« Utilisateur:Claudelle Houde Labrecque/Brouillons/Trouble du spectre de l'autisme » : différence entre les versions

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L'autisme est une condition neurologique et développementale caractérisée par une atypie dans les interactions sociales, dans la communication et dans les centres d'intérêts, le comportement, le fonctionnement sensoriel.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism Spectrum Disorder|url=https://www.nimh.nih.gov/health/topics/autism-spectrum-disorders-asd|site=National Institute of Mental Health (NIMH)|consulté le=2023-01-19}}</ref>
Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) est une condition neurolodéveloppementale caractérisée par une atypie dans les interactions sociales, dans la communication et dans les centres d'intérêts, le comportement, le fonctionnement sensoriel.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism Spectrum Disorder|url=https://www.nimh.nih.gov/health/topics/autism-spectrum-disorders-asd|site=National Institute of Mental Health (NIMH)|consulté le=2023-01-19}}</ref>


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le trouble du spectre de l'autisme serait présent chez 1 personne sur 160. <ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Principaux repères sur l'autisme,|url=https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/autism-spectrum-disorders|site=www.who.int|consulté le=2023-02-02|date=30 mars 2022}}</ref> Au Canada, la prévalence du TSA est de 1 sur 50 chez les jeunes âgés entre 1 et 17 ans<ref>{{Citation d'un lien web|langue=Français|titre=Trouble du spectre de l’autisme : Faits saillants de l’enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019|url=https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/trouble-spectre-autisme-enquete-sante-canadienne-enfants-jeunes-2019.html#a3.1|site=canada.ca|date=Février 2022|consulté le=2 février 2023}}</ref>, de 1 sur 66 chez les jeunes âgés entre 5 et 17 ans<ref>{{Citation d'un lien web|nom1=Canada|prénom1=Agence de la santé publique du|titre=Trouble du Spectre De L’autisme chez les enfants et les adolescents au Canada 2018|url=https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/trouble-spectre-autisme-enfants-adolescents-canada-2018.html|site=www.canada.ca|date=2018-03-29|consulté le=2023-02-02}}</ref> et est estimée à 1 sur 94 en incluant les adultes et les jeunes<ref>{{Citation d'un lien web|titre=L'autisme en chiffres {{!}} Fédération québécoise de l'autisme|url=https://www.autisme.qc.ca/comprendre/lautisme-en-chiffres.html|site=www.autisme.qc.ca|consulté le=2023-02-02}}</ref>. Chez les garçons, la prévalence s'élève à 1 sur 42 et chez les filles à 1 sur 165<ref>{{Citation d'un lien web|titre=Trouble du spectre de l’autisme (TSA) - Blogue de données - Infobase de la santé publique {{!}} Agence de la santé publique du Canada|url=https://sante-infobase.canada.ca/labo-de-donnees/blogue-spectre-de-autisme.html|site=sante-infobase.canada.ca|consulté le=2023-02-02}}</ref>. Au Québec, la plus grande prévalence de l'autisme est dans la région de Montréal<ref name=":6" />.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le TSA serait présent chez 1 personne sur 160. <ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Principaux repères sur l'autisme,|url=https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/autism-spectrum-disorders|site=www.who.int|consulté le=2023-02-02|date=30 mars 2022}}</ref>


Plusieurs études estiment que la prévalence de l'autisme augmente au fil du temps<ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Holly|nom1=Hodges|prénom2=Casey|nom2=Fealko|prénom3=Neelkamal|nom3=Soares|titre=Autism spectrum disorder: definition, epidemiology, causes, and clinical evaluation|périodique=Translational Pediatrics|volume=9|numéro=Suppl 1|date=2020-02|issn=2224-4344|issn2=2224-4336|doi=10.21037/tp.2019.09.09|lire en ligne=https://tp.amegroups.com/article/view/30253|consulté le=2023-02-05|pages=S55–S5S65}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Fatoumata Binta|nom1=Diallo|prénom2=Éric|nom2=Fombonne|prénom3=Steve|nom3=Kisely|prénom4=Louis|nom4=Rochette|titre=Prevalence and Correlates of Autism Spectrum Disorders in Quebec: Prévalence et corrélats des troubles du spectre de l’autisme au Québec|périodique=The Canadian Journal of Psychiatry|volume=63|numéro=4|date=2018-04|issn=0706-7437|issn2=1497-0015|pmid=29056086|pmcid=PMC5894913|doi=10.1177/0706743717737031|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0706743717737031|consulté le=2023-02-11|pages=231–239}}</ref>. Cette variation pourrait être expliquée par les critères diagnostiques employés, l'âge des enfants choisis dans le panel, et la situation géographique<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. G.|nom1=Williams|prénom2=J. P. T.|nom2=Higgins|prénom3=C. E. G.|nom3=Brayne|titre=Systematic review of prevalence studies of autism spectrum disorders|périodique=Archives of Disease in Childhood|volume=91|numéro=1|date=2006-01-01|issn=0003-9888|issn2=1468-2044|pmid=15863467|doi=10.1136/adc.2004.062083|lire en ligne=https://adc.bmj.com/content/91/1/8|consulté le=2023-02-05|pages=8–15}}</ref>.
Au Canada, la prévalence du TSA est :
* de 1 sur 50 chez les jeunes âgés entre 1 et 17 ans<ref>{{Citation d'un lien web|langue=Français|titre=Trouble du spectre de l’autisme : Faits saillants de l’enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019|url=https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/trouble-spectre-autisme-enquete-sante-canadienne-enfants-jeunes-2019.html#a3.1|site=canada.ca|date=Février 2022|consulté le=2 février 2023}}</ref>
* de 1 sur 66 chez les jeunes âgés entre 5 et 17 ans<ref>{{Citation d'un lien web|nom1=Canada|prénom1=Agence de la santé publique du|titre=Trouble du Spectre De L’autisme chez les enfants et les adolescents au Canada 2018|url=https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/trouble-spectre-autisme-enfants-adolescents-canada-2018.html|site=www.canada.ca|date=2018-03-29|consulté le=2023-02-02}}</ref>
* de 1 sur 94 en incluant les adultes et les jeunes<ref>{{Citation d'un lien web|titre=L'autisme en chiffres {{!}} Fédération québécoise de l'autisme|url=https://www.autisme.qc.ca/comprendre/lautisme-en-chiffres.html|site=www.autisme.qc.ca|consulté le=2023-02-02}}</ref>
* de 1 sur 42 chez les garçons et de 1 sur 165 chez les filles<ref>{{Citation d'un lien web|titre=Trouble du spectre de l’autisme (TSA) - Blogue de données - Infobase de la santé publique {{!}} Agence de la santé publique du Canada|url=https://sante-infobase.canada.ca/labo-de-donnees/blogue-spectre-de-autisme.html|site=sante-infobase.canada.ca|consulté le=2023-02-02}}</ref>.
 
Au Québec, la plus grande prévalence de l'autisme est dans la région de Montréal<ref name=":6" />.
 
La prévalence du TSA a augmenté dans les dernières décennies<ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Holly|nom1=Hodges|prénom2=Casey|nom2=Fealko|prénom3=Neelkamal|nom3=Soares|titre=Autism spectrum disorder: definition, epidemiology, causes, and clinical evaluation|périodique=Translational Pediatrics|volume=9|numéro=Suppl 1|date=2020-02|issn=2224-4344|issn2=2224-4336|doi=10.21037/tp.2019.09.09|lire en ligne=https://tp.amegroups.com/article/view/30253|consulté le=2023-02-05|pages=S55–S5S65}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Fatoumata Binta|nom1=Diallo|prénom2=Éric|nom2=Fombonne|prénom3=Steve|nom3=Kisely|prénom4=Louis|nom4=Rochette|titre=Prevalence and Correlates of Autism Spectrum Disorders in Quebec: Prévalence et corrélats des troubles du spectre de l’autisme au Québec|périodique=The Canadian Journal of Psychiatry|volume=63|numéro=4|date=2018-04|issn=0706-7437|issn2=1497-0015|pmid=29056086|pmcid=PMC5894913|doi=10.1177/0706743717737031|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0706743717737031|consulté le=2023-02-11|pages=231–239}}</ref>. Cette augmentation pourrait être expliquée par les critères diagnostiques employés, l'accès aux services et l'âge des enfants choisis dans le panel<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. G.|nom1=Williams|prénom2=J. P. T.|nom2=Higgins|prénom3=C. E. G.|nom3=Brayne|titre=Systematic review of prevalence studies of autism spectrum disorders|périodique=Archives of Disease in Childhood|volume=91|numéro=1|date=2006-01-01|issn=0003-9888|issn2=1468-2044|pmid=15863467|doi=10.1136/adc.2004.062083|lire en ligne=https://adc.bmj.com/content/91/1/8|consulté le=2023-02-05|pages=8–15}}</ref>.
 
La prévalence du TSA est plus élevée chez les hommes que chez les femmes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Donna M.|nom1=Werling|titre=The role of sex-differential biology in risk for autism spectrum disorder|périodique=Biology of Sex Differences|volume=7|numéro=1|date=2016-12|issn=2042-6410|pmid=27891212|pmcid=PMC5112643|doi=10.1186/s13293-016-0112-8|lire en ligne=https://bsd.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13293-016-0112-8|consulté le=2023-02-08|pages=58}}</ref>. L'écart est plus important chez les personnes sans déficience intellectuelle<ref name=":5">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jinan|nom1=Zeidan|prénom2=Eric|nom2=Fombonne|prénom3=Julie|nom3=Scorah|prénom4=Alaa|nom4=Ibrahim|titre=Global prevalence of autism: A systematic review update|périodique=Autism Research|volume=15|numéro=5|date=2022-05|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|pmid=35238171|pmcid=PMC9310578|doi=10.1002/aur.2696|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2696|consulté le=2023-02-08|pages=778–790}}</ref>.
 
Cependant, des études récentes suggèrent que la distinction de prévalence entre les sexe serait moins importantes que ce qui était reporté précédemment. Cette différence pourrait s'expliquer par des caractéristiques autistiques moins marquées chez la femme et des biais dans l'identification des symptômes<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Cesar|nom1=Ochoa-Lubinoff|prénom2=Bridget A.|nom2=Makol|prénom3=Emily F.|nom3=Dillon|titre=Autism in Women|périodique=Neurologic Clinics|volume=41|numéro=2|date=2023-05|issn=1557-9875|pmid=37030965|doi=10.1016/j.ncl.2022.10.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/37030965/|consulté le=2024-02-18|pages=381–397}}</ref>.  


=== Accès aux soins ===
=== Accès aux soins ===
Les personnes autistes ont des besoins importants en santé physique comme en santé mentale et un accès insuffisant aux services de santé documenté dans plusieurs pays <ref name=":12">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-02-27|pages=1431–1441}}</ref>.   
Les personnes autistes ont des besoins importants en santé physique comme en santé mentale. Un accès insuffisant aux services de santé est documenté dans plusieurs pays <ref name=":12">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-02-27|pages=1431–1441}}</ref>.   
 
En Grande-Bretagne, les adultes autistes déclarent dans une proportion de 61 % avoir des besoins pour des services en santé mentale et 28.8 % pour des services en santé physiques. Or, seulement 22% et 8,8% respectivement reçoivent ces services<ref name=":17">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-04-12|pages=1431–1441}}</ref>. 
 
Selon l'Institut Nationale de Santé Publique du Québec, le taux de consultation pour les enfants ayant un diagnostic de TSA (1-24 ans) est de 10 fois supérieur à la population générale pour la santé mentale et de 1,5 fois supérieur pour la santé physique<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Fatoumata Binta|nom1=Diallo|titre=Surveillance du trouble du spectre de l'autisme au Québec|date=octobre 2017|isbn=978-2-550-79621-3|isbn2=2-550-79621-7|oclc=1028644609|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1028644609|consulté le=2023-04-12}}</ref>. Dans la population d'adulte québécois ayant un diagnostic de TSA, 92 % d'entre eux rapportent avoir consulté pour des services de santé et 44 % pour des services psychosociaux dans les 6 derniers mois, durant l'année 2021<ref name=":16">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-04-12|pages=102038}}</ref>.


Chez les enfants autistes, les consultations en santé mentale sont 10 fois plus fréquentes que dans la population générale et ce ratio est de 1.5 pour les consultations en santé physique<ref>Institut national de santé publique du Québec, Surveillance du trouble du spectre de l’autisme, Bureau d’information et d’études en santé des populations, Gouvernement du Québec, Octobre 2017.</ref>. Une étude, avec des adulte québécois, a aussi démontré que la fréquence des soins est un enjeu [? préciser svp]<ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10-01|issn=1750-9467|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-02-27|pages=102038}}</ref>.
Chez les adultes autistes québécois, la fréquence des services de soins est un enjeu <ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10-01|issn=1750-9467|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-02-27|pages=102038}}</ref>. Les adultes autistes rapportent plusieurs difficultés<ref group="note">La peur d'être accueilli négativement et de ne pas être respecté, le découragement des expériences passées, l'appréhension de ne pas être compris par les professionnels de santé ou de ne pas savoir communiquer son besoin et les contraintes économiques sont les facteurs évoqués.</ref><ref name=":13" />. Au niveau des professionnels de santé, la difficulté à développer une relation avec la personne, l'impression de manquer de connaissances et d'outils ainsi que le manque de soutien pour les cas complexes sont les enjeux soulevés<ref name=":12" />.


Deux études ont analysées les barrières aux soins. Pour les adultes ayant un diagnostic d'autisme, les croyances que personne ne peut comprendre, la peur d'être accueilli négativement et de ne pas être respecté, le découragement des expériences passées, l'appréhension de ne pas être compris par les professionnels de santé ou de ne pas savoir communiquer son besoin et les contraintes économiques sont les facteurs évoqués<ref name=":13" />. Au niveau des professionnels de santé, la difficulté à développer une relation avec le patient, la perception de manque de connaissance et d'outil et le manque de soutien pour les cas complexes sont les enjeux soulevés<ref name=":12" />.
Dans les adultes ayant reçu des services, 22% se disent insatisfaits des services de santé physique et 15% des services psychosociaux<ref name=":16" />. Il existe de multiples barrières aux services de santé et psychosociaux<ref group="note">Les barrières sont : les coûts/contraintes économiques ; la difficulté à trouver des services et l'information nécessaire ; la complexité des procédures administratives ; les déplacements trop longs ou trop contraignants ; la surcharge sensorielle, hypersensibilité, anxiété ou stress ; la peur d'être mal reçu ; la peur de ne pas être respecté, cru ou pris au sérieux ; le découragement dû à des expériences négatives antérieures ; la crainte de ne pas être bien compris par les professionnels ; la crainte de ne pas être capable de communiquer ses besoins.</ref><ref name=":16" />.  
=== Au féminin ===
Il existe une disparité au niveau de la prévalence de l'autisme chez la femme, comparativement à l'homme<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Donna M.|nom1=Werling|titre=The role of sex-differential biology in risk for autism spectrum disorder|périodique=Biology of Sex Differences|volume=7|numéro=1|date=2016-12|issn=2042-6410|pmid=27891212|pmcid=PMC5112643|doi=10.1186/s13293-016-0112-8|lire en ligne=https://bsd.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13293-016-0112-8|consulté le=2023-02-08|pages=58}}</ref>. Cette disparité augmente en fonction du niveau intellectuel des personnes<ref name=":5">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jinan|nom1=Zeidan|prénom2=Eric|nom2=Fombonne|prénom3=Julie|nom3=Scorah|prénom4=Alaa|nom4=Ibrahim|titre=Global prevalence of autism: A systematic review update|périodique=Autism Research|volume=15|numéro=5|date=2022-05|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|pmid=35238171|pmcid=PMC9310578|doi=10.1002/aur.2696|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2696|consulté le=2023-02-08|pages=778–790}}</ref>. Le facteur étiologique du sexe est l'un des facteurs les plus documentés duquel découle le notion de "facteur de protection chez la femme." En effet, les femmes exigeraient une plus grande change étiologique que les hommes, pour avoir le même niveau d'impact<ref name=":5" />. De cette disparité de prévalence et de cette notion de facteur de protection chez la femme a émergé la notion d'autisme au féminin soit l'expression d'un biais de diagnostic chez la femme.  


Selon des experts, il existe des défis cliniques en lien avec l'évaluation de la femme et du TSA<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Julie|nom1=Cumin|prénom2=Sandra|nom2=Pelaez|prénom3=Laurent|nom3=Mottron|titre=Positive and differential diagnosis of autism in verbal women of typical intelligence: A Delphi study|périodique=Autism|volume=26|numéro=5|date=2022-07|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=34514874|pmcid=PMC9340131|doi=10.1177/13623613211042719|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/13623613211042719|consulté le=2023-02-08|pages=1153–1164}}</ref>. Or, ces défis dépassent les enjeux de l'évaluation clinique et relève aussi d'enjeux sociaux tel que la stigmatisation ou le sentiment d'appartenance. Cependant, il existe effectivement des différences cliniques entre la femme et l'homme, comme cela existe pour plusieurs autres diagnostics<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Eric|nom1=Fombonne|titre=Camouflage and autism|périodique=Journal of Child Psychology and Psychiatry|volume=61|numéro=7|date=2020-07|issn=0021-9630|issn2=1469-7610|doi=10.1111/jcpp.13296|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jcpp.13296|consulté le=2023-02-08|pages=735–738}}</ref>, et que les critères de diagnostics et les outils d'évaluations étaient inadéquats pour cerner ces différences de sexe. Ainsi, l'usage unique des critères du diagnostic et des outils d'évaluation pouvait créer un biais. L'expertise du clinicien a donc un rôle prépondérant dans l'évaluation.
Selon les professionnels de la santé, les principales barrières aux services de soin sont la difficulté à développer un rapport avec l'usagé, la perception de manque de compétence, de connaissance et d'outil et le manque de support pour les cas plus complexes<ref name=":17" />.


== Étiologies ==
== Étiologies ==
Dans la majorité des cas, l'étiologie du trouble du spectre de l'autisme est {{Étiologie|nom=Cause idiopathique|principale=1|affichage=inconnue|fraction_étiologique=75}}. L'interaction entre des facteurs génétique et l'environnement pourrait affecter le développement et mener à l'autisme<ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism Spectrum Disorder|url=https://www.nimh.nih.gov/health/topics/autism-spectrum-disorders-asd#part_2280|site=nimh.nih.gov|date=mars 2022|consulté le=5 février 2023}}</ref><ref name=":0" />.
Dans la majorité des cas, l'étiologie du TSA chez un individu est {{Étiologie|nom=Cause idiopathique|principale=1|affichage=inconnue|fraction_étiologique=75}}. L'interaction entre des facteurs génétiques et l'environnement pourrait affecter le développement et mener à l'autisme<ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism Spectrum Disorder|url=https://www.nimh.nih.gov/health/topics/autism-spectrum-disorders-asd#part_2280|site=nimh.nih.gov|date=mars 2022|consulté le=5 février 2023}}</ref><ref name=":0" />.
 
L'autisme syndromique est un sous-groupe de personne ayant un diagnostic de TSA, qui représente environ 25% des personnes ayant un diagnostic de TSA<ref name=":9">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bridget A.|nom1=Fernandez|prénom2=Stephen W.|nom2=Scherer|titre=Syndromic autism spectrum disorders: moving from a clinically defined to a molecularly defined approach|périodique=Dialogues in Clinical Neuroscience|volume=19|numéro=4|date=2017-12-31|issn=1958-5969|pmid=29398931|pmcid=PMC5789213|doi=10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|consulté le=2023-02-15|pages=353–371}}</ref>.  


L'autisme syndromique se définit comme un trouble avec un schéma d'anomalie somatique connu et un phénotype neurocomportementale<ref name=":9" />. Le diagnostic d'autisme est associé à un diagnostic génétique connu<ref name=":9" />:
L'{{Étiologie|nom=autisme syndromique|principale=1|affichage=autisme syndromique|fraction_étiologique=25}} se définit comme un trouble avec un schéma d'anomalie somatique connu et un phénotype neurocomportementale<ref name=":9">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bridget A.|nom1=Fernandez|prénom2=Stephen W.|nom2=Scherer|titre=Syndromic autism spectrum disorders: moving from a clinically defined to a molecularly defined approach|périodique=Dialogues in Clinical Neuroscience|volume=19|numéro=4|date=2017-12-31|issn=1958-5969|pmid=29398931|pmcid=PMC5789213|doi=10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|consulté le=2023-02-15|pages=353–371}}</ref>. Le diagnostic d'autisme est associé à un diagnostic génétique ou médical connu<ref name=":9" />:  


* le syndrome de Down et le syndrome du chromosome 15 isodicentrique
* le {{Étiologie|nom=syndrome de Down|principale=0}}
* la neurofibromatose de type 1
* le {{Étiologie|nom=syndrome du chromosome 15 isodicentrique|principale=0}}
* la sclérose tubéreuse
* la {{Étiologie|nom=neurofibromatose de type 1|principale=0}}
* le syndrome de microdélétion 22q11.2
* la {{Étiologie|nom=sclérose tubéreuse|principale=0}}
* l'embryopathie à l'acide valproïque
* le {{Étiologie|nom=syndrome de microdélétion 22q11.2|principale=0}}
* risque génétique relié directement au TSA: ADNP, ARID1B, ANK2, SCN2A
* l'{{Étiologie|nom=embryopathie à l'acide valproïque|principale=0}}.
* la copie de variant associés directement au TSA: 16p11.2 délation/duplication, délation exonique NRXN1
== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
Bien que l'autisme est une condition hétérogène, il y a des mécanismes physiopathologiques communs entre les personnes ayant un diagnostic de TSA. Un des mécanismes les plus consistant à travers la littérature concerne le volume du cerveau<ref name=":18">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Manuel F.|nom1=Casanova|titre=The Neuropathology of Autism|périodique=Brain Pathology|volume=17|numéro=4|date=2007-10|issn=1015-6305|issn2=1750-3639|pmid=17919128|pmcid=PMC8095561|doi=10.1111/j.1750-3639.2007.00100.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1750-3639.2007.00100.x|consulté le=2023-04-24|pages=422–433}}</ref>. La croissance du cerveau à la petite enfance serait anormalement rapide et sa vitesse diminuerait progressivement, particulièrement dans les lobes frontaux, le cervelet et le système limbique<ref name=":8">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Carlos A.|nom1=Pardo|prénom2=Charles G.|nom2=Eberhart|titre=The Neurobiology of Autism|périodique=Brain Pathology|volume=17|numéro=4|date=2007-10|issn=1015-6305|issn2=1750-3639|pmid=17919129|pmcid=PMC8095519|doi=10.1111/j.1750-3639.2007.00102.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1750-3639.2007.00102.x|consulté le=2023-05-10|pages=434–447}}</ref>. À l'adolescence, le volume du cerveau serait similaire à celui des sujets contrôle<ref name=":18" /><ref name=":19">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rana|nom1=Fetit|prénom2=Robert F.|nom2=Hillary|prénom3=David J.|nom3=Price|prénom4=Stephen M.|nom4=Lawrie|titre=The neuropathology of autism: A systematic review of post-mortem studies of autism and related disorders|périodique=Neuroscience & Biobehavioral Reviews|volume=129|date=2021-10-01|issn=0149-7634|doi=10.1016/j.neubiorev.2021.07.014|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0149763421003134|consulté le=2023-04-24|pages=35–62}}</ref>.
Les hypothèses sur les mécanismes en cause<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism pathophysiology - wikidoc|url=https://www.wikidoc.org/index.php/Autism_pathophysiology#cite_ref-6|site=www.wikidoc.org|consulté le=2023-05-04}}</ref> :
* un excès de neurones dans certaines régions du cerveau
* une perturbation de la migration neuronale lors de la gestation
* un déséquilibre des réseaux d'excitation et d'inhibition des neurones
* une formation anormale de l'arborisation axonale et dendritique.


=== Neurobiologique ===
=== Génétique ===
Il existe des divergences dans la littérature quant l'impact du nombre de neurones, de la densité et du volume neuronal sur le TSA. Ces différences pourraient engendrer soit des perturbations dans le développement du cerveau dans le TSA ou être le reflet des différentes présentation du TSA<ref name=":19" />.
L'influence génétique dans l'autisme implique plus de 100 variants génétiques de différentes tailles et d'impacts variables, impliqués dans des mécanismes variés génétiques et épigénétiques. Ces variants sont fréquemment liés à d'autres conditions que l'autisme. Le risque individuel est lié à des mutations rares ''de novo''. Le risque populationnel est principalement lié à l'accumulation de variants à faible impact, mais qui s'additionnent au fur et à mesure que ceux-ci se transmettent d'une génération à l'autre. Leurs effets convergent sur la régulations des gènes et la connectivité synaptique<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ann|nom1=Genovese|prénom2=Merlin G.|nom2=Butler|titre=Clinical Assessment, Genetics, and Treatment Approaches in Autism Spectrum Disorder (ASD)|périodique=International Journal of Molecular Sciences|volume=21|numéro=13|date=2020-07-02|issn=1422-0067|pmid=32630718|pmcid=7369758|doi=10.3390/ijms21134726|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7369758/|consulté le=2024-02-19|pages=4726}}</ref>.


==== Pruning, migration, formation synaptique ====
=== Neurobiologie ===
L'hypothèse selon laquelle le développement des couches corticales serait perturbé est faiblement supportée<ref name=":19" />.
Une des particularités physiques les plus fréquemment associées à l'autisme concerne le volume du cerveau<ref name=":18">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Manuel F.|nom1=Casanova|titre=The Neuropathology of Autism|périodique=Brain Pathology|volume=17|numéro=4|date=2007-10|issn=1015-6305|issn2=1750-3639|pmid=17919128|pmcid=PMC8095561|doi=10.1111/j.1750-3639.2007.00100.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1750-3639.2007.00100.x|consulté le=2023-04-24|pages=422–433}}</ref>. La croissance du cerveau à la petite enfance serait anormalement rapide<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Roghayeh|nom1=Molani-Gol|prénom2=Mohammad|nom2=Alizadeh|prénom3=Sorayya|nom3=Kheirouri|prénom4=Fatemeh|nom4=Hamedi-Kalajahi|titre=The early life growth of head circumference, weight, and height in infants with autism spectrum disorders: a systematic review|périodique=BMC pediatrics|volume=23|numéro=1|date=2023-12-08|issn=1471-2431|pmid=38066466|doi=10.1186/s12887-023-04445-9|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38066466/|consulté le=2024-02-18|pages=619}}</ref> et sa vitesse diminuerait progressivement jusqu'à l'adolescence. Ce phénomène s'observe particulièrement dans les lobes frontaux, le cervelet et le système limbique<ref name=":8">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Carlos A.|nom1=Pardo|prénom2=Charles G.|nom2=Eberhart|titre=The Neurobiology of Autism|périodique=Brain Pathology|volume=17|numéro=4|date=2007-10|issn=1015-6305|issn2=1750-3639|pmid=17919129|pmcid=PMC8095519|doi=10.1111/j.1750-3639.2007.00102.x|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1750-3639.2007.00102.x|consulté le=2023-05-10|pages=434–447}}</ref>. À l'adolescence, le volume du cerveau serait similaire à la population en général<ref name=":18" /><ref name=":19">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rana|nom1=Fetit|prénom2=Robert F.|nom2=Hillary|prénom3=David J.|nom3=Price|prénom4=Stephen M.|nom4=Lawrie|titre=The neuropathology of autism: A systematic review of post-mortem studies of autism and related disorders|périodique=Neuroscience & Biobehavioral Reviews|volume=129|date=2021-10-01|issn=0149-7634|doi=10.1016/j.neubiorev.2021.07.014|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0149763421003134|consulté le=2023-04-24|pages=35–62}}</ref>.


Des études (regroupant 38 sujets au total) ont montré que les axones sont plus fins et ont davantage de branches dans le cortex cingulaire antérieur (CCA). Elles ont également montré que la myélinisation de ces axones était perturbée<ref name=":19" />.  
Sur le plan histologique, les couches corticales sont largement préservées, mais le nombre des microcolonnes est souvent réduit de la myélinisation anormale. Les études transcriptomiques montrant des anomalies des voies synaptiques, métaboliques, de prolifération, apoptose et immunes.  


==== Connectivité ====
Au plan physiopathologique, des dysfonctions gliales, GABAergique et glutamatergique ont été observés, et ce, le plus souvent dans les région frontale et cérébelleuse de l'encéphale.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Rana|nom1=Fetit|prénom2=Robert F.|nom2=Hillary|prénom3=David J.|nom3=Price|prénom4=Stephen M.|nom4=Lawrie|titre=The neuropathology of autism: A systematic review of post-mortem studies of autism and related disorders|périodique=Neuroscience and Biobehavioral Reviews|volume=129|date=2021-10|issn=1873-7528|pmid=34273379|doi=10.1016/j.neubiorev.2021.07.014|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34273379/|consulté le=2024-02-19|pages=35–62}}</ref>
Des études ont montré une perturbation de la matière blanche ainsi qu'une déconnexion entre certaines régions du cerveau chez les personnes ayant un diagnostic de TSA. Des résultats d'imagerie du tenseur de diffustion (DTI) suggèrent une perturbation de la matière blanche dans le cortex ventromédial préfrontal, le gyrus cingulaire antérieur et dans les régions temporales supérieures. Des résultats d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (fMRI) suggèrent que certains patrons d'activation et de synchronisation entre les régions corticales et sous-corticales sont différentes chez les personnes ayant un diagnostic de TSA<ref name=":8" />.


=== Cognition ===
== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
=== Facteurs de risque ===
=== Facteurs de risque ===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}}
Les facteurs de risque du TSA sont <ref name=":1" /><ref name=":9" />:  
Les facteurs de risque du TSA sont :  
* des antécédents familiaux de {{Facteur de risque|nom=trouble du spectre de l'autisme|atcd_fam=1|affichage=TSA}}
* être parent avec une personne ayant un diagnostic de TSA
* d'avoir des {{Facteur de risque|nom=parents âgés|affichage=parents plus âgés}}
* avoir des parents plus âgés
* d'avoir une condition génétique spécifique (la {{Facteur de risque|nom=trisomie 21}} ou le {{Facteur de risque|nom=syndrôme de l'X fragile}})
* une condition génétique spécifique (Le Down Syndrome ou le Syndrôme du X fragile)<ref name=":1" />
* d'avoir un {{Facteur de risque|nom=petit poids à la naissance}}
 
* le risque génétique relié directement au TSA ({{Facteur de risque|nom=ADNP}}, {{Facteur de risque|nom=ARID1B}}, {{Facteur de risque|nom=ANK2}}, {{Facteur de risque|nom=SCN2A}})
* un petit poids à la naissance<ref name=":1" />
* la copie de variant associés directement au TSA ({{Facteur de risque|nom=16p11.2 délation/duplication}}, {{Facteur de risque|nom=délation exonique NRXN1}})
* les pesticides
* l’utilisation d’{{Facteur de risque|nom=anticonvulsivants|autre=maternels|temps=pendant la grossesse|affichage=anticonvulsivants}} par la mère pendant la grossesse<ref group="note">Particulièrement la carbamazépine ou le valproate.</ref>
* l'alimentation (gluten, lactose).
* la consommation de {{Facteur de risque|nom=drogues|autre=maternels|temps=pendant la grossesse|affichage=drogues}} par la mère pendant la grossesse.
La vaccination n'est pas un facteur de risque.<ref group="note">La controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme est une ancienne controverse scientifique désormais invalidée, portant sur le rôle déclencheur d'une vaccination dans l'apparition des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Le consensus scientifique, appuyé entre autres par une méta-analyse sur un million et demi de dossiers médicaux, conclut à l'absence de preuve d'un rôle quelconque de la vaccination dans l'autisme. La controverse est née d'une étude publiée en 1988 dans la revue The Lancet réalisée par Andrew Wakefield. Elle portait sur 12 enfants ayant un diagnostic de TSA et n'avait pas de groupe contrôle. Des investigations ont été faites sur l'étude et on démontré que les données avaient été falsifiées. Les enquêtes ont également révélé que Wakefield avait un conflit d'intérêt : il a été rémunéré en 1996 par un avocat en prévision d'un procès en recours collectif que ce dernier envisageait de mener contre un laboratoire fabriquant des vaccins ROR, en s'appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins.</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|langue=fr|titre=Controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme|périodique=Wikipédia|date=2023-03-03|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Controverse_sur_le_r%C3%B4le_de_la_vaccination_dans_l%27autisme&oldid=201936952|consulté le=2023-05-04}}</ref> Le style de parent n'est pas non plus un facteur de risque.<ref group="note">En 1943, Dr Kramer a posé une des premières descriptions de l'autisme en tant que syndrome. À l'origine, il a identifié un style parental froid et rigide comme cause du syndrome. Toutefois, l'étude de Kramer ne contenait que 11 participants et sa méthodologie ne permettait pas de conclure à une relation causale entre le style parental et le développement de l'autisme. Cette hypothèse a été réfutée de façon univoque dans la littérature scientifique.</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dr Gary B. Mesibov|nom1=Ph.D|prénom2=Dr Lynn W. Adams|nom2=Ph.D|prénom3=Eric Schopler|nom3=Ph.D|titre=Autism: A Brief History|périodique=Psychoanalytic Inquiry|date=2008-07-01|doi=10.1080/07351692009348913|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/07351692009348913|consulté le=2023-05-04}}</ref>
La vaccination<ref group="note">La controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme est une ancienne controverse scientifique désormais invalidée, portant sur le rôle déclencheur d'une vaccination dans l'apparition des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Le consensus scientifique, appuyé entre autres par une méta-analyse sur un million et demi de dossiers médicaux, conclut à l'absence de preuve d'un rôle quelconque de la vaccination dans l'autisme. La controverse est née d'une étude publiée en 1988 dans la revue The Lancet réalisée par Andrew Wakefield. Elle portait sur 12 enfants ayant un diagnostic de TSA et n'avait pas de groupe contrôle. Des investigations ont été faites sur l'étude et on démontré que les données avaient été falsifiées. Les enquêtes ont également révélé que Wakefield avait un conflit d'intérêt : il a été rémunéré en 1996 par un avocat en prévision d'un procès en recours collectif que ce dernier envisageait de mener contre un laboratoire fabriquant des vaccins ROR, en s'appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins.</ref> et l'éducation parentale<ref name=":0" group="note" /> ne sont pas des facteurs de risque<ref name=":20">{{Citation d'un article|langue=fr|titre=Controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme|périodique=Wikipédia|date=2023-03-03|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Controverse_sur_le_r%C3%B4le_de_la_vaccination_dans_l%27autisme&oldid=201936952|consulté le=2023-05-04}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dr Gary B. Mesibov|nom1=Ph.D|prénom2=Dr Lynn W. Adams|nom2=Ph.D|prénom3=Eric Schopler|nom3=Ph.D|titre=Autism: A Brief History|périodique=Psychoanalytic Inquiry|date=2008-07-01|doi=10.1080/07351692009348913|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/07351692009348913|consulté le=2023-05-04}}</ref><ref group="note" name=":0">En 1943, Dr Kramer a posé une des premières descriptions de l'autisme en tant que syndrome. À l'origine, il a identifié un style parental froid et rigide comme cause du syndrome. Toutefois, l'étude de Kramer ne contenait que 11 participants et sa méthodologie ne permettait pas de conclure à une relation causale entre le style parental et le développement de l'autisme. Cette hypothèse a été réfutée de façon univoque dans la littérature scientifique.</ref>. L'allaitement ne semble pas être un facteur de protection ni un facteur de risque pour la sévérité du trouble<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Marianne|nom1=Peries|prénom2=Fanny|nom2=Duhr|prénom3=Marie-Christine|nom3=Picot|prénom4=Barbara|nom4=Heude|titre=Breastfeeding is not a risk factor for clinical severity in Autism spectrum disorder in children from the ELENA cohort|périodique=Scientific Reports|volume=13|numéro=1|date=2023-01-16|issn=2045-2322|doi=10.1038/s41598-022-27040-x|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41598-022-27040-x|consulté le=2023-05-24|pages=816}}</ref>


L'exposition aux pesticides, prénatal ou postnatal, a un rôle inconnu<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Judit|nom1=Biosca-Brull|prénom2=Cristian|nom2=Pérez-Fernández|prénom3=Santiago|nom3=Mora|prénom4=Beatriz|nom4=Carrillo|titre=Relationship between Autism Spectrum Disorder and Pesticides: A Systematic Review of Human and Preclinical Models|périodique=International Journal of Environmental Research and Public Health|volume=18|numéro=10|date=2021-05-13|issn=1660-4601|pmid=34068255|pmcid=PMC8153127|doi=10.3390/ijerph18105190|lire en ligne=https://www.mdpi.com/1660-4601/18/10/5190|consulté le=2023-10-21|pages=5190}}</ref><ref group="note">Selon la revue systématique, il n'est pas possible d'émettre de conclusion fiable étant donné la grande variété des études qui diffèrent sur plusieurs aspects, que les études ciblant un seul pesticide ont une faiblesse méthodologique puisque l'exposition à une multitude de pesticides est constant, que l'exposition aux pesticide co-existe avec plusieurs autres facteurs influençant le développement neurologique et que l'exposition aux pesticides ne démontrent pas toujours des effets négatifs selon les covariantes utilisées.</ref>.
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
Certains éléments-clés sont à prendre en considération avant de rencontrer une personne pour une évaluation du TSA.
{{Perle clinique|contenu=Les '''femmes autistes''' peuvent avoir plus de facilité à reconnaître et décrire leurs caractéristiques, seraient plus sociables, ont tendance à prendre plus de temps pour observer les autres (ce qui leur permet plus fréquemment d'utiliser l'imitation ou le « masquage » pour s'intégrer socialement). Les critères diagnostiques et les outils d'évaluations peuvent être inadéquats pour cerner ces différences.}}{{Perle clinique|contenu=L'absence de trouble du langage est un facteur de bon pronostic<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Ericka L.|nom1=Wodka|prénom2=Pamela|nom2=Mathy|prénom3=Luther|nom3=Kalb|titre=Predictors of Phrase and Fluent Speech in Children With Autism and Severe Language Delay|périodique=Pediatrics|volume=131|numéro=4|date=2013-04-01|issn=0031-4005|issn2=1098-4275|pmid=23460690|pmcid=PMC9923624|doi=10.1542/peds.2012-2221|lire en ligne=https://publications.aap.org/pediatrics/article/131/4/e1128/31910/Predictors-of-Phrase-and-Fluent-Speech-in-Children|consulté le=2023-06-13|pages=e1128–e1134}}</ref>.}}
'''Si le patient consulte dans l'enfance''', les parents consultent généralement pour un retard du langage, mais les comportements restrictifs ou des difficultés avec les réponses socio-émotionnelles font aussi partie des préoccupations précoces des parents<ref name=":14">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Tracy A.|nom1=Becerra-Culqui|prénom2=Frances L.|nom2=Lynch|prénom3=Ashli A.|nom3=Owen-Smith|prénom4=Joseph|nom4=Spitzer|titre=Parental First Concerns and Timing of Autism Spectrum Disorder Diagnosis|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=48|numéro=10|date=2018-10|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|pmid=29754290|pmcid=PMC10289826|doi=10.1007/s10803-018-3598-6|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-018-3598-6|consulté le=2024-01-04|pages=3367–3376}}</ref>.


* Il est fréquent que la demande initiale ne soit pas pour une évaluation du diagnostic de TSA, mais pour une problématique connexe.  
Les signes de TSA commencent généralement à être visibles entre 6 et 12 mois<ref name=":14" />. L'identification de ces signes peut être plus tardive, en particulier chez les personnes avec un haut niveau de fonctionnement et chez les filles<ref name=":21">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Meng-Chuan|nom1=Lai|prénom2=Michael V|nom2=Lombardo|prénom3=Simon|nom3=Baron-Cohen|titre=Autism|périodique=The Lancet|volume=383|numéro=9920|date=2014-03|doi=10.1016/S0140-6736(13)61539-1|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S0140673613615391|consulté le=2023-06-13|pages=896–910}}</ref>. Des inquiétudes par rapport au développement seraient présentes avant l’âge de trois ans chez 85% des personnes diagnostiquées autistes<ref>Spotlight On : Delay Between First Concern to Accessing Services. (26 avril 2018). Centers for Disease Control and Prevention. <nowiki>https://www.cdc.gov/ncbddd/autism/addm-community-report/delay-to-accessing-services.html</nowiki> </ref>. Au Canada, l’âge médian du diagnostic est de 3,7 ans. 53,7% des patients ont reçu le diagnostic d’autisme avant l’âge de 5 ans, mais 28% des personnes autistes n’ont toujours pas de diagnostic à l’âge de 8 ans<ref>Trouble du spectre de l’autisme : Faits saillants de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019. (2022). Agence de la santé publique du Canada | Public Health Agency of Canada.</ref>. Les moments pour lesquels le plus de signes reconnaissables sont visibles serait à 3 ans puis vers 6 à 7 ans<ref name=":22">{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Laurent|nom1=Mottron|titre=Handbook of Clinical Neurology|volume=174|passage=127–136|éditeur=Elsevier|date=2020|isbn=978-0-444-64148-9|doi=10.1016/b978-0-444-64148-9.00010-7|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/B9780444641489000107|consulté le=2023-06-13}}</ref>.  
* Il est important de bien creuser l'âge d'apparition des symptômes. Est-ce présent depuis l'enfance ou est-ce d'apparition récente ? Une apparition récente des symptômes rend le diagnostic improbable.
* Bien que le diagnostic repose sur les critères du DSM-5, la compréhension de ceux-ci et des manifestations du TSA peuvent se faire dans une perspective du modèle de neurodiversité. Cette perspective évoque les différences neurologiques dans une perspective sociologique plutôt que médical. Celui-ci implique de comprendre les manifestations du TSA comme des variantes de fonctionnement plutôt qu'un déficit ou un trouble.
* Il existe tout un enjeu terminologique pour le TSA. En effet, les personnes ayant un diagnostic de TSA rejettent majoritairement le langage à la première personne (verbe avoir- a) et utilise le langage identitaire (verbe être- est). Au même titre que plusieurs autres termes médicaux sont rejetés par la communauté des personnes ayant un diagnostic de TSA. Ainsi, plusieurs alternatives sont évoqués dans la littératies sur le sujet<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Lorcan|nom1=Kenny|prénom2=Caroline|nom2=Hattersley|prénom3=Bonnie|nom3=Molins|prénom4=Carole|nom4=Buckley|titre=Which terms should be used to describe autism? Perspectives from the UK autism community|périodique=Autism|volume=20|numéro=4|date=2016-05|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/1362361315588200|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361315588200|consulté le=2023-03-06|pages=442–462}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Ruth|nom1=Monk|prénom2=Andrew J. O.|nom2=Whitehouse|prénom3=Hannah|nom3=Waddington|titre=The use of language in autism research|périodique=Trends in Neurosciences|volume=45|numéro=11|date=2022-11-01|issn=0166-2236|issn2=1878-108X|pmid=36184384|doi=10.1016/j.tins.2022.08.009|lire en ligne=https://www.cell.com/trends/neurosciences/abstract/S0166-2236(22)00166-7|consulté le=2023-03-06|pages=791–793}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kristen|nom1=Bottema-Beutel|prénom2=Steven K.|nom2=Kapp|prénom3=Jessica Nina|nom3=Lester|prénom4=Noah J.|nom4=Sasson|titre=Avoiding Ableist Language: Suggestions for Autism Researchers|périodique=Autism in Adulthood|volume=3|numéro=1|date=2021-03-01|issn=2573-9581|issn2=2573-959X|pmid=36601265|pmcid=PMC8992888|doi=10.1089/aut.2020.0014|lire en ligne=https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/aut.2020.0014|consulté le=2023-03-06|pages=18–29}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Lorcan|nom1=Kenny|prénom2=Caroline|nom2=Hattersley|prénom3=Bonnie|nom3=Molins|prénom4=Carole|nom4=Buckley|titre=Which terms should be used to describe autism? Perspectives from the UK autism community|périodique=Autism|volume=20|numéro=4|date=2016-05|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/1362361315588200|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361315588200|consulté le=2023-03-06|pages=442–462}}</ref>.
* Un des enjeux dans l'évaluation du diagnostic de TSA est la distinction entre le fonctionnement de base de l'usagé et des manifestations du TSA. En effet, délimité la frontière entre des difficultés sociales et communicationnelles reliés à des limites de fonctionnement personnel par rapport aux difficultés engendrées par le TSA ou une autre situation de santé peut-être un défi complexe. Au même titre, que de distinguer des rituels ou rigidité du TSA comparativement au routine et rituel de la population générale ou de distinguer les intérêts restreints des passions n'est pas toujours une tâche simple.


Les symptômes des patients avec un TSA sont <ref name=":2">American Psychiatric Association. (2013). ''Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5)''. Washington, DC: American Psychiatric Association Publishing.</ref>:
'''Si le patient consulte à l'âge adulte''', les atteintes fonctionnelles sont souvent moins apparentes, des symptômes ont tout de même été présents depuis l'enfance<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Christina Mohr|nom1=Jensen|prénom2=Hans-Christoph|nom2=Steinhausen|prénom3=Marlene Briciet|nom3=Lauritsen|titre=Time trends over 16 years in incidence-rates of autism spectrum disorders across the lifespan based on nationwide Danish register data|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=44|numéro=8|date=2014-08|issn=1573-3432|pmid=24554161|doi=10.1007/s10803-014-2053-6|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24554161/|consulté le=2023-09-18|pages=1808–1818}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Marion|nom1=Rutherford|prénom2=Karen|nom2=McKenzie|prénom3=Tess|nom3=Johnson|prénom4=Ciara|nom4=Catchpole|titre=Gender ratio in a clinical population sample, age of diagnosis and duration of assessment in children and adults with autism spectrum disorder|périodique=Autism: The International Journal of Research and Practice|volume=20|numéro=5|date=2016-07|issn=1461-7005|pmid=26825959|doi=10.1177/1362361315617879|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26825959/|consulté le=2023-09-18|pages=628–634}}</ref>. Souvent, ceux-ci ont mené à un diagnostic alternatif ou comorbide comme un trouble du langage, une anxiété sociale, un trouble de l'humeur ou un trouble de la personnalité<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Patricia|nom1=Howlin|titre=Autism and diagnostic substitution|périodique=Developmental Medicine and Child Neurology|volume=50|numéro=5|date=2008-05|issn=0012-1622|pmid=18416720|doi=10.1111/j.1469-8749.2008.00325.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18416720/|consulté le=2023-09-18|pages=325}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ian Andrew|nom1=James|prénom2=Elizabeta|nom2=Mukaetova-Ladinska|prénom3=F. Katharina|nom3=Reichelt|prénom4=Ruth|nom4=Briel|titre=Diagnosing Aspergers syndrome in the elderly: a series of case presentations|périodique=International Journal of Geriatric Psychiatry|volume=21|numéro=10|date=2006-10|issn=0885-6230|pmid=16927399|doi=10.1002/gps.1588|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16927399/|consulté le=2023-09-18|pages=951–960}}</ref>.


* les symptômes en lien avec l'interaction, la communication et la socialisation <ref group="note">La perspective de la neurodiversité affirme que la différence neurologique engendre des procédés relationnels et communicationnels différents et cette différences de procédé est la cause des difficulté de relation et de communication des personnes autistes. Pour évoquer cet enjeu bidirectionnel de communication et de relation, Milton a énoncé la théorie de la double empathie: un dysfonctionnement dans la réciprocité sociale entre deux personnes à cause des distinctions entre celles-ci.  
Étant donné que les symptômes doivent être présents depuis les stades précoces du développement<ref name=":2">American Psychiatric Association. (2013). ''Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-5)''. Washington, DC: American Psychiatric Association Publishing.</ref>, l’évaluation clinique du TSA inclut nécessairement une histoire développementale.


Ce dysfonctionnement dans la réciprocité sociale n'est donc pas limité à une seule personne et est autant vécu par des les personnes en relations, indistinctement de du diagnostic, même si les personnes sans diagnostic de TSA sont plus susceptible de vivre cet état de dysfonctionnement étant donné la rareté de celui-ci, comparativement aux personnes ayant un diagnostic de TSA, qui le vivent constamment.</ref><ref name=":14">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Damian E.M.|nom1=Milton|titre=On the ontological status of autism: the ‘double empathy problem’|périodique=Disability & Society|volume=27|numéro=6|date=2012-10|issn=0968-7599|issn2=1360-0508|doi=10.1080/09687599.2012.710008|lire en ligne=http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09687599.2012.710008|consulté le=2023-03-06|pages=883–887}}</ref>
# La présence d’{{Élément d'histoire|nom=anomalies du développement fœtal}} augmente le degré de suspicion d’un TSA.
** une approche sociale anormale
# Le développement précoce est un aspect primordial à explorer pour mettre en évidence des caractéristiques du TSA.
** l'absence de conversation en réciprocité, 
#* L'{{Symptôme|nom=contact visuel|affichage=absence de contact visuel|inversion=1}} est un des signes les plus précoces de TSA et est généralement noté par les parents dès 6 à 12 mois<ref name=":21" />.
** l'incapacité à initier des interactions sociales, 
#* Ils peuvent être à la fois décrits comme des {{Symptôme|nom=bébés difficiles}} ou {{Symptôme|nom=bébés anormalement faciles|affichage=bébés anormalement faciles}}.
** des conversations limités aux partages émotionnels ou des intérêts
#* Malgré qu'ils ne figurent plus dans les critères diagnostiques, le {{Symptôme|nom=Retard de langage (symptôme)}} est fortement associé à l'autisme. Typiquement, une période de quasi-absence d'expression verbale est notée jusqu'à 3-5 ans : 10 à 30 % des autistes seraient non verbaux à 9 ans. Chez certains phénotypes d'autisme sans retard de langage<ref group="note">Anciennement appelé syndrome d'Asperger</ref>, une {{Symptôme|nom=langage précoce|affichage=apparition précoce et impressionnante du langage}} peut être observée<ref name=":22" />.
** une mauvaises intégrations des comportements non-verbaux dont : 
#* La socialisation est une caractéristique-clé : le {{Symptôme|nom=manque d’intérêt|qualité=à l’autre|affichage=manque d’intérêt à l’autre}} ou une {{Symptôme|nom=entrer en contact avec autrui|affichage=manière atypique|qualité=atypique}} ou {{Symptôme|nom=entrer en contact avec autrui|affichage=maladroite d’entrer en contact avec autrui|qualité=maladroite}} (comme par la {{Symptôme|nom=provocation}} ou l'{{Symptôme|nom=agression}}) peuvent évoquer le TSA. En entrevue, il peut être intéressant que les parents décrivent comment l’enfant s’intégrait avec les autres jeunes lorsqu’on l'amenait au parc. Parfois, les parents peuvent se remémorer que leur enfant avait tendance à être rejeté par les pairs dans des contextes de jeux. Les parents peuvent aussi avoir observé :
*** des anomalies dans le contact visuel 
#*# le {{Symptôme|nom=rejet d'autrui|affichage=rejet d'autrui}} dans le jeu
*** des comportements corporelles inadéquats
#*# le {{Symptôme|nom=jeu|affichage=jeu répétitif|qualité=répétitif}} et {{Symptôme|nom=Jeu|affichage=solitaire|qualité=seul}} {{Symptôme|nom=jeu|affichage=orienté autour d'un intérêt restreint|qualité=orienté autour d'un intérêt restreint}}
*** une incompréhension de la communication non-verbale d'autrui
#*# l'{{Symptôme|nom=attention partagée|affichage=attention partagée diminuée|diminution=1}}<ref name=":21" />.
** une difficulté à partager un monde imaginaire
#*Une partie significative des autistes ont des {{Symptôme|nom=retard moteur|affichage=retards moteurs}}<ref name=":21" />. L’âge d’apparition de la marche peut être utile pour estimer le potentiel intellectuel de l’enfant<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Somer L.|nom1=Bishop|prénom2=Audrey|nom2=Thurm|prénom3=Cristan|nom3=Farmer|prénom4=Catherine|nom4=Lord|titre=Autism Spectrum Disorder, Intellectual Disability, and Delayed Walking|périodique=Pediatrics|volume=137|numéro=3|date=2016-03|issn=1098-4275|pmid=26908679|pmcid=5098697|doi=10.1542/peds.2015-2959|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26908679/|consulté le=2024-04-04|pages=e20152959}}</ref>.
** une difficulté à se faire des amis 
# L’évaluation des comportements restreints ou répétitifs peut être ardue puisqu’il est souvent difficile pour les parents de les décrire avec des mots : il peut être utile de demander aux parents d’imiter ou de reproduire les gestes ou les sons qu’ils ont observés. Les caractéristiques autistiques ont tendance à être moins reconnaissables avec le temps<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jinkuk|nom1=Hong|prénom2=Leann Smith|nom2=DaWalt|prénom3=Julie Lounds|nom3=Taylor|prénom4=Aasma|nom4=Haider|titre=Autism through midlife: trajectories of symptoms, behavioral functioning, and health|périodique=Journal of Neurodevelopmental Disorders|volume=15|numéro=1|date=2023-11-03|issn=1866-1955|pmid=37919643|pmcid=PMC10623813|doi=10.1186/s11689-023-09505-w|lire en ligne=https://jneurodevdisorders.biomedcentral.com/articles/10.1186/s11689-023-09505-w|consulté le=2024-01-04}}</ref> : il est ainsi primordial de rechercher des comportements moteurs stéréotypés en jeune âge, car c'est à ce moment qu'ils sont souvent les plus caractéristiques. Parmi les signes principaux, nous notons :
** une difficulté à ajuster son comportement selon les situations
## des {{Symptôme|nom=intérêts restreints|affichage=intérêts restreints}} généralement anormaux quant à leur intensité ou à leur caractère qui comportent souvent des aspects perceptifs ou tournent autour de règles, de listes ou de mémorisations
* les symptômes en lien avec les intérêts et les comportements <ref name=":2" /><ref group="note">Le modèle de la neurodiversité explique ces comportements par des besoins relié à la neurologie différents des personnes ayant un diagnostic de TSA. Ainsi, ce qui semble être un changement mineurs pour un parent peut-être un changement majeur pour une personne ayant un diagnostic de TSA.</ref> :
## des {{Symptôme|nom=comportements répétitifs|affichage=comportements répétitifs}} et {{Symptôme|nom=comportements stéréotypés|affichage=stéréotypés}}<ref group="note">Dans une perspective de neurodiversité, ces différents comportements ne sont pas des limites ou des difficultés, mais l'expression d'un choix ou d'un fonctionnement. Ainsi, les stéréotypies peuvent être des moyens de communication émotionnelles (comme sauter de joie). les comportements atypiques avec les objets sont la représentation de l'analyse et de la découverte d'une environnement ou d'un objet, etc. Autrement dit, selon ce modèle, les manifestations ont une explication et ne sont pas seulement des troubles ou des déficits.</ref>
** des comportements répétitifs et stéréotypés<ref group="note">Dans une perspective de neurodiversité, ces différents comportements ne sont pas des limites ou des difficultés, mais l'expression d'un choix ou d'un fonctionnement. Ainsi, les stéréotypies peuvent être des moyens de communication émotionnelles (comme sauter de joie). les comportements atypiques avec les objets sont la représentation de l'analyse et de la découverte d'une environnement ou d'un objet, etc. Autrement dit, selon ce modèle, les manifestations ont une explication et ne sont pas seulement des troubles ou des déficits.</ref>
## une {{Symptôme|nom=détresse psychologique|affichage=détresse importante par rapport à des changements mineurs|qualité=importante|provocation=lors de changements mineurs}} ou {{Symptôme|nom=détresse psychologique|affichage=lors des transitions|qualité=importante|provocation=lors des transitions}}
** une détresse importante par rapport à des changements mineurs
## une {{Symptôme|nom=utilisation particulière des objets|affichage=utilisation particulière des objets}} ou jouets ({{Symptôme|nom=alignement des objets|affichage=alignement}}, {{Symptôme|nom=transvasement|affichage=transvasement}})
** une difficulté dans les transitions
## des {{Symptôme|nom=atypies motrices|affichage=atypies motrices}} (battement des bras, démarche sur la pointe des pieds)
** une pensée rigide
## une {{Symptôme|nom=neutralité faciale|affichage=neutralité faciale}}
** différents rituels  forte attachement pour des objets inhabituels ou intérêts très limités et durables<ref group="note">La perspective de la neurodiversité explique que l’intensité des intérêts ou de l'attachement à un objet relève d'un besoin de la personne et se besoin est légitime, même si il est incompris.</ref>
## un {{Symptôme|nom=pseudo-accent|affichage=pseudo-accent}}.
** une rigidité notamment sur l'alimentation ou les chemins empruntés
# Un {{Symptôme|nom=empathie|affichage=déficit d'empathie|diminution=1}} est une caractéristique classique associée à l'autisme qui peut se manifester par des difficultés à déduire ce que l'autre pourrait penser ou ressentir dans des situations diverses <ref group="note">Il est important de spécifier qu'un déficit d'empathie ne signifie pas une volonté de blesser l'autre.</ref>
* les symptômes en lien avec le fonctionnement sensoriel <ref group="note">La perspective de la neurodiversité décrit cela comme le résultat de l'interprétation sensorielle par le cerveau des personnes ayant un diagnostic de TSA. Une filtrage sensorielle différent, mais pas dysfonctionnel.</ref>:  
# Les particularités sensorielles peuvent atteindre chacun des sens. Certains peuvent présenter une {{Symptôme|nom=hyperréactivité|affichage=hyperréactivité}} et engendrer des réactions exagérés. D'autres présentent une {{Symptôme|nom=hyporéactivité|affichage=hyporéactivité}}, ce qui peut causer une recherche de stimulation de cette modalité ou une réaction limitée ou absente à certains stimuli.
** des réactions exagérés à des stimuli sensorielles tel que le sons, les odeurs, la lumière
{| class="wikitable"
** des réactions limités ou absentes par rapport à la chaleur ou à la douleur
|+Particularités sensorielles des personnes autistes
** une fascination pour des objets en mouvements ou de la lumière.
!Sens
!Particularités
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!Gustation
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* La {{Symptôme|nom=sélectivité alimentaire}} est la norme plus que l'exception<ref name=":22" /><ref name=":2" /><ref group="note">Le modèle de la neurodiversité explique ces comportements par des besoins relié à la neurologie différents des personnes ayant un diagnostic de TSA. Ainsi, ce qui semble être un changement mineurs pour un parent peut-être un changement majeur pour une personne ayant un diagnostic de TSA.</ref>. Les personnes autistes peuvent éviter certaines textures, goûts ou couleurs. Cela peut engendrer des problèmes comme de la {{Symptôme|nom=sous-alimentation}} et un retard de croissance. L'{{Symptôme|nom=hygiène buccodentaire|qualité=difficile|affichage=hygiène buccodentaire}} peut également être difficile.
* Les hyperréactifs avoir intolérance à certaines textures ou goûts et avoir une alimentation peu variée (ex: diète de couleur)
* Les hyporéactifs peuvent une tolérance accrue à certains goûts (ex: piquant, sûr) ou un manque de sensation buccale.
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!Vision
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* Elle se manifeste souvent par une exploration particulière de l'environnement (rapprochée ou avec un regard latéral<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Laurent|nom1=Mottron|prénom2=Suzanne|nom2=Mineau|prénom3=GenevièVe|nom3=Martel|prénom4=Catherine St-Charles|nom4=Bernier|titre=Lateral glances toward moving stimuli among young children with autism: Early regulation of locally oriented perception?|périodique=Development and Psychopathology|volume=19|numéro=01|date=2007-01|issn=0954-5794|issn2=1469-2198|doi=10.1017/S0954579407070022|lire en ligne=http://www.journals.cambridge.org/abstract_S0954579407070022|consulté le=2024-02-16}}</ref> ou obstrué) ou une
* Les hyperréactifs peuvent avoir une intolérance à la lumière ou certains éclairages.
* Les hyporéactifs peuvent avoir une {{Symptôme|nom=fascination pour les objets lumineux}} ou {{Symptôme|nom=fascination pour les objets qui tournent}}.
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!Toucher
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* Les hyperréactifs peuvent avoir une {{Symptôme|nom=intolérance vestimentaire|affichage=intolérance à certains vêtements}} ou à une sensibilité aux étiquettes ou à certains contacts physiques.
* Les hyporéactifs peuvent de forte pression ou ne pas percevoir certains contacts physiques.
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!Vestibulaire
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* Les hyperréactifs peuvent avoir des intolérances pour les transports, les mouvements impliquant des force G importantes (ex manège) ou les mouvement de va et vient (ex: balançoire).
* Les hyporéactifs peuvent {{Symptôme|nom=tourner sur soi-même|affichage=tourner sur elle-même}} ou adorer les balançoires.
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!Nociception et thermoception
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* On peut noter une {{Symptôme|nom=tolérance à la douleur|affichage=grande tolérance à la douleur|augmentation=1}} ou {{Symptôme|nom=tolérance à la chaleur|affichage=à des températures élevées|augmentation=1}} (par exemple, prendre des bains bouillant) pour les hyporéactifs ou l'inverse pour les hyperréactifs.
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!Olfaction
|
* Les hyperréactifs peuvent avoir une {{Symptôme|nom=osmophobie|affichage=intolérance à des odeurs jugés agréables|qualité=odeurs agréables}} tel que les parfums dans plusieurs produits.
* Les hyporéactifs peuvent être {{Symptôme|nom=indifférence à des odeurs|affichage=indifférents a des odeurs désagréables|qualité=désagréables}} tel que les ordures.
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!Proprioception
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* Les hyperréactifs peuvent avoir des difficultés à juger de la force à utiliser pour lancer un ballon ou faire des caresse.
* Les personnes hyporéactives peuvent avoir des {{Symptôme|nom=difficultés de motricité fine}} ou {{Symptôme|nom=difficultés de motricité globale|affichage=globale}}.
|-
!Audition
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* Les hyperréactifs avoir de la {{Symptôme|nom=phonophobie}} (intolérants à certains sons graves ou aigus ou à un environnement ayant trop de stimuli sonores).
* Les hyporéactifs peuvent {{Symptôme|nom=avoir besoin d'un fort niveau de décibel}} ou être tolérant à des hauts niveaux sonores.
|}


==== Autres caractéristiques développementales (forces et faiblesses) : langage, motricité, raisonnement, autorégulation, autonomie et fonctionneme nt adaptatif (…) [baser sur NICE] ====
=== Examen clinique ===
{{Perle clinique|contenu=Les caractéristiques cliniques peuvent être moins visibles compte tenu de l'évolution des symptômes autistiques et des capacités de « masquage ». S'ils sont présents, il est essentiel de demander au parent si les comportements observés en entrevue sont similaires à ceux qui sont présents habituellement.}}{{Perle clinique|contenu=Il n'existe pas de signe clinique qui est pathognomonique ou qui exclut clairement le TSA.}}{{Avertissement clinique|contenu=Toujours considérer l'âge développemental dans l'évaluation : il faut comparer l'individu à ceux du même groupe d'âge. Ce qui est un comportement habituel à 3 ans peut devenir inhabituel s'il est répété à 15 ans.}}


==== Examen clinique ====
À l'examen clinique, les signes cliniques à rechercher sont <ref name=":2" />:    
À l'examen mental, on retrouvera un ou plusieurs des éléments suivants <ref name=":2" />:


* des stéréotypies moteurs simples
* des {{Signe clinique|nom=Dysmorphies}} (pouvant évoquer la présence d'un syndrome génétique)
* des phrases idiosyncrasiques
* à l'activité psychomotrice :
* de l'écholalie
** il peut y avoir des {{Signe clinique|nom=stéréotypie|affichage=stéréotypies}}, en particulier dans des contextes d'excitation (ex. battement des mains)
* des comportements atypiques avec les objets tel que l'alignement ou les retourner.
** la quantité de mouvement est importante, car l'{{Signe clinique|nom=hyperkinésie}} peut être associé à une comorbidité (TDAH ou trouble bipolaire), mais la recherche sensorielle associée au TSA peut également causer une activité psychomotrice augmentée.
* une pensée rigide
** la qualité peut révéler des mouvements d'allure {{Signe clinique|nom=mouvement|affichage=robotiques|qualité=robotique}}, {{Signe clinique|nom=mouvement|affichage=mécaniques|qualité=mécanique}} ou {{Signe clinique|nom=mouvement|affichage=répétés|qualité=répété}} de la même manière
* différents rituels
** il peut y avoir de la {{Signe clinique|nom=catatonie}} ({{Signe clinique|nom=mutisme}}, {{Signe clinique|nom=Stupeur (signe clinique)}}, {{Signe clinique|nom=prise de posture}}, {{Signe clinique|nom=grimace}}, {{Signe clinique|nom=négativisme}}, {{Signe clinique|nom=flexibilité cireuse}}, {{Signe clinique|nom=catalepsie}}, {{Signe clinique|nom=échopraxie|affichage=échopraxie immédiate|temps=immédiate}}, {{Signe clinique|nom=Écholalie (signe clinique)|temps=immédiate|affichage=écholalie immédiate}}, {{Signe clinique|nom=maniérisme}} et {{Signe clinique|nom=agitation}})
* lors des interactions avec autrui : 
** une {{Signe clinique|nom=réciprocité|diminution=1|affichage=réciprocité diminuée}}<ref group="note">L'évaluateur porte attention aux signes que l'enfant s'intéresse à son vécu. Il est important d'être à l'affût d'explications alternatives au manque de réciprocité comme la gêne ou les troubles langagiers. La réciprocité peut aussi se manifester à travers le jeu par des invitations à jouer, par exemple.</ref>
** une attitude {{Signe clinique|nom=désinhibition|affichage=désinhibée}} ou {{Signe clinique|nom=attitude|affichage=inintéressée|qualité=inintéressée}}
** il est important de noter si les interactions sont utilitaires (ayant pour seul but d'obtenir quelque chose) ou directives
* une {{Signe clinique|nom=langage non verbal|qualité=utilisation déficitaire|affichage=utilisation déficitaire du langage non verbal}}<ref group="note">Sur le plan qualitatif, les personnes autistes peuvent utiliser des éléments de communication (ex. pointer du doigt, appuyer ses propos avec des imitations), mais de manière plaquée ou à des moments inappropriés</ref>
* la quantité de langage peut varier du {{Signe clinique|nom=mutisme}} à la {{Signe clinique|nom=logorrhée}}
** la qualité du discours inclut le vocabulaire (par exemple de type {{Signe clinique|nom=vocabulaire|qualité=formel|affichage=formel}} ou {{Signe clinique|nom=vocabulaire|qualité=soutenu|affichage=soutenu}}) avec ou sans présence de {{Signe clinique|nom=néologisme}}
** le type de phrases en fait aussi partie (simple, complète, etc.).
== Examens paracliniques ==


== Examens paracliniques ==
=== Imagerie et laboratoire ===
Des examens audiologique et optométrique sont essentiels pour exclure un trouble sensoriel, qui est la cause la plus fréquente de tableau ressemblant au TSA<ref name=":22" />.


=== Questionnaires validés ===
Le CGH (''Comparative Genomic Hybridization'') est un test à demander pour les personnes avec un diagnostic de TSA. La recherche spécifique du X-Fragile est à faire compte tenu qu'elle est la mutation génétique la plus commune associée au TSA.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Yong-Hui|nom1=Jiang|prénom2=Yi|nom2=Wang|prénom3=Xu|nom3=Xiu|prénom4=Kwong Wai|nom4=Choy|titre=Genetic diagnosis of autism spectrum disorders: The opportunity and challenge in the genomics era|périodique=Critical reviews in clinical laboratory sciences|volume=51|numéro=5|date=2014-10|issn=1040-8363|pmid=24878448|pmcid=5937018|doi=10.3109/10408363.2014.910747|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5937018/|consulté le=2024-02-19|pages=249–262}}</ref>
Pour les personne sans handicap intellectuelle, les questionnaires suivants sont recommandés<ref name=":15" />:
* Adult Asperger Assessment (AAA; incluant Autism-Spectrum Quotient [AQ] et Empathy Quotient [EQ])
* Autism Diagnostic Interview – révisé(ADI-R)
* Autism Diagnostic Observation Schedule – Generic (ADOS-G)
* Asperger Syndrome Diagnostic Interview (ASDI)
* Ritvo Autism Asperger Diagnostic Scale – Revised (RAADS-R)


Dans le cas de personne autiste avec un handicap intellectuel, les questionnaires suivants sont recommandés<ref name=":15" />:
Les examens d'imagerie devraient être réservés pour l'investigation de symptômes neurologiques inquiétants. Leur utilisation n'est pas indiquée pour le diagnostic de TSA.


* Autism Diagnostic Interview – révisé(ADI-R)
=== Questionnaires standardisés ===
* Autism Diagnostic Observation Schedule – Generic (ADOS-G)
Aucun outil standardisé n'a une valeur diagnostique, mais plusieurs sont un moyen d'améliorer le recueil d'information sur lequel s'appuiera le jugement clinique, en rendant ce recueil plus systématique. La validité des informations dépend de la personne qui remplit le questionnaire, en particulier son accès à l'information sur la personne évaluée et sa compréhension de la situation.
=== Lors du diagnostic de TSA [distinguer chez l’adulte et enfant] ===


==== CGH, recherche de X-Fragile ====
Pour les personnes '''sans handicap intellectuel,''' les questionnaires suivants sont recommandés<ref name=":15">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Autism spectrum disorder in adults: diagnosis and management|url=https://www.nice.org.uk/guidance/CG142/chapter/Recommendations#organisation-and-delivery-of-care-2|site=National Institute for heath and Care Excellence (NICE)|date=14 juin 2021|consulté le=22 mars 2023}}</ref>:
Comme les délations ou les duplications génétique sont relativement communes pour le TSA, notamment syndormique, le CGH est un test a demandé pour les personnes avec un diagnostic de TSA.  La recherche spécifique du X-Fragile est considérée puisque cela est la mutation génétique la plus commune associée au TSA.
* {{Examen paraclinique|nom=Adult Asperger Assessment}} (AAA)<ref group="note">Incluant Autism-Spectrum Quotient [AQ] et Empathy Quotient [EQ]</ref>
* {{Examen paraclinique|nom=Autism Diagnostic Interview - Revised}} (ADI-R)
* {{Examen paraclinique|nom=Autism Diagnostic Observation Schedule – Generic}} (ADOS-G)
* {{Examen paraclinique|nom=Asperger Syndrome Diagnostic Interview}} (ASDI)
* {{Examen paraclinique|nom=Ritvo Autism Asperger Diagnostic Scale – Revised}} (RAADS-R)


==== Tests métaboliques ====
Dans le cas de personne autiste '''avec un handicap intellectuel''', les questionnaires suivants sont recommandés<ref name=":15" />:


==== Imagerie ====
* l'ADI-R
* l'ADOS-G.


=== Selon les situations cliniques ===
=== Drapeaux rouges ===
Certains drapeaux rouges invitent une investigation plus approfondie pour les patients chez qui ont suspecte un TSA <ref name=":21" />:
* un délai ou une régression de la communication verbale ou non-verbale
* un contact visuel désengagé
* un délai ou déficit dans le développement de l'attention conjointe et le jeu symbolique
* un déficit dans les marques d'affections
* une réponse diminuée à l'appel du nom
* une exploration visuomotrice atypique
* une variation sévère du tempérament.
== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
{{Perle clinique|contenu=Le modèle de neurodiversité, qui évoque les différences neurologiques dans une perspective sociale, prend de plus en plus de place dans la manière de comprendre le TSA. Ce modèle implique de comprendre le TSA comme une variante de fonctionnement interagissant avec un environnement adapté aux personnes neurotypiques. Par exemple, les enjeux de communication et de relation sociale peuvent être analysés selon une priorisation et une sélection différentes des éléments plutôt qu'un déficit.}}
Dans la majorité des provinces canadiennes, seuls les médecins ou les psychologues peuvent poser le diagnostic. Un clinicien expérimenté peut diagnostiquer l'autisme seul, mais l'utilisation d'une échelle standardisée et/ou l'implication d'une équipe interdisciplinaire sont recommandés de manière générale<ref name=":23">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jessica A|nom1=Brian|prénom2=Lonnie|nom2=Zwaigenbaum|prénom3=Angie|nom3=Ip|titre=Standards of diagnostic assessment for autism spectrum disorder|périodique=Paediatrics & Child Health|volume=24|numéro=7|date=2019-10-24|issn=1205-7088|issn2=1918-1485|pmid=31660042|pmcid=PMC6812299|doi=10.1093/pch/pxz117|lire en ligne=https://academic.oup.com/pch/article/24/7/444/5603338|consulté le=2023-06-13|pages=444–451}}</ref>. Un diagnostic d’autisme est généralement considéré comme '''fiable à partir de l'âge de 2 ans'''<ref name=":23" />.
Le diagnostic de TSA doit se baser sur une combinaison de signes cliniques et de symptômes rapportés, mis en relation avec le niveau de fonctionnement habituel du patient. Bien que les critères diagnostics ont été standardisé, chaque symptôme ne sont pas égaux en terme de spécificité.


=== Critères du DSM-5 ===
=== Critères du DSM-5 ===
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# Déficit dans la réciprocité sociale-émotionnelle
# Déficit dans la réciprocité sociale-émotionnelle
# Déficit dans la communication non-verbale
# Déficit dans la communication non verbale
# Déficit dans le développement, le maintien et la compréhension des relations sociales
# Déficit dans le développement, le maintien et la compréhension des relations sociales
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En plus, le diagnostic de TSA doit spécifier <ref name=":2" />
En plus, le diagnostic de TSA doit spécifier <ref name=":2" /> :


* la présence ou non d'un diagnostic de déficience intellectuelle   
* la présence ou non d'un diagnostic de déficience intellectuelle   
* d'une atteinte ou niveau du langage  
* d'une atteinte au niveau du langage
* les comorbidités neurodéveloppementales, mentale, de comportements, de maladies physiques, de maladies génétiques 
* les comorbidités (neurodéveloppementale, mentale, comportement, maladie physique, maladie génétique)
* la catatonie  
* la catatonie  
* l'existence d'une facteur environnemental.  
* l'existence d'une facteur environnemental.  


==== Niveau d'assistance ====
=== Niveau de sévérité ===
Le diagnostic de TSA demande la définition des besoins de la personne par rapport au TSA : il ne s'agit pas d'un niveau de sévérité de l'autisme.<ref name=":2" /> Celui-ci doit être spécifié pour les deux éléments soit la socialisation, l'interaction et la communication (critère A) et le fonctionnement sensoriel et les intérêts (critère B).  
Ce spécificateur diagnostique du TSA caractérise les besoins de la personne : il ne s'agit pas d'un niveau de sévérité des symptômes.<ref name=":2" /> Celui-ci doit être spécifié pour les deux critères, soit la socialisation, l'interaction et la communication (critère A) et le fonctionnement sensoriel et les intérêts (critère B).  
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Niveau de besoins de la personne atteinte de TSA<ref name=":2" />
|+Niveaux de besoin de support<ref name=":2" />
!Niveau
!Niveau
!Définition
!Définition
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!Niveau 1
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!Besoin de support.
!Besoin de support
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* Pour le critère A, cela signifie que sans les outils ou adaptations, la communication et les relations sociales provoquent des difficultés perceptibles, autant dans les interactions qu'au niveau de la communication. Les réponses sociales sont infructueuses ou atypiques et présence de difficultés à initier des relations sociales.
* Pour le critère A, cela signifie que sans les outils ou adaptations, la communication et les relations sociales provoquent des difficultés perceptibles, autant dans les interactions qu'au niveau de la communication. Les réponses sociales sont infructueuses ou atypiques et présence de difficultés à initier des relations sociales.
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!Niveau 2
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Besoin substantiel de support  
 
Besoin substantiel de support.
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* Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont identifiables, malgré la présence d'outil ou d'adaptation. Les réponses sociales sont anormales ou réduites et présence de limite à initier des relations sociales.
* Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont identifiables, malgré la présence d'outil ou d'adaptation. Les réponses sociales sont anormales ou réduites et présence de limite à initier des relations sociales.
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!Niveau 3
!Niveau 3
!Besoin très substantiel de support.
!Besoin très substantiel de support
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* Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont très impactantes au niveau du fonctionnement. Les réponses sociales minimales et présence d'importantes limites à initier des relations sociales.
* Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont très impactantes au niveau du fonctionnement. Les réponses sociales minimales et présence d'importantes limites à initier des relations sociales.
* Pour le critère B, importantes difficultés avec le changement, inflexibilité des comportements, des interférences marquées dans toutes les sphères de fonctionnement en lien avec l’inflexibilité ou les intérêts et une importante détresse ou difficulté à changer le focus ou l'action.
* Pour le critère B, importantes difficultés avec le changement, inflexibilité des comportements, des interférences marquées dans toutes les sphères de fonctionnement en lien avec l’inflexibilité ou les intérêts et une importante détresse ou difficulté à changer le focus ou l'action.
|}Les termes « haut niveau » et « bas niveau » font références au niveau du diagnostic d'autisme soit au niveau de besoin. Par contre, contrairement au niveau de besoin, ceux-ci ne reflète pas les besoins, mais le niveau de capacité de la personne. Autrement dit, une personne qualifiée de "haut niveau" a un grand niveau d'autonomie et un faible besoin de soutien soit niveau 1. À l'inverse, une personne de "bas niveau" a un faible niveau d’autonomie et un grand besoin de soutien soit un autiste de niveau 3.
|}


Historiquement, l'expression « Haut/bas » niveau fut aussi utilisée pour désigner la présence ou l'absence de déficience intellectuelle. Aujourd'hui, cette utilisation est désuète et la littérature utilise les expressions avec ou sans déficience intellectuelle.
=== Haut et bas niveau ===
Par le passé, l'expression « bas/haut » niveau fut aussi utilisée pour refléter le niveau de fonctionnement ou la présence ou l'absence de déficience intellectuelle. Autrement dit, une personne qualifiée de « haut niveau » avait un grand niveau d'autonomie et un faible besoin de soutien (soit l'équivalent du niveau 1 actuellement). Aujourd'hui, cette utilisation, qui porte à confusion, est désuète. Il est préférable d'utiliser l'expression « avec/sans déficience intellectuelle ».


== Diagnostics associés aux TSA ==
== Comorbidités ==
Au Québec, les personnes autistes ont deux fois plus de contacts médicaux que la population générale. Toutefois, cette tendance diminuerait avec l'âge adulte : ceci pourrait être expliqué par le bris de continuité des services médicaux offerts à l'âge adulte auprès des personnes ayant un diagnostic de TSA. Les auteurs émettent également une hypothèse alternative, à savoir une amélioration des symptômes principaux de l'autisme suffisamment élevée pour ne plus nécessité l'aide de spécialistes<ref name=":6" />.


=== Niveau de langage ===
=== Trouble du langage ===
Le niveau de langage chez l'enfant est très variable. Une faible proportion d'enfant ont un développement typique alors que de 10-50% des parents dont les enfants ont eu un diagnostic tardif, rapportent un retard dans le développement du langage<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=David|nom1=Gagnon|prénom2=Abderrahim|nom2=Zeribi|prénom3=Élise|nom3=Douard|prénom4=Valérie|nom4=Courchesne|titre=Bayonet-shaped language development in autism with regression: a retrospective study|périodique=Molecular Autism|volume=12|numéro=1|date=2021-05-13|issn=2040-2392|pmid=33985558|pmcid=PMC8117564|doi=10.1186/s13229-021-00444-8|lire en ligne=https://doi.org/10.1186/s13229-021-00444-8|consulté le=2023-02-06|pages=35}}</ref>.
Le développement du langage chez l'enfant est très variable. Une faible proportion d'enfants ont un développement typique alors que de 10-50% des parents dont les enfants ont eu un diagnostic tardif, rapportent un retard dans le développement du langage<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=David|nom1=Gagnon|prénom2=Abderrahim|nom2=Zeribi|prénom3=Élise|nom3=Douard|prénom4=Valérie|nom4=Courchesne|titre=Bayonet-shaped language development in autism with regression: a retrospective study|périodique=Molecular Autism|volume=12|numéro=1|date=2021-05-13|issn=2040-2392|pmid=33985558|pmcid=PMC8117564|doi=10.1186/s13229-021-00444-8|lire en ligne=https://doi.org/10.1186/s13229-021-00444-8|consulté le=2023-02-06|pages=35}}</ref>.  


=== Niveau intellectuel ===
=== Déficience intellectuelle ===
Environ 1 enfant sur 3 a un diagnostic de déficience intellectuelle en comorbidité à l'autisme<ref name=":4">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Josephine|nom1=Shenouda|prénom2=Emily|nom2=Barrett|prénom3=Amy L.|nom3=Davidow|prénom4=Kate|nom4=Sidwell|titre=Prevalence and Disparities in the Detection of Autism Without Intellectual Disability|périodique=Pediatrics|volume=151|numéro=2|date=2023-02-01|issn=0031-4005|issn2=1098-4275|doi=10.1542/peds.2022-056594|lire en ligne=https://publications.aap.org/pediatrics/article/151/2/e2022056594/190525/Prevalence-and-Disparities-in-the-Detection-of|consulté le=2023-02-08|pages=e2022056594}}</ref><ref name=":5" />. Cependant, cette proportion est influencée par différents facteurs dont le sexe<ref name=":5" /> ou l'origine ethnique<ref name=":4" /> ou le niveau socio-économique<ref name=":4" />. Les femmes, les personnes noires ou ayant un faible niveau économique sont plus à risque d'avoir un diagnostic de déficience intellectuelle relié à l'autisme<ref name=":4" /><ref name=":5" />.
Environ 1 enfant sur 3 a un diagnostic de déficience intellectuelle en comorbidité à l'autisme<ref name=":4">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Josephine|nom1=Shenouda|prénom2=Emily|nom2=Barrett|prénom3=Amy L.|nom3=Davidow|prénom4=Kate|nom4=Sidwell|titre=Prevalence and Disparities in the Detection of Autism Without Intellectual Disability|périodique=Pediatrics|volume=151|numéro=2|date=2023-02-01|issn=0031-4005|issn2=1098-4275|doi=10.1542/peds.2022-056594|lire en ligne=https://publications.aap.org/pediatrics/article/151/2/e2022056594/190525/Prevalence-and-Disparities-in-the-Detection-of|consulté le=2023-02-08|pages=e2022056594}}</ref><ref name=":5" />. Cependant, cette proportion est influencée par différents facteurs dont le sexe, l'origine ethnique et le niveau socio-économique<ref name=":5" /><ref name=":4" />. Les femmes, les personnes noires ou ayant un faible niveau économique sont plus à risque d'avoir un diagnostic de déficience intellectuelle relié à l'autisme<ref name=":5" /><ref name=":4" />.


Les tests utilisés peuvent aussi biaisés négativement le score d'intelligence, selon l'outil utilisé et le groupe de personne étudiée. Les tests utilisant des consignes verbales, comme le Wechsler, cause un biais négatif comparativement à des tests exigeant peu de réponse ou de communication verbale tel que les tâches visuelles ou les matrice de Raven<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Valérie|nom1=Courchesne|prénom2=Andrée-Anne S|nom2=Meilleur|prénom3=Marie-Pier|nom3=Poulin-Lord|prénom4=Michelle|nom4=Dawson|titre=Autistic children at risk of being underestimated: school-based pilot study of a strength-informed assessment|périodique=Molecular Autism|volume=6|numéro=1|date=2015-12|issn=2040-2392|pmid=25774281|pmcid=PMC4359559|doi=10.1186/s13229-015-0006-3|lire en ligne=https://molecularautism.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13229-015-0006-3|consulté le=2023-02-08|pages=12}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Michelle|nom1=Dawson|prénom2=Isabelle|nom2=Soulières|prénom3=Morton|nom3=Ann Gernsbacher|prénom4=Laurent|nom4=Mottron|titre=The Level and Nature of Autistic Intelligence|périodique=Psychological Science|volume=18|numéro=8|date=2007-08|issn=0956-7976|issn2=1467-9280|pmid=17680932|pmcid=PMC4287210|doi=10.1111/j.1467-9280.2007.01954.x|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1111/j.1467-9280.2007.01954.x|consulté le=2023-02-08|pages=657–662}}</ref>.
Certains tests peuvent sous-évaluer l'intelligence. Les tests utilisant des consignes verbales, comme le Wechsler, cause un biais négatif comparativement à des tests exigeant peu de réponse ou de communication verbale tel que les tâches visuelles ou les matrices de Raven<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Valérie|nom1=Courchesne|prénom2=Andrée-Anne S|nom2=Meilleur|prénom3=Marie-Pier|nom3=Poulin-Lord|prénom4=Michelle|nom4=Dawson|titre=Autistic children at risk of being underestimated: school-based pilot study of a strength-informed assessment|périodique=Molecular Autism|volume=6|numéro=1|date=2015-12|issn=2040-2392|pmid=25774281|pmcid=PMC4359559|doi=10.1186/s13229-015-0006-3|lire en ligne=https://molecularautism.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13229-015-0006-3|consulté le=2023-02-08|pages=12}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Michelle|nom1=Dawson|prénom2=Isabelle|nom2=Soulières|prénom3=Morton|nom3=Ann Gernsbacher|prénom4=Laurent|nom4=Mottron|titre=The Level and Nature of Autistic Intelligence|périodique=Psychological Science|volume=18|numéro=8|date=2007-08|issn=0956-7976|issn2=1467-9280|pmid=17680932|pmcid=PMC4287210|doi=10.1111/j.1467-9280.2007.01954.x|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1111/j.1467-9280.2007.01954.x|consulté le=2023-02-08|pages=657–662}}</ref>.


=== Santé physique ===
=== Santé physique ===
Les principaux diagnostics associés au TSA sont les enjeux sensoriels, les douleurs chroniques et les migraines ou maux de tête.
Les principaux diagnostics associés au TSA sont les enjeux sensoriels, les douleurs chroniques et les migraines.


Les problématiques gastro-intestinales sont surreprésentées chez les personnes ayant un diagnostic d'autisme comparé à la population générale. Elles ont aussi fréquemment de la diarrhée, de la constipation, des reflux gastriques et un taux plus élevé de maladie inflammatoire de l'intestin<ref>Bethany Donaghy, David Moore, Jane Green. (2023) Co-Occurring Physical Health Challenges in Neurodivergent Children and Young People: A Topical Review and Recommendation. ''Child Care in Practice'' 29:1, pages 3-21</ref>.
Les problématiques gastro-intestinales sont surreprésentées chez les personnes ayant un diagnostic de TSA comparé à la population générale. Elles ont aussi fréquemment de la diarrhée, de la constipation, du [[RGO]] et un taux plus élevé de [[maladies inflammatoires intestinales]]<ref>Bethany Donaghy, David Moore, Jane Green. (2023) Co-Occurring Physical Health Challenges in Neurodivergent Children and Young People: A Topical Review and Recommendation. ''Child Care in Practice'' 29:1, pages 3-21</ref>.


Les patients TSA font en général moins d'activités physiques et sont plus à risque d'obésité. Ce risque est lié positivement à l'intensité des symptômes autistiques<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Stephanie M|nom1=McCoy|prénom2=Kristen|nom2=Morgan|titre=Obesity, physical activity, and sedentary behaviors in adolescents with autism spectrum disorder compared with typically developing peers|périodique=Autism|volume=24|numéro=2|date=2020-02|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/1362361319861579|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361319861579|consulté le=2023-03-06|pages=387–399}}</ref>.
Les personnes ayant un diagnostic de  TSA font en général moins d'activités physiques et sont plus à risque d'[[obésité]]. Ce risque est lié positivement à l'intensité des symptômes autistiques<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Stephanie M|nom1=McCoy|prénom2=Kristen|nom2=Morgan|titre=Obesity, physical activity, and sedentary behaviors in adolescents with autism spectrum disorder compared with typically developing peers|périodique=Autism|volume=24|numéro=2|date=2020-02|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/1362361319861579|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361319861579|consulté le=2023-03-06|pages=387–399}}</ref>.


L'épilepsie serait également plus élevée chez les patients TSA que dans la population générale. De plus, chez les femmes ayant un diagnostic de TSA, la prévalence d'épilepsie est plus élevée que chez les hommes ayant un diagnostic de TSA<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Sara|nom1=Lukmanji|prénom2=Sofiya A.|nom2=Manji|prénom3=Sandra|nom3=Kadhim|prénom4=Khara M.|nom4=Sauro|titre=The co-occurrence of epilepsy and autism: A systematic review|périodique=Epilepsy & Behavior|volume=98|date=2019-09-01|issn=1525-5050|doi=10.1016/j.yebeh.2019.07.037|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1525505019304949|consulté le=2023-02-11|pages=238–248}}</ref>.
L'[[épilepsie]] serait également plus élevée chez les personnes autistes que dans la population générale. De plus, chez les femmes autistes, la prévalence d'épilepsie est plus élevée que chez les hommes autistes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Sara|nom1=Lukmanji|prénom2=Sofiya A.|nom2=Manji|prénom3=Sandra|nom3=Kadhim|prénom4=Khara M.|nom4=Sauro|titre=The co-occurrence of epilepsy and autism: A systematic review|périodique=Epilepsy & Behavior|volume=98|date=2019-09-01|issn=1525-5050|doi=10.1016/j.yebeh.2019.07.037|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1525505019304949|consulté le=2023-02-11|pages=238–248}}</ref>.


=== Santé mentale ===
=== Santé mentale ===
Les principaux diagnostics associés au TSA en santé mentale ou neurodéveloppement sont l'anxiété, les troubles de l'humeur, les troubles d'apprentissage, le TDAH, les troubles de personnalités, les troubles du sommeils et les trouble alimentaires.
Les principaux diagnostics associés au TSA en santé mentale sont l'anxiété, les troubles de l'humeur, les troubles d'apprentissage, le TDAH, les troubles de personnalités, les troubles du sommeils et les troubles alimentaires.
 
Le risque d'automutilation chez les personnes autistes est sensiblement plus élevée que dans la population générale, spécifiquement chez les adultes<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ashley|nom1=Blanchard|prénom2=Stanford|nom2=Chihuri|prénom3=Carolyn G.|nom3=DiGuiseppi|prénom4=Guohua|nom4=Li|titre=Risk of Self-harm in Children and Adults With Autism Spectrum Disorder: A Systematic Review and Meta-analysis|périodique=JAMA network open|volume=4|numéro=10|date=2021-10-01|issn=2574-3805|pmid=34665237|pmcid=8527356|doi=10.1001/jamanetworkopen.2021.30272|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34665237/|consulté le=2023-02-11|pages=e2130272}}</ref>.  


Le risque d'automutilation chez les personnes ayant un diagnostic de TSA est sensiblement plus élevée que dans la population générale, spécifiquement chez les adultes<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ashley|nom1=Blanchard|prénom2=Stanford|nom2=Chihuri|prénom3=Carolyn G.|nom3=DiGuiseppi|prénom4=Guohua|nom4=Li|titre=Risk of Self-harm in Children and Adults With Autism Spectrum Disorder: A Systematic Review and Meta-analysis|périodique=JAMA network open|volume=4|numéro=10|date=2021-10-01|issn=2574-3805|pmid=34665237|pmcid=8527356|doi=10.1001/jamanetworkopen.2021.30272|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34665237/|consulté le=2023-02-11|pages=e2130272}}</ref>.  
Chez les adultes, le taux de dépression chez les personnes autistes se situe autour de 50%<ref name=":7">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Meng-Chuan|nom1=Lai|prénom2=Simon|nom2=Baron-Cohen|titre=Identifying the lost generation of adults with autism spectrum conditions|périodique=The Lancet Psychiatry|volume=2|numéro=11|date=2015-11-01|issn=2215-0366|doi=10.1016/S2215-0366(15)00277-1|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2215036615002771|consulté le=2023-02-12|pages=1013–1027}}</ref>. La prévalence au long de la vie de la dépression chez les personnes autistes est estimé à 37%<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Matthew J.|nom1=Hollocks|prénom2=Jian Wei|nom2=Lerh|prénom3=Iliana|nom3=Magiati|prénom4=Richard|nom4=Meiser-Stedman|titre=Anxiety and depression in adults with autism spectrum disorder: a systematic review and meta-analysis|périodique=Psychological Medicine|volume=49|numéro=4|date=2019-03|issn=0033-2917|issn2=1469-8978|doi=10.1017/S0033291718002283|lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/psychological-medicine/article/anxiety-and-depression-in-adults-with-autism-spectrum-disorder-a-systematic-review-and-metaanalysis/CDC4FF29C3DC504768E375EE65019E0C|consulté le=2023-02-12|pages=559–572}}</ref>.


Chez les adultes, le taux de dépression chez les personnes ayant un diagnostic de TSA se situe autour de 50%<ref name=":7">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Meng-Chuan|nom1=Lai|prénom2=Simon|nom2=Baron-Cohen|titre=Identifying the lost generation of adults with autism spectrum conditions|périodique=The Lancet Psychiatry|volume=2|numéro=11|date=2015-11-01|issn=2215-0366|doi=10.1016/S2215-0366(15)00277-1|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2215036615002771|consulté le=2023-02-12|pages=1013–1027}}</ref>. Selon une méta-analyse, la prévalence au long de la vie de la dépression chez les personnes autistes est estimé à 37% <ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Matthew J.|nom1=Hollocks|prénom2=Jian Wei|nom2=Lerh|prénom3=Iliana|nom3=Magiati|prénom4=Richard|nom4=Meiser-Stedman|titre=Anxiety and depression in adults with autism spectrum disorder: a systematic review and meta-analysis|périodique=Psychological Medicine|volume=49|numéro=4|date=2019-03|issn=0033-2917|issn2=1469-8978|doi=10.1017/S0033291718002283|lire en ligne=https://www.cambridge.org/core/journals/psychological-medicine/article/anxiety-and-depression-in-adults-with-autism-spectrum-disorder-a-systematic-review-and-metaanalysis/CDC4FF29C3DC504768E375EE65019E0C|consulté le=2023-02-12|pages=559–572}}</ref>.
La cooccurrence des TOC est plus élevée dans la population des personnes autistes que dans la population générale. Elle pourrait être expliquée par des mécanismes de causalité similaires<ref name=":7" />.  


La cooccurrence des TOC est plus élevée dans la population de personnes ayant un diagnostic de TSA que dans la population générale. Elle pourrait être expliquée par des mécanismes de causalité similaires <ref name=":7" />.  
Les événements traumatisants (ET) incluent les mauvais traitements et les facteurs de stress familiaux. En l'absence de facteur de protection, les ET peuvent perturber le fonctionnement ou le développement cérébrale avec des conséquences sur la santé et le fonctionnement<ref name=":10">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kristin L|nom1=Berg|prénom2=Cheng-Shi|nom2=Shiu|prénom3=Kruti|nom3=Acharya|prénom4=Bradley C|nom4=Stolbach|titre=Disparities in adversity among children with autism spectrum disorder: a population-based study|périodique=Developmental Medicine & Child Neurology|volume=58|numéro=11|date=2016-11|doi=10.1111/dmcn.13161|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dmcn.13161|consulté le=2023-02-21|pages=1124–1131}}</ref>.  


Pour les EVA, ceux-ci se définissent comme des événements traumatisants, qui inclut les mauvais traitements et les facteurs de stress familiaux, et qui en l'absence de facteur de protection peuvent perturber le fonctionnement ou le développement cérébrale avec des conséquences sur la santé et le fonctionnement<ref name=":10">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kristin L|nom1=Berg|prénom2=Cheng-Shi|nom2=Shiu|prénom3=Kruti|nom3=Acharya|prénom4=Bradley C|nom4=Stolbach|titre=Disparities in adversity among children with autism spectrum disorder: a population-based study|périodique=Developmental Medicine & Child Neurology|volume=58|numéro=11|date=2016-11|doi=10.1111/dmcn.13161|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/dmcn.13161|consulté le=2023-02-21|pages=1124–1131}}</ref>.  
Le lien entre les ET et la santé mentale est bien établi <ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Anda, Robert F Dong, Maxia Brown, David W Felitti, Vincent J Giles, Wayne H Perry, Geraldine S Valerie, Edwards J Dube, Shanta|nom1=R|titre=The relationship of adverse childhood experiences to a history of premature death of family members|éditeur=BioMed Central Ltd|date=2009-04-16|oclc=732710965|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/732710965|consulté le=2023-02-21}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|titre=Pediatric Clinical Practice Guidelines &amp; Policies|passage=1260–1261|éditeur=American Academy of Pediatrics|date=2018-05-01|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1542/9781610021494-part05-the_lifelong_effects|consulté le=2023-02-21}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Connor Morrow|nom1=Kerns|prénom2=Craig J.|nom2=Newschaffer|prénom3=Steven J.|nom3=Berkowitz|titre=Traumatic Childhood Events and Autism Spectrum Disorder|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=45|numéro=11|date=2015-11|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-015-2392-y|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-015-2392-y|consulté le=2023-02-21|pages=3475–3486}}</ref>. L'association entre les ET et les personnes autistes est bidirectionnelle : l'augmentation du nombre de psychopathologies augmente le risque d'ET et vice-versa<ref name=":11">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Connor Morrow|nom1=Kerns|prénom2=Craig J.|nom2=Newschaffer|prénom3=Steven|nom3=Berkowitz|prénom4=Brian K.|nom4=Lee|titre=Brief Report: Examining the Association of Autism and Adverse Childhood Experiences in the National Survey of Children’s Health: The Important Role of Income and Co-occurring Mental Health Conditions|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=47|numéro=7|date=2017-07|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|pmid=28378271|pmcid=PMC5523127|doi=10.1007/s10803-017-3111-7|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-017-3111-7|consulté le=2023-02-21|pages=2275–2281}}</ref>. Pour les personnes autistes, les effets des ET sur la santé sont les mêmes que pour la population générale soit un effet négatif<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bethany|nom1=Rigles|titre=The Relationship Between Adverse Childhood Events, Resiliency and Health Among Children with Autism|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=47|numéro=1|date=2017-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-016-2905-3|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-016-2905-3|consulté le=2023-02-21|pages=187–202}}</ref>. Des symptômes de TSA sévères sont corrélés avec l'augmentation du risque d'ET<ref name=":10" />.  


Le lien entre les EVA et la santé mentale est bien établi <ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Anda, Robert F Dong, Maxia Brown, David W Felitti, Vincent J Giles, Wayne H Perry, Geraldine S Valerie, Edwards J Dube, Shanta|nom1=R|titre=The relationship of adverse childhood experiences to a history of premature death of family members|éditeur=BioMed Central Ltd|date=2009-04-16|oclc=732710965|lire en ligne=http://worldcat.org/oclc/732710965|consulté le=2023-02-21}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|titre=Pediatric Clinical Practice Guidelines &amp; Policies|passage=1260–1261|éditeur=American Academy of Pediatrics|date=2018-05-01|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1542/9781610021494-part05-the_lifelong_effects|consulté le=2023-02-21}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Connor Morrow|nom1=Kerns|prénom2=Craig J.|nom2=Newschaffer|prénom3=Steven J.|nom3=Berkowitz|titre=Traumatic Childhood Events and Autism Spectrum Disorder|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=45|numéro=11|date=2015-11|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-015-2392-y|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-015-2392-y|consulté le=2023-02-21|pages=3475–3486}}</ref> et l'association entre les EVA et les personnes ayant un diagnostic de TSA est bidirectionnelle soit que l'augmentation du nombre de psychopathologie augmente aussi le risque d'EVA et vice-versa<ref name=":11">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Connor Morrow|nom1=Kerns|prénom2=Craig J.|nom2=Newschaffer|prénom3=Steven|nom3=Berkowitz|prénom4=Brian K.|nom4=Lee|titre=Brief Report: Examining the Association of Autism and Adverse Childhood Experiences in the National Survey of Children’s Health: The Important Role of Income and Co-occurring Mental Health Conditions|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=47|numéro=7|date=2017-07|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|pmid=28378271|pmcid=PMC5523127|doi=10.1007/s10803-017-3111-7|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-017-3111-7|consulté le=2023-02-21|pages=2275–2281}}</ref>. Les effets des EVA sur la santé, pour les personnes ayant un diagnostic de TSA, sont les mêmes que pour la population générale soit un effet négatif<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bethany|nom1=Rigles|titre=The Relationship Between Adverse Childhood Events, Resiliency and Health Among Children with Autism|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=47|numéro=1|date=2017-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-016-2905-3|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-016-2905-3|consulté le=2023-02-21|pages=187–202}}</ref>. La sévérité des symptômes autistiques sont relié au risque d'EVA: augmentation du risque avec l'augmentation des symptômes<ref name=":10" />.  
Les enfants autistes vivent plus fréquemment des ET <ref name=":10" /><ref name=":11" />. Ils sont aussi plus à risque de vivre n’importe quelle forme d'agression, et particulièrement, le vol, l'agression physique, l'intimidation ou les mauvais traitements<ref name=":25">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rebecca D.|nom1=Pfeffer|titre=Childhood Victimization in a National Sample of Youth with Autism Spectrum Disorders: Victimization and Autism|périodique=Journal of Policy and Practice in Intellectual Disabilities|volume=13|numéro=4|date=2016-12|doi=10.1111/jppi.12203|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jppi.12203|consulté le=2023-02-21|pages=311–319}}</ref> ainsi que de vivre dans une famille à faible revenu, la mort d'un parent, un parent en prison, un parent dépendant à une substance, un parent avec un diagnostic de santé mentale et d'être témoin de violence conjugale, de crime dans le voisinage et d'intimidation ou de harcèlement à l'égard des pairs<ref name=":26">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bethany|nom1=Rigles|titre=The Relationship Between Adverse Childhood Events, Resiliency and Health Among Children with Autism|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=47|numéro=1|date=2017-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-016-2905-3|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-016-2905-3|consulté le=2023-02-21|pages=187–202}}</ref>.


Les enfants ayant un diagnostic de TSA vivent plus et plus fréquemment des EVA <ref name=":10" /><ref name=":11" />. Ils sont aussi plus à risque de vivre n’importe forme d'agression, et particulièrement, le vol, l'agression physique, l'intimidation ou les mauvais traitements<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rebecca D.|nom1=Pfeffer|titre=Childhood Victimization in a National Sample of Youth with Autism Spectrum Disorders: Victimization and Autism|périodique=Journal of Policy and Practice in Intellectual Disabilities|volume=13|numéro=4|date=2016-12|doi=10.1111/jppi.12203|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jppi.12203|consulté le=2023-02-21|pages=311–319}}</ref> ainsi qu'avoir une famille à faible revenu, la mort d'un parent, un parent en prison, un parent dépendant à une substance, un parent avec un diagnostic de santé mentale et d'être témoin de violence conjugale, de crime dans le voisinage et d'intimidation ou de harcèlement à l'égard des pairs<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bethany|nom1=Rigles|titre=The Relationship Between Adverse Childhood Events, Resiliency and Health Among Children with Autism|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=47|numéro=1|date=2017-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-016-2905-3|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-016-2905-3|consulté le=2023-02-21|pages=187–202}}</ref>.
=== Pauvreté ===
Au Québec, 80% des personnes autistes vivrait sous le seuil de pauvreté<ref name=":27">Couture et al. Regards croisés sur la participation sociale des adultes ayant un trouble du spectre de l'autisme, une étude qualitative et quantitative, rapport de recherche, numéro du projet de recherche 2016-AU-195754, Université de Sherbrooke, 2020</ref>. Ceci amplifie les vulnérabilités des personnes autistes.


=== Santé sexuelle ===
=== Santé sexuelle ===
L'intersectionnalité en autisme, notamment avec la communauté LGBTQ+ (70% ne s'identifient pas comme hétérosexuelle<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=R.|nom1=George|prénom2=M.A.|nom2=Stokes|titre=Sexual Orientation in Autism Spectrum Disorder: Sexual orientation in ASD|périodique=Autism Research|volume=11|numéro=1|date=2018-01|doi=10.1002/aur.1892|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.1892|consulté le=2023-02-15|pages=133–141}}</ref>, 3-6 fois plus de probabilité de ne pas être cisgenre<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Varun|nom1=Warrier|prénom2=David M.|nom2=Greenberg|prénom3=Elizabeth|nom3=Weir|prénom4=Clara|nom4=Buckingham|titre=Elevated rates of autism, other neurodevelopmental and psychiatric diagnoses, and autistic traits in transgender and gender-diverse individuals|périodique=Nature Communications|volume=11|numéro=1|date=2020-08-07|issn=2041-1723|pmid=32770077|pmcid=PMC7415151|doi=10.1038/s41467-020-17794-1|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41467-020-17794-1|consulté le=2023-02-15|pages=3959}}</ref> et 8% de personne trans<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Ashleigh|nom1=Hillier|prénom2=Nicholas|nom2=Gallop|prénom3=Eva|nom3=Mendes|prénom4=Dylan|nom4=Tellez|titre=LGBTQ + and autism spectrum disorder: Experiences and challenges|périodique=International Journal of Transgender Health|volume=21|numéro=1|date=2020-01-02|issn=2689-5269|pmid=33005905|pmcid=PMC7430467|doi=10.1080/15532739.2019.1594484|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15532739.2019.1594484|consulté le=2023-02-15|pages=98–110}}</ref>) ou une situation de pauvreté (au Québec, 80% des personnes ayant un diagnostic de TSA vivrait sous le seuil de pauvreté<ref>Couture et al. Regards croisés sur la participation sociale des adultes ayant un trouble du spectre de l'autisme, une étude qualitative et quantitative, rapport de recherche, numéro du projet de recherche 2016-AU-195754, Université de Sherbrooke, 2020</ref>) amplifient les vulnérabilités des personnes ayant un diagnostic de TSA.   
La diversité sexuelle est particulièrement présente chez les personnes autistes :
 
* 70% des personnes autistes ne s'identifient pas comme hétérosexuelle<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=R.|nom1=George|prénom2=M.A.|nom2=Stokes|titre=Sexual Orientation in Autism Spectrum Disorder: Sexual orientation in ASD|périodique=Autism Research|volume=11|numéro=1|date=2018-01|doi=10.1002/aur.1892|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.1892|consulté le=2023-02-15|pages=133–141}}</ref>
* les personnes autistes sont 3 à 6 fois plus de probabilité de ne pas être cisgenre<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Varun|nom1=Warrier|prénom2=David M.|nom2=Greenberg|prénom3=Elizabeth|nom3=Weir|prénom4=Clara|nom4=Buckingham|titre=Elevated rates of autism, other neurodevelopmental and psychiatric diagnoses, and autistic traits in transgender and gender-diverse individuals|périodique=Nature Communications|volume=11|numéro=1|date=2020-08-07|issn=2041-1723|pmid=32770077|pmcid=PMC7415151|doi=10.1038/s41467-020-17794-1|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41467-020-17794-1|consulté le=2023-02-15|pages=3959}}</ref>
* il y aurait environ 8 % de personne trans parmi les personnes autistes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Ashleigh|nom1=Hillier|prénom2=Nicholas|nom2=Gallop|prénom3=Eva|nom3=Mendes|prénom4=Dylan|nom4=Tellez|titre=LGBTQ + and autism spectrum disorder: Experiences and challenges|périodique=International Journal of Transgender Health|volume=21|numéro=1|date=2020-01-02|issn=2689-5269|pmid=33005905|pmcid=PMC7430467|doi=10.1080/15532739.2019.1594484|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/15532739.2019.1594484|consulté le=2023-02-15|pages=98–110}}</ref>.
 
L'intersectionnalité en autisme amplifie les vulnérabilités des personnes autistes.   


== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
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== Traitement ==
== Traitement ==
L'objectif des soins pour une personne ayant un TSA ne devrait pas être la guérison ou l'élimination du TSA. Les patients vivant avec un TSA ne veulent pas être guéries, mais plutôt soutenus et accompagnés.
'''L'objectif des soins pour les personnes ayant un diagnostic de TSA vise l'amélioration du bien-être et du fonctionnement adaptatif. À cet égard, viser la guérison ou l'élimination du TSA n'est pas une approche recommandée.''' Cliniquement, le travail thérapeutique tourne souvent davantage autour de la gestion des symptômes comorbides, tel que l'anxiété.


=== Place des évaluations complémentaires (psycho, ergo, ortho, etc.) ===
La manière prioritaire de supporter les personnes ayant un diagnostic de TSA dans la quête de leur bien-être est de s'assurer leur accès aux soins<ref name=":15" />.
L'évaluation des comportements problématiques devraient être inclus dans l'évaluation globale pour le TSA. Lors de la présence de comportements problématiques, une analyse fonctionnelle doit être faite pour l'identification des causes et des facteurs susceptibles de maintenir les comportements problématiques. En ce sens, les évaluations complémentaire peuvent être utile pour cette analyse, notamment pour les situations<ref name=":15" />:


* troubles physiques
=== Traitement psychosocial ===
* enjeux avec l'environnement social
Il est important de souligner que les informations ci-bas visent des grands principes, mais que l'application de ceux-ci peut varier localement selon l'organisation des soins. Les professionnels qui sont généralement impliqués sont les psychoéducateurs, les orthophonistes, les ergothérapeutes, les psychologues, les travailleurs sociaux, les médecins de famille, les pédiatres et/ou les nutritionnistes.
* enjeux avec l'environnement physiques, notamment l'hyper/hypo réactivité sensorielle
{| class="wikitable"
* troubles de santé mentale coexistants
|+Interventions psychosociales pour le TSA
* enjeux de communication
!Type d'intervention
* changement de routine
!Explications
* autre enjeux personnels
|-
!Équipe multidisciplinaire
|
* Les évaluations, la gestion et la coordination des soins devraient être assurés par des équipes de spécialistes multidisciplinaires comprenant des spécialistes de la santé, de la santé mentale, de l'éducation, des trouble d'apprentissage et des services sociaux<ref name=":15" />.
* Les équipes multidisciplinaires doivent s'assurer que chaque enfant autiste a un '''intervenant pivot''' pour coordonner les traitements, les interventions, le support et la transition vers les services pour adulte<ref name=":15" />.
* Les services devraient être priorisés pour les enfants dans les situations suivantes <ref name=":15" />:
** ceux pris en charge par les services sociaux
** les personnes immigrantes
** ceux dont les capacités ont régressées
** ceux qui présentent des comorbidités tels que la cécité ou la surdité
** d'autres enjeux médicaux tel que l'épilepsie
** les troubles du sommeil ou difficulté digestives
** des enjeux moteurs incluant la paralysie cérébrale
** un handicap intellectuel
** des difficultés de communication sévère
** des problèmes de santé mentale.
* Les équipes multidisciplinaires devraient avoir un rôle majeur dans la prestation et la coordination des soins et interventions spécialisés, y compris pour les personnes vivant dans des hébergements spécialisés. Le rôle de l'équipe multidisciplinaire est de <ref name=":15" />:
** conseiller, former et supporter les autres services de santé et sociaux, y compris, les professionnels
** conseiller et promouvoir les intervention pour les compétences adaptatives
** évaluer et gérer les comportements problématiques
** évaluer et gérer les conditions coexistantes
** réévaluer les besoins tout au long de la vie de la personne, particulièrement à l'adolescence et à la transition vers l'âge adulte
** favoriser l'accès aux loisirs agréables
** favoriser l'accès aux services d'éducations, d'hébergement ou d'emploi
** fournir du support pour les familles
** produire des protocoles pour le partage d'information, la communication et le travail collaboratif avec les services de santé, psychosociaux, l'école ou l'emploi
** produire des protocoles pour le partage de soin entre les services primaires et secondaires et maintenir le lien entre les deux.
|-
!Psychothérapie
|
* Les personnes autistes peuvent généralement bénéficier des mêmes thérapies que les personnes non autistes.
* Le thérapeute doit toutefois s'assurer d'adapter son approche aux forces et aux défis de l'individu. Par exemple, il peut prévoir davantage de temps à l'entraînement à la reconnaissance des émotions.
* L'utilisation de modalités plus concrète et structurées, la simplification des activités, l'utilisation d'outils visuels et l'intégration des intérêts particuliers de la personne au processus de thérapie font aussi partie des manières d'adapter le processus thérapeutiques<ref name=":15" />.
* Il est aussi utile d'ajuster l'environnement social et physique dans le plan de soin (par exemple, en utilisant une plus basse luminosité pour un patient hyperréactif visuellement).
* Le travail sur la flexibilité cognitive fait partie des cibles de traitements qui peuvent être bénéfiques pour les personnes autistes.
* Il est recommandé que la psychothérapie soit menée par un professionnel spécialisé avec la psychothérapie des personnes autistes.
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!Soutien social
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* Au niveau social, plusieurs adultes autistes souhaitent obtenir<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10-01|issn=1750-9467|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-02-21|pages=102038}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-02-21|pages=1431–1441}}</ref> :
** du mentorat
** du support matériel
** du support au travail, pour la maison, pour les finances ou pour l'éducation
** une personne sur qui compter pour obtenir un conseil ou une rétroaction.


=== Soutien social ===
* Un suivi régulier par un intervenant psychosocial (psychothérapie, psychoéducation, travail social, etc.) pourrait s'avérer nécessaire au cas par cas.
Au niveau social, selon une étude, pour les adultes ayant un diagnostic de TSA, 11.9% des adultes autistes ont du support en mentorat alors que 62.3% aimeraient avoir ce service. Pour le support au travail, le pourcentage est de 6.9%, pour la maison 10.7%, les finances 6.9% et l'éducation 11.3% alors que les besoins sont respectivement de 45.1%, 28.4%, 37% et 35.8%<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-02-21|pages=1431–1441}}</ref>.  
|-
!Approche adaptative
|
* L'approche adaptative a pour but de modifier l'environnement du patient pour l'aider à participer à ses activités significatives.


Au Québec, une étude confirment des résultats similaires soit qu'entre 35% et 50% des adultes ayant un diagnostic de TSA n'avaient personne sur qui compter pour un support matériel, une participation sociale, un conseil ou une rétroaction<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10-01|issn=1750-9467|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-02-21|pages=102038}}</ref>.
* Les particularités sensorielles associées à l'autisme viennent rapidement à l'esprit lorsqu'on illustre cet angle d'intervention. Parmi ces adaptations, nous pouvons nommer l'utilisation de coquilles insonorisantes ou l'utilisation d'objets sensoriels stimulants. L'implication d'un ergothérapeute peut s'avérer primordiale tout comme des interventions psychoéducatives. L'alimentation peut également faire partie des enjeux d'adaptation.


=== Principes généraux de soin [contenu cf NICE CG170 et NICE CG142] ===
* L'utilisation de moyens visuels pour communiquer ou organiser est utilisé. Par exemple, l'utilisation d'un langage des signes simplifié peut favoriser une compréhension plus rapide des directives simples. Les pictogrammes peuvent permettre l'élaboration d'horaire journalier visuel ou peuvent être utilisés pour communiquer plus clairement les demandes.
 
|-
==== Accès aux services ====
!Approche remédiative
Selon l'Institut Nationale de Santé Publique du Québec (INSPQ), le taux de consultation pour les enfants ayant un diagnostic de TSA (1-24 ans) est de 10 fois supérieur à la population générale pour la santé mentale et de 1,5 fois supérieur pour la santé physique<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Fatoumata Binta|nom1=Diallo|titre=Surveillance du trouble du spectre de l'autisme au Québec|date=octobre 2017|isbn=978-2-550-79621-3|isbn2=2-550-79621-7|oclc=1028644609|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1028644609|consulté le=2023-04-12}}</ref>. Selon une étude québécoise, pour les adultes, 92% disent avoir consulté des services de santé et 44% disent l'avoir fait pour des service psychosociaux, dans les 6 derniers mois<ref name=":16">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-04-12|pages=102038}}</ref>.
|
 
* Les approches remédiatives s'orientent davantage sur la diminution des symptômes qui entravent la qualité de vie des personnes.
L'accès au service de santé est un défi pour les personnes autistes. Selon une étude en Grande-Bretagne, pour les adultes autistes, 61,% déclarent avoir des besoins pour des services en santé mentale et 28.8% pour des services en santé physiques. Or, seulement 22% et 8,8% respectivement reçoivent ces services<ref name=":17">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-04-12|pages=1431–1441}}</ref>.
* Dans le contexte de l'autisme, elle portera principalement sur les caractéristiques principales de l'autisme tel que la communication sociale ou sur certains comportements spécifiques.
* Des interventions psychologiques ou psychoéducatives visant à augmenter l'attention conjointe, l'engagement et la communication réciproque sont à prioriser.
|}


Dans les adultes ayant reçu des services, 22% se disent insatisfaits des services de santé physique et 15% des services psychosociaux<ref name=":16" />.
=== Gestion des comportements problématiques ===
 
Lors de la présence de comportements problématiques, une analyse fonctionnelle doit être réalisée pour l'identification des causes et des facteurs susceptibles de maintenir les comportements problématiques.
Les principales barrières aux services de santé et psychosociaux, selon les adultes, sont<ref name=":16" />
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+Interventions pour les comportements problématiques
!
!
!santé (%)
!Description
!psychosociaux (%)
|-
|-
|Coût et contraintes économique
!Définir ce qui est considéré comme problématique
|38
|
|41
* Lors de la description des comportements problématiques, celle-ci représente la perception d'une personne et l'impact pour celle-ci. Ainsi la définition du comportement problématique est une description relativement subjective. Il est possible qu'une situation soit considérée comme problématique pour le parent, mais pas l'enfant autiste ou vice-versa. Par conséquent, pour décider du choix de l'intervention, ou si celle-ci est adéquate, les bénéfices et les inconvénients pour chacun doivent être considérés.
|-
|-
|Difficulté à trouver des services et l'information nécessaire
!Anticiper et prévenir
|33
|
|33
* Avant de débuter une intervention pour des comportements problématiques, il faut répondre à différents enjeux qui peuvent déclencher ou maintenir les comportements problématiques<ref name=":15" />:
** fournir les soins appropriés pour des enjeux de santé physique (par exemple, les problèmes gastro-intestinaux)
** traiter les enjeux de santé mentale
** les interventions visant à modifier l'environnement physique ou social quand des problématiques, en lien avec cela, sont identifiées.
|-
|-
|Complexité des procédures administratives
!Évaluation et intervention initiale
|47
|
|31
* Fournir une intervention psychosociale pour le comportement problématique si aucun des enjeux précédant (santé physique, santé mentale et environnement) n'a été identifiés<ref name=":15" />.
|-
 
|Déplacements trop longs ou trop contraignants
* Pour identifier l'intervention psychosociale adéquate pour le comportement problématique, il convient de faire une '''analyse fonctionnelle''' afin de faciliter le ciblage pour intervenir par rapport aux fonctions du comportement problématique, ce qui inclut<ref name=":15" /> :
|25
** une identification claire et précise du comportement problématique
|12
** les impacts du comportement problématique sur la qualité de vie
|-
** les facteurs qui semblent déclencher le comportement problématique
|Surcharge sensorielle, hypersensibilité, anxiété ou stress
** les conséquences du comportement
|31
** les facteurs qui renforcent le comportement
|14
** l'identification du besoin que la personne cherche à combler par le comportement
|-
** l'évaluation et la modification des facteurs environnementaux qui peuvent influer sur le comportement problématique
|Peur d'être mal reçu
** une stratégie d'intervention clairement identifiée
|35
** un programme de renforcement incluant la capacité à inclure un renforcement rapidement lors de la démonstration du comportement désiré
|21
** un échéancier pour l'atteinte des objectifs
|-
** une mesure systématique, avant et après les interventions pour vérifier l’atteinte des résultats.
|Peur de ne pas être respecté, cru ou pris au sérieux
* En complément de l'analyse fonctionnelle, le choix de l'intervention devrait considérer<ref name=":15" />:
|40
** la nature et la sévérité du comportement
|23
** les besoins physiques, les maladies physiques coexistantes, les antécédents médicaux et psychiatriques
|-
** les capacités de la personne
|Découragement dû à des expériences négatives antérieures
** l'environnement physique et social
|46
** les enjeux personnels
|37
** les enjeux de communication
|-
** les enjeux avec l'environnement physique, notamment l'hyper/hyporéactivité sensorielle
|Crainte de ne pas être bien compris par les professionnels
** les enjeux avec l'environnement social (épuisement parental, méconnaissance du trouble, etc.)
|52
** la capacité des professionnels de santé, des parents ou du tuteur
|34
** la préférence de la personne avec un diagnostic de TSA, ou si nécessaire, celle du parent ou du tuteur.
|-
|Crainte de ne pas être capable de communiquer ses besoins
|33
|29
|}
|}


==== Organisation et offre des services ====
=== Pharmacothérapie ===
{{Encart
| contenu = Les personnes autistes sont souvent plus sensibles aux effets secondaires de la médication ou peuvent même présenter des réactions paradoxales.
| type = confirmation
}}
Au plan de la pharmacothérapie, il n'existe pas de médication qui permet d'agir sur les symptômes cardinaux de l'autisme : la médication est indiquée principalement pour traiter les comorbidités. L'utilisation de la médication devrait être considérée dans les cas suivants :


* Les évaluations, la gestion et la coordination des soins devraient être assurés par des équipes de spécialistes multidisciplinaires comprenant des spécialistes de la santé, de la santé mentale, de l'éducation, des trouble d'apprentissage et des services sociaux<ref name=":15" />.
* l'intensité des comportements problématiques empêche l'utilisation d'intervention psychosociale
* Les équipes multidisciplinaires doivent s'assurer que chaque enfant ayant un diagnostic de TSA a un intervenant pivot pour gérer let coordonner les traitements, les interventions, le support et la transition vers les services pour adulte<ref name=":15" />.
* les symptômes sont sévères et les interventions psychosociales ont peu d'effet
* Les services devraient être priorisé pour les enfants dans les situations suivantes: ceux pris en charge par les services sociaux, les immigrants, ceux dont les compétences ont régressées, ceux qui présentent des comorbidité tel que la cécité ou la surdité,  d'autres enjeux médicaux tel que l'épilepsie, les troubles du sommeil ou difficulté digestives, des enjeux moteurs incluant la paralysie cérébrale, un handicap intellectuel, des difficultés de communication sévère ou des problèmes de santé mentale<ref name=":15" />.
* pour traiter des comorbidités avec un traitement médical reconnu.  
* Les équipes multidisciplinaires devraient avoir un rôle majeur dans la prestation et la coordination<ref name=":15" />:
** Des soins et interventions spécialisés, y compris pour les personnes vivant dans des hébergements spécialisés
** Conseiller, former et supporter les autres services de santé et sociaux, y compris, les professionnels
** Conseiller et promouvoir les intervention pour les compétences adaptatives
** Évaluer et gérer les comportements problématiques
** Évaluer et gérer les conditions coexistantes
** Réévaluer les besoins tout au long de la vie de l'usagé, particulièrement à l'adolescence et à la transition vers l'âge adulte
** Favoriser l'accès aux loisirs agréables
** Favoriser l'accès aux services d'éducations, d'hébergement ou d'emploi
** Fournir du support pour les familles
** Produire des protocoles pour le partage d'information, la communication et le travail collaboratif avec les services de santé, psychosociaux, l'école ou l'emploi
** Produire des protocoles pour le partage de soin entre les services primaires et secondaires et maintenir le lien entre les deux.


==== Connaissance et compétences des professionnels de soins et services ====
La médication devrait être prescrite par un spécialiste. La qualité de vie de la personne autiste devrait être suivi et mesurée attentivement. Il faut faire un suivi des effets de la médication après 3-4 semaines et arrêter celle-ci si aucun effet positif est constaté après 6 semaines<ref name=":15" />.
Les principales barrières aux service de soin selon les professionnels sont la difficulté à développer un rapport avec l'usagé, la perception de manque de compétence, de connaissance et d'outil et le manque de support pour les cas plus complexes<ref name=":17" />.


==== Ajustements à l’environnement social et physique et au processus de soins ====
Le principe général est de suivre les lignes directrices associés à la comorbidité elle-même tout en faisant preuve d'une vigilance particulière à l'égard des effets secondaires des médicaments utilisés. Nous nommons ci-bas les recommandations spécifiquement étudiées chez les personnes autistes :
 
{| class="wikitable"
==== Information et implication dans la prise de décision ====
|+
Traitement pharmacologique recommandé pour les comorbidités
!Comorbidité
!Traitement recommandé
|-
!Trouble du sommeil
|
* Les troubles du sommeil sont parmi les indications les plus fréquentes de pharmacothérapie. La mélatonine pourrait améliorer l'endormissement ainsi que la durée du sommeil<ref name=":24">{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Jennal|nom1=Maniram|prénom2=Saira BS|nom2=Karrim|prénom3=Frasia|nom3=Oosthuizen|prénom4=Ebenezer|nom4=Wiafe|titre=Pharmacological Management of Core Symptoms and Comorbidities of Autism Spectrum Disorder in Children and Adolescents: A Systematic Review|périodique=Neuropsychiatric Disease and Treatment|volume=18|date=2022-08-07|pmid=35968512|pmcid=PMC9371468|doi=10.2147/NDT.S371013|lire en ligne=https://www.dovepress.com/pharmacological-management-of-core-symptoms-and-comorbidities-of-autis-peer-reviewed-fulltext-article-NDT|consulté le=2023-08-16|pages=1629–1644}}</ref>.
|-
!Trouble du comportement
|
* La possibilité d'un diagnostic de déficit de l'attention doit être investigué dans ce contexte. S'il s'avère présent, le traitement pharmacologique standard comme les psychostimulants pourrait être indiqué.
* Les troubles de comportements associés au TSA peuvent nécessiter un support pharmacologique lorsqu'ils sont assez important pour nuire aux autres avenues thérapeutiques. Seuls les antipsychotiques Rispéridone et Aripiprazole sont approuvés par la FDA pour une utilisation dans ces contextes<ref name=":24" />.
|}


=== Familles et aidants [cf NICE CG142 -1.7] ===
=== Traitements non recommandés ===
 
==== Renforcement du pouvoir d’agir des parents et des personnes autistes ====
 
===== Littéracie =====
 
===== Psychoéducation =====
 
===== Accès aux ressources =====
 
===== Soutien social =====
 
==== Formation des professionnels (RSSS, scolaire, services de garde, communauté,) ====
 
=== Interventions spécifiques pour les caractéristiques centrales de l’autisme ===
 
==== Enfant ====
 
===== Interventions psychosociales =====
 
====== Reprendre NICE CG170 1.3.1 (inclure la notion d’interventions basées sur des forces) ======
 
====== Débat sur les interventions comportementales intensives ======
Finalités (mesures d’efficacité)
 
Preuves d’efficacité (court terme, long terme)
 
Effets secondaires (peu étudiés, rapportés)
 
===== Interventions pharmacologiques et régimes =====
 
====== reprendre NICE CG170 1.3.2 ======
 
==== Ado, adultes ====
 
===== Interventions psychosociales =====
 
===== Interventions psychosociales focalisées sur les habiletés de vie =====
 
===== Interventions biomédicales =====
9.3.3.
 
=== Interventions pour les comportements problématiques ===
 
==== Enfants ====
 
===== Définir ce qui est considéré comme problématique (Perspective de qui ? Préjudice pour qui ?)  =====
Lors de la description des comportements problématiques, celles-ci représente la perception d'une personne et l'impact pour celle-ci. Ainsi, la définition du comportement problématique est une description relativement subjective. Donc, il est possible qu'une situation soit considéré comme problématique pour le parent, mais pas l'enfant ayant un diagnostic de TSA ou vice-versa. Ainsi, pour décider du choix de l'intervention, ou si celle-ci est adéquate, les bénéfices et les inconvénients pour chacun doivent être considéré.
 
===== Anticiper et prévenir =====
Avant de débuter une intervention pour des comportements problématiques, il faut répondre à différents enjeux qui peuvent déclencher ou maintenir les comportements problématiques<ref name=":15" />:
 
* Fournir les soins appropriés pour des enjeux de santé physique (ex: les problèmes gastro-intestinaux)
* Traiter les enjeux de santé mentale
* les interventions visant à modifier l'environnement physique ou social quand des problématiques, en lien avec cela, sont identifiées.
 
===== Évaluation et intervention initiale =====
Fournir une intervention psychosociale pour le comportement problématique si aucun des enjeux précédant (santé physique, santé mentale et environnement) n'a pas été identifiés<ref name=":15" />.
 
Pour identifier l'intervention psychosociale adéquate pour le comportement problématique, il convient de faire une analyse fonctionnelle afin de faciliter le ciblage pour intervenir par rapport aux fonctions du comportement problématique. Celle-ci doit se faire<ref name=":15" />
 
* sur un éventail d'environnement
* fournir des informations
** sur les facteurs qui semblent déclencher le comportement problématique et
** sur les conséquences (renforçateurs) au comportement
* Identifier
** les tendances dans l’apparition du comportement
** les facteurs susceptibles d'évoquer le comportements et
** le besoin que la personne cherche à combler par le comportement
 
En complément de l'analyse fonctionnelle, le choix de l'intervention devrait considérer<ref name=":15" />:
 
* La nature et la sévérité du comportement
* les besoins physiques et les capacités de la personne
* l'environnement physique et social
* la capacité des professionnels de santé, des parents ou du tuteur
* la préférence de la personne avec un diagnostic de TSA, ou si nécessaire, celle du parent ou du tuteur
* l'historique médicale
 
===== Intervention psychosociale =====
Les interventions psychosociales devrait se baser sur une analyse fonctionnelle et inclure<ref name=":15" />:
 
* Une identification claire et précise du comportement problématique
* les impacts du comportement problématique sur la qualité de vie
* évaluation et modification des facteurs environnementaux qui peuvent influer le comportement problématique
* Une stratégie d'intervention clairement identifiée
* Un programme de renforcement incluant la capacité à inclure une renforcement rapidement lors de la démonstration du comportement désiré
* Un échéancier pour l'atteinte des objectifs
* Une mesure systématique, avant et après les interventions pour vérifier l’atteinte des résultats
 
===== Intervention pharmacologique =====
Les interventions pharmacologiques seule devraient seulement être considérée quand l'intensité des comportements problématiques empêche l'utilisation d'intervention psychosociale ou d'autres formes d'interventions. Une approche combinée devrait être considéré quand les approches psychosociales ou autres ont peu d'effet.
 
Dans ce cas, la médication devrait seulement être prescrite par une spécialiste et la qualité de vie de la personne ayant un diagnostic de TSA devrait être suivi et mesurée attentivement. Il faut faire un suivi des effets de la médication après 3-4 semaines et arrêter celle-ci si aucun effet positif est constaté après 6 semaines<ref name=":15">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Autism spectrum disorder in adults: diagnosis and management|url=https://www.nice.org.uk/guidance/CG142/chapter/Recommendations#organisation-and-delivery-of-care-2|site=National Institute for heath and Care Excellence (NICE)|date=14 juin 2021|consulté le=22 mars 2023}}</ref>.
 
==== Ado, adultes ====
 
=== Problèmes associés et ‘life skills [à revoir] ===
 
=== Interventions non recommandées ===
Les interventions suivantes ne sont pas recommandées :
Les interventions suivantes ne sont pas recommandées :
* l'oxygénothérapie hyperbare <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Teeranai|nom1=Sakulchit|prénom2=Chris|nom2=Ladish|prénom3=Ran D.|nom3=Goldman|titre=Oxygénothérapie hyperbare pour les enfants atteints du trouble du spectre autistique|périodique=Canadian Family Physician|volume=63|numéro=6|date=2017-6|issn=0008-350X|pmcid=5471083|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5471083/|consulté le=2023-03-20|pages=449–452}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Be Aware of Potentially Dangerous Products and Therapies that Claim to Treat Autism|url=https://www.fda.gov/consumers/consumer-updates/be-aware-potentially-dangerous-products-and-therapies-claim-treat-autism|site=FDA|date=4 avril 2019|consulté le=20 mars 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=UHMS POSITION PAPER
* l'oxygénothérapie hyperbare <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Teeranai|nom1=Sakulchit|prénom2=Chris|nom2=Ladish|prénom3=Ran D.|nom3=Goldman|titre=Oxygénothérapie hyperbare pour les enfants atteints du trouble du spectre autistique|périodique=Canadian Family Physician|volume=63|numéro=6|date=2017-6|issn=0008-350X|pmcid=5471083|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5471083/|consulté le=2023-03-20|pages=449–452}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Be Aware of Potentially Dangerous Products and Therapies that Claim to Treat Autism|url=https://www.fda.gov/consumers/consumer-updates/be-aware-potentially-dangerous-products-and-therapies-claim-treat-autism|site=FDA|date=4 avril 2019|consulté le=20 mars 2023}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=UHMS POSITION PAPER
THE TREATMENT OF AUTISM SPECTRUM DISORDER WITH
THE TREATMENT OF AUTISM SPECTRUM DISORDER WITH
HYPERBARIC OXYGEN THERAPY|url=https://www.uhms.org/images/Position-Statements/autism_position_paper.pdf|site=Undersea % hyperbaric medical society|date=|consulté le=20 mars 2023}}</ref><ref group="note">LA FDA a même produit un avertissement public en ce sens. La Undersea & hyperbaric medical society ne recommande pas n'ont plus l'oxygénothérapie pour le TSA.</ref>
HYPERBARIC OXYGEN THERAPY|url=https://www.uhms.org/images/Position-Statements/autism_position_paper.pdf|site=Undersea % hyperbaric medical society|date=|consulté le=20 mars 2023}}</ref><ref group="note">LA FDA a même produit un avertissement public en ce sens. La ''Undersea & Hyperbaric Medical Society'' ne recommande pas non plus l'oxygénothérapie pour le TSA.</ref>
* les diètes alimentaires<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jennifer Harrison|nom1=Elder|prénom2=Meena|nom2=Shankar|prénom3=Jonathan|nom3=Shuster|prénom4=Douglas|nom4=Theriaque|titre=The Gluten-Free, Casein-Free Diet In Autism: Results of A Preliminary Double Blind Clinical Trial|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=36|numéro=3|date=2006-04|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-006-0079-0|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-006-0079-0|consulté le=2023-03-20|pages=413–420}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Susan L.|nom1=Hyman|prénom2=Patricia A.|nom2=Stewart|prénom3=Jennifer|nom3=Foley|prénom4=Usa|nom4=Cain|titre=The Gluten-Free/Casein-Free Diet: A Double-Blind Challenge Trial in Children with Autism|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=46|numéro=1|date=2016-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-015-2564-9|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-015-2564-9|consulté le=2023-03-20|pages=205–220}}</ref>.
* les diètes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jennifer Harrison|nom1=Elder|prénom2=Meena|nom2=Shankar|prénom3=Jonathan|nom3=Shuster|prénom4=Douglas|nom4=Theriaque|titre=The Gluten-Free, Casein-Free Diet In Autism: Results of A Preliminary Double Blind Clinical Trial|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=36|numéro=3|date=2006-04|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-006-0079-0|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-006-0079-0|consulté le=2023-03-20|pages=413–420}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Susan L.|nom1=Hyman|prénom2=Patricia A.|nom2=Stewart|prénom3=Jennifer|nom3=Foley|prénom4=Usa|nom4=Cain|titre=The Gluten-Free/Casein-Free Diet: A Double-Blind Challenge Trial in Children with Autism|périodique=Journal of Autism and Developmental Disorders|volume=46|numéro=1|date=2016-01|issn=0162-3257|issn2=1573-3432|doi=10.1007/s10803-015-2564-9|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s10803-015-2564-9|consulté le=2023-03-20|pages=205–220}}</ref>.


=== Pharmacothérapie ===
== Suivi ==
== Suivi ==
Les trajectoires de service devraient se basées sur quelques principes clés<ref name=":15" />:


=== Organisation du système de soin (intervenant pivot, accès à un médecin (pédiatre, omni), soutien social, accès aux services (subventions, communautaire, etc..) ===
* Adaptable, efficace et compréhensible pour la personne ayant un diagnostic de TSA et de ses parents ou proches-aidant
Les trajectoires de service devraient se basés sur quelques principes clés<ref name=":15" />:
 
* adaptable, efficace et compréhensible pour la personne ayant un diagnostic de TSA et de ses parents ou proches-aidant
* Accessible et accepté par toutes les personnes concernées
* Accessible et accepté par toutes les personnes concernées
* Une réponse aux besoins de la personne ayant le diagnostic de TSA, des parents ou proche-aidant et des professionnels de santé
* Une réponse aux besoins de la personne ayant un diagnostic de TSA, des parents ou proche-aidant et des professionnels de santé
* Intégré pour éliminer les enjeux administratifs
* Intégré pour éliminer les enjeux administratifs
* Orienté sur les résultats incluant les mesures de qualité, l'expérience de la personne ayant un diangostic de TSA et les effets secondaires ou indésirables.
* Orienté sur les résultats incluant les mesures de qualité, l'expérience de la personne ayant un diagnostic de TSA et les effets secondaires ou indésirables.


==== Promotion des droits des patients ====
Un groupe stratégique en autisme devrait développer, gérer et évaluer les différentes trajectoires de service. Ce groupe devrait<ref name=":15" />:
Un groupe stratégique en autisme devrait développer, gérer et évaluer les différentes trajectoires de service. Ce groupe devrait<ref name=":15" />:


Ligne 531 : Ligne 546 :
* Assurer une formation en TSA, pour les multiples organisations qui peuvent intervenir et veiller à la connaissance des trajectoires de soins par celles-ci
* Assurer une formation en TSA, pour les multiples organisations qui peuvent intervenir et veiller à la connaissance des trajectoires de soins par celles-ci
* Assurer que tous les professionnels (santé, emploie, social, habitation, école, etc.) impliqués connaissent les trajectoires de soins et comment accéder aux différents services
* Assurer que tous les professionnels (santé, emploie, social, habitation, école, etc.) impliqués connaissent les trajectoires de soins et comment accéder aux différents services
* supporter la mise en place de service intégré dans tous les services de soins
* Supporter la mise en place de service intégré dans tous les services de soins
* Supporter la transition à l'âge adulte
* Supporter la transition à l'âge adulte
* Évaluer l'efficacité des trajectoires de service
* Évaluer l'efficacité des trajectoires de service


Ces trajectoires de service devraient favoriser l'accès pour toutes les personnes ayant un diangostic de TSA, notamment, les personnes ayant des codiagnostics, les femmes, les personnes avec des difficultés d'apprentissages, les personnes âgées, les groupes minoritaires racisés, les personnes trans, les personnes sans domicile fixe, les immigrants, les personne ayant un casier judiciaires et les parents ayant un diagnostic de TSA<ref name=":15" />.
Ces trajectoires de service devraient favoriser l'accès pour toutes les personnes ayant un diagnostic de TSA, notamment, les personnes ayant des codiagnostics, les femmes, les personnes avec des difficultés d'apprentissages, les personnes âgées, les groupes minoritaires racisés, les personnes trans, les personnes sans domicile fixe, les immigrants, les personne ayant un casier judiciaires et les parents eux-mêmes autistes<ref name=":15" />.
==== Transitions ====
Les périodes de transition, tel que l’adolescence, le passage au secondaire, la fin des études avec le début de l'emploi ou autres, sont des périodes charnières pour les personnes ayant un diagnostic de TSA et celles-ci peuvent engendrer des besoins de santé plus important. Un suivi devrait être planifié avec celle-ci.


La transition entre l'enfance et l'adulte est un moment critique. Il faut s'assurer que la personne ayant un diagnostic de TSA ne perde pas de service ou de soutien en passant des services de l'enfance aux service de l'adulte.


==== Enfants – CG- 170 ====
== Complications ==
 
Il n'existe aucune complication au diagnostic de TSA dans le sens médical du terme. Les autres conséquences relèvent des comorbidités associées au diagnostic ou des enjeux sociaux tel que la stigmatisation. Sans les interventions adéquates, plusieurs problèmes peuvent atteindre la qualité de vie des individus.
==== Transitions ====


==== Adultes Nice CG142 ====
Les comportements auto-agressifs ou hétéro-agressifs font partie des risques associées au manque de support. Par exemple, ceux-ci peuvent être la manifestation d'une incapacité à communiquer adéquatement ou une manière inadapter de se réguler<ref group="note">Dans ce cas-ci, "se réguler" réfère à une manière de garder un contrôle soit sur ses pensées, ses émotions ou ses comportements. L'utilisation d'outils sensoriels font fréquemment office de moyen pour y arriver.</ref>. 


=== Approche positive (accompagnement du développement) ===
Les conséquences sociales peuvent aussi être considérées comme des répercussions évitables tel que la stigmatisation, l'épuisement du milieu de support et les désavantages socioéconomiques (accès à l'emploi, accès aux services de santé, pauvreté, solitude, etc.)<ref name=":26" /><ref name=":25" /><ref name=":27" />. La sensibilisation du grand public sur l'autisme et l'engagement vers l'application de stratégies d'inclusion sociale peuvent prévenir ces impacts<ref>Valderrama A, Forgeot d’Arc B, Guerrero L, Giroux M, Courcy I. Portrait de la stigmatisation et de l’acceptation des personnes autistes et de leurs proches au Québec. Rapport de recherche remis à l’Office des personnes handicapées du Québec, 2023, Montréal 174 p.</ref>.  
== Complications ==
Il n'existe aucune complication au diagnostic de TSA. Les autres enjeux de santé relèvent des nombreuses comorbidités ou de notion sociales tel que la stigmatisation.  
== Évolution ==
== Évolution ==


=== Développement du langage ===
=== Fonctionnement psychosocial ===
En ce qui concerne le développement du langage, trois sous-groupes peuvent être décrit<ref name=":3" />:
Bien qu'il varie d'une étude à l'autre, le fonctionnement psychosocial des personnes autistes demeure limité au courant de leur vie. Ils présenteraient des taux d'emplois diminués et nécessiteraient plus fréquemment  l'aide sociale. Une minorité vivraient de manière indépendante. Le nombre d'amitiés s'avère aussi diminué. Le taux de célibat est également élevé. Ces difficultés sont moins marquées chez les personnes sans handicap intellectuel et sans trouble du langage.<ref name=":28" />
* Un développement typique
* Un développement précoce ou typique, jusqu'au premiers mots, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide
* Un développement précoce ou typique, jusqu'au premières phrases, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide
La régression du langage est une caractéristique relativement typique de l'autisme et ne se retrouve presque pas dans les autres trouble du langage<ref name=":3" />. Toutefois, cela n'a pas d'impact sur la probabilité d'avoir un langage fluide, à l'âge de 18 ans, et n'a pas d'impact sur le niveau de langage expressif ou réceptif, que cela soit mesurer par le Vinland ou l'ADOS<ref name=":3" />. Autrement dit, un langue fluide et flexible peut-être présumé pour toutes les personnes qui ont une intelligence non-verbal normal puisque l'acquisition du langage est grandement corrélé au niveau d'intelligence non-verbale<ref name=":3" />.


=== Pronostic (éléments pronostiques, valeur et limites) ===
Parallèlement, lorsqu'on questionne directement des participants, la qualité de vie subjective est généralement décrite comme bonne, près des résultats de la population générale. <ref name=":28">{{Citation d'un article|prénom1=Patricia|nom1=Howlin|prénom2=Iliana|nom2=Magiati|titre=Autism spectrum disorder: outcomes in adulthood|périodique=Current Opinion in Psychiatry|volume=30|numéro=2|date=2017-03|issn=1473-6578|pmid=28067726|doi=10.1097/YCO.0000000000000308|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28067726/|consulté le=2024-03-05|pages=69–76}}</ref>


=== Trajectoires et “outcomes” ===
Un bon niveau de fonctionnement verbal et intellectuel seraient parmi les facteurs protecteurs les plus forts. Le niveau de langage nonverbal à l'âge de 2 ans serait également prédicteur des capacités de vie indépendante à 21 ans. Parmi les autres facteurs prédicteurs de la qualité de vie future, nous notons le sexe masculin, une perception positive de soi, un contexte familial positif, un niveau de sévérité moindre et l'absence de symptômes psychiatriques concomitants. <ref>{{Citation d'un article|prénom1=Maryam|nom1=Mahjoob|prénom2=Tithi|nom2=Paul|prénom3=Julia|nom3=Carbone|prénom4=Harshit|nom4=Bokadia|titre=Predictors of Health-Related Quality of Life in Neurodivergent Children: A Systematic Review|périodique=Clinical Child and Family Psychology Review|date=2023-12-09|issn=1573-2827|pmid=38070100|doi=10.1007/s10567-023-00462-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38070100/|consulté le=2024-03-05}}</ref>


=== Ages et transitions ===
=== Développement du langage ===
En ce qui concerne le développement du langage, trois sous-groupes peuvent être décrits<ref name=":3" />:
* un développement typique
* un développement précoce ou typique, jusqu'aux premiers mots, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide
* un développement précoce ou typique, jusqu'au premières phrases, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide.
La régression du langage est une caractéristique relativement typique de l'autisme et ne se retrouve presque pas dans les autres trouble du langage<ref name=":3" />. Toutefois, cela n'a pas d'impact sur la probabilité d'avoir un langage fluide, à l'âge de 18 ans, et n'a pas d'impact sur le niveau de langage expressif ou réceptif, que cela soit mesurer par le Vinland ou l'ADOS<ref name=":3" />. Autrement dit, un langue fluide et flexible peut-être présumé pour toutes les personnes qui ont une intelligence non-verbale normale puisque l'acquisition du langage est grandement corrélé au niveau d'intelligence non verbale<ref name=":3" />.


=== Situation des personnes autistes adultes (renvoyer à 1.2 Santé des personnes autistes) ===
== Prévention ==
== Prévention ==
Il n'existe aucun test prénatal reconnu et officiel pour le TSA. Le TSA ne se prévient pas.
Il n'existe aucun test prénatal reconnu et officiel pour le TSA. Le TSA ne se prévient pas.


Les personnes ayant un diagnostic de TSA font souvent face à la stigmatisation et à la discrimination dans de nombreux contextes tel que l'école, le milieu de travail et la communauté en général. Cela se manifeste par de la pitié, du rejet ou du discrédit à cause de préconceptions à leur sujet<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Heather M|nom1=Brown|prénom2=Aubyn C|nom2=Stahmer|prénom3=Patrick|nom3=Dwyer|prénom4=Susan|nom4=Rivera|titre=Changing the story: How diagnosticians can support a neurodiversity perspective from the start|périodique=Autism|volume=25|numéro=5|date=2021-07|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/13623613211001012|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/13623613211001012|consulté le=2023-04-27|pages=1171–1174}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Amy|nom1=Pearson|prénom2=Kieran|nom2=Rose|titre=A Conceptual Analysis of Autistic Masking: Understanding the Narrative of Stigma and the Illusion of Choice|périodique=Autism in Adulthood|volume=3|numéro=1|date=2021-03-01|issn=2573-9581|pmid=36601266|pmcid=PMC8992880|doi=10.1089/aut.2020.0043|lire en ligne=https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/aut.2020.0043|consulté le=2023-04-27|pages=52–60}}</ref>. Les personnes ayant un diagnostic de TSA sont conscientes de cette stigmatisation et cela peut avoir un impact sur leur santé mentale<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Monique|nom1=Botha|prénom2=Bridget|nom2=Dibb|prénom3=David M.|nom3=Frost|titre="Autism is me": an investigation of how autistic individuals make sense of autism and stigma|périodique=Disability & Society|volume=37|numéro=3|date=2022-03-16|issn=0968-7599|doi=10.1080/09687599.2020.1822782|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/09687599.2020.1822782|consulté le=2023-04-27|pages=427–453}}</ref> ou leur estime de soi<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Emeline|nom1=Han|prénom2=Katrina|nom2=Scior|prénom3=Katerina|nom3=Avramides|prénom4=Laura|nom4=Crane|titre=A systematic review on autistic people's experiences of stigma and coping strategies|périodique=Autism Research|volume=15|numéro=1|date=2022-01|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|doi=10.1002/aur.2652|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2652|consulté le=2023-04-27|pages=12–26}}</ref>. Or, les stratégies traditionnelles de lutte à la stigmatisation favorisent le changement de comportement des personnes ayant un diagnostic de TSA et plutôt que celui de la société<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachael|nom1=Davis|prénom2=Catherine J.|nom2=Crompton|titre=What Do New Findings About Social Interaction in Autistic Adults Mean for Neurodevelopmental Research?|périodique=Perspectives on Psychological Science|volume=16|numéro=3|date=2021-05|issn=1745-6916|issn2=1745-6924|pmid=33560175|pmcid=PMC8114326|doi=10.1177/1745691620958010|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1745691620958010|consulté le=2023-04-27|pages=649–653}}</ref>.
Cependant, il est primordial de favoriser l'acceptation des personnes ayant un diagnostic de TSA dans la société. Celles-ci font souvent face à la stigmatisation et à la discrimination dans de nombreux contextes tel que l'école, le milieu de travail et la communauté en général. Cela se manifeste par de la pitié, du rejet ou du discrédit à cause de préconceptions à leur sujet<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Heather M|nom1=Brown|prénom2=Aubyn C|nom2=Stahmer|prénom3=Patrick|nom3=Dwyer|prénom4=Susan|nom4=Rivera|titre=Changing the story: How diagnosticians can support a neurodiversity perspective from the start|périodique=Autism|volume=25|numéro=5|date=2021-07|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/13623613211001012|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/13623613211001012|consulté le=2023-04-27|pages=1171–1174}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Amy|nom1=Pearson|prénom2=Kieran|nom2=Rose|titre=A Conceptual Analysis of Autistic Masking: Understanding the Narrative of Stigma and the Illusion of Choice|périodique=Autism in Adulthood|volume=3|numéro=1|date=2021-03-01|issn=2573-9581|pmid=36601266|pmcid=PMC8992880|doi=10.1089/aut.2020.0043|lire en ligne=https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/aut.2020.0043|consulté le=2023-04-27|pages=52–60}}</ref>. Les personnes ayant un diagnostic de TSA sont conscientes de cette stigmatisation et cela peut avoir un impact sur leur santé mentale ou leur estime de soi<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Monique|nom1=Botha|prénom2=Bridget|nom2=Dibb|prénom3=David M.|nom3=Frost|titre="Autism is me": an investigation of how autistic individuals make sense of autism and stigma|périodique=Disability & Society|volume=37|numéro=3|date=2022-03-16|issn=0968-7599|doi=10.1080/09687599.2020.1822782|lire en ligne=https://doi.org/10.1080/09687599.2020.1822782|consulté le=2023-04-27|pages=427–453}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Emeline|nom1=Han|prénom2=Katrina|nom2=Scior|prénom3=Katerina|nom3=Avramides|prénom4=Laura|nom4=Crane|titre=A systematic review on autistic people's experiences of stigma and coping strategies|périodique=Autism Research|volume=15|numéro=1|date=2022-01|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|doi=10.1002/aur.2652|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2652|consulté le=2023-04-27|pages=12–26}}</ref>. Or, les stratégies traditionnelles de lutte à la stigmatisation favorisent le changement de comportement des personnes autistes et plutôt que celui de la société<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachael|nom1=Davis|prénom2=Catherine J.|nom2=Crompton|titre=What Do New Findings About Social Interaction in Autistic Adults Mean for Neurodevelopmental Research?|périodique=Perspectives on Psychological Science|volume=16|numéro=3|date=2021-05|issn=1745-6916|issn2=1745-6924|pmid=33560175|pmcid=PMC8114326|doi=10.1177/1745691620958010|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1745691620958010|consulté le=2023-04-27|pages=649–653}}</ref> : un changement social face à l'acceptation des personnes ayant un diagnostic de TSA est primordiale.


C'est pour cela qu'il est primordial de favoriser l'acceptation des personnes autistes plutôt que de lutter uniquement contre la stigmatisation.
== Terminologie ==
Il existe un enjeu terminologique pour le TSA. En effet, les personnes ayant un diagnostic de TSA rejettent majoritairement le langage à la première personne (verbe avoir- a/ ex.: personne avec autisme ou personne ayant un TSA) et utilisent le langage identitaire (verbe être- est/ ex.: personne autiste, être autiste, Autiste). Au même titre, plusieurs autres termes médicaux sont rejetés par la communauté des personnes autistes. Ainsi, plusieurs alternatives sont évoqués dans la littérature sur le sujet<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Lorcan|nom1=Kenny|prénom2=Caroline|nom2=Hattersley|prénom3=Bonnie|nom3=Molins|prénom4=Carole|nom4=Buckley|titre=Which terms should be used to describe autism? Perspectives from the UK autism community|périodique=Autism|volume=20|numéro=4|date=2016-05|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/1362361315588200|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361315588200|consulté le=2023-03-06|pages=442–462}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Ruth|nom1=Monk|prénom2=Andrew J. O.|nom2=Whitehouse|prénom3=Hannah|nom3=Waddington|titre=The use of language in autism research|périodique=Trends in Neurosciences|volume=45|numéro=11|date=2022-11-01|issn=0166-2236|issn2=1878-108X|pmid=36184384|doi=10.1016/j.tins.2022.08.009|lire en ligne=https://www.cell.com/trends/neurosciences/abstract/S0166-2236(22)00166-7|consulté le=2023-03-06|pages=791–793}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kristen|nom1=Bottema-Beutel|prénom2=Steven K.|nom2=Kapp|prénom3=Jessica Nina|nom3=Lester|prénom4=Noah J.|nom4=Sasson|titre=Avoiding Ableist Language: Suggestions for Autism Researchers|périodique=Autism in Adulthood|volume=3|numéro=1|date=2021-03-01|issn=2573-9581|issn2=2573-959X|pmid=36601265|pmcid=PMC8992888|doi=10.1089/aut.2020.0014|lire en ligne=https://www.liebertpub.com/doi/10.1089/aut.2020.0014|consulté le=2023-03-06|pages=18–29}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Lorcan|nom1=Kenny|prénom2=Caroline|nom2=Hattersley|prénom3=Bonnie|nom3=Molins|prénom4=Carole|nom4=Buckley|titre=Which terms should be used to describe autism? Perspectives from the UK autism community|périodique=Autism|volume=20|numéro=4|date=2016-05|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|doi=10.1177/1362361315588200|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361315588200|consulté le=2023-03-06|pages=442–462}}</ref>. Pour les pays anglo-saxons, le terme « autisme » est le terme privilégié par les personnes autistes ; l'expression « être autiste » est le terme privilégié par les personnes autistes pour se désigner <ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Connor Tom|nom1=Keating|prénom2=Lydia|nom2=Hickman|prénom3=Joan|nom3=Leung|prénom4=Ruth|nom4=Monk|titre=Autism‐related language preferences of English ‐speaking individuals across the globe: A mixed methods investigation|périodique=Autism Research|volume=16|numéro=2|date=2023-02|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|doi=10.1002/aur.2864|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2864|consulté le=2023-10-21|pages=406–428}}</ref>. Pour le Québec, une étude en cours auraient observé des résultats similaires<ref>Fecteau, S.-M., Normand, C.L., Normandeau, G., Cloutier, I., Guerro, L., Turgeon, S. & Poulin, M.-H. (soumis). "Not a trouble": a mixed-method study of autism-related language preferences by French-Canadian adults from the autism community. ''Neurodiversity.''</ref>.


== Notes ==
== Notes ==

Dernière version du 29 avril 2024 à 22:43

Trouble du spectre de l'autisme
Maladie
Caractéristiques
Signes Agitation, Altération de l'état de conscience , Anomalies congénitales, traits dysmorphiques (approche clinique), Désinhibition, Catatonie, Écholalie , Mutisme, Attitude, ... [+]
Symptômes
Détresse psychologique, Sélectivité alimentaire, Retard de langage , Phonophobie, Osmophobie, Hyperréactivité, Anomalies du développement fœtal, Bébés difficiles, Bébés anormalement faciles, Langage précoce, ... [+]
Diagnostic différentiel
Trouble obsessionnel-compulsif, Troubles neurodéveloppementaux, Troubles anxieux, Déficience intellectuelle, Retard global de développement, Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, Syndrome de Rett, Trouble de stress post-traumatique, Troubles de communication, Troubles de langage, ... [+]

Page non révisée


Le trouble du spectre de l'autisme (TSA) est une condition neurolodéveloppementale caractérisée par une atypie dans les interactions sociales, dans la communication et dans les centres d'intérêts, le comportement, le fonctionnement sensoriel.[1]

Épidémiologie

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le TSA serait présent chez 1 personne sur 160. [2]

Au Canada, la prévalence du TSA est :

  • de 1 sur 50 chez les jeunes âgés entre 1 et 17 ans[3]
  • de 1 sur 66 chez les jeunes âgés entre 5 et 17 ans[4]
  • de 1 sur 94 en incluant les adultes et les jeunes[5]
  • de 1 sur 42 chez les garçons et de 1 sur 165 chez les filles[6].

Au Québec, la plus grande prévalence de l'autisme est dans la région de Montréal[7].

La prévalence du TSA a augmenté dans les dernières décennies[8][7]. Cette augmentation pourrait être expliquée par les critères diagnostiques employés, l'accès aux services et l'âge des enfants choisis dans le panel[9].

La prévalence du TSA est plus élevée chez les hommes que chez les femmes[10]. L'écart est plus important chez les personnes sans déficience intellectuelle[11].

Cependant, des études récentes suggèrent que la distinction de prévalence entre les sexe serait moins importantes que ce qui était reporté précédemment. Cette différence pourrait s'expliquer par des caractéristiques autistiques moins marquées chez la femme et des biais dans l'identification des symptômes[12].

Accès aux soins

Les personnes autistes ont des besoins importants en santé physique comme en santé mentale. Un accès insuffisant aux services de santé est documenté dans plusieurs pays [13].

En Grande-Bretagne, les adultes autistes déclarent dans une proportion de 61 % avoir des besoins pour des services en santé mentale et 28.8 % pour des services en santé physiques. Or, seulement 22% et 8,8% respectivement reçoivent ces services[14].

Selon l'Institut Nationale de Santé Publique du Québec, le taux de consultation pour les enfants ayant un diagnostic de TSA (1-24 ans) est de 10 fois supérieur à la population générale pour la santé mentale et de 1,5 fois supérieur pour la santé physique[15]. Dans la population d'adulte québécois ayant un diagnostic de TSA, 92 % d'entre eux rapportent avoir consulté pour des services de santé et 44 % pour des services psychosociaux dans les 6 derniers mois, durant l'année 2021[16].

Chez les adultes autistes québécois, la fréquence des services de soins est un enjeu [17]. Les adultes autistes rapportent plusieurs difficultés[note 1][17]. Au niveau des professionnels de santé, la difficulté à développer une relation avec la personne, l'impression de manquer de connaissances et d'outils ainsi que le manque de soutien pour les cas complexes sont les enjeux soulevés[13].

Dans les adultes ayant reçu des services, 22% se disent insatisfaits des services de santé physique et 15% des services psychosociaux[16]. Il existe de multiples barrières aux services de santé et psychosociaux[note 2][16].

Selon les professionnels de la santé, les principales barrières aux services de soin sont la difficulté à développer un rapport avec l'usagé, la perception de manque de compétence, de connaissance et d'outil et le manque de support pour les cas plus complexes[14].

Étiologies

Dans la majorité des cas, l'étiologie du TSA chez un individu est inconnue (75 %). L'interaction entre des facteurs génétiques et l'environnement pourrait affecter le développement et mener à l'autisme[18][8].

L'autisme syndromique (25 %) se définit comme un trouble avec un schéma d'anomalie somatique connu et un phénotype neurocomportementale[19]. Le diagnostic d'autisme est associé à un diagnostic génétique ou médical connu[19]:

Physiopathologie

Génétique

L'influence génétique dans l'autisme implique plus de 100 variants génétiques de différentes tailles et d'impacts variables, impliqués dans des mécanismes variés génétiques et épigénétiques. Ces variants sont fréquemment liés à d'autres conditions que l'autisme. Le risque individuel est lié à des mutations rares de novo. Le risque populationnel est principalement lié à l'accumulation de variants à faible impact, mais qui s'additionnent au fur et à mesure que ceux-ci se transmettent d'une génération à l'autre. Leurs effets convergent sur la régulations des gènes et la connectivité synaptique[20].

Neurobiologie

Une des particularités physiques les plus fréquemment associées à l'autisme concerne le volume du cerveau[21]. La croissance du cerveau à la petite enfance serait anormalement rapide[22] et sa vitesse diminuerait progressivement jusqu'à l'adolescence. Ce phénomène s'observe particulièrement dans les lobes frontaux, le cervelet et le système limbique[23]. À l'adolescence, le volume du cerveau serait similaire à la population en général[21][24].

Sur le plan histologique, les couches corticales sont largement préservées, mais le nombre des microcolonnes est souvent réduit de la myélinisation anormale. Les études transcriptomiques montrant des anomalies des voies synaptiques, métaboliques, de prolifération, apoptose et immunes.

Au plan physiopathologique, des dysfonctions gliales, GABAergique et glutamatergique ont été observés, et ce, le plus souvent dans les région frontale et cérébelleuse de l'encéphale.[25]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque du TSA sont [18][19]:

La vaccination[note 4] et l'éducation parentale[note 5] ne sont pas des facteurs de risque[26][27][note 5]. L'allaitement ne semble pas être un facteur de protection ni un facteur de risque pour la sévérité du trouble[28].

L'exposition aux pesticides, prénatal ou postnatal, a un rôle inconnu[29][note 6].

Questionnaire

Perle clinique
Les femmes autistes peuvent avoir plus de facilité à reconnaître et décrire leurs caractéristiques, seraient plus sociables, ont tendance à prendre plus de temps pour observer les autres (ce qui leur permet plus fréquemment d'utiliser l'imitation ou le « masquage » pour s'intégrer socialement). Les critères diagnostiques et les outils d'évaluations peuvent être inadéquats pour cerner ces différences.
Perle clinique
L'absence de trouble du langage est un facteur de bon pronostic[30].

Si le patient consulte dans l'enfance, les parents consultent généralement pour un retard du langage, mais les comportements restrictifs ou des difficultés avec les réponses socio-émotionnelles font aussi partie des préoccupations précoces des parents[31].

Les signes de TSA commencent généralement à être visibles entre 6 et 12 mois[31]. L'identification de ces signes peut être plus tardive, en particulier chez les personnes avec un haut niveau de fonctionnement et chez les filles[32]. Des inquiétudes par rapport au développement seraient présentes avant l’âge de trois ans chez 85% des personnes diagnostiquées autistes[33]. Au Canada, l’âge médian du diagnostic est de 3,7 ans. 53,7% des patients ont reçu le diagnostic d’autisme avant l’âge de 5 ans, mais 28% des personnes autistes n’ont toujours pas de diagnostic à l’âge de 8 ans[34]. Les moments pour lesquels le plus de signes reconnaissables sont visibles serait à 3 ans puis vers 6 à 7 ans[35].

Si le patient consulte à l'âge adulte, les atteintes fonctionnelles sont souvent moins apparentes, des symptômes ont tout de même été présents depuis l'enfance[36][37]. Souvent, ceux-ci ont mené à un diagnostic alternatif ou comorbide comme un trouble du langage, une anxiété sociale, un trouble de l'humeur ou un trouble de la personnalité[38][39].

Étant donné que les symptômes doivent être présents depuis les stades précoces du développement[40], l’évaluation clinique du TSA inclut nécessairement une histoire développementale.

  1. La présence d’anomalies du développement fœtal augmente le degré de suspicion d’un TSA.
  2. Le développement précoce est un aspect primordial à explorer pour mettre en évidence des caractéristiques du TSA.
  3. L’évaluation des comportements restreints ou répétitifs peut être ardue puisqu’il est souvent difficile pour les parents de les décrire avec des mots : il peut être utile de demander aux parents d’imiter ou de reproduire les gestes ou les sons qu’ils ont observés. Les caractéristiques autistiques ont tendance à être moins reconnaissables avec le temps[42] : il est ainsi primordial de rechercher des comportements moteurs stéréotypés en jeune âge, car c'est à ce moment qu'ils sont souvent les plus caractéristiques. Parmi les signes principaux, nous notons :
    1. des intérêts restreints généralement anormaux quant à leur intensité ou à leur caractère qui comportent souvent des aspects perceptifs ou tournent autour de règles, de listes ou de mémorisations
    2. des comportements répétitifs et stéréotypés[note 8]
    3. une détresse importante par rapport à des changements mineurs ou lors des transitions
    4. une utilisation particulière des objets ou jouets (alignement, transvasement)
    5. des atypies motrices (battement des bras, démarche sur la pointe des pieds)
    6. une neutralité faciale
    7. un pseudo-accent.
  4. Un déficit d'empathie est une caractéristique classique associée à l'autisme qui peut se manifester par des difficultés à déduire ce que l'autre pourrait penser ou ressentir dans des situations diverses [note 9] .
  5. Les particularités sensorielles peuvent atteindre chacun des sens. Certains peuvent présenter une hyperréactivité et engendrer des réactions exagérés. D'autres présentent une hyporéactivité, ce qui peut causer une recherche de stimulation de cette modalité ou une réaction limitée ou absente à certains stimuli.
Particularités sensorielles des personnes autistes
Sens Particularités
Gustation
  • La sélectivité alimentaire est la norme plus que l'exception[35][40][note 10]. Les personnes autistes peuvent éviter certaines textures, goûts ou couleurs. Cela peut engendrer des problèmes comme de la sous-alimentation et un retard de croissance. L'hygiène buccodentaire peut également être difficile.
  • Les hyperréactifs avoir intolérance à certaines textures ou goûts et avoir une alimentation peu variée (ex: diète de couleur)
  • Les hyporéactifs peuvent une tolérance accrue à certains goûts (ex: piquant, sûr) ou un manque de sensation buccale.
Vision
Toucher
  • Les hyperréactifs peuvent avoir une intolérance à certains vêtements ou à une sensibilité aux étiquettes ou à certains contacts physiques.
  • Les hyporéactifs peuvent de forte pression ou ne pas percevoir certains contacts physiques.
Vestibulaire
  • Les hyperréactifs peuvent avoir des intolérances pour les transports, les mouvements impliquant des force G importantes (ex manège) ou les mouvement de va et vient (ex: balançoire).
  • Les hyporéactifs peuvent tourner sur elle-même ou adorer les balançoires.
Nociception et thermoception
Olfaction
Proprioception
  • Les hyperréactifs peuvent avoir des difficultés à juger de la force à utiliser pour lancer un ballon ou faire des caresse.
  • Les personnes hyporéactives peuvent avoir des difficultés de motricité fine ou globale.
Audition
  • Les hyperréactifs avoir de la phonophobie (intolérants à certains sons graves ou aigus ou à un environnement ayant trop de stimuli sonores).
  • Les hyporéactifs peuvent avoir besoin d'un fort niveau de décibel ou être tolérant à des hauts niveaux sonores.

Examen clinique

Perle clinique
Les caractéristiques cliniques peuvent être moins visibles compte tenu de l'évolution des symptômes autistiques et des capacités de « masquage ». S'ils sont présents, il est essentiel de demander au parent si les comportements observés en entrevue sont similaires à ceux qui sont présents habituellement.
Perle clinique
Il n'existe pas de signe clinique qui est pathognomonique ou qui exclut clairement le TSA.
Avertissement clinique
Toujours considérer l'âge développemental dans l'évaluation : il faut comparer l'individu à ceux du même groupe d'âge. Ce qui est un comportement habituel à 3 ans peut devenir inhabituel s'il est répété à 15 ans.

À l'examen clinique, les signes cliniques à rechercher sont [40]:

Examens paracliniques

Imagerie et laboratoire

Des examens audiologique et optométrique sont essentiels pour exclure un trouble sensoriel, qui est la cause la plus fréquente de tableau ressemblant au TSA[35].

Le CGH (Comparative Genomic Hybridization) est un test à demander pour les personnes avec un diagnostic de TSA. La recherche spécifique du X-Fragile est à faire compte tenu qu'elle est la mutation génétique la plus commune associée au TSA.[44]

Les examens d'imagerie devraient être réservés pour l'investigation de symptômes neurologiques inquiétants. Leur utilisation n'est pas indiquée pour le diagnostic de TSA.

Questionnaires standardisés

Aucun outil standardisé n'a une valeur diagnostique, mais plusieurs sont un moyen d'améliorer le recueil d'information sur lequel s'appuiera le jugement clinique, en rendant ce recueil plus systématique. La validité des informations dépend de la personne qui remplit le questionnaire, en particulier son accès à l'information sur la personne évaluée et sa compréhension de la situation.

Pour les personnes sans handicap intellectuel, les questionnaires suivants sont recommandés[45]:

Dans le cas de personne autiste avec un handicap intellectuel, les questionnaires suivants sont recommandés[45]:

  • l'ADI-R
  • l'ADOS-G.

Drapeaux rouges

Certains drapeaux rouges invitent une investigation plus approfondie pour les patients chez qui ont suspecte un TSA [32]:

  • un délai ou une régression de la communication verbale ou non-verbale
  • un contact visuel désengagé
  • un délai ou déficit dans le développement de l'attention conjointe et le jeu symbolique
  • un déficit dans les marques d'affections
  • une réponse diminuée à l'appel du nom
  • une exploration visuomotrice atypique
  • une variation sévère du tempérament.

Diagnostic

Perle clinique
Le modèle de neurodiversité, qui évoque les différences neurologiques dans une perspective sociale, prend de plus en plus de place dans la manière de comprendre le TSA. Ce modèle implique de comprendre le TSA comme une variante de fonctionnement interagissant avec un environnement adapté aux personnes neurotypiques. Par exemple, les enjeux de communication et de relation sociale peuvent être analysés selon une priorisation et une sélection différentes des éléments plutôt qu'un déficit.

Dans la majorité des provinces canadiennes, seuls les médecins ou les psychologues peuvent poser le diagnostic. Un clinicien expérimenté peut diagnostiquer l'autisme seul, mais l'utilisation d'une échelle standardisée et/ou l'implication d'une équipe interdisciplinaire sont recommandés de manière générale[46]. Un diagnostic d’autisme est généralement considéré comme fiable à partir de l'âge de 2 ans[46].

Le diagnostic de TSA doit se baser sur une combinaison de signes cliniques et de symptômes rapportés, mis en relation avec le niveau de fonctionnement habituel du patient. Bien que les critères diagnostics ont été standardisé, chaque symptôme ne sont pas égaux en terme de spécificité.

Critères du DSM-5

Pour établir un diagnostic de TSA, tous les critères A (3/3) doivent être remplis et au moins deux critères B (2/4) doivent être remplis[40].

Critères du TSA selon le DSM-5[40]
Catégorie Définition Nb de critères exigés Critères
A Socialisation, interaction et communication Déficit persistant dans la communication et les interactions sociales 3/3
  1. Déficit dans la réciprocité sociale-émotionnelle
  2. Déficit dans la communication non verbale
  3. Déficit dans le développement, le maintien et la compréhension des relations sociales
B Fonctionnement sensoriel et intérêts Schémas répétitifs et restreint de comportements d'intérêts ou d'activités 2/4
  1. Mouvements moteurs stéréotypés ou répétitifs
  2. Résistance aux changements, adhérence inflexible aux routine ou des comportements répétitifs verbaux ou non-verbaux
  3. Intérêts hautement restreints et circonscrit dans le temps et qui sont anormaux en intensité ou en orientation
  4. Hypo- ou hyper réactivités sensorielles ou intérêt inhabituel pour des aspects sensoriels de l'environnement.
C Âge d'apparition Début précoce Obligatoire
  • Les symptômes doivent être présents précocement dans le développement, même si ceux-ci peuvent être visible seulement lorsque les limites de capacités sont atteintes ou peuvent être cachés par des stratégies plus tard dans la vie (critère C).
D Fonctionnement Altération du fonctionnement Obligatoire
  • Altération cliniquement significative du fonctionnement dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels ou dans d'autres domaines importants.
E Facteur confondant Absence de facteur confondant Obligatoire
  • Ne doit pas être mieux expliqué par la déficience intellectuelle (DI) ou un retard de développement global.
  • Étant donné que la DI et l'autisme sont fréquemment associés, pour émettre les deux diagnostics, la communication sociale doit être inférieurs au niveau attendu pour le développement globale de la personne.

En plus, le diagnostic de TSA doit spécifier [40] :

  • la présence ou non d'un diagnostic de déficience intellectuelle
  • d'une atteinte au niveau du langage
  • les comorbidités (neurodéveloppementale, mentale, comportement, maladie physique, maladie génétique)
  • la catatonie
  • l'existence d'une facteur environnemental.

Niveau de sévérité

Ce spécificateur diagnostique du TSA caractérise les besoins de la personne : il ne s'agit pas d'un niveau de sévérité des symptômes.[40] Celui-ci doit être spécifié pour les deux critères, soit la socialisation, l'interaction et la communication (critère A) et le fonctionnement sensoriel et les intérêts (critère B).

Niveaux de besoin de support[40]
Niveau Définition Explications
Niveau 1 Besoin de support
  • Pour le critère A, cela signifie que sans les outils ou adaptations, la communication et les relations sociales provoquent des difficultés perceptibles, autant dans les interactions qu'au niveau de la communication. Les réponses sociales sont infructueuses ou atypiques et présence de difficultés à initier des relations sociales.
  • Pour le critère B, des difficultés à changer d’activités, des interférences observables dans une ou plusieurs sphères de fonctionnement à cause de l'inflexibilité et des difficultés d'organisation.
Niveau 2

Besoin substantiel de support

  • Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont identifiables, malgré la présence d'outil ou d'adaptation. Les réponses sociales sont anormales ou réduites et présence de limite à initier des relations sociales.
  • Pour le critère B, présence de comportements inflexibles, difficulté à gérer les changements, les inflexibilités ou les comportements répétitifs sont assez fréquent pour être perçu par un observateur occasionnel et ceux-ci interfèrent avec le fonctionnement dans plusieurs contextes et une détresse ou difficulté à changer le focus ou l'action.
Niveau 3 Besoin très substantiel de support
  • Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont très impactantes au niveau du fonctionnement. Les réponses sociales minimales et présence d'importantes limites à initier des relations sociales.
  • Pour le critère B, importantes difficultés avec le changement, inflexibilité des comportements, des interférences marquées dans toutes les sphères de fonctionnement en lien avec l’inflexibilité ou les intérêts et une importante détresse ou difficulté à changer le focus ou l'action.

Haut et bas niveau

Par le passé, l'expression « bas/haut » niveau fut aussi utilisée pour refléter le niveau de fonctionnement ou la présence ou l'absence de déficience intellectuelle. Autrement dit, une personne qualifiée de « haut niveau » avait un grand niveau d'autonomie et un faible besoin de soutien (soit l'équivalent du niveau 1 actuellement). Aujourd'hui, cette utilisation, qui porte à confusion, est désuète. Il est préférable d'utiliser l'expression « avec/sans déficience intellectuelle ».

Comorbidités

Trouble du langage

Le développement du langage chez l'enfant est très variable. Une faible proportion d'enfants ont un développement typique alors que de 10-50% des parents dont les enfants ont eu un diagnostic tardif, rapportent un retard dans le développement du langage[47].

Déficience intellectuelle

Environ 1 enfant sur 3 a un diagnostic de déficience intellectuelle en comorbidité à l'autisme[48][11]. Cependant, cette proportion est influencée par différents facteurs dont le sexe, l'origine ethnique et le niveau socio-économique[11][48]. Les femmes, les personnes noires ou ayant un faible niveau économique sont plus à risque d'avoir un diagnostic de déficience intellectuelle relié à l'autisme[11][48].

Certains tests peuvent sous-évaluer l'intelligence. Les tests utilisant des consignes verbales, comme le Wechsler, cause un biais négatif comparativement à des tests exigeant peu de réponse ou de communication verbale tel que les tâches visuelles ou les matrices de Raven[49][50].

Santé physique

Les principaux diagnostics associés au TSA sont les enjeux sensoriels, les douleurs chroniques et les migraines.

Les problématiques gastro-intestinales sont surreprésentées chez les personnes ayant un diagnostic de TSA comparé à la population générale. Elles ont aussi fréquemment de la diarrhée, de la constipation, du RGO et un taux plus élevé de maladies inflammatoires intestinales[51].

Les personnes ayant un diagnostic de TSA font en général moins d'activités physiques et sont plus à risque d'obésité. Ce risque est lié positivement à l'intensité des symptômes autistiques[52].

L'épilepsie serait également plus élevée chez les personnes autistes que dans la population générale. De plus, chez les femmes autistes, la prévalence d'épilepsie est plus élevée que chez les hommes autistes[53].

Santé mentale

Les principaux diagnostics associés au TSA en santé mentale sont l'anxiété, les troubles de l'humeur, les troubles d'apprentissage, le TDAH, les troubles de personnalités, les troubles du sommeils et les troubles alimentaires.

Le risque d'automutilation chez les personnes autistes est sensiblement plus élevée que dans la population générale, spécifiquement chez les adultes[54].

Chez les adultes, le taux de dépression chez les personnes autistes se situe autour de 50%[55]. La prévalence au long de la vie de la dépression chez les personnes autistes est estimé à 37%[56].

La cooccurrence des TOC est plus élevée dans la population des personnes autistes que dans la population générale. Elle pourrait être expliquée par des mécanismes de causalité similaires[55].

Les événements traumatisants (ET) incluent les mauvais traitements et les facteurs de stress familiaux. En l'absence de facteur de protection, les ET peuvent perturber le fonctionnement ou le développement cérébrale avec des conséquences sur la santé et le fonctionnement[57].

Le lien entre les ET et la santé mentale est bien établi [58][59][60]. L'association entre les ET et les personnes autistes est bidirectionnelle : l'augmentation du nombre de psychopathologies augmente le risque d'ET et vice-versa[61]. Pour les personnes autistes, les effets des ET sur la santé sont les mêmes que pour la population générale soit un effet négatif[62]. Des symptômes de TSA sévères sont corrélés avec l'augmentation du risque d'ET[57].

Les enfants autistes vivent plus fréquemment des ET [57][61]. Ils sont aussi plus à risque de vivre n’importe quelle forme d'agression, et particulièrement, le vol, l'agression physique, l'intimidation ou les mauvais traitements[63] ainsi que de vivre dans une famille à faible revenu, la mort d'un parent, un parent en prison, un parent dépendant à une substance, un parent avec un diagnostic de santé mentale et d'être témoin de violence conjugale, de crime dans le voisinage et d'intimidation ou de harcèlement à l'égard des pairs[64].

Pauvreté

Au Québec, 80% des personnes autistes vivrait sous le seuil de pauvreté[65]. Ceci amplifie les vulnérabilités des personnes autistes.

Santé sexuelle

La diversité sexuelle est particulièrement présente chez les personnes autistes :

  • 70% des personnes autistes ne s'identifient pas comme hétérosexuelle[66]
  • les personnes autistes sont 3 à 6 fois plus de probabilité de ne pas être cisgenre[67]
  • il y aurait environ 8 % de personne trans parmi les personnes autistes[68].

L'intersectionnalité en autisme amplifie les vulnérabilités des personnes autistes.

Diagnostic différentiel

Les diagnostics différentiels du TSA sont :

Traitement

L'objectif des soins pour les personnes ayant un diagnostic de TSA vise l'amélioration du bien-être et du fonctionnement adaptatif. À cet égard, viser la guérison ou l'élimination du TSA n'est pas une approche recommandée. Cliniquement, le travail thérapeutique tourne souvent davantage autour de la gestion des symptômes comorbides, tel que l'anxiété.

La manière prioritaire de supporter les personnes ayant un diagnostic de TSA dans la quête de leur bien-être est de s'assurer leur accès aux soins[45].

Traitement psychosocial

Il est important de souligner que les informations ci-bas visent des grands principes, mais que l'application de ceux-ci peut varier localement selon l'organisation des soins. Les professionnels qui sont généralement impliqués sont les psychoéducateurs, les orthophonistes, les ergothérapeutes, les psychologues, les travailleurs sociaux, les médecins de famille, les pédiatres et/ou les nutritionnistes.

Interventions psychosociales pour le TSA
Type d'intervention Explications
Équipe multidisciplinaire
  • Les évaluations, la gestion et la coordination des soins devraient être assurés par des équipes de spécialistes multidisciplinaires comprenant des spécialistes de la santé, de la santé mentale, de l'éducation, des trouble d'apprentissage et des services sociaux[45].
  • Les équipes multidisciplinaires doivent s'assurer que chaque enfant autiste a un intervenant pivot pour coordonner les traitements, les interventions, le support et la transition vers les services pour adulte[45].
  • Les services devraient être priorisés pour les enfants dans les situations suivantes [45]:
    • ceux pris en charge par les services sociaux
    • les personnes immigrantes
    • ceux dont les capacités ont régressées
    • ceux qui présentent des comorbidités tels que la cécité ou la surdité
    • d'autres enjeux médicaux tel que l'épilepsie
    • les troubles du sommeil ou difficulté digestives
    • des enjeux moteurs incluant la paralysie cérébrale
    • un handicap intellectuel
    • des difficultés de communication sévère
    • des problèmes de santé mentale.
  • Les équipes multidisciplinaires devraient avoir un rôle majeur dans la prestation et la coordination des soins et interventions spécialisés, y compris pour les personnes vivant dans des hébergements spécialisés. Le rôle de l'équipe multidisciplinaire est de [45]:
    • conseiller, former et supporter les autres services de santé et sociaux, y compris, les professionnels
    • conseiller et promouvoir les intervention pour les compétences adaptatives
    • évaluer et gérer les comportements problématiques
    • évaluer et gérer les conditions coexistantes
    • réévaluer les besoins tout au long de la vie de la personne, particulièrement à l'adolescence et à la transition vers l'âge adulte
    • favoriser l'accès aux loisirs agréables
    • favoriser l'accès aux services d'éducations, d'hébergement ou d'emploi
    • fournir du support pour les familles
    • produire des protocoles pour le partage d'information, la communication et le travail collaboratif avec les services de santé, psychosociaux, l'école ou l'emploi
    • produire des protocoles pour le partage de soin entre les services primaires et secondaires et maintenir le lien entre les deux.
Psychothérapie
  • Les personnes autistes peuvent généralement bénéficier des mêmes thérapies que les personnes non autistes.
  • Le thérapeute doit toutefois s'assurer d'adapter son approche aux forces et aux défis de l'individu. Par exemple, il peut prévoir davantage de temps à l'entraînement à la reconnaissance des émotions.
  • L'utilisation de modalités plus concrète et structurées, la simplification des activités, l'utilisation d'outils visuels et l'intégration des intérêts particuliers de la personne au processus de thérapie font aussi partie des manières d'adapter le processus thérapeutiques[45].
  • Il est aussi utile d'ajuster l'environnement social et physique dans le plan de soin (par exemple, en utilisant une plus basse luminosité pour un patient hyperréactif visuellement).
  • Le travail sur la flexibilité cognitive fait partie des cibles de traitements qui peuvent être bénéfiques pour les personnes autistes.
  • Il est recommandé que la psychothérapie soit menée par un professionnel spécialisé avec la psychothérapie des personnes autistes.
Soutien social
  • Au niveau social, plusieurs adultes autistes souhaitent obtenir[69][70] :
    • du mentorat
    • du support matériel
    • du support au travail, pour la maison, pour les finances ou pour l'éducation
    • une personne sur qui compter pour obtenir un conseil ou une rétroaction.
  • Un suivi régulier par un intervenant psychosocial (psychothérapie, psychoéducation, travail social, etc.) pourrait s'avérer nécessaire au cas par cas.
Approche adaptative
  • L'approche adaptative a pour but de modifier l'environnement du patient pour l'aider à participer à ses activités significatives.
  • Les particularités sensorielles associées à l'autisme viennent rapidement à l'esprit lorsqu'on illustre cet angle d'intervention. Parmi ces adaptations, nous pouvons nommer l'utilisation de coquilles insonorisantes ou l'utilisation d'objets sensoriels stimulants. L'implication d'un ergothérapeute peut s'avérer primordiale tout comme des interventions psychoéducatives. L'alimentation peut également faire partie des enjeux d'adaptation.
  • L'utilisation de moyens visuels pour communiquer ou organiser est utilisé. Par exemple, l'utilisation d'un langage des signes simplifié peut favoriser une compréhension plus rapide des directives simples. Les pictogrammes peuvent permettre l'élaboration d'horaire journalier visuel ou peuvent être utilisés pour communiquer plus clairement les demandes.
Approche remédiative
  • Les approches remédiatives s'orientent davantage sur la diminution des symptômes qui entravent la qualité de vie des personnes.
  • Dans le contexte de l'autisme, elle portera principalement sur les caractéristiques principales de l'autisme tel que la communication sociale ou sur certains comportements spécifiques.
  • Des interventions psychologiques ou psychoéducatives visant à augmenter l'attention conjointe, l'engagement et la communication réciproque sont à prioriser.

Gestion des comportements problématiques

Lors de la présence de comportements problématiques, une analyse fonctionnelle doit être réalisée pour l'identification des causes et des facteurs susceptibles de maintenir les comportements problématiques.

Interventions pour les comportements problématiques
Description
Définir ce qui est considéré comme problématique
  • Lors de la description des comportements problématiques, celle-ci représente la perception d'une personne et l'impact pour celle-ci. Ainsi la définition du comportement problématique est une description relativement subjective. Il est possible qu'une situation soit considérée comme problématique pour le parent, mais pas l'enfant autiste ou vice-versa. Par conséquent, pour décider du choix de l'intervention, ou si celle-ci est adéquate, les bénéfices et les inconvénients pour chacun doivent être considérés.
Anticiper et prévenir
  • Avant de débuter une intervention pour des comportements problématiques, il faut répondre à différents enjeux qui peuvent déclencher ou maintenir les comportements problématiques[45]:
    • fournir les soins appropriés pour des enjeux de santé physique (par exemple, les problèmes gastro-intestinaux)
    • traiter les enjeux de santé mentale
    • les interventions visant à modifier l'environnement physique ou social quand des problématiques, en lien avec cela, sont identifiées.
Évaluation et intervention initiale
  • Fournir une intervention psychosociale pour le comportement problématique si aucun des enjeux précédant (santé physique, santé mentale et environnement) n'a été identifiés[45].
  • Pour identifier l'intervention psychosociale adéquate pour le comportement problématique, il convient de faire une analyse fonctionnelle afin de faciliter le ciblage pour intervenir par rapport aux fonctions du comportement problématique, ce qui inclut[45] :
    • une identification claire et précise du comportement problématique
    • les impacts du comportement problématique sur la qualité de vie
    • les facteurs qui semblent déclencher le comportement problématique
    • les conséquences du comportement
    • les facteurs qui renforcent le comportement
    • l'identification du besoin que la personne cherche à combler par le comportement
    • l'évaluation et la modification des facteurs environnementaux qui peuvent influer sur le comportement problématique
    • une stratégie d'intervention clairement identifiée
    • un programme de renforcement incluant la capacité à inclure un renforcement rapidement lors de la démonstration du comportement désiré
    • un échéancier pour l'atteinte des objectifs
    • une mesure systématique, avant et après les interventions pour vérifier l’atteinte des résultats.
  • En complément de l'analyse fonctionnelle, le choix de l'intervention devrait considérer[45]:
    • la nature et la sévérité du comportement
    • les besoins physiques, les maladies physiques coexistantes, les antécédents médicaux et psychiatriques
    • les capacités de la personne
    • l'environnement physique et social
    • les enjeux personnels
    • les enjeux de communication
    • les enjeux avec l'environnement physique, notamment l'hyper/hyporéactivité sensorielle
    • les enjeux avec l'environnement social (épuisement parental, méconnaissance du trouble, etc.)
    • la capacité des professionnels de santé, des parents ou du tuteur
    • la préférence de la personne avec un diagnostic de TSA, ou si nécessaire, celle du parent ou du tuteur.

Pharmacothérapie

Les personnes autistes sont souvent plus sensibles aux effets secondaires de la médication ou peuvent même présenter des réactions paradoxales.

Au plan de la pharmacothérapie, il n'existe pas de médication qui permet d'agir sur les symptômes cardinaux de l'autisme : la médication est indiquée principalement pour traiter les comorbidités. L'utilisation de la médication devrait être considérée dans les cas suivants :

  • l'intensité des comportements problématiques empêche l'utilisation d'intervention psychosociale
  • les symptômes sont sévères et les interventions psychosociales ont peu d'effet
  • pour traiter des comorbidités avec un traitement médical reconnu.

La médication devrait être prescrite par un spécialiste. La qualité de vie de la personne autiste devrait être suivi et mesurée attentivement. Il faut faire un suivi des effets de la médication après 3-4 semaines et arrêter celle-ci si aucun effet positif est constaté après 6 semaines[45].

Le principe général est de suivre les lignes directrices associés à la comorbidité elle-même tout en faisant preuve d'une vigilance particulière à l'égard des effets secondaires des médicaments utilisés. Nous nommons ci-bas les recommandations spécifiquement étudiées chez les personnes autistes :

Traitement pharmacologique recommandé pour les comorbidités
Comorbidité Traitement recommandé
Trouble du sommeil
  • Les troubles du sommeil sont parmi les indications les plus fréquentes de pharmacothérapie. La mélatonine pourrait améliorer l'endormissement ainsi que la durée du sommeil[71].
Trouble du comportement
  • La possibilité d'un diagnostic de déficit de l'attention doit être investigué dans ce contexte. S'il s'avère présent, le traitement pharmacologique standard comme les psychostimulants pourrait être indiqué.
  • Les troubles de comportements associés au TSA peuvent nécessiter un support pharmacologique lorsqu'ils sont assez important pour nuire aux autres avenues thérapeutiques. Seuls les antipsychotiques Rispéridone et Aripiprazole sont approuvés par la FDA pour une utilisation dans ces contextes[71].

Traitements non recommandés

Les interventions suivantes ne sont pas recommandées :

Suivi

Les trajectoires de service devraient se basées sur quelques principes clés[45]:

  • Adaptable, efficace et compréhensible pour la personne ayant un diagnostic de TSA et de ses parents ou proches-aidant
  • Accessible et accepté par toutes les personnes concernées
  • Une réponse aux besoins de la personne ayant un diagnostic de TSA, des parents ou proche-aidant et des professionnels de santé
  • Intégré pour éliminer les enjeux administratifs
  • Orienté sur les résultats incluant les mesures de qualité, l'expérience de la personne ayant un diagnostic de TSA et les effets secondaires ou indésirables.

Promotion des droits des patients

Un groupe stratégique en autisme devrait développer, gérer et évaluer les différentes trajectoires de service. Ce groupe devrait[45]:

  • Développer des politiques et protocoles claires pour les différentes opérations
  • Assurer une formation en TSA, pour les multiples organisations qui peuvent intervenir et veiller à la connaissance des trajectoires de soins par celles-ci
  • Assurer que tous les professionnels (santé, emploie, social, habitation, école, etc.) impliqués connaissent les trajectoires de soins et comment accéder aux différents services
  • Supporter la mise en place de service intégré dans tous les services de soins
  • Supporter la transition à l'âge adulte
  • Évaluer l'efficacité des trajectoires de service

Ces trajectoires de service devraient favoriser l'accès pour toutes les personnes ayant un diagnostic de TSA, notamment, les personnes ayant des codiagnostics, les femmes, les personnes avec des difficultés d'apprentissages, les personnes âgées, les groupes minoritaires racisés, les personnes trans, les personnes sans domicile fixe, les immigrants, les personne ayant un casier judiciaires et les parents eux-mêmes autistes[45].

Transitions

Les périodes de transition, tel que l’adolescence, le passage au secondaire, la fin des études avec le début de l'emploi ou autres, sont des périodes charnières pour les personnes ayant un diagnostic de TSA et celles-ci peuvent engendrer des besoins de santé plus important. Un suivi devrait être planifié avec celle-ci.

La transition entre l'enfance et l'adulte est un moment critique. Il faut s'assurer que la personne ayant un diagnostic de TSA ne perde pas de service ou de soutien en passant des services de l'enfance aux service de l'adulte.

Complications

Il n'existe aucune complication au diagnostic de TSA dans le sens médical du terme. Les autres conséquences relèvent des comorbidités associées au diagnostic ou des enjeux sociaux tel que la stigmatisation. Sans les interventions adéquates, plusieurs problèmes peuvent atteindre la qualité de vie des individus.

Les comportements auto-agressifs ou hétéro-agressifs font partie des risques associées au manque de support. Par exemple, ceux-ci peuvent être la manifestation d'une incapacité à communiquer adéquatement ou une manière inadapter de se réguler[note 15].

Les conséquences sociales peuvent aussi être considérées comme des répercussions évitables tel que la stigmatisation, l'épuisement du milieu de support et les désavantages socioéconomiques (accès à l'emploi, accès aux services de santé, pauvreté, solitude, etc.)[64][63][65]. La sensibilisation du grand public sur l'autisme et l'engagement vers l'application de stratégies d'inclusion sociale peuvent prévenir ces impacts[77].

Évolution

Fonctionnement psychosocial

Bien qu'il varie d'une étude à l'autre, le fonctionnement psychosocial des personnes autistes demeure limité au courant de leur vie. Ils présenteraient des taux d'emplois diminués et nécessiteraient plus fréquemment l'aide sociale. Une minorité vivraient de manière indépendante. Le nombre d'amitiés s'avère aussi diminué. Le taux de célibat est également élevé. Ces difficultés sont moins marquées chez les personnes sans handicap intellectuel et sans trouble du langage.[78]

Parallèlement, lorsqu'on questionne directement des participants, la qualité de vie subjective est généralement décrite comme bonne, près des résultats de la population générale. [78]

Un bon niveau de fonctionnement verbal et intellectuel seraient parmi les facteurs protecteurs les plus forts. Le niveau de langage nonverbal à l'âge de 2 ans serait également prédicteur des capacités de vie indépendante à 21 ans. Parmi les autres facteurs prédicteurs de la qualité de vie future, nous notons le sexe masculin, une perception positive de soi, un contexte familial positif, un niveau de sévérité moindre et l'absence de symptômes psychiatriques concomitants. [79]

Développement du langage

En ce qui concerne le développement du langage, trois sous-groupes peuvent être décrits[47]:

  • un développement typique
  • un développement précoce ou typique, jusqu'aux premiers mots, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide
  • un développement précoce ou typique, jusqu'au premières phrases, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide.

La régression du langage est une caractéristique relativement typique de l'autisme et ne se retrouve presque pas dans les autres trouble du langage[47]. Toutefois, cela n'a pas d'impact sur la probabilité d'avoir un langage fluide, à l'âge de 18 ans, et n'a pas d'impact sur le niveau de langage expressif ou réceptif, que cela soit mesurer par le Vinland ou l'ADOS[47]. Autrement dit, un langue fluide et flexible peut-être présumé pour toutes les personnes qui ont une intelligence non-verbale normale puisque l'acquisition du langage est grandement corrélé au niveau d'intelligence non verbale[47].

Prévention

Il n'existe aucun test prénatal reconnu et officiel pour le TSA. Le TSA ne se prévient pas.

Cependant, il est primordial de favoriser l'acceptation des personnes ayant un diagnostic de TSA dans la société. Celles-ci font souvent face à la stigmatisation et à la discrimination dans de nombreux contextes tel que l'école, le milieu de travail et la communauté en général. Cela se manifeste par de la pitié, du rejet ou du discrédit à cause de préconceptions à leur sujet[80][81]. Les personnes ayant un diagnostic de TSA sont conscientes de cette stigmatisation et cela peut avoir un impact sur leur santé mentale ou leur estime de soi[82][83]. Or, les stratégies traditionnelles de lutte à la stigmatisation favorisent le changement de comportement des personnes autistes et plutôt que celui de la société[84] : un changement social face à l'acceptation des personnes ayant un diagnostic de TSA est primordiale.

Terminologie

Il existe un enjeu terminologique pour le TSA. En effet, les personnes ayant un diagnostic de TSA rejettent majoritairement le langage à la première personne (verbe avoir- a/ ex.: personne avec autisme ou personne ayant un TSA) et utilisent le langage identitaire (verbe être- est/ ex.: personne autiste, être autiste, Autiste). Au même titre, plusieurs autres termes médicaux sont rejetés par la communauté des personnes autistes. Ainsi, plusieurs alternatives sont évoqués dans la littérature sur le sujet[85][86][87][88]. Pour les pays anglo-saxons, le terme « autisme » est le terme privilégié par les personnes autistes ; l'expression « être autiste » est le terme privilégié par les personnes autistes pour se désigner [89]. Pour le Québec, une étude en cours auraient observé des résultats similaires[90].

Notes

  1. La peur d'être accueilli négativement et de ne pas être respecté, le découragement des expériences passées, l'appréhension de ne pas être compris par les professionnels de santé ou de ne pas savoir communiquer son besoin et les contraintes économiques sont les facteurs évoqués.
  2. Les barrières sont : les coûts/contraintes économiques ; la difficulté à trouver des services et l'information nécessaire ; la complexité des procédures administratives ; les déplacements trop longs ou trop contraignants ; la surcharge sensorielle, hypersensibilité, anxiété ou stress ; la peur d'être mal reçu ; la peur de ne pas être respecté, cru ou pris au sérieux ; le découragement dû à des expériences négatives antérieures ; la crainte de ne pas être bien compris par les professionnels ; la crainte de ne pas être capable de communiquer ses besoins.
  3. Particulièrement la carbamazépine ou le valproate.
  4. La controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme est une ancienne controverse scientifique désormais invalidée, portant sur le rôle déclencheur d'une vaccination dans l'apparition des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Le consensus scientifique, appuyé entre autres par une méta-analyse sur un million et demi de dossiers médicaux, conclut à l'absence de preuve d'un rôle quelconque de la vaccination dans l'autisme. La controverse est née d'une étude publiée en 1988 dans la revue The Lancet réalisée par Andrew Wakefield. Elle portait sur 12 enfants ayant un diagnostic de TSA et n'avait pas de groupe contrôle. Des investigations ont été faites sur l'étude et on démontré que les données avaient été falsifiées. Les enquêtes ont également révélé que Wakefield avait un conflit d'intérêt : il a été rémunéré en 1996 par un avocat en prévision d'un procès en recours collectif que ce dernier envisageait de mener contre un laboratoire fabriquant des vaccins ROR, en s'appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins.
  5. 5,0 et 5,1 En 1943, Dr Kramer a posé une des premières descriptions de l'autisme en tant que syndrome. À l'origine, il a identifié un style parental froid et rigide comme cause du syndrome. Toutefois, l'étude de Kramer ne contenait que 11 participants et sa méthodologie ne permettait pas de conclure à une relation causale entre le style parental et le développement de l'autisme. Cette hypothèse a été réfutée de façon univoque dans la littérature scientifique.
  6. Selon la revue systématique, il n'est pas possible d'émettre de conclusion fiable étant donné la grande variété des études qui diffèrent sur plusieurs aspects, que les études ciblant un seul pesticide ont une faiblesse méthodologique puisque l'exposition à une multitude de pesticides est constant, que l'exposition aux pesticide co-existe avec plusieurs autres facteurs influençant le développement neurologique et que l'exposition aux pesticides ne démontrent pas toujours des effets négatifs selon les covariantes utilisées.
  7. Anciennement appelé syndrome d'Asperger
  8. Dans une perspective de neurodiversité, ces différents comportements ne sont pas des limites ou des difficultés, mais l'expression d'un choix ou d'un fonctionnement. Ainsi, les stéréotypies peuvent être des moyens de communication émotionnelles (comme sauter de joie). les comportements atypiques avec les objets sont la représentation de l'analyse et de la découverte d'une environnement ou d'un objet, etc. Autrement dit, selon ce modèle, les manifestations ont une explication et ne sont pas seulement des troubles ou des déficits.
  9. Il est important de spécifier qu'un déficit d'empathie ne signifie pas une volonté de blesser l'autre.
  10. Le modèle de la neurodiversité explique ces comportements par des besoins relié à la neurologie différents des personnes ayant un diagnostic de TSA. Ainsi, ce qui semble être un changement mineurs pour un parent peut-être un changement majeur pour une personne ayant un diagnostic de TSA.
  11. L'évaluateur porte attention aux signes que l'enfant s'intéresse à son vécu. Il est important d'être à l'affût d'explications alternatives au manque de réciprocité comme la gêne ou les troubles langagiers. La réciprocité peut aussi se manifester à travers le jeu par des invitations à jouer, par exemple.
  12. Sur le plan qualitatif, les personnes autistes peuvent utiliser des éléments de communication (ex. pointer du doigt, appuyer ses propos avec des imitations), mais de manière plaquée ou à des moments inappropriés
  13. Incluant Autism-Spectrum Quotient [AQ] et Empathy Quotient [EQ]
  14. LA FDA a même produit un avertissement public en ce sens. La Undersea & Hyperbaric Medical Society ne recommande pas non plus l'oxygénothérapie pour le TSA.
  15. Dans ce cas-ci, "se réguler" réfère à une manière de garder un contrôle soit sur ses pensées, ses émotions ou ses comportements. L'utilisation d'outils sensoriels font fréquemment office de moyen pour y arriver.

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