« Syndrome anticholinergique » : différence entre les versions
(Mise en page) |
(Mise en page) |
||
Ligne 18 : | Ligne 18 : | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}} | ||
L'épidémiologie de la toxicité aux anticholinergiques est peu décrite, mais touche toutefois les patients de tout âge. Elle est courante dans les services d'urgence, car les agents anticholinergiques sont multiples et sont facilement accessibles<ref name=":1" /><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Erin D.|nom1=Broderick|prénom2=Heidi|nom2=Metheny|prénom3=Brianna|nom3=Crosby|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30521219|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK534798/|consulté le=2021-02-07}}</ref>. En 2015, l'American Association of Poison Control Centers (AAPCC) rapportait environ 14 000 intoxications aux anticholinergiques<ref name=":1" />. | L'épidémiologie de la toxicité aux anticholinergiques est peu décrite, mais touche toutefois les '''patients de tout âge'''. Elle est '''courante''' dans les services d'urgence, car les [[Agents anticholinergiques|agents anticholinergiques]] sont multiples et sont facilement accessibles<ref name=":1" /><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Erin D.|nom1=Broderick|prénom2=Heidi|nom2=Metheny|prénom3=Brianna|nom3=Crosby|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30521219|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK534798/|consulté le=2021-02-07}}</ref>. En 2015, l'American Association of Poison Control Centers (AAPCC) rapportait environ 14 000 intoxications aux anticholinergiques au cours de l'année<ref name=":1" />. | ||
== Étiologies == | == Étiologies == | ||
Ligne 24 : | Ligne 24 : | ||
=== Principaux agents anticholinergiques === | === Principaux agents anticholinergiques === | ||
Il existe '''plus de 600 agents''' ayant des propriétés anticholinergiques, incluant les '''médicaments prescrits et en vente libre''', les '''drogues récréatives''' et même certaines '''plantes'''<ref name=":10">{{Citation d'un ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Frank LoVecchio|titre=Anticholinergics|passage=|lieu=New York|éditeur=McGraw-Hill Education|date=2020|pages totales=|isbn=978-1-260-01993-3|lire en ligne=}}</ref>. | Il existe '''plus de 600 agents''' ayant des propriétés anticholinergiques, incluant les '''médicaments prescrits et en vente libre''', les '''drogues récréatives''' et même certaines '''plantes'''<ref name=":10">{{Citation d'un ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Frank LoVecchio|titre=Anticholinergics|passage=|lieu=New York|éditeur=McGraw-Hill Education|date=2020|pages totales=|isbn=978-1-260-01993-3|lire en ligne=accessmedicine.mhmedical.com/content.aspx?aid=1166810073|titre original=Tintinalli's Emergency Medicine: A Comprehensive Study Guide|numéro d'édition=9}}</ref>. | ||
Plusieurs agents pharmacologiques possèdent une activité anticholinergique comme effet pharmacologique principal ou comme effet indésirable. Les principaux agents médicamenteux avec une action anticholinergique sont les suivants<ref name=":0" /><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Harold|nom1=Smulyan|titre=The Beat Goes On: The Story of Five Ageless Cardiac Drugs|périodique=The American Journal of the Medical Sciences|volume=356|numéro=5|date=11 2018|issn=1538-2990|pmid=30055757|doi=10.1016/j.amjms.2018.04.011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30055757/|consulté le=2021-02-07|pages=441–450}}</ref> : | Plusieurs agents pharmacologiques possèdent une activité anticholinergique comme effet pharmacologique principal ou comme effet indésirable. Les principaux agents médicamenteux avec une action anticholinergique sont les suivants<ref name=":0" /><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Harold|nom1=Smulyan|titre=The Beat Goes On: The Story of Five Ageless Cardiac Drugs|périodique=The American Journal of the Medical Sciences|volume=356|numéro=5|date=11 2018|issn=1538-2990|pmid=30055757|doi=10.1016/j.amjms.2018.04.011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30055757/|consulté le=2021-02-07|pages=441–450}}</ref>: | ||
* les [[antidépresseurs]], particulièrement les [[Antidépresseurs tricycliques|antidépresseurs tricycliques]] | * les [[antidépresseurs]], particulièrement les [[Antidépresseurs tricycliques|antidépresseurs tricycliques]] | ||
* les [[antihistaminiques]] | * les [[antihistaminiques]] | ||
Ligne 33 : | Ligne 33 : | ||
* les [[antispasmodiques]] | * les [[antispasmodiques]] | ||
* les [[mydriatiques]]. | * les [[mydriatiques]]. | ||
On retrouve également certains composés anticholinergiques, comme l'[[atropine]], l'[[hyoscyamine]] et l'[[hyoscine]], dans des plantes (''jimson weed'', belladone) et certains | On retrouve également certains composés anticholinergiques, comme l'[[atropine]], l'[[hyoscyamine]] et l'[[hyoscine]], dans des plantes (''jimson weed'', belladone) et certains produits de santé naturels (ex. herbes chinoises). Ces derniers représentent aussi un risque de toxicité anticholinergique<ref name=":0" /><ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Tiongson|prénom2=P.|nom2=Salen|titre=Mass ingestion of Jimson Weed by eleven teenagers|périodique=Delaware Medical Journal|volume=70|numéro=11|date=1998-11|issn=0011-7781|pmid=9846457|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9846457/|consulté le=2021-02-09|pages=471–476}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=B. T.|nom1=Vanderhoff|prénom2=K. H.|nom2=Mosser|titre=Jimson weed toxicity: management of anticholinergic plant ingestion|périodique=American Family Physician|volume=46|numéro=2|date=1992-08|issn=0002-838X|pmid=1636566|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1636566|consulté le=2021-02-20|pages=526–530}}</ref>. | ||
Plusieurs drogues d'abus dont la cocaïne et l'héroïne sont contaminées par des anticholinergiques, comme la [[scopolamine]] ou l'atropine<ref name=":10" /><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=J. F.|nom1=Reilly|prénom2=M. E.|nom2=Weisse|titre=Topically induced diphenhydramine toxicity|périodique=The Journal of Emergency Medicine|volume=8|numéro=1|date=1990-01|issn=0736-4679|pmid=2351800|doi=10.1016/0736-4679(90)90389-d|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2351800/|consulté le=2021-02-09|pages=59–61}}</ref>. De plus, | Plusieurs drogues d'abus dont la cocaïne et l'héroïne sont contaminées par des anticholinergiques, comme la [[scopolamine]] ou l'[[atropine]]<ref name=":10" /><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=J. F.|nom1=Reilly|prénom2=M. E.|nom2=Weisse|titre=Topically induced diphenhydramine toxicity|périodique=The Journal of Emergency Medicine|volume=8|numéro=1|date=1990-01|issn=0736-4679|pmid=2351800|doi=10.1016/0736-4679(90)90389-d|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2351800/|consulté le=2021-02-09|pages=59–61}}</ref>. De plus, certaines plantes, entre autres le ''jimson weed,'' sont souvent inhalées ou ingérées pour leurs propriétés hallucinogènes<ref name=":9" />. | ||
Les agents les plus associés avec une intoxication anticholinergique sont les [[antihistaminiques]]<ref name=":1" /><ref name=":0" />. Les plantes sont également une source courante d' | Les agents les plus associés avec une intoxication anticholinergique sont les [[antihistaminiques]]<ref name=":1" /><ref name=":0" />. Les plantes sont également une source courante d'intoxication<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=B. T.|nom1=Vanderhoff|prénom2=K. H.|nom2=Mosser|titre=Jimson weed toxicity: management of anticholinergic plant ingestion|périodique=American Family Physician|volume=46|numéro=2|date=1992-08|issn=0002-838X|pmid=1636566|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1636566/|consulté le=2021-02-09|pages=526–530}}</ref>. | ||
=== Étiologies de l'intoxication === | === Étiologies de l'intoxication === | ||
La toxicité aux anticholinergiques résulte d'une '''surdose accidentelle ou intentionnelle''' d'[[Agents anticholinergiques|agents anticholinergiques]]. La grande majorité de ces agents sont ingérés par '''voie orale''', mais une intoxication est également possible avec l'utilisation d'agents topiques<ref name=":0" /><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Feinberg|titre=The problems of anticholinergic adverse effects in older patients|périodique=Drugs & Aging|volume=3|numéro=4|date=1993-07|issn=1170-229X|pmid=8369593|doi=10.2165/00002512-199303040-00004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8369593/|consulté le=2021-02-07|pages=335–348}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|auteur1=Mark Su, Matthew Goldman|nom1=|titre=«Anticholinergic poisoning»|url=https://www.uptodate.com/contents/anticholinergic-poisoning?search=anticholinergic%20toxicity&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H4210511102|site=UpToDate|date=6 octobre 2020|consulté le=21 février 2021}}</ref>. Les intoxications sont généralement '''dose-dépendantes'''<ref name=":10" />. | La toxicité aux anticholinergiques résulte d'une '''surdose accidentelle ou intentionnelle''' d'[[Agents anticholinergiques|agents anticholinergiques]]. La grande majorité de ces agents sont ingérés par '''voie orale''', mais une intoxication est également possible avec l'utilisation d'agents topiques, plus souvent par '''voie cutanée ou oculaire'''<ref name=":0" /><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Feinberg|titre=The problems of anticholinergic adverse effects in older patients|périodique=Drugs & Aging|volume=3|numéro=4|date=1993-07|issn=1170-229X|pmid=8369593|doi=10.2165/00002512-199303040-00004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8369593/|consulté le=2021-02-07|pages=335–348}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|auteur1=Mark Su, Matthew Goldman|nom1=|titre=«Anticholinergic poisoning»|url=https://www.uptodate.com/contents/anticholinergic-poisoning?search=anticholinergic%20toxicity&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H4210511102|site=UpToDate|date=6 octobre 2020|consulté le=21 février 2021}}</ref>. Les intoxications sont généralement '''dose-dépendantes'''<ref name=":10" />. | ||
Les intoxications chez les enfants sont le plus souvent causés par la prise accidentelle de médicaments anticholinergiques ou une surdose de certains dérivés de l'hyoscyamine utilisés pour traiter les [[Coliques du nouveau-né|coliques du nouveau-né]]<ref name=":10" />. Chez les personnes âgées, l'intoxication résulte plus souvent de l'utilisation de plusieurs médicaments anticholinergiques, étant donné leur action synergique<ref name=":6" /><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=L. E.|nom1=Tune|titre=Anticholinergic effects of medication in elderly patients|périodique=The Journal of Clinical Psychiatry|volume=62 Suppl 21|date=2001|issn=0160-6689|pmid=11584981|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11584981/|consulté le=2021-02-09|pages=11–14}}</ref>. | Les intoxications chez les enfants sont le plus souvent causés par la prise accidentelle de médicaments anticholinergiques ou une surdose de certains dérivés de l'[[hyoscyamine]] utilisés pour traiter les [[Coliques du nouveau-né|coliques du nouveau-né]]<ref name=":10" />. Chez les personnes âgées, l'intoxication résulte plus souvent de l'utilisation de plusieurs médicaments anticholinergiques, étant donné leur action synergique<ref name=":6" /><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=L. E.|nom1=Tune|titre=Anticholinergic effects of medication in elderly patients|périodique=The Journal of Clinical Psychiatry|volume=62 Suppl 21|date=2001|issn=0160-6689|pmid=11584981|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11584981/|consulté le=2021-02-09|pages=11–14}}</ref>. | ||
== Physiopathologie == | == Physiopathologie == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}} | ||
Les composés anticholinergiques sont des antagonistes de l'[[acétylcholine]]<ref name=":15">https:// | Les composés anticholinergiques sont des antagonistes de l'[[acétylcholine]]<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=David D.|nom1=Gummin|prénom2=James B.|nom2=Mowry|prénom3=Daniel A.|nom3=Spyker|prénom4=Daniel E.|nom4=Brooks|titre=2016 Annual Report of the American Association of Poison Control Centers' National Poison Data System (NPDS): 34th Annual Report|périodique=Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.)|volume=55|numéro=10|date=2017-12|issn=1556-9519|pmid=29185815|doi=10.1080/15563650.2017.1388087|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29185815/|consulté le=2021-02-23|pages=1072–1252}}</ref>. Ils bloquent de manière compétitive la liaison entre l'acétylcholine et les [[Récepteurs muscariniques|récepteurs muscariniques]] au niveau des [[Muscles lisses|muscles lisses]], du [[Corps ciliaire de l'œil|corps ciliaire de l'œil]], des [[Glandes salivaires|glandes salivaires]], des [[Glandes sudoripares|glandes sudoripares]] et du [[Système nerveux central|système nerveux central]], ce qui explique les manifestations périphériques et centrales du toxidrome anticholinergique<ref group="note">Dans une moindre mesure, les anticholinergiques bloquent également les [[récepteurs nicotiniques]], mais cela n'a pas d'impact clinique en contexte d'intoxication. </ref><ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Frederick|nom1=Mitchelson|titre=Muscarinic receptor agonists and antagonists: effects on ocular function|périodique=Handbook of Experimental Pharmacology|numéro=208|date=2012|issn=0171-2004|pmid=22222703|doi=10.1007/978-3-642-23274-9_12|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22222703/|consulté le=2021-02-09|pages=263–298}}</ref><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Frederick J.|nom1=Ehlert|prénom2=Kirk J.|nom2=Pak|prénom3=Michael T.|nom3=Griffin|titre=Muscarinic agonists and antagonists: effects on gastrointestinal function|périodique=Handbook of Experimental Pharmacology|numéro=208|date=2012|issn=0171-2004|pmid=22222706|doi=10.1007/978-3-642-23274-9_15|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22222706/|consulté le=2021-02-09|pages=343–374}}</ref>. | ||
== Présentation clinique == | == Présentation clinique == | ||
Ligne 62 : | Ligne 62 : | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}Le truc mnémonique «'''rouge comme une betterave''', '''sec comme un os''', '''aveugle comme une chauve-souris''', '''fou comme un chapelier''', '''chaud comme un lièvre''' et '''plein comme un flacon'''» est utile pour se souvenir des signes et symptômes classiques de l'intoxication aux anticholinergiques. Respectivement, ceux-ci incluent<ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher P.|nom1=Holstege|prénom2=Heather A.|nom2=Borek|titre=Toxidromes|périodique=Critical Care Clinics|volume=28|numéro=4|date=2012-10|issn=1557-8232|pmid=22998986|doi=10.1016/j.ccc.2012.07.008|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22998986/|consulté le=2021-02-13|pages=479–498}}</ref> : | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}Le truc mnémonique «'''rouge comme une betterave''', '''sec comme un os''', '''aveugle comme une chauve-souris''', '''fou comme un chapelier''', '''chaud comme un lièvre''' et '''plein comme un flacon'''» est utile pour se souvenir des signes et symptômes classiques de l'intoxication aux anticholinergiques. Respectivement, ceux-ci incluent<ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher P.|nom1=Holstege|prénom2=Heather A.|nom2=Borek|titre=Toxidromes|périodique=Critical Care Clinics|volume=28|numéro=4|date=2012-10|issn=1557-8232|pmid=22998986|doi=10.1016/j.ccc.2012.07.008|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22998986/|consulté le=2021-02-13|pages=479–498}}</ref> : | ||
* Rouge comme une betterave : du | * Rouge comme une betterave : du {{Signe clinique|nom=flushing|affichage=|prévalence=}} et des {{Symptôme | nom = Bouffée de chaleur|affichage=bouffées de chaleur|prévalence=}} | ||
* Sec comme un os : de la {{Symptôme | nom = Xérostomie|affichage=xérostomie|prévalence=}} et de l'{{Signe clinique|nom=anhydrose|affichage=|prévalence=}} | * Sec comme un os : de la {{Symptôme | nom = Xérostomie|affichage=xérostomie|prévalence=}} et de l'{{Signe clinique|nom=anhydrose|affichage=|prévalence=}} | ||
* Aveugle comme une chauve-souris : de la {{Symptôme|nom=vision floue (symptôme)|affichage=|prévalence=}}et de la {{Symptôme|nom=photophobie|affichage=|prévalence=}} | * Aveugle comme une chauve-souris : de la {{Symptôme|nom=vision floue (symptôme)|affichage=|prévalence=}}et de la {{Symptôme|nom=photophobie|affichage=|prévalence=}} | ||
* Fou comme un chapelier : de la {{Signe clinique|nom=confusion|affichage=|prévalence=}} | * Fou comme un chapelier : de la {{Signe clinique|nom=confusion|affichage=|prévalence=}} | ||
* Chaud comme un lièvre : de | * Chaud comme un lièvre : de la {{Signe clinique|nom=fièvre (signe clinique)|affichage=|prévalence=}} | ||
* | * | ||
* Plein comme un flacon : de l'{{Symptôme | nom = oligourie|affichage=|prévalence=}} ou même de l'{{Symptôme|nom=anurie|affichage=|prévalence=}}. | * Plein comme un flacon : de l'{{Symptôme | nom = oligourie|affichage=|prévalence=}} ou même de l'{{Symptôme|nom=anurie|affichage=|prévalence=}}. | ||
Ligne 72 : | Ligne 72 : | ||
=== Examen clinique === | === Examen clinique === | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}Un '''examen physique complet''' et approfondi est primordial si l'on suspecte une intoxication aux anticholinergiques<ref name=":22" /><ref name=":23">{{Citation d'un article|prénom1=Tzeng Jih|nom1=Lin|prénom2=Lewis S.|nom2=Nelson|prénom3=Jin Lian|nom3=Tsai|prénom4=Dong Zong|nom4=Hung|titre=Common toxidromes of plant poisonings in Taiwan|périodique=Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.)|volume=47|numéro=2|date=2009-02|issn=1556-9519|pmid=18788001|doi=10.1080/15563650802077924|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18788001/|consulté le=2021-02-13|pages=161–168}}</ref>. Comme pour tout patient en contexte d'intoxication, une évaluation méticuleuse de l’état des voies respiratoires et de l'état cardiovasculaire du patient doit être effectuée immédiatement à l'aide de l'[[Advanced Trauma Life Support|ATLS]]. | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}Un '''examen physique complet''' et approfondi est primordial si l'on suspecte une intoxication aux anticholinergiques<ref name=":22" /><ref name=":23">{{Citation d'un article|prénom1=Tzeng Jih|nom1=Lin|prénom2=Lewis S.|nom2=Nelson|prénom3=Jin Lian|nom3=Tsai|prénom4=Dong Zong|nom4=Hung|titre=Common toxidromes of plant poisonings in Taiwan|périodique=Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.)|volume=47|numéro=2|date=2009-02|issn=1556-9519|pmid=18788001|doi=10.1080/15563650802077924|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18788001/|consulté le=2021-02-13|pages=161–168}}</ref>. Comme pour tout patient en contexte d'intoxication, une évaluation méticuleuse de l’état des [[Voies respiratoires|voies respiratoires]] et de l'état cardiovasculaire du patient doit être effectuée immédiatement à l'aide de l'[[Advanced Trauma Life Support|ATLS]]. | ||
Les {{Examen clinique | nom = signes vitaux|indication=}} révèlent généralement<ref name=":10" /> : | Les {{Examen clinique | nom = signes vitaux|indication=}} révèlent généralement<ref name=":10" /> : | ||
Ligne 85 : | Ligne 85 : | ||
* occasionnellement, un {{Signe clinique|nom=globe vésical|affichage=|prévalence=}} témoignant d'une {{Signe clinique|nom=rétention urinaire|affichage=|prévalence=}}. | * occasionnellement, un {{Signe clinique|nom=globe vésical|affichage=|prévalence=}} témoignant d'une {{Signe clinique|nom=rétention urinaire|affichage=|prévalence=}}. | ||
Finalement, à l'{{Examen clinique|nom=examen neurologique|indication=}} on retrouve : | Finalement, à l'{{Examen clinique|nom=examen neurologique|indication=}} on retrouve : | ||
* une {{Signe clinique|nom=altération de l'état de conscience (signe clinique)|affichage=|prévalence=}}<ref group="note">Chez les enfants, l'altération de l'état de conscience se manifeste par une somnolence ou une léthargie.</ref> | * une {{Signe clinique|nom=altération de l'état de conscience (signe clinique)|affichage=|prévalence=}}se caractérisant par<ref group="note">Chez les enfants, l'altération de l'état de conscience se manifeste par une somnolence ou une léthargie.</ref> : | ||
** un {{Signe clinique|nom=délirium|affichage=|prévalence=}} | ** un {{Signe clinique|nom=délirium|affichage=|prévalence=}} | ||
** des {{Signe clinique|nom=hallucinations visuelles et auditives|affichage=|prévalence=}} | ** des {{Signe clinique|nom=hallucinations visuelles et auditives|affichage=|prévalence=}} | ||
* une {{Signe clinique|nom=mydriase|affichage=|prévalence=}}<ref group="note">Il s'agit d'un signe tardif. En effet, la mydriase se présente | * une {{Signe clinique|nom=mydriase|affichage=|prévalence=}}<ref group="note">Il s'agit d'un signe tardif. En effet, la mydriase se présente dans les 12h à 24h suivant l'ingestion.</ref> | ||
* de l'{{Signe clinique|nom=agitation|affichage=|prévalence=}} | * de l'{{Signe clinique|nom=agitation|affichage=|prévalence=}} | ||
* des {{Signe clinique|nom=convulsions|affichage=|prévalence=}} | * des {{Signe clinique|nom=convulsions|affichage=|prévalence=}} | ||
Ligne 101 : | Ligne 101 : | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=test de grossesse|indication=}} chez toute femme en âge de procréer | * un {{Examen paraclinique|nom=test de grossesse|indication=}} chez toute femme en âge de procréer | ||
* un {{Investigation | nom = dépistage urinaire des drogues | indication = Indication}} : permettent de rechercher une co-intoxication | * un {{Investigation | nom = dépistage urinaire des drogues | indication = Indication}} : permettent de rechercher une co-intoxication | ||
* un {{Examen paraclinique|nom=dosage sérique des salicylates|indication=}} | |||
* un {{Examen paraclinique|nom=dosage sérique de l'acétaminophène|indication=}} | |||
* un {{Examen paraclinique|nom=ECG|indication=}} : on y retrouve généralement un {{Signe paraclinique|nom=allongement de l'intervalle QT|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et une {{Signe paraclinique|nom=tachycardie sinusale|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}. | * un {{Examen paraclinique|nom=ECG|indication=}} : on y retrouve généralement un {{Signe paraclinique|nom=allongement de l'intervalle QT|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et une {{Signe paraclinique|nom=tachycardie sinusale|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}. | ||
En cas de [[convulsions]] ou d'[[hyperthermie]] significative, le clinicien doit également obtenir un bilan métabolique incluant les {{Examen paraclinique|nom=enzymes hépatiques|indication=}} et la {{Examen paraclinique|nom=créatine kinase|indication=}}<ref name=":0" />. | En cas de [[convulsions]] ou d'[[hyperthermie]] significative, le clinicien doit également obtenir un bilan métabolique incluant les {{Examen paraclinique|nom=enzymes hépatiques|indication=}} et la {{Examen paraclinique|nom=créatine kinase|indication=}}<ref name=":0" />. | ||
À noter que le '''dosage urinaire de médicaments anticholinergiques''' est généralement '''peu contributif''' comme il ne détecte que certains composés anticholinergiques (ex. [[Antidépresseurs tricycliques|antidépresseurs tricycliques]], [[antihistaminiques]]), est coûteux et est difficile à obtenir rapidement. De plus, le clinicien doit garder en tête qu'un dépistage positif signifie que le patient a pris des agents anticholinergiques, mais il ne s'agit pas forcément d'une surdose<ref name=":10" />. | À noter que le '''dosage urinaire de médicaments anticholinergiques''' est généralement '''peu contributif''' comme il ne détecte que certains composés anticholinergiques (ex. [[Antidépresseurs tricycliques|antidépresseurs tricycliques]], [[antihistaminiques]]), est coûteux et est difficile à obtenir rapidement. De plus, le clinicien doit garder en tête qu'un dépistage positif signifie que le patient a pris des agents anticholinergiques, mais qu'il ne s'agit pas forcément d'une surdose<ref name=":10" />. | ||
== Approche clinique == | == Approche clinique == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}L'intoxication aux anticholinergiques doit être évoquée chez un patient confus, fièvreux sans diaphorèse, hyperémique et en | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}L'intoxication aux anticholinergiques doit être évoquée chez un patient confus, fièvreux sans diaphorèse, hyperémique et en mydrias'''e'''<ref name=":10" />. Il faut d'abord évaluer l'état du patient à l'aide de l'[[ATLS]]. Une anamnèse approfondie doit être effectuée avec le patient si possible, sinon un témoin, ambulancier, parent ou tuteur, à la recherche d'une exposition à des agents anticholinergiques. À ce sujet, une révision de la liste de médicaments, particulièrement chez les personnes âgées, peut être utile pour évaluer la probabilité d'une intoxication aux anticholinergiques. Le moment de la prise des agents anticholinergiques et le caractère accidentel ou intentionnel de l'intoxication doivent aussi être investigués. Le [[Risque suicidaire|risque suicidaire]] doit être évalué si l'intoxication était intentionnelle. L'examen physique complet met en évidence les signes anticholinergiques typiques et l'évaluation des [[Signes vitaux|signes vitaux]], particulièrement la température, permet d'évaluer la gravité de l'intoxication. Un examen neurologique complet est nécessaire pour éliminer d'autres étiologies graves de l'[[Altération de conscience|altération de conscience]]. | ||
Bien que la toxicité aux anticholinergiques se diagnostique à partir du tableau clinique, le bilan de base du patient en altération de l'état de conscience est nécessaire et d'autres tests paracliniques, comme un ECG, doivent être demandés. Le dosage urinaire de certains médicaments anticholinergiques n'est pas recommandé. | Bien que la toxicité aux anticholinergiques se diagnostique à partir du tableau clinique, le bilan de base du patient en altération de l'état de conscience est nécessaire et d'autres tests paracliniques, comme un ECG, doivent être demandés. Un {{Examen paraclinique|nom=dosage sérique des salicylates|indication=}} et un {{Examen paraclinique|nom=dosage sérique de l'acétaminophène|indication=}} doivent aussi être faits afin d'éliminer une [[Intoxication aux salicylates|intoxication aux salicylates]] ou une [[Intoxication à l'acétaminophène|intoxication à l'acétaminophène]]<ref name=":10" />. Le dosage urinaire de certains médicaments anticholinergiques n'est pas recommandé. | ||
== Diagnostic == | == Diagnostic == | ||
Ligne 134 : | Ligne 136 : | ||
La '''décontamination gastro-intestinale''' à l'aide de {{Traitement|nom=charbon actif|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} doit être envisagée si l'ingestion d'anticholinergiques a eu lieu '''dans la dernière heure'''. Cependant, comme les anticholinergiques diminuent la motilité gastro-intestinale, l'utilisation de charbon actif un peu après une heure peut être appropriée<ref name=":10" />. | La '''décontamination gastro-intestinale''' à l'aide de {{Traitement|nom=charbon actif|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} doit être envisagée si l'ingestion d'anticholinergiques a eu lieu '''dans la dernière heure'''. Cependant, comme les anticholinergiques diminuent la motilité gastro-intestinale, l'utilisation de charbon actif un peu après une heure peut être appropriée<ref name=":10" />. | ||
La {{Traitement|nom=physostigmine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, un inhibiteur réversible de l'acétylcholinestérase, est le '''seul antidote connu''' pour la toxicité aux anticholinergiques, mais son usage est uniquement recommandé en cas d'intoxication anticholinergique pure<ref group="note">Le matériel de réanimation, y compris l'atropine, doit être facilement disponible avant l'administration de la [[physostigmine]] en raison du risque de toxidrome cholinergique. </ref><ref name=":33">{{Citation d'un article|prénom1=P.|nom1=Pentel|prénom2=C. D.|nom2=Peterson|titre=Asystole complicating physostigmine treatment of tricyclic antidepressant overdose|périodique=Annals of Emergency Medicine|volume=9|numéro=11|date=1980-11|issn=0196-0644|pmid=7001962|doi=10.1016/s0196-0644(80)80232-0|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7001962/|consulté le=2021-02-13|pages=588–590}}</ref>. La dose recommandée est de '''0,5 à 2 mg intraveineux (IV)''' pour les adultes et de '''0,02 mg/kg IV''' pour les enfants avec une dose pédiatrique maximale de 0,5 mg<ref name=":31">{{Citation d'un article|prénom1=Ann M.|nom1=Arens|prénom2=Krishna|nom2=Shah|prénom3=Suad|nom3=Al-Abri|prénom4=Kent R.|nom4=Olson|titre=Safety and effectiveness of physostigmine: a 10-year retrospective review|périodique=Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.)|volume=56|numéro=2|date=02 2018|issn=1556-9519|pmid=28703024|doi=10.1080/15563650.2017.1342828|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28703024/|consulté le=2021-02-13|pages=101–107}}</ref>. Une dose supplémentaire de [[physostigmine]] peut être nécessaire après environ 30 minutes si les symptômes réapparaissent<ref name=":32">https:// | La {{Traitement|nom=physostigmine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, un inhibiteur réversible de l'acétylcholinestérase, est le '''seul antidote connu''' pour la toxicité aux anticholinergiques, mais son usage est uniquement recommandé en cas d'intoxication anticholinergique pure<ref group="note">Le matériel de réanimation, y compris l'atropine, doit être facilement disponible avant l'administration de la [[physostigmine]] en raison du risque de toxidrome cholinergique. </ref><ref name=":33">{{Citation d'un article|prénom1=P.|nom1=Pentel|prénom2=C. D.|nom2=Peterson|titre=Asystole complicating physostigmine treatment of tricyclic antidepressant overdose|périodique=Annals of Emergency Medicine|volume=9|numéro=11|date=1980-11|issn=0196-0644|pmid=7001962|doi=10.1016/s0196-0644(80)80232-0|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7001962/|consulté le=2021-02-13|pages=588–590}}</ref>. La dose recommandée est de '''0,5 à 2 mg intraveineux (IV)''' pour les adultes et de '''0,02 mg/kg IV''' pour les enfants avec une dose pédiatrique maximale de '''0,5 mg'''<ref name=":31">{{Citation d'un article|prénom1=Ann M.|nom1=Arens|prénom2=Krishna|nom2=Shah|prénom3=Suad|nom3=Al-Abri|prénom4=Kent R.|nom4=Olson|titre=Safety and effectiveness of physostigmine: a 10-year retrospective review|périodique=Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.)|volume=56|numéro=2|date=02 2018|issn=1556-9519|pmid=28703024|doi=10.1080/15563650.2017.1342828|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28703024/|consulté le=2021-02-13|pages=101–107}}</ref>. Une dose supplémentaire de [[physostigmine]] peut être nécessaire après environ 30 minutes si les symptômes réapparaissent<ref name=":32">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher|nom1=Rosenbaum|prénom2=Steven B.|nom2=Bird|titre=Timing and frequency of physostigmine redosing for antimuscarinic toxicity|périodique=Journal of Medical Toxicology: Official Journal of the American College of Medical Toxicology|volume=6|numéro=4|date=2010-12|issn=1937-6995|pmid=20405266|pmcid=3550455|doi=10.1007/s13181-010-0077-7|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20405266/|consulté le=2021-02-23|pages=386–392}}</ref>. | ||
=== Prise en charge des complications === | === Prise en charge des complications === | ||
Ligne 145 : | Ligne 147 : | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}Les patients à l'urgence avec de légers signes et symptômes d'intoxication aux anticholinergiques doivent être sous observation pendant '''minimalement 6 heures'''. Ils peuvent ensuite recevoir leur congé en présence d'amélioration du tableau clinique. Les patients avec des symptômes modérés et sévères peuvent avoir leur congé seulement après la résolution complète de ceux-ci<ref name=":10" />. | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}Les patients à l'urgence avec de légers signes et symptômes d'intoxication aux anticholinergiques doivent être sous observation pendant '''minimalement 6 heures'''. Ils peuvent ensuite recevoir leur congé en présence d'amélioration du tableau clinique. Les patients avec des symptômes modérés et sévères peuvent avoir leur congé seulement après la résolution complète de ceux-ci<ref name=":10" />. | ||
Les patients ayant reçu de la [[physostigmine]] ou ayant une intoxication grave, eux, devraient être transférés à l''''unité des soins intensifs''' pour observation. Ils devront attendre '''environ 12 heures''' après la dernière dose de physostigmine et une résolution complète du tableau avant d'avoir congé<ref name=":10" /><ref name=":11" />. | Les patients ayant reçu de la [[physostigmine]] ou ayant une intoxication grave, eux, devraient être transférés à l''''unité des soins intensifs''' pour observation. Ils devront attendre '''environ 12 heures''' après la dernière dose de physostigmine et une résolution complète du tableau avant d'avoir congé<ref name=":10" /><ref name=":11" />. Un suivi psychiatrique doit être organisé en cas de [[Risque suicidaire|risque suicidaire]]. | ||
== Complications == | == Complications == | ||
Ligne 170 : | Ligne 172 : | ||
== Concepts clés == | == Concepts clés == | ||
* Il faut toujours tenir compte du risque de toxicité anticholinergique chez les patients avec une polypharmacie, en particulier les personnes âgées. | * Il faut toujours tenir compte du risque de toxicité anticholinergique chez les patients avec une [[polypharmacie]], en particulier les personnes âgées. | ||
* Le truc mémotechnique «rouge comme une betterave, sec comme un os, aveugle comme une chauve-souris, fou comme un chapelier, chaud comme un lièvre, plein comme un flacon» permet de se souvenir des principaux signes et symptômes de ce toxidrome. | * Le truc mémotechnique «rouge comme une betterave, sec comme un os, aveugle comme une chauve-souris, fou comme un chapelier, chaud comme un lièvre, plein comme un flacon» permet de se souvenir des principaux signes et symptômes de ce [[Toxidromes|toxidrome]]. | ||
* La toxicité anticholinergique est un diagnostic clinique, étant donné que le dosage urinaire des agents anticholinergiques ne sont généralement pas rapidement accessibles en contexte d'urgence<ref name=":0" />. | * La toxicité anticholinergique est un diagnostic clinique, étant donné que le dosage urinaire des agents anticholinergiques ne sont généralement pas rapidement accessibles en contexte d'urgence<ref name=":0" />. | ||
== Toxicocinétique == | == Toxicocinétique == | ||
La plupart des agents anticholinergiques | La plupart des agents anticholinergiques ont un délai d'action d'environ '''2 heures''', mais l'ingestion de plantes anticholinergiques entraîne des effets toxiques après '''1 à 4 heures'''<ref name=":10" /><ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=J. M.|nom1=Scavone|prénom2=D. J.|nom2=Greenblatt|prénom3=J. S.|nom3=Harmatz|prénom4=N.|nom4=Engelhardt|titre=Pharmacokinetics and pharmacodynamics of diphenhydramine 25 mg in young and elderly volunteers|périodique=Journal of Clinical Pharmacology|volume=38|numéro=7|date=1998-07|issn=0091-2700|pmid=9702844|doi=10.1002/j.1552-4604.1998.tb04466.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9702844/|consulté le=2021-02-15|pages=603–609}}</ref>. À noter que les effets apparaissent plus tôt si l'agent est inhalé<ref name=":10" />. Certains agents topiques, tels que l'[[hyoscine]], peuvent avoir des effets qui durent '''plus de 24 heures'''<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Ulf D.|nom1=Renner|prénom2=Reinhard|nom2=Oertel|prénom3=Wilhelm|nom3=Kirch|titre=Pharmacokinetics and pharmacodynamics in clinical use of scopolamine|périodique=Therapeutic Drug Monitoring|volume=27|numéro=5|date=2005-10|issn=0163-4356|pmid=16175141|doi=10.1097/01.ftd.0000168293.48226.57|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16175141/|consulté le=2021-02-15|pages=655–665}}</ref>. Toutefois, les effets sur le système cardio-vasculaire sont généralement beaucoup plus courts<ref name=":0" /><ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Ali-Melkkilä|prénom2=J.|nom2=Kanto|prénom3=E.|nom3=Iisalo|titre=Pharmacokinetics and related pharmacodynamics of anticholinergic drugs|périodique=Acta Anaesthesiologica Scandinavica|volume=37|numéro=7|date=1993-10|issn=0001-5172|pmid=8249551|doi=10.1111/j.1399-6576.1993.tb03780.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8249551/|consulté le=2021-02-15|pages=633–642}}</ref>. | ||
== Consultations == | == Consultations == | ||
Ligne 184 : | Ligne 186 : | ||
* l'avis d'un intensiviste pour l'admission en unité de soins intensifs (USI) | * l'avis d'un intensiviste pour l'admission en unité de soins intensifs (USI) | ||
* une consultation en psychiatrie si l'ingestion était intentionnelle avec un désir suicidaire | * une consultation en psychiatrie si l'ingestion était intentionnelle avec un désir suicidaire | ||
* une consultation en néphrologie si une dialyse est nécessaire. | * une consultation en néphrologie si une [[dialyse]] est nécessaire. | ||
== Références == | == Références == |
Version du 22 février 2021 à 23:19
Maladie | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Délirium, Confusion, Convulsions, Agitation, Flushing, Rétention urinaire, Muqueuses sèches, Tachycardie , Tachypnée , Diminution des bruits intestinaux, ... [+] |
Symptômes |
Rétention urinaire, Photophobie, Xérostomie, Vision floue , Bouffée de chaleur |
Diagnostic différentiel |
Urémie, Sepsis, Intoxication aux salicylates, Intoxication aux sympathomimétiques, Encéphalite virale, Syndrome sérotoninergique, Méningite |
Informations | |
Terme anglais | Toxicité anticholinergique |
|
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire. |
Exemple: | L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice. |
La toxicité aux anticholinergiques est un toxidrome résultant d'une intoxication à des agents anticholinergiques[1].
Épidémiologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution. |
Exemple: | La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an. |
L'épidémiologie de la toxicité aux anticholinergiques est peu décrite, mais touche toutefois les patients de tout âge. Elle est courante dans les services d'urgence, car les agents anticholinergiques sont multiples et sont facilement accessibles[1][2]. En 2015, l'American Association of Poison Control Centers (AAPCC) rapportait environ 14 000 intoxications aux anticholinergiques au cours de l'année[1].
Étiologies
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Étiologie |
Commentaires: |
|
Exemple: | Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
|
Principaux agents anticholinergiques
Il existe plus de 600 agents ayant des propriétés anticholinergiques, incluant les médicaments prescrits et en vente libre, les drogues récréatives et même certaines plantes[3].
Plusieurs agents pharmacologiques possèdent une activité anticholinergique comme effet pharmacologique principal ou comme effet indésirable. Les principaux agents médicamenteux avec une action anticholinergique sont les suivants[2][4]:
- les antidépresseurs, particulièrement les antidépresseurs tricycliques
- les antihistaminiques
- les antiparkinsoniens
- les antipsychotiques
- les antispasmodiques
- les mydriatiques.
On retrouve également certains composés anticholinergiques, comme l'atropine, l'hyoscyamine et l'hyoscine, dans des plantes (jimson weed, belladone) et certains produits de santé naturels (ex. herbes chinoises). Ces derniers représentent aussi un risque de toxicité anticholinergique[2][5][6].
Plusieurs drogues d'abus dont la cocaïne et l'héroïne sont contaminées par des anticholinergiques, comme la scopolamine ou l'atropine[3][7]. De plus, certaines plantes, entre autres le jimson weed, sont souvent inhalées ou ingérées pour leurs propriétés hallucinogènes[5].
Les agents les plus associés avec une intoxication anticholinergique sont les antihistaminiques[1][2]. Les plantes sont également une source courante d'intoxication[8].
Étiologies de l'intoxication
La toxicité aux anticholinergiques résulte d'une surdose accidentelle ou intentionnelle d'agents anticholinergiques. La grande majorité de ces agents sont ingérés par voie orale, mais une intoxication est également possible avec l'utilisation d'agents topiques, plus souvent par voie cutanée ou oculaire[2][9][10]. Les intoxications sont généralement dose-dépendantes[3].
Les intoxications chez les enfants sont le plus souvent causés par la prise accidentelle de médicaments anticholinergiques ou une surdose de certains dérivés de l'hyoscyamine utilisés pour traiter les coliques du nouveau-né[3]. Chez les personnes âgées, l'intoxication résulte plus souvent de l'utilisation de plusieurs médicaments anticholinergiques, étant donné leur action synergique[9][11].
Physiopathologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie. |
Exemple: | Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique. |
Les composés anticholinergiques sont des antagonistes de l'acétylcholine[12]. Ils bloquent de manière compétitive la liaison entre l'acétylcholine et les récepteurs muscariniques au niveau des muscles lisses, du corps ciliaire de l'œil, des glandes salivaires, des glandes sudoripares et du système nerveux central, ce qui explique les manifestations périphériques et centrales du toxidrome anticholinergique[note 1][13][14].
Présentation clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: |
(Aucun texte)
(Texte)
(Texte)
(Texte) |
Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
|
Les principaux facteurs de risque de la toxicité aux anticholinergiques sont les suivants[8][15]:
- l'âge[note 2]
- des antécédents d'intoxication aux anticholinergiques
- des troubles psychiatriques comme un trouble d'usage d'une substance et des idéations suicidaires
- une polypharmacie.
Questionnaire
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Symptôme, Élément d'histoire |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :
Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :
|
Le truc mnémonique «rouge comme une betterave, sec comme un os, aveugle comme une chauve-souris, fou comme un chapelier, chaud comme un lièvre et plein comme un flacon» est utile pour se souvenir des signes et symptômes classiques de l'intoxication aux anticholinergiques. Respectivement, ceux-ci incluent[16] :
- Rouge comme une betterave : du flushing et des bouffées de chaleur
- Sec comme un os : de la xérostomie et de l'anhydrose
- Aveugle comme une chauve-souris : de la vision floueet de la photophobie
- Fou comme un chapelier : de la confusion
- Chaud comme un lièvre : de la fièvre
- Plein comme un flacon : de l'oligourie ou même de l'anurie.
Examen clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique |
Commentaires: |
|
Exemple: | L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
|
Un examen physique complet et approfondi est primordial si l'on suspecte une intoxication aux anticholinergiques[16][17]. Comme pour tout patient en contexte d'intoxication, une évaluation méticuleuse de l’état des voies respiratoires et de l'état cardiovasculaire du patient doit être effectuée immédiatement à l'aide de l'ATLS.
Les signes vitaux révèlent généralement[3] :
- de la fièvre
- de la tachycardie.
À l'examen des téguments, le patient doit être entièrement déshabillé pour rechercher des sources topiques d'intoxication (ex. timbre transdermique d'hyoscine)[2]. On retrouve à l'examen[16] :
- de l'anhydrose, particulièrement au niveau des aisselles et de l'aine
- du flushing
- des muqueuses sèches.
À l'examen abdominal, on remarque :
- une diminution des bruits intestinaux
- occasionnellement, un globe vésical témoignant d'une rétention urinaire.
Finalement, à l'examen neurologique on retrouve :
- une altération de l'état de consciencese caractérisant par[note 3] :
- une mydriase[note 4]
- de l'agitation
- des convulsions
- de la dysarthrie se manifestant par un discours saccadé.
Examens paracliniques
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
|
Les examens paracliniques en contexte d'intoxication aux anticholinergiques permettent de rechercher les conséquences de ce toxidrome. Comme pour tout patient intoxiqué ou en altération de l'état de conscience, les examens paracliniques requis sont les suivants[2][3] :
- des électrolytes sériques : le bilan électrolytique est normal
- une analyse urinaire : elle est normale
- une glycémie capillaire: la glycémie est généralement normale
- un test de grossesse chez toute femme en âge de procréer
- un dépistage urinaire des drogues : permettent de rechercher une co-intoxication
- un dosage sérique des salicylates
- un dosage sérique de l'acétaminophène
- un ECG : on y retrouve généralement un allongement de l'intervalle QT et une tachycardie sinusale.
En cas de convulsions ou d'hyperthermie significative, le clinicien doit également obtenir un bilan métabolique incluant les enzymes hépatiques et la créatine kinase[2].
À noter que le dosage urinaire de médicaments anticholinergiques est généralement peu contributif comme il ne détecte que certains composés anticholinergiques (ex. antidépresseurs tricycliques, antihistaminiques), est coûteux et est difficile à obtenir rapidement. De plus, le clinicien doit garder en tête qu'un dépistage positif signifie que le patient a pris des agents anticholinergiques, mais qu'il ne s'agit pas forcément d'une surdose[3].
Approche clinique
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
L'intoxication aux anticholinergiques doit être évoquée chez un patient confus, fièvreux sans diaphorèse, hyperémique et en mydriase[3]. Il faut d'abord évaluer l'état du patient à l'aide de l'ATLS. Une anamnèse approfondie doit être effectuée avec le patient si possible, sinon un témoin, ambulancier, parent ou tuteur, à la recherche d'une exposition à des agents anticholinergiques. À ce sujet, une révision de la liste de médicaments, particulièrement chez les personnes âgées, peut être utile pour évaluer la probabilité d'une intoxication aux anticholinergiques. Le moment de la prise des agents anticholinergiques et le caractère accidentel ou intentionnel de l'intoxication doivent aussi être investigués. Le risque suicidaire doit être évalué si l'intoxication était intentionnelle. L'examen physique complet met en évidence les signes anticholinergiques typiques et l'évaluation des signes vitaux, particulièrement la température, permet d'évaluer la gravité de l'intoxication. Un examen neurologique complet est nécessaire pour éliminer d'autres étiologies graves de l'altération de conscience.
Bien que la toxicité aux anticholinergiques se diagnostique à partir du tableau clinique, le bilan de base du patient en altération de l'état de conscience est nécessaire et d'autres tests paracliniques, comme un ECG, doivent être demandés. Un dosage sérique des salicylates et un dosage sérique de l'acétaminophène doivent aussi être faits afin d'éliminer une intoxication aux salicylates ou une intoxication à l'acétaminophène[3]. Le dosage urinaire de certains médicaments anticholinergiques n'est pas recommandé.
Diagnostic
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent). |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.
Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :
|
La toxicité aux anticholinergiques est un diagnostic clinique[2]. Toutefois, le test à la physostigmine peut orienter les cliniciens si le diagnostic est incertain. On s'attend alors à une amélioration du tableau clinique avec son administration[10].
Diagnostic différentiel
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Diagnostic différentiel |
Commentaires: |
|
Exemple: | Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
|
De nombreuses conditions peuvent mimer le tableau d'intoxication aux anticholinergiques tels que[2][3]:
- la méningite ou l'encéphalite virale
- le sepsis
- l'urémie
- l'intoxication aux salicylates
- le syndrome sérotoninergique
- l'intoxication aux sympathomimétiques[note 5].
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section décrit le traitement de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau, Texte |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Prise en charge de l'intoxication
La toxicité aux anticholinergiques nécessite uniquement des soins de support et de l'observation[18]. Après s'être assuré que les voies aériennes ainsi que l'état circulatoire sont stables, le patient doit être placé sous surveillance cardiaque continue et un monitoring fréquent des signes vitaux, particulièrement de la température et de la saturation en oxygène, doit être effectué[2][10].
La décontamination gastro-intestinale à l'aide de charbon actif doit être envisagée si l'ingestion d'anticholinergiques a eu lieu dans la dernière heure. Cependant, comme les anticholinergiques diminuent la motilité gastro-intestinale, l'utilisation de charbon actif un peu après une heure peut être appropriée[3].
La physostigmine, un inhibiteur réversible de l'acétylcholinestérase, est le seul antidote connu pour la toxicité aux anticholinergiques, mais son usage est uniquement recommandé en cas d'intoxication anticholinergique pure[note 6][19]. La dose recommandée est de 0,5 à 2 mg intraveineux (IV) pour les adultes et de 0,02 mg/kg IV pour les enfants avec une dose pédiatrique maximale de 0,5 mg[20]. Une dose supplémentaire de physostigmine peut être nécessaire après environ 30 minutes si les symptômes réapparaissent[21].
Prise en charge des complications
Les benzodiazépines IV (généralement du lorazepam ou du diazépam) sont utilisées en première intention pour traiter l'agitation[note 7][3]. La physostigmine peut être utilisée dans les cas réfractaires aux benzodiazépines[18].
En cas d'hyperthermie significative, des mesures de refroidissement doivent être initiées rapidement[22]. Du bicarbonate de sodium IV peut être utilisé en contexte d'allongement du segment QT ou pour renverser une tachycardie à QRS large[3][10].
Suivi
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite du suivi de la maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Les patients à l'urgence avec de légers signes et symptômes d'intoxication aux anticholinergiques doivent être sous observation pendant minimalement 6 heures. Ils peuvent ensuite recevoir leur congé en présence d'amélioration du tableau clinique. Les patients avec des symptômes modérés et sévères peuvent avoir leur congé seulement après la résolution complète de ceux-ci[3].
Les patients ayant reçu de la physostigmine ou ayant une intoxication grave, eux, devraient être transférés à l'unité des soins intensifs pour observation. Ils devront attendre environ 12 heures après la dernière dose de physostigmine et une résolution complète du tableau avant d'avoir congé[3][10]. Un suivi psychiatrique doit être organisé en cas de risque suicidaire.
Complications
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des complications possibles de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
|
Les complications de l'intoxication aux anticholinergiques incluent[2][3]:
- une hyperthermie
- une tachycardie à QRS large[note 8]
- un arrêt cardiorespiratoire
- un collapsus cardiovasculaire
- une rhabdomyolyse
- un status epilepticus
- dans de rares cas, un décès.
Évolution
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an. |
Avec une identification précoce et des soins de support adéquats, le pronostic de la toxicité anticholinergique est favorable[2]. En effet, avant 2015, l'AAPCC rapportait seulement 51 cas de mortalité associés à une intoxications aux anticholinergiques[23][24][25].
Prévention
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent). |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
|
Les patients prenant plusieurs agents anticholinergiques doivent être informés du risque de toxicité anticholinergique, de ses manifestations et de ses conséquences. Des conseils de base, tels que de respecter la posologie des médicaments et des produits naturels, doivent être donnés aux patients. Les parents ou les tuteurs sont encouragés à conserver tous les médicaments, incluant ceux en en vente libre, dans un endroit sécuritaire et inaccessible aux enfants[2].
Concepts clés
- Il faut toujours tenir compte du risque de toxicité anticholinergique chez les patients avec une polypharmacie, en particulier les personnes âgées.
- Le truc mémotechnique «rouge comme une betterave, sec comme un os, aveugle comme une chauve-souris, fou comme un chapelier, chaud comme un lièvre, plein comme un flacon» permet de se souvenir des principaux signes et symptômes de ce toxidrome.
- La toxicité anticholinergique est un diagnostic clinique, étant donné que le dosage urinaire des agents anticholinergiques ne sont généralement pas rapidement accessibles en contexte d'urgence[2].
Toxicocinétique
La plupart des agents anticholinergiques ont un délai d'action d'environ 2 heures, mais l'ingestion de plantes anticholinergiques entraîne des effets toxiques après 1 à 4 heures[3][26]. À noter que les effets apparaissent plus tôt si l'agent est inhalé[3]. Certains agents topiques, tels que l'hyoscine, peuvent avoir des effets qui durent plus de 24 heures[27]. Toutefois, les effets sur le système cardio-vasculaire sont généralement beaucoup plus courts[2][28].
Consultations
Selon la gravité de l'intoxication, les ressources d'aide suivantes peuvent être solicitées[2][29]:
- au Québec, le Centre antipoison du Québec peut être joint 24/24h au 1-800-463-5060.
- l'avis d'un intensiviste pour l'admission en unité de soins intensifs (USI)
- une consultation en psychiatrie si l'ingestion était intentionnelle avec un désir suicidaire
- une consultation en néphrologie si une dialyse est nécessaire.
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/01/30 à partir de Anticholinergic Toxicity (StatPearls / Anticholinergic Toxicity (2020/11/23)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30521219 (livre).
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 James B. Mowry, Daniel A. Spyker, Daniel E. Brooks et Ashlea Zimmerman, « 2015 Annual Report of the American Association of Poison Control Centers' National Poison Data System (NPDS): 33rd Annual Report », Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.), vol. 54, no 10, , p. 924–1109 (ISSN 1556-9519, PMID 28004588, DOI 10.1080/15563650.2016.1245421, lire en ligne)
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 et 2,16 Erin D. Broderick, Heidi Metheny et Brianna Crosby, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30521219, lire en ligne)
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 3,14 3,15 3,16 et 3,17 (en) Frank LoVecchio, Anticholinergics [« Tintinalli's Emergency Medicine: A Comprehensive Study Guide »], New York, McGraw-Hill Education, , 9e éd. (ISBN 978-1-260-01993-3, [accessmedicine.mhmedical.com/content.aspx?aid=1166810073 lire en ligne])
- ↑ Harold Smulyan, « The Beat Goes On: The Story of Five Ageless Cardiac Drugs », The American Journal of the Medical Sciences, vol. 356, no 5, , p. 441–450 (ISSN 1538-2990, PMID 30055757, DOI 10.1016/j.amjms.2018.04.011, lire en ligne)
- ↑ 5,0 et 5,1 J. Tiongson et P. Salen, « Mass ingestion of Jimson Weed by eleven teenagers », Delaware Medical Journal, vol. 70, no 11, , p. 471–476 (ISSN 0011-7781, PMID 9846457, lire en ligne)
- ↑ B. T. Vanderhoff et K. H. Mosser, « Jimson weed toxicity: management of anticholinergic plant ingestion », American Family Physician, vol. 46, no 2, , p. 526–530 (ISSN 0002-838X, PMID 1636566, lire en ligne)
- ↑ J. F. Reilly et M. E. Weisse, « Topically induced diphenhydramine toxicity », The Journal of Emergency Medicine, vol. 8, no 1, , p. 59–61 (ISSN 0736-4679, PMID 2351800, DOI 10.1016/0736-4679(90)90389-d, lire en ligne)
- ↑ 8,0 et 8,1 B. T. Vanderhoff et K. H. Mosser, « Jimson weed toxicity: management of anticholinergic plant ingestion », American Family Physician, vol. 46, no 2, , p. 526–530 (ISSN 0002-838X, PMID 1636566, lire en ligne)
- ↑ 9,0 et 9,1 M. Feinberg, « The problems of anticholinergic adverse effects in older patients », Drugs & Aging, vol. 3, no 4, , p. 335–348 (ISSN 1170-229X, PMID 8369593, DOI 10.2165/00002512-199303040-00004, lire en ligne)
- ↑ 10,0 10,1 10,2 10,3 et 10,4 (en) Mark Su, Matthew Goldman, «Anticholinergic poisoning», sur UpToDate, (consulté le 21 février 2021)
- ↑ L. E. Tune, « Anticholinergic effects of medication in elderly patients », The Journal of Clinical Psychiatry, vol. 62 Suppl 21, , p. 11–14 (ISSN 0160-6689, PMID 11584981, lire en ligne)
- ↑ David D. Gummin, James B. Mowry, Daniel A. Spyker et Daniel E. Brooks, « 2016 Annual Report of the American Association of Poison Control Centers' National Poison Data System (NPDS): 34th Annual Report », Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.), vol. 55, no 10, , p. 1072–1252 (ISSN 1556-9519, PMID 29185815, DOI 10.1080/15563650.2017.1388087, lire en ligne)
- ↑ Frederick Mitchelson, « Muscarinic receptor agonists and antagonists: effects on ocular function », Handbook of Experimental Pharmacology, no 208, , p. 263–298 (ISSN 0171-2004, PMID 22222703, DOI 10.1007/978-3-642-23274-9_12, lire en ligne)
- ↑ Frederick J. Ehlert, Kirk J. Pak et Michael T. Griffin, « Muscarinic agonists and antagonists: effects on gastrointestinal function », Handbook of Experimental Pharmacology, no 208, , p. 343–374 (ISSN 0171-2004, PMID 22222706, DOI 10.1007/978-3-642-23274-9_15, lire en ligne)
- ↑ (en) O. Derinoz et H. C. Emeksiz, « Use of Physostigmine for Cyclopentolate Overdose in an Infant », PEDIATRICS, vol. 130, no 3, , e703–e705 (ISSN 0031-4005 et 1098-4275, DOI 10.1542/peds.2011-3038, lire en ligne)
- ↑ 16,0 16,1 et 16,2 Christopher P. Holstege et Heather A. Borek, « Toxidromes », Critical Care Clinics, vol. 28, no 4, , p. 479–498 (ISSN 1557-8232, PMID 22998986, DOI 10.1016/j.ccc.2012.07.008, lire en ligne)
- ↑ Tzeng Jih Lin, Lewis S. Nelson, Jin Lian Tsai et Dong Zong Hung, « Common toxidromes of plant poisonings in Taiwan », Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.), vol. 47, no 2, , p. 161–168 (ISSN 1556-9519, PMID 18788001, DOI 10.1080/15563650802077924, lire en ligne)
- ↑ 18,0 et 18,1 Oksan Derinoz et Hamdi C. Emeksiz, « Use of physostigmine for cyclopentolate overdose in an infant », Pediatrics, vol. 130, no 3, , e703–705 (ISSN 1098-4275, PMID 22908101, DOI 10.1542/peds.2011-3038, lire en ligne)
- ↑ P. Pentel et C. D. Peterson, « Asystole complicating physostigmine treatment of tricyclic antidepressant overdose », Annals of Emergency Medicine, vol. 9, no 11, , p. 588–590 (ISSN 0196-0644, PMID 7001962, DOI 10.1016/s0196-0644(80)80232-0, lire en ligne)
- ↑ Ann M. Arens, Krishna Shah, Suad Al-Abri et Kent R. Olson, « Safety and effectiveness of physostigmine: a 10-year retrospective review », Clinical Toxicology (Philadelphia, Pa.), vol. 56, no 2, , p. 101–107 (ISSN 1556-9519, PMID 28703024, DOI 10.1080/15563650.2017.1342828, lire en ligne)
- ↑ Christopher Rosenbaum et Steven B. Bird, « Timing and frequency of physostigmine redosing for antimuscarinic toxicity », Journal of Medical Toxicology: Official Journal of the American College of Medical Toxicology, vol. 6, no 4, , p. 386–392 (ISSN 1937-6995, PMID 20405266, Central PMCID 3550455, DOI 10.1007/s13181-010-0077-7, lire en ligne)
- ↑ M. H. Bross, B. T. Nash et F. B. Carlton, « Heat emergencies », American Family Physician, vol. 50, no 2, , p. 389–396, 398 (ISSN 0002-838X, PMID 8042574, lire en ligne)
- ↑ T. L. Litovitz, W. Klein-Schwartz, K. S. Dyer et M. Shannon, « 1997 annual report of the American Association of Poison Control Centers Toxic Exposure Surveillance System », The American Journal of Emergency Medicine, vol. 16, no 5, , p. 443–497 (ISSN 0735-6757, PMID 9725964, DOI 10.1016/s0735-6757(98)90000-6, lire en ligne)
- ↑ T. L. Litovitz, W. Klein-Schwartz, S. White et D. J. Cobaugh, « 2000 Annual report of the American Association of Poison Control Centers Toxic Exposure Surveillance System », The American Journal of Emergency Medicine, vol. 19, no 5, , p. 337–395 (ISSN 0735-6757, PMID 11555795, DOI 10.1053/ajem.2001.25272, lire en ligne)
- ↑ William A. Watson, Toby L. Litovitz, Wendy Klein-Schwartz et George C. Rodgers, « 2003 annual report of the American Association of Poison Control Centers Toxic Exposure Surveillance System », The American Journal of Emergency Medicine, vol. 22, no 5, , p. 335–404 (ISSN 0735-6757, PMID 15490384, DOI 10.1016/j.ajem.2004.06.001, lire en ligne)
- ↑ J. M. Scavone, D. J. Greenblatt, J. S. Harmatz et N. Engelhardt, « Pharmacokinetics and pharmacodynamics of diphenhydramine 25 mg in young and elderly volunteers », Journal of Clinical Pharmacology, vol. 38, no 7, , p. 603–609 (ISSN 0091-2700, PMID 9702844, DOI 10.1002/j.1552-4604.1998.tb04466.x, lire en ligne)
- ↑ Ulf D. Renner, Reinhard Oertel et Wilhelm Kirch, « Pharmacokinetics and pharmacodynamics in clinical use of scopolamine », Therapeutic Drug Monitoring, vol. 27, no 5, , p. 655–665 (ISSN 0163-4356, PMID 16175141, DOI 10.1097/01.ftd.0000168293.48226.57, lire en ligne)
- ↑ T. Ali-Melkkilä, J. Kanto et E. Iisalo, « Pharmacokinetics and related pharmacodynamics of anticholinergic drugs », Acta Anaesthesiologica Scandinavica, vol. 37, no 7, , p. 633–642 (ISSN 0001-5172, PMID 8249551, DOI 10.1111/j.1399-6576.1993.tb03780.x, lire en ligne)
- ↑ « CAPQ Accueil », sur Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (consulté le 14 février 2021)
- ↑ Dans une moindre mesure, les anticholinergiques bloquent également les récepteurs nicotiniques, mais cela n'a pas d'impact clinique en contexte d'intoxication.
- ↑ Les enfants sont plus susceptibles aux effets systémiques des anticholinergiques, tandis que les personnes âgées ont tendance à prendre de nombreux médicaments.
- ↑ Chez les enfants, l'altération de l'état de conscience se manifeste par une somnolence ou une léthargie.
- ↑ Il s'agit d'un signe tardif. En effet, la mydriase se présente dans les 12h à 24h suivant l'ingestion.
- ↑ La toxicité aux anticholinergiques est souvent confondue avec la toxicité aux sympathomimétiques. Cependant, l'absence de transpiration indique une toxicité anticholinergique, tandis que la toxicité aux sympathomimétiques est caractérisée par de la diaphorèse.
- ↑ Le matériel de réanimation, y compris l'atropine, doit être facilement disponible avant l'administration de la physostigmine en raison du risque de toxidrome cholinergique.
- ↑ Des hautes doses sont parfois nécessaires pour éviter l'hyperthermie et la rhabdomyolyse.
- ↑ Une tachycardie à complexe large se produit particulièrement avec le diphénhydramine.