Utilisateur:Isabelle Thibault/Brouillons/Toux aiguë (approche clinique)

De Wikimedica
Toux aiguë
Approche clinique

Patient se présentant avec toux
Caractéristiques
Symptômes discriminants Rhinorrhée, Myalgies, Nausées, Dyspnée (symptôme), Céphalée (symptôme), Expectorations, Sueurs nocturnes, Douleur thoracique (symptôme), Pyrosis, Toux (symptôme), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Bronchophonie (signe clinique), Ronchi (signe clinique), Diminution du murmure vésiculaire, Signe clinique discriminant 1, Rhinorrhée et muqueuse nasale tuméfiée, Les sibilants ou Wheezing, Les crépitants, Le stridor, Température corporelle élevée (signe clinique)
Examens paracliniques
Radiographie thoracique, Bronchoscopie, Examen paraclinique 1, Angio scanner, Scintigraphie pulmonaire
Drapeaux rouges
Drapeau rouge, Tabagisme, Dysphagie, Stridor, Détresse respiratoire, Immunodéficience, Difficultés respiratoires, Inhalation d'un corps étranger, Hémoptysies (signe clinique), Vomissement (signe clinique), ... [+]
Informations
Terme anglais Cough
Wikidata ID Q35805
Spécialités Pneumologie, infectiologie, cardiologie

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Objectif du CMC
Toux (18)

La toux est une action réflexe du tractus respiratoire permettant de dégager les voies respiratoires supérieures. C’est un symptôme fréquent et peu spécifique.[1][2][3] La toux peut être aiguë ou chronique[3]:

  • aiguë < 3 semaines
  • chronique > 3 semaines.

Cette page concerne la toux aiguë, pour la toux chronique, voir Toux chronique (approche clinique).

Épidémiologie

La toux est l’une des symptômes les plus courants pour lesquels des soins ambulatoires sont recherchés auprès des cliniciens. L’évaluation et la gestion de la toux peuvent représenter jusqu'à 40 % de consultations auprès des cliniciens.[4]

Étiologies

La toux peut être classée en fonction de sa durée ;

  • La toux aiguë existe depuis moins de trois semaines et est le plus souvent due à une infection aiguë des voies respiratoires. D'autres considérations incluent une exacerbation aiguë d'une maladie pulmonaire chronique sous-jacente, d'une pneumonie et d'une embolie pulmonaire
  • La toux présente depuis plus de trois semaines est soit subaiguë (trois à huit semaines) soit chronique (plus de huit semaines)[5] .
Les étiologies de la toux [5]
type causes
Toux aigue
  1. Substances irritantes
  2. exacerbation aiguë de maladie pulmonaire obstructive chronique
  3. asthme : L'exacerbation asthmatique peut être une cause de toux aiguë mettant la vie du patient en danger ou non.
  4. embolie pulmonaire (EP)
  5. infection des voies respiratoires supérieures
  6. insuffisance cardiaque
  7. pneumonie
  8. bronchite
  9. maladie pulmonaire occupationnelle : Les maladies pulmonaires environnementales ou occupationnelles peuvent être des cause de toux aiguë, incluant les substances irritantes.
  10. bronchiectasies : L'EAMPOC peut être une cause de toux aiguë.
  11. COVID-19
  • Dans les zones d' endémie , il faut envisager la tuberculose pulmonaire chez tous les patients qui toussent, quelle que soit la durée.[6]
  • Envisager la coqueluche chez les patients présentant des facteurs de risque , par exemple une sous- immunisation et/ou un contact avec une personne infectée[7]

Physiopathologie

La toux est une action réflexe du tractus respiratoire ayant pour but de dégager les voies respiratoires supérieures. Il en résulte d’une irritation des récepteurs de la toux aux stimuli mécaniques et chimiques. Divers mécanismes physiopathologiques peuvent mener à la toux par des récepteurs, dépendamment de l'étiologie. Ces récepteurs se retrouvent au niveau de l'épithélium des voies respiratoires supérieures et inférieures, le péricarde, l'œsophage, le diaphragme et l'estomac. Les récepteurs chimiques sensibles à l'acide, au froid, à la chaleur, aux composés de type capsaïcine et à d'autres irritants chimiques déclenchent le réflexe de toux via l'activation des canaux ioniques Au niveau des voies respiratoires supérieures, la toux peut notamment être due à un écoulement post-nasal, une irritation directe ou une inflammation des récepteurs. Déplus, les récepteurs mécaniques de la toux peuvent être stimulés par des déclencheurs tels que le toucher ou le déplacement.  Les impulsions des récepteurs de la toux stimulée traversent une voie afférente par le nerf vague vers le centre de la toux dans la moelle. Ce processus est en partie sous un certain contrôle des centres corticaux supérieurs. La toux involontaire est régulée par des afférences nerveuses vagales. Il y a toutefois un important contrôle cortical pouvant se manifester par l'inhibition de la toux ou par une toux volontaire. Par conséquent, l'effet placébo peut avoir un effet important sur la toux. Pour la même raison, des problématiques psychologiques peuvent causer la toux. [8][2][1]

Approche clinique

Questionnaire

La toux constitue un motif fréquent de consultation médicale. Il est important, de procéder à un examen approfondi afin de diagnostiquer la cause, la gravité et les complications, et mettre en place un plan de prise en charge approprié. Il faut également porter une attention particulière sur la distinction à établir entre une toux provoquée par une cause bénigne et une toux provoquée par des causes plus graves exigeant un examen complet et une prise en charge plus poussée.

Questionnaire devant une toux
Anamnèse de la maladie actuelle doit déterminer la durée et les caractéristiques de la toux (p. ex., sèche ou productive de crachats ou de sang et si elle est accompagnée d'une dyspnée et/ou d'une douleur thoracique). Poser des questions sur les facteurs déclenchants (p. ex., l'air froid, les odeurs fortes) et le moment de la toux (p. ex., surtout la nuit) peut être révélateur.
Revue des systèmes doit rechercher des symptômes de cause possible, dont rhinorrhée et maux de gorge (infection des voies respiratoires supérieures, écoulement nasal postérieur); fièvre, frissons et douleur thoracique pleurétique (pneumonie); sueurs nocturnes et perte de poids (tumeur, tuberculose); pyrosis (reflux gastro-œsophagien); et difficulté à déglutir ou épisodes d'étouffement en mangeant ou en buvant (fausses routes).
Recherche des antécédents médicaux doit porter sur des infections respiratoires récentes (c'est-à-dire, au cours des 1 à 2 mois précédents); des antécédents d'allergies, d'asthme, de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de reflux gastro-œsophagien; des facteurs de risque (ou une infection connue) de tuberculose ou d'infection par le VIH; et les antécédents de tabagisme. L'anamnèse médicamenteuse doit spécifiquement comprendre la recherche de prise d'inhibiteurs de l'ECA. En cas de toux chronique, il faut interroger les patients sur une exposition à des irritants ou à des allergènes respiratoires et des séjours ou une résidence dans des régions d'endémie de maladies fongiques.[9]Le clinicien doit notamment être en mesure de diagnostiquer la cause, la gravité et les complications, ainsi que de porter une attention particulière sur la distinction entre une toux de cause bénigne et une toux de cause plus grave exigeant un examen complet et une prise en charge plus poussée. Il doit être apte à énumérer et interpréter les constatations cliniques cruciales (toux aiguë versus toux chronique, cause bénigne versus cause grave, déclencheurs et facteurs aggravants).[3]
Apparition & Chronologie
  • Toux aiguë (< 3 semaines)
  • Toux chronique (3 semaines ou plus)
Déclencheurs & Facteurs aggravants
  • Expositions
    1. Antigènes
    2. Fumée tabagique, ceci est notamment le cas chez les enfants.[1]
  • Médicaments
    1. La prise de bêtabloqueurs chez les patients asthmatiques peut causer une exacerbation de cette pathologie.[1]
    2. Prise d'inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA).[1]
  • Décubitus dorsal
    1. Dyspnée paroxystique nocturne
Qualité
  • Toux sèche
  • Toux grasse
  • Toux grasse non-productive
  • Toux productive
  • Expectorations claires
  • Expectorations colorées
  • Hémoptysies
  • Rouille
  • Sang clair
Intensité / sévérité Quatité et fréquence
Antécédents, Habitus & Facteurs de risque
  • Antécédents médicaux personnels
    1. asthme
    2. infections respiratoires récentes : 1 à 2 mois précédents
    3. antécédents d'allergies, de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de reflux gastro-œsophagien;
    4. des facteurs de risque (ou une infection connue) de tuberculose ou d'infection par le VIH;
    5. antécédents de tabagisme.
  • Médication :
    1. prise d'inhibiteurs de l'ECA. En cas de toux chronique,
    2. prise de béta bloquants
    3. exposition à des irritants ou à des allergènes respiratoires
  • séjour ou une résidence dans des régions d'endémie de maladies fongiques

Examen clinique

Le clinicien doit-être en mesure de diagnostiquer les causes de la toux, la gravité et les complications. Il doit de porter une attention particulière sur la distinction entre une toux de cause bénigne et une toux de cause plus grave exigeant un examen complet et une prise en charge plus poussée.[3]

  1. Les signes vitaux doivent être recherchés notamment une tachypnée et une fièvre.
  2. L'examen général doit rechercher des symptômes de détresse respiratoire et de maladie chronique (p. ex., fonte musculaire, léthargie).
  3. L'examen du nez et de la gorge doit se concentrer sur l'aspect de la muqueuse nasale (p. ex., couleur, congestion) et rechercher la présence d'un écoulement (externe ou dans le pharynx postérieur). Les oreilles doivent être examinées pour vérifier la présence de corps étrangers, masses ou de signes d'infection.
  4. Les aires ganglionnaires cervicales et sus-claviculaires doivent être palpées à la recherche d'adénopathies.
  5. Un examen pulmonaire complet est effectué, avec notamment l'évaluation de l'adéquation des échanges aériens; de la symétrie diminution du murmure vésiculaire; et de la présence de crépitants et/ou de sibilants. Les signes de condensation (p. ex., égophonie, matité à la percussion) doivent être recherchés.[10]

En effet, l’approche clinique de diagnostic de la toux aigue et chronique est toujours érigée par des indices initiaux lors de l’histoire clinique. Dans ce contexte de soins, tous les patients présentant de la toux doivent être interrogés: [11]

  • sur le tabagisme,
  • l'utilisation des IEC
  • la présence d'une infection des voies respiratoires supérieures au début de la toux.
  • Des antécédents de symptômes coexistant peuvent suggérer un diagnostic sous-jacent (p. Ex. Asthme, goutte-à-goutte post nasal, reflux gastro-œsophagien, bronchite chronique, bronchectasie).

Drapeaux rouges

Les drapeaux rouges[12]:

  • Dyspnée
  • Hémoptysie
  • Perte de poids
  • Fièvre persistante
  • Facteurs de risque de tuberculose ou d'infection par le VIH[10][11]

Approche diagnostique - Examens paracliniques

Les principales causes de la toux aigue et les examens clinique associés [13]

Causes Signes évocateurs Procédure diagnostique
Toux aiguë
Corps étranger* Apparition brutale chez un petit enfant qui ne présente pas d'infection des voies respiratoires supérieures ni de symptômes généraux Rx thorax (en inspiration et expiration)

Bronchoscopie

Insuffisance cardiaque*

Dyspnée

Râles crépitants fins Bruits extrasystoliques du cœur Pression veineuse jugulaire élevée Œdèmes périphériques déclives Orthopnée Dyspnée paroxystique nocturne

Rx thorax

Taux de peptide natriurétique cérébral (de type B)

Echocardiographie transthoracique

Pneumonie (virale, bactérienne, par inhalation, rarement fongique)

Fièvre

Toux productive Dyspnée Douleur thoracique pleurale Bruits bronchiques localisés ou égophonie

Rx thorax

Cultures (p. ex., d'expectoration, de liquide pleural, hémocultures et éventuellement de lavages bronchiques) chez les sujets gravement atteints et les patients qui présentent des pneumonies nosocomiales

Écoulement nasal postérieur (origine allergique, virale ou bactérienne)

Céphalée

Maux de gorge Nausées Aspect pavimenteux de l'oropharynx postérieur Muqueuse nasale pâle, empâtée, tuméfiée Fréquents éclaircissements de la gorge

Bilan clinique


Réponse à un traitement empirique antihistaminique ou décongestionnant

TDM des sinus si le diagnostic est incertain

Embolie pulmonaire*

Douleur thoracique pleurale

Dyspnée Tachycardie

Angio-TDM

Moins souvent, scintigraphie de ventilation/perfusion et éventuellement artériographie pulmonaire

Infection des voies respiratoires supérieures (dont la bronchite aiguë)

Rhinorrhée

Muqueuse nasale rouge, tuméfiée Maux de gorge Malaise

Bilan clinique

Hyperactivité des voies respiratoires après résolution de l'infection des voies respiratoires Toux sèche, non productive qui peut persister pendant des semaines ou des mois après une infection aiguë des voies respiratoires Rx thorax typique

La toux chronique

La Société canadienne de thoracologie (SCT) endosse un algorithme d'approche diagnostique basé tout d'abord sur le caractère aigu ou chronique de la toux chez les patients âgés d'au moins 15 ans. La toux chronique peut ensuite être divisée selon si elle dure depuis moins de 8 semaines (toux subaiguë) ou plus de 8 semaines. Ceci permet d'approcher la toux subaiguë de manière légèrement différente de la toux chronique d'une durée de plus de 8 semaines. Ainsi, une toux subaiguë peut être post-infectieuse ou non. La toux subaiguë post-infectieuse est prise en charge en fonction de l'infection suspectée. Quant à la toux chronique durant plus de 8 semaines et la toux subaiguë non post-infectieuse, elles sont approchées de la même manière selon le cas : par l'essai du traitement d'une cause identifiée, par l'essai de l'arrêt tabagique, ou par l'essai de l'arrêt d'un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IECA).[1]

Chez le patient souffrant de toux chronique, il n’est pas recommandé de se baser sur la qualité, la chronologie ou la productivité de la toux pour déterminer l’approche clinique, ni pour poser ou éliminer un diagnostic. (SCT, recommandation de grade B)[1]

Chez tous les patients souffrant de toux chronique, indépendamment des signes ou symptômes présents, il est recommandé de considérer les diagnostics de syndrome de toux originant des voies aériennes supérieures (STOVAS), d’asthme et de reflux gastro-œsophagien (RGO), puisque toutes ces pathologies peuvent se présenter uniquement par une toux chronique. (SCT, recommandation de grade B)[1]

Chez les patients avec une toux chronique qui présentent une radiographie pulmonaire normale, ne fument pas et ne sont pas traités avec un inhibiteur de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), il est recommandé de rechercher le syndrome de toux originant des voies aériennes supérieures (STOVAS), l’asthme, la bronchite à éosinophiles (sans asthme), le reflux gastro-œsophagien (RGO), ou une combinaison de ces diagnostics. (SCT, recommandation de grade B)[1]

Les caractéristiques des maladies respiratoires à l'origine de la toux [14][15]
Catégorie Exemples
Maladie pulmonaire obstructive Asthme

Maladie pulmonaire obstructive chronique

Bronchectasie

Bronchiolite

Maladie parenchymateuse Fibrose pulmonaire idiopathique

Asbestose

Pneumopathie interstitielle desquamative

Sarcoïdose

Faiblesse neuromusculaire Sclérose latérale amyotrophique

Le syndrome de Guillain Barre

Myasthénie grave

Atteinte de la paroi thoracique / maladie pleurale Cyphoscoliose

Spondylarthrite ankylosante

Épanchements pleuraux chroniques

Maladie vasculaire pulmonaire Embolie pulmonaire

Hypertension artérielle pulmonaire

Maladie veinoocclusive pulmonaire

Vasculite

Malignité Carcinome bronchogène (cancer du poumon non à petites cellules et à petites cellules)

Maladie métastatique

Maladies infectieuses Pneumonie

Bronchite

Trachéite

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies)
Commentaires:
 
  • Le traitement spécifique associé à chaque étiologie est spécifié sur sa page de maladie (ne pas la décrire sur la page d'approche clinique). Le traitement général en lien avec l'approche clinique est décrit (par exemple, le soulagement du symptôme).
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Le tableau peut être adéquat en fonction du contexte.
  • Des algorithmes de traitement peuvent être présentés avec le modèle Flowchart (voir Aide:Diagramme).
Exemple:
 

Le traitement de la toux dépend de la cause.

Il existe peu d'éléments de preuves en faveur de l'utilisation des suppresseurs de la toux ou des agents mucolytiques. La toux est un important mécanisme d'élimination des sécrétions des bronches ce qui peut faciliter la guérison des infections respiratoires. Donc, bien que les patients demandent souvent un traitement anti-tussif, celui-ci doit être administré prudemment et réservé aux infections des voies respiratoires supérieures ainsi qu'aux patients traités pour l'affection causale pour laquelle la toux reste gênante. Les antitussifs peuvent aider certains patients qui ont une toux chronique avec un réflexe ou une composante psychogène à leur toux ou qui développent des lésions de la muqueuse bronchique.[16]

Le clinicien doit être en mesure de mettre en place un plan de prise en charge approprié. Il doit déterminer si le patient a besoin de soins spécialisés, prescrire les médicaments indiqués, conseiller et renseigner le patient présentant une toux chronique, rassurer le patient s'il n'a pas besoin de subir des examens plus poussés, ainsi que conseiller le patient, au besoin, sur les enjeux liés au travail.[3] Un traitement empirique initial avec une association antihistaminique-décongestionnant. Si le traitement empirique du goutte-à-goutte post nasal échoue, une approche par étapes doit être initiée qui met l'accent sur les tests diagnostiques séquentiels et /ou le traitement empirique de l'asthme, de la bronchite éosinophile non asthmatique et du reflux gastro-œsophagien. En général, la bronchoscopie à fibre optique flexibleajoute peu à l'évaluation diagnostique des patients avec des résultats normaux ou non spécifiques sur les radiographies thoraciques simples ou la tomodensitométrie thoracique[11]

Traitement de la toux [16]
Approche clinique specifique de la toux
  • Prescrire les médicaments indiqués
  • Les thérapies de suppression de la toux
  • Conseiller et renseigner le patient présentant une toux chronique
  • Rassurer le patient s'il n'a pas besoin de subir des examens plus poussés
  • Conseiller le patient sur les enjeux liés au travail

Par ailleurs, d'autres médicaments pourraient utiliser auprès des patients qui présentent de la toux comme:

  • Les antitussifs inhibent le centre médullaire de la toux.
  • Les expectorants entraînent une diminution de la viscosité et favorisent la toux ou l'expectoration des sécrétions mais ont un intérêt limité.
  • Les traitements locaux, tels que les gouttes ou les sirops pour la toux (émollients) à base d'acacia, de réglisse, de glycérine, de miel et de baies sauvages sont parfois efficaces, peut-être pour des raisons psychologiques, mais leur efficacité n'a pas été scientifiquement prouvée.
  • Les médicaments qui stimulent la toux (pro-tussifs) sont indiqués dans les pathologies telles que la mucoviscidose et la bronchectasie, dans lesquelles une toux productive est considérée comme importante pour libérer les voies respiratoires et préserver la fonction respiratoire.
  • Les bronchodilatateurs, tels que l'albutérol, l'ipratropium disodique ou les corticostéroïdes inhalés, peuvent être efficaces dans la toux après une infection des voies respiratoires supérieures et dans la variante d'asthme avec toux.[16]
  • Les antibiotiques ne sont pas recommandés pour le traitement de routine de la toux à moins qu'il y ait une indication prouvée, par exemple, dans la pneumonie ou la sinusite bactérienne aiguë .

Mesures de soutien

  • Recommander le repos et une hydratation adéquate.
  • Conseillez aux patients d'éviter les irritants pulmonaires , par exemple la fumée. [17]
  • Des mesures non pharmacologiques peuvent être bénéfiques, par exemple :[18]
    • Solution saline nasale pour la congestion nasale
    • Un humidificateur

Traitement symptomatique de la toux[19][20][21]

Mécanisme d'action Indication effets secondaires en cas de surdosage
Expectorants
  • Augmenter le liquide bronchique pour réduire la viscosité du mucus (pas de suppression de la toux)
peut être envisagée pour les toux productives :
  • Guaifénésine (libération immédiate ou libération prolongée)
  • Iodure de potassium
  • des nausées et des maux de tête (Guaifénésine )
  • des nausées, des vomissements, un gonflement et une sensibilité des glandes salivaires (Iodure de potassium)
  • vomissements , une altération de l'état mental (due à une dépression du système nerveux central )
  • l' hyperkaliémie et troubles de rythme cardiaque
Antitussifs
  • Action centrale : supprimer l' arc réflexe de la toux au niveau du système nerveux central (ex : codeine)
  • Action périphérique : supprime les déclencheurs périphériques de l' arc réflexe de la toux en anesthésiant les récepteurs d'étirement respiratoires
peut être envisagée pour les toux sèches nocturnes
  • codeine (hors AMM)
  • Benzonatate (Anesthésique local aux propriétés antitussives administré sous forme de gélules

Les médicaments antitussifs diminuent la toux et, par conséquent, ne doivent être utilisés qu'en cas de toux non productive, car la toux favorise l'expectoration de mucus.

  • nausées, vomissements, constipation , étourdissements , sédation, palpitations , prurit (Codéine)
  • nausées, étourdissements , maux de tête , altération de l'état mental (Benzonatate)
  • intoxication aux opioides
  • troubles visuels, tremblements , convulsions
Mucolytiques
  • Liquéfier le mucus en réduisant les liaisons disulfure des mucoprotéines (N-acétylcystéine )
peut étre envisagé dans les
  • Maladies bronchopulmonaires chroniques hypervisqueuses (p. ex. MPOC , fibrose kystique )
Kinésithérapie thoracique
  • Desserre et mobilise le mucus des voies respiratoires par percussion physique, vibrations et drainage postural
  • Peut être bénéfique pour les patients présentant une toux inefficace (p. ex., troubles neuromusculaires) et/ou des maladies bronchopulmonaires avec augmentation de la viscosité des expectorations (p. ex., fibrose kystique , bronchectasie , pneumonie )

Traitement des symptômes associés

  • Antihistaminiques : Envisager si un composant allergique est suspecté, par exemple, dans la rhinite allergique .
  • Bronchodilatateurs (p. ex., bêta-agonistes ) :Traiter les  indiqués pour le traitement de l'asthme et de la MPOC
  • Stéroïdes
    • Stéroïdes intranasaux ou inhalés : utilisés dans la rhinite allergique , l'asthme
    • Traiter les Stéroïdes systémiques : utilisés chez les patients souffrant d'inflammation aiguë et/ou d' œdème , par exemple, en cas d' anaphylaxie, MPOC, d'exacerbation aiguë de l'asthme , de croup
  • Décongestionnants (p. ex., oxymétazoline, pseudoéphédrine): peut être utilisé pour traiter la congestion nasale [22]
  • AINS : peuvent être utilisés pour traiter les myalgies , les maux de tête et la fièvre

Complications

La section facultative Complications ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible).
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication. Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Attention ! Les complications sont celles de l'approche clinique elle-même et non de son traitement. Par exemple, l'anémie est une complication de l'hémorragie digestive basse, mais la perforation intestinale en raison d'une colonoscopie doit plutôt être décrit sur la page de la procédure Colonoscopie.
Exemple:
 

Diverses complications peuvent survenir chez le patient souffrant de toux, dépendamment notamment de l'étiologie et des caractéristiques du patient. L'évaluation du patient doit viser à prévenir et contrôler ces complications.[23][1]

Chez les patients ayant une toux inefficace, il est recommandé d'anticiper et surveiller l'apparition de complications telles que la pneumonie, l'atélectasie et l'insuffisance respiratoire.[1]

Résumé des complication possibles de la toux[24]
Cardiovasculaire
Hypotension artérielle
Perte de conscience
Rupture des veines sous-conjonctivales, nasales et anales
Déplacement / dysfonctionnement des cathéters intravasculaires
Bradyarythmies, tachyarythmies
Neurologique
Syncope de la toux
Mal de crâne
Embolie gazeuse cérébrale
Rhinorrhée du LCR
Radiculopathie cervicale aiguë
Dysfonctionnement des shunts ventriculo-auriculaires
Convulsion
AVC dû à la dissection de l'artère vertébrale
Gastro-intestinal
Événements de reflux gastro-œsophagien
Hydrothorax en dialyse péritonéale
Dysfonctionnement du bouton de gastrostomie
Rupture splénique
Hernie inguinale
Génito-urinaire
Incontinence urinaire
Inversion de la vessie par l'urètre
Musculosquelettique
De l'élévation asymptomatique de la créatine phosphokinase sérique

à la rupture des muscles droits de l'abdomen

Fractures des côtes
Respiratoire
Emphysème interstitiel pulmonaire, avec risque potentiel

de pneumatose intestinale, pneumomédiastin,

pneumopéritoine, pneumorétropéritoine, pneumothorax, emphysème sous-cutané

Traumatisme laryngé
Traumatisme trachéobronchique (p.ex., bronchite, rupture bronchique)
Exacerbation de l'asthme
Hernie pulmonaire intercostale
Divers
Pétéchies et purpura
Perturbation des plaies chirurgicales
Symptômes constitutionnels
Changements de style de vie
Conscience de soi, enrouement, étourdissements
Peur d'une maladie grave
Diminution de la qualité de vie

Particularités

La section facultative Particularités ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles.
Formats:Texte
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Commentaires:
 
Exemple:
 

Pédiatrie

La section facultative Pédiatrie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en pédiatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée)
Exemple:
 

Il est recommandé de prendre en charge la toux chez l’enfant en fonction des données probantes pédiatriques et des lignes directrices pédiatriques, car les facteurs étiologiques et les traitements peuvent différer comparativement à la toux chez l’adulte. Lorsque ceci n’est pas possible, les recommandations adultes doivent être utilisées avec précaution.[1]

  • Approche diagnostique pédiatrique

Il est recommandé d’évaluer systématiquement les enfants avec une toux chronique afin de mettre en évidence la présence d’indicateurs diagnostiques spécifiques.[1] Cette investigation devrait au moins inclure une radiographie pulmonaire et une spirométrie, si l’âge le permet.

Lorsque l’enfant présente une toux spécifique, il est recommandé de considérer des investigations supplémentaires, sauf lorsqu’il s’agit d’une toux due à l’asthme.

Lorsque l’enfant présente une toux chronique productive purulente, il est recommandé de toujours rechercher la présence de bronchiectasies et d’identifier la cause sous-jacente (ex. fibrose kystique, déficience immunitaire)

Chez les enfants ayant une toux non spécifique, la toux peut se résoudre spontanément, mais les enfants doivent être réévalués afin de rechercher l’émergence d’indicateurs étiologiques spécifiques.[1]

  • Prise en charge pédiatrique
    • Chez les enfants souffrant de toux chronique, il est recommandé de déterminer l’étiologie afin d’orienter le traitement. [1]
    • Chez les enfants présentant une toux non spécifique et des facteurs de risques pour l’asthme, il est recommandé de tenter un court essai d’un corticostéroïde inhalé:
      • Durée approximative de 2 à 4 semaines.
      • La plupart des enfants avec une toux non spécifique n’ont pas d’asthme.
      • Les enfants doivent toujours être réévalués après 2 à 4 semaines. cesser la médication et de considérer des diagnostics alternatifs. Il n’est pas recommandé d’utiliser un antitussif. [note 1][1]
    • Rechercher les facteurs d’exacerbation tels que l’exposition à la fumée tabagique. [1]
    • Déterminer les attentes de parents et d’adresser leurs inquiétudes. [1]

Gériatrie

La section facultative Gériatrie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle gériatrique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en gériatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée).
Exemple:
 

Notes

  1. Ces médicaments sont associés à une mortalité et une morbidité significatives, en particulier les enfants plus jeunes. Ceci inclue les antitussifs en vente libre. (SCT, recommandation de grade D)

Références

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