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== Évolution ==
== Évolution ==
Le pronostic dépend de l'étiologie de la fistule anorectale. Dans les fistules anales d'origine cryptoglandulaire, les taux de guérison pour les fistules simples approchent 80%, et celui des fistules complexes est d'environ 60% pour l'opération conservatrice du sphincter. En général, les plaies de fistulotomie ou de fistulectomie cicatrisent en 12 semaines, mais cette durée peut varier selon la taille de la plaie. Si le drainage est augmenté ou persistant jusqu'à la douzième semaine, la fistule ne s'est pas complètement fermée ou elle a récidivée. En ce qui concerne les causes d'échec de la chirurgie, on note la division incomplète de la fistule lors d'une fistulotomie ou la résection incomplète ou l'oblitération du tractus lors d'une fistulectomie.  <ref name=":0" />
Le pronostic dépend de l'étiologie de la fistule anorectale. Dans les fistules anales d'origine cryptoglandulaire, les taux de guérison pour les fistules simples approchent 80%, et celui des fistules complexes est d'environ 60% pour l'opération conservatrice du sphincter. En général, les plaies de fistulotomie ou de fistulectomie cicatrisent en 12 semaines, mais cette durée peut varier selon la taille de la plaie. Si le drainage est augmenté ou persistant jusqu'à la douzième semaine, la fistule ne s'est pas complètement fermée ou elle a récidivé. En ce qui concerne les causes d'échec de la chirurgie, on note la division incomplète de la fistule lors d'une fistulotomie ou la résection incomplète ou l'oblitération du tractus lors d'une fistulectomie.  <ref name=":0" />


Pour ce qui est de la procédure LIFT, laisser un long trajet fistuleux peut mener à l'échec, tout comme une ligature incomplète. Dans les techniques de lambeau d'avancement, si le lambeau échoue, la fistule risque de ne pas guérir ou elle réapparaîtra. Le tabagisme est un facteur de risque d'échec du traitement par lambeau, car l'apport sanguin peut être insuffisant au lambeau. Par ailleurs, les sétons retirés trop tôt peuvent empêcher la fistule de guérir si le tractus n'a pas migré suffisamment. En cas de fistule inférieure causé par un séton, une fistulotomie permettra la guérison complète. <ref name=":0" />
Pour ce qui est de la procédure LIFT, laisser un long trajet fistuleux peut mener à l'échec, tout comme une ligature incomplète. Dans les techniques de lambeau d'avancement, si le lambeau échoue, la fistule risque de ne pas guérie ou elle réapparaîtra. Le tabagisme est un facteur de risque d'échec du traitement par lambeau, car l'apport sanguin peut être insuffisant au lambeau. Par ailleurs, les sétons retirés trop tôt peuvent empêcher la fistule de guérir si le tractus n'a pas migré suffisamment. <ref name=":0" />


Si une fistule récidive, il faut déterminer son évolution grâce à une IRM et caractériser son trajet par un examen sous anesthésie. Or, une approche de préservation du sphincter est recommandée après une fistulotomie ou une fistulectomie initiale, car le risque d'incontinence augmente avec des chirurgies anorectales répétées. Si le traitement proposé initialement était la procédure LIFT, elle peut être répétée ou remplacée par des lambeaux d'avancement ou un séton. De plus, un lambeau défaillant peut être répété en utilisant des tissus provenant d'un site différent. Le VAAFT est une option de traitement sûre lorsqu'elle est répétée en cas d'échec du VAAFT initial et les taux de guérison sont élevés. <ref name=":0" />
Si une fistule récidive, il faut déterminer son évolution grâce à une IRM et caractériser son trajet par un examen sous anesthésie. Or, une approche de préservation du sphincter est recommandée après une fistulotomie ou une fistulectomie initiale, car le risque d'incontinence augmente avec des chirurgies anorectales répétées. Si le traitement proposé initialement était la procédure LIFT, elle peut être répétée ou remplacée par des lambeaux d'avancement ou un séton. De plus, un lambeau défaillant peut être répété en utilisant des tissus provenant d'un site différent. Le VAAFT est une option de traitement sûre lorsqu'elle est répétée en cas d'échec du VAAFT initial et les taux de guérison sont élevés. <ref name=":0" />
Si une fistule récidive malgré des traitements optimaux, on suggère d'investiguer davantage pour s'assurer qu'il n'y ait pas une cause systémique sous-jacente. On débute avec une coloscopie pour éliminer une lésion endoluminale et une maladie de Crohn. On fera également une biopsie du trajet et des orifices de la fistule lors que l'examen anal au bloc opératoire pour éliminer une tuberculose, une néoplasie ou une maladie cutanée.
==Complications==
==Complications==
Les complications de la chirurgie de la fistule anale sont <ref name=":0" /> :
Les complications de la chirurgie de la fistule anale sont <ref name=":0" /> :
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==Prévention==
==Prévention==
La présence d'une fistule anale aiguë ou chronique peut être pénible pour les patients et entraîner une réduction de la qualité de vie.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=H. A.|nom1=Owen|prénom2=G. N.|nom2=Buchanan|prénom3=A.|nom3=Schizas|prénom4=R.|nom4=Cohen|titre=Quality of life with anal fistula|périodique=Annals of the Royal College of Surgeons of England|volume=98|numéro=5|date=2016-05|issn=1478-7083|pmid=27087327|pmcid=5227050|doi=10.1308/rcsann.2016.0136|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27087327/|consulté le=2023-03-07|pages=334–338}}</ref>La prévention des abcès anaux et leur traitement adéquat sont parmi les meilleurs moyens pour éviter les fistules anorectales, puisqu'il sont responsables d'un bon nombre d'entre elles. De plus, prévenir le diabète grâce à une alimentation saine et de l'exercice est un facteur primordial.  Éduquer les patients sur une bonne hygiène et des soins de la peau de la région périanale aide à éviter cette condition morbide. L'éducation et la prévention des infections transmises sexuellement et par le sang est un aspect nécessaire pour limiter les fistules anorectales, surtout pour ceux et celles qui pratiquent des activités sexuelles anales. Il faut aussi éduquer le grand public sur les signes avant-coureurs de la maladie de Crohn, ce qui facilite le diagnostic précoce de cette maladie et peut réduire l'incidence de fistules anales dans cette population. <ref name=":0" />
La présence d'une fistule anale aiguë ou chronique peut être pénible pour les patients et entraîner une réduction de la qualité de vie.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=H. A.|nom1=Owen|prénom2=G. N.|nom2=Buchanan|prénom3=A.|nom3=Schizas|prénom4=R.|nom4=Cohen|titre=Quality of life with anal fistula|périodique=Annals of the Royal College of Surgeons of England|volume=98|numéro=5|date=2016-05|issn=1478-7083|pmid=27087327|pmcid=5227050|doi=10.1308/rcsann.2016.0136|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27087327/|consulté le=2023-03-07|pages=334–338}}</ref>La prévention des abcès anaux et leur traitement adéquat sont parmi les meilleurs moyens pour éviter les fistules anorectales, puisqu'il sont responsables d'un bon nombre d'entre elles. De plus, prévenir le diabète grâce à une alimentation saine et de l'exercice est un facteur primordial.  Éduquer les patients sur une bonne hygiène et des soins de la peau de la région périanale aide à éviter cette condition morbide. L'éducation et la prévention des infections transmises sexuellement et par le sang est un aspect nécessaire pour limiter les fistules anorectales, surtout pour ceux et celles qui pratiquent des activités sexuelles anales. Il faut aussi éduquer le grand public sur les signes avant-coureurs de la maladie de Crohn, ce qui facilite le diagnostic précoce de cette maladie et peut réduire l'incidence de fistules anales complexes dans cette population. <ref name=":0" />


Afin de prévenir l'incontinence, il faut minimiser le nombre d'interventions dont un patient a besoin pour sa fistule et adapter le traitement aux patients à haut risque. Les conseils préopératoires aux patients sur les risques d'incontinence fécale et la manométrie anale préopératoire sont tous utiles pour stratifier les patients en préopératoire. <ref name=":0" />  
Afin de prévenir l'incontinence, il faut minimiser le nombre d'interventions dont un patient a besoin pour sa fistule et adapter le traitement aux patients à haut risque. Les conseils préopératoires aux patients sur les risques d'incontinence fécale et la manométrie anale préopératoire sont tous utiles pour stratifier les patients en préopératoire. <ref name=":0" />  
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Version du 28 mars 2023 à 15:51

Fistule anorectale
Maladie
Caractéristiques
Signes Écoulement, Orifice, Tissu hypertrophié, Douleur à la palpation périanale
Symptômes
Maladies inflammatoires intestinales, Douleur anale, Éruption cutanée (approche clinique), Prurit anal , Rectorragies , Inconfort anal, Écoulement anal, Masse anale, Historique sexuel
Diagnostic différentiel
Herpès génital, Gonorrhée, Chlamydia, Syphilis, Hidradénite suppurée, Cancer anal, Abcès périanal, Fissure anale, Hémorroïde externe, Sinus pilonidal, ... [+]
Informations
Terme anglais Anal fistula
Autres noms fistula in ano
Wikidata ID Q484765
Spécialités chirurgie générale, gastro-entérologie

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La fistule anale est un conduit pathologique qui relie le canal anal à la région péri-anale.[1] Elle se forme le plus souvent à la suite d'un abcès causé par l'occlusion ou l'infection d'une glande anale. [2]

Épidémiologie

Un abcès périrectal ou périanal, résolu spontanément ou chirurgicalement, peut toujours entraîner une fistule dans jusqu'à 40 % des cas avec une indicidence de 8,6 pour 100 000 personnes-années.[3] En Europe, les fistules anorectales sont relativement rares avec une incidence de 1,20 à 2,80 pour 10 000 personnes chaque année. Dans l'hémisphère occidental, jusqu'à 25 % des cas peuvent être associés à la maladie de Crohn. Elle dépend de l'âge (souvent entre 30 et 60 ans avec un âge médian à 40 ans) et du sexe du patient (les hommes en sont généralement plus atteints). [4][5][6][7][8]

Étiologies

Les causes possibles de cette maladie sont [7] :

  • étiologie 3 - Copie z ce modèle pour définir d'autres étiologies.
  • une infection (cause la plus fréquente) d'origine cryptogénique
  • une maladie inflammatoire intestinale (MII) (Crohn)
  • une néoplasie
  • une tuberculose anale
  • une infection transmise sexuellement et par le sang (ITSS) (ex. gonorrhée, chlamydia, herpès simplex, syphilis, lymphogranulome vénérien)[9]
  • l'irradiation ou une proctite radique compliquée
  • l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)[10]
  • un accouchement vaginal compliqué avec traumatisme rectovaginal obstrétrical ou iatrogénique
  • une infection pelvienne.

Voici un conseil mnémonique pour les étiologies des fistules anorectales : FRIEND («F» pour corps étranger, «R» rayonnement, «I» infection ou maladie inflammatoire de l'intestin, «E» épithélialisation, «N» néoplasie et «D» pour obstruction distale). [7]

Les fistules anales sont rarement une présentation de la tuberculose anale. Elles doivent être suspectées dans les régions endémiques ou dans les cas de fistules récurrentes non cicatrisantes. L'outil de dépistage de la tuberculose anale le plus sensible reste l'utilisation de la réaction en chaîne par polymérase d'échantillons de pus. [11][12]

Dans une étude, la fistule-in-ano représentait 6 % des pathologies anorectales chez les patients positifs au VIH et était indépendante de l'utilisation d'un traitement antirétroviral.[13][7]

Physiopathologie

Fistules anales selon la classification de Parks

La fistule anale comprend du tissu inflammatoire et de granulation à travers le conduit épithélialisé. À cause du renouvellement des cellules et de la présence continuelle de débris, l'obstruction distale de la fistule empêche une guérison optimale.[7]

La classification de Parks catégorise les fistules anorectales par leurs emplacements anatomiques et par rapport aux sphincters anaux internes et externes [14][7] :

  • les fistules intersphinctériennes sont les plus fréquentes (50 à 80%) et traversent le sphincter interne (au complet ou partiellement) pour suivre le tractus musculaire jusqu'à la sortie près de l'anus
    • la cause de la plus fréquente : cryptogénique, c'est à dire une infection d'une glande anale du canal anal ou d'une cavitation à partir d'une fissure anale
  • les fistules transphinctériennes impliquent les deux muscles sphinctériens en traversant l'interne puis l'externe pour sortir dans la région périanale
    • la cause la plus fréquente : cryptogénique, c'est à dire une infection d'une glande anale du canal anal ou d'une cavitation à partir d'une fissure anale
  • les fistules suprasphinctériennes se forment à travers le sphincter interne, puis au-dessus du sphincter externe (qui est épargné) pour traverser le muscle releveur (sous le puborectalis) de l'anus avant de changer de cap vers la région périanale
    • elle peut être d'origine cryptogénique, mais sa complexité doit laisser suspecter une étiologie autre.
  • les fistules extrasphinctériennes prennent origine au niveau du rectum proximal pour traverser le muscle élévateur (puborectalis) de l'anus et sortir à la région périanale (les spincters ne sont pas atteints)
    • elle origine d'une pathologie habituellement pelvienne ou intra-abdominale : diverticulite abcédée, maladie de Crohn, complications chirurgicales, etc.

Présentation clinique

Une anamnèse complète, un examen complet des systèmes et un examen physique sont essentiels pour déterminer la cause de la fistule chez les patients qui n'ont pas récemment eu un abcès périrectal drainé.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque pour les fistules anorectales sont [7] :

Questionnaire

Les fistules drainantes multiples, les fistules dans des emplacements anormaux et les fistules chroniques ou récurrentes doivent faire craindre un processus systémique. Les antécédents chirurgicaux et procéduraux sont essentiels car des antécédents de procédures anorectales sont associés au développement d'une fistule anorectale.[7]

Les symptômes de cette maladie sont [7][15] :

D'autres éléments à rechercher au questionnaire des fistules anorectales sont :

  • l'élément d'histoire 1
  • des antécédents de procédures anorectales
  • des antécédants d'abcès anorectaux
  • des symptômes de maladies inflammatoires intestinales (MII)
  • l'historique sexuel (ex. protection, nombre de partenaires)
  • des éruptions cutanées (syphilis) ou hidradénites récurrentes
  • une toux chronique (tuberculose).

Examen clinique

Les examens cliniques permettent d'objectiver les signes suivants :

Examens paracliniques

Laboratoire

Une FSC semble être pertinent afin d'identifier une possible anémie sous-jacente, secondaire ou non à une MII ou une néoplasie. Un processus infectieux et/ou un abcès occulte doivent être suspectés en cas de leucocytose ainsi qu'une protéine C réactive élevée.[7] Lorsque l'origine semble cryptogénique et que le patient n'a pas de symptômes systémiques ou de facteurs de risque, aucune investigation n'est nécessaire.

Imagerie

Inspection du canal anal et du rectum (anuscopie)

En général, les patients souffrant de fistules anorectales ne requièrent pas nécessairement d'imageries de routine. Toutefois, elles sont indiquées pour les patients ayant un abcès profond, des fistules complexes ou récurrentes, une maladie de Crohn ou ceux qui sont immunosupprimés. [25]

Les examens paracliniques pertinents sont [7][25][15] :

  • l'imagerie par résonance magnétique pelvienne (IRM) [30][31][32] :
    • l'examen de choix (gold standard)
    • permet de classifier les fistules pour le diagnostic
    • facilite la prise en charge préopératoire et peropératoire, surtout pour les fistules complexes, récidivantes ou associées à la maladie de Crohn
    • améliore les taux de réussite pour la chirurgie et de bons pronostics
    • permet une réduction des fistules récurrentes
    • très spécifique et sensible pour évaluer les voies fistuleuses et leurs ouvertures (interne, externe).
  • l'échographie endo-anale examen paraclinique 2 [33][34][32] :
  • la tomodensitométrie pelvienne (TDM) [39] :
    • son rôle est limité
    • utile pour repérer et évaluer les abcès sous-jacents
    • moins sensibles que l'IRM pour l'identification des voies fistuleuses
    • utile pour évaluer l'origine des fistules suprasphinctériennes.
  • la fistulographie par TDM C+ [40][41] :
    • une investigation efficace et utile pour les fistules récidivantes et pour repérer les voies fistuleuses en préopératoire
    • dans une optique de mobilisation des ressources, elle est moins pratique que l'IRM, car elle est coûteuse, nécessite des radiologues experts et des chirurgiens pour l'injection du produit de contraste.
  • Manométrie anorectale :
    • son utilité réside dans la prise en charge post-opératoire de patient à plus haut risque d'incontinence.

Diagnostic

De manière classique, on utilise la classification de Parks (section physiopathologie) pour caractériser les fistules anorectales. Cependant, la nouvelle classification de St-James University Hospital (SJUH) propose des grades pour le diagnostic en se basant elle aussi sur la localisation anatomique des fistules anorectales. [7]

Classification SJUH pour les fistules anorectales[7][42][43]
Grades Caractéristiques de la fistule anorectale
Grade 1 Fistule intersphinctérienne linéaire simple
Grade 2 Fistule intersphinctérienne linéaire simple avec un abcès concomitant ou un trajet fistuleux supplémentaire
Grade 3 Fistule transphinctérienne
Grade 4 Fistule transphinctérienne avec un abcès concomitant ou un trajet fistuleux supplémentaire dans la fosse ischiorectale
Grade 5 Fistule extrasphinctérienne ou avec une anatomie atypique

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la maladie est [7][44][45][46] :

  • une fissure anale
  • un condylome acuminé
  • des hémorroïdes
  • un abcès périanal partiellement drainé
  • un syndrome d'ulcère rectal solitaire?
  • une maladie de Crohn
  • une hidrosadénite suppurée
  • un cancer anal
  • les infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS) (ex. la syphilis, l'herpès, la gonorrhée, la chlamydia ou le granulome inguinal causé par Calymmatobacterium granulomatosis)
  • un sinus pilonidal
  • une maladie de Crohn cutanée péri-anale

Traitement

Le but du traitement pour les fistules anales est de résoudre l'ouverture anale interne à l'origine du processus, le trajet fistuleux associé et de conserver l'intégrité fonctionnelle des sphincters. Aucune option de traitement n'est universelle pour toutes les fistules anales. Le choix de traitement dépend de l'étiologie, des symptômes, des comorbidités et de l'expérience du chirurgien. [7]

Chirurgical

Guidelines pour le traitement chirurgical des fistules anorectales[7][47]
Types de fistules Traitements
Simple :
  • intersphinctérienne
  • transphinctérienne basse
  • sous-muqueuse
  • Fistulotomie avec mise à plat :
    • un taux de guérison jusqu'à 94%
    • un temps de guérison plus rapide
    • les récidives sont généralement observées dans les 12 mois suivant l'opération
    • de l'incontinence entre 0% è 40% des cas
    • un taux d'échec de 40% à 72 mois
    • l'ajout d'une pommade de sucralfate 10% ou de phenytoin 2% en post-opératoire peut diminuer la douleur et optimiser la guérison.
  • Fistulectomie :
    • même taux de récidives et de complications que la fistulotomie.
Complexe :
  • transphinctérienne haute
  • plusieurs trajets fistuleux
  • fistule récidivante
  • risque d'incontinence élevé
  • fistule antérieure chez la femme
  • Mise en place de Seton pour 3 mois avant toute autre procédure :
    • il existe plusieurs types (ex. simple, cutting)
    • la préservation du sphincter interne en peropératoire peut réduire davantage les taux d'incontinence postopératoire
    • nécessite un suivi fréquent
    • est inconfortable et encombrant pour le patient
    • temps de guérison de ≥ 6 mois pour les cutting seton.
  • Ligation of Intersphincteric Fistula Tract (LIFT) :
    • est précédée d'une seton pour bien faire murir le trajet fistuleux
    • un taux de guérison jusqu'à 75%
    • est spécifique pour les fistules transphinctérienne
    • une meilleure préservation de la continence que les lambeaux d'avancement
    • consiste en une petite incision et produit une cicatrice
    • est compatible avec d'autre opération si nécessaire
    • un taux de récidive jusqu'à 40%
    • un possible échec en cas d'antécédents de chirurgies multiples de la fistule, d'un tractus fistuleux plus long, de tabagisme ou d'obésité.
  • Lambeaux d'avancement : on soulève d'un lambeau de muqueuse rectal que l'on abaisse par-dessus l'origine interne de la fistule après avoir retiré l'orifice interne. On cure le trajet de tous tissus épithélialisés ou granulomateux. On garde l'orifice externe bien large pour faciliter l'écoulement et la guérison par seconde intention de la cavité externe.
    • un taux de guérison entre 66% et 87%
    • un taux de récidive de <10 %
    • une option viable en cas de chirurgie antérieure de la fistule
    • à éviter en cas de tabagisme.
  • Bouchons pour fistules anorectales :
    • sont constitués de fibrine, de porc ou d'autres matériaux biologiques
    • un drainage adéquat de la fistule est nécessaire pour éviter une septicémie
    • un taux de guérison sous 50%
    • leur utilisation est largement controversée et les résultats des études sont incohérents.
  • Video-assisted anal fistula treatment (VAAFT) :
    • est une modalité émergente
    • permet une diminution de la douleur, de la durée du séjour et de la sécrétion de la plaie
    • un taux de guérison entre 71% et 85%
    • des complications d'incontinence fécale mineure, voire absente
    • peut être répétée en toute sécurité pour échecs initiaux de la VAAFT.

Pour le traitement des fistules anorectales associées à la maladie de Crohn, vous pouvez vous référer à la page Maladie de Crohn périanale.

Évolution

Le pronostic dépend de l'étiologie de la fistule anorectale. Dans les fistules anales d'origine cryptoglandulaire, les taux de guérison pour les fistules simples approchent 80%, et celui des fistules complexes est d'environ 60% pour l'opération conservatrice du sphincter. En général, les plaies de fistulotomie ou de fistulectomie cicatrisent en 12 semaines, mais cette durée peut varier selon la taille de la plaie. Si le drainage est augmenté ou persistant jusqu'à la douzième semaine, la fistule ne s'est pas complètement fermée ou elle a récidivé. En ce qui concerne les causes d'échec de la chirurgie, on note la division incomplète de la fistule lors d'une fistulotomie ou la résection incomplète ou l'oblitération du tractus lors d'une fistulectomie. [7]

Pour ce qui est de la procédure LIFT, laisser un long trajet fistuleux peut mener à l'échec, tout comme une ligature incomplète. Dans les techniques de lambeau d'avancement, si le lambeau échoue, la fistule risque de ne pas guérie ou elle réapparaîtra. Le tabagisme est un facteur de risque d'échec du traitement par lambeau, car l'apport sanguin peut être insuffisant au lambeau. Par ailleurs, les sétons retirés trop tôt peuvent empêcher la fistule de guérir si le tractus n'a pas migré suffisamment. [7]

Si une fistule récidive, il faut déterminer son évolution grâce à une IRM et caractériser son trajet par un examen sous anesthésie. Or, une approche de préservation du sphincter est recommandée après une fistulotomie ou une fistulectomie initiale, car le risque d'incontinence augmente avec des chirurgies anorectales répétées. Si le traitement proposé initialement était la procédure LIFT, elle peut être répétée ou remplacée par des lambeaux d'avancement ou un séton. De plus, un lambeau défaillant peut être répété en utilisant des tissus provenant d'un site différent. Le VAAFT est une option de traitement sûre lorsqu'elle est répétée en cas d'échec du VAAFT initial et les taux de guérison sont élevés. [7]

Si une fistule récidive malgré des traitements optimaux, on suggère d'investiguer davantage pour s'assurer qu'il n'y ait pas une cause systémique sous-jacente. On débute avec une coloscopie pour éliminer une lésion endoluminale et une maladie de Crohn. On fera également une biopsie du trajet et des orifices de la fistule lors que l'examen anal au bloc opératoire pour éliminer une tuberculose, une néoplasie ou une maladie cutanée.

Complications

Les complications de la chirurgie de la fistule anale sont [7] :

  • une récidive de fistule
  • de l'incontinence fécales (ou aux flatulences)
  • une plaie drainante chronique
  • une sténose anale.

Les facteurs de risque d'incontinence fécale après une chirurgie de la fistule sont [7] :

  • des antécédents de procédures anorectales
  • le sexe féminin
  • des fistules complexes
  • une incontinence préopératoire.

Prévention

La présence d'une fistule anale aiguë ou chronique peut être pénible pour les patients et entraîner une réduction de la qualité de vie.[48]La prévention des abcès anaux et leur traitement adéquat sont parmi les meilleurs moyens pour éviter les fistules anorectales, puisqu'il sont responsables d'un bon nombre d'entre elles. De plus, prévenir le diabète grâce à une alimentation saine et de l'exercice est un facteur primordial. Éduquer les patients sur une bonne hygiène et des soins de la peau de la région périanale aide à éviter cette condition morbide. L'éducation et la prévention des infections transmises sexuellement et par le sang est un aspect nécessaire pour limiter les fistules anorectales, surtout pour ceux et celles qui pratiquent des activités sexuelles anales. Il faut aussi éduquer le grand public sur les signes avant-coureurs de la maladie de Crohn, ce qui facilite le diagnostic précoce de cette maladie et peut réduire l'incidence de fistules anales complexes dans cette population. [7]

Afin de prévenir l'incontinence, il faut minimiser le nombre d'interventions dont un patient a besoin pour sa fistule et adapter le traitement aux patients à haut risque. Les conseils préopératoires aux patients sur les risques d'incontinence fécale et la manométrie anale préopératoire sont tous utiles pour stratifier les patients en préopératoire. [7]

Références

__NOVEDELETE__
  1. « Fistule anorectale », sur merck manual, (consulté le 7 mars 2023)
  2. A. G. Parks, « Pathogenesis and treatment of fistuila-in-ano », British Medical Journal, vol. 1, no 5224,‎ , p. 463–469 (ISSN 0007-1447, PMID 13732880, Central PMCID 1953161, DOI 10.1136/bmj.1.5224.463, lire en ligne)
  3. P. Sainio, « Fistula-in-ano in a defined population. Incidence and epidemiological aspects », Annales Chirurgiae Et Gynaecologiae, vol. 73, no 4,‎ , p. 219–224 (ISSN 0355-9521, PMID 6508203, lire en ligne)
  4. Carlo Zanotti, Carmen Martinez-Puente, Isabel Pascual et María Pascual, « An assessment of the incidence of fistula-in-ano in four countries of the European Union », International Journal of Colorectal Disease, vol. 22, no 12,‎ , p. 1459–1462 (ISSN 0179-1958, PMID 17554546, DOI 10.1007/s00384-007-0334-7, lire en ligne)
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