« Chirurgie bariatrique » : différence entre les versions

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La '''chirurgie bariatrique''' comprend une variété d'interventions pratiquées dans le but de traiter l'[[obésité]]. Les principales procédures sont :
La '''chirurgie bariatrique''' comprend une variété d'interventions pratiquées dans le but de traiter l'[[obésité]]. Les principales procédures sont :


* le [[Gastric bypass surgery#Variations|Y-de-Roux]]
* le [[Pontage gastrique Y-de-Roux|Y-de-Roux]]
* la [[gastrectomie pariétale]]
* la [[gastrectomie pariétale]]
* la [[duodenal switch|dérivation biliopancréatique avec switch duodénal (BPD-DS)]].
* la [[duodenal switch|dérivation biliopancréatique avec switch duodénal (BPD-DS)]].
==Indications==
==Indications==
{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Indications}}Les indications d'une '''chirurgie bariatrique''' comprennent:  
Les indications d'une '''chirurgie bariatrique''' comprennent<ref name=":0">{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|nom1=Pearce|prénom1=Nicole|titre=Chirurgie bariatrique : Options chirurgicales et résultats|url=https://obesitycanada.ca/fr/deslignesdirectrices/options/|site=Obésité Canada|consulté le=2022-04-17}}</ref>:  


# Un IMC 40 ou IMC ≥ 35 avec au moins un état comorbide lié à l'obésité:
# Un {{Indication|nom=Obésité|affichage=IMC > 40}} ou [[IMC]] ≥ 35 avec au moins un état comorbide lié à l'obésité:
#* Hypertension artérielle
#* l'[[hypertension artérielle primaire]]
#* Dyslipidémie
#* une [[Dyslipidémies|dyslipidémie]]
#* Diabète de type 2
#* un [[diabète de type 2]]
#* Reflux gastro-oesophagien sévère
#* du [[reflux gastro-oesophagien]] sévère
#* Apnée du sommeil
#* de l'[[apnée du sommeil]]
#* Maladie cardiaque athérosclérotique
#* une [[maladie cardiaque athérosclérotique]]
#* Insuffisance veineuse sévère
#* une [[insuffisance veineuse]] sévère
#* Cirrhose hépatique non-alcoolique (NASH)
#* une [[Cirrhose|cirrhose hépatique non-alcoolique]] (NASH)
#* Incontinence urinaire
#* de l'[[incontinence urinaire]]
#* Pseudotumor cerebri
#* un [[pseudotumor cerebri]]
#* Problèmes musculosquelettiques invalidants
#* des problèmes musculosquelettiques invalidants
# Des tentatives infructueuses à perdre du poids de manière non chirurgicale  
# des tentatives infructueuses à perdre du poids de manière non chirurgicale
# Une autorisation en termes de santé mentale  
# une autorisation en termes de santé mentale.
# Aucune contre-indication médicale à la chirurgie


Les lignes directrices canadiennes inclues aussi des critères pour les '''adolescents''' :
Les lignes directrices canadiennes incluent aussi des critères pour les '''adolescents''' :


# IMC ≥ 35 avec au moins un état comorbide lié à l'obésité de l'adolescence et réfractaire au traitement médical et aux changements d'habitude de vie : apnée du sommeil (index d'apnée >15 épisodes), pseudotumor cerebri, NASH, diabète de type 2.
# IMC ≥ 35 avec au moins un état comorbide lié à l'obésité de l'adolescence et réfractaire au traitement médical et aux changements d'habitude de vie : apnée du sommeil (index d'apnée >15 épisodes), pseudotumor cerebri, NASH, diabète de type 2.
# IMC ≥ 40 avec de l'hypertension, une résistance à l'insuline ou intolérance au glucose, qualité de vie diminuée, diminution de l'autonomie (AVQ, AVD), apnée du sommeil avec index de 5 à 15  
# IMC ≥ 40 avec de l'hypertension, une résistance à l'insuline ou intolérance au glucose, qualité de vie diminuée, diminution de l'autonomie ([[AVQ]], [[AVD]]), apnée du sommeil avec index de 5 à 15


Des mises à jour récentes ont inclus des patients ayant un IMC de 30-35 avec un diabète de type 2 incontrôlable ou un syndrome métabolique comme indication pour une gastrectomie pariétale.
Des mises à jour récentes ont inclus des patients ayant un IMC de 30-35 avec un diabète de type 2 incontrôlable ou un syndrome métabolique comme indication pour une gastrectomie pariétale.


==Contre-indications==
==Contre-indications==
{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Contre-indications}}
===Absolues===
===Absolues===
Les '''contre-indications absolues''' comprennent :  
Les '''contre-indications absolues''' comprennent<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Jeffrey I.|nom1=Mechanick|prénom2=Adrienne|nom2=Youdim|prénom3=Daniel B.|nom3=Jones|prénom4=W. Timothy|nom4=Garvey|titre=Clinical practice guidelines for the perioperative nutritional, metabolic, and nonsurgical support of the bariatric surgery patient--2013 update: cosponsored by American Association of Clinical Endocrinologists, The Obesity Society, and American Society for Metabolic & Bariatric Surgery|périodique=Obesity (Silver Spring, Md.)|volume=21 Suppl 1|date=2013-03|issn=1930-739X|pmid=23529939|pmcid=4142593|doi=10.1002/oby.20461|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23529939/|consulté le=2022-04-17|pages=S1–27}}</ref> :  


* L'incapacité à tolérer une anesthésie générale  
* l'incapacité à tolérer une anesthésie générale
* Une coagulopathie incontrôlable  
* une {{Contre-indication|nom=coagulopathie|relative=0}} incontrôlable
* Une néoplasie active  
* une {{Contre-indication|nom=néoplasie|relative=0}} active
* Une cirrhose Child-C
* une {{Contre-indication|nom=cirrhose|relative=0}} Child-C
* Un âge <18 ans ou >65 ans (relatif selon l'état de santé global du patient) 
* une {{Contre-indication|nom=maladie psychiatrique|relative=0}} sévère ou instable
* Une maladie psychiatrique sévère ou instable  
* un {{Contre-indication|nom=tabagisme|relative=0}}, une {{Contre-indication|nom=toxicomanie|relative=0}} ou un {{Contre-indication|nom=alcoolisme|relative=0}}
* Une dépendance au tabac, aux drogues ou à l'alcool
* une {{Contre-indication|nom=boulimie|relative=0}} ou une hyperphagie boulimique non traitée.
* Une boulimie ou une hyperphagie boulimique non traitée.


D'un point de vue cognitif, le patient doit être apte à comprendre les risques et bénéfices de la chirurgie, et il doit avoir les capacités pour instaurer les changements d'habitude de vie requis pour la chirurgie. Le patient doit également être compliant avec sa médication.   
D'un point de vue cognitif, le patient doit être apte à comprendre les risques et bénéfices de la chirurgie, et il doit avoir les capacités pour instaurer les changements d'habitude de vie requis pour la chirurgie. Le patient doit également être compliant avec sa médication.   


===Relatives===
===Relatives===
Les '''contre-indications relatives''' sont :   
Les '''contre-indications relatives''' sont<ref name=":3" /> :   


* la maladie céliaque
* la {{Contre-indication|nom=maladie cœliaque|relative=1}}
* les allergies multiples  
* les allergies multiples  
* le syndrome de Prader-Willi  
* le {{Contre-indication|nom=syndrome de Prader-Willi|relative=0}}
* une maladie de Crohn duodénale
* une {{Contre-indication|nom=maladie de Crohn|relative=0}} duodénale
* la narcodépendance.  
* la {{Contre-indication|nom=narcodépendance|relative=0}}
* un {{Contre-indication|nom=âge|relative=1|affichage=âge < 18 ans}} ou {{Contre-indication|nom=âge|relative=1|affichage=âge > 65 ans}} (relatif selon l'état de santé global du patient).


==Anatomie==
== Évaluation ==
[[Fichier:2414 Stomach.jpg|vignette|Anatomie de l'estomac]]
L'évaluation bariatrique est multidisciplinaire. La sélection des patients a été établie pour minimiser les complications chirurgicales et maximiser les bénéfices d'une ressource limitée. L'évaluation devra donc statuer sur la santé mentale, médicale et nutritionnelle, ainsi qu'optimiser les comorbidités pour diminuer les complications chirurgicales.
Afin de comprendre la procédure de la gastrectomie pariétale, vous devez comprendre l'anatomie de l'estomac, de ses structures environnantes et du vaste apport sanguin provenant de l'artère mésentérique supérieure et du tronc coeliaque. L'estomac est divisé en cardia (juste distal à la jonction GE), le fundus (attenant au diaphragme gauche), le corps, l'antre et le pylore. La petite courbure se trouve sous les segments médiaux du foie et comprend l'incisura angularis qui peut être identifiée comme la jonction des axes vertical et horizontal de la petite courbure. La grande courbure est le long bord latéral gauche de l'estomac et supporte l'épiploon. Le bord gauche de l'œsophage intra-abdominal et le fundus se rencontrent à un angle aigu appelé «angle de His». Postérieurement à l'estomac se trouve l'arriète-cavité qui est un espace potentiel antérieur au pancréas et bordé par l'artère splénique, la rate, le rein gauche et le mésocôlon transverse.


=== Ligaments ===
=== Évaluation psychologique ===
Il est reconnu qu'il existe une association entre l'obésité et les problèmes de santé mentale<ref group="note">Par exemple, 25 à 60% des patients bipolaires sont obèses et les schizophrènes le sont dans une proportion de 30-70%. Quant aux troubles de l'humeur, 20 à 50% des patients sont obèses. Il y a aussi des liens entre le TDAH, l'hyperphagie boulimique et le PTSD. </ref>. On recommande une évaluation minimale pour établir la santé psychologique du patient. Ce que l'on recherche chez les candidats<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Dean|nom1=Spirou|prénom2=Jayanthi|nom2=Raman|prénom3=Evelyn|nom3=Smith|titre=Psychological outcomes following surgical and endoscopic bariatric procedures: A systematic review|périodique=Obesity Reviews: An Official Journal of the International Association for the Study of Obesity|volume=21|numéro=6|date=2020-06|issn=1467-789X|pmid=31994311|doi=10.1111/obr.12998|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31994311/|consulté le=2022-04-17|pages=e12998}}</ref>:


* Ligament gastro-hépatique: Petite courbure vers le bord médial du foie, contient les artères gastriques gauche et droite. Peut contenir une artère hépatique gauche récurrente
* Une stabilité au niveau de la santé mentale et de la médication nécessaire pour stabiliser celle-ci (idéalement 6 mois précédant la chirurgie)<ref group="note">Certaines médications psychiatriques favorisent le gain de poids. Il serait donc idéal de les changer plusieurs mois avant la procédure afin d'en optimiser le résultat.</ref>.
* Ligament gastrophrénique : Relie le fundus vers l'hémidiaphragme gauche
* L'absence de psychose active ou d'utilisation de drogue dure.
* Ligament gastrosplénique : Grande courbure de la rate et contient les vaisseaux gastriques courts
* Un bon contrôle des stresseurs externes, considérant que le changement corporel et neurohormonal causé par une chirurgie bariatrique occasionne un stress important pour l'individu et peut l'amener à décompenser au niveau psychiatrique. De plus, d'anciens troubles alimentaires peuvent resurgir.
* Ligament gastro-colique : Estomac inférieur au côlon transverse, considéré comme faisant partie du grand épiploon et contenant les vaisseaux gastro-épiploïques
* Dans la mesure où un transfert de dépendance est possible (ex. : vers l'alcool (7%), drogues, comportements sexuels dangereux), les mécanismes de défense doivent être gérés avant l'intervention.
* L'absence d'un diagnostic de déficience intellectuelle afin de pouvoir bien comprendre les recommandations alimentaires, de favoriser les changements d'habitude de vie et de suivre tous les enseignements.
* Chez un candidat ayant une histoire de multiples tentatives de suicide, on ne recommande pas la chirurgie<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ted D.|nom1=Adams|prénom2=Richard E.|nom2=Gress|prénom3=Sherman C.|nom3=Smith|prénom4=R. Chad|nom4=Halverson|titre=Long-term mortality after gastric bypass surgery|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=357|numéro=8|date=2007-08-23|issn=1533-4406|pmid=17715409|doi=10.1056/NEJMoa066603|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17715409/|consulté le=2022-04-17|pages=753–761}}</ref><ref group="note">Le risque de récidive chez les patients avec un antécédent de multiples tentatives de suicide augmente significativement après une procédure bariatrique.</ref>.


[[Fichier:Gray532.png|vignette|Vascularisation de l'estomac (foie relevé pour fin de l'illustration), Dr Gray]]
=== Évaluation nutritionnelle ===
L'élément clef pour la réussite d'une chirurgie bariatrique est d'implanter les changements nutritionnels avant l'intervention<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jeffrey I.|nom1=Mechanick|prénom2=Adrienne|nom2=Youdim|prénom3=Daniel B.|nom3=Jones|prénom4=W.|nom4=Timothy Garvey|titre=Clinical practice guidelines for the perioperative nutritional, metabolic, and nonsurgical support of the bariatric surgery patient--2013 update: cosponsored by American Association of Clinical Endocrinologists, the Obesity Society, and American Society for Metabolic & Bariatric Surgery|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=9|numéro=2|date=2013-03|issn=1878-7533|pmid=23537696|doi=10.1016/j.soard.2012.12.010|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23537696/|consulté le=2022-04-17|pages=159–191}}</ref>, dans le but de


=== Vascularisation ===
* augmenter le succès de la perte de poids
Le tronc coeliaque a trois branches : artères gastrique gauche, hépatique commune et splénique. L'artère gastrique gauche longe la petite courbure supérieure et s'anastomose avec l'artère gastrique droite. L'artère gastrique gauche est le principal apport sanguin à l'estomac après une gastrectomie verticale et elle dégage de nombreuses branches postérieures qui doivent rester ininterrompues pendant la dissection de la surface postérieure de l'estomac. L'artère hépatique commune donne l'artère gastroduodénale qui passe derrière la première partie du duodénum. L'artère gastrique droite est une branche de l'artère hépatique propre et rejoint l'artère gastrique gauche le long de la petite courbure. L'artère gastro-épiploïque droite se branche ensuite à partir de l'artère gastroduodénale et passe dans le ligament gastrocolique (épiploon) le long de la grande courbure pour rejoindre l'artère gastroépiploïque gauche qui est une branche de l'artère splénique courant le long de la plus grande courbure de latéral à médial. L'artère splénique dégage également 3 à 5 artères gastriques courtes circulant dans le ligament gastrosplénique vers le fundus gastrique.{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Anatomie}}
* diminuer les complications péri-opératoires
==Évaluation==
* identifier les troubles alimentaires
L'évaluation bariatrique est multidisciplinaire. La sélection des patients a été établie pour minimiser les complications chirurgicales et maximiser les bénéfices d'une ressource limitée. L'évaluation devra donc statuer sur la santé mentale, médicale et nutritionnelle, ainsi qu'optimiser les comorbidités pour diminuer les complications chirurgicales.
* favoriser un maintien à long terme des bonnes habitudes.


=== Évaluation psychologique ===
=== Contrôle glycémique ===
Il est reconnu qu'il existe une association entre l'obésité et les problèmes de santé mentale. Par exemple, 25 à 60% des patients bipolaires sont obèses et les schizophrènes le sont dans une proportion de 30-70%. Quant aux troubles de l'humeur, 20 à 50% des patients sont obèses. Il y a aussi des liens entre le TDAH, l'hyperphagie boulimique et le PTSD. De plus, certaines médications psychiatriques favorisent le gain de poids. Il serait donc idéal de les changer plusieurs mois avant la procédure afin d'en optimiser le résultat.
Comme dans toute procédure chirurgicale, la guérison est altérée par une HbA1c trop élevée. En pré-opératoire, les cibles visées sont<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jonathan|nom1=Carter|prénom2=Julietta|nom2=Chang|prénom3=T. Javier|nom3=Birriel|prénom4=Fady|nom4=Moustarah|titre=ASMBS position statement on preoperative patient optimization before metabolic and bariatric surgery|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=17|numéro=12|date=2021-12|issn=1878-7533|pmid=34629296|doi=10.1016/j.soard.2021.08.024|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34629296/|consulté le=2022-04-17|pages=1956–1976}}</ref>:


On recommande une évaluation minimale pour établir la santé psychologique du patient. En effet, on recherche des candidats avec une stabilité au niveau de la santé mentale et de la médication nécessaire à stabiliser celle-ci (idéalement 6 mois précédant la chirurgie). Il ne doit pas y avoir  de psychose active ou d'utilisation de drogue dure. Les stresseurs externes doivent également être le plus contrôlés. En effet, le changement corporel et neurohormonal causé par une chirurgie bariatrique occasionne un stress important pour l'individu, et peut l'amener à décompenser au niveau psychiatrique. De plus, d'anciens troubles alimentaires peuvent ressurgir. Il peut y avoir aussi un transfert de dépendance (ex. : vers l'alcool (7%), drogues, comportements sexuels dangereux) et donc les mécanismes de défense doivent être gérés avant l'intervention. Le patient ne doit pas avoir de diagnostic de déficience intellectuelle afin de pouvoir bien comprendre les recommandations alimentaires, de favoriser les changements d'habitude de vie et de suivre tous les enseignements. On ne recommande pas la chirurgie chez le patient avec une histoire de multiples tentatives de suicide ; le risque de récidive en ce sens augmente significativement après une procédure bariatrique.
* HbA1c ≤ 7%
* Glucose à jeun '''et''' post-prandial ≤ 8 mmol/L


=== Évaluation nutritionnelle ===
À défaut d'atteindre ces objectifs, le risque des complications suivantes augmente<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Katherine M.|nom1=Meister|prénom2=Theadore|nom2=Hufford|prénom3=Chao|nom3=Tu|prénom4=Zhamak|nom4=Khorgami|titre=Clinical significance of perioperative hyperglycemia in bariatric surgery: evidence for better perioperative glucose management|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=14|numéro=11|date=2018-11|issn=1878-7533|pmid=30245036|doi=10.1016/j.soard.2018.07.028|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30245036/|consulté le=2022-04-17|pages=1725–1731}}</ref>:
L'élément clef pour la réussite d'une chirurgie bariatrique est d'implanter les changements nutritionnels avant l'intervention. Ceci augmente le succès de la perte de poids, diminue les complications péri-opératoires, identifie les troubles alimentaires et favorise un maintien à long terme des bonnes habitudes.


=== Contrôle glycémique ===
* [[déhiscence]]
Comme dans toute procédure chirurgicale, la guérison est altérée par une HbA1c trop élevée. Ceci augmente le risque de complications tels que la déhiscence et l'infection. Ainsi, le patient doit avoir une hémoglobine glyquée inférieure à 7%, un glucose à jeun normal et post-prandial <8. Des glycémies élevées en pré-opératoire seraient associées à davantage de complications, une perte de poids sous-optimale et une moins bonne éradication du diabète de type 2 en post-opératoire.
* infections
* perte de poids sous-optimale
* moins bonne éradication du diabète de type 2 en post-opératoire.


=== Habitudes de vie ===
=== Habitudes de vie ===
Le patient doit cesser de '''fumer''' au minimum 2 mois avant l'intervention et la cessation doit se poursuivre au long terme pour diminuer les complications tardives (sténoses, gastrite, ulcère). On peut confirmer la cessation en dosant une nicotinémie urinaire ou en dosant une carboxyhémoglobine selon les disponibilités du laboratoire local.
Les habitudes de vies doivent être optimisées:
 
*'''Cessation tabagique'''<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Alexandra|nom1=Chow|prénom2=Amy|nom2=Neville|prénom3=Nicole|nom3=Kolozsvari|titre=Smoking in bariatric surgery: a systematic review|périodique=Surgical Endoscopy|volume=35|numéro=6|date=2021-06|issn=1432-2218|pmid=32524412|doi=10.1007/s00464-020-07669-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32524412/|consulté le=2022-04-17|pages=3047–3066}}</ref>: minimum 2 mois avant l'intervention et doit se poursuivre au long terme.
Le patient ne doit pas consommer d''''alcool''' sur une base régulière vu son pauvre apport nutritionnel, mais également pour éviter un transfert de dépendance en post-opératoire.
** But: diminuer les complications tardives telles que les [[Sténose|sténoses]], la [[gastrite]], l'[[ulcère]], etc.
** Pour confirmer, on peut doser la nicotinémie urinaire ou la carboxyhémoglobine (selon les disponibilités du laboratoire local).


Le patient doit idéalement initier un programme d''''activité physique'''. Instaurer un changement avant la procédure consolide le changement de comportement à long terme et favorisera une meilleure convalescence.
*'''Alcool'''<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Erik|nom1=Stenberg|prénom2=Luiz Fernando|nom2=Dos Reis Falcão|prénom3=Mary|nom3=O'Kane|prénom4=Ronald|nom4=Liem|titre=Guidelines for Perioperative Care in Bariatric Surgery: Enhanced Recovery After Surgery (ERAS) Society Recommendations: A 2021 Update|périodique=World Journal of Surgery|volume=46|numéro=4|date=2022-04|issn=1432-2323|pmid=34984504|pmcid=8885505|doi=10.1007/s00268-021-06394-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34984504/|consulté le=2022-04-17|pages=729–751}}</ref>: ne doit pas être consommé sur une base régulière
** Buts: pauvre apport nutritionnel; éviter un transfert de dépendance en post-opératoire.


La '''stabilité du poids''' pendant tout le processus d'évaluation est recherchée. Une perte de poids pré-opératoire n'est pas nécessaire, mais démontre toutefois la motivation du patient. L'équipe chirurgicale peut toutefois demander une diète liquide hypo-calorique forte en teneur protéique pour diminuer le poids, notamment au niveau de l'abdomen, afin de faciliter la procédure laparascopique. La diminution de la stéatose hépatique avec hépatomégalie facilite le geste chirurgical et diminue les risques d'endommager le foie.
*'''Activité physique'''<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Daniel B.|nom1=Jones|prénom2=Mohamad Rassoul A.|nom2=Abu-Nuwar|prénom3=Cindy M.|nom3=Ku|prénom4=Leigh-Ann S.|nom4=Berk|titre=Less pain and earlier discharge after implementation of a multidisciplinary enhanced recovery after surgery (ERAS) protocol for laparoscopic sleeve gastrectomy|périodique=Surgical Endoscopy|volume=34|numéro=12|date=2020-12|issn=1432-2218|pmid=31938928|doi=10.1007/s00464-019-07358-w|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31938928/|consulté le=2022-04-17|pages=5574–5582}}</ref>''':''' instaurer un changement avant la procédure  
** But: consolider le changement de comportement à long terme; favoriser une meilleure convalescence.


Une perte de poids de 5-10% permet d'améliorer les facteurs de risque cardiovasculaires et de réduire les comorbidités tels l'hypertension, la dyslipidémie, le diabète de type 2, l'obésité viscérale, la stéatose hépatique et l'hépatomégalie. Les diètes fortes en teneur protéique produisent des pertes de poids rapides, apportent une satiété adéquate, réduisent la perte de masse musculaire, et limitent le ralentissement du métabolisme basal au repos. Les patients qui perdent ≥ 5% de leur excès de poids en pré-opératoire voyait une perte de poids en un an plus marquée que les patients ayant perdu moins que 5% de leur excès de poids en pré-opératoire. Cependant, selon des études à plus long terme, la perte de poids à 4 ans n'est pas plus marquée chez ni l'un ni l'autre des deux groupes.
*'''Stabilité du poids:''' une perte de poids pré-opératoire n'est pas nécessaire, mais démontre toutefois la motivation du patient<ref group="note">Les patients qui perdent ≥ 5% de leur excès de poids en pré-opératoire voyait une perte de poids en un an plus marquée que les patients ayant perdu moins que 5% de leur excès de poids en pré-opératoire. Cependant, la perte de poids à 4 ans n'est pas plus marquée chez ni l'un ni l'autre des deux groupes.</ref>.
** L'équipe chirurgicale peut toutefois demander une diète liquide hypo-calorique forte en teneur protéique<ref group="note">Les diètes fortes en teneur protéique produisent des pertes de poids rapides, apportent une satiété adéquate, réduisent la perte de masse musculaire, et limitent le ralentissement du métabolisme basal au repos. </ref> afin de:
*** faciliter la procédure laparascopique au niveau de l'abdomen
*** diminuer une stéatose hépatique avec hépatomégalie pour réduire les risques d'endommager le foie.
** Une '''perte de poids''' de '''5-10%''' permet tout de même d'améliorer les facteurs de risque cardiovasculaires<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jonathan|nom1=Carter|prénom2=Julietta|nom2=Chang|prénom3=T. Javier|nom3=Birriel|prénom4=Fady|nom4=Moustarah|titre=ASMBS position statement on preoperative patient optimization before metabolic and bariatric surgery|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=17|numéro=12|date=2021-12|issn=1878-7533|pmid=34629296|doi=10.1016/j.soard.2021.08.024|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34629296/|consulté le=2022-04-17|pages=1956–1976}}</ref> et de réduire les comorbidités tels:
*** l'[[Hypertension artérielle|hypertension]]
*** la [[Dyslipidémies|dyslipidémie]]<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Paul S.|nom1=Jellinger|prénom2=Yehuda|nom2=Handelsman|prénom3=Paul D.|nom3=Rosenblit|prénom4=Zachary T.|nom4=Bloomgarden|titre=AMERICAN ASSOCIATION OF CLINICAL ENDOCRINOLOGISTS AND AMERICAN COLLEGE OF ENDOCRINOLOGY GUIDELINES FOR MANAGEMENT OF DYSLIPIDEMIA AND PREVENTION OF CARDIOVASCULAR DISEASE - EXECUTIVE SUMMARYComplete Appendix to Guidelines available at http://journals.aace.com|périodique=Endocrine Practice: Official Journal of the American College of Endocrinology and the American Association of Clinical Endocrinologists|volume=23|numéro=4|date=2017-04-02|issn=1530-891X|pmid=28156151|doi=10.4158/EP171764.GL|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28156151/|consulté le=2022-04-17|pages=479–497}}</ref>
*** le [[diabète de type 2]]
*** l'[[Obésité|obésité viscérale]]
*** la [[stéatose hépatique]]<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Guilherme S.|nom1=Mazzini|prénom2=Toms|nom2=Augustin|prénom3=Sabrena|nom3=Noria|prénom4=Carlos|nom4=Romero-Marrero|titre=ASMBS Position Statement on the Impact of Metabolic and Bariatric Surgery on Nonalcoholic Steatohepatitis|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=18|numéro=3|date=2022-03|issn=1878-7533|pmid=34953742|doi=10.1016/j.soard.2021.11.015|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34953742/|consulté le=2022-04-17|pages=314–325}}</ref>
*** l'[[hépatomégalie]].


=== Investigation médicale ===
=== Investigation médicale ===
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Une endoscopie digestive haute n'est pas obligatoire. Elle est toutefois recommandée dans les situations suivantes :
Une endoscopie digestive haute n'est pas obligatoire. Elle est toutefois recommandée dans les situations suivantes :


* dyspepsie réfractaire aux IPP
* [[dyspepsie]] réfractaire aux IPP
* dysphagie
* [[Dysphagie (approche clinique)|dysphagie]]
* utilisation chronique d'anti-acides ou IPP
* utilisation chronique d'anti-acides ou IPP
* facteurs de risque familiaux de cancer de l'estomac ou de l'oesophage
* facteurs de risque familiaux de cancer de l'estomac ou de l'oesophage
* douleur épigastrique.
* douleur épigastrique.


L'endoscopie permettra d'évaluer la présence d'une hernie hiatale, d'une oesophagite, d'un oesophage de Barrett, d'une maladie peptique ou d'une néoplasie. Il est recommandé de faire le déspitage d'H. Pylori au moment de l'endoscopie. Le taux de positivité serait de 15 à 85%.
L'endoscopie permettra d'évaluer la présence d'une [[hernie hiatale]], d'une [[Œsophagite de reflux|oesophagite]], d'un [[oesophage de Barrett]], d'une maladie peptique ou d'une néoplasie. Il est recommandé de faire le déspitage d'''H. pylori'' au moment de l'endoscopie. Le taux de positivité serait de 15 à 85%<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Valentin|nom1=Mocanu|prénom2=Jerry T.|nom2=Dang|prénom3=Noah|nom3=Switzer|prénom4=Daniel|nom4=Skubleny|titre=The Effect of Helicobacter pylori on Postoperative Outcomes in Patients Undergoing Bariatric Surgery: a Systematic Review and Meta-analysis|périodique=Obesity Surgery|volume=28|numéro=2|date=2018-02|issn=1708-0428|pmid=29159552|doi=10.1007/s11695-017-3024-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29159552/|consulté le=2022-04-17|pages=567–573}}</ref>.


==== Dépistage néoplasique ====
==== Dépistage néoplasique ====
Il est recommandé de dépister les patients selon leurs facteurs de risque et leur groupe d'âge. Par exemple, le patient de 50 ans et plus devra avoir une recherche de sang dans les selles. La mammographie de dépistage de la femme de 50 ans et plus est également suggérée.
{{Page principale|lien=Consultation en médecine préventive}}
Il est recommandé de dépister les patients selon leurs facteurs de risque et leur groupe d'âge<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Saber|nom1=Ghiassi|prénom2=Maher|nom2=El Chaar|prénom3=Essa M.|nom3=Aleassa|prénom4=Fady|nom4=Moustarah|titre=ASMBS position statement on the relationship between obesity and cancer, and the role of bariatric surgery: risk, timing of treatment, effects on disease biology, and qualification for surgery|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=16|numéro=6|date=2020-06|issn=1878-7533|pmid=32359998|doi=10.1016/j.soard.2020.03.019|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32359998/|consulté le=2022-04-17|pages=713–724}}</ref>. Par exemple, le patient de 50 ans et plus devra avoir une recherche de sang dans les selles. La mammographie de dépistage de la femme de 50 ans et plus est également suggérée.


==== Évaluation cardiovasculaire ====
==== Évaluation cardiovasculaire ====
Un des devis principaux de la chirurgie bariatrique est l'amélioration de la santé cardio-vasculaire des patients obèses. Or, en pré-opératoire, celle-ci est difficilement évaluable vu la limitation physique, la gonarthrose sévère, la dyspnée multifactorielle, l'échographie techniquement difficile par l'épaisseur des tissus sous-cutanés, la scintigraphie myocardique dont l'utilisation de l'appareil est limitée par le poids du patient.  
Un des devis principaux de la chirurgie bariatrique est l'amélioration de la santé cardio-vasculaire des patients obèses. Or, en pré-opératoire, celle-ci est difficilement à évaluer vu la possibilité d'une présence concomitante des conditions suivantes: 
 
* limitation physique
* gonarthrose sévère
* dyspnée multifactorielle
* échographie techniquement difficile par l'épaisseur des tissus sous-cutanés
* scintigraphie myocardique limitée par le poids du patient lors de l'utilisation de l'appareil.


On recommande toutefois un ECG de base, mais celui-ci sera souvent anormal puisque l'obésité change la morphologie cardiaque (hypertrophie ventriculaire gauche, dysfonction diastolique, dysfonction ventriculaire gauche). Une échographie cardiaque pourrait être tentée si on croit faire face à une dysfonction cardiaque gauche, une valvulopathie ou de l'hypertension pulmonaire. Une scintigraphie MUGA peut permettre d'évaluer la fonction cardiaque. Néanmoins, les résultats de ces différents tests ne changeront que peu la conduite anesthésique. Le patient sera toutefois davantage suivi en post-opératoire pour déceler rapidement une complication cardiaque.
On recommande toutefois<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jonathan|nom1=Carter|prénom2=Julietta|nom2=Chang|prénom3=T. Javier|nom3=Birriel|prénom4=Fady|nom4=Moustarah|titre=ASMBS position statement on preoperative patient optimization before metabolic and bariatric surgery|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=17|numéro=12|date=2021-12|issn=1878-7533|pmid=34629296|doi=10.1016/j.soard.2021.08.024|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34629296/|consulté le=2022-04-17|pages=1956–1976}}</ref>:
 
* '''[[ECG]]''' de base<ref group="note">L'ECG sera souvent anormal puisque l'obésité change la morphologie cardiaque. On pourrait donc remarquer:
 
* Hypertrophie ventriculaire gauche;
* Dysfonction diastolique, ou;
* Dysfonction ventriculaire gauche.
</ref>
* '''[[échographie cardiaque]]''' au besoin<ref group="note">L'ETT pourrait être tentée si on croit faire face à une:
 
* Dysfonction cardiaque gauche;
* Valvulopathie, ou;
* Hypertension pulmonaire.
 
</ref>
* une '''[[scintigraphie MUGA]]''' peut permettre d'évaluer la fonction cardiaque.
 
Les résultats de ces différents tests ne changeront que peu la conduite anesthésique. Le patient sera toutefois davantage suivi en post-opératoire pour déceler rapidement une complication cardiaque.


==== Apnée du sommeil ====
==== Apnée du sommeil ====
Tout patient doit avoir une évaluation en inhalothérapie pour éliminer une apnée du sommeil. Le cas échéant, celle-ci doit être traitée par CPAP et un rapport de compliance doit être fourni. Une bonne stabilisation de cette maladie est nécessaire pour diminuer les risques d'incidents respiratoires en post-opératoire et diminuer l'hypertension. Dans le cadre d'un dépistage universel de toute la clientèle bariatrique, voici ce que nous trouverions :
Tout patient doit avoir une évaluation en inhalothérapie pour éliminer un syndrome d'apnée du sommeil (SAS)<ref group="note">Dans le cadre d'un dépistage universel de toute la clientèle bariatrique, la prévalence des conditions va comme suit :


* Syndrome d'apnée connu pré-opératoire : 15-20%
* Syndrome d'apnée connu pré-opératoire : 15-20%
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* SAS Modéré + sévère (IAH ≥15/h): 50 %
* SAS Modéré + sévère (IAH ≥15/h): 50 %
* SAS Sévère (IAH >30/h): 25-30%
* SAS Sévère (IAH >30/h): 25-30%
</ref>. Le cas échéant, celle-ci doit être traitée par CPAP et un rapport de compliance doit être fourni. Une bonne stabilisation de cette maladie est nécessaire pour diminuer les risques d'incidents respiratoires en post-opératoire et pour diminuer l'hypertension.
Les lignes directrices canadiennes et européennes de chirurgie bariatrique suggèrent un dépistage chez tous les candidats opératoires<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Christel A. L.|nom1=de Raaff|prénom2=Marguerite A. W.|nom2=Gorter-Stam|prénom3=Nico|nom3=de Vries|prénom4=Ashish C.|nom4=Sinha|titre=Perioperative management of obstructive sleep apnea in bariatric surgery: a consensus guideline|périodique=Surgery for Obesity and Related Diseases: Official Journal of the American Society for Bariatric Surgery|volume=13|numéro=7|date=2017-07|issn=1878-7533|pmid=28666588|doi=10.1016/j.soard.2017.03.022|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28666588/|consulté le=2022-04-18|pages=1095–1109}}</ref>. Le questionnaire (Stop-Bang) est peu sensible et spécifique. Des études rétrospectives démontrent qu'on augmente la durée de séjour si le patient n'est pas traité et il y a un risque indépendant augmenté de fuites anastomotiques.


Les lignes directrices canadiennes et européennes de chirurgie bariatrique suggèrent un dépistage chez tous les candidats opératoires. En effet, le questionnaire (Stop-Bang) est peu sensible et spécifique. De plus, des études rétrospectives démontrent qu'on augmente la durée de séjour si le patient n'est pas traité et il y a un risque indépendant augmenté de fuites anastomotiques. Sommairement, voici les avantages du port du CPAP en péri-opératoire :
Sommairement, les '''avantages''' du port du '''CPAP''' en péri-opératoire sont les suivants:


* augmentation de la qualité du sommeil
* aide au contrôle de la tension artérielle
* amélioration des contrôle de glycémie
* diminution de désaturation en oxygène
* diminution de désaturation en oxygène
* aide au contrôle de la tension artérielle
* amélioration des contrôle de glycémies
* diminution des arythmies
* diminution des arythmies
* augmentation de la qualité du sommeil
* diminution de l'atélectasie.
* diminution de l'atélectasie
==Techniques==
{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Évaluation}}
==Préparation==
{{Section ontologique|classe= Procédure|nom=Préparation}}
==Technique==
[[Fichier:Biliopancreatic diversion.png|vignette|Dérivation biliopancréatique]]
[[Fichier:Biliopancreatic diversion.png|vignette|Dérivation biliopancréatique]]
Les procédures bariatriques peuvent être regroupées en trois mécanismes principaux : par malabsorption, par restriction ou par mécanisme mixte.<ref name="pmid16617237">{{Citation d'un article | vauthors = Abell TL, Minocha A | title = Gastrointestinal complications of bariatric surgery: diagnosis and therapy | journal = The American Journal of the Medical Sciences | volume = 331 | issue = 4 | pages = 214–8 | date = April 2006 | pmid = 16617237 | doi = 10.1097/00000441-200604000-00008 | s2cid = 25920218 }}</ref>  
Les procédures bariatriques peuvent être regroupées en trois mécanismes principaux : par malabsorption, par restriction ou par mécanisme mixte.<ref name="pmid16617237">{{Citation d'un article | vauthors = Abell TL, Minocha A | title = Gastrointestinal complications of bariatric surgery: diagnosis and therapy | journal = The American Journal of the Medical Sciences | volume = 331 | issue = 4 | pages = 214–8 | date = April 2006 | pmid = 16617237 | doi = 10.1097/00000441-200604000-00008 | s2cid = 25920218 }}</ref>
 
Une étude de cohorte d'observation rétrospective sur 10 ans (entre 2005 et 2015) a exploré les procédures bariatriques, et a constaté que plusieurs procédures ont aidé les patients à perdre plus de poids, tandis que d'autres ont augmenté les risques d'événements indésirables.<ref>{{Citation d'un article|last1=Arterburn|first1=David|last2=Wellman|first2=Robert|last3=Emiliano|first3=Ana|last4=Smith|first4=Steven R.|last5=Odegaard|first5=Andrew O.|last6=Murali|first6=Sameer|last7=Williams|first7=Neely|last8=Coleman|first8=Karen J.|last9=Courcoulas|first9=Anita|last10=Coley|first10=R. Yates|last11=Anau|first11=Jane|date=2018-12-04|title=Comparative Effectiveness and Safety of Bariatric Procedures for Weight Loss: A PCORnet Cohort Study|journal=Annals of Internal Medicine|language=en|volume=169|issue=11|pages=741–750|doi=10.7326/M17-2786|issn=0003-4819|pmc=6652193|pmid=30383139}}</ref> La norme de soins veut limiter les chirurgies ouvertes, et l'objectif est d'obtenir des résultats similaires ou meilleurs via des chirurgies endoscopiques.
=== Procédures de malabsorption===
=== Procédures de malabsorption===
Les procédures malabsorptives diminuent l'efficacité de l'absorption des nutriments en réduisant la surface d'absorption au niveau de l'intestin. Les techniques utilisées vont soit contourner une partie de l'intestin et/ou limiter les sécrétions biliopancréatiques qui facilitent l'absorption. Certaines procédures réduisent également la taille de l'estomac.
Les procédures malabsorptives diminuent l'efficacité de l'absorption des nutriments en réduisant la surface d'absorption au niveau de l'intestin. Les techniques utilisées vont soit contourner une partie de l'intestin et/ou limiter les sécrétions biliopancréatiques qui facilitent l'absorption. Certaines procédures réduisent également la taille de l'estomac.
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Les procédures de malabsorption comprennent les suivantes:
Les procédures de malabsorption comprennent les suivantes:


* '''Dérivation biliopancréatique''', prédécesseur du BPD-DS (qui rajoute une composante de switch duodénal). Une partie de l'estomac est réséquée, puis la partie distale de l'intestin grêle est reliée à la poche résiduelle de l'estomac, contournant ainsi le duodénum et le jéjunum. Cette procédure est aujourd'hui rarement utilisée pour les complications qu'elle engendre. Environ 2 % des patients vont avoir une malabsorption sévère et une carence nutritionnelle nécessitant une réplétion en vitamines et en minéraux, sans quoi il existe un risque d'anémie et d'ostéoporose.  Beaucoup moins de chirurgiens pratiquent le BPD par rapport aux autres chirurgies de perte de poids, en partie à cause de la nécessité d'un suivi nutritionnel à long terme.
* '''[[Dérivation biliopancréatique]]''', prédécesseur du BPD-DS (qui rajoute une composante de switch duodénal). Une partie de l'estomac est réséquée, puis la partie distale de l'intestin grêle est reliée à la poche résiduelle de l'estomac, contournant ainsi le duodénum et le jéjunum. Cette procédure est aujourd'hui rarement utilisée pour les complications qu'elle engendre. Environ 2 % des patients vont avoir une malabsorption sévère et une carence nutritionnelle nécessitant une réplétion en vitamines et en minéraux, sans quoi il existe un risque d'anémie et d'ostéoporose.  Beaucoup moins de chirurgiens pratiquent le BPD par rapport aux autres chirurgies de perte de poids, en partie à cause de la nécessité d'un suivi nutritionnel à long terme.
* '''Pontage jéjuno-iléal''', où tout sauf 30-45 cm (12-18 po) de l'intestin grêle était réséqué. Cette procédure, pratiquée pour soulager l'[[Obésité|obésité morbide]] durant les années 1950 à 1970, n'est plus utilisée aujourd'hui.  
* '''[[Pontage jéjuno-iléal]]''', où tout sauf 30-45 cm (12-18 po) de l'intestin grêle était réséqué. Cette procédure, pratiquée durant les années 1950 à 1970, n'est plus utilisée aujourd'hui.
* '''Manchon endoluminal''', c'est-à-dire l'insertion d'un tube flexible dans la partie supérieure de l'intestin grêle via la bouche et l'estomac. Le but est de bloquer l'absorption de certains aliments/calories. Il n'implique pas de coupure réelle et est donc conçu pour réduire les risques d'infection. Cependant, les résultats n'étaient pas concluants et l'appareil avait des problèmes de migration et de glissement. Une étude récemment réalisée aux Pays-Bas a révélé une diminution de 5,5 points d'IMC en 3 mois avec un manchon endoluminal. [[Image:Vertical banded gastroplasty.png|thumb|Gastroplastie verticale calibrée, bandée par agrafage|alt=|242x242px]][[Image:Adjustable gastric banding.png|thumb|Schéma d'un anneau gastrique ajustable.|243x243px]]
* '''[[Manchon endoluminal]]''', c'est-à-dire l'insertion d'un tube flexible dans la partie supérieure de l'intestin grêle via la bouche et l'estomac. Le but est de bloquer l'absorption de certains aliments/calories. Il n'implique pas de coupure réelle et est donc conçu pour réduire les risques d'infection. Cependant, les résultats n'étaient pas concluants et l'appareil avait des problèmes de migration et de glissement. Une étude récemment réalisée aux Pays-Bas a révélé une diminution de 5,5 points d'IMC en 3 mois avec un manchon endoluminal. [[Image:Vertical banded gastroplasty.png|thumb|Gastroplastie verticale calibrée, bandée par agrafage|alt=|242x242px]][[Image:Adjustable gastric banding.png|thumb|Schéma d'un anneau gastrique ajustable|243x243px]]


=== Procédures restrictives===
=== Procédures restrictives===
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Les procédures de restriction incluent les suivantes:  
Les procédures de restriction incluent les suivantes:  


* '''Gastroplastie verticale calibrée, bandée par agrafage''', également appelée procédure de Mason ou agrafage de l'estomac. Une partie de l'estomac est agrafée de manière permanente pour créer une poche pré-estomac plus petite, qui sert de nouvel estomac.  
* '''[[Agrafage de l'estomac|Gastroplastie verticale calibrée, bandée par agrafage]]''', également appelée procédure de Mason ou agrafage de l'estomac. Une partie de l'estomac est agrafée de manière permanente pour créer une poche pré-estomac plus petite, qui sert de nouvel estomac.
* '''Anneau gastrique ajustable''', opération qui peut être réalisée par laparoscopie et qui est communément appelée ''bande abdominale.'' La restriction de l'estomac est créée à l'aide d'un anneau en silicone, ajustable en ajoutant ou en retirant une solution saline à travers un orifice en sous-cutané. La petite poche gastrique et la sortie étroite à l'anneau restreignent l'apport en nutriments, ce qui permet la perte de poids.
* '''[[Anneau gastrique ajustable]]''', opération qui peut être réalisée par laparoscopie et qui est communément appelée ''bande abdominale.'' La restriction de l'estomac est créée à l'aide d'un anneau en silicone, ajustable en ajoutant ou en retirant une solution saline à travers un orifice en sous-cutané. La petite poche gastrique et la sortie étroite à l'anneau restreignent l'apport en nutriments, ce qui permet la perte de poids. Cette procédure n'est plus recommandée dans les lignes directrices canadiennes.
* '''[[Gastrectomie pariétale]] (''sleeve'')''''','' ou manchon gastrique, est une intervention dans laquelle l'estomac est réduit à environ 15 % de sa taille d'origine par ablation, suivant la courbe majeure de l'estomac. Les bords ouverts sont ensuite attachés ensemble, réduisant de façon permanente la taille de l'estomac. L'intervention est réalisée en laparoscopie et n'est pas réversible.   
* '''[[Gastrectomie pariétale]] (''sleeve'')''''','' ou manchon gastrique, est une intervention dans laquelle l'estomac est réduit à environ 15 % de sa taille d'origine par ablation, suivant la courbe majeure de l'estomac. Les bords ouverts sont ensuite attachés ensemble, réduisant de façon permanente la taille de l'estomac. L'intervention est réalisée en laparoscopie et n'est pas réversible.   
* '''Ballon intragastrique''', qui consiste à placer un ballon dégonflé dans l'estomac, puis à le remplir pour réduire la quantité d'espace gastrique. Le ballon peut être laissé dans l'estomac pendant un maximum de 6 mois et entraîne une perte de poids moyenne de 5 à 9 IMC sur six mois.   Le ballon intra-gastrique peut être utilisé avant une autre chirurgie bariatrique afin d'aider le patient à atteindre un poids adapté à la chirurgie. Il peut également être utilisé à plusieurs reprises si nécessaire.  
* '''[[Ballon intragastrique]]''', qui consiste à placer un ballon dégonflé dans l'estomac, puis à le remplir pour réduire la quantité d'espace gastrique. Le ballon peut être laissé dans l'estomac pendant un maximum de 6 mois et entraîne une perte de poids moyenne de 5 à 9 IMC sur 6 mois. Le ballon intra-gastrique peut être utilisé avant une autre chirurgie bariatrique afin d'aider le patient à atteindre un poids adapté à la chirurgie. Il peut également être utilisé à plusieurs reprises si nécessaire.


[[Fichier:Sleeve Gastrectomy Surgery.jpg|vignette|Gastrectomie pariétale (''sleeve'')]]
[[Fichier:Sleeve Gastrectomy Surgery.jpg|vignette|Gastrectomie pariétale (''sleeve'')]]


* '''Pliage de l'estomac''', semblable à la [[gastrectomie pariétale]], est une procédure où un manchon est créé en suturant plutôt qu'en enlevant le tissu de l'estomac, préservant ainsi les capacités naturelles à absorber des nutriments. La repliement gastrique réduit considérablement le volume de l'estomac, de sorte que le sentiment de satiété est atteint avec une plus petite quantité de nourriture. Cette technique élimine également les complications associées à l'anneau gastrique ajustable et à la gastrectomie en manchon, puisqu'il n'y a pas d'utilisation d'implants, de résection gastrique ou d'agrafes.  
* '''[[Pliage de l'estomac]]''', semblable à la [[gastrectomie pariétale]], est une procédure où un manchon est créé en suturant plutôt qu'en enlevant le tissu de l'estomac, préservant ainsi les capacités naturelles à absorber des nutriments. La repliement gastrique réduit considérablement le volume de l'estomac, de sorte que le sentiment de satiété est atteint avec une plus petite quantité de nourriture. Cette technique élimine également les complications associées à l'anneau gastrique ajustable et à la gastrectomie en manchon, puisqu'il n'y a pas d'utilisation d'implants, de résection gastrique ou d'agrafes.


===Procédures mixtes===
===Procédures mixtes===
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Les procédures mixtes associent à la fois les principes de malabsorption et de restriction,  modifiant les niveaux d'hormones intestinales responsables de la faim et de la satiété
Les procédures mixtes associent à la fois les principes de malabsorption et de restriction,  modifiant les niveaux d'hormones intestinales responsables de la faim et de la satiété


[[Image:Roux-en-Y gastric bypass.png|thumb|Roux-en-Y gastric bypass.]]
[[Image:Roux-en-Y gastric bypass.png|thumb|Roux-en-Y gastric bypass]]


* [[Y-de-roux|'''Pontage gastrique Y-de-roux''']], où l'on crée une poche gastrique de 30 mL au niveau de l'estomac proximal. Le petit intestin est réséqué à environ 45 cm sous le pylore, puis configuré en forme de Y, anastomosant la poche gastrique à la dérivation biliopancréatique.  Après la chirurgie, l'estomac sera plus petit et il y aura une augmentation des hormones de satiété de base. Les mécanismes hormonaux complets contrôlant la faim et expliquant la satiété précoce sont encore incompris, mais il s'agit tout de même d'une des chirurgies bariatriques les plus pratiquées. [[Fichier:Sleeve gastrectomy duodenal switch.png|vignette]]Précédemment considérée comme une procédure irréversible, il existe des cas où la procédure de pontage gastrique peut être partiellement inversée.
* [[Y-de-roux|'''Pontage gastrique Y-de-roux''']], où l'on crée une poche gastrique de 30 mL au niveau de l'estomac proximal. Le petit intestin est réséqué à environ 45 cm sous le pylore, puis configuré en forme de Y, anastomosant la poche gastrique à la dérivation biliopancréatique.  Après la chirurgie, l'estomac sera plus petit et il y aura une augmentation des hormones de satiété de base. Les mécanismes hormonaux complets contrôlant la faim et expliquant la satiété précoce sont encore incompris, mais il s'agit tout de même d'une des chirurgies bariatriques les plus pratiquées. [[Fichier:Sleeve gastrectomy duodenal switch.png|vignette]]Précédemment considérée comme une procédure irréversible, il existe des cas où la procédure de pontage gastrique peut être partiellement inversée.
* '''Dérivation biliopancréatique avec switch duodénal''', une partie de l'estomac est réséquée le long de sa plus grande courbure, similaire à la [[gastrectomie pariétale]]. Cette réduction de volume fournit le volet de restriction de l'apport alimentaire de cette opération. L'estomac est ensuite déconnecté du duodénum et relié à la partie distale de l'intestin grêle. Le duodénum et la partie supérieure de l'intestin grêle sont ensuite anastomosés en Y, préservant la dérivation biliopancréatique. Comme dans la procédure de [[Y-de-roux]], il est existe un principe métabolique de satiété précoce au niveau des hormones intestinales. Ce type de résection irréversible.
* '''[[Dérivation biliopancréatique avec switch duodénal]]''', une partie de l'estomac est réséquée le long de sa plus grande courbure, similaire à la [[gastrectomie pariétale]]. Cette réduction de volume fournit le volet de restriction de l'apport alimentaire de cette opération. L'estomac est ensuite déconnecté du duodénum et relié à la partie distale de l'intestin grêle. Le duodénum et la partie supérieure de l'intestin grêle sont ensuite anastomosés en Y, préservant la dérivation biliopancréatique. Comme dans la procédure de [[Y-de-roux]], il est existe un principe métabolique de satiété précoce au niveau des hormones intestinales. Ce type de résection est irréversible.
* '''Stimulation gastrique implantable''', où un dispositif similaire à un stimulateur cardiaque est implanté par un chirurgien. Lors de l'alimentation, des stimulations électriques au niveau du système nerveux entérique de l'estomac favoriseraient une sensation de satiété chez l'opéré. Cette procédure est à l'étude aux États-Unis, mais les premières preuves suggèrent qu'elle est moins efficace que d'autres formes de chirurgie bariatrique.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Pardo JV, Sheikh SA, Kuskowski MA, Surerus-Johnson C, Hagen MC, Lee JT, Rittberg BR, Adson DE | title = Weight loss during chronic, cervical vagus nerve stimulation in depressed patients with obesity: an observation | journal = International Journal of Obesity | volume = 31 | issue = 11 | pages = 1756–9 | date = November 2007 | pmid = 17563762 | pmc = 2365729 | doi = 10.1038/sj.ijo.0803666 }}</ref>
* '''[[Stimulation gastrique implantable]]''', où un dispositif similaire à un stimulateur cardiaque est implanté par un chirurgien. Lors de l'alimentation, des stimulations électriques au niveau du système nerveux entérique de l'estomac favoriseraient une sensation de satiété chez l'opéré. Cette procédure est à l'étude aux États-Unis, mais les premières preuves suggèrent qu'elle est moins efficace que d'autres formes de chirurgie bariatrique.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Pardo JV, Sheikh SA, Kuskowski MA, Surerus-Johnson C, Hagen MC, Lee JT, Rittberg BR, Adson DE | title = Weight loss during chronic, cervical vagus nerve stimulation in depressed patients with obesity: an observation | journal = International Journal of Obesity | volume = 31 | issue = 11 | pages = 1756–9 | date = November 2007 | pmid = 17563762 | pmc = 2365729 | doi = 10.1038/sj.ijo.0803666 }}</ref>


==Complications==
==Complications==
La chirurgie bariatrique chez l'adulte est associée à des risques et complications relativement importants par rapport aux autres traitements de l'obésité. Au cours d'une étude de 10 ans, 8,94 % des patients ayant subi une sleeve gastrectomie ont nécessité une forme de '''réopération''' dans les 5 ans contre 12,27% des patients ayant bénéficié d'un bypass gastrique de Roux-en-Y. Les deux effets étaient inférieurs à ceux rapportés avec l'anneau gastrique ajustable.
Les complications:
 
* {{Complication|nom=fuite anastomotique}}<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Reza Fazl|nom1=Alizadeh|prénom2=Shiri|nom2=Li|prénom3=Colette|nom3=Inaba|prénom4=Patrick|nom4=Penalosa|titre=Risk Factors for Gastrointestinal Leak after Bariatric Surgery: MBASQIP Analysis|périodique=Journal of the American College of Surgeons|volume=227|numéro=1|date=2018-07|issn=1879-1190|pmid=29605723|doi=10.1016/j.jamcollsurg.2018.03.030|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29605723/|consulté le=2022-04-18|pages=135–141}}</ref>
Comme le taux de complications semble être réduit lorsque la procédure est effectuée par un chirurgien expérimenté, les directives recommandent que la chirurgie soit effectuée dans des unités dédiées ou expérimentées. Il a été observé que le taux de '''fuites''' était plus élevé dans les centres à faible volume alors que les centres à volume élevé affichaient un taux de fuite moindre. Les taux de fuite ont désormais globalement diminué pour atteindre une moyenne de 1 à 5 %.
* réopération<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Anita|nom1=Courcoulas|prénom2=R. Yates|nom2=Coley|prénom3=Jeanne M.|nom3=Clark|prénom4=Corrigan L.|nom4=McBride|titre=Interventions and Operations 5 Years After Bariatric Surgery in a Cohort From the US National Patient-Centered Clinical Research Network Bariatric Study|périodique=JAMA surgery|volume=155|numéro=3|date=2020-03-01|issn=2168-6262|pmid=31940024|pmcid=6990709|doi=10.1001/jamasurg.2019.5470|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31940024/|consulté le=2022-04-18|pages=194–204}}</ref>
 
* {{Complication|nom=malnutrition}}<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Gordana|nom1=Bosnic|titre=Nutritional requirements after bariatric surgery|périodique=Critical Care Nursing Clinics of North America|volume=26|numéro=2|date=2014-06|issn=1558-3481|pmid=24878210|doi=10.1016/j.ccell.2014.02.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24878210/|consulté le=2022-04-18|pages=255–262}}</ref> et particulièrement des déficits en:
Après un pontage gastrique de [[Y-de-Roux]], des maladies osseuses métaboliques se manifestant par une '''ostéopénie''' et une [[hyperparathyroïdie|'''hyperparathyroïdie''']] secondaire ont été rapportées en raison d'une absorption réduite du calcium. Comme la concentration la plus élevée de transporteurs de calcium se trouve dans le duodénum, segment qui ne sera pas traversé par les aliments suivant une procédure de pontage, les niveaux de calcium dans le sang peuvent diminuer, provoquant une hyperparathyroïdie secondaire, une augmentation du renouvellement osseux et une diminution de la masse osseuse. Un risque accru de '''fracture''' a également été lié à la chirurgie bariatrique.<ref>{{Citation d'un lien web|url=https://www.sciencedaily.com/releases/2011/06/110604182010.htm|title=Bariatric Surgery Linked to Increased Fracture Risk|access-date=2011-06-05|website=Science Daily}}</ref><ref name="Ahlin2020">{{Citation d'un article | author = Ahlin S | display-authors = etal | date = May 2020 | title = Fracture risk after three bariatric surgery procedures in Swedish obese subjects: up to 26 years follow-up of a controlled intervention study | journal = J. Intern. Med.  | volume = 287 | issue = 5| pages = 546–557 | doi = 10.1111/joim.13020  | pmid = 32128923 | s2cid = 212408565 }}</ref>  
**{{Complication|nom=Déficit en vitamine C|affichage=vitamine C}}
 
** {{Complication|nom=Déficit en fer|affichage=fer}}
Une perte de poids rapide après une chirurgie de l'obésité peut également augmenter la lithogénicité de la bile, contribuant au développement de '''[[calculs biliaires]]'''.
** {{Complication|nom=Déficit en vitamine B12|affichage=vitamine B12}}
 
** Vitamines liposolubles
Les effets indésirables sur les reins ont été étudiés. [[Hyperoxaluria|'''L'hyperoxalurie''']]  peut potentiellement conduire à une néphropathie à l'acide oxalique et à une insuffisance rénale irréversible. Il s'agit de l'anomalie la plus importante observée dans les études de chimie de l'urine. Dans certains pontages gastriques, une [[Rhabdomyolyse|'''rhabdomyolyse''']] a été observée, entraînant des lésions rénales aiguës et une altération de la gestion rénale de l'acide et de la base.
** {{Complication|nom=Déficit en folates|affichage=folates}}
 
** {{Complication|nom=Déficit en thiamine|affichage=thiamine}}
Les '''troubles nutritionnels''' dus à des carences en micronutriments comme le fer, la vitamine B12, les vitamines liposolubles, la thiamine et le folate sont particulièrement fréquents après des procédures bariatriques malabsorptives. Des [[hypoglycémie hyperinsulinémique|'''hypoglycémies hyperinsulinémiques''']] '''causant des convulsions''' ont été rapportées. Une sécrétion inappropriée d'insuline secondaire à une hyperplasie des cellules des îlots pourrait expliquer ce syndrome.
* {{Complication|nom=Hypoglycémie|affichage=hypoglycémies hyperinsulinémiques}}<ref>{{Citation d'un article|prénom1=John|nom1=Cawley|prénom2=Matthew J.|nom2=Sweeney|prénom3=Marina|nom3=Kurian|prénom4=Susan|nom4=Beane|titre=Predicting complications after bariatric surgery using obesity-related co-morbidities|périodique=Obesity Surgery|volume=17|numéro=11|date=2007-11|issn=0960-8923|pmid=18219771|doi=10.1007/s11695-008-9422-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18219771/|consulté le=2022-04-18|pages=1451–1456}}</ref>
 
* {{Complication|nom=calculs biliaires}}<ref group="note">Par augmentation de la lithogénicité de la bile.</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=M. L.|nom1=Shiffman|prénom2=H. J.|nom2=Sugerman|prénom3=J. M.|nom3=Kellum|prénom4=W. H.|nom4=Brewer|titre=Gallstone formation after rapid weight loss: a prospective study in patients undergoing gastric bypass surgery for treatment of morbid obesity|périodique=The American Journal of Gastroenterology|volume=86|numéro=8|date=1991-08|issn=0002-9270|pmid=1858735|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1858735/|consulté le=2022-04-18|pages=1000–1005}}</ref>
Les comportements d'autoagressivité et de suicide semblent augmenter chez les patients avec des troubles de santé mentale à la suite de leur chirurgie bariatrique. Des problèmes d'alcool ont également été signalés comme étant plus fréquents chez les patients ayant subi un pontage gastrique.
* {{Complication|nom=mutilation}} et {{Complication|nom=suicide}} chez les patients avec des troubles de santé mentale<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ted D.|nom1=Adams|prénom2=Richard E.|nom2=Gress|prénom3=Sherman C.|nom3=Smith|prénom4=R. Chad|nom4=Halverson|titre=Long-term mortality after gastric bypass surgery|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=357|numéro=8|date=2007-08-23|issn=1533-4406|pmid=17715409|doi=10.1056/NEJMoa066603|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17715409/|consulté le=2022-04-18|pages=753–761}}</ref>.
 
L''''[[embolie pulmonaire]]''' est une autre complication indésirable fréquente de la chirurgie bariatrique. L'embolie pulmonaire survient à la suite d'une [[thrombose veineuse profonde]], dans laquelle des caillots sanguins se forment dans les veines profondes des extrémités, généralement les jambes. S'il n'est pas traité, le caillot peut se déplacer vers le cœur, puis vers les poumons. Cet effet indésirable est simplement prévenu par des anticoagulants, tels l'héparine et l'[[HBPM]].
 
==Suivi==
Le suivi du patient bariatrique est la pierre angulaire du succès à long terme. Les lignes directrices canadiennes suggèrent :
 
=== Alimentation post-opératoire ===
Il existe différents protocoles alimentaires post-opératoires, mais essentiellement nous retenons d'abord une alimentation liquide, puis molle et finalement solide après environ 2 semaines si les premières étapes sont bien tolérées. Il est recommandé de manger 3 à 5 petits repas par jour en débutant toujours avec les sources de protéines. Les recommandations d'apport en protéines sont de 1.2 à 1.5 g/kg/jr. Il faut manger lentement et bien mastiquer. Il n'est pas recommandé de boire et de manger simultanément ; on évite les liquides dans les 30 minutes suivant le repas. De plus, une bonne hydratation est très importante. Les boissons gazeuses sont fortement déconseillées autant pour leur piètre aspect nutritionnel que pour l'inconfort causé par le gaz carbonique. La suralimentation doit être éviter, car le dépassement de la capacité de l'estomac provoque des nausées et des vomissements.
 
=== Changement des habitudes de vie ===
 
* Alcool : Il n'est pas recommandé de consommer de l'alcool puisqu'il s'agit d'un ulcérogène et d'une source de calories vides. L'effet peut être plus rapide car la vidange gastrique est accélérée. Malheureusement, 7% des patients opérés développeront une dépendance à l'alcool.
* Activité physique : Il est recommandé de faire 150 - 300 minutes d'activité physique par semaine. Ceci permet de stabiliser la perte de poids, d'augmenter la masse maigre et d'améliorer la santé mentale.
* Tabagisme : L'abstinence tabagique est fortement recommandée car le tabac est ulcérogène.
* Marijuana : La modération est recommandée. Il y a très peu d'études sur le sujet, mais la marijuana est orexigène (stimulant à l'appétit) et contrevient donc aux vertus de la chirurgie bariatrique
 
=== Fertilité ===
Les femmes opérées en-deçà d'un an de la procédure bariatrique avaient un taux de perte foetale plus élevée contrairement à celles qui étaient opérées il y a plus d'un an (35.5% vs 16.3%). La grossesse est recommandée après 18 mois post-opératoires. Une contraception doit être proposée pendant la période charnière.
 
=== Vitamines et minéraux ===
Voici les prises vitaminiques suggérées après la procédure selon les lignes directrices de l'ASMBS 2020 :
 
* B1 : minimum 12 mg/jr ; préférablement 50 mg/jr via une multivitamine ou complexe B
* B12 : 350-500 mcg PO/jr ou 1000 mcg IM/mois
* Acide folique : 400-800 mcg PO/jr via une multivitamine (si en âge de procréer : 800-1000 mcg PO/jr)
* Fer élémentaire : minimum 45-60 mg/jr
* Vitamine E : 15 mg/jr
* Citrate de calcium : 1200-1500 mg/jr
* Vitamine D3 : 3000 UI/jr et titrer pour avoir des niveaux sériques > 75 nmol/L
* Vitamine A : 5000-10000 UI/jr
* Vitamine K : 90 - 120 μg/jr
* Zinc : 100% RDA (8-11 mg/jr)
* Cuivre : 100% RDA (1 mg /jr)
 
Ainsi, à moins d'un déficit documenté en pré-opératoire, une multi-vitamine extra-forte 1 ou 2 comprimés par jour de même qu'un supplément de fer et/ou de vitamine D couvrent les besoins du patient opéré. L'observance diminue avec le temps et des rappels doivent souvent être faits. De plus, les suppléments peuvent occasionner une constipation, effet secondaire de certaines chirurgies bariatriques également, dont la gastrectomie pariétale.
 
Pour plus de détails selon la procédure et les comorbidités du patient, vous pouvez consulter les lignes directrices canadiennes : http://obesitycanada.ca/wp-content/uploads/2020/08/14-Table-1-with-links-1.pdf.
 
===Procédures ultérieures===
 
Après une perte de poids suivant sa chirurgie bariatrique, l'individu se retrouve généralement avec un excès de peau. Celles-ci peuvent être traitées en chirurgie plastique, procédures appelées remodelage du corps, durant lesquelles les lambeaux cutanés sont enlevés. Les zones ciblées comprennent les bras, les fesses et les cuisses, l'abdomen et les seins.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Chandawarkar RY | title = Body contouring following massive weight loss resulting from bariatric surgery | journal = Advances in Psychosomatic Medicine | volume = 27 | pages = 61–72 | date = 2006 | pmid = 16418543 | doi = 10.1159/000090964 | isbn = 3-8055-8028-2 }}</ref> Ces procédures sont effectuées lentement, étape par étape, et prennent souvent jusqu'à trois ans.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Chandawarkar RY | title = Body contouring following massive weight loss resulting from bariatric surgery | journal = Advances in Psychosomatic Medicine | volume = 27 | pages = 61–72 | year = 2006 | pmid = 16418543 | doi = 10.1159/000090964 | isbn = 3-8055-8028-2 }}</ref> Une opération de levage du corps (''lifting'') peut nécessiter sept à 10 heures sous anesthésie générale, transfusion sanguines et souvent, un autre chirurgien pour assister. Les risques possibles comprennent les infections et les complications d'être sous anesthésie pendant plus de six heures. Le séjour à l'hôpital pour la procédure peut nécessiter un à quatre jours, tandis que la récupération peut nécessiter environ un mois.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Borud LJ, Warren AG | title = Body contouring in the postbariatric surgery patient | journal = Journal of the American College of Surgeons | volume = 203 | issue = 1 | pages = 82–93 | date = July 2006 | pmid = 16798490 | doi = 10.1016/j.jamcollsurg.2006.01.015 }}</ref>


== Bénéfices ==
== Bénéfices ==
Les chirurgies bariatriques demeurent une des options les plus durables en termes de perte de poids chez les patients obèses classes 2 et 3. La performance des procédures s'améliore considérablement au cours des 10 dernières années. Le American Society for Metabolic and Bariatric Surgery (ASMBS) estime que, juste en 2017, 228 000 personnes aux États-Unis ont subi une chirurgie visant à perdre du poids.  Mondialement, on estime que 580 000 personnes subissent une procédure bariatrique chaque année.
Les chirurgies bariatriques demeurent une des options les plus durables en termes de perte de poids chez les patients obèses classes 2 et 3, permettant également d'améliorer ou de guérir certaines comorbidités liées à l'obésité, telles que le diabète de type 2. La performance des procédures s'améliore considérablement au cours des 10 dernières années<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Estimate of Bariatric Surgery Numbers, 2011-2019|url=https://asmbs.org/resources/estimate-of-bariatric-surgery-numbers|site=American Society for Metabolic and Bariatric Surgery|date=2021-03-08|consulté le=2022-04-18}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=L.|nom1=Angrisani|prénom2=A.|nom2=Santonicola|prénom3=P.|nom3=Iovino|prénom4=A.|nom4=Vitiello|titre=Bariatric Surgery and Endoluminal Procedures: IFSO Worldwide Survey 2014|périodique=Obesity Surgery|volume=27|numéro=9|date=2017-09|issn=1708-0428|pmid=28405878|pmcid=5562777|doi=10.1007/s11695-017-2666-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28405878/|consulté le=2022-04-18|pages=2279–2289}}</ref><ref group="note">Le American Society for Metabolic and Bariatric Surgery (ASMBS) estime que, juste en 2017, 228 000 personnes aux États-Unis ont subi une chirurgie visant à perdre du poids.  Mondialement, on estime que 580 000 personnes subissent une procédure bariatrique chaque année.</ref>.  
 
La chirurgie bariatrique permet également d'améliorer ou de guérir certaines comorbidités liées à l'obésité, telles que le diabète de type 2.  
===Perte de poids===
===Perte de poids===
====Chez l'adulte====
Les chirurgies bariatriques apportent de meilleurs résultats en termes de perte de poids comparativement aux interventions non chirurgicales, et ce, quelle que ce soit la procédure subie.  
Il existe désormais des preuves qui soutiennent que les chirurgies bariatriques apportent de meilleurs résultats en termes de perte de poids comparativement aux interventions non chirurgicales, et ce, quelle que ce soit la procédure subie.  
{| class="wikitable"
|+Perte de poids à court terme (3 ans) et à long terme (20 ans) suivant une chirurgie bariatrique chez l'adulte
!Intervention
!Perte de poids en excès<ref group="note">Classiquement en chirurgie, la perte de poids du patient est calculée selon la masse en excès. Désormais, le calcul de perte de poids se base sur la masse totale, puisque la définition du poids idéal s'avère inconstante et controversée.</ref> à 3 ans (%)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Henry|nom1=Buchwald|prénom2=Yoav|nom2=Avidor|prénom3=Eugene|nom3=Braunwald|prénom4=Michael D.|nom4=Jensen|titre=Bariatric surgery: a systematic review and meta-analysis|périodique=JAMA|volume=292|numéro=14|date=2004-10-13|issn=1538-3598|pmid=15479938|doi=10.1001/jama.292.14.1724|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15479938/|consulté le=2022-04-18|pages=1724–1737}}</ref>
!Perte de poids totale à 20 ans (%)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Paul E.|nom1=O'Brien|prénom2=Annemarie|nom2=Hindle|prénom3=Leah|nom3=Brennan|prénom4=Stewart|nom4=Skinner|titre=Long-Term Outcomes After Bariatric Surgery: a Systematic Review and Meta-analysis of Weight Loss at 10 or More Years for All Bariatric Procedures and a Single-Centre Review of 20-Year Outcomes After Adjustable Gastric Banding|périodique=Obesity Surgery|volume=29|numéro=1|date=2019-01|issn=1708-0428|pmid=30293134|pmcid=6320354|doi=10.1007/s11695-018-3525-0|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30293134/|consulté le=2022-04-18|pages=3–14}}</ref>
|-
|[[Pontage gastrique Y-de-Roux]]
|60 à 85
|26
|-
|[[Gastrectomie pariétale]]
|55 à 80
|18
|-
|[[Anneau gastrique ajustable]]
|45 à 55
|13
|-
|Non chirurgical
| -
|1
|}
=== Effets métaboliques ===
{| class="wikitable"
|+Amélioration du syndrome métabolique dans ses 3 composantes par la perte de poids suivant une chirurgie bariatrique
!Composante
!Résultat post-chirurgical
|-
|Diabète de type 2
|
* Rémission à long terme chez 23 à 60% des patients<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Philip R.|nom1=Schauer|prénom2=Zubaidah|nom2=Nor Hanipah|prénom3=Francesco|nom3=Rubino|titre=Metabolic surgery for treating type 2 diabetes mellitus: Now supported by the world's leading diabetes organizations|périodique=Cleveland Clinic Journal of Medicine|volume=84|numéro=7 Suppl 1|date=2017-07|issn=1939-2869|pmid=28708482|doi=10.3949/ccjm.84.s1.06|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28708482/|consulté le=2022-04-18|pages=S47–S56}}</ref>
* Diminution dans l'incidence des complications micro et macrovasculaires
|-
|Hypertension artérielle
|
* Rémission chez ≥30% des patients<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Carlos Aurelio|nom1=Schiavon|prénom2=Angela Cristine|nom2=Bersch-Ferreira|prénom3=Eliana Vieira|nom3=Santucci|prénom4=Juliana Dantas|nom4=Oliveira|titre=Effects of Bariatric Surgery in Obese Patients With Hypertension: The GATEWAY Randomized Trial (Gastric Bypass to Treat Obese Patients With Steady Hypertension)|périodique=Circulation|volume=137|numéro=11|date=2018-03-13|issn=1524-4539|pmid=29133606|pmcid=5865494|doi=10.1161/CIRCULATIONAHA.117.032130|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29133606/|consulté le=2022-04-18|pages=1132–1142}}</ref>
* Diminution de la variabilité systolique et de la résistance hypertensive<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Carlos A.|nom1=Schiavon|prénom2=Dimas|nom2=Ikeoka|prénom3=Eliana V.|nom3=Santucci|prénom4=Renato Nakagawa|nom4=Santos|titre=Effects of Bariatric Surgery Versus Medical Therapy on the 24-Hour Ambulatory Blood Pressure and the Prevalence of Resistant Hypertension|périodique=Hypertension (Dallas, Tex.: 1979)|volume=73|numéro=3|date=2019-03|issn=1524-4563|pmid=30661477|doi=10.1161/HYPERTENSIONAHA.118.12290|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30661477/|consulté le=2022-04-18|pages=571–577}}</ref>
|-
|Dyslipidémie
|
* Plus faible incidence chez les patients opérés<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Anita P.|nom1=Courcoulas|prénom2=Wendy C.|nom2=King|prénom3=Steven H.|nom3=Belle|prénom4=Paul|nom4=Berk|titre=Seven-Year Weight Trajectories and Health Outcomes in the Longitudinal Assessment of Bariatric Surgery (LABS) Study|périodique=JAMA surgery|volume=153|numéro=5|date=2018-05-01|issn=2168-6262|pmid=29214306|pmcid=6584318|doi=10.1001/jamasurg.2017.5025|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29214306/|consulté le=2022-04-18|pages=427–434}}</ref>
|}


L'avantage de la chirurgie bariatrique comparativement aux méthodes non chirurgicales a été le mieux démontré par une étude du Swedish Obese Subjects (SOS) (n = 4047; body mass index [BMI] >34 kg/m2). À 20 ans, la perte de poids totale en moyenne est :
=== Impacts fonctionnels et psychosociaux ===
{| class="wikitable"
|+Impacts fonctionnels et psychosociaux suivant une chirurgie bariatrique
!Composante
!Résultat post-chirurgical
|-
|Espérance de vie
|
* Diminution du taux de décès par événement cardiovasculaire<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Lena M. S.|nom1=Carlsson|prénom2=Kajsa|nom2=Sjöholm|prénom3=Peter|nom3=Jacobson|prénom4=Johanna C.|nom4=Andersson-Assarsson|titre=Life Expectancy after Bariatric Surgery in the Swedish Obese Subjects Study|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=383|numéro=16|date=2020-10-15|issn=1533-4406|pmid=33053284|pmcid=7580786|doi=10.1056/NEJMoa2002449|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33053284/|consulté le=2022-04-18|pages=1535–1543}}</ref>
* Allongée de 3 ans par rapport aux patients obèses non opérés<ref name=":1" />
* Moins longue de 5,5 ans par rapport à la population générale<ref name=":1" />
|-
|Apnée du sommeil
|
* Réduction du nombre d'épisodes d'apnées et d'hypopnées par heure de sommeil<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Sofia F.|nom1=Furlan|prénom2=Luciano F.|nom2=Drager|prénom3=Renato Nakagawa|nom3=Santos|prénom4=Lucas P.|nom4=Damiani|titre=Three-year effects of bariatric surgery on obstructive sleep apnea in patients with obesity grade 1 and 2: a sub-analysis of the GATEWAY trial|périodique=International Journal of Obesity (2005)|volume=45|numéro=4|date=2021-04|issn=1476-5497|pmid=33589771|doi=10.1038/s41366-021-00752-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33589771/|consulté le=2022-04-18|pages=914–917}}</ref>
|-
|Fertilité et grossesse
|
* Pas de preuve sur l'efficacité des traitements sur l'infertilité chez les hommes et les femmes<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Kominiarek MA, Jungheim ES, Hoeger KM, Rogers AM, Kahan S, Kim JJ | title = American Society for Metabolic and Bariatric Surgery position statement on the impact of obesity and obesity treatment on fertility and fertility therapy Endorsed by the American College of Obstetricians and Gynecologists and the Obesity Society | journal = Surgery for Obesity and Related Diseases | volume = 13 | issue = 5 | pages = 750–757 | date = May 2017 | pmid = 28416185 | doi = 10.1016/j.soard.2017.02.006 }}</ref>
* Réduction du risque de [[diabète gestationnel]] et de [[troubles hypertensifs de la grossesse]] chez la personne enceinte<ref name=":2">{{Citation d'un article | vauthors = Kwong W, Tomlinson G, Feig DS | title = Maternal and neonatal outcomes after bariatric surgery; a systematic review and meta-analysis: do the benefits outweigh the risks? | journal = American Journal of Obstetrics and Gynecology | volume = 218 | issue = 6 | pages = 573–580 | date = June 2018 | pmid = 29454871 | doi = 10.1016/j.ajog.2018.02.003 | s2cid = 3837276 }}</ref>
* Augmentation du risque de naissance prématurée<ref name=":2" />
|-
|Psychiatrique et psychologique
|
* Amélioration de la santé mentale<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Kubik JF, Gill RS, Laffin M, Karmali S | title = The impact of bariatric surgery on psychological health | journal = Journal of Obesity | volume = 2013 | pages = 1–5 | year = 2013 | pmid = 23606952 | pmc = 3625597 | doi = 10.1155/2013/837989 | doi-access = free }}</ref>
* Augmentation de recherches en services en santé mentale<ref group="note">La recherche de services en santé mentale augmente chez les patients ayant des maladies psychiatriques préalablement à la chirurgie, ou chez ceux qui développaient des complications de leur chirurgie bariatrique nécessitant des procédures supplémentaires. </ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=David J. R.|nom1=Morgan|prénom2=Kwok M.|nom2=Ho|prénom3=Cameron|nom3=Platell|titre=Incidence and Determinants of Mental Health Service Use After Bariatric Surgery|périodique=JAMA psychiatry|volume=77|numéro=1|date=2020-01-01|issn=2168-6238|pmid=31553420|pmcid=6763981|doi=10.1001/jamapsychiatry.2019.2741|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31553420/|consulté le=2022-04-18|pages=60–67}}</ref>
|-
|Dépression
|
* Amélioration des troubles dépressifs<ref group="note">Une revue systématique de 27 études incluant 50 000 patients a démontré que la prévalence et la sévérité des dépressions chez les individus ont diminuées, respectivement, de 8 à 74% (dans 7 études) et de 40 à 70% (dans 6 études) après la chirurgie. </ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Aaron J.|nom1=Dawes|prénom2=Melinda|nom2=Maggard-Gibbons|prénom3=Alicia R.|nom3=Maher|prénom4=Marika J.|nom4=Booth|titre=Mental Health Conditions Among Patients Seeking and Undergoing Bariatric Surgery: A Meta-analysis|périodique=JAMA|volume=315|numéro=2|date=2016-01-12|issn=1538-3598|pmid=26757464|doi=10.1001/jama.2015.18118|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26757464/|consulté le=2022-04-18|pages=150–163}}</ref>
|-
|Troubles alimentaires
|
* Diminution de la prévalence et de la sévérité des troubles alimentaires<ref>{{Citation d'un article|prénom1=M. S.|nom1=Morseth|prénom2=S. E.|nom2=Hanvold|prénom3=Ø|nom3=Rø|prénom4=H.|nom4=Risstad|titre=Self-Reported Eating Disorder Symptoms Before and After Gastric Bypass and Duodenal Switch for Super Obesity--a 5-Year Follow-Up Study|périodique=Obesity Surgery|volume=26|numéro=3|date=2016-03|issn=1708-0428|pmid=26173850|doi=10.1007/s11695-015-1790-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26173850/|consulté le=2022-04-18|pages=588–594}}</ref>
* Diminution de la prévalence en grignotage (''picking/nibbling'')<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael J.|nom1=Devlin|prénom2=Wendy C.|nom2=King|prénom3=Melissa A.|nom3=Kalarchian|prénom4=Amanda|nom4=Hinerman|titre=Eating pathology and associations with long-term changes in weight and quality of life in the longitudinal assessment of bariatric surgery study|périodique=The International Journal of Eating Disorders|volume=51|numéro=12|date=2018-12|issn=1098-108X|pmid=30520527|pmcid=6876117|doi=10.1002/eat.22979|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30520527/|consulté le=2022-04-18|pages=1322–1330}}</ref>
* Réduction initiale des troubles d'hyperphagie (''binge'') à 2 ans, puis recrudescence à 3 ans post-chirurgie<ref group="note">Il s'agit d'une réduction initiale des troubles d'hyperphagie (''binge'') à 2 ans (de 6,1% en pré-opératoire à 1,3%), mais une recrudescence (à 3,1%) à 3 ans post-chirurgie.


* 26%, pour le pontage gastrique [[Y-de-Roux]];
Le trouble d'hyperphagie en post-opératoire est associé à une perte de poids sous-optimale.</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Melissa A.|nom1=Kalarchian|prénom2=Wendy C.|nom2=King|prénom3=Michael J.|nom3=Devlin|prénom4=Marsha D.|nom4=Marcus|titre=Psychiatric Disorders and Weight Change in a Prospective Study of Bariatric Surgery Patients: A 3-Year Follow-Up|périodique=Psychosomatic Medicine|volume=78|numéro=3|date=2016-04|issn=1534-7796|pmid=26569540|pmcid=5041300|doi=10.1097/PSY.0000000000000277|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26569540/|consulté le=2022-04-18|pages=373–381}}</ref>
* 18%, pour la [[gastrectomie pariétale]];
|}
* 13%, pour l'anneau gastrique ajustable;
* 1%, pour les interventions non chirurgicales.


Classiquement en chirurgie, la perte de poids du patient est calculée selon la masse en excès. Désormais, le calcul de perte de poids se base sur la masse totale, puisque la définition du poids idéal s'avère inconstante et controversée.
==Suivi==
 
=== Effets métaboliques ===
Par la perte de poids, le syndrome métabolique est amélioré dans ses trois composantes, soit l'hyperglycémie/diabète de type 2, l'hypertension artérielle et la dyslipidémie. Du fait même, le risque de maladie cardiovasculaire est également diminué.


==== Diabète de type 2 ====
=== Alimentation et habitudes de vie ===
Environ 85% des patients avec un diabète de type 2 sont obèses ou ont un excès de poids selon leur indice de masse corporelle (IMC). Dans la mesure d'un échec thérapeutique, lié aux habitudes de vie et aux médicaments, la chirurgie bariatrique permet d'atteindre une rémission du diabète à long terme chez 23-60% des patients, selon la sévérité et la durée de leur diabète.  
Le suivi du patient bariatrique est la pierre angulaire du succès à long terme. Les lignes directrices canadiennes<ref name=":0" /> suggèrent :


Il existe également un effet glucorégulatoire via des mécanismes neuroendocrines. L'amélioration des contrôles glycémiques est souvent mise en évidence quelques jours à quelques semaines suivant la chirurgie, reflétant probablement un changement au niveau de la physiologie gastrointestinale.  
* '''Alimentation''' post-opératoire :
** transition liquide à molle pendant 2 semaines, puis si bien tolérée introduire les solides
** recommandé de manger 3 à 5 petits repas par jour en débutant toujours avec les sources de protéines<ref group="note">Les recommandations d'apport en protéines sont de 1.2 à 1.5 g/kg/jr.</ref>
** manger lentement et bien mastiquer, éviter la suralimentation<ref group="note">Le dépassement de la capacité de l'estomac provoque des nausées et des vomissements.</ref>
** non recommandé de boire et de manger simultanément
** éviter les liquides 30 minutes après le repas
** bien s'hydrater, éviter les boissons gazeuses<ref group="note">Les boissons gazeuses sont fortement déconseillées  pour leur piètre aspect nutritionnel et pour l'inconfort causé par le gaz carbonique.</ref>.
* Changement des '''habitudes de vie''' :
** éviter l'alcool<ref group="note">Il n'est pas recommandé de consommer de l'alcool puisqu'il s'agit d'un ulcérogène et d'une source de calories vides. L'effet peut être plus rapide car la vidange gastrique est accélérée. Malheureusement, 7% des patients opérés développeront une dépendance à l'alcool.</ref>
** activité physique : il est recommandé de faire 150 à 300 minutes d'activité physique par semaine<ref group="note">L'activité physique permet de stabiliser la perte de poids, d'augmenter la masse maigre et d'améliorer la santé mentale.</ref>
** cessation tabagique<ref group="note">Le tabac est ulcérogène, tout comme l'alcool.</ref>
** marijuana : comme il y a très peu d'études sur le sujet, la modération est recommandée<ref group="note">Cependant, la marijuana est orexigène (stimulant à l'appétit) et contrevient donc aux vertus de la chirurgie bariatrique</ref>.
* '''Fertilité''' :
** la grossesse est recommandée après 18 mois post-opératoires<ref group="note">Les femmes opérées en-deçà d'un an de la procédure bariatrique avaient un taux de perte foetale plus élevée contrairement à celles qui étaient opérées il y a plus d'un an (35.5% vs 16.3%).</ref>
** une [[contraception]] doit être proposée pendant la période charnière.
* '''Vitamines et minéraux:''' à moins d'un déficit documenté en pré-opératoire, une multi-vitamine extra-forte 1 ou 2 comprimés par jour ainsi qu'un supplément de fer et/ou de vitamine D couvrent les besoins du patient opéré.


On observe également une diminution dans l'incidence des complications micro et macrovasculaires liées au diabète.
{| class="wikitable"
|+Prises vitaminiques suggérées après la chirurgie bariatrique selon les lignes directrices canadiennes<ref>{{Citation d'un lien web|langue=ENglish|titre=Canadian Guidelines for Vitamin Supplementation|url=http://obesitycanada.ca/wp-content/uploads/2020/08/14-Table-1-with-links-1.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref group="note">L'observance aux suppléments diminue avec le temps et des rappels doivent souvent être faits. De plus, les suppléments peuvent occasionner une constipation, effet secondaire de certaines chirurgies bariatriques également, dont la gastrectomie pariétale. </ref>
!Supplément
!Prise suggérée
|-
|Vitamine B1
|
* Minimum 12 mg/jr
* Préférablement 50 mg/jr via une multivitamine ou complexe B
|-
|Vitamine B12
|
* 350 à 500 mcg PO/jr ou 1000 mcg IM/mois
|-
|Acide folique
|
* 400 à 800 mcg PO/jr via une multivitamine
* Si en âge de procréer : 800 à 1000 mcg PO/jr
|-
|Fer
|
* Minimum 45 à 60 mg/jr
|-
|Vitamine E
|
* 15 mg/jr
|-
|Citrate de calcium
|
* 1 200 à 1 500 mg/jr
|-
|Vitamine D3
|
* 3 000 UI/jr et titrer jusqu'à des niveaux sériques > 75 nmol/L
|-
|Vitamine A
|
* 5 000 à 10 000 UI/jr
|-
|Vitamine K
|
* 90 à 120 μg/jr
|-
|Zinc
|
* 100% RDA<ref group="note">Recommended Dietary Allowance</ref> (8 à 11 mg/jr)
|-
|Cuivre
|
* 100% RDA (1 mg/jr)
|}


==== Hypertension artérielle ====
=== Évaluation et analyses de laboratoires ===
La corrélation entre l'obésité et le développement de l'hypertension artérielle est bien documentée: 64% des patients obèses ayant subi une chirurgie bariatrique sont hypertendus. La perte de poids, qu'elle soit chirurgicale ou liée aux habitudes de vie, améliore l'hypertension liée à l'obésité. Selon une étude GATEWAY, plusieurs patients ayant subi une chirurgie bariatrique ont atteint une rémission de leur hypertension artérielle, alors que d'autres ont vu une diminution de la variabilité de leur tension artérielle, et une prévalence réduite d'une résistance hypertensive.
{| class="wikitable"
|+L'évaluation clinique et les analyses de laboratoire recommandées en post-opératoire selon les comorbidités associées à l'obésité
!Comorbidité
!Recommendation
|-
|Tension artérielle
|
* Chaque rendez-vous postopératoire (prise de routine)
* Révision des médicaments antihypertensifs au besoin
|-
|Diabète
|
* Chaque 3 mois : Suivi de l'HbA1c;
* Ajustement au besoin des hypoglycémiants oraux et/ou de l'insuline à chaque visite postopératoire
|-
|Carences nutritionnelles
|
* Chaque 6 mois durant les 2 premières années post-opératoires, puis annuellement :
** Dosage du calcium sérique, fer, vitamine B12, vitamine D, folate et thiamine
|-
|Hyperlipidémie
|
* Chaque année: Dosage du bilan lipidique et du cholestérol
* Ajustement des médicaments au besoin
|-
|Apnée du sommeil
|
* Pour les patients ayant recours à la ventilation en pression positive continue (CPAP)
* Évaluation du sommeil 6 à 12 mois après la chirurgie
|}


==== Dyslipidémie ====
=== '''Procédures ultérieures''' ===
64% des adultes obèses ayant subi une chirurgie bariatrique ont un débalancement au niveau de leur profil lipidique. En post-opératoire, une étude du LABS démontre que la prévalence d'une dyslipidémie demeure basse 7 ans après un [[Y-de-roux|pontage gastrique Y-de-roux]].
L'excès de peau peut être traité en chirurgie plastique par remodelage du corps, durant lequel des lambeaux cutanés sont enlevés.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Chandawarkar RY | title = Body contouring following massive weight loss resulting from bariatric surgery | journal = Advances in Psychosomatic Medicine | volume = 27 | pages = 61–72 | year = 2006 | pmid = 16418543 | doi = 10.1159/000090964 | isbn = 3-8055-8028-2 }}</ref><ref group="note">Les zones ciblées comprennent les bras, les fesses et les cuisses, l'abdomen et les seins. Ces procédures sont effectuées lentement, étape par étape, et prennent souvent jusqu'à trois ans.</ref>


=== Mortalité et morbidité réduites===
== Notes ==
Dans à court terme, la perte de poids due aux chirurgies bariatriques est associée à des réductions de certaines comorbidités de l'obésité, telles que le diabète, le syndrome métabolique et l'apnée du sommeil, mais le bénéfice pour l'hypertension est incertain. Il n'est pas certain qu'une procédure bariatrique donnée soit plus efficace qu'une autre pour contrôler les comorbidités. Il n'existe aucune preuve de haute qualité concernant les effets à plus long terme par rapport au traitement conventionnel sur les comorbidités.<ref name="Cochrane2014">{{Citation d'un article | author = Colquitt JL | display-authors = etal | date = Aug 2014 | title = Surgery for weight loss in adults | journal = Cochrane Database Syst Rev | issue = 8| page =  CD003641| doi = 10.1002/14651858.CD003641.pub4 | pmid = 25105982 }}</ref> Il a été démontré que la chirurgie bariatrique était liée à une espérance de vie plus longue, par rapport aux patients obèses témoins non opérés.<ref name="Carlsson2020">{{Citation d'un article | author = Carlsson LMS | display-authors = etal | date = Oct 2020 | title = Life Expectancy after Bariatric Surgery in the Swedish Obese Subjects Study | journal =  N Engl J Med  | volume = 383 | issue = 16| pages = 1535–1543 | doi = 10.1056/NEJMoa2002449 | pmid = 33053284 | pmc = 7580786 }}</ref> La chirurgie bariatrique chez les patients âgés a également été un sujet de débat, centré sur les inquiétudes pour la sécurité de cette population ; les avantages et les risques relatifs dans cette population ne sont pas connus.<ref name="Cochrane2014" /> Compte tenu du taux remarquable de rémission du diabète avec la chirurgie bariatrique, il existe un intérêt considérable à proposer cette intervention aux personnes atteintes de [[diabète de type 2]] qui ont un IMC inférieur à celui généralement requis pour la chirurgie bariatrique, mais des preuves de haute qualité font défaut et le moment optimal de la procédure est incertain. Les complications à court terme de l'anneau gastrique réglable laparoscopique sont signalées comme étant inférieures à la chirurgie laparoscopique de Roux-en-Y, et les complications de la chirurgie laparoscopique de Roux-en-Y sont inférieures à la chirurgie conventionnelle (ouverte) de Roux-en-Y.<ref name="Robinson">{{Citation d'un article | vauthors = Robinson MK | title = Editorial: Surgical treatment of obesity—weighing the facts | journal = The New England Journal of Medicine | volume = 361 | issue = 5 | pages = 520–1 | date = July 2009 | pmid = 19641209 | doi = 10.1056/NEJMe0904837 }}</ref><ref name="LABS">{{Citation d'un article | vauthors = Flum DR, Belle SH, King WC, Wahed AS, Berk P, Chapman W, Pories W, Courcoulas A, McCloskey C, Mitchell J, Patterson E, Pomp A, Staten MA, Yanovski SZ, Thirlby R, Wolfe B | title = Perioperative safety in the longitudinal assessment of bariatric surgery | journal = The New England Journal of Medicine | volume = 361 | issue = 5 | pages = 445–54 | date = July 2009 | pmid = 19641201 | pmc = 2854565 | doi = 10.1056/NEJMoa0901836 }}</ref><ref>{{Citation d'un article | vauthors = Nguyen NT, Silver M, Robinson M, Needleman B, Hartley G, Cooney R, Catalano R, Dostal J, Sama D, Blankenship J, Burg K, Stemmer E, Wilson SE | title = Result of a national audit of bariatric surgery performed at academic centers: a 2004 University HealthSystem Consortium Benchmarking Project | journal = Archives of Surgery | volume = 141 | issue = 5 | pages = 445–9; discussion 449–50 | date = May 2006 | pmid = 16702515 | doi = 10.1001/archsurg.141.5.445 | doi-access = free }}</ref> -une analyse de 174772 participants publiée dans [[The Lancet]] en 2021 a révélé que la chirurgie bariatrique était associée à une réduction de 59 % et 30 % de la mortalité toutes causes confondues chez les adultes obèses avec ou sans [[diabète de type 2]] respectivement.<ref name=":2">{{Citation d'un article|last1=Syn|first1=Nicholas L.|last2=Cummings|first2=David E.|last3=Wang|first3=Louis Z.|last4=Lin|first4=Daryl J.|last5=Zhao|first5=Joseph J.|last6=Loh|first6=Marie|last7=Koh|first7=Zong Jie|last8=Chew|first8=Claire Alexandra|last9=Loo|first9=Ying Ern|last10=Tai|first10=Bee Choo|last11=Kim|first11=Guowei|date=2021-05-15|title=Association of metabolic-bariatric surgery with long-term survival in adults with and without diabetes: a one-stage meta-analysis of matched cohort and prospective controlled studies with 174 772 participants|url=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33965067|journal=Lancet|volume=397|issue=10287|pages=1830–1841|doi=10.1016/S0140-6736(21)00591-2|issn=1474-547X|pmid=33965067|s2cid=234345414}}</ref> This la méta-analyse a également révélé que l'espérance de vie médiane était de 9,3 ans plus longue pour les adultes obèses atteints de diabète ayant subi une chirurgie bariatrique par rapport aux soins de routine (non chirurgicaux), alors que le gain d'espérance de vie était de 5,1 ans plus long pour les adultes obèses sans diabète.<ref name=":2" />
<references group="note" />
===Fertilité et grossesse===
La position de l'American Society for Metabolic and Bariatric Surgery en 2017 était qu'elle n'était pas clairement comprise si les traitements médicaux d'amaigrissement ou la chirurgie bariatrique avaient un effet sur la réactivité aux traitements ultérieurs de l'infertilité chez les hommes et les femmes.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Kominiarek MA, Jungheim ES, Hoeger KM, Rogers AM, Kahan S, Kim JJ | title = American Society for Metabolic and Bariatric Surgery position statement on the impact of obesity and obesity treatment on fertility and fertility therapy Endorsed by the American College of Obstetricians and Gynecologists and the Obesity Society | journal = Surgery for Obesity and Related Diseases | volume = 13 | issue = 5 | pages = 750–757 | date = May 2017 | pmid = 28416185 | doi = 10.1016/j.soard.2017.02.006 }}</ref> La chirurgie bariatrique réduit le risque de [[diabète gestationnel]] et [[troubles hypertensifs de la grossesse]] chez devenir enceinte mais augmente le risque de [[naissance prématurée]].<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Kwong W, Tomlinson G, Feig DS | title = Maternal and neonatal outcomes after bariatric surgery; a systematic review and meta-analysis: do the benefits outweigh the risks? | journal = American Journal of Obstetrics and Gynecology | volume = 218 | issue = 6 | pages = 573–580 | date = June 2018 | pmid = 29454871 | doi = 10.1016/j.ajog.2018.02.003 | s2cid = 3837276 }}</ref>
=== Psychiatrique et psychologique===
Certaines études ont suggéré que la santé psychologique peut s'améliorer après une chirurgie bariatrique.<ref>{{Citation d'un article | vauthors = Kubik JF, Gill RS, Laffin M, Karmali S | title = The impact of bariatric surgery on psychological health | journal = Journal of Obesity | volume = 2013 | pages = 1–5 | year = 2013 | pmid = 23606952 | pmc = 3625597 | doi = 10.1155/2013/837989 | doi-access = free }}</ref>
==Références==
==Références==
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Dernière version du 17 avril 2024 à 20:28

Chirurgie bariatrique
Procédure

Procédure
Système Gastrointestinal
Informations
Terme anglais Bariatric surgery
Autres noms Chirurgie de l'obésité, chirurgie de perte de poids
Wikidata ID Q357503
SNOMED CT ID 707206008
Spécialité chirurgie générale

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La chirurgie bariatrique comprend une variété d'interventions pratiquées dans le but de traiter l'obésité. Les principales procédures sont :

Indications

Les indications d'une chirurgie bariatrique comprennent[1]:

  1. Un IMC > 40 ou IMC ≥ 35 avec au moins un état comorbide lié à l'obésité:
  2. des tentatives infructueuses à perdre du poids de manière non chirurgicale
  3. une autorisation en termes de santé mentale.

Les lignes directrices canadiennes incluent aussi des critères pour les adolescents :

  1. IMC ≥ 35 avec au moins un état comorbide lié à l'obésité de l'adolescence et réfractaire au traitement médical et aux changements d'habitude de vie : apnée du sommeil (index d'apnée >15 épisodes), pseudotumor cerebri, NASH, diabète de type 2.
  2. IMC ≥ 40 avec de l'hypertension, une résistance à l'insuline ou intolérance au glucose, qualité de vie diminuée, diminution de l'autonomie (AVQ, AVD), apnée du sommeil avec index de 5 à 15

Des mises à jour récentes ont inclus des patients ayant un IMC de 30-35 avec un diabète de type 2 incontrôlable ou un syndrome métabolique comme indication pour une gastrectomie pariétale.

Contre-indications

Absolues

Les contre-indications absolues comprennent[2] :

D'un point de vue cognitif, le patient doit être apte à comprendre les risques et bénéfices de la chirurgie, et il doit avoir les capacités pour instaurer les changements d'habitude de vie requis pour la chirurgie. Le patient doit également être compliant avec sa médication.

Relatives

Les contre-indications relatives sont[2] :

Évaluation

L'évaluation bariatrique est multidisciplinaire. La sélection des patients a été établie pour minimiser les complications chirurgicales et maximiser les bénéfices d'une ressource limitée. L'évaluation devra donc statuer sur la santé mentale, médicale et nutritionnelle, ainsi qu'optimiser les comorbidités pour diminuer les complications chirurgicales.

Évaluation psychologique

Il est reconnu qu'il existe une association entre l'obésité et les problèmes de santé mentale[note 1]. On recommande une évaluation minimale pour établir la santé psychologique du patient. Ce que l'on recherche chez les candidats[3]:

  • Une stabilité au niveau de la santé mentale et de la médication nécessaire pour stabiliser celle-ci (idéalement 6 mois précédant la chirurgie)[note 2].
  • L'absence de psychose active ou d'utilisation de drogue dure.
  • Un bon contrôle des stresseurs externes, considérant que le changement corporel et neurohormonal causé par une chirurgie bariatrique occasionne un stress important pour l'individu et peut l'amener à décompenser au niveau psychiatrique. De plus, d'anciens troubles alimentaires peuvent resurgir.
  • Dans la mesure où un transfert de dépendance est possible (ex. : vers l'alcool (7%), drogues, comportements sexuels dangereux), les mécanismes de défense doivent être gérés avant l'intervention.
  • L'absence d'un diagnostic de déficience intellectuelle afin de pouvoir bien comprendre les recommandations alimentaires, de favoriser les changements d'habitude de vie et de suivre tous les enseignements.
  • Chez un candidat ayant une histoire de multiples tentatives de suicide, on ne recommande pas la chirurgie[4][note 3].

Évaluation nutritionnelle

L'élément clef pour la réussite d'une chirurgie bariatrique est d'implanter les changements nutritionnels avant l'intervention[5], dans le but de:

  • augmenter le succès de la perte de poids
  • diminuer les complications péri-opératoires
  • identifier les troubles alimentaires
  • favoriser un maintien à long terme des bonnes habitudes.

Contrôle glycémique

Comme dans toute procédure chirurgicale, la guérison est altérée par une HbA1c trop élevée. En pré-opératoire, les cibles visées sont[6]:

  • HbA1c ≤ 7%
  • Glucose à jeun et post-prandial ≤ 8 mmol/L

À défaut d'atteindre ces objectifs, le risque des complications suivantes augmente[7]:

  • déhiscence
  • infections
  • perte de poids sous-optimale
  • moins bonne éradication du diabète de type 2 en post-opératoire.

Habitudes de vie

Les habitudes de vies doivent être optimisées:

  • Cessation tabagique[8]: minimum 2 mois avant l'intervention et doit se poursuivre au long terme.
    • But: diminuer les complications tardives telles que les sténoses, la gastrite, l'ulcère, etc.
    • Pour confirmer, on peut doser la nicotinémie urinaire ou la carboxyhémoglobine (selon les disponibilités du laboratoire local).
  • Alcool[9]: ne doit pas être consommé sur une base régulière
    • Buts: pauvre apport nutritionnel; éviter un transfert de dépendance en post-opératoire.
  • Activité physique[10]: instaurer un changement avant la procédure
    • But: consolider le changement de comportement à long terme; favoriser une meilleure convalescence.
  • Stabilité du poids: une perte de poids pré-opératoire n'est pas nécessaire, mais démontre toutefois la motivation du patient[note 4].

Investigation médicale

L'obésité apporte son lot de comorbidités. Celles-ci doivent être évaluées en pré-opératoire et ensuite être stabilisée pour minimiser les complications post-opératoires.

Évaluation digestive

Une endoscopie digestive haute n'est pas obligatoire. Elle est toutefois recommandée dans les situations suivantes :

  • dyspepsie réfractaire aux IPP
  • dysphagie
  • utilisation chronique d'anti-acides ou IPP
  • facteurs de risque familiaux de cancer de l'estomac ou de l'oesophage
  • douleur épigastrique.

L'endoscopie permettra d'évaluer la présence d'une hernie hiatale, d'une oesophagite, d'un oesophage de Barrett, d'une maladie peptique ou d'une néoplasie. Il est recommandé de faire le déspitage d'H. pylori au moment de l'endoscopie. Le taux de positivité serait de 15 à 85%[14].

Dépistage néoplasique

Il est recommandé de dépister les patients selon leurs facteurs de risque et leur groupe d'âge[15]. Par exemple, le patient de 50 ans et plus devra avoir une recherche de sang dans les selles. La mammographie de dépistage de la femme de 50 ans et plus est également suggérée.

Évaluation cardiovasculaire

Un des devis principaux de la chirurgie bariatrique est l'amélioration de la santé cardio-vasculaire des patients obèses. Or, en pré-opératoire, celle-ci est difficilement à évaluer vu la possibilité d'une présence concomitante des conditions suivantes:

  • limitation physique
  • gonarthrose sévère
  • dyspnée multifactorielle
  • échographie techniquement difficile par l'épaisseur des tissus sous-cutanés
  • scintigraphie myocardique limitée par le poids du patient lors de l'utilisation de l'appareil.

On recommande toutefois[16]:

Les résultats de ces différents tests ne changeront que peu la conduite anesthésique. Le patient sera toutefois davantage suivi en post-opératoire pour déceler rapidement une complication cardiaque.

Apnée du sommeil

Tout patient doit avoir une évaluation en inhalothérapie pour éliminer un syndrome d'apnée du sommeil (SAS)[note 8]. Le cas échéant, celle-ci doit être traitée par CPAP et un rapport de compliance doit être fourni. Une bonne stabilisation de cette maladie est nécessaire pour diminuer les risques d'incidents respiratoires en post-opératoire et pour diminuer l'hypertension.

Les lignes directrices canadiennes et européennes de chirurgie bariatrique suggèrent un dépistage chez tous les candidats opératoires[17]. Le questionnaire (Stop-Bang) est peu sensible et spécifique. Des études rétrospectives démontrent qu'on augmente la durée de séjour si le patient n'est pas traité et il y a un risque indépendant augmenté de fuites anastomotiques.

Sommairement, les avantages du port du CPAP en péri-opératoire sont les suivants:

  • augmentation de la qualité du sommeil
  • aide au contrôle de la tension artérielle
  • amélioration des contrôle de glycémie
  • diminution de désaturation en oxygène
  • diminution des arythmies
  • diminution de l'atélectasie.

Techniques

Dérivation biliopancréatique

Les procédures bariatriques peuvent être regroupées en trois mécanismes principaux : par malabsorption, par restriction ou par mécanisme mixte.[18]

Procédures de malabsorption

Les procédures malabsorptives diminuent l'efficacité de l'absorption des nutriments en réduisant la surface d'absorption au niveau de l'intestin. Les techniques utilisées vont soit contourner une partie de l'intestin et/ou limiter les sécrétions biliopancréatiques qui facilitent l'absorption. Certaines procédures réduisent également la taille de l'estomac.

Une perte de poids importante peut être observée dans les procédures malabsorptives, selon la surface d'absorption intestinale qui en résulte. Cependant, le bénéfice de la perte de poids vient accompagné de complications métaboliques significatives, telles que la malnutrition et multiples déficiences en micronutriments.

Les procédures de malabsorption comprennent les suivantes:

  • Dérivation biliopancréatique, prédécesseur du BPD-DS (qui rajoute une composante de switch duodénal). Une partie de l'estomac est réséquée, puis la partie distale de l'intestin grêle est reliée à la poche résiduelle de l'estomac, contournant ainsi le duodénum et le jéjunum. Cette procédure est aujourd'hui rarement utilisée pour les complications qu'elle engendre. Environ 2 % des patients vont avoir une malabsorption sévère et une carence nutritionnelle nécessitant une réplétion en vitamines et en minéraux, sans quoi il existe un risque d'anémie et d'ostéoporose. Beaucoup moins de chirurgiens pratiquent le BPD par rapport aux autres chirurgies de perte de poids, en partie à cause de la nécessité d'un suivi nutritionnel à long terme.
  • Pontage jéjuno-iléal, où tout sauf 30-45 cm (12-18 po) de l'intestin grêle était réséqué. Cette procédure, pratiquée durant les années 1950 à 1970, n'est plus utilisée aujourd'hui.
  • Manchon endoluminal, c'est-à-dire l'insertion d'un tube flexible dans la partie supérieure de l'intestin grêle via la bouche et l'estomac. Le but est de bloquer l'absorption de certains aliments/calories. Il n'implique pas de coupure réelle et est donc conçu pour réduire les risques d'infection. Cependant, les résultats n'étaient pas concluants et l'appareil avait des problèmes de migration et de glissement. Une étude récemment réalisée aux Pays-Bas a révélé une diminution de 5,5 points d'IMC en 3 mois avec un manchon endoluminal.
    Gastroplastie verticale calibrée, bandée par agrafage
    Schéma d'un anneau gastrique ajustable

Procédures restrictives

Les procédures restrictives visent à diminuer l'apport calorique, en réduisant la taille utile de l'estomac, et/ou à réduire la vitesse de vidange de l'estomac. Les bénéficiaires de ces procédures ressentiront donc une satiété plus précoce.[19]

Les procédures de restriction incluent les suivantes:

  • Gastroplastie verticale calibrée, bandée par agrafage, également appelée procédure de Mason ou agrafage de l'estomac. Une partie de l'estomac est agrafée de manière permanente pour créer une poche pré-estomac plus petite, qui sert de nouvel estomac.
  • Anneau gastrique ajustable, opération qui peut être réalisée par laparoscopie et qui est communément appelée bande abdominale. La restriction de l'estomac est créée à l'aide d'un anneau en silicone, ajustable en ajoutant ou en retirant une solution saline à travers un orifice en sous-cutané. La petite poche gastrique et la sortie étroite à l'anneau restreignent l'apport en nutriments, ce qui permet la perte de poids. Cette procédure n'est plus recommandée dans les lignes directrices canadiennes.
  • Gastrectomie pariétale (sleeve), ou manchon gastrique, est une intervention dans laquelle l'estomac est réduit à environ 15 % de sa taille d'origine par ablation, suivant la courbe majeure de l'estomac. Les bords ouverts sont ensuite attachés ensemble, réduisant de façon permanente la taille de l'estomac. L'intervention est réalisée en laparoscopie et n'est pas réversible.
  • Ballon intragastrique, qui consiste à placer un ballon dégonflé dans l'estomac, puis à le remplir pour réduire la quantité d'espace gastrique. Le ballon peut être laissé dans l'estomac pendant un maximum de 6 mois et entraîne une perte de poids moyenne de 5 à 9 IMC sur 6 mois. Le ballon intra-gastrique peut être utilisé avant une autre chirurgie bariatrique afin d'aider le patient à atteindre un poids adapté à la chirurgie. Il peut également être utilisé à plusieurs reprises si nécessaire.
Gastrectomie pariétale (sleeve)
  • Pliage de l'estomac, semblable à la gastrectomie pariétale, est une procédure où un manchon est créé en suturant plutôt qu'en enlevant le tissu de l'estomac, préservant ainsi les capacités naturelles à absorber des nutriments. La repliement gastrique réduit considérablement le volume de l'estomac, de sorte que le sentiment de satiété est atteint avec une plus petite quantité de nourriture. Cette technique élimine également les complications associées à l'anneau gastrique ajustable et à la gastrectomie en manchon, puisqu'il n'y a pas d'utilisation d'implants, de résection gastrique ou d'agrafes.

Procédures mixtes

Les procédures mixtes associent à la fois les principes de malabsorption et de restriction, modifiant les niveaux d'hormones intestinales responsables de la faim et de la satiété

Roux-en-Y gastric bypass
  • Pontage gastrique Y-de-roux, où l'on crée une poche gastrique de 30 mL au niveau de l'estomac proximal. Le petit intestin est réséqué à environ 45 cm sous le pylore, puis configuré en forme de Y, anastomosant la poche gastrique à la dérivation biliopancréatique. Après la chirurgie, l'estomac sera plus petit et il y aura une augmentation des hormones de satiété de base. Les mécanismes hormonaux complets contrôlant la faim et expliquant la satiété précoce sont encore incompris, mais il s'agit tout de même d'une des chirurgies bariatriques les plus pratiquées.
    Précédemment considérée comme une procédure irréversible, il existe des cas où la procédure de pontage gastrique peut être partiellement inversée.
  • Dérivation biliopancréatique avec switch duodénal, une partie de l'estomac est réséquée le long de sa plus grande courbure, similaire à la gastrectomie pariétale. Cette réduction de volume fournit le volet de restriction de l'apport alimentaire de cette opération. L'estomac est ensuite déconnecté du duodénum et relié à la partie distale de l'intestin grêle. Le duodénum et la partie supérieure de l'intestin grêle sont ensuite anastomosés en Y, préservant la dérivation biliopancréatique. Comme dans la procédure de Y-de-roux, il est existe un principe métabolique de satiété précoce au niveau des hormones intestinales. Ce type de résection est irréversible.
  • Stimulation gastrique implantable, où un dispositif similaire à un stimulateur cardiaque est implanté par un chirurgien. Lors de l'alimentation, des stimulations électriques au niveau du système nerveux entérique de l'estomac favoriseraient une sensation de satiété chez l'opéré. Cette procédure est à l'étude aux États-Unis, mais les premières preuves suggèrent qu'elle est moins efficace que d'autres formes de chirurgie bariatrique.[20]

Complications

Les complications:

Bénéfices

Les chirurgies bariatriques demeurent une des options les plus durables en termes de perte de poids chez les patients obèses classes 2 et 3, permettant également d'améliorer ou de guérir certaines comorbidités liées à l'obésité, telles que le diabète de type 2. La performance des procédures s'améliore considérablement au cours des 10 dernières années[27][28][note 10].

Perte de poids

Les chirurgies bariatriques apportent de meilleurs résultats en termes de perte de poids comparativement aux interventions non chirurgicales, et ce, quelle que ce soit la procédure subie.

Perte de poids à court terme (3 ans) et à long terme (20 ans) suivant une chirurgie bariatrique chez l'adulte
Intervention Perte de poids en excès[note 11] à 3 ans (%)[29] Perte de poids totale à 20 ans (%)[30]
Pontage gastrique Y-de-Roux 60 à 85 26
Gastrectomie pariétale 55 à 80 18
Anneau gastrique ajustable 45 à 55 13
Non chirurgical - 1

Effets métaboliques

Amélioration du syndrome métabolique dans ses 3 composantes par la perte de poids suivant une chirurgie bariatrique
Composante Résultat post-chirurgical
Diabète de type 2
  • Rémission à long terme chez 23 à 60% des patients[31]
  • Diminution dans l'incidence des complications micro et macrovasculaires
Hypertension artérielle
  • Rémission chez ≥30% des patients[32]
  • Diminution de la variabilité systolique et de la résistance hypertensive[33]
Dyslipidémie
  • Plus faible incidence chez les patients opérés[34]

Impacts fonctionnels et psychosociaux

Impacts fonctionnels et psychosociaux suivant une chirurgie bariatrique
Composante Résultat post-chirurgical
Espérance de vie
  • Diminution du taux de décès par événement cardiovasculaire[35]
  • Allongée de 3 ans par rapport aux patients obèses non opérés[35]
  • Moins longue de 5,5 ans par rapport à la population générale[35]
Apnée du sommeil
  • Réduction du nombre d'épisodes d'apnées et d'hypopnées par heure de sommeil[36]
Fertilité et grossesse
Psychiatrique et psychologique
  • Amélioration de la santé mentale[39]
  • Augmentation de recherches en services en santé mentale[note 12][40]
Dépression
Troubles alimentaires
  • Diminution de la prévalence et de la sévérité des troubles alimentaires[42]
  • Diminution de la prévalence en grignotage (picking/nibbling)[43]
  • Réduction initiale des troubles d'hyperphagie (binge) à 2 ans, puis recrudescence à 3 ans post-chirurgie[note 14][44]

Suivi

Alimentation et habitudes de vie

Le suivi du patient bariatrique est la pierre angulaire du succès à long terme. Les lignes directrices canadiennes[1] suggèrent :

  • Alimentation post-opératoire :
    • transition liquide à molle pendant 2 semaines, puis si bien tolérée introduire les solides
    • recommandé de manger 3 à 5 petits repas par jour en débutant toujours avec les sources de protéines[note 15]
    • manger lentement et bien mastiquer, éviter la suralimentation[note 16]
    • non recommandé de boire et de manger simultanément
    • éviter les liquides 30 minutes après le repas
    • bien s'hydrater, éviter les boissons gazeuses[note 17].
  • Changement des habitudes de vie :
    • éviter l'alcool[note 18]
    • activité physique : il est recommandé de faire 150 à 300 minutes d'activité physique par semaine[note 19]
    • cessation tabagique[note 20]
    • marijuana : comme il y a très peu d'études sur le sujet, la modération est recommandée[note 21].
  • Fertilité :
    • la grossesse est recommandée après 18 mois post-opératoires[note 22]
    • une contraception doit être proposée pendant la période charnière.
  • Vitamines et minéraux: à moins d'un déficit documenté en pré-opératoire, une multi-vitamine extra-forte 1 ou 2 comprimés par jour ainsi qu'un supplément de fer et/ou de vitamine D couvrent les besoins du patient opéré.
Prises vitaminiques suggérées après la chirurgie bariatrique selon les lignes directrices canadiennes[45][note 23]
Supplément Prise suggérée
Vitamine B1
  • Minimum 12 mg/jr
  • Préférablement 50 mg/jr via une multivitamine ou complexe B
Vitamine B12
  • 350 à 500 mcg PO/jr ou 1000 mcg IM/mois
Acide folique
  • 400 à 800 mcg PO/jr via une multivitamine
  • Si en âge de procréer : 800 à 1000 mcg PO/jr
Fer
  • Minimum 45 à 60 mg/jr
Vitamine E
  • 15 mg/jr
Citrate de calcium
  • 1 200 à 1 500 mg/jr
Vitamine D3
  • 3 000 UI/jr et titrer jusqu'à des niveaux sériques > 75 nmol/L
Vitamine A
  • 5 000 à 10 000 UI/jr
Vitamine K
  • 90 à 120 μg/jr
Zinc
Cuivre
  • 100% RDA (1 mg/jr)

Évaluation et analyses de laboratoires

L'évaluation clinique et les analyses de laboratoire recommandées en post-opératoire selon les comorbidités associées à l'obésité
Comorbidité Recommendation
Tension artérielle
  • Chaque rendez-vous postopératoire (prise de routine)
  • Révision des médicaments antihypertensifs au besoin
Diabète
  • Chaque 3 mois : Suivi de l'HbA1c;
  • Ajustement au besoin des hypoglycémiants oraux et/ou de l'insuline à chaque visite postopératoire
Carences nutritionnelles
  • Chaque 6 mois durant les 2 premières années post-opératoires, puis annuellement :
    • Dosage du calcium sérique, fer, vitamine B12, vitamine D, folate et thiamine
Hyperlipidémie
  • Chaque année: Dosage du bilan lipidique et du cholestérol
  • Ajustement des médicaments au besoin
Apnée du sommeil
  • Pour les patients ayant recours à la ventilation en pression positive continue (CPAP)
  • Évaluation du sommeil 6 à 12 mois après la chirurgie

Procédures ultérieures

L'excès de peau peut être traité en chirurgie plastique par remodelage du corps, durant lequel des lambeaux cutanés sont enlevés.[46][note 25]

Notes

  1. Par exemple, 25 à 60% des patients bipolaires sont obèses et les schizophrènes le sont dans une proportion de 30-70%. Quant aux troubles de l'humeur, 20 à 50% des patients sont obèses. Il y a aussi des liens entre le TDAH, l'hyperphagie boulimique et le PTSD.
  2. Certaines médications psychiatriques favorisent le gain de poids. Il serait donc idéal de les changer plusieurs mois avant la procédure afin d'en optimiser le résultat.
  3. Le risque de récidive chez les patients avec un antécédent de multiples tentatives de suicide augmente significativement après une procédure bariatrique.
  4. Les patients qui perdent ≥ 5% de leur excès de poids en pré-opératoire voyait une perte de poids en un an plus marquée que les patients ayant perdu moins que 5% de leur excès de poids en pré-opératoire. Cependant, la perte de poids à 4 ans n'est pas plus marquée chez ni l'un ni l'autre des deux groupes.
  5. Les diètes fortes en teneur protéique produisent des pertes de poids rapides, apportent une satiété adéquate, réduisent la perte de masse musculaire, et limitent le ralentissement du métabolisme basal au repos.
  6. L'ECG sera souvent anormal puisque l'obésité change la morphologie cardiaque. On pourrait donc remarquer:
    • Hypertrophie ventriculaire gauche;
    • Dysfonction diastolique, ou;
    • Dysfonction ventriculaire gauche.
  7. L'ETT pourrait être tentée si on croit faire face à une:
    • Dysfonction cardiaque gauche;
    • Valvulopathie, ou;
    • Hypertension pulmonaire.
  8. Dans le cadre d'un dépistage universel de toute la clientèle bariatrique, la prévalence des conditions va comme suit :
    • Syndrome d'apnée connu pré-opératoire : 15-20%
    • Syndrome d'apnée léger à sévère (IAH ≥ 5/h): 80-85%
    • SAS Modéré + sévère (IAH ≥15/h): 50 %
    • SAS Sévère (IAH >30/h): 25-30%
  9. Par augmentation de la lithogénicité de la bile.
  10. Le American Society for Metabolic and Bariatric Surgery (ASMBS) estime que, juste en 2017, 228 000 personnes aux États-Unis ont subi une chirurgie visant à perdre du poids. Mondialement, on estime que 580 000 personnes subissent une procédure bariatrique chaque année.
  11. Classiquement en chirurgie, la perte de poids du patient est calculée selon la masse en excès. Désormais, le calcul de perte de poids se base sur la masse totale, puisque la définition du poids idéal s'avère inconstante et controversée.
  12. La recherche de services en santé mentale augmente chez les patients ayant des maladies psychiatriques préalablement à la chirurgie, ou chez ceux qui développaient des complications de leur chirurgie bariatrique nécessitant des procédures supplémentaires.
  13. Une revue systématique de 27 études incluant 50 000 patients a démontré que la prévalence et la sévérité des dépressions chez les individus ont diminuées, respectivement, de 8 à 74% (dans 7 études) et de 40 à 70% (dans 6 études) après la chirurgie.
  14. Il s'agit d'une réduction initiale des troubles d'hyperphagie (binge) à 2 ans (de 6,1% en pré-opératoire à 1,3%), mais une recrudescence (à 3,1%) à 3 ans post-chirurgie. Le trouble d'hyperphagie en post-opératoire est associé à une perte de poids sous-optimale.
  15. Les recommandations d'apport en protéines sont de 1.2 à 1.5 g/kg/jr.
  16. Le dépassement de la capacité de l'estomac provoque des nausées et des vomissements.
  17. Les boissons gazeuses sont fortement déconseillées pour leur piètre aspect nutritionnel et pour l'inconfort causé par le gaz carbonique.
  18. Il n'est pas recommandé de consommer de l'alcool puisqu'il s'agit d'un ulcérogène et d'une source de calories vides. L'effet peut être plus rapide car la vidange gastrique est accélérée. Malheureusement, 7% des patients opérés développeront une dépendance à l'alcool.
  19. L'activité physique permet de stabiliser la perte de poids, d'augmenter la masse maigre et d'améliorer la santé mentale.
  20. Le tabac est ulcérogène, tout comme l'alcool.
  21. Cependant, la marijuana est orexigène (stimulant à l'appétit) et contrevient donc aux vertus de la chirurgie bariatrique
  22. Les femmes opérées en-deçà d'un an de la procédure bariatrique avaient un taux de perte foetale plus élevée contrairement à celles qui étaient opérées il y a plus d'un an (35.5% vs 16.3%).
  23. L'observance aux suppléments diminue avec le temps et des rappels doivent souvent être faits. De plus, les suppléments peuvent occasionner une constipation, effet secondaire de certaines chirurgies bariatriques également, dont la gastrectomie pariétale.
  24. Recommended Dietary Allowance
  25. Les zones ciblées comprennent les bras, les fesses et les cuisses, l'abdomen et les seins. Ces procédures sont effectuées lentement, étape par étape, et prennent souvent jusqu'à trois ans.

Références

__NOVEDELETE__
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