Rosacée

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Rosacée
Maladie

Caractéristiques
Signes Blépharite, Rosacée oculaire, Chalazion, Papule, Lésion cutanée, Rhinophyma, Croûte, Télangiectasie, Pustule, Squame, ... [+]
Symptômes
Orgelet, Bouffées vasomotrices, Lésion traumatique cutanée (approche clinique), Atteinte esthétique, Sensibilité du visage, Xérophtlamie, Sensation de corps étranger oculaire
Diagnostic différentiel
Lupus, Carcinome basocellulaire, Exanthème médicamenteux, Acné vulgaire, Dermatite séborrhéique, Rosacée stéroïdienne, Kératose pilaire, Dermatite périorificielle, Candidose cutanée, Photodommage, ... [+]
Informations
Autres noms Acné rosacée, couperose
Wikidata ID Q831530
Spécialité Dermatologie

Page non révisée

La rosacée est une maladie inflammatoire chronique courante de la peau du visage qui se manifeste par des bouffées vasomotrices récurrentes, un érythème, des télangiectasies, des papules ou des pustules sur le nez, le menton, les joues et le front[1]. Pour la forme oculaire, voir Rosacée oculaire, pour la la forme causée par les corticostéroïdes, voir Rosacée stéroïdienne.

Épidémiologie

L'incidence mondiale de la rosacée est supérieure à 5% de la population, et touchant plus de 10% des Blancs. Elle favorise les adultes entre 30 et 50 ans, touche plus les femmes que les hommes et est plus fréquemment diagnostiquée chez les individus à peau claire (phototypes I et II)[2][3].

Étiologie

L'étiologie exacte de la rosacée n'est pas entièrement comprise. Elle serait une réaction inflammatoire et une dérégluation du système immunitaire[4].

L'acarien Demodex folliculorum est associé avec les papules de la rosacée mais son rôle n'est pas clair[4].

Physiopathologie

Les mécanismes de défense de la peau jouent un rôle important dans la physiopathologie de la rosacée. Une concentration élevée de cathéclidines, des peptides qui promouvoient la vasodilatation et la présence de neutrophiles dans la peau a été observée. Un oedème se crée ensuite par le NO relâché par ces neutrophiles et la production de cytokines[5].

Il y a également production de collagénase, élastase au autre métalloprotéinases qui ensuite entraînent du remodelage tissulaire, de l'angiogénèse et de l'inflammation[4].

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risques[1]:

Questionnaire

Au questionnaire[1]:

  • des bouffées vasomotrices déclenchées par la chaleur (climat, douche, boissons), le stress, certains breuvages (l'alcool), la nourriture épicée ou autres
  • aggravation de la présentation par les éléments déclencheurs des bouffées vasomotrices
  • une atteinte esthétique causées par la maladie.
  • questionner les symptômes de rosacée oculaire[note 1]
  • questionner l'atteinte fonctionnelle et l'impact sur l'humeur du patient
  • bien que généralement limitée à la peau, une association de la rosacée avec des comorbidités systémiques telles que les maladies neurologiques, les maladies inflammatoires de l'intestin et les maladies cardiovasculaires a été rapportée.

Présentation clinique

À l'examen physique[1]:

Examens paracliniques

La rosacée est un diagnostic clinique et une biopsie n'est généralement pas nécessaire.

Histopathologie

Rosacée érythémato-télangiectasique

Les résultats histologiques de la rosacée peuvent varier selon les différents sous-types:

  • Érythémato-télangiectatique: l'élastose solaire, la télangiectasie, l'œdème et l'infiltration lympho-histiocytaire périvasculaire peuvent être observés.
  • Papulo-pustuleuse présente une infiltration neutrophilique dans les follicules pileux.
  • Phymateuse : une hyperplasie des glandes sébacée, une fibrose et une dilatation des follicules pileux sont observées.

Diagnostic

La rosacée est un diagnostic clinique basé sur l'histoire et la présentation clinique.[6]

Sur la base des dernières directives de diagnostic du Comité d'experts de la National Rosacea Society, l'une des présentations cliniques suivantes est considérée comme diagnostic de la rosacée: [1]

  • érythème centro-facial fixe dans un schéma caractéristique qui peut périodiquement s'intensifier
  • changements phymateux.

2 des principaux critères suivants ci-dessous sont également considérés comme diagnostiques: [1]

  • flushing
  • papules et pustules
  • télangiectasies
  • manifestations oculaires: télangiectasie du bord de la paupière, injection conjonctivale inter-palpébrale, infiltrat en forme de pelle dans la cornée et sclérite et scléro-kératite.

Diagnostic différentiel

Diagnostic différentiel[1]
Diagnostic Description Image
Acné La présence de comédon est unique à l'acné.
Rosacée stéroïdienne Flambée à la suite d'une application de corticostéroïdes au visage

Avant et après traitement

Dermatite séborrhéique A tendance à se répartir davantage dans les plis nasogéniens et les zones poilues du visage. Étant donné que les deux conditions sont courantes, de nombreux patients présenteront à la fois une dermatite séborrhéique et une rosacée. Le traitement de l'un peut démasquer l'autre.
Ménopause En raison des bouffées vasomotrices
Kératose pilaire Affecte généralement les patients adolescents présentant de minuscules papules folliculaires des joues latérales et du cou sur des plaques érythémateuses.
Dermatite périorificielle
Dermatite de contact
Lupus Il épargnera les plis nasogéniens et il n'y aura pas de papules et de pustules.
Exanthème médicamenteux L'apparition est généralement brusque et temporellement liée à la prise de médicaments. Les lésions sont généralement monomorphes (toutes les papules ou pustules au même stade) et impliquent le tronc.

Traitement

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Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique
Commentaires:
 
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    • Ne détaillez pas l'onyxectomie dans la page sur l'ongle incarné. Dites plutôt que l'onyxectomie est appropriée dans l'ongle incarné dans les situations XYZ.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Traitement (NNH, NNT, RRR, RRA, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de traitement, ajouter une balise de type [Traitement] et la faire pointer vers Absence d'intervention.
Exemple:
 

La première étape du traitement de la rosacée consiste à conseiller au patient d'identifier puis d'éviter les déclencheurs tels que la lumière UV, les épices, les changements climatiques et les boissons alcoolisées. Les recommandations universelles de soins de la peau pour tous les patients atteints de rosacée comprennent des nettoyants pour la peau à pH équilibré (par opposition aux savons), un écran solaire à large spectre avec un FPS 30 ou plus et l'utilisation régulière d'hydratants. La rosacée rend souvent la peau sensible et irritable, et les produits qui provoquent une irritation doivent être évités. Les cosmétiques contenant du pigment vert sont les meilleurs pour masquer l'érythème persistant.[7] Le choix du traitement est guidé par les signes et symptômes présents pour chaque patient. La majorité des thérapies visent à réduire l'inflammation. Bien qu'ils fournissent des propriétés anti-inflammatoires, les stéroïdes topiques doivent être évités dans la rosacée car ils sont associés à une poussée de rebond ou à l'induction d'une dermatite périorale de type rosacée. système vasculaire, comme la brimonidine, l'oxymétazoline ou le laser vasculaire. Les changements phymateux de la rosacée entraînent des changements irréversibles de la peau qui nécessitent une intervention chirurgicale lorsque cela est indiqué.

Traitement topique [1]

Érythème[1]


  • Tartrate de brimonidine (agoniste alpha-2) 0,33% gel (application quotidienne sur le visage)
  • Chlorhydrate d'oxymétazoline (agoniste alpha-1) crème 1% (application quotidienne sur le visage)
  • Papules et pustules inflammatoires
  • Crème Ivermectine 1% (application quotidienne)
  • Gel à l'acide azélaïque 15%, mousse ou crème 20% (application quotidienne 1 à 2 fois)
  • Gel ou crème métronidazole 0,75% et 1% (application quotidienne 1 à 2 fois) [1]

Implication oculaire [1]

Larmes artificielles[1]


  • Gel d'acide fusidique (application quotidienne 1 à 2 fois sur les paupières) données limitées disponibles pour l'efficacité
  • Gel de métronidazole à 0,75% (application quotidienne 1 à 2 fois sur les paupières) données limitées disponibles pour l'efficacité
  • Cyclosporine 0,05% collyre, (une goutte toutes les 12 heures) données limitées disponibles pour l'efficacité [1]

Traitement systémique[1]

Rinçage [1]


  • Propranolol (20 à 40 mg 2 à 3 fois / jour), carvédilol (6,25 mg 2 à 3 fois / jour)
  • Clonidine (50 mcg deux fois par jour) [1]

Papules et pustules inflammatoires[1]


  • Doxycycline à dose sous-antimicrobienne, à libération modifiée (40 mg par jour, 30 mg de billes à libération immédiate et 10 mg de billes à libération retardée, pendant 8 à 12 semaines)
  • Minocycline (50 à 100 mg deux fois par jour pendant 8 à 12 semaines)
  • Tétracycline (250 à 500 mg deux fois par jour pendant 8 à 12 semaines)
  • Azithromycine (250-500 mg 3 fois par semaine pendant 4 à 8 semaines)
  • Isotrétinoïne (0,25 à 0,3 mg / kg / jour pendant 12 à 16 semaines) [1]

Phyma (enflammé) [1]


  • Doxycycline (100 mg 1 à 2 fois par jour pendant 8 à 12 semaines)
  • Tétracycline (250 à 500 mg deux fois par jour pendant 8 à 12 semaines)
  • Isotrétinoïne (0,25-0,3 mg / kg / jour pendant 3 à 4 mois) [1]

Implication oculaire [1]


  • Doxycycline à dose sous-antimicrobienne, à libération modifiée (40 à 100 mg par jour) [1]

Procédures / Interventions[1]


  • Érythème / télangiectasie
  • Thérapie par la lumière pulsée intense
  • Laser NdYAG
  • Laser à colorant pulsé PDL 585 à 595 nm[1]

Phyma (non enflammé) [1]


  • Laser CO2 10 600 nm
  • Résection chirurgicale
  • Électrochirurgie[1]

La référence à un ophtalmologiste est recommandée si le patient présente une atteinte oculaire, en particulier des symptômes sévères ou des troubles visuels. Un traitement topique est recommandé chez la femme enceinte. L'azithromycine, l'érythromycine et la clarithromycine sont considérées comme sûres chez les femmes enceintes atteintes de rosacée inflammatoire légère à sévère. Les thérapies systémiques sont souvent utilisées pour les poussées qui ne répondent pas à la seule thérapie topique. La poursuite du traitement topique est recommandée pour maintenir la rémission après avoir contrôlé la poussée. [8][2][9][10][11][1]

Suivi

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Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
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Exemple:
 

Complications

Un rhinophyma

Les complications principales de la rosacée:

Évolution

Si elle n'est pas traitée, la rosacée peut causer des cicatrices permanentes et un érythème persistant[1]. Informer les patients que la rosacée est une maladie bénigne, mais chronique avec des exacerbations. Le rhinophyma est rare, particulièrement chez la femme[12].

Prévention

Il ne semble pas possible de prévenir l'apparition de la rosacée, mais une fois installée, les exacerbation peuvent être limitées comme suit[1]:

  • conseiller aux patients de rédiger un journal des facteurs déclenchants et de les éviter
  • protection UV stricte avec l'utilisation quotidienne d'un écran solaire
  • compliance au traitement topique
  • utilisation de produits topiques pour les soins de la peau doux sans savon et non comédogènes.

Notes

  1. La rosacée oculaire se présente avec larmoiement, xérophtalmie, sensation de corps étranger, prurit, orgelet et blépharite.
  2. Appelé «acné adulte» en raison de la similitude dans l'apparence des lésions, ce sous-type manque notamment de comédons, ce qui aide à le différencier du véritable acné.
  3. Le rhinophyma est généralement observé sur le nez des patients de sexe masculin, mais peut également affecter les joues, le menton et la glabelle. Bien qu'il soit généralement une manifestation tardive de la rosacée, des cas de novo sans modification cutanée préalable ont été signalés.

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 1,20 1,21 1,22 1,23 1,24 1,25 1,26 1,27 et 1,28 Mehdi Farshchian et Steven Daveluy, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32491506, lire en ligne)
  2. 2,0 et 2,1 Esther J. van Zuuren, « Rosacea », The New England Journal of Medicine, vol. 377, no 18,‎ , p. 1754–1764 (ISSN 1533-4406, PMID 29091565, DOI 10.1056/NEJMcp1506630, lire en ligne)
  3. Yixin Ally Wang et William D. James, « Update on rosacea classification and its controversies », Cutis, vol. 104, no 1,‎ , p. 70–73 (ISSN 2326-6929, PMID 31487337, lire en ligne)
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 (en) « Rosacea: Symptoms, Causes, and Management - DermNet », sur dermnetnz.org (consulté le 1er décembre 2021)
  5. (en) Kenshi Yamasaki, Anna Di Nardo, Antonella Bardan et Masamoto Murakami, « Increased serine protease activity and cathelicidin promotes skin inflammation in rosacea », Nature Medicine, vol. 13, no 8,‎ , p. 975–980 (ISSN 1546-170X, DOI 10.1038/nm1616, lire en ligne)
  6. Linda K. Oge', Jr Herbert L. Muncie et Amanda R. Phillips-Savoy, « Rosacea: Diagnosis and Treatment », American Family Physician, vol. 92, no 3,‎ , p. 187–196 (ISSN 0002-838X et 1532-0650, lire en ligne)
  7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15810806
  8. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :3
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :6
  10. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29499797
  11. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30585305
  12. Jean Bolognia, Julie V. Schaffer, Karynne O. Duncan et Christine J. Ko, Dermatology essentials, (ISBN 978-0-7020-5539-3 et 0-7020-5539-5, OCLC 877821912, lire en ligne)
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