« Dysurie, pollakiurie, urgenturie, pyurie (approche clinique) » : différence entre les versions

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| spécialités =Urologie, gynécologie
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|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}} {{Page objectif du CMC | identificateur = 110-1 | nom = Dysurie, mictions fréquentes et urgentes, pyurie}}
|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}} {{Page objectif du CMC | identificateur = 110-1 | nom = Dysurie, mictions fréquentes et urgentes, pyurie}}
La '''dysurie''' est un symptôme de douleur et / ou de brûlure, de picotement ou de démangeaison de l'urètre ou du méat urétral lors de la miction<ref name=":110">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26554482</ref><ref name=":02">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31751108</ref>.
La '''dysurie, pollakiurie, urgenturie et pyurie''' sont une collections de symptômes fréquents de cystite bactérienne:


La '''pollakiurie''' se définit comme le besoin d'uriner fréquemment pendant la journée et/ou la nuit (nycturie), avec un volume urinaire normal ou inférieur à la normale. Cette sensation n'est souvent pas soulagée par la vidange urinaire <ref name=":24">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Pollakiurie - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/sympt%C3%B4mes-des-troubles-g%C3%A9nito-urinaires/pollakiurie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-17}}</ref>.
*La '''[[Dysurie (symptôme)|dysurie]]''' est un symptôme de douleur et / ou de brûlure, de picotement ou de démangeaison de l'urètre ou du méat urétral lors de la miction<ref name=":110">{{Citation d'un article|titre=Dysuria: What You Should Know About Burning or Stinging with Urination|périodique=American Family Physician|volume=92|numéro=9|date=2015-11-01|issn=1532-0650|pmid=26554482|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26554482/|consulté le=2021-04-01|pages=Online}}</ref><ref name=":02">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Parth|nom1=Mehta|prénom2=Anil Kumar Reddy|nom2=Reddivari|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=31751108|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK549918/|consulté le=2021-04-01}}</ref>.
*La '''[[Pollakiurie (symptôme)|pollakiurie]]''' se définit comme le besoin d'uriner fréquemment pendant la journée et/ou la nuit (nycturie), avec un volume urinaire normal ou inférieur à la normale. Cette sensation n'est souvent pas soulagée par la vidange urinaire <ref name=":24">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Pollakiurie - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/sympt%C3%B4mes-des-troubles-g%C3%A9nito-urinaires/pollakiurie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-17}}</ref>.
*L''''[[Urgenturie (symptôme)|urgenturie]]''' est la sensation d'un besoin urgent d'uriner<ref name=":24" />.
*La '''[[Pyurie (signe clinique)|pyurie]]''' est la présence de pus macroscopique dans l'urine, la rendant opaque et nauséabonde.
*La '''[[Leucocyturie (signe paraclinique)|leucocyturie]]''' est la présence de ≥ 8 globules blancs/mcL d'urine non centrifugée, ou de 2 à 5 globules blancs/champ à fort grossissement dans le sédiment centrifugé.<ref name=":21">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires?query=pyurie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>


L''''urgenturie''' est la sensation d'un besoin urgent d'uriner<ref name=":24" />.
Ils peuvent parfois signifier l'atteinte d'un autre organe, comme l'urètre ou l'appareil génital ou impliquer une étiologie qui n'est pas infectieuse.


La '''polyurie''' se définit comme une diurèse d'un volume excédant 3 L/jour<ref name=":24" />.
==Épidémiologie==
L'une des causes les plus courantes de dysurie est l'infection des voies urinaires. Elles sont une pathologie courante qui ont un taux de prévalence élevé, celles-ci touchent:  


La '''pyurie''' est la présence de ≥ 8 globules blancs/mcL d'urine non centrifugée, ou de 2 à 5 globules blancs/champ à fort grossissement dans le sédiment centrifugé.<ref name=":21">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires?query=pyurie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
*30 % des femmes au cours de leur vie
== Épidémiologie ==
*20 % de celles-ci auront une récidive(s) <ref name=":1">De Cotret , P. (2016). MED-1208'': notes du cours 4'' [notes de cours]. <nowiki>https://monportail.ulaval.ca/accueil/</nowiki></ref>


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Épidémiologie}}
L'une des causes les plus courantes de dysurie est l'infection des voies urinaires. Les infections des voies urinaires sont plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes en raison de l'anatomie féminine, ayant un urètre plus court et droit par rapport aux hommes qui ont un urètre plus long et courbé en raison de l'anatomie masculine. Chez les femmes, les bactéries peuvent atteindre la vessie plus facilement en raison de l'urètre plus court et droit. En outre, les femmes qui utilisent la mauvaise technique d'essuyage de l'arrière vers l'avant au lieu de l'avant vers l'arrière peuvent se prédisposer à des infections des voies urinaires plus fréquentes en raison de l'ouverture de l'urètre plus proche du rectum. En outre, la plupart des infections des voies urinaires ne sont pas compliquées. Une infection urinaire non compliquée en est une qui se limite à l'arbre urinaire bas, sans anomalies anatomiques et qui touche les femmes. Cependant, les infections compliquées des voies urinaires sont également fréquentes et impliquent la présence d'une anomalie qui affecte l'efficacité du traitement comme c'est le cas des infection des voies urinaires chez les hommes, les femmes enceintes, les patients diabétiques ou immunosuprimés, ou encore ayant des anomalies anatomiques ou fonctionnelles des voies urinaires et de propagation systémique <ref name=":022">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31751108</ref><ref name=":33">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27780014</ref><ref name=":1">De Cotret , P. (2016). MED-1208'': notes du cours 4'' [notes de cours]. <nowiki>https://monportail.ulaval.ca/accueil/</nowiki></ref>.
<ins>Les infections urinaires sont une pathologie courante qui ont un taux de prévalence élevé, celles-ci touchent: </ins>
* 30 % des femmes au cours de leur vie
* 20 % de celles-ci auront une récidive(s) <ref name=":1" />
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+
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* Uretère court chez la femme
*Uretère court chez la femme
* Relations sexuelles (cystite lune de miel chez la femme)
*Relations sexuelles (cystite lune de miel chez la femme)
* Ménopause (Hypœstrogénisme)  
*Ménopause (Hypœstrogénisme)
* pH vaginal moins acide
*pH vaginal moins acide
* Diabète mellitus
*Diabète mellitus
* Reflux vésico-urétéral
*Reflux vésico-urétéral
* Troubles de la vidange vésicale
*Troubles de la vidange vésicale


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* Longueur de l'urètre chez l'homme
*Longueur de l'urètre chez l'homme


* Sécrétions de la prostate
*Sécrétions de la prostate
* pH vaginal acide aide et lactobacilles
*pH vaginal acide aide et lactobacilles
* Osmolarité urinaire élevée
*Osmolarité urinaire élevée
* Vidange vésicale efficace
*Vidange vésicale efficace
* Immunoglobulines
*Immunoglobulines
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== Étiologie ==
==Étiologies==
 
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Étiologies}}
Principalement, les causes de la dysurie peuvent être divisées en deux grandes catégories, infectieuses et non infectieuses. Les causes infectieuses comprennent l'infection ou l'urétrite des voies urinaires, les infections des reins ou de la prostate, les infections vaginales et les maladies sexuellement transmissibles. Les causes non infectieuses comprennent les affections cutanées, les corps étrangers ou les calculs dans les voies urinaires, les traumatismes, l'hypertrophie bénigne de la prostate et les tumeurs. De plus, la cystite interstitielle, certains médicaments, des anomalies anatomiques spécifiques, la ménopause, la vaginite atrophique peuvent provoquer une dysurie.<ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26554471</ref><ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31751108</ref>
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
! colspan="3" |Étiologies <sub>(Tab 2)</sub>
|+Étiologies<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Parth|nom1=Mehta|prénom2=Anil Kumar Reddy|nom2=Reddivari|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=31751108|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK549918/|consulté le=2021-04-07}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Thomas C.|nom1=Michels|prénom2=Jarrett E.|nom2=Sands|titre=Dysuria: Evaluation and Differential Diagnosis in Adults|périodique=American Family Physician|volume=92|numéro=9|date=2015-11-01|issn=1532-0650|pmid=26554471|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26554471/|consulté le=2021-04-01|pages=778–786}}</ref>
|-
|-
!Catégorie
!Catégorie
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|-
|-
| rowspan="6" |Étiologies infectieuses
| rowspan="6" |Étiologies infectieuses
|Cystite
|{{Étiologie|nom=Cystite|principale=0}}
|
|
*Infection de la vessie/ de l’appareil urinaire inférieur
*Infection de la vessie/de l’appareil urinaire inférieur
*Pathogènes les plus fréquents :
*Pathogènes les plus fréquents :
**''E. Coli'' (80%)
**''E. Coli'' (80%)
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**''Proteus mirabilis'' (5%)
**''Proteus mirabilis'' (5%)
**''S. saprophyticus'' (5-10%)
**''S. saprophyticus'' (5-10%)
(Truc mnémotechnique: KEEPS)
|-
|-
|Pyélonéphrite
|{{Étiologie|nom=Pyélonéphrite|principale=0}}
|
|
*Infection du parenchyme rénal / appareil urinaire supérieur
*Infection du parenchyme rénal / appareil urinaire supérieur
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**Gram - : ''E. Coli, Klebsiella, Proteus, Pseudomonas, Enterobacter''
**Gram - : ''E. Coli, Klebsiella, Proteus, Pseudomonas, Enterobacter''
|-
|-
|Cervicite
|{{Étiologie|nom=Cervicite|principale=0}}
|
|
*Infection du col de l'utérus
*Infection du col de l'utérus
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***
***
|-
|-
|Urétrite
|{{Étiologie|nom=Urétrite|principale=0}}
|
|
*Infection de l'urètre
*Infection de l'urètre
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**''Neisseria gonorrhoeae''
**''Neisseria gonorrhoeae''
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|-
|Prostatite bactérienne aigue/ chronique
|{{Étiologie|nom=Prostatite|principale=0}} bactérienne aigue/ chronique
|
|
*Infection de la prostate
*Infection de la prostate
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**''S. saprophyticus''
**''S. saprophyticus''
|-
|-
|Vulvo-Vaginite
|Vulvo-{{Étiologie|nom=Vaginite|principale=0}}
|
|
*Infection vaginale
*Infection vaginale
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**Vaginite à ''Trichomonas vaginalis''
**Vaginite à ''Trichomonas vaginalis''
|-
|-
| rowspan="6" |Étiologies non-infectieuses
| rowspan="5" |Étiologies non-infectieuses
|Traumatisme
|Traumatisme
|
|
Ligne 143 : Ligne 139 :
*Adénocarcinome (1%)
*Adénocarcinome (1%)
|-
|-
|Lithiases urinaires
|{{Étiologie|nom=Lithiase urinaire|principale=0}}
|
|
*Lithiases calcique
*Lithiases calcique
Ligne 151 : Ligne 147 :
*Lithiases cystinique
*Lithiases cystinique
|-
|-
|Arthrite réactive
|{{Étiologie|nom=Cystite interstitielle|principale=0}}
|
*Arthrite périphérique secondaire à un épisode infectieux gastro-intestinal ou génito-urinaire
**GI : ''Shigella, Salmonella, Campylobacter, Yersinia, C. Difficile''
**GU : ''Clamydia, Mycoplasma''
|-
|Cystite interstitielle
|
|
*Sensation désagréable (inconfort, douleur, pression) perçue comme associée à la vessie ou à des symptômes du bas appreil urinaire, persistant depuis plus de 6 semaines en absence d'infection ou d'autre cause indentifiable
*Sensation désagréable (inconfort, douleur, pression) perçue comme associée à la vessie ou à des symptômes du bas appreil urinaire, persistant depuis plus de 6 semaines en absence d'infection ou d'autre cause indentifiable
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Cystite chimique
Cystite chimique
|
|
*Inflammation vésicale secondaire à un traitement de radiothérapie/ chimiothérapie  
*Inflammation vésicale secondaire à un traitement de radiothérapie/ chimiothérapie
|}
|}


== Physiopathologie ==
==Physiopathologie==
 
Le mécanisme pathophysiologique de la dysurie dépend de l'étiologie. La dysurie due à des causes inflammatoires telles que l'infection des voies urinaires résulte de la contraction des muscles de la vessie et du péristaltisme de l'urètre, entraînant le contact de l'urine avec la muqueuse enflammée. Ce contact provoque une stimulation des nerfs sensoriels et des récepteurs de la douleur et provoque des douleurs accompagnées de brûlures, de picotements ou de démangeaisons. La sensibilité de ces récepteurs peut être augmentée au cours des processus inflammatoires ou neuropathiques. Parfois, une inflammation des organes environnants tels que le côlon peut parfois entraîner une dysurie. La dysurie due à des causes non inflammatoires telles que des calculs, une tumeur, un traumatisme ou un corps étranger peut résulter non seulement de l'irritation de la muqueuse urétrale ou de la vessie, mais peut également résulter d'une diminution de la capacité et de l'élasticité de la vessie, ce qui peut entraîner une urgence urinaire ou une incontinence.<ref name=":0" /><ref name=":4">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Keith|nom1=Wrenn|titre=Clinical Methods: The History, Physical, and Laboratory Examinations|éditeur=Butterworths|date=1990|isbn=978-0-409-90077-4|pmid=21250134|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK291/|consulté le=2021-04-16}}</ref>
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Physiopathologie}}
La dysurie due à des causes inflammatoires telles que l'infection des voies urinaires résulte de la contraction des muscles de la vessie et du péristaltisme de l'urètre, entraînant le contact de l'urine avec la muqueuse enflammée. Ce contact provoque une stimulation des nerfs sensoriels et des récepteurs de la douleur et provoque des douleurs accompagnées de brûlures, de picotements ou de démangeaisons. La sensibilité de ces récepteurs peut être augmentée au cours des processus inflammatoires ou neuropathiques. Parfois, une inflammation des organes environnants tels que le côlon peut parfois entraîner une dysurie. La dysurie due à des causes non inflammatoires telles que des calculs, une tumeur, un traumatisme ou un corps étranger peut résulter non seulement de l'irritation de la muqueuse urétrale ou de la vessie, mais peut également résulter d'une diminution de la capacité et de l'élasticité de la vessie, ce qui peut entraîner une urgence urinaire ou une incontinence. avec dysurie.<ref name=":4">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21250134</ref><ref name=":0" />
 
'''L'infection urinaire s'acquière par trois mécanismes:'''
# '''Par voie rétrograde''' (mécanisme habituel)
#* La flore digestive remonte l'uretère et migre à la vessie.
# '''Par voie hématogène''' (mécanisme rare)
#* Associée à M. Tuberculosis
#* Associée à S. aureus chez utilisateurs de drogues IV (UDIV)
# '''Infection nosocomiale'''
#* Critères: Absence IVU à l’admission
#* Apparaît > 48h après l'admission
#* Cathéter vésical souvent impliqué <ref>De Cotret , P. (2016). MED-1208'': notes du cours 4'' [notes de cours]. <nowiki>https://monportail.ulaval.ca/accueil/</nowiki></ref>


== Approche clinique ==
==Approche clinique==
Les antécédents concernant les facteurs de risque tels que la grossesse, la possibilité de calculs, de traumatismes, de tumeurs, une intervention urologique récente et la possibilité d'obstruction urologique méritent d'être examinés. Les antécédents du patient doivent inclure des informations concernant les symptômes associés tels que fièvre, frissons, douleurs au flanc, lombalgie, nausées, vomissements, douleurs articulaires, hématurie, nycturie, urgence, fréquence et incontinence. Chez les patients âgés, le symptôme le plus courant d'infection des voies urinaires est la confusion. <ref name=":0" />


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Approche clinique}}
Le clinicien doit également rechercher des signes physiques de fièvre, de sensibilité directe au niveau de la vessie et de douleurs articulaires. Les signes physiques d'augmentation de la température, d'augmentation du pouls, d'hypotension en présence de dysurie peuvent indiquer une infection systémique. Une obstruction urologique due à des calculs ou à une tumeur peut entraîner des signes d'hématurie, une diminution de la miction et des spasmes de la vessie. Toutes ces découvertes physiques doivent être soigneusement recherchées lors de l'obtention de l'historique. L'histoire de l'activité sexuelle récente est cruciale. Chez les femmes, il est essentiel de prendre des antécédents concernant les plaintes de pertes vaginales, les antécédents de menstruation et si la patiente utilise une contraception. <ref name=":2" /><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Joseph Dalby|nom1=Sinnott|prénom2=David C.|nom2=Howlett|titre=Urinary frequency and dysuria in an older woman|périodique=BMJ (Clinical research ed.)|volume=354|date=2016-09-13|issn=1756-1833|pmid=27625371|doi=10.1136/bmj.i4587|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27625371/|consulté le=2021-04-16|pages=i4587}}</ref> Les hommes peuvent présenter des symptômes différents de ceux des femmes et peuvent avoir des douleurs périnéales ou des symptômes obstructifs avec dysurie, ce qui pourrait être causée par la prostatite.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Jon|nom1=Rees|prénom2=Mark|nom2=Abrahams|prénom3=Andrew|nom3=Doble|prénom4=Alison|nom4=Cooper|titre=Diagnosis and treatment of chronic bacterial prostatitis and chronic prostatitis/chronic pelvic pain syndrome: a consensus guideline|périodique=BJU international|volume=116|numéro=4|date=2015-10|issn=1464-410X|pmid=25711488|pmcid=5008168|doi=10.1111/bju.13101|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25711488/|consulté le=2021-04-16|pages=509–525}}</ref><ref name=":0" />
Une anamnèse détaillée est essentielle lorsqu'une personne souffre de dysurie. Le clinicien doit essayer de déterminer le moment, la gravité, la durée et la persistance des symptômes. Les antécédents initiaux doivent inclure les caractéristiques d'une cause locale possible, qui peut être à l'origine d'une dysurie, comme une irritation vaginale ou urétrale. En outre, les antécédents concernant les facteurs de risque tels que la grossesse, la possibilité de calculs, de traumatismes, de tumeurs, une intervention urologique récente et la possibilité d'obstruction urologique méritent d'être examinés. Les antécédents du patient doivent inclure des informations concernant les symptômes associés tels que fièvre, frissons, douleurs au flanc, lombalgie, nausées, vomissements, douleurs articulaires, hématurie, nycturie, urgence, fréquence et incontinence. Chez les patients âgés, des antécédents de modification de l'état mental sont nécessaires car souvent, le symptôme le plus courant d'infection des voies urinaires chez les personnes âgées est la confusion. Des antécédents de récidive des symptômes sont également nécessaires, et un examen physique approfondi doit être effectué.<ref name=":0" />


Le clinicien doit également rechercher des signes physiques de fièvre, d'éruption cutanée, de sensibilité directe au niveau de la vessie et de douleurs articulaires. Les signes physiques d'augmentation de la température, d'augmentation du pouls, d'hypotension en présence de dysurie peuvent indiquer une infection systémique. Une obstruction urologique due à des calculs ou à une tumeur peut entraîner des signes d'hématurie, une diminution de la miction et des spasmes de la vessie. Toutes ces découvertes physiques doivent être soigneusement recherchées lors de l'obtention de l'historique. L'histoire de l'activité sexuelle récente est cruciale. Chez les femmes, il est essentiel de prendre des antécédents concernant les plaintes de pertes vaginales, les antécédents de menstruation et si la patiente utilise une contraception. <ref name=":2" /><ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27625371</ref> Les hommes peuvent présenter des symptômes différents de ceux des femmes et peuvent avoir des douleurs périnéales ou des symptômes obstructifs avec dysurie, ce qui pourrait être causée par la prostatite.<ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25711488</ref><ref name=":0" />
===Questionnaire===
 
=== Questionnaire ===
 
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Questionnaire}}
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
! colspan="3" |Questionnaire <sub>(Tab 3)</sub>
|+Questionnaire
|-
|-
!Section du questionnaire
!Section du questionnaire
Ligne 242 : Ligne 215 :
| rowspan="7" |Antécédents personnels
| rowspan="7" |Antécédents personnels
|Antécédent de cystite
|Antécédent de cystite
*
*
|
|
Ligne 302 : Ligne 276 :
|Habitudes alimentaires / Poids/sommeil
|Habitudes alimentaires / Poids/sommeil
|
|
* Éveils nocturnes fréquents pour uriner (nycturie)
*Éveils nocturnes fréquents pour uriner (nycturie)


*Lithiases associées avec
*Lithiases associées avec
Ligne 311 : Ligne 285 :
|Tabac/Alcool/Drogues
|Tabac/Alcool/Drogues
|T: Paquets/années (cancer de la vessie)
|T: Paquets/années (cancer de la vessie)
A:Quantifier
A: Quantifier


D: Ketamine (associée à syndrome ressemblant à cystite interstitielle)
D: Ketamine (associée à syndrome ressemblant à cystite interstitielle)
Ligne 335 : Ligne 309 :
|-
|-
|Symptômes
|Symptômes
|Rechercher les symptômes orientant vers le diagnostic différentiel (Voir Tab 4)  
|Rechercher les symptômes orientant vers le diagnostic différentiel (Voir Tab 4)
|-
|-
|Temps
|Temps
|
|
* Temps depuis apparition des symptômes
*Temps depuis apparition des symptômes
* Localisation de la douleur dans la miction :
*Localisation de la douleur dans la miction :
**Pire au début (urétrite, ex : gonorrhée, chlamydia)
**Pire à la fin (cystite, prostatite)
|}


** Pire au début (urétrite, ex : gonorrhée, chlamydia
====Revue des systèmes====
 
** Pire à la fin (cystite, prostatite)
|}
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+Questionnaire systémique du diagnostic différentiel de la dysurie<ref name=":3" /> <ref name=":25">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Prostatite - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/maladies-b%C3%A9nignes-de-la-prostate/prostatite|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-24}}</ref><ref name=":26">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Cervicite - Gynécologie et obstétrique|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/vaginite-cervicite-et-maladie-pelvienne-inflammatoire/cervicite?query=Cervicite|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-24}}</ref>
! colspan="2" |Questionnaire systémique du diagnostic différentiel de la dysurie <sub>(Tab 4)</sub>
|-
|-
|Généraux
!Généraux
|Fièvre, frissons, perte de poids, perte d’appétit, sudation nocturne, Fatigue, No/Vo
|Fièvre, frissons, perte de poids, perte d’appétit, sudation nocturne, Fatigue, No/Vo
|-
|-
|Urinaires
!Urinaires
|Pollakiurie, polyurie, urgenturie, incontinence urinaire, hématurie, odeur d’ammoniac
|Pollakiurie, polyurie, urgenturie, incontinence urinaire, hématurie, odeur d’ammoniac
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|Voies urinaires basses  
!Voies urinaires basses
|Diminution de la majestée du jet, Vidance incomplète, douleur sus-pubienne
|Diminution de la majestée du jet, Vidance incomplète, douleur sus-pubienne
|-
|-
|Génitaux
!Génitaux
|Leucorrhée, écoulement urétral, douleurs génitales, prurit génital, dyspareunie
|Leucorrhée, écoulement urétral, douleurs génitales, prurit génital, dyspareunie
|-
|-
|Inflammatoires
!Inflammatoires
|Douleurs articulaires, aphtes buccaux, symptômes visuels, diarrhée (arthrite réactionnelle)
|Douleurs articulaires, aphtes buccaux, symptômes visuels, diarrhée (arthrite réactionnelle)
|-
|-
|Métaboliques
!Métaboliques
|Sx de Diabète mellitus ou d'hypocalcémie
|Sx de Diabète mellitus ou d'hypocalcémie
|-
|-
|Psychologiques
!Psychologiques
|Autres plaintes d’allure somatique
|Autres plaintes d’allure somatique
|}
|}
<ref name=":3" /> <ref name=":25">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Prostatite - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/maladies-b%C3%A9nignes-de-la-prostate/prostatite|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-24}}</ref><ref name=":26">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Cervicite - Gynécologie et obstétrique|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/vaginite-cervicite-et-maladie-pelvienne-inflammatoire/cervicite?query=Cervicite|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-01-24}}</ref>
====Éléments spécifiques en fonction de l'étiologie====
{| class="wikitable"
Les éléments spécifiques du questionnaire en fonction de l'étiologie<ref name=":3" /><ref name=":25" /><ref name=":26" />:
 
*Cystite: pollakiurie, urgenturie, Sensibilité sus-pubienne,parfois hématurie ou urine malodorante
*Cervicite: Écoulement du col, Dyspareunie, (relations sexuelles non-protégées à l'histoire)
*Prostatite: Symptômes obstructifs, douleur à l'éjaculation possible
*Urétrite: Écoulement visible, (relations sexuelles non-protégées à l'histoire)
*Vulvovaginite: Écoulement vaginal
*Cystite interstitielle: symptômes chroniques
*Arthrite réactive: Symptômes GI, douleur aux jointures
*Atrophie vaginale: Postménopause, dyspareunie, écoulement vaginal
*Tumeur vésicale: Symptômes de longue date, hématurie sans pyurie
 
===Examen clinique===
{| class="wikitable sortable"
|+
|+
!Éléments spécifiques du questionnaire en fonction de l'étiologie
!Paramètre
!Trouvailles
!Trouvailles spécifiques en fonction du Dx
|-
|-
!'''Apparence'''
|
|
* Cystite: pollakiurie, urgenturie, Sensibilité sus-pubienne,parfois hématurie ou urine malodorante
*Posture antalgique
* Cervicite: Écoulement du col, Dyspareunie, (relations sexuelles non-protégées à l'histoire)
*État d'éveil altéré
* Prostatite: Symptômes obstructifs, douleur à l'éjaculation possible
*Apparence toxique, pâleur, fatigue, patient souffrant (suspicion de sepsis).
* Urétrite: Écoulement visible, (relations sexuelles non-protégées à l'histoire)
* Vulvovaginite: Écoulement vaginal
* Cystite interstitielle: symptômes chroniques
* Arthrite réactive: Symptômes GI, douleur aux jointures
* Atrophie vaginale: Postménopause, dyspareunie, écoulement vaginal
* Tumeur vésicale: Symptômes de longue date, hématurie sans pyurie
|}
<ref name=":3" /><ref name=":25" /><ref name=":26" />


=== Examen clinique ===
:
|'''Lithiase urinaire:''' Posture antalgique
'''Cystite''': confusion chez la personne âgé
|-
!'''Signes vitaux'''
|
*FC: N ou ↑
*TA: N, ↑(ex: Douleur en colique néphrétique) ou ↓ (sepsis urinaire)
*FR: s/p
*SaO<sub>2</sub> : s/p
*T°: N ou ↑
|'''T↑:''' Oriente vers cause infectieuse comme pyelonéphrite, prostatite
|-
!'''Inspection'''
|
*Examen de la peau, muqueuses et jointures :


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Examen clinique}}'''MEGA CV:''' 
* Posture antalgique (colique néphrétique)
* État d'éveil altéré (confusion chez la personne âgée)
* Apparence toxique, pâleur, fatigue, patient souffrant (suspicion de sepsis). 
'''Signes vitaux:'''
* FC: N ou ↑
* TA: N, ↑(ex: Douleur en colique néphrétique) ou ↓ (sepsis urinaire)
* FR: s/p
* SaO<sub>2</sub> : s/p
* T°: N ou ↑(oriente vers cause infectieuse comme pyelonéphrite, prostatite)
 
'''Inspection:''' 
* Examen de la peau, muqueuses et jointures :
(conjonctivite, ulcères buccaux, sensibilité aux jointures, etc.)
(conjonctivite, ulcères buccaux, sensibilité aux jointures, etc.)


'''Palpation abdominale:'''
*Inspection des OGE masculins et du vagin
* Rechercher sensibilité sus-pubienne ou globe vésical
 
'''Punch rénaux''' (positif en pyélonéprhite)
 
'''Examen Organes génitaux masculins:'''
* Rechercher présence d'écoulement
* Rechercher présence de lésions péniennes
* Examiner sous le prépuce
* Palper les testicules et l'épididyme
 
'''Examen pelvien:'''
* Rechercher présence inflammation périnéale ou labiale
* Rechercher présence de lésions vaginales
* Rechercher des sécrétions/écoulements vaginaux
* Rechercher un écoulement du col
* Rechercher une sensibilité du col
* Rechercher une friabilité du col


'''Toucher rectal:'''
:
* Rechercher une sensibilité/douleur exquise à la prostate
|'''Atrophie vaginale:''' Atrophie du vagin et érythème des plis vaginaux
* Rechercher une prostate chaude au toucher
(Effectuer les prélèvements, écouvillonnages pour ITSS, etc. pendant l'examen physique pour éviter d'avoir à demander au patient de se redéshabiller)
{| class="wikitable"
|+
Examen physique (Tab5)
! colspan="2" |Trouvailles spécifiques en fonction du diagnostic
|-
|-
|'''Cystite'''
!'''Palpation abdominale'''
|Écoulement sanguin ou malodorant, sensibilité sus-pubienne
|Rechercher sensibilité sus-pubienne ou globe vésical
|'''Cystite:''' Sensibilité sus-pubienne
|-
|-
|'''Pyélonéprhite'''
! rowspan="4" |Examens spécifiques
|Fièvre, Punch rénaux +
|'''Punch rénaux'''
|'''+:'''  Pyélonéprhite
|-
|-
|'''Cervicite'''
|'''Examen des organes génitaux masculins'''<ref group="note" name=":0">Effectuer les prélèvements, écouvillonnages pour ITSS, etc. pendant l'examen physique pour éviter d'avoir à demander au patient de se redéshabiller.</ref>''':'''
|Exsudat cervical (purulent ou micropurulent), Friabilité du col
*Rechercher présence d'écoulement
Douleur à la mobilisation du col
*Rechercher présence de lésions péniennes
*Examiner sous le prépuce
*Palper les testicules et l'épididyme
|'''Épididymo-orchite:''' Épididyme sensible et inflammée
'''Urétrite:''' Écoulements urétraux
|-
|-
|'''Prostatite'''
|'''Examen vaginal/ pelvien<ref group="note" name=":0" />:'''
|Douleur à la prostate (TR)
*Rechercher présence inflammation périnéale ou labiale
Prostate chaude au toucher (TR)
*Rechercher présence de lésions vaginales
*Rechercher des sécrétions/écoulements vaginaux
*Rechercher un écoulement du col
*Rechercher une sensibilité du col
*Rechercher une friabilité du col
|'''Cystite''': Écoulement sanguin ou malodorant
'''Cervicite''': Exsudat cervical (purulent ou micropurulent), Friabilité du col, Douleur à la mobilisation du col
 
'''Vulvovaginite:''' Sécrétions vaginales, érythème labial
|-
|-
|'''Épididymo-orchite'''
|'''Toucher rectal:'''
|Épididyme sensible et inflammée
*Rechercher une sensibilité/douleur exquise à la prostate
|-
*Rechercher une prostate chaude au toucher
|'''Urétrite'''
|'''Prostatite:''' Douleur à la prostate, Prostate chaude au toucher
|Écoulements urétraux
|-
|'''Vulvovaginite'''
|Sécrétions vaginales, érythème labial
|-
|'''Atrophie vaginale'''
|Atrophie du vagin et érythème des plis vaginaux
|-
|Lithiase urinaire
|Posture antalgique
|}
|}
<ref name=":24" /><ref name=":3" /><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=english|auteur1=|titre=Merck manual of patient symptoms|passage=158-162|lieu=|éditeur=Robert S. Porter|date=2008|pages totales=651|isbn=978-0-911910-11-7|lire en ligne=}}</ref>
==Drapeaux rouges==


== Drapeaux rouges{{Drapeau rouge | nom = Drapeau rouge 1}} ==
Les drapeaux rouges<ref name=":3">{{Citation d'un ouvrage|langue=Francais|auteur1=GPHC|titre=Petit guide des habiletés cliniques 2ed|passage=90|lieu=Québec|éditeur=GPHC|date=2018|pages totales=180|isbn=991885724|lire en ligne=}}</ref>:


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Drapeaux rouges}}
*{{Drapeau rouge|nom=Fièvre}}
* Fièvre
*{{Drapeau rouge|nom=Douleur aux flancs}} (punch rénal + )
* Douleur aux flancs (punch rénal + )
*{{Drapeau rouge|nom=Manipulation urinaire récente}}
* Manipulation urinaire récente
*{{Drapeau rouge|nom=Immunosuppression}}
* Immunosuppression
*{{Drapeau rouge|nom=Épisodes récurrents}}
* Épisodes récurrents
*{{Drapeau rouge|nom=Malformation de l’arbre urinaire}}
* Malformation de l’arbre urinaire
*{{Drapeau rouge|nom=Début soudain de la dysurie}}
* Début soudain de la dysurie
*{{Drapeau rouge|nom=Jeune âge}}
* Jeune âge <ref name=":3">{{Citation d'un ouvrage|langue=Francais|auteur1=GPHC|titre=Petit guide des habiletés cliniques 2ed|passage=90|lieu=Québec|éditeur=GPHC|date=2018|pages totales=180|isbn=991885724|lire en ligne=}}</ref>


*
==Examens paracliniques==
* {{Drapeau rouge | nom = Drapeau rouge 2}}
* ...
 
== Investigation ==
 
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Investigation}}
L'évaluation de la dysurie commence par une anamnèse détaillée et un examen physique approfondi. L'analyse d'urine est un test utile pour l'investigation initiale d'une dysurie. Une analyse d'urine positive pour le nitrite a une valeur prédictive élevée d'une culture d'urine positive. En outre, la jauge d'urine montre les leucocytes comme valeur prédictive égale à la présence de nitrites. Lorsque les deux sont présents, la valeur prédictive est encore plus élevée. Si le patient n'a que de l'estérase leucocytaire ou des bactéries dans l'urine, la dysurie peut suggérer que le patient souffre probablement d'urétrite.<ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31558930</ref> <ref name=":0" />
 
Si le patient présente des facteurs de risque d'infection urinaire compliquée et que ceux qui ne répondent pas au traitement initial, ils doivent également subir une culture d'urine et une sensibilité. En outre, il est important de vérifier la formule sanguine complète et un panel métabolique, y compris la créatinine sérique si une infection systémique est suspectée, en particulier si le patient a des nausées, des vomissements, de la fièvre ou des frissons. Des hémocultures doivent être effectuées en cas de suspicion de propagation systémique de l'infection. Dans les cas graves, l'hospitalisation doit également être prise en compte. <ref name=":8">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27650231</ref> <ref name=":0" />
 
Chez les femmes qui ont des symptômes vaginaux, une monture humide ou une sonde d'ADN vaginale sont nécessaires. En cas de suspicion d'infections sexuellement transmissibles, une sonde urétrale ou vaginale doit être réalisée et des échantillons doivent être prélevés pour diagnostiquer Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis.<ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26931526</ref> Chez les patients de sexe masculin chez lesquels une prostatite chronique est suspectée, un massage prostatique doux peut être effectué pour obtenir un culture d'urine <ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16566972</ref> Si le patient a une hématurie et si un cancer de la vessie est suspecté, une cytologie urinaire peut être utile.<ref name=":11">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26219472</ref> Des tests d'imagerie tels que l'échographie ou la tomodensitométrie peuvent être nécessaires en cas de dysurie où les patients présentent des signes d'infection urinaire compliquée, obstruction, abcès, calculs ou tumeurs.<ref name=":12">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27578040</ref> Dans certains cas, une cystoscopie peut être effectuée pour évaluer les symptômes de dysurie chronique, qui pourraient être associés à un cancer de la vessie ou à une hématurie. Parfois, les patients qui ont souffert de dysurie chronique peuvent avoir besoin d'une consultation en urologie pour écarter les causes peu fréquentes.<ref name=":13">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29094888</ref><ref name=":14">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11989635</ref><ref name=":0" />
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+
! colspan="2" |Investigation en fonction de l'étiologie de la Dysurie
Examens paracliniques<ref name=":0" /><ref name=":3" /><ref name=":25" /><ref name=":26" /><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Foued|nom1=Bellazreg|prénom2=Maha|nom2=Abid|prénom3=Nadia Ben|nom3=Lasfar|prénom4=Zouhour|nom4=Hattab|titre=Diagnostic value of dipstick test in adult symptomatic urinary tract infections: results of a cross-sectional Tunisian study|périodique=The Pan African Medical Journal|volume=33|date=2019|issn=1937-8688|pmid=31558930|pmcid=6754830|doi=10.11604/pamj.2019.33.131.17190|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31558930/|consulté le=2021-04-07|pages=131}}</ref><ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Arturo|nom1=Artero|prénom2=Ana|nom2=Esparcia|prénom3=José M.|nom3=Eiros|prénom4=Manuel|nom4=Madrazo|titre=Effect of Bacteremia in Elderly Patients With Urinary Tract Infection|périodique=The American Journal of the Medical Sciences|volume=352|numéro=3|date=2016-09|issn=1538-2990|pmid=27650231|doi=10.1016/j.amjms.2016.05.031|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27650231/|consulté le=2021-04-07|pages=267–271}}</ref><ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Florian M. E.|nom1=Wagenlehner|prénom2=Norbert H.|nom2=Brockmeyer|prénom3=Thomas|nom3=Discher|prénom4=Klaus|nom4=Friese|titre=The Presentation, Diagnosis, and Treatment of Sexually Transmitted Infections|périodique=Deutsches Arzteblatt International|volume=113|numéro=1-02|date=2016-01-11|issn=1866-0452|pmid=26931526|pmcid=4746407|doi=10.3238/arztebl.2016.0011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26931526/|consulté le=2021-04-07|pages=11–22}}</ref><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Ahmad|nom1=Ateya|prénom2=Ashraf|nom2=Fayez|prénom3=Ragab|nom3=Hani|prénom4=Wael|nom4=Zohdy|titre=Evaluation of prostatic massage in treatment of chronic prostatitis|périodique=Urology|volume=67|numéro=4|date=2006-04|issn=1527-9995|pmid=16566972|doi=10.1016/j.urology.2005.10.021|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16566972/|consulté le=2021-04-07|pages=674–678}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Evi|nom1=Comploj|prénom2=Emanuela|nom2=Trenti|prénom3=Salvatore|nom3=Palermo|prénom4=Armin|nom4=Pycha|titre=Urinary cytology in bladder cancer: why is it still relevant?|périodique=Urologia|volume=82|numéro=4|date=2015-10|issn=1724-6075|pmid=26219472|doi=10.5301/uro.5000129|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26219472/|consulté le=2021-04-07|pages=203–205}}</ref><ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Wayne|nom1=Brisbane|prénom2=Michael R.|nom2=Bailey|prénom3=Mathew D.|nom3=Sorensen|titre=An overview of kidney stone imaging techniques|périodique=Nature Reviews. Urology|volume=13|numéro=11|date=2016-11|issn=1759-4820|pmid=27578040|pmcid=5443345|doi=10.1038/nrurol.2016.154|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27578040/|consulté le=2021-04-07|pages=654–662}}</ref><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Katharine C.|nom1=DeGeorge|prénom2=Harry R.|nom2=Holt|prénom3=Stephanie C.|nom3=Hodges|titre=Bladder Cancer: Diagnosis and Treatment|périodique=American Family Physician|volume=96|numéro=8|date=2017-10-15|issn=1532-0650|pmid=29094888|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29094888/|consulté le=2021-04-07|pages=507–514}}</ref><ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=Judy D.|nom1=Bremnor|prénom2=Richard|nom2=Sadovsky|titre=Evaluation of dysuria in adults|périodique=American Family Physician|volume=65|numéro=8|date=2002-04-15|issn=0002-838X|pmid=11989635|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11989635/|consulté le=2021-04-07|pages=1589–1596}}</ref>
!Examen paraclinique
!Trouvailles
!Diagnostiques associés
|-
|-
|'''Diagnostique'''
| rowspan="2" |{{Examen paraclinique|nom=Analyse d'urine|indication=}}
|'''Investigation spécifique'''
|Présence de leucocytes, globules rouges, nitrite et bactéries
|Cause infectieuse (cystite, pyélonéphrite, urétrite, prostatite)
|-
|-
|Cystite
|Présence d'hématie seule
|Évaluation clinique (avec ou sans [[Analyse et Culture d'urine]])  
|Cause non-infectieuse (lithiase, tumeur)
|-
|-
|Cervicite
|Culture d'urine et antibiogramme
|Dépistages ITSS
|Bactérurie, identification du pathPrise en chargesensibilité/résistance aux divers atbx
|Cause infectieuse (cystite, pyélonéphrite, urétrite, prostatite)
|-
|-
|Prostatite
|Écouvillonnage vaginal ou urétral
|Évaluation clinique (Parfois, écouvillonnage urétral et [[Analyse et Culture d'urine]])
|Présence de Neisseria gonorrhoeae, de Chlamydia trachomatis, Klebsiella, Proteus ou d'Escherichia coli
|Cervicite ou une urétrite ou prostatite
|-
|-
|Urétrite
|Hémoculture
|Dépistage ITSS
|Bactériémie
|Sepsis urinaire ou pyélonéphrite
|-
|-
|Épididymo-orchite
|Cystographie
|Évaluation clinique
|Reflux de l'urine vers les reins, malformations de l’urètre, etc.
|Reflux urinaire vésico-urétéral
|-
|-
|Vulvovaginite
|{{Investigation|nom=Cystoscopie|indication=}} avec ou sans biopsie
|Évaluation clinique, [[Analyse et Culture d’urine]] (pour éliminer cystite)
|Exploration de la vessie, permet d'établir le diagnostic macroscopique (et de procéder à la biopsie de la tumeur et des zones suspectes)
 
Parfois, utilisation d'une solution de potassium pour évaluer la réaction de la vessie à des substances irritantes
|Tumeur vésicale
 
Cystite interstitielle
|-
|-
|Uroscan
|TDM hélicoïdale sans injection permet  de détecter le siège d'un calcul et l'importance de l'obstruction
|Lithiase urinaire
|Lithiase urinaire
|[[Analyse et Culture d'urine]],  TDM hélicoïdale sans injection
|-
|Cystite interstitielle
|[[Cystoscopie]]
|-
|Tumeur vésicale
|[[Cystoscopie]]
|-
|Atrophie vaginale
|Évaluation clinique
|-
|Arthrite réactive
|Évaluation clinique, Dépistage ITSS
|}
|}
<ref name=":3" /><ref name=":25" /><ref name=":26" />


== Prise en charge ==
==Traitement==


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Prise en charge}}
Le traitement de la dysurie dépend de sa cause. La cause la plus fréquente de dysurie est l'infection des voies urinaires. Une antibiothérapie empirique basée sur les antécédents et les symptômes d'un patient est généralement la thérapie de choix. Aucune autre évaluation n'est nécessaire dans les cas où une dysurie due à une infection urinaire non compliquée est suspectée.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=H. C.|nom1=Barry|prénom2=M. H.|nom2=Ebell|prénom3=J.|nom3=Hickner|titre=Evaluation of suspected urinary tract infection in ambulatory women: a cost-utility analysis of office-based strategies|périodique=The Journal of Family Practice|volume=44|numéro=1|date=1997-01-XX|issn=0094-3509|pmid=9010371|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9010371/|consulté le=2021-04-16|pages=49–60}}</ref> Lorsque le clinicien soupçonne des infections urinaires compliquées, en présence de symptômes associés tels que nausées, vomissements, fièvre ou frissons, puis avec le début des antibiotiques, des tests supplémentaires comme des hémocultures, un panel métabolique ou une formule sanguine complète sont toutes des options viables. En cas de suspicion de calculs ou d'obstruction, une imagerie par échographie ou tomodensitométrie peut être diagnostique.<ref name=":0" />


Compte tenu du large éventail d'étiologies possibles de la dysurie, tous les membres de l'équipe de soins doivent collaborer et fonctionner comme une unité. Le clinicien qui rencontre la plainte pour la première fois doit ordonner des tests appropriés, ce qui constituera souvent la base des références. Le diagnostic et la prise en charge peuvent finir par inclure des spécialistes de plusieurs disciplines différentes, et des soins rapides consistent à découvrir la cause sous-jacente et à amener le patient au bon fournisseur. Le traitement de la dysurie dépend de la cause de la dysurie. La cause la plus fréquente de dysurie est l'infection des voies urinaires. Une antibiothérapie empirique basée sur les antécédents et les symptômes d'un patient est généralement la thérapie la plus rentable. Aucune autre évaluation n'est nécessaire dans les cas où une dysurie due à une infection urinaire non compliquée est suspectée.<ref name=":15">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9010371</ref> Lorsque le clinicien soupçonne des infections urinaires compliquées, en présence de symptômes associés tels que nausées, vomissements, fièvre ou frissons, puis avec le début des antibiotiques, des tests supplémentaires comme des hémocultures, un panel métabolique ou une formule sanguine complète sont toutes des options viables. En cas de suspicion de calculs ou d'obstruction, une imagerie par échographie ou tomodensitométrie peut être diagnostique.<ref name=":0" />
En fonction des facteurs de risque, le clinicien doit être conscient de la possibilité d'une résistance antimicrobienne et des antibiotiques optimaux doivent commencer en fonction des agents pathogènes probables. Le choix des antibiotiques doit être fait en fonction des schémas de résistance locaux et des coûts associés au traitement.<ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Mazen S.|nom1=Bader|prénom2=John|nom2=Hawboldt|prénom3=Annie|nom3=Brooks|titre=Management of complicated urinary tract infections in the era of antimicrobial resistance|périodique=Postgraduate Medicine|volume=122|numéro=6|date=2010-11|issn=1941-9260|pmid=21084776|doi=10.3810/pgm.2010.11.2217|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21084776/|consulté le=2021-04-16|pages=7–15}}</ref>  


En fonction des facteurs de risque, le clinicien doit être conscient de la possibilité d'une résistance antimicrobienne et des antibiotiques optimaux doivent commencer en fonction des agents pathogènes probables. Le choix des antibiotiques doit être fait en fonction des schémas de résistance locaux et des coûts associés au traitement.<ref name=":16">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21084776</ref> Lorsque la dysurie survient en raison d'une prostatite chronique chez les hommes, les antibiotiques oraux méritent d'être pris en compte après l'obtention d'une culture d'urine.<ref name=":17">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26926407</ref> Si la cause de la dysurie est des calculs rénaux, puis diverses options de traitement peuvent être envisagées en fonction de la taille et de l'emplacement des pierres. Les pierres de moins de 5 mm passent généralement d'elles-mêmes et les patients doivent être invités à s'hydrater et à filtrer l'urine pour documenter la preuve d'une pierre passée. Les calculs de plus de 5 mm peuvent être traités selon diverses modalités, y compris la lithotritie extracorporelle par ondes de choc (ESWL) ou la néphrolithotomie percutanée (PCNL) ou la chirurgie ouverte.<ref name=":18">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26958325</ref> <ref name=":0" />
Lorsque la dysurie survient en raison d'une prostatite chronique chez les hommes, les antibiotiques oraux méritent d'être pris en compte après l'obtention d'une culture d'urine.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Timothy J.|nom1=Coker|prénom2=Daniel M.|nom2=Dierfeldt|titre=Acute Bacterial Prostatitis: Diagnosis and Management|périodique=American Family Physician|volume=93|numéro=2|date=2016-01-15|issn=1532-0650|pmid=26926407|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26926407/|consulté le=2021-04-16|pages=114–120}}</ref>
 
Lorsque le patient présente une dysurie et qu'un abcès périnéphrique est suspecté, il doit d'abord être évalué avec une étude d'imagerie comme une échographie ou un scanner. Une fois qu'il est confirmé qu'il s'agit d'un abcès, le patient doit être hospitalisé et des antibiotiques intraveineux doivent être instaurés, qui peuvent être suivis d'un drainage chirurgical ouvert ou d'un drainage percutané par cathéter, ou les deux. <ref name=":19">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3352513</ref> Si la cause de la dysurie est une hypertrophie bénigne de la prostate, un traitement médical par alpha-bloquants ou inhibiteurs de la 5-alpha réductase doit être envisagé. Si le patient ne présente aucune amélioration symptomatique après avoir essayé le traitement médical, l'option chirurgicale de la résection transurétrale de la prostate doit être envisagée.<ref name=":20">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19543429</ref><ref name=":0" />
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+
! colspan="4" |Traitement de la dysurie en fonction de la cause
Traitement de la dysurie en fonction de la cause
|-
|-
| rowspan="2" |Cystite <ref name=":27">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=INESSS|url=http://www.inesss.qc.ca/|site=INESSS|consulté le=2021-02-12}}</ref>
! rowspan="2" |[[Cystite#Traitement|Cystite]] <ref name=":27">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=INESSS|url=http://www.inesss.qc.ca/|site=INESSS|consulté le=2021-02-12}}</ref>
|'''Infection urinaire non compliquée'''  
|'''Infection urinaire non compliquée'''
aiguë, sporadique ou récidivante, chez femme en bonne santé  
*Aiguë, sporadique ou récidivante, chez femme en bonne santé de tout âge
| colspan="2" |{{Page principale|lien=Cystite aiguë#Traitement}}


de tout âge
*Nitrofurantoïne 50 mg PO BID x 7jrs
| colspan="2" |''Bactériurie asymptomatique ne doit pas être traitée''
*Fosfomycine 3g PO en dose unique
<u>Nitrofurantoïne</u> 50 mg PO BID x 7jrs
*TMP-SMX 160/800 mg PO BID x 3 jrs
 
*''La bactériurie asymptomatique ne doit pas être traitée sauf chez les femmes enceintes''
<u>Fosfomycine</u> 3g PO en dose unique
 
<u>TMP-SMX</u> 160/800 mg PO BID x 3 jrs
|-
|-
|'''Infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir'''
|'''Infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir'''
femme enceinte, homme, personne atteinte d’une anomalie
*Femme enceinte
*Homme
*Personne atteinte d’une anomalie anatomique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire
*Maniplation urologique récente ou cathéter urinaire en place
*Immunosuppression
*Diabète est mal contrôlé
| colspan="2" |{{Page principale|lien=Cystite aiguë#Traitement}}


anatomique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire, cathéter
*Ciprofloxacine 500 mg PO BID x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
 
*Lévofloxacine 500 mg PO DIE x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
urinaire, ayant subi une manipulation urologique, atteinte
*Resserrer le spectre une fois l'antibiogramme obtenu
 
**TMP-SMX 160/800mg PO BID x7-10 jrs
d’immunosuppression diabète est mal contrôlé.
**Amoxicilline-clavulanate 875/125 mg PO BID x 10-14jrs
|<u>Ciprofloxacine</u> 500 mg PO BID x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
**Céfadroxil 500 mg PO BID x10-14jrs
<u>Lévofloxacine</u> 500 mg PO DIE x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
**Céfixime 400 mg PO DIE x10-14jrs
|'''Si obtention d'antibiogramme:'''                   
<u>TMP-SMX</u> 160/800mg PO BID x7-10 jrs
 
<u>Amoxicilline-clavulanate</u> 875/125 mg PO BID x 10-14jrs
 
<u>Céfadroxil</u> 500 mg PO BID x10-14jrs
 
<u>Céfixime</u> 400 mg PO DIE x10-14jrs
|-
|-
| colspan="2" |Pyélonéphrite<ref name=":27" />
!Pyélonéphrite<ref name=":27" />
|<u>Ciprofloxacine</u> 500 mg PO BID x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
| colspan="2" |
<u>Lévofloxacine</u> 500 mg PO DIE x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
*Ciprofloxacine 500 mg PO BID x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
|'''Si obtention d'antibiogramme:'''                    
*Lévofloxacine 500 mg PO DIE x 7jrs '''F''' ou x10-14jrs '''H'''
<u>TMP-SMX</u> 160/800mg PO BID x 10-14jrs
|'''Si obtention d'antibiogramme:'''
 
*TMP-SMX 160/800mg PO BID x 10-14jrs
<u>Amoxicilline-clavulanate</u> 875/125 mg PO BID x 10-14jrs
*Amoxicilline-clavulanate 875/125 mg PO BID x 10-14jrs
 
*Céfadroxil 500 mg PO BID x10-14jrs
<u>Céfadroxil</u> 500 mg PO BID x10-14jrs
*Céfixime 400 mg PO DIE x10-14jrs
 
<u>Céfixime</u> 400 mg PO DIE x10-14jrs
|-
|-
|Cervicite<ref name=":26" />
!Cervicite<ref name=":26" />
| colspan="3" |
| colspan="3" |
* Infections à Chlamydias: <u>Azithromycine</u> 1 g PO x1  ou avec <u>Doxycycline</u> 100 mg PO BID x 7jrs
*Infections à Chlamydias: Azithromycine 1 g PO x1  ou avec Doxycycline 100 mg PO BID x 7jrs
* Infections à Gonorrhée: <u>Ceftriaxone</u> 250 mg IM x 1, plus <u>Azithromycine</u> 1 g PO x1
*Infections à Gonorrhée: Ceftriaxone 250 mg IM x 1, plus Azithromycine 1 g PO x1
|-
|-
|Prostatite<ref name=":25" />
!Prostatite<ref name=":25" />
| colspan="3" |<u>Ciprofloxacine</u> 500 mg PO BID x30jrs
| colspan="3" |
 
*Ciprofloxacine 500 mg PO BID x 30jrs
<u>Ofloxacine</u> 300 mg PO BID x 30jrs
*Ofloxacine 300 mg PO BID x 30jrs
|-
|-
|Épididymo-orchite<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Épididymite - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-p%C3%A9niens-et-scrotaux/%C3%A9pididymite|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
!Épididymo-orchite<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Épididymite - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-p%C3%A9niens-et-scrotaux/%C3%A9pididymite|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
| colspan="3" |Soins de support: Repos, antalgiques, élévation scrotale, compresses chaudes ou froides  
| colspan="3" |
 
*Soins de support: Repos, antalgiques, élévation scrotale, compresses chaudes ou froides
<u>Si cause bactérienne:</u> <u>Ciprofloxacine</u> 500 mg par PO BID ou L<u>évofloxacine</u> 500 mg PO DIE x 21-30 jrs  
*Si cause bactérienne: Ciprofloxacine 500 mg par PO BID ou Lévofloxacine 500 mg PO DIE x 21-30 jrs


|-
|-
|Vulvovaginite<ref name=":26" />
!Vulvovaginite<ref name=":26" />
| colspan="3" |Mesures hygiéniques, Traitement symptomatique, Corticostéroïdes topiques PRN
| colspan="3" |
*Mesures hygiéniques
*Métronidazole pour les vaginite bactériennes ou trichomonase
*Clotrimazole pour les vaginites à levures
|-
|-
|Lithiase urinaire<ref name=":21" />
!Lithiase urinaire<ref name=":21" />
| colspan="3" |<u>Analgésie (ex: morphine PO)</u>
| colspan="3" |
 
*Analgésie (ex: morphine PO)
<u>Thérapie médicale d'expulsion</u> (alpha-bloqueurs (p. ex., tamsulosine 0,4 mg par voie orale 1 fois/jour) si:
*Thérapie médicale d'expulsion (alpha-bloqueurs [p. ex., tamsulosine 0,4 mg par voie orale 1 fois/jour]) si:
* Calculs diamètre < 1 cm
**Calculs diamètre < 1 cm
* Pas d'infection ou obstruction
**Pas d'infection ou obstruction
* Dlr contrôlée
**Douleur contrôlée
''*Si le calcul n'est pas expulsé en 6-8 semaines, une prise en charge urologique est nécessaire.''
*''Si le calcul n'est pas expulsé en 6-8 semaines, une prise en charge urologique est nécessaire.''
 
*Ablation du calcul
<u>Ablation du calcul</u>
**Lithotripsie par onde de choc: calculs symptomatiques < 1 cm de diamètre dans le système collecteur du rein ou proches de l'uretère
* Lithotripsie par onde de choc: calculs symptomatiques < 1 cm de diamètre dans le système collecteur du rein ou proches de l'uretère
**Urétéroscopie (par voie rétrograde): calculs volumineux ou lithotritie par onde de choc n'est pas efficace
* Urétéroscopie (par voie rétrograde): calculs volumineux ou lithotritie par onde de choc n'est pas efficace
**Néphrolithotomie percutanée: calculs  > 2 cm
* Néphrolithotomie percutanée: calculs  > 2 cm
*Dissolution des calculs
 
**Dissoudre par alcalinisation des urines avec du citrate de potassium 20 mEq (PO, BID à DIE): calculs d'acide urique de la partie supérieure ou inférieure du tractus urinaire
<u>Dissolution des calculs</u>
* Dissoudre par alcalinisation des urines avec du citrate de potassium 20 mEq (PO, BID à DIE): calculs d'acide urique de la partie  
supérieure ou inférieure du tractus urinaire  
|-
|-
|Cystite interstitielle<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Cystite interstitielle - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/cystite-interstitielle?query=Cystite%20interstitielle|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
!Cystite interstitielle<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Cystite interstitielle - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/cystite-interstitielle?query=Cystite%20interstitielle|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
| colspan="3" |
| colspan="3" |
* Modification du style de vie, Rééducation vésicale
*Modification du style de vie, rééducation vésicale
* Médicaments (polysulfate de pentosan sodique, antidépresseurs tricycliques, AINS, lnstillation de diméthylsulfoxyde)
*Médicaments (polysulfate de pentosan sodique, antidépresseurs tricycliques, AINS, lnstillation de diméthylsulfoxyde)
* Chirurgie en dernier recours
*Chirurgie en dernier recours
|-
|-
|Tumeur vésicale<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Cancer de la vessie - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/cancer-g%C3%A9nito-urinaire/cancer-de-la-vessie?query=Tumeur%20v%C3%A9sicale|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
!Tumeur vésicale<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Cancer de la vessie - Troubles génito-urinaires|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/cancer-g%C3%A9nito-urinaire/cancer-de-la-vessie?query=Tumeur%20v%C3%A9sicale|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
| colspan="3" |
| colspan="3" |
* Cancers superficiels: Résection transurétrale + immunothérapie ou chimiothérapie intravésicale
*Cancers superficiels: Résection transurétrale + immunothérapie ou chimiothérapie intravésicale
* Cancers invasifs: Cystectomie ou radiothérapie avec chimiothérapie  
*Cancers invasifs: Cystectomie ou radiothérapie avec chimiothérapie
|-
|-
|Atrophie vaginale<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Ménopause - Gynécologie et obstétrique|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/m%C3%A9nopause/m%C3%A9nopause|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
!Atrophie vaginale<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Ménopause - Gynécologie et obstétrique|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/gyn%C3%A9cologie-et-obst%C3%A9trique/m%C3%A9nopause/m%C3%A9nopause|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-02-12}}</ref>
| colspan="3" |<u>Hormonothérapie:</u>
| colspan="3" |Hormonothérapie:


Femmes ayant subi une hystérectomie:  œstrogènes seuls
*Femmes ayant subi une hystérectomie:  œstrogènes seuls
 
*Femmes ayant un utérus:  œstrogène+ progestérone
Femmes ayant un utérus:  œstrogène+ progestérone


|}
|}


== Suivi ==
==Complications==
Les complications potentielles:


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Suivi}}
*{{Complication|nom=Incontinence urinaire}}
*{{Complication|nom=Pyélonéphrite}}
*{{Complication|nom=Sepsis}}
*{{Complication|nom=Rétention urinaire}}
*{{Complication|nom=Insuffisance rénale chronique}}


== Complications ==
==Prévention==
 
{| class="wikitable"
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Complications}}
|+
* {{Complication | nom = Complication 1}}
!Infection urinaire basse
* {{Complication | nom = Complication 2}}
|
* ...
*Uriner après les relations sexuelles
Selon la cause de la dysurie, les complications à court terme peuvent inclure une insuffisance rénale aiguë, le développement d'une infection systémique et une septicémie, une anémie aiguë due à une hématurie, une hospitalisation urgente tandis que les complications à long terme peuvent consister en le développement d'une maladie rénale terminale, l'infertilité, à long terme invalidité due à des infections récurrentes ou à des cancers des voies urinaires et même la mort à des infections systémiques sévères ou à des cancers avancés des voies urinaires. Les patients qui ont des infections des voies urinaires compliquées peuvent finir par avoir des infections récurrentes et une résistance aux antibiotiques plus élevée, ce qui peut entraîner des taux plus élevés d'hospitalisations et une morbidité et une mortalité plus élevées.
*Éviter les douches vaginales
 
*Hygiène périnéale
Le pronostic de la dysurie dépend de la cause de la dysurie. La plupart des étiologies de la dysurie, y compris inflammatoires et non inflammatoires, démontrent un bon pronostic à long terme, mais la détection précoce des causes de la dysurie est essentielle. Cependant, les infections systémiques survenant en raison d'infections des voies urinaires peuvent entraîner une morbidité ou une mortalité plus élevée par rapport aux infections systémiques d'autres organes ou systèmes; La septicémie due aux infections des voies urinaires a toujours un meilleur pronostic.<ref name=":22">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26955639</ref> Des complications à long terme peuvent survenir en raison de calculs, d'infections chroniques ou d'une hypertrophie bénigne de la prostate, pouvant entraîner une insuffisance rénale et, dans les cas graves, une maladie rénale terminale. Pendant la grossesse, des complications peuvent survenir à la fois chez la mère et le fœtus si les infections des voies urinaires ne sont pas traitées en temps opportun et de manière adéquate. Un diagnostic précoce et un suivi rapide avec un traitement adéquat portent un bon pronostic, tandis qu'un diagnostic tardif est associé à une récidive plus élevée et à un mauvais pronostic.<ref name=":23">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28217578</ref><ref name=":0" />
*Essuyer après la selle de l'avant à l'arrière pour les femmes
 
*Contrôle du diabète
== Éducation aux patients ==
|-
 
!ITSS
L'éducation des patients est cruciale pour prévenir les cas récurrents de dysurie. Si les femmes souffrent de dysurie due à des infections récurrentes des voies urinaires ou des infections vaginales, elles doivent être informées de ne pas utiliser de douches vaginales, maintenir l'hygiène périnéale et utiliser des techniques d'essuyage correctes. Pour les patients qui souffrent d'infections sexuellement transmissibles récurrentes, ils doivent être informés des pratiques sexuelles sans risque, en utilisant des préservatifs, en urinant juste après les rapports sexuels. Pour les patients qui contractent des infections récurrentes des voies urinaires en raison d'un diabète incontrôlé, il convient d'informer sur l'importance de contrôler leur glycémie. Les patients qui souffrent de dysurie due à une vaginite atrophique peuvent bénéficier de l'enseignement de l'hormonothérapie substitutive. Les patients de sexe masculin soupçonnés d'avoir une dysurie due à une hypertrophie bénigne de la prostate doivent être informés des examens de routine de la prostate et de la prise de médicaments pour contrôler les symptômes. Les patients qui présentent un risque élevé ou qui sont soupçonnés d'avoir un cancer des voies urinaires devraient recevoir une formation sur la détection précoce et l'intervention avec aiguillage vers une spécialité. Tous les patients doivent comprendre l'importance de la détection précoce des infections, qui peuvent se présenter sous forme de dysurie comme le premier signe, et doivent être encouragés à rechercher un suivi et un traitement appropriés.<ref name=":0" />
|Utilisation de contraception de type barrière
 
|}
== Références ==


==Notes==
<references group="note" />


==Références==
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}}
|url=}}
<references />
<references responsive="0" />

Dernière version du 17 avril 2024 à 22:39

Dysurie, pollakiurie, urgenturie, pyurie
Approche clinique

Lithiase vésicale
Caractéristiques
Examens paracliniques Cystoscopie, Analyse d'urine
Drapeaux rouges
Épisodes récurrents, Immunodéficience, Jeune âge, Douleur aux flancs, Température corporelle élevée (signe clinique), Manipulation urinaire récente, Malformation de l’arbre urinaire, Début soudain de la dysurie
Informations
SNOMED CT ID 49650001
Spécialités Urologie, gynécologie

Page non révisée
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Objectif du CMC
Dysurie, mictions fréquentes et urgentes, pyurie (110-1)

La dysurie, pollakiurie, urgenturie et pyurie sont une collections de symptômes fréquents de cystite bactérienne:

  • La dysurie est un symptôme de douleur et / ou de brûlure, de picotement ou de démangeaison de l'urètre ou du méat urétral lors de la miction[1][2].
  • La pollakiurie se définit comme le besoin d'uriner fréquemment pendant la journée et/ou la nuit (nycturie), avec un volume urinaire normal ou inférieur à la normale. Cette sensation n'est souvent pas soulagée par la vidange urinaire [3].
  • L'urgenturie est la sensation d'un besoin urgent d'uriner[3].
  • La pyurie est la présence de pus macroscopique dans l'urine, la rendant opaque et nauséabonde.
  • La leucocyturie est la présence de ≥ 8 globules blancs/mcL d'urine non centrifugée, ou de 2 à 5 globules blancs/champ à fort grossissement dans le sédiment centrifugé.[4]

Ils peuvent parfois signifier l'atteinte d'un autre organe, comme l'urètre ou l'appareil génital ou impliquer une étiologie qui n'est pas infectieuse.

Épidémiologie

L'une des causes les plus courantes de dysurie est l'infection des voies urinaires. Elles sont une pathologie courante qui ont un taux de prévalence élevé, celles-ci touchent:

  • 30 % des femmes au cours de leur vie
  • 20 % de celles-ci auront une récidive(s) [5]
Infections urinaires basses[5]
Facteurs de risques Facteurs protecteurs
  • Uretère court chez la femme
  • Relations sexuelles (cystite lune de miel chez la femme)
  • Ménopause (Hypœstrogénisme)
  • pH vaginal moins acide
  • Diabète mellitus
  • Reflux vésico-urétéral
  • Troubles de la vidange vésicale
  • Longueur de l'urètre chez l'homme
  • Sécrétions de la prostate
  • pH vaginal acide aide et lactobacilles
  • Osmolarité urinaire élevée
  • Vidange vésicale efficace
  • Immunoglobulines

Étiologies

Étiologies[6][7]
Catégorie Pathologie Physiopathologie
Étiologies infectieuses cystite
  • Infection de la vessie/de l’appareil urinaire inférieur
  • Pathogènes les plus fréquents :
    • E. Coli (80%)
    • Klebsiella pneumoniae (10%)
    • Enterococcus
    • Proteus mirabilis (5%)
    • S. saprophyticus (5-10%)
pyélonéphrite
  • Infection du parenchyme rénal / appareil urinaire supérieur
  • Physiopathologie
    • Infection ascendante provenant de l'appareil urinaire inférieur (surtout gram -)
    • Voie hématogène (surtout gram +)
  • Pathogènes les + fréquents
    • Gram + : Enterococcus faecalis, S. Aureus, S. saprophyticus
    • Gram - : E. Coli, Klebsiella, Proteus, Pseudomonas, Enterobacter
cervicite
  • Infection du col de l'utérus
  • Pathogènes + fréquents
    • Chlamydia trachomatis
    • Neisseria gonorrhoeae
urétrite
  • Infection de l'urètre
  • Pathogènes + fréquents
    • Chlamydia trachomatis
    • Neisseria gonorrhoeae
prostatite bactérienne aigue/ chronique
  • Infection de la prostate
  • Pathogènes les plus fréquents (KEEPS)
    • Kelbsiella pneumoniae
    • E. Coli
    • Enterococcus
    • Proteus mirabilis
    • S. saprophyticus
Vulvo-vaginite
  • Infection vaginale
  • Types
    • Vaginite à Candida
      • Candida albicans (90%)
      • Candida glabrata (‹ 5 %)
      • Candida tropicalis (‹ 5 %)
    • Vaginose bactérienne
      • Gardnerella vaginalis
      • Mycoplasma hominis
      • Anaerobes : Prevotella, Mobiluncus, Bacteroides
    • Vaginite à Trichomonas vaginalis
Étiologies non-infectieuses Traumatisme
  • Plusieurs causes
    • Cystite de la lune de miel : cystite secondaire à des relations sexuelles répétées
    • Instumentation et cathétérisation
    • Abus sexuels
    • Vélo, équitation
Tumeur vésicale
  • Carcinome urothélial (90%)
  • Carcinome épidermoïde (5-7%)
  • Adénocarcinome (1%)
lithiase urinaire
  • Lithiases calcique
  • Lithiases uriques
  • Lithiases mixtes
  • Lithiases infectieuses
  • Lithiases cystinique
cystite interstitielle
  • Sensation désagréable (inconfort, douleur, pression) perçue comme associée à la vessie ou à des symptômes du bas appreil urinaire, persistant depuis plus de 6 semaines en absence d'infection ou d'autre cause indentifiable
Cystite radique /

Cystite chimique

  • Inflammation vésicale secondaire à un traitement de radiothérapie/ chimiothérapie

Physiopathologie

Le mécanisme pathophysiologique de la dysurie dépend de l'étiologie. La dysurie due à des causes inflammatoires telles que l'infection des voies urinaires résulte de la contraction des muscles de la vessie et du péristaltisme de l'urètre, entraînant le contact de l'urine avec la muqueuse enflammée. Ce contact provoque une stimulation des nerfs sensoriels et des récepteurs de la douleur et provoque des douleurs accompagnées de brûlures, de picotements ou de démangeaisons. La sensibilité de ces récepteurs peut être augmentée au cours des processus inflammatoires ou neuropathiques. Parfois, une inflammation des organes environnants tels que le côlon peut parfois entraîner une dysurie. La dysurie due à des causes non inflammatoires telles que des calculs, une tumeur, un traumatisme ou un corps étranger peut résulter non seulement de l'irritation de la muqueuse urétrale ou de la vessie, mais peut également résulter d'une diminution de la capacité et de l'élasticité de la vessie, ce qui peut entraîner une urgence urinaire ou une incontinence.[6][8]

Approche clinique

Les antécédents concernant les facteurs de risque tels que la grossesse, la possibilité de calculs, de traumatismes, de tumeurs, une intervention urologique récente et la possibilité d'obstruction urologique méritent d'être examinés. Les antécédents du patient doivent inclure des informations concernant les symptômes associés tels que fièvre, frissons, douleurs au flanc, lombalgie, nausées, vomissements, douleurs articulaires, hématurie, nycturie, urgence, fréquence et incontinence. Chez les patients âgés, le symptôme le plus courant d'infection des voies urinaires est la confusion. [6]

Le clinicien doit également rechercher des signes physiques de fièvre, de sensibilité directe au niveau de la vessie et de douleurs articulaires. Les signes physiques d'augmentation de la température, d'augmentation du pouls, d'hypotension en présence de dysurie peuvent indiquer une infection systémique. Une obstruction urologique due à des calculs ou à une tumeur peut entraîner des signes d'hématurie, une diminution de la miction et des spasmes de la vessie. Toutes ces découvertes physiques doivent être soigneusement recherchées lors de l'obtention de l'historique. L'histoire de l'activité sexuelle récente est cruciale. Chez les femmes, il est essentiel de prendre des antécédents concernant les plaintes de pertes vaginales, les antécédents de menstruation et si la patiente utilise une contraception. [7][9] Les hommes peuvent présenter des symptômes différents de ceux des femmes et peuvent avoir des douleurs périnéales ou des symptômes obstructifs avec dysurie, ce qui pourrait être causée par la prostatite.[10][6]

Questionnaire

Questionnaire
Section du questionnaire Questions Éléments importants
Identification du patient Sexe
  • Femme
    • Cystites plus fréquentes chez F
    • Cervicite
    • Vulvo-vaginite
    • 90 % des cas de cystite interstitielle sont des F
  • Homme
    • Urétrite
    • Prostatite
    • Cancer vésical plus fréquent chez H avec ratio de 3 : 1
    • Lithiases vésicales plus fréquent chez H avec ratio de 2 : 1
Âge
  • 15-25 A
    • Groupe avec incidence le plus élevé pour infection à Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae
    • Augmentation des cystites "lune de miel" chez F
  • 30-50 A
    • Pic d'incidence des lithiases urinaires
    • 40 A → Âge moyen au dx de cystite interstitielle
  • 65 A
    • Âge moyen au moment du diagnostic de cancer vésical
Origine ethnique
  • Égypte, Moyen-Orient
    • Exposition possible au parasite Schistosoma haematobium
Emploi
  • Carcinome urothélial
    • Corrélation positive avec emploi dans:
      • Industries de produits chimiques, de caoutchouc, de pétrole, de cuire, d'aluminium
      • Imprimeries
      • Coiffeurs, peintres (utilisation de solvants)
Antécédents personnels Antécédent de cystite
  • Penser à
    • Récidive vs récurrence de cystite
    • Pyélonéphrite
    • Cystites à répétition (irritation chronique) sont un facteur de risque pour le carcinome épidermoïde
    • Cystites causées par pathogènes capables d'hydrolyser l'urée (Proteus, Pseudomonas, Providencia, Klebsiella, Mycoplasma, S. aureus) peuvent entrainer des lithiases vésicales
Antécédent d'ITSS ou comportement sexuel à risque
  • Cervicite
  • Urétrite
  • Prostatite chez H ≤ 35 A
Antécédent de vulvovaginite
  • Récidive de vulvo-vaginite
Antécédent de lithiases vésicales
  • Récidive de lithiase
  • Lithiases vésicales fréquentes (irritation chronique) sont un facteur de risque pour le carcinome épidermoïde
Maladies héréditaire
  • Lithiases associées avec
    • Acidose rénale tubulaire
    • Déficience en G6PD
    • Cystinurie, Xanthinurie, Oxalurie
Autres problèmes de santé
  • Lithiases associées avec conditions médicales suivantes
    • IBD, goutte, diabète
    • Conditions entrainant hypercalcémie (Hyperparathyroidie, Syndrome de lyse tumorale, Sarcoïdose, Histoplasmose)
Chirurgicaux Chirurgie pelvienne récente

Chirurgie avec instrumentation de l'appareil urinaire

Médicaments
  • Lithiases associées avec prise de
    • Diurétiques de l'anse (furosémide)
    • Acetazolamide
    • Topiramate
    • Zonisamide
    • Indinavir
    • Acyclovir
    • Sulfadiazine, triamterene
Allergies Syndrome de Behçet (rare)
Habitudes de vies Habitudes alimentaires / Poids/sommeil
  • Éveils nocturnes fréquents pour uriner (nycturie)
  • Lithiases associées avec
    • Hydratation pauvre
    • Excès vitamine C, oxalate, purines, calcium
    • Obésité (IMC ≥ 30)
Tabac/Alcool/Drogues T: Paquets/années (cancer de la vessie)

A: Quantifier

D: Ketamine (associée à syndrome ressemblant à cystite interstitielle)

HMA Provoqué/pallié Provoqué par relation sexuelle (spermicide, condom, lubrifiant)
Qualité/Quantité Lourdeur (Cystite)

Brûlure (gonorrhée)

Région Sus-pubienne (Cystite)

Flanc unilatéral (pyélonéphrite)

Gland (balanoposthite)

Vagin (Vulvo vaginite, vaginite atrophie)

Irradiation: aine, région testiculaires, lèvres du vagin (collique néphrétique)

Symptômes Rechercher les symptômes orientant vers le diagnostic différentiel (Voir Tab 4)
Temps
  • Temps depuis apparition des symptômes
  • Localisation de la douleur dans la miction :
    • Pire au début (urétrite, ex : gonorrhée, chlamydia)
    • Pire à la fin (cystite, prostatite)

Revue des systèmes

Questionnaire systémique du diagnostic différentiel de la dysurie[11] [12][13]
Généraux Fièvre, frissons, perte de poids, perte d’appétit, sudation nocturne, Fatigue, No/Vo
Urinaires Pollakiurie, polyurie, urgenturie, incontinence urinaire, hématurie, odeur d’ammoniac
Voies urinaires basses Diminution de la majestée du jet, Vidance incomplète, douleur sus-pubienne
Génitaux Leucorrhée, écoulement urétral, douleurs génitales, prurit génital, dyspareunie
Inflammatoires Douleurs articulaires, aphtes buccaux, symptômes visuels, diarrhée (arthrite réactionnelle)
Métaboliques Sx de Diabète mellitus ou d'hypocalcémie
Psychologiques Autres plaintes d’allure somatique

Éléments spécifiques en fonction de l'étiologie

Les éléments spécifiques du questionnaire en fonction de l'étiologie[11][12][13]:

  • Cystite: pollakiurie, urgenturie, Sensibilité sus-pubienne,parfois hématurie ou urine malodorante
  • Cervicite: Écoulement du col, Dyspareunie, (relations sexuelles non-protégées à l'histoire)
  • Prostatite: Symptômes obstructifs, douleur à l'éjaculation possible
  • Urétrite: Écoulement visible, (relations sexuelles non-protégées à l'histoire)
  • Vulvovaginite: Écoulement vaginal
  • Cystite interstitielle: symptômes chroniques
  • Arthrite réactive: Symptômes GI, douleur aux jointures
  • Atrophie vaginale: Postménopause, dyspareunie, écoulement vaginal
  • Tumeur vésicale: Symptômes de longue date, hématurie sans pyurie

Examen clinique

Paramètre Trouvailles Trouvailles spécifiques en fonction du Dx
Apparence
  • Posture antalgique
  • État d'éveil altéré
  • Apparence toxique, pâleur, fatigue, patient souffrant (suspicion de sepsis).
Lithiase urinaire: Posture antalgique

Cystite: confusion chez la personne âgé

Signes vitaux
  • FC: N ou ↑
  • TA: N, ↑(ex: Douleur en colique néphrétique) ou ↓ (sepsis urinaire)
  • FR: s/p
  • SaO2 : s/p
  • T°: N ou ↑
T↑: Oriente vers cause infectieuse comme pyelonéphrite, prostatite
Inspection
  • Examen de la peau, muqueuses et jointures :

(conjonctivite, ulcères buccaux, sensibilité aux jointures, etc.)

  • Inspection des OGE masculins et du vagin
Atrophie vaginale: Atrophie du vagin et érythème des plis vaginaux
Palpation abdominale Rechercher sensibilité sus-pubienne ou globe vésical Cystite: Sensibilité sus-pubienne
Examens spécifiques Punch rénaux +: Pyélonéprhite
Examen des organes génitaux masculins[note 1]:
  • Rechercher présence d'écoulement
  • Rechercher présence de lésions péniennes
  • Examiner sous le prépuce
  • Palper les testicules et l'épididyme
Épididymo-orchite: Épididyme sensible et inflammée

Urétrite: Écoulements urétraux

Examen vaginal/ pelvien[note 1]:
  • Rechercher présence inflammation périnéale ou labiale
  • Rechercher présence de lésions vaginales
  • Rechercher des sécrétions/écoulements vaginaux
  • Rechercher un écoulement du col
  • Rechercher une sensibilité du col
  • Rechercher une friabilité du col
Cystite: Écoulement sanguin ou malodorant

Cervicite: Exsudat cervical (purulent ou micropurulent), Friabilité du col, Douleur à la mobilisation du col

Vulvovaginite: Sécrétions vaginales, érythème labial

Toucher rectal:
  • Rechercher une sensibilité/douleur exquise à la prostate
  • Rechercher une prostate chaude au toucher
Prostatite: Douleur à la prostate, Prostate chaude au toucher

Drapeaux rouges

Les drapeaux rouges[11]:

Examens paracliniques

Examens paracliniques[6][11][12][13][14][15][16][17][18][19][20][21]
Examen paraclinique Trouvailles Diagnostiques associés
Analyse d'urine Présence de leucocytes, globules rouges, nitrite et bactéries Cause infectieuse (cystite, pyélonéphrite, urétrite, prostatite)
Présence d'hématie seule Cause non-infectieuse (lithiase, tumeur)
Culture d'urine et antibiogramme Bactérurie, identification du pathPrise en chargesensibilité/résistance aux divers atbx Cause infectieuse (cystite, pyélonéphrite, urétrite, prostatite)
Écouvillonnage vaginal ou urétral Présence de Neisseria gonorrhoeae, de Chlamydia trachomatis, Klebsiella, Proteus ou d'Escherichia coli Cervicite ou une urétrite ou prostatite
Hémoculture Bactériémie Sepsis urinaire ou pyélonéphrite
Cystographie Reflux de l'urine vers les reins, malformations de l’urètre, etc. Reflux urinaire vésico-urétéral
Cystoscopie avec ou sans biopsie Exploration de la vessie, permet d'établir le diagnostic macroscopique (et de procéder à la biopsie de la tumeur et des zones suspectes)

Parfois, utilisation d'une solution de potassium pour évaluer la réaction de la vessie à des substances irritantes

Tumeur vésicale

Cystite interstitielle

Uroscan TDM hélicoïdale sans injection permet de détecter le siège d'un calcul et l'importance de l'obstruction Lithiase urinaire

Traitement

Le traitement de la dysurie dépend de sa cause. La cause la plus fréquente de dysurie est l'infection des voies urinaires. Une antibiothérapie empirique basée sur les antécédents et les symptômes d'un patient est généralement la thérapie de choix. Aucune autre évaluation n'est nécessaire dans les cas où une dysurie due à une infection urinaire non compliquée est suspectée.[22] Lorsque le clinicien soupçonne des infections urinaires compliquées, en présence de symptômes associés tels que nausées, vomissements, fièvre ou frissons, puis avec le début des antibiotiques, des tests supplémentaires comme des hémocultures, un panel métabolique ou une formule sanguine complète sont toutes des options viables. En cas de suspicion de calculs ou d'obstruction, une imagerie par échographie ou tomodensitométrie peut être diagnostique.[6]

En fonction des facteurs de risque, le clinicien doit être conscient de la possibilité d'une résistance antimicrobienne et des antibiotiques optimaux doivent commencer en fonction des agents pathogènes probables. Le choix des antibiotiques doit être fait en fonction des schémas de résistance locaux et des coûts associés au traitement.[23]

Lorsque la dysurie survient en raison d'une prostatite chronique chez les hommes, les antibiotiques oraux méritent d'être pris en compte après l'obtention d'une culture d'urine.[24]

Traitement de la dysurie en fonction de la cause
Cystite [25] Infection urinaire non compliquée
  • Aiguë, sporadique ou récidivante, chez femme en bonne santé de tout âge
Page principale: Cystite aiguë#Traitement
  • Nitrofurantoïne 50 mg PO BID x 7jrs
  • Fosfomycine 3g PO en dose unique
  • TMP-SMX 160/800 mg PO BID x 3 jrs
  • La bactériurie asymptomatique ne doit pas être traitée sauf chez les femmes enceintes
Infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir
  • Femme enceinte
  • Homme
  • Personne atteinte d’une anomalie anatomique ou fonctionnelle de l’appareil urinaire
  • Maniplation urologique récente ou cathéter urinaire en place
  • Immunosuppression
  • Diabète est mal contrôlé
Page principale: Cystite aiguë#Traitement
  • Ciprofloxacine 500 mg PO BID x 7jrs F ou x10-14jrs H
  • Lévofloxacine 500 mg PO DIE x 7jrs F ou x10-14jrs H
  • Resserrer le spectre une fois l'antibiogramme obtenu
    • TMP-SMX 160/800mg PO BID x7-10 jrs
    • Amoxicilline-clavulanate 875/125 mg PO BID x 10-14jrs
    • Céfadroxil 500 mg PO BID x10-14jrs
    • Céfixime 400 mg PO DIE x10-14jrs
Pyélonéphrite[25]
  • Ciprofloxacine 500 mg PO BID x 7jrs F ou x10-14jrs H
  • Lévofloxacine 500 mg PO DIE x 7jrs F ou x10-14jrs H
Si obtention d'antibiogramme:
  • TMP-SMX 160/800mg PO BID x 10-14jrs
  • Amoxicilline-clavulanate 875/125 mg PO BID x 10-14jrs
  • Céfadroxil 500 mg PO BID x10-14jrs
  • Céfixime 400 mg PO DIE x10-14jrs
Cervicite[13]
  • Infections à Chlamydias: Azithromycine 1 g PO x1 ou avec Doxycycline 100 mg PO BID x 7jrs
  • Infections à Gonorrhée: Ceftriaxone 250 mg IM x 1, plus Azithromycine 1 g PO x1
Prostatite[12]
  • Ciprofloxacine 500 mg PO BID x 30jrs
  • Ofloxacine 300 mg PO BID x 30jrs
Épididymo-orchite[26]
  • Soins de support: Repos, antalgiques, élévation scrotale, compresses chaudes ou froides
  • Si cause bactérienne: Ciprofloxacine 500 mg par PO BID ou Lévofloxacine 500 mg PO DIE x 21-30 jrs
Vulvovaginite[13]
  • Mesures hygiéniques
  • Métronidazole pour les vaginite bactériennes ou trichomonase
  • Clotrimazole pour les vaginites à levures
Lithiase urinaire[4]
  • Analgésie (ex: morphine PO)
  • Thérapie médicale d'expulsion (alpha-bloqueurs [p. ex., tamsulosine 0,4 mg par voie orale 1 fois/jour]) si:
    • Calculs diamètre < 1 cm
    • Pas d'infection ou obstruction
    • Douleur contrôlée
  • Si le calcul n'est pas expulsé en 6-8 semaines, une prise en charge urologique est nécessaire.
  • Ablation du calcul
    • Lithotripsie par onde de choc: calculs symptomatiques < 1 cm de diamètre dans le système collecteur du rein ou proches de l'uretère
    • Urétéroscopie (par voie rétrograde): calculs volumineux ou lithotritie par onde de choc n'est pas efficace
    • Néphrolithotomie percutanée: calculs > 2 cm
  • Dissolution des calculs
    • Dissoudre par alcalinisation des urines avec du citrate de potassium 20 mEq (PO, BID à DIE): calculs d'acide urique de la partie supérieure ou inférieure du tractus urinaire
Cystite interstitielle[27]
  • Modification du style de vie, rééducation vésicale
  • Médicaments (polysulfate de pentosan sodique, antidépresseurs tricycliques, AINS, lnstillation de diméthylsulfoxyde)
  • Chirurgie en dernier recours
Tumeur vésicale[28]
  • Cancers superficiels: Résection transurétrale + immunothérapie ou chimiothérapie intravésicale
  • Cancers invasifs: Cystectomie ou radiothérapie avec chimiothérapie
Atrophie vaginale[29] Hormonothérapie:
  • Femmes ayant subi une hystérectomie: œstrogènes seuls
  • Femmes ayant un utérus: œstrogène+ progestérone

Complications

Les complications potentielles:

Prévention

Infection urinaire basse
  • Uriner après les relations sexuelles
  • Éviter les douches vaginales
  • Hygiène périnéale
  • Essuyer après la selle de l'avant à l'arrière pour les femmes
  • Contrôle du diabète
ITSS Utilisation de contraception de type barrière

Notes

  1. 1,0 et 1,1 Effectuer les prélèvements, écouvillonnages pour ITSS, etc. pendant l'examen physique pour éviter d'avoir à demander au patient de se redéshabiller.

Références

__NOVEDELETE__
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