« Tendinopathie de la coiffe des rotateurs » : différence entre les versions

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| autres_noms =Tendinite de la coiffe des rotateurs, Tendinose de la coiffe des rotateurs, Tendinite sus-épineux, Tendinite du petit rond, Tendinite du sous-scapulaire
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| spécialités =Médecine familiale, Médecine d'urgence, Physiatrie, Orthopédie, Physiothérapie
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Les blessures à la coiffe des rotateurs (RC) vont des simples contusions et tendinites à la tendinopathie chronique, aux déchirures partielles et aux déchirures de pleine épaisseur (PTT par rapport aux FTT). La pathologie RC peut affecter n'importe quel sous-ensemble de populations de patients, du «guerrier du week-end» occasionnel aux athlètes professionnels de niveau élite. De même, la pathologie RC est observée à tous les âges. <ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29332181</ref><ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22052646</ref><ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>


{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Introduction}}
Une tendinopathie de la coiffe des rotateurs est une blessure d'un ou des tendons de la coiffe des rotateurs. Cette blessure peut être aiguë (tendinite) ou chronique (tendinose).
 
==Épidémiologie==
== Épidémiologie ==
La douleur à l'épaule constitue la troisième plainte musculo-squelettique en importance lors des visites chez le médecin. À la suite de plaintes de la colonne vertébrale et du genou, les plaintes à l'épaule représentent 4,5 millions de visites et 3 milliards de dollars de coûts de santé associés rien qu'aux États-Unis. Avec un taux de prévalence à vie de 67%, la douleur à l'épaule est le plus souvent causée par un [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome de conflit sous-acromial]] et/ou des pathologies de la coiffe des rotateurs.<ref name=":263">{{Citation d'un article|prénom1=Alicia K.|nom1=Harrison|prénom2=Evan L.|nom2=Flatow|titre=Subacromial impingement syndrome|périodique=The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons|volume=19|numéro=11|date=2011-11|issn=1067-151X|pmid=22052646|doi=10.5435/00124635-201111000-00006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22052646/|consulté le=2020-09-16|pages=701–708}}</ref><ref name=":643">{{Citation d'un article|prénom1=Senthil Nathan|nom1=Sambandam|prénom2=Vishesh|nom2=Khanna|prénom3=Arif|nom3=Gul|prénom4=Varatharaj|nom4=Mounasamy|titre=Rotator cuff tears: An evidence based approach|périodique=World Journal of Orthopedics|volume=6|numéro=11|date=2015-12-18|issn=2218-5836|pmid=26716086|pmcid=4686437|doi=10.5312/wjo.v6.i11.902|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26716086/|consulté le=2020-09-16|pages=902–918}}</ref><ref name=":1223">{{Citation d'un article|prénom1=Stefano|nom1=Gumina|prénom2=Vittorio|nom2=Candela|prénom3=Daniele|nom3=Passaretti|prénom4=Gianluca|nom4=Latino|titre=The association between body fat and rotator cuff tear: the influence on rotator cuff tear sizes|périodique=Journal of Shoulder and Elbow Surgery|volume=23|numéro=11|date=2014-11|issn=1532-6500|pmid=24906904|doi=10.1016/j.jse.2014.03.016|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24906904/|consulté le=2020-09-16|pages=1669–1674}}</ref><ref name=":1323">{{Citation d'un article|prénom1=B. J. F.|nom1=Dean|prénom2=S. L.|nom2=Franklin|prénom3=A. J.|nom3=Carr|titre=A systematic review of the histological and molecular changes in rotator cuff disease|périodique=Bone & Joint Research|volume=1|numéro=7|date=2012-07|issn=2046-3758|pmid=23610686|pmcid=3626275|doi=10.1302/2046-3758.17.2000115|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23610686/|consulté le=2020-09-16|pages=158–166}}</ref> Les lésions de la coiffe des rotateurs affectent les populations de patients d'une manière dépendante de l'âge. Les taux de prévalence augmentent de 5% à 10% chez les patients de moins de 20 ans à plus de 60% chez les patients de plus de 80 ans. <ref name=":643" /><ref name=":043">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Matthew|nom1=Varacallo|prénom2=Youssef|nom2=El Bitar|prénom3=Scott D.|nom3=Mair|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30335303|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK532270/|consulté le=2020-09-16}}</ref>
 
==Classification==
La douleur à l'épaule constitue la troisième plainte musculo-squelettique en importance lors des visites chez le médecin. À la suite de plaintes de la colonne vertébrale et du genou, les plaintes à l'épaule représentent 4,5 millions de visites et 3 milliards de dollars de coûts de santé associés rien qu'aux États-Unis. pathologies de la coiffe.<ref name=":2" /><ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26716086</ref><ref name=":12">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24906904</ref><ref name=":13">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23610686</ref> Les lésions de la coiffe des rotateurs affectent les populations de patients d'une manière dépendant de l'âge. Les taux de prévalence augmentent de 5% à 10% chez les patients de moins de 20 ans à plus de 60% chez les patients de plus de 80 ans. <ref name=":6" /><ref name=":0" />
Une '''tendinopathie''' se définie comme une blessure au tendon. Elle comprend deux types de lésions tendineuses: la tendinite et la tendinose.
 
*La '''tendinite''' se présente dans un contexte aigu après une blessure et est associée à des signes cliniques et histologiques de réponse inflammatoire.
{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Épidémiologie}}


*La '''tendinose''' est une tendinopathie chronique et se définit comme une dégénérescence tendineuse sans signes d'inflammation. Cette dégénérescence se traduit par une désorganisation architecturale et des modifications histologiques du tendon.<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Leclaire.|nom2=Fortin, Luc, 1949-|nom3=Bergeron, Yves (Yves-Marc)|titre=Pathologie médicale de l'appareil locomoteur|éditeur=Edisem|date=2008|isbn=978-2-89130-211-1|isbn2=2-89130-211-7|isbn3=978-2-224-03018-6|oclc=214698820|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/214698820|consulté le=2020-09-16}}</ref> La tendinose est habituellement associée à des activités répétitives de surutilisation liées au travail ou au sport.<ref name=":6223">{{Citation d'un article|prénom1=Senthil Nathan|nom1=Sambandam|prénom2=Vishesh|nom2=Khanna|prénom3=Arif|nom3=Gul|prénom4=Varatharaj|nom4=Mounasamy|titre=Rotator cuff tears: An evidence based approach|périodique=World Journal of Orthopedics|volume=6|numéro=11|date=2015-12-18|issn=2218-5836|pmid=26716086|pmcid=4686437|doi=10.5312/wjo.v6.i11.902|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26716086/|consulté le=2020-09-16|pages=902–918}}</ref><ref name=":0233">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Matthew|nom1=Varacallo|prénom2=Youssef|nom2=El Bitar|prénom3=Scott D.|nom3=Mair|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30335303|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK532270/|consulté le=2020-09-16}}</ref> Une tendinite peut toutefois se superposer à une tendinose pré-existante. En effet, les changements dégénératifs observés dans la tendinose affaiblissent la structure du tendon, le rendant ainsi moins résistant et plus vulnérable. Celui-ci devient plus susceptible de se déchirer et d'entrer en phase inflammatoire. La tendinose prédispose donc à la tendinite.
==Étiologies==
==Étiologies==
Les tendinopathies de la coiffe des rotateurs sont souvent associées au [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome d'accrochage sous-acromial]], qui représente la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule.
Alors que le {{Étiologie|nom=syndrome de conflit sous-acromial}} est la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule, la tendinite de la coiffe des rotateurs y est souvent associée. La tendinite de la coiffe des rotateurs peut se présenter dans un contexte aigu suite à un {{Étiologie|nom=traumatisme de l'épaule}} ou, de manière chronique, à la suite d'{{Étiologie|nom=activités répétitives de surutilisation de l'épaule|affichage=activités répétitives de surutilisation}} ou d'exigences liées au sport.
 
=== Tendinite aiguë de la coiffe des rotateurs ===
Une tendinite aiguë de la coiffe des rotateurs se présente dans un contexte aigu après une blessure. Elle affecte, entre autres, les athlètes à tous les niveaux de compétition. Elle peut faire suite à un traumatisme direct à l'épaule (par exemple, les sports de contact), suite à une mauvaise mécanique de lancer dans les sports "overhead" (par exemple, lancer de baseball ou lancer de javelot) ou encore, suite à des chutes sur un bras tendu. <ref name=":15">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29332181</ref><ref name=":02">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>
 
=== '''Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs''' (Tendinose) ===
La tendinopathie de la coiffe des rotateurs peut aussi se présenter de manière chronique, à la suite d'activités répétitives de surutilisation ou de demandes liées au sport. La tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs se présente à la suite d'une lésion répétitive qui déclenche un cycle pathologique récurrent. Cette lésion répétitive est habituellement associée d'activités répétitives de surutilisation liées au travail ou au sport.  


<ref name=":62">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26716086</ref><ref name=":02" />
=== Tendinite de la coiffe des rotateurs ===
Une tendinite de la coiffe des rotateurs peut faire suite à un {{Étiologie|nom=traumatisme direct à l'épaule}} (par exemple, les sports de contact), suite à une {{Étiologie|nom=mauvaise mécanique de lancer}} dans les sports « overhead » (par exemple, lancer de baseball ou lancer de javelot) ou encore, suite à des {{Étiologie|nom=chutes sur un bras tendu}}. <ref name=":1523">{{Citation d'un article|prénom1=Leigh J.|nom1=Weiss|prénom2=Dean|nom2=Wang|prénom3=Michael|nom3=Hendel|prénom4=Philip|nom4=Buzzerio|titre=Management of Rotator Cuff Injuries in the Elite Athlete|périodique=Current Reviews in Musculoskeletal Medicine|volume=11|numéro=1|date=2018-03|issn=1935-973X|pmid=29332181|pmcid=5825345|doi=10.1007/s12178-018-9464-5|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29332181/|consulté le=2020-09-16|pages=102–112}}</ref><ref name=":0233" />


=== Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs (tendinose) ===
Une tendinopathie chronique (tendinose) de la coiffe des rotateurs est secondaire à une {{Étiologie|nom=lésion tendineuse répétitive}} qui déclenche un cycle pathologique récurrent et qui mène à une insuffisance des mécanismes de guérison tissulaires.<ref name=":0" /> Elle peut être causée par une variété de mécanismes (voir mécanismes intrinsèques/extrinsèques ci-bas).
==Physiopathologie==
==Physiopathologie==
Tendinite aigue
La pathogenèse exacte des atteintes de la coiffe des rotateurs reste controversée, mais la plupart des cliniciens s'accordent à dire que le mécanisme sous-jacent est composé d'une combinaison de conflit extrinsèque des structures entourant la coiffe et de dégénérescence intrinsèque due à des changements dans le tendon lui-même. <ref name=":0233" />
 
De façon générale, une tendinite de la coiffe des rotateurs est causée par un stress mécanique trop important ou trop soudain sur le tendon déclenchant ainsi une réponse inflammatoire.
 
Tendinose
 
La tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs se présente à la suite d'une lésion répétitive qui déclenche un cycle pathologique récurrent.
 
La pathogenèse exacte des déchirures de la coiffe des rotateurs reste controversée, mais la plupart des cliniciens s'accordent à dire que le mécanisme sous-jacent est composé d'une combinaison de conflit extrinsèque des structures entourant la coiffe et de dégénérescence intrinsèque due à des changements dans le tendon lui-même. <ref name=":02" />
 
'''Mécanismes extrinsèques'''<ref name=":022">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>
 
Dans la théorie de la compression extrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs externes au tendon, de nature anatomique et/ou mécanique. Les mécanismes impliqués sont un conflit mécanique et une compression pathologique des tendons de la coiffe contre une structure avoisinante, entraînant des lésions répétitives de la coiffe. La compression mécanique peut être secondaire à une bourse dégénérative, à un éperon acromial et à des morphologies acromiales prédisposantes (c'est-à-dire l'acromion de type crochet). Pour une liste complète des sources de compression mécanique extrinsèque, il s'agit de se référer aux étiologies du [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome d'accrochage sous-acromial]].<ref name=":252">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22052646</ref><ref name=":422">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9409800</ref><ref name=":522">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6825348</ref><ref name=":022" />
 
<u>Les mécanismes extrinsèques comprennent</u>:
* [[Syndrome d'accrochage sous-acromial]] ou externe
* Syndrome d'accrochage interne
'''Mécanismes intrinsèques'''<ref name=":022" />
 
Dans la théorie intrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs intrinsèques, c'est-à-dire des facteurs qui proviennent du tendon en soi. Elle implique l'ensemble des mécanismes de dégénérescence tendineuse potentiellement associés à l'âge. La dégénérescence intrinsèque conduit à une faiblesse et à une inhibition douloureuse réflexe des muscles de la coiffe des rotateurs, compromettant ainsi la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale. Une fois compromise, la tête humérale migre vers le haut et l'intervalle acromiohuméral diminue, conduisant à un conflit sous-acromial, ce qui contribue encore davantage au phénomène dégénératif de la coiffe des rotateurs. <ref name=":252" />
 
<u>Les mécanismes intrinsèques comprennent</u>:
* La vascularité du tendon (la zone critique du tendon supra-épineux)
* La biologie du tendon
* Les propriétés mécaniques du tendon
* La morphologie du tendon
* La prédisposition génétique
 
== Présentation clinique ==
{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Présentation clinique}}
 
=== Facteurs de risque ===
{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Facteurs de risque}}
 
=== Questionnaire ===
{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Questionnaire}}
 
=== Examen clinique ===
{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Examen clinique}}
 
Une anamnèse complète doit être obtenue par les cliniciens évaluant les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule. Les caractéristiques d'un antécédent de lésion potentielle de la coiffe des rotateurs comprennent: <ref name=":0" />
 
 
* Tendinite aiguë de la coiffe des rotateurs: antécédents de traumatisme et / ou aigu sur exacerbation chronique
* Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs: soit aiguë sur l'histoire / mécanisme chronique, soit une présentation atraumatique et insidieuse d'apparition
* Exacerbation des symptômes avec activité aérienne
* Douleur la nuit <ref name=":0" />
 
Un historique complet comprend les antécédents ou les antécédents de participation sportive (ainsi que les postes spécifiques joués dans chaque sport), les antécédents professionnels et le statut actuel de l'emploi, la domination de la main, tout antécédent de blessure / traumatisme à l'épaule (s) et / ou au cou, et tous les antécédents chirurgicaux pertinents.<ref name=":0" />
 
Perles d'examen physique<ref name=":0" />
 
Examen C-colonne vertébrale / cou: <ref name=":18">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26612238</ref><ref name=":0" />
 
La radiculopathie cervicale coexistante doit être exclue dans toute situation où une pathologie du cou et / ou de l'épaule est envisagée. L'observation de la posture du cou, de la symétrie musculaire, de la sensibilité palpable et de l'amplitude active / passive des mouvements (ROM) doit être évaluée. Les tests spéciaux qui sont utiles à cet égard comprennent la manœuvre de Spurling, les tests myélopathiques, les tests réflexes et un examen neurovasculaire complet.<ref name=":0" />
 
Examen de l'épaule: <ref name=":2" /><ref name=":6" /><ref name=":19">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30096066</ref><ref name=":20">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30059442</ref><ref name=":21">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25622930</ref><ref name=":0" />
 
Les cliniciens doivent observer la ceinture scapulaire globale pour évaluer la symétrie, la posture des épaules et la masse musculaire et la symétrie globales. Les ailes scapulaires doivent également être exclues. La peau doit être observée pour la présence de toute incision chirurgicale, lacération, cicatrice, érythème ou induration. <ref name=":0" />
 
Après la composante observationnelle de l'examen physique, l'épaule doit être palpée pour détecter toute zone de sensibilité. Classiquement, la tendinite de la coiffe des rotateurs est corrélée à une sensibilité antérolatérale à la palpation. Ensuite, la ROM active et passive des deux épaules est documentée. En cas de tendinite de la coiffe des rotateurs, les patients peuvent présenter une ROM active compromise, mais doivent présenter une ROM passive complète. En l'absence de modifications dégénératives avancées affectant l'articulation gléno-humérale, une ROM passive limitée est considérée comme un diagnostic de la capsulite adhésive et implique un algorithme de traitement distinct de la tendinopathie / conflit de la coiffe des rotateurs.<ref name=":0" />
 
Le clinicien peut évaluer le classement de la force motrice des racines nerveuses C5 à T1 en plus des tests spécifiques de force musculaire de la coiffe des rotateurs. Plus précisément, la résistance et / ou la pathologie de la coiffe des rotateurs peuvent être déterminées via les examens suivants: <ref name=":0" />
 
1. Supraspinatus (SS) <ref name=":0" />
 


* Test de Jobe: un test positif est une douleur / faiblesse avec résistance à la pression vers le bas alors que l’épaule du patient est à 90 degrés de flexion avant et d’abduction dans le plan scapulaire avec le pouce pointé vers le sol.
=== Mécanismes extrinsèques ===
* Test du bras tombant: l’épaule du patient est amenée dans une position de 90 degrés d’abduction de l’épaule dans le plan scapulaire. L'examinateur soutient d'abord le membre et demande ensuite au patient d'adduire lentement le bras sur le côté du corps. Un test positif comprend l’incapacité du patient à maintenir la position d’abduction de l’épaule et / ou l’incapacité d’adduire le bras sur le côté du tronc de manière contrôlée.<ref name=":0" />
Dans la théorie de la compression extrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs externes au tendon, de nature anatomique et/ou mécanique. Les mécanismes impliqués sont un conflit mécanique et une compression pathologique des tendons de la coiffe contre une structure avoisinante, entraînant des lésions répétitives de la coiffe. La compression mécanique peut être secondaire, entre autres, à une bourse dégénérative, à un éperon acromial et à des morphologies acromiales prédisposantes, c'est-à-dire l'acromion de type crochet.<ref name=":25223">{{Citation d'un article|prénom1=Alicia K.|nom1=Harrison|prénom2=Evan L.|nom2=Flatow|titre=Subacromial impingement syndrome|périodique=The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons|volume=19|numéro=11|date=2011-11|issn=1067-151X|pmid=22052646|doi=10.5435/00124635-201111000-00006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22052646/|consulté le=2020-09-16|pages=701–708}}</ref><ref name=":42223">{{Citation d'un article|prénom1=L. U.|nom1=Bigliani|prénom2=W. N.|nom2=Levine|titre=Subacromial impingement syndrome|périodique=The Journal of Bone and Joint Surgery. American Volume|volume=79|numéro=12|date=1997-12|issn=0021-9355|pmid=9409800|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9409800/|consulté le=2020-09-16|pages=1854–1868}}</ref><ref name=":52223">{{Citation d'un article|prénom1=C. S.|nom1=Neer|titre=Impingement lesions|périodique=Clinical Orthopaedics and Related Research|numéro=173|date=1983-03|issn=0009-921X|pmid=6825348|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/6825348/|consulté le=2020-09-16|pages=70–77}}</ref><ref name=":02223">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Matthew|nom1=Varacallo|prénom2=Youssef|nom2=El Bitar|prénom3=Scott D.|nom3=Mair|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30335303|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK532270/|consulté le=2020-09-16}}</ref>


2. Infraspinatus (IS) <ref name=":0" />
Les mécanismes extrinsèques comprennent :
*le {{Étiologie|nom=syndrome d'accrochage sous-acromial}} ou externe
*le {{Étiologie|nom=syndrome d'accrochage interne}}.


=== Mécanismes intrinsèques ===
Dans la théorie intrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs intrinsèques, c'est-à-dire des facteurs qui proviennent du tendon en soi. Elle implique l'ensemble des mécanismes de dégénérescence tendineuse potentiellement associés à l'âge. La dégénérescence intrinsèque conduit à une faiblesse et à une inhibition douloureuse réflexe des muscles de la coiffe des rotateurs, compromettant ainsi la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale. Une fois compromise, la tête humérale migre vers le haut et l'intervalle acromiohuméral diminue, conduisant à un conflit sous-acromial, ce qui contribue encore davantage au phénomène dégénératif de la coiffe des rotateurs. <ref name=":25223" /><ref name=":02223" />


* Les tests de force sont effectués alors que l'épaule est positionnée contre le côté du tronc, le coude est fléchi à 90 degrés et le patient est invité à faire pivoter le bras de manière externe (ER) pendant que l'examinateur résiste à ce mouvement.
Les mécanismes intrinsèques comprennent :
* Signe de retard de rotation externe: l'examinateur positionne l'épaule du patient dans la même position, et tout en tenant le poignet, le bras est amené en ER maximum. Le test est positif si l’épaule du patient dérive en rotation interne (IR) une fois que l’examinateur enlève la force de soutien des ER au poignet.<ref name=":0" />
*la vascularité du tendon (la zone critique du tendon supra-épineux)
*la biologie du tendon
*les propriétés mécaniques du tendon
*la morphologie du tendon
*la prédisposition génétique.


3. Teres Minor (TM) <ref name=":0" />
* Les tests de force sont effectués lorsque l'épaule est positionnée à 90 degrés d'abduction et que le coude est également fléchi à 90 degrés. Teres minor (TM) est mieux isolé pour les tests de résistance dans cette position tandis que l'examinateur résiste à ER.
* Signe du souffleur de cor: l'examinateur positionne l'épaule dans la même position et place au maximum l'épaule sous l'appui. Un test positif se produit lorsque le patient est incapable de maintenir cette position, et le bras dérive en IR une fois que l'examinateur enlève la force de soutien ER.<ref name=":0" />
4. Subscapularis (SubSc) <ref name=":0" />
* Signe de retard IR: l'examinateur amène passivement l'épaule du patient derrière le tronc (environ 20 degrés d'extension) avec le coude fléchi à 90 degrés. L’examinateur fait tourner passivement l’épaule en interne (IR) en soulevant le dos de la main du dos du patient tout en soutenant le coude et le poignet. Un test positif se produit lorsque le patient est incapable de maintenir cette position une fois que l'examinateur libère le support au poignet (c'est-à-dire que le bras n'est pas maintenu en IR et que le dos de la main dérive vers l'arrière).
* ROM ER passif: une déchirure partielle ou complète du sous-scapulaire peut se manifester par une augmentation de la rotation externe passive (ER) par rapport à l'épaule controlatérale.
* Test de décollage: plus sensible / spécifique pour la pathologie du sous-scapulaire inférieur. Dans la même position que la position du signe de retard IR, l'examinateur place le dos de la main du patient contre le bas du dos, puis résiste à la capacité du patient à soulever le dos de la main du bas du dos.
* Presse du ventre: plus sensible / spécifique pour la pathologie du sous-scapulaire supérieur. L'examinateur a le bras du patient à 90 degrés de flexion du coude, et le test IR est effectué par le patient pressant la paume de sa main contre le ventre, amenant le coude devant le plan du tronc. L'examinateur soutient initialement le coude, et un test positif se produit si le coude n'est pas maintenu dans cette position lorsque l'examinateur a retiré la force de soutien.<ref name=":0" />
5. Conflit externe / conflit sous-acromial <ref name=":0" />
* Signe de conflit de Neer: positif si le patient signale une douleur avec une flexion avant passive de l'épaule au-delà de 90 degrés.
* Test d'impact de Neer: le test positif se produit après que l'examinateur a administré une injection sous-acromiale, et le patient signale une amélioration des symptômes en répétant la flexion avant passive forcée au-delà de 90 degrés.
* Test de Hawkins: un test positif se produit avec l'examinateur positionnant passivement l'épaule et le coude à 90 degrés de flexion devant le corps; le patient signalera une douleur lorsque l'examinateur IR passera l'épaule. <ref name=":0" />
6. Conflit interne <ref name=":0" />
* Test d'impact interne: le patient est placé en décubitus dorsal, et l'épaule est amenée en abduction terminale et rotation externe; un test positif consiste en la reproduction de la douleur du patient. <ref name=":0" />
== Examens paracliniques ==
{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Examens paracliniques}}
Une imagerie radiographique doit être réalisée chez tous les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule.<ref name=":0" />
Radiographies<ref name=":2" /><ref name=":0" />
L'imagerie recommandée comprend une véritable image antéropostérieure (AP) de l'articulation gléno-humérale (c'est-à-dire la vue «Grashey»). La véritable image AP est prise avec le patient tourné entre 30 et 45 degrés de décalage de la cassette dans le plan coronaire. En variante, le faisceau peut être tourné tandis que le patient reste neutre dans le plan coronaire. La distance entre l'acromion et la tête humérale (c'est-à-dire l'intervalle acromiohuméral) peut être calculée. Un intervalle normal se situe entre 7 et 14 mm, et cet intervalle est diminué en cas d'arthrite dégénérative avancée et d'arthropathie de la coiffe des rotateurs (ACR) .<ref name=":0" />
Une autre imagerie radiographique comprend une vue d'inclinaison caudale à 30 degrés qui peut être réalisée pour visualiser la présence d'éperon acromial. De plus, la vue «Y scapulaire» ou «sortie supra-épineuse» est utilisée pour déterminer la morphologie acromiale.<ref name=":0" />
Conclusions pertinentes <ref name=":0" />
Voici les changements radiographiques les plus courants associés à la pathologie de la coiffe des rotateurs: <ref name=":0" />
* Arthropathie de la coiffe des rotateurs: migration humérale proximale et diminution de l'intervalle acromiohuméral jusqu'à <7 mm
* Résultats dégénératifs:
*
*
* Des ostéophytes sur l'acromion, l'humérus proximal et / ou la glène sont souvent observés en cas de maladie avancée
==Présentation clinique==
* Calcification du ligament coracoacromial (CAL) et / ou du ligament coraco-huméral (CHL)
===Facteurs de risque===
* Dégénérescence kystique de la tubérosité supérieure
Les facteurs de risque sont :  
* Arthrite articulaire acromio-claviculaire
*l'{{Facteur de risque|nom=âge|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* Acromion «Hooked»: mieux apprécié sur la vue de sortie du supra-épineux
*les défauts posturaux ({{Facteur de risque|nom=protraction de la tête|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} et {{Facteur de risque|nom=protraction des épaules|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=des épaules}}, {{Facteur de risque|nom=cyphose thoracique|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, {{Facteur de risque|nom=bascule antérieure de la scapula|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, {{Facteur de risque|nom=décollement de la scapula|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}})
* Os acromiale: mieux vu sur une radiographie latérale axillaire <ref name=":0" />
*l'{{Facteur de risque|nom=acromion de type 3|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
 
*les {{Facteur de risque|nom=sports avec action au-dessus de la hauteur des épaules|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (handball, volleyball, natation,...)
Ultrasons<ref name=":6" /><ref name=":0" />
*le travail ou toute activité impliquant :
 
**des {{Facteur de risque|nom=mouvements répétitifs des poignets|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} ou {{Facteur de risque|nom=mouvements répétitifs des mains|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=des mains}}<ref name=":0" />
L'échographie (ÉU) est une modalité d'imagerie souvent sous-utilisée pour détecter l'intégrité du tendon de la coiffe des rotateurs et du ventre musculaire. En 2011, une méta-analyse de plus de 6000 épaules a révélé une sensibilité de 0,96 et une spécificité de 0,93 dans l'évaluation des épaules pour les PTT ou les FTT. <ref name=":0" />
**des {{Facteur de risque|nom=mouvements répétés à bout de bras|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} et/ou {{Facteur de risque|nom=mouvements répétés au-dessus de la hauteur des épaules|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=au-dessus de la hauteur des épaules}} (charpentiers, peintres, coiffeurs,...)<ref name=":0" />
 
**des {{Facteur de risque|nom=mouvements de rotation du bras|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=mouvements de rotation}} ou {{Facteur de risque|nom=mouvements d'extension du bras|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=d'extension}} du bras<ref name=":0" />
Imagerie par résonance magnétique <ref name=":2" /><ref name=":0" />
*la {{Facteur de risque|nom=manutention prolongée de charges lourdes|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=manutention prolongée}} ou {{Facteur de risque|nom=manutention répétée de charges lourdes|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=répétée}} de charges lourdes<ref name=":0" />
 
===Questionnaire===
L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est utile pour évaluer le degré global de pathologie de la coiffe des rotateurs. L'IRM peut être utile pour fournir des détails plus précis sur les déchirures du brassard, y compris les déchirures partielles ou de pleine épaisseur, l'étendue et la taille de la ou des déchirures, l'emplacement et le degré de rétraction. Dans les cas de pathologie chronique de la coiffe des rotateurs, la coiffe peut être évaluée pour des changements dégénératifs graisseux sur la série de séquences sagittales pondérées en T1.<ref name=":0" />
À l'histoire, certains patients peuvent identifier un événement spécifique, principalement dans le cas d'une tendinite aiguë. Toutefois, l'apparition des symptômes est souvent progressive ou insidieuse, se développant généralement sur des semaines ou des mois, et les patients sont souvent incapables de décrire un traumatisme direct ou un événement incitatif qui a entraîné la douleur. C'est généralement le cas lors d'une tendinopathie chronique.
 
*'''''Douleur :'''''
La bursite sous-deltoïde et / ou sous-acromiale peut également être évidente et constitue un facteur important en tant que source potentielle de douleur. De plus, l'articulation acromio-claviculaire (AC), la morphologie acromiale et l'intégrité du tendon de la longue tête du biceps (LHB) sont mieux appréciées. Une approche systématique de l'examen des IRM de l'épaule est importante, en particulier lors de la corrélation des résultats de l'IRM avec les symptômes rapportés par le patient et l'examen clinique.
**<u>Tendinite associée à un abutement externe</u>: Face antéro-latérale de l'épaule;
 
**<u>Tendinite associée à un abutement interne</u>: Région postérieure de l'épaule;
== Approche clinique ==
**La douleur s’étend fréquemment vers le milieu de l'humérus latéral;
 
**Peu ou pas de douleur au repos. Par contre, avec la progression de l'affection, la douleur peut devenir plus constante et être présente au repos et la nuit, surtout en position couchée sur le côté affecté.<ref name=":0" />
{{Section ontologique | classe = Classe de maladie | nom = Approche clinique}}
 
== Diagnostic différentiel ==
Le diagnostic différentiel de la douleur chronique à l'épaule comprend plusieurs étiologies: <ref name=":0" />
 
Impingement<ref name=":0" />
 
 
* Externe / sous-acromial
* Sous-coracoïde
* Tendinite calcifiante
* Interne (y compris les lésions SLAP, déficit de rotation interne gléno-humérale (GIRD), petite épaule de la ligue, déchirures labrales postérieures) <ref name=":0" />
 
Pathologie de la coiffe des rotateurs (RC) <ref name=":0" />
 
 
* Tendinite (aiguë), tendinopathie (chronique ou aiguë sur chronique)
* Déchirures partielles contre pleine épaisseur (PTT contre FTT)
* Arthropathie RC <ref name=":0" />
 
Dégénérative<ref name=":0" />
 
 
* Maladie dégénérative avancée des articulations, souvent associée à une arthropathie de la coiffe des rotateurs
* Arthrite glénohumérale
* Capsulite adhésive
* Nécrose avasculaire (AVN)
* Crépitus scapulothoracique<ref name=":0" />
 
Biceps proximal<ref name=":0" />
 
 
* Subluxation - souvent associée à des lésions sous-scapulaires
* Tendinite et tendinopathie <ref name=":0" />
 
Affections de l'articulation acromio-claviculaire <ref name=":0" />
 
 
* Séparation des joints AC
* Ostéolyse de la clavicule distale
* Arthrite articulaire AC <ref name=":0" />
 
Instabilité<ref name=":0" />
 
 
* Instabilité unidirectionnelle - vue en association avec un événement incitant / luxation (antérieure, postérieure, inférieure)
* Instabilité multidirectionnelle (MDI)
* Lésions / pathologies labrales associées <ref name=":0" />
 
Affections neurovasculaires <ref name=":0" />
 
 
* Neuropathie suprascapulaire - peut être associée à un kyste paralabral au niveau de l'encoche spinoglénoïde
* Aile scapulaire - médiale ou latérale
* Névrite brachiale
* Syndrome du défilé thoracique (TOS)
* Syndrome de l'espace quadrilatéral <ref name=":0" />
 
Autres conditions <ref name=":0" />
 
 
* Dyskinésie scapulothoracique
* Os acromiale
* Ruptures musculaires (grand pectoral, deltoïde, latissimus dorsi)
* Fracture (blessure ou douleur aiguës résultant d'une déformation de longue date, d'un malunion ou d'une pseudarthrose) <ref name=":0" />
 
== Traitement ==
{{Section ontologique | classe = Classe de maladie | nom = Traitement}}
 
Compte tenu de la nature complexe de la tendinite de la coiffe des rotateurs, nous recommandons que le traitement et la prise en charge soient répartis dans les catégories suivantes: <ref name=":0" />
 
Groupe 1: Déchirures RC à épaisseur partielle (PTT) ou pleine épaisseur (FTT), patient asymptomatique <ref name=":22">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21628649</ref><ref name=":0" />
 
Les patients présentant des preuves IRM de PTT ou de FTT se présentent souvent sans aucun symptôme. Le résumé du guide de pratique clinique (CPG) le plus récent de l'American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS) a rapporté la prise de conscience croissante de la pathologie accidentelle de la coiffe des rotateurs révélée par IRM de l'épaule chez les populations de patients asymptomatiques. Bien qu'il existe des preuves d'une prévalence croissante de la maladie de la coiffe des rotateurs dans la population vieillissante, il n'y a aucune preuve fiable que l'intervention chirurgicale empêche la propagation des déchirures ou le développement de symptômes cliniques. Ainsi, le comité a recommandé une prise en charge symptomatique par les seules modalités non opératoires. <ref name=":0" />
 
Groupe 2: Épaisseur partielle (PTT), patients symptomatiques <ref name=":22" /><ref name=":23">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17148619</ref><ref name=":0" />
 
Les patients présentant des symptômes de conflit externe / syndrome de conflit sous-acromial en l'absence de TTF sont d'abord traités avec des modalités de traitement non opératoires. Il n'y a pas d'intervalle de temps convenu quand il est le plus approprié de procéder à une intervention chirurgicale dans ce groupe particulier de patients. La littérature varie de 3 mois à 18 mois. L’intervention chirurgicale doit être adaptée individuellement en fonction des symptômes du patient, de l’amélioration des modalités non opératoires et des objectifs généraux du patient.<ref name=":0" />
 
Groupe 3: déchirures RC chroniques, patients symptomatiques <ref name=":22" /><ref name=":0" />
 
L'AAOS CPG a rapporté un grade de recommandation «faible» secondaire à des preuves limitées disponibles dans la littérature comparant la réparation de la coiffe des rotateurs (RCR) à la poursuite des modalités de traitement non opératoire dans ce sous-ensemble de patients. Il est certain que le tableau clinique global doit être pris en compte et le traitement adapté à chaque patient dans chaque scénario.<ref name=":0" />
 
Modalités de traitement du syndrome de la coiffe des rotateurs non opératoire <ref name=":22" /><ref name=":23" /><ref name=":0" />
 
Physiothérapie (PT) <ref name=":0" />
 
 
* La physiothérapie (PT) reste le pilier du traitement de première intention de la tendinite à RC. Même dans le cadre de PTT, les patients peuvent toujours être pris en charge avec PT seul.
* Les modalités de PT incluent des programmes agressifs de renforcement des stabilisateurs RC et périscapulaires, ainsi que des exercices ROM.


Médicaments anti-inflammatoires <ref name=":0" />
*'''''Facteurs exacerbants :'''''
**<u>Tendinite associée à un abutement externe</u>: Mouvements en élévation du membre supérieur (Flexion et Abduction) et activités à bout de bras ou au-dessus des épaules;
**<u>Tendinite associée à un abutement interne</u>: Mouvement de rotation latérale de l'épaule à 120 degrés d'abduction et sports "overhead".


*'''''Facteurs atténuants :'''''
**Repos;
**Glace;
**AINS.


* La prise en charge non opératoire de première intention comprend également l'utilisation de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en conjonction avec les modalités de PT.
*'''''Autres symptômes pouvant être rapportés par le patient :'''''
* Bien que l'AAOS CPG ait rapporté des preuves non concluantes pour l'utilisation des AINS, l'iontophorèse, les stimulations nerveuses électriques transcutanées (TENS) et d'autres modalités de traitement similaires en présence de TTF, le comité a signalé une note de recommandation «modérée» pour les exercices et / ou les AINS en présence de symptômes de RCS en l'absence de FTT. <ref name=":0" />
**Sensation d'accrochage entre 45 et 120 degrés de flexion ou d'abduction;<ref name=":0" />
**Perte d'amplitude de mouvement de l'épaule ou sensation de faiblesse aux mouvements d'élévation. Toutefois, la faiblesse et la raideur sont souvent secondaires à la douleur;
**Crépitations aux mouvements de l'épaule.<ref name=":0" />
===Examen clinique===
{| class="wikitable"
|+Éléments retrouvés à l'examen clinique de la tendinite aiguë ou d'une tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs<ref name=":2533">{{Citation d'un lien web|langue=en|nom1=Ak|prénom1=Harrison|nom2=El|prénom2=Flatow|titre=Subacromial impingement syndrome|url=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22052646/|site=The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons|date=2011 Nov|pmid=22052646|consulté le=2020-09-16}}</ref><ref name=":6323">{{Citation d'un article|prénom1=Senthil Nathan|nom1=Sambandam|prénom2=Vishesh|nom2=Khanna|prénom3=Arif|nom3=Gul|prénom4=Varatharaj|nom4=Mounasamy|titre=Rotator cuff tears: An evidence based approach|périodique=World Journal of Orthopedics|volume=6|numéro=11|date=2015-12-18|issn=2218-5836|pmid=26716086|pmcid=4686437|doi=10.5312/wjo.v6.i11.902|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26716086/|consulté le=2020-09-16|pages=902–918}}</ref><ref name=":19223">{{Citation d'un article|prénom1=Robert|nom1=Doxey|prénom2=Matt S.|nom2=Thiese|prénom3=Kurt T.|nom3=Hegmann|titre=Reliability of Common Provocative Tests for Shoulder Tendinitis|périodique=Journal of Occupational and Environmental Medicine|volume=60|numéro=12|date=12 2018|issn=1536-5948|pmid=30096066|doi=10.1097/JOM.0000000000001430|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30096066/|consulté le=2020-09-16|pages=1063–1066}}</ref><ref name=":20223">{{Citation d'un article|prénom1=Wajeeh|nom1=Bakhsh|prénom2=Gregg|nom2=Nicandri|titre=Anatomy and Physical Examination of the Shoulder|périodique=Sports Medicine and Arthroscopy Review|volume=26|numéro=3|date=2018-09|issn=1538-1951|pmid=30059442|doi=10.1097/JSA.0000000000000202|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30059442/|consulté le=2020-09-16|pages=e10–e22}}</ref><ref name=":21223">{{Citation d'un article|prénom1=Robert E.|nom1=Holmes|prénom2=William R.|nom2=Barfield|prénom3=Shane K.|nom3=Woolf|titre=Clinical evaluation of nonarthritic shoulder pain: Diagnosis and treatment|périodique=The Physician and Sportsmedicine|volume=43|numéro=3|date=2015-07|issn=2326-3660|pmid=25622930|doi=10.1080/00913847.2015.1005542|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25622930/|consulté le=2020-09-16|pages=262–268}}</ref><ref name=":0323">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Matthew|nom1=Varacallo|prénom2=Youssef|nom2=El Bitar|prénom3=Scott D.|nom3=Mair|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30335303|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK532270/|consulté le=2020-09-16}}</ref>
!Observation
|
*Les '''défauts posturaux''' mentionnés dans les facteurs de risque (ci-haut) peuvent être observés ainsi qu'une {{Signe clinique|nom=rotation interne de l'humérus|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}.
*Une {{Signe clinique|nom=dyskinésie scapulaire|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} peut souvent être observée ({{Signe clinique|nom=perturbation du rythme scapulo-huméral|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=perturbation|prévalence=}} du {{Examen paraclinique|nom=rythme scapulo-huméral|indication=}}). Si tel est le cas, on retrouve classiquement les perturbations suivantes :
**une diminution de la bascule postérieure scapulaire
**une diminution de la rotation vers le haut scapulo-thoracique
**une diminution de la rotation externe scapulo-thoracique (ou augmentation de la rotation interne scapulo-thoracique).
*Les muscles antérieurs sont souvent plus développés que les muscles postérieurs.
|-
!Mouvements
|Dans les '''mouvements actifs''', on peut remarquer<ref name=":0323" />:
*la présence d'un {{Signe clinique|nom=arc douloureux|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} lors de l'élévation active du membre supérieur
*les amplitudes peuvent être complètes ou diminuées.
Pour les '''mouvements passifs''' de l'épaule, les amplitudes sont habituellement préservées, ce qui permet généralement de distinguer une tendinopathie de la coiffe des rotateurs d’une [[capsulite adhésive]]<ref name=":0323" />.
|-
!Tests spécifiques
|Les '''manoeuvres résistées''' sont spécifiques à chaque muscle de la coiffe des rotateurs afin de déterminer le ou les tendons atteints<ref name=":0323" /> :
*la tendinite du supra-épineux : {{Signe clinique|nom=test de Jobe|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} positif
*la tendinite de l'infra-épineux :  {{Signe clinique|nom=douleur à la rotation latérale résistée à 0 degré d'abduction|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*la tendinite du petit rond : {{Signe clinique|nom=douleur à la rotation latérale résistée à 90 degrés d'abduction|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} 
*la tendinite du subscapulaire : {{Signe clinique|nom=test de Gerber résisté|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} positif, {{Signe clinique|nom=test du Belly press|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} positif, {{Signe clinique|nom=Bear Hug|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} positif.
'''Pour situer la profondeur de l'atteinte''', il est utile d'ajouter les tests d'accrochage<ref name=":0323" /> :
*les tests d'accrochage externe/accrochage sous-acromial ({{Signe clinique|nom=test de Hawkins|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et {{Signe clinique|nom=test de Neer|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}) sont positifs si l'atteinte tendineuse est superficielle
*les tests d'accrochage interne {{Signe clinique|nom=test d'accrochage postéro-supérieur|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}) sont positifs si l'atteinte tendineuse est du côté articulaire.
Des '''tests spéciaux pour évaluer l'instabilité de l'épaule''' comprennent le [[Signe du sillon|signe du sillon]], l'[[appréhension antérieure]] et la [[relocalisation]]. Classiquement, ces tests sont négatifs dans la tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Toutefois, ils peuvent être positifs si l'instabilité gléno-humérale représente l'étiologie du conflit sous-acromial.
|-
!Palpation
|
*Une {{Signe clinique|nom=sensibilité à la palpation des tendons de la coiffe des rotateurs|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} est habituellement ressentie.
*Une {{Signe clinique|nom=augmentation de tonus du trapèze supérieur|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et {{Signe clinique|nom=augmentation de tonus des muscles antérieurs|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=muscles antérieurs}} est habituellement présente.
*Des {{Signe clinique|nom=crépitations à la région sous-acromiale|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} peuvent être perçus par l’évaluateur s’il place sa main sur le sommet de l’épaule lors des mouvements.
|}


Injections de cortisone <ref name=":0" />
==Examens paracliniques==
===Radiographie===
Une {{Examen paraclinique|nom=radiographie de l'épaule|indication=Déterminer l'intégrité des tendons et des muscles de la coiffe des rotateurs}} doit être réalisée chez tous les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule<!-- vraiment ?  -->.<ref name=":043" /> L'imagerie recommandée comprend une véritable image antéropostérieure (AP) de l'articulation gléno-humérale (c'est-à-dire la vue « Grashey »). La véritable image AP est prise avec le patient tourné entre 30 et 45 degrés de décalage de la cassette dans le plan coronal. En variante, le faisceau peut être tourné tandis que le patient reste neutre dans le plan coronal. La distance entre l'acromion et la tête humérale (c'est-à-dire l'intervalle acromio-huméral) peut être calculée. Un intervalle normal se situe entre 7 et 14 mm : cet intervalle est diminué en cas d'arthrose dégénérative avancée et d'arthropathie de la coiffe des rotateurs.<ref name=":263" /><ref name=":043" />


Une autre imagerie radiographique comprend une vue d'inclinaison caudale à 30 degrés qui peut être réalisée pour visualiser la présence d'éperon acromial. De plus, la vue « Y scapulaire » ou « sortie supra-épineuse » est utilisée pour déterminer la morphologie acromiale.<ref name=":263" /><ref name=":043" />


* Pour la tendinite de la coiffe des rotateurs, l'injection la plus utilisée comprend une dans l'espace sous-acromial. Les patients peuvent ressentir un soulagement symptomatique presque instantanément après l'injection, ce qui leur permet de participer idéalement à des séances de thérapie PT suivantes.
Voici les changements radiographiques les plus courants associés à la pathologie de la coiffe des rotateurs<ref name=":043" />:
*une arthropathie de la coiffe des rotateurs : {{Signe paraclinique|nom=migration humérale proximale|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et {{Signe paraclinique|nom=diminution de l'intervalle acromiohuméral inférieur à 7 mm|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*des changements dégénératifs :
**des {{Signe paraclinique|nom=ostéophyte acromial|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=ostéophytes sur l'acromion}}, l'{{Signe paraclinique|nom=ostéophyte sur l'humérus proximal|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=humérus proximal}} et/ou la {{Signe paraclinique|nom=ostéophyte sur la glène|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=glène}} sont souvent observés en cas de maladie avancée
**une {{Signe paraclinique|nom=calcification du ligament coraco-acromial|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et/ou du {{Signe paraclinique|nom=calcification du ligament coraco-huméral|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=ligament coraco-huméral}} (CHL)
**une {{Signe paraclinique|nom=dégénérescence kystique de la tubérosité supérieure|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*une {{Signe paraclinique|nom=arthrose acromio-claviculaire|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*un {{Signe paraclinique|nom=acromion en crochet|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}<ref group="note">Mieux apprécié sur la vue de sortie du supra-épineux</ref>
*l'{{Signe paraclinique|nom=os acromial|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}<ref group="note">Il s'agit d'une variante anatomique mieux visualisée sur une radiographie latérale axillaire </ref>.
===Échographie===
L'{{Examen paraclinique|nom=échographie de l'épaule|indication=Déterminer l'intégrité des tendons et des muscles de la coiffe des rotateurs}} est une modalité d'imagerie sous-utilisée pour déterminer l'intégrité des tendons et des muscles de la coiffe des rotateurs. Dans l'évaluation des épaules pour les déchirures partielles ou totales de la coiffe, l'échographie a une sensibilité de 96 % et une spécificité de 93 %. <ref name=":643" /><ref name=":043" /><!-- Les déchirures de la coiffe des rotateurs sont des maladies différentes de la tendinite. C'est fort intéressant, mais quelle est la valeur de l'échographie de l'épaule pour évaluer la tendinose/tendinite de la coiffe des rotateurs ?  -->
===Imagerie par résonance magnétique===
L'{{Examen paraclinique|nom=imagerie par résonance magnétique de l'épaule|indication=Évaluer le degré global de pathologie de la coiffe des rotateurs}} est utile pour évaluer le degré global de pathologie de la coiffe des rotateurs. L'IRM peut être utile pour fournir des détails plus précis sur les déchirures, y compris les déchirures partielles ou de pleine épaisseur, l'étendue et la taille de la ou des déchirures, l'emplacement et le degré de rétraction. Dans les cas de pathologie chronique de la coiffe des rotateurs, la coiffe peut être évaluée pour des changements dégénératifs graisseux sur la série de séquences sagittales pondérées en T1.<ref name=":263" /><ref name=":043" />


Modifications de repos / activité <ref name=":0" />
La bursite sous-deltoïdienne et/ou sous-acromiale peut également être évidente et constitue un facteur important en tant que source potentielle de douleur. De plus, l'articulation acromio-claviculaire, la morphologie acromiale et l'intégrité du tendon de la longue tête du biceps sont mieux appréciées. Une approche systématique de l'examen des IRM de l'épaule est importante, en particulier lors de la corrélation des résultats de l'IRM avec les symptômes rapportés par le patient et l'examen clinique.
==Diagnostic différentiel==
{| class="wikitable"
|+Diagnostic différentiel<ref name=":043" />
!Syndrome d'accrochage
|
*{{Diagnostic différentiel|nom=Syndrome d'accrochage sous-acromial}} ou {{Diagnostic différentiel|nom=Syndrome d'accrochage externe}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Syndrome d'accrochage interne}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Tendinite calcifiante}}
|-
!Pathologie de la coiffe des rotateurs
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Déchirures de la coiffe des rotateurs}} (partielles ou transfixiantes)
* {{Diagnostic différentiel|nom=Arthropathie de la coiffe des rotateurs}}
|-
!Pathologie de la longue portion du biceps
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Subluxation de la longue portion du biceps}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Tendinopathie de la longue portion du biceps}}
|-
!Pathologie de la capsule articulaire
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Capsulite adhésive de l'épaule}}
|-
!Instabilité gléno-humérale
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Instabilité gléno-humérale}}
** Instabilité unidirectionnelle<ref group="note">Vue en association avec un événement incitant / luxation (antérieure, postérieure, inférieure)</ref>
** Instabilité multidirectionnelle
* {{Diagnostic différentiel|nom=Pathologie du labrum}}
|-
!Affections de l'articulation acromio-claviculaire (AC)
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Subluxation acromio-claviculaire}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Luxation acromio-claviculaire}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Ostéolyse de la clavicule distale}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Arthrose acromio-claviculaire}}
|-
!Affections dégénératives
|
* Maladie dégénérative avancée des articulations<ref group="note">Souvent associée à une arthropathie de la coiffe des rotateurs</ref>
* {{Diagnostic différentiel|nom=Arthrose glénohumérale}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Nécrose avasculaire de l'épaule}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Crépitus scapulothoracique}}
|-
!Affections neurovasculaires
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Neuropathie suprascapulaire}}<ref group="note">Peut être associée à un kyste paralabral au niveau de l'encoche spinoglénoïde</ref>
* {{Diagnostic différentiel|nom=Neuropathie du nerf long thoracique}} (''winged scapula'')
* {{Diagnostic différentiel|nom=Névrite brachiale}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Syndrome du défilé thoracique}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Syndrome de l'espace quadrilatéral}}
|-
!Autres conditions
|
* {{Diagnostic différentiel|nom=Dyskinésie scapulothoracique}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Os acromial}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Tendinite calcifiante}}
* Ruptures musculaires
** {{Diagnostic différentiel|nom=Rupture du grand pectoral|affichage=grand pectoral}}
** {{Diagnostic différentiel|nom=Rupture du deltoïde|affichage=deltoïde}}
** {{Diagnostic différentiel|nom=Rupture du grand dorsal|affichage=grand dorsal}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Fracture de l'épaule}} (blessure ou douleur aiguës résultant d'une déformation de longue date, d'une malunion ou d'une pseudarthrose)
|}


==Traitement==
===Traitement conservateur===
Le traitement conservateur est la voie de traitement habituelle pour la tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Les patients bénéficient d'une période initiale de repos de l'activité exacerbante (occupation ou sport), en particulier les activités répétitives au-dessus de la tête et le soulèvement de charges lourdes.<ref name=":043" /> <ref name=":2223">{{Citation d'un article|prénom1=Robert Z.|nom1=Tashjian|titre=AAOS clinical practice guideline: optimizing the management of rotator cuff problems|périodique=The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons|volume=19|numéro=6|date=2011-06|issn=1067-151X|pmid=21628649|doi=10.5435/00124635-201106000-00008|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21628649/|consulté le=2020-09-16|pages=380–383}}</ref><ref name=":2323">{{Citation d'un article|prénom1=Andrew B.|nom1=Wolff|prénom2=Paul|nom2=Sethi|prénom3=Karen M.|nom3=Sutton|prénom4=Aaron S.|nom4=Covey|titre=Partial-thickness rotator cuff tears|périodique=The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons|volume=14|numéro=13|date=2006-12|issn=1067-151X|pmid=17148619|doi=10.5435/00124635-200612000-00003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17148619/|consulté le=2020-09-16|pages=715–725}}</ref><ref name=":043" />


* Les patients bénéficient d'une période initiale de repos de l'activité exacerbante (occupation ou sport), en particulier les activités répétitives au-dessus de la tête et le levage de charges lourdes.<ref name=":0" />
==== Physiothérapie ====
La {{Traitement|nom=physiothérapie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} reste le pilier du traitement de première intention.<ref name=":043" /> Les objectifs de la physiothérapie incluent :
*diminuer la douleur et l'inflammation
*évaluer et corriger les défauts posturaux :
**diminuer l'hypertonie et la rétraction de la musculature antérieure (pectoraux)
**renforcer la musculature postérieure (trapèze, rhomboïdes)
**améliorer l'extension thoracique
*évaluer et restaurer les amplitudes de mouvements physiologiques ainsi que la biomécanique globale du membre supérieur via, entre autres, les mobilisations passives et la thérapie manuelle orthopédique :
**diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires de l'articulation gléno-humérale (ex: raideur de la capsule postérieure)
**diminuer les raideurs myofasciales de l'articulation scapulo-thoracique
**diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires des articulations intervertébrales de la région cervicale, cervico-thoracique et/ou thoracique haute
*améliorer le contrôle musculaire gléno-huméral :
**renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs
*améliorer le contrôle musculaire scapulo-thoracique (minimiser la dyskinésie scapulaire) :
**renforcer les muscles scapulo-thoraciques (principalement le trapèze et le dentelé antérieur).


Gestion chirurgicale<ref name=":0" />
==== Traitement pharmacologique ====
*La prise en charge non opératoire de première intention comprend également l'utilisation d'{{Traitement|nom=anti-inflammatoire non stéroïdien|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=anti-inflammatoires non stéroïdiens}} en combinaison avec les modalités de physiothérapie.'''<ref name=":043" />'''


Les techniques chirurgicales du syndrome de la coiffe des rotateurs vont du débridement, de la décompression sous-acromiale (SAD) et / ou de l'acromioplastie au débridement de la coiffe des rotateurs et, le cas échéant, à l'achèvement de la déchirure de la coiffe des rotateurs ou du côté articulaire avec réparation de la coiffe des rotateurs. Ce dernier ne sera pas discuté dans cette revue. En supposant qu'aucune déchirure totale de la coiffe des rotateurs ne soit présente, l'étendue de la prise en charge chirurgicale du syndrome de conflit externe / sous-acromial seul comprend: <ref name=":22" /><ref name=":23" /><ref name=":24">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30026230</ref><ref name=":0" />
*Pour la tendinite de la coiffe des rotateurs, l'{{Traitement|nom=infiltration sous-acromiale|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} est la plus utilisée.<ref name=":043" /> Les patients peuvent ressentir un soulagement des symptômes presque instantanément après l'injection, ce qui leur permet d'optimiser ensuite leur participation aux séances de physiothérapie.
===Traitement chirurgical===
Considérant que la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est habituellement associée à un [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome de conflit sous-acromial]], les modalités chirurgicales de celui-ci constituent celles à adopter. En supposant qu'aucune déchirure complète de la coiffe des rotateurs ne soit présente, l'étendue de la prise en charge chirurgicale du syndrome de conflit sous-acromial seul comprend les procédures suivantes <ref name=":2223" /><ref name=":2323" /><ref name=":2423">{{Citation d'un article|prénom1=Mika|nom1=Paavola|prénom2=Antti|nom2=Malmivaara|prénom3=Simo|nom3=Taimela|prénom4=Kari|nom4=Kanto|titre=Subacromial decompression versus diagnostic arthroscopy for shoulder impingement: randomised, placebo surgery controlled clinical trial|périodique=BMJ (Clinical research ed.)|volume=362|date=2018-07-19|issn=1756-1833|pmid=30026230|pmcid=6052435|doi=10.1136/bmj.k2860|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30026230/|consulté le=2020-09-16|pages=k2860}}</ref><ref name=":043" /> :
* la {{Traitement|nom=décompression sous-acromiale|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
* l'{{Traitement|nom=acromioplastie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
* la {{Traitement|nom=fusion de l'os acromial|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}.


Décompression sous-acromiale<ref name=":0" />
==== Décompression sous-acromiale ====
*Un débridement approfondi de l'espace sous-acromial est bénéfique chez les patients présentant des symptômes persistants de syndrome de conflit sous-acromial après au moins 4 à 6 mois d'échec des modalités non opératoires.<ref name=":043" />
*La bursectomie complète permet une évaluation approfondie et plus précise du côté superficiel de la coiffe.<ref name=":043" />
*Une méta-analyse de 9 études comparant les procédures ouvertes et arthroscopiques a donné des durées chirurgicales, des résultats et des taux de complications équivalents à un an de suivi; la cohorte arthroscopique est retournée au travail plus rapidement que la cohorte ouverte.<ref name=":043" />


==== Acromioplastie ====
*Le rasage de la surface inférieure de l'acromion, en particulier dans le cadre d'un éperon important, améliore l'environnement entourant la coiffe. Il permet une distance de dégagement supplémentaire entre l'acromion et la coiffe tout au long de l'arc de mouvement ainsi qu'en fin de mouvement et aux positions d'abutement.<ref name=":043" />
*Dans le cas de morphologies d'acromions crochus, on prend soin de débrider cette zone avec un rasoir, une bavure ou une râpe pour aplatir la surface inférieure.<ref name=":043" />
*L'étendue antérieure de l'acromioplastie est délimitée par l'origine du deltoïde antérieure. Cette zone doit être respectée dans le processus de débridement. La région antéro-inférieure de l'acromion est un site fréquent d'éperon et provoque des symptômes de conflit chez ces patients.<ref name=":043" />


* Un débridement approfondi de l'espace sous-acromial est bénéfique chez les patients présentant des symptômes persistants de conflit externe / syndrome de conflit sous-acromial après au moins 4 à 6 mois d'échec des modalités non opératoires.
==== Os acromial ====
* La bursectomie complète permet une évaluation approfondie et plus précise du côté de la bourse du brassard lui-même.
*Dans le cas de symptômes persistants, une procédure en deux étapes est souvent utilisée. Tout d'abord, l'os acromial est fusionné à l'aide de techniques de greffe osseuse, suivi d'une acromioplastie formelle après que la guérison est obtenue.<ref name=":043" />
* Le débridement CAL est recommandé en cas d'effilochage et / ou de calcification CAL substantiels, car cela est considéré comme une source supplémentaire de conflit.
==Complications==
* Une méta-analyse de 9 études comparant les procédures ouvertes et arthroscopiques a donné des durées chirurgicales, des résultats et des taux de complications équivalents à un an de suivi; la cohorte arthroscopique est retournée au travail plus rapidement que la cohorte ouverte.<ref name=":0" />
Les complications comprennent<ref name=":043" /> :
*la {{Complication|nom=douleur chronique à l'épaule|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} persistante / symptômes récurrents
*la {{Complication|nom=tendinose de la coiffe des rotateurs|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
*les {{Complication|nom=déchirures de la coiffe des rotateurs|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (partielles et/ou complètes).
==Évolution==
La majorité des patients atteints de tendinopathie de la coiffe des rotateurs en l'absence de déchirure s'améliorent avec une prise en charge non chirurgicale. <ref name=":043" />
==Prévention==
La prévention consiste à limiter ou corriger les facteurs de risque :
*corriger les défauts posturaux
*éviter les sports "overhead" (handball, volleyball, natation,...)
*éviter le travail ou toute activité impliquant :
**des mouvements répétitifs des poignets ou des mains
**des mouvements répétés ou soutenus à bout de bras et/ou au-dessus de la hauteur des épaules (charpentiers, peintres, coiffeurs,...)
**des mouvements de rotation ou d'extension du bras
*éviter la manutention prolongée ou répétée de charges lourdes.


Acromioplastie<ref name=":0" />
== Notes ==
 
<references group="note" />
 
* Le rasage de la surface inférieure de l'acromion, en particulier dans le cadre d'un éperon important, améliore l'environnement entourant le brassard et permet une distance de dégagement supplémentaire entre l'acromion et le brassard lui-même tout au long de l'arc et de la plage terminale de mouvement et des positions d'impact.
* Dans le cas de morphologies d'acromions crochues, on prend soin de débrider cette zone avec un rasoir, une bavure ou une râpe pour aplatir la surface inférieure.
* L'étendue antérieure de l'acromioplastie est délimitée par l'origine deltoïde antérieure. Cette zone doit être respectée dans le processus de débridement. La région antéro-inférieure de l'acromion est un site fréquent d'éperon et provoque des symptômes de conflit chez ces patients.<ref name=":0" />
 
Os Acromiale<ref name=":0" />
 
 
* Dans le cas de symptômes persistants, une procédure en deux étapes est souvent utilisée. Tout d'abord, l'os acromiale est fusionné à l'aide de techniques de greffe osseuse, suivi d'une acromioplastie formelle après que la guérison est obtenue.<ref name=":0" />
 
== Suivi ==
 
{{Section ontologique | classe = Classe de maladie | nom = Suivi}}
 
Après décompression / acromioplastie sous-acromiale (sans réparation de la coiffe des rotateurs), les patients sont maintenus dans une écharpe pendant 1 à 2 semaines avec des paramètres de rééducation ROM passive précoce. Les cliniciens doivent reconnaître le risque de surutilisation de l'immobilisation des bandelettes, en particulier lorsque les protocoles de réparation des tissus mous ne doivent pas être respectés.<ref name=":0" />
 
Au départ, les patients doivent éviter de soulever des objets lourds et des exercices pour faciliter la guérison des tissus mous. Les dispositifs de cryothérapie sont souvent appliqués pendant les 10 à 14 premiers jours après l'opération. La kinésithérapie est souvent débutée après l'opération une fois que le harnais est interrompu.<ref name=":0" />
 
La ROM active complète doit être atteinte en 3 à 6 semaines maximum. Le cas échéant, retournez aux habiletés spécifiques au sport au bout de 6 à 8 semaines, selon la tolérance.
 
== Complications ==
 
{{Section ontologique | classe = Classe de maladie | nom = Complications}}
 
Les complications associées au syndrome de la coiffe des rotateurs sont mieux décomposées en complications non opératoires ou liées à l'opération: <ref name=":0" />
 
Prise en charge non opératoire <ref name=":0" />
 
 
* Douleur persistante / symptômes récurrents
* Dans le cadre des PTT, il existe au moins un risque théorique de propagation des larmes, de manque de cicatrisation, d'infiltration graisseuse, d'atrophie et de rétraction
*
* Dans l'ensemble, sujet controversé, une étude de 2017 a analysé les facteurs de risque indépendants de progression symptomatique de la déchirure de la coiffe des rotateurs sur 19 mois d'épaules non gérées de manière chirurgicale; les facteurs de risque de progression des déchirures comprenaient:
*
* La présence initiale d'une FTT
* Déchirures de manchette de taille moyenne (1 à 3 cm)
* Fumer
* Bien que les PTT aient été inclus dans l'étude, la présence d'un PTT n'était pas un facteur de risque de progression de la déchirure du brassard
* Dans le cadre de déchirures chroniques / atrophiques, en particulier avec propagation de la déchirure de la coiffe des rotateurs, maladie dégénérative des articulations et arthropathie de la coiffe des rotateurs
 
Gestion chirurgicale<ref name=":0" />
 
 
* Le traitement chirurgical a tendance à être plus efficace chez les patients qui ont échoué ou ont signalé des symptômes persistants ou s'aggravant malgré au moins 4 à 6 mois de modalités de traitement exhaustives non opératoires
* Les risques standard de la chirurgie, y compris les douleurs / symptômes récurrents, l'infection, la raideur, les lésions neurovasculaires et les risques associés à l'utilisation d'anesthésiques
* Décompression / acromioplastie sous-acromiale
*
* Dysfonctionnement deltoïde: peut survenir suite à un échec de la réparation deltoïde suite à une acromioplastie ouverte ou à un débridement excessif lors d'une arthroscopie
* Évasion antéro-supérieure: se produit secondaire à une libération agressive du ligament coracoacromial - l'arcade coracoacromiale et le système suspenseur sont compromis, et avec la libération de CAL dans le cadre de déchirures RC massives, rétractées et irréparables, la tête humérale migre vers le haut et vers l'avant pour compromettre les résultats fonctionnels du patient '"`UNIQ--ref-00000081
 
== Évolution ==
 
{{Section ontologique | classe = Classe de maladie | nom = Évolution}}
 
La majorité des patients atteints de tendinopathie de la coiffe des rotateurs en l'absence de TTF s'améliorent avec une prise en charge non opératoire. Les GPC AAOS les plus récents ont vanté une note de recommandation «modérée» pour le traitement initial des AINS et / ou des programmes d'exercices basés sur de multiples études de niveau II dans la littérature.<ref name=":0" />
 
== Prévention ==
 
{{Section ontologique | classe = Classe de maladie | nom = Prévention}}
 
Les patients doivent être informés de la maladie ainsi que de la possibilité d'une douleur chronique persistante après la prise en charge chirurgicale des symptômes persistants de conflit / tendinite de la coiffe des rotateurs.<ref name=":0" />


== Références ==
== Références ==
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Dernière version du 15 janvier 2021 à 00:32

Tendinopathie de la coiffe des rotateurs
Classe de maladie
Caractéristiques
Signes Rotation interne de l'humérus, Dyskinésie scapulaire, Perturbation du rythme scapulo-huméral, Test de Neer, Test d'accrochage postéro-supérieur, Test de Jobe, Arc douloureux, Test de Gerber résisté, Test du Belly press, Bear Hug, ... [+]
Symptômes
Étiologies
Traumatisme direct à l'épaule, Syndrome d'accrochage sous-acromial, Mauvaise mécanique de lancer, Chutes sur un bras tendu, Lésion tendineuse répétitive, Syndrome d'accrochage interne, Syndrome de conflit sous-acromial, Traumatisme de l'épaule, Activités répétitives de surutilisation de l'épaule
Informations
Terme anglais Rotator Cuff Tendinopathy
Autres noms Tendinite de la coiffe des rotateurs, Tendinose de la coiffe des rotateurs, Tendinite sus-épineux, Tendinite du petit rond, Tendinite du sous-scapulaire
Spécialités Médecine familiale, Médecine d'urgence, Physiatrie, Orthopédie, Physiothérapie

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Une tendinopathie de la coiffe des rotateurs est une blessure d'un ou des tendons de la coiffe des rotateurs. Cette blessure peut être aiguë (tendinite) ou chronique (tendinose).

Épidémiologie

La douleur à l'épaule constitue la troisième plainte musculo-squelettique en importance lors des visites chez le médecin. À la suite de plaintes de la colonne vertébrale et du genou, les plaintes à l'épaule représentent 4,5 millions de visites et 3 milliards de dollars de coûts de santé associés rien qu'aux États-Unis. Avec un taux de prévalence à vie de 67%, la douleur à l'épaule est le plus souvent causée par un syndrome de conflit sous-acromial et/ou des pathologies de la coiffe des rotateurs.[1][2][3][4] Les lésions de la coiffe des rotateurs affectent les populations de patients d'une manière dépendante de l'âge. Les taux de prévalence augmentent de 5% à 10% chez les patients de moins de 20 ans à plus de 60% chez les patients de plus de 80 ans. [2][5]

Classification

Une tendinopathie se définie comme une blessure au tendon. Elle comprend deux types de lésions tendineuses: la tendinite et la tendinose.

  • La tendinite se présente dans un contexte aigu après une blessure et est associée à des signes cliniques et histologiques de réponse inflammatoire.
  • La tendinose est une tendinopathie chronique et se définit comme une dégénérescence tendineuse sans signes d'inflammation. Cette dégénérescence se traduit par une désorganisation architecturale et des modifications histologiques du tendon.[6] La tendinose est habituellement associée à des activités répétitives de surutilisation liées au travail ou au sport.[7][8] Une tendinite peut toutefois se superposer à une tendinose pré-existante. En effet, les changements dégénératifs observés dans la tendinose affaiblissent la structure du tendon, le rendant ainsi moins résistant et plus vulnérable. Celui-ci devient plus susceptible de se déchirer et d'entrer en phase inflammatoire. La tendinose prédispose donc à la tendinite.

Étiologies

Alors que le syndrome de conflit sous-acromial est la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule, la tendinite de la coiffe des rotateurs y est souvent associée. La tendinite de la coiffe des rotateurs peut se présenter dans un contexte aigu suite à un traumatisme de l'épaule ou, de manière chronique, à la suite d'activités répétitives de surutilisation ou d'exigences liées au sport.

Tendinite de la coiffe des rotateurs

Une tendinite de la coiffe des rotateurs peut faire suite à un traumatisme direct à l'épaule (par exemple, les sports de contact), suite à une mauvaise mécanique de lancer dans les sports « overhead » (par exemple, lancer de baseball ou lancer de javelot) ou encore, suite à des chutes sur un bras tendu. [9][8]

Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs (tendinose)

Une tendinopathie chronique (tendinose) de la coiffe des rotateurs est secondaire à une lésion tendineuse répétitive qui déclenche un cycle pathologique récurrent et qui mène à une insuffisance des mécanismes de guérison tissulaires.[6] Elle peut être causée par une variété de mécanismes (voir mécanismes intrinsèques/extrinsèques ci-bas).

Physiopathologie

La pathogenèse exacte des atteintes de la coiffe des rotateurs reste controversée, mais la plupart des cliniciens s'accordent à dire que le mécanisme sous-jacent est composé d'une combinaison de conflit extrinsèque des structures entourant la coiffe et de dégénérescence intrinsèque due à des changements dans le tendon lui-même. [8]

Mécanismes extrinsèques

Dans la théorie de la compression extrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs externes au tendon, de nature anatomique et/ou mécanique. Les mécanismes impliqués sont un conflit mécanique et une compression pathologique des tendons de la coiffe contre une structure avoisinante, entraînant des lésions répétitives de la coiffe. La compression mécanique peut être secondaire, entre autres, à une bourse dégénérative, à un éperon acromial et à des morphologies acromiales prédisposantes, c'est-à-dire l'acromion de type crochet.[10][11][12][13]

Les mécanismes extrinsèques comprennent :

Mécanismes intrinsèques

Dans la théorie intrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs intrinsèques, c'est-à-dire des facteurs qui proviennent du tendon en soi. Elle implique l'ensemble des mécanismes de dégénérescence tendineuse potentiellement associés à l'âge. La dégénérescence intrinsèque conduit à une faiblesse et à une inhibition douloureuse réflexe des muscles de la coiffe des rotateurs, compromettant ainsi la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale. Une fois compromise, la tête humérale migre vers le haut et l'intervalle acromiohuméral diminue, conduisant à un conflit sous-acromial, ce qui contribue encore davantage au phénomène dégénératif de la coiffe des rotateurs. [10][13]

Les mécanismes intrinsèques comprennent :

  • la vascularité du tendon (la zone critique du tendon supra-épineux)
  • la biologie du tendon
  • les propriétés mécaniques du tendon
  • la morphologie du tendon
  • la prédisposition génétique.

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque sont :

Questionnaire

À l'histoire, certains patients peuvent identifier un événement spécifique, principalement dans le cas d'une tendinite aiguë. Toutefois, l'apparition des symptômes est souvent progressive ou insidieuse, se développant généralement sur des semaines ou des mois, et les patients sont souvent incapables de décrire un traumatisme direct ou un événement incitatif qui a entraîné la douleur. C'est généralement le cas lors d'une tendinopathie chronique.

  • Douleur :
    • Tendinite associée à un abutement externe: Face antéro-latérale de l'épaule;
    • Tendinite associée à un abutement interne: Région postérieure de l'épaule;
    • La douleur s’étend fréquemment vers le milieu de l'humérus latéral;
    • Peu ou pas de douleur au repos. Par contre, avec la progression de l'affection, la douleur peut devenir plus constante et être présente au repos et la nuit, surtout en position couchée sur le côté affecté.[6]
  • Facteurs exacerbants :
    • Tendinite associée à un abutement externe: Mouvements en élévation du membre supérieur (Flexion et Abduction) et activités à bout de bras ou au-dessus des épaules;
    • Tendinite associée à un abutement interne: Mouvement de rotation latérale de l'épaule à 120 degrés d'abduction et sports "overhead".
  • Facteurs atténuants :
    • Repos;
    • Glace;
    • AINS.
  • Autres symptômes pouvant être rapportés par le patient :
    • Sensation d'accrochage entre 45 et 120 degrés de flexion ou d'abduction;[6]
    • Perte d'amplitude de mouvement de l'épaule ou sensation de faiblesse aux mouvements d'élévation. Toutefois, la faiblesse et la raideur sont souvent secondaires à la douleur;
    • Crépitations aux mouvements de l'épaule.[6]

Examen clinique

Éléments retrouvés à l'examen clinique de la tendinite aiguë ou d'une tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs[14][15][16][17][18][19]
Observation
  • Les défauts posturaux mentionnés dans les facteurs de risque (ci-haut) peuvent être observés ainsi qu'une rotation interne de l'humérus.
  • Une dyskinésie scapulaire peut souvent être observée (perturbation du rythme scapulo-huméral). Si tel est le cas, on retrouve classiquement les perturbations suivantes :
    • une diminution de la bascule postérieure scapulaire
    • une diminution de la rotation vers le haut scapulo-thoracique
    • une diminution de la rotation externe scapulo-thoracique (ou augmentation de la rotation interne scapulo-thoracique).
  • Les muscles antérieurs sont souvent plus développés que les muscles postérieurs.
Mouvements Dans les mouvements actifs, on peut remarquer[19]:
  • la présence d'un arc douloureux lors de l'élévation active du membre supérieur
  • les amplitudes peuvent être complètes ou diminuées.

Pour les mouvements passifs de l'épaule, les amplitudes sont habituellement préservées, ce qui permet généralement de distinguer une tendinopathie de la coiffe des rotateurs d’une capsulite adhésive[19].

Tests spécifiques Les manoeuvres résistées sont spécifiques à chaque muscle de la coiffe des rotateurs afin de déterminer le ou les tendons atteints[19] :

Pour situer la profondeur de l'atteinte, il est utile d'ajouter les tests d'accrochage[19] :

Des tests spéciaux pour évaluer l'instabilité de l'épaule comprennent le signe du sillon, l'appréhension antérieure et la relocalisation. Classiquement, ces tests sont négatifs dans la tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Toutefois, ils peuvent être positifs si l'instabilité gléno-humérale représente l'étiologie du conflit sous-acromial.

Palpation

Examens paracliniques

Radiographie

Une radiographie de l'épaule doit être réalisée chez tous les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule.[5] L'imagerie recommandée comprend une véritable image antéropostérieure (AP) de l'articulation gléno-humérale (c'est-à-dire la vue « Grashey »). La véritable image AP est prise avec le patient tourné entre 30 et 45 degrés de décalage de la cassette dans le plan coronal. En variante, le faisceau peut être tourné tandis que le patient reste neutre dans le plan coronal. La distance entre l'acromion et la tête humérale (c'est-à-dire l'intervalle acromio-huméral) peut être calculée. Un intervalle normal se situe entre 7 et 14 mm : cet intervalle est diminué en cas d'arthrose dégénérative avancée et d'arthropathie de la coiffe des rotateurs.[1][5]

Une autre imagerie radiographique comprend une vue d'inclinaison caudale à 30 degrés qui peut être réalisée pour visualiser la présence d'éperon acromial. De plus, la vue « Y scapulaire » ou « sortie supra-épineuse » est utilisée pour déterminer la morphologie acromiale.[1][5]

Voici les changements radiographiques les plus courants associés à la pathologie de la coiffe des rotateurs[5]:

Échographie

L'échographie de l'épaule est une modalité d'imagerie sous-utilisée pour déterminer l'intégrité des tendons et des muscles de la coiffe des rotateurs. Dans l'évaluation des épaules pour les déchirures partielles ou totales de la coiffe, l'échographie a une sensibilité de 96 % et une spécificité de 93 %. [2][5]

Imagerie par résonance magnétique

L'imagerie par résonance magnétique de l'épaule est utile pour évaluer le degré global de pathologie de la coiffe des rotateurs. L'IRM peut être utile pour fournir des détails plus précis sur les déchirures, y compris les déchirures partielles ou de pleine épaisseur, l'étendue et la taille de la ou des déchirures, l'emplacement et le degré de rétraction. Dans les cas de pathologie chronique de la coiffe des rotateurs, la coiffe peut être évaluée pour des changements dégénératifs graisseux sur la série de séquences sagittales pondérées en T1.[1][5]

La bursite sous-deltoïdienne et/ou sous-acromiale peut également être évidente et constitue un facteur important en tant que source potentielle de douleur. De plus, l'articulation acromio-claviculaire, la morphologie acromiale et l'intégrité du tendon de la longue tête du biceps sont mieux appréciées. Une approche systématique de l'examen des IRM de l'épaule est importante, en particulier lors de la corrélation des résultats de l'IRM avec les symptômes rapportés par le patient et l'examen clinique.

Diagnostic différentiel

Diagnostic différentiel[5]
Syndrome d'accrochage
Pathologie de la coiffe des rotateurs
Pathologie de la longue portion du biceps
Pathologie de la capsule articulaire
Instabilité gléno-humérale
Affections de l'articulation acromio-claviculaire (AC)
Affections dégénératives
Affections neurovasculaires
Autres conditions

Traitement

Traitement conservateur

Le traitement conservateur est la voie de traitement habituelle pour la tendinopathie de la coiffe des rotateurs. Les patients bénéficient d'une période initiale de repos de l'activité exacerbante (occupation ou sport), en particulier les activités répétitives au-dessus de la tête et le soulèvement de charges lourdes.[5] [20][21][5]

Physiothérapie

La physiothérapie reste le pilier du traitement de première intention.[5] Les objectifs de la physiothérapie incluent :

  • diminuer la douleur et l'inflammation
  • évaluer et corriger les défauts posturaux :
    • diminuer l'hypertonie et la rétraction de la musculature antérieure (pectoraux)
    • renforcer la musculature postérieure (trapèze, rhomboïdes)
    • améliorer l'extension thoracique
  • évaluer et restaurer les amplitudes de mouvements physiologiques ainsi que la biomécanique globale du membre supérieur via, entre autres, les mobilisations passives et la thérapie manuelle orthopédique :
    • diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires de l'articulation gléno-humérale (ex: raideur de la capsule postérieure)
    • diminuer les raideurs myofasciales de l'articulation scapulo-thoracique
    • diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires des articulations intervertébrales de la région cervicale, cervico-thoracique et/ou thoracique haute
  • améliorer le contrôle musculaire gléno-huméral :
    • renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs
  • améliorer le contrôle musculaire scapulo-thoracique (minimiser la dyskinésie scapulaire) :
    • renforcer les muscles scapulo-thoraciques (principalement le trapèze et le dentelé antérieur).

Traitement pharmacologique

  • Pour la tendinite de la coiffe des rotateurs, l'infiltration sous-acromiale est la plus utilisée.[5] Les patients peuvent ressentir un soulagement des symptômes presque instantanément après l'injection, ce qui leur permet d'optimiser ensuite leur participation aux séances de physiothérapie.

Traitement chirurgical

Considérant que la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est habituellement associée à un syndrome de conflit sous-acromial, les modalités chirurgicales de celui-ci constituent celles à adopter. En supposant qu'aucune déchirure complète de la coiffe des rotateurs ne soit présente, l'étendue de la prise en charge chirurgicale du syndrome de conflit sous-acromial seul comprend les procédures suivantes [20][21][22][5] :

Décompression sous-acromiale

  • Un débridement approfondi de l'espace sous-acromial est bénéfique chez les patients présentant des symptômes persistants de syndrome de conflit sous-acromial après au moins 4 à 6 mois d'échec des modalités non opératoires.[5]
  • La bursectomie complète permet une évaluation approfondie et plus précise du côté superficiel de la coiffe.[5]
  • Une méta-analyse de 9 études comparant les procédures ouvertes et arthroscopiques a donné des durées chirurgicales, des résultats et des taux de complications équivalents à un an de suivi; la cohorte arthroscopique est retournée au travail plus rapidement que la cohorte ouverte.[5]

Acromioplastie

  • Le rasage de la surface inférieure de l'acromion, en particulier dans le cadre d'un éperon important, améliore l'environnement entourant la coiffe. Il permet une distance de dégagement supplémentaire entre l'acromion et la coiffe tout au long de l'arc de mouvement ainsi qu'en fin de mouvement et aux positions d'abutement.[5]
  • Dans le cas de morphologies d'acromions crochus, on prend soin de débrider cette zone avec un rasoir, une bavure ou une râpe pour aplatir la surface inférieure.[5]
  • L'étendue antérieure de l'acromioplastie est délimitée par l'origine du deltoïde antérieure. Cette zone doit être respectée dans le processus de débridement. La région antéro-inférieure de l'acromion est un site fréquent d'éperon et provoque des symptômes de conflit chez ces patients.[5]

Os acromial

  • Dans le cas de symptômes persistants, une procédure en deux étapes est souvent utilisée. Tout d'abord, l'os acromial est fusionné à l'aide de techniques de greffe osseuse, suivi d'une acromioplastie formelle après que la guérison est obtenue.[5]

Complications

Les complications comprennent[5] :

Évolution

La majorité des patients atteints de tendinopathie de la coiffe des rotateurs en l'absence de déchirure s'améliorent avec une prise en charge non chirurgicale. [5]

Prévention

La prévention consiste à limiter ou corriger les facteurs de risque :

  • corriger les défauts posturaux
  • éviter les sports "overhead" (handball, volleyball, natation,...)
  • éviter le travail ou toute activité impliquant :
    • des mouvements répétitifs des poignets ou des mains
    • des mouvements répétés ou soutenus à bout de bras et/ou au-dessus de la hauteur des épaules (charpentiers, peintres, coiffeurs,...)
    • des mouvements de rotation ou d'extension du bras
  • éviter la manutention prolongée ou répétée de charges lourdes.

Notes

  1. Mieux apprécié sur la vue de sortie du supra-épineux
  2. Il s'agit d'une variante anatomique mieux visualisée sur une radiographie latérale axillaire
  3. Vue en association avec un événement incitant / luxation (antérieure, postérieure, inférieure)
  4. Souvent associée à une arthropathie de la coiffe des rotateurs
  5. Peut être associée à un kyste paralabral au niveau de l'encoche spinoglénoïde

Références

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  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Alicia K. Harrison et Evan L. Flatow, « Subacromial impingement syndrome », The Journal of the American Academy of Orthopaedic Surgeons, vol. 19, no 11,‎ , p. 701–708 (ISSN 1067-151X, PMID 22052646, DOI 10.5435/00124635-201111000-00006, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Senthil Nathan Sambandam, Vishesh Khanna, Arif Gul et Varatharaj Mounasamy, « Rotator cuff tears: An evidence based approach », World Journal of Orthopedics, vol. 6, no 11,‎ , p. 902–918 (ISSN 2218-5836, PMID 26716086, Central PMCID 4686437, DOI 10.5312/wjo.v6.i11.902, lire en ligne)
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  5. 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 5,13 5,14 5,15 5,16 5,17 5,18 5,19 5,20 5,21 et 5,22 Matthew Varacallo, Youssef El Bitar et Scott D. Mair, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30335303, lire en ligne)
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