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== Diagnostic ==
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'''Le diagnostique de le bronchiolite est posé selon des critères cliniques regroupant un ensemble de signes et de symptômes: : <ref name=":0" /><ref name=":8" /><ref name=":9" /><ref name=":15" /><ref name=":16" /><ref name=":5" />'''
'''Le diagnostique de le bronchiolite est posé selon des critères cliniques regroupant un ensemble de ''signes'' et de ''symptômes'': <ref name=":0" /><ref name=":8" /><ref name=":9" /><ref name=":15" /><ref name=":16" /><ref name=":5" />'''
* symptomatologie initiale d'une infection des voies respiratoires supérieures d'une durée de 3 jours environs.


'''<big>Symptômes:</big>'''
La symptomatologie initiale d'une infection des voies respiratoires supérieures d'une durée de 3 jours environs.
* Rhinorrhée.
* Rhinorrhée.
* Congestion nasale.
* Congestion nasale.
* Toux
* Toux
* Fièvre peu élevée.
* Fièvre initiale peu élevée (généralement absente au moment de la consultation)
* Aggravation de la toux entre le 2e et 5e jour.
* Aggravation de la toux entre le 2e et 5e jour.
* Dyspnée
* Refus de l'alimentation.
* Refus de l'alimentation.
* Fièvre.   


'''Population particulière:'''  Chez le prématuré ou le nourrisson de moins de 2 mois, le tableau clinique peut se présenter initialement par des épisodes récidivants d'apnée, suivi dans les 24 à 48 heures de l'apparition des symptômes classiques d'une bronchiolite.
'''Population particulière:'''  Chez le prématuré ou le nourrisson de moins de 2 mois, le tableau clinique peut se présenter initialement par des épisodes récidivants d'apnée, suivi dans les 24 à 48 heures de l'apparition des symptômes classiques d'une bronchiolite.
'''<big>Signes:</big>'''
Les signes d'une détresse respiratoire aigüe


== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
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== Traitement ==
== Traitement ==
Dans la plupart des cas, le traitement de la bronchiolite est un traitement de soutien:<ref name=":10" />
* Hydratation.
* Aspiration nasale.
* Nébulisation de sérum hypertonique 3 %.
Ainsi que la surveillance des signes d'insuffisance respiratoire pour évaluer la nécessité d'une intubation et d'une ventilation mécanique.<ref name=":0" />
===== Indication à l'hospitalisation:<ref name=":8" /><ref name=":10" /> =====
* Signes de [[Détresse respiratoire chez l'enfant|détresse respiratoire]] d'évolution rapide (tirage intercostal, respiration bruyante, fréquence respiratoire >70/min)
* Aspect toxique (cyanose, léthargie)
* Antécédents d'apnée.
* Hypoxémie.
* Oxygène d’appoint nécessaire pour maintenir les saturations au dessus de 90 %.
* Prise de liquide insuffisante.
* Présence de facteurs de risques tels qu'une cardiopathie, un déficit immunitaire ou une dysplasie bronchopulmonaire.
L'utilisation d'une nébulisation d'adrénaline et de la dexaméthasone par voie orale n'est pas recommandée. Pourtant, selon une publication du Groupe de recherche en urgence pédiatrique du Canada, cette bithérapie semblait raccourcir la durée d'hospitalisation, de plus amples recherches devraient être considérées pour évaluer le rôle de cette thérapie. En outre, il est nécessaire d'évaluer les avantages possibles des corticoïdes par rapport aux risques du traitement aux stéroïdes. De ce fait, les corticoïdes ne sont pas systématiquement recommandés pour traiter la bronchiolite.<ref name=":10" /><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Amy C.|nom1=Plint|prénom2=David W.|nom2=Johnson|prénom3=Hema|nom3=Patel|prénom4=Natasha|nom4=Wiebe|titre=Epinephrine and Dexamethasone in Children with Bronchiolitis|périodique=New England Journal of Medicine|volume=360|numéro=20|date=2009-05-14|issn=0028-4793|issn2=1533-4406|doi=10.1056/nejmoa0900544|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1056/nejmoa0900544|consulté le=2020-12-04|pages=2079–2089}}</ref>
Les antibiotiques ne devraient pas être utilisés, excepté en cas d'infection bactérienne secondaire.<ref name=":10" /><ref name=":14">{{Citation d'un article|nom1=American Academy of Pediatrics Subcommittee on Diagnosis and Management of Bronchiolitis|titre=Diagnosis and management of bronchiolitis|périodique=Pediatrics|volume=118|numéro=4|date=2006-10|issn=1098-4275|pmid=17015575|doi=10.1542/peds.2006-2223|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17015575/|consulté le=2020-12-04|pages=1774–1793}}</ref>
Les thérapies antivirales, telles que la ribavirine, ne sont pas recommandées pour le traitement systématique de la bronchiolite chez des enfants ne présentant pas de comorbidités.<ref name=":10" /><ref name=":14" />. L'oseltamivir, chez les patients positifs pour la grippe A, prescrit durant les 2 jours suivant le début des symptômes semble influencer le cours de la maladie de façon favorable.<ref name=":0" />
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Les recommandations pour le traitement de la bronchiolite
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|'''Nébulisation d'adrénaline'''
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|L'utilisation d'une nébulisation d'''adrénaline'' et de la ''dexaméthasone'' par voie orale '''n'est pas recommandée'''. Pourtant, selon une publication du Groupe de recherche en urgence pédiatrique du Canada, cette bithérapie semblait raccourcir la durée d'hospitalisation, de plus amples recherches devraient être considérées pour évaluer le rôle de cette thérapie. En outre, il est nécessaire d'évaluer les avantages possibles des corticoïdes par rapport aux risques du traitement aux stéroïdes. De ce fait, les corticoïdes ne sont pas systématiquement recommandés pour traiter la bronchiolite.<ref name=":10" /><ref name=":18" />
|L'utilisation d'une nébulisation d'''adrénaline'' et de la ''dexaméthasone'' par voie orale '''n'est pas recommandée'''. Pourtant, selon une publication du Groupe de recherche en urgence pédiatrique du Canada, cette bithérapie semblait raccourcir la durée d'hospitalisation, de plus amples recherches devraient être considérées pour évaluer le rôle de cette thérapie. En outre, il est nécessaire d'évaluer les avantages possibles des corticoïdes par rapport aux risques du traitement aux stéroïdes. De ce fait, les corticoïdes ne sont pas systématiquement recommandés pour traiter la bronchiolite.<ref name=":10" /><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Amy C.|nom1=Plint|prénom2=David W.|nom2=Johnson|prénom3=Hema|nom3=Patel|prénom4=Natasha|nom4=Wiebe|titre=Epinephrine and Dexamethasone in Children with Bronchiolitis|périodique=New England Journal of Medicine|volume=360|numéro=20|date=2009-05-14|issn=0028-4793|issn2=1533-4406|doi=10.1056/nejmoa0900544|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1056/nejmoa0900544|consulté le=2020-12-04|pages=2079–2089}}</ref>
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|'''Antibiotiques'''
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|Les antibiotiques ne devraient pas être utilisés, excepté en cas d'infection bactérienne secondaire.<ref name=":10" /><ref name=":14">{{Citation d'un article|nom1=American Academy of Pediatrics Subcommittee on Diagnosis and Management of Bronchiolitis|titre=Diagnosis and management of bronchiolitis|périodique=Pediatrics|volume=118|numéro=4|date=2006-10|issn=1098-4275|pmid=17015575|doi=10.1542/peds.2006-2223|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17015575/|consulté le=2020-12-04|pages=1774–1793}}</ref>
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|'''Thérapies antivirales'''
|'''Thérapies antivirales'''

Version du 5 décembre 2020 à 18:22

Bronchiolite
Classe de maladie
Caractéristiques
Signes Apnée, Crépitants, Tachycardie , Tirage , Tachypnée , Battement des ailes du nez, Sibilance, Allongement du temps expiratoire, Râles, Altération de l'état de conscience , ... [+]
Symptômes
Anorexie , Congestion nasale, Rhinorrhée, Apnée, Oligurie, Anurie, Dyspnée , Détresse respiratoire, Tirage , Altération de l'état de conscience , ... [+]
Étiologies
Adénovirus, Virus respiratoire syncytial, Métapneumovirus humain, Coronavirus, Rhinovirus, Virus para-influenza, Virus influenza
Informations
Terme anglais Bronchiolite pédiatrique

Page non révisée

La bronchiolite est l'inflammation des voies respiratoires inférieures la plus fréquentes chez les enfants âgés de moins de 24 mois.

Il s'agit d'une inflammation au niveau des bronchioles, le plus souvent de cause virale. Il en résulte une détresse respiratoire associée à une diminution de la prise orale, ce qui en fait l'un des motifs de consultation les plus fréquents en hiver chez la population des enfants âgés de moins de 24 mois avec un pic entre l'âge de 2 à 6 mois.[1]

Le virus le plus souvent incriminé est le virus respiratoire syncitial (VRS), la majorité des cas de bronchiolite a lieux entre l'hiver et le début du printemps.[1][2]

Elle se présente le plus souvent par une rhinorrhée, une congestion nasale, une toux et une respiration sifflante. Elle peut se compliquer d'une insuffisance respiratoire aigue qui se manifeste par un battement des ailes du nez, l'utilisation de muscles respiratoires accessoires, un tirage intercostal et sous-costal, une cyanose voir une léthargie.[3][4][5][6][7]

Épidémiologie

Le virus respiratoire syncitial (VRS) a été retrouvé dans 80% des cas de bronchiolite suite à l'utilisation de tests moléculaire.[1][2] L'infection se produit essentiellement entre le mois d'octobre au mois de mai, avec un pic d'incidence en janvier dans l'hémisphère nord, tandis qu'elle est plus fréquente en saison des pluies dans les climats tropicaux et semi-tropicaux.[8][9][10]

Population à risque:.[11]

  • les enfants âgés de moins de 24 mois, plus spécifiquement les nourrissons de moins de 3 mois.
  • Les prématurés.
  • Les enfants atteints de maladies pulmonaires chroniques, de cardiopathies congénitales compliquées, d'immunodéficience et de maladies chroniques.[11]

À l'âge de 2 ans, presque tous les enfants auront été affecté par le VRS et le risque de réinfection est élevé.[8][12] Une fois infectés, ils excrètent le virus même s'ils n'ont pas, ou que peu de symptômes.[13]

Selon une méta-analyse, le taux annuel d'hospitalisations dues au VRS chez les enfants de moins de 5 ans était de 4.4 per 1000 (95% CI 3.0-6.4).[8][14] Chez les enfants de moins de 6 mois, il était de 20.0 per 1000 (95% CI 0.7-41.3), et chez les prématurés de moins de 1 an il était de 63.9 per 1000 (95% CI 37.5-109.7)[8]

Étiologies

Virus respiratoire syncitial

Les bronchiolites sont d'origine virales dans 80% des cas, et elles peuvent être bactériennes dans 20% des cas.[15]

les agents les plus fréquemment incriminés sont:

Les agents incriminés dans la survenue de bronchiolites [1][16][3]
Virus
Virus respiratoire syncytial
  • 80% des cas.
  • le plus incriminé dans les formes graves de bronchiolites.

[1][2]

Virus para-influenza type 3,

et moins fréquemment type 1 et 2.

  • durant les 6 premiers mois de vie.
  • moins virulents.
  • entraînent moins d'hospitalisations.
  • entraînent plus souvent des infections des voies aériennes supérieures.

[17][18]

Adénovirus
  • Entraine des infections des voies aériennes inférieures avec une pneumonie, un épanchement pleural, ou des manifestations extra-pulmonaires associés.

[18]

Métapneumovirus humain
  • touche l'enfant de moins de 3 ans
  • la clinique est similaire à l'infection par VRS mais moins grave.

[19][20]

Virus influenza A et B
  • 5% des bronchiolites.

[21]

Coronavirus [4][5][6]
Rhinovirus [1][16][3]
Bactéries[15]
M. pneumoniae
C. pneumoniae
S. pneumoniae

Physiopathologie

Le virus circule à travers les voies respiratoires supérieures puis les bronches de petit et moyen calibre et les bronchioles causant une réponse inflammatoire.

Cette inflammation au niveau de la muqueuse respiratoire entraîne nécrose des cellules épithéliales et la production de mucus obstruant ainsi les voies respiratoires. L'obstruction étant de type expiratoire, une partie de l'air inspiré se retrouve piégé à l'intérieur des alvéoles et peut provoquer des complications telles que l'atélectasie. [1][3]

Voies respiratoires

Présentation clinique

Une infection des voies respiratoire supérieures suivie de symptômes de détresse respiratoire et d'un sifflement doit faire évoquer le diagnostique d'une bronchiolite et être investigué en conséquence.

Facteurs de risque

Les facteurs de risque sont: [1][11][22][4][5][6]

  • Prématurité.
  • Âge inférieur à 3 mois.
  • Immunodéficience.
  • Maladie pulmonaire chronique.
  • Cardiopathies congénitales.
  • Autres maladies chroniques sous-jacente.
  • Exposition à la fumée.
  • Allergènes tels que les blattes, les acariens et les squames de chats et de chiens.
  • Il existe également des facteurs de risques liés à la mère.

Questionnaire

On retrouve à l'histoire la symptomatologie initiale d'une infection des voies respiratoires supérieures d'une durée de 3 jours environs: [1][3][4][5][6][7]

  • Rhinorrhée.
  • Congestion nasale.
  • Toux
  • Refus de l'alimentation.
  • Fièvre.

Population particulière: Chez le prématuré ou le nourrisson de moins de 2 mois, le tableau clinique peut se présenter initialement par des épisodes récidivants d'apnée, suivi dans les 24 à 48 heures de l'apparition des symptômes classiques d'une bronchiolite.

Examen clinique

L'examen clinique peut retrouver des signes de détresse respiratoire: [1][3][4][5][6][7]

Tirage intercostal
  • Tachypnée.
  • Battement des ailes du nez.
  • Utilisation de muscles respiratoires accessoires.
  • Tirage intercostal et sous-costal.
  • Sibilance.
  • Cyanose.
  • Hypoxémie.
  • Léthargie.

Examens paracliniques

Le diagnostique de le bronchiolite est clinique, les examens complémentaires ne sont pas indiqués en cas de bronchiolite non compliquée.

Radiographie thoracique d'un enfant montrant des opacités péri-hilaires bilatérales typiquement retrouvées dans la bronchiolite.

La saturation en oxygène doit être évaluée pour déterminer le taux d'oxygénation et de ce fait la gravité de l'affection.

D'autres examens peuvent êtres faits dans certaines situations telles qu'une hypoxémie, la survenue de complications, l'évaluation d'une surinfection, l'élimination de diagnostics différentiels, et ce particulièrement chez les patients présentant des comorbidités telles que des maladies cardiopulmonaires.

  • Tests rapides à la recherche des Ag du virus respiratoire syncytial par lavage ou aspiration nasale.
  • Radiographies thoraciques donnent généralement des résultats non spécifiques (poumons distendus, aplatissement des coupoles diaphragmatiques, infiltrat interstitiel et opacités péri-hilaire bilatérales, atélectasie). Ces résultats, si mal interprétés, pourraient mener à une utilisation abusive d'antibiotiques.

[1][3][4][23][24][25][26][27]

Diagnostic

Le diagnostique de le bronchiolite est posé selon des critères cliniques regroupant un ensemble de signes et de symptômes: [1][3][4][5][6][7]

Symptômes:

La symptomatologie initiale d'une infection des voies respiratoires supérieures d'une durée de 3 jours environs.

  • Rhinorrhée.
  • Congestion nasale.
  • Toux
  • Fièvre initiale peu élevée (généralement absente au moment de la consultation)
  • Aggravation de la toux entre le 2e et 5e jour.
  • Dyspnée
  • Refus de l'alimentation.

Population particulière: Chez le prématuré ou le nourrisson de moins de 2 mois, le tableau clinique peut se présenter initialement par des épisodes récidivants d'apnée, suivi dans les 24 à 48 heures de l'apparition des symptômes classiques d'une bronchiolite.

Signes:

Les signes d'une détresse respiratoire aigüe

Diagnostic différentiel

Les diagnostiques différentiels comprennent: [3][24][27]

  • Asthme ou exacerbation d'un asthme connu: favorisée par une infection respiratoire virale, le plus souvent sur un terrain asthmatique familial.
  • Autres infections pulmonaires telles qu'une pneumonie.
  • Réaction allergique.
  • Reflux gastro-œsophagien: dans un contexte d'épisodes multiples.
  • Fistule trachéo-œsophagienne.
  • Aspiration d'un corps étranger: doit être évoquée devant un début brutal et en absence de signes d'infection des voies respiratoires supérieures.

Traitement

Les recommandations pour le traitement de la bronchiolite
Traitement Recommandation
Traitement de soutien Dans la plupart des cas, le traitement de la bronchiolite est un traitement de soutien:[24]
  • Hydratation.
  • Aspiration nasale.
  • Nébulisation de sérum hypertonique 3 %.
  • Surveillance des signes d'insuffisance respiratoire pour évaluer la nécessité d'une intubation et d'une ventilation mécanique.
Nébulisation d'adrénaline L'utilisation d'une nébulisation d'adrénaline et de la dexaméthasone par voie orale n'est pas recommandée. Pourtant, selon une publication du Groupe de recherche en urgence pédiatrique du Canada, cette bithérapie semblait raccourcir la durée d'hospitalisation, de plus amples recherches devraient être considérées pour évaluer le rôle de cette thérapie. En outre, il est nécessaire d'évaluer les avantages possibles des corticoïdes par rapport aux risques du traitement aux stéroïdes. De ce fait, les corticoïdes ne sont pas systématiquement recommandés pour traiter la bronchiolite.[24][28]
Antibiotiques Les antibiotiques ne devraient pas être utilisés, excepté en cas d'infection bactérienne secondaire.[24][29]
Thérapies antivirales Les thérapies antivirales, telles que la ribavirine, ne sont pas recommandées pour le traitement systématique de la bronchiolite chez des enfants ne présentant pas de comorbidités.[24][29]. L'oseltamivir, chez les patients positifs pour la grippe A, prescrit durant les 2 jours suivant le début des symptômes semble influencer le cours de la maladie de façon favorable.[1]
Indication d'hospitalisation Les indication à l'hospitalisation sont:[3][24]
  • Signes de détresse respiratoire d'évolution rapide (tirage intercostal, respiration bruyante, fréquence respiratoire >70/min)
  • Aspect toxique (cyanose, léthargie)
  • Antécédents d'apnée.
  • Hypoxémie.
  • Oxygène d’appoint nécessaire pour maintenir les saturations au dessus de 90 %.
  • Prise de liquide insuffisante.
  • Présence de facteurs de risques tels qu'une cardiopathie, un déficit immunitaire ou une dysplasie bronchopulmonaire.

Suivi

Complications

Dans la plupart des cas, l'évolution va vers une guérison spontanée en 3 à 5 jours, et le taux de mortalité est < 0,1% suite à une bonne prise en charge. Néanmoins la toux et la sibilance peuvent persister jusqu'à 2 à 4 semaines.[3]

Des complications peuvent survenir telles que: [4]

Évolution

Des rapports de causalité entre la bronchiolite causée par le VRS et la maladie asthmatique sont encore très discutés. Une étude de cohorte prospective Early Life (RBEL) a retrouvé une corrélation entre la respiration sifflante secondaire à la bronchiolite due au VRS et le développement d'asthme précoce chez les enfants.[1][22] Certaines études indiqueraient qu'environ la moitié des enfants hospitalisés pour une bronchiolite sud du Canada, développent de l'asthme.[30][31] Tandis que d'autres études n'ont pas conclu à la présence d'un lien entre les infections à VRS et l'asthme.[32] Mais de plus amples études devront déterminer le rôle potentiel des infections dues au VRS et les différents types d'asthme.[30][31]

Il est plus probable que des antécédents de respiration sifflante récurrente et des antécédents familiaux d'asthme, d'allergies, et de dermatite atopique, soient plus incriminés dans le risque de développer de asthme chez ces patients là.[1] [33]

Prévention

  • Un premier épisode de bronchiolite ne confère pas d’immunité permanente, car il existe différents sous-tupes sont incriminés. Aussi, les réinfections à VRS sont fréquentes, mais la présentation clinique lors de la réinfection sera atténuée comparativement à la primo-infection.[13]
  • La prophylaxie aux anticorps monoclonaux dirigés contre le VRS tel que le palivizumab, est utilisée pour la prévention de la bronchiolite causée par le VRS chez une population particulière de patients selon des critères définis par l'American Academy of Pediatrics (AAP): [1][3][34][35]
La population spécifique visée:
  1. Nourrissons nés avant 29 semaines et âgés de moins de 12 mois au début de la saison du VRS.
  2. Patients de moins de 32 semaines de gestation qui ont une maladie pulmonaire chronique, une cardiopathie congénitale hémodynamiquement significative et qui ont moins de 12 mois.
  3. Enfants de 12 mois ou moins atteints de troubles pulmonaires anatomiques et de troubles neuromusculaires qui inhibent la clairance des voies respiratoires.
  4. Patients de 12 mois et moins immunodéprimés.
  5. Patients atteints des les conditions mentionnées et qui ont également d'autres comorbidités génétiques.
Les posologies:

Le palivizumab est administré à la dose de 15 mg/kg IM. La 1ère dose juste avant le début habituel de la saison du VRS, correspondant au début novembre en Amérique du Nord. Suivi de doses répétées à 1 mois d'intervalle durant toute la durée de la saison, soit 5 doses.

  • Des vaccins maternels, pédiatriques et adultes contre le VRS sont en cours de développement dans des essais cliniques.[1][3][34][35] En effet, 121 essais cliniques de 16 organismes sont actuellement à la recherche d'un vaccin contre le VRS depuis juillet 2019 selon l’Agence de la santé publique du Canada dans un article publié en date du 2 avril 2020. Ces essais portent sur quatre agents d’immunisation active à savoir des vaccins vivants atténués, vaccins à base de particules, vaccins à sous-unités et à base de vecteurs et un agent d’immunisation passive à savoir un anticorps monoclonal. Certains de ces essais sont en phase 3 tandis que d'autres sont en fin de phase préclinique voir en début de phase clinique.[36]

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 et 1,16 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30137791
  2. 2,0 2,1 et 2,2 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31676530
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 et 3,12 « Bronchiolite - Pédiatrie », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 1er décembre 2020)
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 et 4,7 (en-US) « Bronchiolitis – Knowledge for medical students and physicians », sur www.amboss.com (consulté le 1er décembre 2020)
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 et 5,5 Le T, Bhushan V, Bagga HS. First Aid for the USMLE Step 2 CK. McGraw-Hill Medical; 2009: p. 415.
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 et 6,5 Barr FE, Graham BS. Bronchiolitis in Infants and Children: Clinical Features and Diagnosis. In: Post TW, ed. UpToDate. Waltham, MA: UpToDate. http://www.uptodate.com/contents/bronchiolitis-in-infants-and-children-clinical-features-and-diagnosis. Last updated November 3, 2016. Accessed March 27, 2017.
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25162692
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  9. Caroline Breese Hall, Geoffrey A. Weinberg, Marika K. Iwane et Aaron K. Blumkin, « The Burden of Respiratory Syncytial Virus Infection in Young Children », New England Journal of Medicine, vol. 360, no 6,‎ , p. 588–598 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/nejmoa0804877, lire en ligne)
  10. Pablo Obando-Pacheco, Antonio José Justicia-Grande, Irene Rivero-Calle et Carmen Rodríguez-Tenreiro, « Respiratory Syncytial Virus Seasonality: A Global Overview », The Journal of Infectious Diseases, vol. 217, no 9,‎ , p. 1356–1364 (ISSN 0022-1899 et 1537-6613, DOI 10.1093/infdis/jiy056, lire en ligne)
  11. 11,0 11,1 et 11,2 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15629968
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  13. 13,0 et 13,1 « Publications du ministère de la Santé et des Services sociaux »,
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