« Patient en phase terminale (approche clinique) » : différence entre les versions

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{{Information approche clinique
{{Information approche clinique
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}}Un '''patient en phase terminale''' est un patient ayant une durée de vie estimée de moins de six mois.<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Jaime L.|nom1=Huffman|prénom2=Bonnie|nom2=Harmer|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=31334996|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK544276/|consulté le=2021-05-03}}</ref>{{Page objectif du CMC | identificateur = 25 | nom = Patient en phase terminale}}
}}Un '''patient en phase terminale''' est un patient ayant une durée de vie estimée de moins de 6 mois.<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Jaime L.|nom1=Huffman|prénom2=Bonnie|nom2=Harmer|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=31334996|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK544276/|consulté le=2021-05-03}}</ref>{{Page objectif du CMC | identificateur = 25 | nom = Patient en phase terminale}}


== Contexte ==
== Contexte ==
La recherche en fin de vie indique que les progrès des soins de santé ont changé la trajectoire de la fin de vie.<ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19815460</ref> Avec les progrès de la médecine, la durée de vie moyenne s'est allongée. Ainsi, la fin de vie varie significativement d'une personne à l'autre, ce qui rend la période de fin de vie difficile à définir.<ref name=":0" />
La recherche en fin de vie indique que les progrès des soins de santé ont changé la trajectoire de la fin de vie.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Betty|nom1=Ferrell|prénom2=Rose|nom2=Virani|prénom3=Judith A.|nom3=Paice|prénom4=Nessa|nom4=Coyle|titre=Evaluation of palliative care nursing education seminars|périodique=European Journal of Oncology Nursing: The Official Journal of European Oncology Nursing Society|volume=14|numéro=1|date=2010-02|issn=1532-2122|pmid=19815460|doi=10.1016/j.ejon.2009.08.004|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19815460/|consulté le=2021-07-02|pages=74–79}}</ref> Avec les progrès de la médecine, la durée de vie moyenne s'est allongée. Ainsi, la fin de vie varie significativement d'une personne à l'autre, ce qui rend la période de fin de vie difficile à définir.<ref name=":0" />


Les définitions des termes de fin de vie varient dans la littérature médicale. L'une des définitions les plus courantes est celle qui donne un délai pour la durée de vie estimée, le délai le plus souvent cité étant une période de moins de six mois de durée de vie estimée. D'autres publications sur la fin de vie se concentrent sur les derniers jours, heures ou minutes de vie.<ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18414325</ref> Pendant ce temps, d'autres définissent la fin de vie comme synonyme du processus de la mort. La National Hospice and Palliative Care Organization (NHPCO) déclare que les soins de fin de vie ou les soins palliatifs commencent lorsqu'une personne a un diagnostic de maladie en phase terminale avec moins de six mois à vivre et que les traitements curatifs ne sont plus des options.<ref name=":0" />
Les définitions des termes de fin de vie varient dans la littérature médicale. L'une des définitions les plus courantes est celle qui donne un délai pour la durée de vie estimée, le délai le plus souvent cité étant une période de moins de six mois de durée de vie estimée. D'autres publications sur la fin de vie se concentrent sur les derniers jours, heures ou minutes de vie.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Clare|nom1=Crang|prénom2=Tessa|nom2=Muncey|titre=Quality of life in palliative care: being at ease in the here and now|périodique=International Journal of Palliative Nursing|volume=14|numéro=2|date=2008-02|issn=1357-6321|pmid=18414325|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18414325/|consulté le=2021-07-02|pages=90–97}}</ref> Pendant ce temps, d'autres définissent la fin de vie comme synonyme du processus de la mort. La National Hospice and Palliative Care Organization (NHPCO) déclare que les soins de fin de vie ou les soins palliatifs commencent lorsqu'une personne a un diagnostic de maladie en phase terminale avec moins de six mois à vivre et que les traitements curatifs ne sont plus des options.<ref name=":0" />


Les professionnels de la santé doivent être conscients que si les définitions de la fin de vie peuvent varier pour tout le monde, la fin de vie est un processus que vivent tous les humains. Certains patients peuvent recevoir des soins de fin de vie pendant des mois, tandis que d'autres peuvent ne les recevoir que pendant des jours. Les professionnels de la santé doivent être conscients et reconnaître la trajectoire de la maladie chez les personnes atteintes de maladies terminales ou mortelles. De cette manière, ils peuvent se préparer aux problèmes de préoccupation auxquels ces patients sont confrontés. <ref name=":0" />
Les professionnels de la santé doivent être conscients que si les définitions de la fin de vie peuvent varier pour tout le monde, la fin de vie est un processus que vivent tous les humains. Certains patients peuvent recevoir des soins de fin de vie pendant des mois, tandis que d'autres peuvent ne les recevoir que pendant des jours. Les professionnels de la santé doivent être conscients et reconnaître la trajectoire de la maladie chez les personnes atteintes de maladies terminales ou mortelles. De cette manière, ils peuvent se préparer aux problèmes de préoccupation auxquels ces patients sont confrontés. <ref name=":0" />
==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
À la différence d’autres conditions et expériences de vie, qui n’affectent qu’un certain pourcentage de la population mondiale, la fin de la vie est une étape du processus de la vie, à laquelle tous les peuples finiront par être confrontés. Selon les estimations, vingt millions de personnes dans le monde ont actuellement besoin de soins de fin de vie. Aux États-Unis, en moyenne, sept mille personnes meurent chaque jour de diverses maladies. À un moment donné de leur carrière, tous les professionnels de la santé qui dispensent des soins directs aux patients rencontreront très probablement un patient mourant. Par conséquent, ils doivent comprendre les problèmes et la signification clinique de ce processus. <ref name=":0" />
À la différence d’autres conditions et expériences de vie, qui n’affectent qu’un certain pourcentage de la population mondiale, la fin de la vie est une étape du processus de la vie à laquelle tous les peuples finiront par être confrontés. Selon les estimations, vingt millions de personnes dans le monde ont actuellement besoin de soins de fin de vie. Aux États-Unis, en moyenne, sept mille personnes décèdent chaque jour de diverses maladies. Dans leur carrière, les professionnels de la santé qui dispensent des soins directs aux patients rencontreront probablement un patient mourant. Par conséquent, ils doivent comprendre les problèmes et la signification clinique de ce processus. <ref name=":0" />


==Étiologies==
==Étiologies==
Voici des pathologies fréquentes pouvant amener un patient en fin de vie :
Voici des pathologies fréquentes pouvant amener un patient en fin de vie :
* Maladies neurodégénératives
* {{Étiologie|nom=Maladie neurodégénérative en phase terminale}}
* Cancers
* {{Étiologie|nom=Cancer}}
* Démences
* {{Étiologie|nom=Démence}}
* Accidents vasculaires cérébraux
* {{Étiologie|nom=Accident vasculaire cérébral}}
* Insuffisances cardiaques
* {{Étiologie|nom=Insuffisance cardiaque}}
* Infarctus du myocarde
* {{Étiologie|nom=Infarctus du myocarde}}
* Pancréatites
* {{Étiologie|nom=Pancréatite}}
* Embolies pulmonaires
* {{Étiologie|nom=Embolie pulmonaire}}
* Méningites
* {{Étiologie|nom=Méningite}}
* Chocs anaphylactique
* {{Étiologie|nom=Septiciémie}}
* Septiciémies
* {{Étiologie|nom=Fracture de la hanche}}<ref group="note">La fracture de hanche est mortelle dans les situations où il n'est pas dans l'intérêt du patient de l'opérer. Dans ces cas, le patient deviendra grabataire et pourrait décéder d'une embolie pulmonaire.</ref>


==Approche clinique==
==Approche clinique==
Si un patient est reconnu comme à risque de mort, le médecin doit
Lorsqu'un patient est en phase terminale. Le médecin a plusieurs tâches à effectuer :
* Communiquer l'évolution probable de la maladie, y compris une estimation de la durée de survie, au patient, et, si le patient choisit, à la famille, et/ou aux amis
* Communiquer au patient l'évolution probable de la maladie, incluant une estimation de la durée de survie
* Discuter et clarifier les objectifs de soins (p. ex., soins palliatifs, guérison)
* Communiquer aux proches du patient l'évolution probable de la maladie si le patient est d'accord
* Discuter et clarifier ce qui compte le plus pour le patient et ses proches (p. ex., être à la maison, être à un événement futur, rester mentalement clair)
* Discuter des objectifs de soins, soit curatif, soit palliatif, avec le patient
* Organiser selon les besoins soins palliatifs et de soins palliatifs, y compris les services de soutien (p. ex., les repas livrés à domicile)
* Discuter de ce qui est le plus important pour le patient et ses proches (exemples : rester à la maison, assister à un événement futur)
* Planifier ce qu'il faut faire quand la mort est imminente
* Planifier la fin de vie en cas de mort imminente
* Traiter les symptômes
* Traiter les symptômes du patient
* Contribuer à régler les problèmes financiers, juridiques et éthiques
* Écouter et soutenir le patient et ses proches
* Aider les patients et les soignants à faire face au stress
Le médecin doit inclure le patient dans les prises de décision importante. Lorsque le patient est inapte à prendre des décisions de soins, la personne désignée par procuration durable prendra les décisions de soins. Si le patient n'a pas de représentant légal, le médecin se fie habituellement à un proche du patient. L'ordre de priorité typique est le suivant :
Les patients doivent être impliqués dans la prise de décision autant qu'ils le peuvent. Si les patients n'ont pas la capacité de prendre des décisions de soins et ont une procuration durable pour les soins, la personne désignée par ce document prendra les décisions de soins. Lorsque les patients n'ont pas de représentant légal, les praticiens se fient habituellement au parent le plus proche ou même à un ami proche pour avoir un aperçu de ce que les souhaits du patient seraient. Cependant, le champ exact de l'autorité et l'ordre de priorité des représentants admissibles les uns par rapport aux autres varient selon les juridictions. Là où les décideurs substituts par défaut sont autorisés, l'ordre de priorité typique est celui du patient
* Conjoint
* Conjoint (ou partenaire de vie dans les juridictions qui reconnaissent ce statut)
* Enfant adulte
* Enfant adulte
* Parent
* Parent
* Enfant de mêmes parents
* Frère ou sœur
* D'autres parents ou un ami proche (éventuellement)
* Ami proche (éventuellement)<ref name=":4">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Le patient en fin de vie - Sujets spéciaux|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/le-patient-en-fin-de-vie/le-patient-en-fin-de-vie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-04-28}}</ref>
Lorsqu'il existe plusieurs personnes de même priorité (p. ex., plusieurs enfants adultes), on préfère un consensus, mais certains États permettent aux professionnels de santé de se fier à la décision de la majorité.<ref name=":4">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Le patient en fin de vie - Sujets spéciaux|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/le-patient-en-fin-de-vie/le-patient-en-fin-de-vie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-04-28}}</ref>
 
Avant la mort, les patients tendent à suivre 1 des 3 trajectoires générales de déclin fonctionnel:
* Une période limitée de déclin fonctionnel constant et progressif (p. ex., typique d'un cancer évolutif)
* Une période indéterminée prolongée de dysfonctionnement grave qui peut ne pas être constamment progressive (p. ex., typique de la démence grave, accident vasculaire cérébral invalidant, et fragilité sévère)
* Des fonctions qui diminuent de façon irrégulière, due à des exacerbations aiguës périodiques et parfois imprévisibles du trouble sous-jacent (p. ex., typique de l'insuffisance cardiaque ou de la MPOC)
Avec la première trajectoire (p. ex., dans le cancer évolutif), l'évolution de la maladie et le moment de la mort ont tendance à être plus prévisible qu'avec les autres trajectoires. Par exemple, en cas de dysfonctionnement prolongé (p. ex., démence sévère), la mort peut survenir soudainement suite à une infection comme une pneumonie. Dans le cas d'une dysfonction progressive irrégulière (p. ex., insuffisance cardiaque), les sujets qui ne semblent pas près de mourir peuvent mourir subitement lors d'une exacerbation aiguë. En conséquence, bien que la connaissance de la trajectoire du déclin fonctionnel puisse aider, il est encore souvent difficile d'estimer avec précision le moment de la mort.<ref name=":4" />
 
=== Aptitude à consentir ===
=== Aptitude à consentir ===
Les [[Critères de la Nouvelle-Écosse|critères de la Nouvelle-Écosse]], ou critères de détermination de l'inaptitude, ont été inspirés du ''Hospitals Act'' de la Nouvelle-Écosse et mise en place afin de fournir aux cliniciens un cadre fiable et réutilisable leur permettant d'évaluer l'aptitude à [[Consentement|consentir]] aux soins.
Les [[Critères de la Nouvelle-Écosse|critères de la Nouvelle-Écosse]], ou critères de détermination de l'inaptitude, ont été inspirés du ''Hospitals Act'' de la Nouvelle-Écosse. Ces critères ont  comme objectif d'évaluer l'aptitude à [[Consentement|consentir]] aux soins en fournissant un cadre réutilisable et fiable.


==== Critères ====
==== Critères ====
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=== Interdisciplinarité ===
=== Interdisciplinarité ===
En soins de fin de vie, l'interdisciplinarité est cruciale<ref name=":0" />:
En soins de fin de vie, l'interdisciplinarité est cruciale<ref name=":0" />:
* Le médecin dirige les soins du patient mourant.  
* Les médecins dirigent les soins du patient en phase terminale.
* Les infirmières fournissent des soins directs aux patients et une administration de médicaments ainsi qu'une évaluation continue de la progression des symptômes.  
* Les infirmières fournissent des soins directs au patient, l'administration de médicaments et l'évaluation continue de la progression des symptômes.
* Les inhalothérapeutes administrent une oxygénothérapie et surveillent la détérioration du système respiratoire.  
* Les inhalothérapeutes administrent une oxygénothérapie et surveillent la détérioration du système respiratoire.  
* Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes travaillent avec le patient pour améliorer les activités fonctionnelles de la vie quotidienne.  
* Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes travaillent avec le patient pour améliorer les activités fonctionnelles de la vie quotidienne.  
* Les travailleurs sociaux orientent les patients et les familles vers les ressources sociales et facilitent l'application et la livraison de ces ressources.  
* Les travailleurs sociaux orientent le patient et la famille vers les ressources sociales et facilitent l'application et la livraison de ces ressources.
* Les prestataires spirituels soutiennent la spiritualité et la religiosité du patient mourant.  
* Les prestataires spirituels soutiennent la spiritualité et la religiosité du patient mourant.  


==Drapeaux rouges==
==Drapeaux rouges==
{{Section ontologique | classe = Approche clinique | nom = Drapeaux rouges}}
Voici les drapeaux rouges qui peuvent demander une prise en charge rapide en soins palliatifs :
*{{Drapeau rouge | nom = Drapeau rouge 1}}
*{{Drapeau rouge|nom=Délirium}}
*{{Drapeau rouge | nom = Drapeau rouge 2}}
*{{Drapeau rouge|nom=Détresse psychologique}}
*...
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur}} non soulagée
*{{Drapeau rouge|nom=Isolement social}}
*{{Drapeau rouge|nom=Perte d'autonomie}} rapide
*{{Drapeau rouge|nom=Handicap}}
==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
Les examens paracliniques sont moins fréquemment indiqués dans les soins de fin de vie, mais peuvent inclure:
Les examens paracliniques sont moins fréquemment indiqués dans les soins de fin de vie. Ils peuvent inclure :
* l'échographie: pour diagnostiquer et soulager l'[[Épanchement pleural|épanchement pleural]], l'[[Épanchement péricardique|épanchement péricardique]], l'[[ascite]], etc.
* l'échographie : pour diagnostiquer et soulager l'[[Épanchement pleural|épanchement pleural]], l'[[Épanchement péricardique|épanchement péricardique]], l'[[ascite]], etc.
* l'IRM ou le TDM pour diagnostiquer et soulager les compressions et les envahissements de structures par les néoplasies
* l'IRM ou le TDM pour diagnostiquer et soulager les compressions et les envahissements de structures par les néoplasies


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{{Page principale|lien=Aide médicale à mourir}}
{{Page principale|lien=Aide médicale à mourir}}


==== Cadre légal et description ====
L'aide médicale à mourir consiste à soulager les souffrances d'un patient en fin de vie en entraînant son décès via l'administration de médicaments. Les médicaments sont administrés par un médecin. Ce soin est disponible dans les hôpitaux du Québec et dans certaines maisons de soins palliatifs. Ce soin peut également être reçu à domicile.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Aide médicale à mourir|url=https://www.quebec.ca/sante/systeme-et-services-de-sante/soins-de-fin-de-vie/aide-medicale-a-mourir|site=www.quebec.ca|consulté le=2022-02-11}}</ref>  
La Loi concernant les soins de fin de vie vise l’encadrement des soins palliatifs et de l’aide médicale à mourir.
 
Les situations de fin de vie peuvent être difficiles. Malgré les soins de qualité et l’accompagnement offerts aux personnes en fin de vie, il est possible que, pour une minorité d’entre elles, les soins palliatifs n'arrivent pas à soulager certaines souffrances de manière satisfaisante. La Loi concernant les soins de fin de vie permet alors d’offrir une option supplémentaire à ces personnes pour qui toutes les options thérapeutiques, curatives et palliatives, ont été jugées insatisfaisantes et qui préféreraient mourir plutôt que de continuer à souffrir.
 
L’aide médicale à mourir consiste en l’administration de médicaments par un médecin à une personne en fin de vie, à sa demande, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès. Ce soin est accessible dans l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux du Québec et dans quelques maisons de soins palliatifs. Il est aussi possible de demander de le recevoir à domicile.
 
L’aide médicale à mourir est une intervention exceptionnelle comprenant des conditions très restrictives. Le recours à ce soin est strictement encadré et balisé par la Loi.
 
Les demandes d’aide médicale à mourir demeurent rares. Dans certains pays où cette possibilité existe, et où les critères d’accès sont différents et moins restrictifs qu’au Québec, on estime que ces décès représentent environ 2 % de l’ensemble des décès.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Aide médicale à mourir|url=https://www.quebec.ca/sante/systeme-et-services-de-sante/soins-de-fin-de-vie/aide-medicale-a-mourir|site=www.quebec.ca|consulté le=2021-04-28}}</ref>
 
==== Exigences requises ====
La Loi fixe des conditions très restrictives auxquelles une personne doit répondre pour recevoir l’aide médicale à mourir, peu importe le lieu où elle reçoit des soins. Plusieurs procédures doivent aussi être respectées par les médecins et les établissements de santé.
 
L’administration de l’aide médicale à mourir sera possible seulement si toutes les exigences suivantes sont respectées, pour la personne et le médecin.
 
===== Pour la personne qui désire obtenir l’aide médicale à mourir =====
Seule une personne qui satisfait à toutes les conditions suivantes peut obtenir l’aide médicale à mourir :
* être assurée au sens de la Loi sur l'assurance maladie;
* être majeure;
* être apte à consentir aux soins, c’est-à-dire être en mesure de comprendre la situation et les renseignements transmis par les professionnels de la santé ainsi que de prendre des décisions;
* être atteinte d’une maladie grave et incurable;
* avoir une situation médicale qui se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités;
* éprouver des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu'elle juge tolérables.
 
===== Pour le médecin =====
Selon la Loi, le médecin doit également respecter certaines obligations avant d’administrer l’aide médicale à mourir.
# Il doit d’abord s’assurer que la personne qui demande l’aide médicale à mourir respecte toutes les conditions prescrites, et ce :
#* en s’assurant auprès de la personne en fin de vie que la demande provient d’elle-même et qu’elle ne résulte pas de pressions extérieures;
#* en s’assurant auprès d’elle qu’elle comprend bien l’importance de sa demande, notamment en l’informant du pronostic relatif à la maladie, des possibilités thérapeutiques envisageables et de leurs conséquences;
#* en s’assurant de la persistance de ses souffrances et de sa volonté exprimée de façon répétée d’obtenir l’aide médicale à mourir, en discutant avec elle à des moments différents. Ces discussions doivent être espacées par un délai raisonnable, tenant compte de l'évolution de son état;
#* en discutant de la demande de la personne avec des membres de l’équipe de soins qui sont en contact régulier avec elle;
#* en discutant de la demande de la personne avec ses proches, si elle le souhaite.
# Il doit s’assurer que la personne a eu l’occasion de discuter de sa demande avec les personnes qu’elle souhaitait informer.
# Il doit obtenir l’avis d’un second médecin indépendant, confirmant le respect des conditions à respecter pour obtenir l’aide médicale à mourir.
# Le médecin qui administre l’aide médicale à mourir doit être indépendant, tant à l’égard de la personne qui fait la demande qu’à l’égard du second médecin. Le second médecin doit aussi être indépendant à l’égard de la personne qui fait la demande d’aide médicale à mourir.
Aucun professionnel de la santé ne peut ignorer une demande d’aide médicale à mourir. Un médecin peut cependant refuser d’administrer l’aide médicale à mourir en raison de ses valeurs personnelles. Il doit alors aviser le plus tôt possible le directeur général de l’établissement où réside la personne, qui fera les démarches afin de trouver rapidement un autre médecin pour traiter la demande d’aide médicale à mourir. Le médecin doit aussi s’assurer de la continuité des soins offerts à la personne selon ce qui est prévu à son code de déontologie et selon la volonté de la personne.
 
Tout professionnel de la santé peut aussi refuser de participer à l’administration de l’aide médicale à mourir pour les mêmes raisons. Il doit également en informer les instances responsables qui feront le nécessaire afin que les soins et le soutien nécessaires soient apportés à la personne et à ses proches<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Exigences requises|url=https://www.quebec.ca/sante/systeme-et-services-de-sante/soins-de-fin-de-vie/aide-medicale-a-mourir/exigences-requises|site=www.quebec.ca|consulté le=2021-04-28}}</ref>.
 
==== Démarche ====
Une personne peut en tout temps s’adresser à un professionnel de la santé pour une demande d’information concernant l’aide médicale à mourir. Elle peut par la suite décider de procéder, ou non, à une demande formelle d’aide médicale à mourir.
 
La personne doit, de manière libre et éclairée, formuler pour elle-même la demande d’aide médicale à mourir au moyen du formulaire prévu à cette fin. Un processus formel doit être suivi pour enclencher la démarche et officialiser la demande, sans quoi l’aide médicale à mourir ne pourra pas être administrée.
 
Les étapes pour demander l’aide médicale à mourir sont les suivantes :
# Faire une demande verbale formelle à un professionnel de la santé et des services sociaux.
# Remplir une demande écrite à l'aide du formulaire ''Demande d’aide médicale à mourir'', qui est disponible auprès d’un professionnel de la santé.
# Signer le formulaire en présence d'un professionnel de la santé. Le formulaire doit également être contresigné par le professionnel de la santé et par 2 témoins indépendants.
# Répéter la demande verbale lors de chaque entretien avec son médecin.
Un témoin n’est pas indépendant si :
* il sait ou croit qu’il est bénéficiaire testamentaire ou qu’il recevra un autre avantage compte tenu de la mort de la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir;
* il est propriétaire ou exploitant de l’établissement où la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir reçoit des soins ou réside;
* il participe directement à la prestation de services de santé à la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir;
* il fournit directement des soins personnels à la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir.
La personne qui fait la demande d’aide médicale à mourir est toujours libre de changer d’avis. Elle peut en tout temps et par tout moyen :
* retirer sa demande d’aide médicale à mourir;
* demander de reporter l’administration de l’aide médicale à mourir.
De plus, si la personne qui demande l’aide médicale à mourir ne peut signer et dater le formulaire parce qu’elle ne sait pas écrire ou qu’elle en est incapable physiquement, un tiers peut le faire, en sa présence et selon ses directives. Le tiers autorisé doit satisfaire aux conditions suivantes :
* être majeure et apte;
* ne pas faire partie de l’équipe de soins responsable de la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir;
* comprendre la nature de la demande d’aide médicale à mourir;
* ne pas savoir ou croire qu’elle est bénéficiaire de la succession testamentaire de la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir ou qu’elle recevra un autre avantage matériel, notamment un avantage ayant une valeur monétaire, compte tenu de la mort de cette personne.
La suite de la démarche consiste, pour le médecin, à évaluer l’admissibilité de la personne à l’aide médicale à mourir et à administrer les médicaments, le cas échéant, selon les conditions prévues par la Loi. Le médecin doit aussi s’assurer que les proches reçoivent le soutien et l’aide nécessaires avant, pendant et après l’administration de l’aide médicale à mourir.
 
Un délai de 10 jours doit s’écouler entre le moment où est faite la demande d’aide médicale à mourir et le moment où elle est administrée, si la demande est recevable. Ce délai peut être raccourci si le premier et le second médecin jugent que la mort de la personne ou la perte de sa capacité à fournir un consentement éclairé est imminente.
 
Lorsqu’un médecin administre l'aide médicale à mourir à une personne en fin de vie, il doit, dans les 10 jours, transmettre un avis au Conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens de l’établissement dans lequel se trouve la personne ou, s’il travaille dans un cabinet privé, au Collège des médecins du Québec. Le médecin doit également remplir le formulaire unique de déclaration des renseignements relatifs à l’aide médicale à mourir, qui contient les renseignements requis par la réglementation québécoise et par la réglementation fédérale<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Démarche|url=https://www.quebec.ca/sante/systeme-et-services-de-sante/soins-de-fin-de-vie/aide-medicale-a-mourir/demarche|site=www.quebec.ca|consulté le=2021-04-28}}</ref>.


== Notes ==
<references group="note" />
==Références==
==Références==
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Dernière version du 11 février 2022 à 18:01

Patient en phase terminale
Approche clinique
Caractéristiques
Drapeaux rouges Délirium, Perte d'autonomie, Douleur, Isolement social, Détresse psychologique, Handicap
Informations
Terme anglais End-of-life care
Spécialité Soins palliatifs

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Un patient en phase terminale est un patient ayant une durée de vie estimée de moins de 6 mois.[1]

__NOVEDELETE__
Objectif du CMC
Patient en phase terminale (25)

Contexte

La recherche en fin de vie indique que les progrès des soins de santé ont changé la trajectoire de la fin de vie.[2] Avec les progrès de la médecine, la durée de vie moyenne s'est allongée. Ainsi, la fin de vie varie significativement d'une personne à l'autre, ce qui rend la période de fin de vie difficile à définir.[1]

Les définitions des termes de fin de vie varient dans la littérature médicale. L'une des définitions les plus courantes est celle qui donne un délai pour la durée de vie estimée, le délai le plus souvent cité étant une période de moins de six mois de durée de vie estimée. D'autres publications sur la fin de vie se concentrent sur les derniers jours, heures ou minutes de vie.[3] Pendant ce temps, d'autres définissent la fin de vie comme synonyme du processus de la mort. La National Hospice and Palliative Care Organization (NHPCO) déclare que les soins de fin de vie ou les soins palliatifs commencent lorsqu'une personne a un diagnostic de maladie en phase terminale avec moins de six mois à vivre et que les traitements curatifs ne sont plus des options.[1]

Les professionnels de la santé doivent être conscients que si les définitions de la fin de vie peuvent varier pour tout le monde, la fin de vie est un processus que vivent tous les humains. Certains patients peuvent recevoir des soins de fin de vie pendant des mois, tandis que d'autres peuvent ne les recevoir que pendant des jours. Les professionnels de la santé doivent être conscients et reconnaître la trajectoire de la maladie chez les personnes atteintes de maladies terminales ou mortelles. De cette manière, ils peuvent se préparer aux problèmes de préoccupation auxquels ces patients sont confrontés. [1]

Épidémiologie

À la différence d’autres conditions et expériences de vie, qui n’affectent qu’un certain pourcentage de la population mondiale, la fin de la vie est une étape du processus de la vie à laquelle tous les peuples finiront par être confrontés. Selon les estimations, vingt millions de personnes dans le monde ont actuellement besoin de soins de fin de vie. Aux États-Unis, en moyenne, sept mille personnes décèdent chaque jour de diverses maladies. Dans leur carrière, les professionnels de la santé qui dispensent des soins directs aux patients rencontreront probablement un patient mourant. Par conséquent, ils doivent comprendre les problèmes et la signification clinique de ce processus. [1]

Étiologies

Voici des pathologies fréquentes pouvant amener un patient en fin de vie :

Approche clinique

Lorsqu'un patient est en phase terminale. Le médecin a plusieurs tâches à effectuer :

  • Communiquer au patient l'évolution probable de la maladie, incluant une estimation de la durée de survie
  • Communiquer aux proches du patient l'évolution probable de la maladie si le patient est d'accord
  • Discuter des objectifs de soins, soit curatif, soit palliatif, avec le patient
  • Discuter de ce qui est le plus important pour le patient et ses proches (exemples : rester à la maison, assister à un événement futur)
  • Planifier la fin de vie en cas de mort imminente
  • Traiter les symptômes du patient
  • Écouter et soutenir le patient et ses proches

Le médecin doit inclure le patient dans les prises de décision importante. Lorsque le patient est inapte à prendre des décisions de soins, la personne désignée par procuration durable prendra les décisions de soins. Si le patient n'a pas de représentant légal, le médecin se fie habituellement à un proche du patient. L'ordre de priorité typique est le suivant :

  • Conjoint
  • Enfant adulte
  • Parent
  • Frère ou sœur
  • Ami proche (éventuellement)[4]

Aptitude à consentir

Les critères de la Nouvelle-Écosse, ou critères de détermination de l'inaptitude, ont été inspirés du Hospitals Act de la Nouvelle-Écosse. Ces critères ont comme objectif d'évaluer l'aptitude à consentir aux soins en fournissant un cadre réutilisable et fiable.

Critères

Les critères sont les suivants[5]:

  1. la personne comprend la nature de sa maladie
  2. la personne comprend la nature et le but du traitement
  3. la personne comprend les risques associés à ce traitement
  4. la personne comprend les risques encourus si elle ne subit pas le traitement
  5. la capacité à consentir de la personne est compromise ou non par la maladie.

Niveau de soins

Page principale: Niveau de soins
Niveaux de soins[6]
Objectif Description Exemples de traitements
A Prolonger la vie par tous les soins nécessaires
B Prolonger la vie par des soins limités Exclus: intubation, chirurgie majeure, transfert en centre tertiaire
C Assurer le confort prioritaires à prolonger la vie Inclus: antibiotiques PO ou IV pour une pneumonie
D Assurer le confort uniquement sans viser à prolonger la vie Inclus: antibiotiques PO pour soulager une cystite
RCR
RCR Tenter ou ne PAS tenter la RCR
Intubation d'urgence Oui ou non (pour les objectifs B et C)
Assistance ventilatoire si inconscient Oui ou non (objectif C)

Interdisciplinarité

En soins de fin de vie, l'interdisciplinarité est cruciale[1]:

  • Les médecins dirigent les soins du patient en phase terminale.
  • Les infirmières fournissent des soins directs au patient, l'administration de médicaments et l'évaluation continue de la progression des symptômes.
  • Les inhalothérapeutes administrent une oxygénothérapie et surveillent la détérioration du système respiratoire.
  • Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes travaillent avec le patient pour améliorer les activités fonctionnelles de la vie quotidienne.
  • Les travailleurs sociaux orientent le patient et la famille vers les ressources sociales et facilitent l'application et la livraison de ces ressources.
  • Les prestataires spirituels soutiennent la spiritualité et la religiosité du patient mourant.

Drapeaux rouges

Voici les drapeaux rouges qui peuvent demander une prise en charge rapide en soins palliatifs :

Examens paracliniques

Les examens paracliniques sont moins fréquemment indiqués dans les soins de fin de vie. Ils peuvent inclure :

Traitement

Voici des symptômes fréquents en fin de vie ainsi que leur traitement :

  • Douleur : opiacés, acétaminophène, cymbalta, gapapentin, prégabaline, crème de licocaïne, blocs nerveux
  • Dyspnée : scopolamine, robinul
  • Anxiété : lorazepam, midazolam
  • Nausées : haldol, nozinan
  • Sédation palliative : nozinan, lorazepam, midazolam
  • Agitation/Delirium : haldol, midazolam
  • Constipation : lax-a-day

Aide médicale à mourir

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L'aide médicale à mourir consiste à soulager les souffrances d'un patient en fin de vie en entraînant son décès via l'administration de médicaments. Les médicaments sont administrés par un médecin. Ce soin est disponible dans les hôpitaux du Québec et dans certaines maisons de soins palliatifs. Ce soin peut également être reçu à domicile.[7]

Notes

  1. La fracture de hanche est mortelle dans les situations où il n'est pas dans l'intérêt du patient de l'opérer. Dans ces cas, le patient deviendra grabataire et pourrait décéder d'une embolie pulmonaire.

Références

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  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Jaime L. Huffman et Bonnie Harmer, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 31334996, lire en ligne)
  2. Betty Ferrell, Rose Virani, Judith A. Paice et Nessa Coyle, « Evaluation of palliative care nursing education seminars », European Journal of Oncology Nursing: The Official Journal of European Oncology Nursing Society, vol. 14, no 1,‎ , p. 74–79 (ISSN 1532-2122, PMID 19815460, DOI 10.1016/j.ejon.2009.08.004, lire en ligne)
  3. Clare Crang et Tessa Muncey, « Quality of life in palliative care: being at ease in the here and now », International Journal of Palliative Nursing, vol. 14, no 2,‎ , p. 90–97 (ISSN 1357-6321, PMID 18414325, lire en ligne)
  4. « Le patient en fin de vie - Sujets spéciaux », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 28 avril 2021)
  5. (en) Gouvernement de la Nouvelle-Écosse, Hospitals Act, Halifax, (lire en ligne)
  6. MSSS Québec, NIVEAUX DE SOINS ET RÉANIMATION CARDIORESPIRATOIRE, Formulaire AH-744 DT9261 (2016-07). Lire en ligne
  7. « Aide médicale à mourir », sur www.quebec.ca (consulté le 11 février 2022)
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