« Maladie pulmonaire obstructive chronique (programme d'exercices) » : différence entre les versions

De Wikimedica
mAucun résumé des modifications
(Ajout SNOMED CT ID)
 
(41 versions intermédiaires par 4 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{DISPLAYTITLE:Utilisateur:Xavier Tremblay/Brouillons/Traitement de la maladie pulmonaire obstructive chronique en Kinésiologie}}


Cette page vise à résumer les bénéfices et considérations de la pratique d'activité physique chez la population atteinte de [[maladie pulmonaire obstructive chronique]].{{Information programme d'exercices
 
{{Information programme d'exercices
| acronyme =  
| acronyme =  
| image =  
| image = Exercise Treadmill Convey Motion.jpg
| description_image =  
| description_image =  
| autres_noms =  
| autres_noms = Maladie pulmonaire obstructive chronique et activité physique
| terme_anglais =  
| terme_anglais = COPD and physical exercice
| vidéo =  
| vidéo =  
| son =  
| son =  
| spécialités =  
| spécialités = Kinésiologie, Pneumologie, Médecine familiale, Médecine interne
| systèmes =  
| systèmes = Système respiratoire
| version_de_classe = 1 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
| révision_par_le_comité_éditorial = Sujet:Wqvou9vq7il64wsh
| révision_par_le_comité_éditorial_date = 2022-06-16
| wikidata_id =  
| wikidata_id =  
| version_de_classe = 1 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
| snomed_ct_id = 13645005
}}
}}
==Contexte==
Cette page vise à résumer les bénéfices et considérations de la pratique d'activité physique chez la population atteinte de [[maladie pulmonaire obstructive chronique]].
<blockquote>''Page principale: [[maladie pulmonaire obstructive chronique]].''</blockquote>La MPOC est une maladie pulmonaire commune qui est caractérisée par une obstruction des bronches, et associée à des symptômes comme la dyspnée, la toux, et la production d'expectorations<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Walter R. Thompson|titre=ACSM's Clinical Exercise Physiology|passage=p.366|lieu=|éditeur=American College of Sports Medicine|date=12 mars 2019|pages totales=782|isbn=9781496387806|lire en ligne=}}</ref>. La MPOC regroupe plusieurs conditions, dont les deux principales sont la bronchite chronique et l'emphysème<ref name=":0" />. La MPOC serait la troisième cause de mortalité dans le monde, et aurait causé 3.23 millions de morts en 2019 selon l'OMS<ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Chronic obstructive pulmonary disease (COPD)|url=https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/chronic-obstructive-pulmonary-disease-(copd)|site=who.int|date=21 juin 2021|consulté le=12 février 2022}}</ref>. Le tabagisme serait le principal facteur de risque de la MPOC<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Claus F.|nom1=Vogelmeier|prénom2=Gerard J.|nom2=Criner|prénom3=Fernando J.|nom3=Martinez|prénom4=Antonio|nom4=Anzueto|titre=Global Strategy for the Diagnosis, Management, and Prevention of Chronic Obstructive Lung Disease 2017 Report. GOLD Executive Summary|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=195|numéro=5|date=2017-03-01|issn=1073-449X|doi=10.1164/rccm.201701-0218PP|lire en ligne=https://www.atsjournals.org/doi/10.1164/rccm.201701-0218PP|consulté le=2022-02-12|pages=557–582}}</ref>. Une diminution de la tolérance à l'exercice peut être observée chez les personnes atteintes de MPOC, en partie attribuable à la limitation respiratoire, ainsi qu'à la diminution des capacités musculaires<ref>{{Citation d'un article|prénom1=François|nom1=Maltais|prénom2=Marc|nom2=Decramer|prénom3=Richard|nom3=Casaburi|prénom4=Esther|nom4=Barreiro|titre=An official American Thoracic Society/European Respiratory Society statement: update on limb muscle dysfunction in chronic obstructive pulmonary disease|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=189|numéro=9|date=2014-05-01|issn=1535-4970|pmid=24787074|pmcid=4098112|doi=10.1164/rccm.201402-0373ST|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24787074|consulté le=2022-02-12|pages=e15–62}}</ref>. L'activité physique (AP) fait partie intégrante des traitements non-pharmacologiques de la MPOC <s>et permettrait de diminuer les symptômes, d'améliorer la tolérance à l'effort et la qualité de vie chez les personnes atteintes de MPOC</s><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Martijn A.|nom1=Spruit|prénom2=Sally J.|nom2=Singh|prénom3=Chris|nom3=Garvey|prénom4=Richard|nom4=ZuWallack|titre=An Official American Thoracic Society/European Respiratory Society Statement: Key Concepts and Advances in Pulmonary Rehabilitation|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=188|numéro=8|date=2013-10-15|issn=1073-449X|doi=10.1164/rccm.201309-1634ST|lire en ligne=https://www.atsjournals.org/doi/full/10.1164/rccm.201309-1634ST|consulté le=2022-02-12|pages=e13–e64}}</ref>
== Contexte==
{{Page principale|lien=Maladie pulmonaire obstructive chronique}}
La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est une maladie pulmonaire commune qui est caractérisée par une obstruction des bronches, et associée à des symptômes comme la dyspnée, la toux, et la production d'expectorations<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Walter R. Thompson|titre=ACSM's Clinical Exercise Physiology|passage=p.366|lieu=|éditeur=American College of Sports Medicine|date=12 mars 2019|pages totales=782|isbn=9781496387806|lire en ligne=}}</ref>. La MPOC regroupe plusieurs conditions, dont les deux principales sont la bronchite chronique et l'emphysème<ref name=":0" />. Elle est la troisième cause de mortalité dans le monde, et a causé 3.23 millions de morts en 2019 selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)<ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Chronic obstructive pulmonary disease (COPD)|url=https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/chronic-obstructive-pulmonary-disease-(copd)|site=who.int|date=21 juin 2021|consulté le=12 février 2022}}</ref>. Le tabagisme serait le principal facteur de risque de la MPOC<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Claus F.|nom1=Vogelmeier|prénom2=Gerard J.|nom2=Criner|prénom3=Fernando J.|nom3=Martinez|prénom4=Antonio|nom4=Anzueto|titre=Global Strategy for the Diagnosis, Management, and Prevention of Chronic Obstructive Lung Disease 2017 Report. GOLD Executive Summary|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=195|numéro=5|date=2017-03-01|issn=1073-449X|doi=10.1164/rccm.201701-0218PP|lire en ligne=https://www.atsjournals.org/doi/10.1164/rccm.201701-0218PP|consulté le=2022-02-12|pages=557–582}}</ref>. La majorité des personnes atteintes de MPOC voient leur tolérance à l'effort diminuée, en partie à la limitation respiratoire ainsi qu'à la diminution des capacités musculaires<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=François|nom1=Maltais|prénom2=Marc|nom2=Decramer|prénom3=Richard|nom3=Casaburi|prénom4=Esther|nom4=Barreiro|titre=An official American Thoracic Society/European Respiratory Society statement: update on limb muscle dysfunction in chronic obstructive pulmonary disease|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=189|numéro=9|date=2014-05-01|issn=1535-4970|pmid=24787074|pmcid=4098112|doi=10.1164/rccm.201402-0373ST|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24787074|consulté le=2022-02-12|pages=e15–62}}</ref>. En raison de la diminution de la tolérance à l'effort, les patients développent une anxiété en lien avec l'essoufflement et diminuent leurs activités physiques quotidiennes, ce qui les amènent dans une spirale de déconditionnement physique<ref name=":6" /><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Fabio|nom1=Pitta|prénom2=Thierry|nom2=Troosters|prénom3=Martijn A.|nom3=Spruit|prénom4=Vanessa S.|nom4=Probst|titre=Characteristics of physical activities in daily life in chronic obstructive pulmonary disease|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=171|numéro=9|date=2005-05-01|issn=1073-449X|pmid=15665324|doi=10.1164/rccm.200407-855OC|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15665324|consulté le=2022-03-07|pages=972–977}}</ref>. Dans l'objectif de briser cette spirale de déconditionnement, l'activité physique doit faire partie intégrante de la prise en charge de la MPOC<ref name=":5" />.
==Indications==
==Indications==
Bénéfices similaires pour tous les stades de la Mx (Spruit et al)
L'exercice fait partie de la première ligne de traitement de la MPOC '''devrait être envisagé pour tous les patients''', en plus de mesures préventives comme l'arrêt tabagique ainsi que la vaccination<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Jean|nom1=Bourbeau|prénom2=Mohit|nom2=Bhutani|prénom3=Paul|nom3=Hernandez|prénom4=Darcy D.|nom4=Marciniuk|titre=CTS position statement: Pharmacotherapy in patients with COPD—An update|périodique=Canadian Journal of Respiratory, Critical Care, and Sleep Medicine|volume=1|numéro=4|date=2017-10-02|issn=2474-5332|doi=10.1080/24745332.2017.1395588|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/24745332.2017.1395588|consulté le=2022-03-07|pages=222–241}}</ref>. La réadaptation pulmonaire comprend l'ensemble des interventions en activité physique, enseignement, autogestion de la maladie et changement comportemental. Elle est indiquée chez les patients après la mise en place des thérapies de première ligne<ref name=":7" />. '''Ces interventions peuvent apporter des bénéfices à tous les stades de la maladie.''' Toutefois, une réadaptation débuté dans les premiers stades de la maladie aura un plus grand potentiel d'améliorer l'évolution de la maladie<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Martijn A.|nom1=Spruit|prénom2=Sally J.|nom2=Singh|prénom3=Chris|nom3=Garvey|prénom4=Richard|nom4=ZuWallack|titre=An Official American Thoracic Society/European Respiratory Society Statement: Key Concepts and Advances in Pulmonary Rehabilitation|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=188|numéro=8|date=2013-10-15|issn=1073-449X|doi=10.1164/rccm.201309-1634ST|lire en ligne=https://www.atsjournals.org/doi/full/10.1164/rccm.201309-1634ST|consulté le=2022-02-12|pages=e13–e64}}</ref>.
 
Réadapation pulmonaire comprenant AP après l'arrêt tabagique/vaccination/Rx inhalés (bourbeau et al, 2017) (ACSM guidelines - special considerations p.260)
 
Demande ventilatoire augmentée en raison des muscles en périphérie (effets de l'entraînement)
 
Renforcement des muscles inspiratoires possible si incapacité à l'effort (ACSM guidelines - sources)
 
Mesure de la SpO2 recommandée (ACSM guidelines) < 88% O2?
 
Indications test à l'effort? (6MWT, CPET, etc, ACSM)
 
Table 8 (spruit et al) Indications communes à la réadaptation pulmonaire
 
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Indications}}
#{{Indication|nom=Indication 1}}
#{{Indication|nom=Indication 2}}
#{{Indication|nom=Indication 3}}


Les indications pour la participation à un programme de réadaptation pulmonaire sont les suivantes pour les personnes avec des maladies respiratoires chroniques<ref name=":1" />:
#une {{Indication|nom=Dyspnée chronique|affichage=dyspnée}}, de la {{Indication|nom=Fatigue chronique|affichage=fatigue}} ou des {{Indication|nom=Symptômes respiratoires chroniques|affichage=symptômes respiratoires chroniques}}
#une {{Indication|nom=diminution de la qualité de vie|affichage=diminution de la qualité de vie}} en lien avec la santé
#une {{Indication|nom=diminution des capacités fonctionnelles|affichage=diminution des capacités fonctionnelles}}
#des {{Indication|nom=difficultés à réaliser les activités quotidiennes|affichage=difficultés à réaliser les activités quotidiennes}}
#des {{Indication|nom=difficultés avec le traitement médical|affichage=difficultés avec le traitement médical}}
#des {{Indication|nom=troubles psychosociaux|affichage=troubles psychosociaux}} reliés à la maladie respiratoire
#des {{Indication|nom=carences nutritionnelles|affichage=carences nutritionnelles}}
# un {{Indication|nom=usage augmenté de ressources médicales|affichage=usage augmenté de ressources médicales}}
#des {{Indication|nom=anomalies des échanges gazeux|affichage=anomalies des échanges gazeux}}.
==Contre-indications==
==Contre-indications==
Texte
De manière générale, les contre-indications à l'exercice chez les patients MPOC sont toutes conditions qui peuvent interférer de manière importante avec l'exercice ou qui mettrait le patient à risque considérable<ref name=":2" />. Les autres conditions de santé des patients devraient être considérées pour évaluer les potentielles contre-indications ou les limitations à l'exercice. Les comorbidités souvent associées à la MPOC sont la maladie coronarienne athérosclérotique, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle pulmonaire, le cancer du poumon, la thrombose veineuse et l'embolie pulmonaire<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=A.|nom1=Cavailles|prénom2=G.|nom2=Brinchault-Rabin|prénom3=A.|nom3=Dixmier|prénom4=F.|nom4=Goupil|titre=Comorbidities of COPD|périodique=European Respiratory Review|volume=22|numéro=130|date=2013-12-01|issn=0905-9180|issn2=1600-0617|doi=10.1183/09059180.00008612|lire en ligne=http://err.ersjournals.com/cgi/doi/10.1183/09059180.00008612|consulté le=2022-04-17|pages=454–475}}</ref>.
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Contre-indications}}CI absolues/relatives à l'exercice (position statement, AHA 2015)


CI toute condition qui mettrait le pt à risque lors de réadaptation pulmonaire (spruit et al)
===Absolues===
{{Encart
| contenu = L'oxygénothérapie en continu n'est pas une contre-indication à l'exercice.
| type = confirmation
}}
Les contre-indications absolues sont :
*l'{{Contre-indication|absolue=1|nom=Exacerbation aiguë de la MPOC|relative=0}}<ref group="note">Spécifiquement en lien avec la MPOC, il est recommandé pour les patients de limiter leur pratique d'exercice lors d'un épisode d'exacerbation aiguë, jusqu'à ce que les symptômes se stabilisent.</ref><ref name=":3">{{Citation d'un ouvrage|langue=Anglais|auteur1=American College of Sports Medicine|titre=ACSM's guidelines for Exercise Testing and Prescription 11th Edition|passage=256-261|lieu=|éditeur=Wolters Kluwer|date=8 avril 2021|pages totales=541|isbn=9781975150181|lire en ligne=}}</ref>
*l'{{Contre-indication|absolue=2|nom=Embolie pulmonaire}} active
*la {{Contre-indication|absolue=3|nom=Thrombose veineuse profonde}} active.
Les patients devraient être éduqués sur les symptômes à surveiller et connaitre leur plan d'action dans le cas d'une exacerbation. La durée des symptômes d'une exacerbation est habituellement de 7-10 jours, mais la récupération peut prendre plusieurs semaines dans certains cas<ref>{{Citation d'un article|prénom1=T. A.|nom1=Seemungal|prénom2=G. C.|nom2=Donaldson|prénom3=A.|nom3=Bhowmik|prénom4=D. J.|nom4=Jeffries|titre=Time course and recovery of exacerbations in patients with chronic obstructive pulmonary disease|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=161|numéro=5|date=2000-05|issn=1073-449X|pmid=10806163|doi=10.1164/ajrccm.161.5.9908022|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10806163|consulté le=2022-03-09|pages=1608–1613}}</ref>. Il est à considérer que le niveau d'activité physique quotidien peut être diminué de manière importante pendant, mais aussi après un épisode d'exacerbation, ce qui contribue au déconditionnement<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Fabio|nom1=Pitta|prénom2=Thierry|nom2=Troosters|prénom3=Vanessa S.|nom3=Probst|prénom4=Martijn A.|nom4=Spruit|titre=Physical Activity and Hospitalization for Exacerbation of COPD|périodique=CHEST|volume=129|numéro=3|date=2006-03-01|issn=0012-3692|doi=10.1378/chest.129.3.536|lire en ligne=https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(15)52252-6/abstract|consulté le=2022-03-08|pages=536–544}}</ref>. Le moment optimal pour le retour à l'exercice après un épisode n'est pas connu, mais un début de réadaptation tôt serait sécuritaire et efficace pour diminuer le risque de réhospitalisation future<ref name=":2" /><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Tam|nom1=EATON|prénom2=Pam|nom2=YOUNG|prénom3=Wendy|nom3=FERGUSSON|prénom4=Lisa|nom4=MOODIE|titre=Does early pulmonary rehabilitation reduce acute health-care utilization in COPD patients admitted with an exacerbation? A randomized controlled study|périodique=Respirology|volume=14|numéro=2|date=2009-03|issn=1323-7799|issn2=1440-1843|doi=10.1111/j.1440-1843.2008.01418.x|lire en ligne=https://doi.org/10.1111/j.1440-1843.2008.01418.x|consulté le=2022-03-08|pages=230–238}}</ref>.


===Absolues===
#{{Contre-indication|nom=Contre-indication absolue 1}}
#{{Contre-indication|nom=Contre-indication absolue 2}}
#{{Contre-indication|nom=Contre-indication absolue 3}}
===Relatives===
===Relatives===
#{{Contre-indication|relative=1|nom=Contre-indication relative 1}}
La {{Contre-indication|relative=1|nom=Désaturation (signe paraclinique)|quantité=< 88 %|affichage=désaturation < 88 %}} est une contre-indication relative.
#{{Contre-indication|relative=1|nom=Contre-indication relative 2}}
#{{Contre-indication|relative=1|nom=Contre-indication relative 3}}


== Prescription recommandée==
==Prescription recommandée==
Aerobie:
L'exercice peut être envisagé à tous les stades de la maladie, mais devra être adapté selon les capacités de la personne et de la limitation respiratoire. La prescription recommandée par l'''American College of Sports Medicine'' ci-dessous n'est pas un cadre stricte, mais une cible pouvant être adaptée selon les particularités de chaque personne<ref name=":3" />.


Favoriser l'exercice aérobie chez tous les stades de la maladie (ACSM guidelines - sources) modéré recommandé. Léger peut être envisagé avec les plus déconditionnés
*'''L'entraînement aérobie''' devrait être pratiqué au moins 3 fois par semaine mais idéalement 5 fois. L'intensité ciblée devrait correspondre à 50-80% du VO<sub>2</sub>max, ou une cote de 3-6 sur 10 selon l'échelle de Borg modifiée, correspondant à une intensité modérée à élevée. La durée totale devrait être entre 20 à 60 minutes, ou selon la tolérance. L'entraînement peut être fractionné de manière à atteindre au moins 20 minutes parmi plusieurs période d'effort séparés par des périodes de repos actif ou passif. La marche est une activité fonctionnelle et accessible. En alternative, le vélo stationnaire, ou pédalier manuel peuvent aussi être considérés.
*'''L'entraînement en renforcement musculaire''' devrait être réalisé au moins 2 fois par semaine, à deux journées non-consécutives. Dans le but d'améliorer l'endurance musculaire, l'ACSM recommande 2 séries de 15-20 répétitions à 50% de la charge de 1 répétition maximale (RM) pour chaque groupe musculaire. Pour la force musculaire, on recommande 2-4 séries de 8-12 répétitions à 60-70% de 1 RM. La force musculaire est particulièrement importante pour la prévention de chutes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Julie D.|nom1=Moreland|prénom2=Julie A.|nom2=Richardson|prénom3=Charlie H.|nom3=Goldsmith|prénom4=Catherine M.|nom4=Clase|titre=Muscle Weakness and Falls in Older Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis: MUSCLE WEAKNESS AND FALLS IN OLDER ADULTS|périodique=Journal of the American Geriatrics Society|volume=52|numéro=7|date=2004-07|doi=10.1111/j.1532-5415.2004.52310.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1532-5415.2004.52310.x|consulté le=2022-04-17|pages=1121–1129}}</ref>, et devrait être favorisée chez les personnes à risque<ref name=":2" />.
*'''L'entraînement en flexibilité''' devrait être effectué au moins 2-3 fois par semaine. Des étirements statiques de 10-30 secondes peuvent être effectués 2-4 fois par séance. Les exercices de flexibilité et de mobilité thoracique pourraient être bénéfiques pour les personnes avec des limitations posturales qui affectent l'expansion thoracique<ref name=":1" />.


3-5x 20-60 min modéré - intense selon tolérance
==Exécution==
 
L'évaluation de la condition physique est recommandée avant le début d'un programme d'entraînement en MPOC. Les objectifs de l'évaluation sont les suivants<ref name=":3" />:
 
Résistance:
 
Dysfonction musculaire et bénéfices de l'entraînement en résistance (ACSM guidelines)


2x/ sem, en endurance ou en force
*évaluer la capacité à l'exercice
*assister à l'élaboration de la prescription d'exercice
*établir des mesures de départ pour comparaison future
*évaluer l'efficacité des traitements pharmacologiques.


Des tests fonctionnels comme le test de marche de 6 minutes (6MWT) et les tests de navette (ISWT, ESWT) sont souvent utilisés pour évaluer la fonction cardiopulmonaire en réadaptation pulmonaire<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Anne E.|nom1=Holland|prénom2=Martijn A.|nom2=Spruit|prénom3=Thierry|nom3=Troosters|prénom4=Milo A.|nom4=Puhan|titre=An official European Respiratory Society/American Thoracic Society technical standard: field walking tests in chronic respiratory disease|périodique=European Respiratory Journal|volume=44|numéro=6|date=2014-12|issn=0903-1936|issn2=1399-3003|doi=10.1183/09031936.00150314|lire en ligne=http://erj.ersjournals.com/lookup/doi/10.1183/09031936.00150314|consulté le=2022-03-08|pages=1428–1446}}</ref>.


Flexibilité:  
L'entraînement aérobique et le renforcement musculaire apportent tous les deux des bénéfices lorsque employés seuls, mais une combinaison des deux méthodes serait plus efficace<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Francisco|nom1=Ortega|prénom2=Javier|nom2=Toral|prénom3=Pilar|nom3=Cejudo|prénom4=Rafael|nom4=Villagomez|titre=Comparison of effects of strength and endurance training in patients with chronic obstructive pulmonary disease|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=166|numéro=5|date=2002-09-01|issn=1073-449X|pmid=12204863|doi=10.1164/rccm.2107081|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12204863|consulté le=2022-03-09|pages=669–674}}</ref>. La réalisation d'exercices à domicile est aussi efficace que dans un centre hospitalier pour diminuer la dyspnée chez les patients MPOC, et donc le milieu d'entraînement peut être choisi selon les disponibilités et les préférences de la personne<ref>{{Citation d'un article|prénom1=François|nom1=Maltais|prénom2=Jean|nom2=Bourbeau|prénom3=Stan|nom3=Shapiro|prénom4=Yves|nom4=Lacasse|titre=Effects of Home-Based Pulmonary Rehabilitation in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease|périodique=Annals of Internal Medicine|volume=149|numéro=12|date=2008-12-16|issn=0003-4819|doi=10.7326/0003-4819-149-12-200812160-00006|lire en ligne=https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/0003-4819-149-12-200812160-00006|consulté le=2022-03-09|pages=869–878}}</ref>.


Peut aider avec limitations posturales / mobilité thoracique
L'activité physique devrait débuter par un '''échauffement''' de 5 minutes à faible intensité. Cela correspond à une intensité de 1-2 sur l'échelle de Borg modifiée. L'échauffement a pour objectif de stimuler la vasodilatation et l'augmentation de la fréquence cardiaque pour augmenter l'apport en oxygène aux muscles à l'effort, et prévenir une augmentation trop importante de la tension artérielle<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Gerald F.|nom1=Fletcher|prénom2=Philip A.|nom2=Ades|prénom3=Paul|nom3=Kligfield|prénom4=Ross|nom4=Arena|titre=Exercise Standards for Testing and Training|périodique=Circulation|volume=128|numéro=8|date=2013-08-20|doi=10.1161/CIR.0b013e31829b5b44|lire en ligne=https://www.ahajournals.org/doi/10.1161/CIR.0b013e31829b5b44|consulté le=2022-03-08|pages=873–934}}</ref>. L'entraînement devrait terminer avec un retour au calme de 5 minutes, encore une fois à une intensité de 1-2 sur l'échelle de Borg modifiée. Chez les patients les plus déconditionnés, il se peut que même un effort minimal dépasse les intensités cibles de l'échauffement et du retour au calme en raison de la dyspnée. Cet essoufflement est souvent accompagné d'une demande cardio-métabolique significative (capacité musculaire, débit cardiaque)<ref>{{Citation d'un article|prénom1=R. S.|nom1=Richardson|prénom2=J.|nom2=Sheldon|prénom3=D. C.|nom3=Poole|prénom4=S. R.|nom4=Hopkins|titre=Evidence of Skeletal Muscle Metabolic Reserve During Whole Body Exercise in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease|périodique=American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine|volume=159|numéro=3|date=1999-03-01|issn=1073-449X|doi=10.1164/ajrccm.159.3.9803049|lire en ligne=https://www.atsjournals.org/doi/full/10.1164/ajrccm.159.3.9803049|consulté le=2022-04-17|pages=881–885}}</ref>, donc l'entraînement peut être fait sans période d'échauffement, ou des exercices musculaires peuvent être essayés en alternative.
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Prescription recommandée}}
 
==Exécution==
Échauffement / RAC (5 min, 1-2/10)


Lors de l''''entraînement aérobie''', certaines personnes peuvent avoir des difficultés à réaliser des entraînements continus pendant toute la période en raison de la limitation à l'effort. Il est possible de fractionner les périodes d'effort par des périodes de faible intensité ou de repos complet de manière à accumuler au moins 20 minutes à l'intensité cible. L'intensité de travail (ex: watts) et l'échelle de Borg modifiée sont les deux principales méthodes de mesure de l'intensité lors des entraînements<ref name=":3" />. Il n'est pas recommandé d'utiliser la fréquence cardiaque chez les personnes avec une limitation sévère, car elle sera souvent plus élevée au repos, et l'augmentation peut être indépendante de l'intensité d'exercice<ref>{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Scott E.|nom1=Brolin|prénom2=Nola M.|nom2=Cecins|prénom3=Sue C.|nom3=Jenkins|titre=Questioning the Use of Heart Rate and Dyspnea in the Prescription of Exercise in Subjects With Chronic Obstructive Pulmonary Disease|périodique=Journal of Cardiopulmonary Rehabilitation and Prevention|volume=23|numéro=3|date=2003-05|issn=1932-7501|lire en ligne=https://journals.lww.com/jcrjournal/Abstract/2003/05000/Questioning_the_Use_of_Heart_Rate_and_Dyspnea_in.12.aspx|consulté le=2022-03-08|pages=228–234}}</ref>.


Intervalles / fractionné pratique pour atteindre intensités plus élevées
L''''entraînement en renforcement musculaire''' cause habituellement moins de dyspnée que l'entraînement aérobie,<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=V. S.|nom1=Probst|titre=Cardiopulmonary stress during exercise training in patients with COPD|périodique=European Respiratory Journal|volume=27|numéro=6|date=2006-06-01|issn=0903-1936|issn2=1399-3003|doi=10.1183/09031936.06.00110605|lire en ligne=http://erj.ersjournals.com/cgi/doi/10.1183/09031936.06.00110605|consulté le=2022-03-09|pages=1110–1118}}</ref> mais devrait tout de même être adapté à la condition de chaque personne. Les membres supérieurs sont souvent impliqués dans les activités de la vie quotidienne et la dysfonction musculaire entraîne souvent une dyspnée plus importante lors de leur utilisation<ref name=":3" /><ref name=":4">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=André|nom1=Nyberg|prénom2=Didier|nom2=Saey|prénom3=Mickaël|nom3=Martin|prénom4=François|nom4=Maltais|titre=Cardiorespiratory and muscle oxygenation responses to low-load/high-repetition resistance exercises in COPD and healthy controls|périodique=Journal of Applied Physiology|volume=124|numéro=4|date=2018-04-01|issn=8750-7587|issn2=1522-1601|doi=10.1152/japplphysiol.00447.2017|lire en ligne=https://www.physiology.org/doi/10.1152/japplphysiol.00447.2017|consulté le=2022-03-09|pages=877–887}}</ref>. Dans cette optique, il est important d'inclure des exercices impliquant les membres supérieurs dans un programme d'exercice<ref name=":2" /><ref name=":3" />. Pour les patients présentant un essoufflement marqué même lors de l'entraînement musculaire, la réalisation d'exercices unilatéraux impliquant des plus petites masses musculaires peut contribuer à diminuer la demande ventilatoire à l'exercice et permettrait une augmentation de la charge de travail musculaire localisée<ref name=":4" />.


Baser l'intensité sur le % VO2 ou EPE
Chez les personnes incapables de participer à un programme d'activité physique en raison de limitations physiques importantes, l''''entraînement des muscles inspiratoires''' peut être une option envisageable<ref name=":3" />. L'entraînement des muscles inspiratoires comprend des respirations répétées avec un appareil rajoutant une résistance à l'inspiration. Ce type d'entraînement peut aussi être considéré comme complément à un programme d'exercice généralisé, particulièrement chez les patients avec une faiblesse de muscles inspiratoires<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=R.|nom1=Gosselink|prénom2=J.|nom2=De Vos|prénom3=S. P.|nom3=van den Heuvel|prénom4=J.|nom4=Segers|titre=Impact of inspiratory muscle training in patients with COPD: what is the evidence?|périodique=European Respiratory Journal|volume=37|numéro=2|date=2011-02-01|issn=0903-1936|issn2=1399-3003|doi=10.1183/09031936.00031810|lire en ligne=http://erj.ersjournals.com/cgi/doi/10.1183/09031936.00031810|consulté le=2022-03-07|pages=416–425}}</ref>.


Dyspnée plus importante lors d'exs des MS (ACSM guidelines) inclure dans le programme
Les patients devraient être informés de l'utilisation de la '''technique d'expiration à lèvres pincées''' pour prévenir l'essoufflement et retrouver son souffle.


Exercices unilatéraux pour diminuer la demande cardiaque, et augmenter le travail localisé (Nyberg et al)
#Inspirer par le nez.
#Pincer les lèvres.
#Expirer lentement pour une période plus longue que l'inspiration.


Exercices à la maison aussi efficace qu'en centre de réadaptation (Maltais, F, 2008, #466)
L'expiration contre résistance aide à maintenir les voies respiratoires ouvertes et facilite l'expiration chez les patients. La technique peut être utilisée pendant l'entraînement aérobie, pendant les exercices musculaires en suivant le rythme des exercices, ou encore dans les activités quotidiennes impliquant un effort physique. Par exemple, en expirant les lèvres pincées lors d'un soulèvement de charge.
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Exécution}}


En plus de la technique respiratoire, certaines '''positions de recouvrement''' peuvent être utilisées pour retrouver son souffle en cas de perte de contrôle. En position assise, le patient peut appuyer les coudes sur les genoux ou sur une table. En position debout, les mains ou les coudes peuvent être appuyés contre un mur ou une table. Cet appui permet d'utiliser les muscles respiratoires accessoires de la ceinture scapulaire.
==Complications==
==Complications==
Exacerbations (augmentation inflammation, mucus, dyspnée, toux. Risque d'infections. Durée de 7-10 jours, mais récupération parfois longue - GOLD)
Une {{Complication|nom=hypoxémie}} peut être observé au repos ou à l'exercice chez les patients avec une limitation respiratoire importante. L'hypoxémie de repos est associée à une augmentation de la mortalité et l'administration d'oxygène peut être indiqué pour maintenir une SaO<sub>2</sub> > 88%<ref name=":5" />.
 


SaO2 < 88% pendant l'exercice - possible indication de supplémentation en O2
Chez les personnes sous oxygénothérapie ambulatoire, une augmentation du débit d'oxygène peut être nécessaire pendant l'exercice pour maintenir une SaO<sub>2</sub> > 88%<ref name=":3" />. Chez les personnes sans oxygène au repos, une diminution de la SaO<sub>2</sub> < 88% à l'effort peut être une indication pour l'administration d'O<sub>2</sub> pendant l'entraînement<ref name=":3" />.


Polyglobulie en lien avec la désaturation dans le long terme
Dans le cas d'une {{Complication|nom=Dyspnée (symptôme)|affichage=dyspnée hors de contrôle à l'exercice}}, l'intensité d'effort devrait être d'abord diminuée ou arrêté si l'intensité est déjà faible. Adopter la position de recouvrement et utiliser la technique d'expiration à lèvres pincées en prenant soin d'expirer plusieurs secondes pour bien sortir l'air des poumons.
 
Concommitance avec les MCV (spruit et al. - sources)
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Complications}}
#{{Complication|nom=Complication 1}}
#{{Complication|nom=Complication 2}}
#{{Complication|nom=Complication 3}}


Les patients atteints de MPOC ont aussi souvent plusieurs conditions concomitantes qui doivent être considérées. L'ostéopénie, l'ostéoporose, le risque de chutes augmenté et la présence de maladies cardiovasculaires sont les plus fréquentes<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Lidwien|nom1=Graat-Verboom|prénom2=Martijn A.|nom2=Spruit|prénom3=Ben E. E. M. van den|nom3=Borne|prénom4=Frank W. J. M.|nom4=Smeenk|titre=Correlates of osteoporosis in chronic obstructive pulmonary disease: An underestimated systemic component|périodique=Respiratory Medicine|volume=103|numéro=8|date=2009-08-01|issn=0954-6111|issn2=1744-9049|pmid=19304474|doi=10.1016/j.rmed.2009.02.014|lire en ligne=https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(09)00068-7/abstract|consulté le=2022-03-09|pages=1143–1151}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=M.|nom1=Roig|prénom2=J. J.|nom2=Eng|prénom3=D. L.|nom3=MacIntyre|prénom4=J. D.|nom4=Road|titre=Falls in people with chronic obstructive pulmonary disease: An observational cohort study|périodique=Respiratory Medicine|volume=105|numéro=3|date=2011-03-01|issn=0954-6111|issn2=1744-9049|pmid=20869227|pmcid=PMC3350813|doi=10.1016/j.rmed.2010.08.015|lire en ligne=https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(10)00386-0/abstract|consulté le=2022-03-09|pages=461–469}}</ref>. Particulièrement en lien avec la MPOC, l'hypoxémie chronique peut mener à une vasoconstriction pulmonaire, augmentant la charge de travail du ventricule droit, et pouvant ultimement mener à une insuffisance cardiaque droite<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Norbert F.|nom1=Voelkel|prénom2=Rubin M.|nom2=Tuder|titre=Hypoxia-induced pulmonary vascular remodeling: a model for what human disease?|périodique=The Journal of Clinical Investigation|volume=106|numéro=6|date=2000-09-15|issn=0021-9738|pmid=10995781|doi=10.1172/JCI11144|lire en ligne=https://www.jci.org/articles/view/11144|consulté le=2022-03-09|pages=733–738}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=K.|nom1=Sietsema|titre=Cardiovascular limitations in chronic pulmonary disease|périodique=Medicine and Science in Sports and Exercise|volume=33|numéro=7 Suppl|date=2001-07|issn=0195-9131|pmid=11462074|doi=10.1097/00005768-200107001-00003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/11462074|consulté le=2022-03-09|pages=S656–661}}</ref>, c'est pourquoi il est important de bien monitorer les patients lors de leur pratique d'activité physique.
==Suivi==
==Suivi==
Recommandations GOLD:  
Les professionnels de l'activité physique devraient être attentifs à l'apparition des symptômes d'exacerbations à tout moment et au besoin référer la personne rapidement à son équipe traitante ou à sa pharmacie si un plan d'urgence est déjà établi<ref name=":5" />. 


Évolution des Sx, exacerbations, besoins d'adapter l'intervention selon l'évolution de la Mx
Pendant l'évaluation initiale à l'effort, la mesure de la SpO<sub>2</sub> est indiquée pour évaluer la présence de désaturation à l'effort, et si possible, identifier les intensités auxquelles la désaturation a lieu. Au besoin, la SpO<sub>2</sub> peut être mesurée périodiquement pendant les entraînements pour faire un suivi sur l'amélioration ou la détérioration de ce paramètre<ref name=":3" />. 


Monitoring SpO2 / TA
Puisque la MPOC est associée à une augmentation du tonus sympathique, il est possible de voir des fréquences cardiaques augmentées au repos, et une réponse anormale à l'effort<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Arnoldus J. R. van|nom1=Gestel|prénom2=Malcolm|nom2=Kohler|prénom3=Christian F.|nom3=Clarenbach|titre=Sympathetic Overactivity and Cardiovascular Disease in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease (COPD)|périodique=Discovery Medicine|volume=14|numéro=79|date=2012-12-21|lire en ligne=https://www.discoverymedicine.com/Arnoldus-J-R-Van-Gestel/2012/12/21/sympathetic-overactivity-and-cardiovascular-disease-in-patients-with-copd/|consulté le=2022-03-09|pages=359–368}}</ref>. Il est donc indiqué de valider l'évolution de ces paramètres au repos et pendant l'effort lors de l'évaluation initiale. 
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Suivi}}


==Bénéfice anticipé==
==Bénéfice anticipé==
Amélioration des capacités musculaires (capacité oxydative, fibres I vs II, diminution de la demande ventilatoire pour un même effort sous-max)
Une des causes modifiables de la dyspnée dans la MPOC est la dysfonction musculaire périphérique. Des changements dans la physiologie du muscle sont alors observés, incluant une augmentation de la proportion de fibres musculaires de type IIx moins résistantes à la fatigue, une diminution de la capillarisation et une diminution de la capacité mitochondriale oxydative. Ces changements dans la physiologie des muscle apporte production augmentée d'acide lactique à une même intensité d'effort, ce qui augmente la demande ventilatoire<ref name=":6" /><ref>{{Citation d'un article|prénom1=R.|nom1=Casaburi|prénom2=A.|nom2=Patessio|prénom3=F.|nom3=Ioli|prénom4=S.|nom4=Zanaboni|titre=Reductions in exercise lactic acidosis and ventilation as a result of exercise training in patients with obstructive lung disease|périodique=The American Review of Respiratory Disease|volume=143|numéro=1|date=1991-01|issn=0003-0805|pmid=1986689|doi=10.1164/ajrccm/143.1.9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1986689|consulté le=2022-03-10|pages=9–18}}</ref>. L'entraînement cardiovasculaire et musculaire permettrait de renverser ces changements physiologiques et améliorer la tolérance à l'effort sans modifier la capacité pulmonaire<ref name=":6" />.
 
Exercice aérobie +++. Résistance important pour améliorer la force musculaire, mais pas plus de bénéfices sur la CCR / statut de santé (GOLD, #225)
 
 
Amélioration des symptômes, qualité de vie (spruit et al #18)
 
Prévalence élevée d'anxiété/dépression chez les MPOC (spruit et al #559)


Peu de recherche sur l'AP et la diminution des Sx dépressifs auprès de MPOC, mais AP reconnue efficace en Tr dépressifs (source - Knapen et al. #77)
Les objectifs principaux de l'entraînement cardiovasculaire dans la MPOC sont d'améliorer la condition cardiorespiratoire, diminuer la dyspnée et ainsi améliorer la capacité de la personne à être active dans son quotidien. L'entraînement en renforcement musculaire serait particulièrement efficace pour renverser la dysfonction musculaire périphérique, augmenter la masse musculaire et diminuer le risque de chutes. En combinaison avec l'entraînement cardiovasculaire, l'entraînement musculaire permettrait aussi de diminuer la dyspnée à l'entraînement<ref name=":2" />.  


Mortalité et hospitalisation plus faible chez les personnes MPOC plus actives (Garcia-Aymerich)
En plus de l'amélioration de la tolérance à l'effort, une amélioration de la qualité de vie, et une diminution des hospitalisations peut être obtenu par la réadaptation pulmonaire<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Andrew L.|nom1=Ries|prénom2=Robert M.|nom2=Kaplan|prénom3=Trina M.|nom3=Limberg|prénom4=Lela M.|nom4=Prewitt|titre=Effects of Pulmonary Rehabilitation on Physiologic and Psychosocial Outcomes in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease|périodique=Annals of Internal Medicine|volume=122|numéro=11|date=1995-06-01|issn=0003-4819|doi=10.7326/0003-4819-122-11-199506010-00003|lire en ligne=https://www.acpjournals.org/doi/10.7326/0003-4819-122-11-199506010-00003|consulté le=2022-03-10|pages=823–832}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=T. L.|nom1=Griffiths|prénom2=M. L.|nom2=Burr|prénom3=I. A.|nom3=Campbell|prénom4=V.|nom4=Lewis-Jenkins|titre=Results at 1 year of outpatient multidisciplinary pulmonary rehabilitation: a randomised controlled trial|périodique=The Lancet|volume=355|numéro=9201|date=2000-01-29|issn=0140-6736|issn2=1474-547X|pmid=10665556|doi=10.1016/S0140-6736(99)07042-7|lire en ligne=https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(99)07042-7/abstract|consulté le=2022-03-10|pages=362–368}}</ref>. Des études de cohorte ont observés un taux de mortalité toute-cause diminué de 26% et un taux d'hospitalisation diminué de 28% chez les personnes MPOC qui maintiennent un niveau d'activité physique plus élevé<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J.|nom1=Garcia-Aymerich|prénom2=P.|nom2=Lange|prénom3=M.|nom3=Benet|prénom4=P.|nom4=Schnohr|titre=Regular physical activity reduces hospital admission and mortality in chronic obstructive pulmonary disease: a population based cohort study|périodique=Thorax|volume=61|numéro=9|date=2006-09-01|issn=0040-6376|issn2=1468-3296|pmid=16738033|pmcid=PMC2117100|doi=10.1136/thx.2006.060145|lire en ligne=https://thorax.bmj.com/content/61/9/772|consulté le=2022-03-10|pages=772–778}}</ref>. Des méta analyses rapportent des résultats similaires pour la diminution des hospitalisations en lien avec les exacerbations aiguës<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Elizabeth|nom1=Moore|prénom2=Thomas|nom2=Palmer|prénom3=Roger|nom3=Newson|prénom4=Azeem|nom4=Majeed|titre=Pulmonary Rehabilitation as a Mechanism to Reduce Hospitalizations for Acute Exacerbations of COPD: A Systematic Review and Meta-Analysis|périodique=CHEST|volume=150|numéro=4|date=2016-10-01|issn=0012-3692|pmid=27497743|doi=10.1016/j.chest.2016.05.038|lire en ligne=https://journal.chestnet.org/article/S0012-3692(16)50332-8/abstract|consulté le=2022-04-18|pages=837–859}}</ref>.


{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Bénéfice anticipé}}
Une prévalence élevée de troubles anxiodépressifs peut aussi être observé chez la population MPOC. La réadaptation pulmonaire a été démontrée efficace pour diminuer la présence de symptômes anxiodépressifs, mais ne devrait pas remplacer une intervention en psychothérapie pour les troubles anxiodépressifs plus sévères<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Peter A|nom1=Coventry|titre=Does pulmonary rehabilitation reduce anxiety and depression in chronic obstructive pulmonary disease?|périodique=Current Opinion in Pulmonary Medicine|volume=15|numéro=2|date=2009-03|issn=1070-5287|doi=10.1097/MCP.0b013e3283218318|lire en ligne=https://journals.lww.com/00063198-200903000-00011|consulté le=2022-03-10|pages=143–149}}</ref>.


==Notes ==
== Notes ==
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Notes}}
<references group="note" />
<references group="note" />


==Références ==
==Références==
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Références}}
<references />
<references />

Dernière version du 20 avril 2024 à 21:13


Maladie pulmonaire obstructive chronique (programme d'exercices)
Programme d'exercices

Programme d'exercices
Système Système respiratoire
Indications
Diminution de la qualité de vie, Carences nutritionnelles, Fatigue chronique, Dyspnée chronique, Symptômes respiratoires chroniques, Diminution des capacités fonctionnelles, Difficultés à réaliser les activités quotidiennes, Difficultés avec le traitement médical, Troubles psychosociaux, Usage augmenté de ressources médicales, ... [+]
Contre-indications absolues
Embolie pulmonaire, Thrombose veineuse profonde du membre inférieur, Exacerbation aiguë de la maladie pulmonaire obstructive chronique
Contre-indications relatives
Hypoxémie (signe paraclinique)
Complications
Hypoxémie, Dyspnée (symptôme)
Informations
Terme anglais COPD and physical exercice
Autres noms Maladie pulmonaire obstructive chronique et activité physique
SNOMED CT ID 13645005
Spécialités Kinésiologie, Pneumologie, Médecine familiale, Médecine interne

Cette page vise à résumer les bénéfices et considérations de la pratique d'activité physique chez la population atteinte de maladie pulmonaire obstructive chronique.

Contexte

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est une maladie pulmonaire commune qui est caractérisée par une obstruction des bronches, et associée à des symptômes comme la dyspnée, la toux, et la production d'expectorations[1]. La MPOC regroupe plusieurs conditions, dont les deux principales sont la bronchite chronique et l'emphysème[1]. Elle est la troisième cause de mortalité dans le monde, et a causé 3.23 millions de morts en 2019 selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)[2]. Le tabagisme serait le principal facteur de risque de la MPOC[3]. La majorité des personnes atteintes de MPOC voient leur tolérance à l'effort diminuée, en partie dû à la limitation respiratoire ainsi qu'à la diminution des capacités musculaires[4]. En raison de la diminution de la tolérance à l'effort, les patients développent une anxiété en lien avec l'essoufflement et diminuent leurs activités physiques quotidiennes, ce qui les amènent dans une spirale de déconditionnement physique[4][5]. Dans l'objectif de briser cette spirale de déconditionnement, l'activité physique doit faire partie intégrante de la prise en charge de la MPOC[3].

Indications

L'exercice fait partie de la première ligne de traitement de la MPOC devrait être envisagé pour tous les patients, en plus de mesures préventives comme l'arrêt tabagique ainsi que la vaccination[6]. La réadaptation pulmonaire comprend l'ensemble des interventions en activité physique, enseignement, autogestion de la maladie et changement comportemental. Elle est indiquée chez les patients après la mise en place des thérapies de première ligne[6]. Ces interventions peuvent apporter des bénéfices à tous les stades de la maladie. Toutefois, une réadaptation débuté dans les premiers stades de la maladie aura un plus grand potentiel d'améliorer l'évolution de la maladie[7].

Les indications pour la participation à un programme de réadaptation pulmonaire sont les suivantes pour les personnes avec des maladies respiratoires chroniques[7]:

  1. une dyspnée, de la fatigue ou des symptômes respiratoires chroniques
  2. une diminution de la qualité de vie en lien avec la santé
  3. une diminution des capacités fonctionnelles
  4. des difficultés à réaliser les activités quotidiennes
  5. des difficultés avec le traitement médical
  6. des troubles psychosociaux reliés à la maladie respiratoire
  7. des carences nutritionnelles
  8. un usage augmenté de ressources médicales
  9. des anomalies des échanges gazeux.

Contre-indications

De manière générale, les contre-indications à l'exercice chez les patients MPOC sont toutes conditions qui peuvent interférer de manière importante avec l'exercice ou qui mettrait le patient à risque considérable[5]. Les autres conditions de santé des patients devraient être considérées pour évaluer les potentielles contre-indications ou les limitations à l'exercice. Les comorbidités souvent associées à la MPOC sont la maladie coronarienne athérosclérotique, l'insuffisance cardiaque, l'hypertension artérielle pulmonaire, le cancer du poumon, la thrombose veineuse et l'embolie pulmonaire[8].

Absolues

L'oxygénothérapie en continu n'est pas une contre-indication à l'exercice.

Les contre-indications absolues sont :

Les patients devraient être éduqués sur les symptômes à surveiller et connaitre leur plan d'action dans le cas d'une exacerbation. La durée des symptômes d'une exacerbation est habituellement de 7-10 jours, mais la récupération peut prendre plusieurs semaines dans certains cas[10]. Il est à considérer que le niveau d'activité physique quotidien peut être diminué de manière importante pendant, mais aussi après un épisode d'exacerbation, ce qui contribue au déconditionnement[11]. Le moment optimal pour le retour à l'exercice après un épisode n'est pas connu, mais un début de réadaptation tôt serait sécuritaire et efficace pour diminuer le risque de réhospitalisation future[5][12].

Relatives

La désaturation < 88 % est une contre-indication relative.

Prescription recommandée

L'exercice peut être envisagé à tous les stades de la maladie, mais devra être adapté selon les capacités de la personne et de la limitation respiratoire. La prescription recommandée par l'American College of Sports Medicine ci-dessous n'est pas un cadre stricte, mais une cible pouvant être adaptée selon les particularités de chaque personne[9].

  • L'entraînement aérobie devrait être pratiqué au moins 3 fois par semaine mais idéalement 5 fois. L'intensité ciblée devrait correspondre à 50-80% du VO2max, ou une cote de 3-6 sur 10 selon l'échelle de Borg modifiée, correspondant à une intensité modérée à élevée. La durée totale devrait être entre 20 à 60 minutes, ou selon la tolérance. L'entraînement peut être fractionné de manière à atteindre au moins 20 minutes parmi plusieurs période d'effort séparés par des périodes de repos actif ou passif. La marche est une activité fonctionnelle et accessible. En alternative, le vélo stationnaire, ou pédalier manuel peuvent aussi être considérés.
  • L'entraînement en renforcement musculaire devrait être réalisé au moins 2 fois par semaine, à deux journées non-consécutives. Dans le but d'améliorer l'endurance musculaire, l'ACSM recommande 2 séries de 15-20 répétitions à 50% de la charge de 1 répétition maximale (RM) pour chaque groupe musculaire. Pour la force musculaire, on recommande 2-4 séries de 8-12 répétitions à 60-70% de 1 RM. La force musculaire est particulièrement importante pour la prévention de chutes[13], et devrait être favorisée chez les personnes à risque[5].
  • L'entraînement en flexibilité devrait être effectué au moins 2-3 fois par semaine. Des étirements statiques de 10-30 secondes peuvent être effectués 2-4 fois par séance. Les exercices de flexibilité et de mobilité thoracique pourraient être bénéfiques pour les personnes avec des limitations posturales qui affectent l'expansion thoracique[7].

Exécution

L'évaluation de la condition physique est recommandée avant le début d'un programme d'entraînement en MPOC. Les objectifs de l'évaluation sont les suivants[9]:

  • évaluer la capacité à l'exercice
  • assister à l'élaboration de la prescription d'exercice
  • établir des mesures de départ pour comparaison future
  • évaluer l'efficacité des traitements pharmacologiques.

Des tests fonctionnels comme le test de marche de 6 minutes (6MWT) et les tests de navette (ISWT, ESWT) sont souvent utilisés pour évaluer la fonction cardiopulmonaire en réadaptation pulmonaire[14].

L'entraînement aérobique et le renforcement musculaire apportent tous les deux des bénéfices lorsque employés seuls, mais une combinaison des deux méthodes serait plus efficace[15]. La réalisation d'exercices à domicile est aussi efficace que dans un centre hospitalier pour diminuer la dyspnée chez les patients MPOC, et donc le milieu d'entraînement peut être choisi selon les disponibilités et les préférences de la personne[16].

L'activité physique devrait débuter par un échauffement de 5 minutes à faible intensité. Cela correspond à une intensité de 1-2 sur l'échelle de Borg modifiée. L'échauffement a pour objectif de stimuler la vasodilatation et l'augmentation de la fréquence cardiaque pour augmenter l'apport en oxygène aux muscles à l'effort, et prévenir une augmentation trop importante de la tension artérielle[17]. L'entraînement devrait terminer avec un retour au calme de 5 minutes, encore une fois à une intensité de 1-2 sur l'échelle de Borg modifiée. Chez les patients les plus déconditionnés, il se peut que même un effort minimal dépasse les intensités cibles de l'échauffement et du retour au calme en raison de la dyspnée. Cet essoufflement est souvent accompagné d'une demande cardio-métabolique significative (capacité musculaire, débit cardiaque)[18], donc l'entraînement peut être fait sans période d'échauffement, ou des exercices musculaires peuvent être essayés en alternative.

Lors de l'entraînement aérobie, certaines personnes peuvent avoir des difficultés à réaliser des entraînements continus pendant toute la période en raison de la limitation à l'effort. Il est possible de fractionner les périodes d'effort par des périodes de faible intensité ou de repos complet de manière à accumuler au moins 20 minutes à l'intensité cible. L'intensité de travail (ex: watts) et l'échelle de Borg modifiée sont les deux principales méthodes de mesure de l'intensité lors des entraînements[9]. Il n'est pas recommandé d'utiliser la fréquence cardiaque chez les personnes avec une limitation sévère, car elle sera souvent plus élevée au repos, et l'augmentation peut être indépendante de l'intensité d'exercice[19].

L'entraînement en renforcement musculaire cause habituellement moins de dyspnée que l'entraînement aérobie,[20] mais devrait tout de même être adapté à la condition de chaque personne. Les membres supérieurs sont souvent impliqués dans les activités de la vie quotidienne et la dysfonction musculaire entraîne souvent une dyspnée plus importante lors de leur utilisation[9][21]. Dans cette optique, il est important d'inclure des exercices impliquant les membres supérieurs dans un programme d'exercice[5][9]. Pour les patients présentant un essoufflement marqué même lors de l'entraînement musculaire, la réalisation d'exercices unilatéraux impliquant des plus petites masses musculaires peut contribuer à diminuer la demande ventilatoire à l'exercice et permettrait une augmentation de la charge de travail musculaire localisée[21].

Chez les personnes incapables de participer à un programme d'activité physique en raison de limitations physiques importantes, l'entraînement des muscles inspiratoires peut être une option envisageable[9]. L'entraînement des muscles inspiratoires comprend des respirations répétées avec un appareil rajoutant une résistance à l'inspiration. Ce type d'entraînement peut aussi être considéré comme complément à un programme d'exercice généralisé, particulièrement chez les patients avec une faiblesse de muscles inspiratoires[22].

Les patients devraient être informés de l'utilisation de la technique d'expiration à lèvres pincées pour prévenir l'essoufflement et retrouver son souffle.

  1. Inspirer par le nez.
  2. Pincer les lèvres.
  3. Expirer lentement pour une période plus longue que l'inspiration.

L'expiration contre résistance aide à maintenir les voies respiratoires ouvertes et facilite l'expiration chez les patients. La technique peut être utilisée pendant l'entraînement aérobie, pendant les exercices musculaires en suivant le rythme des exercices, ou encore dans les activités quotidiennes impliquant un effort physique. Par exemple, en expirant les lèvres pincées lors d'un soulèvement de charge.

En plus de la technique respiratoire, certaines positions de recouvrement peuvent être utilisées pour retrouver son souffle en cas de perte de contrôle. En position assise, le patient peut appuyer les coudes sur les genoux ou sur une table. En position debout, les mains ou les coudes peuvent être appuyés contre un mur ou une table. Cet appui permet d'utiliser les muscles respiratoires accessoires de la ceinture scapulaire.

Complications

Une hypoxémie peut être observé au repos ou à l'exercice chez les patients avec une limitation respiratoire importante. L'hypoxémie de repos est associée à une augmentation de la mortalité et l'administration d'oxygène peut être indiqué pour maintenir une SaO2 > 88%[3].

Chez les personnes sous oxygénothérapie ambulatoire, une augmentation du débit d'oxygène peut être nécessaire pendant l'exercice pour maintenir une SaO2 > 88%[9]. Chez les personnes sans oxygène au repos, une diminution de la SaO2 < 88% à l'effort peut être une indication pour l'administration d'O2 pendant l'entraînement[9].

Dans le cas d'une dyspnée hors de contrôle à l'exercice, l'intensité d'effort devrait être d'abord diminuée ou arrêté si l'intensité est déjà faible. Adopter la position de recouvrement et utiliser la technique d'expiration à lèvres pincées en prenant soin d'expirer plusieurs secondes pour bien sortir l'air des poumons.

Les patients atteints de MPOC ont aussi souvent plusieurs conditions concomitantes qui doivent être considérées. L'ostéopénie, l'ostéoporose, le risque de chutes augmenté et la présence de maladies cardiovasculaires sont les plus fréquentes[23][24]. Particulièrement en lien avec la MPOC, l'hypoxémie chronique peut mener à une vasoconstriction pulmonaire, augmentant la charge de travail du ventricule droit, et pouvant ultimement mener à une insuffisance cardiaque droite[25][26], c'est pourquoi il est important de bien monitorer les patients lors de leur pratique d'activité physique.

Suivi

Les professionnels de l'activité physique devraient être attentifs à l'apparition des symptômes d'exacerbations à tout moment et au besoin référer la personne rapidement à son équipe traitante ou à sa pharmacie si un plan d'urgence est déjà établi[3].

Pendant l'évaluation initiale à l'effort, la mesure de la SpO2 est indiquée pour évaluer la présence de désaturation à l'effort, et si possible, identifier les intensités auxquelles la désaturation a lieu. Au besoin, la SpO2 peut être mesurée périodiquement pendant les entraînements pour faire un suivi sur l'amélioration ou la détérioration de ce paramètre[9].

Puisque la MPOC est associée à une augmentation du tonus sympathique, il est possible de voir des fréquences cardiaques augmentées au repos, et une réponse anormale à l'effort[27]. Il est donc indiqué de valider l'évolution de ces paramètres au repos et pendant l'effort lors de l'évaluation initiale.

Bénéfice anticipé

Une des causes modifiables de la dyspnée dans la MPOC est la dysfonction musculaire périphérique. Des changements dans la physiologie du muscle sont alors observés, incluant une augmentation de la proportion de fibres musculaires de type IIx moins résistantes à la fatigue, une diminution de la capillarisation et une diminution de la capacité mitochondriale oxydative. Ces changements dans la physiologie des muscle apporte production augmentée d'acide lactique à une même intensité d'effort, ce qui augmente la demande ventilatoire[4][28]. L'entraînement cardiovasculaire et musculaire permettrait de renverser ces changements physiologiques et améliorer la tolérance à l'effort sans modifier la capacité pulmonaire[4].

Les objectifs principaux de l'entraînement cardiovasculaire dans la MPOC sont d'améliorer la condition cardiorespiratoire, diminuer la dyspnée et ainsi améliorer la capacité de la personne à être active dans son quotidien. L'entraînement en renforcement musculaire serait particulièrement efficace pour renverser la dysfonction musculaire périphérique, augmenter la masse musculaire et diminuer le risque de chutes. En combinaison avec l'entraînement cardiovasculaire, l'entraînement musculaire permettrait aussi de diminuer la dyspnée à l'entraînement[5].

En plus de l'amélioration de la tolérance à l'effort, une amélioration de la qualité de vie, et une diminution des hospitalisations peut être obtenu par la réadaptation pulmonaire[29][30]. Des études de cohorte ont observés un taux de mortalité toute-cause diminué de 26% et un taux d'hospitalisation diminué de 28% chez les personnes MPOC qui maintiennent un niveau d'activité physique plus élevé[31]. Des méta analyses rapportent des résultats similaires pour la diminution des hospitalisations en lien avec les exacerbations aiguës[32].

Une prévalence élevée de troubles anxiodépressifs peut aussi être observé chez la population MPOC. La réadaptation pulmonaire a été démontrée efficace pour diminuer la présence de symptômes anxiodépressifs, mais ne devrait pas remplacer une intervention en psychothérapie pour les troubles anxiodépressifs plus sévères[33].

Notes

  1. Spécifiquement en lien avec la MPOC, il est recommandé pour les patients de limiter leur pratique d'exercice lors d'un épisode d'exacerbation aiguë, jusqu'à ce que les symptômes se stabilisent.

Références

  1. 1,0 et 1,1 (en) Walter R. Thompson, ACSM's Clinical Exercise Physiology, American College of Sports Medicine, , 782 p. (ISBN 9781496387806), p.366
  2. (en) « Chronic obstructive pulmonary disease (COPD) », sur who.int, (consulté le 12 février 2022)
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Claus F. Vogelmeier, Gerard J. Criner, Fernando J. Martinez et Antonio Anzueto, « Global Strategy for the Diagnosis, Management, and Prevention of Chronic Obstructive Lung Disease 2017 Report. GOLD Executive Summary », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 195, no 5,‎ , p. 557–582 (ISSN 1073-449X, DOI 10.1164/rccm.201701-0218PP, lire en ligne)
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 François Maltais, Marc Decramer, Richard Casaburi et Esther Barreiro, « An official American Thoracic Society/European Respiratory Society statement: update on limb muscle dysfunction in chronic obstructive pulmonary disease », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 189, no 9,‎ , e15–62 (ISSN 1535-4970, PMID 24787074, Central PMCID 4098112, DOI 10.1164/rccm.201402-0373ST, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 Fabio Pitta, Thierry Troosters, Martijn A. Spruit et Vanessa S. Probst, « Characteristics of physical activities in daily life in chronic obstructive pulmonary disease », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 171, no 9,‎ , p. 972–977 (ISSN 1073-449X, PMID 15665324, DOI 10.1164/rccm.200407-855OC, lire en ligne)
  6. 6,0 et 6,1 Jean Bourbeau, Mohit Bhutani, Paul Hernandez et Darcy D. Marciniuk, « CTS position statement: Pharmacotherapy in patients with COPD—An update », Canadian Journal of Respiratory, Critical Care, and Sleep Medicine, vol. 1, no 4,‎ , p. 222–241 (ISSN 2474-5332, DOI 10.1080/24745332.2017.1395588, lire en ligne)
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Martijn A. Spruit, Sally J. Singh, Chris Garvey et Richard ZuWallack, « An Official American Thoracic Society/European Respiratory Society Statement: Key Concepts and Advances in Pulmonary Rehabilitation », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 188, no 8,‎ , e13–e64 (ISSN 1073-449X, DOI 10.1164/rccm.201309-1634ST, lire en ligne)
  8. (en) A. Cavailles, G. Brinchault-Rabin, A. Dixmier et F. Goupil, « Comorbidities of COPD », European Respiratory Review, vol. 22, no 130,‎ , p. 454–475 (ISSN 0905-9180 et 1600-0617, DOI 10.1183/09059180.00008612, lire en ligne)
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 9,6 9,7 9,8 et 9,9 (en) American College of Sports Medicine, ACSM's guidelines for Exercise Testing and Prescription 11th Edition, Wolters Kluwer, , 541 p. (ISBN 9781975150181), p. 256-261
  10. T. A. Seemungal, G. C. Donaldson, A. Bhowmik et D. J. Jeffries, « Time course and recovery of exacerbations in patients with chronic obstructive pulmonary disease », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 161, no 5,‎ , p. 1608–1613 (ISSN 1073-449X, PMID 10806163, DOI 10.1164/ajrccm.161.5.9908022, lire en ligne)
  11. (en) Fabio Pitta, Thierry Troosters, Vanessa S. Probst et Martijn A. Spruit, « Physical Activity and Hospitalization for Exacerbation of COPD », CHEST, vol. 129, no 3,‎ , p. 536–544 (ISSN 0012-3692, DOI 10.1378/chest.129.3.536, lire en ligne)
  12. Tam EATON, Pam YOUNG, Wendy FERGUSSON et Lisa MOODIE, « Does early pulmonary rehabilitation reduce acute health-care utilization in COPD patients admitted with an exacerbation? A randomized controlled study », Respirology, vol. 14, no 2,‎ , p. 230–238 (ISSN 1323-7799 et 1440-1843, DOI 10.1111/j.1440-1843.2008.01418.x, lire en ligne)
  13. (en) Julie D. Moreland, Julie A. Richardson, Charlie H. Goldsmith et Catherine M. Clase, « Muscle Weakness and Falls in Older Adults: A Systematic Review and Meta-Analysis: MUSCLE WEAKNESS AND FALLS IN OLDER ADULTS », Journal of the American Geriatrics Society, vol. 52, no 7,‎ , p. 1121–1129 (DOI 10.1111/j.1532-5415.2004.52310.x, lire en ligne)
  14. (en) Anne E. Holland, Martijn A. Spruit, Thierry Troosters et Milo A. Puhan, « An official European Respiratory Society/American Thoracic Society technical standard: field walking tests in chronic respiratory disease », European Respiratory Journal, vol. 44, no 6,‎ , p. 1428–1446 (ISSN 0903-1936 et 1399-3003, DOI 10.1183/09031936.00150314, lire en ligne)
  15. Francisco Ortega, Javier Toral, Pilar Cejudo et Rafael Villagomez, « Comparison of effects of strength and endurance training in patients with chronic obstructive pulmonary disease », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 166, no 5,‎ , p. 669–674 (ISSN 1073-449X, PMID 12204863, DOI 10.1164/rccm.2107081, lire en ligne)
  16. François Maltais, Jean Bourbeau, Stan Shapiro et Yves Lacasse, « Effects of Home-Based Pulmonary Rehabilitation in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease », Annals of Internal Medicine, vol. 149, no 12,‎ , p. 869–878 (ISSN 0003-4819, DOI 10.7326/0003-4819-149-12-200812160-00006, lire en ligne)
  17. Gerald F. Fletcher, Philip A. Ades, Paul Kligfield et Ross Arena, « Exercise Standards for Testing and Training », Circulation, vol. 128, no 8,‎ , p. 873–934 (DOI 10.1161/CIR.0b013e31829b5b44, lire en ligne)
  18. R. S. Richardson, J. Sheldon, D. C. Poole et S. R. Hopkins, « Evidence of Skeletal Muscle Metabolic Reserve During Whole Body Exercise in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease », American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, vol. 159, no 3,‎ , p. 881–885 (ISSN 1073-449X, DOI 10.1164/ajrccm.159.3.9803049, lire en ligne)
  19. (en-US) Scott E. Brolin, Nola M. Cecins et Sue C. Jenkins, « Questioning the Use of Heart Rate and Dyspnea in the Prescription of Exercise in Subjects With Chronic Obstructive Pulmonary Disease », Journal of Cardiopulmonary Rehabilitation and Prevention, vol. 23, no 3,‎ , p. 228–234 (ISSN 1932-7501, lire en ligne)
  20. (en) V. S. Probst, « Cardiopulmonary stress during exercise training in patients with COPD », European Respiratory Journal, vol. 27, no 6,‎ , p. 1110–1118 (ISSN 0903-1936 et 1399-3003, DOI 10.1183/09031936.06.00110605, lire en ligne)
  21. 21,0 et 21,1 (en) André Nyberg, Didier Saey, Mickaël Martin et François Maltais, « Cardiorespiratory and muscle oxygenation responses to low-load/high-repetition resistance exercises in COPD and healthy controls », Journal of Applied Physiology, vol. 124, no 4,‎ , p. 877–887 (ISSN 8750-7587 et 1522-1601, DOI 10.1152/japplphysiol.00447.2017, lire en ligne)
  22. (en) R. Gosselink, J. De Vos, S. P. van den Heuvel et J. Segers, « Impact of inspiratory muscle training in patients with COPD: what is the evidence? », European Respiratory Journal, vol. 37, no 2,‎ , p. 416–425 (ISSN 0903-1936 et 1399-3003, DOI 10.1183/09031936.00031810, lire en ligne)
  23. (en) Lidwien Graat-Verboom, Martijn A. Spruit, Ben E. E. M. van den Borne et Frank W. J. M. Smeenk, « Correlates of osteoporosis in chronic obstructive pulmonary disease: An underestimated systemic component », Respiratory Medicine, vol. 103, no 8,‎ , p. 1143–1151 (ISSN 0954-6111 et 1744-9049, PMID 19304474, DOI 10.1016/j.rmed.2009.02.014, lire en ligne)
  24. (en) M. Roig, J. J. Eng, D. L. MacIntyre et J. D. Road, « Falls in people with chronic obstructive pulmonary disease: An observational cohort study », Respiratory Medicine, vol. 105, no 3,‎ , p. 461–469 (ISSN 0954-6111 et 1744-9049, PMID 20869227, Central PMCID PMC3350813, DOI 10.1016/j.rmed.2010.08.015, lire en ligne)
  25. (en) Norbert F. Voelkel et Rubin M. Tuder, « Hypoxia-induced pulmonary vascular remodeling: a model for what human disease? », The Journal of Clinical Investigation, vol. 106, no 6,‎ , p. 733–738 (ISSN 0021-9738, PMID 10995781, DOI 10.1172/JCI11144, lire en ligne)
  26. K. Sietsema, « Cardiovascular limitations in chronic pulmonary disease », Medicine and Science in Sports and Exercise, vol. 33, no 7 Suppl,‎ , S656–661 (ISSN 0195-9131, PMID 11462074, DOI 10.1097/00005768-200107001-00003, lire en ligne)
  27. (en) Arnoldus J. R. van Gestel, Malcolm Kohler et Christian F. Clarenbach, « Sympathetic Overactivity and Cardiovascular Disease in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease (COPD) », Discovery Medicine, vol. 14, no 79,‎ , p. 359–368 (lire en ligne)
  28. R. Casaburi, A. Patessio, F. Ioli et S. Zanaboni, « Reductions in exercise lactic acidosis and ventilation as a result of exercise training in patients with obstructive lung disease », The American Review of Respiratory Disease, vol. 143, no 1,‎ , p. 9–18 (ISSN 0003-0805, PMID 1986689, DOI 10.1164/ajrccm/143.1.9, lire en ligne)
  29. Andrew L. Ries, Robert M. Kaplan, Trina M. Limberg et Lela M. Prewitt, « Effects of Pulmonary Rehabilitation on Physiologic and Psychosocial Outcomes in Patients with Chronic Obstructive Pulmonary Disease », Annals of Internal Medicine, vol. 122, no 11,‎ , p. 823–832 (ISSN 0003-4819, DOI 10.7326/0003-4819-122-11-199506010-00003, lire en ligne)
  30. (en) T. L. Griffiths, M. L. Burr, I. A. Campbell et V. Lewis-Jenkins, « Results at 1 year of outpatient multidisciplinary pulmonary rehabilitation: a randomised controlled trial », The Lancet, vol. 355, no 9201,‎ , p. 362–368 (ISSN 0140-6736 et 1474-547X, PMID 10665556, DOI 10.1016/S0140-6736(99)07042-7, lire en ligne)
  31. (en) J. Garcia-Aymerich, P. Lange, M. Benet et P. Schnohr, « Regular physical activity reduces hospital admission and mortality in chronic obstructive pulmonary disease: a population based cohort study », Thorax, vol. 61, no 9,‎ , p. 772–778 (ISSN 0040-6376 et 1468-3296, PMID 16738033, Central PMCID PMC2117100, DOI 10.1136/thx.2006.060145, lire en ligne)
  32. (en) Elizabeth Moore, Thomas Palmer, Roger Newson et Azeem Majeed, « Pulmonary Rehabilitation as a Mechanism to Reduce Hospitalizations for Acute Exacerbations of COPD: A Systematic Review and Meta-Analysis », CHEST, vol. 150, no 4,‎ , p. 837–859 (ISSN 0012-3692, PMID 27497743, DOI 10.1016/j.chest.2016.05.038, lire en ligne)
  33. (en) Peter A Coventry, « Does pulmonary rehabilitation reduce anxiety and depression in chronic obstructive pulmonary disease? », Current Opinion in Pulmonary Medicine, vol. 15, no 2,‎ , p. 143–149 (ISSN 1070-5287, DOI 10.1097/MCP.0b013e3283218318, lire en ligne)
Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.