Muguet chez le nourrisson

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Muguet chez le nourrisson
Maladie
Caractéristiques
Signes Plaque
Symptômes
Anorexie , Asymptomatique , Dysgueusie , Sensation de brulûre dans la bouche, Saignements buccaux
Diagnostic différentiel
Stomatite aphteuse, Érythroplasie, Rougeole, Mucosite buccale, Brûlures thermiques, Leucoplasie orale chevelue, Candidose hyperplasique, Glossite rhomboïde médiane
Informations
Terme anglais Candidose buccale
Spécialité Pédiatrie

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Candida albicans

Le muguet, aussi nommé candidose oropharyngée, est une infection de la cavité buccale causée par une levure de type Candida, le plus fréquemment par Candida albicans.[1]

Épidémiologie

Le muguet est plus prévalent chez les nouveaux-nés et les nourrissons[2][3]. Selon la population étudiée, l'incidence du muguet se situe entre 5% à 10% chez les nourrissons[4][5]. Cette infection est plus rare dans la première semaine de vie[3]. Elle est plus fréquente chez les nourrissons âgés de 1 mois à 6 mois[2]. Le muguet touche autant les hommes que les femmes[2].

Étiologies

La candidose oropharyngée est causée par une infection par une espèce de Candida. Environ 30 à 60 % des adultes et 45 à 65 % des nourrissons sont porteurs d'espèces de Candida dans leur cavité buccale. La plupart de ces espèces vivent dans la cavité buccale en tant que population commensale plutôt qu'en population pathologique.[2]

Les espèces de Candida responsables du muget sont[2][6]:

Physiopathologie

L'infection fongique menant au muguet se produit souvent lorsque l'immunité de l'hôte est perturbée[1]. Chez les patients sains, le système immunitaire du patient et la flore bactérienne normale inhibent la croissance du champignon. Un traitement par antibiotiques peut donc mener au muguet par l'ablation de la flore bactérienne saine au niveau de la bouche.[2] Les conditions immunosuppressives sont aussi responsables de la prolifération de la levure dans la bouche des patients touchés. Les espèces de Candida prospèrent dans les environnements humides. De ce fait, les femmes peuvent développer une candidose vaginale.[2] Les infections vaginales peuvent coloniser les nouveau-nés lors de leur passage dans le canal de naissance. Alternativement, les nouveau-nés et les nourrissons peuvent contracter la maladie par les seins colonisés de la mère lors de l'allaitement.[3]

Présentation clinique

Muguet sur la langue

Facteurs de risque

Les facteurs de risque sont[1][2][6] :

Questionnaire

Le muguet est généralement asymptomatique.[2][6]

Si des symptômes sont présents, ils peuvent être constitués de[2]:

Examen clinique

La détection du muguet se fait principalement à l'examen ORL de l'enfant:

  • à l'inspection de la cavité buccale, on peut noter:

Examens paracliniques

La candidose buccale repose sur un diagnostic clinique, les examens paracliniques ne sont donc pas nécessaires. Le diagnostic est posé après avoir trouvé les caractéristiques de la lésion typique, à l'exclusion d'autres conditions, et après avoir évalué la réponse de la lésion au traitement antifongique.[2]

Une évaluation plus approfondie est requise lorsqu'un diagnostic différentiel est recherché et pour les cas résistants au traitement antifongique.[7] Si des lésions visibles peuvent être identifiées, il est recommandé de prélever un échantillon avec un écouvillon microbien simple ou avec un tampon en mousse stérile. Pour identifier les levures Candida, cet échantillon peut être mis en culture sur une gélose de Sabouraud avec une coloration d'hydroxyde de potassium à 10 %[8]. Il est important de se rappeler que le Candida colonise normalement une grande proportion des individus et qu'une culture positive ne peut donc pas confirmer ou infirmer le diagnostique. [7]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel du muguet est[2][1] :

Traitement

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Description: Cette section décrit le traitement de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique
Commentaires:
 
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement.
  • La liste à puce et le tableau sont les formats à privilégier.
  • La liste à puce doit toujours être précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Il faut garder en tête lorsqu'on écrit cette section que le clinicien qui consulte cette page doit être en mesure de retrouver l'information dont il a besoin rapidement. La division de l'information doit tenir compte de cette contrainte.
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement. Si disponible, ajoutez les données épidémiologiques dans le modèle sémantique du traitement par rapport à l'efficacité du traitement (RRA, RRR, NNT, NNH, etc.).
  • Indiquez la posologie des médicaments ainsi que la durée du traitement. Les posologies de médicaments doivent être systématiquement référencées. Un médicament mentionné sans la posologie a une utilité limitée pour le clinicien qui visite la page.
  • Si un traitement approprié de la maladie est une procédure, ne décrivez pas cette procédure dans la section traitement.
    • Ne décrivez pas comment on installe un drain thoracique dans le pneumothorax. La technique d'installation du drain thoracique sera détaillée sur une page de type Procédure. Tenez-vous en à l'indication de la procédure pour la présente maladie. Par exemple, le drain thoracique est indiqué en présence d'un pneumothorax de > 3 cm.
    • Ne détaillez pas l'onyxectomie dans la page sur l'ongle incarné. Dites plutôt que l'onyxectomie est appropriée dans l'ongle incarné dans les situations XYZ.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Traitement (NNH, NNT, RRR, RRA, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de traitement, ajouter une balise de type [Traitement] et la faire pointer vers Absence d'intervention.
Exemple:
 

Le traitement du muguet chez les nourrissons allaités comprend des antifongiques topiques pour le nourrisson et les mamelons de la mère, même si la mère ne montre aucun signe d'atteinte.

Le traitement pour le nourrisson:

  • la Nystatine 100 000 UI/g Topique BID à TID sur les lésions buccales du nourrisson, après les boires, jusqu'à 2 jours après la disparition complète des lésions


Le traitement pour la mère qui allaite:

  • une crème


Le traitement du muguet chez les nourrissons allaités comprend des antifongiques topiques pour le nourrisson et les mamelons de la mère, même si la mère ne montre aucun signe d'atteinte. Un antifongique systémique, généralement du fluconazole, est prescrit à la mère en plus du traitement topique si les mamelons présentent des symptômes de muguet.[9] La suspension orale de nystatine est appliquée sur la lésion buccale du nourrisson [10] et une crème de miconazole à 2 % sur les mamelons de la mère. Il est à noter que la crème de miconazole 2% est une indication hors AMM pour traiter la candidose buccale chez la femme qui allaite.[11]



Suivi

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Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
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  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 

Complications

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Description: Cette section traite des complications possibles de la maladie.
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
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  • Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Ne pas mentionner les complications de la procédure ou du traitement sur la page de la maladie.
    • Sur une page de tendinite, ne pas mettre dans les complications que l'ulcère d'estomac est une complication de la prise d'anti-inflammatoire. Cette complication figure seulement sur la page de type Médicament dans les effets indésirables.
    • Sur la page de l'appendicite, on ne nomme pas les complications de l'appendicectomie, mais seulement celles de l'appendicite. Les complications de l'appendicectomie sont décrites sur une page de type Procédure d'appendicectomie.
  • Ne pas confondre les facteurs de risque, les étiologies, les complications et le diagnostic différentiel. Les complications, ce sont les autres maladies qui se développent si on ne traite pas la maladie.
  • Le format attendu est la liste à puce, précédé d'une courte phrase introductive et d'un deux-points.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Complication (risque relatif, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de complications, ajouter une balise de type [Complication] et la faire pointer vers Aucune complication.
Exemple:
 
Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
  • la rupture d'un pilier mitral [Complication]
  • l'oedème aiguë du poumon [Complication]
  • la tachycardie ventriculaire [Complication]
  • le bloc AV de haut grade [Complication].

Les complications de cette maladie sont :

Lorsqu'il n'y a pas de complications, l'indiquer avec aucune complication. Bien que peu probable chez un hôte immunocompétent, la candidose buccale peut entraîner une atteinte pharyngée, qui se manifeste par une dysphagie et une détresse respiratoire. La dissémination systémique de la maladie est une préoccupation importante pour les patients immunodéprimés. L'œsophagite candidale est une complication courante de la candidose buccale chez les personnes atteintes du VIH/sida.[11]

Évolution

Le pronostic de la candidose buccale est assez bon lorsqu'il reçoit un traitement approprié et efficace. Lorsque le muguet ne disparait pas, cela est généralement dû à une mauvaise observance au traitement par le patient (ou le parent) ou à l'incapacité de résoudre tout facteur sous-jacent ou prédisposant à l'infection.[12][2] Un traitement d'une durée de 2 semaines, avec la posologie habituelle de nystatine (voir la section traitement), guérit 80% des nouveaux-nés[13][14].

Prévention

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Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.

Les patients atteints de candidose buccale doivent recevoir des conseils concernant la propagation future de la maladie. Ils doivent également comprendre l'importance du diagnostic et du traitement de toute condition immunosuppressive.[11]

  • Il faut conseiller aux patients utilisant des inhalateurs de stéroïdes de se rincer la bouche avec de l'eau à chaque fois après l'application.[3]
  • La candidose buccale a été liée à la malnutrition, à une carence en fer et en vitamines ; les patients doivent être conseillés sur une nutrition appropriée.[2]
  • Les patients doivent recevoir des conseils appropriés concernant les prothèses dentaires et l'hygiène dentaire, ce qui peut prévenir le développement de la candidose buccale.
  • Un apport élevé en sucre favorise la multiplication de Candida ; une réduction de la consommation de sucre peut être conseillée.[11]

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Arya N. R et Naureen B. Rafiq, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32809459, lire en ligne)
  2. 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 et 2,14 Michael Taylor, Melina Brizuela et Avais Raja, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 31424866, lire en ligne)
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 (en) Canadian Paediatric Society, « Antifungal agents for common outpatient paediatric infections | Canadian Paediatric Society », sur cps.ca (consulté le 17 juin 2023)
  4. (en) Karina M. Butler et Carol J. Baker, « Candida: An Increasingly Important Pathogen in the Nursery », Pediatric Clinics of North America, vol. 35, no 3,‎ , p. 543–563 (DOI 10.1016/S0031-3955(16)36471-9, lire en ligne)
  5. J. E. Baley, R. M. Kliegman, B. Boxerbaum et A. A. Fanaroff, « Fungal colonization in the very low birth weight infant », Pediatrics, vol. 78, no 2,‎ , p. 225–232 (ISSN 0031-4005, PMID 3526268, lire en ligne)
  6. 6,0 6,1 et 6,2 John W. Hellstein et Cindy L. Marek, « Candidiasis: Red and White Manifestations in the Oral Cavity », Head and Neck Pathology, vol. 13, no 1,‎ , p. 25–32 (ISSN 1936-0568, PMID 30693459, Central PMCID 6405794, DOI 10.1007/s12105-019-01004-6, lire en ligne)
  7. 7,0 et 7,1 L. Coronado-Castellote et Y. Jimenez-Soriano, « Clinical and microbiological diagnosis of oral candidiasis », Journal of Clinical and Experimental Dentistry,‎ , e279–86 (PMID 24455095, Central PMCID PMC3892259, DOI 10.4317/jced.51242, lire en ligne)
  8. « Candida (genre) », Wikipédia,‎ (lire en ligne)
  9. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11583049
  10. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18625176
  11. 11,0 11,1 11,2 et 11,3 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31424866
  12. Scott W. Mueller, Sonya K. Kedzior, Matthew A. Miller et Paul M. Reynolds, « An overview of current and emerging antifungal pharmacotherapy for invasive fungal infections », Expert Opinion on Pharmacotherapy, vol. 22, no 10,‎ , p. 1355–1371 (ISSN 1744-7666, PMID 33878996, DOI 10.1080/14656566.2021.1892075, lire en ligne)
  13. (en) Peter G. Pappas, Carol A. Kauffman, David R. Andes et Cornelius J. Clancy, « Clinical Practice Guideline for the Management of Candidiasis: 2016 Update by the Infectious Diseases Society of America », Clinical Infectious Diseases, vol. 62, no 4,‎ , e1–e50 (ISSN 1537-6591 et 1058-4838, PMID 26679628, Central PMCID PMC4725385, DOI 10.1093/cid/civ933, lire en ligne)
  14. (en) J. M. Boon, H. N. Lafeber, A. H. 't Mannetje et A. H. F. Olphen, « Comparison of Ketoconazole Suspension and Nystatin in the Treatment of Newborns and Infants with Oral Candidosis: Vergleich von Ketoconazol-Suspension und Nystatin in der Behandlung der oralen Candidose bei Neugeborenen und Kleinkindern », Mycoses, vol. 32, no 6,‎ , p. 312–315 (DOI 10.1111/j.1439-0507.1989.tb02250.x, lire en ligne)
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