Manie, hypomanie (approche clinique)

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Manie, hypomanie
Approche clinique
Caractéristiques
Examens paracliniques TSH, Dépistage des drogues de rues
Informations
Terme anglais Mania, hypomania
Spécialité Psychiatrie

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Objectif du CMC
Manie / hypomanie (59-2)
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Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Introduction

Épidémiologie

Les épisodes de manie et/ou d'hypomanie sont associés à la maladie affective bipolaire de type 1 ou 2 (trouble bipolaire). Ces conditions ont un fort lien génétique, car 60-65% des gens touchés auront une histoire familiale de troubles de l'humeur. Les gens de statuts socio-économiques élevé sont également plus à risque[1]. La prévalence des hypomanies/manies est élevée, la prévalence du trouble bipolaire type 1 sur une vie est de 0 à 2,4%, celle du type 2 est de 0,3 à 4,8%, le trouble cyclothymique est prévalent à 0,5-6,5% et l'hypomanie à 2,6-7,8%[2].

Critères

La différence principale entre les critères de manie et d'hypomanie sont le niveau de dysfonctionnement beaucoup plus élevé durant la manie et le besoin d'hospitalisation qu'elle entraîne souvent. La présence de caractéristiques psychotiques définit aussi une manie.

Critères de manie

  • A: Période nettement délimitée où l’humeur est élevée, expansive ou irritable, avec une augmentation de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, et ce, de façon anormale et persistante la plupart du temps, presque tous les jours, pendant au moins une semaine.
  • B: Durant cette période, ≥ 3 symptômes (4 si l'humeur est seulement irritable) :
    1. ↑ de l’estime de soi / idées de grandeur
    2. Réduction du besoin de sommeil
    3. Plus grande communicabilité qu’à l’habitude ou désir constant de parler
    4. Fuite des idées
    5. Distractibilité
    6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (non-orienté)
    7. Engagement excessif dans des activités à potentiel dommageable élevé
  • C: Est suffisamment grave pour entraîner un dysfonctionnement ou une hospitalisation pour prévenir des conséquences dommageables ou caractéristiques psychotiques
  • D: Pas imputable aux effets d’une substance ou une condition médicale
  • N.B. : Un épisode maniaque complet qui survient au cours d'un traitement antidépresseur mais qui persiste et remplit les critères complets d'un épisode au-delà de l'effet du traitement doit être considéré comme un épisode manique et à un diagnostic de trouble bipolaire de type 1.

N.B. : Au moins un épisode manique dans la vie est nécessaire pour un diagnostic de trouble bipolaire de type 1.[3]

Critères d'hypomanie

  • A: Période nettement délimitée où l’humeur est élevée, expansive ou irritable, avec une augmentation de l’activité orientée vers un but ou de l’énergie, et ce, de façon anormale et persistante la plupart du temps, pendant au moins 4 jours consécutifs.
  • B: Durant cette période, ≥ 3 symptômes (4 si l'humeur est seulement irritable) :
    1. ↑ de l’estime de soi / idées de grandeur
    2. Réduction du besoin de sommeil
    3. Plus grande communicabilité qu’à l’habitude ou désir constant de parler
    4. Fuite des idées
    5. Distractibilité
    6. Augmentation de l’activité orientée vers un but ou agitation psychomotrice (non-orienté)
    7. Engagement excessif dans des activités à potentiel dommageable élevé
  • C: Épisode accompagné d'une modification du comportement, où celui-ci diffère de la normale.
  • D: La perturbation de l'humeur est évidente pour les autres.
  • E: La sévérité de l'épisode n'est pas suffisante pour entraîner une dysfonction évidente du fonctionnement social ou professionnel ou pour nécessiter une hospitalisation. Si des caractéristiques psychotiques sont présentes, l'épisode est par définition maniaque.
  • F: Pas imputable aux effets d’une substance ou une condition médicale
  • N.B. : Un épisode hypomaniaque complet qui survient au cours d'un traitement antidépresseur mais qui persiste et remplit les critères complets d'un épisode au-delà de l'effet du traitement doit être considéré comme un épisode hypomaniaque et à un diagnostic de trouble bipolaire de type 2. La prudence s'impose cependant, car l'augmentation de l'irritabilité, de la nervosité ou de l'agitation sont des effets secondaires fréquents des anti-dépresseurs.

N.B. : Des épisodes hypomaniaques sont fréquents dans le trouble bipolaire de type 1.[4]

Étiologies

Histoire

À l'histoire, il s'agira de bien définir les éléments suivants afin de différencier les troubles bipolaires de la cyclothymie ou de celui de l'usage de substance. Il faudra notamment établir:

  • le niveau de dysfonctionnement;
  • la durée de l'épisode;
  • la présence d'épisodes dépressifs;
  • une anamnèse et une chronologie qui pourraient laisser croire une étiologie organique;
  • de la toxicomanie active, auquel cas on pensera à l'intoxication.

Examen mental

L'examen mental d'une manie ou hypomanie est relativement simple. La complexité résidera en bonne partie dans la détermination si la personne représente un danger pour elle même et doit être hospitalisée sous garde provisoire, ce qui peut être évident en manie, mais moins en hypomanie.

Examen mental d'une manie / hypomanie[1]
Aspect Caractérisation
Apparence générale Vêtements de couleurs vives, bijoux
Attitude activité psychomotrice augmentée, aggressivité
Communication débit verbal accéléré
Affect irritable, labile, congruent, mobilisable
Humeur euphorique ou exaltée
Cours et forme de la pensée fuite des idées
Contenu de la pensée délirante, mégalomanie, préoccupations souvent politiques, financières, religieuses, persécutoires ou sexuelles
Perception altérée si la manie est psychotique
Contact avec la réalité bon
Jugement altéré
Contrôle pulsionnel agressivité, impulsivité
Autocritique, introspection et fiabilité absentes

Investigation

L'investigation d'une manie ou d'une hypomanie vise à déterminer si l'épisode a été causé par une intoxication (fréquent) ou une condition médicale (plus rare).

Investigations de la manie, hypomanie
Test Quand l'utilisation de ce test est-elle justifiée Résultats évocateurs Penser à ...
Dépistage des drogues de rues Si intoxication suspectée Positif Trouble induit par une substance toxique
TSH Si signes d'hyperthyroïdie Positif Trouble de l'humeur secondaire à une affection médicale générale

Prise en charge

La prise en charge passera par les stabilisateurs de l'humeur (lithium, anticonvulsivants). Il faudra éviter les antidépresseurs en monothérapie si symptômes dépressifs, car ils pourront précipiter un épisode maniaque. Les antipsychotiques peuvent être utilisés au besoin.[1]

Intoxication au lithium
Attention au risque d'intoxication au lithium en cas de surdose, d'insuffisance rénale, d'hypovolémie, etc. Même s'il faudra doser la lithémie, l'intoxication est un diagnostique clinique et se présentera sous la forme de nausées/vomissements, de diarrhées sévères, d'ataxie, de dysarthrie, de myoclonies, de chorée, de convulsions, de délirium, etc. En cas d'intoxication, il faudra cesser le lithium et le reprendre après une diminution de la lithémie par hydratation [1]
Stabilisateurs de l'humeur[1]
Médicament / classe Effets secondaires Commentaires
Lithium (1ère ligne) polyurie, polydypsie, diabète insipide, insuffisance rénale, tremblements, léthargie,

céphalées, leucocytose, tératogénécité, œdème, hypothyroïdie, allongement du QT

Aussi indiqué en trouble schizoaffectif
Acide valproïque / divalproex (1ère ligne)

(Épival, Depakene)

No/Vo, diarrhée, ataxie, somnolence, tremblements, confusion, perte de cheveux, prise de

poids, toxicité hépatique, anomalies neurales fœtales si pris en grossesse

Efficace si les cycles bipolaires sont rapides
Lamotrigine (Lamictal) Diplopie, céphalées, rash (risque de syndrome de Steven-Johnson [SSJ]) Traitement de maintient du trouble bipolaire seulement
Carbamazépine (Tegretol) Toxicité hépatique, étourdissements, diplopie, nystagmus, rash (risque de SSJ),

agranulocytose, anémie aplasique, anomalies neurales fœtales si pris en grossesse

La psychothérapie peut s'avérer une bonne option (surtout celles du type cognitive et psychodynamique). En trouble bipolaire, la thérapie éléctroconvulsive donnera de bon résultats.[1]

Suivi

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Description: Cette section traite du suivi de l'approche clinique
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Y a-t-il des examens paracliniques à répéter ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
Exemple:
 

Complications

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Description: Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible).
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication. Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Attention ! Les complications sont celles de l'approche clinique elle-même et non de son traitement. Par exemple, l'anémie est une complication de l'hémorragie digestive basse, mais la perforation intestinale en raison d'une colonoscopie doit plutôt être décrit sur la page de la procédure Colonoscopie.
Exemple:
 

Drapeaux rouges

La section obligatoire Drapeaux rouges ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Les drapeaux rouges sont des signes, des symptômes, des facteurs de risque ou des signes paracliniques qui, lorsqu'ils sont présents, peuvent orienter vers un diagnostic grave ou demandant une prise en charge immédiate.
  • Chaque drapeau rouge devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Drapeau rouge.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Drapeau rouge
Commentaires:
 
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Cette section doit rester simple et courte.
Exemple:
 
Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
  • une altération de l'état de conscience [Drapeau rouge] indique une possible méningite, encéphalite, un AVC hémorragie ou une HIP
  • une faiblesse [Drapeau rouge] évoque un AVC
  • de la diplopie [Drapeau rouge] évoque également un AVC du tronc ou une lésion occupant de l'espace
  • une immunosuppression [Drapeau rouge] pourrait évoquer une méningite, encéphalite ou un abcès cérébral ou spinal
  • etc.
Drapeaux rouges Causes sérieuses possibles Causes bénignes confondantes possibles
drapeau rouge 1
  • Cause 1
  • Cause 2
  • ...
  • Cause 1
  • Cause 2
  • ...
drapeau rouge 2
  • Cause 1
  • Cause 2
  • ...
  • Cause 1
  • Cause 2
  • ...
... ...

Particularités

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Description: Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Gériatrie

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Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle gériatrique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en gériatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée).
Exemple:
 

Pédiatrie

La section facultative Pédiatrie ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en pédiatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée)
Exemple:
 

Notes

La section facultative Notes ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement.
Exemple:
 
TRAITEMENTS

Les traitements:

  • médicament 1, 100-200 mg PO DIE[pédiatrie]
  • traitement 2 BID x 1 sem[gériatrie]

NOTES


Gériatrie

  1. Poursuivre le traitement 2 semaines de plus.

Pédiatrie

  1. 10mg/kg die


Références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Maxime Ouellet, Préparation à l’examen du Conseil Médical Canadien (CMC) : Résumé des objectifs et situations cliniques essentielles du CMC, , 325 p. (lire en ligne), p. 150
  2. (en) Z. Rihmer et A. Angst, Comprehensive textbook of psychiatry, Baltimore, Lippincott Williams & Wilkins,
  3. American Psychiatric Association, Mini DSM-5 : Critères diagnostiques, Elsevier Masson, , 347 p. (ISBN 978-2-294-73963-7)
  4. American Psychiatric Association, Mini DSM-5 : Critères diagnostiques, Elsevier Masson, , 347 p. (ISBN 978-2-294-73963-7)
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