« Contusion pulmonaire » : différence entre les versions

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| terme_anglais = Pulmonary contusion
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| terme_anglais = Contusion pulmonaire
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Définition}}
Une contusion pulmonaire est une lésion du parenchyme pulmonaire en l'absence de lacération du tissu pulmonaire ou de toute structure vasculaire. Il résulte généralement d'un traumatisme thoracique contondant, d'ondes de choc associées à une blessure pénétrante à la poitrine ou à une explosion. <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Riyad|nom1=Karmy-Jones|prénom2=Gregory J.|nom2=Jurkovich|titre=Blunt chest trauma|périodique=Current Problems in Surgery|volume=41|numéro=3|date=2004-03|issn=0011-3840|pmid=15097979|doi=10.1016/j.cpsurg.2003.12.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15097979/|consulté le=2020-12-27|pages=211–380}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=S. M.|nom1=Cohn|titre=Pulmonary contusion: review of the clinical entity|périodique=The Journal of Trauma|volume=42|numéro=5|date=1997-05|issn=0022-5282|pmid=9191684|doi=10.1097/00005373-199705000-00033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9191684/|consulté le=2020-12-27|pages=973–979}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Saroj|nom1=Choudhary|prénom2=Divij|nom2=Pasrija|prénom3=Magda D.|nom3=Mendez|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=32644340|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK558914/|consulté le=2020-12-27}}</ref>  
Une contusion pulmonaire est une lésion du parenchyme pulmonaire en l'absence de lacération du tissu pulmonaire ou de toute structure vasculaire. Il résulte généralement d'un traumatisme thoracique contondant, d'ondes de choc associées à une blessure pénétrante à la poitrine ou à une explosion. <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Riyad|nom1=Karmy-Jones|prénom2=Gregory J.|nom2=Jurkovich|titre=Blunt chest trauma|périodique=Current Problems in Surgery|volume=41|numéro=3|date=2004-03|issn=0011-3840|pmid=15097979|doi=10.1016/j.cpsurg.2003.12.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15097979/|consulté le=2020-12-27|pages=211–380}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=S. M.|nom1=Cohn|titre=Pulmonary contusion: review of the clinical entity|périodique=The Journal of Trauma|volume=42|numéro=5|date=1997-05|issn=0022-5282|pmid=9191684|doi=10.1097/00005373-199705000-00033|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9191684/|consulté le=2020-12-27|pages=973–979}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Saroj|nom1=Choudhary|prénom2=Divij|nom2=Pasrija|prénom3=Magda D.|nom3=Mendez|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=32644340|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK558914/|consulté le=2020-12-27}}</ref>  


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}}
La contusion pulmonaire est la lésion pulmonaire la plus fréquemment identifiée (30% à 75%) dans les traumatismes thoraciques contondants avec un taux de mortalité de 10 à 25%<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Farooq Ahmad|nom1=Ganie|prénom2=Hafeezulla|nom2=Lone|prénom3=Ghulam Nabi|nom3=Lone|prénom4=Mohd Lateef|nom4=Wani|titre=Lung Contusion: A Clinico-Pathological Entity with Unpredictable Clinical Course|périodique=Bulletin of Emergency and Trauma|volume=1|numéro=1|date=2013-01|issn=2322-2522|pmid=27162815|pmcid=4771236|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27162815/|consulté le=2020-12-27|pages=7–16}}</ref><ref name=":5" />. La contusion pulmonaire est la blessure la plus fréquemment rencontré chez les enfants lors d'un traumatisme thoracique contondant.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=G. S.|nom1=Allen|prénom2=C. S.|nom2=Cox|titre=Pulmonary contusion in children: diagnosis and management|périodique=Southern Medical Journal|volume=91|numéro=12|date=1998-12|issn=0038-4348|pmid=9853720|doi=10.1097/00007611-199812000-00002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9853720/|consulté le=2020-12-27|pages=1099–1106}}</ref>
La contusion pulmonaire est la lésion pulmonaire la plus fréquemment identifiée (30% à 75%) dans les traumatismes thoraciques contondants avec un taux de mortalité de 10 à 25%<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Farooq Ahmad|nom1=Ganie|prénom2=Hafeezulla|nom2=Lone|prénom3=Ghulam Nabi|nom3=Lone|prénom4=Mohd Lateef|nom4=Wani|titre=Lung Contusion: A Clinico-Pathological Entity with Unpredictable Clinical Course|périodique=Bulletin of Emergency and Trauma|volume=1|numéro=1|date=2013-01|issn=2322-2522|pmid=27162815|pmcid=4771236|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27162815/|consulté le=2020-12-27|pages=7–16}}</ref><ref name=":5" />. La contusion pulmonaire est la blessure la plus fréquemment rencontré chez les enfants lors d'un traumatisme thoracique contondant.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=G. S.|nom1=Allen|prénom2=C. S.|nom2=Cox|titre=Pulmonary contusion in children: diagnosis and management|périodique=Southern Medical Journal|volume=91|numéro=12|date=1998-12|issn=0038-4348|pmid=9853720|doi=10.1097/00007611-199812000-00002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9853720/|consulté le=2020-12-27|pages=1099–1106}}</ref>


== Étiologies ==
== Étiologies ==
 
Les causes de contusions pulmonaires sont les suivantes<ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":0" /><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Edward A.|nom1=Ullman|prénom2=Lawrence P.|nom2=Donley|prénom3=William J.|nom3=Brady|titre=Pulmonary trauma emergency department evaluation and management|périodique=Emergency Medicine Clinics of North America|volume=21|numéro=2|date=2003-05|issn=0733-8627|pmid=12793615|doi=10.1016/s0733-8627(03)00016-6|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12793615/|consulté le=2020-12-27|pages=291–313}}</ref>:
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Étiologies}}Les causes de contusions pulmonaires sont les suivantes<ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":0" /><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Edward A.|nom1=Ullman|prénom2=Lawrence P.|nom2=Donley|prénom3=William J.|nom3=Brady|titre=Pulmonary trauma emergency department evaluation and management|périodique=Emergency Medicine Clinics of North America|volume=21|numéro=2|date=2003-05|issn=0733-8627|pmid=12793615|doi=10.1016/s0733-8627(03)00016-6|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12793615/|consulté le=2020-12-27|pages=291–313}}</ref>:
* les {{Étiologie | nom = Traumatisme thoracique contondant|affichage=traumatisme thoracique contondant}}  
* les {{Étiologie | nom = Traumatisme thoracique contondant|affichage=traumatisme thoracique contondant}}  
* les ondes de choc associée à un {{Étiologie | nom = Utilisateur:Michaël St-Gelais/Brouillons/Traumatisme thoracique pénétrant|affichage=traumatisme thoracique pénétrant}}
* les ondes de choc associée à un {{Étiologie | nom = Utilisateur:Michaël St-Gelais/Brouillons/Traumatisme thoracique pénétrant|affichage=traumatisme thoracique pénétrant}}
* les {{Étiologie | nom = Explosions|affichage=explosions}}
* les {{Étiologie | nom = Explosions|affichage=explosions}}
* les {{Étiologie | nom = Chute de grande hauteur|affichage=chutes de grande hauteur}}
* les {{Étiologie | nom = Chute de grande hauteur|affichage=chutes de grande hauteur}}
* les {{Étiologie | nom = Blessure sportive|affichage=blessures sportives}}
* les {{Étiologie | nom = Blessure sportive|affichage=blessures sportives}}.
Les gens les plus à risque de contusion pulmonaire sont :
Les gens les plus à risque de contusion pulmonaire sont :
* les victimes des accidents de la route avec décélération soudaine
* les victimes des accidents de la route avec décélération soudaine
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== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}}
Une contusion pulmonaire provoque une lésion du parenchyme pulmonaire, entraînant une perturbation des alvéoles et des capillaires, pouvant entraîner une fuite de sang et d'autres liquides interstitiels (eau et sérum) à travers la membrane alvéolaire-capillaire dans le tissu pulmonaire et l'espace alvéolaire. Le liquide dans l'espace alvéolaire conduit à un œdème alvéolaire et à une diminution de la quantité de surfactant, menant à un collapsus alvéolaire et à l'atélectasie. Une diminution de la compliance pulmonaire, une discordance ventilation-perfusion et un shunt intra-pulmonaire résultent de la contusion.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=L.|nom1=Oppenheimer|prénom2=K. D.|nom2=Craven|prénom3=L.|nom3=Forkert|prénom4=L. D.|nom4=Wood|titre=Pathophysiology of pulmonary contusion in dogs|périodique=Journal of Applied Physiology: Respiratory, Environmental and Exercise Physiology|volume=47|numéro=4|date=1979-10|issn=0161-7567|pmid=389910|doi=10.1152/jappl.1979.47.4.718|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/389910/|consulté le=2020-12-27|pages=718–728}}</ref> La ventilation de la partie pulmonaire affectée est altérée, car l'air oxygéné ne peut pénétrer dans les alvéoles remplies de liquide pendant l'inspiration, entraînant une vasoconstriction hypoxique réflexe et une diminution de la perfusion, entraînant une hypoxémie et une hypercapnie dues à l'impossibilité des échanges gazeux. <ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=D.|nom1=Prentice|prénom2=T.|nom2=Ahrens|titre=Pulmonary complications of trauma|périodique=Critical Care Nursing Quarterly|volume=17|numéro=2|date=1994-08|issn=0887-9303|pmid=8055358|doi=10.1097/00002727-199408000-00004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8055358/|consulté le=2020-12-27|pages=24–33}}</ref><ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Daniel L.|nom1=Miller|prénom2=Kamal A.|nom2=Mansour|titre=Blunt traumatic lung injuries|périodique=Thoracic Surgery Clinics|volume=17|numéro=1|date=2007-02|issn=1547-4127|pmid=17650697|doi=10.1016/j.thorsurg.2007.03.017|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17650697/|consulté le=2020-12-27|pages=57–61, vi}}</ref><ref name=":0" />
Une contusion pulmonaire provoque une lésion du parenchyme pulmonaire, entraînant une perturbation des alvéoles et des capillaires, pouvant entraîner une fuite de sang et d'autres liquides interstitiels (eau et sérum) à travers la membrane alvéolaire-capillaire dans le tissu pulmonaire et l'espace alvéolaire. Le liquide dans l'espace alvéolaire conduit à un œdème alvéolaire et à une diminution de la quantité de surfactant, menant à un collapsus alvéolaire et à l'atélectasie. Une diminution de la compliance pulmonaire, une discordance ventilation-perfusion et un shunt intra-pulmonaire résultent de la contusion.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=L.|nom1=Oppenheimer|prénom2=K. D.|nom2=Craven|prénom3=L.|nom3=Forkert|prénom4=L. D.|nom4=Wood|titre=Pathophysiology of pulmonary contusion in dogs|périodique=Journal of Applied Physiology: Respiratory, Environmental and Exercise Physiology|volume=47|numéro=4|date=1979-10|issn=0161-7567|pmid=389910|doi=10.1152/jappl.1979.47.4.718|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/389910/|consulté le=2020-12-27|pages=718–728}}</ref> La ventilation de la partie pulmonaire affectée est altérée, car l'air oxygéné ne peut pénétrer dans les alvéoles remplies de liquide pendant l'inspiration, entraînant une vasoconstriction hypoxique réflexe et une diminution de la perfusion, entraînant une hypoxémie et une hypercapnie dues à l'impossibilité des échanges gazeux. <ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=D.|nom1=Prentice|prénom2=T.|nom2=Ahrens|titre=Pulmonary complications of trauma|périodique=Critical Care Nursing Quarterly|volume=17|numéro=2|date=1994-08|issn=0887-9303|pmid=8055358|doi=10.1097/00002727-199408000-00004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8055358/|consulté le=2020-12-27|pages=24–33}}</ref><ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Daniel L.|nom1=Miller|prénom2=Kamal A.|nom2=Mansour|titre=Blunt traumatic lung injuries|périodique=Thoracic Surgery Clinics|volume=17|numéro=1|date=2007-02|issn=1547-4127|pmid=17650697|doi=10.1016/j.thorsurg.2007.03.017|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17650697/|consulté le=2020-12-27|pages=57–61, vi}}</ref><ref name=":0" />


Une lésion pulmonaire due à une contusion pulmonaire entraîne une activation du système immunitaire, via une activation des macrophages tissulaires, une accumulation de leucocytes sanguins et une production accrue de cytokines, de chimiokines, de métabolites d'acide arachidonique, de radicaux libres, des facteurs du complément et de la cascade de coagulation. La réponse inflammatoire entraîne une altération de l'apoptose neutrophilique et une augmentation de l'apoptose épithéliale alvéolaire. Une inflammation sévère peut causer un syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte ([[ARDS]]) .<ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=John P.|nom1=Sutyak|prénom2=Christopher D.|nom2=Wohltmann|prénom3=Jennine|nom3=Larson|titre=Pulmonary contusions and critical care management in thoracic trauma|périodique=Thoracic Surgery Clinics|volume=17|numéro=1|date=2007-02|issn=1547-4127|pmid=17650693|doi=10.1016/j.thorsurg.2007.02.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17650693/|consulté le=2020-12-27|pages=11–23, v}}</ref> La poitrine intacte controlatérale peut être impliquée, entraînant un œdème et une inflammation globale. <ref name=":5" /><ref name=":0" />
Une lésion pulmonaire due à une contusion pulmonaire entraîne une activation du système immunitaire, via une activation des macrophages tissulaires, une accumulation de leucocytes sanguins et une production accrue de cytokines, de chimiokines, de métabolites d'acide arachidonique, de radicaux libres, des facteurs du complément et de la cascade de coagulation. La réponse inflammatoire entraîne une altération de l'apoptose neutrophilique et une augmentation de l'apoptose épithéliale alvéolaire. Une inflammation sévère peut causer un syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte ([[ARDS]]) .<ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=John P.|nom1=Sutyak|prénom2=Christopher D.|nom2=Wohltmann|prénom3=Jennine|nom3=Larson|titre=Pulmonary contusions and critical care management in thoracic trauma|périodique=Thoracic Surgery Clinics|volume=17|numéro=1|date=2007-02|issn=1547-4127|pmid=17650693|doi=10.1016/j.thorsurg.2007.02.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17650693/|consulté le=2020-12-27|pages=11–23, v}}</ref> La poitrine intacte controlatérale peut être impliquée, entraînant un œdème et une inflammation globale. <ref name=":5" /><ref name=":0" />


Bien que la physiopathologie des contusions pulmonaires demeure mal connue<ref name=":1" /><ref name=":2" />,  trois mécanismes possibles sont suggérés pour expliquer la contusion pulmonaire<ref name=":0" /><ref name=":6" /> :
Bien que la physiopathologie des contusions pulmonaires demeure mal connue<ref name=":1" /><ref name=":2" />,  trois mécanismes possibles sont suggérés pour expliquer la contusion pulmonaire<ref name=":0" /><ref name=":6" /> :  
* Effet d'écaillage, qui conduit à une augmentation de la perméabilité de la membrane cellulaire en raison de l'interruption de la couche lipidique lorsque l'onde de pression rencontre une interface liquide-gaz, telle que la paroi alvéolaire.
# l'effet d'écaillage, qui conduit à une augmentation de la perméabilité de la membrane cellulaire en raison de l'interruption de la couche lipidique lorsque l'onde de pression rencontre une interface liquide-gaz, telle que la paroi alvéolaire
 
# l'effet inertiel, lorsque l'onde de pression rencontre des tissus de densité différente, conduit à un taux d'accélération et de décélération différent, ce qui entraîne des alvéoles plus légères qui se détachent des tissus bronchiques plus denses
* L'effet inertiel, lorsque l'onde de pression rencontre des tissus de densité différente, conduit à un taux d'accélération et de décélération différent, ce qui entraîne des alvéoles plus légères qui se détachent des tissus bronchiques plus denses.
# l'effet d'implosion, lorsque l'onde de pression rencontre des tissus avec des bulles d'air, elle comprime le gaz dans les tissus, un rebond entraîne un étirement et une déchirure des tissus en raison d'une surexpansion.
* Effet d'implosion, lorsque l'onde de pression rencontre des tissus avec des bulles d'air, elle comprime le gaz dans les tissus, un rebond entraîne un étirement et une déchirure des tissus en raison d'une surexpansion.<ref name=":0" />


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Présentation clinique}}
=== Facteurs de risque ===
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Facteurs de risque}}
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
En fonction de la gravité de la contusion pulmonaire et d'autres blessures concomitantes, la présentation clinique peut varier. Les cas bénins peuvent être {{Symptôme|nom=Asymptomatique (symptôme)|affichage=asymptomatiques}}<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=A. A.|nom1=Garzon|prénom2=B.|nom2=Seltzer|prénom3=K. E.|nom3=Karlson|titre=Physiopathology of crushed chest injuries|périodique=Annals of Surgery|volume=168|numéro=1|date=1968-07|issn=0003-4932|pmid=5673189|pmcid=1387197|doi=10.1097/00000658-196807000-00015|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/5673189/|consulté le=2020-12-27|pages=128–136}}</ref><ref name=":0" />. Les symptômes apparaissent instantanément dans les cas les plus sévères, mais peuvent s'empirer dans les 24 à 48 heures après le traumatisme<ref name=":9" /><ref name=":0" />.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}En fonction de la gravité de la contusion pulmonaire et d'autres blessures concomitantes, la présentation clinique peut varier. Les cas bénins peuvent être asymptomatiques. <ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=A. A.|nom1=Garzon|prénom2=B.|nom2=Seltzer|prénom3=K. E.|nom3=Karlson|titre=Physiopathology of crushed chest injuries|périodique=Annals of Surgery|volume=168|numéro=1|date=1968-07|issn=0003-4932|pmid=5673189|pmcid=1387197|doi=10.1097/00000658-196807000-00015|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/5673189/|consulté le=2020-12-27|pages=128–136}}</ref><ref name=":0" /> En cas de contusion sévère, les symptômes apparaissent en quelques heures, tandis que dans les blessures légères, les symptômes peuvent se développer progressivement sur 24 à 48 heures <ref name=":9" /><ref name=":0" />.
La symptomatologie comprend :
* la {{Symptôme|nom=dyspnée}}
* la {{Symptôme | nom = Douleur thoracique (symptôme)|affichage=douleur thoracique}}


La symptomatologie comprend:
* la {{Symptôme|nom=toux}}
* {{Symptôme | nom = Dyspnée (symptôme)|affichage=|prévalence=}}
* les {{Symptôme|nom=hémoptysies}} (cas graves).
 
* {{Symptôme | nom = Toux|affichage=|prévalence=}}
* {{Symptôme | nom = Hémoptysies|affichage=|prévalence=}} (cas graves)
* {{Symptôme|nom=Hypoxémie|affichage=|prévalence=}}.


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
L'examen physique est peu discriminant.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}Les {{Examen clinique | nom = Signes vitaux|indication=signes vitaux}} peuvent inclure :
Les {{Examen clinique|nom=signes vitaux}} peuvent inclure une {{Signe|nom=Tachypnée (signe clinique)|affichage=tachypnée|prévalence=}} et une {{Signe clinique|nom=désaturation|affichage=|prévalence=}}.
* une {{Signe | nom = Tachypnée (signe clinique)|affichage=tachypnée|prévalence=}}
* une {{Signe clinique|nom=désaturation|affichage=|prévalence=}}.
À l'{{Examen clinique | nom = Examen pulmonaire|indication=}} il est possible de noter :
* une douleur à la palpation du thorax
* une {{Signe | nom = diminution des murmures vésiculaires|affichage=|prévalence=}} à l'{{Examen clinique|nom=auscultation pulmonaire|indication=}}.


À l'{{Examen clinique | nom = examen pulmonaire|indication=}} il est possible de noter une douleur à la palpation du thorax (si fracture costale associée), une {{Signe clinique|nom=diminution des murmures vésiculaires}} et des {{Signe clinique|nom=crépitants}}.
== Examens paraclinique ==
== Examens paraclinique ==
=== Laboratoires ===
Spécifiquement pour la contusion pulmonaire, le {{Examen paraclinique|nom=gaz sanguin}} est nécessaire (capillaire, artériel ou veineux).


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}}
* S'il y a une anomalie du gaz sanguin, on répète le test à intervalle régulier (q 2-6 h, dépendamment de la sévérité).
Un historique détaillé de la blessure, un examen physique approfondi et une imagerie peuvent aider au diagnostic de la contusion pulmonaire.<ref name=":0" />
* Si le gaz est normal, il peut tout de même être répété plus tard, en fonction de la sévérité de l'état du patient et du tableau radiologique.


==== Gaz (artériel, capillaire, veineux?) ====
Plus tard dans l'évolution, on peut noter une {{Signe paraclinique|nom=ratio PO2/FiO2|diminution=1|affichage=diminution du ratio PO2/FiO2}} ainsi qu'une {{Signe paraclinique|nom=acidose respiratoire}}.  
Ce test est inutile lorsque fait initialement, car il est normal. Plus tard dans l'évolution, on peut noter une diminution du ratio PO2/FiO2.


==== Imageries ====
Les laboratoires ne sont pas utiles pour diagnostiquer la contusion pulmonaire. Cependant, les examens paracliniques standards en cas de traumatisme  sont requis.


===== Tomodensitométrie (TDM) =====
=== Imageries ===
La tomodensitométrie thoracique est la technique d'imagerie la plus sensible pour diagnostiquer une contusion pulmonaire et est considérée comme l'[[Examen de référence|examen de référence]]. Une résolution plus élevée des tomodensitogrammes peut détecter une contusion immédiatement après un traumatisme.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=H. H.|nom1=Schild|prénom2=H.|nom2=Strunk|prénom3=W.|nom3=Weber|prénom4=S.|nom4=Stoerkel|titre=Pulmonary contusion: CT vs plain radiograms|périodique=Journal of Computer Assisted Tomography|volume=13|numéro=3|date=1989-05|issn=0363-8715|pmid=2723172|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2723172/|consulté le=2020-12-27|pages=417–420}}</ref> Le volume de contusion sur une reconstruction tridimensionnelle à partir d'un scanner thoracique peut aider à identifier les patients à risque plus élevé de développer un ARDS. <ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=P. R.|nom1=Miller|prénom2=M. A.|nom2=Croce|prénom3=T. K.|nom3=Bee|prénom4=W. G.|nom4=Qaisi|titre=ARDS after pulmonary contusion: accurate measurement of contusion volume identifies high-risk patients|périodique=The Journal of Trauma|volume=51|numéro=2|date=2001-08|issn=0022-5282|pmid=11493778|doi=10.1097/00005373-200108000-00003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11493778/|consulté le=2020-12-27|pages=223–228; discussion 229–230}}</ref><ref name=":0" />  Lorsque 18-30% du poumon est atteint à la TDM, cela nécessite une intubation endotrachéale.
 
À la {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie thoracique|indication=}}, il sera possible d'observer :
* Lésion infiltrative selon le lieu anatomique du trauma et dans les parties dépendantes du poumon lésé.
===== Radiographie du thorax =====
La radiographie pulmonaire est la technique d'imagerie la plus couramment utilisée pour le diagnostic rapide lors de l'admission et du suivi subséquent. Son interprétation peut être difficile, car les limites anatomiques pulmonaires conventionnelles ne limitent pas les zones de contusion pulmonaire.<ref name=":5" /><ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=G. S.|nom1=Allen|prénom2=N. E.|nom2=Coates|titre=Pulmonary contusion: a collective review|périodique=The American Surgeon|volume=62|numéro=11|date=1996-11|issn=0003-1348|pmid=8895709|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8895709/|consulté le=2020-12-27|pages=895–900}}</ref><ref name=":5" /> Des contusions peuvent être masquées par la présence d'un pneumothorax ou d'un hémothorax. La radiographie du thorax est un test peu sensible pour la contusion pulmonaire puisque 33% des cas ne sont pas visibles à la radiographie initiale. Donc, en cas de suspicion de contusion pulmonaire, la radiographie pulmonaire doit être répétée après 12 heures du traumatisme, car les signes radiographiques peuvent avoir jusqu'à 24h de décalage pour apparaitre. <ref name=":6" />  Toutefois, si la lésion est apparente à la radiographie initiale, il y a un  du risque élevé d'insuffisance respiratoire à prévoir et une surveillance intensive est de mise.
 
À la {{Examen paraclinique|nom=radiographie du thorax|indication=}}, il serait possible d'observer <ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Lisa A.|nom1=Miller|titre=Chest wall, lung, and pleural space trauma|périodique=Radiologic Clinics of North America|volume=44|numéro=2|date=2006-03|issn=0033-8389|pmid=16500204|doi=10.1016/j.rcl.2005.10.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16500204/|consulté le=2020-12-27|pages=213–224, viii}}</ref> :
* une {{Signe paraclinique|nom=image en verre dépoli|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (contusion légère) 
* une {{Signe paraclinique|nom=consolidation généralisée|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} à l'apparence d'une pneumonie (contusion sévère) <ref group="note">Les contusions peuvent traverser des fissures contrairement à des consolidations.</ref>.
===== Échographie =====
L'échographie pulmonaire est un outil d'imagerie au chevet intéressant pour l'évaluation des patients traumatisés en décubitus dorsal dans le service des urgences pour le diagnostic de contusion pulmonaire.<ref name=":0" /> '''L'échographie a été démontrée supérieure à la radiographie dans le diagnostic de la contusion pulmonaire. Toutefois, la sensibilité était augmentée lorsque pratiquée par un intensiviste ou un radiologiste plutôt qu'un urgentologue'''. <ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Mostafa|nom1=Hosseini|prénom2=Parisa|nom2=Ghelichkhani|prénom3=Masoud|nom3=Baikpour|prénom4=Abbas|nom4=Tafakhori|titre=Diagnostic Accuracy of Ultrasonography and Radiography in Detection of Pulmonary Contusion; a Systematic Review and Meta-Analysis|périodique=Emergency (Tehran, Iran)|volume=3|numéro=4|date=2015|issn=2345-4563|pmid=26495401|pmcid=4608349|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26495401|consulté le=2021-01-13|pages=127–136}}</ref>
 
À l'échographie, il serait possible d'observer <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Farooq Ahmad|nom1=Ganie|prénom2=Hafeezulla|nom2=Lone|prénom3=Ghulam Nabi|nom3=Lone|prénom4=Mohd Lateef|nom4=Wani|titre=Lung Contusion: A Clinico-Pathological Entity with Unpredictable Clinical Course|périodique=Bulletin of Emergency and Trauma|volume=1|numéro=1|date=2013-01|issn=2322-2522|pmid=27162815|pmcid=4771236|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27162815|consulté le=2021-01-13|pages=7–16}}</ref> :
* '''une image délimitée de manière irrégulière, plus ou moins hypo-échogène sans modification avec la respiration'''
* '''de très petits points hyper-échogènes qui correspondent à un bronchogramme aérien'''
* '''plusieurs lignes B.'''
 
=== Classification ===
Il est possible de classifier la contusion selon l'étendue de la lésion. Le Eastern Association for the Surgery of Trauma (EAST) a proposé une classification pour les lésions pulmonaires.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Classification EAST
|+Imageries recommandées pour la contusion pulmonaire
!Grade
!Modalité d'imagerie
!Type
!Commentaires
!Description
|-
|-
|1
!Tomodensitométrie thoracique
|contusion
|
|unilatéral, moins d'un lobe
* La tomodensitométrie thoracique est la technique d'imagerie la plus fiable pour diagnostiquer une contusion pulmonaire et est considérée comme l'[[examen de référence]]. Le volume de contusion sur une reconstruction tridimensionnelle à partir d'un scanner thoracique peut aider à identifier les patients à risque plus élevé de développer un ARDS. <ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=P. R.|nom1=Miller|prénom2=M. A.|nom2=Croce|prénom3=T. K.|nom3=Bee|prénom4=W. G.|nom4=Qaisi|titre=ARDS after pulmonary contusion: accurate measurement of contusion volume identifies high-risk patients|périodique=The Journal of Trauma|volume=51|numéro=2|date=2001-08|issn=0022-5282|pmid=11493778|doi=10.1097/00005373-200108000-00003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11493778/|consulté le=2020-12-27|pages=223–228; discussion 229–230}}</ref><ref name=":0" /> Lorsque 18-30% du poumon est atteint à la TDM, cela nécessite généralement une intubation endotrachéale.
 
* À la {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie thoracique|indication=}}, il sera possible d'observer un {{Signe paraclinique|nom=infiltrat pulmonaire}} selon le lieu anatomique du trauma et dans les parties dépendantes du poumon lésé.
|-
|-
|2
!Échographie pulmonaire
|contusion
|
|unilatéral, un lobe
* L'{{Examen paraclinique|nom=échographie pulmonaire}} peut permettre de diagnostiquer la contusion pulmonaire à l'urgence<ref name=":0" />. L'échographie a été démontrée supérieure à la radiographie dans le diagnostic de la contusion pulmonaire. Cependant, lorsque la TDM est disponible, l'échographie pulmonaire dans l'objectif de diagnostiquer la contusion pulmonaire n'est pas requise.
 
* À l'échographie, il serait possible d'observer <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Farooq Ahmad|nom1=Ganie|prénom2=Hafeezulla|nom2=Lone|prénom3=Ghulam Nabi|nom3=Lone|prénom4=Mohd Lateef|nom4=Wani|titre=Lung Contusion: A Clinico-Pathological Entity with Unpredictable Clinical Course|périodique=Bulletin of Emergency and Trauma|volume=1|numéro=1|date=2013-01|issn=2322-2522|pmid=27162815|pmcid=4771236|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27162815|consulté le=2021-01-13|pages=7–16}}</ref> :
** une image de {{Signe paraclinique|nom=consolidation pulmonaire|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} irrégulière, plus ou moins hypo-échogène, sans modification avec la respiration
** plusieurs {{Signe paraclinique|nom=lignes B|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}.
|-
|-
|3
!Radiographie du thorax
|contusion
|
|unilatéral, plus d'un lobe
* Lorsque la TDM n'est pas disponible, la radiographie pulmonaire permet le diagnostic rapide initial et le suivi subséquent.
* Des contusions peuvent être masquées par la présence d'un pneumothorax ou d'un hémothorax.
* La radiographie du thorax est un test peu sensible pour la contusion pulmonaire puisque 33% des cas ne sont pas visibles à la radiographie initiale.
* En cas de suspicion de contusion pulmonaire, la radiographie pulmonaire doit être répétée après 12 heures du traumatisme, car les signes radiographiques peuvent avoir jusqu'à 24h de décalage pour apparaitre. <ref name=":6" />
* Toutefois, si la lésion est apparente à la radiographie initiale, il y a un du risque élevé d'insuffisance respiratoire à prévoir et une surveillance intensive est de mise.
 
* À la {{Examen paraclinique|nom=radiographie du thorax|indication=}}, il serait possible d'observer <ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Lisa A.|nom1=Miller|titre=Chest wall, lung, and pleural space trauma|périodique=Radiologic Clinics of North America|volume=44|numéro=2|date=2006-03|issn=0033-8389|pmid=16500204|doi=10.1016/j.rcl.2005.10.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16500204/|consulté le=2020-12-27|pages=213–224, viii}}</ref> :
** une {{Signe paraclinique|nom=image en verre dépoli|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (contusion légère)
** un {{Signe paraclinique|nom=bronchogramme aérien|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
** une {{Signe paraclinique|nom=consolidation pulmonaire}} (contusion sévère) <ref group="note">Les contusions peuvent traverser des fissures contrairement à des consolidations.</ref>.
|}
|}
 
<gallery>
== Approche clinique ==
Fichier:Pulmonary contusion pseudocyst CT.jpg|Contusion pulmonaire à la TDM (avec pseudokyste)
 
Fichier:PulmonaryContusion.JPG|Contusion pulmonaire à la radiographie (encerclé)
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}
Fichier:PulmonaryContusion2022.jpg|Contusion pulmonaire à la TDM
</gallery>


== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
 
Le diagnostic est posé par les différentes modalités d'imagerie proposés ci-haut dans un contexte de traumatisme. S'il n'y a pas de contexte de traumatisme, des diagnostics alternatifs doivent être considérés.
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}


== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
 
Le diagnostic différentiel comprend <ref group="note">Les pathologies listées peuvent avoir une présentation similaire à la contusion pulmonaire cliniquement et à l'imagerie.</ref>:
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}Le diagnostic différentiel comprend <ref group="note">Les pathologies listées peuvent avoir une présentation similaire à la contusion pulmonaire cliniquement et à l'imagerie.</ref>:
* la {{Diagnostic différentiel | nom = pneumonie}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = Pneumonie}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = hémothorax}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = Hémothorax}}
* le {{Diagnostic différentiel | nom = pneumothorax}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = Oedème pulmonaire}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = fracture costale}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Lésion pulmonaire aigue associée à la transfusion}}.
* le {{Diagnostic différentiel | nom = volet thoracique}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = oedème pulmonaire}}
* la {{Diagnostic différentiel|nom=lésion pulmonaire aiguë associée à la transfusion}}.


== Traitement ==
== Traitement ==
La plupart des contusions pulmonaires nécessitent un traitement de soutien jusqu'à ce que la contusion guérisse. '''Étant donné que les contusions peuvent évoluer progressivement au cours des 24 à 48 premières heures suivant le traumatisme, une surveillance étroite est nécessaire.''' Le but de la thérapie est de prévenir l'insuffisance respiratoire et les complications. <ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Szilárd|nom1=Rendeki|prénom2=Tamás F.|nom2=Molnár|titre=Pulmonary contusion|périodique=Journal of Thoracic Disease|volume=11|numéro=Suppl 2|date=2019-02|issn=2072-1439|pmid=30906578|pmcid=6389561|doi=10.21037/jtd.2018.11.53|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30906578/|consulté le=2020-12-27|pages=S141–S151}}</ref>
{| class="wikitable"
|+Traitements de la contusion pulmonaire<ref name=":0" />
!Type de traitement
!Explications
|-
!Soins de soutien
|
* Le drainage postural, l'aspiration et la physiothérapie thoracique peuvent être essayés pour prévenir l'atélectasie.
* Une toilette pulmonaire (Mucomyst, bronchoscopie au besoin) et de la physiothérapie respiratoire (Inspirex, Clapping) peuvent être effectués.
* S'il y a un volet thoracique, la stabilisation chirurgicale ou l'intubation peuvent s'avérer nécessaire.
|-
!Analgésie
|
* Il doit y avoir un contrôle de la douleur approprié pour éviter la sous-utilisation des muscles thoraciques par la douleur et pour permettre l'expansion des poumons. <ref name=":0" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}}La plupart des contusions pulmonaires nécessitent un traitement de soutien jusqu'à ce que la contusion guérisse. Étant donné que les contusions peuvent évoluer progressivement au cours des 24 à 48 premières heures suivant le traumatisme, une surveillance étroite est nécessaire. Le but de la thérapie est de prévenir l'insuffisance respiratoire, l'échec et les complications. <ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Szilárd|nom1=Rendeki|prénom2=Tamás F.|nom2=Molnár|titre=Pulmonary contusion|périodique=Journal of Thoracic Disease|volume=11|numéro=Suppl 2|date=2019-02|issn=2072-1439|pmid=30906578|pmcid=6389561|doi=10.21037/jtd.2018.11.53|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30906578/|consulté le=2020-12-27|pages=S141–S151}}</ref> Il doit y avoir un contrôle de la douleur approprié pour éviter la sous-utilisation des muscles thoraciques par la douleur et pour permettre l'expansion des poumons. <ref name=":0" />
* Une {{Traitement | nom = Analgésie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=analgésie}} peut être administrée en cas de fractures costales associées.
 
** Première intention : {{Traitement|nom=AINS|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} + {{Traitement|nom=acétaminophène|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} + {{Traitement|nom=Opioïdes|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=opioïdes}}  
=== Soins de soutien ===
** Deuxième intention : {{Traitement|nom=Épidurale thoracique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=épidurale thoracique}}, selon la gravité de la fracture et l'intensité de la douleur.
Les soins de soutien en cas de contusion pulmonaires sont :
|-
* le drainage postural, l'aspiration, la physiothérapie thoracique, la spirométrie incitative, la toux encourageante et la respiration profonde peuvent être essayés pour prévenir l'atélectasie.
!Correction de la volémie
* le {{Traitement | nom = Support ventilatoire|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=support ventilatoire}}: de l'oxygène, une toilette pulmonaire (Mucomyst, bronchoscopie au besoin) et de la physiothérapie respiratoire (Inspirex, Clapping) peuvent être effectués.
|
* la {{Traitement | nom = Stabilisation chirurgicale|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=stabilisation chirurgicale}} peut être nécessaire en cas de [[Utilisateur:Michaël St-Gelais/Brouillons/Volet thoracique|fractures multiples des côtes]] pour corriger la mécanique pulmonaire.
 
==== Analgésie ====
Une {{Traitement | nom = Analgésie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=analgésie}} peut être administrée en cas de fractures costales associées.
* Première intention : {{Traitement|nom=AINS|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} + {{Traitement|nom=acétaminophène|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
* Deuxième intention : {{Traitement|nom=Opioïdes|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=opioïdes}} ou {{Traitement|nom=Épidurale thoracique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=épidurale thoracique}}, selon la gravité de la fracture et l'intensité de la douleur.
 
=== Correction de la volémie ===
Les soins possibles pour corriger la volémie sont :
* La {{Traitement | nom = Réanimation liquidienne|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=réanimation liquidienne}} peut s'avérer nécessaire pour maintenir l'euvolémie. Il ne faut pas restreindre la réanimation volémique initiale, mais une fois le patient réanimé, il faut être méticuleux avec les liquides pour éviter la surcharge pulmonaire.
* La {{Traitement | nom = Réanimation liquidienne|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=réanimation liquidienne}} peut s'avérer nécessaire pour maintenir l'euvolémie. Il ne faut pas restreindre la réanimation volémique initiale, mais une fois le patient réanimé, il faut être méticuleux avec les liquides pour éviter la surcharge pulmonaire.
* Les {{Traitement | nom = Diurétiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=diurétiques}} peuvent être utilisés dans une contusion pour réduire la résistance veineuse pulmonaire et la pression hydrostatique capillaire pulmonaire. Ils peuvent également être administrés si le patient est en surcharge.<ref name=":5" />  
* Les {{Traitement | nom = Diurétiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=diurétiques}} peuvent être utilisés dans une contusion pour réduire la résistance veineuse pulmonaire et la pression hydrostatique capillaire pulmonaire. Ils peuvent également être administrés si le patient est en surcharge.<ref name=":5" />
 
|-
=== Ventilation ===
!Ventilation et oxygénation
Les options de ventilation sont les suivantes :
|
* {{Traitement | nom = Utilisateur:Emmajacques/Brouillons/Ventilation non-invasive|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=Ventilation non-invasive}}: si le patient est en détresse respiratoire, mais qu'il demeure alerte et coopérant, le CPAP ou BiPAP peuvent être utilisés. Si la ventilation non-invasive échoue, il faut intuber et débuter la ventilation mécanique.
* L'{{Traitement|nom=oxygénothérapie par lunette nasale}} est à débuter initialement s'il y a une hypoxie légère.
* Lorsque la {{Traitement | nom = Utilisateur:Emmajacques/Brouillons/Ventilation mécanique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=ventilation mécanique}} est nécessaire, il faut viser une ventilation protectrice comprenant l'utilisation d'une pression de fin d'expiration positive (PEEP) et de petits volumes courants. De grands volumes courants peuvent avoir des effets indésirables. S'il y a un [[Shunt intra-pulmonaire|shunt intra-pulmonaire]] incontrôlable, il faut envisager une ventilation du seul poumon sain à l'aide d'un tube double lumière ou d'un bloqueur bronchique.
* La {{Traitement | nom = ventilation non invasive|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} est à privilégier par rapport à l'IET si l'hypoxie est modérée. S'il demeure alerte et coopérant, le CPAP ou BiPAP peuvent être utilisés. Si la ventilation non invasive échoue, il faut intuber et débuter la ventilation mécanique.
=== Cas réfractaires ===
* Lorsque la {{Traitement | nom = Utilisateur:Emmajacques/Brouillons/Ventilation mécanique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=ventilation mécanique}} est nécessaire, il faut viser une ventilation protectrice comprenant l'utilisation d'une pression de fin d'expiration positive (PEEP) et de petits volumes courants. De grands volumes courants peuvent avoir des effets indésirables. S'il y a un [[shunt intra-pulmonaire]] incontrôlable, il faut envisager une ventilation du seul poumon sain à l'aide d'un tube double lumière ou d'un bloqueur bronchique.
En présence de cas qui ne répondent pas au traitement conventionnel, il est possible d'effectuer :
|-
* L'administration d'{{Traitement|nom=Oxyde nitrique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=oxyde nitrique}} aux patients souffrant d'hypoxie sévère réfractaires
!Cas réfractaires
* l'{{Traitement | nom = Échange de gaz extracorporel (ECMO)|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=échange de gaz extracorporel (ECMO)}} s'est avéré utile pour certains cas réfractaires à toutes les thérapies conventionnelles. <ref name=":0" />
|
Les stéroïdes sont à proscrire pour les patients avec contusion EAST grade 2.
* L'administration d'{{Traitement|nom=Oxyde nitrique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=oxyde nitrique}} pourrait être envisagé pour les patients souffrant d'hypoxie sévère réfractaires.
 
* L'{{Traitement | nom = ECMO}} s'est avéré utile pour certains cas réfractaires à toutes les thérapies conventionnelles.  
== Suivi ==
|}
 
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}


== Complications ==
== Complications ==
Les complications possibles sont :
* l'{{Complication | nom = ARDS|RR=|référence_RR=|RC=}}
* la {{Complication | nom = pneumonie|RR=|référence_RR=|RC=}}
* l'{{Complication|nom=insuffisance respiratoire|référence_RR=}}
* la {{Complication | nom = fibrose pulmonaire}}.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Complications}}Les complications possibles sont :
Les patients polytraumatisés (78%) sont plus susceptibles de développer un ARDS que ceux présentant uniquement des contusions pulmonaires (17%). <ref name=":3" /><ref name=":0" />
* {{Complication | nom = ARDS|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Complication | nom = Pneumonie|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Complication | nom = Mortalité|RR=|référence_RR=|RC=}}.
 
Les patients polytraumatisés sont plus susceptibles (78%) de développer un ARDS que ceux présentant uniquement des contusions pulmonaires (17%). <ref name=":3" /><ref name=":0" />


== Évolution ==
== Évolution ==
La plupart des contusions pulmonaires guérissent avec des soins de soutien dans les 5 à 7 jours. Le score de Murray peut être utilisé pour évaluer la gravité des lésions pulmonaires. Une contusion sévère peut évoluer vers une maladie pulmonaire chronique. Quelques années plus tard, la capacité résiduelle fonctionnelle peut être diminuée et une [[Fibrose pulmonaire|fibrose pulmonaire]] peut se développer.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=G. S.|nom1=Allen|prénom2=N. E.|nom2=Coates|titre=Pulmonary contusion: a collective review|périodique=The American Surgeon|volume=62|numéro=11|date=1996-11|issn=0003-1348|pmid=8895709|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8895709/|consulté le=2020-12-27|pages=895–900}}</ref><ref name=":0" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}}
Le score de Murray permet d'évaluer la gravité des lésions pulmonaires aiguës et peut être utilisé pour sélectionner des patients pour l'ECMO. Il comprend quatre paramètres: le score d'hypoxémie (PaO2 / FiO2), la consolidation à la radiographie pulmonaire, la compliance pulmonaire et le PEEP. <ref name=":10">{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Murray Score for Acute Lung Injury|url=https://www.mdcalc.com/murray-score-acute-lung-injury|site=mdcalc.com|date=|consulté le=12 janvier 2021}}</ref>  
La plupart des contusions pulmonaires guérissent avec des soins de soutien dans les 5 à 7 jours. Le score de Murray peut être utilisé pour évaluer la gravité des lésions pulmonaires. Une contusion sévère peut évoluer vers une maladie pulmonaire chronique. Quelques années plus tard, la capacité résiduelle fonctionnelle peut être diminuée et une [[Fibrose pulmonaire|fibrose pulmonaire]] peut se développer.<ref name=":15" /><ref name=":0" />
 
Le score de Murray permet d'évaluer la gravité des lésions pulmonaires aiguës et peut être utilisé pour sélectionner des patients pour l'ECMO. Il comprend quatre paramètres: le score d'hypoxémie (PaO2 / FiO2), la consolidation à la radiographie pulmonaire, la compliance pulmonaire et le score PEEP. <ref name=":10">{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Murray Score for Acute Lung Injury|url=https://www.mdcalc.com/murray-score-acute-lung-injury|site=mdcalc.com|date=|consulté le=12 janvier 2021}}</ref>  
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Score de Murray<ref name=":10" />
|+Score de Murray<ref name=":10" />
Ligne 196 : Ligne 181 :
!4
!4
|-
|-
|PaO2/FiO2
!PaO2/FiO2
|≥300
|≥ 300
|225-299
|225-299
|175-224
|175-224
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Dernière version du 17 avril 2024 à 20:47

Contusion pulmonaire
Maladie

Contusion pulmonaire à la TDM (les flèches pointent la lésion)
Caractéristiques
Signes Crépitants, Tachypnée , Diminution des murmures vésiculaires, Hypoxémie (signe paraclinique)
Symptômes
Dyspnée , Douleur thoracique , Toux , Asymptomatique , Hémoptysies
Diagnostic différentiel
Pneumothorax, Oedème pulmonaire, Fracture costale, Lésion pulmonaire aiguë associée à la transfusion, Volet thoracique, Hémothorax, Pneumonie
Informations
Terme anglais Pulmonary contusion
Wikidata ID Q1682965
SNOMED CT ID 262784001
Spécialités Pneumologie, Anesthésie, Soins intensifs, Médecine d'urgence

Une contusion pulmonaire est une lésion du parenchyme pulmonaire en l'absence de lacération du tissu pulmonaire ou de toute structure vasculaire. Il résulte généralement d'un traumatisme thoracique contondant, d'ondes de choc associées à une blessure pénétrante à la poitrine ou à une explosion. [1][2][3]

Épidémiologie

La contusion pulmonaire est la lésion pulmonaire la plus fréquemment identifiée (30% à 75%) dans les traumatismes thoraciques contondants avec un taux de mortalité de 10 à 25%[4][4]. La contusion pulmonaire est la blessure la plus fréquemment rencontré chez les enfants lors d'un traumatisme thoracique contondant.[5]

Étiologies

Les causes de contusions pulmonaires sont les suivantes[1][2][3][6]:

Les gens les plus à risque de contusion pulmonaire sont :

  • les victimes des accidents de la route avec décélération soudaine
  • les soldats exposés à des explosions.

Physiopathologie

Une contusion pulmonaire provoque une lésion du parenchyme pulmonaire, entraînant une perturbation des alvéoles et des capillaires, pouvant entraîner une fuite de sang et d'autres liquides interstitiels (eau et sérum) à travers la membrane alvéolaire-capillaire dans le tissu pulmonaire et l'espace alvéolaire. Le liquide dans l'espace alvéolaire conduit à un œdème alvéolaire et à une diminution de la quantité de surfactant, menant à un collapsus alvéolaire et à l'atélectasie. Une diminution de la compliance pulmonaire, une discordance ventilation-perfusion et un shunt intra-pulmonaire résultent de la contusion.[7] La ventilation de la partie pulmonaire affectée est altérée, car l'air oxygéné ne peut pénétrer dans les alvéoles remplies de liquide pendant l'inspiration, entraînant une vasoconstriction hypoxique réflexe et une diminution de la perfusion, entraînant une hypoxémie et une hypercapnie dues à l'impossibilité des échanges gazeux. [8][9][3]

Une lésion pulmonaire due à une contusion pulmonaire entraîne une activation du système immunitaire, via une activation des macrophages tissulaires, une accumulation de leucocytes sanguins et une production accrue de cytokines, de chimiokines, de métabolites d'acide arachidonique, de radicaux libres, des facteurs du complément et de la cascade de coagulation. La réponse inflammatoire entraîne une altération de l'apoptose neutrophilique et une augmentation de l'apoptose épithéliale alvéolaire. Une inflammation sévère peut causer un syndrome de détresse respiratoire aiguë de l'adulte (ARDS) .[10] La poitrine intacte controlatérale peut être impliquée, entraînant un œdème et une inflammation globale. [4][3]

Bien que la physiopathologie des contusions pulmonaires demeure mal connue[1][2], trois mécanismes possibles sont suggérés pour expliquer la contusion pulmonaire[3][5] :

  1. l'effet d'écaillage, qui conduit à une augmentation de la perméabilité de la membrane cellulaire en raison de l'interruption de la couche lipidique lorsque l'onde de pression rencontre une interface liquide-gaz, telle que la paroi alvéolaire
  2. l'effet inertiel, lorsque l'onde de pression rencontre des tissus de densité différente, conduit à un taux d'accélération et de décélération différent, ce qui entraîne des alvéoles plus légères qui se détachent des tissus bronchiques plus denses
  3. l'effet d'implosion, lorsque l'onde de pression rencontre des tissus avec des bulles d'air, elle comprime le gaz dans les tissus, un rebond entraîne un étirement et une déchirure des tissus en raison d'une surexpansion.

Présentation clinique

Questionnaire

En fonction de la gravité de la contusion pulmonaire et d'autres blessures concomitantes, la présentation clinique peut varier. Les cas bénins peuvent être asymptomatiques[11][3]. Les symptômes apparaissent instantanément dans les cas les plus sévères, mais peuvent s'empirer dans les 24 à 48 heures après le traumatisme[9][3].

La symptomatologie comprend :

Examen clinique

L'examen physique est peu discriminant.

Les signes vitaux peuvent inclure une tachypnée et une désaturation.

À l'examen pulmonaire il est possible de noter une douleur à la palpation du thorax (si fracture costale associée), une diminution des murmures vésiculaires et des crépitants.

Examens paraclinique

Laboratoires

Spécifiquement pour la contusion pulmonaire, le gaz sanguin est nécessaire (capillaire, artériel ou veineux).

  • S'il y a une anomalie du gaz sanguin, on répète le test à intervalle régulier (q 2-6 h, dépendamment de la sévérité).
  • Si le gaz est normal, il peut tout de même être répété plus tard, en fonction de la sévérité de l'état du patient et du tableau radiologique.

Plus tard dans l'évolution, on peut noter une diminution du ratio PO2/FiO2 ainsi qu'une acidose respiratoire.

Les laboratoires ne sont pas utiles pour diagnostiquer la contusion pulmonaire. Cependant, les examens paracliniques standards en cas de traumatisme sont requis.

Imageries

Imageries recommandées pour la contusion pulmonaire
Modalité d'imagerie Commentaires
Tomodensitométrie thoracique
  • La tomodensitométrie thoracique est la technique d'imagerie la plus fiable pour diagnostiquer une contusion pulmonaire et est considérée comme l'examen de référence. Le volume de contusion sur une reconstruction tridimensionnelle à partir d'un scanner thoracique peut aider à identifier les patients à risque plus élevé de développer un ARDS. [12][3] Lorsque 18-30% du poumon est atteint à la TDM, cela nécessite généralement une intubation endotrachéale.
Échographie pulmonaire
  • L'échographie pulmonaire peut permettre de diagnostiquer la contusion pulmonaire à l'urgence[3]. L'échographie a été démontrée supérieure à la radiographie dans le diagnostic de la contusion pulmonaire. Cependant, lorsque la TDM est disponible, l'échographie pulmonaire dans l'objectif de diagnostiquer la contusion pulmonaire n'est pas requise.
  • À l'échographie, il serait possible d'observer [13] :
Radiographie du thorax
  • Lorsque la TDM n'est pas disponible, la radiographie pulmonaire permet le diagnostic rapide initial et le suivi subséquent.
  • Des contusions peuvent être masquées par la présence d'un pneumothorax ou d'un hémothorax.
  • La radiographie du thorax est un test peu sensible pour la contusion pulmonaire puisque 33% des cas ne sont pas visibles à la radiographie initiale.
  • En cas de suspicion de contusion pulmonaire, la radiographie pulmonaire doit être répétée après 12 heures du traumatisme, car les signes radiographiques peuvent avoir jusqu'à 24h de décalage pour apparaitre. [5]
  • Toutefois, si la lésion est apparente à la radiographie initiale, il y a un du risque élevé d'insuffisance respiratoire à prévoir et une surveillance intensive est de mise.

Diagnostic

Le diagnostic est posé par les différentes modalités d'imagerie proposés ci-haut dans un contexte de traumatisme. S'il n'y a pas de contexte de traumatisme, des diagnostics alternatifs doivent être considérés.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel comprend [note 2]:

Traitement

La plupart des contusions pulmonaires nécessitent un traitement de soutien jusqu'à ce que la contusion guérisse. Étant donné que les contusions peuvent évoluer progressivement au cours des 24 à 48 premières heures suivant le traumatisme, une surveillance étroite est nécessaire. Le but de la thérapie est de prévenir l'insuffisance respiratoire et les complications. [15]

Traitements de la contusion pulmonaire[3]
Type de traitement Explications
Soins de soutien
  • Le drainage postural, l'aspiration et la physiothérapie thoracique peuvent être essayés pour prévenir l'atélectasie.
  • Une toilette pulmonaire (Mucomyst, bronchoscopie au besoin) et de la physiothérapie respiratoire (Inspirex, Clapping) peuvent être effectués.
  • S'il y a un volet thoracique, la stabilisation chirurgicale ou l'intubation peuvent s'avérer nécessaire.
Analgésie
  • Il doit y avoir un contrôle de la douleur approprié pour éviter la sous-utilisation des muscles thoraciques par la douleur et pour permettre l'expansion des poumons. [3]
Correction de la volémie
  • La réanimation liquidienne peut s'avérer nécessaire pour maintenir l'euvolémie. Il ne faut pas restreindre la réanimation volémique initiale, mais une fois le patient réanimé, il faut être méticuleux avec les liquides pour éviter la surcharge pulmonaire.
  • Les diurétiques peuvent être utilisés dans une contusion pour réduire la résistance veineuse pulmonaire et la pression hydrostatique capillaire pulmonaire. Ils peuvent également être administrés si le patient est en surcharge.[4]
Ventilation et oxygénation
  • L'oxygénothérapie par lunette nasale est à débuter initialement s'il y a une hypoxie légère.
  • La ventilation non invasive est à privilégier par rapport à l'IET si l'hypoxie est modérée. S'il demeure alerte et coopérant, le CPAP ou BiPAP peuvent être utilisés. Si la ventilation non invasive échoue, il faut intuber et débuter la ventilation mécanique.
  • Lorsque la ventilation mécanique est nécessaire, il faut viser une ventilation protectrice comprenant l'utilisation d'une pression de fin d'expiration positive (PEEP) et de petits volumes courants. De grands volumes courants peuvent avoir des effets indésirables. S'il y a un shunt intra-pulmonaire incontrôlable, il faut envisager une ventilation du seul poumon sain à l'aide d'un tube double lumière ou d'un bloqueur bronchique.
Cas réfractaires
  • L'administration d'oxyde nitrique pourrait être envisagé pour les patients souffrant d'hypoxie sévère réfractaires.
  • L'ECMO s'est avéré utile pour certains cas réfractaires à toutes les thérapies conventionnelles.

Complications

Les complications possibles sont :

Les patients polytraumatisés (78%) sont plus susceptibles de développer un ARDS que ceux présentant uniquement des contusions pulmonaires (17%). [15][3]

Évolution

La plupart des contusions pulmonaires guérissent avec des soins de soutien dans les 5 à 7 jours. Le score de Murray peut être utilisé pour évaluer la gravité des lésions pulmonaires. Une contusion sévère peut évoluer vers une maladie pulmonaire chronique. Quelques années plus tard, la capacité résiduelle fonctionnelle peut être diminuée et une fibrose pulmonaire peut se développer.[16][3]

Le score de Murray permet d'évaluer la gravité des lésions pulmonaires aiguës et peut être utilisé pour sélectionner des patients pour l'ECMO. Il comprend quatre paramètres: le score d'hypoxémie (PaO2 / FiO2), la consolidation à la radiographie pulmonaire, la compliance pulmonaire et le PEEP. [17]

Score de Murray[17]
Paramètres 0 1 2 3 4
PaO2/FiO2 ≥ 300 225-299 175-224 100-174 < 100
Consolidation à la RXP (quadrants) 0 1 2 3 4
Compliance pulmonaire (ml/cmH2O) ≥ 80 60-79 40-59 20-39 ≤ 19
PEEP (cm H2O) ≤ 5 6-8 9-11 12-14 ≥ 15

Le score est calculé en ajoutant les paramètres examinés et en divisant par le nombre de paramètres examinés.[18]

Interprétation[18]
Score Classification
0 Pas de lésion
0,1-2,5 Lésion légère ou moyenne
>2.5 Lésion pulmonaire avec ARDS

Prévention

L'utilisation de la ceinture de sécurité, la présence des coussins gonflables dans les véhicules et de sièges d'auto adaptés à l'âge offrent une protection en cas d'accidents de la route et minimisent le risque ou l'étendue des contusions pulmonaires.[4][3]

Notes

  1. Les contusions peuvent traverser des fissures contrairement à des consolidations.
  2. Les pathologies listées peuvent avoir une présentation similaire à la contusion pulmonaire cliniquement et à l'imagerie.

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 1,1 et 1,2 Riyad Karmy-Jones et Gregory J. Jurkovich, « Blunt chest trauma », Current Problems in Surgery, vol. 41, no 3,‎ , p. 211–380 (ISSN 0011-3840, PMID 15097979, DOI 10.1016/j.cpsurg.2003.12.004, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 S. M. Cohn, « Pulmonary contusion: review of the clinical entity », The Journal of Trauma, vol. 42, no 5,‎ , p. 973–979 (ISSN 0022-5282, PMID 9191684, DOI 10.1097/00005373-199705000-00033, lire en ligne)
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 et 3,13 Saroj Choudhary, Divij Pasrija et Magda D. Mendez, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32644340, lire en ligne)
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Farooq Ahmad Ganie, Hafeezulla Lone, Ghulam Nabi Lone et Mohd Lateef Wani, « Lung Contusion: A Clinico-Pathological Entity with Unpredictable Clinical Course », Bulletin of Emergency and Trauma, vol. 1, no 1,‎ , p. 7–16 (ISSN 2322-2522, PMID 27162815, Central PMCID 4771236, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 et 5,2 G. S. Allen et C. S. Cox, « Pulmonary contusion in children: diagnosis and management », Southern Medical Journal, vol. 91, no 12,‎ , p. 1099–1106 (ISSN 0038-4348, PMID 9853720, DOI 10.1097/00007611-199812000-00002, lire en ligne)
  6. Edward A. Ullman, Lawrence P. Donley et William J. Brady, « Pulmonary trauma emergency department evaluation and management », Emergency Medicine Clinics of North America, vol. 21, no 2,‎ , p. 291–313 (ISSN 0733-8627, PMID 12793615, DOI 10.1016/s0733-8627(03)00016-6, lire en ligne)
  7. L. Oppenheimer, K. D. Craven, L. Forkert et L. D. Wood, « Pathophysiology of pulmonary contusion in dogs », Journal of Applied Physiology: Respiratory, Environmental and Exercise Physiology, vol. 47, no 4,‎ , p. 718–728 (ISSN 0161-7567, PMID 389910, DOI 10.1152/jappl.1979.47.4.718, lire en ligne)
  8. D. Prentice et T. Ahrens, « Pulmonary complications of trauma », Critical Care Nursing Quarterly, vol. 17, no 2,‎ , p. 24–33 (ISSN 0887-9303, PMID 8055358, DOI 10.1097/00002727-199408000-00004, lire en ligne)
  9. 9,0 et 9,1 Daniel L. Miller et Kamal A. Mansour, « Blunt traumatic lung injuries », Thoracic Surgery Clinics, vol. 17, no 1,‎ , p. 57–61, vi (ISSN 1547-4127, PMID 17650697, DOI 10.1016/j.thorsurg.2007.03.017, lire en ligne)
  10. John P. Sutyak, Christopher D. Wohltmann et Jennine Larson, « Pulmonary contusions and critical care management in thoracic trauma », Thoracic Surgery Clinics, vol. 17, no 1,‎ , p. 11–23, v (ISSN 1547-4127, PMID 17650693, DOI 10.1016/j.thorsurg.2007.02.001, lire en ligne)
  11. A. A. Garzon, B. Seltzer et K. E. Karlson, « Physiopathology of crushed chest injuries », Annals of Surgery, vol. 168, no 1,‎ , p. 128–136 (ISSN 0003-4932, PMID 5673189, Central PMCID 1387197, DOI 10.1097/00000658-196807000-00015, lire en ligne)
  12. P. R. Miller, M. A. Croce, T. K. Bee et W. G. Qaisi, « ARDS after pulmonary contusion: accurate measurement of contusion volume identifies high-risk patients », The Journal of Trauma, vol. 51, no 2,‎ , p. 223–228; discussion 229–230 (ISSN 0022-5282, PMID 11493778, DOI 10.1097/00005373-200108000-00003, lire en ligne)
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