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{{Information maladie
{{Information maladie
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| description_image =Ulcère œsophagien secondaire au reflux
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| terme_anglais = Reflux esophagitis
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L'œsophagite de reflux (peptique) est une inflammation de la muqueuse de l'œsophage secondaire au reflux gastro-œsophagien.     
L''''œsophagite de reflux''' (peptique) est une inflammation de la muqueuse de l'œsophage secondaire au [[Reflux gastro-œsophagien|reflux gastro-œsophagien]].     


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
L'œsophagite de reflux est le type d'œsophagite le plus fréquent. Elle affecte environ 1% de la population.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-24}}</ref> Les individus de race blanche serait plus touchés que les hispaniques, les noirs et les asiatiques.  Il y a une prédominance de l'oesophagite chez les hommes par rapport aux femmes avec un ratio de 3:1 <ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Samy A.|nom1=Azer|prénom2=Anil Kumar Reddy|nom2=Reddivari|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=32119349|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK554462/|consulté le=2021-04-21}}</ref>. L'incidence de l'oesophagite de reflux est la plus élevée entre 60 et 70 ans et diminue légèrement par la suite. Les variations génétiques, les facteurs environnementaux et le mode de vie jouent un rôle dans le développement et la prévalence du reflux œsophagien <ref name=":0" />.
L'œsophagite de reflux est le type d'œsophagite le plus fréquent. Elle affecte environ 1% de la population.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-24}}</ref> Les individus de race blanche seraient plus touchés que les hispaniques, les noirs et les asiatiques.  Il y a une prédominance de l'œsophagite chez les hommes par rapport aux femmes avec un ratio de 3:1 <ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Samy A.|nom1=Azer|prénom2=Anil Kumar Reddy|nom2=Reddivari|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=32119349|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK554462/|consulté le=2021-04-21}}</ref>. L'incidence de l'œsophagite de reflux est la plus élevée entre 60 et 70 ans et diminue légèrement par la suite. Les variations génétiques, les facteurs environnementaux et le mode de vie jouent un rôle dans le développement et la prévalence du reflux œsophagien <ref name=":0" />.


== Étiologies ==
== Étiologies ==
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* la clairance par mouvement péristaltique œsophagien
* la clairance par mouvement péristaltique œsophagien
* la neutralisation du résidu acide par la salive avalée faiblement alcaline
* la neutralisation du résidu acide par la salive avalée faiblement alcaline
Par conséquent, les causes de l'oesophagite de reflux pourraient être discutées comme suit <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=G. E.|nom1=Boeckxstaens|titre=The lower oesophageal sphincter|périodique=Neurogastroenterology and Motility: The Official Journal of the European Gastrointestinal Motility Society|volume=17 Suppl 1|date=2005-06|issn=1350-1925|pmid=15836451|doi=10.1111/j.1365-2982.2005.00661.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15836451/|consulté le=2021-04-24|pages=13–21}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Guy E.|nom1=Boeckxstaens|titre=Alterations confined to the gastro-oesophageal junction: the relationship between low LOSP, TLOSRs, hiatus hernia and acid pocket|périodique=Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology|volume=24|numéro=6|date=2010-12|issn=1532-1916|pmid=21126696|doi=10.1016/j.bpg.2010.08.011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21126696/|consulté le=2021-04-24|pages=821–829}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Guy E.|nom1=Boeckxstaens|prénom2=Wout O.|nom2=Rohof|titre=Pathophysiology of gastroesophageal reflux disease|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=43|numéro=1|date=2014-03|issn=1558-1942|pmid=24503356|doi=10.1016/j.gtc.2013.11.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503356/|consulté le=2021-04-24|pages=15–25}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Hanneke|nom1=Beaumont|prénom2=Roelof J.|nom2=Bennink|prénom3=Jan|nom3=de Jong|prénom4=Guy E.|nom4=Boeckxstaens|titre=The position of the acid pocket as a major risk factor for acidic reflux in healthy subjects and patients with GORD|périodique=Gut|volume=59|numéro=4|date=2010-04|issn=1468-3288|pmid=19651625|doi=10.1136/gut.2009.178061|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19651625/|consulté le=2021-04-24|pages=441–451}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Joel H.|nom1=Rubenstein|prénom2=Joan W.|nom2=Chen|titre=Epidemiology of gastroesophageal reflux disease|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=43|numéro=1|date=2014-03|issn=1558-1942|pmid=24503355|doi=10.1016/j.gtc.2013.11.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503355/|consulté le=2021-04-21|pages=1–14}}</ref><ref name=":0" />:
Par conséquent, les causes de l'œsophagite de reflux pourraient être discutées comme suit <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=G. E.|nom1=Boeckxstaens|titre=The lower oesophageal sphincter|périodique=Neurogastroenterology and Motility: The Official Journal of the European Gastrointestinal Motility Society|volume=17 Suppl 1|date=2005-06|issn=1350-1925|pmid=15836451|doi=10.1111/j.1365-2982.2005.00661.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15836451/|consulté le=2021-04-24|pages=13–21}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Guy E.|nom1=Boeckxstaens|titre=Alterations confined to the gastro-oesophageal junction: the relationship between low LOSP, TLOSRs, hiatus hernia and acid pocket|périodique=Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology|volume=24|numéro=6|date=2010-12|issn=1532-1916|pmid=21126696|doi=10.1016/j.bpg.2010.08.011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21126696/|consulté le=2021-04-24|pages=821–829}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Guy E.|nom1=Boeckxstaens|prénom2=Wout O.|nom2=Rohof|titre=Pathophysiology of gastroesophageal reflux disease|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=43|numéro=1|date=2014-03|issn=1558-1942|pmid=24503356|doi=10.1016/j.gtc.2013.11.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503356/|consulté le=2021-04-24|pages=15–25}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Hanneke|nom1=Beaumont|prénom2=Roelof J.|nom2=Bennink|prénom3=Jan|nom3=de Jong|prénom4=Guy E.|nom4=Boeckxstaens|titre=The position of the acid pocket as a major risk factor for acidic reflux in healthy subjects and patients with GORD|périodique=Gut|volume=59|numéro=4|date=2010-04|issn=1468-3288|pmid=19651625|doi=10.1136/gut.2009.178061|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19651625/|consulté le=2021-04-24|pages=441–451}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Joel H.|nom1=Rubenstein|prénom2=Joan W.|nom2=Chen|titre=Epidemiology of gastroesophageal reflux disease|périodique=Gastroenterology Clinics of North America|volume=43|numéro=1|date=2014-03|issn=1558-1942|pmid=24503355|doi=10.1016/j.gtc.2013.11.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24503355/|consulté le=2021-04-21|pages=1–14}}</ref><ref name=":0" />:


1) Altération des mécanismes de défense<ref name=":0" />
1) {{Étiologie|nom=Altération des mécanismes de défense|principale=0}}<ref name=":0" />
* une altération de la muqueuse formant une barrière protectrice en sécrétant du mucus.
* une altération de la muqueuse formant une barrière protectrice en sécrétant du mucus.
* une dérégulation du péristaltisme œsophagien (ex. : {{Étiologie | nom = sclérodermie|principale=0}})   
* une dérégulation du péristaltisme œsophagien (ex. : {{Étiologie | nom = sclérodermie|principale=0}})   
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* la présence d'une {{Étiologie | nom = hernie hiatale|principale=0}}
* la présence d'une {{Étiologie | nom = hernie hiatale|principale=0}}
* l'obésité et augmentation de la pression intra-abdominale comme pendant la grossesse et en cas d'ascite.
* l'obésité et augmentation de la pression intra-abdominale comme pendant la grossesse et en cas d'ascite.
2) Augmentation des facteurs d'agression favorisant l'atteinte de la muqueuse œsophagienne
2) Augmentation des {{Étiologie|nom=facteurs d'agression|principale=0}} favorisant l'atteinte de la muqueuse œsophagienne
* un contenu gastrique riche en bile ou l'hypersécrétion d'acide en cas de {{Étiologie | nom = gastrinome|principale=0}}.  
* un contenu gastrique riche en bile ou l'hypersécrétion d'acide en cas de {{Étiologie | nom = gastrinome|principale=0}}.  


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
La pathogénèse de l'oesophagite de reflux et le développement de complications telles que l'œsophage de Barrett sont médiés par des cytokines. Dans l'oesophagite de reflux, des substances toxiques (acide gastrique, pepsine et sels biliaires) sont mises en contact avec la muqueuse œsophagienne. Le reflux  déclenche l'activation du facteur induit par l'hypoxie HIF-2 alpha et du facteur nucléaire NF-κB provoquant une augmentation des cytokines pro-inflammatoires, la migration des cellules T et des cellules inflammatoires causant des dommages à l'oesophage <ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=Rhonda Frances|nom1=Souza|titre=Reflux esophagitis and its role in the pathogenesis of Barrett's metaplasia|périodique=Journal of Gastroenterology|volume=52|numéro=7|date=2017-07|issn=1435-5922|pmid=28451845|pmcid=5488728|doi=10.1007/s00535-017-1342-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28451845/|consulté le=2021-04-21|pages=767–776}}</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Rhonda F.|nom1=Souza|prénom2=Liela|nom2=Bayeh|prénom3=Stuart J.|nom3=Spechler|prénom4=Uttam K.|nom4=Tambar|titre=A new paradigm for GERD pathogenesis. Not acid injury, but cytokine-mediated inflammation driven by HIF-2α: a potential role for targeting HIF-2α to prevent and treat reflux esophagitis|périodique=Current Opinion in Pharmacology|volume=37|date=2017-12|issn=1471-4973|pmid=29112883|pmcid=5922421|doi=10.1016/j.coph.2017.10.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29112883/|consulté le=2021-04-21|pages=93–99}}</ref><ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=Kerry B.|nom1=Dunbar|prénom2=Agoston T.|nom2=Agoston|prénom3=Robert D.|nom3=Odze|prénom4=Xiaofang|nom4=Huo|titre=Association of Acute Gastroesophageal Reflux Disease With Esophageal Histologic Changes|périodique=JAMA|volume=315|numéro=19|date=2016-05-17|issn=1538-3598|pmid=27187303|pmcid=5030713|doi=10.1001/jama.2016.5657|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27187303/|consulté le=2021-04-21|pages=2104–2112}}</ref><ref name=":0" />. Un déséquilibre entre les mécanismes de défense de l'œsophage et les facteurs d'agression explique pourquoi certains patients souffrant de reflux développent une œsophagite.  
La pathogénèse de l'œsophagite de reflux et le développement de complications telles que l'œsophage de Barrett sont médiés par des cytokines. Dans l'œsophagite de reflux, des substances toxiques (acide gastrique, pepsine et sels biliaires) sont mises en contact avec la muqueuse œsophagienne. Le reflux  déclenche l'activation du facteur induit par l'hypoxie HIF-2 alpha et du facteur nucléaire NF-κB provoquant une augmentation des cytokines pro-inflammatoires, la migration des cellules T et des cellules inflammatoires causant des dommages à l'œsophage <ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=Rhonda Frances|nom1=Souza|titre=Reflux esophagitis and its role in the pathogenesis of Barrett's metaplasia|périodique=Journal of Gastroenterology|volume=52|numéro=7|date=2017-07|issn=1435-5922|pmid=28451845|pmcid=5488728|doi=10.1007/s00535-017-1342-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28451845/|consulté le=2021-04-21|pages=767–776}}</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Rhonda F.|nom1=Souza|prénom2=Liela|nom2=Bayeh|prénom3=Stuart J.|nom3=Spechler|prénom4=Uttam K.|nom4=Tambar|titre=A new paradigm for GERD pathogenesis. Not acid injury, but cytokine-mediated inflammation driven by HIF-2α: a potential role for targeting HIF-2α to prevent and treat reflux esophagitis|périodique=Current Opinion in Pharmacology|volume=37|date=2017-12|issn=1471-4973|pmid=29112883|pmcid=5922421|doi=10.1016/j.coph.2017.10.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29112883/|consulté le=2021-04-21|pages=93–99}}</ref><ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=Kerry B.|nom1=Dunbar|prénom2=Agoston T.|nom2=Agoston|prénom3=Robert D.|nom3=Odze|prénom4=Xiaofang|nom4=Huo|titre=Association of Acute Gastroesophageal Reflux Disease With Esophageal Histologic Changes|périodique=JAMA|volume=315|numéro=19|date=2016-05-17|issn=1538-3598|pmid=27187303|pmcid=5030713|doi=10.1001/jama.2016.5657|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27187303/|consulté le=2021-04-21|pages=2104–2112}}</ref><ref name=":0" />. Un '''déséquilibre entre les mécanismes de défense de l'œsophage et les facteurs d'agression''' explique pourquoi certains patients souffrant de reflux développent une œsophagite.  


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
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**la {{Facteur de risque | nom = caféine|RR=|référence_RR=|RC=}}.
**la {{Facteur de risque | nom = caféine|RR=|référence_RR=|RC=}}.
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
Les symptômes associés à l'oesophagite de reflux sont les suivants: <ref name=":0" /><ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=Rick|nom1=Kellerman|prénom2=Thomas|nom2=Kintanar|titre=Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Primary Care|volume=44|numéro=4|date=2017-12|issn=1558-299X|pmid=29132520|doi=10.1016/j.pop.2017.07.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29132520/|consulté le=2021-04-21|pages=561–573}}</ref><ref name=":25">{{Citation d'un article|prénom1=Rishi D.|nom1=Naik|prénom2=Michael F.|nom2=Vaezi|titre=Extra-esophageal gastroesophageal reflux disease and asthma: understanding this interplay|périodique=Expert Review of Gastroenterology & Hepatology|volume=9|numéro=7|date=2015-07|issn=1747-4132|pmid=26067887|doi=10.1586/17474124.2015.1042861|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26067887/|consulté le=2021-04-21|pages=969–982}}</ref>
Les symptômes associés à l'œsophagite de reflux sont les suivants: <ref name=":0" /><ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=Rick|nom1=Kellerman|prénom2=Thomas|nom2=Kintanar|titre=Gastroesophageal Reflux Disease|périodique=Primary Care|volume=44|numéro=4|date=2017-12|issn=1558-299X|pmid=29132520|doi=10.1016/j.pop.2017.07.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29132520/|consulté le=2021-04-21|pages=561–573}}</ref><ref name=":25">{{Citation d'un article|prénom1=Rishi D.|nom1=Naik|prénom2=Michael F.|nom2=Vaezi|titre=Extra-esophageal gastroesophageal reflux disease and asthma: understanding this interplay|périodique=Expert Review of Gastroenterology & Hepatology|volume=9|numéro=7|date=2015-07|issn=1747-4132|pmid=26067887|doi=10.1586/17474124.2015.1042861|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26067887/|consulté le=2021-04-21|pages=969–982}}</ref>
* du {{Symptôme | nom = pyrosis}} dans les 60 minutes après avoir mangé, précipité par l'exercice et en position couchée
* du {{Symptôme | nom = pyrosis}} dans les 60 minutes après avoir mangé, précipité par l'exercice et en position couché
* des {{Symptôme | nom = régurgitation|affichage=régurgitations acides}}
* des {{Symptôme | nom = régurgitation|affichage=régurgitations acides}}
* la {{Symptôme | nom = dysphagie|prévalence=30}}<ref name=":0" />
* la {{Symptôme | nom = dysphagie|prévalence=30}}<ref name=":0" />
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* l'{{Symptôme|nom=asthme}}
* l'{{Symptôme|nom=asthme}}
* l'{{Symptôme|nom=odynophagie}}
* l'{{Symptôme|nom=odynophagie}}
* l'{{Symptôme|nom=halitose}}
* l'{{Symptôme|nom=halitose}}.
* l'{{Symptôme | nom = érosion dentaire|affichage=|prévalence=}}.
Certains patients atteints d'une œsophagite sévère peuvent ne présenter aucun symptôme.<ref name=":0" />
Certains patients atteints d'une œsophagite sévère peuvent ne présenter aucun symptôme.<ref name=":0" />


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===


L'examen clinique est rarement nécessaire. Un {{Signe clinique|nom=wheezing}} peut être entendu lors de l'{{Examen clinique|nom=examen pulmonaire}}. L'{{Examen clinique | nom = examen de l'abdomen}} est habituellement normal. On peut regarder le fond de la gorge pour rechercher un érythème associé avec le reflux et éliminer un muguet que l'on verrait avec une oesophagite à candida. De plus, la dentition des reflueurs chroniques peut démontrer <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Robert P.|nom1=Barron|prénom2=Robert P.|nom2=Carmichael|prénom3=Margaret A.|nom3=Marcon|prénom4=George K. B.|nom4=Sàndor|titre=Dental erosion in gastroesophageal reflux disease|périodique=Journal (Canadian Dental Association)|volume=69|numéro=2|date=2003-02|issn=1488-2159|pmid=12559056|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12559056|consulté le=2021-05-03|pages=84–89}}</ref>     
L'examen clinique est rarement nécessaire. Un {{Signe clinique|nom=wheezing}} peut être entendu lors de l'{{Examen clinique|nom=examen pulmonaire}}. L'{{Examen clinique | nom = examen de l'abdomen}} est habituellement normal. On peut regarder le fond de la gorge pour rechercher un érythème associé avec le reflux et éliminer un muguet que l'on verrait avec une œsophagite à candida. De plus, la dentition des reflueurs chroniques peut démontrer de l'{{Signe clinique|nom=érosion dentaire|affichage=érosion dentaire}}, du jaunissement et la présence de cratères <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Robert P.|nom1=Barron|prénom2=Robert P.|nom2=Carmichael|prénom3=Margaret A.|nom3=Marcon|prénom4=George K. B.|nom4=Sàndor|titre=Dental erosion in gastroesophageal reflux disease|périodique=Journal (Canadian Dental Association)|volume=69|numéro=2|date=2003-02|issn=1488-2159|pmid=12559056|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12559056|consulté le=2021-05-03|pages=84–89}}</ref>.      


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
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|Essai d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP)
|Essai d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP)
|Chez les patients à risque faible de complication, la réponse à un essai d'inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) à dose standard deux fois par jour confirme le diagnostic d'œsophagite de reflux.  
|Chez les patients à risque faible de complication, la réponse à un essai d'inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) à dose standard deux fois par jour confirme le diagnostic d'œsophagite de reflux.  
Test est sensible, mais peu spécifique <ref name=":29">{{Citation d'un article|prénom1=Fabio|nom1=Pace|prénom2=Marina|nom2=Pace|titre=The proton pump inhibitor test and the diagnosis of gastroesophageal reflux disease|périodique=Expert Review of Gastroenterology & Hepatology|volume=4|numéro=4|date=2010-08|issn=1747-4132|pmid=20678016|doi=10.1586/egh.10.38|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20678016/|consulté le=2021-04-22|pages=423–427}}</ref><ref name=":0" />
Test sensible, mais peu spécifique <ref name=":29">{{Citation d'un article|prénom1=Fabio|nom1=Pace|prénom2=Marina|nom2=Pace|titre=The proton pump inhibitor test and the diagnosis of gastroesophageal reflux disease|périodique=Expert Review of Gastroenterology & Hepatology|volume=4|numéro=4|date=2010-08|issn=1747-4132|pmid=20678016|doi=10.1586/egh.10.38|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20678016/|consulté le=2021-04-22|pages=423–427}}</ref><ref name=":0" />
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|{{Examen paraclinique|nom=PH-métrie}} sur 24 heures
|{{Examen paraclinique|nom=PH-métrie}} sur 24 heures
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*œsophage distal: <4% du temps
*œsophage distal: <4% du temps
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|{{Investigation | nom = Œsogastroduodénoscopie | indication = Indication}} (OGD)
|{{Investigation | nom = Œsogastroduodénoscopie | indication = Indication}} (OGD/gastroscopie)
|Permet d'observer des lésions de la muqueuse œsophagienne.  
|Permet d'observer des lésions de la muqueuse œsophagienne.  
Les découvertes possibles sont les suivantes:
Les découvertes possibles sont les suivantes:
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* une métaplasie
* une métaplasie
* une sténose.
* une sténose.
Indiqué chez les groupes à haut risque suivants:
Indiquée chez les groupes à haut risque suivants:
* patients en surpoids
* patients en surpoids
* âgés de plus de 50 ans
* âgés de plus de 50 ans
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|Détecte la présence des atteintes suivantes:
|Détecte la présence des atteintes suivantes:
*un {{Signe paraclinique|nom=érosion}} œsophagienne
*un {{Signe paraclinique|nom=érosion}} œsophagienne
* un {{Signe paraclinique|nom=ulcère}}
* un {{Signe paraclinique|nom=ulcère de l'oesophage}}
* une {{Signe paraclinique|nom=sténose}}
* une {{Signe paraclinique|nom=sténose}}
* un reflux d'acide
* un reflux d'acide
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== Approche clinique ==
== Approche clinique ==
Lorsque un patient présente des symptômes typiques (pyrosis, reflux, etc.), une investigation n'est généralement pas nécessaire pour poser le diagnostic. Les investigations sont recommandées chez les patients présentant des symptômes atypiques ou des complications, de même que ceux qui sont réfractaires aux IPP BID. Les patients présentant des symptômes atypiques doivent subir une endoscopie et pH-métrie. En présence de dysphagie, une endoscopie est indiquée pour écarter les complications du reflux (sténoses œsophagiennes, ulcérations gastro-duodénales, tumeurs malignes, etc.) <ref name=":0" />. Les patients présentant une douleur thoracique doivent être examinés pour exclure une cause cardiaque <ref name=":0" />.  
Lorsque un patient présente des symptômes typiques (pyrosis, reflux, etc.), une investigation n'est généralement pas nécessaire pour poser le diagnostic. Les investigations sont recommandées chez les patients présentant des symptômes atypiques ou des complications, de même que ceux qui sont réfractaires aux IPP BID. Les patients présentant des symptômes atypiques doivent subir une endoscopie et pH-métrie. En présence de dysphagie, une endoscopie est indiquée pour écarter les complications du reflux (sténoses œsophagiennes, tumeurs malignes, etc.) <ref name=":0" />. Les patients présentant une douleur thoracique doivent être examinés pour exclure une cause cardiaque <ref name=":0" />.  


== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
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== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
Le diagnostic différentiel de l'oesophagite de reflux peut inclure <ref name=":32">{{Citation d'un article|prénom1=Stuart Jon|nom1=Spechler|titre=Eosinophilic esophagitis: novel concepts regarding pathogenesis and clinical manifestations|périodique=Journal of Gastroenterology|volume=54|numéro=10|date=2019-10|issn=1435-5922|pmid=31342146|pmcid=6759606|doi=10.1007/s00535-019-01604-7|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31342146/|consulté le=2021-04-24|pages=837–844}}</ref><ref name=":0" />:  
Le diagnostic différentiel de l'œsophagite de reflux peut inclure <ref name=":32">{{Citation d'un article|prénom1=Stuart Jon|nom1=Spechler|titre=Eosinophilic esophagitis: novel concepts regarding pathogenesis and clinical manifestations|périodique=Journal of Gastroenterology|volume=54|numéro=10|date=2019-10|issn=1435-5922|pmid=31342146|pmcid=6759606|doi=10.1007/s00535-019-01604-7|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31342146/|consulté le=2021-04-24|pages=837–844}}</ref><ref name=":0" />:  
* la {{Diagnostic différentiel | nom = coronaropathie}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = angine stable}} / {{Diagnostic différentiel | nom = syndrome coronarien aigu}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite infectieuse}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite infectieuse}} (ex : cytomégalovirus, herpès)
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite à éosinophiles}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite à éosinophiles}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite à candida}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = œsophagite à candida}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = ulcère gastroduodénal}}
* l'{{Diagnostic différentiel | nom = ulcère duodénal}} ou {{Diagnostic différentiel | nom = ulcère gastrique|affichage=gastrique}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = colique biliaire}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = colique biliaire}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = sténose œsophagienne}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = sténose œsophagienne}}
* le {{Diagnostic différentiel | nom = cancer de l'oesophage}}
* le {{Diagnostic différentiel | nom = cancer de l'oesophage}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = dyspepsie}}
* la {{Diagnostic différentiel | nom = dyspepsie}}
* les {{Diagnostic différentiel|nom=spasmes oesophagiens}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=oesophagite lymphocytique}}
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=oesophagite radique}} (si antécédent de radiothérapie pulmonaire ou médiastinale)
* l'{{Diagnostic différentiel|nom=oesophagite médicamenteuse}} (ex : biphosphanate)
* le {{Diagnostic différentiel|nom=spasme oesophagien}}
* les troubles moteurs oesophagiens (ex. : {{Diagnostic différentiel|nom=oesophage casse-noisette}}).
* les troubles moteurs oesophagiens (ex. : {{Diagnostic différentiel|nom=oesophage casse-noisette}}).


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== Suivi ==
== Suivi ==


Il est indiqué de faire une OGD de suivi après 8 semaines de traitement pour vérifier la régression de l’oesophagite et évaluer les complications <ref name=":33">{{Citation d'un article|prénom1=Steven R.|nom1=DeMeester|titre=Barrett's oesophagus: treatment with surgery|périodique=Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology|volume=29|numéro=1|date=2015-02|issn=1532-1916|pmid=25743467|doi=10.1016/j.bpg.2014.12.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25743467/|consulté le=2021-04-24|pages=211–217}}</ref><ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Parasa|prénom2=P.|nom2=Sharma|titre=Complications of gastro-oesophageal reflux disease|périodique=Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology|volume=27|numéro=3|date=2013-06|issn=1532-1916|pmid=23998980|doi=10.1016/j.bpg.2013.07.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23998980/|consulté le=2021-04-24|pages=433–442}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-24}}</ref>.
Il est indiqué de faire une OGD de suivi après 8 semaines de traitement pour vérifier la régression de l’œsophagite et évaluer les complications <ref name=":33">{{Citation d'un article|prénom1=Steven R.|nom1=DeMeester|titre=Barrett's oesophagus: treatment with surgery|périodique=Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology|volume=29|numéro=1|date=2015-02|issn=1532-1916|pmid=25743467|doi=10.1016/j.bpg.2014.12.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25743467/|consulté le=2021-04-24|pages=211–217}}</ref><ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Parasa|prénom2=P.|nom2=Sharma|titre=Complications of gastro-oesophageal reflux disease|périodique=Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology|volume=27|numéro=3|date=2013-06|issn=1532-1916|pmid=23998980|doi=10.1016/j.bpg.2013.07.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23998980/|consulté le=2021-04-24|pages=433–442}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=‎Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-24}}</ref>.


== Complications ==
== Complications ==
[[Fichier:Esophageal ulcer.jpg|vignette|Ulcère œsophagien secondaire au reflux]]
[[Fichier:Schatzki ring 2.jpg|vignette|Anneau de Schatzki]]
[[Fichier:Schatzki ring 2.jpg|vignette|Anneau de Schatzki]]
Les complications associées à l'oesophagite de reflux comprennent: <ref name=":0" />
Les complications associées à l'œsophagite de reflux comprennent: <ref name=":0" />
* l'{{Complication | nom = hémorragie digestive haute}}
* l'{{Complication | nom = hémorragie digestive haute}}
* l'{{Complication | nom = anémie ferriprive}}
* l'{{Complication | nom = anémie ferriprive}}
* la {{Complication | nom = sténose œsophagienne}}
* la {{Complication | nom = sténose œsophagienne}} (anneau de Schatzki)
* l'{{Complication|nom=œsophage de Barrett|taux=5-15}}
* l'{{Complication|nom=œsophage de Barrett|taux=5-15}}
* l'{{Complication|nom=adénocarcinome œsophagien}}
* l'{{Complication|nom=adénocarcinome œsophagien}}

Dernière version du 2 mai 2022 à 15:23

Œsophagite de reflux
Maladie

Ulcère œsophagien secondaire au reflux
Caractéristiques
Signes Érosion dentaire, Wheezing
Symptômes
Asthme, Dysphagie, Halitose, Odynophagie, Pyrosis, Toux , Hypersalivation, Régurgitation, Douleur abdominale, Globus pharyngé
Diagnostic différentiel
Colique biliaire, Spasme oesophagien, Syndrome coronarien aigu, Angine stable, Œsophagite à éosinophiles, Cancer de l'oesophage, Œsophagite infectieuse, Sténose œsophagienne, Œsophagite à candida, Oesophage casse-noisette, ... [+]
Informations
Terme anglais Reflux esophagitis
Autres noms Oesophagite peptique
Wikidata ID Q298230
Spécialités gastro-entérologie, chirurgie générale, médecine familiale

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L'œsophagite de reflux (peptique) est une inflammation de la muqueuse de l'œsophage secondaire au reflux gastro-œsophagien.

Épidémiologie

L'œsophagite de reflux est le type d'œsophagite le plus fréquent. Elle affecte environ 1% de la population.[1] Les individus de race blanche seraient plus touchés que les hispaniques, les noirs et les asiatiques. Il y a une prédominance de l'œsophagite chez les hommes par rapport aux femmes avec un ratio de 3:1 [2]. L'incidence de l'œsophagite de reflux est la plus élevée entre 60 et 70 ans et diminue légèrement par la suite. Les variations génétiques, les facteurs environnementaux et le mode de vie jouent un rôle dans le développement et la prévalence du reflux œsophagien [2].

Étiologies

Le reflux gastro-œsophagien se produit chez les individus en bonne santé, mais le reflux est normalement éliminé par deux mécanismes principaux [2]:

  • la clairance par mouvement péristaltique œsophagien
  • la neutralisation du résidu acide par la salive avalée faiblement alcaline

Par conséquent, les causes de l'œsophagite de reflux pourraient être discutées comme suit [3][4][5][6][7][2]:

1) altération des mécanismes de défense[2]

  • une altération de la muqueuse formant une barrière protectrice en sécrétant du mucus.
  • une dérégulation du péristaltisme œsophagien (ex. : sclérodermie)
  • une altération de la production de salive due à l'inflammation chronique des glandes salivaires
  • une relaxation transitoire du sphincter œsophagien inférieur ou faible pression du sphincter œsophagien inférieur au repos
  • la présence d'une hernie hiatale
  • l'obésité et augmentation de la pression intra-abdominale comme pendant la grossesse et en cas d'ascite.

2) Augmentation des facteurs d'agression favorisant l'atteinte de la muqueuse œsophagienne

  • un contenu gastrique riche en bile ou l'hypersécrétion d'acide en cas de gastrinome.

Physiopathologie

La pathogénèse de l'œsophagite de reflux et le développement de complications telles que l'œsophage de Barrett sont médiés par des cytokines. Dans l'œsophagite de reflux, des substances toxiques (acide gastrique, pepsine et sels biliaires) sont mises en contact avec la muqueuse œsophagienne. Le reflux déclenche l'activation du facteur induit par l'hypoxie HIF-2 alpha et du facteur nucléaire NF-κB provoquant une augmentation des cytokines pro-inflammatoires, la migration des cellules T et des cellules inflammatoires causant des dommages à l'œsophage [8][9][10][2]. Un déséquilibre entre les mécanismes de défense de l'œsophage et les facteurs d'agression explique pourquoi certains patients souffrant de reflux développent une œsophagite.

Présentation clinique

Facteurs de risque

OGD d'une œsophagite de reflux indiquant une sténose cicatricielle

Les facteurs de risque d'œsophagite de reflux sont les suivants:[11][2][12][13][14][15]

Questionnaire

Les symptômes associés à l'œsophagite de reflux sont les suivants: [2][17][18]

Certains patients atteints d'une œsophagite sévère peuvent ne présenter aucun symptôme.[2]

Examen clinique

L'examen clinique est rarement nécessaire. Un wheezing peut être entendu lors de l'examen pulmonaire. L'examen de l'abdomen est habituellement normal. On peut regarder le fond de la gorge pour rechercher un érythème associé avec le reflux et éliminer un muguet que l'on verrait avec une œsophagite à candida. De plus, la dentition des reflueurs chroniques peut démontrer de l'érosion dentaire, du jaunissement et la présence de cratères [19].

Examens paracliniques

Tomodensitométrie d'une œsophagite de reflux
Histologie d'une œsophagite de reflux

Le tableau suivant présente les principaux examens utilisés lors de l'évaluation de l'œsophagite de reflux [2].

Examen Caractéristiques
Essai d'inhibiteur de la pompe à protons (IPP) Chez les patients à risque faible de complication, la réponse à un essai d'inhibiteurs de la pompe à proton (IPP) à dose standard deux fois par jour confirme le diagnostic d'œsophagite de reflux.

Test sensible, mais peu spécifique [20][2]

PH-métrie sur 24 heures Chez les patients présentant des symptômes résistants aux IPP, ce test est indiqué pour évaluer la présence d'une relation entre les symptômes et les épisodes de reflux.

Aide à exclure l'œsophagite de reflux

Doit être effectué après l'arrêt du traitement par IPP [21][2]

Quantifie la fréquence, la durée et la sévérité du reflux

Se fait en ambulatoire par télémétrie ou par cathéter transnasal

Le résultat est normal si le pH < 4:

  • œsophage supérieur: <1% du temps
  • œsophage distal: <4% du temps
Œsogastroduodénoscopie (OGD/gastroscopie) Permet d'observer des lésions de la muqueuse œsophagienne.

Les découvertes possibles sont les suivantes:

  • une ulcération
  • un oedème
  • une friabilité
  • une hernie hiatale
  • une fibrose
  • une métaplasie
  • une sténose.

Indiquée chez les groupes à haut risque suivants:

  • patients en surpoids
  • âgés de plus de 50 ans
  • reflux œsophagien chronique depuis plus de 5 ans
  • ceux qui ne répondent par aux IPP.
Gorgée barytée Détecte la présence des atteintes suivantes:

Évalue la qualité du péristaltisme

Aucune valeur dans le diagnostic de l'oesophagite de reflux

Faible sensibilité

Manométrie œsophagienne Valeur limitée dans le diagnostic de l'œsophagite de reflux

Exclut un trouble primaire ou systémique de motilité œsophagienne (ex. achalasie, spasmes œsophagiens diffus, sclérodermie, etc.)

Recommandée avant d'envisager une chirurgie anti-reflux

Tomodensitométrie Permet de visualiser les atteintes suivantes:
  • une déchirure
  • une sténose
  • une perforation
  • une hernie hiatale ou paraoesophagienne.
Biopsie œsophagienne L’analyse microscopique des biopsies prélevées lors d'une endoscopie permet d'observer les changements histologiques suivants: [2]
  • des lésions épithéliales et l'infiltration de cellules inflammatoires (neutrophiles, éosinophiles, lymphocytes)
    • le ratio d'éosinophiles sera inférieur à celui retrouvé dans une oesophagite à éosinophiles pure.
  • des modifications de la muqueuse, du chorion et de la musculeuse muqueuse
  • la prolifération des papilles des cellules basales dans l'œsophage distal
  • une hyperplasie de la membrane basale.

Approche clinique

Lorsque un patient présente des symptômes typiques (pyrosis, reflux, etc.), une investigation n'est généralement pas nécessaire pour poser le diagnostic. Les investigations sont recommandées chez les patients présentant des symptômes atypiques ou des complications, de même que ceux qui sont réfractaires aux IPP BID. Les patients présentant des symptômes atypiques doivent subir une endoscopie et pH-métrie. En présence de dysphagie, une endoscopie est indiquée pour écarter les complications du reflux (sténoses œsophagiennes, tumeurs malignes, etc.) [2]. Les patients présentant une douleur thoracique doivent être examinés pour exclure une cause cardiaque [2].

Diagnostic

Le diagnostic est généralement établi sur la base de la présentation clinique, de l'endoscopie, de la pH-métrie et de la réponse aux inhibiteurs de la pompe à protons (IPP).

L'œsophagite de reflux peut être classée selon la classification de Los Angeles ou, plus rarement, la classification de Savary-Miller (voir les tableaux suivants) [2][22].

Classification des œsophagites peptiques Los Angeles
Grade Caractéristiques
A une ou plusieurs lésions de la muqueuse œsophagienne de moins de 5 mm de longueur
B une ou plusieurs lésions de la muqueuse supérieures à 5 mm sans extension entre 2 plis muqueux
C une ou plusieurs lésions de la muqueuse continues entre les sommets de deux ou plusieurs plis muqueux, mais touchant moins de 75% de la circonférence œsophagienne
D une ou plusieurs lésions de la muqueuse touchant plus de 75% de la circonférence œsophagienne
Classification de Savary-Miller
Grade Caractéristiques
0 muqueuse normale
I érosion unique sur 1 pli muqueux
II érosion longitudinale sur 1 pli
III érosion occupant toute la circonférence
IV complication associée (ulcère, sténose, œsophage de Barrett)

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de l'œsophagite de reflux peut inclure [23][2]:

Traitement

Traitement médical

Le traitement de base est la prise d'inhibiteurs de la pompe à proton pendant 4 à 8 semaines. La prise une fois par jour est indiquée pour les cas légers (grades Los-Angeles A et B), tandis que la prise deux fois par jour peut être nécessaire pour les cas plus sévères (grades Los-Angeles C et D). Le traitement de maintien à long terme est souvent nécessaire étant donné les taux élevés de récidive. Le tableau suivant présente les différents IPP disponibles [24].

Posologie des IPP selon sévérité de l'œsophagite
Médicament Grades Los Angeles A et B Grades Los Angeles C et D Traitement de maintien
omeprazole (Losec) 20mg die 40mg die à bid 10-20mg die
lansoprazole (Prevacid) 30mg die 30mg die à bid 15mg die
pantoprazole (Pantoloc) 40mg die 40mg die à bid 20mg die
rabeprazole (Pariet) 20mg die 20mg die à bid 10mg die
esomeprazole (Nexium) 20mg die 40mg die à bid 20mg die
dexlansoprazole (Dexilant) 60mg die 60mg die à bid 30mg die

En cas de complications telles la sténose peptique, la dilatation œsophagienne est indiquée [2], et l'IPP doit être poursuivi par la suite pour éviter la récidive post-dilatation.

Suivi

Il est indiqué de faire une OGD de suivi après 8 semaines de traitement pour vérifier la régression de l’œsophagite et évaluer les complications [25][26][27].

Complications

Anneau de Schatzki

Les complications associées à l'œsophagite de reflux comprennent: [2]

Évolution

Sans traitement, l'œsophagite peut progresser en sténose œsophagienne chez 20% des patients. Généralement, le pronostic est bon avec un traitement réducteur d'acide et la modification des habitudes de vie [28].

Prévention

Les mesures de prévention de l'œsophagite visent à prévenir et à soulager le reflux gastro-œsophagien. Elles incluent les interventions suivantes:

  • éviter les aliments exacerbant les symptômes
  • perdre du poids en particulier chez les patients en surpoids et les patients obèses
  • cesser de fumer
  • manger des petits repas plus souvent
  • éviter de se coucher dans les 3 heures suivant un repas
  • soulever la tête du lit de 4 à 8 pouces en plaçant des livres ou des blocs de bois sous les pieds du lit
  • éviter certains aliments tels que le chocolat, la caféine, l'alcool et les aliments épicés.

Références

__NOVEDELETE__
  1. (en) « ‎Chirurgie », sur App Store (consulté le 24 avril 2021)
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 2,18 et 2,19 Samy A. Azer et Anil Kumar Reddy Reddivari, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32119349, lire en ligne)
  3. G. E. Boeckxstaens, « The lower oesophageal sphincter », Neurogastroenterology and Motility: The Official Journal of the European Gastrointestinal Motility Society, vol. 17 Suppl 1,‎ , p. 13–21 (ISSN 1350-1925, PMID 15836451, DOI 10.1111/j.1365-2982.2005.00661.x, lire en ligne)
  4. Guy E. Boeckxstaens, « Alterations confined to the gastro-oesophageal junction: the relationship between low LOSP, TLOSRs, hiatus hernia and acid pocket », Best Practice & Research. Clinical Gastroenterology, vol. 24, no 6,‎ , p. 821–829 (ISSN 1532-1916, PMID 21126696, DOI 10.1016/j.bpg.2010.08.011, lire en ligne)
  5. Guy E. Boeckxstaens et Wout O. Rohof, « Pathophysiology of gastroesophageal reflux disease », Gastroenterology Clinics of North America, vol. 43, no 1,‎ , p. 15–25 (ISSN 1558-1942, PMID 24503356, DOI 10.1016/j.gtc.2013.11.001, lire en ligne)
  6. Hanneke Beaumont, Roelof J. Bennink, Jan de Jong et Guy E. Boeckxstaens, « The position of the acid pocket as a major risk factor for acidic reflux in healthy subjects and patients with GORD », Gut, vol. 59, no 4,‎ , p. 441–451 (ISSN 1468-3288, PMID 19651625, DOI 10.1136/gut.2009.178061, lire en ligne)
  7. Joel H. Rubenstein et Joan W. Chen, « Epidemiology of gastroesophageal reflux disease », Gastroenterology Clinics of North America, vol. 43, no 1,‎ , p. 1–14 (ISSN 1558-1942, PMID 24503355, DOI 10.1016/j.gtc.2013.11.006, lire en ligne)
  8. Rhonda Frances Souza, « Reflux esophagitis and its role in the pathogenesis of Barrett's metaplasia », Journal of Gastroenterology, vol. 52, no 7,‎ , p. 767–776 (ISSN 1435-5922, PMID 28451845, Central PMCID 5488728, DOI 10.1007/s00535-017-1342-1, lire en ligne)
  9. Rhonda F. Souza, Liela Bayeh, Stuart J. Spechler et Uttam K. Tambar, « A new paradigm for GERD pathogenesis. Not acid injury, but cytokine-mediated inflammation driven by HIF-2α: a potential role for targeting HIF-2α to prevent and treat reflux esophagitis », Current Opinion in Pharmacology, vol. 37,‎ , p. 93–99 (ISSN 1471-4973, PMID 29112883, Central PMCID 5922421, DOI 10.1016/j.coph.2017.10.004, lire en ligne)
  10. Kerry B. Dunbar, Agoston T. Agoston, Robert D. Odze et Xiaofang Huo, « Association of Acute Gastroesophageal Reflux Disease With Esophageal Histologic Changes », JAMA, vol. 315, no 19,‎ , p. 2104–2112 (ISSN 1538-3598, PMID 27187303, Central PMCID 5030713, DOI 10.1001/jama.2016.5657, lire en ligne)
  11. Eun Mi Song, Hye-Kyung Jung et Ji Min Jung, « The association between reflux esophagitis and psychosocial stress », Digestive Diseases and Sciences, vol. 58, no 2,‎ , p. 471–477 (ISSN 1573-2568, PMID 23001402, Central PMCID 3576549, DOI 10.1007/s10620-012-2377-z, lire en ligne)
  12. Hyo-Joon Yang, Yoosoo Chang, Soo-Kyung Park et Yoon Suk Jung, « Nonalcoholic Fatty Liver Disease Is Associated with Increased Risk of Reflux Esophagitis », Digestive Diseases and Sciences, vol. 62, no 12,‎ , p. 3605–3613 (ISSN 1573-2568, PMID 29063416, DOI 10.1007/s10620-017-4805-6, lire en ligne)
  13. Paul Chang et Frank Friedenberg, « Obesity and GERD », Gastroenterology Clinics of North America, vol. 43, no 1,‎ , p. 161–173 (ISSN 1558-1942, PMID 24503366, Central PMCID 3920303, DOI 10.1016/j.gtc.2013.11.009, lire en ligne)
  14. Kiyotaka Asanuma, Katsunori Iijima et Tooru Shimosegawa, « Gender difference in gastro-esophageal reflux diseases », World Journal of Gastroenterology, vol. 22, no 5,‎ , p. 1800–1810 (ISSN 2219-2840, PMID 26855539, Central PMCID 4724611, DOI 10.3748/wjg.v22.i5.1800, lire en ligne)
  15. Sara Emerenziani, Maria Paola Rescio, Michele Pier Luca Guarino et Michele Cicala, « Gastro-esophageal reflux disease and obesity, where is the link? », World Journal of Gastroenterology, vol. 19, no 39,‎ , p. 6536–6539 (ISSN 2219-2840, PMID 24151378, Central PMCID 3801365, DOI 10.3748/wjg.v19.i39.6536, lire en ligne)
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