« Syndrome sérotoninergique » : différence entre les versions
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sérotoninergique | |||
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|Inhibiteur de la recapture | |Inhibiteur de la recapture de la sérotonine (ISRS) | ||
de la sérotonine (ISRS) | |||
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* Citalopram | * Citalopram | ||
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* Trazodone | * Trazodone | ||
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|Inhibiteur de la dopamine et de | |Inhibiteur de la dopamine et de la noradrénaline (ISRN) | ||
la noradrénaline (ISRN) | |||
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* Burpropion | * Burpropion | ||
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* Desipramine | * Desipramine | ||
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|Inhibiteur de la | |Inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) | ||
monoamine oxydase (IMAO) | |||
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* Phénelzine | * Phénelzine | ||
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=== Étiologies de l'intoxication === | === Étiologies de l'intoxication === | ||
Le syndrome sérotoninergique est causé par une {{Étiologie|nom=intoxication|principale=0}} intentionnelle ou accidentelle aux agents sérotoninergiques. L'intoxication accidentelle est plus fréquemment le résultat d'une combinaison de plusieurs agents sérotoninergiques. Elle peut autrement être causée par des interactions médicamenteuses entre différents agents | Le syndrome sérotoninergique est causé par une {{Étiologie|nom=intoxication|principale=0}} intentionnelle ou accidentelle aux agents sérotoninergiques. L'intoxication accidentelle est plus fréquemment le résultat d'une combinaison de plusieurs agents sérotoninergiques. Elle peut autrement être causée par des interactions médicamenteuses entre différents agents<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Leslie V.|nom1=Simon|prénom2=Michael|nom2=Keenaghan|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=29493999|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK482377/|consulté le=2021-03-09}}</ref>. Chez les patients utilisant chroniquement des agents sérotoninergiques, le syndrome sérotoninergique est plus souvent déclenché par l'ajout d'une nouvelle molécule sérotoninergique que par une surdose d'un des agents de longue date. | ||
Les antidépresseurs, plus précisément les ISRS, sont la classe de médicaments la plus fréquemment impliquée dans le syndrome sérotoninergique en raison de leur utilisation très répandue<ref name=":0" />. | Les antidépresseurs, plus précisément les ISRS, sont la classe de médicaments la plus fréquemment impliquée dans le syndrome sérotoninergique en raison de leur utilisation très répandue. Toutefois, les IMAO sont la classe d'agent associée au plus grand taux de mortalité. Le syndrome sérotoninergique est beaucoup léthal chez les patients consommant plusieurs agents sérotoninergiques<ref name=":0" />. | ||
== Physiopathologie == | == Physiopathologie == | ||
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* | * | ||
* consommer des agents sérotoninergiques | |||
* {{Facteur de risque | nom = Âge avancé|RR=|référence_RR=|RC=}} | * {{Facteur de risque | nom = Âge avancé|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
* | * avoir une {{Facteur de risque | nom = polypharmacie|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque | * avoir un {{Facteur de risque | nom = trouble de l'abus d'une substance|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
* avoir un {{Facteur de risque|nom=risque suicidaire élevé|RR=|référence_RR=|RC=}} | |||
=== Questionnaire === | === Questionnaire === | ||
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== Approche clinique == | == Approche clinique == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}Le syndrome sérotoninergique peut être suspecté chez un patient soudainement confus, agité et diaphorétique. Si le patient présente une altération sévère de l'état général, il est pertinent de l'évaluer en premier lieu avec l'ACLS. Si le patient est stable hémodynamiquement et que ses voies respiratoires sont perméables, on peut alors faire l'anamnèse toxicologique du patient avec un témoin, un proche, un membre des services d'urgence (ambulancier, policier) ou le patient lui-même si son état neurologique lui permet. Elle permet de répondre aux questions suivantes<ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Trevonne M. Thompson|auteur2=Jillian Theobald|auteur3=Timothy B. Erickson|titre=The General Approach To The Poisoned Patient|périodique=Disease-a-Month|volume=|numéro=60|date=2014|issn=|doi=http://dx.doi.org/10.1016/j.disamonth.2014.10.002 | ||
0011-5029/&|lire en ligne=|pages=509–524}}</ref>: | |||
# Qui est le patient (âge, sexe, antécédents médicaux, etc.) ? | |||
# À quels médicaments ou substances a-t-il accès ? | |||
# Quelle catégorie d'agent est le plus probablement en cause ? | |||
#* Dans cette catégorie, quel est l'agent causal le plus probable ? | |||
#* Quelle est sa voie d'administration ? | |||
#* Quelles sont ses propriétés pharmacologiques (durée d'action, demi-vie, élimination) ? | |||
# Quand a eu lieu l'exposition ? | |||
#* S'agit-il d'une exposition ponctuelle ou chronique ? | |||
Ces questions permettent de mieux cibler le toxidrome présenté par le patient. Également, le clinicien doit questionner la présence de symptômes infectieux, de traumatisme crânien ou de troubles psychiatriques afin d'éliminer respectivement une méningite ou encéphalite, une hémorragie intra-crânienne ou une psychose<ref name=":13" />. | |||
Ensuite, il est important de réaliser un examen physique complet et approfondi. Il faut porter une attention particulière aux signes vitaux et à l'examen neurologique afin de repérer l'instabilité autonomique et l'activité neuromusculaire caractéristique du syndrome sérotoninergique. | |||
Un bilan métabolique, un dépistage des drogues urinaires et un ECG font partie de l'investigation de base du patient en altération de l'état de conscience. Ils permettent d'évaluer l'état général du patient ainsi que de dépister les complications du syndrome sérotoninergique sans toutefois confirmer le diagnostic. | |||
== Diagnostic == | == Diagnostic == | ||
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}} | ||
Le syndrome sérotoninergique est | Le syndrome sérotoninergique est un diagnostic clinique<ref name=":0" />. Les critères de Hunter sont les critères les plus couramment utilisés pour confirmer le diagnostic<ref group="note">Il existe aussi les critères de Sternbach et de Radomski pour confirmer le diagnostic. Le test de Hunter est toutefois reconnu comme le plus précis. </ref><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Geoffrey Peter|nom1=Ronan|prénom2=Nicola|nom2=Ronan|prénom3=Siobhan|nom3=McGettigan|prénom4=Gemma|nom4=Browne|titre=Serotonin syndrome unmasking thyrotoxicosis|périodique=BMJ case reports|volume=12|numéro=3|date=2019-03-07|issn=1757-790X|pmid=30850570|pmcid=6424276|doi=10.1136/bcr-2018-228404|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30850570/|consulté le=2021-03-09}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Laura M.|nom1=Tormoehlen|prénom2=Daniel E.|nom2=Rusyniak|titre=Neuroleptic malignant syndrome and serotonin syndrome|périodique=Handbook of Clinical Neurology|volume=157|date=2018|issn=0072-9752|pmid=30459031|doi=10.1016/B978-0-444-64074-1.00039-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30459031/|consulté le=2021-03-09|pages=663–675}}</ref>. | ||
Le diagnostic peut être posé chez les patients ayant été exposé à un agent sérotoninergique et présentant au moins un des éléments suivants<ref name=":0" />: | |||
* un clonus spontané | |||
* un clonus inductible avec agitation et diaphorèse | |||
* un clonus oculaire avec agitation et diaphorèse | |||
* des tremblements et une hyperréflexie | |||
* une hypertonie avec une température supérieure à 38°C avec clonus oculaire ou inductible. | |||
* clonus spontané | |||
* clonus inductible avec agitation et diaphorèse | |||
* clonus oculaire avec agitation et diaphorèse | |||
* tremblements et hyperréflexie | |||
* hypertonie | |||
== Diagnostic différentiel == | == Diagnostic différentiel == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}Le diagnostic différentiel du syndrome sérotoninergique comprend les diagnostics suivants<ref name=":0" />: | ||
* le {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome malin des neuroleptiques}}<ref group="note"> | * le {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome malin des neuroleptiques}}<ref group="note">Pour le différencier du syndrome sérotoninergique, on ne retrouve pas de symptômes gastro-intestinaux ni de clonus dans le syndrome malin des neuroleptiques. On y retrouve, par contre, une incontinence urinaire. </ref> | ||
* la {{Diagnostic différentiel | nom = toxicité aux anticholinergiques}} | * la {{Diagnostic différentiel | nom = toxicité aux anticholinergiques}}<ref group="note">L'examen de la peau est primordiale pour différencier cliniquement ces deux toxidromes. On retrouve une peau moite dans le syndrome sérotoninergique, tandis que la peau et les muqueuses sont sèches dans le toxidrome anticholinergique. </ref> | ||
* {{Diagnostic différentiel | nom = Diagnostic différentiel | * la {{Diagnostic différentiel|nom=toxicité aux sympatomimétiques}} | ||
* | * la {{Diagnostic différentiel|nom=méningite}} ou l'{{Diagnostic différentiel|nom=encéphalite}} | ||
Les cas | * l'{{Diagnostic différentiel|nom=hyperthermie maligne}} | ||
* une {{Diagnostic différentiel | nom = psychose}} | |||
* une {{Diagnostic différentiel|nom=crise de panique}}<ref group="note">Les cas légers de syndrome sérotoninergique, avec uniquement des tremblements ou de l'agitation, sont souvent confondus avec des troubles anxieux.</ref> | |||
* une {{Diagnostic différentiel|nom=gastro-entérite}}. | |||
== Traitement == | == Traitement == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}} | ||
=== Prise en charge de l'intoxication sérotoninergique === | |||
La prise en charge du syndrome sérotoninergique consiste en l'{{Traitement|nom=arrêt immédiat des agents sérotoninergiques|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, l'{{Traitement|nom=hydratation|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et des {{Traitement|nom=soins de support|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. L'antidote utilisé en contexte de syndrome sérotoninergique est la {{Traitement|nom=cyproheptadine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. La cyproheptadine est un antagoniste des récepteurs de l'histamine-1 qui possèdent également des propriétés antagonistes non spécifiques du 5-HT1A et du 5-HT2A. Elle peut être administrée par voie orale ou via une sonde gastrique. Bien qu'il n'y existe pas de preuves solides à l'appui de son utilisation, il est tout de même couramment utilisé comme antidote dans le syndrome sérotoninergique. Ses effets secondaires peuvent inclure la sédation, ce qui peut être souhaitable dans le contexte, et l'hypotension. La dose initiale habituelle est de 12 mg, suivie de 2 mg supplémentaires toutes les deux heures jusqu'à la résolution complète des symptômes<ref name=":0" />. En cas de difficultés, les cliniciens peuvent contacter en tout temps le [https://www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.ca/centre-antipoison-du-quebec/capq-accueil Centre anti-poison du Québec] au 1-800-463-5060. | |||
=== Prise en charge des complications === | |||
Les patients agités requièrent des benzodiazépines. Les antipsychotiques doivent être évités en raison de leurs propriétés anticholinergiques, ce qui inhibe alors la transpiration et la dissipation thermique. | |||
L'hyperthermie peut être contrôlée avec des mesures de refroidissement uniquement. En effet, les antipyrétiques tels que l'acétaminophène sont inefficaces comme l'hyperthermie est induite par l'activité neuromusculaire accrue. Une hyperthermie sévère peut toutefois nécessiter une sédation, une paralysie et une intubation pour une ventilation mécanique. | |||
L'instabilité autonomique, particulièrement l'hypertension artérielle, peut nécessiter des antihypertenseurs, comme esmolol<ref name=":0" />. | |||
== Suivi == | == Suivi == | ||
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=== Clarification du contexte d'intoxication === | === Clarification du contexte d'intoxication === | ||
Après la résolution complète du syndrome sérotoninergique, il est important de clarifier le contexte ayant mené à l'intoxication. S'agissait-il d'une surdose intentionnelle ou involontaire ? En cas de surdose intentionnelle, le risque suicidaire doit être évalué et un suivi psychiatrique doit être organisé au besoin. En cas d'abus de drogues illicites, le risque de trouble d'abus de substance doit être évalué et une entrevue motivationnelle peut être effectuée. En cas de surdose involontaire, il faut recenser les médicaments sérotoninergiques pris par le patient ainsi que les changements récents de médication. Au besoin, il faut cesser les médicaments sérotoninergiques non-requis ou encore modifier | Après la résolution complète du syndrome sérotoninergique, il est important de clarifier le contexte ayant mené à l'intoxication. S'agissait-il d'une surdose intentionnelle ou involontaire ? En cas de surdose intentionnelle, le risque suicidaire doit être évalué et un suivi psychiatrique doit être organisé au besoin. En cas d'abus de drogues illicites, le risque de trouble d'abus de substance doit être évalué et une entrevue motivationnelle peut être effectuée. En cas de surdose involontaire, il faut recenser les médicaments sérotoninergiques pris par le patient ainsi que les changements récents de médication. Au besoin, il faut cesser les médicaments sérotoninergiques non-requis ou encore modifier ceux à haut risque de surdose. L'avis d'un pharmacien peut être utile pour évaluer le risque d'interactions médicamenteuses. | ||
=== Suivi du syndrome sérotoninergique === | === Suivi du syndrome sérotoninergique === | ||
Les patients présentant des signes vitaux anormaux doivent être sous observation et les cas graves justifient des soins en unité de soins intensifs. | |||
== Complications == | == Complications == | ||
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{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}} | ||
Le | Le spectre de gravité du syndrome sérotoninergique est très large et inclu des cas à peine perceptible à mortels. La plupart des cas de syndrome sérotoninergique disparaîtront complètement dans les 24 à 72 heures sans séquelles s'ils sont reconnus rapidement et traités avec les soins appropriés. Les patients asymptomatiques 6 à 8 heures après un surdosage sont peu à risque de développer des symptômes graves ou une toxicité rebond. Les décès, lorsqu'ils surviennent, ont tendance à se produire dans les premiers 24 heures.<ref name=":0" /> | ||
== Prévention == | == Prévention == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Prévention}}Les cliniciens doivent être conscientisés sur la prescription judicieuse des agents sérotoninergiques, particulièrement auprès des patients ayant des facteurs de risque de syndrome sérotoninergique ou consommant déjà plusieurs agents sérotoninergiques. Les patients prenant des agents sérotoninergiques doivent également être informés du risque de syndrome sérotoninergique, des symptômes et de la démarche à suivre en cas d'intoxication. Il faut aussi recommander aux patients de respecter la posologie des médicaments et de les conserver dans un endroit sécuritaire<ref>{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Edward W. Boyer|auteur2=Michael Shannon|titre=The Serotonin Syndrome|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=352|numéro=11|date=2005-03-17|issn=|doi=10.1056/NEJMra041867|lire en ligne=http://www.nejm.org/doi/abs/10.1056/NEJMra041867|pages=1112-1120}}</ref>. | ||
== Références == | == Références == | ||
{{Article importé d'une source | {{Article importé d'une source | ||
| accès = 2021/01/30 | | accès = 2021/01/30 |
Version du 20 mars 2021 à 17:00
Maladie | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Convulsions, Nystagmus , Hyperréflexie, Clonus, Tachycardie , Tachypnée , Désorientation, Rigidité musculaire, Babinski, Peau moite, ... [+] |
Symptômes |
Confusion, Agitation, Nausées, Anxiété , Altération de l'état conscience, Diarrhée , Vomissement , Diaphorèse |
Diagnostic différentiel |
Délirium, Encéphalite, Épilepsie, Attaque de panique, Hémorragie intra-crânienne, Sevrage alcoolique, Tempête thyroïdienne, Syndrome malin des neuroleptiques, Toxicité aux sympatomimétiques, Psychose (approche clinique), ... [+] |
Informations | |
Terme anglais | Serotonergic syndrome |
Autres noms | Toxidrome sérotoninergique, Toxicité sérotoninergique, Intoxication aux agents sérotoninergiques |
Wikidata ID | Q616181 |
Spécialité | Médecine d'urgence |
|
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire. |
Exemple: | L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice. |
Le syndrome sérotoninergique est le résultat d'une intoxication à des agents sérotoninergiques. Il fait partie des toxidromes observés en toxicologie[1]. [2][3]
Épidémiologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution. |
Exemple: | La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an. |
Il est difficile de connaitre la réelle épidémiologie du syndrome sérotoninergique, car le nombre de cas est souvent sous-estimé. En effet, certains cas sont attribués à d'autres étiologies, tandis que certains cas légers ne sont pas considérés par les cliniciens. Toutefois, au fil des années, on remarque une augmentation de son incidence en raison de l'utilisation accrue d'agents sérotoninergiques. Le syndrome sérotoninergique survient dans tous les groupes d'âge[4].
Étiologies
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Étiologie |
Commentaires: |
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Exemple: | Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
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Principaux agents sérotoninergiques
Il existe de nombreux agents sérotoninergiques, incluant des médicaments d'ordonnance, des produits de santé naturel ainsi que des drogues illicites. On y retrouve notamment plusieurs antidépresseurs, analgésiques et anticonvulsivants. Par différents mécanismes d'actions, ils peuvent engendrer un syndrome sérotoninergique. Le tableau ci-dessous regroupe les principaux agents sérotoninergiques[5][6][7][8].
Catégories d'agent sérotoninergique | Exemples de molécules |
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Inhibiteur de la recapture de la sérotonine (ISRS) |
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Inhibiteur de la dopamine et de la noradrénaline (ISRN) |
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Antidépresseurs tricycliques (ATC) |
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Inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO) |
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Modulateur autre de la sérotonine |
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Produits de santé naturels |
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Drogues illicites |
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Étiologies de l'intoxication
Le syndrome sérotoninergique est causé par une intoxication intentionnelle ou accidentelle aux agents sérotoninergiques. L'intoxication accidentelle est plus fréquemment le résultat d'une combinaison de plusieurs agents sérotoninergiques. Elle peut autrement être causée par des interactions médicamenteuses entre différents agents[4]. Chez les patients utilisant chroniquement des agents sérotoninergiques, le syndrome sérotoninergique est plus souvent déclenché par l'ajout d'une nouvelle molécule sérotoninergique que par une surdose d'un des agents de longue date.
Les antidépresseurs, plus précisément les ISRS, sont la classe de médicaments la plus fréquemment impliquée dans le syndrome sérotoninergique en raison de leur utilisation très répandue. Toutefois, les IMAO sont la classe d'agent associée au plus grand taux de mortalité. Le syndrome sérotoninergique est beaucoup léthal chez les patients consommant plusieurs agents sérotoninergiques[4].
Physiopathologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie. |
Exemple: | Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique. |
Notions de base sur la sérotonine
La sérotonine, ou 5-hydroxytryptamine (5-HT), est un neurotransmetteur dont le précurseur est le tryptophane. La sérotonine se trouve principalement dans le tractus gastro-intestinal, le système nerveux central et dans les plaquettes sanguines. Elle est métabolisée par la monoamine oxydase au niveau du foie. La sérotonine module l'attention, l'humeur, l'appétit, le sommeil ainsi que certaines fonctions cognitives[9]. La sérotonine régule également la chaleur corporelle, favorise l'agrégation plaquettaire, la contraction utérine, la bronchoconstriction, la vasoconstriction et la motilité gastro-intestinale[10].
Pathophysiologie du syndrome sérotoninergique
Tous les agents sérotoninergiques énumérés dans la section Étiologies plus haut augmentent par divers mécanismes l'activité sérotoninergique au niveau du système nerveux central. Par exemple, les ISRS diminuent la recapture de la sérotonine de la fente synaptique dans le neurone présynaptique, alors que les IMAO inhibent la dégradation de la sérotonine[5]. La hausse de la concentration de sérotonine au niveau des fentes synaptiques stimule alors les récepteurs post-synaptiques 5-HT1A et 5-HT2A et engendre les effets associés au syndrome sérotoninergique[4].
Présentation clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
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Exemple: |
(Aucun texte)
(Texte)
(Texte)
(Texte) |
Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque |
Commentaires: |
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Exemple: | Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
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- consommer des agents sérotoninergiques
- Âge avancé
- avoir une polypharmacie
- avoir un trouble de l'abus d'une substance
- avoir un risque suicidaire élevé
Questionnaire
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Symptôme, Élément d'histoire |
Commentaires: |
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Exemple: | Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :
Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :
|
Le syndrome sérotoninergique se manifeste principalement par une altération de l'état de consicence, une instabilité autonomique et une activité neuromusculaire augmentée. Les symptômes peuvent varier en sévérité, allant de symptômes légers à potentiellement mortels[4].
- Altération de l'état de conscience
- Instabilité autonomique
- Augmentation de l'activité neuromusculaire
Pour ce qui est de l'altération de conscience, on retrouve au questionnaire:
Pour ce qui est l'instabilité autonomique, on remarque:
- de la diaphorèse
- des nausées et vomissements.
L'activité neuromusculaire augmentée se constate particulièrement à l'examen physique.
Les symptômes ont tendance à se développer rapidement après l'exposition à l'agent sérotoninergique: 30% des cas développe des symptômes une heure post-exposition et 60% les développe après 6 heures. Presque tous les patients en syndrome sérotoninergique développent des symptômes dans les 24 heures suivant l'exposition[4].
Examen clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique |
Commentaires: |
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Exemple: | L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
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Les patients chez qui l'on suspecte un syndrome sérotoninergique nécessitent un examen physique complet et minutieux.
Généralement, les signes vitaux révèlent[11]:
- de la fièvre
- de la tachypnée
- de la tachycardie
- de l'hypertension artérielle.
À l'examen neurologique, on retrouve[note 1][11]:
- une désorientation dans le temps et l'espace
- une mydriase bilatérale et un nystagmus
- un tremblement asymétriques des quatre membres
- une rigidité musculaire
- nne hyperréflexie et un clonus[note 2]
- un babinski positif bilatéralement
- possiblement, des convulsions.
À l'examen des téguments, on retrouve une peau moite, tandis qu'à l'examen de l'abdomen, on repère des bruits intestinaux augmentés.
Examens paracliniques
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique |
Commentaires: |
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Exemple: | Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
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Les investigations paracliniques en contexte de syndrome sérotoninergique permettent surtout de rétrécir le diagnostic différentiel et d'évaluer les conséquences du toxidrome sur l'ensemble des systèmes. Étant donné la présence d'altération de conscience chez ces patients, il est nécessaire de demander un bilan métabolique large incluant[4] :
- une formule sanguine complète: on y retrouve généralement une leucocytose
- un bilan électrolytique, une créatinine et l'urée (normaux)
- une analyse d'urine (normale)
- un gaz artériel: on peut y retrouver une acidose métabolique
- un bilan hépatique (normal)
- une créatinine kinase: elle est parfois augmentée
- un dépistage urinaire des drogues si l'on suspecte une intoxication à des drogues récréatives.
À noter qu'il n'est pas nécessaire de faire un dosage sérique ou urinaire des agents sérotoninergiques comme ceux-ci sont peu spécifiques, peu accessibles et assez coûteux.
Approche clinique
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Description: | Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
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Exemple: | |
Le syndrome sérotoninergique peut être suspecté chez un patient soudainement confus, agité et diaphorétique. Si le patient présente une altération sévère de l'état général, il est pertinent de l'évaluer en premier lieu avec l'ACLS. Si le patient est stable hémodynamiquement et que ses voies respiratoires sont perméables, on peut alors faire l'anamnèse toxicologique du patient avec un témoin, un proche, un membre des services d'urgence (ambulancier, policier) ou le patient lui-même si son état neurologique lui permet. Elle permet de répondre aux questions suivantes[12]:
- Qui est le patient (âge, sexe, antécédents médicaux, etc.) ?
- À quels médicaments ou substances a-t-il accès ?
- Quelle catégorie d'agent est le plus probablement en cause ?
- Dans cette catégorie, quel est l'agent causal le plus probable ?
- Quelle est sa voie d'administration ?
- Quelles sont ses propriétés pharmacologiques (durée d'action, demi-vie, élimination) ?
- Quand a eu lieu l'exposition ?
- S'agit-il d'une exposition ponctuelle ou chronique ?
Ces questions permettent de mieux cibler le toxidrome présenté par le patient. Également, le clinicien doit questionner la présence de symptômes infectieux, de traumatisme crânien ou de troubles psychiatriques afin d'éliminer respectivement une méningite ou encéphalite, une hémorragie intra-crânienne ou une psychose[12].
Ensuite, il est important de réaliser un examen physique complet et approfondi. Il faut porter une attention particulière aux signes vitaux et à l'examen neurologique afin de repérer l'instabilité autonomique et l'activité neuromusculaire caractéristique du syndrome sérotoninergique.
Un bilan métabolique, un dépistage des drogues urinaires et un ECG font partie de l'investigation de base du patient en altération de l'état de conscience. Ils permettent d'évaluer l'état général du patient ainsi que de dépister les complications du syndrome sérotoninergique sans toutefois confirmer le diagnostic.
Diagnostic
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Description: | Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent). |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
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Commentaires: |
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Exemple: | L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.
Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :
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Le syndrome sérotoninergique est un diagnostic clinique[4]. Les critères de Hunter sont les critères les plus couramment utilisés pour confirmer le diagnostic[note 3][13][14].
Le diagnostic peut être posé chez les patients ayant été exposé à un agent sérotoninergique et présentant au moins un des éléments suivants[4]:
- un clonus spontané
- un clonus inductible avec agitation et diaphorèse
- un clonus oculaire avec agitation et diaphorèse
- des tremblements et une hyperréflexie
- une hypertonie avec une température supérieure à 38°C avec clonus oculaire ou inductible.
Diagnostic différentiel
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Diagnostic différentiel |
Commentaires: |
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Exemple: | Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
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Le diagnostic différentiel du syndrome sérotoninergique comprend les diagnostics suivants[4]:
- le syndrome malin des neuroleptiques[note 4]
- la toxicité aux anticholinergiques[note 5]
- la toxicité aux sympatomimétiques
- la méningite ou l'encéphalite
- l'hyperthermie maligne
- une psychose
- une crise de panique[note 6]
- une gastro-entérite.
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section décrit le traitement de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau, Texte |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Prise en charge de l'intoxication sérotoninergique
La prise en charge du syndrome sérotoninergique consiste en l'arrêt immédiat des agents sérotoninergiques, l'hydratation et des soins de support. L'antidote utilisé en contexte de syndrome sérotoninergique est la cyproheptadine. La cyproheptadine est un antagoniste des récepteurs de l'histamine-1 qui possèdent également des propriétés antagonistes non spécifiques du 5-HT1A et du 5-HT2A. Elle peut être administrée par voie orale ou via une sonde gastrique. Bien qu'il n'y existe pas de preuves solides à l'appui de son utilisation, il est tout de même couramment utilisé comme antidote dans le syndrome sérotoninergique. Ses effets secondaires peuvent inclure la sédation, ce qui peut être souhaitable dans le contexte, et l'hypotension. La dose initiale habituelle est de 12 mg, suivie de 2 mg supplémentaires toutes les deux heures jusqu'à la résolution complète des symptômes[4]. En cas de difficultés, les cliniciens peuvent contacter en tout temps le Centre anti-poison du Québec au 1-800-463-5060.
Prise en charge des complications
Les patients agités requièrent des benzodiazépines. Les antipsychotiques doivent être évités en raison de leurs propriétés anticholinergiques, ce qui inhibe alors la transpiration et la dissipation thermique.
L'hyperthermie peut être contrôlée avec des mesures de refroidissement uniquement. En effet, les antipyrétiques tels que l'acétaminophène sont inefficaces comme l'hyperthermie est induite par l'activité neuromusculaire accrue. Une hyperthermie sévère peut toutefois nécessiter une sédation, une paralysie et une intubation pour une ventilation mécanique.
L'instabilité autonomique, particulièrement l'hypertension artérielle, peut nécessiter des antihypertenseurs, comme esmolol[4].
Suivi
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite du suivi de la maladie. |
Formats: | Texte |
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Commentaires: |
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Exemple: | |
Clarification du contexte d'intoxication
Après la résolution complète du syndrome sérotoninergique, il est important de clarifier le contexte ayant mené à l'intoxication. S'agissait-il d'une surdose intentionnelle ou involontaire ? En cas de surdose intentionnelle, le risque suicidaire doit être évalué et un suivi psychiatrique doit être organisé au besoin. En cas d'abus de drogues illicites, le risque de trouble d'abus de substance doit être évalué et une entrevue motivationnelle peut être effectuée. En cas de surdose involontaire, il faut recenser les médicaments sérotoninergiques pris par le patient ainsi que les changements récents de médication. Au besoin, il faut cesser les médicaments sérotoninergiques non-requis ou encore modifier ceux à haut risque de surdose. L'avis d'un pharmacien peut être utile pour évaluer le risque d'interactions médicamenteuses.
Suivi du syndrome sérotoninergique
Les patients présentant des signes vitaux anormaux doivent être sous observation et les cas graves justifient des soins en unité de soins intensifs.
Complications
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des complications possibles de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
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Exemple: | Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
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Les complications associées au syndrome sérotoninergique sont les suivantes[4]:
- une crise hypertensive
- de l'arythmie cardiaque
- une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
- une rhabdomyolyse
- une insuffisance rénale aiguë
- une insuffisance respiratoire.
Évolution
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Description: | Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an. |
Le spectre de gravité du syndrome sérotoninergique est très large et inclu des cas à peine perceptible à mortels. La plupart des cas de syndrome sérotoninergique disparaîtront complètement dans les 24 à 72 heures sans séquelles s'ils sont reconnus rapidement et traités avec les soins appropriés. Les patients asymptomatiques 6 à 8 heures après un surdosage sont peu à risque de développer des symptômes graves ou une toxicité rebond. Les décès, lorsqu'ils surviennent, ont tendance à se produire dans les premiers 24 heures.[4]
Prévention
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent). |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
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Les cliniciens doivent être conscientisés sur la prescription judicieuse des agents sérotoninergiques, particulièrement auprès des patients ayant des facteurs de risque de syndrome sérotoninergique ou consommant déjà plusieurs agents sérotoninergiques. Les patients prenant des agents sérotoninergiques doivent également être informés du risque de syndrome sérotoninergique, des symptômes et de la démarche à suivre en cas d'intoxication. Il faut aussi recommander aux patients de respecter la posologie des médicaments et de les conserver dans un endroit sécuritaire[15].
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/01/30 à partir de Serotonin Syndrome (StatPearls / Serotonin Syndrome (2020/11/20)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29493999 (livre).
- ↑
- ↑ Stephen R. Duma et Victor Sc Fung, « Drug-induced movement disorders », Australian Prescriber, vol. 42, no 2, , p. 56–61 (ISSN 0312-8008, PMID 31048939, Central PMCID 6478951, DOI 10.18773/austprescr.2019.014, lire en ligne)
- ↑ Ankit Srivastava, Priyanka Singh, Hitesh Gupta et Harpreet Kaur, « Systems Approach to Identify Common Genes and Pathways Associated with Response to Selective Serotonin Reuptake Inhibitors and Major Depression Risk », International Journal of Molecular Sciences, vol. 20, no 8, (ISSN 1422-0067, PMID 31018568, Central PMCID 6514561, DOI 10.3390/ijms20081993, lire en ligne)
- ↑ 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 et 4,13 Leslie V. Simon et Michael Keenaghan, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29493999, lire en ligne)
- ↑ 5,0 et 5,1 Andrée-Anne Hudon Thibeault, J. Thomas Sanderson et Cathy Vaillancourt, « Serotonin-estrogen interactions: What can we learn from pregnancy? », Biochimie, vol. 161, , p. 88–108 (ISSN 1638-6183, PMID 30946949, DOI 10.1016/j.biochi.2019.03.023, lire en ligne)
- ↑ Michael Ott, Julie K. Mannchen, Fariba Jamshidi et Ursula Werneke, « Management of severe arterial hypertension associated with serotonin syndrome: a case report analysis based on systematic review techniques », Therapeutic Advances in Psychopharmacology, vol. 9, , p. 2045125318818814 (ISSN 2045-1253, PMID 30886699, Central PMCID 6413434, DOI 10.1177/2045125318818814, lire en ligne)
- ↑ Julie Le Mestre, Céline Duparc, Yves Reznik et Fidéline Bonnet-Serrano, « Illicit Upregulation of Serotonin Signaling Pathway in Adrenals of Patients With High Plasma or Intra-Adrenal ACTH Levels », The Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, vol. 104, no 11, 11 01, 2019, p. 4967–4980 (ISSN 1945-7197, PMID 31074783, Central PMCID 6937520, DOI 10.1210/jc.2019-00425, lire en ligne)
- ↑ Ramesh Hasani, Jahnabee Sarma et Sudha Kansal, « Serotonin Syndrome Induced by Combined Use of Sertraline and Linezolid », Anesthesia, Essays and Researches, vol. 13, no 1, , p. 188–190 (ISSN 0259-1162, PMID 31031504, Central PMCID 6444965, DOI 10.4103/aer.AER_173_18, lire en ligne)
- ↑ Richard C. Shelton, « Serotonin and Norepinephrine Reuptake Inhibitors », Handbook of Experimental Pharmacology, vol. 250, , p. 145–180 (ISSN 0171-2004, PMID 30838456, DOI 10.1007/164_2018_164, lire en ligne)
- ↑ Pradhum Ram, Jorge L. Penalver, Kevin Bryan U. Lo et Janani Rangaswami, « Carcinoid Heart Disease: Review of Current Knowledge », Texas Heart Institute Journal, vol. 46, no 1, , p. 21–27 (ISSN 1526-6702, PMID 30833833, Central PMCID 6378997, DOI 10.14503/THIJ-17-6562, lire en ligne)
- ↑ 11,0 et 11,1 Maude Lebel, « Au royaume des toxidromes », Le Médecin du Québec, vol. 45, no 6, , p. 35-43
- ↑ 12,0 et 12,1 (en) Trevonne M. Thompson, Jillian Theobald et Timothy B. Erickson, « The General Approach To The Poisoned Patient », Disease-a-Month, no 60, , p. 509–524 (DOI [http://dx.doi.org/http%3A%2F%2Fdx.doi.org%2F10.1016%2Fj.disamonth.2014.10.002%0A0011-5029%2F%26 http://dx.doi.org/10.1016/j.disamonth.2014.10.002 0011-5029/&])
- ↑ Geoffrey Peter Ronan, Nicola Ronan, Siobhan McGettigan et Gemma Browne, « Serotonin syndrome unmasking thyrotoxicosis », BMJ case reports, vol. 12, no 3, (ISSN 1757-790X, PMID 30850570, Central PMCID 6424276, DOI 10.1136/bcr-2018-228404, lire en ligne)
- ↑ Laura M. Tormoehlen et Daniel E. Rusyniak, « Neuroleptic malignant syndrome and serotonin syndrome », Handbook of Clinical Neurology, vol. 157, , p. 663–675 (ISSN 0072-9752, PMID 30459031, DOI 10.1016/B978-0-444-64074-1.00039-2, lire en ligne)
- ↑ (en) Edward W. Boyer et Michael Shannon, « The Serotonin Syndrome », The New England Journal of Medicine, vol. 352, no 11, , p. 1112-1120 (DOI 10.1056/NEJMra041867, lire en ligne)
- ↑ Les signes neuromusculaires ont tendance à être plus prononcés aux membres inférieurs qu'aux membres supérieurs.
- ↑ L'hyperréflexie et le clonus sont les deux signes les plus fréquemment observés à l'examen neurologique en contexte de syndrome sérotoninergique.
- ↑ Il existe aussi les critères de Sternbach et de Radomski pour confirmer le diagnostic. Le test de Hunter est toutefois reconnu comme le plus précis.
- ↑ Pour le différencier du syndrome sérotoninergique, on ne retrouve pas de symptômes gastro-intestinaux ni de clonus dans le syndrome malin des neuroleptiques. On y retrouve, par contre, une incontinence urinaire.
- ↑ L'examen de la peau est primordiale pour différencier cliniquement ces deux toxidromes. On retrouve une peau moite dans le syndrome sérotoninergique, tandis que la peau et les muqueuses sont sèches dans le toxidrome anticholinergique.
- ↑ Les cas légers de syndrome sérotoninergique, avec uniquement des tremblements ou de l'agitation, sont souvent confondus avec des troubles anxieux.