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« Gingivite induite par le biofilm dentaire » : différence entre les versions

Modification du diagnostic différentiel, de l'approche clinique, des stades cliniques
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(Modification du diagnostic différentiel, de l'approche clinique, des stades cliniques)
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== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==


Lors de l'accumulation de plaque dentaire, celle déclenche une réponse inflammatoire aigüe en moins d'une semaine. <ref name=":0" /> La réaction inflammatoire sera induite par des cytokines pro-inflammatoires.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Yasuko|nom1=Shimada|prénom2=Koichi|nom2=Tabeta|prénom3=Noriko|nom3=Sugita|prénom4=Hiromasa|nom4=Yoshie|titre=Profiling biomarkers in gingival crevicular fluid using multiplex bead immunoassay|périodique=Archives of Oral Biology|volume=58|numéro=6|date=2013-06|issn=1879-1506|pmid=23395670|doi=10.1016/j.archoralbio.2012.11.012|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23395670/|consulté le=2020-07-28|pages=724–730}}</ref> Au stade initial, on notera une infiltration de neutrophiles polymorphonucléaires dans le tissu conjonctif et dans le liquide creviculaire.<ref name=":0" /><ref name=":17" /> Par la suite, une infiltration lymphocytaire, de cellules plasmatiques et inflammatoires s'en suivent pour donner un infiltrat mixte.<ref name=":17" /><ref name=":0" />  
Lors de l'accumulation de plaque dentaire, celle déclenche une réponse inflammatoire aigüe en moins d'une semaine. <ref name=":0" /> La réaction inflammatoire sera induite par des cytokines pro-inflammatoires.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Yasuko|nom1=Shimada|prénom2=Koichi|nom2=Tabeta|prénom3=Noriko|nom3=Sugita|prénom4=Hiromasa|nom4=Yoshie|titre=Profiling biomarkers in gingival crevicular fluid using multiplex bead immunoassay|périodique=Archives of Oral Biology|volume=58|numéro=6|date=2013-06|issn=1879-1506|pmid=23395670|doi=10.1016/j.archoralbio.2012.11.012|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23395670/|consulté le=2020-07-28|pages=724–730}}</ref> Au stade initial, on notera une infiltration de neutrophiles polymorphonucléaires dans le tissu conjonctif et dans le liquide creviculaire.<ref name=":0" /><ref name=":17" /> Par la suite, une infiltration lymphocytaire, de cellules plasmatiques et inflammatoires s'en suivent pour donner un infiltrat mixte.<ref name=":17" /><ref name=":0" />
 
Le tableau suivant définit les stades de la gingivite.
{| class="wikitable"
|+Les quatre stades cliniques de la gingivite<ref name=":0" /><ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=R. C.|nom1=Page|prénom2=H. E.|nom2=Schroeder|titre=Pathogenesis of inflammatory periodontal disease. A summary of current work|périodique=Laboratory Investigation; a Journal of Technical Methods and Pathology|volume=34|numéro=3|date=1976-03|issn=0023-6837|pmid=765622|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/765622/|consulté le=2020-07-28|pages=235–249}}</ref>
!Stade
!Description
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!Lésion initiale
|Il s'agit de la première étape de la gingivite caractérisée par la réponse des leucocytes et des cellules endothéliales. Cette étape est dépourvue de tout signe clinique d'inflammation. Cependant, dans les coupes histologiques, les changements sont évidents. Les vaisseaux sanguins locaux se dilatent, en réponse aux neuropeptides produits par les cytokines en raison des produits métaboliques des bactéries. Les neutrophiles commencent également à migrer vers le site inflammatoire à ce stade.
|-
!Lésion précoce
|Ce stade se caractérise par une augmentation du nombre de neutrophiles. Les signes cliniques de la gingivite, tels que la rougeur et les saignements gingivaux, commencent à apparaitre.
|-
!Lésion établie
|Cette étape est marquée par un passage d'une réponse immunitaire innée à une réponse immunitaire acquise. Il y a une activité collagénolytique accrue à ce stade avec une augmentation du nombre de macrophages, de plasmocytes, de lymphocytes T et B. Cliniquement, des changements dans la couleur et le contour de la gencive peuvent être facilement observés avec des saignements gingivaux. Ce stade correspond à gingivite modérée à sévère.
|-
!Lésion avancée
|Cette étape est une transition vers la [[parodontite]].
|}


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
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* l'{{Facteur de risque|nom=immunosuppression|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* l'{{Facteur de risque|nom=immunosuppression|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* la {{Facteur de risque|nom=xérostomie|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
* la {{Facteur de risque|nom=xérostomie|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
* Des {{Étiologie|nom=dyscrasies sanguines}} telles la [[leucémie]].  
* les {{Étiologie|nom=dyscrasies sanguines}} telles la [[leucémie]].  


* certaines endocrinopathies, celles-ci peuvent augmenter la sévérité d'une gingivite ou induire son apparition malgré un niveau de plaque faible ou inexistant:  
* certaines endocrinopathies, celles-ci peuvent augmenter la sévérité d'une gingivite ou induire son apparition malgré un niveau de plaque faible ou inexistant:  
** le {{Facteur de risque|nom=diabète sucré|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (mal contrôlé), principalement type 1 <ref group="note">Il existe une interrelation importante entre la présence de maladie parodontale et le diabète. En effet le contrôle du diabète aide à diminuer l'inflammation gingivale tandis qu'un contrôle de l'inflammation parodontal serait associé à une diminution de 0,4% HbA1c. </ref><ref name=":11" />   
** le {{Facteur de risque|nom=diabète sucré|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (mal contrôlé), principalement type 1 <ref group="note">Il existe une interrelation importante entre la présence de maladie parodontale et le diabète. En effet le contrôle du diabète aide à diminuer l'inflammation gingivale tandis qu'un contrôle de l'inflammation parodontal serait associé à une diminution de 0,4% HbA1c. </ref><ref name=":11" />   
** la {{Facteur de risque|nom=puberté|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
** la {{Facteur de risque|nom=puberté|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, le {{Facteur de risque|nom=cycle menstruel|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} et la {{Facteur de risque|nom=grossesse|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} <ref group="note">La puberté, le cycle menstruel et la grossesse sont les conditions endocriniennes principalement associées à la gingivite et sont médiés par un changement au niveau de la sécrétion d'hormones stéroïdiennes, principalement la sécrétion d'estrogène et de progestérone. Dans le cytoplasme des cellules de la gencive, des récepteurs pour l'estrogène et la testostérone sont présents et ont une grande affinité pour ces hormones. Les récepteurs des estrogènes sont spécifiquement présents dans les couches basales et épineuses de l'épithélium, tandis que dans le tissu conjonctif, ces récepteurs se trouvent dans les fibroblastes et les cellules endothéliales des petits vaisseaux. Par conséquent, lorsque ces hormones sont présentes en grande quantité chez l'hôte, ceux-ci lient les récepteurs dans la gencive et entrainent une gingivite.  Lors de la grossesse, les femmes sont également plus susceptibles de développer un [[granulome pyogène]].</ref><ref name=":11" /><ref name=":0" />
** le {{Facteur de risque|nom=cycle menstruel|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
** la {{Facteur de risque|nom=grossesse|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
** les {{Facteur de risque|nom=débalancements des hormones sexuelles|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
** les {{Facteur de risque|nom=débalancements des hormones sexuelles|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}  
La puberté, le cycle menstruel et la grossesse sont les conditions endocriniennes principalement associées à la gingivite et sont médiés par un changement au niveau de la sécrétion d'hormones stéroïdiennes, principalement la sécrétion d'estrogène et de progestérone.<ref name=":11" /> Dans le cytoplasme des cellules de la gencive, des récepteurs pour l'estrogène et la testostérone sont présents et ont une grande affinité pour ces hormones. Les récepteurs des estrogènes sont spécifiquement présents dans les couches basales et épineuses de l'épithélium, tandis que dans le tissu conjonctif, ces récepteurs se trouvent dans les fibroblastes et les cellules endothéliales des petits vaisseaux. Par conséquent, lorsque ces hormones sont présentes en grande quantité chez l'hôte, ceux-ci lient les récepteurs dans la gencive et entrainent une gingivite. <ref name=":0" /> Lors de la grossesse, les femmes sont également plus susceptibles de développer un [[Granulome pyogène|granulome pyogène]].<ref name=":11" />
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
Dans la plupart des cas, la gingivite peut passer inaperçue chez le patient, car la maladie peut exister et progresser sans {{Symptôme|nom=asymptomatique|affichage=aucun symptôme|prévalence=}}.  
Dans la plupart des cas, la gingivite peut passer inaperçue chez le patient, car la maladie peut exister et progresser sans {{Symptôme|nom=asymptomatique|affichage=aucun symptôme|prévalence=}}.  
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* de {{Symptôme|nom=saignement gingival|affichage=|prévalence=}} lors du brossage, de la soie dentaire et parfois de la consommation d'aliments particulièrement durs
* de {{Symptôme|nom=saignement gingival|affichage=|prévalence=}} lors du brossage, de la soie dentaire et parfois de la consommation d'aliments particulièrement durs
* d'une {{Symptôme|nom=halitose|affichage=|prévalence=}} qui ne disparait pas, même après le brossage  
* d'une {{Symptôme|nom=halitose|affichage=|prévalence=}} qui ne disparait pas, même après le brossage  
* d'une {{Symptôme|nom=douleur gingivale|affichage=|prévalence=}} peut être présente, comme dans la gingivite allergique ou à corps étranger.
* d'une {{Symptôme|nom=douleur gingivale|affichage=|prévalence=}} peut être présente.


=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
L'examen physique de la cavité buccale par le dentiste peut révéler la présence d'une gencive marginale oedématiée, rougeâtre, avec perte de la texture en pelure d'orange et qui peut saigner au sondage en fonction du stade de la gingivite.<ref name=":0" /> Le sondage parodontal, le saignement gingival, la présence de tartre et plaque ainsi que l'apparence des gencives seront des indices indispensables pour poser un diagnostic de gingivite lors de l'examen du patient. L'indice PSR, est un outil de dépistage de plus en plus utilisé par les dentistes, qui permet le dépistage rapide des maladies parodontales et permet ensuite d'orienter le plan de traitement et de promouvoir la prévention.<ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=Marianne Morand|titre=LE PSR, UN OUTIL DE DÉPISTAGE
L'examen physique de la cavité buccale peut révéler la présence<ref name=":0" /> :
* d'une {{Signe clinique|nom=gencive marginale oedématiée|affichage=|prévalence=}}, {{Signe clinique|nom=gencive marginale rougeâtre|affichage=rougeâtre|prévalence=}}, {{Signe clinique|nom=gencive marginale avec perte de la texture en pelure d'orange|affichage=avec perte de la texture en pelure d'orange|prévalence=}}
* une {{Signe clinique|nom=gencive qui peut saigner au sondage|prévalence=}} en fonction du stade de la gingivite
* la présence de {{Signe clinique|nom=tartre|prévalence=|affichage=}} et de {{Signe clinique|nom=plaque dentaire|prévalence=|affichage=plaque}}
* l'{{Signe clinique|nom=absence de perte d'attache|prévalence=|affichage=}} permet de différencier la gingivite de la parodontite<ref name=":11" />.
L'indice PSR, est un outil de dépistage de plus en plus utilisé par les dentistes, qui permet le dépistage rapide des maladies parodontales et permet ensuite d'orienter le plan de traitement et de promouvoir la prévention.<ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=Marianne Morand|titre=LE PSR, UN OUTIL DE DÉPISTAGE
À BIEN MAÎTRISER|périodique=Journal de l’Ordre des dentistes du Québec|date=Octobre 2016|issn=|lire en ligne=|pages=12-14}}</ref> La présence de saignement au sondage s'avère être une indication fidèle de l'inflammation gingivale et un des premiers signes de la maladie. Il permet également d'avoir un signe clinique objectif qui peut également être un outil d'information et de motivation pour les patients. <ref name=":0" /><ref name=":18" />
À BIEN MAÎTRISER|périodique=Journal de l’Ordre des dentistes du Québec|date=Octobre 2016|issn=|lire en ligne=|pages=12-14}}</ref> La présence de saignement au sondage s'avère être une indication fidèle de l'inflammation gingivale et un des premiers signes de la maladie. Il permet également d'avoir un signe clinique objectif qui peut également être un outil d'information et de motivation pour les patients. <ref name=":0" /><ref name=":18" />


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* Grade III: Inflammation sévère; rougeur et oedème important avec une gencive sujette au saignement spontané et ulcération possible<ref name=":0" /><ref name=":18">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Leonardo|nom1=Trombelli|prénom2=Roberto|nom2=Farina|prénom3=Cléverson O.|nom3=Silva|prénom4=Dimitris N.|nom4=Tatakis|titre=Plaque-induced gingivitis: Case definition and diagnostic considerations|périodique=Journal of Periodontology|volume=89|numéro=S1|date=2018|issn=1943-3670|doi=10.1002/JPER.17-0576|lire en ligne=https://aap.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/JPER.17-0576|consulté le=2020-08-12|pages=S46–S73}}</ref>  
* Grade III: Inflammation sévère; rougeur et oedème important avec une gencive sujette au saignement spontané et ulcération possible<ref name=":0" /><ref name=":18">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Leonardo|nom1=Trombelli|prénom2=Roberto|nom2=Farina|prénom3=Cléverson O.|nom3=Silva|prénom4=Dimitris N.|nom4=Tatakis|titre=Plaque-induced gingivitis: Case definition and diagnostic considerations|périodique=Journal of Periodontology|volume=89|numéro=S1|date=2018|issn=1943-3670|doi=10.1002/JPER.17-0576|lire en ligne=https://aap.onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1002/JPER.17-0576|consulté le=2020-08-12|pages=S46–S73}}</ref>  


Notons que l'absence de perte d'attache permet de différencier la gingivite de la parodontite.<ref name=":11" />
== Stades cliniques ==
{| class="wikitable"
|+Les quatre stades cliniques de la gingivite<ref name=":0" /><ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=R. C.|nom1=Page|prénom2=H. E.|nom2=Schroeder|titre=Pathogenesis of inflammatory periodontal disease. A summary of current work|périodique=Laboratory Investigation; a Journal of Technical Methods and Pathology|volume=34|numéro=3|date=1976-03|issn=0023-6837|pmid=765622|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/765622/|consulté le=2020-07-28|pages=235–249}}</ref>
!Stade
!Description
|-
!Lésion initiale
|Il s'agit de la première étape de la gingivite caractérisée par la réponse des leucocytes et des cellules endothéliales. Cette étape est dépourvue de tout signe clinique d'inflammation. Cependant, dans les coupes histologiques, les changements sont évidents. Les vaisseaux sanguins locaux se dilatent, en réponse aux neuropeptides produits par les cytokines en raison des produits métaboliques des bactéries. Les neutrophiles commencent également à migrer vers le site inflammatoire à ce stade.
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!Lésion précoce
|Ce stade se caractérise par une augmentation du nombre de neutrophiles. Les signes cliniques de la gingivite, tels que la rougeur et les saignements gingivaux, commencent à apparaitre.
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!Lésion établie
|Cette étape est marquée par un passage d'une réponse immunitaire innée à une réponse immunitaire acquise. Il y a une activité collagénolytique accrue à ce stade avec une augmentation du nombre de macrophages, de plasmocytes, de lymphocytes T et B. Cliniquement, des changements dans la couleur et le contour de la gencive peuvent être facilement observés avec des saignements gingivaux. Ce stade correspond à gingivite modérée à sévère.
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!Lésion avancée
|Cette étape est une transition vers la [[parodontite]].
|}


Un signe de Nikolsky positif permet d'orienter le diagnostic clinique vers une  [[Dermatoses desquamantes|dermatose desquamante]]. <ref name=":11" />
== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==


La gingivite étant une maladie des tissus mous, l'évaluation radiologique n'est pas utile. Les enquêtes en laboratoire ne sont également pas systématiquement nécessaires.<ref name=":0" />
La gingivite étant une maladie des tissus mous, l'évaluation radiologique n'est pas utile. Aucune prise de sang n'est nécessaire.<ref name=":0" />


Les examens paracliniques possibles incluent la culture bactérienne, la biopsie et la cytologie.<ref name=":11" />   
Les examens paracliniques possibles incluent la culture bactérienne, la biopsie et la cytologie.<ref name=":11" />   


== Approche clinique ==
== Approche clinique ==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Approche clinique}}
Lorsqu'un patient est atteint de gingivite cliniquement, il s'agit la majorité du temps d'une gingivite induite par la plaque dentaire. La présence de saignement gingivale, de plaque dentaire ou de tarte doit être notée. 
La gingivite doit également être différenciée de la parodontite sur le plan clinique, car les deux conditions peuvent présenter les mêmes caractéristiques, telles que des saignements gingivaux lors du sondage.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Dietrich|prénom2=E. Krall|nom2=Kaye|prénom3=M. E.|nom3=Nunn|prénom4=T.|nom4=Van Dyke|titre=Gingivitis susceptibility and its relation to periodontitis in men|périodique=Journal of Dental Research|volume=85|numéro=12|date=2006-12|issn=0022-0345|pmid=17122168|pmcid=2170528|doi=10.1177/154405910608501213|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17122168/|consulté le=2020-07-28|pages=1134–1137}}</ref> Elles peuvent être différenciées histologiquement, radiologiquement et principalement par la présence de perte d'attache lors du sondage de plus de 3 mm.<ref name=":0" /><ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|nom1=McCumber-262|prénom1=Krysten|titre=The New Global Classification System for Periodontal and Peri-Implant Diseases: An Executive Summary for the Busy Dental Professional|url=https://www.oralhealthgroup.com/features/the-new-global-classification-system-for-periodontal-and-peri-implant-diseases-an-executive-summary-for-the-busy-dental-professional/|site=Oral Health Group|date=2018-10-16|consulté le=2020-12-27}}</ref>


Dans l'approche clinique de la gingivite, la première suspicion doit être orientée vers une gingivite induite par la plaque dentaire. La présence de saignement gingivale, de plaque dentaire ou de tarte  doit être notée. Le clinicien doit également regarder si des facteurs de risque locaux, telles des restaurations défectueuses, des appareils amovibles, etc. sont présents.  
Le clinicien doit également regarder si des facteurs de risque locaux, telles des restaurations défectueuses, des appareils amovibles, etc. sont présents.  


Le clinicien doit ensuite revoir les habitudes d'hygiène du patient et sa motivation vis-à-vis sa santé buccale. Il est important de vérifier ses habitudes de vies, ses habitudes orales, son alimentation, son histoire médicale et dentaire. L'examen intra et extraoral peut par la suite être effectué.<ref name=":11" /> Lors du questionnaire, le patient doit être principalement attentif aux facteurs systémiques qui peuvent exacerber ou induire la présence de gingivite telle que mentionnée précédemment, dont les affectations endocriniennes, les réactions allergiques, la présence de lésions traumatiques ou d'infections systémiques.  
Le clinicien doit ensuite revoir les habitudes d'hygiène du patient et sa motivation vis-à-vis sa santé buccale. Il est important de vérifier ses habitudes de vies, ses habitudes orales, son alimentation, son histoire médicale et dentaire. L'examen intra et extraoral peut par la suite être effectué.<ref name=":11" /> Lors du questionnaire, le clinicien doit être attentif aux facteurs systémiques qui peuvent exacerber ou induire la présence de gingivite telle que mentionnée précédemment, dont les affectations endocriniennes, les réactions allergiques, la présence de lésions traumatiques ou d'infections systémiques.  


La gingivite non induite par la plaque dentaire peut également être d'origine génétique et vue notamment dans la [[Fibromatose gingivale héréditaire|fibromatose gingivale héréditaire]]<ref name=":11" />. Ceci est dû à une prolifération de collagène au niveau du tissu conjonctif fibreux de la gencive. La fibromatose gingivale peut être idiopathique ou familiale et apparait habituellement avec l'éruption des dents permanentes. L'atteinte peut être diffuse ou localisée avec une prédominance au maxillaire supérieur. La présentation clinique est une gencive hyperplasique, ferme et de coloration normale. <ref name=":17" /><ref name=":11" />  
La gingivite non induite par la plaque dentaire peut également être d'origine génétique et vue notamment dans la [[Fibromatose gingivale héréditaire|fibromatose gingivale héréditaire]]<ref name=":11" />. Ceci est dû à une prolifération de collagène au niveau du tissu conjonctif fibreux de la gencive. La fibromatose gingivale peut être idiopathique ou familiale et apparait habituellement avec l'éruption des dents permanentes. L'atteinte peut être diffuse ou localisée avec une prédominance au maxillaire supérieur. La présentation clinique est une gencive hyperplasique, ferme et de coloration normale. <ref name=":17" /><ref name=":11" />  
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== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
La gingivite doit également être différenciée de la parodontite sur le plan clinique, car les deux conditions peuvent présenter les mêmes caractéristiques, telles que des saignements gingivaux lors du sondage.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Dietrich|prénom2=E. Krall|nom2=Kaye|prénom3=M. E.|nom3=Nunn|prénom4=T.|nom4=Van Dyke|titre=Gingivitis susceptibility and its relation to periodontitis in men|périodique=Journal of Dental Research|volume=85|numéro=12|date=2006-12|issn=0022-0345|pmid=17122168|pmcid=2170528|doi=10.1177/154405910608501213|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17122168/|consulté le=2020-07-28|pages=1134–1137}}</ref> Elles peuvent être différenciées histologiquement, radiologiquement et principalement par la présence de perte d'attache lors du sondage de plus de 3 mm.<ref name=":0" /><ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|nom1=McCumber-262|prénom1=Krysten|titre=The New Global Classification System for Periodontal and Peri-Implant Diseases: An Executive Summary for the Busy Dental Professional|url=https://www.oralhealthgroup.com/features/the-new-global-classification-system-for-periodontal-and-peri-implant-diseases-an-executive-summary-for-the-busy-dental-professional/|site=Oral Health Group|date=2018-10-16|consulté le=2020-12-27}}</ref>
Le diagnostic différentiel de la gingivite induite par la plaque doit tenir compte les entités suivantes <ref name=":11" /><ref name=":17" /><ref name=":5" />:
 
* la {{Diagnostic différentiel|nom=fibromatose gingivale héréditaire}}  
Le diagnostic différentiel de la gingivite induite par la plaque doit tenir compte des entités suivantes:<ref name=":11" /><ref name=":17" /><ref name=":5" />
* le {{Diagnostic différentiel|nom=scorbut}}  
* La malnutrition: tel un déficit en acide ascorbique
 
* Une gingivite secondaire à une infection:
** bactérienne :
*** ''Neisseria gonorrhea''
*** ''Treponema pallidium''
** fongique:
*** ''{{Étiologie|nom=Candida spp.}}''
*** histoplasmose
** virale:
*** les ''{{Étiologie|nom=herpesviridæ}}:'' ''Varicella zoster, Herpes simplex''
*** VIH : entraine un érythème gingival linéaire
* Une réaction allergique secondaire:
** {{Facteur de risque|nom=matériel dentaire|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} : nickel, acrylique
** {{Facteur de risque|nom=gomme à mâcher|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
** les {{Facteur de risque|nom=dentifrices|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} et {{Facteur de risque|nom=rince-bouches|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
** la {{Facteur de risque|nom=cannelle|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, la {{Facteur de risque|nom=menthe|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} et le {{Facteur de risque|nom=poivre rouge|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* Des lésions chimiques, physiques ou thermales
* Réaction à corps étranger
* Un processus néoplasique
* [[Fibromatose gingivale hériditaire|Fibromatose gingivale héréditaire]]
* Gingivite granulomateuse
* Désordres mucocutanés ou une gingivite desquamative: 
** [[Lichen plan|lichen plan]], [[pemphigoïde]], [[Pemphygus vulgaire|pemphigus vulgaire]], Érythème multiforme, [[Lupus érythémateux|lupus érythémateux]]
* [[Gingivite ulcéronécrosante (GUN)]]
* Les médicaments associés à une hyperplasie gingivale:
** les {{Facteur de risque|nom=contraceptifs oraux|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
** la {{Facteur de risque|nom=phénytoïne|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, l'{{Facteur de risque|nom=interféron alpha|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, le {{Facteur de risque|nom=méthotrexate|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} ou le {{Facteur de risque|nom=minocycline|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
** le {{Facteur de risque|nom=diltiazem|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, le {{Facteur de risque|nom=vérapamil|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} et l'{{Facteur de risque|nom=amlodipine|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (risque faible).
On pense que le mécanisme derrière cette inflammation gingivale est la capacité des métabolites de certains médicaments à induire la prolifération des fibroblastes. Un déséquilibre entre la synthèse et la dégradation de la matrice extracellulaire conduit à l'accumulation de protéines immatures dans la matrice extracellulaire, notamment le collagène. Cela, à son tour, entraine une gingivite.<ref name=":0" /> Il est à noter que la sévérité de l'atteinte varie selon les facteurs de l'hôte ainsi que son niveau d'hygiène. Une hygiène buccale stricte permettrait de contrôler adéquatement l'hyperplasie, bien que cela semble avoir moins d'effet lors de la prise de cyclosporine.<ref name=":17" /> L'association entre la médication et la gingivite semble d'autant plus marquée chez les fumeurs.<ref name=":11" /><ref name=":17" /><ref name=":0" />


* une gingivite secondaire à une infection :
** bactérienne : ''Neisseria gonorrhea, {{Diagnostic différentiel|nom=syphilis}}''
** fongique : {{Diagnostic différentiel|nom=candidose buccale}}, {{Diagnostic différentiel|nom=histoplasmose}}
** virale : {{Diagnostic différentiel|nom=gingivostomatite herpétiforme}}, VIH, ''Varicella zoster, HSV-1, HSV-2, VPH, Coxackie''
* des réaction d'hypersensibilités
** une {{Diagnostic différentiel|nom=dermatite de contact}} : matériel dentaire nickel, acrylique), gomme à mâcher, les dentifrices et rince-bouches, la cannelle, la menthe et le poivre rouge
** une {{Diagnostic différentiel|nom=gingivite plasmocytaire}}
** l'{{Diagnostic différentiel|nom=érythème multiforme}}
* des maladies auto-immunes : le {{Diagnostic différentiel|nom=pemphigus vulgaire}}, le {{Diagnostic différentiel|nom=pemphigoïde}}, le {{Diagnostic différentiel|nom=lichen plan}}, le {{Diagnostic différentiel|nom=lupus érythémateux}}
* des maladies granulomateuses : la {{Diagnostic différentiel|nom=maladie de Crohn}}, la {{Diagnostic différentiel|nom=sarcoïdose}}
* des processus réactionnelles : {{Diagnostic différentiel|nom=épulide fibreux}}, {{Diagnostic différentiel|nom=granulome pyogénique}}, {{Diagnostic différentiel|nom=granulome fibroblastique calcifiant}}, {{Diagnostic différentiel|nom=granulome périphérique à cellule géante}}
* des lésions chimiques, physiques ou thermales
* une pigmentation gingivale particulière
** la {{Diagnostic différentiel|nom=mélanose du fumeur}}
** la {{Diagnostic différentiel|nom=maladie d'Addison}}
** le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome d'Albright}}
** le {{Diagnostic différentiel|nom=syndrome de Peutz-Jegher}}
* un {{Diagnostic différentiel|nom=corps étranger dentaire}}
* des processus néoplasiques
** la {{Diagnostic différentiel|nom=leucoplasie}}, l'{{Diagnostic différentiel|nom=érythroplasie}}, le {{Diagnostic différentiel|nom=carcinome spinocellulaire}}, les {{Diagnostic différentiel|nom=leucémies}} et les {{Diagnostic différentiel|nom=lymphomes}}
* la {{Diagnostic différentiel|nom=gingivite ulcéronécrosante}}
* une {{Diagnostic différentiel|nom=hyperplasie gingivale médicamenteuse}}<ref group="note">On pense que le mécanisme derrière cette inflammation gingivale est la capacité des métabolites de certains médicaments à induire la prolifération des fibroblastes. Un déséquilibre entre la synthèse et la dégradation de la matrice extracellulaire conduit à l'accumulation de protéines immatures dans la matrice extracellulaire, notamment le collagène. Cela, à son tour, entraine une gingivite. Il est à noter que la sévérité de l'atteinte varie selon les facteurs de l'hôte ainsi que son niveau d'hygiène. Une hygiène buccale stricte permettrait de contrôler adéquatement l'hyperplasie, bien que cela semble avoir moins d'effet lors de la prise de cyclosporine. L'association entre la médication et la gingivite semble d'autant plus marquée chez les fumeurs.</ref><ref name=":11" /><ref name=":17" /><ref name=":0" />:
** les contraceptifs oraux
** la phénytoïne, l'interféron alpha, le méthotrexate ou le minocycline
** le diltiazem, le vérapamil et l'amlodipine (risque faible).
== Traitement ==
== Traitement ==


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== Complications ==
== Complications ==


Les complications ou séquelles les plus courantes de la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, sont la progression de l'inflammation vers les tissus et les os sous-jacents, entrainant une [[parodontite]]. La conséquence ultime d'un tel évènement est la perte des dents. La gingivite précède toujours la [[parodontite]] bien qu'elle n'évolue pas toujours vers la celle-ci. <ref name=":16">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Wolf, Herbert F.|nom2=Rateitschak, Edith M.|titre=Parodontologie|éditeur=Masson|date=2005|isbn=2-294-01139-2|isbn2=978-2-294-01139-9|oclc=174128993|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/174128993|consulté le=2020-08-04}}</ref><ref name=":17" /> On note cependant qu'une susceptibilité marquée à la gingivite augmenterait les chances de développer une parodontite future.<ref name=":17" /><ref name=":0" />  
Les complications ou séquelles les plus courantes de la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, sont :
* la {{Complication|nom=parodontite|RR=|référence_RR=|RC=}} <ref group="note">Par progression de l'inflammation vers les tissus et les os sous-jacents. La gingivite précède toujours la parodontite bien qu'elle n'évolue pas toujours vers la celle-ci. On note cependant qu'une susceptibilité marquée à la gingivite augmenterait les chances de développer une parodontite future.</ref><ref name=":17" /><ref name=":0" /><ref name=":16">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Wolf, Herbert F.|nom2=Rateitschak, Edith M.|titre=Parodontologie|éditeur=Masson|date=2005|isbn=2-294-01139-2|isbn2=978-2-294-01139-9|oclc=174128993|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/174128993|consulté le=2020-08-04}}</ref>
* la {{Complication|nom=perte des dents|RR=|référence_RR=|RC=}}
* la {{Complication|nom=gingivite ulcéronécrosante|RR=|référence_RR=|RC=}}<ref group="note">La gingivite ulcéronécrosante (GUN) est un type de gingivite sévère qui peut survenir entre autres lorsque le patient néglige complètement l'hygiène buccale ou lorsque le système immunitaire du patient est compromis.  Elle est associée à diverses bactéries dont ''Bacillus fusiformis'', ''Borrelia vincentti'', ''P. intermedia''. Cette infection se présente souvent à la suite d'un stress psychologique important et a notamment été observée chez les militaires de la Première Guerre mondiale, d'où son surnom de ''trench mouth''. Elle peut également être vue dans des cas d'immunosuppression, de tabagisme, de déficit en hygiène buccale et nutritive. Avec une prévalence de moins de 0,1%, la GUN se présente sous l'aspect de papilles dites tronchées, très oedématiées et hémorragiques. Il peut y avoir recouvrement d'une pseudomembrane au niveau des zones de nécrose. Celle-ci s'accompagne d'une halitose, d'un goût métallique, de douleur importante ainsi que de saignement spontané. Si elle n'est pas traitée, la gingivite ulcéronécrosante peut évoluer vers la parodontite ulcéronécrosante ou la stomatite nécrotique. Le traitement constitué d'un débridement et d'un détartrage avec une anesthésie locale est nécessaire. L'ajout d'un rince-bouche à la chlorexidine, une augmentation de l'hygiène par le patient sont également à inclure. L'antibiothérapie peut selon le cas être bénéfique surtout en cas de fièvre. S'il n'y a pas de résolution, il faudra investiguer pour éliminer une infection au VIH ou la mononucléose.</ref><ref name=":0" /><ref name=":17" />.


La [[Gingivite ulcéronécrosante (GUN)|gingivite ulcéronécrosante (GUN)]] est un type de gingivite sévère qui peut survenir entre autres lorsque le patient néglige complètement l'hygiène buccale ou lorsque le système immunitaire du patient est compromis.<ref name=":0" />  Elle est associée à diverses bactéries dont ''Bacillus fusiformis'', ''Borrelia vincentti'', ''P. intermedia''. Cette infection se présente souvent à la suite d'un stress psychologique important et a notamment été observée chez les militaires de la Première Guerre mondiale, d'où son surnom de ''trench mouth''. Elle peut également être vue dans des cas d'immunosuppression, de tabagisme, de déficit en hygiène buccale et nutritive.<ref name=":17" /> Avec une prévalence de moins de 0,1%, la GUN se présente sous l'aspect de papilles dites tronchées, très oedématiées et hémorragiques. Il peut y avoir recouvrement d'une pseudomembrane au niveau des zones de nécrose. Celle-ci s'accompagne d'une halitose, d'un goût métallique, de douleur importante ainsi que de saignement spontané. Si elle n'est pas traitée, la gingivite ulcéronécrosante peut évoluer vers la parodontite ulcéronécrosante ou la stomatite nécrotique. Le traitement constitué d'un débridement et d'un détartrage avec une anesthésie locale est nécessaire. L'ajout d'un rince-bouche à la chlorexidine, une augmentation de l'hygiène par le patient sont également à inclure. L'antibiothérapie peut selon le cas être bénéfique surtout en cas de fièvre. S'il n'y a pas de résolution, il faudra investiguer pour éliminer une infection au VIH ou la mononucléose.<ref name=":17" />
== Évolution ==
== Évolution ==


Membres du conseil d'administration, Bureaucrates, Dirigeants, Administrateurs
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