« Lésion traumatique cutanée (approche clinique) » : différence entre les versions
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Toutes les plaies sont d'une certaine manière colonisées par des bactéries (pensons à la flore normale de la peau). Cependant, '''cela n'indique pas nécessairement que la plaie est infectée et donc que des antibiotiques en prophylaxie sont requis.'''<ref>{{Citation d'un article|langue=|auteur1=Bowler PG, Duerden BI, Armstrong DG|titre=Wound microbiology and associated approaches to wound management.|périodique=Clin Microbiol Rev.|date=2001|issn=|lire en ligne=|pages=244}}</ref> Il faut donc chercher les signes d'infections au niveau local (dont un érythème, une chaleur, une tuméfaction et une douleur importante au pourtour de la plaie) et au niveau systémique (dont de la fièvre, des frissons, etc. − indiquant alors une potentielle septicémie pouvant mettre la vie du patient en jeu)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Cord|nom1=Sunderkötter|prénom2=Karsten|nom2=Becker|titre=Frequent bacterial skin and soft tissue infections: diagnostic signs and treatment|périodique=Journal der Deutschen Dermatologischen Gesellschaft = Journal of the German Society of Dermatology: JDDG|volume=13|numéro=6|date=2015-06|issn=1610-0387|pmid=26018361|doi=10.1111/ddg.12721|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26018361/|consulté le=2021-01-15|pages=501–524; quiz 525–526}}</ref>. Ce sont dans ces scénarios que des antibiotiques seront indiqués.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/cellulitis-and-skin-abscess-in-adults-treatment?search=lacerations&topicRef=15912&source=see_link|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-15}}</ref> De plus, '''la présence d'une infection (cellulite, abcès avec ou sans drainage de pus, etc.) représente contre-indication absolue à la fermeture de la plaie'''.<ref>{{Citation d'un article|langue=|auteur1=Hollander JE, Singer AJ|titre=Laceration management|périodique=Ann Emerg Med|date=1999|issn=|lire en ligne=|pages=356}}</ref> | |||
La lésion ainsi que le mécanisme de blessure sont des facteurs qui, évidemment, modulent le risque d'être infecté par divers pathogènes. Ainsi, une '''prophylaxie post-exposition (PPE)''' pour le virus de la rage peut être nécessaire chez un patient présentant une morsure ou une griffure en provenance d'un animal potentiellement rabique (ou tout autre contact avec la salive ou le liquide céphalo-rachidien de l'animal).<ref>{{Citation d'un lien web|titre=Vaccin contre la rage - Vaccins - Professionnels de la santé - MSSS|url=https://msss.gouv.qc.ca/professionnels/vaccination/piq-vaccins/rage-vaccin-contre-la-rage/|site=msss.gouv.qc.ca|consulté le=2021-01-16}}</ref> De même, une PPE antitétanique peut être nécessaire à l'aide d'immunoglobulines contre ''Clostridium tetani'' (et dans certains cas le vaccin antitétanique) en cas de plaies contaminées par de la salive humaine ou animale, des matières rouillées, des selles ou de la terre.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=TIg : immunoglobulines contre le tétanos - Immunoglobulines - Professionnels de la santé - MSSS|url=https://msss.gouv.qc.ca/professionnels/vaccination/piq-immunoglobulines/tig-immunoglobulines-contre-le-tetanos/|site=msss.gouv.qc.ca|consulté le=2021-01-16}}</ref> En cas de morsures humaines avec un individu dont le statut de vaccination ou infectieux est inconnu ou encore en cas de contact avec des produits biologiques humains potentiellement infectés par le VIH, le virus de l'hépatite B ou encore de l'hépatite C, une PPE est indiquée.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=Guide pour la prophylaxie et le suivi après une exposition au VIH, au VHB et au VHC - Publications du ministère de la Santé et des Services sociaux|url=https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-000319/?&txt=prophylaxie&msss_valpub&date=DESC|site=publications.msss.gouv.qc.ca|consulté le=2021-01-16}}</ref> Sachez qu'il existe plusieurs aides à la décision pour l'administration de la prophylaxie post-exposition de plusieurs infections sur le site du gouvernement du Québec pour vous guider! | |||
Il est toujours important de bien inspecter la plaie, de la nettoyer ainsi que de la débrider, tout en s'assurant de retirer tout corps étranger. Ceci est particulièrement important pour permettre un processus de guérison le plus optimal et minimiser les risques de surinfection de la plaie. En cas de doute sur la présence d'un corps étranger, des imageries peuvent être nécessaires afin de déceler leur présence (que ce soit par une plaque simple ou encore par échographie si l'objet en question n'est pas radio-opaque). | |||
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Version du 15 janvier 2021 à 23:18
La peau est le plus grand organe du corps humain[1]. Bien que cela dépende des dimensions individuelles, il est possible d'estimer qu'en moyenne, qu'elle pèse près de 2 à 4 kg[2][3] et couvre une superficie d'environ 2 m2 [4]. L'épaisseur de la peau varie selon la localisation sur le corps : elle serait plus épaisse au niveau du dos ainsi que sur les surfaces palmoplantaires [5], alors qu'elle serait la plus fine au niveau des paupières[6].
La peau est l’une des composantes du système tégumentaire avec les cheveux, les poils ainsi que les ongles[7]. En plus d'agir comme interface entre le milieu interne de notre organisme et l'environnement, la peau a un grand rôle de défense des agressions microbiologiques, chimiques et physiques[8]. Elle permet également de prévenir des pertes importantes en eau et en électrolytes[9] en agissant comme barrière semi-perméables aux divers composés hydrophiles et lipophiles[10], sans oublier son rôle important dans la thermorégulation[11] ainsi que la synthèse de vitamine D, essentielle à l'équilibre phospho-calcique.[12] Bref, son rôle pour le maintien de l'homéostasie est primoridal, d'où l'importance de la reconnaissance ainsi que du traitement des différentes lésions cutanées.
Lésions cutanées (109-12)
Définition
Une lésion cutanée est une altération de l’intégrité de la peau, provoquant ainsi un dysfonctionnement à la réalisation de ses fonctions. Les lésions peuvent se produire par de multiples mécanismes, à l’exemple d’une réaction allergique, d'une maladie génétique, d’une maladie systémique ou encore d’une processus traumatique. Ce sont d’ailleurs les lésions cutanées traumatiques (ex : lacérations, plaies par perforation, blessures par écrasement) qui seront majoritairement traitées au sein de cet article, en vertu de l'objectif du CMC ci-contre.
Étiologies
- Idiopathique
- Génétique (ex : tache café au lait dans la neurofibromatose[13])
- Allergique (ex : dermite de contact[14])
- Infection (ex : éruption de papules érythémateuses puis de vésicules lié à la réactivation de Varicella Zoster (zona)[15], chancre lié à la primo-infection par Treponema pallidum[16])
- Traumatique (ex : plaies par perforation liées aux morsures animales, lacérations)
- Maladie systémique (ex : papules de Gottron dans la dermatomyosite[17], acanthosis nigricans dans le diabète[18])
- Etc.
Physiopathologie et lexique
Couches de la peau
La peau est constituée de trois couches distinctes: l'épiderme, le derme et l'hypoderme.[19] Les deux principaux Les types de peau humaine sont la peau glabre − c'est-à-dire une peau dépourvue de poils, à l'exemple des surfaces palmoplantaires − et la peau avec poils[20], caractérisée par la présence d'unités pilo-sébacées composées de follicules pileux, de glandes sébacées et de muscles arrecteurs des poils.[21]
Épiderme
L'épiderme représente la couche cutanée la plus superficielle.[22] Sa fonction principale est d'agir comme barrière contre les agressions externes.
L'épiderme est composé de quatre couches distinctes : les couches cornée (stratum corneum - soit la couche la plus externe), granuleuse (stratum granulosum), épineuse (stratum spinosum) et basale (stratum basale - soit la couche la plus interne).[23] Les principales cellules qui se retrouvent au sein de l'épiderme sont les kératinocytes (qui produisent la kératine, essentielle pour la structure et la protection de notre peau), les mélanocytes (qui produisent la mélanine, responsable de la pigmentation de notre peau) ainsi que des cellules de Langerhans (impliquées dans l'immunité innée) et de Merkel (impliquées dans la fonction des mécanorécepteurs).[24] [25] Les kératinocytes se différencient de la base vers la surface de la peau.[26] D'ailleurs, la couche épidermique ne contient pas de vaisseaux sanguins : l'apport en nutriment ainsi que l'élimination des déchets se produisent donc par diffusion entre les cellules de la couche basale de l'épiderme et celles des couches supérieures du derme. [27] L'épiderme est toutefois innervé par des terminaisons nerveuses libres qui sont capables de capter les stimuli thermoalgiques ainsi que par les organes de Merkel qui sont spécialisés dans la perception du toucher délicat.[28]
Derme
Le derme se retrouve entre l'épiderme et l'hypoderme.[29] Son rôle en est un de soutien pour l'épiderme, mais également de protection pour les tissus sous-jacents.[30] Il a également un rôle dans la thermorégulation via les plexus artério-veineux qu'il supporte et dans la perception des stimuli de l'environnement.[31]
Le derme comprend deux sections, soit le derme papillaire et le derme réticulaire.[32] Alors que le derme papillaire s'intercale avec l'épiderme et constitue un tissu conjonctif lâche richement vascularisé, le derme réticulaire est plus profond et correspond davantage à un tissu conjonctif dense.[33] On y retrouve également les glandes sudoripares (eccrines et apocrines[34]) et sébacrées ainsi que les follicules pileux.[35]
Le collagène (surtout le type I et III) est le principal composant du derme, avec l'élastine, la réticuline, les fibroblastes ainsi que d'autres composantes de la matrice extra-cellulaire.[36] Des adipocytes, des histiocytes et des mastocytes sont également présents et sont particulièrement importants dans les processus de cicatrisation de la peau. [37][38] Le derme contient deux réseaux vasculaires, soit un plexus superficiel et un plexus profond, étant reliés par le biais de communications verticales[39][40]. Ces vaisseaux sont très importants, entre autres pour la nutrition des cellules épidermales, pour la thermorégulation, pour l'inflammation ainsi que pour les processus de cicatrisation de la peau.[41][42] L'innervation y est également importante, avec des mécanorécepteurs localisés tout particulièrement autour des unités pilosébacées ainsi que par les corpuscules de Meissner (véhiculant les sensations de toucher léger et de certains types de vibrations)[43] et les corpuscules de Pacini (détectant les pressions profondes et les vibrations).[44]
Hypoderme
L'hypoderme est la couche la plus profonde de la peau : elle constitue donc l'interface entre le derme et le fascia ainsi que les muscles sous-jacents. [45] Le rôle de l'hypoderme en est un de conservation de réserves énergétiques et d'isolement thermique (via les nombreux adipocytes), en plus d'assurer une protection au tissus sous-jacents via l'absorption des chocs.[45]
Le principal composant cellulaire de ce tissu est l'adipocyte.[45] On y retrouve toutefois également des faisceaux lâches de collagène et du tissu élastique, des nerfs ainsi que des vaisseaux sanguins.[46]
Lexique dermatologique
Bien que cela ne soit pas couramment utilisé dans le cas de lésions cutanées traumatiques (à l'exemple des lacérations), il est important de savoir caractériser les lésions de la peau.[47][48][49][50][51][52][53][54][55][56][57][58][59]
Lésions primaires
Les lésions primaires représentent les altérations originelles qui se produisent sur la peau suite à un processus pathologique quelconque.
- Macule: changement de la couleur de la peau, non palpable (sans dépression, ni élévation) et mesurant < 10 mm
- Ex : éphélides (« tâches de rousseur »), Tinea versicolor, etc.
- Tache : changement de la couleur de la peau, non palpable et mesurant ≥ 10 mm
- Ex : vitiligo, taches café au lait, etc.
- Papule: élévation circonscrite et solide (sans liquide visible) de la peau, palpable (relief présent) et mesurant < 10 mm
- Ex : nevus, verrue vulgaire, molluscum contagiosum, syphilis secondaire, etc.
- Plaque: élévation circonscrite et solide (sans liquide visible) de la peau, palpable et mesurant ≥ 10 mm
- Ex : dermite de contact, cellulite, psoriasis, etc.
- Nodule: morphologiquement similaire à une papule, de nature solide ou cystique et mesurant en général entre 1 et 2 cm, mais situé plus profond dans le derme
- Ex : érythème noueux, xanthogranulome, etc.
- Tumeur : morphologiquement similaire à un nodule, mais plus gros (généralement > 2 cm)
- Ex : neurofibrome, lipome, etc.
- Pustule : élévation circonscrite avec matériel purulent visible (pouvant tout de même être stérile), palpable et mesurant généralement < 10 mm
- Ex : acné vulgaire, folliculite, psoriasis pustuleux, etc.
- Kyste : élévation circonscrite avec soit du pus, soit de la kératine (donc souvent présence de matériel semi-solide)
- Ex : acné kystique, kyste épidermoïde cutané, etc.
- Vésicule : élévation circonscrite avec matériel translucide (souvent de nature séreuse ou hémorragique), palpable et mesurant généralement < 10 mm
- Ex : infection à Herpes simplex 1 ou 2 (herpès labial ou génital), infection à Varicella zoster (varicelle et zona), etc.
- Bulle : élévation circonscrite avec matériel translucide (souvent de nature séreuse et/ou hémorragique), palpable et mesurant généralement ≥ 10 mm
- Ex : pemphigoïde bulleuse, dermite de contact (à l'herbe à puce par exemple), etc.
- Ortie (« wheal ») : lésion typique de l'urticaire, dont la forme et la localisation sont changeantes dans le temps mais toujours bien délimités, souvent érythémateuses et prurigineuses.
- Télangiectasie : dilatation d'un vaisseau sanguin superficiel.
- Ex : sclérodermie, rosacée, etc.
- Purpura : lésion soit non-palpable (formant entre autres les pétéchies et les ecchymoses), soit palpable (retrouvé dans les vasculites des petits vaisseaux) de couleur rouge et dont la couleur ne blanchit pas sous l'effet de la pression (puisque le purpura correspond à l'extravasion des érythrocytes dans le tissu cutané).
- Ex : purpura solaire ou sénile, vasculite à IgA (Henoch-Schonlein), etc.
- Une autre forme de purpura est à craindre : le purpura rétiforme non-inflammatoire, souvent associé avec le sepsis et la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD).
- Sillon : lésion caractéristique de la gale (infection par Sarcoptes scabiei ou hominis) avec présence d'une mince ligne (souvent squameuse) mesurant de quelques milimètres à un centimètre de long avec souvent une papule érythémateuse au bout.
- Comédon : ouvert (« point noir ») ou fermé (« point blanc »), caractéristique de l'acné.
- Lésion en cible : lésion érythémateuse, produisant un effet de trois cercles concentriques via ses bordures plus claires.
- Caractéristiques de l'érythème multiforme (secondaire à une infection, réaction médicamenteuse, collagénose, etc.) ou encore de l'érythème migran typique d'une infection à Borrelia burgdorferi (maladie de Lyme).
- Etc.
Lésions secondaires
Les lésions secondaires correspondent aux changements qui se produisent au niveau des lésions dans le temps, souvent par un processus externe (à l'exemple d'un grattage).
- Excoriation : lésion superficielle secondaire au grattage ou tout autre processus de friction d'une lésion.
- Lichénification : épaississement palpable de la peau avec accentuation des plis cutanés, secondaire à une inflammation continue causée par l'exposition à un irritant ou encore à un grattage chronique.
- Croûte : résultat de la rupture d'une pustule, d'une vésicule ou d'une bulle, laissant ainsi un exsudat purulent, séreux et/ou hémorragique séché.
- Squames : détachement de cellules kératinisées de la couche cornée de l'épiderme, visibles à l'oeil nu.
- Érosion : perte d'une partie de l'épiderme, causant ainsi une discontinuité dans la peau.
- Ulcère : discontinuité cutanée à l'exemple d'une érosion, mais plus profonde que cette dernière (affectant ainsi le derme et parfois l'hypoderme et les tissus sous-jacents).
- Fissure : érosion ou ulcération linéaire, causant un « craquement » de la peau.
- Atrophie : perte de tissu, présente soit au sein de l'épiderme, du derme ou de l'hypoderme.
- Cicatrice : processus de guérison de la peau caractérisé par le remplacement des tissus lésés par du tissu conjonctif, qui peut être atrophique ou hypertrophique.
- Etc.
Configuration des lésions
- Linéaires
- Serpigineuses
- Groupées
- Annulaires
- Nummulaires
- Polycycliques
- Coalescentes/confluentes
- Géographiques
- Réticulées
- Herpétiformes
- Zostériformes
- Etc.
Lésions traumatiques
Les lésions traumatiques ont un lexique qui leur est propre. Elles sont souvent dénommées par leur type.[60][61]
- Lacération : plaie ouverte secondaire à une perforation de la barrière cutanée ou par un trauma contondant.
- Abrasion : blessure superficielle, causant une discontinuité de l'épiderme et parfois du derme, le plus souvent secondaire à un mécanisme de friction (ex : traumas de la route).
- Avulsion : « arrachement » de la peau jusqu'aux tissus des couches plus profondes.
- Plaie perforante : pénétration de la peau par un objet pénétrant ou contondant.
- Morsure : plaie perforante secondaire à l'empreinte laissée par les dents d'un individu (soi-même ou autrui) ou d'un animal.
- Etc.
Approche clinique d'une lésion cutanée (anamnèse et examen physique)
Lésions cutanées en général
De manière générale, une lésion cutanée s'approche par la description de :
- Circonstances d'apparition.
- Morphologie primaire et secondaire, s'il y a lieu.
- Couleur (ex : érythémateux, couleur chair, brun, etc.)
- Emplacement sur le corps (ex : tronculaire, acrale, etc.)
- Configuration ou disposition de la ou des lésions (ex : unique, généralisée, confluentes, etc.)
- Symptôme(s) associée(s) (ex : fièvre, douleur, prurit, yeux rouges, etc.)[47]
Même si la dermatologie est une discipline grandement visuelle, une bonne anamnèse et un examen physique demeurent tout de même primordiaux, puisque plusieurs maladies systémiques peuvent se présenter via les phanères. Le diagnostic de nombreuses affections nécessite souvent des examens complémentaires, à l'exemple d'une observation sous la lampe de Wood (permettant de mieux déceler les différences de pigmentation ou encore d'observer certains microorganismes émettant une fluorescence)[62], d'une analyse par dermatoscopie (permettant de visualiser certaines lésions invisibles à l'oeil nu)[63] ou encore d'une biopsie cutanée (fournissant des informations histologiques)[64][65] qui peuvent être corrélées avec la présentation clinique et les données de laboratoire éventuelles.[66]
Lésions cutanées traumatiques
Dans le cas de lésions dites traumatiques, il est essentiel que le clinicien cible bien son questionnaire afin d'être en mesure de traiter le plus adéquatement possible, en limitant les risques de complications. Les points importants à questionner et à observer sont [67][68]:
- Nature et gravité de la lésion, dont la quantité de sang perdue, la profondeur de la lésion, etc.
- Mécanisme de blessure.
- Temps écoulé depuis la blessure.
- Risque de contamination de la plaie.
- Signes et symptômes de surinfection.
- Risque pour la rage, le tétanos, le VIH, etc.
- Présence de corps étrangers dans la plaie.
- Atteinte des structures vasculaires, nerveuses, tendineuses, musculaires, osseuses ou ligamenteuses adjacentes.
Nature et gravité de la lésion
Mécanisme de la blessure
Temps écoulé depuis la blessure
Risque de contamination de la plaie
Toutes les plaies sont d'une certaine manière colonisées par des bactéries (pensons à la flore normale de la peau). Cependant, cela n'indique pas nécessairement que la plaie est infectée et donc que des antibiotiques en prophylaxie sont requis.[69] Il faut donc chercher les signes d'infections au niveau local (dont un érythème, une chaleur, une tuméfaction et une douleur importante au pourtour de la plaie) et au niveau systémique (dont de la fièvre, des frissons, etc. − indiquant alors une potentielle septicémie pouvant mettre la vie du patient en jeu)[70]. Ce sont dans ces scénarios que des antibiotiques seront indiqués.[71] De plus, la présence d'une infection (cellulite, abcès avec ou sans drainage de pus, etc.) représente contre-indication absolue à la fermeture de la plaie.[72]
La lésion ainsi que le mécanisme de blessure sont des facteurs qui, évidemment, modulent le risque d'être infecté par divers pathogènes. Ainsi, une prophylaxie post-exposition (PPE) pour le virus de la rage peut être nécessaire chez un patient présentant une morsure ou une griffure en provenance d'un animal potentiellement rabique (ou tout autre contact avec la salive ou le liquide céphalo-rachidien de l'animal).[73] De même, une PPE antitétanique peut être nécessaire à l'aide d'immunoglobulines contre Clostridium tetani (et dans certains cas le vaccin antitétanique) en cas de plaies contaminées par de la salive humaine ou animale, des matières rouillées, des selles ou de la terre.[74] En cas de morsures humaines avec un individu dont le statut de vaccination ou infectieux est inconnu ou encore en cas de contact avec des produits biologiques humains potentiellement infectés par le VIH, le virus de l'hépatite B ou encore de l'hépatite C, une PPE est indiquée.[75] Sachez qu'il existe plusieurs aides à la décision pour l'administration de la prophylaxie post-exposition de plusieurs infections sur le site du gouvernement du Québec pour vous guider!
Il est toujours important de bien inspecter la plaie, de la nettoyer ainsi que de la débrider, tout en s'assurant de retirer tout corps étranger. Ceci est particulièrement important pour permettre un processus de guérison le plus optimal et minimiser les risques de surinfection de la plaie. En cas de doute sur la présence d'un corps étranger, des imageries peuvent être nécessaires afin de déceler leur présence (que ce soit par une plaque simple ou encore par échographie si l'objet en question n'est pas radio-opaque).
Atteinte des structures adjacentes
Drapeaux rouges
Investigation
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
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Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | |
Prise en charge
Réparation primaire, secondaire ou tertiaire.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | |
Suivi
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite du suivi de l'approche clinique |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Complications
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible). |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/01/03 à partir de Skin condition (997950720), écrite par les contributeurs de Wikipedia (en) et partagée sous la licence CC-BY-SA 4.0 international. Le contenu original est disponible à https://en.wikipedia.org/wiki/Skin_condition.
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