« Acné vulgaire » : différence entre les versions

De Wikimedica
mAucun résumé des modifications
m (Révision suite)
Ligne 12 : Ligne 12 :
}}
}}


L'acné vulgaire, ou ''Acne vulgaris'', consiste en la formation de [[comédons]], [[pustules]], papules, nodules ou [[kystes]] au niveau du [[visage]] et du [[tronc]]. Elle est dûe a l'obstruction et l'inflammation des unités [[pilo-sébacées]].<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Acné vulgaire - Troubles dermatologiques|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-dermatologiques/acn%C3%A9-et-pathologies-apparent%C3%A9es/acn%C3%A9-vulgaire|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2022-08-08}}</ref>
L'acné vulgaire, ou ''Acne vulgaris'', consiste en la formation de [[comédons]], [[pustules]], papules, nodules ou [[kystes]] au niveau du [[visage]] et du [[tronc]]. Elle est due a l'obstruction et l'inflammation des unités [[pilo-sébacées]].<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Acné vulgaire - Troubles dermatologiques|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-dermatologiques/acn%C3%A9-et-pathologies-apparent%C3%A9es/acn%C3%A9-vulgaire|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2022-08-08}}</ref>


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
L'acné vulgaire est une affection de la peau très commune chez les adolescents et les jeunes adultes. Son incidence chez les adolescents varie selon les études et les nationalités, mais est estimée entre 40 et 90 %.<ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=P.|nom1=Wolkenstein|prénom2=A.|nom2=Machovcová|prénom3=J.C.|nom3=Szepietowski|prénom4=D.|nom4=Tennstedt|titre=Acne prevalence and associations with lifestyle: a cross-sectional online survey of adolescents/young adults in 7 European countries|périodique=Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology|volume=32|numéro=2|date=2018-02|doi=10.1111/jdv.14475|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jdv.14475|consulté le=2022-09-02|pages=298–306}}</ref> Elle perdurera dans la vingtaine chez près de 64 % des individus et dans la trentaine chez 43% d'entre eux.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Acne clinical guideline|url=https://www.aad.org/member/clinical-quality/guidelines/acne|site=www.aad.org|consulté le=2022-08-11}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=K.|nom1=Bhate|prénom2=H.C.|nom2=Williams|titre=Epidemiology of acne vulgaris: Epidemiology of acne vulgaris|périodique=British Journal of Dermatology|volume=168|numéro=3|date=2013-03|doi=10.1111/bjd.12149|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/bjd.12149|consulté le=2022-09-02|pages=474–485}}</ref> Les garçons en sont le plus touchés durant l'adolescence, tandis qu'à l'âge adulte, il apparait une prédominance féminine.<ref name=":6">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/pathogenesis-clinical-manifestations-and-diagnosis-of-acne-vulgaris?search=acne%20vulgaris&source=search_result&selectedTitle=3~150&usage_type=default&display_rank=3#H2|site=www.uptodate.com|consulté le=2022-08-11}}</ref>
L'acné vulgaire est une affection de la peau très commune chez les adolescents et les jeunes adultes. Son incidence chez les adolescents varie selon les études et les nationalités, mais est estimée entre 40 et 90 %.<ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=P.|nom1=Wolkenstein|prénom2=A.|nom2=Machovcová|prénom3=J.C.|nom3=Szepietowski|prénom4=D.|nom4=Tennstedt|titre=Acne prevalence and associations with lifestyle: a cross-sectional online survey of adolescents/young adults in 7 European countries|périodique=Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology|volume=32|numéro=2|date=2018-02|doi=10.1111/jdv.14475|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jdv.14475|consulté le=2022-09-02|pages=298–306}}</ref> Elle persistera dans la vingtaine chez près de 64 % des individus et dans la trentaine chez 43% d'entre eux.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Acne clinical guideline|url=https://www.aad.org/member/clinical-quality/guidelines/acne|site=www.aad.org|consulté le=2022-08-11}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=K.|nom1=Bhate|prénom2=H.C.|nom2=Williams|titre=Epidemiology of acne vulgaris: Epidemiology of acne vulgaris|périodique=British Journal of Dermatology|volume=168|numéro=3|date=2013-03|doi=10.1111/bjd.12149|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/bjd.12149|consulté le=2022-09-02|pages=474–485}}</ref> Les garçons en sont le plus touchés durant l'adolescence, tandis qu'il apparait une prédominance féminine à l'âge adulte.<ref name=":6">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/pathogenesis-clinical-manifestations-and-diagnosis-of-acne-vulgaris?search=acne%20vulgaris&source=search_result&selectedTitle=3~150&usage_type=default&display_rank=3#H2|site=www.uptodate.com|consulté le=2022-08-11}}</ref>


Les impacts socio-économiques de l'acné sont importants et liés à son traitement et au traitement de ses complications, à l'absentéisme et à la diminution de la productivité à l'école et au travail.<ref name=":0" />  
Les impacts socio-économiques de l'acné sont importants et liés à son traitement et au traitement de ses complications, à l'absentéisme et à la diminution de la productivité à l'école et au travail.<ref name=":0" />  
Ligne 26 : Ligne 26 :
** les {{Étiologie|nom=corticostéroïdes|principale=0}}, les {{Étiologie|nom=stéroïdes anabolisants|principale=0}} et les {{Étiologie|nom=analogues de la GnRH|principale=0}}
** les {{Étiologie|nom=corticostéroïdes|principale=0}}, les {{Étiologie|nom=stéroïdes anabolisants|principale=0}} et les {{Étiologie|nom=analogues de la GnRH|principale=0}}
** les {{Étiologie|nom=progestatifs seuls|principale=0}}
** les {{Étiologie|nom=progestatifs seuls|principale=0}}
*** Ou encore les COC dont le progestatif est de 1re ou 2e génération, soit respectivement la {{Étiologie|nom=noréthindrone|principale=0}} et la {{Étiologie|nom=lévonorgestrel|principale=0}}.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les contraceptifs hormonaux|url=https://rx.vigilance.ca/module/main/fr/tab-021.htm|site=Vigilance santé|date=2021|consulté le=10 septembre 2022}}</ref>
*** Ou encore les COC dont le progestatif est de 1re ou de 2e génération, soit respectivement la {{Étiologie|nom=noréthindrone|principale=0}} et la {{Étiologie|nom=lévonorgestrel|principale=0}}.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Les contraceptifs hormonaux|url=https://rx.vigilance.ca/module/main/fr/tab-021.htm|site=Vigilance santé|date=2021|consulté le=10 septembre 2022}}</ref>
** la {{Étiologie|nom=phénitoïne|principale=0}}
** la {{Étiologie|nom=phénitoïne|principale=0}}
** l'{{Étiologie|nom=isoniazide|principale=0}}
** l'{{Étiologie|nom=isoniazide|principale=0}}
Ligne 37 : Ligne 37 :


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
Quatre principaux éléments physiopathologiques sont en cause dans l’acné : (1) L’influence hormonale liée à l'activité androgénique et du facteur IGF-1 qui entraîne l'hyperplasie des glandes sébacées et la production accrue de sébum. (2) La prolifération bactérienne de ''Cutibacterium acnes'' (C. acnes), ou anciennement ''Propionibacterium acnes'' (P. acnes), à l’intérieur du follicule pilosébacé. (3) L’hyperkératinisation et le développement des unités pilosébacées menant à l’occlusion de celles-ci (formation de bouchons cornés). (4) La cascade inflammatoire résultant de la prolifération de C. acnes, ainsi que de la production des facteurs chimiotactiques et inflammatoires qui endommagent les follicules.<ref name=":1">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dawn Z.|nom1=Eichenfield|prénom2=Jessica|nom2=Sprague|prénom3=Lawrence F.|nom3=Eichenfield|titre=Management of Acne Vulgaris: A Review|périodique=JAMA|volume=326|numéro=20|date=2021-11-23|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.2021.17633|lire en ligne=https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2786495|consulté le=2022-09-03|pages=2055}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=Sylvie Cadet|auteur2=André Louis Kiss|titre=Pourquoi parle-t-on encore d'acné ?|périodique=Médecin du Québec|volume=40|numéro=4|date=avril 2005|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/Media/86386/051-056Cadet0405.pdf|pages=51 à 56}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Hilary|nom1=Baldwin|prénom2=Jerry|nom2=Tan|titre=Effects of Diet on Acne and Its Response to Treatment|périodique=American Journal of Clinical Dermatology|volume=22|numéro=1|date=2021-01-01|issn=1179-1888|pmid=32748305|pmcid=PMC7847434|doi=10.1007/s40257-020-00542-y|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s40257-020-00542-y|consulté le=2022-09-04|pages=55–65}}</ref>
Quatre principaux éléments physiopathologiques sont en cause dans l’acné : (1) L’influence hormonale liée à l'activité androgénique et au facteur IGF-1 qui entraîne l'hyperplasie des glandes sébacées et la production accrue de sébum. (2) La prolifération bactérienne de ''Cutibacterium acnes'' (C. acnes), ou anciennement ''Propionibacterium acnes'' (P. acnes), à l’intérieur du follicule pilo-sébacé. (3) L’hyperkératinisation et le développement des unités pilo-sébacées menant à l’occlusion de celles-ci (formation de bouchons cornés). (4) La cascade inflammatoire résultant de la prolifération de C. acnes, ainsi que de la production des facteurs chimiotactiques et inflammatoires qui endommagent les follicules.<ref name=":1">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dawn Z.|nom1=Eichenfield|prénom2=Jessica|nom2=Sprague|prénom3=Lawrence F.|nom3=Eichenfield|titre=Management of Acne Vulgaris: A Review|périodique=JAMA|volume=326|numéro=20|date=2021-11-23|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.2021.17633|lire en ligne=https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2786495|consulté le=2022-09-03|pages=2055}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=Sylvie Cadet|auteur2=André Louis Kiss|titre=Pourquoi parle-t-on encore d'acné ?|périodique=Médecin du Québec|volume=40|numéro=4|date=avril 2005|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/Media/86386/051-056Cadet0405.pdf|pages=51 à 56}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Hilary|nom1=Baldwin|prénom2=Jerry|nom2=Tan|titre=Effects of Diet on Acne and Its Response to Treatment|périodique=American Journal of Clinical Dermatology|volume=22|numéro=1|date=2021-01-01|issn=1179-1888|pmid=32748305|pmcid=PMC7847434|doi=10.1007/s40257-020-00542-y|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s40257-020-00542-y|consulté le=2022-09-04|pages=55–65}}</ref>


Les autres germes pouvant être impliqués dans la pathogénèse des lésions comédoniennes et inflammatoires sont notamment ''Staphylococcus epidermidis'' et ''Malassezia furfur''. Ces organismes, comme ''C. acnes'', stimulent la formation de biofilms, l'inflammation et le développement de résistance aux antibiotiques.<ref name=":1" />
Les autres germes pouvant être impliqués dans la pathogénèse des lésions comédoniennes et inflammatoires sont notamment ''Staphylococcus epidermidis'' et ''Malassezia furfur''. Ces organismes, comme ''C. acnes'', stimulent la formation de biofilms, l'inflammation et le développement de résistance aux antibiotiques.<ref name=":1" />
Ligne 49 : Ligne 49 :
*  
*  
* la {{Facteur de risque|nom=consommation quotidienne de chocolat}}<ref group="note">Les données étant contradictoires, mais tendent à démontrer qu'une consommation quotidienne de chocolat pourrait être associée à une augmentation du risque d'acné ; incluant la poudre de cacao 100%. Tandis que des études plus anciennes de 1969 et 1971 démontraient le contraire.</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Saivaree|nom1=Vongraviopap|prénom2=Pravit|nom2=Asawanonda|titre=Dark chocolate exacerbates acne|périodique=International Journal of Dermatology|volume=55|numéro=5|date=2016-05|issn=1365-4632|pmid=26711092|doi=10.1111/ijd.13188|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26711092|consulté le=2022-09-04|pages=587–591}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Caroline|nom1=Caperton|prénom2=Samantha|nom2=Block|prénom3=Martha|nom3=Viera|prénom4=Jonette|nom4=Keri|titre=Double-blind, Placebo-controlled Study Assessing the Effect of Chocolate Consumption in Subjects with a History of Acne Vulgaris|périodique=The Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology|volume=7|numéro=5|date=2014-05|issn=1941-2789|pmid=24847404|pmcid=4025515|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24847404|consulté le=2022-09-04|pages=19–23}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=James E.|nom1=Fulton|titre=Effect of Chocolate on Acne Vulgaris|périodique=JAMA: The Journal of the American Medical Association|volume=210|numéro=11|date=1969-12-15|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.1969.03160370055011|lire en ligne=http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?doi=10.1001/jama.1969.03160370055011|consulté le=2022-09-04|pages=2071}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=P. C.|nom1=Anderson|titre=Foods as the cause of acne|périodique=American Family Physician|volume=3|numéro=3|date=1971-03|issn=0002-838X|pmid=4251510|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/4251510|consulté le=2022-09-04|pages=102–103}}</ref>
* la {{Facteur de risque|nom=consommation quotidienne de chocolat}}<ref group="note">Les données étant contradictoires, mais tendent à démontrer qu'une consommation quotidienne de chocolat pourrait être associée à une augmentation du risque d'acné ; incluant la poudre de cacao 100%. Tandis que des études plus anciennes de 1969 et 1971 démontraient le contraire.</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Saivaree|nom1=Vongraviopap|prénom2=Pravit|nom2=Asawanonda|titre=Dark chocolate exacerbates acne|périodique=International Journal of Dermatology|volume=55|numéro=5|date=2016-05|issn=1365-4632|pmid=26711092|doi=10.1111/ijd.13188|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26711092|consulté le=2022-09-04|pages=587–591}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Caroline|nom1=Caperton|prénom2=Samantha|nom2=Block|prénom3=Martha|nom3=Viera|prénom4=Jonette|nom4=Keri|titre=Double-blind, Placebo-controlled Study Assessing the Effect of Chocolate Consumption in Subjects with a History of Acne Vulgaris|périodique=The Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology|volume=7|numéro=5|date=2014-05|issn=1941-2789|pmid=24847404|pmcid=4025515|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24847404|consulté le=2022-09-04|pages=19–23}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=James E.|nom1=Fulton|titre=Effect of Chocolate on Acne Vulgaris|périodique=JAMA: The Journal of the American Medical Association|volume=210|numéro=11|date=1969-12-15|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.1969.03160370055011|lire en ligne=http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?doi=10.1001/jama.1969.03160370055011|consulté le=2022-09-04|pages=2071}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=P. C.|nom1=Anderson|titre=Foods as the cause of acne|périodique=American Family Physician|volume=3|numéro=3|date=1971-03|issn=0002-838X|pmid=4251510|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/4251510|consulté le=2022-09-04|pages=102–103}}</ref>
* les {{Facteur de risque|nom=produits laitiers}}<ref group="note">plus spécifiquement le lait en raison da la caséine et du lactosérum qui agiraient sur la voie insulinotropique et de l'IGF-1</ref><ref name=":3" />
* les {{Facteur de risque|nom=produits laitiers}}<ref group="note">Plus spécifiquement le lait en raison da la caséine et du lactosérum qui agiraient sur la voie insulinotropique et de l'IGF-1</ref><ref name=":3" />
* l'alimentation avec une {{Facteur de risque|nom=charge glycémique élevée}}et/ou des aliments à {{Facteur de risque|nom=index glycémique élevé}}.<ref name=":3" />
* l'alimentation avec une {{Facteur de risque|nom=charge glycémique élevée|affichage=}} et les aliments à {{Facteur de risque|nom=index glycémique élevé}}.<ref name=":3" />
Ces trois derniers facteurs ayant longtemps été considérés comme des mythes, mais des évidences croissantes mettent en lumière leur contribution au développement de lésions acnéïformes ou à l'aggravation de celles-ci.
Ces trois derniers facteurs ayant longtemps été considérés comme des mythes, mais des évidences croissantes mettent en lumière leur contribution au développement de lésions acnéïformes ou à l'aggravation de celles-ci.


=== Questionnaire===
=== Questionnaire===
L'anamnèse du patient représente une partie importante de l'évaluation afin d’identifier les facteurs déclencheurs ou de cibler les patients nécessitant une évaluation plus approfondie. Ainsi, les éléments à rechercher sont : <ref name=":4">{{Citation d'un lien web|titre=Pathogenesis, clinical manifestations, and diagnosis of acne vulgaris|url=https://www.uptodate.com/contents/pathogenesis-clinical-manifestations-and-diagnosis-of-acne-vulgaris?search=acne%20complications&topicRef=42&source=see_link#H3852278797|site=www.uptodate.com|consulté le=17 aout 2022|langue=|date=29 mars 2022}}</ref>  
L'anamnèse représente une partie importante de l'évaluation de l’acné afin d’identifier les facteurs déclencheurs ou de cibler les patients nécessitant une évaluation plus approfondie. Ainsi, les éléments à rechercher sont : <ref name=":4">{{Citation d'un lien web|titre=Pathogenesis, clinical manifestations, and diagnosis of acne vulgaris|url=https://www.uptodate.com/contents/pathogenesis-clinical-manifestations-and-diagnosis-of-acne-vulgaris?search=acne%20complications&topicRef=42&source=see_link#H3852278797|site=www.uptodate.com|consulté le=17 aout 2022|langue=|date=29 mars 2022}}</ref>  


* l'{{Élément d'histoire|nom=âge du début de l'acné}}
* l'{{Élément d'histoire|nom=âge du début de l'acné}}
Ligne 61 : Ligne 61 :
* la {{Élément d'histoire|nom=prise de médication}} ; à la recherche d'agents pouvant contribuer à l'acné
* la {{Élément d'histoire|nom=prise de médication}} ; à la recherche d'agents pouvant contribuer à l'acné
* les {{Élément d'histoire|nom=essais thérapeutiques}} antérieurs et actuels
* les {{Élément d'histoire|nom=essais thérapeutiques}} antérieurs et actuels
** En identifiant plus spécifiquement la durée des essais, la compliance aux traitements et les réactions de sensibilités aux agents utilisés.<ref name=":1" />
** Identifier plus spécifiquement la durée des essais, l’observance aux traitements et les réactions de sensibilités aux agents utilisés.<ref name=":1" />
* la {{Élément d'histoire|nom=routine d'hygiène|affichage=routine}} et les {{Élément d'histoire|nom=produits d'hygiène}}, ainsi que l'{{Élément d'histoire|nom=utilisation de produits cosmétiques}}
* la {{Élément d'histoire|nom=routine d'hygiène|affichage=routine}} et les {{Élément d'histoire|nom=produits d'hygiène}}, ainsi que l'{{Élément d'histoire|nom=utilisation de produits cosmétiques}}
* le type de peau, notamment la {{Symptôme|nom=production excessive de sébum}}
* le type de peau, notamment les peaux grasses avec une {{Symptôme|nom=production excessive de sébum}}
* l'{{Élément d'histoire|nom=histoire menstruelle}}, dont la présence d'{{Symptôme|nom=exacerbation de l’acné lors des menstruations}} et d'un {{Symptôme|nom=cycle irrégulier}} pouvant suggérer un cycle anovulatoire.
* l'{{Élément d'histoire|nom=histoire menstruelle}}, dont la présence d'{{Symptôme|nom=exacerbation de l’acné lors des menstruations}} et d'un {{Symptôme|nom=cycle irrégulier}} pouvant suggérer un cycle anovulatoire.
Par ailleurs, les principaux symptômes à rechercher concernent les impacts psychologiques et sociaux de l'acné sont :
Par ailleurs, les principaux symptômes à rechercher concernent les impacts psychologiques et sociaux de l'acné sont :
Ligne 69 : Ligne 69 :
* l'{{Symptôme|nom=humeur dépressive}}
* l'{{Symptôme|nom=humeur dépressive}}
* la {{Symptôme|nom=faible estime de soi}}
* la {{Symptôme|nom=faible estime de soi}}
* l'{{Symptôme|nom=isolement}}, le retrait social et la l’{{Élément d'histoire|nom=intimidation}}.
* l'{{Symptôme|nom=isolement}}, le retrait social et l’{{Élément d'histoire|nom=intimidation}}.


En cas d'acné sévère, on voudra éliminer la présence de douleur articulaire ou de symptômes systémiques, notamment en cas de suspicion d'[[acné fulminante]].<ref name=":5" />
En cas d'acné sévère, on voudra éliminer la présence de douleur articulaire ou de symptômes systémiques, notamment en cas de suspicion d'[[acné fulminante]], bien que cette entité soit très rare.<ref name=":5" />


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
[[Fichier:Blackheads.JPG|vignette|Comédons ouverts chez un adolescent avec acné légère]]
[[Fichier:Blackheads.JPG|vignette|Comédons ouverts chez un adolescent avec acné légère]]
L'examen de la peau permet de reconnaître les lésions caractéristiques. L'acné se développe dans des zones du corps avec une haute concentration de glandes sébacées affectées par les changements hormonaux, notamment : le visage, le cou, le dos, le torse, le haut des bras.<ref name=":6" /><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Amita H.|nom1=Sutaria|prénom2=Sadia|nom2=Masood|prénom3=Joel|nom3=Schlessinger|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=29083670|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK459173/|consulté le=2022-08-12}}</ref>  
L'examen de la peau permet de reconnaître les lésions caractéristiques. L'acné se développe dans des zones du corps avec une haute concentration de glandes sébacées affectées par les changements hormonaux, notamment : le visage, le cou, le dos, le torse et le haut des bras.<ref name=":6" /><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Amita H.|nom1=Sutaria|prénom2=Sadia|nom2=Masood|prénom3=Joel|nom3=Schlessinger|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=29083670|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK459173/|consulté le=2022-08-12}}</ref>  
*  
*  
Les adolescents ont tendance à avoir une atteinte prédominante de la zone <nowiki>''T''</nowiki> alors que les femmes adultes ont plus souvent une atteinte à la partie inférieure du visage lors des poussées en période menstruelle.  
Les adolescents ont tendance à avoir une atteinte prédominante de la zone « T » du visage (soit la zone médiane donnée par le front, le nez et le menton), alors que les femmes adultes ont plus souvent une atteinte à la partie inférieure du visage lors des poussées en période menstruelle.  


À l'{{Examen clinique|nom=examen des téguments}}, il est possible d'objectiver les signes suivants: <ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Amita H.|nom1=Sutaria|prénom2=Sadia|nom2=Masood|prénom3=Joel|nom3=Schlessinger|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=29083670|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK459173/|consulté le=2022-08-12}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dawn Z.|nom1=Eichenfield|prénom2=Jessica|nom2=Sprague|prénom3=Lawrence F.|nom3=Eichenfield|titre=Management of Acne Vulgaris: A Review|périodique=JAMA|volume=326|numéro=20|date=2021-11-23|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.2021.17633|lire en ligne=https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2786495|consulté le=2022-11-11|pages=2055}}</ref>  
À l'{{Examen clinique|nom=examen des téguments}}, il est possible d'objectiver les signes suivants: <ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Amita H.|nom1=Sutaria|prénom2=Sadia|nom2=Masood|prénom3=Joel|nom3=Schlessinger|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=29083670|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK459173/|consulté le=2022-08-12}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dawn Z.|nom1=Eichenfield|prénom2=Jessica|nom2=Sprague|prénom3=Lawrence F.|nom3=Eichenfield|titre=Management of Acne Vulgaris: A Review|périodique=JAMA|volume=326|numéro=20|date=2021-11-23|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.2021.17633|lire en ligne=https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2786495|consulté le=2022-11-11|pages=2055}}</ref>  
Ligne 87 : Ligne 87 :
* les {{Signe clinique|nom=nodules}} ou les {{Signe|nom=kystes}}
* les {{Signe clinique|nom=nodules}} ou les {{Signe|nom=kystes}}
** Ils consistent en une atteinte inflammatoire, profonde et sensible au toucher.[[Fichier:Acne papulopustulosa, Decolleté, ©WIKIDERM.jpg|vignette|Acné papulo-pustuleuse avec quelques lésions kystiques modérément sévère atteignant le tronc.]]
** Ils consistent en une atteinte inflammatoire, profonde et sensible au toucher.[[Fichier:Acne papulopustulosa, Decolleté, ©WIKIDERM.jpg|vignette|Acné papulo-pustuleuse avec quelques lésions kystiques modérément sévère atteignant le tronc.]]
* la présence de {{Signe clinique|nom=cicatrices}}[[Fichier:Acné conglobata.jpg|vignette|299x299px|Acné conglobata sévère avec nodules, kystes et cicatrices chez une personne adulte à la peau foncée.]]
* l'{{Signe clinique|nom=hyperpigmentation}} post-inflammatoire[[Fichier:Acné conglobata.jpg|vignette|299x299px|Acné conglobata sévère avec nodules, kystes et cicatrices chez une personne adulte à la peau foncée.]]
* l'{{Signe clinique|nom=hyperpigmentation}} post-inflammatoire.
* les {{Signe clinique|nom=cicatrices}}.
L'examen devrait finalement inclure la recherche de {{Examen clinique|nom=signes d'hyperandrogénisme}}, tels que : l'{{Signe clinique|nom=hirsutisme}}, l'{{Signe clinique|nom=alopécie androgénique}}, la {{Signe clinique|nom=voix grave}}, la {{Signe clinique|nom=modification des seins}} et la {{Signe clinique|nom=clitoromégalie}}.
L'examen pourrait finalement inclure la recherche de {{Examen clinique|nom=signes d'hyperandrogénisme}}, tels que : l'{{Signe clinique|nom=hirsutisme}}, l'{{Signe clinique|nom=alopécie androgénique}}, la {{Signe clinique|nom=voix grave}}, la {{Signe clinique|nom=modification des seins}} et la {{Signe clinique|nom=clitoromégalie}}.


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
Ligne 97 : Ligne 97 :
** les hormones {{Examen paraclinique|nom=FSH}} et {{Examen paraclinique|nom=LH}}
** les hormones {{Examen paraclinique|nom=FSH}} et {{Examen paraclinique|nom=LH}}
** la {{Examen paraclinique|nom=déhydroépiandrostérone (DHEA)}}
** la {{Examen paraclinique|nom=déhydroépiandrostérone (DHEA)}}
* un test de dépistage de l'hypercortisolisme<ref group="note">Les tests de dépistage du syndrome de Cushing (hypercortisolisme) incluant la mesure du cortisol salivaire au coucher (à 2 reprises), une cortisolurie sur 24h (à 2 reprises) ou un test de suppression à la dexaméthasone.</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Troubles des surrénales|url=https://lanthiermed.com/page/fr/main/endocrinologie/fr_troubles_surrenales.html?search=true#hypercortisolisme_syndrome_cushing|site=Lanthier|date=|consulté le=11 novembre 2022}}</ref>
* un test de dépistage de l'hypercortisolisme<ref group="note">Les tests de dépistage de l’hypercortisolisme possibles incluent : la mesure du cortisol salivaire au coucher (à 2 reprises), une cortisolurie sur 24h (à 2 reprises) ou un test de suppression à la dexaméthasone faible dose.</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Troubles des surrénales|url=https://lanthiermed.com/page/fr/main/endocrinologie/fr_troubles_surrenales.html?search=true#hypercortisolisme_syndrome_cushing|site=Lanthier|date=|consulté le=11 novembre 2022}}</ref>
* une imagerie des glandes surrénales et/ou des ovaires, telle que l'{{Examen paraclinique|nom=échographie abdomino-pelvienne}} ou la {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie abdomino-pelvienne}}.
* une imagerie des glandes surrénales et/ou des ovaires, telle que l'{{Examen paraclinique|nom=échographie abdomino-pelvienne}} ou la {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie abdomino-pelvienne}}.
Pour les patients présentent une acné fulminante, ou encore lorsqu'on envisage de débuter un traitement par isotrétinoïne, les bilans suivants devraient être demandés :<ref name=":9">{{Citation d'un ouvrage|langue=|auteur1=Carolina Fernandes|titre=Algorithmes de traitement pour l'approche de la première ligne dermatologique|passage=51-52|lieu=Sherbrooke|éditeur=CIUSSS de l'Estrie-CHUS|date=Automne 2019|pages totales=70|isbn=|lire en ligne=https://www.santeestrie.qc.ca/clients/SanteEstrie/Professionnels/Algorithmes-traitement/Dermatologie/Algorithmes_traitements_approche_premie%CC%80re_ligne_dermatologique2019.pdf}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Tanya|nom1=Greywal|prénom2=Andrea L.|nom2=Zaenglein|prénom3=Hilary E.|nom3=Baldwin|prénom4=Neal|nom4=Bhatia|titre=Evidence-based recommendations for the management of acne fulminans and its variants|périodique=Journal of the American Academy of Dermatology|volume=77|numéro=1|date=2017-07|doi=10.1016/j.jaad.2016.11.028|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0190962216311161|consulté le=2022-11-11|pages=109–117}}</ref>
Pour les patients présentent une acné fulminante, ou encore lorsqu'on envisage de débuter un traitement par isotrétinoïne, les bilans suivants devraient être demandés :<ref name=":9">{{Citation d'un ouvrage|langue=|auteur1=Carolina Fernandes|titre=Algorithmes de traitement pour l'approche de la première ligne dermatologique|passage=51-52|lieu=Sherbrooke|éditeur=CIUSSS de l'Estrie-CHUS|date=Automne 2019|pages totales=70|isbn=|lire en ligne=https://www.santeestrie.qc.ca/clients/SanteEstrie/Professionnels/Algorithmes-traitement/Dermatologie/Algorithmes_traitements_approche_premie%CC%80re_ligne_dermatologique2019.pdf}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Tanya|nom1=Greywal|prénom2=Andrea L.|nom2=Zaenglein|prénom3=Hilary E.|nom3=Baldwin|prénom4=Neal|nom4=Bhatia|titre=Evidence-based recommendations for the management of acne fulminans and its variants|périodique=Journal of the American Academy of Dermatology|volume=77|numéro=1|date=2017-07|doi=10.1016/j.jaad.2016.11.028|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0190962216311161|consulté le=2022-11-11|pages=109–117}}</ref>
Ligne 118 : Ligne 118 :
Dans certains cas, il est également pertinent de spécifier l'âge de la personne atteinte :<ref name=":1" />
Dans certains cas, il est également pertinent de spécifier l'âge de la personne atteinte :<ref name=":1" />


* l'acné néonatale ou encore la [[pustulose céphalique néonatale transitoire]].
* l'[[acné néonatale]] ou encore la [[pustulose céphalique néonatale transitoire]].
** Elle se distingue des autres formes d'acné par l'implication fréquente de la bactérie ''Malassezia'' spp., notamment ''Malassezia furfur''.
** Elle se distingue des autres formes d'acné par l'implication fréquente des bactéries ''Malassezia'' spp., notamment ''Malassezia furfur''.
* les acnés infantiles (6 semaines à < 1 an), de l'enfance (1 an à < 7 ans), de la pré-adolescence (7 ans à < 12 ans), de l'adolescence (12 ans à < 18 ans) et de l'âge adulte (18 ans et plus), qui partagent quant à elles la même pathophysiologie.
* les acnés infantiles (6 semaines à < 1 an), de l'enfance (1 an à < 7 ans), de la pré-adolescence (7 ans à < 12 ans), de l'adolescence (12 ans à < 18 ans) et de l'âge adulte (18 ans et plus), qui partagent quant à elles la même pathophysiologie.


Ligne 128 : Ligne 128 :


==Traitement==
==Traitement==
Les traitements de l'acné sont variés et s'inscrivent sur un continuum en lien avec la sévérité des lésion beaucoup plus qu’un continuum chronologique. à l'étendue de celles-ci, ainsi qu’à leurs atteintes fonctionnelle et psycho-sociale. Le choix du traitement dépendra des éléments recueillis au questionnaire et à l'examen physique, mais également des attentes du patient.
Les traitements de l'acné sont variés et s'inscrivent sur un continuum en lien avec la sévérité des lésion beaucoup plus qu’un continuum chronologique. On considère également l'étendue des lésions, ainsi qu’à leurs atteintes fonctionnelle et psycho-sociale. Enfin, le choix du traitement dépendra des éléments recueillis au questionnaire et à l'examen physique, mais également des attentes du patient.


Selon la sévérité de l'acné, on choisira d’abord :<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J.|nom1=Kraft|prénom2=A.|nom2=Freiman|titre=Management of acne|périodique=Canadian Medical Association Journal|volume=183|numéro=7|date=2011-04-19|issn=0820-3946|issn2=1488-2329|doi=10.1503/cmaj.090374|lire en ligne=http://www.cmaj.ca/cgi/doi/10.1503/cmaj.090374|consulté le=2022-08-12|pages=E430–E435}}</ref> <ref>{{Citation d'un lien web|langue=francais|titre=Algorithme traitement approche dermatologique première ligne|url=https://www.santeestrie.qc.ca/clients/SanteEstrie/Professionnels/Algorithmes-traitement/Dermatologie/Algorithmes_traitements_approche_premie%CC%80re_ligne_dermatologique2019.pdf|site=santeestrie.qc.ca|date=automne 2019|consulté le=11 aout 2022}}</ref>
Selon la sévérité de l'acné, on choisira d’abord :<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J.|nom1=Kraft|prénom2=A.|nom2=Freiman|titre=Management of acne|périodique=Canadian Medical Association Journal|volume=183|numéro=7|date=2011-04-19|issn=0820-3946|issn2=1488-2329|doi=10.1503/cmaj.090374|lire en ligne=http://www.cmaj.ca/cgi/doi/10.1503/cmaj.090374|consulté le=2022-08-12|pages=E430–E435}}</ref> <ref>{{Citation d'un lien web|langue=francais|titre=Algorithme traitement approche dermatologique première ligne|url=https://www.santeestrie.qc.ca/clients/SanteEstrie/Professionnels/Algorithmes-traitement/Dermatologie/Algorithmes_traitements_approche_premie%CC%80re_ligne_dermatologique2019.pdf|site=santeestrie.qc.ca|date=automne 2019|consulté le=11 aout 2022}}</ref>
Ligne 138 : Ligne 138 :
# Pour les atteintes modérées pustulaire, papulaire et/ou nodulaire :
# Pour les atteintes modérées pustulaire, papulaire et/ou nodulaire :
#* la combinaison de {{Traitement|nom=rétinoïdes topiques|indication=traitement de l’acné modérée}} et d'{{Traitement|nom=antibiotiques topiques|indication=traitement de l’acné modérée}} ou d’{{Traitement|nom=antimicrobiens topiques|indication=traitement de l’acné modérée}}.
#* la combinaison de {{Traitement|nom=rétinoïdes topiques|indication=traitement de l’acné modérée}} et d'{{Traitement|nom=antibiotiques topiques|indication=traitement de l’acné modérée}} ou d’{{Traitement|nom=antimicrobiens topiques|indication=traitement de l’acné modérée}}.
#* On envisagera parfois l’ajout d’{{Traitement|nom=antibiotiques oraux|indication=traitement de l’acné modérée}} ou d'une {{Traitement|nom=thérapie hormonale|indication=traitement de l'acné modérée}}.
# Pour les atteintes sévère :
# Pour les atteintes sévère :
#* la combinaison de {{Traitement|nom=rétinoïdes topiques|indication=traitement de l’acné sévère}} et d’{{Traitement|nom=antibiotiques oraux|indication=traitement de l’acné sévère}}
#* la combinaison de {{Traitement|nom=rétinoïdes topiques|indication=traitement de l’acné sévère}} et d’{{Traitement|nom=antibiotiques oraux|indication=traitement de l’acné sévère}}
#* l'ajout d'une {{Traitement|nom=thérapie hormonale|indication=traitement de l'acné sévère}}
#* la monothérapie à base d'{{Traitement|nom=isotrétinoïdes|indication=traitement de l’acné sévère}}.
#* la monothérapie à base d'{{Traitement|nom=isotrétinoïdes|indication=traitement de l’acné sévère}}.
Parmi les autres modalités de traitement, on retrouve également les {{Traitement|nom=contraceptifs oraux combinés|indication=traitement de l’acné modérée à sévère}} et la {{Traitement|nom=spironolactone|indication=traitement de l’acné modérée à sévère}}.
Parmi les thérapies  on retrouve également les {{Traitement|nom=contraceptifs oraux combinés|indication=traitement de l’acné modérée à sévère}} et la {{Traitement|nom=spironolactone|indication=traitement de l’acné modérée à sévère}}.


=== Les traitements topiques ===
=== Les traitements topiques ===
Ligne 345 : Ligne 347 :
* la trétinoïne et la clindamycine
* la trétinoïne et la clindamycine
* la trétitoine et l’érythromycine
* la trétitoine et l’érythromycine
* le peroxyde de benzoyle et l’adapalène.<ref group="note">Soit la seule combinaison de peroxyde de benzoyl et de rétinoïde topique possible en application simultanée en raison du risque d’oxydation de la trétinoïne</ref>
* le peroxyde de benzoyle et l’adapalène.<ref group="note">Soit la seule combinaison de peroxyde de benzoyl et de rétinoïde topique possible en application simultanée en raison de l’oxydation de la trétinoïne lorsqu'appliquée en même temps que le peroxyde de benzoyl.</ref>
|}
|}


=== Traitements oraux ===
=== Traitements oraux ===
Les principales indications des isotrétinoïdes sont l'acné nodulo-kystique modérée à sévère, l'acné conglobate et l'acné récidivant et réfractaire aux autres traitements.<ref name=":9" /><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Stéphanie Carreau|nom2=Amélir Gravel|titre=L'isotrétinoïne efficace et bien tolérée, est-ce possible ?|volume=57|passage=55-57|lieu=|éditeur=Le médecin du Québec|date=août 2022|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
Les principales indications des isotrétinoïdes sont l'acné nodulo-kystique modérée à sévère, l'acné conglobate et l'acné récidivante ou réfractaire aux autres traitements.<ref name=":9" /><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Stéphanie Carreau|nom2=Amélir Gravel|titre=L'isotrétinoïne efficace et bien tolérée, est-ce possible ?|volume=57|passage=55-57|lieu=|éditeur=Le médecin du Québec|date=août 2022|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+
Ligne 387 : Ligne 389 :
Les effets secondaires systémiques sévères restent rares et sont rencontrés chez seulement 2% des patients.</ref>
Les effets secondaires systémiques sévères restent rares et sont rencontrés chez seulement 2% des patients.</ref>


<ref group="Contre-indication">Les contre-indications de l'isotrétinoïne : grossesse actuelle ou planifiée, allaitement, prise concomitante de tétracycline, maladie inflammatoire intestinale, hypersensibilité à l'isotrétinoïne, allergie aux arachides (Accutane), insuffisance hépatique, insuffisance rénale (contre-indication relative), dyslipidémie non contrôlée, hypervitaminose A.</ref>
<ref group="Contre-indication">Les contre-indications de l'isotrétinoïne : grossesse actuelle ou planifiée, allaitement, prise concomitante d’une tétracycline, maladie inflammatoire intestinale, hypersensibilité à l'isotrétinoïne, allergie aux arachides (Accutane), insuffisance hépatique, insuffisance rénale (contre-indication relative), dyslipidémie non contrôlée, hypervitaminose A.</ref>
|
|
===== '''Initiation et surveillance de la thérapie''' =====
===== '''Initiation et surveillance de la thérapie''' =====
* Envisager l'arrêt des agents topiques, incluant le plus souvent les antibiotiques et les antimicrobiens (surtout en contexte d'utilisation de la posologie standard) et cesser les antibiotiques PO.
* Envisager l'arrêt des agents topiques, incluant le plus souvent les antibiotiques et les antimicrobiens (surtout en contexte d'utilisation de la posologie standard) et cesser les antibiotiques PO.
** Il est à noter que dans une revue systématiques des études portant sur les protocoles à faible dose, près de 46,6% des patients utilisaient en combinaison un agent topique de la classe des rétinoïdes, des antibiotiques et des corticostéroïdes).<ref name=":15">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Afsaneh|nom1=Sadeghzadeh‐Bazargan|prénom2=Mohammadreza|nom2=Ghassemi|prénom3=Azadeh|nom3=Goodarzi|prénom4=Masoumeh|nom4=Roohaninasab|titre=Systematic review of low‐dose isotretinoin for treatment of acne vulgaris: Focus on indication, dosage, regimen, efficacy, safety, satisfaction, and follow up, based on clinical studies|périodique=Dermatologic Therapy|volume=34|numéro=1|date=2021-01|issn=1396-0296|issn2=1529-8019|doi=10.1111/dth.14438|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dth.14438|consulté le=2023-07-18}}</ref>
** Il est à noter que dans une revue systématiques des études portant sur les protocoles à faible dose, près de 46,6% des patients utilisaient en combinaison un agent topique de la classe des rétinoïdes, des antibiotiques ou des corticostéroïdes).<ref name=":15">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Afsaneh|nom1=Sadeghzadeh‐Bazargan|prénom2=Mohammadreza|nom2=Ghassemi|prénom3=Azadeh|nom3=Goodarzi|prénom4=Masoumeh|nom4=Roohaninasab|titre=Systematic review of low‐dose isotretinoin for treatment of acne vulgaris: Focus on indication, dosage, regimen, efficacy, safety, satisfaction, and follow up, based on clinical studies|périodique=Dermatologic Therapy|volume=34|numéro=1|date=2021-01|issn=1396-0296|issn2=1529-8019|doi=10.1111/dth.14438|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dth.14438|consulté le=2023-07-18}}</ref>
* Faire un bilan initial et à 1 mois après initiation, puis chaque 3 mois : ALT, bilan lipidique (triglycérides), FSC, B-hCG.
* Faire un bilan initial et à 1 mois après initiation, puis chaque 3 mois : ALT, bilan lipidique (triglycérides), FSC, B-hCG.
* Surveiller l'apparition des symptômes dépressifs, psychotiques et des idées suicidaires.
* Surveiller l'apparition des symptômes dépressifs, psychotiques et des idées suicidaires.
* S'assurer de l'utilisation d'une double contraception efficace à débuter 1 mois avant le traitement jusqu'à 1 mois après la cessation de l'isotrétinoïne.
* S'assurer de l'utilisation d'une double contraception efficace et débuter celle-ci 1 mois avant le traitement jusqu'à 1 mois après la cessation de l'isotrétinoïne.
* L'utilisation n'est pas recommandée chez les moins de 12 ans.
* L'utilisation de l’isotrétinoïne n'est pas recommandée chez les moins de 12 ans.


===== '''Autres considérations''' =====
===== '''Autres considérations''' =====


* L'ajout d'une crème hydratante, d'un hydratant nasal, de larmes artificielles ou d'un baume à lèvres est recommandé afin de limiter la sévérité des effets secondaires.
* L'ajout d'une crème hydratante, d'un hydratant nasal, de larmes artificielles ou d'un baume à lèvres est recommandé afin de limiter la sévérité des effets secondaires de type « secs ».
* S'assurer tout au long de la thérapie de la compliance des patients à la double contraception.
* Informer les patients de l'importance d'éviter toute consommation d'alcool en cours de thérapie.
* S'assurer tout au long du traitement de l’observance des patientes à la double contraception (tératogénicité non identifiée chez l'homme).


===== '''Choix de la posologie et de la formulation d'isotrétinoïne :''' =====
===== '''Choix de la posologie et de la formulation d'isotrétinoïne :''' =====


====== '''Posologie selon la monographie''' ======
====== '''Posologie selon la monographie''' ======
Débuter avec une posologie de 0,5 mg/kg/jour divisé en BID pendant 1 mois, puis augmenter selon tolérance à 1 mg/kg/jour divisé en BID jusqu'à l'atteinte d'une dose de 120 à 150 mg/kg. Afin de favoriser l'observance, la prise d'une dose uniquotidienne est à envisager. En suivant cette posologie, la durée usuelle de traitement est d'environ 20 à 24 semaines.
Débuter avec une posologie de 0,5 mg/kg/jour divisé en BID pendant 1 mois, puis augmenter selon tolérance à 1 mg/kg/jour divisé en BID jusqu'à l'atteinte d'une dose totale de 120 à 150 mg/kg. Afin de favoriser l'observance, la prise d'une dose uniquotidienne est à envisager. En suivant cette posologie, la durée usuelle de traitement est d'environ 20 à 24 semaines.


====== '''Protocoles d’isotrétinoïne à faible dose (< 0,5 mg/kg/jour)'''<ref name=":15" /> ======
====== '''Protocoles d’isotrétinoïne à faible dose (< 0,5 mg/kg/jour)'''<ref name=":15" /> ======
Une littérature grandissante est en faveur de l'utilisation de l'isotrétinoïne en faible dose, soit de l'ordre de 0,25 à 0,5 mg/kg/jour. Certains experts préconisent même des doses se situant entre 0,1 et 0,3 mg/kg/jour. Le principe restant de cibler une dose cumulative totale de 120 à 150 mg/kg et d'atteindre celle-ci en autant de temps que nécessaire. En pratique, correspond le plus souvent à 20 mg PO DIE ou 40 mg PO q2j dès le début du traitement et sans titration. L’isotrétinoïne peut être utilisée conjointement avec les antibiotiques, les antimicrobiens, ainsi que les trétinoïnes topiques.
Une littérature grandissante est en faveur de l'utilisation de l'isotrétinoïne à faible dose, soit de l'ordre de 0,25 à 0,5 mg/kg/jour. Certains experts préconisent même des doses se situant entre 0,1 et 0,3 mg/kg/jour. Le principe restant de cibler une dose cumulative totale de 120 à 150 mg/kg et d'atteindre celle-ci en autant de temps que nécessaire. En pratique, cette approche correspond le plus souvent à 20 mg PO DIE ou 40 mg PO q2j dès le début du traitement et sans augmentation subséquente. L’isotrétinoïne peut ainsi être utilisée conjointement avec les antibiotiques PO (sauf les tétracyclines), les antimicrobiens, ainsi que les rétinoïdes topiques.
 


Les principaux avantages de cette approche sont :
Les principaux avantages de cette approche sont :


* l'augmentation de la tolérance et de la compliance
* l'augmentation de la tolérance et de l'observance au traitement
* la diminution des perturbations métaboliques
* la diminution des perturbations métaboliques
* la diminution du risque d'acné fulminante.
* la diminution du risque d'acné fulminante.


Les principaux inconvénients de cette approche sont :
Les principaux inconvénients de cette approche sont :


* l'association avec une augmentation du risque de récurrence (xx vs xx)
* l'association avec une augmentation du risque de récurrence '''(xx vs xx)'''
* la durée plus longue de traitement pour atteindre la dose cible de 120 à 150 mg/kg.
* la durée plus longue de traitement pour atteindre la dose cible de 120 à 150 mg/kg.


Ligne 429 : Ligne 430 :
Cesser la molécule après une dose cumulative cible de 120 à 150 mg/kg, ce qui représente une durée approximative de 20 à 24 semaines dans la majorité des cas. Lors du recours aux posologies à faibles doses, la durée du traitement peut être supérieure. Elle dépasse toutefois très rarement 12 mois de traitement. Dans tous les cas, un sevrage graduel n'est pas nécessaire.
Cesser la molécule après une dose cumulative cible de 120 à 150 mg/kg, ce qui représente une durée approximative de 20 à 24 semaines dans la majorité des cas. Lors du recours aux posologies à faibles doses, la durée du traitement peut être supérieure. Elle dépasse toutefois très rarement 12 mois de traitement. Dans tous les cas, un sevrage graduel n'est pas nécessaire.


Le choix de l'arrêt de la thérapie devrait être sujet à une décision partagée avec le patient. Si la molécule est bien tolérée, l'atteinte de la dose cumulative de 150 mg/kg devrait être ciblée afin de diminuer le risque de récidive. Par ailleurs, en cas d'effets indésirables incommodants, l'arrêt de la médication pourrait être envisagée dès l'atteinte de la dose de 120 mg/kg ou encore dès qu'aucune nouvelle lésion comédonienne inflammatoire n'est rapportée dans les 30 derniers jours. Un arrêt prématuré est toutefois associé à un risque légèrement accru de récidive '''(article Md du Qc ?).'''


Le choix de l'arrêt de la thérapie devrait être sujet à une décision partagée avec le patient. Si la molécule est bien tolérée, l'atteinte de la dose cumulative de 150 mg/kg devrait être ciblée afin de diminuer le risque de récidive. Par ailleurs, en cas d'effets indésirables incommodants, l'arrêt de la médication pourrait être envisagée dès l'atteinte de la dose de 120 mg/kg ou encore dès qu'aucune nouvelle lésion comédonienne inflammatoire n'est rapportée dans les 30 derniers jours. Un arrêt prématuré est toutefois associé à un risque légèrement accru de récidive (article Md du Qc ?).


Suite à l’arrêt, la reprise ou la poursuite du traitement topique en cas de persistance d'acné légère à modéré est à favorisée. Si un deuxième cycle de traitement est envisagé, il faudra attendre 8 semaines après la complétion du premier cycle avant de reprendre l'isotrétinoïne.


Suite à l’arrêt, la reprise ou la poursuite du traitement topique en cas de persistance d'acné légère à modéré est à favorisée. Si un deuxième cycle de traitement est envisagé, il faudra attendre 8 semaines après la complétion du premier cycle avant de reprendre la médication.




Ligne 450 : Ligne 451 :
*Solution de Gluconolactone.
*Solution de Gluconolactone.
=== Grossesse et allaitement ===
=== Grossesse et allaitement ===
L’effet de la grossesse sur l’acnée est variable d’une femme à l’autre, notamment en raison de l’effet hormonal sur les glandes sébacées. Certaines femmes présenteront l’exacerbation d’une acné pré-existante, tandis que d’autres développeront une acné pour la première fois. Pour d’autres, l’augmentation des niveaux sériques d’œstrogène résultera en une amélioration de l’acné, notamment en premier trimestre.<ref name=":13">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Ema Ferreira|auteur2=Brigitte Martin|auteur3=Caroline Morin|titre=Grossesse et allaitement - Guide thérapeutique|passage=285 à 302|lieu=Montréal|éditeur=Éditions du CHU Ste-Justine|date=juin 2013|numéro d'édition=2|pages totales=1183|isbn=978-2-89619-607-4|lire en ligne=}}</ref>
L’effet de la grossesse sur l’acnée est variable d’une femme à l’autre, notamment en raison de l’effet hormonal sur les glandes sébacées. Certaines femmes présenteront l’exacerbation d’une acné pré-existante, tandis que d’autres développeront une acné pour la première fois. À l'inverse, chez certaines, l’augmentation des niveaux sériques d’œstrogène résultera en une amélioration de l’acné, notamment en cours du premier trimestre.<ref name=":13">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Ema Ferreira|auteur2=Brigitte Martin|auteur3=Caroline Morin|titre=Grossesse et allaitement - Guide thérapeutique|passage=285 à 302|lieu=Montréal|éditeur=Éditions du CHU Ste-Justine|date=juin 2013|numéro d'édition=2|pages totales=1183|isbn=978-2-89619-607-4|lire en ligne=}}</ref>


'''En résumé, voici les agents indiqués en grossesse et en allaitement :'''
'''En résumé, voici les agents indiqués en grossesse et en allaitement :'''
Ligne 459 : Ligne 460 :
** l’acide azélaïque ou l’acide salicylique par voie topique.
** l’acide azélaïque ou l’acide salicylique par voie topique.
** En allaitement seulement :
** En allaitement seulement :
*** Possibilité de recourir également à l’adapalène, au tazarotène et à la trétinoïne
*** Possibilité de recourir également à l’adapalène, au tazarotène et à la trétinoïne topique.
*** Les contraceptifs oraux combinés peuvent également être utilisés, mais au risque de diminuer la production laiteuse.
*** Les contraceptifs oraux combinés peuvent également être utilisés, mais au risque de diminuer la production laiteuse.
* En deuxième intention :
* En deuxième intention :
Ligne 467 : Ligne 468 :
Parmi les antimicrobiens topiques, le peroxyde de benzoyl est considéré comme un choix de première ligne. La clindamycine est également un choix adéquat si les lésions acnéiformes sont inflammatoires ou en cas d’échez à d’autres traitements topiques.<ref name=":13" />
Parmi les antimicrobiens topiques, le peroxyde de benzoyl est considéré comme un choix de première ligne. La clindamycine est également un choix adéquat si les lésions acnéiformes sont inflammatoires ou en cas d’échez à d’autres traitements topiques.<ref name=":13" />


Lorsque le recours à des antibiotiques systémiques est obligatoire en grossesse, l’érythromycine pourrait être utilisée de façon alternative. Il existe toutefois un niveau non-négligeable de résistance de P. Acnes. Enfin, l’azythromycine pourrait être envisagée, mais est non-recommandée pour éviter le développement de résistances au long terme. L’amoxicilline, l’ampicilline et la céphalexine sont enfin d’autres options à envisager en cas de nécessité.
Lorsque le recours à des antibiotiques systémiques est obligatoire en grossesse, l’érythromycine pourrait être utilisée de façon alternative. Il existe toutefois un niveau non-négligeable de résistance de ''C. Acnes''. Enfin, l’azythromycine pourrait être envisagée, mais est non-recommandée pour éviter le développement de résistances au long terme. L’amoxicilline, l’ampicilline et la céphalexine sont enfin d’autres options à envisager en cas de nécessité.


À l’inverse, les antibiotiques de la famille des tétracyclines, incluant la doxycycline et la minocycline, tout comme le triméthoprime-methosulfaxazole, sont contre-indiqués en grossesse.<ref name=":1" /><ref name=":13" /><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Linda K.|nom1=Oge'|prénom2=Alan|nom2=Broussard|prénom3=Marilyn D.|nom3=Marshall|titre=Acne Vulgaris: Diagnosis and Treatment|périodique=American Family Physician|volume=100|numéro=8|date=2019-10-15|issn=1532-0650|pmid=31613567|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31613567|consulté le=2023-03-09|pages=475–484}}</ref>
À l’inverse, les antibiotiques de la famille des tétracyclines, incluant la doxycycline et la minocycline, tout comme le triméthoprime-methosulfaxazole, sont contre-indiqués en grossesse.<ref name=":1" /><ref name=":13" /><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Linda K.|nom1=Oge'|prénom2=Alan|nom2=Broussard|prénom3=Marilyn D.|nom3=Marshall|titre=Acne Vulgaris: Diagnosis and Treatment|périodique=American Family Physician|volume=100|numéro=8|date=2019-10-15|issn=1532-0650|pmid=31613567|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31613567|consulté le=2023-03-09|pages=475–484}}</ref>


==== Rétinoïdes topiques et isotrétinoïne ====
==== Rétinoïdes topiques et isotrétinoïne ====
En grossesse, les médicaments de la famille des rétinoïdes, notamment lorsque systémique tel l’isotrétinoïne, sont contre-indiqués en raison d’un risque élevé de tératogénicité. Les principales malformations attendues touchent le système nerveux central, le crâne, le visage, les oreilles, le système cardiovasculaire et le thymus. Pour une croissance menée à terme, le risque d’anomalie est de 25 à 30% avec un risque de déficience intellectuelle oscillant autour de 45%, tandis que le risque d’avortement spontanée est également plus élevé que la normale et touche près de 35% des grossesses exposées. Le risque est proportionnel à la durée d’exposition et à la quantité, mais une seule dose d’aussi peu que 10 mg peut causer une embryopathie rétinoïde. Enfin, en raison de la longue demi-vie de ces agents, il est recommandé d’attendre 5 semaines après la prise avant d’envisager la conception.<ref name=":13" />
En grossesse, les médicaments de la famille des rétinoïdes, notamment lorsque systémique tel l’isotrétinoïne, sont contre-indiqués en raison d’un risque élevé de tératogénicité. Les principales malformations attendues touchent le système nerveux central, le crâne, le visage, les oreilles, le système cardiovasculaire et le thymus. Pour une croissance menée à terme, le risque d’anomalie est de 25 à 30% avec un risque de déficience intellectuelle oscillant autour de 45%, tandis que le risque d’avortement spontanée est également plus élevé que la normale et touche près de 35% des grossesses exposées. Le risque est proportionnel à la durée d’exposition et à la quantité, mais une seule dose d’aussi peu que 10 mg peut causer une [[embryopathie rétinoïde]]. Enfin, en raison de la longue demi-vie de ces agents, il est recommandé d’attendre 5 semaines après la prise avant d’envisager la conception.<ref name=":13" />


Parmi les agents topiques de la famille des rétinoïdes, la trétinoïne semble être l’agent associé au plus grand risque de tératogénicité, probablement en raison de ressemblances moléculaires et pharmacocinétiques avec l’isotrétinoïne orale. L’absorption systémique est de moins de 1 à 2%, entraînant des niveaux sériques très faibles et dont un risque relativement faible. Malgré ce fait, quelques cas compatibles avec des anomalies suggestives d’embryopathie rétinoïde ont été identifiées dans la littérature. Certains auteurs suggèrent ainsi un test de grossesse préalable à la prescription du médicament. À l’opposé, l’adapalène et le tarazotène sont considérés comme contre-indiqués par extrapolation de l’effet de classe sans qu’on ait de données suffisantes concernant leur tératogénicité. Il apparaît raisonnable de rassurer les femmes qui auraient pu être exposées à ces dernières molécules en cours du premier trimestre. En allaitement, notamment en raison de leur faible absorption systémique, les trois agents topiques de la famille des rétinoïdes peuvent être employés si appliqués sur une petite surface corporelle et en respectant l’intervalle posologique usuel.<ref name=":12" /><ref name=":13" />
Parmi les agents topiques de la famille des rétinoïdes, la trétinoïne semble être l’agent associé au plus grand risque de tératogénicité, probablement en raison des ressemblances moléculaires et pharmacocinétiques avec l’isotrétinoïne orale. L’absorption systémique est de moins de 1 à 2%, entraînant des niveaux sériques très faibles et dont un risque relativement faible. Malgré ce fait, quelques cas compatibles avec des anomalies suggestives d’embryopathie rétinoïde ont été identifiées dans la littérature. Certains auteurs suggèrent ainsi un test de grossesse préalable à la prescription du médicament. À l’opposé, l’adapalène et le tarazotène sont considérés comme contre-indiqués par extrapolation de l’effet de classe sans qu’on ait de données suffisantes pour confirmer leur tératogénicité. Il apparaît raisonnable de rassurer les femmes qui auraient pu être exposées à ces dernières molécules en cours du premier trimestre. Lors de l'allaitement, notamment en raison de leur faible absorption systémique, les trois agents topiques de la famille des rétinoïdes peuvent être employés si appliqués sur une petite surface corporelle et en respectant un schéma posologique usuel.<ref name=":12" /><ref name=":13" />


==== Autres agents ====
==== Autres agents ====

Version du 1 août 2023 à 11:38

Acné vulgaire
Maladie
Caractéristiques
Signes Cicatrices, Kystes, Hyperpigmentation, Hyperandrogénisme, Lésion traumatique cutanée (approche clinique), Papule, Nodules, Comédons, Pustule, Hypercorticisme
Symptômes
Acné vulgaire, Production excessive de sébum
Diagnostic différentiel
Dermatite péri-orale, Folliculite, Dermatite séborrhéique, Rosacée, Acnés induites par les produits cosmétiques, Acné induite par les médicaments, Pseudo-folliculite de la barbe, Miliaire

Page non révisée


L'acné vulgaire, ou Acne vulgaris, consiste en la formation de comédons, pustules, papules, nodules ou kystes au niveau du visage et du tronc. Elle est due a l'obstruction et l'inflammation des unités pilo-sébacées.[1]

Épidémiologie

L'acné vulgaire est une affection de la peau très commune chez les adolescents et les jeunes adultes. Son incidence chez les adolescents varie selon les études et les nationalités, mais est estimée entre 40 et 90 %.[2] Elle persistera dans la vingtaine chez près de 64 % des individus et dans la trentaine chez 43% d'entre eux.[3][4] Les garçons en sont le plus touchés durant l'adolescence, tandis qu'il apparait une prédominance féminine à l'âge adulte.[5]

Les impacts socio-économiques de l'acné sont importants et liés à son traitement et au traitement de ses complications, à l'absentéisme et à la diminution de la productivité à l'école et au travail.[4]

Étiologies

Les étiologies de l'acné incluent :[6]

Physiopathologie

Quatre principaux éléments physiopathologiques sont en cause dans l’acné : (1) L’influence hormonale liée à l'activité androgénique et au facteur IGF-1 qui entraîne l'hyperplasie des glandes sébacées et la production accrue de sébum. (2) La prolifération bactérienne de Cutibacterium acnes (C. acnes), ou anciennement Propionibacterium acnes (P. acnes), à l’intérieur du follicule pilo-sébacé. (3) L’hyperkératinisation et le développement des unités pilo-sébacées menant à l’occlusion de celles-ci (formation de bouchons cornés). (4) La cascade inflammatoire résultant de la prolifération de C. acnes, ainsi que de la production des facteurs chimiotactiques et inflammatoires qui endommagent les follicules.[9][10][11]

Les autres germes pouvant être impliqués dans la pathogénèse des lésions comédoniennes et inflammatoires sont notamment Staphylococcus epidermidis et Malassezia furfur. Ces organismes, comme C. acnes, stimulent la formation de biofilms, l'inflammation et le développement de résistance aux antibiotiques.[9]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risques identifiés dans les études et les méta-analyses sont souvent divergents et reposent sur des évidences de faible qualité. Parmi les facteurs de risque mieux démontrés, dénotons :[2]

Ces trois derniers facteurs ayant longtemps été considérés comme des mythes, mais des évidences croissantes mettent en lumière leur contribution au développement de lésions acnéïformes ou à l'aggravation de celles-ci.

Questionnaire

L'anamnèse représente une partie importante de l'évaluation de l’acné afin d’identifier les facteurs déclencheurs ou de cibler les patients nécessitant une évaluation plus approfondie. Ainsi, les éléments à rechercher sont : [7]

Par ailleurs, les principaux symptômes à rechercher concernent les impacts psychologiques et sociaux de l'acné sont :

En cas d'acné sévère, on voudra éliminer la présence de douleur articulaire ou de symptômes systémiques, notamment en cas de suspicion d'acné fulminante, bien que cette entité soit très rare.[1]

Examen clinique

Comédons ouverts chez un adolescent avec acné légère

L'examen de la peau permet de reconnaître les lésions caractéristiques. L'acné se développe dans des zones du corps avec une haute concentration de glandes sébacées affectées par les changements hormonaux, notamment : le visage, le cou, le dos, le torse et le haut des bras.[5][16]

Les adolescents ont tendance à avoir une atteinte prédominante de la zone « T » du visage (soit la zone médiane donnée par le front, le nez et le menton), alors que les femmes adultes ont plus souvent une atteinte à la partie inférieure du visage lors des poussées en période menstruelle.

À l'examen des téguments, il est possible d'objectiver les signes suivants: [17][18]

  • les comédons
    • Ils peuvent être ouverts ou fermés, sont de taille inférieure à 5mm et non-inflammatoire. Lorsqu'ils sont ouverts, leur pigmentation foncée découle de l'oxydation des débris accumulés.
    • Ils résultent de l'obstruction des unités pilo-sébacés et de l'accumulation de sébum, de kératine et de bactéries.
      Acné papulo-pustuleuse de sévérité modérée au visage d'un adolescent
  • les papules ou les pustules érythémateuses
    • Elles consistent en l'atteinte inflammatoire classiquement retrouvée.
  • les nodules ou les kystes
    • Ils consistent en une atteinte inflammatoire, profonde et sensible au toucher.
      Acné papulo-pustuleuse avec quelques lésions kystiques modérément sévère atteignant le tronc.
  • l'hyperpigmentation post-inflammatoire
    Fichier:Acné conglobata.jpg
    Acné conglobata sévère avec nodules, kystes et cicatrices chez une personne adulte à la peau foncée.
  • les cicatrices.

L'examen pourrait finalement inclure la recherche de signes d'hyperandrogénisme, tels que : l'hirsutisme, l'alopécie androgénique, la voix grave, la modification des seins et la clitoromégalie.

Examens paracliniques

L'acné est un diagnostic clinique et les tests paracliniques ne sont généralement pas recommandés. Toutefois, selon le tableau clinique, certains examens peuvent être requis pour identifier une étiologie sous-jacente.[19] De tels examens pourraient être requis, par exemple, pour des patients montrant des signes de la virilisation ou des stigmates d'un syndrome de Cushing. Le bilan pourrait inclure :[20]

Pour les patients présentent une acné fulminante, ou encore lorsqu'on envisage de débuter un traitement par isotrétinoïne, les bilans suivants devraient être demandés :[22][23]

Dans les très rares cas de suspicion d'atteinte osseuse ou articulaire, une radiographie simple de la région concernée peut être demandée.[23]

Diagnostic

Le diagnostic étant d'abord clinique, le professionnel de la santé devra classifier l'acné selon (1) les lésions identifiées (comédons, papules et pustules inflammatoires, nodules et kystes ou nodulo-kystique) et (2) la sévérité :[9][24]

  1. Légère : comédons ouverts ou fermés avec rares papules et pustules inflammatoires.
  2. Modérée : papules et pustules inflammatoires principalement au niveau du visage.
  3. Modérément sévère : papules et pustules avec occasionnellement des nodules inflammatoires. Atteinte associée de la poitrine et du dos.
  4. Sévère : nombreux nodules et pustules inflammatoires douloureux, souvent en présence de cicatrices d'anciennes lésions.

Dans certains cas, il est également pertinent de spécifier l'âge de la personne atteinte :[9]

  • l'acné néonatale ou encore la pustulose céphalique néonatale transitoire.
    • Elle se distingue des autres formes d'acné par l'implication fréquente des bactéries Malassezia spp., notamment Malassezia furfur.
  • les acnés infantiles (6 semaines à < 1 an), de l'enfance (1 an à < 7 ans), de la pré-adolescence (7 ans à < 12 ans), de l'adolescence (12 ans à < 18 ans) et de l'âge adulte (18 ans et plus), qui partagent quant à elles la même pathophysiologie.

Finalement, il existe des formes plus sévère d'acné telle l'acné conglobata et l'acné fulminante, ainsi que diverses acnés induites (par des médicaments, par des stress mécaniques, etc.). Celles-ci ne sont pas traitées spécifiquement dans la présente page, mais leur traitement consiste globalement au même traitement que l'acné vulgaire selon la sévérité de l'atteinte, ainsi qu’à l’évitement des déclencheurs.[24]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de l'acné vulgaire inclut les acnés induites par les produits cosmétiques et par les médicaments, la dermatite séborrhéïque, la dermatite péri-orale, la pseudo-folliculite de la barbe et les autres formes de folliculite, le miliaire et la rosacée. Certaines lésions peuvent parfois co-exister.[25][26]

Traitement

Les traitements de l'acné sont variés et s'inscrivent sur un continuum en lien avec la sévérité des lésion beaucoup plus qu’un continuum chronologique. On considère également l'étendue des lésions, ainsi qu’à leurs atteintes fonctionnelle et psycho-sociale. Enfin, le choix du traitement dépendra des éléments recueillis au questionnaire et à l'examen physique, mais également des attentes du patient.

Selon la sévérité de l'acné, on choisira d’abord :[27] [28]

  1. Pour la maladie légère comédonienne :
  2. Pour les atteintes modérées pustulaire, papulaire et/ou nodulaire :
  3. Pour les atteintes sévère :

Parmi les thérapies on retrouve également les contraceptifs oraux combinés (traitement de l’acné modérée à sévère) et la spironolactone (traitement de l’acné modérée à sévère).

Les traitements topiques

Les agents topiques fréquemment utilisés dans le traitement de l'acné vulgaire
Classe de médicament Posologie Effets secondaires Méthode d'utilisation
Rétinoïdes topiques


Crème :

  • 0,01%
  • 0,025%
  • 0,05%
  • 0,1%

Gel :

  • 0,01%
  • 0,025%
  • 0,05%

Forme microsphérique en gel :

  • 0,04%
  • 0,1%
Au total > 30% des patients auront des effets secondaires liés à l’irritation de la peau :[29]
  • Rougeurs locales (> 10%)
  • Desquamation (> 10%)
  • Sécheresse (> 10%)
  • Prurit (> 10%)
  • Sensation de brûlure ou de picotement (1-10%)
  • Oedème (1-10%)
  • Photosensibilité (1-10%)
  • Hyper ou hypopigmentation (1-10%)
Nettoyer la région affectée, bien rincer et assécher. Appliquer une fine couche au niveau de la zone atteinte au coucher, sans se limiter uniquement aux lésions d’acné (taille d’un pois pour le visage).[30]

Stratégies en cas d’irritation, de rougeurs ou de desquamation :[9][29]

  • Débuter avec faible concentration de l’agent
  • Débuter avec une application aux deux soirs
  • Appliquer sur une peau sèche
  • Utilisation d’un émollient BID
  • Utilisation d’une formulation en crème plutôt qu’en gel
  • Choix d’une formulation en microsphères
  • Temps d’application limité, soit le retrait 30 à 60 minutes après l’application avec un nettoyant doux pour le visage.

L’exacerbation des lésions acnéïformes à l’initiation (jusqu’à 4-6 semaines) peut résulter de l'accélération de la maturation des comédons en cours de formation. Il ne s’agit pas d’un motif d’arrêt.

Crème :

  • 0,1%

Gel :

  • 0,1%
  • 0,3%
Principaux effets secondaires :[31]
  • Sécheresse (51%)
  • Rougeurs (48%)
  • Desquamation (41%)
  • Sensation de brûlure (28%)
  • Prurit 25%


Crème :

  • 0,05%
  • 0,1%

Gel :

  • 0,1%

Lotion :

  • 0,045%
Principaux effets secondaires :[32]
  • Rougeurs (> 5%)
  • Sensation de brûlure (> 5%)
  • Prurit (> 5%)
  • Sécheresse (1-5%)
  • Desquamation (1-5%)
  • Éruption cutanée (1-5%)
  • Photosensibilité (0-1%)
  • Autre : dermatite, exacerbation du psoriasis, cloques, décoloration de la peau
Acide azélaïque Principaux effets secondaires :[33]
  • Sensation de brûlure (20%)
  • Sensation de picotement (20%)
  • Prurit (7%)
  • Sécheresse (6%)
  • Érythème facial (2%)
Nettoyer la région affectée, bien rincer et assécher. Appliquer une fine couche au niveau de la zone atteinte 2 fois par jour le matin et au coucher.[33]
Antimicrobiens topiques Peroxyde de benzoyle

Crème :

  • 4%
  • 5% Gel :
  • 2,5%
  • 4%
  • 5% (aqueux-ROH) Lotion :
  • 2,5%
  • 5% (aqueux-ROH) Nettoyant :[note 5]
  • 2,5%
  • 5% (ROH)
  • 10% (aqueux) Pâte :
  • 3,5%
  • Desquamation (1-10%)
  • Irritation locale (1-10%)
  • Oedème
  • Photosensibilité
  • Sensation de brûlure
Nettoyer la région affectée, bien rincer et assécher. Appliquer une fine couche au niveau de la zone atteinte au coucher.
  • Schémas posologiques initiaux possibles :
    • Doubler le temps d’application de jour en jour en débutant par 15 minutes et jusqu’à une application sur toute la nuit.
    • Appliquer pour 2h pendant 4 jours, puis 4h pendant 4 jours, puis toute la nuit.

Nettoyer la peau exposée le lendemain matin ou au moment du retrait du produit.


Si bonne tolérance à 3 semaines :

  • Augmenter la concentration, ou
  • Changer le gel aqueux pour un gel à base d’alcool (meilleure biodisponibilité), ou
  • Augmenter l’application à BID.


Ne pas appliquer au même moment que le trétinoïne topique (sauf si sous forme microsphérique) en raison d’un phénomène d’oxydation et donc de la diminution de l’efficacité de la trétinoïne Appliquer le peroxyde de benzoyle le matin et le rétinoïde topique le soir.[34]

Antibiotiques topiques Clindamycine [35]Solution :
  • 1% (également sous forme de lingettes pré-imbibées)
  • Sensation de brûlure (>10%)
  • Sécheresse de la peau (>10%)
  • Rougeur et irritation locale (>10%)
  • Prurit (>10%)
  • Céphalée (3%)
  • Diarrhée (<1%)
  • Malaise abdominal (<1%)
  • Appliquer une fine couche BID
  • Afin de réduire le risque de résistance antibiotique, il est recommandé d'utiliser ce produit en combinaison au peroxyde de benzoyl
  • Cet agent est contre-indiqué si présence d'un antécédent de colite ou de maladie de Crohn.
Érythromycine

Gel :

  • 1,5%
  • 2%

(N’est actuellement plus disponible au Canada)

  • Desquamation
  • Irritation locale
  • Prurit
  • Réaction hypersensibilité (<1%)
Appliquer une fine couche aux zones atteintes BID après le nettoyage de la peau[36].
  • Afin de réduire le risque de résistance antibiotique, il est recommandé d'utiliser ce produit en combinaison au peroxyde de benzoyl
  • Une application DIE est recommandée en cas de grossesse ou si présence d'irritation cutanée
  • Réponse thérapeutique attendue peut s'échelonner sur six à huit semaines
  • Durée maximale d'application est de trois mois

Réserver aux patients ne pouvant utiliser les traitements de première intention.

Combinaisons d'agents de 2 classes Il existe plusieurs combinaisons commerciales disponibles regroupant 2 classes d’agents. Celles-ci ne sont généralement pas couvertes par les régimes publics d’assurance, dont la RAMQ au Québec. Voici les principales associations disponibles :
  • le peroxyde de benzoyle et la clindamycine
  • le peroxyde de benzoyle et l’érythromycine
  • la trétinoïne et la clindamycine
  • la trétitoine et l’érythromycine
  • le peroxyde de benzoyle et l’adapalène.[note 6]

Traitements oraux

Les principales indications des isotrétinoïdes sont l'acné nodulo-kystique modérée à sévère, l'acné conglobate et l'acné récidivante ou réfractaire aux autres traitements.[22][37]

Les principaux agents oraux utilisés dans le traitement de l'acné vulgaire [9][22]
Médicaments à action générale Méthode d'utilisation
Contraceptif hormonaux combinés [note 7] 1 comprimé DIE en utilisation usuelle de façon cyclique ou continue selon la préférence.
  • Favoriser un contraceptif oral combiné contenant un progestatif avec une faible activité androgénique tels que la drospirénone, le désogestrel ou la norgestimate.
  • Augmenter la dose d'oestrogènes
Antibiotiques Lorsqu’utilisés, une réponse favorable est attendue en 1-2 mois. Leur utilisation devrait toujours être jumelée au peroxyde de benzoyle ou à un rétinoïde topique pour limiter l’émergence de résistances. Enfin, la durée recommandée varie généralement entre 3 à 6 mois. Les principaux agents utilisés sont les suivants :
  • la minocycline : 50-100 mg PO BID x 3-6 mois
  • la doxycycline : 100 mg PO DIE à BID x 3-6 mois
  • la tétracycline : 250-500 mg PO BID x 3-6 mois
  • Autres options :
    • À privilégier en grossesse ou en allaitement : érythromycine, ampicilline, amoxicilline, azithromycine, céphalexine
    • Autre alternative : triméthoprime-sulfaméthoxazole
Spironolactone[38]

[Effets secondaires 1]

[Contre-indication 1]

25-100mg/jour divisé en DIE à BID
Isotrétinoides[39][40][41]

[Effets secondaires 2]

[Contre-indication 2]

Initiation et surveillance de la thérapie
  • Envisager l'arrêt des agents topiques, incluant le plus souvent les antibiotiques et les antimicrobiens (surtout en contexte d'utilisation de la posologie standard) et cesser les antibiotiques PO.
    • Il est à noter que dans une revue systématiques des études portant sur les protocoles à faible dose, près de 46,6% des patients utilisaient en combinaison un agent topique de la classe des rétinoïdes, des antibiotiques ou des corticostéroïdes).[42]
  • Faire un bilan initial et à 1 mois après initiation, puis chaque 3 mois : ALT, bilan lipidique (triglycérides), FSC, B-hCG.
  • Surveiller l'apparition des symptômes dépressifs, psychotiques et des idées suicidaires.
  • S'assurer de l'utilisation d'une double contraception efficace et débuter celle-ci 1 mois avant le traitement jusqu'à 1 mois après la cessation de l'isotrétinoïne.
  • L'utilisation de l’isotrétinoïne n'est pas recommandée chez les moins de 12 ans.
Autres considérations
  • L'ajout d'une crème hydratante, d'un hydratant nasal, de larmes artificielles ou d'un baume à lèvres est recommandé afin de limiter la sévérité des effets secondaires de type « secs ».
  • Informer les patients de l'importance d'éviter toute consommation d'alcool en cours de thérapie.
  • S'assurer tout au long du traitement de l’observance des patientes à la double contraception (tératogénicité non identifiée chez l'homme).
Choix de la posologie et de la formulation d'isotrétinoïne :
Posologie selon la monographie

Débuter avec une posologie de 0,5 mg/kg/jour divisé en BID pendant 1 mois, puis augmenter selon tolérance à 1 mg/kg/jour divisé en BID jusqu'à l'atteinte d'une dose totale de 120 à 150 mg/kg. Afin de favoriser l'observance, la prise d'une dose uniquotidienne est à envisager. En suivant cette posologie, la durée usuelle de traitement est d'environ 20 à 24 semaines.

Protocoles d’isotrétinoïne à faible dose (< 0,5 mg/kg/jour)[42]

Une littérature grandissante est en faveur de l'utilisation de l'isotrétinoïne à faible dose, soit de l'ordre de 0,25 à 0,5 mg/kg/jour. Certains experts préconisent même des doses se situant entre 0,1 et 0,3 mg/kg/jour. Le principe restant de cibler une dose cumulative totale de 120 à 150 mg/kg et d'atteindre celle-ci en autant de temps que nécessaire. En pratique, cette approche correspond le plus souvent à 20 mg PO DIE ou 40 mg PO q2j dès le début du traitement et sans augmentation subséquente. L’isotrétinoïne peut ainsi être utilisée conjointement avec les antibiotiques PO (sauf les tétracyclines), les antimicrobiens, ainsi que les rétinoïdes topiques.

Les principaux avantages de cette approche sont :

  • l'augmentation de la tolérance et de l'observance au traitement
  • la diminution des perturbations métaboliques
  • la diminution du risque d'acné fulminante.

Les principaux inconvénients de cette approche sont :

  • l'association avec une augmentation du risque de récurrence (xx vs xx)
  • la durée plus longue de traitement pour atteindre la dose cible de 120 à 150 mg/kg.
Formulation de l’isotrétinoïne

Il existe une formulation standard et une formulation micronisée. Cette dernière forme est associée à une absorption sérique nettement supérieure, soit supérieure de 240%, lorsque prise à jeun ou avec un petit repas, contrairement à l'isotrétinoïne standard qui doit absolument être consommée avec un repas riche en calories et en lipides. Il persiste toutefois que même la forme micronisée est mieux absorbée lorsque prise avec un repas.

Cessation

Cesser la molécule après une dose cumulative cible de 120 à 150 mg/kg, ce qui représente une durée approximative de 20 à 24 semaines dans la majorité des cas. Lors du recours aux posologies à faibles doses, la durée du traitement peut être supérieure. Elle dépasse toutefois très rarement 12 mois de traitement. Dans tous les cas, un sevrage graduel n'est pas nécessaire.

Le choix de l'arrêt de la thérapie devrait être sujet à une décision partagée avec le patient. Si la molécule est bien tolérée, l'atteinte de la dose cumulative de 150 mg/kg devrait être ciblée afin de diminuer le risque de récidive. Par ailleurs, en cas d'effets indésirables incommodants, l'arrêt de la médication pourrait être envisagée dès l'atteinte de la dose de 120 mg/kg ou encore dès qu'aucune nouvelle lésion comédonienne inflammatoire n'est rapportée dans les 30 derniers jours. Un arrêt prématuré est toutefois associé à un risque légèrement accru de récidive (article Md du Qc ?).


Suite à l’arrêt, la reprise ou la poursuite du traitement topique en cas de persistance d'acné légère à modéré est à favorisée. Si un deuxième cycle de traitement est envisagé, il faudra attendre 8 semaines après la complétion du premier cycle avant de reprendre l'isotrétinoïne.


Enfin, parmi les facteurs de risque de récidive, on retrouve :

  • le jeune âge et l'acné avant l'âge de l'adolescence
  • l'histoire familiale d'acné
  • l'acné atteignant les autres parties du corps que le visage
  • les lésions inflammatoires et de haut grades précédant et suivant le traitement
  • la dermatose séborrhéïque.

Il existe des évidences de faible qualités pour les modalités alternatives suivantes, mais qui peuvent être tentés si souhaité par les patients : [43]

  • Huile d'arbre à thé
  • Composés Ayurvediques
  • Extrait orale de Barburry
  • Solution de Gluconolactone.

Grossesse et allaitement

L’effet de la grossesse sur l’acnée est variable d’une femme à l’autre, notamment en raison de l’effet hormonal sur les glandes sébacées. Certaines femmes présenteront l’exacerbation d’une acné pré-existante, tandis que d’autres développeront une acné pour la première fois. À l'inverse, chez certaines, l’augmentation des niveaux sériques d’œstrogène résultera en une amélioration de l’acné, notamment en cours du premier trimestre.[44]

En résumé, voici les agents indiqués en grossesse et en allaitement :

  • En première intention :
    • le peroxyde de benzoyl par voie topique
    • la clindamycine ou l’érythromycine par voie topique en association avec le peroxyde de benzoyl pour éviter l’émergence de résistance
    • l’acide azélaïque ou l’acide salicylique par voie topique.
    • En allaitement seulement :
      • Possibilité de recourir également à l’adapalène, au tazarotène et à la trétinoïne topique.
      • Les contraceptifs oraux combinés peuvent également être utilisés, mais au risque de diminuer la production laiteuse.
  • En deuxième intention :
    • l’érythromycine par voie orale en association avec le peroxyde de benzoyl pour éviter l’émergence de résistance et pour une durée inférieure à 3 mois.[44]

Antibiotiques et antimicrobiens

Parmi les antimicrobiens topiques, le peroxyde de benzoyl est considéré comme un choix de première ligne. La clindamycine est également un choix adéquat si les lésions acnéiformes sont inflammatoires ou en cas d’échez à d’autres traitements topiques.[44]

Lorsque le recours à des antibiotiques systémiques est obligatoire en grossesse, l’érythromycine pourrait être utilisée de façon alternative. Il existe toutefois un niveau non-négligeable de résistance de C. Acnes. Enfin, l’azythromycine pourrait être envisagée, mais est non-recommandée pour éviter le développement de résistances au long terme. L’amoxicilline, l’ampicilline et la céphalexine sont enfin d’autres options à envisager en cas de nécessité.

À l’inverse, les antibiotiques de la famille des tétracyclines, incluant la doxycycline et la minocycline, tout comme le triméthoprime-methosulfaxazole, sont contre-indiqués en grossesse.[9][44][45]

Rétinoïdes topiques et isotrétinoïne

En grossesse, les médicaments de la famille des rétinoïdes, notamment lorsque systémique tel l’isotrétinoïne, sont contre-indiqués en raison d’un risque élevé de tératogénicité. Les principales malformations attendues touchent le système nerveux central, le crâne, le visage, les oreilles, le système cardiovasculaire et le thymus. Pour une croissance menée à terme, le risque d’anomalie est de 25 à 30% avec un risque de déficience intellectuelle oscillant autour de 45%, tandis que le risque d’avortement spontanée est également plus élevé que la normale et touche près de 35% des grossesses exposées. Le risque est proportionnel à la durée d’exposition et à la quantité, mais une seule dose d’aussi peu que 10 mg peut causer une embryopathie rétinoïde. Enfin, en raison de la longue demi-vie de ces agents, il est recommandé d’attendre 5 semaines après la prise avant d’envisager la conception.[44]

Parmi les agents topiques de la famille des rétinoïdes, la trétinoïne semble être l’agent associé au plus grand risque de tératogénicité, probablement en raison des ressemblances moléculaires et pharmacocinétiques avec l’isotrétinoïne orale. L’absorption systémique est de moins de 1 à 2%, entraînant des niveaux sériques très faibles et dont un risque relativement faible. Malgré ce fait, quelques cas compatibles avec des anomalies suggestives d’embryopathie rétinoïde ont été identifiées dans la littérature. Certains auteurs suggèrent ainsi un test de grossesse préalable à la prescription du médicament. À l’opposé, l’adapalène et le tarazotène sont considérés comme contre-indiqués par extrapolation de l’effet de classe sans qu’on ait de données suffisantes pour confirmer leur tératogénicité. Il apparaît raisonnable de rassurer les femmes qui auraient pu être exposées à ces dernières molécules en cours du premier trimestre. Lors de l'allaitement, notamment en raison de leur faible absorption systémique, les trois agents topiques de la famille des rétinoïdes peuvent être employés si appliqués sur une petite surface corporelle et en respectant un schéma posologique usuel.[32][44]

Autres agents

L’acide azélaïque et l’acide salicylique appliqués sur de petites surfaces sont considérés sécuritaires en grossesse.

Les contraceptifs hormonaux ne sont pas indiqués en grossesse et doivent être cessés chez toute femme devenant enceinte malgré la prise de ces agents. Ils ne sont toutefois pas formellement tératogènes.

Les bloqueurs minéralocorticoïdes, tels la spironolactone, sont également contre-indiqués en grossesse en raison de leurs effets diurétiques qui peut être néfaste sur la perfusion placentaire, mais surtout du risque théorique (et observé chez les rates) de féminisation de foetus masculins en raison de leurs propriétés annti-androgènes via l’effet sur la 5-alpha-réductase. La période la plus à risque serait de la 9e à la 11e semaine de la grossesse, sans qu’aucun suivi particulier ne soit indiqué s’il y a exposition par inadvertance.[44]

Suivi

Le suivi clinique permettant d’objectiver la réponse et la tolérance au traitement est de mise environ 4 à 8 semaines après l’initiation. L’implication des autres professionnels de la santé tels les pharmaciens ou les infirmières peut permettre d’optimiser la tolérance et la compliance au traitement. En cas d’effets secondaires, les diverses méthodes d’atténuations de ces effets devraient être explorés avec le patient et, au besoin, un changement vers une autre classe pharmacologique pourrait être envisagé.

Les bilans paracliniques de suivi sont uniquement requis en cas de recours à l’isotrétinoïne et devraient inclure :

  • un bilan initial et à 1 mois après l’initiation: bilan hépatique (bilirubine, ALT, phosphatase alcaline), bilan lipidique, FSC, HbA1c, B-hCG
  • un bilan aux 3 mois : bilan hépatique, bilan lipidique, B-hCG PRN, HBA1c selon les facteurs de risques.

Dans le cas de l’isotrétinoïne, il est également important de clairement répartir les rôles avec la pharmacie communautaire afin de faire le suivi de la dose cumulative et d’ainsi planifier l’arrêt du traitement.

Complications[46][47][48]

Les principales complications de l'acné vulgaire sont :[4][49]

Évolution

La section facultative Évolution ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an.

Prévention

La section facultative Prévention ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.

Notes

  1. Avec un risque augmenté de près de 80% de souffrir d'acné en cas d'antécédents de 1er degré d'un proche atteint d'acnée. Cette association est également corrélée à une plus grande sévérité de l'acné.
  2. Les données étant contradictoires, mais tendent à démontrer qu'une consommation quotidienne de chocolat pourrait être associée à une augmentation du risque d'acné ; incluant la poudre de cacao 100%. Tandis que des études plus anciennes de 1969 et 1971 démontraient le contraire.
  3. Plus spécifiquement le lait en raison da la caséine et du lactosérum qui agiraient sur la voie insulinotropique et de l'IGF-1
  4. Les tests de dépistage de l’hypercortisolisme possibles incluent : la mesure du cortisol salivaire au coucher (à 2 reprises), une cortisolurie sur 24h (à 2 reprises) ou un test de suppression à la dexaméthasone faible dose.
  5. Les nettoyants étant considérés comme moins efficaces en raison de leur court temps d’application.
  6. Soit la seule combinaison de peroxyde de benzoyl et de rétinoïde topique possible en application simultanée en raison de l’oxydation de la trétinoïne lorsqu'appliquée en même temps que le peroxyde de benzoyl.
  7. Le recours à l'anneau vaginal pourrait entrainer moins d'acné que les contraceptifs oraux combinés
  1. Effets secondaires de la spironolactone : étourdissements, gynécomastie, hyperkaliémie, insuffisance rénale, irrégularités menstruelles
  2. Effets secondaires de l'isotrétinoïne : enflure des lèvres (96%), dermatite (55%), sécheresse nasale (51%), desquamation (50%), prurit (30%), xérose cutanée sévère (22%), conjonctivite (19%), arthralgie (13%), alopécie (13%), xérostomie (>10%), photosensibilité (5-10%), éruption cutanée (0-10%), céphalée (5%), changement de l'humeur, acné fulminans, hypertriglycéridémie, augmentation des taux de cholestérol, enzymite hépatique, augmentation de la glycémie. Les effets secondaires systémiques sévères restent rares et sont rencontrés chez seulement 2% des patients.
  1. Contre-indication spironolactone : hyperkaliémie, maladie d'Addison, insuffisance surrénalienne
  2. Les contre-indications de l'isotrétinoïne : grossesse actuelle ou planifiée, allaitement, prise concomitante d’une tétracycline, maladie inflammatoire intestinale, hypersensibilité à l'isotrétinoïne, allergie aux arachides (Accutane), insuffisance hépatique, insuffisance rénale (contre-indication relative), dyslipidémie non contrôlée, hypervitaminose A.

Références

  1. 1,0 et 1,1 « Acné vulgaire - Troubles dermatologiques », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 8 août 2022)
  2. 2,0 et 2,1 (en) P. Wolkenstein, A. Machovcová, J.C. Szepietowski et D. Tennstedt, « Acne prevalence and associations with lifestyle: a cross-sectional online survey of adolescents/young adults in 7 European countries », Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology, vol. 32, no 2,‎ , p. 298–306 (DOI 10.1111/jdv.14475, lire en ligne)
  3. (en) « Acne clinical guideline », sur www.aad.org (consulté le 11 août 2022)
  4. 4,0 4,1 et 4,2 (en) K. Bhate et H.C. Williams, « Epidemiology of acne vulgaris: Epidemiology of acne vulgaris », British Journal of Dermatology, vol. 168, no 3,‎ , p. 474–485 (DOI 10.1111/bjd.12149, lire en ligne)
  5. 5,0 et 5,1 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 11 août 2022)
  6. Amita H. Sutaria, Sadia Masood et Joel Schlessinger, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29083670, lire en ligne)
  7. 7,0 et 7,1 « Pathogenesis, clinical manifestations, and diagnosis of acne vulgaris », sur www.uptodate.com, (consulté le 17 aout 2022)
  8. « Les contraceptifs hormonaux », sur Vigilance santé, (consulté le 10 septembre 2022)
  9. 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 9,6 et 9,7 (en) Dawn Z. Eichenfield, Jessica Sprague et Lawrence F. Eichenfield, « Management of Acne Vulgaris: A Review », JAMA, vol. 326, no 20,‎ , p. 2055 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.2021.17633, lire en ligne)
  10. Sylvie Cadet et André Louis Kiss, « Pourquoi parle-t-on encore d'acné ? », Médecin du Québec, vol. 40, no 4,‎ , p. 51 à 56 (lire en ligne)
  11. 11,0 11,1 et 11,2 (en) Hilary Baldwin et Jerry Tan, « Effects of Diet on Acne and Its Response to Treatment », American Journal of Clinical Dermatology, vol. 22, no 1,‎ , p. 55–65 (ISSN 1179-1888, PMID 32748305, Central PMCID PMC7847434, DOI 10.1007/s40257-020-00542-y, lire en ligne)
  12. Saivaree Vongraviopap et Pravit Asawanonda, « Dark chocolate exacerbates acne », International Journal of Dermatology, vol. 55, no 5,‎ , p. 587–591 (ISSN 1365-4632, PMID 26711092, DOI 10.1111/ijd.13188, lire en ligne)
  13. Caroline Caperton, Samantha Block, Martha Viera et Jonette Keri, « Double-blind, Placebo-controlled Study Assessing the Effect of Chocolate Consumption in Subjects with a History of Acne Vulgaris », The Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology, vol. 7, no 5,‎ , p. 19–23 (ISSN 1941-2789, PMID 24847404, Central PMCID 4025515, lire en ligne)
  14. (en) James E. Fulton, « Effect of Chocolate on Acne Vulgaris », JAMA: The Journal of the American Medical Association, vol. 210, no 11,‎ , p. 2071 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.1969.03160370055011, lire en ligne)
  15. P. C. Anderson, « Foods as the cause of acne », American Family Physician, vol. 3, no 3,‎ , p. 102–103 (ISSN 0002-838X, PMID 4251510, lire en ligne)
  16. Amita H. Sutaria, Sadia Masood et Joel Schlessinger, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29083670, lire en ligne)
  17. Amita H. Sutaria, Sadia Masood et Joel Schlessinger, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29083670, lire en ligne)
  18. (en) Dawn Z. Eichenfield, Jessica Sprague et Lawrence F. Eichenfield, « Management of Acne Vulgaris: A Review », JAMA, vol. 326, no 20,‎ , p. 2055 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.2021.17633, lire en ligne)
  19. (en) « Pathogenèses, clinical manifestation and diagnosis of acne vulgaris », sur www.uptodate.com (consulté le 15 août 2022)
  20. (en) « Acne Vulgariis. StatPearl », sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov, (consulté le 15 août 2022)
  21. « Troubles des surrénales », sur Lanthier (consulté le 11 novembre 2022)
  22. 22,0 22,1 et 22,2 Carolina Fernandes, Algorithmes de traitement pour l'approche de la première ligne dermatologique, Sherbrooke, CIUSSS de l'Estrie-CHUS, , 70 p. (lire en ligne), p. 51-52
  23. 23,0 et 23,1 (en) Tanya Greywal, Andrea L. Zaenglein, Hilary E. Baldwin et Neal Bhatia, « Evidence-based recommendations for the management of acne fulminans and its variants », Journal of the American Academy of Dermatology, vol. 77, no 1,‎ , p. 109–117 (DOI 10.1016/j.jaad.2016.11.028, lire en ligne)
  24. 24,0 et 24,1 (en) J. Kraft et A. Freiman, « Management of acne », Canadian Medical Association Journal, vol. 183, no 7,‎ , E430–E435 (ISSN 0820-3946 et 1488-2329, DOI 10.1503/cmaj.090374, lire en ligne)
  25. (en) Jean Bologna, Julie Schaffer, Lorenzo Cerroni, Dermatology, Philadelphia, Elsevier, , Acne Vulgaris, 588-603
  26. (en) « Acne in infants, young children and adolescents », sur www.uptodate.com (consulté le 13 août 2022)
  27. (en) J. Kraft et A. Freiman, « Management of acne », Canadian Medical Association Journal, vol. 183, no 7,‎ , E430–E435 (ISSN 0820-3946 et 1488-2329, DOI 10.1503/cmaj.090374, lire en ligne)
  28. « Algorithme traitement approche dermatologique première ligne », sur santeestrie.qc.ca, (consulté le 11 aout 2022)
  29. 29,0 et 29,1 « Trétinoïne », sur Rx Vigilance (consulté le 10 décembre 2022)
  30. « Tretinoin (Topical Route) Proper Use - Mayo Clinic », sur www.mayoclinic.org (consulté le 8 août 2022)
  31. « Adapalène », sur Rx Vigilance (consulté le 10 décembre 2022)
  32. 32,0 et 32,1 « Tazarotène », sur Rx Vigilance (consulté le 10 décembre 2022)
  33. 33,0 et 33,1 « Acide azélaïque », sur Rx Vigilance (consulté le 6 janvier 2023)
  34. « Benzoyle-Peroxyde », sur Rx Vigilance (consulté le 6 janvier 2023)
  35. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 8 août 2022)
  36. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 8 août 2022)
  37. Stéphanie Carreau et Amélir Gravel, L'isotrétinoïne efficace et bien tolérée, est-ce possible ?, vol. 57, Le médecin du Québec, , p. 55-57
  38. « Spironolactone », sur Rxvigilance (consulté le 1er février 2023)
  39. « Comment prescrire l’isotrétinoïne sans en faire des boutons », sur Lemedecinduquebec.org, (consulté le 11 aout 2022)
  40. « isotrétinoïne », sur Rxvigilance (consulté le 1er février 2023)
  41. (en) Megan N. Landis, « Optimizing Isotretinoin Treatment of Acne: Update on Current Recommendations for Monitoring, Dosing, Safety, Adverse Effects, Compliance, and Outcomes », American Journal of Clinical Dermatology, vol. 21, no 3,‎ , p. 411–419 (ISSN 1179-1888, DOI 10.1007/s40257-020-00508-0, lire en ligne)
  42. 42,0 et 42,1 (en) Afsaneh Sadeghzadeh‐Bazargan, Mohammadreza Ghassemi, Azadeh Goodarzi et Masoumeh Roohaninasab, « Systematic review of low‐dose isotretinoin for treatment of acne vulgaris: Focus on indication, dosage, regimen, efficacy, safety, satisfaction, and follow up, based on clinical studies », Dermatologic Therapy, vol. 34, no 1,‎ (ISSN 1396-0296 et 1529-8019, DOI 10.1111/dth.14438, lire en ligne)
  43. (en) « Acne clinical guideline », sur www.aad.org (consulté le 12 août 2022)
  44. 44,0 44,1 44,2 44,3 44,4 44,5 et 44,6 Ema Ferreira, Brigitte Martin et Caroline Morin, Grossesse et allaitement - Guide thérapeutique, Montréal, Éditions du CHU Ste-Justine, , 2e éd., 1183 p. (ISBN 978-2-89619-607-4), p. 285 à 302
  45. Linda K. Oge', Alan Broussard et Marilyn D. Marshall, « Acne Vulgaris: Diagnosis and Treatment », American Family Physician, vol. 100, no 8,‎ , p. 475–484 (ISSN 1532-0650, PMID 31613567, lire en ligne)
  46. (en) Samuels DV, Rosenthal R, Lin R, Chaudhari S, Natsuaki MN, « Acne vulgaris and risk of depression and anxiety: A meta-analytic review », Journal of American Academic Dermatologie,‎ , https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32088269/ (ISSN 10.1016/j.jaad.2020.02.040[à vérifier : ISSN invalide])
  47. (en) Abdel Hay R, Shalaby K, Zaher H, Hafez V, Chi CC, Dimitri S, Nabhan AF, Layton AM, « Interventions for acne scars », Cochrane Database of Systematic Reviews,‎ (ISSN 10.1002/14651858.CD011946.pub[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  48. (en) « Management of acne scars », sur www.uptodate.com (consulté le 14 août 2022)
  49. (en) « Acne Vulgaris », sur https://www.ncbi.nlm.nih.gov, may 8, 2022. (consulté le 16 août 2022)
Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.

Fait partie de la présentation clinique de ...

Est une complication de ...

Aucune maladie ne correspond à la requête.