« Hypernatrémie » : différence entre les versions

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<noinclude>{{Information maladie
{{Information maladie
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| acronyme = HyperNa
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}}Hypernatrémie : (Na > 145 mEq/L)
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}}{{Page objectif du CMC|nom=Hypernatrémie|identificateur=99-1}}L'<nowiki/>'''hypernatrémie''' est définie comme une concentration sérique de sodium supérieure à 145 mEq/L (N :135-145 mmol/L)<ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=George|nom1=Liamis|prénom2=Eline M.|nom2=Rodenburg|prénom3=Albert|nom3=Hofman|prénom4=Robert|nom4=Zietse|titre=Electrolyte Disorders in Community Subjects: Prevalence and Risk Factors|périodique=The American Journal of Medicine|volume=126|numéro=3|date=2013-03|doi=10.1016/j.amjmed.2012.06.037|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0002934312007899|consulté le=2021-07-19|pages=256–263}}</ref>


== Physiopathologie : Homéostasie du sodium ==
==Épidémiologie==
=== Réabsorption de l’eau : ===
L'hypernatrémie est principalement observée chez les nourrissons et chez les personnes âgées. Les nourrissons recevant un remplacement d'eau inadéquat suite à une gastro-entérite ou d'un allaitement inefficace sont des scénarios courants. Les nourrissons prématurés sont plus à risque en raison de leur masse relativement faible par rapport à leur surface et de leur dépendance pour l'administration des fluides. Les patients atteints de troubles neurologiques sont également à risque en raison d'un mécanisme de soif altéré et d'un manque d'approvisionnement en eau. L'hypernatrémie peut survenir en milieu hospitalier en raison d'infusions de fluide hypertonique, en particulier lorsqu'elle est associée à l'incapacité du patient à boire un apport d'eau adéquat.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Michael M.|nom1=Braun|prénom2=Craig H.|nom2=Barstow|prénom3=Natasha J.|nom3=Pyzocha|titre=Diagnosis and management of sodium disorders: hyponatremia and hypernatremia|périodique=American Family Physician|volume=91|numéro=5|date=2015-03-01|issn=1532-0650|pmid=25822386|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25822386|consulté le=2021-08-11|pages=299–307}}</ref>
* Tubule proximal (50-75%) :
** Eau → réabsorbée de façon passive, isoosmotique (suit le Na, Cl, glucose, etc.)
*** Emprunte les voies transcellulaire et paracellulaire
* Anse de Henle :
** Anse descendante → totalement perméable à l’eau
*** Eau diffuse dans la médullaire hyperosmolaire
*** Eau réabsorbée au niveau des vasa recta
** Anses ascendantes grêle et large → imperméables à l’eau
* Tubule distal :
** Totalement imperméable à l’eau (même en présence d’ADH)
* Tubule collecteur cortical (cellules principales) :
** Perméable à l’eau seulement en présence d’ADH (↑ AQP-2)
** En présence d’ADH → majorité de l’eau tubulaire est réabsorbée au tubule collecteur cortical (pour pas dissiper l’état d’hyperosmolalité de la médullaire rénale)
* Tubule collecteur médullaire (cellules principales) :
** Perméable à l’eau seulement en présence d’ADH (↑ AQP-2)


=== Réabsorption du sodium : ===
==Étiologies==
* Sodium contenu dans le filtrat glomérulaire → réabsorbé à plusieurs niveaux dans le tubule
Il existe plusieurs algorithmes pour catégoriser les causes d'hypernatrémie. On les classifie classiquement selon l'état volémique du patient.<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=Dennis L. Kasper, Anthony S. Fauci, Stephen L. Hauser, Dan L. Longo, J. Larry Jameson, Joseph Loscalzo|titre=Harrison's : Principles of Internal Medicine, 19th Edition|passage=303-304|lieu=New York|éditeur=McGraw-Hill Education|date=2015|pages totales=3985|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
** Quantité de sa réabsorption → modulée par les divers mécanismes de maintien du volume circulant efficace (VCE)
* Tubule proximal (70%) :
** Grande majorité du sodium contenu dans le filtrat glomérulaire → réabsorbée
** Réabsorption constante
** Co-transporteurs et anti-porteurs à la surface luminale des cellules du tubule (transporteurs Na+/Glucose, Na+/Phosphates, Na+/H+, etc.)
** Conditions de diminution du VCE:
*** Augmentation angiotensine 2 → vasoconstriction de l’artériole efférente → augmente réabsorption de sodium au tubule proximal
*** Augmentation noradrénaline et augmentation système sympathique → agissent directement a/n des cellules du tubule proximal → augmentation de la réabsorption de sodium
** BREF : tubule proximal peut agir à titre de deuxième site d’ajustement du VCE dans des conditions urgentes
*** Mais en conditions physiologiques → réabsorption de sodium constante
* Anse de Henle (20%) :
** Anse descendante → imperméable au sodium
** Anse ascendante grêle → perméable au sodium (réabsorption passive)
** Anse ascendante large → perméable au sodium (réabsorbé par l’action du transporteur luminal Na+/K+/2 Cl¯)
** Réabsorption de sodium : constante dans l’anse de Henle → permet de maintenir la médullaire dans son état hyperosmolaire
* Tubule distal (5%) :
** Réabsorbe environ 5% du sodium contenu dans le liquide tubulaire (co- transporteur Na+/Cl¯)
* Tubule collecteur cortical (5-6%) :
** Sodium réabsorbé de façon variable a/n des cellules principales du tubule collecteur cortical (canal ionique spécifique au sodium)
** Réabsorption du sodium est aldostérone-dépendante : plus la concentration circulante d’aldostérone est importante, plus les cellules principales du tubule collecteur cortical se munissent de canaux ionique
** Tubule collecteur cortical est le premier site d’ajustement du VCE :
*** Hyperaldostéronisme provoqué par une baisse de VCE → augmentation de la réabsorption du sodium a/n du tubule collecteur cortical
* Tubule collecteur médullaire :
** Cellules du tubule collecteur médullaire possèdent des canaux ion-spécifiques à sodium
** Quantité de ces canaux → influencée par les concentrations circulantes de PNA (peptide natriurétique de l’oreillette)
*** Plus le VCE augmente → plus la concentration sérique de PNA augmente → moins il y a de réabsorption de sodium au tubule collecteur médullaire


=== Rôle de l’osmorégulation et la régulation volémique ===
==='''Hypervolémie'''===
* Paramètre surveillé par un ou des senseurs
L'hypernatrémie dans un contexte hypervolémique résulte d'un {{Étiologie|nom=excès d'apport en sel|principale=0}}. Elle est particulièrement associée à l'administration IV d'un soluté hypertonique (NaCl ou bicarbonate de sodium). L'apport de sel per os n'est généralement pas suffisant pour induire une hypernatrémie chez un patient sans autres comorbidités significatives.
* Senseur détecte changement dans le paramètre → mettent en branle un certain nombre d'effecteurs qui vont affecter un certain nombre de mécanismes
* But = maintenir l'homéostasie
* Osmorégulation:
** Surveillance de l'osmolalité plasmatique par les osmorécepteurs hypothalamiques
** Osmorécepteurs hypothalamiques → sécrètent ADH + déclenchent la soif
** Conséquence: variation osmolalité urinaire + ingestion d'eau
** But : normaliser l'osmolalité plasmatique
* Régulation volémique:
** Paramètre surveillé = VCE
** Surveillance par plusieurs postes d'observation vasculaire :
*** Sinus carotidiens
*** Artérioles afférentes
*** Récepteurs a/n des oreillettes cardiaques
** Effecteurs:
*** SRAA
*** Système nerveux sympathique
*** Peptide natriurétique de l'oreillette
*** ADH (en cas d'urgence)
** Conséquence: Modulation de l'excrétion urinaire de sodium + appétit pour le sel
** But : normaliser le VCE


=== Effecteurs du VCE : ===
===Hypovolémie et euvolémie===
* Plusieurs effecteurs impliqués dans le contrôle volémique
Si le patient est hypovolémique ou euvolémique, il faut mesurer l'osmolalité urinaire et le débit urinaire afin de mieux catégoriser l'étiologie. Il est important de retenir que l'{{Étiologie|nom=hypodipsie|principale=0}} (primaire ou secondaire) a un rôle contributif à l'installation de l'hypernatrémie : plusieurs étiologies nécessitent un défaut d'apport en eau pour résulter en un trouble électrolytique.
** Influencent sur:
*** Hémodynamie systémique
Une osmolalité urinaire > 800 mOsm/kg correspond à l'osmolalité attendue avec une réponse physiologique. Le patient est souvent oligurique. Il est question de {{Étiologie|nom=pertes d'eau extra-rénales|principale=0}}, soit de pertes insensibles en eau (i.e pertes diaphorèses ou respiratoires), de pertes gastro-intestinales (i.e diarrhée ou vomissement), de brûlures ou de fistules entéro-cutanées.
*** Excrétion urinaire de Na+
* Contrôle de l'hémodynamie systémique:
Concernant l'osmolalité urinaire < 300 mOsm/Kg, l'urine est diluée et le patient présente classiquement de la polyurie. La {{Étiologie|nom=diurèse osmotique|principale=0}} (mannitol, urée, hyperglycémie), les {{Étiologie|nom=diurétiques|principale=0}}, la {{Étiologie|nom=diurèse post-obstructive|principale=0}} ainsi que le début ou la résolution d'une {{Étiologie|nom=IRA|principale=0}} (NTA) se caractérisent par une excrétion d'osmoles urinaires de > 750 mOsm/jour. Le {{Étiologie|nom=diabète insipide|principale=0}} (néphrogénique vs central), quant à lui, est un défaut d'action de la vasopressine.   
** Système nerveux sympathique
{| class="wikitable"
*** Action des fibres alpha et bêta
|+Étiologies selon l'état volémique du patient<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Michael M.|nom1=Braun|prénom2=Craig H.|nom2=Barstow|prénom3=Natasha J.|nom3=Pyzocha|titre=Diagnosis and management of sodium disorders: hyponatremia and hypernatremia|périodique=American Family Physician|volume=91|numéro=5|date=2015-03-01|issn=1532-0650|pmid=25822386|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25822386|consulté le=2021-07-25|pages=299–307}}</ref>
*** Agit au niveau du coeur et des vaisseaux
!État volémique
*** Stimulation de la circulation
!Étiologies
** Angiotensine II
|-
*** Effets systémiques:
!Hypernatrémie hypovolémique
**** Vasoconstriction artériolaire
|
**** Rétention rénale de Na+
*Perte de liquide corporel (ex.: brûlures, transpiration)
***** - Action directe sur le tubule
*Prise de diurétiques
***** - Augmentation de la sécrétion d'aldostérone
*Pertes gastro-intestinales (ex.: vomissements, diarrhées, fistules)
**** Augmentation de la soif
*Chaleur corporelle excessive
** Sécrétion d'ADH
*Diurèse osmotique
*** Seulement si hypotension plus importante
*Post-obstruction
*** Effet sur le tubule collecteur
|-
*** Effet sur les vaisseaux
!Hypernatrémie euvolémique
**** Augmente la pression dans les vaisseaux
|
* Excrétion rénale de sodium
*Diabète insipide central ou néphrogénique
** Premier site d'ajustement = tubule collecteur
*Fièvre
*** Aldostérone favorise réabsorption accrue de sel
*Hyperventilation
*** Peptide natriurétique de l'oreillette favorise une excrétion accrue de sel
*Hypodipsie
*** Habituellement : contrôle de l'excrétion rénale de sodium fait par le tubule collecteur
*Médicaments (ex.: amphotéricine, aminosides, lithium, phénytoïne)
** Deuxième site d'ajustement = tubule proximal
*Drépanocytose
*** Si menace plus importante du VCE
*Certaines tumeurs
*** S'ajuste par hémodynamie du capillaire péritubulaire devient plus absorbant
|-
**** Angiotensine II → resserrement de l'artériole efférente passage du flot sanguin plus difficile
!Hypernatrémie hypervolémique
**** - Maintient ou augmentation de la filtration glomérulaire
|
**** - Augmentation pression oncotique
*Syndrome de Cushing
**** - Pression hydrostatique dissipée dans l'artériole efférente (capillaire péritubulaire)
*Hyperaldostéronimie
** Anse de Henle + Tubule distal
*Hémodialyse
*** Pourcentage de réabsorption constant
*Iatrogénique
*** Réabsorption dépend du flot
**une ingestion excessive de sel
* BREF: Plusieurs facteurs influencent la sécrétion rénale de Na+ et donc la régulation du VCE
**l'infusion de solutions salines
** Variations au jour le jour:
**l'alimentation
*** Aldostérone
**l'administration de bicarbonate intraveineux
*** Peptide natriurétique de l'oreillette
|}
** Apport de Na+ réduit:
</noinclude>
*** Diminution du volume stimulation de l'axe SRAA + réduction sécrétion peptide natriurétique de l'oreillette
 
**** Effet net : Augmentation de la réabsorption du Na+ au tubule collecteur baisse de l'excrétion de Na+
==Physiopathologie==
*** Hypovolémie plus marquée:
===Réabsorption de l’eau===
**** Diminution du DFG + augmentation réabsorption du Na+ au tubule proximal → contribution à la rétention de Na+
Le tubule proximal réabsorbe 50 à 75% de l'eau de façon passive et isoosmotique, c'est-à-dire que l'eau suit le Na, le Cl, le glucose, etc, et ce, en empruntant les voies transcellulaires et paracellulaires. L'anse de Henle, elle, est totalement perméable à l'eau qui diffuse donc dans la médullaire hyperosmolaire et est réabsorbée au niveau des vasa recta. Les anses ascendantes grêles et larges sont aussi imperméables à l'eau. Le tubule distal est totalement imperméable à l'eau, même en présence d'ADH. Les cellules principales du tubule collecteur cortical et celles du tubule collecteur médullaire sont perméables à l'eau seulement en présence d'ADH (↑ AQP-2) où la majorité de l'eau tubulaire est ainsi réabsorbée au tubule collecteur cortical, et ce, afin de ne pas dissiper l'état d'hyperosmolalité de la médullaire rénale.
*** Angiotensine II ET noradrénaline peuvent contribuer à cette réponse !!!
 
** Expansion volémique:
===Réabsorption du sodium===
*** Sécrétion accrue de peptide natriurétique de l'oreillette + diminution sécrétion aldostérone excrétion Na+ excédentaire + diminution réabsorption Na+ au tubule collecteur
Le sodium contenu dans le filtrat glomérulaire est réabsorbé à plusieurs niveaux dans le tubule. Sa quantité de sa réabsorption est modulée par les divers mécanismes de maintien du volume circulant efficace (VCE). Le tubule proximal réabsorbe 70% rande majorité du sodium contenu dans le filtrat glomérulaire est réabsorbée de façon constante par le biais de co-transporteurs et d'anti-porteurs à la surface luminale des cellules du tubule (transporteurs Na+/Glucose, Na+/Phosphates, Na+/H+, etc.). Bien qu'en condition physiologique le sodium est réabsorbé de façon constante, dans des conditions plus urgentes, telles que lors d'une diminution du VCE, le tubule proximal peut agir à titre de deuxième site d'ajustement. En effet, lorsque le VCE diminue, il y a une augmentation de l'angiotensine 2 qui entraîne une vasoconstriction de l’artériole efférente et augmente ainsi la réabsorption de sodium au tubule proximal. Une diminution du VCE entraîne également une augmentation de la noradrénaline et une augmentation du système sympathique qui agissent directement au niveau des cellules du tubule proximal et augmentent ainsi la réabsorption de sodium.
*** Hypervolémie plus marquée :
 
**** Réabsorption proximale peut diminuer
L'anse de Henle réabsorbe 20% du sodium. Alors que l'anse descendante est imperméable au sodium, l'anse ascendante grêle est perméable au sodium (réabsorption passive), de même que l'anse ascendante large où le sodium est réabsorbé par l’action du transporteur luminal Na+/K+/2 Cl¯. La réabsorption constante de sodium dans l’anse de Henle permet de maintenir la médullaire dans son état hyperosmolaire.
 
Le tubule distal réabsorbe environ 5% du sodium contenu dans le liquide tubulaire (co- transporteur Na+/Cl¯). Le tubule collecteur cortical, quant à lui, réabsorbe environ 5 à 6 % du sodium de façon variable au niveau des cellules principales par le biais d'un canal ionique spécifique au sodium. À ce niveau, la réabsorption du sodium est aldostérone-dépendante, c'est-à-dire que plus la concentration circulante d’aldostérone est importante, plus les cellules principales du tubule collecteur cortical se munissent de canaux ionique et réabsorbent le sodium. Le tubule collecteur cortical est d'ailleurs le premier site d’ajustement du VCE : l'hyperaldostéronisme provoqué par une baisse de VCE augmente la réabsorption du sodium au niveau du tubule collecteur cortical. Enfin, les cellules au niveau du tubule collecteur médullaire possèdent des canaux ion-spécifiques à sodium. La quantité de ces canaux est influencée par les concentrations circulantes de du peptide natriurétique de l’oreillette (PNA). Ainsi, plus le VCE augmente, plus la concentration sérique de PNA augmente et moins il y a de réabsorption de sodium au tubule collecteur médullaire.
 
===Rôle de l’osmorégulation et la régulation volémique===
L'osmorégulation et la régulation volémique sont des paramètres surveillés par des senseurs qui activent des effecteurs agissant sur des mécanismes lorsqu'un changement dans le paramètre est détecté, et ce, afin de maintenir l'homéostasie. L'osmorégulation consiste en la surveillance de l'osmolalité plasmatique par les osmorécepteurs hypothalamiques qui sécrètent de l'ADH et déclenchent la soif, entraînant donc une variation de l'osmolalité urinaire et de l'ingestion d'eau, et ce, afin de normaliser l'osmolalité plasmatique. Le paramètre surveillé de la régulation volémique, quant à lui, est le VCE. Le VCE est surveillé par plusieurs postes d'observation vasculaire, soit les sinus carotidiens, les artérioles afférentes et les récepteurs au niveau des oreillettes cardiaques. Le système rénine angiotensine aldostérone (SRAA), le système nerveux sympathique, le peptide natriurétique de l'oreillette, ainsi que l'ADH (en cas d'urgence) sont les effecteurs qui permettent de normaliser le VCE en modulant l'excrétion urinaire du sodium et l'appétit pour le sel.
 
===Effecteurs du VCE===
Les multiples effecteurs impliqués dans le contrôle volémique ont une influence sur l'hémodynamie systémique et l'excrétion urinaire de Na+. L'hémodynamie systémique est contrôlée par plusieurs effecteurs. D'abord, le système nerveux sympathique agit par le biais des fibres alpha et bêta au niveau du coeur et des vaisseaux en stimulant la circulation. L'angiotensine ll, quant à elle, a des effets systémiques tels que la vasoconstriction artériolaire, la rétention rénale de Na+ (action directe sur le tubule et augmentation de la sécrétion d'aldostérone) et l'augmentation de la soif. Enfin, l'ADH est sécrété seulement s'il y a présence d'une hypotension plus importante. L'ADH a un effet sur le tubule collecteur et les vaisseaux en augmentant la pression dans ces derniers.
 
L'excrétion rénale de sodium a plusieurs site d'ajustement, le premier étant le tubule collecteur. Au niveau du tubule collecteur, l'aldostérone favorise la réabsorption accrue de sel alors que le peptide natriurétique de l'oreillette (PNA) favorise une excrétion accrue de sel. Habituellement, le contrôle de l'excrétion rénale de sodium est fait par le tubule collecteur. Le tubule proximal constitue le deuxième site d'ajustement s'il y a un changement plus important du VCE. Le tubule proximal s'ajuste par l'hémodynamie du capillaire péritubulaire qui devient plus absorbant par plusieurs mécanismes. D'abord, il y a un resserrement de l'artériole efférente au niveau de l'angiotensine ll, rendant le passage du flot sanguin plus difficile. Il y a également un maintien ou une augmentation de la filtration glomérulaire, ainsi qu'une augmentation de la pression oncotique et une dissipation de la pression hydrostatique dans l'artériole efférente (capillaire péritubulaire). Le pourcentage de réabsorption au niveau de l'anse de Henle et du tubule distal est constant et dépend du flot. Bref, plusieurs facteurs influencent la sécrétion rénale de Na+ et donc la régulation du VCE. L'excrétion rénale de sodium varie au jour le jour, selon l'aldostérone et le PNA. Un apport de Na+ réduit entraîne une diminution du volume qui s'ensuit par une stimulation de l'axe SRAA ainsi qu'une réduction de la sécrétion du PNA, ce qui a pour effet net une augmentation de la réabsorption du Na+ au tubule collecteur et une baisse de l'excrétion de Na+. Une hypovolémie plus marquée entraîne une diminution du débit de filtration glomérulaire ainsi qu'une augmentation de la réabsorption du Na+ au tubule proximal, contribuant ainsi à la rétention de Na+. L'angiotensine II et la noradrénaline peuvent également contribuer à cette réponse. L'expansion volémique, elle, entraîne une sécrétion accrue du PNA ainsi qu'une diminution de la sécrétion d'aldostérone. Ces derniers éléments entraînent une excrétion du Na+ excédentaire ainsi qu'une diminution de la réabsorption du Na+ au tubule collecteur. Lors qu'une hypervolémie plus marquée, la réabsorption proximale diminue.
===Sécrétion hémodynamique de l’ADH===
L'ADH est normalement sécrété lorsque l'osmolalité plasmatique s'élève (sécrétion osmotique). Il peut également être sécrété en cas de contraction sévère du VCE (sécrétion hémodynamique) et ce, peu importe l'osmolalité plasmatique du moment. En effet, le corps sacrifie son osmolalité pour maintenir la volémie et l'ADH aide à retenir le maximum d'eau via son effet sur le tubule collecteur, même si cela entraîne une hypoosmolalité. La sécrétion hémodynamique de l'ADH provoque également une vasoconstriction afin de maintenir la tension artérielle.
 
===Diminution du VCE===
Le rein est le principal régulateur de la balance sodée et volémique. L'excrétion rénale de Na+ s'ajuste aux changements du VCE. D'un côté, une augmentation du VCE (ex.: après une charge de Na+) entraîne une augmentation de l'excrétion de Na+ et une réduction du volume jusqu'à la normale. De l'autre côté, lorsque les récepteurs perçoivent une déplétion du VCE, ils signalent au tubule rénal la nécessité d'une atténuation de la perte de sodium et d'eau, augmentant ainsi la réabsorption du sodium dans le tubule et diminuant la quantité de sodium dans l'urine.
 
Un diagnostic de déplétion du VCE se porte en démontrant une rétention rénale de Na+, par une concentration urinaire faible de Na + (<10-20 mmol/L) à l'aide d'une mesure valide et en s'assurant la bonne santé du tubule (i.e pas de maladie ou de paralysie causée par un diurétique).
 
Lors de situations pathologiques, telles que lors d'une {{Maladie|nom=cirrhose hépathique}} ou d'une {{Maladie|nom=insuffisance cardiaque}}, où le taux de perfusion des tissus est abaissé, l'organisme provoque une rétention hydrosodée afin de provoquer une expansion volémique dans le but de rétablir la perfusion des tissus. </noinclude>


=== Sécrétion hémodynamique de l’ADH : ===
==Présentation clinique<ref name=":0" /><ref name=":1">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Philippe Furger, François Leblanc, Martin Parent, Alain Vadeboncoeur|titre=Docteur med, Édition 2019|passage=700-701|lieu=Suisse|éditeur=Éditions D&F GmbH/Sàrl|date=2019|pages totales=1562|isbn=|lire en ligne=}}</ref>==
* Sécrétion de l'ADH:
===Facteurs de risque===
** Normalement sécrété lorsque l'osmolalité plasmatique s'élève
Les facteurs de risque de l'hypernatrémie sont <ref name=":2" /><ref name=":3" />:  
*** Sécrétion osmotique
** Peut être sécrété en cas de contraction sévère du VCE
*** Sécrétion hémodynamique
*** PEU IMPORTE L'OSMOLALITÉ PLASMATIQUE DU MOMENT
**** Corps sacrifie son osmolalité pour maintenir la volémie
**** ADH aide à retenir le maximum d'eau via son effet sur le tubule collecteur, MÊME si cela entraîne une hypoosmolalité
*** Provoque également une vasoconstriction
**** Maintient de la TA


=== Diminution du VCE : ===
*l'{{Facteur de risque|nom=affaiblissement du mécanisme de la soif}}
* Rein → principal régulateur de la balance sodée et volémique
*un {{Facteur de risque|nom=accès restreint à l'eau}} (ex.: personnes âgées, personnes avec un trouble mental, patients intubés, nourrissons)
* Excrétion rénale de Na+ → s'ajuste aux changements du VCE
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}
** Augmentation du volume (Ex. Après une charge Na+) → excrétion de Na+ augmente → réduction du volume à la normale
*l'{{Facteur de risque|nom=hospitalisation}}
** Déplétion du VCE → perception par des récepteurs → signalement au tubule rénal d'atténuer la perte de sodium et d'eau → augmentation réabsorption du sodium dans le tubule → diminution de la quantité de sodium dans l'urine
*le {{Facteur de risque|nom=diabète de type 2}}
* Diagnostic de déplétion du VCE → se porte :
*les {{Facteur de risque|nom=diurétiques}}
** En démontrant une rétention rénale de Na+
*l'{{Facteur de risque|nom=indice de masse corporelle}}
*** Concentration urinaire faible de Na+ (<10-20 mmol/L)
*l'{{Facteur de risque|nom=hypertension artérielle}}
*** Mesure valide (en autant que le tubule soit en bonne santé → pas malade, pas paralysé par un diurétique)
*l'{{Facteur de risque|nom=insuffisance cardiaque}}
* Situation pathologique:
*la {{Facteur de risque|nom=fonction rénale}}.
** Taux de perfusion des tissus abaissé → organisme provoque rétention hydrosodée → Expansion volémique → but: améliorer la perfusion des tissus auparavant mal perfusés
** Processus retrouvé dans:
*** Cirrhose hépatique
*** Insuffisance cardiaque


== Étiologie de l'hypernatrémie ==
===Questionnaire===
* Secondaire à une perte nette en eau et/ou à une anomalie des mécanismes de compensation
L'hypernatrémie est généralement {{Symptôme|nom=asymptomatique}}. De façon générale, les patients ayant une hypernatrémie chronique (> 48h) seront moins symptomatiques que ceux avec une hypernatrémie aiguë. Ce phénomène s'explique par l'augmentation compensatoire de l'osmolalité intra-neuronale, assurant une certaine homéostasie. <ref name=":3" />
* Se développe lorsque l’apport en eau est inférieur aux pertes (insensibles, digestives ou rénales) et/ou que la quantité ou l’effet de l’ADH est insuffisant
* Rarement, l’hypernatrémie sera secondaire à une ingestion de sel ou à l’administration de solutés salins hypertoniques


'''Hypernatrémie hypovolémique''' (perte d’eau > que perte d’électrolytes)
Lorsque symptomatique, la présentation clinique est dominée par des symptômes peu spécifiques<ref name=":3" /> :


Perte d'eau rénale
*la {{Symptôme|nom=fatigue}}
* Diurétique thiazidique et de l’anse
*la {{Symptôme|nom=polyurie}} (parfois sous forme de nycturie ou pollakiurie)
* Diurèse osmotique
*l'{{Symptôme|nom=oligurie}}.
** Hyperglycémie, mannitol, urée
* Diurèse post-obstructive
* Phase au début d’une nécrose tubulaire aigu


Perte d'eau extra-rénale
Des symptômes graves sont susceptibles de se produire avec augmentation aiguë des taux plasmatiques de sodium ou à des concentrations supérieures à 160 mEq/L. L'hypernatrémie peut provoquer un rétrécissement du cerveau, entraînant une rupture vasculaire et un saignement intracrânien.
* Gastro-intestinale : Vomissement, Diarrhée, Suction naso-gastrique, Drain gastro-intestinal, Fistule


* Cutané : Brulure, Sueur
Chez les adultes, les symptômes ont tendance à être légers et peuvent comprendre :


'''Hypernatrémie Euvolémique''' (perte d’eau)
*l'{{Symptôme|nom=anorexie}}
*la {{Symptôme|nom=faiblesse musculaire}}
*l'{{Symptôme|nom=agitation}}
*des {{Symptôme|nom=nausées}}
*des {{Symptôme|nom=vomissements}}.


Perte d’eau via une tachypnée ou via la fièvre
Des symptômes plus sévères peuvent inclure <ref name=":4" />:


Perte rénale
*la {{Symptôme|nom=tachypnée}}
* Diabète insipide : pertes rénales en H2de façon inappropriée
*l'{{Symptôme|nom=insomnie}}
* Diabète insipide central : survient lorsqu’il y a destruction de > 80% des neurones sécrétant l’ADH au niveau de l’hypothalamus/l’hypophyse postérieure
*la {{Symptôme|nom=léthargie}}
** Peut être secondaire à un trauma crânien, une chirurgie, une néoplasie ou être idiopathique
*le {{Symptôme|nom=coma}}
* Diabète insipide néphrogénique : survient lorsque les tubules collecteurs ne répondent pas de façon appropriée à l’action de l’ADH
** Causes héréditaires
** Causes acquises → IRC, hypercalcémie, post-obstruction des voies urinaires, post-IRA, hypokaliémie et lithium
Diminution de l’ingestion d’eau
* Perte d’accessibilité à l’eau
* Capacité mentale altérée
* Maladie neurologique
* Soif anormale


'''Hypernatrémie hypervolémique''' (Excès de Na > excès d’eau)
*
* Administration d’une solution électrolytique hypertonique
* Ingestion de sodium


* Shift d’eau transitoire :
===Examen clinique===
** L’eau se déplace à l’intérieur des cellules musculaires lors d’exercices intense ou lors d’une augmentation des osmoles intracellulaire
Il faut classifier le patient selon la temporalité (aigu vs chronique) et selon son état volémique en se basant sur le tableau clinique. Selon l'étiologie, le patient pourra être hyper-, hypo- ou euvolémique.
{{Boîte
| contenu = Un patient avec un diabète insipide seul est capable, si sa soif est stimulée, de boire assez d’eau pour demeurer normonatrémique.
| type = avertissement
}}


=== Facteurs de risque ===
*aux signes vitaux :
{{Section facultative}}
**une {{Signe clinique|nom=hypotension orthostatique}}
* {{Propriété sémantique|nom=Facteur de risque|valeur=Facteur de risque 1}}
**une {{Signe clinique|nom=tachycardie}}
* {{Propriété sémantique|nom=Facteur de risque|valeur=Facteur de risque 2}}
*à l'examen cardiaque :
* {{Propriété sémantique|nom=Facteur de risque|valeur=Facteur de risque 3}}
**une {{Signe clinique|nom=pression veineuse jugulaire}} < 5 cm (diminution)
* ...</noinclude>
*à l'examen pulmonaire :
**un {{Signe clinique|nom=oedème pulmonaire}}
*à l'examen abdominal :
*à l'examen neurologique :
**une {{Signe clinique|nom=altération de l'état de conscience}}
*l'{{Examen clinique|nom=état volémique}}
**un {{Signe clinique|nom=oedème périphérique}}
**des signes de {{Examen clinique|nom=déshydratation}} (remplissage capillaire diminué, pli cutané augmenté, muqueuse sèche).


==Présentation clinique==
==Examens paracliniques==
* Le diabète insipide se manifeste par une polyurie (plusieurs litres d'urine par jour).
Les examens paracliniques demandés chez tous les patients incluent :  
* Peut causer :
** Souvent asymptomatique
** Irritabilité neuromusculaire → myoclonies et hyperréflexie, convulsions, coma ou mort
** Dysfonction du système nerveux central par déshydratation des cellules : confusion
** DEVRAIT AVOIR SOIF !!!
** Perte de volume interstitiel au niveau cérébral (neurones ratatinent) pouvant entrainer rupture de veines cérébrales et hémorragies sous arachnoïdiennes et/ou focales intraparenchymateuses


En chronique, l'hypernatrémie est moins symptomatique puisque des substances osmotiquement actives sont produites par le SNC et diminueront la déshydratation cellulaire.
*un {{Examen paraclinique|nom=bilan électrolytique}} (Na+, K+, Ca2+)
*la {{Examen paraclinique|nom=glycémie}}
*la {{Examen paraclinique|nom=créatinémie}} et l'{{Examen paraclinique|nom=urée}}
*les {{Examen paraclinique|nom=électrolyques urinaires}} (Na+, K+, Cl-)
**le {{Examen paraclinique|nom=sodium urinaire}} :
***< 10 mEq/L : perte extra rénale  gastro-intestinale, cutanée)
***> 20 mEq/L : perte rénale
*l' {{Examen paraclinique|nom=osmolalité urinaire}}
**Élevé : cause extra rénal
**< 300 mOsm/kg : diabète insipide (central ou néphrogénique)
*l'{{Examen paraclinique|nom=osmolalité plasmatique}}
*une {{Examen paraclinique|nom=collecte urinaire}} sur 24 h
*la {{Examen paraclinique|nom=vasopressine plasmatique}} (rarement mesuré)
*un {{Examen paraclinique|nom=bilan hépathique}}
*une {{Examen paraclinique|nom=FSC}}
*la {{Examen paraclinique|nom=TSH}}


=== Signes ===
Pour le diabète insipide, il faut procéder au test de déshydratation et au test à la desmopressine (souvent combiné). Cela permet non seulement de confirmer le diabète insipide, mais également de différencier la forme centrale de périphérique.L'imagerie cérébrale peut être nécessaire pour identifier la cause d'un DI central.
{{Section obligatoire}}
* {{Propriété sémantique|nom=Myoclonies|valeur=Signe 1}}
* {{Propriété sémantique|nom=Signe|valeur=Signe 2}}
* {{Propriété sémantique|nom=Signe|valeur=Signe 3}}
* ...


=== Symptômes ===
==Approche clinique<ref name=":3" />==
{{Section obligatoire}}
[[Fichier:Management of Hypernatremia.jpg|vignette|Ajout algorithme]]
* {{Propriété sémantique|nom=Symptôme|valeur=Symptôme 1}}
Après avoir identifier une natrémie > 145 mEq/L (hypernatrémie), il faut déterminer l'état volémique du patient. Il est ensuite important d'identifier la condition sous-jacente, soit la cause de l'hypernatrémie. L'osmolalité urinaire et le sodium urinaire peuvent ensuite être mesurés.
* {{Propriété sémantique|nom=Symptôme|valeur=Symptôme 2}}
 
* {{Propriété sémantique|nom=Symptôme|valeur=Symptôme 3}}
Si le patient est hypernatrémique hypovolémique et que l'hypernatrémie est causée par une perte de liquide corporel (ex.: brûlures, transpiration) ou des pertes gastro-intestinales (ex.: vomissements, diarrhées, fistules), par une osmolalité urinaire > 60 mOsm/kg ou par un sodium urinaire < 20 mEq/L, l'administration de solution d'eau est recommandée. Si le patient est hypernatrémie hypovolémique et qu'il a soit une histoire d'alimentation entérale, d'utilisation de mannitol, une hyperglycémie, une osmolalité urinaire entre 300 et 600 mOsm/kg ou un sodium urinaire > 20 mEq/L, il est pertinent de cesser l'administration de la cause sous-jacente et d'ensuite administrer une solution d'eau. 
* ...
 
Si le patient est hypernatrémique euvolémique et qu'il a soit un histoire de diabète insipide ou une osmolalité urinaire < 300 mOsm/kg et une diminution de l'osmolalité plasmatique, il faut ensuite distinguer deux origines. D'abord, s'il y a présence d'une urine non concentrée après une privation d'un apport d'eau ou un antécédent d'utilisation de médicaments néphrotoxiques, il est possible de suspecter un diabète insipide néphrogénique. S'il s'agit plutôt d'un dommage au niveau du système nerveux central ou d'une urine concentrée après l'administration de desmopressine, il est possible de suspecter un diabète insipide central. Si le patient est hypernatrémique euvolémique est qu'il a une histoire d'hypodipsie, il faut nécessairement augmenter sa consommation d'eau. Enfin, si le patient est hypernatrémique euvolémique et qu'il a des antécédents de fièvre ou d'hyperventilation, il suffit d'agir en premier lieu sur ces deux causes précédentes et d'administrer de l'eau. 
 
Si le patient est hypernatrémique hypervolémique, il faut déterminer si la condition est due à l'administration récente de solution saline hypertonique ou à l'administration de bicarbonates de sodium, à une alimentation entérale ou à une dialyse hypertonique ou si la condition est plutôt due à une histoire d'hypertension et d'hypokaliémie. Alors que la première cause nécessite une cessation des administrations en cause et l'admistration d'eau, la deuxième cause amène à considérer un hyperaldostéronisme primaire.


== Démarche diagnostic ==
Pour déterminer la cause de l’hypernatrémie, on peut utiliser l’approche suivante :
# Déterminer la volémie du patient :
#* Hypovolémique : pertes rénales ou extra-rénales (digestives, insensibles)
#* Euvolémique (avec accès normal à l’eau) : diabète insipide
#* Hypervolémique : apport élevé en sel
# Est-ce que la soif est présente? Devrait être présente avec Na > 147 mEq/L
# Est-ce que le patient a accès à un apport d’eau?
# Évaluation de l’axe hypothalamo-hypophyso-rénal :
#* Un axe normal stimule l’ADH lorsque le Na > 147 mEq/L → osmolalité urinaire (Osmu ) > 700 mOsm/kg.
#* Si Osmu > 700 mOsm/kg → pertes d’eau sont extra-rénales
#** Na urinaire devrait être < 10mEq/L.
#* Si Osmu > 300 mOsm/kg avec un Na urinaire élevé → diurèse osmotique (glucose, mannitol)
#* Si Osmu < Osm plasmatique → pertes d’eau sont d’origine rénale: diabète insipide
# Différence entre diabète insipide central et néphrogénique → fait par l’administration exogène d’ADH (DDAVP ou desmopressine) :
#* Une augmentation de l’ Osmu ≥ 50% témoigne d’une cause centrale
#* Une Osmu inchangée témoigne d’une cause néphrogénique
#* Une Osmu intermédiaire (300-600 mOsm/kg) peur être secondaire à un diabète insipide central ou néphrogénique partiel. Un test de déshydratation pourra être nécessaire pour préciser le diagnostic.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|'''Étiologies'''
!Étiologies
|'''Osmolalité urinaire (mOsm/kg)'''
!Osmolalité urinaire (mOsm/kg)
| '''Na urinaire  (mEq/L)'''
!Na urinaire  (mEq/L)
|-
|-
|Perte d'eau extra-rénale
|Perte d'eau extra-rénale
|>700
|>800


OsmU > OsmP
OsmU > OsmP
|< 10
|< 10
|-
|-
|Perte d'eau rénale
|Perte d'eau rénale


(Diurétique)
(Diurétique)
Ligne 276 : Ligne 204 :
|>20
|>20
|-
|-
|Perte d'eau rénale
|Perte d'eau rénale


(Diurèse osmotique)
(Diurèse osmotique)
|>300
|< 300


OsmU > OsmP
OsmU > OsmP
|>20
|>20
|-
|-
|Diabète insipide
|Diabète insipide
|OsmU < OsmP
|OsmU < OsmP


Ligne 292 : Ligne 220 :
|>20
|>20
|-
|-
|Soluté hypertonique
|Soluté hypertonique


Excès sel, minéralocorticoïdes
Excès sel, minéralocorticoïdes
|OsmU > OsmP
|OsmU > OsmP
|>20
|>20
|}
==Diagnostic==
La cause de l'hypernatrémie est généralement évidente à partir de l'anamnèse et l'examen physique. L'hypernatrémie peut donc être initialement suspectée cliniquement et ensuite confirmée par des tests de laboratoire mettant en évidence une natrémie > 145 mEq/L. <ref name=":3" />
==Diagnostic différentiel==
Le diagnostic différentiel de l'hypernatrémie est <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Brian N.|nom1=Egan|titre=Hyponatremia/Hypernatremia|périodique=Oxford Medicine Online|date=2017-08|doi=10.1093/med/9780190226459.003.0037|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1093/med/9780190226459.003.0037|consulté le=2021-08-11}}</ref>:
*la {{Diagnostic différentiel|nom=cirrhose}}
*le {{Diagnostic différentiel|nom=diabète insipide central}}
*le {{Diagnostic différentiel|nom=diabète insipide néphrogénique}}
*le {{Diagnostic différentiel|nom=diabète de type 1}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=hypocalcémie}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=hyponatrémie}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=adipsie}}
*la {{Diagnostic différentiel|nom=pseudohypernatrémie}}<ref name=":2" />.
==Traitement==
Peu importe l'étiologie, certains éléments de prise en charge sont communs à tous les cas d'hypernatrémie.
*La natrémie visée est de 145 mEq/L. <ref name=":3" />
*Chez les patients présentant une '''hypernatrémie aiguë''', le sodium peut être corrigé rapidement avec une solution saline isotonique ou avec une administration d'eau, et ce, sans augmenter le risque d'œdème cérébral.<ref name=":3" /> Un taux de correction de 1 mEq par L par heure est considéré sécuritaire chez ces patients.
*Chez les patients présentant une '''hypernatrémie chronique''' qui s'est développée sur une plus longue période, le taux de sodium doit être corrigé à raison de 0,5 mEq/L/h, avec pas plus de 8 à 10 mEq/L de diminution sur 24 heures<ref name=":3" />.
Le pilier du traitement est la correction de l'étiologie sous-jacente et la correction du déficit en eau <ref name=":1" /><ref name=":0" />:
*Dans un contexte de perte liquidiennes, on procède au remplacement liquidien idéalement par apport orale ou entérale. Lorsque les fluides intraveineux sont nécessaires, des solutions hypotoniques doivent être utilisées. <ref name=":3" /> Le plus important est d'assurer l'euvolémie du patient avant toute chose, sauf si le patient présente une hypernatrémie avec un tableau clinique sévère associée. Pour rétablir la volémie, l'utilisation du normal salin (NaCl 0,9%) est privilégié.
*Pour une hypernatrémie avec stabilité hémodynamique, il est préférable d'utiliser un soluté de D5Na1/2, voire même de D5 seul.
{| class="wikitable"
|+Traitement de l'hypernatrémie selon l'état volémique <ref name=":2" />
!Volémie
!Intervention
|-
!Hypovolémie
|
*Administration de solutions salines normales (de très faibles changements de sodium sérique sont attendus) pour restaurer le volume et ensuite administration de solutions salines hypotoniques (solution saline demi-isotonique ou saline quart-isotonique dans des solutions de dextrose) ou même de solutions de glucose.
*Si le patient présente un déficit volémique plus léger, administration d'un solution saline demi-isotonique ou saline quart-isotonique.
|-
!Euvolémie
|
*Administration d'eau (per os ou solution de glucose intraveineuse).
|-
!Hypervolémie
|
*Administration d'eau (solution de glucose intraveineuse) et de furosémide.
|}
|}


== Investigation initiale ==
===Calculer le déficit en eau libre===
Laboratoire
Sachant que :
* Bilan ionique (Na+, K+, Ca2+)
 
* Glycémie
*eau libre corporel théorique = poids (kg) x 0,6 '''et que'''
* Urée, créatine
*eau libre corporel théorique x 140 = Eau libre corporel (réel) x [Na+] sérique mesurée
* Électrolytes urinaires (Na+, K+, Cl-)
** Sodium urinaire
*** < 10 mEq/L → perte extra rénal : gastro-intestinal, cutané
*** > 20 mEq/L → perte rénale
* Osmolalité urinaire et plasmatique
** Osmolalité urinaire :
*** Élevé → Cause extra rénal
*** < 300 mOsm/kg → Diabète insipide (central ou néphrogénique)
* Collecte urinaire sur 24 h
* Vasopressine plasmatique


Desmopressine/ test de déshydratation : pour tester le diabète insipide central vs neurogénique (voir la section Démarche diagnostic)
...il est possible d'obtenir le produit croisé d'eau libre corporel réel qui nous permet ensuite de calculer le déficit en eau libre.


Imagerie :
Il faut ensuite diviser le déficit en eau libre par 8-10 mmol/L/24h afin d'obtenir le nombre d'heures sur lequel la correction électrolytique doit s'étaler. La dernière étape consiste à diviser le déficit en eau libre par le nombre d'heures afin d'avoir le débit de soluté par heure requis.
* IRM ou tomographie cérébral du cerveau
** Si suspicion d’un diabète insipide, trauma, lésion infiltrative
== Diagnostic différentiel ==
{{Section_obligatoire}}
* {{Propriété sémantique|nom=Diagnostic différentiel|valeur=Diagnostic différentiel 1}}
* {{Propriété sémantique|nom=Diagnostic différentiel|valeur=Diagnostic différentiel 2}}
* {{Propriété sémantique|nom=Diagnostic différentiel|valeur=Diagnostic différentiel 3}}
* ...


== Traitement ==
==Suivi==
* Traiter d’abord la cause sous-jacente
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Suivi}}
* Corriger le déficit en eau par administration d'un soluté hypotonique ou en augmentant l’apport per os en eau.
* Ceci doit toutefois être fait avec prudence afin d’éviter de l’oedème cérébral. '''Il est recommandé de ne pas corriger la natrémie plus rapidement que 8 à 10 mEq/ jour (ou 0,5 mOsm/ L/ h).'''


== Pronostic ==
==Complications==
{{Section obligatoire}}
S'ils ne sont pas traités de manière inadéquate, les patients atteints d'hypernatrémie peuvent développer<ref name=":0" /><ref name=":1" /> :


== Évolution ==
*une {{Complication|nom=encéphalopathie métabolique}} <ref group="note">De sévérité variable, elle se présente principalement par une constellation de symptômes neurologiques. Cela inclut  agitation, faiblesse musculaire, céphalée, atteinte de l'état de conscience (somnolence, confusion/désorientation, coma), fièvre, convulsions, syndrome du motoneurone inférieur (spasticité, hyperréflexie), arrêt respiratoire.</ref>
{{Section obligatoire}}
*une {{Complication|nom=hémorragie intra-parenchymateuse}} et/ou {{Complication|nom=hématome sous-dural|affichage=sous-durale}}<ref group="note">Cette complication est surtout observée dans un contexte aigu et chez les patients néonataux/pédiatriques. Elle peut entraîner des lésions cérébrales permanentes ou la mort.</ref>.


== Complications ==
Une correction trop rapide de la natrémie, classiquement dans un contexte chronique, peut provoquer un {{Complication|nom=oedème cérébral}}. En effet, une correction trop rapide entraîne une baisse rapide de l'osmolalité extra-cellulaire avec l'hyperosmolalité neuronale, ce qui résulte en un mouvement osmotique vers les neurones (entrée intracellulaire d'eau). Cette complication se manifeste par de l'hypertension intra-crânienne (convulsions, vomissements, céphalées, triade de cushing, atteinte de l'état de conscience, papilloedème).
{{Section facultative}}
* {{Propriété sémantique|nom=Complication|valeur=Complication 1}}
* {{Propriété sémantique|nom=Complication|valeur=Complication 2}}
* {{Propriété sémantique|nom=Complication|valeur=Complication 3}}
* ...


== Prévention ==
==Évolution==
{{Section facultative}}
Le pronostic est variable et repose sur l'étiologie sous-jacente. La mortalité peut aller jusqu'à 40-60%.<ref name=":0" />


== Épidémiologie ==
==Prévention==
{{Section facultative}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Prévention}}


== Notes ==
==Notes==
<references group="note" />
<references group="note" />


== Références ==
==Références==
<references />
<references />

Dernière version du 19 avril 2024 à 13:54

Hypernatrémie (HyperNa)
Maladie
Caractéristiques
Signes Hypotension orthostatique, Pression veineuse jugulaire, Oedème pulmonaire, Tachycardie , Altération de l'état de conscience , Oedème périphérique
Symptômes
Coma, Insomnie, Faiblesse musculaire, Agitation, Anorexie , Oligurie, Nausées, Tachypnée , Fatigue , Asthénie , ... [+]
Diagnostic différentiel
Hyponatrémie, Cirrhose hépatique, Diabète de type 1, Pseudohypernatrémie, Diabète insipide néphrogénique, Diabète insipide central, Hypocalcémie, Adipsie
Informations
Autres noms hypersalinité
SNOMED CT ID 771115008
Spécialité Néphrologie

Page non révisée
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Objectif du CMC
Hypernatrémie (99-1)

L'hypernatrémie est définie comme une concentration sérique de sodium supérieure à 145 mEq/L (N :135-145 mmol/L)[1].

Épidémiologie

L'hypernatrémie est principalement observée chez les nourrissons et chez les personnes âgées. Les nourrissons recevant un remplacement d'eau inadéquat suite à une gastro-entérite ou d'un allaitement inefficace sont des scénarios courants. Les nourrissons prématurés sont plus à risque en raison de leur masse relativement faible par rapport à leur surface et de leur dépendance pour l'administration des fluides. Les patients atteints de troubles neurologiques sont également à risque en raison d'un mécanisme de soif altéré et d'un manque d'approvisionnement en eau. L'hypernatrémie peut survenir en milieu hospitalier en raison d'infusions de fluide hypertonique, en particulier lorsqu'elle est associée à l'incapacité du patient à boire un apport d'eau adéquat.[2]

Étiologies

Il existe plusieurs algorithmes pour catégoriser les causes d'hypernatrémie. On les classifie classiquement selon l'état volémique du patient.[3]

Hypervolémie

L'hypernatrémie dans un contexte hypervolémique résulte d'un excès d'apport en sel. Elle est particulièrement associée à l'administration IV d'un soluté hypertonique (NaCl ou bicarbonate de sodium). L'apport de sel per os n'est généralement pas suffisant pour induire une hypernatrémie chez un patient sans autres comorbidités significatives.

Hypovolémie et euvolémie

Si le patient est hypovolémique ou euvolémique, il faut mesurer l'osmolalité urinaire et le débit urinaire afin de mieux catégoriser l'étiologie. Il est important de retenir que l'hypodipsie (primaire ou secondaire) a un rôle contributif à l'installation de l'hypernatrémie : plusieurs étiologies nécessitent un défaut d'apport en eau pour résulter en un trouble électrolytique.

Une osmolalité urinaire > 800 mOsm/kg correspond à l'osmolalité attendue avec une réponse physiologique. Le patient est souvent oligurique. Il est question de pertes d'eau extra-rénales, soit de pertes insensibles en eau (i.e pertes diaphorèses ou respiratoires), de pertes gastro-intestinales (i.e diarrhée ou vomissement), de brûlures ou de fistules entéro-cutanées.

Concernant l'osmolalité urinaire < 300 mOsm/Kg, l'urine est diluée et le patient présente classiquement de la polyurie. La diurèse osmotique (mannitol, urée, hyperglycémie), les diurétiques, la diurèse post-obstructive ainsi que le début ou la résolution d'une IRA (NTA) se caractérisent par une excrétion d'osmoles urinaires de > 750 mOsm/jour. Le diabète insipide (néphrogénique vs central), quant à lui, est un défaut d'action de la vasopressine.

Étiologies selon l'état volémique du patient[4]
État volémique Étiologies
Hypernatrémie hypovolémique
  • Perte de liquide corporel (ex.: brûlures, transpiration)
  • Prise de diurétiques
  • Pertes gastro-intestinales (ex.: vomissements, diarrhées, fistules)
  • Chaleur corporelle excessive
  • Diurèse osmotique
  • Post-obstruction
Hypernatrémie euvolémique
  • Diabète insipide central ou néphrogénique
  • Fièvre
  • Hyperventilation
  • Hypodipsie
  • Médicaments (ex.: amphotéricine, aminosides, lithium, phénytoïne)
  • Drépanocytose
  • Certaines tumeurs
Hypernatrémie hypervolémique
  • Syndrome de Cushing
  • Hyperaldostéronimie
  • Hémodialyse
  • Iatrogénique
    • une ingestion excessive de sel
    • l'infusion de solutions salines
    • l'alimentation
    • l'administration de bicarbonate intraveineux


Physiopathologie

Réabsorption de l’eau

Le tubule proximal réabsorbe 50 à 75% de l'eau de façon passive et isoosmotique, c'est-à-dire que l'eau suit le Na, le Cl, le glucose, etc, et ce, en empruntant les voies transcellulaires et paracellulaires. L'anse de Henle, elle, est totalement perméable à l'eau qui diffuse donc dans la médullaire hyperosmolaire et est réabsorbée au niveau des vasa recta. Les anses ascendantes grêles et larges sont aussi imperméables à l'eau. Le tubule distal est totalement imperméable à l'eau, même en présence d'ADH. Les cellules principales du tubule collecteur cortical et celles du tubule collecteur médullaire sont perméables à l'eau seulement en présence d'ADH (↑ AQP-2) où la majorité de l'eau tubulaire est ainsi réabsorbée au tubule collecteur cortical, et ce, afin de ne pas dissiper l'état d'hyperosmolalité de la médullaire rénale.

Réabsorption du sodium

Le sodium contenu dans le filtrat glomérulaire est réabsorbé à plusieurs niveaux dans le tubule. Sa quantité de sa réabsorption est modulée par les divers mécanismes de maintien du volume circulant efficace (VCE). Le tubule proximal réabsorbe 70% rande majorité du sodium contenu dans le filtrat glomérulaire est réabsorbée de façon constante par le biais de co-transporteurs et d'anti-porteurs à la surface luminale des cellules du tubule (transporteurs Na+/Glucose, Na+/Phosphates, Na+/H+, etc.). Bien qu'en condition physiologique le sodium est réabsorbé de façon constante, dans des conditions plus urgentes, telles que lors d'une diminution du VCE, le tubule proximal peut agir à titre de deuxième site d'ajustement. En effet, lorsque le VCE diminue, il y a une augmentation de l'angiotensine 2 qui entraîne une vasoconstriction de l’artériole efférente et augmente ainsi la réabsorption de sodium au tubule proximal. Une diminution du VCE entraîne également une augmentation de la noradrénaline et une augmentation du système sympathique qui agissent directement au niveau des cellules du tubule proximal et augmentent ainsi la réabsorption de sodium.

L'anse de Henle réabsorbe 20% du sodium. Alors que l'anse descendante est imperméable au sodium, l'anse ascendante grêle est perméable au sodium (réabsorption passive), de même que l'anse ascendante large où le sodium est réabsorbé par l’action du transporteur luminal Na+/K+/2 Cl¯. La réabsorption constante de sodium dans l’anse de Henle permet de maintenir la médullaire dans son état hyperosmolaire.

Le tubule distal réabsorbe environ 5% du sodium contenu dans le liquide tubulaire (co- transporteur Na+/Cl¯). Le tubule collecteur cortical, quant à lui, réabsorbe environ 5 à 6 % du sodium de façon variable au niveau des cellules principales par le biais d'un canal ionique spécifique au sodium. À ce niveau, la réabsorption du sodium est aldostérone-dépendante, c'est-à-dire que plus la concentration circulante d’aldostérone est importante, plus les cellules principales du tubule collecteur cortical se munissent de canaux ionique et réabsorbent le sodium. Le tubule collecteur cortical est d'ailleurs le premier site d’ajustement du VCE : l'hyperaldostéronisme provoqué par une baisse de VCE augmente la réabsorption du sodium au niveau du tubule collecteur cortical. Enfin, les cellules au niveau du tubule collecteur médullaire possèdent des canaux ion-spécifiques à sodium. La quantité de ces canaux est influencée par les concentrations circulantes de du peptide natriurétique de l’oreillette (PNA). Ainsi, plus le VCE augmente, plus la concentration sérique de PNA augmente et moins il y a de réabsorption de sodium au tubule collecteur médullaire.

Rôle de l’osmorégulation et la régulation volémique

L'osmorégulation et la régulation volémique sont des paramètres surveillés par des senseurs qui activent des effecteurs agissant sur des mécanismes lorsqu'un changement dans le paramètre est détecté, et ce, afin de maintenir l'homéostasie. L'osmorégulation consiste en la surveillance de l'osmolalité plasmatique par les osmorécepteurs hypothalamiques qui sécrètent de l'ADH et déclenchent la soif, entraînant donc une variation de l'osmolalité urinaire et de l'ingestion d'eau, et ce, afin de normaliser l'osmolalité plasmatique. Le paramètre surveillé de la régulation volémique, quant à lui, est le VCE. Le VCE est surveillé par plusieurs postes d'observation vasculaire, soit les sinus carotidiens, les artérioles afférentes et les récepteurs au niveau des oreillettes cardiaques. Le système rénine angiotensine aldostérone (SRAA), le système nerveux sympathique, le peptide natriurétique de l'oreillette, ainsi que l'ADH (en cas d'urgence) sont les effecteurs qui permettent de normaliser le VCE en modulant l'excrétion urinaire du sodium et l'appétit pour le sel.

Effecteurs du VCE

Les multiples effecteurs impliqués dans le contrôle volémique ont une influence sur l'hémodynamie systémique et l'excrétion urinaire de Na+. L'hémodynamie systémique est contrôlée par plusieurs effecteurs. D'abord, le système nerveux sympathique agit par le biais des fibres alpha et bêta au niveau du coeur et des vaisseaux en stimulant la circulation. L'angiotensine ll, quant à elle, a des effets systémiques tels que la vasoconstriction artériolaire, la rétention rénale de Na+ (action directe sur le tubule et augmentation de la sécrétion d'aldostérone) et l'augmentation de la soif. Enfin, l'ADH est sécrété seulement s'il y a présence d'une hypotension plus importante. L'ADH a un effet sur le tubule collecteur et les vaisseaux en augmentant la pression dans ces derniers.

L'excrétion rénale de sodium a plusieurs site d'ajustement, le premier étant le tubule collecteur. Au niveau du tubule collecteur, l'aldostérone favorise la réabsorption accrue de sel alors que le peptide natriurétique de l'oreillette (PNA) favorise une excrétion accrue de sel. Habituellement, le contrôle de l'excrétion rénale de sodium est fait par le tubule collecteur. Le tubule proximal constitue le deuxième site d'ajustement s'il y a un changement plus important du VCE. Le tubule proximal s'ajuste par l'hémodynamie du capillaire péritubulaire qui devient plus absorbant par plusieurs mécanismes. D'abord, il y a un resserrement de l'artériole efférente au niveau de l'angiotensine ll, rendant le passage du flot sanguin plus difficile. Il y a également un maintien ou une augmentation de la filtration glomérulaire, ainsi qu'une augmentation de la pression oncotique et une dissipation de la pression hydrostatique dans l'artériole efférente (capillaire péritubulaire). Le pourcentage de réabsorption au niveau de l'anse de Henle et du tubule distal est constant et dépend du flot. Bref, plusieurs facteurs influencent la sécrétion rénale de Na+ et donc la régulation du VCE. L'excrétion rénale de sodium varie au jour le jour, selon l'aldostérone et le PNA. Un apport de Na+ réduit entraîne une diminution du volume qui s'ensuit par une stimulation de l'axe SRAA ainsi qu'une réduction de la sécrétion du PNA, ce qui a pour effet net une augmentation de la réabsorption du Na+ au tubule collecteur et une baisse de l'excrétion de Na+. Une hypovolémie plus marquée entraîne une diminution du débit de filtration glomérulaire ainsi qu'une augmentation de la réabsorption du Na+ au tubule proximal, contribuant ainsi à la rétention de Na+. L'angiotensine II et la noradrénaline peuvent également contribuer à cette réponse. L'expansion volémique, elle, entraîne une sécrétion accrue du PNA ainsi qu'une diminution de la sécrétion d'aldostérone. Ces derniers éléments entraînent une excrétion du Na+ excédentaire ainsi qu'une diminution de la réabsorption du Na+ au tubule collecteur. Lors qu'une hypervolémie plus marquée, la réabsorption proximale diminue.

Sécrétion hémodynamique de l’ADH

L'ADH est normalement sécrété lorsque l'osmolalité plasmatique s'élève (sécrétion osmotique). Il peut également être sécrété en cas de contraction sévère du VCE (sécrétion hémodynamique) et ce, peu importe l'osmolalité plasmatique du moment. En effet, le corps sacrifie son osmolalité pour maintenir la volémie et l'ADH aide à retenir le maximum d'eau via son effet sur le tubule collecteur, même si cela entraîne une hypoosmolalité. La sécrétion hémodynamique de l'ADH provoque également une vasoconstriction afin de maintenir la tension artérielle.

Diminution du VCE

Le rein est le principal régulateur de la balance sodée et volémique. L'excrétion rénale de Na+ s'ajuste aux changements du VCE. D'un côté, une augmentation du VCE (ex.: après une charge de Na+) entraîne une augmentation de l'excrétion de Na+ et une réduction du volume jusqu'à la normale. De l'autre côté, lorsque les récepteurs perçoivent une déplétion du VCE, ils signalent au tubule rénal la nécessité d'une atténuation de la perte de sodium et d'eau, augmentant ainsi la réabsorption du sodium dans le tubule et diminuant la quantité de sodium dans l'urine.

Un diagnostic de déplétion du VCE se porte en démontrant une rétention rénale de Na+, par une concentration urinaire faible de Na + (<10-20 mmol/L) à l'aide d'une mesure valide et en s'assurant la bonne santé du tubule (i.e pas de maladie ou de paralysie causée par un diurétique).

Lors de situations pathologiques, telles que lors d'une cirrhose hépathique ou d'une insuffisance cardiaque, où le taux de perfusion des tissus est abaissé, l'organisme provoque une rétention hydrosodée afin de provoquer une expansion volémique dans le but de rétablir la perfusion des tissus.

Présentation clinique[3][5]

Facteurs de risque

Les facteurs de risque de l'hypernatrémie sont [1][4]:

Questionnaire

L'hypernatrémie est généralement asymptomatique. De façon générale, les patients ayant une hypernatrémie chronique (> 48h) seront moins symptomatiques que ceux avec une hypernatrémie aiguë. Ce phénomène s'explique par l'augmentation compensatoire de l'osmolalité intra-neuronale, assurant une certaine homéostasie. [4]

Lorsque symptomatique, la présentation clinique est dominée par des symptômes peu spécifiques[4] :

Des symptômes graves sont susceptibles de se produire avec augmentation aiguë des taux plasmatiques de sodium ou à des concentrations supérieures à 160 mEq/L. L'hypernatrémie peut provoquer un rétrécissement du cerveau, entraînant une rupture vasculaire et un saignement intracrânien.

Chez les adultes, les symptômes ont tendance à être légers et peuvent comprendre :

Des symptômes plus sévères peuvent inclure [2]:

Examen clinique

Il faut classifier le patient selon la temporalité (aigu vs chronique) et selon son état volémique en se basant sur le tableau clinique. Selon l'étiologie, le patient pourra être hyper-, hypo- ou euvolémique.

Examens paracliniques

Les examens paracliniques demandés chez tous les patients incluent :

Pour le diabète insipide, il faut procéder au test de déshydratation et au test à la desmopressine (souvent combiné). Cela permet non seulement de confirmer le diabète insipide, mais également de différencier la forme centrale de périphérique.L'imagerie cérébrale peut être nécessaire pour identifier la cause d'un DI central.

Approche clinique[4]

Ajout algorithme

Après avoir identifier une natrémie > 145 mEq/L (hypernatrémie), il faut déterminer l'état volémique du patient. Il est ensuite important d'identifier la condition sous-jacente, soit la cause de l'hypernatrémie. L'osmolalité urinaire et le sodium urinaire peuvent ensuite être mesurés.

Si le patient est hypernatrémique hypovolémique et que l'hypernatrémie est causée par une perte de liquide corporel (ex.: brûlures, transpiration) ou des pertes gastro-intestinales (ex.: vomissements, diarrhées, fistules), par une osmolalité urinaire > 60 mOsm/kg ou par un sodium urinaire < 20 mEq/L, l'administration de solution d'eau est recommandée. Si le patient est hypernatrémie hypovolémique et qu'il a soit une histoire d'alimentation entérale, d'utilisation de mannitol, une hyperglycémie, une osmolalité urinaire entre 300 et 600 mOsm/kg ou un sodium urinaire > 20 mEq/L, il est pertinent de cesser l'administration de la cause sous-jacente et d'ensuite administrer une solution d'eau.

Si le patient est hypernatrémique euvolémique et qu'il a soit un histoire de diabète insipide ou une osmolalité urinaire < 300 mOsm/kg et une diminution de l'osmolalité plasmatique, il faut ensuite distinguer deux origines. D'abord, s'il y a présence d'une urine non concentrée après une privation d'un apport d'eau ou un antécédent d'utilisation de médicaments néphrotoxiques, il est possible de suspecter un diabète insipide néphrogénique. S'il s'agit plutôt d'un dommage au niveau du système nerveux central ou d'une urine concentrée après l'administration de desmopressine, il est possible de suspecter un diabète insipide central. Si le patient est hypernatrémique euvolémique est qu'il a une histoire d'hypodipsie, il faut nécessairement augmenter sa consommation d'eau. Enfin, si le patient est hypernatrémique euvolémique et qu'il a des antécédents de fièvre ou d'hyperventilation, il suffit d'agir en premier lieu sur ces deux causes précédentes et d'administrer de l'eau.

Si le patient est hypernatrémique hypervolémique, il faut déterminer si la condition est due à l'administration récente de solution saline hypertonique ou à l'administration de bicarbonates de sodium, à une alimentation entérale ou à une dialyse hypertonique ou si la condition est plutôt due à une histoire d'hypertension et d'hypokaliémie. Alors que la première cause nécessite une cessation des administrations en cause et l'admistration d'eau, la deuxième cause amène à considérer un hyperaldostéronisme primaire.

Étiologies Osmolalité urinaire (mOsm/kg) Na urinaire (mEq/L)
Perte d'eau extra-rénale >800

OsmU > OsmP

< 10
Perte d'eau rénale

(Diurétique)

OsmU < OsmP >20
Perte d'eau rénale

(Diurèse osmotique)

< 300

OsmU > OsmP

>20
Diabète insipide OsmU < OsmP

OsmU < 100 (Central)

OsmU < 300 (Néphro)

>20
Soluté hypertonique

Excès sel, minéralocorticoïdes

OsmU > OsmP >20

Diagnostic

La cause de l'hypernatrémie est généralement évidente à partir de l'anamnèse et l'examen physique. L'hypernatrémie peut donc être initialement suspectée cliniquement et ensuite confirmée par des tests de laboratoire mettant en évidence une natrémie > 145 mEq/L. [4]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de l'hypernatrémie est [6]:

Traitement

Peu importe l'étiologie, certains éléments de prise en charge sont communs à tous les cas d'hypernatrémie.

  • La natrémie visée est de 145 mEq/L. [4]
  • Chez les patients présentant une hypernatrémie aiguë, le sodium peut être corrigé rapidement avec une solution saline isotonique ou avec une administration d'eau, et ce, sans augmenter le risque d'œdème cérébral.[4] Un taux de correction de 1 mEq par L par heure est considéré sécuritaire chez ces patients.
  • Chez les patients présentant une hypernatrémie chronique qui s'est développée sur une plus longue période, le taux de sodium doit être corrigé à raison de 0,5 mEq/L/h, avec pas plus de 8 à 10 mEq/L de diminution sur 24 heures[4].

Le pilier du traitement est la correction de l'étiologie sous-jacente et la correction du déficit en eau [5][3]:

  • Dans un contexte de perte liquidiennes, on procède au remplacement liquidien idéalement par apport orale ou entérale. Lorsque les fluides intraveineux sont nécessaires, des solutions hypotoniques doivent être utilisées. [4] Le plus important est d'assurer l'euvolémie du patient avant toute chose, sauf si le patient présente une hypernatrémie avec un tableau clinique sévère associée. Pour rétablir la volémie, l'utilisation du normal salin (NaCl 0,9%) est privilégié.
  • Pour une hypernatrémie avec stabilité hémodynamique, il est préférable d'utiliser un soluté de D5Na1/2, voire même de D5 seul.
Traitement de l'hypernatrémie selon l'état volémique [1]
Volémie Intervention
Hypovolémie
  • Administration de solutions salines normales (de très faibles changements de sodium sérique sont attendus) pour restaurer le volume et ensuite administration de solutions salines hypotoniques (solution saline demi-isotonique ou saline quart-isotonique dans des solutions de dextrose) ou même de solutions de glucose.
  • Si le patient présente un déficit volémique plus léger, administration d'un solution saline demi-isotonique ou saline quart-isotonique.
Euvolémie
  • Administration d'eau (per os ou solution de glucose intraveineuse).
Hypervolémie
  • Administration d'eau (solution de glucose intraveineuse) et de furosémide.

Calculer le déficit en eau libre

Sachant que :

  • eau libre corporel théorique = poids (kg) x 0,6 et que
  • eau libre corporel théorique x 140 = Eau libre corporel (réel) x [Na+] sérique mesurée

...il est possible d'obtenir le produit croisé d'eau libre corporel réel qui nous permet ensuite de calculer le déficit en eau libre.

Il faut ensuite diviser le déficit en eau libre par 8-10 mmol/L/24h afin d'obtenir le nombre d'heures sur lequel la correction électrolytique doit s'étaler. La dernière étape consiste à diviser le déficit en eau libre par le nombre d'heures afin d'avoir le débit de soluté par heure requis.

Suivi

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Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 

Complications

S'ils ne sont pas traités de manière inadéquate, les patients atteints d'hypernatrémie peuvent développer[3][5] :

Une correction trop rapide de la natrémie, classiquement dans un contexte chronique, peut provoquer un oedème cérébral. En effet, une correction trop rapide entraîne une baisse rapide de l'osmolalité extra-cellulaire avec l'hyperosmolalité neuronale, ce qui résulte en un mouvement osmotique vers les neurones (entrée intracellulaire d'eau). Cette complication se manifeste par de l'hypertension intra-crânienne (convulsions, vomissements, céphalées, triade de cushing, atteinte de l'état de conscience, papilloedème).

Évolution

Le pronostic est variable et repose sur l'étiologie sous-jacente. La mortalité peut aller jusqu'à 40-60%.[3]

Prévention

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Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.

Notes

  1. De sévérité variable, elle se présente principalement par une constellation de symptômes neurologiques. Cela inclut agitation, faiblesse musculaire, céphalée, atteinte de l'état de conscience (somnolence, confusion/désorientation, coma), fièvre, convulsions, syndrome du motoneurone inférieur (spasticité, hyperréflexie), arrêt respiratoire.
  2. Cette complication est surtout observée dans un contexte aigu et chez les patients néonataux/pédiatriques. Elle peut entraîner des lésions cérébrales permanentes ou la mort.

Références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 (en) George Liamis, Eline M. Rodenburg, Albert Hofman et Robert Zietse, « Electrolyte Disorders in Community Subjects: Prevalence and Risk Factors », The American Journal of Medicine, vol. 126, no 3,‎ , p. 256–263 (DOI 10.1016/j.amjmed.2012.06.037, lire en ligne)
  2. 2,0 et 2,1 Michael M. Braun, Craig H. Barstow et Natasha J. Pyzocha, « Diagnosis and management of sodium disorders: hyponatremia and hypernatremia », American Family Physician, vol. 91, no 5,‎ , p. 299–307 (ISSN 1532-0650, PMID 25822386, lire en ligne)
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 (en) Dennis L. Kasper, Anthony S. Fauci, Stephen L. Hauser, Dan L. Longo, J. Larry Jameson, Joseph Loscalzo, Harrison's : Principles of Internal Medicine, 19th Edition, New York, McGraw-Hill Education, , 3985 p., p. 303-304
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 4,7 4,8 et 4,9 Michael M. Braun, Craig H. Barstow et Natasha J. Pyzocha, « Diagnosis and management of sodium disorders: hyponatremia and hypernatremia », American Family Physician, vol. 91, no 5,‎ , p. 299–307 (ISSN 1532-0650, PMID 25822386, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Philippe Furger, François Leblanc, Martin Parent, Alain Vadeboncoeur, Docteur med, Édition 2019, Suisse, Éditions D&F GmbH/Sàrl, , 1562 p., p. 700-701
  6. Brian N. Egan, « Hyponatremia/Hypernatremia », Oxford Medicine Online,‎ (DOI 10.1093/med/9780190226459.003.0037, lire en ligne)
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