« Trouble lié à l'usage de l'alcool » : différence entre les versions

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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
Le trouble lié à l'usage de l'alcool (TUA) se définit comme une maladie chronique à risque de récidive. L'importance d'une approche multidisciplinaire et de l'aide à l'abstinence est clairement démontrée. L'abus d'alcool est par ailleurs lié à de nombreuses problématiques sociales, économiques et de santé. Les estimations varient, mais suggèrent que jusqu'à 40 % des patients aux prises à un trouble d'usage de l'alcool en subiront des complications.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Pierre|nom1=Patigny|prénom2=Nicolas|nom2=Zdanowicz|prénom3=Brice|nom3=Lepiece|titre=How should psychiatrists and general physician communicate to increase patients' perception of continuity of care after their hospitalization for alcohol withdrawal?|périodique=Psychiatria Danubina|volume=30|numéro=Suppl 7|date=2018-11|issn=0353-5053|pmid=30439814|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30439814/|consulté le=2021-11-05|pages=409–411}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Sara M.|nom1=Nehring|prénom2=Andrew M.|nom2=Freeman|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=28613774|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK436003/|consulté le=2021-11-05}}</ref>
Le trouble lié à l'usage de l'alcool (TUA) se définit comme une maladie chronique à risque de récidive. L'importance d'une approche multidisciplinaire et de l'aide à l'abstinence est clairement démontrée. L'abus d'alcool est par ailleurs lié à de nombreuses problématiques sociales, économiques et de santé. Les estimations varient, mais suggèrent que jusqu'à 40 % des patients aux prises à un TUA en subiront des complications.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Pierre|nom1=Patigny|prénom2=Nicolas|nom2=Zdanowicz|prénom3=Brice|nom3=Lepiece|titre=How should psychiatrists and general physician communicate to increase patients' perception of continuity of care after their hospitalization for alcohol withdrawal?|périodique=Psychiatria Danubina|volume=30|numéro=Suppl 7|date=2018-11|issn=0353-5053|pmid=30439814|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30439814/|consulté le=2021-11-05|pages=409–411}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Sara M.|nom1=Nehring|prénom2=Andrew M.|nom2=Freeman|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=28613774|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK436003/|consulté le=2021-11-05}}</ref>


==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
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{| class="wikitable"
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Tableau des principales étiologies pouvant favoriser l'apparition d'un trouble lié à l'usage de l'alcool<ref name=":12">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Lalonde|titre=Psychiatrie Clinique|passage=849-872|lieu=Montréal|éditeur=Chenelière éducation|date=2016|pages totales=1081|isbn=|lire en ligne=}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/risky-drinking-and-alcohol-use-disorder-epidemiology-pathogenesis-clinical-manifestations-course-assessment-and-diagnosis?search=alcoho%20use%20disorder&source=search_result&selectedTitle=2~150&usage_type=default&display_rank=2|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-11-21}}</ref>
Principales étiologies pouvant favoriser l'apparition d'un trouble lié à l'usage de l'alcool<ref name=":12">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Pierre Lalonde|titre=Psychiatrie Clinique|passage=849-872|lieu=Montréal|éditeur=Chenelière éducation|date=2016|pages totales=1081|isbn=|lire en ligne=}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/risky-drinking-and-alcohol-use-disorder-epidemiology-pathogenesis-clinical-manifestations-course-assessment-and-diagnosis?search=alcoho%20use%20disorder&source=search_result&selectedTitle=2~150&usage_type=default&display_rank=2|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-11-21}}</ref>
!Classe
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!Étiologies
!Étiologies
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|Biologiques
|Biologiques
|Génétique, telles l'expression anormales des gènes : {{Étiologie|nom=GABRG2|principale=0}}, {{Étiologie|nom=GABRA2|principale=0}}, {{Étiologie|nom=COMT Val 158Met|principale=0}}, {{Étiologie|nom=DRD2|principale=0}}, {{Étiologie|nom=Taq1A|principale=0}} et {{Étiologie|nom=KIAA0040|principale=0}}<ref name=":0" /><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Francisco J.|nom1=Pavón|prénom2=Antonia|nom2=Serrano|prénom3=David G.|nom3=Stouffer|prénom4=Ilham|nom4=Polis|titre=Ethanol-induced alterations in endocannabinoids and relevant neurotransmitters in the nucleus accumbens of fatty acid amide hydrolase knockout mice|périodique=Addiction Biology|volume=24|numéro=6|date=2019-11|issn=1369-1600|pmid=30421483|pmcid=6551299|doi=10.1111/adb.12695|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30421483/|consulté le=2021-11-05|pages=1204–1215}}</ref> qui peuvent influencer :
|Les facteurs génétiques, tels l'expression anormales des gènes : {{Étiologie|nom=GABRG2|principale=0}}, {{Étiologie|nom=GABRA2|principale=0}}, {{Étiologie|nom=COMT Val 158Met|principale=0}}, {{Étiologie|nom=DRD2|principale=0}}, {{Étiologie|nom=Taq1A|principale=0}} et {{Étiologie|nom=KIAA0040|principale=0}}<ref name=":0" /><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Francisco J.|nom1=Pavón|prénom2=Antonia|nom2=Serrano|prénom3=David G.|nom3=Stouffer|prénom4=Ilham|nom4=Polis|titre=Ethanol-induced alterations in endocannabinoids and relevant neurotransmitters in the nucleus accumbens of fatty acid amide hydrolase knockout mice|périodique=Addiction Biology|volume=24|numéro=6|date=2019-11|issn=1369-1600|pmid=30421483|pmcid=6551299|doi=10.1111/adb.12695|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30421483/|consulté le=2021-11-05|pages=1204–1215}}</ref>, pouvant influencer :


*le métabolisme de l'alcool
*le métabolisme de l'alcool
*l'effet sur le SNC de la substance
*l'effet sur le SNC de la substance
*les traits et troubles de la personnalité sous-jacents
*les traits de personnalité sous-jacents
*la comorbidité avec d'autres troubles psychiatriques.
*la comorbidité avec d'autres troubles psychiatriques.


Changements neuronaux découlant de l'exposition chronique à l'alcool, notamment la modification et l'expression des récepteurs NMDA,
Les changements neuronaux découlant de l'exposition chronique à l'alcool, notamment la modification et l'expression des récepteurs NMDA,
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|Psychologiques
|Psychologiques
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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}}
De nombreuses hypothèses ont été suggérées pour expliquer la propension de certains patients à développer un trouble lié à l'usage de l'alcool. Certaines des théories les mieux étayées incluent la régulation à effet positif, la régulation à effet négatif, la vulnérabilité pharmacologique et la propension à la déviance. La régulation à effet positif conduit à boire par recherche d'un sentiment de récompense (tel le sentiment d'euphorie). La régulation à effets négatifs est observée lorsque l'on boit pour faire face à des sentiments de nature négative (tels que la dépression, l'anxiété ou la dévalorisation). La vulnérabilité pharmacologique repose sur la réponse variable interindividuelle aux effets aigus et chroniques de la consommation d'alcool, ainsi que dans la capacité à métaboliser l'alcool. Enfin, la prédisposition à la déviance repose sur la tendance d'un individu à adopter un comportement déviant établi pendant l'enfance, souvent en raison d'un déficit de socialisation à un âge précoce.<ref name=":0" />
De nombreuses hypothèses ont été suggérées pour expliquer la propension de certains patients à développer un TUA. Certaines des théories les mieux étayées incluent '''la régulation à effet positif, la régulation à effet négatif, la vulnérabilité pharmacologique et la propension à la déviance'''. La régulation à effet positif conduit à boire par recherche d'un sentiment de récompense (tel le sentiment d'euphorie). La régulation à effets négatifs est observée lorsque l'on boit pour faire face à des sentiments de nature négative (tels la dépression, l'anxiété ou la dévalorisation). La vulnérabilité pharmacologique repose sur la variabilité interindividuelle aux effets aigus et chroniques de la consommation d'alcool, ainsi qu'à la capacité à métaboliser l'alcool. Enfin, la prédisposition à la déviance consiste en la tendance d'un individu à adopter un comportement déviant établi pendant l'enfance, souvent en raison d'un déficit de socialisation à un âge précoce.<ref name=":0" />


Sur une base neuro-biologique, l'alcool, comme plusieurs substances addictives, produit son effet de renforcement via la libération de dopamine au niveau de l'aire tegmentaire ventrale, soit la voie dopaminergique mésolimbique. Celle-ci est responsable du sentiment de désir et de récompense, et possède des projections allant au cortex pré-frontal et aux noyeaux accumbens. Ce sont ces projections qui engendrent le désir de consommer à nouveau la substance. Son effet sur les neurones dopaminergiques passe d'abord par la libération d'autres neurotransmetteurs (glutamate, GABA, corticolibérine et 5-HT). Le système cannabinoïde endogène est finalement aussi impliqué dans le développement d'une dépendance à l'alcool.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Robin C.|nom1=Wackernah|prénom2=Matthew J.|nom2=Minnick|prénom3=Peter|nom3=Clapp|titre=Alcohol use disorder: pathophysiology, effects, and pharmacologic options for treatment|périodique=Substance Abuse and Rehabilitation|volume=5|date=2014|issn=1179-8467|pmid=24648792|pmcid=3931699|doi=10.2147/SAR.S37907|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24648792|consulté le=2021-12-22|pages=1–12}}</ref>
Sur une base neuro-biologique, l'alcool, comme plusieurs substances addictives, produit son effet de renforcement via la libération de dopamine au niveau de l'aire tegmentaire ventrale, soit la voie dopaminergique mésolimbique. Celle-ci est responsable du sentiment de désir et de récompense. Elle possède des projections allant au cortex pré-frontal et aux noyeaux accumbens. Ce sont ces projections qui engendrent le désir de consommer à nouveau la substance. Son effet sur les neurones dopaminergiques passe d'abord par la libération d'autres neurotransmetteurs (glutamate, GABA, corticolibérine et 5-HT). Le système cannabinoïde endogène est finalement aussi impliqué dans le développement d'une dépendance à l'alcool.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Robin C.|nom1=Wackernah|prénom2=Matthew J.|nom2=Minnick|prénom3=Peter|nom3=Clapp|titre=Alcohol use disorder: pathophysiology, effects, and pharmacologic options for treatment|périodique=Substance Abuse and Rehabilitation|volume=5|date=2014|issn=1179-8467|pmid=24648792|pmcid=3931699|doi=10.2147/SAR.S37907|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24648792|consulté le=2021-12-22|pages=1–12}}</ref>


À plus long terme, l'exposition chronique à l'alcool engendre une modification de la transmissions synaptiques de façon durable, voire permanente. Plusieurs facteurs, tels que la modification des récepteurs NMDA et de la transmission glutamatergique, la diminution de la sensibilité des neurones dopaminergiques et l’augmentation de l’activité de la corticolibérine sont impliqués. Globalement, l'effet net de cette neuroplasticité modifie l'équilibre entre l'effet inhibiteur GABA et l'effet excitateur du glutamate, au profit de ce dernier. Il en résulte une hyperactivité neuronale. C'est cet effet hyperexcitable qui déclenche plusieurs symptômes de sevrage, tels l'anxiété et la diminution du seuil convulsif, et qui sont à la base du renforcement négatif entretenant l'usage compulsif chronique de cette substance.<ref name=":4" /><ref name=":12" /><ref name=":3" />   
À plus long terme, l'exposition chronique à l'alcool engendre une modification de la transmissions synaptiques de façon durable, voire permanente. Plusieurs facteurs - comme la modification des récepteurs NMDA et de la transmission glutamatergique, la diminution de la sensibilité des neurones dopaminergiques et l’augmentation de l’activité de la corticolibérine - sont impliqués. Globalement, l'effet net de cette neuroplasticité modifie l'équilibre entre l'effet inhibiteur GABA et l'effet excitateur du glutamate, au profit de ce dernier. Il en résulte une hyperactivité neuronale. C'est cet effet hyperexcitable qui déclenche plusieurs symptômes de sevrage, tels l'anxiété et la diminution du seuil convulsif, et qui sont à la base du renforcement négatif entretenant l'usage compulsif chronique de cette substance.<ref name=":4" /><ref name=":12" /><ref name=":3" />   


Ce sont donc ces deux grands principes qui sont adressés par les diverses avenues pharmacologiques employées pour le traitement du TUA : '''(1) la libération dopaminergique lié à la récompense, (2) l'effet net excitateur lié à l'évitement des effets négatifs.'''  
Ce sont donc ces deux grands principes qui sont adressés par les diverses avenues pharmacologiques employées pour le traitement du TUA : '''(1) la libération dopaminergique lié à la récompense, (2) l'effet net excitateur lié à l'évitement des effets négatifs.'''  
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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
À l'histoire, on retrouvera des épisodes rapportés de consommation excessive d'alcool de quatre ou cinq verres ou plus à la fois. Un score de 2 ou plus au questionnaire CAGE est suggestif d'un TUS sous-jacent. Ce test est facile et rapide à administrer en clinique. (1) avez-vous déjà pensé que vous deviez réduire votre consommation d'alcool, (2) avez-vous déjà été agacé par des personnes critiquant votre consommation d'alcool, (3) vous êtes-vous déjà senti coupable de votre consommation d'alcool, ou (4) avez-vous jamais eu besoin d'une révélation pour calmer vos nerfs ou vous débarrasser d'une gueule de bois.
À l'histoire, on retrouvera des épisodes rapportés de consommation excessive d'alcool de plus de quatre ou cinq verres à la fois. Un score de 2 ou plus au questionnaire [[Cut-Annoy-Guilt-Eye-opener (questionnaire)|CAGE]] est suggestif d'un TUS sous-jacent. Ce test est facile et rapide à administrer en clinique.


Un survol des principales complications sur le plan de la santé physique et mentale des patients est de mise. Une attention doit être portée au risque de chute et de blessures, ainsi qu'aux complications déjà présentes.
Un survol des principales complications sur le plan de la santé physique et mentale des patients est de mise. Une attention doit être portée au risque de chute et de blessures, ainsi qu'aux complications déjà présentes. Le questionnaire se penchera également sur les impacts globaux liés à la consommation de l'alcool : social, professionnel, judiciaire. Finalement, on recherchera les comportements à risque auxquels le patient s'expose lors des épisodes de consommation.
 
Le questionnaire se penchera également sur les impacts globaux liés à la consommation de l'alcool : social, professionnel, judiciaire. Finalement, on recherchera les comportements à risque auxquels le patient s'expose lors des épisodes de consommation.  


===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===
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*les {{Facteur de risque|nom=troubles de l'humeur}}, notamment les épisodes dépressifs caractérisés et la bipolarité
*les {{Facteur de risque|nom=troubles de l'humeur}}, notamment les épisodes dépressifs caractérisés et la bipolarité


*le {{Facteur de risque|nom=trouble lié à l'usage d'une substance}} autre comme comorbidité
*le {{Facteur de risque|nom=trouble lié à l'usage d'une substance}} autre que l'alcool


*la {{Facteur de risque|nom=prédisposition génétique}}.
*la {{Facteur de risque|nom=prédisposition génétique}}.
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*l'{{Élément d'histoire|nom=histoire détaillée de consommation d'alcool}}, la présence de {{Élément d'histoire|nom=co-consommation}}, ainsi que les {{Élément d'histoire|nom=antécédents médicaux}} et {{Élément d'histoire|nom=antécédents psychiatriques|affichage=psychiatriques}}
*l'{{Élément d'histoire|nom=histoire détaillée de consommation d'alcool}}, la présence de {{Élément d'histoire|nom=co-consommation}}, ainsi que les {{Élément d'histoire|nom=antécédents médicaux}} et {{Élément d'histoire|nom=antécédents psychiatriques|affichage=psychiatriques}}
**La présence de {{Élément d'histoire|nom=symptômes de sevrage}} doit également être questionnée.
*la présence de {{Élément d'histoire|nom=symptômes de sevrage}}
*l'{{Élément d'histoire|nom=histoire familiale des troubles liés à l'usage de substances}}
*l'{{Élément d'histoire|nom=histoire familiale des troubles liés à l'usage de substances}}
*les {{Élément d'histoire|nom=traitements tentés antérieurement}}
*les {{Élément d'histoire|nom=traitements tentés antérieurement}}
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Dans un contexte de visite médicale routinière, les patients se présentent généralement asymptomatiques il est possible que ceux-ci présentent des symptômes liés à leur consommation ou à des complications découlant de celle-ci. Ces symptômes sont les suivants :<ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />
Dans un contexte de visite médicale routinière, les patients se présentent généralement asymptomatiques. Il est tout de même possible que ceux-ci présentent des symptômes liés à leur consommation ou à des complications découlant de celle-ci. Ces symptômes sont les suivants :<ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />


*la {{Symptôme|nom=dyspepsie}}
*la {{Symptôme|nom=dyspepsie}}
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*les {{Symptôme|nom=tremblements}}, les {{Symptôme|nom=paresthésies}}, la {{Symptôme|nom=diminution de l'équilibre}}, la {{Symptôme|nom=diminution de la motricité fine}}
*les {{Symptôme|nom=tremblements}}, les {{Symptôme|nom=paresthésies}}, la {{Symptôme|nom=diminution de l'équilibre}}, la {{Symptôme|nom=diminution de la motricité fine}}
**Pouvant être liés à une atteinte cérébelleuse ou une atteinte nerveuse périphérique.
**Pouvant être liés à une atteinte cérébelleuse ou une atteinte nerveuse périphérique.
*les {{Symptôme|nom=troubles de l'érection}} et la {{Élément d'histoire|nom=diminution de la taille des testicules}} par ailleurs à leur taille antérieures.
*les {{Symptôme|nom=troubles de l'érection}} et la {{Élément d'histoire|nom=atrophie testiculaire|affichage=diminution de la taille des testicules}} par rapport à leur taille antérieure.


 
Les symptômes comportementaux et psychiatriques sont également à rechercher et peuvent découler du TUA ou encore être associés à des comorbidités :<ref name=":13" /><ref name=":14" />
Les symptômes comportementaux et psychiatriques à rechercher sont également à rechercher et peuvent découler du TUS ou encore être associés à des comorbidités :<ref name=":13" /><ref name=":14" />


*l'{{Symptôme|nom=altération du sommeil}}
*l'{{Symptôme|nom=altération du sommeil}}
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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}}
Les examens paracliniques pertinents en présence d'un TUS lié à l'alcool sont les suivants :<ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />
Les examens paracliniques pertinents en présence d'un TUA sont les suivants :<ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />


*la {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète}}   
*la {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète}}   
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==Diagnostic==
==Diagnostic==


{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}}'''<u>Critères diagnostics du DSM V :</u>'''<ref name=":14" />
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}}


=== '''<u>Critères diagnostics du DSM V</u>'''<ref name=":14" /> ===
A . Mode d’usage problématique de l’alcool conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes, au cours d’une période de 12 mois :
A . Mode d’usage problématique de l’alcool conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes, au cours d’une période de 12 mois :


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# Envie impérieuse (''craving''), fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool.
# Envie impérieuse (''craving''), fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool.
#Consommation répétée d’alcool conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison.
#Consommation répétée d’alcool conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison.
#Consommation continue d’alcool malgré des problèmes interpersonnels ousociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de l’alcool.
#Consommation continue d’alcool malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de l’alcool.
#Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage de l’alcool.
#Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage de l’alcool.
#Consommation répétée d’alcool dans des situations où cela peut être physiquement dangereux.
#Consommation répétée d’alcool dans des situations où cela peut être physiquement dangereux.
#L’usage de l’alcool est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool.
#L’usage de l’alcool est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool.
#Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
#Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
##Besoin de quantités notablement plus fortes d’alcool pour obtenir une intoxica- tion ou l’effet désiré;
##Besoin de quantités notablement plus fortes d’alcool pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré;
##Effet notablement diminué en cas de l’usage continu de la même quantité d’alcool.
##Effet notablement diminué en cas de l’usage continu de la même quantité d’alcool.
#Sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
#Sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
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'''Moyen :''' Présence de 4-5 symptômes
'''Moyen :''' Présence de 4-5 symptômes


'''Grave :''' Présence de 6 symptômes ou plus .
'''Grave :''' Présence de 6 symptômes ou plus
 
 
'''<u>Outils cliniques</u>'''


===  '''<u>Outils cliniques</u>''' ===
[[Cut-Annoy-Guilt-Eye-opener (questionnaire)|Questionnaire CAGE]]<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J. A.|nom1=Ewing|titre=Detecting alcoholism. The CAGE questionnaire|périodique=JAMA: The Journal of the American Medical Association|volume=252|numéro=14|date=1984-10-12|doi=10.1001/jama.252.14.1905|lire en ligne=http://jama.ama-assn.org/cgi/doi/10.1001/jama.252.14.1905|consulté le=2022-01-04|pages=1905–1907}}</ref>
[[Cut-Annoy-Guilt-Eye-opener (questionnaire)|Questionnaire CAGE]]<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J. A.|nom1=Ewing|titre=Detecting alcoholism. The CAGE questionnaire|périodique=JAMA: The Journal of the American Medical Association|volume=252|numéro=14|date=1984-10-12|doi=10.1001/jama.252.14.1905|lire en ligne=http://jama.ama-assn.org/cgi/doi/10.1001/jama.252.14.1905|consulté le=2022-01-04|pages=1905–1907}}</ref>


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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}
Dans une visée de continuum des soins et selon une approche de réduction des méfaits, la décision de traiter un TUA repose sur une décision partagée avec le patient et comprendra la planification du sevrage de la substance ainsi que la prévention des rechutes. La prise en charge par une équipe multidisciplinaire permettra finalement de favoriser les chances de succès de l'abandon de la substances.
Dans une visée de continuum des soins et selon une approche de réduction des méfaits, la décision de traiter un TUA repose sur une décision partagée avec le patient et comprendra la planification du sevrage de la substance ainsi que la prévention des rechutes. La prise en charge par une équipe multidisciplinaire permettra finalement de favoriser les chances de succès de l'abandon de la substances. Au final, un patient dont l'auto-critique face à son TUA est faible, ou qui n'est pas ouvert au changement sera peu investi dans sa thérapie. Une approche de réduction des méfaits est donc souvent à favoriser, avec un suivi médical et psycho-social approprié.


Les sections qui suivent sont en grandes partie basées sur le [https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Usage_optimal/INESSS_GUO_Sevrage_rechute_FR.pdf Guide d'usage optimal - Sevrage d'alcool et prévention des rechutes]<ref name=":5">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Caroline Poisson|titre=Guide d'usage optimal - Sevrage d’alcool et prévention des rechutes|passage=|lieu=Québec, Qc|éditeur=INESSS, 2021|date=16 aout 2021|pages totales=12|isbn=9782550898597|lire en ligne=https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Usage_optimal/INESSS_GUO_Sevrage_rechute_FR.pdf|prénom1=Caroline|prénom2=Catherine|prénom3=Valérie|prénom4=Frédéric|nom1=Poisson|nom2=Awad|nom3=Garceau|nom4=St-Pierre}}</ref> publié par l'INESSS en aout 2021. Ces recommandations s'appliquent pour les individus âgés de plus de 18 ans, et exclut les femmes enceintes ou qui allaitent.   
Les sections qui suivent sont en grandes partie basées sur le [https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Usage_optimal/INESSS_GUO_Sevrage_rechute_FR.pdf Guide d'usage optimal - Sevrage d'alcool et prévention des rechutes]<ref name=":5">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Caroline Poisson|titre=Guide d'usage optimal - Sevrage d’alcool et prévention des rechutes|passage=|lieu=Québec, Qc|éditeur=INESSS, 2021|date=16 aout 2021|pages totales=12|isbn=9782550898597|lire en ligne=https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/Rapports/Usage_optimal/INESSS_GUO_Sevrage_rechute_FR.pdf|prénom1=Caroline|prénom2=Catherine|prénom3=Valérie|prénom4=Frédéric|nom1=Poisson|nom2=Awad|nom3=Garceau|nom4=St-Pierre}}</ref> publié par l'INESSS en aout 2021. Ces recommandations s'appliquent pour les individus âgés de plus de 18 ans, et excluent les femmes enceintes ou qui allaitent.   


===Sevrage de l'alcool===
===Sevrage de l'alcool===
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#Évaluer le risque de complication du sevrage - [[Échelle PAWSS (Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale)]].<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=José R.|nom1=Maldonado|prénom2=Yelizaveta|nom2=Sher|prénom3=Smita|nom3=Das|prénom4=Kelsey|nom4=Hills-Evans|titre=Prospective Validation Study of the Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale (PAWSS) in Medically Ill Inpatients: A New Scale for the Prediction of Complicated Alcohol Withdrawal Syndrome|périodique=Alcohol and Alcoholism|volume=50|numéro=5|date=2015-09|issn=0735-0414|issn2=1464-3502|doi=10.1093/alcalc/agv043|lire en ligne=https://academic.oup.com/alcalc/article-lookup/doi/10.1093/alcalc/agv043|consulté le=2022-01-04|pages=509–518}}</ref>
#Évaluer le risque de complication du sevrage - [[Échelle PAWSS (Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale)]].<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=José R.|nom1=Maldonado|prénom2=Yelizaveta|nom2=Sher|prénom3=Smita|nom3=Das|prénom4=Kelsey|nom4=Hills-Evans|titre=Prospective Validation Study of the Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale (PAWSS) in Medically Ill Inpatients: A New Scale for the Prediction of Complicated Alcohol Withdrawal Syndrome|périodique=Alcohol and Alcoholism|volume=50|numéro=5|date=2015-09|issn=0735-0414|issn2=1464-3502|doi=10.1093/alcalc/agv043|lire en ligne=https://academic.oup.com/alcalc/article-lookup/doi/10.1093/alcalc/agv043|consulté le=2022-01-04|pages=509–518}}</ref>
#Rechercher les facteurs de risque de sevrage compliqués :
#Rechercher les facteurs de risque de sevrage compliqués
#*Présence d’un syndrome de sevrage actif modéré ou sévère lors de la présentation
#*Présence d’un syndrome de sevrage actif modéré ou sévère lors de la présentation
#*Antécédent de sevrage sévère ou de complications liées au sevrage (p. ex. hallucinations, convulsions, delirium tremens)
#*Antécédent de sevrage sévère ou de complications liées au sevrage (ex. hallucinations, convulsions, delirium tremens)
#*Sevrages antérieurs multiples, surtout si rapprochés
#*Sevrages antérieurs multiples, surtout si rapprochés
#*Hyperactivité marquée du système nerveux autonome   (p. ex. tachycardie, diaphorèse, hypertension)
#*Hyperactivité marquée du système nerveux autonome (ex. tachycardie, diaphorèse, hypertension)
#*Personne de plus de 65 ans
#*Personne de plus de 65 ans
#*Présence de comorbidités physiques ou médicales ou de traumatisme craniocérébral
#*Présence de comorbidités physiques ou médicales ou de traumatisme craniocérébral
#*Dépendance physiologique aux benzodiazépines, barbituriques ou autres agents GABAergiques
#*Dépendance physiologique aux benzodiazépines, aux barbituriques ou à d'autres agents GABAergiques
#*Consommation concomitante d’autres substances psychoactives.
#*Consommation concomitante d’autres substances psychoactives.
#Si le sevrage est déjà enclenché, évaluer la sévérité des symptômes - Échelle CIWA-Ar (''Clinical Institute Withdrawal Assessment of Alcohol Scale, Revised'').[SOURCE]
#Si le sevrage est déjà enclenché, évaluer la sévérité des symptômes - Échelle [https://www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca/sites/d8/files/docs/ProfSante/Infirmier/ciwa-ar.pdf CIWA-Ar] (''Clinical Institute Withdrawal Assessment of Alcohol Scale, Revised'').<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=John T.|nom1=Sullivan|prénom2=Kathy|nom2=Sykora|prénom3=Joyce|nom3=Schneiderman|prénom4=Claudio A.|nom4=Naranjo|titre=Assessment of Alcohol Withdrawal: the revised clinical institute withdrawal assessment for alcohol scale (CIWA-Ar)|périodique=Addiction|volume=84|numéro=11|date=1989-11|issn=0965-2140|issn2=1360-0443|doi=10.1111/j.1360-0443.1989.tb00737.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.1989.tb00737.x|consulté le=2022-01-06|pages=1353–1357}}</ref>
#Évaluer la présence d'une encéphalopathie de Wernicke - Critères de Caine
#Évaluer la présence d'une encéphalopathie de Wernicke - Critères de Caine.


====Décision d'un traitement ambulatoire ou en milieu hospitalier====
====Décision d'un traitement ambulatoire ou en milieu hospitalier====
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Principales indications guidant le choix du contexte dans lequel prendra lieu le sevrage d'alcool<ref name=":5" />
|+Principales indications guidant le choix du milieu dans lequel se déroulera le sevrage d'alcool<ref name=":5" />
!Contexte du sevrage
!Contexte du sevrage
!Indications
!Indications
!
!
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|En milieu hospitalier
|En milieu hospitalier
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Envisager un traitement intra-hospitalier pour les patients > 65 ans et en contexte d'instabilité psychosociale.
Envisager un traitement intra-hospitalier pour les patients > 65 ans et/ou en contexte d'instabilité psychosociale.
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|En ambulatoire
|En ambulatoire
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*Sevrage à risque faible de complications  
*Sevrage à risque faible de complications  
**PAWSS ≤ 4 avec peu ou pas d'autre FDR de sevrage compliqué
**PAWSS ≤ 4 avec peu ou pas d'autres FDR de sevrage compliqué
*Symptômes de sevrage légers ou absence de symptômes
*Symptômes de sevrage légers ou absence de symptômes
**CIWA-Ar < 8 ou CIWA-modifiée < 7.
**CIWA-Ar < 8 ou CIWA-modifiée < 7.
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|Consultation d'un collègue expérimenté
|Consultation d'un collègue expérimenté
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*Comorbidités physiques ou psychiatriques multiples, sévères ou instables (idées suicidaires incluses)
*Comorbidités physiques ou psychiatriques multiples, sévères ou instables (idées suicidaires incluses)
*Trouble concomitant lié à l’usage d’une autre substance, sauf le tabac.
*Trouble concomitant lié à l’usage d’une autre substance, sauf le tabac.
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#Comment l'agent devrait être administré ?
#Comment l'agent devrait être administré ?
#*'''En milieu hospitalier''' :
#*'''En milieu hospitalier''' :
#**De nombreux établissements hospitaliers sont dotés de protocoles en contexte de sevrage d'alcool.
#**De nombreux établissements hospitaliers sont dotés de protocoles en contexte de sevrage d'alcool. Il est encouragé de se référer à ceux-ci.
#**Favoriser un schéma posologique en fonction de la présence et de la sévérité des symptômes :
#**Favoriser un schéma posologique en fonction de la présence et de la sévérité des symptômes :
#***PRN plutôt que régulier
#***PRN plutôt que régulier
#***Doses selon la sévérité des symptômes.
#***Doses selon la sévérité des symptômes.
#**Dans certains contextes (ex. personne dépendante aux benzodiazépines, ATCD de délirium tremens, etc.) ou lorsqu'une surveillance suffisamment étroite est indisponible, l'utilisation de doses décroissantes de benzodiaxépines peut être envisagée.
#**Dans certains contextes (ex. personne dépendante aux benzodiazépines, ATCD de délirium tremens, etc.) ou lorsqu'une surveillance suffisamment étroite est indisponible, l'utilisation de doses régulières décroissantes de benzodiaxépines peut être envisagée.
#*'''En milieu ambulatoire''' :
#*'''En milieu ambulatoire''' :
#**Fractionnement du service des doses (ex. aux 24-72h) afin de limiter le potentiel d'abus, ET afin de favoriser la surveillance de l'état du patient.
#**Fractionnement du service des doses (ex. aux 24-72h) afin de limiter le potentiel d'abus, ET afin de favoriser la surveillance de l'état du patient.
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| rowspan="2" |'''Peu de contre-indications''', mais utilisation prudente en contexte de :
| rowspan="2" |'''Peu de contre-indications''', mais utilisation prudente en contexte de :


*Insuffisance rénale (ClCr < 60 ml/min)
*l'insuffisance rénale (ClCr < 60 ml/min)
*Âge > 65 ans
*l'âge > 65 ans.




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Cependant, utilisation prudente dans les contextes suivants, et en fonction des risques et des bénéfices escomptés :
Cependant, utilisation prudente dans les contextes suivants, et en fonction des risques et des bénéfices escomptés :


*Insuffisance hépatique
*l'insuffisance hépatique
*Insuffisance pulmonaire
*l'insuffisance pulmonaire
*Insuffisance rénale chronique, débuter avec de plus faibles doses
*l'insuffisance rénale chronique; débuter avec de plus faibles doses
*Personnes de plus de 65 ans
*les personnes de plus de 65 ans
*Apnée du sommeil
*l'apnée du sommeil.
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|'''À favoriser p/r au diazépam en contexte d'IRC et d'insuffisance hépatique.'''
|'''À favoriser p/r au diazépam en contexte d'IRC et d'insuffisance hépatique.'''
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|C-I :
|C-I :


*Glaucome aigu à angle fermé
*Myasthénie grave
*Insuffisance hépatique sévère
*Insuffisance hépatique sévère
*Insuffisance pulmonaire sévère
*Insuffisance pulmonaire sévère
*Apnée du sommeil
*Apnée du sommeil
*Glaucome aigu à angle fermé
*Myasthénie grave
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|Début d'action
|Début d'action
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La prolongation de la période de traitement jusqu’à un maximum de 4 semaines pourrait toutefois être considérée dans les cas de symptômes de sevrage persistants, de rechute brève et ponctuelle ou de dépendance aux benzodiazépines.
La prolongation de la période de traitement jusqu’à un maximum de 4 semaines pourrait toutefois être considérée dans les cas de symptômes de sevrage persistants, de rechute brève et ponctuelle ou de dépendance aux benzodiazépines.
|}
|}
Autres agents parfois utilisés : phénobarbital (nécessitant une certaine expertise).
En milieu hospitalier, le protocoles de sevrage du type CIWA-Ar sont couramment utilisés. Ces protocoles reposent sur des doses pré-déterminées de benzodiazépines en fonction du score CIWA, ainsi que de la stabilité du patient. Dans certains contextes, notamment de soins intensifs, des agents tels le phénobarbital sont utilisés. Ces protocoles dépassent le cadre de l'article actuel, mais seront éventuellement traités sur la page [[Sevrage d'alcool]].<ref name=":5" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=William P.|nom1=Tidwell|prénom2=Tonya L.|nom2=Thomas|prénom3=Jonathon D.|nom3=Pouliot|prénom4=Angelo E.|nom4=Canonico|titre=Treatment of Alcohol Withdrawal Syndrome: Phenobarbital vs CIWA-Ar Protocol|périodique=American Journal of Critical Care|volume=27|numéro=6|date=2018-11|issn=1062-3264|issn2=1937-710X|doi=10.4037/ajcc2018745|lire en ligne=http://ajcc.aacnjournals.org/lookup/doi/10.4037/ajcc2018745|consulté le=2022-01-06|pages=454–460}}</ref>


====Thiamine et correction électrolytique====
====Thiamine et correction électrolytique====
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'''Tout patient atteint d'un TUA et voulant cesser sa consommation d'alcool devrait se voir offrir une aide pharmacologique au maintien de l'abstinence''' en raison du haut taux d'échec en l'absence de pharmacothérapie. L'approche sera individualisée selon les objectifs de traitement (ex. l'abstinence, la réduction de la consommation), et le choix des modalités reposera notamment sur la présence de comorbidités (ex. trouble anxieux, troubles du sommeil). <ref name=":5" />
'''Tout patient atteint d'un TUA et voulant cesser sa consommation d'alcool devrait se voir offrir une aide pharmacologique au maintien de l'abstinence''' en raison du haut taux d'échec en l'absence de pharmacothérapie. L'approche sera individualisée selon les objectifs de traitement (ex. l'abstinence, la réduction de la consommation), et le choix des modalités reposera notamment sur la présence de comorbidités (ex. trouble anxieux, troubles du sommeil). <ref name=":5" />


Les médicaments sélectionnés devraient être servis à la pharmacie de façon fractionnée afin de limiter le potentiel d'abus (notamment pour le gabapentin et le topiramate). Au besoin, le recours au programme Alerte (pour le Québec) peut être envisagé. La fréquence des services sera ajustée selon l'alliance thérapeutique avec le patient et sa compliance.
Les médicaments sélectionnés devraient être servis à la pharmacie de façon fractionnée afin de limiter le potentiel d'abus (notamment pour le gabapentin et le topiramate). Au besoin, le recours au programme Alerte (pour le Québec) peut être envisagé. La fréquence des services sera ajustée selon l'alliance thérapeutique avec le patient et son observance.
====='''Contre-indications '''=====
====='''Contre-indications '''=====


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Médicament d'exception : Formulaire 8004
'''Médicament d'exception :''' Formulaire 8004


Autorisation x 3 mois (ad 12 mois consécutifs).
Autorisation x 3 mois (puis ad 12 mois consécutifs).
|100-300 mg PO TID, augmenter graduellement ad 1200 - 1800 mg PO par jour selon la tolérance.
|100-300 mg PO TID, augmenter graduellement ad 1200 - 1800 mg PO par jour selon la tolérance.
(ex. ↑ tous les 3 jours sur +/- 5 palliers)
(ex. ↑ tous les 3 jours sur +/- 5 palliers)
Ligne 639 : Ligne 627 :
récompense médié par la dopamine
récompense médié par la dopamine


associé à la prise d'alcool
associé à la prise d'alcool.
|Module la neurotransmission
|Module la neurotransmission
glutamatergique
glutamatergique.
|Analogue GABA.
|Analogue GABA.
Mécanisme peu compris
Mécanisme peu compris.
|Mécanisme inconnu. Pourrait augmenter
|Mécanisme inconnu. Pourrait augmenter
l'activité inhibitrice GABAergique et  
l'activité inhibitrice GABAergique et  
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inhiber les canaux sodiques voltage-
inhiber les canaux sodiques voltage-


dépendant au niveau du cerveau
dépendant au niveau du cerveau.
|-
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|'''Contre-indications'''
|'''Contre-indications'''
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Précaution en cas de grossesse et
Précaution en cas de grossesse ou


allaitement
d'allaitement.
|
|
*Allergie
*Allergie
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Précautions chez les > 65 ans et en cas d'insuffisance rénale
Précautions chez les > 65 ans et en cas d'insuffisance rénale (<60 ml/min), de grosesse ou d'allaitement.
 
(<60 ml/min), de grosesse ou d'allaitement.
|
|
*Allergie
*Allergie
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Précautions en cas d'insuffisance hépatique sévère à modérée, d'insuffisance rénale  
Précautions en cas d'insuffisance hépatique sévère à modérée, d'insuffisance rénale (<70 ml/min), d'antécédents de néphrolithiase ou d'allaitement.<br />  
 
(<70 ml/min), d'antécédents de néphrolithiase ou d'allaitement.<br />
|-
|-
|'''Interactions'''  
|'''Interactions'''  
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de sevrage aux opioïdes
de sevrage aux opioïdes
|Aucune
|Aucune.
|Opioïdes et dépresseurs SNC :
|Opioïdes et dépresseurs SNC : du risque de sédation et de dépression respiratoire.
Augmentation du risque de sédation et de dépression respiratoire
 
Antiacides à base d'aluminium ou de  
Antiacides à base d'aluminium ou de  


magnésium
magnésium.
|Diminution de la concentration et de  
|de la concentration et de l'efficacité des contraceptifs oraux.
l'efficacité des contraceptifs oraux
Multiples autres interactions.
 
Multiples autres interactions
|}
|}


Ligne 726 : Ligne 706 :
*les {{Complication|nom=traumatismes non intentionnels}}, incluant les accidents de la route
*les {{Complication|nom=traumatismes non intentionnels}}, incluant les accidents de la route
*la {{Complication|nom=cirrhose}}
*la {{Complication|nom=cirrhose}}
*l'{{Complication|nom=encéphalopathie de Gayet Wernicke}} et le {{Complication|nom=syndrome de Korsakoff}}
*les {{Complication|nom=cancers oropharyngés}}
*les {{Complication|nom=cancers oropharyngés}}
*le {{Complication|nom=carcinome hépatocellulaire}}
*le {{Complication|nom=carcinome hépatocellulaire}}
Ligne 746 : Ligne 727 :
*Les complications des troubles liés à la consommation d'alcool peuvent être considérables et avoir un impact sur le statut socio-économique, la santé mentale, les relations interpersonnelles, l'emploi et le bien-être physique d'un patient.
*Les complications des troubles liés à la consommation d'alcool peuvent être considérables et avoir un impact sur le statut socio-économique, la santé mentale, les relations interpersonnelles, l'emploi et le bien-être physique d'un patient.
*Une intervention précoce et des discussions ouvertes entre le patient et le clinicien sont importantes et permettent aux patients initialement peu ouverts au changement de cheminer.
*Une intervention précoce et des discussions ouvertes entre le patient et le clinicien sont importantes et permettent aux patients initialement peu ouverts au changement de cheminer.
*Les succès du patient doivent être notés et les ressources pour les efforts continus offerts à chaque visite.
*Les succès du patient doivent être soulignés, et les ressources offertes à chaque visite.<ref name=":0" />
*Une discussion concernant les obstacles pour le patient cherchant à cesser de fumer ou à obtenir de l'aide devrait avoir lieu pour trouver de nouvelles façons d'aborder le trouble de la consommation d'alcool (AUD) dans l'espoir d'améliorer la cessation réussie des comportements.<ref name=":0" />


==Références==
==Références==

Version du 6 janvier 2022 à 11:06

Trouble lié à l'usage de l'alcool (TUA)
Maladie
Caractéristiques
Signes
Symptômes
Paresthésies, Humeur dépressive, Dysfonction érectile, Nausées, Tentative de suicide, Perte d'emploi, Amnésie, Hématémèse, Antécédents, Sevrage à l'alcool, ... [+]
Diagnostic différentiel
Troubles de l'humeur, Troubles anxieux, Consommation non pathologique d'alcool, Trouble de l'usage des sédatifs, Trouble de l'usage des hypnotiques, Trouble de l'usage des anxiolytiques, Auto-médication
Informations
Autres noms Alcoolisme
Wikidata ID Q15326

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Description: Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte.
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Commentaires:
 
Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire.
Exemple:
 
L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice.

Le trouble lié à l'usage de l'alcool (TUA) se définit comme une maladie chronique à risque de récidive. L'importance d'une approche multidisciplinaire et de l'aide à l'abstinence est clairement démontrée. L'abus d'alcool est par ailleurs lié à de nombreuses problématiques sociales, économiques et de santé. Les estimations varient, mais suggèrent que jusqu'à 40 % des patients aux prises à un TUA en subiront des complications.[1][2]

Épidémiologie

La section facultative Épidémiologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution.
Exemple:
 
La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an.

Selon l’enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues (ECTAD) de 2019, effectuée auprès de plus de 10 000 canadiens de 15 ans et plus, 76% des répondants ont déclaré avoir consommé de l'alcool au cours de la dernière année, avec une prévalence légèrement supérieure auprès des hommes. Cette prévalence se décline de la façon suivante selon les groupes d'âge : 49% chez les 15-19 ans, 84% chez les 20-24 ans et 78% chez les plus de 25 ans. C'est toutefois au Québec que la prévalence de consommation est la plus élevée, atteignant 81% des répondants, en légère baisse par rapport à la dernière enquête de 2017.[3]

Des individus ayant consommé de l'alcool, c'est près du quart d'entre-eux (23%) qui ont dépassé les directives de consommation afin de prévenir les effets aigus et/ou chroniques de la consommation d'alcool. Ce sont finalement 21% des consommateurs d'alcools qui ont déclaré l'un des 5 méfaits liés à leur consommation (incapacité d'arrêter de boire après avoir initié la consommation, incapacité d'effectuer ce qui est normalement attendu de la personne, besoin de boire de l'alcool dès le réveil, ne pas être en mesure de se souvenir des évènements de la veille, ressentir un sentiment de regret ou de culpabilité en lien avec sa consommation d'alcool).[3]

Par ailleurs, seulement 2% des personnes ayant consommé de l'alcool ou des drogues ont déclaré déjà avoir eu recours à l'aide de professionnels en lien avec leur consommation (médecin, travailleurs sociaux, conseillers, professionnels de la santé). Les hommes étant légèrement plus enclins à recourir à une telle aide.[3]

Étiologies

La section facultative Étiologies ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies.
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Étiologie
Commentaires:
 
  • Attention ! Les facteurs de risque et les étiologies d'une maladie ne sont pas synonymes. Les étiologies sont ce qui causent la maladie, alors que les facteurs de risque prédisposent. Prenons l'exemple de l'infarctus du myocarde. Parmi les étiologies de l'infarctus du myocarde, on retrouve la thrombose coronarienne, la dissection coronarienne et le vasospasme. Parmi les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde, on retrouve le diabète, l'hypertension artérielle, la sédentarité, l'obésité, le tabagisme, etc.
  • Le format attendu est le texte, la liste à puce ou le tableau. S'il y a quelques étiologies, le format texte est à privilégier. S'il y a de multiples étiologies, la liste à puce est à privilégier, précédée par une courte phrase introductive suivie d'un deux-points. S'il y a des catégories d'étiologies avec de multiples étiologies, le tableau est à privilégier. Bref, si vous considérez que la structure est trop complexe, souvent le tableau est l'idéal. Sinon, privilégiez les formats simples, car l'affichage est meilleur pour les téléphones intelligents en format texte et liste à puce.
  • Si disponible, il est intéressant d'ajouter la fraction étiologique à l'intérieur du modèle Facteur de risque.
Exemple:
 
Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
  • les adhérences post-chirurgicales [Étiologie] (la plus fréquente)
  • les néoplasies abdominales [Étiologie]
  • les hernies incarcérées [Étiologie]
  • les maladies inflammatoires de l'intestin [Étiologie] (Crohn)
  • l'impaction fécale [Étiologie]
  • les corps étrangers [Étiologie]
  • les abcès intra-péritonéaux [Étiologie]
  • le volvulus [Étiologie].
Les étiologies de l'infarctus du myocarde comprennent la thrombose coronarienne [Étiologie], la dissection coronarienne [Étiologie] et le vasospasme coronarien [Étiologie].
Principales étiologies pouvant favoriser l'apparition d'un trouble lié à l'usage de l'alcool[4][5]
Classe Étiologies
Biologiques Les facteurs génétiques, tels l'expression anormales des gènes : GABRG2, GABRA2, COMT Val 158Met, DRD2, taq1A et KIAA0040[2][6], pouvant influencer :
  • le métabolisme de l'alcool
  • l'effet sur le SNC de la substance
  • les traits de personnalité sous-jacents
  • la comorbidité avec d'autres troubles psychiatriques.

Les changements neuronaux découlant de l'exposition chronique à l'alcool, notamment la modification et l'expression des récepteurs NMDA,

Psychologiques Plusieurs facteurs étant décrits, notamment en lien avec l'impulsivité et la recherche de nouveauté, mais aussi des facteurs inhérents à la personnalité et aux trouble de la personnalité, notamment celle antisociale. D'autres modèlent décrivent plutôt une forme de mode d'évitement des stresseurs et en contexte d'anxiété sociale. Finalement, les troubles thymiques, tel le trouble dépressif caractérisé peuvent précipiter, exacerber ou encore découler d'un usage abusif de l'alcool.
Sociaux On dénote :

Physiopathologie

La section facultative Physiopathologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie.
Exemple:
 
Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique.

De nombreuses hypothèses ont été suggérées pour expliquer la propension de certains patients à développer un TUA. Certaines des théories les mieux étayées incluent la régulation à effet positif, la régulation à effet négatif, la vulnérabilité pharmacologique et la propension à la déviance. La régulation à effet positif conduit à boire par recherche d'un sentiment de récompense (tel le sentiment d'euphorie). La régulation à effets négatifs est observée lorsque l'on boit pour faire face à des sentiments de nature négative (tels la dépression, l'anxiété ou la dévalorisation). La vulnérabilité pharmacologique repose sur la variabilité interindividuelle aux effets aigus et chroniques de la consommation d'alcool, ainsi qu'à la capacité à métaboliser l'alcool. Enfin, la prédisposition à la déviance consiste en la tendance d'un individu à adopter un comportement déviant établi pendant l'enfance, souvent en raison d'un déficit de socialisation à un âge précoce.[2]

Sur une base neuro-biologique, l'alcool, comme plusieurs substances addictives, produit son effet de renforcement via la libération de dopamine au niveau de l'aire tegmentaire ventrale, soit la voie dopaminergique mésolimbique. Celle-ci est responsable du sentiment de désir et de récompense. Elle possède des projections allant au cortex pré-frontal et aux noyeaux accumbens. Ce sont ces projections qui engendrent le désir de consommer à nouveau la substance. Son effet sur les neurones dopaminergiques passe d'abord par la libération d'autres neurotransmetteurs (glutamate, GABA, corticolibérine et 5-HT). Le système cannabinoïde endogène est finalement aussi impliqué dans le développement d'une dépendance à l'alcool.[7]

À plus long terme, l'exposition chronique à l'alcool engendre une modification de la transmissions synaptiques de façon durable, voire permanente. Plusieurs facteurs - comme la modification des récepteurs NMDA et de la transmission glutamatergique, la diminution de la sensibilité des neurones dopaminergiques et l’augmentation de l’activité de la corticolibérine - sont impliqués. Globalement, l'effet net de cette neuroplasticité modifie l'équilibre entre l'effet inhibiteur GABA et l'effet excitateur du glutamate, au profit de ce dernier. Il en résulte une hyperactivité neuronale. C'est cet effet hyperexcitable qui déclenche plusieurs symptômes de sevrage, tels l'anxiété et la diminution du seuil convulsif, et qui sont à la base du renforcement négatif entretenant l'usage compulsif chronique de cette substance.[6][4][7]

Ce sont donc ces deux grands principes qui sont adressés par les diverses avenues pharmacologiques employées pour le traitement du TUA : (1) la libération dopaminergique lié à la récompense, (2) l'effet net excitateur lié à l'évitement des effets négatifs.

Présentation clinique

La section obligatoire Présentation clinique ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • La section Présentation clinique ne sert qu'à accueillir ces trois sous-sections : aucune information ne doit se retrouver entre le titre de section Présentation clinique et les autres sous-titres. Ce sont les sous-sections qui doivent être détaillées.
  • Une erreur fréquente est de laisser les facteurs de risque, le questionnaire et l'examen physique en un ou des paragraphes dans la section Présentation clinique, mais de ne pas détailler les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique.
Exemple:
 
  • Présentation clinique

(Aucun texte)

  • Facteurs de risque

(Texte)

  • Questionnaire

(Texte)

  • Examen clinique

(Texte)

À l'histoire, on retrouvera des épisodes rapportés de consommation excessive d'alcool de plus de quatre ou cinq verres à la fois. Un score de 2 ou plus au questionnaire CAGE est suggestif d'un TUS sous-jacent. Ce test est facile et rapide à administrer en clinique.

Un survol des principales complications sur le plan de la santé physique et mentale des patients est de mise. Une attention doit être portée au risque de chute et de blessures, ainsi qu'aux complications déjà présentes. Le questionnaire se penchera également sur les impacts globaux liés à la consommation de l'alcool : social, professionnel, judiciaire. Finalement, on recherchera les comportements à risque auxquels le patient s'expose lors des épisodes de consommation.

Facteurs de risque

La section facultative Facteurs de risque ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Facteur de risque
Commentaires:
 
  • Il est obligatoire d'utiliser des propriétés sémantiques de type Facteur de risque pour les énumérer.
  • Attention de ne pas confondre les étiologies avec les facteurs de risque. Les étiologies sont ce qui cause la maladie, alors que les facteurs de risque prédisposent.
  • Le format attendu est la liste à puce simple, qui doit toujours être précédée d'une phrase introductive et d'un deux-point.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Facteur de risque (prévalence, RR, rapport de cote, risque attribuable, etc.).
  • Privilégiez la liste à puce aux tableaux. Les deux formes sont acceptées.
Exemple:
 
Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
  • l'obésité [Facteur de risque]
  • l'hypertension artérielle [Facteur de risque]
  • le tabagisme [Facteur de risque]
  • le diabète [Facteur de risque].

Les principaux facteurs de risque sont :[4][5]

  • le sexe masculin
    • Le trouble de l'usage de l'alcool est plus rarement manifeste cliniquement chez la femme. Toutefois, les femmes sont plus susceptibles aux effets physiologiques néfastes de l'alcool, tels que la neurotoxité et le développement d'une cirrhose.

Questionnaire

La section obligatoire Questionnaire ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Symptôme, Élément d'histoire
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage des propriétés sémantiques de type Élément d'histoire et Symptôme lors de l'énumération de ces éléments.
  • Attention de ne pas confondre les signes et les symptômes. Les signes sont objectivées à l'examen physique alors que les symptômes sont relatées par le patient.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les symptômes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • Dans les modèles sémantiques, insérez un symptôme par modèle (ne pas regrouper). Par exemple, la nausée et les vomissements doivent être mis dans deux modèles distincts.
  • N'utilisez pas de tableau pour cette section : utilisez plutôt un texte ou une liste à puce. Il faut garder les tableaux pour les sections qui en nécessitent le plus dans le but de ne pas surcharger la page.
  • Les facteurs de risque sont déjà présents dans la section du même nom. Il est inutile de le mentionner de nouveau dans la section Questionnaire.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels au questionnaire, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Symptôme et Élément d'histoire (prévalence, sensibilité, spécificité, etc.).
Exemple:
 
Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
  • une douleur thoracique [Symptôme] de type serrement irradiant dans le bras gauche ou dans la mâchoire
  • des nausées [Symptôme]
  • des sueurs [Symptôme]
  • de la dyspnée [Symptôme].

D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :

  • la prise récente d'inhibiteur de la PDE [ne pas mettre de modèle Symptôme]
  • la prise récente de cocaïne [Élément d'histoire]
  • des palpitations (pourrait signaler des arythmies malignes) [ne pas mettre de modèle Symptôme].

Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :

  • l'odynophagie [Symptôme]
  • la fièvre [Symptôme]
  • l'absence de rhinorrhée [Symptôme]
  • l'absence de changement de la voix [Symptôme]
  • l'absence de toux [Symptôme].

Plusieurs conséquences découlent d'une consommation chronique et abusive d'alcool. Elles prennent différentes formes, soit comportementales, psychiatriques et médicales. En plus des différents critères diagnostics du DSM V, il est possible de rechercher les éléments suivants au questionnaire :[5][8]


Dans un contexte de visite médicale routinière, les patients se présentent généralement asymptomatiques. Il est tout de même possible que ceux-ci présentent des symptômes liés à leur consommation ou à des complications découlant de celle-ci. Ces symptômes sont les suivants :[2][5][8]

Les symptômes comportementaux et psychiatriques sont également à rechercher et peuvent découler du TUA ou encore être associés à des comorbidités :[5][8]


Examen clinique

La section obligatoire Examen clinique ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage de propriétés sémantiques de type Signe clinique lors de l'énumération de ces éléments ainsi que des propriétés de type Examen clinique.
  • Dans certains cas, les signes peuvent être d'autres maladies (voir la section Exemple).
  • Ne pas mettre de symptôme dans l'examen clinique. Les signes cliniques sont objectivés à l'examen physique par le clinicien.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les signes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • La liste à puce est le format à privilégier : rarement, un tableau peut être employé, mais cela est à réserver aux cas où la complexité de l'information l'exige.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels à l'examen clinique, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Examen clinique et Signe clinique (sensibilité, spécificité, VPP, VPN, etc.)
Exemple:
 
L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
  • aux signes vitaux [examen clinique] :
    • de la fièvre [signe clinique]
    • des signes de choc septique [signe clinique] si appendicite compliquée (tachycardie, hypotension, tachypnée)
  • à l'examen abdominal [examen clinique]:
    • une sensibilité diffuse à la palpation (phase précoce) [signe clinique]
    • un signe de McBurney positif (généralement un peu plus tard dans la présentation) [signe clinique]
    • un signe de Rovsing positif [signe clinique]
    • un ressaut positif [signe clinique]
    • un signe du Psoas positif [signe clinique]
    • un signe de l'obturateur positif [signe clinique]
  • un examen gynécologique [examen clinique] normal [signe clinique].

L'examen clinique est le plus souvent normal, mais permet parfois d'objectiver les signes suivants, le plus couramment en cas d'atteinte neurologique ou de cirrhose hépatique :[5]

Examens paracliniques

La section obligatoire Examens paracliniques ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen paraclinique, Signe paraclinique
Commentaires:
 
  • Chaque examen paraclinique doit être spécifiée à l'aide du modèle Examen paraclinique et ses résultats attendus à l'aide du modèle Signe paraclinique.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Parfois, présenter les examens paracliniques/signes paracliniques sous la forme d'un tableau peut-être optimal, mais cela est à réserver aux cas où la complexité de l'information l'exige.
  • Il est important d'être précis. Par exemple, « radiographie du genou » est préférable à « radiographie », « TDM abdominal avec contraste » > « TDM abdominal », etc.
  • Il est possible de mettre des examens paracliniques qui sont indiqués pour une maladie, mais qui sont normaux. Par exemple, la radiographie thoracique dans l'infarctus du myocarde, qui sert essentiellement à dépister d'autres maladies (dissection aortique, oedème pulmonaire aigu).
  • Un signe paraclinique peut être normal. Par exemple, un trou anionique normal (signe paraclinique) peut être utile dans le contexte d'une acidose métabolique.
  • Il est utile de séparer les laboratoires et les imageries en deux sous-sections distinctes.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Examen paraclinique et Signe paraclinique (sensibilité, spécificité, VPP, VPN, etc.).
Exemple:
 
Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
  • les électrolytes fécaux [examen paraclinique] : le trou osmolaire fécal est habituellement inférieur à 50 mOsm/kg [signe paraclinique]
  • le taux de VIP sérique [examen paraclinique] : habituellement supérieur à 500 pg/mL [signe paraclinique]
  • le taux de catécholamines sériques [examen paraclinique]
  • le taux de polypeptides pancréatiques sériques : les polypeptides pancréatiques sériques sont habituellement augmentés [signe paraclinique]
  • les électrolytes sériques [examen paraclinique] : l'hypokaliémie [signe paraclinique], l'hyperchlorémie [signe paraclinique] et l'hypercalcémie [signe paraclinique] sont typiques
  • la glycémie [examen paraclinique]: l'hyperglycémie [signe paraclinique] est fréquente
  • le gaz artériel [examen paraclinique]/ gaz veineux [examen paraclinique] : le gaz artériel ou veineux peuvent détecter une acidose métabolique [signe paraclinique] à trou anionique normal [signe paraclinique]
  • l'ECG [examen paraclinique], si hypokaliémie ou hypercalcémie.

Les examens paracliniques pertinents en présence d'un TUA sont les suivants :[2][5][8]

En contexte de perturbation du bilan hépatique, et surtout en présence de stigmates d'hépatopathie, une échographie abdominale est généralement le premier test d'imagerie à demander.

Approche clinique

La section facultative Approche clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement.
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • C'est la seule section dans laquelle on peut répéter des informations qui ont déjà été mentionnées auparavant.
  • L'utilisation du modèle Flowchart (diagramme) est encouragée. Voir Aide:Diagramme.
  • Le format attendu est libre (texte, liste, tableau, diagramme).
Exemple:
 

Diagnostic

La section facultative Diagnostic ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent).
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Si des critères diagnostiques précis et officiels existent, cette section sert à les répertorier.
  • Si la forme des critères diagnostiques est complexe, il est possible de présenter l'information sous forme de tableau. La liste à puce est néanmoins à privilégier.
Exemple:
 
L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.

Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :

  • une blessure myocardique aiguë
  • des évidences cliniques d'ischémie aiguë du myocarde
  • avec une élévation et/ou baisse des troponines sériques (avec au moins une valeur au-dessus du 99e percentile) et au moins un des éléments suivants :
    • des symptômes compatibles avec l'ischémie myocardique
    • un changement ischémique de novo à l'ECG
    • une apparition d'ondes Q pathologiques
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de myocardes viables
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de mobilité régionale de la contractilité
    • une identification d'un thrombus coronarien par angiographie ou autopsie.

Critères diagnostics du DSM V[8]

A . Mode d’usage problématique de l’alcool conduisant à une altération du fonctionnement ou une souffrance cliniquement significative, caractérisé par la présence d’au moins deux des manifestations suivantes, au cours d’une période de 12 mois :

  1. L’alcool est souvent consommé en quantité plus importante ou pendant une période plus prolongée que prévu.
  2. Il y a un désir persistant, ou des efforts infructueux, pour diminuer ou contrôler la consommation d’alcool.
  3. Beaucoup de temps est passé à des activités nécessaires pour obtenir de l’alcool, à utiliser de l’alcool ou à récupérer de ses effets.
  4.  Envie impérieuse (craving), fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool.
  5. Consommation répétée d’alcool conduisant à l’incapacité de remplir des obligations majeures, au travail, à l’école ou à la maison.
  6. Consommation continue d’alcool malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux, persistants ou récurrents, causés ou exacerbés par les effets de l’alcool.
  7. Des activités sociales, professionnelles ou de loisirs importantes sont abandonnées ou réduites à cause de l’usage de l’alcool.
  8. Consommation répétée d’alcool dans des situations où cela peut être physiquement dangereux.
  9. L’usage de l’alcool est poursuivi bien que la personne sache avoir un problème psychologique ou physique persistant ou récurrent susceptible d’avoir été causé ou exacerbé par l’alcool.
  10. Tolérance, définie par l’un des symptômes suivants :
    1. Besoin de quantités notablement plus fortes d’alcool pour obtenir une intoxication ou l’effet désiré;
    2. Effet notablement diminué en cas de l’usage continu de la même quantité d’alcool.
  11. Sevrage caractérisé par l’une ou l’autre des manifestations suivantes :
    1. Syndrome de sevrage caractéristique de l’alcool;
    2. L’alcool (ou une substance très proche, telle qu’une benzodiazépine) est pris pour soulager ou éviter les symptômes de sevrage.

Spécifier si :

En rémission précoce : Après que tous les critères du trouble de l’usage de l’alcool aient été préalablement remplis, plus aucun ne l’a été pendant au moins 3 mois mais pendant moins de 12 mois (à l’exception du critère A4, « Envie impérieuse [craving], fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool », qui peut être rempli) .

En rémission prolongée : Après que tous les critères du trouble de l’usage de l’alcool aient été préalablement remplis, plus aucun ne l’a été à aucun moment pendant au moins 12 mois (à l’exception du critère A4, « Envie impérieuse [craving], fort désir ou besoin pressant de consommer de l’alcool », qui peut être rempli) .

Spécifier si :

En environnement protégé : Cette spécification supplémentaire est utilisée si le sujet est dans un environnement où l’accès à l’alcool est limité .

Spécifier la sévérité actuelle :

Léger : Présence de 2-3 symptômes

Moyen : Présence de 4-5 symptômes

Grave : Présence de 6 symptômes ou plus

Outils cliniques

Questionnaire CAGE[9]

Questionnaire AUDIT-10: un questionnaire de dépistage, et sa version abrégée de 3 questions (AUDIT-C)

  • 10 questions avec réponses comprises entre 0 et 4 points
    • Un score < 8 est peu suggestif d'un TUA.
    • Un score compris entre 8 et 15, il est conseillé de réitérer les recommandations de consommation sécuritaire de l'alcool.
    • Un score compris entre 16 et 19 nécessite un counselling et d'explorer la consommation d'alcool lors de visites subséquentes.
    • Un score plus grand que 20 est fortement suggestif d'un TUA et nécessite une prise en charge appropriée selon le stade de changement du patient.

Échelle CIWA-Ar: pour évaluer la gravité des symptômes de sevrage

Diagnostic différentiel

La section obligatoire Diagnostic différentiel ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Diagnostic différentiel
Commentaires:
 
  • Chaque diagnostic doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Diagnostic différentiel.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Évitez les tableaux dans cette section. Gardons-les pour d'autres sections pour garder l'efficacité de l'article.
  • Vous pouvez ajouter quelques éléments discriminants après chaque diagnostic différentiel. Si c'est un ou deux éléments, vous pouvez mettre ces éléments discriminants entre parenthèse après le modèle Diagnostic différentiel. S'il s'agit de quelques phrases, insérez une note de bas de page après le modèle Diagnostic différentiel. Pour élaborer plus longuement sur la manière de distinguer la maladie et ses diagnostics différentiels, servez-vous de la section Approche clinique.
  • Si vous désirez écrire un paragraphe sur les différentes manières de distinguer le diagnostic A du diagnostic B, vous pouvez écrire un paragraphe dans la section Approche clinique qui mentionnent tous les éléments qui permettent de distinguer ces diagnostics entre eux au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • Attention de ne pas confondre le diagnostic différentiel avec les étiologies et les complications. Le diagnostic différentiel, ce sont les autres maladies qui peuvent avoir une présentation clinique similaire. Les étiologies sont les entités qui causent la maladie. Les complications sont les entités qui découlent directement de la maladie.
Exemple:
 
Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
  • l'abcès tubo-ovarien [diagnostic différentiel]
  • l'atteinte inflammatoire pelvienne [diagnostic différentiel]
  • la grossesse ectopique [diagnostic différentiel] Pour différencier la grossesse ectopique de l'appendicite, il faut d'abord questionner les facteurs de risques XYZ du patient... (voir la section Commentaires de la présente bannière pour des instructions plus détaillées si vous désirez souligner des éléments discriminants.)
  • la cystite [diagnostic différentiel].

Le diagnostic différentiel est le suivant :[2][8]

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section décrit le traitement de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique
Commentaires:
 
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement.
  • La liste à puce et le tableau sont les formats à privilégier.
  • La liste à puce doit toujours être précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Il faut garder en tête lorsqu'on écrit cette section que le clinicien qui consulte cette page doit être en mesure de retrouver l'information dont il a besoin rapidement. La division de l'information doit tenir compte de cette contrainte.
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement. Si disponible, ajoutez les données épidémiologiques dans le modèle sémantique du traitement par rapport à l'efficacité du traitement (RRA, RRR, NNT, NNH, etc.).
  • Indiquez la posologie des médicaments ainsi que la durée du traitement. Les posologies de médicaments doivent être systématiquement référencées. Un médicament mentionné sans la posologie a une utilité limitée pour le clinicien qui visite la page.
  • Si un traitement approprié de la maladie est une procédure, ne décrivez pas cette procédure dans la section traitement.
    • Ne décrivez pas comment on installe un drain thoracique dans le pneumothorax. La technique d'installation du drain thoracique sera détaillée sur une page de type Procédure. Tenez-vous en à l'indication de la procédure pour la présente maladie. Par exemple, le drain thoracique est indiqué en présence d'un pneumothorax de > 3 cm.
    • Ne détaillez pas l'onyxectomie dans la page sur l'ongle incarné. Dites plutôt que l'onyxectomie est appropriée dans l'ongle incarné dans les situations XYZ.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Traitement (NNH, NNT, RRR, RRA, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de traitement, ajouter une balise de type [Traitement] et la faire pointer vers Absence d'intervention.
Exemple:
 

Dans une visée de continuum des soins et selon une approche de réduction des méfaits, la décision de traiter un TUA repose sur une décision partagée avec le patient et comprendra la planification du sevrage de la substance ainsi que la prévention des rechutes. La prise en charge par une équipe multidisciplinaire permettra finalement de favoriser les chances de succès de l'abandon de la substances. Au final, un patient dont l'auto-critique face à son TUA est faible, ou qui n'est pas ouvert au changement sera peu investi dans sa thérapie. Une approche de réduction des méfaits est donc souvent à favoriser, avec un suivi médical et psycho-social approprié.

Les sections qui suivent sont en grandes partie basées sur le Guide d'usage optimal - Sevrage d'alcool et prévention des rechutes[10] publié par l'INESSS en aout 2021. Ces recommandations s'appliquent pour les individus âgés de plus de 18 ans, et excluent les femmes enceintes ou qui allaitent.

Sevrage de l'alcool

Évaluation du risque lié au sevrage

  1. Évaluer le risque de complication du sevrage - Échelle PAWSS (Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale).[11]
  2. Rechercher les facteurs de risque de sevrage compliqués
    • Présence d’un syndrome de sevrage actif modéré ou sévère lors de la présentation
    • Antécédent de sevrage sévère ou de complications liées au sevrage (ex. hallucinations, convulsions, delirium tremens)
    • Sevrages antérieurs multiples, surtout si rapprochés
    • Hyperactivité marquée du système nerveux autonome (ex. tachycardie, diaphorèse, hypertension)
    • Personne de plus de 65 ans
    • Présence de comorbidités physiques ou médicales ou de traumatisme craniocérébral
    • Dépendance physiologique aux benzodiazépines, aux barbituriques ou à d'autres agents GABAergiques
    • Consommation concomitante d’autres substances psychoactives.
  3. Si le sevrage est déjà enclenché, évaluer la sévérité des symptômes - Échelle CIWA-Ar (Clinical Institute Withdrawal Assessment of Alcohol Scale, Revised).[12]
  4. Évaluer la présence d'une encéphalopathie de Wernicke - Critères de Caine.

Décision d'un traitement ambulatoire ou en milieu hospitalier

Principales indications guidant le choix du milieu dans lequel se déroulera le sevrage d'alcool[10]
Contexte du sevrage Indications
En milieu hospitalier Le déroulement du sevrage d'alcool devrait être envisagé en milieu hospitalier selon les éléments suivants :
  • Sevrage à risque élevé de complications
    • PAWSS ≥ 4
    • 1 ou plusieurs FDR de sevrage compliqué, selon le jugement du clinicien
  • Symptômes de sevrage sévère
    • Présence d'hallucinations
    • CIWA-Ar ≥ 19 ou CIWA-modifiée ≥ 13
  • Suspicion d'encéphalopathie de Wernicke
  • Détérioration de l'état général du patient en cours du sevrage (ex. sédation prononcée, SV instables).


Envisager un traitement intra-hospitalier pour les patients > 65 ans et/ou en contexte d'instabilité psychosociale.

En ambulatoire Le déroulement du sevrage d'alcool pourrait être envisagé en milieu ambulatoire selon les éléments suivants :
  • Sevrage à risque faible de complications
    • PAWSS ≤ 4 avec peu ou pas d'autres FDR de sevrage compliqué
  • Symptômes de sevrage légers ou absence de symptômes
    • CIWA-Ar < 8 ou CIWA-modifiée < 7.
Consultation d'un collègue expérimenté La consultation à un collègue expérimenté devrait être envisagée selon les éléments suivants :
  • Antécédents de syndrome de sevrage sévère ou de complications de sevrage
  • Absence de réponse après 24 à 48 heures de traitement (CIWA-Ar ≥ 8 ou CIWA-modifiée ≥ 7)
  • Comorbidités physiques ou psychiatriques multiples, sévères ou instables (idées suicidaires incluses)
  • Trouble concomitant lié à l’usage d’une autre substance, sauf le tabac.

Principe de traitement :

  1. Y a-t-il indication de prescrire un traitement pharmacologique ?
    • Un traitement pharmacologique devrait être envisagé lorsque :
      • Symptômes de sevrage modéré à sévère (score CIWA-Ar ≥ 8 ou CIWA-modifiée ≥ 7)
      • Sevrage à risque élevé de complications (PAWSS ≥ 4)
    • Un traitement pharmacologique pourrait être envisagé lorsque
      • Sevrage à risque faible de complications (PAWSS < 4) ET
        • Symptômes de sevrage légers (score CIWA-Ar < 8 ou CIWA-modifiée < 7) ; OU
        • FDR additionnels de développer un syndrome de sevrage.
  2. Comment l'agent devrait être administré ?
    • En milieu hospitalier :
      • De nombreux établissements hospitaliers sont dotés de protocoles en contexte de sevrage d'alcool. Il est encouragé de se référer à ceux-ci.
      • Favoriser un schéma posologique en fonction de la présence et de la sévérité des symptômes :
        • PRN plutôt que régulier
        • Doses selon la sévérité des symptômes.
      • Dans certains contextes (ex. personne dépendante aux benzodiazépines, ATCD de délirium tremens, etc.) ou lorsqu'une surveillance suffisamment étroite est indisponible, l'utilisation de doses régulières décroissantes de benzodiaxépines peut être envisagée.
    • En milieu ambulatoire :
      • Fractionnement du service des doses (ex. aux 24-72h) afin de limiter le potentiel d'abus, ET afin de favoriser la surveillance de l'état du patient.
      • Voie PO à employer.
      • Établissement d'un filet de sécurité et remise de la feuille de suivi au patient.

Choix de l'agent

Principaux agents utilisés et leur modes d'utilisation pour le traitement et la prévention des symptômes de sevrage de l'alcool[10]
Gabapentin Benzodiazépines
Lorazepam Diazepam
Choix de la molécule Peu de contre-indications, mais utilisation prudente en contexte de :
  • l'insuffisance rénale (ClCr < 60 ml/min)
  • l'âge > 65 ans.


À privilégier lorsqu'on envisage utiliser le gabapentin en prévention des rechutes suite au sevrage.

Molécules indiquées en contexte de symptômes de sevrage sévères ou de risque élevé d'un sevrage compliqué


Cependant, utilisation prudente dans les contextes suivants, et en fonction des risques et des bénéfices escomptés :

  • l'insuffisance hépatique
  • l'insuffisance pulmonaire
  • l'insuffisance rénale chronique; débuter avec de plus faibles doses
  • les personnes de plus de 65 ans
  • l'apnée du sommeil.
À favoriser p/r au diazépam en contexte d'IRC et d'insuffisance hépatique.


C-I :

  • Glaucome aigu à angle fermé
  • Myasthénie grave
C-I :
  • Glaucome aigu à angle fermé
  • Myasthénie grave
  • Insuffisance hépatique sévère
  • Insuffisance pulmonaire sévère
  • Apnée du sommeil
Début d'action Lent Intermédiaire (30-60 min) Rapide (30 min)
Durée d'action Intermédiaire Intermédiaire Longue
Syndrome de sevrage de léger à modéré avec faible risque de complications (CIWA-Ar < 19 ou CIWA-modifiée < 12 et PAWSS < 4)


OU


Faible risque de développer un syndrome de sevrage

100-300 mg PO TID (+/- PRN), augmenter graduellement jusqu’à un maximum de 1 800 mg par jour selon la tolérance


Insuffisance rénale :

  • Clcr 30 à 59 ml/min : Limiter à 300 mg PO BID
  • Clcr 15 à 29 ml/min : Limiter à 300 mg PO DIE
  • Clcr < 15 ml/min : Débuter et limiter à 100 mg PO DIE


Ajuster la dose pour les personnes de plus de 65 ans.

1-2 mg PO/SL toutes les 4 à 6 h PRN


OU


1-2 mg PO/SL TID ou QID (+/- HS PRN)


Ajuster la dose pour les personnes de plus de 65 ans.

5-10 mg PO toutes les 4 à 6 h PRN


OU


5-10 mg PO TID ou QID (+/- HS PRN)


Ajuster la dose et éviter, lorsque possible, pour les personnes de plus de 65 ans, surtout en milieu ambulatoire.

Syndrome de sevrage sévère

(CIWA-Ar ≥ 19 ou CIWA-modifiée ≥ 12)

Non recommandé 2-4 mg toutes les 1 à 2 h PRN


(Privilégier la voie parentérale)

10-20 mg toutes les 1 à 2 h PRN


(Pour les hautes doses : IV > IR > IM)

Risque élevé de syndrome de sevrage sévère ou de complications Non recommandé Amorcer très rapidement un traitement pour éviter le syndrome de sevrage sévère.
Dose limite nécessitant une réévaluation N/A > 12 mg en 12 h > 60 mg en 12 h
Diminution des doses lorsque l’état est stabilisé

(ex. CIWA-Ar < 8 ou CIWA-modifiée < 7 durant 12-24 h)

Par paliers de 100-200 mg PO TID durant 3 à 7 jours, sauf si poursuite pour la prévention des rechutes. Diminuer durant 3 à 7 jours en réduisant la dose ou la fréquence
Durée du traitement 7 à 10 jours

La prolongation de la période de traitement jusqu’à un maximum de 4 semaines pourrait toutefois être considérée dans les cas de symptômes de sevrage persistants, de rechute brève et ponctuelle ou de dépendance aux benzodiazépines.

En milieu hospitalier, le protocoles de sevrage du type CIWA-Ar sont couramment utilisés. Ces protocoles reposent sur des doses pré-déterminées de benzodiazépines en fonction du score CIWA, ainsi que de la stabilité du patient. Dans certains contextes, notamment de soins intensifs, des agents tels le phénobarbital sont utilisés. Ces protocoles dépassent le cadre de l'article actuel, mais seront éventuellement traités sur la page Sevrage d'alcool.[10][13]

Thiamine et correction électrolytique

  1. Pour tous : Thiamine 100 à 500 mg/jour PO, IV ou IM durant 1 semaine
    • Dose à ajuster selon la profondeur du déficit estimé, la présence de stigmates d'encéphalopathie de Wernicke, la suspicion d'un trouble absorptif ou la présence de diarrhées.
    • Idéalement IM / IV si en milieu hospitalier en raison de la faible absorption parentérale. Fractionner les doses PO pour favoriser l'absorption.
  2. Corriger les déficits électrolytiques au besoin, notamment l'hypomagnésémie qui limite la distribution cellulaire de la thiamine.

Suivi

  1. Surveillance de l'état du patient et ajustement décroissante et graduelle des doses d'agents
    • En établissement : surveillance étroite pour les 2-3 premières doses du protocole prescrit (jusqu'à stabilisation des symptômes de sevrage) et en portant attention au niveau de sédation.
    • En ambulatoire : surveillance le plus souvent effectuée par le pharmacien communautaire ou par un membre de l'équipe traitante
      • Dans les premières 24-72h de l'initiation du sevrage, puis 2 à 3 fois par semaine
      • Vérifier : la consommation d'alcool ou de substances, des évidences de sous-dosage ou de sur-dosage, l'observance à la médication, l'apparition d'idéations suicidaires.
      • Établissement d'un filet de sécurité et remise de la feuille de suivi au patient.
  2. Envisager un plan de prévention des rechutes dès qu'un sevrage médicalement supervisé est envisagé.

Prévention des rechutes

Traitement non-phamacologique

Bien que les traitements pharmacologiques devraient être offerts à tous les patients, l'approche non-pharmacologique demeure essentielle. Elle n'est par ailleurs pas coercitive et ne devrait pas limiter l'accès aux agents pharmacologiques.

Avenues à explorer :[2][14][10]

Traitement pharmacologique d'aide au maintien de l'abstinence[15][16]

Principes du traitement

Tout patient atteint d'un TUA et voulant cesser sa consommation d'alcool devrait se voir offrir une aide pharmacologique au maintien de l'abstinence en raison du haut taux d'échec en l'absence de pharmacothérapie. L'approche sera individualisée selon les objectifs de traitement (ex. l'abstinence, la réduction de la consommation), et le choix des modalités reposera notamment sur la présence de comorbidités (ex. trouble anxieux, troubles du sommeil). [10]

Les médicaments sélectionnés devraient être servis à la pharmacie de façon fractionnée afin de limiter le potentiel d'abus (notamment pour le gabapentin et le topiramate). Au besoin, le recours au programme Alerte (pour le Québec) peut être envisagé. La fréquence des services sera ajustée selon l'alliance thérapeutique avec le patient et son observance.

Contre-indications
  • Être âgé de moins de 18 ans
  • Être enceinte ou allaiter
  • Présenter des signes ou de symptômes de sevrage
    • Il peut être acceptable de débuter un traitement d'aide au maintien de l'abstinence en fin de sevrage, mais cette approche n'est pas recommandée puisqu'elle ne permet pas de distinguer les symptômes du sevrage des effets secondaires de la médication.[10]
Avant de débuter le traitement

En plus d'une anamnèse complète et des bilans pouvant déjà avoir été demandés pour évaluer les complications du TUA, voici le bilan de base à demander avant d’initier un traitement, certains résultats pouvant influencer le choix et le dosage de la médication :

  • FSC
  • Électrolytes, magnésium, créatinine
  • ALT, AST, GGT, phosphatase alcaline, bilirubine totale, albumine, INR
  • Glucose
  • Selon le contexte clinique et les facteurs de risque, rechercher:
    • b-HCG chez les femmes en âge de procréer
    • Dépistage ITSS selon les facteurs de risque
Choix de l'agent et ajustements posologiques
Tableau des options pharmacologiques recommandées pour la prévention des rechute à la suite de la résolution d'un TUA[10]
Naltrexone

(1ere intention)

Acamprosate

(2e intention)

Gabapentine

(2e intention)

Topiramate

(2e intention)

Dosage 25 mg PO DIE pendant 2 à 4 jours,

puis augmentation à 50 mg PO DIE.

Débuter et limiter à 666 mg PO TID
  • < 60 kg : 666 mg AM, 333 mg PM, 333 mg HS
  • ClCr 30-49 : 333 mg PO TID


Médicament d'exception : Formulaire 8004

Autorisation x 3 mois (puis ad 12 mois consécutifs).

100-300 mg PO TID, augmenter graduellement ad 1200 - 1800 mg PO par jour selon la tolérance.

(ex. ↑ tous les 3 jours sur +/- 5 palliers)

  • ClCr 30-59 ml/min : limiter à 300 mg PO BID
  • ClCr 15-29 ml/min : limiter à 300 mg PO DIE
  • ClCr <15 ml/min : débuter et limiter à 100 mg PO DIE


25 mg PO DIE, augmenter graduellement ad 100 - 150 mg PO BID selon la tolérance

(ex. par paliers de 25 mg par semaine)

  • ClCr < 70 ml/min : dose visée de 50-75 mg PO BID
Effets secondaires GI: No/Vo, crampes abdominales

Anxiété, insomnie

Céphalées

Risque d'idées suicidaires

Diarrhée

Somnolence, étourdissements,

insomnie, fatigue inhabituelle

Risque d'idées suicidaires

Somnolence, étourdissements, fatigue

Tremblements, ataxie, nystagmus

Diarrhée

Oedème périphérique

Risque d'idées suicidaires

Paresthésie

Somnolence, étourdissements, nervosité,

troubles cognitifs, fatigue

Myopie aigüe, glaucome à angle étroit, anomalies des champs visuels

Perte de poids, diminution de l'appétit

Néphrolithiases

Acidose métabolique

Risque d'idées suicidaires

Suivi Suivi clinique : initialement de façon hebdomadaire, puis 1 fois par mois pendant 6 mois lorsque la condition est jugée stable. Si le traitement est poursuivi pour plus de 6 mois, alors le suivi peut avoir lieu à un intervalle plus éloigné, ex. aux 3 mois.
  • Sx de sevrage
  • Tolérance et observance à la médication
  • Tb du sommeil, Sx anxio-dépressifs, idéations suicidaires
  • Envie de consommer de l'alcool et consommation d'autres substances
  • Possibilité de grossesse.
Bilan : ALT, AST, albumine, bilirubine

totale et INR 4-6 semaines après le

début du traitement, puis q6 mois

Pas de bilans Pas de bilans


Risques lors d'interruption brusque du

traitement : agitation, confusion, diaphorèse, symptômes GI, tremblements, tachycardie, hypertension, insomnie, crises convulsives.

Pas de bilans

Surveiller signes d'acidose métabolique


Risque lors d'interruption brusque du

traitement: crises convulsives.

Mécanisme d'action Agoniste non sélectif des récepteurs

opioïdes δ, κ et μ.

Diminue l'activité opioïdes dans la région

mésolimbique, ce qui module l'effet de

récompense médié par la dopamine

associé à la prise d'alcool.

Module la neurotransmission

glutamatergique.

Analogue GABA.

Mécanisme peu compris.

Mécanisme inconnu. Pourrait augmenter

l'activité inhibitrice GABAergique et

inhiber les canaux sodiques voltage-

dépendant au niveau du cerveau.

Contre-indications
  • Allergie
  • Usage d'opioïdes dans les 10 derniers jours ou usage attendu (ex. Chx)
  • Trouble de l'usage des opioïdes
  • Insuffisance hépatique, cirrhose
  • Hépatite aigüe ou augmentation des enzymes hépatiques à plus de 2.5x la limite supérieure de la normale


Précaution en cas de grossesse ou

d'allaitement.

  • Allergie
  • Insuffisance rénale avec Clcr < 30 ml/min


Précaution en cas d'insuffisance

rénale modérée (30-49 ml/min),

d'insuffisance hépatique sévère

(CHILD C), de grossesse ou d'allaitement.

  • Allergie


Précautions chez les > 65 ans et en cas d'insuffisance rénale (<60 ml/min), de grosesse ou d'allaitement.

  • Allergie
  • Grossesse
  • Femme en âge de procréer n'utilisant pas de méthode contraceptive ou utilisant des COC (efficacité diminuée par le topiramate)


Précautions en cas d'insuffisance hépatique sévère à modérée, d'insuffisance rénale (<70 ml/min), d'antécédents de néphrolithiase ou d'allaitement.

Interactions

médicamenteuses

Utilisation simultanée d'autres molécules hépatotoxiques

Opioïdes: peut précipiter un syndrome

de sevrage aux opioïdes

Aucune. Opioïdes et dépresseurs SNC : ↑ du risque de sédation et de dépression respiratoire.

Antiacides à base d'aluminium ou de

magnésium.

↓ de la concentration et de l'efficacité des contraceptifs oraux.

Multiples autres interactions.

Suivi

La section facultative Suivi ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 

Pour le suivi des diverses thérapies, se référer à la section Traitement. Le suivi peut être effectué par le clinicien, ou par tout autre membre de l'équipe multidisciplinaire s'occupant du patient.

On peut généralement s'attendre à une amélioration après 3 mois de traitement avec l'acamprosate et 6 mois avec les autres molécules. L'absence des critères du TUA pendant une période de 3 à 12 mois est considéré comme une rémission précoce, tandis l'absence de ces mêmes critères pendant une période de plus de 12 mois est considéré comme une rémission du TUA.

En cas d'échec au maintien de l'abstinence, ou en cas de ré-augmentation des quantités d'alcool consommées si la réduction de la consommation était l'objectif, il est possible de tenter une intensification du suivi en ambulatoire, ou encore de référer le patient vers un milieu spécialisé d'accompagnement des patients aux prises à une dépendance.[10][15]

Complications

La section obligatoire Complications ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des complications possibles de la maladie.
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication.
  • Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Ne pas mentionner les complications de la procédure ou du traitement sur la page de la maladie.
    • Sur une page de tendinite, ne pas mettre dans les complications que l'ulcère d'estomac est une complication de la prise d'anti-inflammatoire. Cette complication figure seulement sur la page de type Médicament dans les effets indésirables.
    • Sur la page de l'appendicite, on ne nomme pas les complications de l'appendicectomie, mais seulement celles de l'appendicite. Les complications de l'appendicectomie sont décrites sur une page de type Procédure d'appendicectomie.
  • Ne pas confondre les facteurs de risque, les étiologies, les complications et le diagnostic différentiel. Les complications, ce sont les autres maladies qui se développent si on ne traite pas la maladie.
  • Le format attendu est la liste à puce, précédé d'une courte phrase introductive et d'un deux-points.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Complication (risque relatif, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de complications, ajouter une balise de type [Complication] et la faire pointer vers Aucune complication.
Exemple:
 
Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
  • la rupture d'un pilier mitral [Complication]
  • l'oedème aiguë du poumon [Complication]
  • la tachycardie ventriculaire [Complication]
  • le bloc AV de haut grade [Complication].

Le trouble lié à l'usage de l'alcool entraîne de nombreuses conséquences sur la santé et le contexte de vie du patient, mais aussi de son entourage. D'après les rapports de l'OMS, il est associé à au moins 3 millions de décès chaque année, la plupart d'entre eux survenant chez les hommes. Outre la mort, les troubles liés à la consommation d'alcool sont associés à : [2]

Évolution

La section facultative Évolution ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an.

La sévérité de la consommation d'alcool ne semble pas avoir de franche corrélation avec le cours naturel de la maladie. Selon une étude longitudinale faites chez des consommateurs hommes, la sévérité de la consommation initiale d'alcool n'était pas associée à l'évolution clinique du patient 4 ans plus tard.[5]

Prévention

La section facultative Prévention ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.

Concepts clés

  • Les complications des troubles liés à la consommation d'alcool peuvent être considérables et avoir un impact sur le statut socio-économique, la santé mentale, les relations interpersonnelles, l'emploi et le bien-être physique d'un patient.
  • Une intervention précoce et des discussions ouvertes entre le patient et le clinicien sont importantes et permettent aux patients initialement peu ouverts au changement de cheminer.
  • Les succès du patient doivent être soulignés, et les ressources offertes à chaque visite.[2]

Références

__NOVEDELETE__
  1. Pierre Patigny, Nicolas Zdanowicz et Brice Lepiece, « How should psychiatrists and general physician communicate to increase patients' perception of continuity of care after their hospitalization for alcohol withdrawal? », Psychiatria Danubina, vol. 30, no Suppl 7,‎ , p. 409–411 (ISSN 0353-5053, PMID 30439814, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 Sara M. Nehring et Andrew M. Freeman, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 28613774, lire en ligne)
  3. 3,0 3,1 et 3,2 « Enquête canadienne sur l’alcool et les drogues (ECAD) : sommaire des résultats pour 2019 », sur Gouvernement du Canada, (consulté le 20 décembre 2021)
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Pierre Lalonde, Psychiatrie Clinique, Montréal, Chenelière éducation, , 1081 p., p. 849-872
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 5,6 et 5,7 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 21 novembre 2021)
  6. 6,0 et 6,1 Francisco J. Pavón, Antonia Serrano, David G. Stouffer et Ilham Polis, « Ethanol-induced alterations in endocannabinoids and relevant neurotransmitters in the nucleus accumbens of fatty acid amide hydrolase knockout mice », Addiction Biology, vol. 24, no 6,‎ , p. 1204–1215 (ISSN 1369-1600, PMID 30421483, Central PMCID 6551299, DOI 10.1111/adb.12695, lire en ligne)
  7. 7,0 et 7,1 Robin C. Wackernah, Matthew J. Minnick et Peter Clapp, « Alcohol use disorder: pathophysiology, effects, and pharmacologic options for treatment », Substance Abuse and Rehabilitation, vol. 5,‎ , p. 1–12 (ISSN 1179-8467, PMID 24648792, Central PMCID 3931699, DOI 10.2147/SAR.S37907, lire en ligne)
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 et 8,5 American Psychiatric Association, DSM-5 - Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, États-Unis, Elsevier Health Sciences France, , p. 642-658
  9. J. A. Ewing, « Detecting alcoholism. The CAGE questionnaire », JAMA: The Journal of the American Medical Association, vol. 252, no 14,‎ , p. 1905–1907 (DOI 10.1001/jama.252.14.1905, lire en ligne)
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 10,5 10,6 10,7 et 10,8 Caroline Poisson, Catherine Awad, Valérie Garceau et Frédéric St-Pierre, Guide d'usage optimal - Sevrage d’alcool et prévention des rechutes, Québec, Qc, INESSS, 2021, , 12 p. (ISBN 9782550898597, lire en ligne)
  11. (en) José R. Maldonado, Yelizaveta Sher, Smita Das et Kelsey Hills-Evans, « Prospective Validation Study of the Prediction of Alcohol Withdrawal Severity Scale (PAWSS) in Medically Ill Inpatients: A New Scale for the Prediction of Complicated Alcohol Withdrawal Syndrome », Alcohol and Alcoholism, vol. 50, no 5,‎ , p. 509–518 (ISSN 0735-0414 et 1464-3502, DOI 10.1093/alcalc/agv043, lire en ligne)
  12. (en) John T. Sullivan, Kathy Sykora, Joyce Schneiderman et Claudio A. Naranjo, « Assessment of Alcohol Withdrawal: the revised clinical institute withdrawal assessment for alcohol scale (CIWA-Ar) », Addiction, vol. 84, no 11,‎ , p. 1353–1357 (ISSN 0965-2140 et 1360-0443, DOI 10.1111/j.1360-0443.1989.tb00737.x, lire en ligne)
  13. (en) William P. Tidwell, Tonya L. Thomas, Jonathon D. Pouliot et Angelo E. Canonico, « Treatment of Alcohol Withdrawal Syndrome: Phenobarbital vs CIWA-Ar Protocol », American Journal of Critical Care, vol. 27, no 6,‎ , p. 454–460 (ISSN 1062-3264 et 1937-710X, DOI 10.4037/ajcc2018745, lire en ligne)
  14. Lode Godderis, Emma Boonen, Ana L. Cabrera Martimbianco et Ellen Delvaux, « WHO/ILO work-related burden of disease and injury: Protocol for systematic reviews of exposure to long working hours and of the effect of exposure to long working hours on alcohol consumption and alcohol use disorders », Environment International, vol. 120,‎ , p. 22–33 (ISSN 1873-6750, PMID 30055358, DOI 10.1016/j.envint.2018.07.025, lire en ligne)
  15. 15,0 et 15,1 « Initier un traitement pharmacologique pour la prévention des rechutes chez une personne avec un trouble lié à l’usage d’alcool », sur Iness.qc.ca (consulté le 12 novembre 2021)
  16. (en) Henry R. Kranzler, « Diagnosis and Pharmacotherapy of Alcohol Use Disorder, A Review », Journal of the American Medical Association (JAMA),‎ , p. 815-825 ([doi:10.1001/jama.2018.11406 lire en ligne])
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