire<ref name=":14">{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Edward W. Boyer|auteur2=Michael Shannon|titre=The Serotonin Syndrome|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=352|numéro=11|date=2005-03-17|issn=|doi=10.1056/NEJMra041867|lire en ligne=http://www.nejm.org/doi/abs/10.1056/NEJMra041867|pages=1112-1120}}</ref>. | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}}Les cliniciens doivent être conscientisés par rapport à la '''prescription judicieuse des agents sérotoninergiques''', particulièrement auprès des patients ayant des facteurs de risque. Ils devraient éviter l'utilisation de multiples [[Agents sérotoninergiques|agents sérotoninergiques]]. Les patients prenant des agents sérotoninergiques doivent également être informés du risque de syndrome sérotoninergique, des symptômes et de la démarche à suivre en cas d'intoxication. Il faut aussi recommander aux patients de '''respecter la posologie des médicaments''' et de les '''conserver dans un endroit sécuritaire'''<ref name=":14">{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Edward W. Boyer|auteur2=Michael Shannon|titre=The Serotonin Syndrome|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=352|numéro=11|date=2005-03-17|issn=|doi=10.1056/NEJMra041867|lire en ligne=http://www.nejm.org/doi/abs/10.1056/NEJMra041867|pages=1112-1120}}</ref>. | ||
== Références == | == Références == |
Version du 21 mars 2021 à 22:22
Maladie | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Convulsions, Nystagmus , Hyperréflexie, Clonus, Tachycardie , Tachypnée , Désorientation, Rigidité musculaire, Babinski, Peau moite, ... [+] |
Symptômes |
Confusion, Agitation, Nausées, Anxiété , Altération de l'état conscience, Diarrhée , Vomissement , Diaphorèse |
Diagnostic différentiel |
Délirium, Encéphalite, Épilepsie, Attaque de panique, Hémorragie intra-crânienne, Sevrage alcoolique, Tempête thyroïdienne, Syndrome malin des neuroleptiques, Toxicité aux sympatomimétiques, Psychose (approche clinique), ... [+] |
Informations | |
Terme anglais | Serotonin syndrome |
Autres noms | Toxidrome sérotoninergique, Toxicité sérotoninergique, Intoxication aux agents sérotoninergiques |
Wikidata ID | Q616181 |
Spécialité | Médecine d'urgence |
|
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte. |
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Commentaires: | Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire. |
Exemple: | L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice. |
Le syndrome sérotoninergique est le résultat d'une intoxication à des agents sérotoninergiques. Il fait partie des toxidromes observés en toxicologie[1].
Épidémiologie
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Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution. |
Exemple: | La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an. |
Le syndrome sérotoninergique est un phénomène couramment rencontré dans les services d'urgence[2]. Il touche autant les hommes que les femmes et survient dans tous les groupes d'âge[3]. Il est difficile de connaitre la réelle épidémiologie du syndrome sérotoninergique, car le nombre de cas est souvent sous-estimé. En effet, étant donné la non-spécificité des symptômes, certains cas sont attribués à d'autres étiologies, tandis que les cas légers passent souvent inaperçus[2]. Toutefois, au fil des ans, on remarque une augmentation de son incidence en raison de l'utilisation accrue d'agents sérotoninergiques. En effet, en 2011, l'American Association of Poison Control Centers rapportait 46 587 expositions aux inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS), dont 10 126 cas ont nécessité une hospitalisation. On rapportait alors 11 décès des suites du syndrome sérotoninergique[4].
Étiologies
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Description: | Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Étiologie |
Commentaires: |
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Exemple: | Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
|
Principaux agents sérotoninergiques
Il existe de nombreux agents sérotoninergiques, incluant des médicaments d'ordonnance, des produits de santé naturels ainsi que des drogues illicites. De nombreuses catégories d'agents pharmacologiques ont des propriétés sérotoninergiques, incluant les antidépresseurs, les analgésiques, les anticonvulsivants, certains antibiotiques, les antimigraineux, etc.[2]. Le tableau ci-dessous regroupe les principaux agents sérotoninergiques[5][6][7][8][9].
Catégories d'agent sérotoninergique | Exemples de molécules |
---|---|
Inhibiteur de la recapture de la sérotonine (ISRS) |
|
Inhibiteur de la dopamine et de la noradrénaline (ISRN) |
|
Antidépresseurs tricycliques (ATC) |
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Inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) |
|
Médicaments autres |
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Produits de santé naturels |
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Drogues illicites |
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Étiologies de l'intoxication
Le syndrome sérotoninergique est causé par une intoxication intentionnelle ou accidentelle aux agents sérotoninergiques. L'intoxication accidentelle est plus fréquemment causée par une combinaison de différents agents sérotoninergiques[3]. Chez les patients utilisant chroniquement des agents sérotoninergiques, le syndrome sérotoninergique est plus souvent déclenché par l'ajout d'une nouvelle molécule sérotoninergique que par une surdose d'un agent de longue date. L'intoxication survient par voie orale, mais peut aussi se produire par voie parentérale ou cutanée[9].
Les antidépresseurs, plus précisément les ISRS, sont la classe de médicaments la plus fréquemment impliquée dans le syndrome sérotoninergique en raison de leur utilisation très répandue[9]. Toutefois, les IMAO sont la classe associée au plus grand taux de mortalité et aux cas les plus sévères[2]. Le syndrome sérotoninergique est plus létal chez les patients consommant plusieurs agents sérotoninergiques[3].
Physiopathologie
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Description: | La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie. |
Exemple: | Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique. |
Notions de base sur la sérotonine
La sérotonine, ou 5-hydroxytryptamine (5-HT), est un neurotransmetteur dérivé du tryptophane. La sérotonine se trouve principalement dans le tractus gastro-intestinal, le système nerveux central et dans les plaquettes sanguines. Elle est métabolisée par la monoamine oxydase au niveau du foie. Au niveau du système nerveux central, la sérotonine module l'attention, l'humeur, l'appétit, le sommeil ainsi que certaines fonctions cognitives[10]. En périphérie, elle augmente la chaleur corporelle, favorise l'agrégation plaquettaire, la contraction utérine, la bronchoconstriction, la vasoconstriction et la motilité gastro-intestinale[11].
Pathophysiologie du syndrome sérotoninergique
Tous les agents sérotoninergiques énumérés dans la section Étiologies plus haut augmentent par divers mécanismes l'activité sérotoninergique au niveau du système nerveux central. Par exemple, les ISRS diminuent la recapture de la sérotonine de la fente synaptique dans le neurone présynaptique, alors que les IMAO inhibent la dégradation de la sérotonine[5]. La hausse de la concentration de sérotonine au niveau des fentes synaptiques stimule alors les récepteurs post-synaptiques 5-HT1A et 5-HT2A , ce qui engendre les signes et symptômes associés au syndrome sérotoninergique[3].
Présentation clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
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Exemple: |
(Aucun texte)
(Texte)
(Texte)
(Texte) |
Facteurs de risque
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Description: | Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque |
Commentaires: |
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Exemple: | Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
|
Les facteurs de risque du syndrome sérotoninergique sont les suivants[2]:
- utiliser au moins un agent sérotoninergique
- avoir une polypharmacie[note 1]
- avoir un trouble de l'abus d'une substance
- avoir un risque suicidaire élevé.
Questionnaire
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Symptôme, Élément d'histoire |
Commentaires: |
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Exemple: | Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :
Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :
|
Le syndrome sérotoninergique se manifeste principalement par une altération de l'état de consicence, une instabilité autonomique et une activité neuromusculaire augmentée. Ainsi,
- Altération de l'état de conscience
- Instabilité autonomique
- Augmentation de l'activité neuromusculaire
on retrouve au questionnaire[9]:
- de la diaphorèse
- des nausées et vomissements
- de la diarrhée.
Les symptômes peuvent varier en sévérité, allant de légers à potentiellement mortels[3]. Les symptômes ont tendance à se développer rapidement après l'exposition à l'agent sérotoninergique: 30% des cas développe des symptômes en une heure et 60% en développe après 6 heures. Presque tous les patients en syndrome sérotoninergique développent des symptômes dans les 24 heures suivant l'exposition[3].
Examen clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique |
Commentaires: |
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Exemple: | L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
|
Les patients chez qui l'on suspecte un syndrome sérotoninergique nécessitent un examen physique complet et minutieux.
Généralement, les signes vitaux révèlent[12]:
- de la fièvre, habituellement au-dessus de 40°C
- de la tachypnée
- de la tachycardie
- de l'hypertension artérielle[note 2].
À l'examen neurologique, on retrouve[note 3][12]:
- une désorientation dans le temps et l'espace
- une mydriase bilatérale et un nystagmus
- un tremblement asymétriques des quatre membres
- une rigidité musculaire
- une hyperréflexie et un clonus[note 4]
- un babinski positif bilatéralement
- possiblement, des convulsions.
À l'examen des téguments, on retrouve une peau moite, tandis qu'à l'examen de l'abdomen, on repère des bruits intestinaux augmentés.
Examens paracliniques
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Description: | Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique |
Commentaires: |
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Exemple: | Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
|
Les investigations paracliniques en contexte de syndrome sérotoninergique permettent surtout de rétrécir le diagnostic différentiel et d'évaluer les conséquences du syndrome sur l'ensemble des systèmes. Étant donné la présence d'altération de l'état de conscience chez ces patients, il est nécessaire de demander un bilan métabolique large incluant[3][13]:
- une formule sanguine complète: on y retrouve généralement une leucocytose
- un bilan électrolytique, une créatinine et l'urée (normaux)
- une analyse d'urine (normale)
- un gaz artériel: on peut y retrouver une acidose métabolique
- un bilan hépatique (normal)
- une créatine kinase (parfois augmentée)
- un dépistage urinaire des drogues si l'on suspecte une intoxication à des drogues récréatives.
À noter qu'il n'est pas utile de faire un dosage sérique ou urinaire des agents sérotoninergiques comme ceux-ci ne confirment pas le diagnostic, sont peu accessibles et assez coûteux[9].
Approche clinique
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Le syndrome sérotoninergique peut être suspecté chez un patient soudainement confus, agité et diaphorétique. Si le patient présente une altération sévère de l'état général, il est pertinent de l'évaluer en premier lieu avec l'ACLS. Si le patient est stable hémodynamiquement et que ses voies respiratoires sont perméables, on peut alors faire l'anamnèse toxicologique du patient avec un témoin, un proche, un membre des services d'urgence (ambulancier, policier) ou le patient lui-même si son état neurologique lui permet. Elle permet de répondre aux questions suivantes[14]:
- Qui est le patient (âge, sexe, antécédents médicaux, etc.) ?
- À quels médicaments ou substances a-t-il accès (médicament d'ordonnance, suppléments, drogues)?
- Quelle catégorie d'agent est le plus probablement en cause ?
- Dans cette catégorie, quel est l'agent causal le plus probable ?
- Quelle est sa voie d'administration ?
- Quelles sont ses propriétés pharmacologiques (durée d'action, demi-vie, élimination) ?
- Quand a eu lieu l'exposition ?
- S'agit-il d'une exposition ponctuelle ou chronique ?
Ces questions permettent de mieux cibler le toxidrome présenté par le patient. Également, le clinicien doit rechercher la présence de symptômes infectieux, de traumatisme crânien ou de troubles psychiatriques afin d'éliminer respectivement une méningite ou encéphalite, une hémorragie intra-crânienne ou une psychose[14].
Ensuite, il est important de réaliser un examen physique complet. Il faut porter une attention particulière aux signes vitaux et à l'examen neurologique afin de repérer l'instabilité autonomique et l'activité neuromusculaire caractéristique du syndrome sérotoninergique.
Un bilan métabolique et un dépistage des drogues urinaires font partie de l'investigation de base. Ils permettent seulement d'évaluer l'état général du patient, car aucun examen paraclinique ne confirme le syndrome sérotoninergique.
Diagnostic
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent). |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
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Exemple: | L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.
Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :
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Le syndrome sérotoninergique est un diagnostic clinique[3]. Les critères de Hunter sont les critères les plus couramment utilisés pour confirmer le diagnostic[note 5][15]. Les critères sont les suivants[3][16]:
- Exposition à un agent sérotoninergique avec au moins un des éléments suivants[note 6]:
- un clonus spontané
- un clonus inductible avec agitation et diaphorèse
- un clonus oculaire avec agitation et diaphorèse
- des tremblements et une hyperréflexie
- une hypertonie avec une température supérieure à 38°C avec clonus oculaire ou inductible.
Diagnostic différentiel
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Description: | Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Diagnostic différentiel |
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Exemple: | Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
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Le diagnostic différentiel du syndrome sérotoninergique comprend les diagnostics suivants[17]:
- le syndrome malin des neuroleptiques[note 7]
- l'hyperthermie maligne
- la toxicité aux anticholinergiques[note 8]
- la toxicité aux sympatomimétiques
- la méningite ou l'encéphalite
- une tempête thyroïdienne
- de l'épilepsie
- un délirium hyperactif
- une crise de panique[note 9]
- une gastro-entérite.
Traitement
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Description: | Cette section décrit le traitement de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau, Texte |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique |
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Exemple: | |
Prise en charge de l'intoxication sérotoninergique
La prise en charge du syndrome sérotoninergique consiste en l'arrêt immédiat des agents sérotoninergiques, l'hydratation et des soins de support. Il faut également mettre les patients sous monitoring cardiaque continu[13]. Les cas légers (température corporelle normale, hyperréflexie, tremblement léger) peuvent uniquement être traités avec des soins de support. Les cas modérés à sévères, eux, doivent recevoir en plus la cyproheptadine, un antidote utilisé en contexte de syndrome sérotoninergique[2]. Il s'agit un antagoniste des récepteurs de l'histamine-1 qui possède également des propriétés antagonistes non spécifiques du 5-HT1A et du 5-HT2A. Elle peut être administrée par voie orale ou via une sonde gastrique. Les effets secondaires incluent la sédation et l'hypotension. La dose initiale habituelle est de 12 mg, suivie de 2 mg supplémentaires toutes les deux heures jusqu'à la résolution complète des symptômes[3]. La chlorpromazine, un antagoniste des récepteur 5-HT2A et des récepteurs dopaminergiques, peut également être utilisée comme antidote dans le syndrome sérotoninergique. À l'inverse de la cyproheptadine, elle peut être donnée en intraveineux (IV), ce qui peut être intéressant chez les patients en altération de l'état de conscience[9]. En cas de difficultés, les cliniciens peuvent contacter en tout temps le Centre anti-poison du Québec au 1-800-463-5060.
Prise en charge des complications
Les patients agités requièrent des benzodiazépines. On peut alors initier du diazépam 10 à 20 mg IV. Les antipsychotiques doivent être évités en raison de leurs propriétés anticholinergiques, ce qui inhibe alors la transpiration et la dissipation thermique[17].
L'hyperthermie peut être contrôlée avec des mesures de refroidissement uniquement. En effet, les antipyrétiques tels que l'acétaminophène sont inefficaces comme l'hyperthermie est induite par l'activité neuromusculaire accrue. Une hyperthermie de plus de 41.1°C nécessite une sédation, une paralysie neuromusculaire avec du vecuronium et une intubation endotrachéale[2].
L'instabilité autonomique, particulièrement l'hypertension artérielle, peut nécessiter des antihypertenseurs IV, comme l'esmolol ou du nitroprusside[2][3]. En cas d'hypotension secondaire à une intoxication aux IMAO, l'utilisation de sympathomimétiques tels que la phényléphrine ou l'épinéphrine est recommandée[13].
Suivi
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Description: | Cette section traite du suivi de la maladie. |
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Exemple: | |
Suivi du syndrome sérotoninergique
Les patients avec un syndrome sérotoninergique doivent être sous observation jusqu'à la résolution complète des symptômes. Il est important de réévaluer périodiquement l'état du patient, étant donné que le tableau clinique du syndrome sérotoninergique peut se détériorer très rapidement[2]. Un contrôle du gaz artériel, de la fonction rénale et de la créatine kinase doit être effectué aux 4 heures chez les patients présentant une rigidité musculaire importante, des convulsions et une hyperthermie[9]. Les patients avec un syndrome sérotoninergique grave, eux, doivent être transférés aux soins intensifs[9].
Clarification du contexte d'intoxication
Après la résolution complète du syndrome sérotoninergique, il est important de clarifier le contexte ayant mené à l'intoxication. S'agissait-il d'une surdose intentionnelle ou involontaire ? En cas de surdose intentionnelle, le risque suicidaire doit être évalué et un suivi psychiatrique doit être organisé au besoin. En cas d'abus de drogues illicites, le risque de trouble d'abus de substance doit être évalué et une entrevue motivationnelle peut être effectuée. En cas de surdose involontaire, il faut recenser les médicaments sérotoninergiques pris par le patient ainsi que les changements récents de médication. Au besoin, il faut cesser les médicaments sérotoninergiques non-requis ou encore modifier ceux à haut risque de surdose. L'avis d'un pharmacien peut être utile pour évaluer le risque d'interactions médicamenteuses[2].
Complications
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Description: | Cette section traite des complications possibles de la maladie. |
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Exemple: | Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
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Les complications associées au syndrome sérotoninergique sont les suivantes[note 10][3]:
- une crise hypertensive
- de l'arythmie cardiaque
- une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
- une rhabdomyolyse
- une insuffisance rénale aiguë
- une insuffisance respiratoire.
Évolution
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Description: | Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps. |
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Exemple: | La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an. |
La plupart des cas de syndrome sérotoninergique se résout complètement dans les 24 à 72 heures et sans séquelles s'ils sont reconnus rapidement[17]. Les patients asymptomatiques 6 à 8 heures après un surdosage sont peu à risque de développer des symptômes graves ou une toxicité rebond. Les décès sont rares, mais lorsqu'ils surviennent, ils ont tendance à se produire dans les premiers 24 heures et résultent souvent de l'hyperthermie[3][9].
Prévention
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Description: | Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent). |
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Exemple: | La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
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Les cliniciens doivent être conscientisés par rapport à la prescription judicieuse des agents sérotoninergiques, particulièrement auprès des patients ayant des facteurs de risque. Ils devraient éviter l'utilisation de multiples agents sérotoninergiques. Les patients prenant des agents sérotoninergiques doivent également être informés du risque de syndrome sérotoninergique, des symptômes et de la démarche à suivre en cas d'intoxication. Il faut aussi recommander aux patients de respecter la posologie des médicaments et de les conserver dans un endroit sécuritaire[2].
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/01/30 à partir de Serotonin Syndrome (StatPearls / Serotonin Syndrome (2020/11/20)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29493999 (livre).
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- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 et 3,12 Leslie V. Simon et Michael Keenaghan, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29493999, lire en ligne)
- ↑ (en) Alvin C. Bronstein, Daniel A. Spyker, Louis R. Cantilena, Barry H. Rumack et Richard C. Dart, « 2011 Annual Report of the American Association of Poison Control Centers' National Poison Data System (NPDS): 29th Annual Report », Clinical Toxicology, vol. 50, no 10, , p. 911-1164 (ISSN 15563650[à vérifier : ISSN invalide], DOI 10.3109/15563650.2012.746424)
- ↑ 5,0 et 5,1 Andrée-Anne Hudon Thibeault, J. Thomas Sanderson et Cathy Vaillancourt, « Serotonin-estrogen interactions: What can we learn from pregnancy? », Biochimie, vol. 161, , p. 88–108 (ISSN 1638-6183, PMID 30946949, DOI 10.1016/j.biochi.2019.03.023, lire en ligne)
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- ↑ Laura M. Tormoehlen et Daniel E. Rusyniak, « Neuroleptic malignant syndrome and serotonin syndrome », Handbook of Clinical Neurology, vol. 157, , p. 663–675 (ISSN 0072-9752, PMID 30459031, DOI 10.1016/B978-0-444-64074-1.00039-2, lire en ligne)
- ↑ 17,0 17,1 et 17,2 (en) Michael D. Levine, Rosen's Emergency Medicine: Concepts and Clinical Practice, 9th Edition, Philadelphia, Elsevier, , 2688 p. (ISBN 978-0-323-35479-0), chap. 146 (« Antidepressants »), p. 1868-1875
- ↑ Plus un patient utilise des agents sérotoninergiques, plus il est à risque de développer un syndrome sérotoninergique.
- ↑ On retrouve, par contre, une hypotension en contexte d'intoxication aux IMAO.
- ↑ Les signes neuromusculaires ont tendance à être plus prononcés aux membres inférieurs qu'aux membres supérieurs.
- ↑ L'hyperréflexie et le clonus sont les deux signes les plus fréquemment observés à l'examen neurologique dans le syndrome sérotoninergique.
- ↑ Il existe aussi les critères de Sternbach et de Radomski pour confirmer le diagnostic. Les critères de Hunter sont toutefois reconnus comme les plus précis.
- ↑ Le clonus, qu'il soit spontané, oculaire ou induit, est le signe clinique le plus important et le plus spécifique pour confirmer le syndrome sérotoninergique.
- ↑ Le syndrome malin des neuroleptiques se produit chez les patients prennant des antagonistes dopaminergiques et se développe sur quelques jours. À l'inverse du syndrome sérotoninergique, on ne retrouve pas de symptômes gastro-intestinaux ni de clonus, mais plutôt de l'incontinence urinaire.
- ↑ La toxicité aux anticholinergiques se produit chez les patients utilisant des agents anticholinergiques. On retrouve une peau moite dans le syndrome sérotoninergique, tandis que la peau et les muqueuses sont sèches dans le toxidrome anticholinergique. Les réflexes sont également normaux dans le toxidrome anticholinergique.
- ↑ Les cas légers de syndrome sérotoninergique, avec uniquement des tremblements ou de l'agitation, sont souvent confondus avec des troubles anxieux.
- ↑ L'acidose métabolique, la rhabdomyolyse et l'insuffisance rénale aigüe sont secondaires à l'hyperthermie.