« Mastite péricanalaire » : différence entre les versions

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{{Information maladie
La mastite péricanalaire, aussi appelé maladie de Zuska, est une affection inflammatoire bénigne affectant les canaux sous-aréolaires, formant généralement des abcès. Elle englobe généralement les abcès du sein situés dans la région rétro-aréolaire ou péri-aréolaire mais pas ceux situés en périphérie du sein.<ref name=":20">{{Citation d'un ouvrage|langue=|auteur1=Michael S. Sabel|titre=Essentials of Breast Surgery|passage=85|lieu=|éditeur=Elsevier Health Sciences.|date=2009|pages totales=|isbn=978-0-323-03758-7|lire en ligne=}}</ref> {{Information maladie
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La mastite péricanalaire est une affection inflammatoire bénigne affectant les canaux sous-aréolaires (créant un abcès sous-aréolaire). <!-- Y a-t-il systématiquement des abcès avec la mastite péricanalaire ?  -->L'abcès formé est un abcès sous-cutané du tissu mammaire sous l'aréole du mamelon. Il s'agit d'une inflammation généralement aseptique, associée à une métaplasie squameuse des canaux galactophores. Cette affection englobe généralement les abcès du sein situés dans la région rétro-aréolaire ou péri-aréolaire mais pas ceux situés en périphérie du sein.<ref name=":20">{{Citation d'un ouvrage|langue=|auteur1=Michael S. Sabel|titre=Essentials of Breast Surgery|passage=85|lieu=|éditeur=Elsevier Health Sciences.|date=2009|pages totales=|isbn=978-0-323-03758-7|lire en ligne=}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=F N L|nom1=Versluijs|prénom2=R M H|nom2=Roumen|prénom3=R J A|nom3=Goris|titre=Chronic recurrent subareolar breast abscess: incidence and treatment|périodique=British Journal of Surgery|volume=87|numéro=7|date=2002-12-06|issn=0007-1323|issn2=1365-2168|doi=10.1046/j.1365-2168.2000.01544-49.x|lire en ligne=https://academic.oup.com/bjs/article/87/7/952/6268751|consulté le=2022-01-09|pages=952–952}}</ref>
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==Épidémiologie==
==Épidémiologie==


Les patientes atteintes de mastite péricanalaire sont le plus souvent des femmes en âge de procréer et l'inflammation est presque exclusivement associée à la consommation de tabac.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Eve|nom1=Boakes|prénom2=Amy|nom2=Woods|prénom3=Natalie|nom3=Johnson|prénom4=Naim|nom4=Kadoglou|titre=Breast Infection: A Review of Diagnosis and Management Practices|périodique=European Journal of Breast Health|volume=14|numéro=3|date=2018-07|issn=2587-0831|pmid=30123878|pmcid=6092150|doi=10.5152/ejbh.2018.3871|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30123878/|consulté le=2021-12-23|pages=136–143}}</ref> La mastite péricanalaire survient chez 5 % à 9 % des femmes dans le monde.<ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Angrit|nom1=Stachs|prénom2=Johannes|nom2=Stubert|prénom3=Toralf|nom3=Reimer|prénom4=Steffi|nom4=Hartmann|titre=Benign Breast Disease in Women|périodique=Deutsches Arzteblatt International|volume=116|numéro=33-34|date=2019-08-09|issn=1866-0452|pmid=31554551|pmcid=6794703|doi=10.3238/arztebl.2019.0565|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31554551|consulté le=2021-12-23|pages=565–574}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Melodie M.|nom1=Blackmon|prénom2=Hao|nom2=Nguyen|prénom3=Pinaki|nom3=Mukherji|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=32491714|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK557782/|consulté le=2021-12-23}}</ref>
Les patientes atteintes de mastite péricanalaire sont le plus souvent des femmes en âge de procréer et l'inflammation est presque exclusivement associée à la consommation de '''tabac'''.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Eve|nom1=Boakes|prénom2=Amy|nom2=Woods|prénom3=Natalie|nom3=Johnson|prénom4=Naim|nom4=Kadoglou|titre=Breast Infection: A Review of Diagnosis and Management Practices|périodique=European Journal of Breast Health|volume=14|numéro=3|date=2018-07|issn=2587-0831|pmid=30123878|pmcid=6092150|doi=10.5152/ejbh.2018.3871|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30123878/|consulté le=2021-12-23|pages=136–143}}</ref> La mastite péricanalaire survient chez moins de 1% des femmes dans le monde.<ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Angrit|nom1=Stachs|prénom2=Johannes|nom2=Stubert|prénom3=Toralf|nom3=Reimer|prénom4=Steffi|nom4=Hartmann|titre=Benign Breast Disease in Women|périodique=Deutsches Arzteblatt International|volume=116|numéro=33-34|date=2019-08-09|issn=1866-0452|pmid=31554551|pmcid=6794703|doi=10.3238/arztebl.2019.0565|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31554551|consulté le=2021-12-23|pages=565–574}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Melodie M.|nom1=Blackmon|prénom2=Hao|nom2=Nguyen|prénom3=Pinaki|nom3=Mukherji|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=32491714|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK557782/|consulté le=2021-12-23}}</ref><ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|nom1=Themes|prénom1=U. F. O.|titre=Squamous Metaplasia of Lactiferous Ducts|url=https://basicmedicalkey.com/squamous-metaplasia-of-lactiferous-ducts/|site=Basicmedical Key|date=2016-07-06|consulté le=2022-02-21}}</ref>
==Étiologies==
==Étiologies==
La cause de la mastite péricanalaire n'est pas claire. Cependant, beaucoup suggèrent que le tabagisme peut être associé au développement de la maladie par des dommages directs aux conduits suivi d'une inflammation ultérieure. Des bactéries ont été isolées dans des cultures chez 62 à 85 % des patientes atteintes de mastite péricanalaire, et les organismes responsables les plus courants incluent<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=N. J.|nom1=Bundred|prénom2=J. M.|nom2=Dixon|prénom3=A. B.|nom3=Lumsden|prénom4=D.|nom4=Radford|titre=Are the lesions of duct ectasia sterile?|périodique=The British Journal of Surgery|volume=72|numéro=10|date=1985-10|issn=0007-1323|pmid=4041720|doi=10.1002/bjs.1800721023|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/4041720/|consulté le=2021-12-23|pages=844–845}}</ref>:  
La cause de la mastite péricanalaire n'est pas claire. Cependant, beaucoup suggèrent que le tabagisme peut être associé au développement de la maladie par des dommages directs aux conduits suivi d'une inflammation ultérieure. Des bactéries ont été isolées dans des cultures chez 62 à 85 % des patientes atteintes de mastite péricanalaire, et les organismes responsables les plus courants incluent<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=N. J.|nom1=Bundred|prénom2=J. M.|nom2=Dixon|prénom3=A. B.|nom3=Lumsden|prénom4=D.|nom4=Radford|titre=Are the lesions of duct ectasia sterile?|périodique=The British Journal of Surgery|volume=72|numéro=10|date=1985-10|issn=0007-1323|pmid=4041720|doi=10.1002/bjs.1800721023|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/4041720/|consulté le=2021-12-23|pages=844–845}}</ref>:  
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*les ''{{Étiologie|nom=Proteus|principale=0}}''.
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L'abcès sous-aréolaire peut se développer à la fois pendant l'allaitement ou extrapuerpérale. Il est souvent évasé de haut en bas avec des fistules multiples. Comme cette pathologie est associée au tabac, on suppose que l'effet toxique direct ou les changements hormonaux liés au tabagisme pourraient provoquer une métaplasie squameuse des canaux galactophores. Cependant, il n'a pas été établi si la lésion régresse lors de la cessation du tabac. <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Monica|nom1=Rizzo|prénom2=Sheryl|nom2=Gabram|prénom3=Charles|nom3=Staley|prénom4=Limin|nom4=Peng|titre=Management of Breast Abscesses in Nonlactating Women|périodique=The American Surgeon|volume=76|numéro=3|date=2010-03|issn=0003-1348|issn2=1555-9823|doi=10.1177/000313481007600310|lire en ligne=https://doi.org/10.1177/000313481007600310|consulté le=2022-01-09|pages=292–295}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Basil George|nom1=Verghese|prénom2=R.|nom2=Ravikanth|titre=Breast abscess, an early indicator for diabetes mellitus in non-lactating women: a retrospective study from rural India|périodique=World Journal of Surgery|volume=36|numéro=5|date=2012-05|issn=1432-2323|pmid=22395343|doi=10.1007/s00268-012-1502-7|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22395343|consulté le=2022-01-09|pages=1195–1198}}</ref>
L'abcès sous-aréolaire peut se développer à la fois pendant l'allaitement ou extrapuerpérale. Il est souvent évasé de haut en bas avec des fistules multiples. Comme cette pathologie est associée au {{Étiologie|nom=tabagisme|principale=0|affichage=tabac}}, on suppose que l'effet toxique direct lié au tabagisme ou encore les changements hormonaux pourraient provoquer une '''métaplasie squameuse des canaux galactophores,''' provoquant alors une obstruction, qui éventuellement est suivie d'une inflammation, d'une prolifération bactérienne et de la création d'un abcès. Cependant, il n'a pas été établi si la lésion régresse lors de la cessation tabagique. <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Monica|nom1=Rizzo|prénom2=Sheryl|nom2=Gabram|prénom3=Charles|nom3=Staley|prénom4=Limin|nom4=Peng|titre=Management of Breast Abscesses in Nonlactating Women|périodique=The American Surgeon|volume=76|numéro=3|date=2010-03|issn=0003-1348|issn2=1555-9823|doi=10.1177/000313481007600310|lire en ligne=https://doi.org/10.1177/000313481007600310|consulté le=2022-01-09|pages=292–295}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Basil George|nom1=Verghese|prénom2=R.|nom2=Ravikanth|titre=Breast abscess, an early indicator for diabetes mellitus in non-lactating women: a retrospective study from rural India|périodique=World Journal of Surgery|volume=36|numéro=5|date=2012-05|issn=1432-2323|pmid=22395343|doi=10.1007/s00268-012-1502-7|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22395343|consulté le=2022-01-09|pages=1195–1198}}</ref>
 
==Physiopathologie==
La physiopathologie de la mastite péricanalaire reste incertaine. L'abcès formé est un abcès sous-cutané du tissu mammaire sous l'aréole du mamelon. Il s'agit en fait d'une inflammation généralement aseptique, associée à une métaplasie squameuse des canaux galactophores.<ref name=":20" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=F N L|nom1=Versluijs|prénom2=R M H|nom2=Roumen|prénom3=R J A|nom3=Goris|titre=Chronic recurrent subareolar breast abscess: incidence and treatment|périodique=British Journal of Surgery|volume=87|numéro=7|date=2002-12-06|issn=0007-1323|issn2=1365-2168|doi=10.1046/j.1365-2168.2000.01544-49.x|lire en ligne=https://academic.oup.com/bjs/article/87/7/952/6268751|consulté le=2022-01-09|pages=952–952}}</ref> Normalement, l'épithélium kératinisé à la surface du mamelon devrait s'invaginer seulement de 2-3 mm de profondeur, laissant place à des sinus galactophores. Dans la maladie de Zuska, la kératine s'étendrait plus profondément causant une certaine distension sur le canal.<ref name=":1" /> Cette distension peut alors créer une rupture de la paroi, laissant place à une inflammation intense en réaction à la kératine libérée. Le patient développe une masse sous-aréolaire douloureuse et érythémateuse, qui est souvent confondue avec une infection bactérienne. Le drainage n'éliminera pas la lésion et les récidives sont fréquentes. Il se crée alors une zone où la tension est moindre, avec moins de résistance, au niveau du muscle lisse du mamelon et certains patients peuvent développer une fistule qui s'ouvrira près de l'aréole. La chirurgie définitive pourra alors enlever le canal incriminé.
 
On pense que le tabagisme joue un rôle dans la pathogenèse, en endommageant directement ou indirectement les conduits, entraînant un blocage du canal, conduisant à une nécrose et une infection subséquente.<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Mario|nom1=Taffurelli|prénom2=Alice|nom2=Pellegrini|prénom3=Donatella|nom3=Santini|prénom4=Simone|nom4=Zanotti|titre=Recurrent periductal mastitis: Surgical treatment|périodique=Surgery|volume=160|numéro=6|date=2016-12|issn=1532-7361|pmid=27616631|doi=10.1016/j.surg.2016.06.048|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27616631/|consulté le=2021-12-23|pages=1689–1692}}</ref> Une étude récente a montré qu'il y avait une régulation positive des cytokines IFN-γ et IL-12A chez les patientes atteintes de mastite péricanalaire par rapport aux témoins.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Lu|nom1=Liu|prénom2=Fei|nom2=Zhou|prénom3=Pin|nom3=Wang|prénom4=Lixiang|nom4=Yu|titre=Periductal Mastitis: An Inflammatory Disease Related to Bacterial Infection and Consequent Immune Responses?|périodique=Mediators of Inflammation|volume=2017|date=2017|issn=1466-1861|pmid=28182101|pmcid=5274658|doi=10.1155/2017/5309081|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28182101/|consulté le=2021-12-23|pages=5309081}}</ref> Ces cytokines sont sécrétées par les cellules TH1 jouant un rôle dans l'éradication des agents pathogènes étrangers. La régulation positive de ces cytokines suggère que les réponses immunitaires peuvent jouer un rôle dans la pathogénèse de la mastite péricanalaire. <ref name=":0" />


Certains facteurs peuvent causer la mastite péricanalaire et la formation d'une métaplasie squameuse des canaux galactophores <ref name=":20" />:<!-- Il me semble que ça irait mieux dans la section facteurs de risque. Je n'ai pas l'impression que ce sont des étiologies, mais plutôt des facteurs de risque.  -->
L'inflammation chronique, une modification hormonale systémique, un dérèglement de l'expression de la bêta-caténine et une modification du métabolisme ou de l'expression de l'acide rétinoïque et de la vitamine D pourraient également jouer un rôle. <ref name=":20" />


*une modification réactive de l'{{Étiologie|nom=inflammation chronique|principale=0}}
*
*une {{Étiologie|nom=modification hormonale|principale=0}} systémique
*le {{Étiologie|nom=tabagisme|principale=0}}
*un dérèglement de l'expression de la {{Étiologie|nom=bêta-caténine|principale=0}}
*une modifications du métabolisme ou de l'expression de l'acide rétinoïque et de la vitamine D
*Une carence en {{Étiologie|nom=vitamine A|principale=0}} (qui peut provoquer une épidermilisation des canaux et une métaplasie squameuse.


==Physiopathologie==
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La physiopathologie de la mastite péricanalaire reste incertaine. On pense que le tabagisme joue un rôle dans la pathogenèse, en endommageant directement ou indirectement les conduits, entraînant un blocage du canal, conduisant à une nécrose et une infection subséquente.<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Mario|nom1=Taffurelli|prénom2=Alice|nom2=Pellegrini|prénom3=Donatella|nom3=Santini|prénom4=Simone|nom4=Zanotti|titre=Recurrent periductal mastitis: Surgical treatment|périodique=Surgery|volume=160|numéro=6|date=2016-12|issn=1532-7361|pmid=27616631|doi=10.1016/j.surg.2016.06.048|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27616631/|consulté le=2021-12-23|pages=1689–1692}}</ref> Une étude récente a montré qu'il y avait une régulation positive des cytokines IFN-γ et IL-12A chez les patientes atteintes de mastite péricanalaire par rapport aux témoins.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Lu|nom1=Liu|prénom2=Fei|nom2=Zhou|prénom3=Pin|nom3=Wang|prénom4=Lixiang|nom4=Yu|titre=Periductal Mastitis: An Inflammatory Disease Related to Bacterial Infection and Consequent Immune Responses?|périodique=Mediators of Inflammation|volume=2017|date=2017|issn=1466-1861|pmid=28182101|pmcid=5274658|doi=10.1155/2017/5309081|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28182101/|consulté le=2021-12-23|pages=5309081}}</ref> Ces cytokines sont sécrétées par les cellules TH1 jouant un rôle dans l'éradication des agents pathogènes étrangers. La régulation positive de ces cytokines suggère que les réponses immunitaires peuvent jouer un rôle dans la pathogenèse de la mastite péricanalaire. <ref name=":0" /><gallery>
Fichier:Lobules and ducts of the breast.jpg|Canaux galactophores
Fichier:Lobules and ducts of the breast.jpg|Canaux galactophores
Fichier:Schéma-du-sein.jpg|Anatomie du sein
Fichier:Schéma-du-sein.jpg|Anatomie du sein
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==Présentation clinique==
==Présentation clinique==
[[Fichier:Mastite puerpérale avec formation d'abcès.png|vignette|A) Abcès de lactation, rougeur flamboyante et zone hémorragique, oedème et desquamation de la peau.  B) Image échographique montrant la masse importante]]
===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===


Les facteurs de risque sont<ref name=":5" /><ref name=":0" /> :  
Les facteurs de risque de la mastite péricanalaire sont <ref name=":20" /><ref name=":5" /><ref name=":0" />:  


* l'{{Facteur de risque|nom=obésité}}
*le {{Facteur de risque|nom=tabagisme}}
* le {{Facteur de risque|nom=diabète sucré}}
*une {{Facteur de risque|nom=hypovitaminose A|affichage=hypovitaminose A}} (qui peut provoquer une épidermisation des canaux et une métaplasie squameuse)
* l'{{Facteur de risque|nom=hyperprolactinémie}}
*l'{{Facteur de risque|nom=obésité}}
* les {{Facteur de risque|nom=dysthyroïdies}}.<!-- La grossesse est-elle un facteur de risque ?  -->
*le {{Facteur de risque|nom=diabète}}
*l'{{Facteur de risque|nom=hyperprolactinémie}}
*la {{Facteur de risque|nom=grossesse|affichage=grossesse}} et l'{{Facteur de risque|nom=allaitement}}
*les {{Facteur de risque|nom=dysthyroïdies|affichage=dysthyroïdies}}.


===Questionnaire===
===Questionnaire===
Les symptômes peuvent inclure les éléments suivants : <!-- J'ai repris exactement le même questionnaire que dans la mastite lactationnelle. Y a-t-il des éléments différents ?  -->
Les symptômes peuvent inclure les éléments suivants :  
 
*de la {{Symptôme|nom=fièvre}} (> 38,3°C), des {{Symptôme|nom=frissons}}, des {{Symptôme|nom=myalgies}} ou un {{Symptôme|nom=malaise}} non spécifique
*une {{Symptôme|nom=mastalgie}}
*une {{Symptôme|nom=mastalgie}}
*un {{Symptôme|nom=érythème mammaire}}
*un {{Symptôme|nom=érythème mammaire}}
*une {{Symptôme|nom=tuméfaction mammaire}}.
*une {{Symptôme|nom=tuméfaction mammaire|affichage=tuméfaction mammaire}}.
Généralement, les patientes sont {{Symptôme|nom=afébrile|affichage=afébriles}} et ont un bon état général.


===Examen clinique===
===Examen clinique===
[[Fichier:Inverted-nipple-05.jpg|vignette|Rétraction du mamelon]]Les caractéristiques de la mastite péricanalaire comprennent :
[[Fichier:Inverted-nipple-05.jpg|vignette|Rétraction du mamelon]]Les caractéristiques de la mastite péricanalaire comprennent :


*l'{{Examen clinique|nom=examen des seins}}<ref name=":0" /><ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=J. M.|nom1=Dixon|titre=Periductal mastitis/duct ectasia|périodique=World Journal of Surgery|volume=13|numéro=6|date=1989-11|issn=0364-2313|pmid=2696225|doi=10.1007/BF01658420|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2696225/|consulté le=2021-12-23|pages=715–720}}</ref>:<!-- Signes vitaux normaux ? Les patients peuvent-ils être un peu septique ?  -->
*à l'{{Examen clinique|nom=examen des seins}}<ref name=":0" /><ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=J. M.|nom1=Dixon|titre=Periductal mastitis/duct ectasia|périodique=World Journal of Surgery|volume=13|numéro=6|date=1989-11|issn=0364-2313|pmid=2696225|doi=10.1007/BF01658420|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2696225/|consulté le=2021-12-23|pages=715–720}}</ref> :  
**une {{Signe clinique|nom=masse péri-aréolaire}}
**une {{Signe clinique|nom=masse péri-aréolaire}}
**une {{Signe clinique|nom=masse sous-aréolaire}}
**une {{Signe clinique|nom=masse sous-aréolaire}}
**de la {{Signe clinique|nom=douleur}}
**de la {{Signe clinique|nom=mastalgie}}
**un {{Signe clinique|nom=érythème}}
**un {{Signe clinique|nom=érythème mammaire}}
**une {{Signe clinique|nom=inversion du mamelon}}
**une {{Signe clinique|nom=inversion du mamelon}}
**un {{Signe clinique|nom=écoulement épais du mamelon}}
**un {{Signe clinique|nom=écoulement épais du mamelon}}
**un {{Signe clinique|nom=abcès mammaire}}
**un {{Signe clinique|nom=abcès mammaire}}
**des {{Signe clinique|nom=fistules drainantes}}.
**des {{Signe clinique|nom=fistules drainantes|affichage=fistules drainantes}}
*aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux}} :
**la patiente présente rarement des symptômes infectieux systémiques (contrairement à la mastite lactationnelle)
**les signes vitaux sont {{Signe clinique|nom=signes vitaux normaux|affichage=normaux}}.


==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
[[Fichier:Pose harpon pour biopsie sein.JPG|vignette|Biopsie à l'aiguille du sein guidée sous mammographie (stéréotaxie)]]
[[Fichier:Pose harpon pour biopsie sein.JPG|vignette|Biopsie à l'aiguille du sein guidée sous mammographie (stéréotaxie)]]


Une échographie est généralement réalisée pour exclure un abcès, s'il y a une masse ou si les signes d'infection ne régressent pas en quelques jours. Les mammographies ne sont généralement pas effectuées, car elles sont moins utiles et assez douloureuses chez les patientes. <!-- Je ne comprends pas trop ce que j'aurais à faire comme médecin avec un cas comme ça. Dois-je envoyer tous les patients en écho pour exclure un abcès ? Est-ce que tous les patientes qui ont une mastite péricanalaire ont des abcès ? Ce n'est pas clair pour moi. -->
La mastite péricanalaire est avant tout un diagnostic clinique.  


La mastite péricanalaire est avant tout un diagnostic clinique. Certains examens supplémentaires peuvent être effectués. S'il existe une masse associée et un risque de malignité<ref name=":11" /><ref name=":0" />:
Cependant, l'{{Examen paraclinique|nom=échographie mammaire|indication=Indication}} et la {{Examen paraclinique|nom=mammographie|indication=indication}} peuvent être effectués pour exclure l'abcès, si les signes d'infection ne régressent pas après un traitement antibiotique, s'il existe une masse associée ou s'il y a un risque de malignité<ref name=":11" /><ref name=":0" />.


*une {{Examen paraclinique|nom=échographie mammaire|indication=Indication}}
Si un {{Examen paraclinique|nom=drainage à l'aiguille|affichage=drainage}} ou biopsie à l'aiguille sont effectués, il faut obtenir :
*une {{Examen paraclinique|nom=mammographie|indication=indication}}
 
Si un drainage est présent, on devra effectuer:  


*une {{Examen paraclinique|nom=coloration Gram|indication=Indication}}
*une {{Examen paraclinique|nom=coloration Gram|indication=Indication}}
*une {{Examen paraclinique|nom=culture|indication=Indication}}
*une {{Examen paraclinique|nom=culture|indication=Indication}} (préciser le traitement, éliminer le SARM chez les patientes à risque)


Une mastite non lactationnelle récidivante chez une femme ménopausée est suspecte. On devra suivre et imager la patiente après le traitement antibiotique pour éliminer une lésion sous-jacente.
Une mastite non lactationnelle récidivante chez une femme ménopausée est suspecte. On devra suivre et imager la patiente après le traitement antibiotique pour éliminer une lésion sous-jacente.
===Histopathologie===
===Histopathologie===
[[Fichier:Squamous metaplasia of the lactiferous ducts - very low mag.jpg|vignette|Métaplasie squameuse des canaux galactophores. Coloration à l'hématoxyline et à l'éosine]]
[[Fichier:Squamous metaplasia of the lactiferous ducts - very low mag.jpg|vignette|Métaplasie squameuse des canaux galactophores. Coloration à l'hématoxyline et à l'éosine]]
La mastite péricanalaire est caractérisée par une métaplasie squameuse des canaux galactophores (''Squamous metaplasia of lactiferous ducts- abrégé en SMOLD'' ). En effet, la dernière section des canaux galactophores est toujours tapissée d'un épithélium pavimenteux kératinisé qui semble avoir des fonctions physiologiques importantes. La kératine, qui possède des propriétés bactériostatiques, forme par exemple, des bouchons qui bouchent l'entrée des conduits. Dans la mastite péricanalaire, la muqueuse kératinisée qui s'étend plus profondément dans les canaux, créant ainsi un remplacement de l'épithélium cuboïde normal à double couche des canaux galactophores par des couches cellulaires squameuses kératinisées. Certains auteurs parlent d'une épidermatisation, car l'épithélium résultant de ce changement est très similaire à une peau normale. Le SMOLD est rare chez les femmes préménopausées (peut-être 0,1 à 3 %) mais plus fréquent (peut-être jusqu'à 25 %) chez les femmes ménopausées où il ne cause aucun problème.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Subareolar abscess|url=https://en.wikipedia.org/wiki/Subareolar_abscess|site=Subareolar abscess sur Wikimedi.ca|date=|consulté le=9 janvier 2022}}</ref> Cette métaplasie semble être une lésion complètement bénigne et peut même exister sans provoquer de symptômes. En principe, elle devrait être complètement réversible, comme le suggère la classification en métaplasie. Les bouchons de kératine (débris) produits par le SMOLD ont été proposés comme la cause d'abcès sous-aréolaires récurrents en provoquant une stase sécrétoire. La perméabilité de la muqueuse épidermique est également différente de celle de la muqueuse normale, ce qui empêche la résorption des sécrétions glandulaires. Cette résorption est nécessaire pour éliminer les sécrétions bloquées à l'intérieur du canal, et elle affecte l'équilibre osmotique qui à son tour est un mécanisme important dans le contrôle de la lactogenèse (ceci est pertinent à la fois dans la mastite puerpérale et non puerpérale).
La mastite péricanalaire est caractérisée par une {{Signe paraclinique|nom=métaplasie squameuse des canaux galactophores|affichage=métaplasie squameuse des canaux galactophores}} (''Squamous metaplasia of lactiferous ducts- abrégé en SMOLD''). En effet, la dernière section des canaux galactophores est toujours tapissée d'un épithélium pavimenteux kératinisé qui semble avoir des fonctions physiologiques importantes. La kératine, qui possède des propriétés bactériostatiques, forme par exemple, des bouchons qui bouchent l'entrée des conduits. Dans la mastite péricanalaire, la muqueuse kératinisée qui s'étend plus profondément dans les canaux, créant ainsi un remplacement de l'épithélium cuboïde normal à double couche des canaux galactophores par des couches cellulaires squameuses kératinisées.  
 
Certains auteurs parlent d'une {{Signe paraclinique|nom=épidermisation|affichage=épidermisation}}, car l'épithélium résultant de ce changement est très similaire à une peau normale. Le SMOLD est rare chez les femmes préménopausées (peut-être 0,1 à 3 %) mais plus fréquent (peut-être jusqu'à 25 %) chez les femmes ménopausées où il ne cause aucun problème.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Subareolar abscess|url=https://en.wikipedia.org/wiki/Subareolar_abscess|site=Subareolar abscess sur Wikimedi.ca|date=|consulté le=9 janvier 2022}}</ref> Cette métaplasie semble être une lésion complètement bénigne et peut même exister sans provoquer de symptômes. En principe, elle devrait être complètement réversible, comme le suggère la classification en métaplasie.  
 
Les bouchons de kératine (débris) produits par le SMOLD ont été proposés comme la cause d'abcès sous-aréolaires récurrents en provoquant une stase sécrétoire. La perméabilité de la muqueuse épidermique est également différente de celle de la muqueuse normale, ce qui empêche la résorption des sécrétions glandulaires. Cette résorption est nécessaire pour éliminer les sécrétions bloquées à l'intérieur du canal, et elle affecte l'équilibre osmotique qui à son tour est un mécanisme important dans le contrôle de la lactogénèse (ceci est pertinent à la fois dans la mastite puerpérale et non puerpérale).


==Diagnostic==
==Diagnostic==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}}
La mastite péricanalaire est un diagnostic clinique qui repose sur un examen approfondi des seins et la présence de facteurs de risque (tabagisme).


==Diagnostic différentiel==
==Diagnostic différentiel==
Ligne 107 : Ligne 109 :
*la {{Diagnostic différentiel|nom=mastite tuberculeuse}}
*la {{Diagnostic différentiel|nom=mastite tuberculeuse}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=engorgement des seins}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=engorgement des seins}}
*un {{Diagnostic différentiel|nom=canal mammaire bouché}}<!-- manière plus élégante de nommer ça ?  -->
*un {{Diagnostic différentiel|nom=conduit galatoctophore obstrué}}
*une {{Diagnostic différentiel|nom=ectasie canalaire}}
*une {{Diagnostic différentiel|nom=ectasie canalaire}}
*un {{Diagnostic différentiel|nom=abcès mammaire}}
*un {{Diagnostic différentiel|nom=abcès mammaire}}
Ligne 125 : Ligne 127 :
!Traitement
!Traitement
|-
|-
! rowspan="3" |Traitement empirique
!Traitement empirique
|Amoxicilline-Clavulanate<!-- Quelle durée ? Quelle dose ?  -->
|
* Antibiothérapie
** {{Traitement|nom=Amoxicilline-Clavulanate}} 875 mg PO BID
** {{Traitement|nom=Dicloxacilline}} 500 mg PO QID + {{Traitement|nom=Métronidazole}} 500 mg PO TID
** {{Traitement|nom=Céphalexine}} 500 mg PO QID + Métronidazole 500 mg PO TID
* La durée optimale n'est pas déterminée. Si la médication semble donner une réponse rapide et complète, la durée des antibiotiques pourrait être entre 5 à 7 jours, mais peut aller jusqu'à 10 à 14 jours si cela s'avère nécessaire. Le métronidazole sera utilisé si on suspecte une infection anaérobe<ref name=":10" /><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Mario|nom1=Taffurelli|prénom2=Alice|nom2=Pellegrini|prénom3=Donatella|nom3=Santini|prénom4=Simone|nom4=Zanotti|titre=Recurrent periductal mastitis: Surgical treatment|périodique=Surgery|volume=160|numéro=6|date=2016-12|issn=1532-7361|pmid=27616631|doi=10.1016/j.surg.2016.06.048|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27616631|consulté le=2022-02-08|pages=1689–1692}}</ref>.
|-
|-
|Dicloxacilline + Métronidazole
!Si le risque de SARM est élevé<ref group="note">Facteurs de risque d'infection SARM:
|-
 
|Céphalexine + Métronidazole
*Risques associés aux services de santé:
*Hospitalisation récente
*Résidence dans un centre de longue durée
*Chirurgie récente
*Hémodialyse
 
Risques additionnels:
 
*Infection au VIH
*Utilisation de drogues intraveineuse
*Utilisation antérieure d'antibiotique
 
Risques associés à une épidémie de SARM
 
*Service militaire
*Incarcération
*Partage d'équipement sportif
*Partage d'aiguilles, de rasoirs ou autres objets tranchants
</ref>
|
* {{Traitement|nom=TMP-SMX}} 1 CO DS PO BID 
* {{Traitement|nom=Doxycycline}} 100 mg PO BID
|-
|-
!Si présence d'abcès
!Si présence d'abcès
|Aspiration à l'aiguille guidée sous échographie +  
|
antibiothérapie appropriée
* {{Traitement|nom=Aspiration à l'aiguille guidée sous échographie}} + antibiothérapie appropriée
* En présence d'abcès, on doit éviter le drainage chirurgical afin de diminuer les risques de fistule laiteuse ou la création d'orifice secondaire (sinus). On favorisera en effet la ponction/aspiration sous échographie. Si échec avec récidive de l'abcès, on pourra alors aller {{Traitement|nom=Abcès cutané (drainage)|affichage=drainer}} et mettre une mèche.
|-
|-
!Si infection récurrente
!Si infection récurrente
|Excision chirurgicale des canaux enflammés
|
La chirurgie consiste en:
* {{Traitement|nom=Excision chirurgicale des canaux galactophores}} inflammés<ref name=":1" />
 
* La chirurgie consiste en la mise à plat des canaux et l'excision canalaire.
*la mise à plat des canaux
* Ultimement la {{Traitement|nom=mastectomie centrale}} sera nécessaire si échec.
*l'excision canalaire
|-
 
!Habitus
Ultimement la mastectomie centrale sera nécessaire si échec.
|
* La {{Traitement|nom=cessation tabagique}} est recommandée pour toutes les patientes, car cela réduirait les risques d'infections répétées.
|}
|}
En présence d'abcès lactationnel on doit éviter le drainage chirurgical afin de diminuer les risques de fistule laiteuse. On favorisera en effet la ponction/aspiration sous échographie. Si échec avec récidive de l'abcès, on pourra alors aller drainer et mettre une mèche.<!-- J'ai gardé ce morceau de la mastite lactationnelle. Pertinent pour celui-ci aussi ?  -->
==Suivi==
==Suivi==
Un suivi clinique est suggéré. Chez la femme post-ménopausée, on insistera sur une imagerie de contrôle après résolution des symptômes pour s'assurer de l'absence de néoplasie sous-jacente.  
Un suivi clinique est suggéré. Chez la femme post-ménopausée, on insistera sur une imagerie de contrôle après résolution des symptômes pour s'assurer de l'absence de néoplasie sous-jacente.  


==Complications==
==Complications==
Les complications sont <ref name=":0" />:  
Les complications liées à la mastite péricanalaire sont <ref name=":0" />:  


*l'{{Complication|nom=abcès mammaire|taux=5-11}}<ref group="note">L'abcès peut être confirmé par échographie et devrait être traité par aspiration à l'aiguille ou drainage chirurgical. Le liquide retiré de l'abcès devrait être envoyé en culture, et l'administration d'antibiotique approprié devrait être amorcée.</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Catherine E.|nom1=Pesce|prénom2=Katharine|nom2=Yao|titre=Abscess/infections/periareolar mastitis|périodique=Annals of Breast Surgery|volume=5|date=2021-09|doi=10.21037/abs-21-49|lire en ligne=https://abs.amegroups.com/article/view/6764/html|consulté le=2022-01-05|pages=25–25}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|langue=|auteur1=JEANNE P. SPENCER, MD|titre=Management  of mastitis in breastfeeding women|périodique=Am Fam Physician, 78(6)|date=2008 Sep 15|issn=|lire en ligne=https://www.aafp.org/afp/2008/0915/p727.html|pages=727-731}}</ref>
*l'{{Complication|nom=abcès mammaire|taux=5-11}}<ref group="note">L'abcès peut être confirmé par échographie et devrait être traité par aspiration à l'aiguille ou drainage chirurgical. Le liquide retiré de l'abcès devrait être envoyé en culture, et l'administration d'antibiotique approprié devrait être amorcée.</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Catherine E.|nom1=Pesce|prénom2=Katharine|nom2=Yao|titre=Abscess/infections/periareolar mastitis|périodique=Annals of Breast Surgery|volume=5|date=2021-09|doi=10.21037/abs-21-49|lire en ligne=https://abs.amegroups.com/article/view/6764/html|consulté le=2022-01-05|pages=25–25}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|langue=|auteur1=JEANNE P. SPENCER, MD|titre=Management  of mastitis in breastfeeding women|périodique=Am Fam Physician, 78(6)|date=2008 Sep 15|issn=|lire en ligne=https://www.aafp.org/afp/2008/0915/p727.html|pages=727-731}}</ref>
*les fistules mammaires
*les {{Complication|nom=fistules mammaires|affichage=fistules mammaires}}
*la récidive de mastite
*la récidive de mastite
*des cicatrices ou des déformation du sein.
*des {{Complication|nom=cicatrices mammaires|affichage=cicatrices}} ou des {{Complication|nom=déformations du sein|affichage=déformations du sein}}.


==Évolution==
==Évolution==

Version du 12 mars 2022 à 10:30

La mastite péricanalaire, aussi appelé maladie de Zuska, est une affection inflammatoire bénigne affectant les canaux sous-aréolaires, formant généralement des abcès. Elle englobe généralement les abcès du sein situés dans la région rétro-aréolaire ou péri-aréolaire mais pas ceux situés en périphérie du sein.[1]

Mastite péricanalaire
Maladie
Caractéristiques
Signes Mastalgie, Signes vitaux normaux, Abcès mammaire, Masse péri-aréolaire, Masse sous-aréolaire, Inversion du mamelon, Écoulement épais du mamelon, Fistules drainantes, Érythème mammaire
Symptômes
Mastalgie, Afébrile, Érythème mammaire, Tuméfaction mammaire
Diagnostic différentiel
Sarcoïdose, Ectasie canalaire, Granulomatose de Wegener, Abcès mammaire, Cellulite bactérienne, Galactocèle, Fibroadénome du sein, Engorgement des seins, Carcinome inflammatoire du sein, Fibroadénome lactationnel, ... [+]
Informations
Terme anglais Periductal mastitis
Autres noms maladie de Zuska
Spécialités Chirurgie générale, Médecine familiale, Médecine d'urgence

Épidémiologie

Les patientes atteintes de mastite péricanalaire sont le plus souvent des femmes en âge de procréer et l'inflammation est presque exclusivement associée à la consommation de tabac.[2] La mastite péricanalaire survient chez moins de 1% des femmes dans le monde.[3][4][5]

Étiologies

La cause de la mastite péricanalaire n'est pas claire. Cependant, beaucoup suggèrent que le tabagisme peut être associé au développement de la maladie par des dommages directs aux conduits suivi d'une inflammation ultérieure. Des bactéries ont été isolées dans des cultures chez 62 à 85 % des patientes atteintes de mastite péricanalaire, et les organismes responsables les plus courants incluent[6]:

L'abcès sous-aréolaire peut se développer à la fois pendant l'allaitement ou extrapuerpérale. Il est souvent évasé de haut en bas avec des fistules multiples. Comme cette pathologie est associée au tabac, on suppose que l'effet toxique direct lié au tabagisme ou encore les changements hormonaux pourraient provoquer une métaplasie squameuse des canaux galactophores, provoquant alors une obstruction, qui éventuellement est suivie d'une inflammation, d'une prolifération bactérienne et de la création d'un abcès. Cependant, il n'a pas été établi si la lésion régresse lors de la cessation tabagique. [7][8]

Physiopathologie

La physiopathologie de la mastite péricanalaire reste incertaine. L'abcès formé est un abcès sous-cutané du tissu mammaire sous l'aréole du mamelon. Il s'agit en fait d'une inflammation généralement aseptique, associée à une métaplasie squameuse des canaux galactophores.[1][9] Normalement, l'épithélium kératinisé à la surface du mamelon devrait s'invaginer seulement de 2-3 mm de profondeur, laissant place à des sinus galactophores. Dans la maladie de Zuska, la kératine s'étendrait plus profondément causant une certaine distension sur le canal.[5] Cette distension peut alors créer une rupture de la paroi, laissant place à une inflammation intense en réaction à la kératine libérée. Le patient développe une masse sous-aréolaire douloureuse et érythémateuse, qui est souvent confondue avec une infection bactérienne. Le drainage n'éliminera pas la lésion et les récidives sont fréquentes. Il se crée alors une zone où la tension est moindre, avec moins de résistance, au niveau du muscle lisse du mamelon et certains patients peuvent développer une fistule qui s'ouvrira près de l'aréole. La chirurgie définitive pourra alors enlever le canal incriminé.

On pense que le tabagisme joue un rôle dans la pathogenèse, en endommageant directement ou indirectement les conduits, entraînant un blocage du canal, conduisant à une nécrose et une infection subséquente.[10] Une étude récente a montré qu'il y avait une régulation positive des cytokines IFN-γ et IL-12A chez les patientes atteintes de mastite péricanalaire par rapport aux témoins.[11] Ces cytokines sont sécrétées par les cellules TH1 jouant un rôle dans l'éradication des agents pathogènes étrangers. La régulation positive de ces cytokines suggère que les réponses immunitaires peuvent jouer un rôle dans la pathogénèse de la mastite péricanalaire. [4]

L'inflammation chronique, une modification hormonale systémique, un dérèglement de l'expression de la bêta-caténine et une modification du métabolisme ou de l'expression de l'acide rétinoïque et de la vitamine D pourraient également jouer un rôle. [1]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque de la mastite péricanalaire sont [1][11][4]:

Questionnaire

Les symptômes peuvent inclure les éléments suivants :

Généralement, les patientes sont afébriles et ont un bon état général.

Examen clinique

Rétraction du mamelon

Les caractéristiques de la mastite péricanalaire comprennent :

Examens paracliniques

Biopsie à l'aiguille du sein guidée sous mammographie (stéréotaxie)

La mastite péricanalaire est avant tout un diagnostic clinique.

Cependant, l'échographie mammaire et la mammographie peuvent être effectués pour exclure l'abcès, si les signes d'infection ne régressent pas après un traitement antibiotique, s'il existe une masse associée ou s'il y a un risque de malignité[3][4].

Si un drainage ou biopsie à l'aiguille sont effectués, il faut obtenir :

Une mastite non lactationnelle récidivante chez une femme ménopausée est suspecte. On devra suivre et imager la patiente après le traitement antibiotique pour éliminer une lésion sous-jacente.

Histopathologie

Métaplasie squameuse des canaux galactophores. Coloration à l'hématoxyline et à l'éosine

La mastite péricanalaire est caractérisée par une métaplasie squameuse des canaux galactophores (Squamous metaplasia of lactiferous ducts- abrégé en SMOLD). En effet, la dernière section des canaux galactophores est toujours tapissée d'un épithélium pavimenteux kératinisé qui semble avoir des fonctions physiologiques importantes. La kératine, qui possède des propriétés bactériostatiques, forme par exemple, des bouchons qui bouchent l'entrée des conduits. Dans la mastite péricanalaire, la muqueuse kératinisée qui s'étend plus profondément dans les canaux, créant ainsi un remplacement de l'épithélium cuboïde normal à double couche des canaux galactophores par des couches cellulaires squameuses kératinisées.

Certains auteurs parlent d'une épidermisation, car l'épithélium résultant de ce changement est très similaire à une peau normale. Le SMOLD est rare chez les femmes préménopausées (peut-être 0,1 à 3 %) mais plus fréquent (peut-être jusqu'à 25 %) chez les femmes ménopausées où il ne cause aucun problème.[13] Cette métaplasie semble être une lésion complètement bénigne et peut même exister sans provoquer de symptômes. En principe, elle devrait être complètement réversible, comme le suggère la classification en métaplasie.

Les bouchons de kératine (débris) produits par le SMOLD ont été proposés comme la cause d'abcès sous-aréolaires récurrents en provoquant une stase sécrétoire. La perméabilité de la muqueuse épidermique est également différente de celle de la muqueuse normale, ce qui empêche la résorption des sécrétions glandulaires. Cette résorption est nécessaire pour éliminer les sécrétions bloquées à l'intérieur du canal, et elle affecte l'équilibre osmotique qui à son tour est un mécanisme important dans le contrôle de la lactogénèse (ceci est pertinent à la fois dans la mastite puerpérale et non puerpérale).

Diagnostic

La mastite péricanalaire est un diagnostic clinique qui repose sur un examen approfondi des seins et la présence de facteurs de risque (tabagisme).

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la mastite péricanalaire inclut les maladies suivantes [4]

Traitement

Traitement de la mastite péricanalaire
Traitement
Traitement empirique
  • Antibiothérapie
  • La durée optimale n'est pas déterminée. Si la médication semble donner une réponse rapide et complète, la durée des antibiotiques pourrait être entre 5 à 7 jours, mais peut aller jusqu'à 10 à 14 jours si cela s'avère nécessaire. Le métronidazole sera utilisé si on suspecte une infection anaérobe[2][14].
Si le risque de SARM est élevé[note 1]
Si présence d'abcès
  • aspiration à l'aiguille guidée sous échographie + antibiothérapie appropriée
  • En présence d'abcès, on doit éviter le drainage chirurgical afin de diminuer les risques de fistule laiteuse ou la création d'orifice secondaire (sinus). On favorisera en effet la ponction/aspiration sous échographie. Si échec avec récidive de l'abcès, on pourra alors aller drainer et mettre une mèche.
Si infection récurrente
Habitus
  • La cessation tabagique est recommandée pour toutes les patientes, car cela réduirait les risques d'infections répétées.

Suivi

Un suivi clinique est suggéré. Chez la femme post-ménopausée, on insistera sur une imagerie de contrôle après résolution des symptômes pour s'assurer de l'absence de néoplasie sous-jacente.

Complications

Les complications liées à la mastite péricanalaire sont [4]:

Évolution

La majorité des patientes atteintes de mastite se rétabliront avec un traitement approprié. Le taux de récidive de la mastite péricanalaire est de 4-28%. [17][4]

Prévention

La mastite péricanalaire se rencontre presque exclusivement chez les fumeurs. Encourager l'arrêt du tabac est important et peut aider à réduire le risque d'inflammation récurrente.[4]

Notes

  1. Facteurs de risque d'infection SARM:
    • Risques associés aux services de santé:
    • Hospitalisation récente
    • Résidence dans un centre de longue durée
    • Chirurgie récente
    • Hémodialyse
    Risques additionnels:
    • Infection au VIH
    • Utilisation de drogues intraveineuse
    • Utilisation antérieure d'antibiotique
    Risques associés à une épidémie de SARM
    • Service militaire
    • Incarcération
    • Partage d'équipement sportif
    • Partage d'aiguilles, de rasoirs ou autres objets tranchants
  2. L'abcès peut être confirmé par échographie et devrait être traité par aspiration à l'aiguille ou drainage chirurgical. Le liquide retiré de l'abcès devrait être envoyé en culture, et l'administration d'antibiotique approprié devrait être amorcée.

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Michael S. Sabel, Essentials of Breast Surgery, Elsevier Health Sciences., (ISBN 978-0-323-03758-7), p. 85
  2. 2,0 et 2,1 Eve Boakes, Amy Woods, Natalie Johnson et Naim Kadoglou, « Breast Infection: A Review of Diagnosis and Management Practices », European Journal of Breast Health, vol. 14, no 3,‎ , p. 136–143 (ISSN 2587-0831, PMID 30123878, Central PMCID 6092150, DOI 10.5152/ejbh.2018.3871, lire en ligne)
  3. 3,0 et 3,1 Angrit Stachs, Johannes Stubert, Toralf Reimer et Steffi Hartmann, « Benign Breast Disease in Women », Deutsches Arzteblatt International, vol. 116, no 33-34,‎ , p. 565–574 (ISSN 1866-0452, PMID 31554551, Central PMCID 6794703, DOI 10.3238/arztebl.2019.0565, lire en ligne)
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 4,7 et 4,8 Melodie M. Blackmon, Hao Nguyen et Pinaki Mukherji, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32491714, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 et 5,2 (en-US) U. F. O. Themes, « Squamous Metaplasia of Lactiferous Ducts », sur Basicmedical Key, (consulté le 21 février 2022)
  6. N. J. Bundred, J. M. Dixon, A. B. Lumsden et D. Radford, « Are the lesions of duct ectasia sterile? », The British Journal of Surgery, vol. 72, no 10,‎ , p. 844–845 (ISSN 0007-1323, PMID 4041720, DOI 10.1002/bjs.1800721023, lire en ligne)
  7. Monica Rizzo, Sheryl Gabram, Charles Staley et Limin Peng, « Management of Breast Abscesses in Nonlactating Women », The American Surgeon, vol. 76, no 3,‎ , p. 292–295 (ISSN 0003-1348 et 1555-9823, DOI 10.1177/000313481007600310, lire en ligne)
  8. Basil George Verghese et R. Ravikanth, « Breast abscess, an early indicator for diabetes mellitus in non-lactating women: a retrospective study from rural India », World Journal of Surgery, vol. 36, no 5,‎ , p. 1195–1198 (ISSN 1432-2323, PMID 22395343, DOI 10.1007/s00268-012-1502-7, lire en ligne)
  9. (en) F N L Versluijs, R M H Roumen et R J A Goris, « Chronic recurrent subareolar breast abscess: incidence and treatment », British Journal of Surgery, vol. 87, no 7,‎ , p. 952–952 (ISSN 0007-1323 et 1365-2168, DOI 10.1046/j.1365-2168.2000.01544-49.x, lire en ligne)
  10. Mario Taffurelli, Alice Pellegrini, Donatella Santini et Simone Zanotti, « Recurrent periductal mastitis: Surgical treatment », Surgery, vol. 160, no 6,‎ , p. 1689–1692 (ISSN 1532-7361, PMID 27616631, DOI 10.1016/j.surg.2016.06.048, lire en ligne)
  11. 11,0 et 11,1 Lu Liu, Fei Zhou, Pin Wang et Lixiang Yu, « Periductal Mastitis: An Inflammatory Disease Related to Bacterial Infection and Consequent Immune Responses? », Mediators of Inflammation, vol. 2017,‎ , p. 5309081 (ISSN 1466-1861, PMID 28182101, Central PMCID 5274658, DOI 10.1155/2017/5309081, lire en ligne)
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