« Traumatisme musculo-squelettique (approche clinique) » : différence entre les versions

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{{Information situation clinique
{{Information situation clinique
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| description_image =  [[Fracture du fémur]]
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| terme_anglais = Musculoquelettal trauma
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| spécialités = Médecine d'urgence, chirurgie orthopédique
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}}Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et sont des raisons de consultation fréquentes. Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traités en priorité.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|titre=109-3 Blessures osseuses ou articulaires {{!}} Le Conseil médical du Canada|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/|site=mcc.ca|consulté le=2020-06-06}}</ref> </noinclude>{{Page objectif du CMC|identificateur=109-3|nom=Blessure osseuse et articulaire}}
}}Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et sont des raisons de consultation fréquentes.Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traitées en priorité. <ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|titre=109-3 Blessures osseuses ou articulaires {{!}} Le Conseil médical du Canada|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/|site=mcc.ca|consulté le=2020-06-06}}</ref>
== Épidémiologie ==
{{Page objectif du CMC|identificateur=109-3|nom=Blessures osseuses ou articulaires}}
Les blessures osseuses et articulaires sont les causes les plus commune des douleurs sévères chronique et des incapacités physiques.<ref>https://www.scielosp.org/pdf/bwho/v81n9/a07v81n9.pdf</ref> 
 
D'après les données du Département du Travail et du Centre national de statistiques de santé (NCHS), en 2013, les blessures musculo-squelettiques constituaient 33 % de l'ensemble des cas. <ref>https://digitalcommons.chapman.edu/cusrd_abstracts/96/</ref> 
 
== Étiologies ==
== Étiologies ==
*Trauma (ex: trauma à haute énergie, dislocation, fractures, trauma par des mouvements répétitifs, fx de stress, bursite, etc.)
*Trauma à haute énergie
*Blessures non accidentelles (p. ex. violence conjugale, parentale)
*#Accident de la route
*Chutes (et subséquemment un trauma chez personnes âgées ou qui font de l'ostéoporose)
*#Chute
*Pathologies prédisposant à des blessures (p. ex: fracture pathologique sur métastase osseuse, ostéoporose, relâchement ligamentaire)
*#Sport à fort impact
*Conditions dégénératives (ex: arthrose)
*Blessures<ref>https://open.alberta.ca/dataset/2a722eb0-2da9-4aa6-9fcc-994792119292/resource/4c3a02ed-0521-48ce-a046-ec3335a54688/download/lbr-musculoskeletal-injuries-symptoms-and-types-of-injuries-2019-09.pdf</ref>
*Inflammation (arthrite rhumatoïde, arthrite psoriasique, spondylite ankylosante)
*#Accidentelles: blessures professionnelles, blessure sportives
*Infection (arthrite septique, ostéomyélite)
*#De Surcharge:  Impliquant les muscles, les tendons et les ligaments qui subissent des dommages dû à l'exposition  d'un événement traumatique unique qui dépasse leur capacité de mouvement normale. Cela peut entraîner des entorses, des foulures ou des déchirures.
*Néoplasique
*#De Surutilisation: Les tissus sont sollicités de manière excessive, empêchant le corps de réparer efficacement les dommages. Ces blessures résultent de l'accumulation d'une série de petites blessures répétées au fil du temps.
*Métabolique (ostéoporose, cristaux)
*Pathologies prédisposant à des blessures
*Vasculaire (TVP, insuffisance veineuse,)
**Les fractures pathologiques sont des fractures d'os anormalement fragilisés par une maladie sous-jacente. Elles peuvent survenir lors de la présences de lésions bénignes, des tumeurs malignes primaires et secondaires et plusieurs troubles métaboliques.<ref name=":9">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jane|nom1=Shin|prénom2=Amanda Mignon|nom2=Jarolimek|prénom3=Latifa|nom3=Sanhaji|titre=Pathologic Fractures: What the Radiologist Needs to Know|périodique=Contemporary Diagnostic Radiology|volume=42|numéro=19|date=2019-09-15|issn=0149-9009|doi=10.1097/01.CDR.0000579992.19228.12|lire en ligne=https://journals.lww.com/10.1097/01.CDR.0000579992.19228.12|consulté le=2024-03-30|pages=1–7}}</ref>
*Musculo-tendineux (entorse, rupture)
*Violence et aggression
*Douleur référée
*Vieillissement


<u>Descriptions plus précises de certains Ddx</u> :
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
!Douleur au genou
|+Consultation fréquence de Blessures orthopédiques communes à l'urgence<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Harry M. IV|nom1=Lightsey|prénom2=Caleb M.|nom2=Yeung|prénom3=Arvind|nom3=von Keudell|titre=A Brief Guide to Initial Management of Orthopedic Injuries in the Emergency Department|périodique=The Orthopaedic Journal at Harvard Medical School|volume=20|date=2019|lire en ligne=http://www.orthojournalhms.org/20/article52_61.html|consulté le=2024-02-02|pages=52–61}}</ref>
!Desccription
!Sites
!Signes cliniques
!Présentation
!Traitement
|-
|Fx de la rotule
|Plusieurs types
|
|Chx orthopédique
|-
|Fracture du plateau tibial
|
|
|
|-
|Rupture du ligament croisé antérieur
|'''Mécanisme''' :  
* Hyperextension du genou, et rotation interne du tibia sur le fémur
* Décélération soudaine, sans contact
* Ex: fréquent au soccer et basket ball
'''Peut être accompagné de''' :
* fx d'avulsion
* Déchirure ménisque interne
* Dommage LCI
|'''Hx''':
* Épanchement/enflure + rougeur immédiats
* Son audible (pop)
* Incapacité fonctionnelle, MEC difficile
'''E/P''':
* Épanchement articulaire/hémarthrose (immédiat)
* Examen difficile vu l'enflure (sensibilité et AA non spécifique lorsque articulation trop enflée)
* Tiroir antérieur +
* Pivot +
* Lachman +
* sensibilité à l'interligne articulaire antéromédiale
|'''Traitement conservateur :'''
* Immobilisation 2-4 semaines
* Mobilisation précoce + physio + renforcement musculaire
* Repos
* Acétaminophène + AINS
'''Traitement cx''':
* Reconstruction du LCA (à prioriser chez patients jeunes et actifs)
|-
|-
|Rupture du ligament croisé postérieur
|Membres Supérieurs
|
|
|Hx:
* Fracture de clavicule (5% des fx adultes)
 
E/P:
* Tiroir postérieur
|Physiothérapie, renforcement des quadriceps.


Considérer procédure de reconstruction si instabilité persistance et déchirure du ménisque
* Fracture de l'humérus
** Proximal (plus commun chez les personnes âgés)
** Diaphysaire
** Distal
* Luxation gléno-humeral
** Antérieur (corresponds à 50% des luxations GH)
** Postérieur
* Luxation Acromioclavicular
* Déchirure de la coiffe des rotateurs (5%-40% chez les personnes de 40 ans et plus)
* Luxation de l'épaul
* Fracture du Radius
** Pouteau-Colle
** Goyrand-Smith
|-
|-
|Déchirure du ligament collatéral externe
|Membres inférieures
|Mécanisme :
* Force en varus sur le genou
|
|
* Enflure des tissus mous adjacents, Épanchement/hémarthrose léger (moins proéminent que si déchirure méniscale ou ligament croisé)
*Fracture de l'anneau pelvien
*Fracture de l'acétabulum
*Luxation de la hanche
*Fracture de du femur
**Proximal
**Diaphysaire
**Distal
*Fracture de la rotulle
*Fracture du Tibia
**Diaphysaire
**Pilon/Plafond
*Fracture des métatarses
|}


* Sensibilité à l'interligne articulaire latéral
== Évaluation clinique ==
* Laxité de l'articulaire lorsqu'application de stress en varus
| rowspan="2" |Rupture partielle :
* Immobilisation 2-4 semaines, puis physiothérapie et exercices de renforcement


Rupture complète:
=== Facteurs de risque ===
* Réparation chirurgicale
|-
|Déchirure du ligament collatéral interne/médial
|Mécanisme :
* Force en valgus sur le genou


Tester pour la triade O'Donahue:
* Déchirure du ménisque interne
* Déchirure du LCA
* Déchirure du LCI
|
* Enflure des tissus mous adjacents, Épanchement/hémarthrose léger (moins proéminent que si déchirure méniscale ou ligament croisé)


* Sensibilité à l'interligne articulaire médial
Âge:
* Laxité de l'articulaire lorsqu'application de stress en valgus
|-
|Rupture méniscale
|Mécanisme :  
* Force en torsion lorsque le genou est en flexion
* Peut être dégénératif chez PA
|
* Douleur immédiate , augmente lorsque squat ou torsion
* MEC difficile et douloureuse
* Crépitement
* instabilité articulaire
* Épanchement articulaire qui se développement progressivement sur 12-24h
* Possible blocage du genou
*
|S'il n'y a pas de blocage du genou : mobilisation précoce, renforcement +physio


Si blocage : méniscectomie ou réparation par arthroscopie afin d'éviter complication vers arthrose.
* Masse musculaire: diminue de 10% après 50 ans.
|-
* Femme postménopause: la diminution du taux d'oestrogène cause un déséquilibre de résorption et la formation osseuse.
|Luxation patellaire
|
|
|
|-
|Kyste de baker
|
|
|
|}
{| class="wikitable"
!Douleur au membre supérieur (épaule, coude, poignet)
!Description
!Signes cliniques
!Traitement
|-
|Fx de l'humérus proximal
|
|
|
|-
|Fx de la diaphyse proximale
|Fx transverse ou comminutive (choc direct)
Fx spirale (choc indirecte)
|Main tombante (manque de mobilité et sensibilité), souvent retenue par la main intacte.  
|
* Attelle
* Réduction ouverte et fixation interne (ROFI) si atteinte de l'artère brachiale, ou atteinte progressive du nerf radial.
|-
|Fracture supracondylienne de l'humérus
|
|
|
|-
|Fracture de l'olécrâne
|
|
|
|-
|Bursite olécrânienne
|
|
|
|-
|Fx du radius proximal
|
|
|
|-
|Fracture de la diaphyse radiale
|
|
|
|-
|Fx du radius distale
|'''Fractures de Colles:'''
*


'''Fracture de''' Smith (Colles inversés)
Immobilisation:
|
|
|-
|Fracture proximale de l’ulna et dislocation de la tête radiale (Monteggia)
|
|
|
|-
|Fx de l'ulna distal
|
|
|
|-
|Fracture de la diaphyse ulnaire
|
|
|
|-
|Fracture de l’épicondyle (médial ou latéral)
|
|
|
|-
|Épicondylite externe/latéral (tennis elbow)
|
|
|
|-
|Épicondylite interne/médial (golfer elbow)
|
|
|
|-
|Dislocation du coude
|
|
|
|-
|Rupture du chef distal du biceps brachial
|
|
|
|}
{| class="wikitable"
!Douleur à l'épaule
!Description
!Signes cliniques
!Traitement
|-
|Luxation glénohumérale (antérieure vs postérieure)
|
|
|
|-
|Entorse acromio-claviculaire
|
|
|
|-
|Fx clavicule (tiers proximal, moyen, distal)
|
|
|
|-
|Fx humérus
|
|
|
|-
|Fx scapula
|
|
|
|-
|Déchirure du labrum glénoïdal
|
|
|
|-
|Déchirure de la coiffe des rotateurs
|
|
|
|-
|Déchirure d'un ou de plusieurs tendons de la coiffe des rotateurs
|
|
|
|-
|Déchirure partielle ou complète du tendon du long chef du bicep
|
|
|
|-
|Bursite sous-acromiale
|
|
|
|-
|Bursite microcristalline
|
|
|
|-
|Tendinite calcifiante
|
|
|
|-
|Capsulite adhésive glénohumérale (frozen shoulder)
|
|
|
|-
|Arthrose glénohumérale
|
|
|
|-
|Arthrose acromio-claviculaire
|
|
|
|}
Dos


{| class="wikitable"
* Diminue le taux de synthèse de protéines et cause de l'atrophie musculaire.
! colspan="2" |Ostéoporose
|-
|Fractures de fragilité
|Fx à faible vélocité, ex: chute de sa hauteur, ouverture d'un pot, tomber d'une chaise.
Types de fx:
* Écrasement vertébral (fx de compression)
* Fracture du col fémoral
* Fracture du radius distal
Fractures au niveau de l'os spongieux.
|-
|Facteurs de risque majeurs
|Âge > 65 ans
Fracture de fragilisation > 40 ans


ATCD familiaux de fractures ostéoporotiques
Usage de Corticostéroïdes:


Corticostéroïde > 3 mois
* Inhibe la formation de collagène menant un affaiblissement des tendons et ligaments.


Syndrome de malabsorption
Ostéopénie:


Hyperparathyroïdie primaire
* Diminution de la masse osseuse
Ostéoporose<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Julian|nom1=Hatcher|titre=Musculoskeletal Assessment|périodique=Sports Rehabilitation and Injury Prevention|date=2010-05-14|doi=10.1002/9781118685150.ch11|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1002/9781118685150.ch11|consulté le=2024-03-26|pages=185–197}}</ref>:


Chute fréquente
* Femme
* Ménopause prémature
* âge
* aménorrhée primaire ou secondaire
* Hypogonadisme chez les hommes
* Être de race caucasienne ou asiatique
* Thérapie de glucocorticoïde
* Faible masse corporelle
* Fumeurs
* Consommation d'alcool excessive
* Immobilisation prolongé
* Carence en vitamin D
* Faible consommation en calcium


Ménopause précoce (< 45 ans)
=== Les signes et symptômes de maltraitances: ===


Hypogonadisme
==== Pédiatrie ====
Histoire<ref name=":8" />:


Ostéopénie apparente sur radio
* Aucune histoire de trauma
|-
* Histoire incompatible avec l'âge et l'étape de développement ou avec l'atteinte
|Facteurs de risque mineurs
* Histoire qui change
|PAR
* Délai de temps avant chercher des soins


Hyperthyroïdie
Signes cliniques:


Tx chronique d'anticonvulsivants
* Nourrisson de moins d'un an
* Hématome<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Anita Malik|nom1=Jain|titre=EMERGENCY DEPARTMENT EVALUATION OF CHILD ABUSE|périodique=Emergency Medicine Clinics of North America|volume=17|numéro=3|date=1999-08|issn=0733-8627|doi=10.1016/s0733-8627(05)70083-3|lire en ligne=https://doi.org/10.1016/S0733-8627(05)70083-3|consulté le=2024-03-30|pages=575–593}}</ref>
** Les hématome présent sur des zones habituellement protégées, tel que le dos, les organes génitaux, la poitrine et l'abdomen, devraient susciter des inquiètudes.
** Les ecchymoses peuvent être le seul signe d'une fracture sous-jacente qui n'a pas reçu l'attention médical nécessaire.
** Les ecchymoses «à motifs» sont un fort indicateurs d'abus (ex. marques de ceintures, d'empreinte de doigts, etc).


Faible apport en calcium
* Atteinte squelettique<ref name=":8">{{Citation d'un lien web|langue=fr|nom1=pédiatrie|prénom1=Société canadienne de|titre=L’évaluation médicale des fractures en cas de soupçons de maltraitance : les nourrissons et les jeunes enfants atteints d’une lésion squelettique {{!}} Société canadienne de pédiatrie|url=https://cps.ca/fr/documents/position/levaluation-medicale-des-fractures-en-cas-de-soupcons-de-maltraitance|site=cps.ca|consulté le=2024-03-30}}</ref>
** Fracture à haut risque
*** Fracture de côtes
*** Fracture métaphysaire
*** Fracture de l'humérus chez un enfant de moins de 18 mois
*** Fracture de fémur chez un enfant qui ne se déplace pas seule
** Fractures multiple
** Présence d'autres fracture d'âges différents
** Présence d'autres lésions traumatique


Tabac
==== Personnes âgées ====
Signes cliniques<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Tony|nom1=Rosen|prénom2=Alyssa|nom2=Elman|prénom3=Mary|nom3=Mulcare|prénom4=Michael|nom4=Stern|titre=Recognizing and Managing Elder Abuse in the Emergency Department|périodique=Emergency Medicine|volume=49|numéro=5|date=2017-05-01|doi=10.12788/emed.2017.0028|lire en ligne=http://www.mdedge.com/emed-journal/article/136816/trauma/recognizing-and-managing-elder-abuse-emergency-department|consulté le=2024-03-30|pages=200–207}}</ref>:


ROH : consommation excessive
* Lésions ou cicatrices autours des chevilles et/ou des poignets
* Alopécie traumatique ou  hématome du cuire chevelu
* Hémorragies ophtalmiques sous-conjonctivales, vitréennes ou rétiniennes.
* Lésion intra-orale
* Ecchymose<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Matthew|nom1=Palmer|prénom2=Robert T.|nom2=Brodell|prénom3=Eliot N.|nom3=Mostow|titre=Elder abuse: Dermatologic clues and critical solutions|périodique=Journal of the American Academy of Dermatology|volume=68|numéro=2|date=2013-02|issn=0190-9622|doi=10.1016/j.jaad.2011.03.016|lire en ligne=https://doi.org/10.1016/j.jaad.2011.03.016|consulté le=2024-03-30|pages=e37–e42}}</ref>:
** Taille supérieur à 5 cm
** Localisé sur le visage, sur le côté du bras ou sur l'arrière du torse.
** Lésions à motifs.


Caféine : consommation excessive
Signe de négligence<ref name=":7" />:


Poids corporel < 57 kg
* Malnutrition
* perte pondéral
* déshydratation
* mauvaise hygiène


Perte pondérale > 10% du poids en 25 ans
=== Questionnaire ===
Mécanisme de la blessure (essentiel pour le diagnostic de certaines fractures, disclocations ou blessures)
*Âge: la prévalence des blessures peut varier selon le groupe d'âge
**Nouveau-né: blessure du plexus brachial
**Petite enfance: fracture epiphysaire, fracture supracondylaire de l'humérus.
**Fin d'enfance: Luxation postérieur du coude, fracture de monteggia
**Adulte: fracture des longs os, luxation du pelvis et de l'épaule
**Personnes âgés: fracture de pouteau-colle, fracture du col du fémur
*Sexe: certaines blessures sont plus prévalentes chez un sexe que chez un autre
**Homme: Luxation postérieure du coude
**Femme: fracture de pouteau-colles, fracture supracondylaire de l'humérus.
*Direction et magnitude de la force
**Les chutes sont les causes principals de blessures.
**Les accidents de véhicules motorisés résultent souvent à l'hyperextension de la colonne cervicale, menant à des avulsions du plateau vertébral antéro-inférieur et postérieur<ref name=":3" />.
**Une chute en FOOSH (falling on outstretched hands), résulte communément en une fracture proximal de l'humérus chez une personne âgée,  une luxation postérieur de l'épaule, une fracture de la tête radial, une luxation du coude, une fracture de Pouteau-Colle, une fracture de Goyrand-Smith et des fractures aux os du carpe<ref name=":3" />.
**Une luxation antérieur de l'articulation gléno-huméral est souvent le résultat de l'abduction, extension et rotation externe du bras.
**Chez les patients polytraumatisés ou présentant une atteinte thoracique sévère, il est essentiel de suspecter une fracture de l'omoplate.
**Une chute sur la pointe de l'épaule est souvent le mécanisme de blessure des luxations acromio-claviculaire.
*Nature de la force:
**Une force de compression peut mener à des blessures allant d'une contusion à une fracture de compression.
**Une force de tension résulte souvent en entorse.
**Une force de torsion mène à des blessures tel que la déchirures du ligament croisé antérieur
**Une force de cisaillement.


Tx à l'héparine chroniquement
* Caractérisation de la douleur:
** Qualité de la douleur: sourde, sensation de brûlure, crampe ou élancement.
** Sensation anormale: engourdissement, brûlement, parasthésie, hyposthésie.
*** Une douleur osseuse d'un os fracturé sera décrite comme un douleur aiguë et tranchante.
*** Une douleur osseuse avec ou sans traumatisme est typiquement décrite comme profonde et sourde.
*** Une douleur  musculaire est décrite comme une crampe lorsqu'elle est localisé et comme courbature lorsqu'elle est généralisée.


Sédentarité
* Modificateurs<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Sandra J.|nom1=Shultz|prénom2=Peggy A.|nom2=Houglum|prénom3=David H.|nom3=Perrin|titre=Examination of Musculoskeletal Injuries|éditeur=Human Kinetics|date=2015-11-10|isbn=978-1-4925-8544-2|lire en ligne=https://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=SvR6DwAAQBAJ&oi=fnd&pg=PR1&dq=when+to+use+x-ray+for+musculoskeletal+injury&ots=eN-Yknn8dN&sig=MZoCjdbrOo2NbgeMdub1o4o_zIg#v=onepage&q=when%20to%20use%20x-ray%20for%20musculoskeletal%20injury&f=false|consulté le=2024-03-10}}</ref>
|-
** Moments et/ou mouvements qui déclenchent, aggravent ou soulagent la douleur.
|Signes cliniques
** Les douleurs osseuses ne sont pas habituellement aggravés par le mouvement, sauf si présence de fracture.
|Perte de grandeur
** Les douleurs articulaires sont habituellement aggravées par le mouvement. L'arthrite rhumatoïde et l'ostéoarthrose évoque de la douleur suite à une période d'immobilisation.
Perte de tolérance à l'exercice


Diminution de l'appétit
* Historique médicale pertinent
** Usage concomitant de statine<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ishak|nom1=Mansi|prénom2=Christopher R.|nom2=Frei|prénom3=Mary Jo|nom3=Pugh|prénom4=Una|nom4=Makris|titre=Statins and Musculoskeletal Conditions, Arthropathies, and Injuries|périodique=JAMA Internal Medicine|volume=173|numéro=14|date=2013-07-22|issn=2168-6106|doi=10.1001/jamainternmed.2013.6184|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1001/jamainternmed.2013.6184|consulté le=2024-04-23|pages=1318}}</ref>
** Arthrite
** Déficience cognitive
** Ostéoporose<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Meshal A.|nom1=Alhadhoud|prénom2=Najla F.|nom2=Alsiri|titre=The epidemiology of traumatic musculoskeletal injuries in Kuwait: Prevalence and associated risk factors|périodique=Journal of Taibah University Medical Sciences|volume=17|numéro=4|date=2022-08|issn=1658-3612|doi=10.1016/j.jtumed.2022.01.006|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1016/j.jtumed.2022.01.006|consulté le=2024-04-23|pages=685–693}}</ref>


Perte de capacité pulmonaire
==== Évaluation urgente des blessures traumatiques<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=John|nom1=Ebnezar|titre=Textbook of Orthopedics: With Clinical Examination Methods in Orthopedics|éditeur=JP Medical Ltd|date=2010-10-09|isbn=978-81-8448-744-2|lire en ligne=https://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=k-fmDwAAQBAJ&oi=fnd&pg=PA1&dq=what+to+look+for+on+a+x+ray+for+orthopedic+injury&ots=dRYXI_sFHL&sig=dvF7F4SwghmtSoviDcwz12MWuo0#v=onepage&q=what%20to%20look%20for%20on%20a%20x%20ray%20for%20orthopedic%20injury&f=false|consulté le=2024-02-27}}</ref> ====
'''''En priorité évaluer ABC, status neurovasculaire et stabilité du patient afin d'éliminer toute condition menaçante à la survie. En suite, procédé à la palpation, puis l'amplitude articulaire.'''''


Peur d'autres fx de compression
* [[Urgence|ABCDE]]<ref name=":6" />
** Dégager les voies respiratoires
** Au besoin commencer la respiration artificielle.
** Examiner le poul radial et le poul carotidien. Commencer les mesures de réanimation au besoin.
** Examiner l'état neurologique du patient [[Échelle de Glasgow|(GCS)]].
** Exposer le site de blessure.
* [[Signes vitaux|Les signes vitaux]]
** TA
** FC
** RR
*** Une insuffisance respiratoire (30 / min) accompagnée d'une hypoxémie et une éruption pétéchiale indique la possibilité d'un embolie graisseu<ref name=":10">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Tarig S.|nom1=Al-Khuwaitir|prénom2=Abdurahman M.|nom2=Al-Moghairi|prénom3=Sophia M.|nom3=Sherbeeni|prénom4=Hamed M.|nom4=Subh|titre=Traumatic fat embolism syndrome|périodique=Neurosciences Journal|volume=8|numéro=1|date=2003-01-01|issn=1658-3183|lire en ligne=https://nsj.org.sa/content/8/1/60|consulté le=2024-04-03|pages=60–64}}</ref>.
** Température des extrémités à la recherche de perte de perfusion.
** Fièvre
*** La présence de fièvre et de frissons peuvent orienter vers une infection, l'ostéomyélite.


Dlr chronique
* Examen des structures vitales
** Tête: examiner le crâne pour des fractures, les pupils et l'état de conscience à la recherche de déficit neurologique.
** Poitrine: à la recherche de pneumothorax sous tension.
** Abdomen
** Hanche et structures génito-urinaire
** Colonne vertebrale


Trouble de la démarche
==== Examen physique ====
L'examen physique doit comprendre<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Ahmad Subhy|nom1=Alsheikhly|titre=Essentials of Accident and Emergency Medicine|éditeur=BoD – Books on Demand|date=2019-01-10|isbn=978-1-78984-832-8|lire en ligne=https://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=oL-QDwAAQBAJ&oi=fnd&pg=PA167&dq=traumatic+musculoskeletal+pain+or+deformity&ots=bOfn_q-yIx&sig=e-zlj5upZZPaBveNA30Y8hwVDfU#v=onepage&q=traumatic%20musculoskeletal%20pain%20or%20deformity&f=false|consulté le=2024-01-19}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=John|nom1=Ebnezar|prénom2=Rakesh|nom2=John|titre=Evidence-based Orthopedics|passage=828–828|éditeur=Jaypee Brothers Medical Publishers (P) Ltd.|date=2017|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.5005/jp/books/13033_68|consulté le=2024-03-11}}</ref>:


Risque de chute
* Examen [[Examen vasculaire|Neurovasculaire]]: L'état neurovasculaire doit être évalué toute les 1-2 heurs pendant les premières 24 heurs après un trauma ou un l'application d'un plâtre<ref name=":0">{{Citation d'un article|prénom1=Elizabeth|nom1=Johnston-Walker|prénom2=Jane|nom2=Hardcastle|titre=Neurovascular assessment in the critically ill patient|périodique=Nursing in Critical Care|volume=16|numéro=4|date=2011|issn=1478-5153|pmid=21651657|doi=10.1111/j.1478-5153.2011.00431.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/21651657/|consulté le=2024-03-19|pages=170–177}}</ref>.
|}
** Les 5 signes pour détecter des atteintes vasculaire
*** Douleur
*** Pâleur
**** La couleur et la température sont des signes révélateurs sur la santé des tissus.
**** La pâleur indique une faible perfusion.
**** Une cyanose indique une stase veineuse.
**** Il est important de comparer la couleur et la température du membre atteint avec un membre non-atteint.
**** Pour augmenter l'objectivité de l'évaluation de la température, il est possible d'évaluer le temps de remplissage capillaire.
***** Un temps de plus de 2-3s peut indiquer une circulation insuffisante aux extrémités.
***** Un temps de remplissage de plus de 4s indique une circulation artérielle insuffisante.
*** Paresthesie
**** Une paresthésie peut être la première manifestation d'une atteinte neurologique.
*** Poul
**** L'évaluation du pouls périphérique permet d'évaluer la consistance de la perfusion sanguine.
*** Paralysie
**** La paralysie est un symptôme tardif suite à une compression prolongé du nerf ou une atteinte irréversible du muscle.
** La mesure de la pression des membres est a effectuer chez les patients à haut risque de syndrome de compartiment.
* Examen de la peau
** changement dans l'apparence et/ou la couleur: ecchymose, jaunisse, rougeur
** Consistence
** Température
** Présence d'éruptions cutanées
** présence d'ulcérations
* Présence de fièvre
* Enflure et oedème: Causé par les atteintes aux tissus mous et les hémorragie réactionnelle
** Épaississement synovial, Oedème péri-articulaire, Nodules, Effusion.
*** L'érythème, l'enflure et la chaleur sur un site localisé peuvent indiquer une ostéomyélite<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Ifeanyi I.|nom1=Momodu|prénom2=Vipul|nom2=Savaliya|titre=Osteomyelitis|éditeur=StatPearls Publishing|date=2024|pmid=30335283|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK532250/|consulté le=2024-03-27}}</ref>.
* Dépérissement
** Atrophie
** Dystrophie
** Spasme musculaire
** Contracture
* Douleur aux mouvements
* Palpation
** Sensibilité
** Déformation: luxation, angulation anormale et déplacement d'une fracture
** Crépitement: provoqué lors du déplacement d'une fracture
* Limitation des amplitudes articulaires et/ou des mouvements
* Stabilités
* Anomalies du tronc et de la colonne vertébrale
** Scoliose
** Cyphose
* Déambulation
** Besoin d'un aide à la marche
** Démarche
* Examiner les oreilles pour hémotympan, rupture de la membrane tympanique, sang dans le canal et traumatisme externe<ref name=":6">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Michael|nom1=Kostiuk|prénom2=Bracken|nom2=Burns|titre=Trauma Assessment|éditeur=StatPearls Publishing|date=2024|pmid=32310373|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK555913/|consulté le=2024-03-27}}</ref>.
* Examiner les yeux pour du papilloedème, la rupture du globe, des pupilles inégales, de l'abrasion et des corps étrangers<ref name=":6" />.
* Examiner le nez pour identifier un saignement ou un hématome septal<ref name=":6" />.
* Examiner la bouche pour des saignements, de l'obstruction et de l'oedème de l'oropharynx<ref name=":6" />.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+Déformations classiques<ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=John|nom1=Ebnezar|titre=Textbook of Orthopedics: With Clinical Examination Methods in Orthopedics|éditeur=JP Medical Ltd|date=2010-10-09|isbn=978-81-8448-744-2|lire en ligne=https://books.google.ca/books?hl=en&lr=&id=k-fmDwAAQBAJ&oi=fnd&pg=PA1&dq=what+to+look+for+on+a+x+ray+for+orthopedic+injury&ots=dRYXI_sFHL&sig=dvF7F4SwghmtSoviDcwz12MWuo0#v=onepage&q=what%20to%20look%20for%20on%20a%20x%20ray%20for%20orthopedic%20injury&f=false|consulté le=2024-03-19}}</ref>
! colspan="2" |'''Arthrose'''
!Déformation Classique
!Diagnostique
|-
|Torticollis
|Blessures de la colonne cervicale
|-
|-
|Particularité
|Épaule tombant/ affaissée
|Douleur mécanique :
|Fracture de la clavicule
* Raideur matinale < 30 minutes
* Douleur d'installation graduelle qui augmente à l'usage
* Distribution articulaire: genou, hanche, IPD, IPP, 1ère CMC
* Asymétrique
|-
|-
|Étiologie
|Perte galbe de l'épaule/ épaule carrée
|Arthrose primaire :
|Luxation antérieur de l'épaule
* Vieillissement
* Dégénératif
* Idiopathique
* Prédisposition génétique
Arthrose secondaire :
* Obésité
* Trauma antérieur  
* Usage répétitif
* Altération des mécanismes de protection 
|-
|-
|Signes à la radio
|Déformation en forme de S de l'humérus
|
|Fracture supracondylaire de l'hummérrus
* Pincement articulaire
 
* Ostéophytes
* sclérose sous-chondrale
* Déformation associée
|}
''Fracture pathologique sur tumeur osseuse primaire, métastase ou os ostéoporotique.''
 
== Physiopathologie ==
5 étapes de la guérison de l'os :
# Hémorragie secondaire à la rupture des vaisseaux de l'os, du périoste et des tissus environnants (24h)
# Hémostase
# Inflammation
# Réparation
# Remodelage
Un fracture prend environ 4 à 6 semaines de réparation.
 
== Approche clinique ==
=== Questionnaire ===
Occupation du patient ? Travail comprenant des mouvements répétitifs ?
 
''Questionnaire de douleur'':
*Vérifier la localisation de la douleur et les irradiations
*Chronologie: début, durée, en continu ou intermittent, chronique vs aigu
*Trauma ? Si oui, mécanisme du trauma/d'impact ou de mouvements répétés :
**Traumatisme / accident
**Travail
**Loisirs, sports
*Type de douleur : caractériser la douleur (neuropathique, mécanique, inflammatoire)
*Irradiation de la douleur ?
*Facteurs soulageants
*Facteurs aggravants
*Impacts de la douleur sur le fonctionnement du patient et sévérité
*Est-ce que la douleur réveille la nuit ?
*Présence de symptômes neurovasculaires : engourdissement, faiblesse, pâleur, froideur
*MEC possible ou non
*Symptômes associés en fonction des hypothèses dx
*Antécédents de chutes (si chute, la questionner pour déterminer l'étiologie, les FDR et prévenir les chutes subséquentes). FDR des chutes : utilisation d'aide à la marche, fracture de fragilité, tendance à trébucher, syncope, arythmie, TNC, mauvaise vision.
*Habitudes de vie
*Médications
*Allergie
*Antécédents médicaux/chirurgicaux pertinents
*Les facteurs affectant la guérison de la blessure (p. ex. circonstances personnelles, emploi, habitudes alimentaires, dépendances, état de santé général)
*Dépistage d'abus (histoire non concordante, blessure qui ne va pas avec le mécanisme d'action rapporté ou selon le stade de développement de l'enfant)
*AVIS du patient
=== Examen clinique ===
{| class="wikitable"
! colspan="2" |Examen physique
|-
|-
|Signes vitaux
|Déformation en dos de fourchette
|TA, FC, RR, T°
|Fracture de pouteau-Colle
|-
|-
|Inspection
|Déformation en bêche
|Lésions, oedème, atrophie musculaire, déformations, inégalité des membres, posture, lésions apparentes,
|Fracture de Goyrand-smith
|-
|-
|Palpation
|Déformation en forme de boutonnière
|Palpation des structures anatomiques, des points de repères, des lignes articulaires
|Destruction du point d'insertion du tendon extenseur à la base de la phalange intermédiaire
 
Recherche de douleur à la palpation d'un site précis, d'épanchement articulaire, de chaleur ou froideur, de crépitement, de déformation.
|-
|-
|Démarche
|Doigt en maillet
|Rechercher boiterie (mécanique, antalgique ou neurologique)
|Avulsion du tendon extenseur de la phalange distale
|-
|-
|Mouvements actifs (ROM)
|Jersey finger (rugby finger)
|Noter l'amplitude articulaire, comparer les 2 côtés, observer si asymétrie, douleur, sensation de blocage. Inclure les articulations au-dessus et en-dessous de la zone affectée.
|Avulsion du fléchisseur profond des doigts
|-
|-
|Mouvements passifs (ROM)
|Flexion, adduction et rotation interne du membre inférieur
|Terminer les mouvements précédents, comparer avec AA des mouvements actifs, noter blocage, dlr et asymétrie. Comparer à l'angle d'AA attendu.
|Luxation postérieur de l'hanche
|-
|-
|Forces musculaies résistées
|Flexion,abduction et rotation externe du membre inférieur
|Grader sur 5 :
|Luxation antérieur de l'hanche
*0: Absence de contraction
*1: Contraction visible sans mouvement
*2: Mouvement actif mais qui ne vainc pas la gravité
*3: Bouge contre la gravité, sans résistance
*4: Mouvement actif avec résistance, mais présence de faiblesse
*5: Pas de faiblesse musculaire/Force musculaire N
|-
|-
|Sensibilité
|Rotation externe incomplète du membre inférieur
|Score sur 2
|Fracture du col du fémur (intracpsulaire)
Vérifier sensibilité au niveau de la distribution des nerfs périphériques
|-
|-
|Réflexes
|Rotation externe complète du membre inférieur
|Score sur 4
|Fracture trochantérienne, Fracture diaphysaire fémoral
*0: absent
*1: Diminué, reproduit avec renforcement seulement
*2: Normal
*3: Vif
*4: Très vif ou clonus inépuisable
|-
|-
|Manoeuvres spéciales
|Cheville en forme de S
|Dépend du membre et de l'articulation blessée. Voici quelques exemples de manoeuvres spéciales musculosquelettiques selon le site de blessure.
|Luxation de la cheville
'''Épaule''' :
|}
*Belly-button press ou beaur hug: atteinte du sous-scapulaire si positif
 
*Speed : tendon du long chef du bicep
==== '''Condition de la peau''' ====
*Jobe : Supra-épineux
Fracture ouverte vs fermée
*Arc douloureux, test de Hawkins et tes de Neer : syndrome d'accrochage
 
*Compression de l'art. acromio-claviculaire : si dlr arthrose AC
Si fracture ouverte: [[Classification de Gustilo|classification de Gustilo et Anderson]]
*Manoeuvre d'instabilité si luxation gléno-humérale fréquente :
 
**Manoeuvre d'appréhension
{{Inclure une section d'une page|page=Classification de Gustilo|section=Classification}}
**Manoeuvre du sulcus
 
'''Coude''' :
== Examens paracliniques ==
* Test du stress en valgus et varus (instabilité)
* Extension résistée du poignet (épicondylite latérale)
* Flexion résistée du poignet (épicondylite médiale)
'''Rachis''' :
*Indice de Schöber
'''Hanche''' :
*Trendelenburg (faiblesse des abducteurs)
*Thomas (contracture flexion)
*FABER (sacro-iliaque)
*FADIR
*Mesure des MI
'''Genou''' :
*Stress en vlagus --> laxité ligament collatéral interne
*Stress en varus --> Laxité ligament collatéral externe
*'''LCA''' :
**Test du pivot
**Tiroir antérieur
**Lachman


*'''LCP''':
**Test du tiroir postérieur
*Manoeuvre de McMurray (blessure aux ménisques)
*Manoeuvre de Thessaly
*Test d'appréhension de la patella
'''Cheville''' :
*Manoeuvre de Thompson --> évalue l'intégrité du tendon d'Achilles (achiléen)
*Stress en inversion
*Stress en éversion
*Manoeuvre du tiroir antérieur
*Windlass test (fasciite plantaire)
|-
|Examen vasculaire
|Pouls (pédieux, tibiaux postérieurs, poplités, iliaques, radiaux, ulnaires, cubitales)
Refill capillaire < 3s


Température de la peau
Lors d'une blessure musculo-squelettique, l'étiologie de la blessure et les présentations à l'examen physique sont les indicateurs principaux qui servent à guider vers les examens paracliniques appropriés
|}'''<u>Signes cliniques d'une fracture</u>''' :
* Chaleur
* Douleur à la palpation
* Déformation
* Oedème
* Plaie
* Perte de fonction


== Caractérisation d'une fracture ==
* La radiographie est le premier moyen diagnostique utilisé lors de blessures osseuses ou articulaires d'apparition soudaine et/ou traumatique.
'''<u>Localisation</u>''' :  
**Indiqué dans le cas de blessures traumatiques dans au moins 2 vues différentes.
* Corticale
**Permet de visualiser l'implication d'articulation adjacente et la position des fragments de fractures.
* Diaphyse
**La radiographie est effectué post-réduction afin de confirmer le résultat de l'intervention.
** Tiers proximal
**Dans le cas de complication de guérison, la radiographie est utilisé pour confirmer le diagnostic clinique.
** Tiers moyen
**Une lésion de Bankart (déchirure antéro-inférieur du labrum), une lésion de Perthe (une détachement antéro-inférieur du labrum) ou une lésion ALPSA (avulsion antérieur de la gaine périosté labro-ligamentaire) indiquent une instabilité ou une luxation glénohuméral antérieur<ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en|titre=Musculoskeletal Diseases 2021-2024|périodique=IDKD Springer Series|date=2021|issn=2523-7829|issn2=2523-7837|doi=10.1007/978-3-030-71281-5|lire en ligne=http://doi.org/10.1007/978-3-030-71281-5|consulté le=2024-03-03}}</ref>.
** Tiers distal
**Une fracture de Hill-Sachs confirme le diagnostic d'une instabilité glénohuméral antérieur<ref name=":2" />.
* Métaphyse
**L'absence d'anneaux de Harris au niveau de la colonne cervicale C2, est un signe de fracture de l'odontoïde de type 3. De plus, dans la colonne cervical, les fractures sont visibles par une perte de hauteur des corps vertébraux. L'évaluation des tissus de la colonne vertébrale se fait par l'évaluation de la distension de ceux-ci,. Les valeurs normaux sont de <6 mm au niveau de C2 et de <22 mm au C6<ref name=":3">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Andrea|nom1=Donovan|prénom2=Mark E.|nom2=Schweitzer|titre=Imaging musculoskeletal trauma: interpretation and reporting|éditeur=Wiley-Blackwell|date=2012|isbn=978-1-118-55169-1|consulté le=2024-03-03}}</ref>.
* Épiphyse
**Les luxations postérieures de l'épaule sont rares, mais elles échappent fréquemment à la détection radiographique. Des indices révélateurs comprennent une perte anormale de chevauchement entre la tête humérale et la glène, associée à une ligne articulaire dépassant les 6 mm sur les radiographies en vue antéro-postérieure, connue sous le nom de signe positif du rebord<ref name=":3" />.
** spécifier si extension du trait en intra-articulaire
**Une différence de plus de 3 mm entre l'apophyse coracoïde et le bord supérieur de la clavicule est indicatrice d'une luxation de l'articulation coraco-claviculaire. Une distance supérieur à 14 mm est indicatrice d'une rupture complète du ligament coraco-claviculaire.
* Physaire (a/n de la plaque de croissance)
**Une luxation de l'articulation radio-ulnaire distale associée à une fracture du radius distal caractérise la fracture de Galeazzi. D'autre part, la luxation de la tête radiale au niveau de l'articulation radio-capitellaire accompagnée d'une fracture ulnaire proximale constitue la fracture de Monteggia.
**La fracture de Bennett, qui est une fracture-luxation en deux partie, est reconnue  par la fracture intra-articulaire de la base de premier métacarpe. La fracture de Rolando est une fracture-luxation de Bennett comminutive en trois parties, comprenant une fracture du diaphyse métacarpien et des bases dorsale et palmaire métacarpienne.
**La fracture du Boxeur est une fracture du col métacarpien, souvent le quatrième ou cinquième métacarpe.
**Il est important de ne pas confondre qu'une rotule bipartite, qui est une variante anatomique normale, avec une fracture de la rotule.
**Une raréfaction osseuse indique une ostéomyélite aiguë.
**Une lésions lytiques et d’un soulèvement périosté localisé peuvent indiquer l'ostéomyélite. Cependant, ces résultats ne sont visibles que de sept à 21 jours après l’apparition de l’infection<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=fr|nom1=pédiatrie|prénom1=Société canadienne de|titre=Le diagnostic et la prise en charge des infections ostéoarticulaires aiguës chez les enfants {{!}} Société canadienne de pédiatrie|url=https://cps.ca/fr/documents/position/des-infections-osteoarticulaires-aigues-chez-les-enfants|site=cps.ca|consulté le=2024-03-27}}</ref>.
**Les caractéristiques des fractures pathologiques comprennent des lésions osseuse claires, des changements perméatifs dans l'os ou des masses dans les tissus mous. Les fractures pathologiques aiguës peuvent présenter des signes sous-jacents subtiles comme une matrice de chondroïdes, ostéoïdes ou un infiltrat en verre dépolie. La présence de enchondrome, une lésion ostéolytique bien défini, est signe de tumeur osseuse<ref name=":9" />.
*Le tomodensitométrie fournit l'information sur les os et les tissus mous
**Alors que adéquat pour évaluer les traumatismes squelettique, l'image à une résolution inférieure à la radiographie.
***La TDM est recommandée chez les patients polytraumatisées pour lesquelles il n'est pas possible d'obtenir des vues adéquates par la radiographie. La TDM est aussi recommandée chez les patients avec des fractures complexes au niveau des articulations, au niveau du pelvis et à la colonne vertébrale. Il est plus spécifiquement indiqué dans l'évaluation des fractures acétabulaires, du factures du sacrums et des fractures sacro-iliaques. 
**La TDM permet de visualiser les changements post-traumatiques non-visibles à la radiographie.
**Les fractures du condyle occipital sont rarement détectable à la radiographie. Donc, la TDM doit être réalisé dans les cas de traumatisme contondant à haute énergie de la tête et du cou, peu importe la présentation clinique et les résultats de la radiographie<ref name=":3" />.
**La TDM est à favoriser pour l'évaluation des traumatismes de la colonne vertébrale<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Nicholas M.|nom1=Beckmann|prénom2=O. Clark|nom2=West|prénom3=Diego|nom3=Nunez|prénom4=Claudia F.E.|nom4=Kirsch|titre=ACR Appropriateness Criteria® Suspected Spine Trauma|périodique=Journal of the American College of Radiology|volume=16|numéro=5|date=2019-05|issn=1546-1440|doi=10.1016/j.jacr.2019.02.002|lire en ligne=https://doi.org/10.1016/j.jacr.2019.02.002|consulté le=2024-03-07|pages=S264–S285}}</ref>.
**Les fractures pathologiques vont se révéler à la TDM par une anomalie de la moelle osseuse, un enchondrome, une réaction périostée agressive et une masse dans les tissus mous<ref name=":9" />.
* L'IRM  est indiqué dans les contextes suivants<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Contraintes du travail associées aux troubles musculosquelettiques – Guide d’utilisation pour une évaluation rapide et approfondie {{!}} INSPQ|url=https://www.inspq.qc.ca/publications/2796-contraintes-travail-tms-guide-approfondi|site=Institut national de santé publique du Québec|date=2021-10-05|consulté le=2024-02-27}}</ref>:
** non-traumatique avec [[signaux d'alarmes]], évoquant une pathologie tumoral ou infectieuse, l'ostéonécrose, les changements dégénératives et les métastases.
** fracture occulte non-visible à la radiographie.
** traumatique accompagné de trouble neurologiques en tant que modalité complémentaire à la radiographie et/ou la tomodensitométrie.
** blessures ligamentaires thoraco-lombaires instable isolées en absence de fracture avec radiographie ou TDM anormal ou non-concluant.
** Un oedème de la moelle osseuse indique la présence de l'ostéomyélite.
** Les fractures pathologiques sont susceptibles de se manifester par un signe médullaire hypointense T1 avec enchondrome, une masse dans les tissus mous et des anomalies musculaires adjacentes.<ref name=":9" />
* L'échographie musculo-squelettique:
** Est utile au diagnostic et au suivi des blessures des tissus moues, notamment les déchirures des tendons des quadriceps et du tendon d'achilles<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ankit B.|nom1=Shah|prénom2=Nidhi|nom2=Bhatnagar|titre=Ultrasound imaging in musculoskeletal injuries-What the Orthopaedic surgeon needs to know|périodique=Journal of Clinical Orthopaedics and Trauma|volume=10|numéro=4|date=2019|issn=0976-5662|pmid=31316235|pmcid=6611988|doi=10.1016/j.jcot.2019.05.010|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6611988/|consulté le=2024-03-01|pages=659–665}}</ref>.
* Scintigraphie osseuse:
** Indiqué pour les fractures de stresses non-déplacé occultes qui possèdent un délai de détection à la radiographie.
*** Syndrome de stress tibial médial (attelles de tibia)
*** Fracture du scaphoïde
*** Fracture de stress
*** Lésion maligne
** Une captation dans la région de la métaphyse est caractéristique de l"ostéomyélite<ref name=":5" />.


'''<u>Type de fracture</u>''' :
*Analyses de laboratoire
**CK: les blessures d'écrasements peuvent engendrer la rhabdomyolyse. Un niveau élevée de CK ( N: 45-260 UI) indique une atteinte aux myocytes, un niveau de plus de 5000 UI indique une atteinte grave aux muscles<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ana L|nom1=Huerta-Alardín|prénom2=Joseph|nom2=Varon|prénom3=Paul E|nom3=Marik|titre=[No title found]|périodique=Critical Care|volume=9|numéro=2|date=2004|pmid=15774072|pmcid=PMC1175909|doi=10.1186/cc2978|lire en ligne=http://ccforum.biomedcentral.com/articles/10.1186/cc2978|consulté le=2024-03-20|pages=158}}</ref>.
**FSC:
***une augmentation des neutrophiles, de la  taux de sédimentation érythrocytaire, de la protéine C-réactive peuvent indiquer une ostéomyélite.
**Culture de sang:
***Si suspicion d'ostéomyélite.
*[[Ostéoporose|Densité Minéral Osseuse (DMO)]]<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jacques P.|nom1=Brown|prénom2=Robert G.|nom2=Josse|nom3=Scientific Advisory Council of the Osteoporosis Society of Canada|titre=2002 clinical practice guidelines for the diagnosis and management of osteoporosis in Canada|périodique=CMAJ: Canadian Medical Association journal = journal de l'Association medicale canadienne|volume=167|numéro=10 Suppl|date=2002-11-12|issn=0820-3946|pmid=12427685|pmcid=PMC134653|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12427685|consulté le=2024-03-30|pages=S1–34}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|titre=D’évaluation de densité minérale osseuse {{!}} Osteoporosis Canada|url=https://osteoporosecanada.ca/devaluation-de-densite-minerale-osseuse/|date=2021-07-27|consulté le=2024-03-30}}</ref>
**suite à une fracture de fragilisation chez les patients de 40 ans et plus.
**Effectuer la DMO chez les femmes ménopausées et les hommes de 50 à 64 ans qui présentent:
***Une fracture vertébrale
***Une faible masse osseuse à la radiographie
***Une fracture de la hanche chez un parent
***Un faible poids corporel (< 60 kg)
***Un usage de médicaments à risque élevé (usage à long terme de glucocorticoïdes, inhibiteur de l'aromatase et le traitement de privation androgénique)
*Biopsie et culture de l'os:  lésions néoplasiques et ostéomyélite
**plus de cinq neutrophiles par champs indique la présence d'une infection<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Daniel P|nom1=Lew|prénom2=Francis A|nom2=Waldvogel|titre=Osteomyelitis|périodique=The Lancet|volume=364|numéro=9431|date=2004-07|issn=0140-6736|doi=10.1016/s0140-6736(04)16727-5|lire en ligne=https://doi.org/10.1016/S0140-6736(04)16727-5|consulté le=2024-03-27|pages=369–379}}</ref>.
*EMG: soupçon d'une blessure nerveuse causant des symptômes.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
! colspan="2" |'''<u>Type de fracture</u>'''
|+Signes en radiologie musculo-squelettique<ref>{{Citation d'un ouvrage|nom1=Hellerhoff|titre=Deutsch:  Knochenkern dorsal am Talus bei einem 10-Jährigen in der Position eines Os trigonums.|lire en ligne=https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Os_trigonum_3.jpg|consulté le=2024-03-07}}</ref>
|-
!Signes
|Transverse
!Résultats Radiologiques
|
!Modalité d'imagerie
!Diagnostique
!Images
|-
|-
|Oblique
|Signe de L'absence du noeud papillon
|
|La perte de l<nowiki>'apparence normale en noeud papillon du ménisques est une signe de déchirure en seau du ménisque qui est due au déplacement d'un fragment de la ''poignée''</nowiki> du seau.
|IRM
|Déchirures en anse de seau méniscale
|[[Fichier:Korbhenkelriss Aussenmeniskus Hinterhorn - CT - PD FS coronar - 016.jpg|vignette]]Hellerhoff, CC BY-SA 3.0 <<nowiki>https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0</nowiki>>, via Wikimedia Commons
|-
|-
|Papillon
|Signe du tiroir Antérieur
|Translation antérieure ou une subluxation du tibia par rapport au fémur.
|IRM
|Déchirure du LCA
|
|
|-
|-
|Spirale
|Signe de morsure
|
|Zones de destruction osseuse perforées ou creusées, semblables à une morsure d'animal.
|Radiographie
|Nécrose vasculaire, ostéonécrose ou ischémie nécrosante
|[[Fichier:Hip Avascular Necrosis.jpg|vignette]]
|-
|-
|Compression
|Signe de l'anneau cortical
|
|Désorientation naviculaire avec subluxation de l'articulation scapho-lunaire. L'os scaphoïde à un aspect de cortex annelé.
|Radiograpgie
|Dislocation scapho-lunaire de Stade I
|[[Fichier:The-cortical-ring-or-signet-ring-sign-refers-to-the-end-on-view-of-the-scaphoid.png|vignette]]
|-
|-
|Segmentaire
|Signe du croissant
|
|Curviline transparente du côté cortical de la tête fémoral.
|Radiographie et IRM
|Signe précoce de nécrose vasculaire, signifiant une fracture sous-corticale de la tête fémorale.
|[[Fichier:Crescent sign annotated.jpg|vignette]]
|-
|-
|Intra-articulaire
|Signe de l'épaule tombant
|
|Perte du contour normal de l'épaule due à une perte de l'alignement osseux à à l'articulation acromio-claviculaire et la glène. Présentation d'un déplacement inférieur de l'humérus. Accompagne souvent une fracture de col chirurgical de l'humérus.
|Radiographie
|Luxation inférieur de l'épaule
|[[Fichier:Dislocated shoulder X-ray 11.png|vignette]]
|-
|-
|Comminutive
|Signe du coussinet adipeux du coude
|
|L'hémorragie intra-articulaire provoque une distension du synovium, forçant la graisse des fosses cornoides. Se présentent en tant qu'ombre triangulaire radiotransparent antérieur et postérieur de l'humérus distal.
|Radiographie
|Épanchement articulaire du coude
|[[Fichier:Fat-Pad-Sign Ellenbogen bei unverschobenen Radiuskoepfchenfraktur.png|vignette]]
|-
|-
|Bois de vert
|Signe de demi-lune
|
|La perte du chevauchement de la tête humérale avec la glène (normalement présent en tant qu'une ombre en forme de demi-lune)
|Radiographie
|Luxation posterieure de l'épaule
|[[Fichier:Lightbulb sign - posterior shoulder dislocation - Roe vor und nach Reposition 001.jpg|vignette]]
|-
|-
|Torus
|Signe de Hill-Sachs
|
|Déformation/aplatissement du bord postéro-supérieur de la tête huméral.
|Radiographie
|Luxation antérieure de l'épaule
|[[Fichier:Shoulder dislocation, anteroposterior after reduction, with Bankart and Hill-Sachs lesions, without labels.jpg|vignette|457x457px]]
|-
|-
|Avulsion
|Signe de la larme (teardrop)
|
|Présence d'une masse polypoïde (la larme), dépassante proéminent du plancher de l'orbite dans l'antre maxillaire.
|Radiographie
|Fracture du plancher de l'orbite
|[[Fichier:Ninakõrvalkoobaste ülesvõte.png|vignette]]
|-
|-
|Par impact
|Signe de la larme (teardrop) de la cheville
|
|Perte du contour normal des ombres des tissue mous de la cheville
|Radiographie
|Épanchement articulaire de la cheveille
|[[Fichier:Os trigonum 1.jpg|vignette]]
|}
|}
Complète vs incomplète
== Drapeaux rouges ==
 
====== {{Drapeau rouge|nom=Signes de fracture pathologique}} ======
*Atteinte de l'état général
*Symptômes constitutionnels: diaphorèse nocturne, douleur nocturne non mécanique
*Fracture suite à trauma de faible vélocité, par ex: chute de sa hauteur
*ATCD personnel: Néoplasie, Immunosuppression, VIH, Prise de corticostéroïde systémique, Abus de drogues IV
 
====== {{Drapeau rouge|nom=Syndrome de la queue de cheval}} ======
*Incontinence urinaire et/ou fécale
*Troubles moteurs (au membres inférieurs)
*Paresthésie génitale et/ou anale: Perte de sensibilité en selle, perte de la sensation du besoin d'uriner, perte du sensibilité de l'anus
*Dysfonction sexuelle
 
====== Syndrome du compartiment ======
Doit agir rapidement !!! Ne doit pas attendre la présence de tous les signes pour agir.
*Pain (douleur): Non soulagée par l'analgésie, Hors de proportion, Augmentée par l'étirement passif des muscles du compartiment
*Pâleur
*Perte de pouls --> signe tardif
*Paresthésie
*Paralysie
<u>Embolie Graisseuse</u><ref name=":10" />


Déplacé ou non déplacé
La présentation sous-clinique est l'hypoxémie, alors que le syndrome clinique complet se manifeste par une insuffisance respiratoire, une altération de l'état de conscience et une éruption pétéchiale. 
{| class="wikitable"
!Sens du déplacement
|-
|Translation (sagittale ou coronale)
|-
|Rotation
|-
|Chevauchement
|-
|Impaction
|-
|Distraction
|-
|Angulation
* Varus
* Valgus
* Antérieure
* Postérieure
|}
'''<u>Condition de la peau</u>'''


Fracture ouverte vs fermée
* Les marqueurs biochimiques et hématologiques démontreront une anémie, une thombocytopénie, une augmentation de la vitesse de sédimentation, et une macroglobulinémie graisseuse.


Si fracture ouvert : classification de Gustilo et Anderson
== Traitement ==
''Dépendra de l'étiologie''


{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
! colspan="2" |Classification de Gustilo-Anderson des fractures ouvertes
|+Prise en charge des traumatismes musculo-squelettiques<ref name=":4">{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Ahmad|nom1=Subhy Alsheikhly|prénom2=Mazin|nom2=Subhy Alsheikhly|titre=Musculoskeletal Injuries: Types and Management Protocols for Emergency Care|éditeur=IntechOpen|date=2019-01-10|isbn=978-1-78984-832-8|isbn2=978-1-78984-833-5|doi=10.5772/intechopen.81939|lire en ligne=https://www.intechopen.com/books/essentials-of-accident-and-emergency-medicine/musculoskeletal-injuries-types-and-management-protocols-for-emergency-care|consulté le=2024-03-08}}</ref>
!Atteintes
!Classification  
!Prise en Charge
|-
|-
|I
|Tissus mous
|Plaie de moins de 1 cm
|
# Plaies fermées
#* Contusion
#* Ecchymose
#* Oedème
#* Élongation
#* Entorse
# Plaies ouvertes
#* Abrasion
#* Lacération
#* Incision
#* Ponction
#* Avulsion
#* Amputation
|
# Plaies fermées
#* Méthode R.G.C.E - Repos, Glace, Compression et Élévation pendant les premières 48 à 72 hrs.
#* Foulure et/ou entorse - Contrôle de la douleur, bandage de soutien et immobilisation par une attelle.
# Plaies ouvertes
#* Abrasion, lacération et incision: nettoyage de la plaie, irrigation avec solution saline, élimination de corps étranger, contrôle du saignement et application de pansement. Élévation et immobilisation si nécessaire.
#* Avulsion: contrôler le saignement, le site de avulsion doit être pris en charge par pansement compressif ou attelle à air et la contamination doit être évitée.
#* Amputation: commencer par le ABCDE - gestion des voies respiratoires, de la respiration, de la circulation, de l'environnement et de l'invalidité. Application de tourniquet, administration de solution IV et/ou transfusion sanguine. Placer le membre amputé dans la glace. 
|-
|-
|II
|Fracture
|Entre 1 cm et 10 cm
|
# Fracture fermée
# Fracture ouverte
#* Classifiée selon l'échelle de Gustilo-Anderson (voir section examen physique)
|Traiter comme tout cas de traumatisme en commençant par l'ABCDE
 
# Contrôler l'hémorragie.
# Traitement du choc
# Soulager la douleur
# Traiter les blessures associées et couvrir les zone atteintes avec des pansements stériles.
# Débridement et irrigation pour les fractures ouvertes
# Immobilisation avec une attelle et vérifier les pouls distaux avant et après l'application des attelles.
# Initier l'antibiothérapie IV et la prophylaxie contre le tétanos.
# Toutes fractures ouverte à proximité d'une articulation doivent être présumées d'atteindre l'articulation jusqu'à preuve du contraire.
|-
|-
|IIIA
|Luxation
|Plaie de plus de 10 cm ou de < 10 cm avec haut risque de contamination et/ou fx à haute vélocité
|Luxation complète: déplacement des os de l'Articulation causant un étirement des ligaments stabilisateurs de cette articulation.
|-
Subluxation: luxation partielle
|IIIB
|La prise en charge varie selon le site de luxation
|Perte extensive de tissu mou
 
|-
* Le traitement initiale comprends le R.G.C.E
|IIIC
* La réduction selon le site
|Plaie large avec lésion artérielle
* L'immobilisation
* Réhabilitation
|}
|}
== Drapeaux rouges ==
**{{Drapeau rouge|nom=Signes de fracture pathologique}}
***Atteinte de l'état général
***Symptômes constitutionnels : diaphorèse nocturne, douleur nocturne non mécanique
***Fracture suite à trauma de faible vélocité, par ex: chute de sa hauteur
***ATCD personnel:
****Néoplasie
****Immunosuppression
****VIH
****Prise de corticostéroïde systémique
****Abus de drogues IV
**{{Drapeau rouge|nom=Syndrome de la queue de cheval}}
***Incontinence urinaire et/ou fécale
***Troubles moteurs (au membres inférieurs)
***Paresthésie génitale et/ou anale
****Perte de sensibilité en selle, perte de la sensation du besoin d'uriner, perte du sensibilité de l'anus
***Dysfonction sexuelle
**Syndrome du compartiment de l'avant-bras ou jambe (les 5 Ps) --> Doit agir rapidement !!! Ne doit pas attendre la présence de tous les signes pour agir.
***Pain (douleur)
****Non soulagée par l'analgésie
****Hors de proportion
****Augmentée par l'étirement passif des muscles du compartiment
***Pâleur
***Perte de pouls --> signe tardif
***Paresthésie
***Paralysie --> signe tardif Tx : fasciotomie quand la pression excède de 40 mmHg.
** Autres drapeaux rouges :
*** Trauma haute vélocité important
*** Signes neurologiques importants ou progressifs
**<u>Drapeaux rouges à l'histoire d'une douleur au dos ou cou</u>:
***Apparition aigue d'une dlr localisée
***Dlr nocturne qui réveille le pt
***Hx de malinicité
***Déficit neurologique progressif
***Syndrome de la queue de cheval: incontinence urinaire ou fécale, vidange vésicale incomplète, anesthésie en selle
***Immunosuppression
***Symptômes constitutionnels : diaphorèse nocturne, perte de poids, fatigue
***Fièvre
***Trauma
***Perte de force
***Dlr à la palpation d'une vertèbre précise
== Investigation ==
* ''Dépend du diagnostic différentiel''
**Si infectieux : CRP, FSC, hémocultures, VS
**Si fx pathologique : calcium, phosphate, phosphatase alcaline, PTH, TSH, T4/T3, densitométrie.
**Examens d'imagerie appropriés
***Radiographie : fx ou luxation
****Radiographie du membre douloureuse avec radio de l'articulation au-dessus et de l'articulation en-dessous de la blessure (au moins 2 vues par articulation)
****Ou radiographie de l'articulation douloureuse, si soupçon d'arthrose
****Règles d'Ottawa pour déterminer si on fait une radiographie de la cheville ou du pied utile.
****Important d'obtenir 2 vues
****Post-réduction d'une luxation
***CT: si difficulté de visualisation à la radiographie, ou besoin d'investigation plus poussée, plus d'information sur les blessures osseuses
***IRM : Meilleur pour visualiser atteinte des tissus mous (muscles, tendons, ligaments, ménisque). Écho possible en attendant l'IRM dans certaines circonstances.
***Scintigraphie osseuse : fractures occultes, fracture de stress, lésions malignes, ostéomyélite
***DMO : soupçon d'ostéoporose, FDR d'ostéoporose, fractures de fragilité
**Examens para-cliniques
***Culture de l'os : ostéomyélyte
***Biopsie de l'os : lésions néoplasiques
***EMG : soupçon d'une blessure nerveuse causant des sx
***Ponction articulaire pour analyse et culture du liquide synovial lorsque présence d'épanchement articulaire, soupçon d'une maladie rhumatologique, d'arthrite septique, de cristaux, observe :
****Décompte cellulaires
****Culture bactérienne
****Si présence de cristaux
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+Les types des attelles courants<ref name=":4" />
!Liquide synovial
!Type
!N
!Utilisation
!Non-inflammatoire
!Images
!Inflammatoire
!Infectieux
!Hémorragique
|-
|-
|Couleur
|Attelle palmaire courte
|Clair
|Fracture du poignet
|Clair
Fracture du deuxième ou du cinquième métacarpe
|Trouble
 
|Trouble
Syndrome du canal carpien
|Sanguin
 
Lésions des tissus mous
|[[Fichier:Figure 8 and 9 - Final Device. Lateral, Medial, Dorsal and Volar Views.jpg|vignette]]
|-
|-
|Viscosité
|Attelle de doigt
|Élevée
|Fracture des phalanges
|Élevée
|[[Fichier:Finger splint.jpg|vignette]]
|Bas
|Bas
|Variable
|-
|-
|GB/mm3
|Attelle de gouttière ulnaire ou radial
|< 200
|Fractures phalangienne et métacarpiennes
|< 2000
|[[Fichier:Figure 1 - Outline of Device.jpg|vignette]]
|> 2000
|> 50 000
|Variable
|-
|-
|% PMNs
|Buddy-taping
|< 25%
|Bandage d'un doigt ou orteil fracturé en utilisant un voisin comme attelle
|< 25%
|[[Fichier:Buddy-taping-finger.png|vignette]]
|> 50%
|> 75%
|Variable
|-
|-
|Étiologies
|Attelle spica du pouce
possibles
|Fracture du scaphoide
|
Fracture extra-articulaire du pouce
|Arthrose
Trauma
|Arthrite séronégatives
Cristaux


PAR
Lésions des ligaments collatéral ulnaire
|Arthrite septique
|[[Fichier:Carpal tunnel splint.jpg|vignette]]
|Trauma
|-
Hémophilie
|Attelle d'étrier
|Fracture de la cheville
|[[Fichier:Blausen 0036 AnkleStirrupSplint.png|vignette]]
|-
|Attelle postérieur de la jambe
|Fracture distales de la jambe
Fracture de la cheville


Anti-coagulant
Fracture du tarse


Néoplasie
Fracture métatarsien
|[[Fichier:Leg splint.jpg|vignette]]
|}
|}
*
*


== Prise en charge ==
=== Immobilisation précoce ===
''Dépendra de l'étiologie''
L'implémentation de programme de physiothérapie à l'urgence, dans le contexte de trauma musculo-squelettique, accès sur l'éducation, la réassurance, la mobilité, l'entraînement et la prescription d'aide à la marche a démontré une diminution dans la douleur à leur sorti de l'hôpital comparé à ceux qui ont reçu les soins médicaux standards<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Eveline|nom1=Matifat|prénom2=Marianne|nom2=Méquignon|prénom3=Caitriona|nom3=Cunningham|prénom4=Catherine|nom4=Blake|titre=Benefits of Musculoskeletal Physical Therapy in Emergency Departments: A Systematic Review|périodique=Physical Therapy|volume=99|numéro=9|date=2019-08-24|issn=0031-9023|issn2=1538-6724|doi=10.1093/ptj/pzz082|lire en ligne=https://doi.org/10.1093/ptj/pzz082|consulté le=2024-02-06|pages=1150–1166}}</ref>. La physiothérapie à diminué le temps d'hospitalisation, est considéré comme aussi efficace que les soins de standards de mobilisation et sont autant sécuritaires que ceux-ci<ref name=":1" />.


La prise en charge peut inclure : immobilisation, repos/arrêt de travail selon l'occupation, analgésie, référence à un spécialiste, physiothérapie et ergothérapie.
==Complications==
 
* Syndrome compartimental<ref name=":0" />: augmentation de la pression dans l'espace aponévrotique.
Filet de sécurité : re-consulter rapidement si signes et sx de complications.
** Urgence orthopédique, non-traité le syndrome compartimental menace la viabilité du membre et sa survie.
 
** Une pression du compartiment intramusculaire supérieur à 30 mmHG, pour une durée de 6 à 8 heurs, cause des atteintes irréversibles.
Si hx de chute : référer au PAS (programme de prévention des chutes).
** Causé par des blessures par écrasement ou les fractures comminutives
* Lésion nerveuse<ref name=":3" />: l'atteinte peut varier d'une neuropraxie à une neurotmésis<ref name=":4" />
** 20% des luxations du coude mènent à une neurapraxie, impliquant souvent le nerf ulnaire ou la branche antérieur interosseuse du nerf médian.
** Une atteinte au nerf interosseux postérieur peut accompagner une fracture de Monteggia.
** Fracture du radius distal: compression du nerf médian (syndrome du tunnel carpien)
** Humérus (diaphyse): main tombante (atteinte du nerf radial)
** Luxation humérus proximal: nerf axillaire
** Luxation de la hanche: atteinte du nerf sciatique
** Luxation du genou: nerf sciatique poplité externe


Principes généraux :
* Lésion vasculaire: certaines fractures fermées peuvent provoquer une ischémie distale, surtout celles déplacées en postérieur.
{| class="wikitable"
** Les fractures du pôle proximal du scaphoïde ont un risque accrue de nécrose vasculaire.
|+Tx selon type de fx
** Les fractures pelviennes sont associés à des lésions vasculaires et urogénitales. Les saignements sont majoritairement rétropéritonéales.
|Fx fermée non déplacée
** Les fractures de la tête fémorale ont une incidence de nécrose avasculaire qui peut atteindre 25% selon de le degré de déplacement. Infection
|Immobiliser et analgésie
* Infection: toutes fractures est à risque de s'infecter, le risque augmente si la fracture est ouverte ou est traités par chirurgie.
|-
** Gangrène, ischémie, nécrose.
|Fx ouverte
|Enlever débris, lavage de la plaie, ATB, vaccin contre le tétanos si reçu il y a plus de 10 ans, NPO, préparer pour SOP, ROFI
|}
Facteurs favorables à la guérison osseuse:
* Jeune âge
* Bon état nutritionnel
* Bonne vascularisation
* Fx non déplacée
* Fx qui n'atteint pas de périoste
Facteurs défavorables à la guérison osseuse:
* Fx comminutive
* Fx ouverte
* Fx haute vélocité
* Âge avancée
* Mauvaise vascularisation (MVAS, tabagisme, dyslipidémie)
* Mauvaise immobilisation
* Ostéoporose
* Comorbidités (diabète, prise de corticostéroïde, endocrinopathie, malnutrition)
* Déficience en vitamine D, en calcium, en T4


==Suivi==
* Complications locales
Important de s'assurer qu'un suivi soit fait. Lors du suivi, réévaluer :
** Problème d'union des fragments (mal-union, non-union, délai d'union)
* Guérison
** Nécrose avasculaire (particulièrement si fracture du col fémoral ou de l'humérus proximal)
* Besoin de poursuivre ou non les modifications d'activités
** Ostéomyélite
* Évaluer retour sécuritaire au travail et capacité du pt
** Rigidité articulaire persistante
* Immobilisation
** Arthrite post-traumatique
* Évaluation de complications
** Arthrose (à long terme)
** Déficit de croissance (chez les enfants si fracture au niveau de la plaque de croissance)
** Ostéoporose post-traumatique
** Ossifications hétéropopiques
** Syndrome douloureux régional complexe
* Complications systémiques
** Embolie graisseuse dans les 72 hrs après le traumatisme.
** Embolie pulmonaire
*** Syndrome de détresse respiratoire aiguë
*** Syndrome de réponse inflammatoire systémique
** Sepsis
** Thrombose des veines
**Choc hémorragique: suite à une hémorragie interne ou externe importante
**Délirium


==Complications==
*Complication des fractures ouvertes<ref name=":4" />
* {{Complication|nom=Complications générales précoces d'une fracture}}
**Infection des tissus mous
** Locales précoces :
**Ostéomyélite
*** Syndrome du compartiment
**Gangrène gazeuse
*** Dommage neurologique
**Tétanos
*** Dommage vasculaire
**Crush syndrome (syndrome d'écrasement)
*** Infection
**Déperdition de peau
*** Gangrène, ischémie, nécrose
**Malunion ou nonunion
*** Dommages aux nerfs périphériques, à la colonne vertébrale
***10% des fractures du scaphoides vont présenter une nonunion 6 mois post blessures. Cette nonunion peut mener à une ostéo-arthrose de la portion radial du poignet.
**** Complications neurologiques spécifiques :
*Complications courantes observées avec les attelles<ref name=":4" />
***** Fracture du radius distal: compression du nerf médian (syndrome du tunnel carpien)
**Abrasions
***** Humérus (diaphyse): main tombante (atteinte du nerf radial) 
**Atteintes neurovasculaires
***** Luxation humérus proximal: nerf axillaire 
**Dermatite de contact
***** Luxation de la hanche : atteinte du nerf sciatique 
**Brûlure thermique
***** Luxation du genou : nerf sciatique poplité externe 
*Rhabdomyolyse
***
**Est causé principalement suite à une blessure par écrasement
** Systématiques précoces :  
*Myosite ossifiante post-traumatique (circonscrite)
*** Sepsis
*Raideur articulaire
*** Thrombose des veines
*Ostéoarthrite post-traumatique
*** Embolie pulmonaire (graisseuse ou thrombo-embolie) pouvant causer :
**** Syndrome de détresse respiratoire aiguë
**** Syndrome de réponse inflammatoire systémique
***Choc hémorragique
***Délirium
* {{Complication|nom=Complication générales tardives d'une fracture}}
** Locales
*** Problème d'union des fragments (mal-union, non-union, délai d'union)
*** Nécrose avasculaire (particulièrement si fracture du col fémoral ou de l'humérus proximal)
*** Ostéomyélite
*** Rigidité articulaire persistante
*** Arthrite post-traumatique
*** Arthrose (à long terme)
*** Déficit de croissance (chez les enfants si fracture au niveau de la plaque de croissance)
*** Ostéoporose post-traumatique
*** Ossifications hétéroptopiques
*** Syndrome douloureux régional complexe
** Systémiques
*** Embolie graisseuse
*** Embolie pulmonaire


== Particularités ==
== Particularités ==
=== Adultes ===
 
=== Adultes ===
* Les os chez l’adulte se déforment très peu avant de briser
* Les os chez l’adulte se déforment très peu avant de briser
* La consolidation de l’os prend beaucoup plus de temps chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes (6 à 8 semaines pour fractures simples)
* La consolidation de l’os prend beaucoup plus de temps chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes (6 à 8 semaines pour fractures simples)
Ligne 865 : Ligne 675 :


Les fractures de hanche (fx du fémur proximal) se produisent fréquemment à la suite d'une chute de sa hauteur (à faible vélocité). Les fractures de hanches ont de lourdes conséquences chez les personnes âgée.  
Les fractures de hanche (fx du fémur proximal) se produisent fréquemment à la suite d'une chute de sa hauteur (à faible vélocité). Les fractures de hanches ont de lourdes conséquences chez les personnes âgée.  
*
* L'ostéonécrose de la tête fémorale, la pseudarthrose et l'arthrose sont des complications fréquentes.
* L'ostéonécrose de la tête fémorale, la pseudarthrose et l'arthrose sont des complications fréquentes.
* Déconditionnement des personnes âgées
* Déconditionnement des personnes âgées
* Mauvais pronostic
* Mauvais pronostic
*
Investiguer les chutes chez les personnes âgées pour les prévenir.  
Investiguer les chutes chez les personnes âgées pour les prévenir.  


=== Pédiatrie===
=== Pédiatrie ===
Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévice.
Chez l'enfant et l'adolescent, les atteintes secondaires à la surutilisation<ref group="note">Définies comme un stress répété avec une période de récupération insuffisante.</ref> sont responsables de > 50% des blessures<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Watkins|prénom2=P.|nom2=Peabody|titre=Sports injuries in children and adolescents treated at a sports injury clinic|périodique=The Journal of Sports Medicine and Physical Fitness|volume=36|numéro=1|date=1996-03|issn=0022-4707|pmid=8699837|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8699837|consulté le=2023-12-14|pages=43–48}}</ref> musculoquelettiques car<ref>{{Opinion d'expert|nom=Dre Lydia Di Liddo|date=2023-12-13|explication=Congrès sur la médecine de l'adolescence de la FMOQ.}}</ref>:
{{Inclure une section d'une page|page=Salter-Harris (classification clinique)|section=Classification}}
 
Les fractures ont un périoste plus solide (plus fort et plus actif), ainsi les fractures ont plus tendance à se déformer avant de briser (ductilité) et :
* l'incidence des sports organisés est en augmentation
* Moins souvent lésé, donc la réduction fermée est plus facile
* ils commencent de plus en plus tôt
* Se décolle facilement de l'os
* sont plus intenses
* Réparation de l'os plus rapide que chez l'adulte
* les enfants se spécialisent précocement dans un sport unique.
La plaque de croissance est plus faible mécaniquement. Si elle est brisée, un trouble de croissance peut en être la complication.
 
Les fractures pédiatriques se distinguent des fractures chez l'adulte en raison de la présence de la plaque de croissance et des caractéristiques physiologiques spécifiques des os pédiatriques, qui sont plus poreux et malléables que les os adultes. Ces particularités conduisent notamment à des fractures incomplètes, telles que les fractures en bois vert et les fractures en torus, qui sont plus fréquentes chez la population pédiatrique. Les fractures impliquant la plaque de croissance sont classifié selon le système de Salter-Harris.  


Considérer le risque d'abus chez les enfants présentant des fractures et qui ne marche pas encore (moins de 6 à 9 mois).
Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévices.  


Fractures communes chez les enfant (+ téméraires).
Considérer le risque d'abus chez les enfants présentant des fractures et qui ne marchent pas encore (moins de 6 à 9 mois).{{Inclure une section d'une page|page=Salter-Harris (classification clinique)|section=Classification}}


Complications les plus fréquentes de fx chez les enfants :
== Notes ==
* Problème de croissance
<references group="note" />
* Ostéomyélite
* Syndrome du compartiment
* Refracture
* Moins de déchirure des ligaments et de luxation (ligaments + flexibles)


== Références ==
== Références ==
{{Section ontologique|classe=Classification clinique|nom=Références}}
<references />
<references />

Dernière version du 23 avril 2024 à 09:30

Traumatisme musculo-squelettique
Approche clinique

Caractéristiques
Drapeaux rouges Syndrome de la queue de cheval, Signes de fracture pathologique
Informations
Terme anglais Musculoquelettal trauma
Spécialités Médecine d'urgence, chirurgie orthopédique

Page non révisée

Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et sont des raisons de consultation fréquentes.Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traitées en priorité. [1]

Épidémiologie

__NOVEDELETE__
Objectif du CMC
Blessures osseuses ou articulaires (109-3)

Les blessures osseuses et articulaires sont les causes les plus commune des douleurs sévères chronique et des incapacités physiques.[2]

D'après les données du Département du Travail et du Centre national de statistiques de santé (NCHS), en 2013, les blessures musculo-squelettiques constituaient 33 % de l'ensemble des cas. [3]

Étiologies

  • Trauma à haute énergie
    1. Accident de la route
    2. Chute
    3. Sport à fort impact
  • Blessures[4]
    1. Accidentelles: blessures professionnelles, blessure sportives
    2. De Surcharge: Impliquant les muscles, les tendons et les ligaments qui subissent des dommages dû à l'exposition d'un événement traumatique unique qui dépasse leur capacité de mouvement normale. Cela peut entraîner des entorses, des foulures ou des déchirures.
    3. De Surutilisation: Les tissus sont sollicités de manière excessive, empêchant le corps de réparer efficacement les dommages. Ces blessures résultent de l'accumulation d'une série de petites blessures répétées au fil du temps.
  • Pathologies prédisposant à des blessures
    • Les fractures pathologiques sont des fractures d'os anormalement fragilisés par une maladie sous-jacente. Elles peuvent survenir lors de la présences de lésions bénignes, des tumeurs malignes primaires et secondaires et plusieurs troubles métaboliques.[5]
  • Violence et aggression
  • Vieillissement
Consultation fréquence de Blessures orthopédiques communes à l'urgence[6]
Sites Présentation
Membres Supérieurs
  • Fracture de clavicule (5% des fx adultes)
  • Fracture de l'humérus
    • Proximal (plus commun chez les personnes âgés)
    • Diaphysaire
    • Distal
  • Luxation gléno-humeral
    • Antérieur (corresponds à 50% des luxations GH)
    • Postérieur
  • Luxation Acromioclavicular
  • Déchirure de la coiffe des rotateurs (5%-40% chez les personnes de 40 ans et plus)
  • Luxation de l'épaul
  • Fracture du Radius
    • Pouteau-Colle
    • Goyrand-Smith
Membres inférieures
  • Fracture de l'anneau pelvien
  • Fracture de l'acétabulum
  • Luxation de la hanche
  • Fracture de du femur
    • Proximal
    • Diaphysaire
    • Distal
  • Fracture de la rotulle
  • Fracture du Tibia
    • Diaphysaire
    • Pilon/Plafond
  • Fracture des métatarses

Évaluation clinique

Facteurs de risque

Âge:

  • Masse musculaire: diminue de 10% après 50 ans.
  • Femme postménopause: la diminution du taux d'oestrogène cause un déséquilibre de résorption et la formation osseuse.

Immobilisation:

  • Diminue le taux de synthèse de protéines et cause de l'atrophie musculaire.

Usage de Corticostéroïdes:

  • Inhibe la formation de collagène menant un affaiblissement des tendons et ligaments.

Ostéopénie:

  • Diminution de la masse osseuse

Ostéoporose[7]:

  • Femme
  • Ménopause prémature
  • âge
  • aménorrhée primaire ou secondaire
  • Hypogonadisme chez les hommes
  • Être de race caucasienne ou asiatique
  • Thérapie de glucocorticoïde
  • Faible masse corporelle
  • Fumeurs
  • Consommation d'alcool excessive
  • Immobilisation prolongé
  • Carence en vitamin D
  • Faible consommation en calcium

Les signes et symptômes de maltraitances:

Pédiatrie

Histoire[8]:

  • Aucune histoire de trauma
  • Histoire incompatible avec l'âge et l'étape de développement ou avec l'atteinte
  • Histoire qui change
  • Délai de temps avant chercher des soins

Signes cliniques:

  • Nourrisson de moins d'un an
  • Hématome[9]
    • Les hématome présent sur des zones habituellement protégées, tel que le dos, les organes génitaux, la poitrine et l'abdomen, devraient susciter des inquiètudes.
    • Les ecchymoses peuvent être le seul signe d'une fracture sous-jacente qui n'a pas reçu l'attention médical nécessaire.
    • Les ecchymoses «à motifs» sont un fort indicateurs d'abus (ex. marques de ceintures, d'empreinte de doigts, etc).
  • Atteinte squelettique[8]
    • Fracture à haut risque
      • Fracture de côtes
      • Fracture métaphysaire
      • Fracture de l'humérus chez un enfant de moins de 18 mois
      • Fracture de fémur chez un enfant qui ne se déplace pas seule
    • Fractures multiple
    • Présence d'autres fracture d'âges différents
    • Présence d'autres lésions traumatique

Personnes âgées

Signes cliniques[10]:

  • Lésions ou cicatrices autours des chevilles et/ou des poignets
  • Alopécie traumatique ou hématome du cuire chevelu
  • Hémorragies ophtalmiques sous-conjonctivales, vitréennes ou rétiniennes.
  • Lésion intra-orale
  • Ecchymose[11]:
    • Taille supérieur à 5 cm
    • Localisé sur le visage, sur le côté du bras ou sur l'arrière du torse.
    • Lésions à motifs.

Signe de négligence[11]:

  • Malnutrition
  • perte pondéral
  • déshydratation
  • mauvaise hygiène

Questionnaire

Mécanisme de la blessure (essentiel pour le diagnostic de certaines fractures, disclocations ou blessures)

  • Âge: la prévalence des blessures peut varier selon le groupe d'âge
    • Nouveau-né: blessure du plexus brachial
    • Petite enfance: fracture epiphysaire, fracture supracondylaire de l'humérus.
    • Fin d'enfance: Luxation postérieur du coude, fracture de monteggia
    • Adulte: fracture des longs os, luxation du pelvis et de l'épaule
    • Personnes âgés: fracture de pouteau-colle, fracture du col du fémur
  • Sexe: certaines blessures sont plus prévalentes chez un sexe que chez un autre
    • Homme: Luxation postérieure du coude
    • Femme: fracture de pouteau-colles, fracture supracondylaire de l'humérus.
  • Direction et magnitude de la force
    • Les chutes sont les causes principals de blessures.
    • Les accidents de véhicules motorisés résultent souvent à l'hyperextension de la colonne cervicale, menant à des avulsions du plateau vertébral antéro-inférieur et postérieur[12].
    • Une chute en FOOSH (falling on outstretched hands), résulte communément en une fracture proximal de l'humérus chez une personne âgée, une luxation postérieur de l'épaule, une fracture de la tête radial, une luxation du coude, une fracture de Pouteau-Colle, une fracture de Goyrand-Smith et des fractures aux os du carpe[12].
    • Une luxation antérieur de l'articulation gléno-huméral est souvent le résultat de l'abduction, extension et rotation externe du bras.
    • Chez les patients polytraumatisés ou présentant une atteinte thoracique sévère, il est essentiel de suspecter une fracture de l'omoplate.
    • Une chute sur la pointe de l'épaule est souvent le mécanisme de blessure des luxations acromio-claviculaire.
  • Nature de la force:
    • Une force de compression peut mener à des blessures allant d'une contusion à une fracture de compression.
    • Une force de tension résulte souvent en entorse.
    • Une force de torsion mène à des blessures tel que la déchirures du ligament croisé antérieur
    • Une force de cisaillement.
  • Caractérisation de la douleur:
    • Qualité de la douleur: sourde, sensation de brûlure, crampe ou élancement.
    • Sensation anormale: engourdissement, brûlement, parasthésie, hyposthésie.
      • Une douleur osseuse d'un os fracturé sera décrite comme un douleur aiguë et tranchante.
      • Une douleur osseuse avec ou sans traumatisme est typiquement décrite comme profonde et sourde.
      • Une douleur musculaire est décrite comme une crampe lorsqu'elle est localisé et comme courbature lorsqu'elle est généralisée.
  • Modificateurs[13]
    • Moments et/ou mouvements qui déclenchent, aggravent ou soulagent la douleur.
    • Les douleurs osseuses ne sont pas habituellement aggravés par le mouvement, sauf si présence de fracture.
    • Les douleurs articulaires sont habituellement aggravées par le mouvement. L'arthrite rhumatoïde et l'ostéoarthrose évoque de la douleur suite à une période d'immobilisation.
  • Historique médicale pertinent
    • Usage concomitant de statine[14]
    • Arthrite
    • Déficience cognitive
    • Ostéoporose[15]

Évaluation urgente des blessures traumatiques[16]

En priorité évaluer ABC, status neurovasculaire et stabilité du patient afin d'éliminer toute condition menaçante à la survie. En suite, procédé à la palpation, puis l'amplitude articulaire.

  • ABCDE[17]
    • Dégager les voies respiratoires
    • Au besoin commencer la respiration artificielle.
    • Examiner le poul radial et le poul carotidien. Commencer les mesures de réanimation au besoin.
    • Examiner l'état neurologique du patient (GCS).
    • Exposer le site de blessure.
  • Les signes vitaux
    • TA
    • FC
    • RR
      • Une insuffisance respiratoire (30 / min) accompagnée d'une hypoxémie et une éruption pétéchiale indique la possibilité d'un embolie graisseu[18].
    • Température des extrémités à la recherche de perte de perfusion.
    • Fièvre
      • La présence de fièvre et de frissons peuvent orienter vers une infection, l'ostéomyélite.
  • Examen des structures vitales
    • Tête: examiner le crâne pour des fractures, les pupils et l'état de conscience à la recherche de déficit neurologique.
    • Poitrine: à la recherche de pneumothorax sous tension.
    • Abdomen
    • Hanche et structures génito-urinaire
    • Colonne vertebrale

Examen physique

L'examen physique doit comprendre[19][20]:

  • Examen Neurovasculaire: L'état neurovasculaire doit être évalué toute les 1-2 heurs pendant les premières 24 heurs après un trauma ou un l'application d'un plâtre[21].
    • Les 5 signes pour détecter des atteintes vasculaire
      • Douleur
      • Pâleur
        • La couleur et la température sont des signes révélateurs sur la santé des tissus.
        • La pâleur indique une faible perfusion.
        • Une cyanose indique une stase veineuse.
        • Il est important de comparer la couleur et la température du membre atteint avec un membre non-atteint.
        • Pour augmenter l'objectivité de l'évaluation de la température, il est possible d'évaluer le temps de remplissage capillaire.
          • Un temps de plus de 2-3s peut indiquer une circulation insuffisante aux extrémités.
          • Un temps de remplissage de plus de 4s indique une circulation artérielle insuffisante.
      • Paresthesie
        • Une paresthésie peut être la première manifestation d'une atteinte neurologique.
      • Poul
        • L'évaluation du pouls périphérique permet d'évaluer la consistance de la perfusion sanguine.
      • Paralysie
        • La paralysie est un symptôme tardif suite à une compression prolongé du nerf ou une atteinte irréversible du muscle.
    • La mesure de la pression des membres est a effectuer chez les patients à haut risque de syndrome de compartiment.
  • Examen de la peau
    • changement dans l'apparence et/ou la couleur: ecchymose, jaunisse, rougeur
    • Consistence
    • Température
    • Présence d'éruptions cutanées
    • présence d'ulcérations
  • Présence de fièvre
  • Enflure et oedème: Causé par les atteintes aux tissus mous et les hémorragie réactionnelle
    • Épaississement synovial, Oedème péri-articulaire, Nodules, Effusion.
      • L'érythème, l'enflure et la chaleur sur un site localisé peuvent indiquer une ostéomyélite[22].
  • Dépérissement
    • Atrophie
    • Dystrophie
    • Spasme musculaire
    • Contracture
  • Douleur aux mouvements
  • Palpation
    • Sensibilité
    • Déformation: luxation, angulation anormale et déplacement d'une fracture
    • Crépitement: provoqué lors du déplacement d'une fracture
  • Limitation des amplitudes articulaires et/ou des mouvements
  • Stabilités
  • Anomalies du tronc et de la colonne vertébrale
    • Scoliose
    • Cyphose
  • Déambulation
    • Besoin d'un aide à la marche
    • Démarche
  • Examiner les oreilles pour hémotympan, rupture de la membrane tympanique, sang dans le canal et traumatisme externe[17].
  • Examiner les yeux pour du papilloedème, la rupture du globe, des pupilles inégales, de l'abrasion et des corps étrangers[17].
  • Examiner le nez pour identifier un saignement ou un hématome septal[17].
  • Examiner la bouche pour des saignements, de l'obstruction et de l'oedème de l'oropharynx[17].
Déformations classiques[23]
Déformation Classique Diagnostique
Torticollis Blessures de la colonne cervicale
Épaule tombant/ affaissée Fracture de la clavicule
Perte galbe de l'épaule/ épaule carrée Luxation antérieur de l'épaule
Déformation en forme de S de l'humérus Fracture supracondylaire de l'hummérrus
Déformation en dos de fourchette Fracture de pouteau-Colle
Déformation en bêche Fracture de Goyrand-smith
Déformation en forme de boutonnière Destruction du point d'insertion du tendon extenseur à la base de la phalange intermédiaire
Doigt en maillet Avulsion du tendon extenseur de la phalange distale
Jersey finger (rugby finger) Avulsion du fléchisseur profond des doigts
Flexion, adduction et rotation interne du membre inférieur Luxation postérieur de l'hanche
Flexion,abduction et rotation externe du membre inférieur Luxation antérieur de l'hanche
Rotation externe incomplète du membre inférieur Fracture du col du fémur (intracpsulaire)
Rotation externe complète du membre inférieur Fracture trochantérienne, Fracture diaphysaire fémoral
Cheville en forme de S Luxation de la cheville

Condition de la peau

Fracture ouverte vs fermée

Si fracture ouverte: classification de Gustilo et Anderson


Classification de Gustillo[8]
Taille de la lésion Dommage tissulaire Atteinte neurovasculaire Image
Type I ≤ 1 cm minime Aucune
Type II 1 - 10 cm modéré Aucune
Type III A > 10 cm étendu Aucune
Type III B > 10 cm étendu, nécessitant une couverture par un lambeau de tissu libre ou un lambeau rotatif Aucune
Type III C > 10 cm étendu, nécessitant une couverture par un lambeau de tissu Fracture exposée avec lésions artérielles nécessitant une réparation

Examens paracliniques

Lors d'une blessure musculo-squelettique, l'étiologie de la blessure et les présentations à l'examen physique sont les indicateurs principaux qui servent à guider vers les examens paracliniques appropriés

  • La radiographie est le premier moyen diagnostique utilisé lors de blessures osseuses ou articulaires d'apparition soudaine et/ou traumatique.
    • Indiqué dans le cas de blessures traumatiques dans au moins 2 vues différentes.
    • Permet de visualiser l'implication d'articulation adjacente et la position des fragments de fractures.
    • La radiographie est effectué post-réduction afin de confirmer le résultat de l'intervention.
    • Dans le cas de complication de guérison, la radiographie est utilisé pour confirmer le diagnostic clinique.
    • Une lésion de Bankart (déchirure antéro-inférieur du labrum), une lésion de Perthe (une détachement antéro-inférieur du labrum) ou une lésion ALPSA (avulsion antérieur de la gaine périosté labro-ligamentaire) indiquent une instabilité ou une luxation glénohuméral antérieur[24].
    • Une fracture de Hill-Sachs confirme le diagnostic d'une instabilité glénohuméral antérieur[24].
    • L'absence d'anneaux de Harris au niveau de la colonne cervicale C2, est un signe de fracture de l'odontoïde de type 3. De plus, dans la colonne cervical, les fractures sont visibles par une perte de hauteur des corps vertébraux. L'évaluation des tissus de la colonne vertébrale se fait par l'évaluation de la distension de ceux-ci,. Les valeurs normaux sont de <6 mm au niveau de C2 et de <22 mm au C6[12].
    • Les luxations postérieures de l'épaule sont rares, mais elles échappent fréquemment à la détection radiographique. Des indices révélateurs comprennent une perte anormale de chevauchement entre la tête humérale et la glène, associée à une ligne articulaire dépassant les 6 mm sur les radiographies en vue antéro-postérieure, connue sous le nom de signe positif du rebord[12].
    • Une différence de plus de 3 mm entre l'apophyse coracoïde et le bord supérieur de la clavicule est indicatrice d'une luxation de l'articulation coraco-claviculaire. Une distance supérieur à 14 mm est indicatrice d'une rupture complète du ligament coraco-claviculaire.
    • Une luxation de l'articulation radio-ulnaire distale associée à une fracture du radius distal caractérise la fracture de Galeazzi. D'autre part, la luxation de la tête radiale au niveau de l'articulation radio-capitellaire accompagnée d'une fracture ulnaire proximale constitue la fracture de Monteggia.
    • La fracture de Bennett, qui est une fracture-luxation en deux partie, est reconnue par la fracture intra-articulaire de la base de premier métacarpe. La fracture de Rolando est une fracture-luxation de Bennett comminutive en trois parties, comprenant une fracture du diaphyse métacarpien et des bases dorsale et palmaire métacarpienne.
    • La fracture du Boxeur est une fracture du col métacarpien, souvent le quatrième ou cinquième métacarpe.
    • Il est important de ne pas confondre qu'une rotule bipartite, qui est une variante anatomique normale, avec une fracture de la rotule.
    • Une raréfaction osseuse indique une ostéomyélite aiguë.
    • Une lésions lytiques et d’un soulèvement périosté localisé peuvent indiquer l'ostéomyélite. Cependant, ces résultats ne sont visibles que de sept à 21 jours après l’apparition de l’infection[25].
    • Les caractéristiques des fractures pathologiques comprennent des lésions osseuse claires, des changements perméatifs dans l'os ou des masses dans les tissus mous. Les fractures pathologiques aiguës peuvent présenter des signes sous-jacents subtiles comme une matrice de chondroïdes, ostéoïdes ou un infiltrat en verre dépolie. La présence de enchondrome, une lésion ostéolytique bien défini, est signe de tumeur osseuse[5].
  • Le tomodensitométrie fournit l'information sur les os et les tissus mous
    • Alors que adéquat pour évaluer les traumatismes squelettique, l'image à une résolution inférieure à la radiographie.
      • La TDM est recommandée chez les patients polytraumatisées pour lesquelles il n'est pas possible d'obtenir des vues adéquates par la radiographie. La TDM est aussi recommandée chez les patients avec des fractures complexes au niveau des articulations, au niveau du pelvis et à la colonne vertébrale. Il est plus spécifiquement indiqué dans l'évaluation des fractures acétabulaires, du factures du sacrums et des fractures sacro-iliaques.
    • La TDM permet de visualiser les changements post-traumatiques non-visibles à la radiographie.
    • Les fractures du condyle occipital sont rarement détectable à la radiographie. Donc, la TDM doit être réalisé dans les cas de traumatisme contondant à haute énergie de la tête et du cou, peu importe la présentation clinique et les résultats de la radiographie[12].
    • La TDM est à favoriser pour l'évaluation des traumatismes de la colonne vertébrale[26].
    • Les fractures pathologiques vont se révéler à la TDM par une anomalie de la moelle osseuse, un enchondrome, une réaction périostée agressive et une masse dans les tissus mous[5].
  • L'IRM est indiqué dans les contextes suivants[27]:
    • non-traumatique avec signaux d'alarmes, évoquant une pathologie tumoral ou infectieuse, l'ostéonécrose, les changements dégénératives et les métastases.
    • fracture occulte non-visible à la radiographie.
    • traumatique accompagné de trouble neurologiques en tant que modalité complémentaire à la radiographie et/ou la tomodensitométrie.
    • blessures ligamentaires thoraco-lombaires instable isolées en absence de fracture avec radiographie ou TDM anormal ou non-concluant.
    • Un oedème de la moelle osseuse indique la présence de l'ostéomyélite.
    • Les fractures pathologiques sont susceptibles de se manifester par un signe médullaire hypointense T1 avec enchondrome, une masse dans les tissus mous et des anomalies musculaires adjacentes.[5]
  • L'échographie musculo-squelettique:
    • Est utile au diagnostic et au suivi des blessures des tissus moues, notamment les déchirures des tendons des quadriceps et du tendon d'achilles[28].
  • Scintigraphie osseuse:
    • Indiqué pour les fractures de stresses non-déplacé occultes qui possèdent un délai de détection à la radiographie.
      • Syndrome de stress tibial médial (attelles de tibia)
      • Fracture du scaphoïde
      • Fracture de stress
      • Lésion maligne
    • Une captation dans la région de la métaphyse est caractéristique de l"ostéomyélite[25].
  • Analyses de laboratoire
    • CK: les blessures d'écrasements peuvent engendrer la rhabdomyolyse. Un niveau élevée de CK ( N: 45-260 UI) indique une atteinte aux myocytes, un niveau de plus de 5000 UI indique une atteinte grave aux muscles[29].
    • FSC:
      • une augmentation des neutrophiles, de la taux de sédimentation érythrocytaire, de la protéine C-réactive peuvent indiquer une ostéomyélite.
    • Culture de sang:
      • Si suspicion d'ostéomyélite.
  • Densité Minéral Osseuse (DMO)[30][31]
    • suite à une fracture de fragilisation chez les patients de 40 ans et plus.
    • Effectuer la DMO chez les femmes ménopausées et les hommes de 50 à 64 ans qui présentent:
      • Une fracture vertébrale
      • Une faible masse osseuse à la radiographie
      • Une fracture de la hanche chez un parent
      • Un faible poids corporel (< 60 kg)
      • Un usage de médicaments à risque élevé (usage à long terme de glucocorticoïdes, inhibiteur de l'aromatase et le traitement de privation androgénique)
  • Biopsie et culture de l'os: lésions néoplasiques et ostéomyélite
    • plus de cinq neutrophiles par champs indique la présence d'une infection[32].
  • EMG: soupçon d'une blessure nerveuse causant des symptômes.
Signes en radiologie musculo-squelettique[33]
Signes Résultats Radiologiques Modalité d'imagerie Diagnostique Images
Signe de L'absence du noeud papillon La perte de l'apparence normale en noeud papillon du ménisques est une signe de déchirure en seau du ménisque qui est due au déplacement d'un fragment de la ''poignée'' du seau. IRM Déchirures en anse de seau méniscale
Hellerhoff, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons
Signe du tiroir Antérieur Translation antérieure ou une subluxation du tibia par rapport au fémur. IRM Déchirure du LCA
Signe de morsure Zones de destruction osseuse perforées ou creusées, semblables à une morsure d'animal. Radiographie Nécrose vasculaire, ostéonécrose ou ischémie nécrosante
Signe de l'anneau cortical Désorientation naviculaire avec subluxation de l'articulation scapho-lunaire. L'os scaphoïde à un aspect de cortex annelé. Radiograpgie Dislocation scapho-lunaire de Stade I
Signe du croissant Curviline transparente du côté cortical de la tête fémoral. Radiographie et IRM Signe précoce de nécrose vasculaire, signifiant une fracture sous-corticale de la tête fémorale.
Signe de l'épaule tombant Perte du contour normal de l'épaule due à une perte de l'alignement osseux à à l'articulation acromio-claviculaire et la glène. Présentation d'un déplacement inférieur de l'humérus. Accompagne souvent une fracture de col chirurgical de l'humérus. Radiographie Luxation inférieur de l'épaule
Signe du coussinet adipeux du coude L'hémorragie intra-articulaire provoque une distension du synovium, forçant la graisse des fosses cornoides. Se présentent en tant qu'ombre triangulaire radiotransparent antérieur et postérieur de l'humérus distal. Radiographie Épanchement articulaire du coude
Signe de demi-lune La perte du chevauchement de la tête humérale avec la glène (normalement présent en tant qu'une ombre en forme de demi-lune) Radiographie Luxation posterieure de l'épaule
Signe de Hill-Sachs Déformation/aplatissement du bord postéro-supérieur de la tête huméral. Radiographie Luxation antérieure de l'épaule
Signe de la larme (teardrop) Présence d'une masse polypoïde (la larme), dépassante proéminent du plancher de l'orbite dans l'antre maxillaire. Radiographie Fracture du plancher de l'orbite
Signe de la larme (teardrop) de la cheville Perte du contour normal des ombres des tissue mous de la cheville Radiographie Épanchement articulaire de la cheveille

Drapeaux rouges

signes de fracture pathologique
  • Atteinte de l'état général
  • Symptômes constitutionnels: diaphorèse nocturne, douleur nocturne non mécanique
  • Fracture suite à trauma de faible vélocité, par ex: chute de sa hauteur
  • ATCD personnel: Néoplasie, Immunosuppression, VIH, Prise de corticostéroïde systémique, Abus de drogues IV
syndrome de la queue de cheval
  • Incontinence urinaire et/ou fécale
  • Troubles moteurs (au membres inférieurs)
  • Paresthésie génitale et/ou anale: Perte de sensibilité en selle, perte de la sensation du besoin d'uriner, perte du sensibilité de l'anus
  • Dysfonction sexuelle
Syndrome du compartiment

Doit agir rapidement !!! Ne doit pas attendre la présence de tous les signes pour agir.

  • Pain (douleur): Non soulagée par l'analgésie, Hors de proportion, Augmentée par l'étirement passif des muscles du compartiment
  • Pâleur
  • Perte de pouls --> signe tardif
  • Paresthésie
  • Paralysie

Embolie Graisseuse[18]

La présentation sous-clinique est l'hypoxémie, alors que le syndrome clinique complet se manifeste par une insuffisance respiratoire, une altération de l'état de conscience et une éruption pétéchiale.

  • Les marqueurs biochimiques et hématologiques démontreront une anémie, une thombocytopénie, une augmentation de la vitesse de sédimentation, et une macroglobulinémie graisseuse.

Traitement

Dépendra de l'étiologie

Prise en charge des traumatismes musculo-squelettiques[34]
Atteintes Classification Prise en Charge
Tissus mous
  1. Plaies fermées
    • Contusion
    • Ecchymose
    • Oedème
    • Élongation
    • Entorse
  2. Plaies ouvertes
    • Abrasion
    • Lacération
    • Incision
    • Ponction
    • Avulsion
    • Amputation
  1. Plaies fermées
    • Méthode R.G.C.E - Repos, Glace, Compression et Élévation pendant les premières 48 à 72 hrs.
    • Foulure et/ou entorse - Contrôle de la douleur, bandage de soutien et immobilisation par une attelle.
  2. Plaies ouvertes
    • Abrasion, lacération et incision: nettoyage de la plaie, irrigation avec solution saline, élimination de corps étranger, contrôle du saignement et application de pansement. Élévation et immobilisation si nécessaire.
    • Avulsion: contrôler le saignement, le site de avulsion doit être pris en charge par pansement compressif ou attelle à air et la contamination doit être évitée.
    • Amputation: commencer par le ABCDE - gestion des voies respiratoires, de la respiration, de la circulation, de l'environnement et de l'invalidité. Application de tourniquet, administration de solution IV et/ou transfusion sanguine. Placer le membre amputé dans la glace.
Fracture
  1. Fracture fermée
  2. Fracture ouverte
    • Classifiée selon l'échelle de Gustilo-Anderson (voir section examen physique)
Traiter comme tout cas de traumatisme en commençant par l'ABCDE
  1. Contrôler l'hémorragie.
  2. Traitement du choc
  3. Soulager la douleur
  4. Traiter les blessures associées et couvrir les zone atteintes avec des pansements stériles.
  5. Débridement et irrigation pour les fractures ouvertes
  6. Immobilisation avec une attelle et vérifier les pouls distaux avant et après l'application des attelles.
  7. Initier l'antibiothérapie IV et la prophylaxie contre le tétanos.
  8. Toutes fractures ouverte à proximité d'une articulation doivent être présumées d'atteindre l'articulation jusqu'à preuve du contraire.
Luxation Luxation complète: déplacement des os de l'Articulation causant un étirement des ligaments stabilisateurs de cette articulation.

Subluxation: luxation partielle

La prise en charge varie selon le site de luxation
  • Le traitement initiale comprends le R.G.C.E
  • La réduction selon le site
  • L'immobilisation
  • Réhabilitation
Les types des attelles courants[34]
Type Utilisation Images
Attelle palmaire courte Fracture du poignet

Fracture du deuxième ou du cinquième métacarpe

Syndrome du canal carpien

Lésions des tissus mous

Attelle de doigt Fracture des phalanges
Attelle de gouttière ulnaire ou radial Fractures phalangienne et métacarpiennes
Buddy-taping Bandage d'un doigt ou orteil fracturé en utilisant un voisin comme attelle
Attelle spica du pouce Fracture du scaphoide

Fracture extra-articulaire du pouce

Lésions des ligaments collatéral ulnaire

Attelle d'étrier Fracture de la cheville
Attelle postérieur de la jambe Fracture distales de la jambe

Fracture de la cheville

Fracture du tarse

Fracture métatarsien

Immobilisation précoce

L'implémentation de programme de physiothérapie à l'urgence, dans le contexte de trauma musculo-squelettique, accès sur l'éducation, la réassurance, la mobilité, l'entraînement et la prescription d'aide à la marche a démontré une diminution dans la douleur à leur sorti de l'hôpital comparé à ceux qui ont reçu les soins médicaux standards[35]. La physiothérapie à diminué le temps d'hospitalisation, est considéré comme aussi efficace que les soins de standards de mobilisation et sont autant sécuritaires que ceux-ci[35].

Complications

  • Syndrome compartimental[21]: augmentation de la pression dans l'espace aponévrotique.
    • Urgence orthopédique, non-traité le syndrome compartimental menace la viabilité du membre et sa survie.
    • Une pression du compartiment intramusculaire supérieur à 30 mmHG, pour une durée de 6 à 8 heurs, cause des atteintes irréversibles.
    • Causé par des blessures par écrasement ou les fractures comminutives
  • Lésion nerveuse[12]: l'atteinte peut varier d'une neuropraxie à une neurotmésis[34]
    • 20% des luxations du coude mènent à une neurapraxie, impliquant souvent le nerf ulnaire ou la branche antérieur interosseuse du nerf médian.
    • Une atteinte au nerf interosseux postérieur peut accompagner une fracture de Monteggia.
    • Fracture du radius distal: compression du nerf médian (syndrome du tunnel carpien)
    • Humérus (diaphyse): main tombante (atteinte du nerf radial)
    • Luxation humérus proximal: nerf axillaire
    • Luxation de la hanche: atteinte du nerf sciatique
    • Luxation du genou: nerf sciatique poplité externe
  • Lésion vasculaire: certaines fractures fermées peuvent provoquer une ischémie distale, surtout celles déplacées en postérieur.
    • Les fractures du pôle proximal du scaphoïde ont un risque accrue de nécrose vasculaire.
    • Les fractures pelviennes sont associés à des lésions vasculaires et urogénitales. Les saignements sont majoritairement rétropéritonéales.
    • Les fractures de la tête fémorale ont une incidence de nécrose avasculaire qui peut atteindre 25% selon de le degré de déplacement. Infection
  • Infection: toutes fractures est à risque de s'infecter, le risque augmente si la fracture est ouverte ou est traités par chirurgie.
    • Gangrène, ischémie, nécrose.
  • Complications locales
    • Problème d'union des fragments (mal-union, non-union, délai d'union)
    • Nécrose avasculaire (particulièrement si fracture du col fémoral ou de l'humérus proximal)
    • Ostéomyélite
    • Rigidité articulaire persistante
    • Arthrite post-traumatique
    • Arthrose (à long terme)
    • Déficit de croissance (chez les enfants si fracture au niveau de la plaque de croissance)
    • Ostéoporose post-traumatique
    • Ossifications hétéropopiques
    • Syndrome douloureux régional complexe
  • Complications systémiques
    • Embolie graisseuse dans les 72 hrs après le traumatisme.
    • Embolie pulmonaire
      • Syndrome de détresse respiratoire aiguë
      • Syndrome de réponse inflammatoire systémique
    • Sepsis
    • Thrombose des veines
    • Choc hémorragique: suite à une hémorragie interne ou externe importante
    • Délirium
  • Complication des fractures ouvertes[34]
    • Infection des tissus mous
    • Ostéomyélite
    • Gangrène gazeuse
    • Tétanos
    • Crush syndrome (syndrome d'écrasement)
    • Déperdition de peau
    • Malunion ou nonunion
      • 10% des fractures du scaphoides vont présenter une nonunion 6 mois post blessures. Cette nonunion peut mener à une ostéo-arthrose de la portion radial du poignet.
  • Complications courantes observées avec les attelles[34]
    • Abrasions
    • Atteintes neurovasculaires
    • Dermatite de contact
    • Brûlure thermique
  • Rhabdomyolyse
    • Est causé principalement suite à une blessure par écrasement
  • Myosite ossifiante post-traumatique (circonscrite)
  • Raideur articulaire
  • Ostéoarthrite post-traumatique

Particularités

Adultes

  • Les os chez l’adulte se déforment très peu avant de briser
  • La consolidation de l’os prend beaucoup plus de temps chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes (6 à 8 semaines pour fractures simples)
  • Les fractures chez les adultes arrivent souvent suite à un traumatisme exceptionnel lors duquel l’os a été tordu ou fracassé

Gériatrie

Chez les personnes âgées, la plupart des fractures sont causées parce que les os s'amincissent et perdent de leur solidité. L'ostéoporose est fréquente dans cette population.

Les fractures de hanche (fx du fémur proximal) se produisent fréquemment à la suite d'une chute de sa hauteur (à faible vélocité). Les fractures de hanches ont de lourdes conséquences chez les personnes âgée.

  • L'ostéonécrose de la tête fémorale, la pseudarthrose et l'arthrose sont des complications fréquentes.
  • Déconditionnement des personnes âgées
  • Mauvais pronostic

Investiguer les chutes chez les personnes âgées pour les prévenir.

Pédiatrie

Chez l'enfant et l'adolescent, les atteintes secondaires à la surutilisation[note 1] sont responsables de > 50% des blessures[36] musculoquelettiques car[37]:

  • l'incidence des sports organisés est en augmentation
  • ils commencent de plus en plus tôt
  • sont plus intenses
  • les enfants se spécialisent précocement dans un sport unique.

Les fractures pédiatriques se distinguent des fractures chez l'adulte en raison de la présence de la plaque de croissance et des caractéristiques physiologiques spécifiques des os pédiatriques, qui sont plus poreux et malléables que les os adultes. Ces particularités conduisent notamment à des fractures incomplètes, telles que les fractures en bois vert et les fractures en torus, qui sont plus fréquentes chez la population pédiatrique. Les fractures impliquant la plaque de croissance sont classifié selon le système de Salter-Harris.

Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévices.

Considérer le risque d'abus chez les enfants présentant des fractures et qui ne marchent pas encore (moins de 6 à 9 mois).

Classification des fractures Salter-Harris chez les enfants
Type Description Exemple
I Fracture transverse au travers la plaque de croissance, non visible à la radiographie, dx clinique.

Souvent dans la zone d'hypertrophie de la plaque de croissance, séparation complète de l'épiphyse.

Le périoste est intact. Fx plus chez jeunes enfants.

II Sur la ligne épiphysaire qui s'étend sur un segment de la métaphyse (formant un triangle).

Force de cisaillement et de flexion.

Périoste brisé du côté opposé au trait de la métaphyse.

Type de fx la plus fréquente.

Tx : réduction fermée et immobilisation.

III Fracture intra-articulaire à travers l'épiphyse jusqu'à la plaque de croissance et suivant la plaque de croissance.
  • Atteinte du cartilage articulaire
  • Périoste intact
  • Tx : Réduction ouverte et fixation interne habituellement nécessaire, si déplacement > 2 mm ROFI nécessaire
IV Fracture intra-articulaire, passant par l'épiphyse, la plaque de croissance et touchant une portion de la métaphyse.

Tx: ROFI (réduction ouverte et fixation interne nécessaire)

Si mal réduit, l'union osseuse peut causer une fermeture prématurée de la plaque.

V Blessure causée par la compression sévère de l'épiphyse, qui broie la plaque de croissance.
  • Plus fréquent au niveau du genou et de la cheville
  • Cessation prématurée de la plaque de croissance est pratiquement inévitable.

Notes

  1. Définies comme un stress répété avec une période de récupération insuffisante.

Références

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