« Sinus pilonidal » : différence entre les versions
Ligne 13 : | Ligne 13 : | ||
| version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. --> | | version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. --> | ||
|démo=0|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}} | |démo=0|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}} | ||
Le sinus pilonidal tire son nom du latin ''pilus'' qui signifie «cheveux» et ''nidus'' qui signifie «nid». | Le sinus pilonidal ou la maladie pilonidale est une cavité sous-cutanée qui s'ouvre au niveau du sillon interfessier et qui contient des poils à sa base. Il tire son nom du latin ''pilus'' qui signifie «cheveux» et ''nidus'' qui signifie «nid». Le sinus peut mener à la création d'un abcès et éventuellement à une fistule périanale. | ||
== Épidémiologie == | == Épidémiologie == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}} | ||
L'incidence de la maladie pilonidale est estimée à 26 cas par 100 000 personnes. Les hommes sont 2,2 fois plus atteints que les femmes.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=K.|nom1=Søndenaa|prénom2=E.|nom2=Andersen|prénom3=I.|nom3=Nesvik|prénom4=J. A.|nom4=Søreide|titre=Patient characteristics and symptoms in chronic pilonidal sinus disease|périodique=International Journal of Colorectal Disease|volume=10|numéro=1|date=1995|issn=0179-1958|pmid=7745322|doi=10.1007/BF00337585|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7745322/|consulté le=2021-04-04|pages=39–42}}</ref> On estime que la maladie pilonidale affecte environ 70000 personnes aux États-Unis chaque année.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Eric K.|nom1=Johnson|prénom2=Jon D.|nom2=Vogel|prénom3=Michelle L.|nom3=Cowan|prénom4=Daniel L.|nom4=Feingold|titre=The American Society of Colon and Rectal Surgeons' Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease|périodique=Diseases of the Colon and Rectum|volume=62|numéro=2|date=2019-02|issn=1530-0358|pmid=30640830|doi=10.1097/DCR.0000000000001237|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30640830/|consulté le=2021-04-04|pages=146–157}}</ref><ref name=":0" /> | L'incidence de la maladie pilonidale est estimée à 26 cas par 100 000 personnes. Les hommes sont 2,2 fois plus atteints que les femmes.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=K.|nom1=Søndenaa|prénom2=E.|nom2=Andersen|prénom3=I.|nom3=Nesvik|prénom4=J. A.|nom4=Søreide|titre=Patient characteristics and symptoms in chronic pilonidal sinus disease|périodique=International Journal of Colorectal Disease|volume=10|numéro=1|date=1995|issn=0179-1958|pmid=7745322|doi=10.1007/BF00337585|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7745322/|consulté le=2021-04-04|pages=39–42}}</ref> On estime que la maladie pilonidale affecte environ 70000 personnes aux États-Unis chaque année.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Eric K.|nom1=Johnson|prénom2=Jon D.|nom2=Vogel|prénom3=Michelle L.|nom3=Cowan|prénom4=Daniel L.|nom4=Feingold|titre=The American Society of Colon and Rectal Surgeons' Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease|périodique=Diseases of the Colon and Rectum|volume=62|numéro=2|date=2019-02|issn=1530-0358|pmid=30640830|doi=10.1097/DCR.0000000000001237|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30640830/|consulté le=2021-04-04|pages=146–157}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Alexander T.|nom1=Nixon|prénom2=Robert F.|nom2=Garza|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2021|pmid=32491702|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK557770/|consulté le=2021-04-04}}</ref> | ||
== Étiologies == | == Étiologies == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Étiologies}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Étiologies}}Initialement, la maladie était considérée comme étant d'origine {{Étiologie | nom = congénitale|principale=0}}.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=J. H.|nom1=da Silva|titre=Pilonidal cyst: cause and treatment|périodique=Diseases of the Colon and Rectum|volume=43|numéro=8|date=2000-08|issn=0012-3706|pmid=10950015|doi=10.1007/BF02236564|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10950015/|consulté le=2021-04-09|pages=1146–1156}}</ref> Actuellement, la maladie pilonidale est considérée comme une maladie acquise qui résulte de l'aspiration des cheveux des tissus mous environnants conduisant à une {{Étiologie | nom = réaction inflammatoire|principale=0}} et à la formation d'un granulome à corps étranger.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=D. H.|nom1=Patey|prénom2=R. W.|nom2=Scarff|titre=Pathology of postanal pilonidal sinus; its bearing on treatment|périodique=Lancet (London, England)|volume=2|numéro=6423|date=1946-10-05|issn=0140-6736|pmid=20998923|doi=10.1016/s0140-6736(46)91756-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20998923/|consulté le=2021-04-04|pages=484–486}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=E. S. J.|nom1=King|titre=The nature of the pilonidal sinus|périodique=The Australian and New Zealand Journal of Surgery|volume=16|numéro=3|date=1947-01|issn=0004-8682|pmid=20295740|doi=10.1111/j.1445-2197.1947.tb03632.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20295740/|consulté le=2021-04-09|pages=182–192}}</ref><ref name=":0" /> | ||
== Physiopathologie == | == Physiopathologie == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}} | ||
La physiopathologie du sinus pilonidal n'est pas totalement comprise, mais différentes théories pourraient expliquer son origine. | La physiopathologie du sinus pilonidal n'est pas totalement comprise, mais différentes théories pourraient expliquer son origine. La théorie la plus répandue est qu'il s'agit d'une maladie acquise. Elle débute par une folliculite qui se complique en abcès aigu et qui persiste à long terme sans être traitée pour former un sinus. Au niveau du pli interfessier différents facteurs favorisent la formation d'un sinus pilonidal. L'humidité accrue, la pression et les frictions répétées sont des facteurs qui empêchent l'expulsion du poil et qui favorisent sa croissance sous-cutanée. La présence de poil dans les tissus mous environnants et la peau conduit finalement à une réaction inflammatoire et à la formation d'un granulome à corps étranger.<ref name=":2" /> Après plusieurs années d'évolution, le sinus peut dégénérer en cancer épidermoïde ou se transformer en tumeurs agressives et localement invasives. | ||
La théorie la plus répandue est qu'il s'agit d'une maladie acquise. | |||
Au niveau du pli interfessier | |||
La présence de poil dans les tissus mous environnants et la peau conduit finalement à une réaction inflammatoire et à la formation d'un granulome à corps étranger.<ref name=":2" /> | |||
== Présentation clinique == | == Présentation clinique == | ||
Ligne 73 : | Ligne 39 : | ||
* les {{Facteur de risque | nom = antécédents familiaux|RR=|référence_RR=|RC=}} | * les {{Facteur de risque | nom = antécédents familiaux|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
* le surpoids ou l'{{Facteur de risque | nom = obésité|RR=|référence_RR=|RC=}} | * le surpoids ou l'{{Facteur de risque | nom = obésité|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
* une {{Facteur de risque | nom = traumatisme local|RR=|référence_RR=|RC=}} | * une fente sacrée profonde | ||
* une {{Facteur de risque | nom = traumatisme local|RR=|référence_RR=|RC=}} (ex: frottement répété) | |||
* une {{Facteur de risque | nom = irritation|RR=|référence_RR=|RC=}} du pli interfessier | * une {{Facteur de risque | nom = irritation|RR=|référence_RR=|RC=}} du pli interfessier | ||
* la {{Facteur de risque | nom = sédentarité|RR=|référence_RR=|RC=}} | * la {{Facteur de risque | nom = sédentarité|RR=|référence_RR=|RC=}} | ||
Ligne 86 : | Ligne 53 : | ||
* un {{Symptôme | nom = écoulement|affichage=|prévalence=}} intermittent | * un {{Symptôme | nom = écoulement|affichage=|prévalence=}} intermittent | ||
* la {{Symptôme | nom = fièvre|affichage=|prévalence=}}. | * la {{Symptôme | nom = fièvre|affichage=|prévalence=}}. | ||
[[Fichier:Pilonidal cyst.JPG|vignette|Sinus pilonidal avec rougeur et tuméfaction]] | |||
=== Examen clinique === | === Examen clinique === | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}À l'{{Examen clinique | nom = examen rectal|indication=}}, nous pouvons noter: | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}À l'{{Examen clinique | nom = examen rectal|indication=}}, nous pouvons noter:<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Pierre|nom1=Poitras|prénom2=Mickaël|nom2=Blouin|prénom3=Marc|nom3=Bilodeau|titre=L'appareil digestif : des sciences fondamentales à la clinique|date=2020|isbn=978-2-7606-4158-7|isbn2=2-7606-4158-9|oclc=1125152533|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1125152533|consulté le=2021-04-09}}</ref> | ||
* un {{Signe | nom = pertuis|affichage=|prévalence=}} au niveau du pli interfessier pouvant contenir du poil | * un {{Signe | nom = pertuis|affichage=|prévalence=}} au niveau du pli interfessier pouvant contenir du poil | ||
* une {{Signe | nom = masse|affichage=|prévalence=}} indiquant la présence d'un abcès | * une {{Signe | nom = masse|affichage=|prévalence=}} ou une {{Signe clinique|nom=tuméfaction|affichage=|prévalence=}} indiquant la présence d'un abcès | ||
* de la rougeur et chaleur ({{Signe | nom = cellulite|affichage=|prévalence=}}) | * de la rougeur et chaleur ({{Signe | nom = cellulite|affichage=|prévalence=}}) | ||
* un {{Signe clinique|nom=écoulement|affichage=|prévalence=}}. | * un {{Signe clinique|nom=écoulement|affichage=|prévalence=}} purulent ou séro-purulent. | ||
== Examens paracliniques == | == Examens paracliniques == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}}Les imageries et les analyses de laboratoire ne sont habituellement pas requises pour le diagnostic du sinus pilonidal. Certains examens peuvent aider à la prise en charge:<ref name=":0" /> | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}} | ||
[[Fichier:Échographie sinus pilonidal1.jpg|vignette|Échographie d'un sinus pilonidal]] | |||
Les imageries et les analyses de laboratoire ne sont habituellement pas requises pour le diagnostic du sinus pilonidal. Certains examens peuvent aider à la prise en charge:<ref name=":0" /> | |||
* l'{{Investigation | nom = échographie | indication = Indication}} permet déterminer l'étendue du sinus pilonidal.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Ashraf Talaat|nom1=Youssef|titre=The value of superficial parts and endoanal ultrasonography in evaluating pilonidal disease and exclusion of perianal sepsis|périodique=Journal of Ultrasound|volume=18|numéro=3|date=2015-09|issn=1971-3495|pmid=26261474|pmcid=4529415|doi=10.1007/s40477-015-0156-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26261474/|consulté le=2021-04-04|pages=237–243}}</ref> | * l'{{Investigation | nom = échographie | indication = Indication}} permet déterminer l'étendue du sinus pilonidal.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Ashraf Talaat|nom1=Youssef|titre=The value of superficial parts and endoanal ultrasonography in evaluating pilonidal disease and exclusion of perianal sepsis|périodique=Journal of Ultrasound|volume=18|numéro=3|date=2015-09|issn=1971-3495|pmid=26261474|pmcid=4529415|doi=10.1007/s40477-015-0156-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26261474/|consulté le=2021-04-04|pages=237–243}}</ref> | ||
* l'{{Investigation | nom = imagerie par résonance magnétique | indication = Indication}} (IRM) peut aider au diagnostic en présence de maladie inflammatoire intestinale, de fistule anale, de septicémie ou de néoplasie.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Stuart A.|nom1=Taylor|prénom2=Steve|nom2=Halligan|prénom3=Clive I.|nom3=Bartram|titre=Pilonidal sinus disease: MR imaging distinction from fistula in ano|périodique=Radiology|volume=226|numéro=3|date=2003-03|issn=0033-8419|pmid=12601210|doi=10.1148/radiol.2263011758|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12601210/|consulté le=2021-04-04|pages=662–667}}</ref><ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=Sinan|nom1=Balcı|prénom2=Mehmet Ruhi|nom2=Onur|prénom3=Ali Devrim|nom3=Karaosmanoğlu|prénom4=Muşturay|nom4=Karçaaltıncaba|titre=MRI evaluation of anal and perianal diseases|périodique=Diagnostic and Interventional Radiology (Ankara, Turkey)|volume=25|numéro=1|date=2019-01|issn=1305-3612|pmid=30582572|pmcid=6339630|doi=10.5152/dir.2018.17499|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30582572/|consulté le=2021-04-04|pages=21–27}}</ref> | * l'{{Investigation | nom = imagerie par résonance magnétique | indication = Indication}} (IRM) peut aider au diagnostic en présence de maladie inflammatoire intestinale, de fistule anale, de septicémie ou de néoplasie.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Stuart A.|nom1=Taylor|prénom2=Steve|nom2=Halligan|prénom3=Clive I.|nom3=Bartram|titre=Pilonidal sinus disease: MR imaging distinction from fistula in ano|périodique=Radiology|volume=226|numéro=3|date=2003-03|issn=0033-8419|pmid=12601210|doi=10.1148/radiol.2263011758|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12601210/|consulté le=2021-04-04|pages=662–667}}</ref><ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=Sinan|nom1=Balcı|prénom2=Mehmet Ruhi|nom2=Onur|prénom3=Ali Devrim|nom3=Karaosmanoğlu|prénom4=Muşturay|nom4=Karçaaltıncaba|titre=MRI evaluation of anal and perianal diseases|périodique=Diagnostic and Interventional Radiology (Ankara, Turkey)|volume=25|numéro=1|date=2019-01|issn=1305-3612|pmid=30582572|pmcid=6339630|doi=10.5152/dir.2018.17499|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30582572/|consulté le=2021-04-04|pages=21–27}}</ref> | ||
* l'injection de bleu de méthylène permet de visualiser le sinus et d'orienter le traitement chirurgical.<ref name=":0" /> | * l'injection de bleu de méthylène permet de visualiser le sinus et d'orienter le traitement chirurgical.<ref name=":0" /> | ||
== Approche clinique == | == Approche clinique == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}} | ||
La maladie pilonidale est un diagnostic clinique basé sur l'examen physique | La maladie pilonidale est un diagnostic clinique basé sur l'examen physique incluant l'examen anorectal ainsi que l'évaluation des symptômes et des facteurs de risque.<ref name=":6" /> Les résultats de l'examen physique incluent un pertuis au niveau du plis interfessier supérieur qui peut être associé à des sinus suivant un trajet céphalique ou latéral. En cas de lésion suspicieuse, une biopsie peut être réalisée pour écarter une néoplasie. Souvent, la présence d'abcès et d'œdème peut masquer le sinus et donc retarder la prise en charge. | ||
== Diagnostic == | == Diagnostic == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}Le diagnostic du sinus pilonidal est surtout clinique et se base sur l'histoire et la présentation clinique. Le sinus pilonidal peut être classé en cinq type: | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}Le diagnostic du sinus pilonidal est surtout clinique et se base sur l'histoire et la présentation clinique. Le sinus pilonidal peut être classé en cinq type:<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-ca|titre=Chirurgie|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766|site=App Store|consulté le=2021-04-09}}</ref> | ||
* Type I : Asymptomatique | * Type I : Asymptomatique | ||
* Type II : Abcès pilonidal aigu | * Type II : Abcès pilonidal aigu | ||
Ligne 133 : | Ligne 104 : | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}} | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}} | ||
=== Abcès aigu === | === Abcès aigu === | ||
La prise en charge de l'abcès aigu est l'{{Traitement | nom = | La prise en charge de l'abcès aigu est l'incision et le {{Traitement | nom = drainage|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (réalisé en salle d’opération si volumineux): | ||
# Faire une incision cruciforme latérale (1cm latéral | # Faire une incision cruciforme latérale (1cm latéral à la ligne médiane) | ||
# Enlever tous les poils présents | # Enlever tous les poils présents | ||
Si le sinus est facilement visible, il est recommandé de faire une canulation et ouverture. Un traitement définitif en aigu mènerait à une résection trop importante. | Si le sinus est facilement visible, il est recommandé de faire une canulation et ouverture. Un traitement définitif en aigu mènerait à une résection trop importante. | ||
Ligne 155 : | Ligne 118 : | ||
* le diabète | * le diabète | ||
* une cellulite importante | * une cellulite importante | ||
L'érythromycine et le métronidazole sont les principaux antibiotiques utilisés.<ref name=":7" /> | L'{{Traitement|nom=érythromycine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et le {{Traitement|nom=métronidazole|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} sont les principaux antibiotiques utilisés.<ref name=":7" /> | ||
=== Maladie pilonidale chronique === | === Maladie pilonidale chronique === | ||
Ligne 165 : | Ligne 128 : | ||
* la colle de {{Traitement|nom=fibrine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} est utilisée après l'incision du sinus | * la colle de {{Traitement|nom=fibrine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} est utilisée après l'incision du sinus | ||
* l'injection de {{Traitement|nom=plasma riche en plaquettes|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. | * l'injection de {{Traitement|nom=plasma riche en plaquettes|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}. | ||
Le débridement et le curetage après l'incision et le drainage sont primordiaux pour prévenir les récidives. Les facteurs augmentant le risque de récidive sont: | Le débridement et le curetage après l'incision et le drainage sont primordiaux pour prévenir les récidives. Les facteurs augmentant le risque de récidive sont: | ||
* un infection | * un infection | ||
Ligne 208 : | Ligne 172 : | ||
| rowspan="4" |Asymétrique | | rowspan="4" |Asymétrique | ||
|Excision médiane du follicule et drainage latéral (Bascom) | |Excision médiane du follicule et drainage latéral (Bascom) | ||
| | | rowspan="3" |Récidive | ||
| | | | ||
# Attendre 5 jours après le drainage | # Attendre 5 jours après le drainage | ||
Ligne 222 : | Ligne 186 : | ||
|- | |- | ||
|Cleft Bascom | |Cleft Bascom | ||
| | | | ||
# Exciser le kyste (pas du gras) | # Exciser le kyste (pas du gras) | ||
Ligne 236 : | Ligne 199 : | ||
|- | |- | ||
|Karydakis | |Karydakis | ||
| | | | ||
# Faire une incision elliptique le long de la ligne médiane jusqu'au fascia | # Faire une incision elliptique le long de la ligne médiane jusqu'au fascia | ||
Ligne 269 : | Ligne 231 : | ||
* le traitement endoscopique | * le traitement endoscopique | ||
* l'ablation vidéo-assistée. | * l'ablation vidéo-assistée. | ||
== Suivi == | == Suivi == | ||
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}Après le drainage de l'abcès, il est recommandé de faire un bain de siège minimum deux fois par jour et de raser la peau au pourtour à toutes les 1 à 2 semaines pendant 3 à 6 mois.<ref name=":24" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Eric K.|nom1=Johnson|prénom2=Jon D.|nom2=Vogel|prénom3=Michelle L.|nom3=Cowan|prénom4=Daniel L.|nom4=Feingold|titre=The American Society of Colon and Rectal Surgeons’ Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease|périodique=Diseases of the Colon & Rectum|volume=62|numéro=2|date=2019-02|issn=0012-3706|doi=10.1097/DCR.0000000000001237|lire en ligne=https://journals.lww.com/00003453-201902000-00005|consulté le=2021-04-05|pages=146–157}}</ref> La guérison prend 4 à 10 semaines. L'épilation au laser peut également être recommandée, mais elle nécessite souvent plusieurs traitements, est couteuse et peut nécessiter une anesthésie locale ou topique. Certains produits d'épilation peuvent être irritants pour la muqueuse anale ou provoquer des éruptions cutanées.<ref name=":0" /> | {{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}Après le drainage de l'abcès, il est recommandé de faire un bain de siège minimum deux fois par jour et de raser la peau au pourtour à toutes les 1 à 2 semaines pendant 3 à 6 mois.<ref name=":24">{{Citation d'un article|prénom1=J. A.|nom1=Solla|prénom2=D. A.|nom2=Rothenberger|titre=Chronic pilonidal disease. An assessment of 150 cases|périodique=Diseases of the Colon and Rectum|volume=33|numéro=9|date=1990-09|issn=0012-3706|pmid=2390911|doi=10.1007/BF02052321|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2390911/|consulté le=2021-04-04|pages=758–761}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Eric K.|nom1=Johnson|prénom2=Jon D.|nom2=Vogel|prénom3=Michelle L.|nom3=Cowan|prénom4=Daniel L.|nom4=Feingold|titre=The American Society of Colon and Rectal Surgeons’ Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease|périodique=Diseases of the Colon & Rectum|volume=62|numéro=2|date=2019-02|issn=0012-3706|doi=10.1097/DCR.0000000000001237|lire en ligne=https://journals.lww.com/00003453-201902000-00005|consulté le=2021-04-05|pages=146–157}}</ref> La guérison prend 4 à 10 semaines. L'épilation au laser peut également être recommandée, mais elle nécessite souvent plusieurs traitements, est couteuse et peut nécessiter une anesthésie locale ou topique. Certains produits d'épilation peuvent être irritants pour la muqueuse anale ou provoquer des éruptions cutanées.<ref name=":0" /> | ||
== Complications == | == Complications == |
Version du 9 avril 2021 à 00:01
Maladie | |
Deux sinus pilonidaux | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Écoulement, Tuméfaction, Masse, Pertuis, Cellulite bactérienne |
Symptômes |
Douleur, Écoulement, Température corporelle élevée |
Diagnostic différentiel |
Folliculite bactérienne, Ostéomyélite, Tuberculose, Maladies inflammatoires intestinales, Néoplasie, Actinomycose, Syphilis, Fistule anale, Abcès périanal, Hydradénite suppurée, ... [+] |
Informations | |
Autres noms | Kyste pilonidal |
Wikidata ID | Q35040424 |
Spécialité | Chirurgie générale |
|
Le sinus pilonidal ou la maladie pilonidale est une cavité sous-cutanée qui s'ouvre au niveau du sillon interfessier et qui contient des poils à sa base. Il tire son nom du latin pilus qui signifie «cheveux» et nidus qui signifie «nid». Le sinus peut mener à la création d'un abcès et éventuellement à une fistule périanale.
Épidémiologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution. |
Exemple: | La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an. |
L'incidence de la maladie pilonidale est estimée à 26 cas par 100 000 personnes. Les hommes sont 2,2 fois plus atteints que les femmes.[1] On estime que la maladie pilonidale affecte environ 70000 personnes aux États-Unis chaque année.[2][3]
Étiologies
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Étiologie |
Commentaires: |
|
Exemple: | Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
|
Initialement, la maladie était considérée comme étant d'origine congénitale.[4] Actuellement, la maladie pilonidale est considérée comme une maladie acquise qui résulte de l'aspiration des cheveux des tissus mous environnants conduisant à une réaction inflammatoire et à la formation d'un granulome à corps étranger.[5][6][3]
Physiopathologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie. |
Exemple: | Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique. |
La physiopathologie du sinus pilonidal n'est pas totalement comprise, mais différentes théories pourraient expliquer son origine. La théorie la plus répandue est qu'il s'agit d'une maladie acquise. Elle débute par une folliculite qui se complique en abcès aigu et qui persiste à long terme sans être traitée pour former un sinus. Au niveau du pli interfessier différents facteurs favorisent la formation d'un sinus pilonidal. L'humidité accrue, la pression et les frictions répétées sont des facteurs qui empêchent l'expulsion du poil et qui favorisent sa croissance sous-cutanée. La présence de poil dans les tissus mous environnants et la peau conduit finalement à une réaction inflammatoire et à la formation d'un granulome à corps étranger.[5] Après plusieurs années d'évolution, le sinus peut dégénérer en cancer épidermoïde ou se transformer en tumeurs agressives et localement invasives.
Présentation clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: |
(Aucun texte)
(Texte)
(Texte)
(Texte) |
Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
|
Les facteurs de risque sont les suivants:[3]
- le sexe masculin
- les antécédents familiaux
- le surpoids ou l'obésité
- une fente sacrée profonde
- une traumatisme local (ex: frottement répété)
- une irritation du pli interfessier
- la sédentarité
- l'hirsutisme
- la sudation augmentée
- une mauvaise hygiène.
Questionnaire
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Symptôme, Élément d'histoire |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :
Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :
|
Les symptômes à rechercher au questionnaire sont:
- la douleur locale
- un écoulement intermittent
- la fièvre.
Examen clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique |
Commentaires: |
|
Exemple: | L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
|
À l'examen rectal, nous pouvons noter:[7]
- un pertuis au niveau du pli interfessier pouvant contenir du poil
- une masse ou une tuméfaction indiquant la présence d'un abcès
- de la rougeur et chaleur (cellulite)
- un écoulement purulent ou séro-purulent.
Examens paracliniques
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
|
Les imageries et les analyses de laboratoire ne sont habituellement pas requises pour le diagnostic du sinus pilonidal. Certains examens peuvent aider à la prise en charge:[3]
- l'échographie permet déterminer l'étendue du sinus pilonidal.[8]
- l'imagerie par résonance magnétique (IRM) peut aider au diagnostic en présence de maladie inflammatoire intestinale, de fistule anale, de septicémie ou de néoplasie.[9][10]
- l'injection de bleu de méthylène permet de visualiser le sinus et d'orienter le traitement chirurgical.[3]
Approche clinique
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
La maladie pilonidale est un diagnostic clinique basé sur l'examen physique incluant l'examen anorectal ainsi que l'évaluation des symptômes et des facteurs de risque.[2] Les résultats de l'examen physique incluent un pertuis au niveau du plis interfessier supérieur qui peut être associé à des sinus suivant un trajet céphalique ou latéral. En cas de lésion suspicieuse, une biopsie peut être réalisée pour écarter une néoplasie. Souvent, la présence d'abcès et d'œdème peut masquer le sinus et donc retarder la prise en charge.
Diagnostic
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent). |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.
Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :
|
Le diagnostic du sinus pilonidal est surtout clinique et se base sur l'histoire et la présentation clinique. Le sinus pilonidal peut être classé en cinq type:[11]
- Type I : Asymptomatique
- Type II : Abcès pilonidal aigu
- Type III : Maladie symptomatique limitée à la zone naviculaire
- Type IV : Maladie extensive au-delà de la zone naviculaire
- Type V : Maladie récidivante après chirurgie
Diagnostic différentiel
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Diagnostic différentiel |
Commentaires: |
|
Exemple: | Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
|
Les autres diagnostics à écarter sont les suivants:[3][12][13][14][15]
- le furoncle
- la folliculite bactérienne
- l'abcès périanal
- l'hydradénite suppurée
- la tuberculose
- l'actinomycose
- la syphilis
- la fistule anale
- l'ostéomyélite du sacrum se drainant par un sinus
- les maladies inflammatoires intestinales
- une néoplasie
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section décrit le traitement de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau, Texte |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Abcès aigu
La prise en charge de l'abcès aigu est l'incision et le drainage (réalisé en salle d’opération si volumineux):
- Faire une incision cruciforme latérale (1cm latéral à la ligne médiane)
- Enlever tous les poils présents
Si le sinus est facilement visible, il est recommandé de faire une canulation et ouverture. Un traitement définitif en aigu mènerait à une résection trop importante.
Le drainage est efficace chez 60% des patients, alors que jusqu'à 40% auront une récidive.[16]
Antibiothérapie
L'utilisation d'antibiotiques est controversée. Elle pourrait être indiquée dans certaines situations:
- l'immunosuppression
- le diabète
- une cellulite importante
L'érythromycine et le métronidazole sont les principaux antibiotiques utilisés.[16]
Maladie pilonidale chronique
Chez les patients asymptomatiques ou peu symptomatiques, le traitement est conservateur et inclue:
- le rasage (5 cm de la ligne médiane)
- une bonne hygiène
- une incision limitée pour permettre le drainage
- l'application de 1 à 3 mL phénol cristallisé (agent sclérosant) dans le sinus permettrait de prévenir les récidives et présente un taux de guérison de 65 à 100%.[17]
- la colle de fibrine est utilisée après l'incision du sinus
- l'injection de plasma riche en plaquettes.
Le débridement et le curetage après l'incision et le drainage sont primordiaux pour prévenir les récidives. Les facteurs augmentant le risque de récidive sont:
- un infection
- la persistance poils.
Traitement chirurgical
Un traitement chirurgical est indiqué en cas de:
- douleur chronique
- abcès récidivant
- drainage chronique
Le choix de la technique chirurgicale dépend de l’extension de la maladie et des comorbidités du patient entre autre.[18] Le tableau suivant présente les principales approches chirurgicales utilisées et leurs caractéristiques.
Approche | Technique | Indication | Description | Commentaire |
---|---|---|---|---|
Médiane | Unroofing | Récidive |
|
Fermer la plaie est associée à plus de risque de récidive, mais permet un retour au travail plus rapide
Guérison en 6 à 8 semaines Taux de succès de 90% Taux de récidive de 1-20%. |
Excision en bloc |
|
Taux de récidive de 2 – 20% (40% fermeture primaire, 4-8% marsupialiser) | ||
Asymétrique | Excision médiane du follicule et drainage latéral (Bascom) | Récidive |
|
Il faut réévaluer la plaie chaque semaine semaine et effectuer une débridement au besoin
Taux de récidive de 15% Guérison en 3 semaines |
Cleft Bascom |
|
Faible taux de récidive (0% à 9%)
Retour au travail après 2 à 3 semaines Guérison en 3 à 11 jours Associé à un taux de trouble de cicatrisation élevé (18-40%) | ||
Karydakis |
|
Taux d'infection post-opératoire environ 8.5%
Faible taux de récidive (jusqu'à 4%) Durée d'hospitalisation est moins de 4 jours Retour au travail après 2 à 3 semaines | ||
Lambeaux (rhomboïde, V-Y, plastie en Z, glutéal) |
|
|
Guérison en 4–6 semaines
Nécessite une hospitalisation Taux de complication de 2-8% (pire lorsque glutéal) Taux de récidive de 4-8% (mieux avec rhomboïde) |
D'autres méthodes moins largement utilisées pour traiter la maladie pilonidale comprennent:
- le traitement endoscopique
- l'ablation vidéo-assistée.
Suivi
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite du suivi de la maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
|
Exemple: | |
Après le drainage de l'abcès, il est recommandé de faire un bain de siège minimum deux fois par jour et de raser la peau au pourtour à toutes les 1 à 2 semaines pendant 3 à 6 mois.[19][20] La guérison prend 4 à 10 semaines. L'épilation au laser peut également être recommandée, mais elle nécessite souvent plusieurs traitements, est couteuse et peut nécessiter une anesthésie locale ou topique. Certains produits d'épilation peuvent être irritants pour la muqueuse anale ou provoquer des éruptions cutanées.[3]
Complications
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des complications possibles de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
|
Exemple: | Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
|
Les complications associées à la maladie pilonidale comprennent:[3]
- la détérioration de la plaie
- l'infection de la plaie
- l'ostéomyélite
- une transformation maligne.
Évolution
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an. |
Le pronostic associé au sinus pilonidal est très bon car il s'agit d'une maladie bénigne, malgré certains rapports de dégénérescence maligne ou de cancer de la peau. Toutefois, le taux de récidive est relativement élevé et peut nécessiter plusieurs procédures. Le pronostic global est très bon avec la modification des habitudes de vie et un diagnostic précis.[3]
Prévention
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent). |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
|
Les mesures préventives concernent la perte de poids, l'activité physique, une bonne hygiène et l'épilation pour prévenir les récidives.
Références
- Cet article a été créé en partie ou en totalité le 2021/04/03 à partir de Chirurgie (application), créée par Dre Hélène Milot, Dr Olivier Mailloux et collaborateurs et partagé sous la licence CC-BY-SA 4.0 international
- Cette page a été modifiée ou créée le 2020/11/11 à partir de Pilonidal Cyst And Sinus (StatPearls / Pilonidal Cyst And Sinus (2020/08/10)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32491702 (livre).
- ↑ K. Søndenaa, E. Andersen, I. Nesvik et J. A. Søreide, « Patient characteristics and symptoms in chronic pilonidal sinus disease », International Journal of Colorectal Disease, vol. 10, no 1, , p. 39–42 (ISSN 0179-1958, PMID 7745322, DOI 10.1007/BF00337585, lire en ligne)
- ↑ 2,0 et 2,1 Eric K. Johnson, Jon D. Vogel, Michelle L. Cowan et Daniel L. Feingold, « The American Society of Colon and Rectal Surgeons' Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 62, no 2, , p. 146–157 (ISSN 1530-0358, PMID 30640830, DOI 10.1097/DCR.0000000000001237, lire en ligne)
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 et 3,8 Alexander T. Nixon et Robert F. Garza, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32491702, lire en ligne)
- ↑ J. H. da Silva, « Pilonidal cyst: cause and treatment », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 43, no 8, , p. 1146–1156 (ISSN 0012-3706, PMID 10950015, DOI 10.1007/BF02236564, lire en ligne)
- ↑ 5,0 et 5,1 D. H. Patey et R. W. Scarff, « Pathology of postanal pilonidal sinus; its bearing on treatment », Lancet (London, England), vol. 2, no 6423, , p. 484–486 (ISSN 0140-6736, PMID 20998923, DOI 10.1016/s0140-6736(46)91756-4, lire en ligne)
- ↑ E. S. J. King, « The nature of the pilonidal sinus », The Australian and New Zealand Journal of Surgery, vol. 16, no 3, , p. 182–192 (ISSN 0004-8682, PMID 20295740, DOI 10.1111/j.1445-2197.1947.tb03632.x, lire en ligne)
- ↑ Pierre Poitras, Mickaël Blouin et Marc Bilodeau, L'appareil digestif : des sciences fondamentales à la clinique, (ISBN 978-2-7606-4158-7 et 2-7606-4158-9, OCLC 1125152533, lire en ligne)
- ↑ Ashraf Talaat Youssef, « The value of superficial parts and endoanal ultrasonography in evaluating pilonidal disease and exclusion of perianal sepsis », Journal of Ultrasound, vol. 18, no 3, , p. 237–243 (ISSN 1971-3495, PMID 26261474, Central PMCID 4529415, DOI 10.1007/s40477-015-0156-3, lire en ligne)
- ↑ Stuart A. Taylor, Steve Halligan et Clive I. Bartram, « Pilonidal sinus disease: MR imaging distinction from fistula in ano », Radiology, vol. 226, no 3, , p. 662–667 (ISSN 0033-8419, PMID 12601210, DOI 10.1148/radiol.2263011758, lire en ligne)
- ↑ Sinan Balcı, Mehmet Ruhi Onur, Ali Devrim Karaosmanoğlu et Muşturay Karçaaltıncaba, « MRI evaluation of anal and perianal diseases », Diagnostic and Interventional Radiology (Ankara, Turkey), vol. 25, no 1, , p. 21–27 (ISSN 1305-3612, PMID 30582572, Central PMCID 6339630, DOI 10.5152/dir.2018.17499, lire en ligne)
- ↑ (en) « Chirurgie », sur App Store (consulté le 9 avril 2021)
- ↑ (en) « Chirurgie », sur App Store (consulté le 4 avril 2021)
- ↑ P. J. Gupta, « Pilonidal sinus disease and tuberculosis », European Review for Medical and Pharmacological Sciences, vol. 16, no 1, , p. 19–24 (ISSN 1128-3602, PMID 22338544, lire en ligne)
- ↑ Pravin Jaiprakash Gupta, « Tubercular infection in the sacrococcygeal pilonidal sinus--a case report », International Wound Journal, vol. 5, no 5, , p. 648–650 (ISSN 1742-481X, PMID 19134066, DOI 10.1111/j.1742-481X.2008.00518.x, lire en ligne)
- ↑ D. Jamil, R. Ismail et A. Cherkaoui, « [Secondary tuberculous infection of a pilonidal sinus] », Annales De Gastroenterologie Et D'hepatologie, vol. 27, no 5, , p. 205–206 (ISSN 0066-2070, PMID 1746872, lire en ligne)
- ↑ 16,0 et 16,1 (en) Eric K. Johnson, Jon D. Vogel, Michelle L. Cowan et Daniel L. Feingold, « The American Society of Colon and Rectal Surgeons’ Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease », Diseases of the Colon & Rectum, vol. 62, no 2, , p. 146–157 (ISSN 0012-3706, DOI 10.1097/DCR.0000000000001237, lire en ligne)
- ↑ (en) Eric K. Johnson, Jon D. Vogel, Michelle L. Cowan et Daniel L. Feingold, « The American Society of Colon and Rectal Surgeons’ Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease », Diseases of the Colon & Rectum, vol. 62, no 2, , p. 146–157 (ISSN 0012-3706, DOI 10.1097/DCR.0000000000001237, lire en ligne)
- ↑ Igors Iesalnieks et Andreas Ommer, « The Management of Pilonidal Sinus », Deutsches Aerzteblatt Online, (ISSN 1866-0452, PMID 30782310, Central PMCID PMC6384517, DOI 10.3238/arztebl.2019.0012, lire en ligne)
- ↑ J. A. Solla et D. A. Rothenberger, « Chronic pilonidal disease. An assessment of 150 cases », Diseases of the Colon and Rectum, vol. 33, no 9, , p. 758–761 (ISSN 0012-3706, PMID 2390911, DOI 10.1007/BF02052321, lire en ligne)
- ↑ (en) Eric K. Johnson, Jon D. Vogel, Michelle L. Cowan et Daniel L. Feingold, « The American Society of Colon and Rectal Surgeons’ Clinical Practice Guidelines for the Management of Pilonidal Disease », Diseases of the Colon & Rectum, vol. 62, no 2, , p. 146–157 (ISSN 0012-3706, DOI 10.1097/DCR.0000000000001237, lire en ligne)