« Utilisateur:Michèle Stanciu/Brouillons/Douleur cervicale » : différence entre les versions

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Les douleurs dorsales peuvent être classifiées selon la région du rachis atteinte, soit le rachis cervical (C1 à C7), thoracique (T1 à T12) ou lombo-sacré (L1 à L5 et sacrum), qui seront abordées séparément dans cet article.  
Les douleurs dorsales peuvent être classifiées selon la région du rachis atteinte, soit le rachis cervical (C1 à C7), thoracique (T1 à T12) ou lombo-sacré (L1 à L5 et sacrum), qui seront abordées séparément dans cet article.  


La prévalence de douleur dorsale chez l’adulte a été estimée jusqu’à 84% à vie.[i]
La prévalence de douleur dorsale chez l’adulte a été estimée jusqu’à 84% à vie.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Bruce F.|nom1=Walker|titre=The Prevalence of Low Back Pain: A Systematic Review of the Literature from 1966 to 1998|périodique=Journal of Spinal Disorders|volume=13|numéro=3|date=2000-06|issn=0895-0385|doi=10.1097/00002517-200006000-00003|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1097/00002517-200006000-00003|consulté le=2020-06-21|pages=205–217}}</ref><noinclude>{{Information situation clinique
----[i] Walker BF. The prevalence of low back pain: a systematic review of the literature from 1966 to 1998. J Spinal Disord. 2000 Jun;13(3):205-17. <noinclude>{{Information situation clinique
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}}</noinclude>{{Page objectif du CMC|identificateur=Numéro|nom=Nom de l'objectif du CMC}}
}}</noinclude>{{Page objectif du CMC|identificateur=Numéro|nom=Nom de l'objectif du CMC}}
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Introduction}}
== '''CERVICALGIE''' ==
 
== Étiologies ==
La cause la plus fréquente de cervicalgie est la cervicarthrose. Cependant, il faut également considérer les diagnostics suivants.
 
Dégénératif: {{Étiologie|nom=Cervicarthrose}}
 
Vasculaire: {{Étiologie|nom=Insuffisance vertébrobasilaire}}


== '''CERVICALGIE''' ==
Néoplasique: {{Étiologie|nom=Tumeur primaire ou secondaire}}: métastase, myélome, tumeur intrarachidienne ou tumeur de la fosse postérieure


== Épidémiologie ==
Infectieux: {{Étiologie|nom=Spondylodiscite}}
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Épidémiologie}}


== Étiologies ==
Inflammatoire: {{Étiologie|nom=Spondylarthrite}}, {{Étiologie|nom=Polyarthrite rhumatoïde}}, {{Étiologie|nom=Chondrocalcinose}}
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Étiologies}}
* Cervicarthrose
* Trouble musculaire ou ligamentaire
* Insuffisance vertébrobasilaire (compression de l'artère vertébrale par des ostéophytes)
* Tumeur: métastase, myélome, tumeur intrarachidienne ou tumeur de la fosse postérieure
* Infection: spondylodiscite
*Inflammatoire : spondylarthrite, polyarthrite rhumatoïde, chondrocalcinose
*Fracture ou luxation


== Physiopathologie ==
Traumatique: {{Étiologie|nom=Trouble musculaire ou ligamentaire}}, {{Étiologie|nom=Fracture cervicale}}, {{Étiologie|nom=Luxation}}
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Physiopathologie}}


== Approche clinique ==
== Approche clinique ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Approche clinique}}
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Questionnaire}}
* Qualité de la douleur
* Foyer et irradiation de la douleur
* Évolution dans le temps
* Changement avec la position


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
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* Douleur au niveau des muscles paravertébraux  
* Douleur au niveau des muscles paravertébraux  
* Limitation des mouvements de la colonne cervicale ·        
* Limitation des mouvements de la colonne cervicale ·        
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Examen clinique}}
== Drapeaux rouges<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Allan I.|nom1=Binder|titre=Cervical spondylosis and neck pain|périodique=BMJ|volume=334|numéro=7592|date=2007-03-08|issn=0959-8138|issn2=1468-5833|pmid=17347239|doi=10.1136/bmj.39127.608299.80|lire en ligne=https://www.bmj.com/content/334/7592/527|consulté le=2020-06-18|pages=527–531}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|titre=red flags in neck pain - General Practice Notebook|url=https://gpnotebook.com/simplepage.cfm?ID=x2018061823114437326|site=gpnotebook.com|consulté le=2020-06-18}}</ref> ==
 
*{{Drapeau rouge|nom=Trauma récent}}
== Drapeaux rouges ==
*{{Drapeau rouge|nom=Symptômes neurologiques de novo}}
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Drapeaux rouges}}
*{{Drapeau rouge|nom=Signe de Lhermitte}}
* {{Drapeau rouge|nom=Perte de poids}}
*{{Drapeau rouge|nom=Symptômes systémiques}}: fièvre, frissons, perte de poids
* {{Drapeau rouge|nom=Symptômes nerveux}} de novo
*{{Drapeau rouge|nom=Utilisation de drogues intraveineuses}}
*...
*{{Drapeau rouge|nom=Immunosuppression}} ou {{Drapeau rouge|nom=Antécédent d'infection}}
*{{Drapeau rouge|nom=Utilisation de glucocorticoïdes au long cours}}
*{{Drapeau rouge|nom=Antécédent de néoplasie}}
*{{Drapeau rouge|nom=Changements visuels}}
*{{Drapeau rouge|nom=Céphalée}}
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur aux épaules et aux hanches}}
*{{Drapeau rouge|nom=Antécédent de chirurgie au cou}}
*{{Drapeau rouge|nom=Myélopathie}}
*{{Drapeau rouge|nom=Antécédent d'arthrite inflammatoire}}
*{{Drapeau rouge|nom=Age < 20 ou > 55 ans}}
*{{Drapeau rouge|nom=Vertiges}}
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur localisée à la palpation d'une vertèbre}}


== Investigation ==
== Investigation ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Investigation}}
* {{Investigation|nom=Doppler|indication=Indication}} pour objectiver une sténose de l'artère vertébrale
* {{Investigation|nom=Doppler|indication=Indication}} pour objectiver une sténose de l'artère vertébrale
* {{Investigation|nom=Radiographie du rachis cervical|indication=Indication}}: recherche d'infection/inflammation/tumeur
* {{Investigation|nom=Radiographie du rachis cervical|indication=Indication}}: recherche d'infection/inflammation/tumeur
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== Prise en charge ==
== Prise en charge ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Prise en charge}}
* Traitement de la cause sous-jacente
* Traitement de la cause sous-jacente
* Antalgiques et AINS si poussées douloureuses de cervicarthrose
* Antalgiques et AINS si poussées douloureuses de cervicarthrose
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== '''DORSALGIE''' ==
== '''DORSALGIE''' ==
Épidémiologie{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Épidémiologie}}
== Étiologies<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|langue=Français|auteur1=Christian Marcelli|titre=Rhumatologie|passage=|lieu=|éditeur=|date=2015|pages totales=393|isbn=|lire en ligne=}}</ref> ==
 
Il est important de considérer que la douleur au rachis thoracique peut être un symptôme d’atteinte viscérale
== Étiologies ==
* {{Étiologie|nom=Angine stable}} ou {{Étiologie|nom=Syndrome coronarien aigu}}
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Étiologies}}
* {{Étiologie|nom=Péricardite}}
* {{Étiologie|nom=Étiologie 1}}
* {{Étiologie|nom=Dissection aortique}}
* {{Étiologie|nom=Étiologie 2}}
*{{Étiologie|nom=Anévrysme de l'aorte thoracique}}
*...
*{{Étiologie|nom=Cancer pulmonaire}} ou {{Étiologie|nom=Tumeur médiastinale}}
 
*{{Étiologie|nom=Ulcère gastrique}}, {{Étiologie|nom=Ulcère duodénal}}, {{Étiologie|nom=Gastrite}}
 
*{{Étiologie|nom=Oesophagite}}
<nowiki>**</nowiki>Ne pas oublier que la douleur au rachis thoracique peut être un symptôme d’atteinte viscérale
*{{Étiologie|nom=Pancréatite}}
 
*{{Étiologie|nom=Cancer du système digestif}}: gastrique, oesophagien, pancréatique
·        Pathologie cardiovasculaire : angine stable ou syndrome coronarien aigu, péricardite, anévrysme de l’aorte thoracique
*{{Étiologie|nom=Spondylarthrite}}
 
*{{Étiologie|nom=Spondylodiscite}}
·        Pathologie pulmonaire ou pleurale : néoplasie bronchogénique, pleurésie (de cause infectieuse ou secondaire à un envahissement par un mésothéliome ou tumeur pulmonaire), tumeur médiastinale
*{{Étiologie|nom=Fracture vertébrale}}
 
*Tumeurs osseuses malignes: {{Étiologie|nom=Métastases}}, {{Étiologie|nom=Myélome multiple}}
·        Pathologies gastro-intestinales : ulcère gastrique ou duodénal, atteinte hépatobiliaire, oesophagite, pancréatite, gastrite, cancer gastrique, de l’œsophage, du pancréas
*Tumeurs osseuses bénignes: {{Étiologie|nom=Ostéoblastome}}, {{Étiologie|nom=Angiome vertébral}}, {{Étiologie|nom=Ostéome ostéoïde}}
 
*Tumeurs nerveuses: {{Étiologie|nom=Neurinome}}, {{Étiologie|nom=Épendymome}}, {{Étiologie|nom=Méningiome}}
·        Spondylarthrite
*{{Étiologie|nom=Maladie de Paget de l'os}}
 
*{{Étiologie|nom=Hernie discale}} (rare au niveau dorsal)
·        Spondylodiscite
*{{Étiologie|nom=Scoliose}}
 
*{{Étiologie|nom=Douleur musculaire}}
·        Fracture
 
·        Tumeurs malignes: métastases, myélome multiple, neurinome, épendymome, méningiome
 
·        Tumeurs bénignes : ostéoblastome, angiome vertébral, ostéome ostéoïde
 
·        Maladie de Paget de l’os
 
·        Hernie discale au niveau dorsale (très rare)  
 
·        Scoliose, dystrophie de croissance, troubles musculaires
 
== Physiopathologie ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Physiopathologie}}


== Approche clinique ==
== Approche clinique ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Approche clinique}}
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
·        Foyer et irradiation de la douleur
* Foyer et irradiation de la douleur
 
* Évolution dans le temps  
·        Évolution dans le temps  
* Changement avec la position  
 
·        Changement avec la position {{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Questionnaire}}


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
·        Évaluation des mouvements du rachis thoracique en flexion et extension  
* Évaluation des mouvements du rachis thoracique en flexion et extension  
 
* Palpation
·        Palpation
** Apophyses épineuses
 
** Régions interépineuses
o  Apophyses épineuses
** Régions paravertébrales bilatéralement
 
* Examen cardio-pulmonaire
o  Régions interépineuses
* Examen abdominal et recherche d’hépatomégalie
 
* Examen neurologique  
o  Régions paravertébrales bilatéralement
** Recherche d’hypoesthésie ou anesthésie
 
** Recherche d’asymétrie des forces  
·        Examen cardio-pulmonaire
 
·        Examen abdominal et recherche d’hépatomégalie
 
·        Examen neurologique  
 
o  Recherche d’hypoesthésie ou anesthésie
 
o  Recherche d’asymétrie des forces {{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Examen clinique}}
 
== Drapeaux rouges ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Drapeaux rouges}}
* {{Drapeau rouge|nom=Drapeau rouge 1}}
* {{Drapeau rouge|nom=Drapeau rouge 2}}
*...


== Investigation ==
== Investigation ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Investigation}}·        Si aucune orientation diagnostique n’est évidente
Si aucune orientation diagnostique n’est évidente
* {{Investigation|nom=Radiographie du rachis|indication=Indication}}
* {{Investigation|nom=Formule sanguine complète|indication=Indication}}, {{Investigation|nom=Protéine C-réactive|indication=}}
* Autres examens possibles: {{Investigation|nom=Scintigraphie|indication=}}, {{Investigation|nom=CT scan|indication=}}, {{Investigation|nom=IRM|indication=}}, {{Investigation|nom=Endoscopie|indication=}}, {{Investigation|nom=Investigations cardiovasculaires|indication=}}


o  Effectuer systématiquement des radiographies du rachis thoracique
== Prise en charge<ref name=":0" /> ==
 
* Traitement de la cause sous-jacente
o  CRP, FSC
* Rééducation et renforcement des muscles paravertébraux
 
* Les antalgiques peuvent être utilisés lors des poussées douloureuses
Autres examens possibles : scintigraphie, IRM, CT, gastroscopie, examens cardiovasculaires
* {{Investigation|nom=Investigation 1|indication=Indication}}
* {{Investigation|nom=Investigation 2|indication=Indication}}
* ...
 
== Prise en charge ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Prise en charge}}
 
== Suivi ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Suivi}}


== Complications ==
*  
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Complications}}
* {{Complication|nom=Complication 1}}
* {{Complication|nom=Complication 2}}
* ...


== '''LOMBALGIE''' ==
== '''LOMBALGIE''' ==
Épidémiologie
·        Symptôme très commun menant à la chronicité dans environ 10% des cas
·        Cause la plus commune de consultation pour cause musculosquelettique
·        Cause majeure d’absentéisme au travail
·        Peut engendrer des atteintes fonctionnelles significatives {{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Épidémiologie}}
== Étiologies ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Étiologies}}
* {{Étiologie|nom=Étiologie 1}}
* {{Étiologie|nom=Étiologie 2}}
*...


·        Arthrose lombaire
== Épidémiologie<ref name=":1">{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=Brigitte Migneault|titre=La lombalgie: d'aigue à chronique, passage obligé?|périodique=Le médecin du Québec|date=19 décembre 2014|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/archives/2015/1/1-la-lombalgie-d-aigue-a-chronique-passage-oblige/|pages=}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Tatiane|nom1=da Silva|prénom2=Kathryn|nom2=Mills|prénom3=Benjamin T.|nom3=Brown|prénom4=Robert D.|nom4=Herbert|titre=Risk of Recurrence of Low Back Pain: A Systematic Review|périodique=Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy|volume=47|numéro=5|date=2017-05|issn=0190-6011|issn2=1938-1344|doi=10.2519/jospt.2017.7415|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.2519/jospt.2017.7415|consulté le=2020-06-21|pages=305–313}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=Français|auteur1=Marjorie Duchesne|titre=Docteur, j'ai mal au dos!|périodique=Le médecin du Québec|date=28 juin 2018|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/archives/2018/7/1-docteur-j-ai-mal-au-dos-l-evaluation-simplifiee-de-la-lombalgie-aigue/|pages=}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|langue=Français|auteur1=Isabelle Vachon|titre=La lombalgie: mieux prévenir la chronicité et les rechutes|périodique=Le médecin du Québec|date=28 juin 2018|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/archives/2018/7/5-la-lombalgie-mieux-prevenir-la-chronicite-et-les-rechutes/|pages=}}</ref> ==
La lombalgie est un symptôme très commun qui atteindra environ 80% de la population au cours de sa vie, menant à la chronicité dans environ 5 à 10% des cas. Il s'agit de la cause la plus commune de consultation pour cause musculosquelettique en médecine de première ligne et constitue une cause majeure d'absentéisme au travail. De plus, elle peut engendrer des atteintes fonctionnelles significatives et a un taux élevé de récidive dans l'année suivante, soit de 33%.


·        Infections : Spondylodiscite, ostéomyélite vertébrale, sacroiléite septique, abcès épidural, abcès paraspinal
== Étiologies<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Joshua Scott|nom1=Will|prénom2=David C.|nom2=Bury|prénom3=John A.|nom3=Miller|titre=Mechanical Low Back Pain|périodique=American Family Physician|volume=98|numéro=7|date=10 01, 2018|issn=1532-0650|pmid=30252425|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30252425/|consulté le=2020-06-18|pages=421–428}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael H.|nom1=Weisman|titre=Inflammatory back pain: the United States perspective|périodique=Rheumatic Diseases Clinics of North America|volume=38|numéro=3|date=2012-08|issn=1558-3163|pmid=23083751|pmcid=3501982|doi=10.1016/j.rdc.2012.09.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23083751/|consulté le=2020-06-18|pages=501–512}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Aron|nom1=Downie|prénom2=Christopher M.|nom2=Williams|prénom3=Nicholas|nom3=Henschke|prénom4=Mark J.|nom4=Hancock|titre=Red flags to screen for malignancy and fracture in patients with low back pain: systematic review|périodique=BMJ (Clinical research ed.)|volume=347|date=2013-12-11|issn=1756-1833|pmid=24335669|pmcid=3898572|doi=10.1136/bmj.f7095|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24335669/|consulté le=2020-06-18|pages=f7095}}</ref><ref name=":1" /> ==
 
Les étiologies de lombalgie sont très variées et varient de syndromes chroniques à urgences médicales. Dans jusqu'à 90% des cas, cependant, il n'y aura pas d'étiologie déterminée et la douleur sera auto-résolutive dans les 6 semaines suivant son apparition.  
·        Tumeur : 97% des tumeurs spinales sont des métastases, myélome multiple
* Dégénératif: {{Étiologie|nom=Arthrose lombaire}}, {{Étiologie|nom=Sténose spinale}}
 
* Infectieux: {{Étiologie|nom=Spondylodiscite}}, {{Étiologie|nom=Ostéomyélite}}, {{Étiologie|nom=Abcès épidural}}, {{Étiologie|nom=Abcès paraspinal}}
·        Hernie discale
*Tumeur: {{Étiologie|nom=Métastases}}, {{Étiologie|nom=Myélome multiple}}
 
*Traumatique: {{Étiologie|nom=Hernie discale}} avec ou sans {{Étiologie|nom=Lombosciatalgie}}, {{Étiologie|nom=Entorse lombaire}}, {{Étiologie|nom=Spondylolyse}} avec ou sans {{Étiologie|nom=Spondylolisthesis}}, {{Étiologie|nom=Fracture vertébrale}} (ostéoporotique ou de compression)
·        Lombosciatalgie[i]
*Inflammatoire: {{Étiologie|nom=Spondylarthrite ankylosante}}, {{Étiologie|nom=Arthrite psoriasique}}, {{Étiologie|nom=Arthrite réactive}}, {{Étiologie|nom=Arthropathie entérique}}
 
<nowiki>·        Atteinte sacro-iliaque mécanique ou inflammatoire : spondylarthrite ankylosante, arthrite psoriasique, arthropathie entérique, arthrite juvénile idiopathique, arthrite réactive[ii] </nowiki>
 
·        Fracture ostéoporotique ou de compression[iii]
 
·        Entorse lombaire
 
·        Spondylolyse, spondylolisthesis
 
·        Sténose spinale
----[i] Will JS, Bury DC, Miller JA. Mechanical Low '''Back''' '''Pain'''. Am Fam Physician. 2018 Oct 01;98(7):421-428.
 
[ii] Weisman MH. Inflammatory '''back''' '''pain''': the United States perspective. Rheum. Dis. Clin. North Am. 2012 Aug;38(3):501-12
 
[iii] Downie A, Williams CM, Henschke N, Hancock MJ, Ostelo RW, de Vet HC, Macaskill P, Irwig L, van Tulder MW, Koes BW, Maher CG. Red flags to screen for malignancy and fracture in patients with low '''back''' '''pain''': systematic review. BMJ. 2013 Dec 11;347:f7095.
 
== Physiopathologie ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Physiopathologie}}


== Approche clinique ==
== Approche clinique ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Approche clinique}}
Une revue des systèmes systématique et rigoureuse permettra de mettre en évidence s'il y a présence de qualités inflammatoires, de drapeaux rouges nécessitant une prise en charge urgente ou encore des signes de prédisposition à la chronicité.
 
=== Questionnaire ===
·        Questionner l’occupation et les circonstances d’apparition[i]
 
·        Antécédents personnels, rechercher antécédent de lombalgie, de néoplasie, immunodépression, infection récente ou état inflammatoire récent, opération récente, prise de corticostéroïdes prolongée, ostéoporose
 
·        Histoire familiale de cancer, de maladie inflammatoire
 
·        Habitudes de vie : rechercher prise de drogues intraveineuses
 
·        Questionner les sports, particulièrement les activités impliquant le soulèvement de charges lourdes et les hyperextensions marquées (ex. gymnastique, met à risque de spondylolyse et spondylolisthesis)
 
·        Foyer et irradiation de la douleur
 
·        Présence ou non de claudication neurogénique (douleur avec possibilité de symptômes neurologiques ex. faiblesse et perte de sensation lors de la marche, améliorée par le repos)
 
·        Rythme de la douleur
 
o  Mécanique : augmentant à l’activité et diminuant au repos
 
<nowiki>o  Inflammatoire : douleur nocturne, raideur et douleur matinales, aggravées après une période de repos[ii]</nowiki>
 
·        Type de douleur : somatique, neuropathique, vasculaire
 
·        Facteurs aggravants : port de charge, efforts, station debout ou assise de façon prolongée, Valsalva
 
·        Symptômes accompagnateurs
----[i] Le Médecin du Québec. ''1. Docteur, j’ai mal au dos!'' <nowiki>https://lemedecinduquebec.org/archives/2018/7/1-docteur-j-ai-mal-au-dos-l-evaluation-simplifiee-de-la-lombalgie-aigue/</nowiki>
 
[ii] Wahl EC, Smith D, Sesto M, Boissonnault W. Differential diagnosis of a patient with low '''back''' and toe '''pain'''. J Man Manip Ther. 2013 May;21(2):81-9{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Questionnaire}}
 
=== Examen clinique ===
·        Inspection du rachis : hyperlordose lombaire, scoliose, présence de contusions ou d’abrasions
 
·        Évaluation des mouvements du rachis lombaire, incluant manœuvre de Schober
 
·        Recherche de douleur à la palpation des apophyses épineuses et au niveau paravertébral
 
·        Évaluation des articulations sacroiliaques et coxofémorale
 
·        Évaluation de la démarche, notamment sur les talons et sur la pointe des pieds


<nowiki>·        Recherche de signes d’atteinte radiculaire : manœuvre du tripode, Lasègue[i]</nowiki>
=== Questionnaire<ref name=":2" /><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Elizabeth Cooper|nom1=Wahl|prénom2=David|nom2=Smith|prénom3=Mary|nom3=Sesto|prénom4=William|nom4=Boissonnault|titre=Differential diagnosis of a patient with low back and toe pain|périodique=Journal of Manual & Manipulative Therapy|volume=21|numéro=2|date=2013-05|issn=1066-9817|issn2=2042-6186|doi=10.1179/2042618612y.0000000023|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1179/2042618612y.0000000023|consulté le=2020-06-21|pages=81–89}}</ref> ===
* Questionner l’occupation et les circonstances d’apparition
* Antécédents personnels: rechercher antécédent de lombalgie, de néoplasie, immunodépression, infection récente ou état inflammatoire récent, opération récente, prise de corticostéroïdes prolongée, ostéoporose
* Histoire familiale: de cancer, de maladie inflammatoire
* Habitudes de vie : rechercher prise de drogues intraveineuses
* Questionner les sports, particulièrement les activités impliquant le soulèvement de charges lourdes et les hyperextensions marquées (ex. gymnastique, met à risque de spondylolyse et spondylolisthesis)
* Foyer et irradiation de la douleur
* Présence ou non de claudication neurogénique (douleur avec possibilité de symptômes neurologiques ex. faiblesse et perte de sensation lors de la marche, améliorée par le repos)
* Rythme de la douleur
** Mécanique : augmentant à l’activité et diminuant au repos
** Inflammatoire : douleur nocturne, raideur et douleur matinales, aggravées après une période de repos
* Type de douleur : somatique, neuropathique, vasculaire
* Facteurs aggravants : port de charge, efforts, station debout ou assise de façon prolongée, Valsalva
* Symptômes accompagnateurs


·        Examen neurologique **incluant toucher rectal si symptômes de la queue de cheval
=== Examen clinique <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Richard A.|nom1=Deyo|titre=What Can the History and Physical Examination Tell Us About Low Back Pain?|périodique=JAMA: The Journal of the American Medical Association|volume=268|numéro=6|date=1992-08-12|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.1992.03490060092030|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1001/jama.1992.03490060092030|consulté le=2020-06-21|pages=760}}</ref> ===
----[i] Deyo RA, Rainville J, Kent DL. What can the history and physical examination tell us about low '''back''' '''pain'''? JAMA. 1992 Aug 12;268(6):760-5.{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Examen clinique}}
* Inspection du rachis : hyperlordose lombaire, scoliose, présence de contusions ou d’abrasions
* Évaluation des mouvements du rachis lombaire, incluant manœuvre de Schober
* Recherche de douleur à la palpation des apophyses épineuses et au niveau paravertébral
* Évaluation des articulations sacroiliaques et coxofémorale
* Évaluation de la démarche, notamment sur les talons et sur la pointe des pieds (évaluation des dermatomes L5 et S1)
* Recherche de signes d’atteinte radiculaire : manœuvre du tripode, Lasègue
* Examen neurologique incluant le toucher rectal s'il y a présence de symptômes de la queue de cheval.


== Drapeaux rouges ==
== Drapeaux rouges ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Drapeaux rouges}}
* {{Drapeau rouge|nom=Age < 18 ans ou > 55 ans}}
* {{Drapeau rouge|nom=Drapeau rouge 1}}
* {{Drapeau rouge|nom=Trauma récent}}
* {{Drapeau rouge|nom=Drapeau rouge 2}}
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur constante et progressive}}
*...
*{{Drapeau rouge|nom=Durée de plus d'un mois}}
o  Trauma récent
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur ne répondant pas au traitement}}
 
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur nocturne non mécanique}}
o  Age sous 18 ans ou au-dessus de 55 ans
*{{Drapeau rouge|nom=Présence concomitante de douleur thoracique ou abdominale}}
 
*Antécédents de {{Drapeau rouge|nom=Cancer}}, {{Drapeau rouge|nom=Immunodépression}}, {{Drapeau rouge|nom=Utilisation de drogues intraveineuses}}, {{Drapeau rouge|nom=Utilisation de corticostéroïdes}}, {{Drapeau rouge|nom=Infection au VIH}}
o  Douleur constante et progressive
*Symptômes systémiques: {{Drapeau rouge|nom=Atteinte de l'état général}}, {{Drapeau rouge|nom=Fièvre}}, {{Drapeau rouge|nom=Perte de poids}}
 
*{{Drapeau rouge|nom=Atteinte neurologie étendue}} allant jusqu'à {{Drapeau rouge|nom=Symptômes de compression de la queue de cheval}}: incontinence urinaire et/ou décale, hypoesthésie ou anesthésie en selle, diminution du tonus allant jusqu'à atonie du sphincter anal, polyradiculopathies
o  Douleur de durée de plus d’un mois et sans réponse au traitement
*{{Drapeau rouge|nom=Ankylose importante}}
 
== Investigation<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Nandini D.|nom1=Patel|prénom2=Daniel F.|nom2=Broderick|prénom3=Judah|nom3=Burns|prénom4=Tejaswini K.|nom4=Deshmukh|titre=ACR Appropriateness Criteria Low Back Pain|périodique=Journal of the American College of Radiology|volume=13|numéro=9|date=2016-09|issn=1546-1440|doi=10.1016/j.jacr.2016.06.008|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1016/j.jacr.2016.06.008|consulté le=2020-06-21|pages=1069–1078}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=A. Ahsan|nom1=Ejaz|prénom2=Negiin|nom2=Pourafshar|prénom3=Rajesh|nom3=Mohandas|prénom4=Bryan A.|nom4=Smallwood|titre=Uric Acid and the Prediction Models of Tumor Lysis Syndrome in AML|périodique=PLOS ONE|volume=10|numéro=3|date=2015-03-16|issn=1932-6203|doi=10.1371/journal.pone.0119497|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0119497|consulté le=2020-06-21|pages=e0119497}}</ref> ==
o  Douleur nocturne non mécanique ou présence concomitante de douleur thoracique ou abdominale  
À moins de suspicion de pathologie nécessitant une prise en charge urgente, l'investigation peut généralement être repoussée pour une période de 4 à 6 semaines. Imager trop rapidement a été corrélé avec un taux plus élevé d'interventions et des issues moins favorables.<ref name=":4" />
 
o  Antécédents de cancer, immunodépression, utilisation de drogues intraveineuses, utilisation de corticostéroïdes, infection au VIH
 
o  Atteinte de l’état général, fièvre, perte de poids  
 
o  Atteinte neurologique étendue +/- présence de symptômes de compression de la queue de cheval (incontinence urinaire +/- fécale, hypoesthésie ou anesthésie en selle, diminution du tonus/atonie du sphincter anal, polyradiculopathies)
 
o  Ankylose importante  
 
== Investigation ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Investigation}}
* {{Investigation|nom=Investigation 1|indication=Indication}}
* {{Investigation|nom=Investigation 2|indication=Indication}}
* ...
·        En présence de lombalgie aiguë sans red flags, pas besoin de faire d’imagerie d’emblée avant 4-6 semaines de traitement conservateur
 
o  Ceci corrèle en fait avec un plus haut taux d’interventions et des outcomes moins positifs[i]
 
·        IRM d’emblée si déficits neurologiques significatifs ou allant en augmentant ou si suspicion de tumeur ou infection
 
o  Scintigraphie permet aussi de mettre en lumière ostéomyélite et discite
 
·        Première investigation : radiographie simple, AP et latérale
 
o  Atteintes inflammatoires : possibilité de voir des syndesmophytes et une sacroiléite
 
o  Lésions lytiques, blastiques
 
·        À compléter par un CT, IRM ou scintigraphie osseuse selon le cas
 
<nowiki>·        Bilans : CRP, FSC, HLA-B27 si suspicion de spondylite ankylosante, hémocultures si suspicion d’infection, LDH et acide urique si suspicion de leucémie[ii] </nowiki>
 
·        IRM stat si symptômes de la queue de cheval
 
·        EMG permet de confirmer une radiculopathie causée par une hernie discale
----[i] Patel ND, Broderick DF, Burns J, Deshmukh TK, Fries IB, Harvey HB, Holly L, Hunt CH, Jagadeesan BD, Kennedy TA, O'Toole JE, Perlmutter JS, Policeni B, Rosenow JM, Schroeder JW, Whitehead MT, Cornelius RS, Corey AS. ACR Appropriateness Criteria Low '''Back''' '''Pain'''. J Am Coll Radiol. 2016 Sep;13(9):1069-78.
 
[ii] Ejaz AA, Pourafshar N, Mohandas R, Smallwood BA, Johnson RJ, Hsu JW. Uric acid and the prediction models of tumor lysis syndrome in AML. PLoS ONE. 2015;10(3):e0119497.
 
== Prise en charge ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Prise en charge}}<nowiki>·        Lombalgie aiguë avec ou sans atteinte radiculaire, sans red flags : traitement médical (antalgiques, AINS, relaxants musculaires) avec repos le moins long possible, physiothérapie[i]</nowiki>
 
·        Douleur neuropathique : amitriptyline ou venlafaxine
 
·        Si suspicion d’atteinte inflammatoire : référence en rhumatologie
 
·        Douleur réfractaire après 1 an de traitements : chirurgie ou injections (infiltrations facettaires, épidurales)
----[i] AHRQ. Noninvasive Treatments for Low Back Pain: Current State of the Evidence. 2016 Nov 15.
 
== Suivi ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Suivi}}
 
== Complications ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Complications}}
* {{Complication|nom=Complication 1}}
* {{Complication|nom=Complication 2}}
* ...


== Particularités ==
S'il y a présence de déficits neurologies significatifs ou allant en augmentant, ou encore s'il y a suspicion de tumeur ou infection:
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Particularités}}
* L'{{Investigation|nom=IRM|indication=Indication}} est le premier examen à obtenir s'il y a des symptômes de compression de la queue de cheval.
* La {{Investigation|nom=Scintigraphie osseuse|indication=Indication}} permet également d'objectiver les ostéomyélites et les spondylodiscites
* La {{Investigation|nom=Radiographie du rachis|indication=Indication}} (AP et latérale) permet d'observer la présence de syndesmophytes et de sacroiléite, ainsi que des lésions lytiques et blastiques.
L'imagerie pourra être complétée par:
* Bilans: {{Investigation|nom=Protéine C-réactive|indication=Indication}}, typage {{Investigation|nom=HLA-B27|indication=Indication}} si suspicion de spondylarthrite ankylosante, {{Investigation|nom=Hémocultures|indication=}} si suspicion d'infection, dosage de {{Investigation|nom=LDH|indication=}} et d'{{Investigation|nom=Acide urique|indication=Indication}} si suspicion de leucémie<ref name=":5" />
* L'{{Investigation|nom=EMG|indication=Indication}} pourra confirmer une radiculopathie causée par une hernie discale


=== Gériatrie ===
== Prise en charge<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ivan|nom1=Vucina|titre=Noninvasive Treatments for Acute, Subacute, and Chronic Low Back Pain|périodique=Annals of Internal Medicine|volume=167|numéro=11|date=2017-12-05|issn=0003-4819|doi=10.7326/l17-0474|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.7326/l17-0474|consulté le=2020-06-21|pages=833}}</ref><ref name=":3" /><ref name=":2" /><ref name=":6">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Fabienne|nom1=Wateau|titre=On ne badine pas avec le progrès|passage=49–90|éditeur=Éditions de la Maison des sciences de l’homme|isbn=978-2-7351-2102-1|isbn2=978-2-7351-2270-7|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4000/books.editionsmsh.6133|consulté le=2020-06-21}}</ref> ==
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Gériatrie}}
La prise en charge de la lombalgie varie grandement avec la présentation initiale. En présence de lombalgie aiguë avec ou sans atteinte radiculaire, mais sans drapeaux rouges, un traitement conservateur avec antalgiques, AINS ou relaxants musculaires est indiqué. Il est aussi important de référer le patient en physiothérapie le plus tôt possible et même d'encourager les patients à consulter directement en physiothérapie d'eux-mêmes, approche associée à une diminution de 50% d'absence au travail de plus d'un mois.<ref name=":3" /> Similairement, le repos doit être le moins long possible et le retour à l'activité, encouragé.


=== Pédiatrie===
Si la douleur a des caractéristiques neuropathiques, un traitement avec de l'amitriptyline ou de la venlafaxine peut être tenté.
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Pédiatrie}}


{{Sections sémantiques/Situation clinique}}
Une référence en rhumatologie est requise s'il y a suspicion d'atteinte inflammatoire.


== Notes ==
Les injections épidurales peuvent être tentées dans le cas d'une hernie discale avec douleur résistante au traitement.<ref name=":3" /><ref name=":6" /> Une référence en chirurgie pourra être considérée après 1 an de traitements adéquats et optimisés, sans réponse satisfaisante.
{{Section ontologique|classe=Situation clinique|nom=Notes}}
<references group="note" />


Un suivi un mois à trois mois après la première consultation est de mise, ainsi qu'une évaluation de la perception du patient du retour au travail et un travail d'équipe multidisciplinaire.
== Références ==
== Références ==
{{Section ontologique|classe=Classification clinique|nom=Références}}
<references />
<references />

Dernière version du 20 décembre 2020 à 10:19

Les douleurs dorsales peuvent être classifiées selon la région du rachis atteinte, soit le rachis cervical (C1 à C7), thoracique (T1 à T12) ou lombo-sacré (L1 à L5 et sacrum), qui seront abordées séparément dans cet article.

La prévalence de douleur dorsale chez l’adulte a été estimée jusqu’à 84% à vie.[1]

Douleur cervicale
Approche clinique
Caractéristiques
Examens paracliniques Hémocultures, Formule sanguine complète, IRM, Scintigraphie osseuse, Endoscopie, Protéine C-réactive, Électrophorèse des protéines plasmatiques, Scintigraphie, CT scan, Investigations cardiovasculaires, ... [+]
Drapeaux rouges
Cancer, Utilisation de drogues intraveineuses, Vertige (symptôme), Céphalée (symptôme), Immunodéficience, Changements visuels, Myélopathie, Infection au VIH, Atteinte de l'état général, Perte de poids (signe clinique), ... [+]

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Objectif du CMC
Nom de l'objectif du CMC (Numéro)

CERVICALGIE

Étiologies

La cause la plus fréquente de cervicalgie est la cervicarthrose. Cependant, il faut également considérer les diagnostics suivants.

Dégénératif: cervicarthrose

Vasculaire: insuffisance vertébrobasilaire

Néoplasique: tumeur primaire ou secondaire: métastase, myélome, tumeur intrarachidienne ou tumeur de la fosse postérieure

Infectieux: spondylodiscite

Inflammatoire: spondylarthrite, polyarthrite rhumatoïde, chondrocalcinose

Traumatique: trouble musculaire ou ligamentaire, fracture cervicale, luxation

Approche clinique

Questionnaire

  • Qualité de la douleur
  • Foyer et irradiation de la douleur
  • Évolution dans le temps
  • Changement avec la position

Examen clinique

  • Douleur à la palpation de la colonne cervicale
  • Douleur au niveau des muscles paravertébraux
  • Limitation des mouvements de la colonne cervicale ·      

Drapeaux rouges[2][3]

Investigation

Prise en charge

  • Traitement de la cause sous-jacente
  • Antalgiques et AINS si poussées douloureuses de cervicarthrose
  • Renforcement de la musculature paravertébrale, repos relatif, massage

DORSALGIE

Étiologies[4]

Il est important de considérer que la douleur au rachis thoracique peut être un symptôme d’atteinte viscérale

Approche clinique

Questionnaire

  • Foyer et irradiation de la douleur
  • Évolution dans le temps
  • Changement avec la position

Examen clinique

  • Évaluation des mouvements du rachis thoracique en flexion et extension
  • Palpation
    • Apophyses épineuses
    • Régions interépineuses
    • Régions paravertébrales bilatéralement
  • Examen cardio-pulmonaire
  • Examen abdominal et recherche d’hépatomégalie
  • Examen neurologique
    • Recherche d’hypoesthésie ou anesthésie
    • Recherche d’asymétrie des forces

Investigation

Si aucune orientation diagnostique n’est évidente

Prise en charge[4]

  • Traitement de la cause sous-jacente
  • Rééducation et renforcement des muscles paravertébraux
  • Les antalgiques peuvent être utilisés lors des poussées douloureuses

LOMBALGIE

Épidémiologie[5][6][7][8]

La lombalgie est un symptôme très commun qui atteindra environ 80% de la population au cours de sa vie, menant à la chronicité dans environ 5 à 10% des cas. Il s'agit de la cause la plus commune de consultation pour cause musculosquelettique en médecine de première ligne et constitue une cause majeure d'absentéisme au travail. De plus, elle peut engendrer des atteintes fonctionnelles significatives et a un taux élevé de récidive dans l'année suivante, soit de 33%.

Étiologies[9][10][11][5]

Les étiologies de lombalgie sont très variées et varient de syndromes chroniques à urgences médicales. Dans jusqu'à 90% des cas, cependant, il n'y aura pas d'étiologie déterminée et la douleur sera auto-résolutive dans les 6 semaines suivant son apparition.

Approche clinique

Une revue des systèmes systématique et rigoureuse permettra de mettre en évidence s'il y a présence de qualités inflammatoires, de drapeaux rouges nécessitant une prise en charge urgente ou encore des signes de prédisposition à la chronicité.

Questionnaire[7][12]

  • Questionner l’occupation et les circonstances d’apparition
  • Antécédents personnels: rechercher antécédent de lombalgie, de néoplasie, immunodépression, infection récente ou état inflammatoire récent, opération récente, prise de corticostéroïdes prolongée, ostéoporose
  • Histoire familiale: de cancer, de maladie inflammatoire
  • Habitudes de vie : rechercher prise de drogues intraveineuses
  • Questionner les sports, particulièrement les activités impliquant le soulèvement de charges lourdes et les hyperextensions marquées (ex. gymnastique, met à risque de spondylolyse et spondylolisthesis)
  • Foyer et irradiation de la douleur
  • Présence ou non de claudication neurogénique (douleur avec possibilité de symptômes neurologiques ex. faiblesse et perte de sensation lors de la marche, améliorée par le repos)
  • Rythme de la douleur
    • Mécanique : augmentant à l’activité et diminuant au repos
    • Inflammatoire : douleur nocturne, raideur et douleur matinales, aggravées après une période de repos
  • Type de douleur : somatique, neuropathique, vasculaire
  • Facteurs aggravants : port de charge, efforts, station debout ou assise de façon prolongée, Valsalva
  • Symptômes accompagnateurs

Examen clinique [13]

  • Inspection du rachis : hyperlordose lombaire, scoliose, présence de contusions ou d’abrasions
  • Évaluation des mouvements du rachis lombaire, incluant manœuvre de Schober
  • Recherche de douleur à la palpation des apophyses épineuses et au niveau paravertébral
  • Évaluation des articulations sacroiliaques et coxofémorale
  • Évaluation de la démarche, notamment sur les talons et sur la pointe des pieds (évaluation des dermatomes L5 et S1)
  • Recherche de signes d’atteinte radiculaire : manœuvre du tripode, Lasègue
  • Examen neurologique incluant le toucher rectal s'il y a présence de symptômes de la queue de cheval.

Drapeaux rouges

Investigation[14][15]

À moins de suspicion de pathologie nécessitant une prise en charge urgente, l'investigation peut généralement être repoussée pour une période de 4 à 6 semaines. Imager trop rapidement a été corrélé avec un taux plus élevé d'interventions et des issues moins favorables.[14]

S'il y a présence de déficits neurologies significatifs ou allant en augmentant, ou encore s'il y a suspicion de tumeur ou infection:

  • L'IRM est le premier examen à obtenir s'il y a des symptômes de compression de la queue de cheval.
  • La Scintigraphie osseuse permet également d'objectiver les ostéomyélites et les spondylodiscites
  • La Radiographie du rachis (AP et latérale) permet d'observer la présence de syndesmophytes et de sacroiléite, ainsi que des lésions lytiques et blastiques.

L'imagerie pourra être complétée par:

Prise en charge[16][8][7][17]

La prise en charge de la lombalgie varie grandement avec la présentation initiale. En présence de lombalgie aiguë avec ou sans atteinte radiculaire, mais sans drapeaux rouges, un traitement conservateur avec antalgiques, AINS ou relaxants musculaires est indiqué. Il est aussi important de référer le patient en physiothérapie le plus tôt possible et même d'encourager les patients à consulter directement en physiothérapie d'eux-mêmes, approche associée à une diminution de 50% d'absence au travail de plus d'un mois.[8] Similairement, le repos doit être le moins long possible et le retour à l'activité, encouragé.

Si la douleur a des caractéristiques neuropathiques, un traitement avec de l'amitriptyline ou de la venlafaxine peut être tenté.

Une référence en rhumatologie est requise s'il y a suspicion d'atteinte inflammatoire.

Les injections épidurales peuvent être tentées dans le cas d'une hernie discale avec douleur résistante au traitement.[8][17] Une référence en chirurgie pourra être considérée après 1 an de traitements adéquats et optimisés, sans réponse satisfaisante.

Un suivi un mois à trois mois après la première consultation est de mise, ainsi qu'une évaluation de la perception du patient du retour au travail et un travail d'équipe multidisciplinaire.

Références

  1. Bruce F. Walker, « The Prevalence of Low Back Pain: A Systematic Review of the Literature from 1966 to 1998 », Journal of Spinal Disorders, vol. 13, no 3,‎ , p. 205–217 (ISSN 0895-0385, DOI 10.1097/00002517-200006000-00003, lire en ligne)
  2. (en) Allan I. Binder, « Cervical spondylosis and neck pain », BMJ, vol. 334, no 7592,‎ , p. 527–531 (ISSN 0959-8138 et 1468-5833, PMID 17347239, DOI 10.1136/bmj.39127.608299.80, lire en ligne)
  3. « red flags in neck pain - General Practice Notebook », sur gpnotebook.com (consulté le 18 juin 2020)
  4. 4,0 et 4,1 Christian Marcelli, Rhumatologie, , 393 p.
  5. 5,0 et 5,1 Brigitte Migneault, « La lombalgie: d'aigue à chronique, passage obligé? », Le médecin du Québec,‎ (lire en ligne)
  6. Tatiane da Silva, Kathryn Mills, Benjamin T. Brown et Robert D. Herbert, « Risk of Recurrence of Low Back Pain: A Systematic Review », Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, vol. 47, no 5,‎ , p. 305–313 (ISSN 0190-6011 et 1938-1344, DOI 10.2519/jospt.2017.7415, lire en ligne)
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Marjorie Duchesne, « Docteur, j'ai mal au dos! », Le médecin du Québec,‎ (lire en ligne)
  8. 8,0 8,1 8,2 et 8,3 Isabelle Vachon, « La lombalgie: mieux prévenir la chronicité et les rechutes », Le médecin du Québec,‎ (lire en ligne)
  9. Joshua Scott Will, David C. Bury et John A. Miller, « Mechanical Low Back Pain », American Family Physician, vol. 98, no 7,‎ 10 01, 2018, p. 421–428 (ISSN 1532-0650, PMID 30252425, lire en ligne)
  10. Michael H. Weisman, « Inflammatory back pain: the United States perspective », Rheumatic Diseases Clinics of North America, vol. 38, no 3,‎ , p. 501–512 (ISSN 1558-3163, PMID 23083751, Central PMCID 3501982, DOI 10.1016/j.rdc.2012.09.002, lire en ligne)
  11. Aron Downie, Christopher M. Williams, Nicholas Henschke et Mark J. Hancock, « Red flags to screen for malignancy and fracture in patients with low back pain: systematic review », BMJ (Clinical research ed.), vol. 347,‎ , f7095 (ISSN 1756-1833, PMID 24335669, Central PMCID 3898572, DOI 10.1136/bmj.f7095, lire en ligne)
  12. Elizabeth Cooper Wahl, David Smith, Mary Sesto et William Boissonnault, « Differential diagnosis of a patient with low back and toe pain », Journal of Manual & Manipulative Therapy, vol. 21, no 2,‎ , p. 81–89 (ISSN 1066-9817 et 2042-6186, DOI 10.1179/2042618612y.0000000023, lire en ligne)
  13. Richard A. Deyo, « What Can the History and Physical Examination Tell Us About Low Back Pain? », JAMA: The Journal of the American Medical Association, vol. 268, no 6,‎ , p. 760 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.1992.03490060092030, lire en ligne)
  14. 14,0 et 14,1 Nandini D. Patel, Daniel F. Broderick, Judah Burns et Tejaswini K. Deshmukh, « ACR Appropriateness Criteria Low Back Pain », Journal of the American College of Radiology, vol. 13, no 9,‎ , p. 1069–1078 (ISSN 1546-1440, DOI 10.1016/j.jacr.2016.06.008, lire en ligne)
  15. 15,0 et 15,1 A. Ahsan Ejaz, Negiin Pourafshar, Rajesh Mohandas et Bryan A. Smallwood, « Uric Acid and the Prediction Models of Tumor Lysis Syndrome in AML », PLOS ONE, vol. 10, no 3,‎ , e0119497 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0119497, lire en ligne)
  16. Ivan Vucina, « Noninvasive Treatments for Acute, Subacute, and Chronic Low Back Pain », Annals of Internal Medicine, vol. 167, no 11,‎ , p. 833 (ISSN 0003-4819, DOI 10.7326/l17-0474, lire en ligne)
  17. 17,0 et 17,1 Fabienne Wateau, On ne badine pas avec le progrès, Éditions de la Maison des sciences de l’homme (ISBN 978-2-7351-2102-1 et 978-2-7351-2270-7, lire en ligne), p. 49–90