Verrue vulgaire
Maladie | |
Verrues plantaires | |
Caractéristiques | |
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Signes | Papule verruqueuse, Papule filiforme, Papules groupées, Douleur à la palpation de la lésion, Thrombose des capillaires, Perte du dermographisme, Ulcération cutanée |
Symptômes |
Asymptomatique , Douleur cutanée |
Diagnostic différentiel |
Carcinome basocellulaire, Condylome acuminé, Molluscum contagiosum, Verrue plane, Verrues périunguéales, Cor, Lichen plan cutané, Kératose séborrhéique, Kératoacanthome |
Informations | |
Autres noms | Verrue plantaire (lorsque sur les pieds) |
Wikidata ID | Q101971 |
Spécialité | Dermatologie |
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Les verrues vulgaires (ou plantaires) sont des lésions bénignes de la peau causées par le virus du papillome humain (VPH).[1]
Épidémiologie
La prévalence mondiale est d'environ 10 %. Chez les enfants d'âge scolaire, la prévalence atteint 10 à 20 %. On note une fréquence plus élevée chez les patients immunodéprimés et les manipulateurs de viande. Les verrues peuvent survenir à tout âge: bien que rare dans la petite enfance, la prévalence augmente chez les enfants d'âge scolaire et culmine entre 12 et 16 ans. Les verrues sont deux fois plus fréquentes chez les Blancs que chez les Noirs ou les Asiatiques. Le virus semble affecter les femmes et les hommes dans des proportions relativement égales.[1]
Étiologies
Les verrues vulgaires sont causées par le virus du papillome humain du papillome humain (VPH)[1]:
- Les verrues vulgaires sont associées aux VPH de type 2 et 4 (les plus courants), suivis des types 1, 3, 27, 29 et 57.
- Les verrues palmoplantaires profondes sont causées par le VPH de type 1 (le plus courant) suivis des types 2, 3, 4, 27 et 57.
Physiopatholog
Il existe plus de 100 sous-types de virus HPV, mais seuls quelques types peuvent provoquer des verrues cutanées sur des sites anatomiques sélectifs. Avec le contact avec la peau, le VPH peut être transféré à n'importe quelle partie du corps. Les verrues se transmettent facilement par contact direct ou indirect, surtout s'il y a rupture de la barrière épithéliale normale. Outre la peau, les verrues peuvent également apparaître sur les muqueuses. En général, le VPH n'infecte généralement que les couches épithéliales de la peau et la dissémination systémique est très rare. Le virus est connu pour se répliquer dans le niveau supérieur de l'épithélium, mais les particules virales peuvent également être trouvées dans la couche basale.[1]
Présentation clinique
Facteurs de risque
Les facteurs de risques[1]:
Questionnaire
Au questionnaire[1]:
- asymptomatique pour la plupart des verrues
- douleur cutanée, surtout pour les verrues plantaires par compression
- bien questionner la présence d'autres verrues sur le corps
Examen clinique
À l'examen cutané[1]:
- douleur à la palpation, surtout pour les verrues plantaires
- papules ou ulcérations millimétriques couleur chair irrégulières avec thrombose des capillaires en leur centre (surtout révélés lors de l'émondage)
- les verrues plantaires peuvent apparaître sous l'épiderme
- les verrues autour des paupières et des lèvres peuvent être filiforme
- les verrues peuvent s'organiser en mosaïques (groupées)
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Verrues planes
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Verrues plantaires avec des capillaires thrombosés en leur centre
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Verrue plantaire
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Verrue filiforme sur la paupière
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Vue rapprochée de deux verrues plantaires
Examens paracliniques
Le diagnostic d'une verrue est généralement posé sur un examen clinique[1]:
- PCR VPH: rarement utilisé[note 1]
- Biopsie cutanée : Les caractéristiques histopathologiques comprennent l'acanthose, l'hyperplasie épidermique digitée, la papillomatose, l'orthokératose compacte, l'hypergranulose, les capillaires tortueux dans les papilles dermiques et les niveaux verticaux de cellules parakératosiques avec des globules rouges piégés au-dessus des extrémités des digitations. Des crêtes de rete allongées peuvent pointer radialement vers le centre de la lésion. Dans la couche granuleuse, les cellules infectées par le VPH ont des granules de kératohyaline grossiers et des vacuoles entourant des noyaux d'apparence ridée. Les cellules koïlocytiques sont pathognomoniques.
Diagnostic
Le diagnostic d'une verrue vulgaire est clinique[1].
Diagnostic différentiel
Les diagnostic différentiel[1]:
- Verrues périunguéales: même étiologie que les verrues communes, mais avec un traitement et des complications différentes en raison de leur emplacement.
- Cor: apparence très similaire aux verrues plantaires, à la différence du cor, la verrue va saigner lors de l'émondage[2]
- Molluscum contagiosum
- Kératose séborrhéique
- Lichen plan
- Carcinome basocellulaire
- Kératoacanthome
- Condylome: même étiologie que les verrues communes, mais avec un traitement et des complications différentes en raison de leur emplacement.
- Verrue plane: similaire aux verrues communes, mais avec une distribution différente
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Verrues périunguéales
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Molluscum contagiosum
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Verrues génitales (condylomes)
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Kératose séborréhique
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Lichen plan
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Carcinome basocellulaire
-
Kératoacanthome
-
Cor
Traitement
Les traitements:
- Toujours émonder (débrider) la verrue afin de retirer le plus de corne possible et exposer la verrue.
- expectative, 2/3 des verrues disparaissent en 24 mois[1]
- 1ère ligne:
- cryothérapie[3]
- verrue plantaire: 20-30s de congélations, 2 cycles[note 2]
- autre site: 10 s de congélation, 1 cycle
- plusieurs traitements peuvent être nécessaires, les espacer de 2-3 semaines
- acide salycilique 40% topique hs x 12 sem ou jusqu'à disparition des lésions[note 3]
- cryothérapie[3]
- 2e ligne[2]:
- antigènes du candida ou des oreillons intralésionnels[note 4]
- tester par un point dermique de 0.1 ml dans l'avant bras pour évaluer la réponse immunitaire
- 0.1 - 0.3 ml dans la verrue la plus grosse ou dans 2 verrues (max 0.3 ml par traitement)
- répéter au besoin q 3-4 sem jusqu'à 3 traitements
- les effets secondaires sont le prurit, le brûlement et la desquamation
- thérapie photodynamique avec de l'acide aminolevulinicilique
- antigènes du candida ou des oreillons intralésionnels[note 4]
- Le Duct TapeMD, la bléomycine intralésionelle, le laser, l'interféron alpha intralésionnel, l'imiquimod n'ont pas été prouvés efficaces[4]
- excision cutanée: rarement utilisée
Les conseils à donner au patient:
- Indiquer au patient d'éviter de contaminer les surfaces communes en portant des sandales de douche (pour les verrues plantaires).
- Les récidives sont fréquentes.
Suivi
Plusieurs traitements de cryothérapie peuvent être nécessaire pour traiter les verrues. Ceux-ci doivent être espacés de 2-3 semaines.[3]
Complications
Les verrues, en général, sont bénignes, mais peuvent dans de rares cas évoluer vers un carcinome verruqueux. Le carcinome verruqueux est une tumeur à croissance lente et est classé comme une tumeur maligne épidermoïde bien différenciée qui est souvent confondue avec une verrue vulgaire. Même s'il peut se produire sur n'importe quelle partie du corps, il est plus fréquent sur la surface plantaire. Le cancer verruqueux est rarement métastatique, mais il est localement destructeur.[1]
Évolution
Près des deux tiers des verrues disparaissent spontanément en plusieurs années. Les verrues ne causent généralement pas de cicatrices résiduelles lorsqu'elles disparaissent d'elles-mêmes. Cependant, presque tous les types de traitement topique disponibles ont le potentiel de provoquer des cicatrices modérées à sévères. Plus important encore, les échecs thérapeutiques sont fréquents, entraînant des douleurs et de graves déficits esthétiques.[1]
Prévention
Pour la prévention[5]:
- éviter le rongeage des ongles
- garder la peau sèche
- porter des sandales dans les piscines publiques
- éviter de partager les vêtements et chaussures avec des personnes atteintes de verrues
Notes
- ↑ Bien que le VPH puisse être détecté dans les lésions plus jeunes, il n'est pas toujours présent dans les lésions plus anciennes.
- ↑ Un cycle est complété lorsque la lésion est complètement dégelée, ceci peut prendre jusqu'à 40 secondes.
- ↑ Débuter l’application 2 à 4 jours après le dernier traitement de cryothérapie et cesser 2 à 4 jours avant le prochain traitement de cryothérapie le cas échéant 1) En soirée, faire tremper la peau dans l’eau tiède pendant 20 minutes puis bien assécher. 2) Appliquer du vernis à ongle sur la peau saine autour de la verrue 3) Appliquer la vaseline salicylée sur la verrue 4) Appliquer un pansement 5) Le lendemain matin, enlever le pansement et passer une pierre ponce sur la verrue 6) Répéter à chaque soir
- ↑ Utilisés en immuno-allergologie pour tester le système immunitaire
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/07/14 à partir de Wart (StatPearls / Wart (2020/08/11)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28613701 (livre).
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 et 1,12 Ahmad M. Al Aboud et Pramod K. Nigam, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 28613701, lire en ligne)
- ↑ 2,0 et 2,1 Elie Mulhem et Susanna Pinelis, « Treatment of Nongenital Cutaneous Warts », American Family Physician, vol. 84, no 3, , p. 288–293 (ISSN 0002-838X et 1532-0650, lire en ligne)
- ↑ 3,0 et 3,1 Anne-Josée Flynn, « La cryothérapie », Le médecin du Québec, (lire en ligne)
- ↑ Steven King-Fan Loo et William Yuk-Ming Tang, « Warts (non-genital) », BMJ clinical evidence, vol. 2009, (ISSN 1752-8526, PMID 21726478, Central PMCID 2907820, lire en ligne)
- ↑ « Nongenital Warts: Background, Pathophysiology, Etiology », Medscape, (lire en ligne)