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Au Québec, la plus grande prévalence de l'autisme est dans la région de Montréal<ref name=":6" />.
Au Québec, la plus grande prévalence de l'autisme est dans la région de Montréal<ref name=":6" />.


Plusieurs études estiment que la prévalence du TSA a augmenté dans les dernières décennies<ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Holly|nom1=Hodges|prénom2=Casey|nom2=Fealko|prénom3=Neelkamal|nom3=Soares|titre=Autism spectrum disorder: definition, epidemiology, causes, and clinical evaluation|périodique=Translational Pediatrics|volume=9|numéro=Suppl 1|date=2020-02|issn=2224-4344|issn2=2224-4336|doi=10.21037/tp.2019.09.09|lire en ligne=https://tp.amegroups.com/article/view/30253|consulté le=2023-02-05|pages=S55–S5S65}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Fatoumata Binta|nom1=Diallo|prénom2=Éric|nom2=Fombonne|prénom3=Steve|nom3=Kisely|prénom4=Louis|nom4=Rochette|titre=Prevalence and Correlates of Autism Spectrum Disorders in Quebec: Prévalence et corrélats des troubles du spectre de l’autisme au Québec|périodique=The Canadian Journal of Psychiatry|volume=63|numéro=4|date=2018-04|issn=0706-7437|issn2=1497-0015|pmid=29056086|pmcid=PMC5894913|doi=10.1177/0706743717737031|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0706743717737031|consulté le=2023-02-11|pages=231–239}}</ref>. Cette augmentation pourrait être expliquée par les critères diagnostiques employés, l'accès aux services, l'âge des enfants choisis dans le panel<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. G.|nom1=Williams|prénom2=J. P. T.|nom2=Higgins|prénom3=C. E. G.|nom3=Brayne|titre=Systematic review of prevalence studies of autism spectrum disorders|périodique=Archives of Disease in Childhood|volume=91|numéro=1|date=2006-01-01|issn=0003-9888|issn2=1468-2044|pmid=15863467|doi=10.1136/adc.2004.062083|lire en ligne=https://adc.bmj.com/content/91/1/8|consulté le=2023-02-05|pages=8–15}}</ref>.
Plusieurs études estiment que la prévalence du TSA a augmenté dans les dernières décennies<ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Holly|nom1=Hodges|prénom2=Casey|nom2=Fealko|prénom3=Neelkamal|nom3=Soares|titre=Autism spectrum disorder: definition, epidemiology, causes, and clinical evaluation|périodique=Translational Pediatrics|volume=9|numéro=Suppl 1|date=2020-02|issn=2224-4344|issn2=2224-4336|doi=10.21037/tp.2019.09.09|lire en ligne=https://tp.amegroups.com/article/view/30253|consulté le=2023-02-05|pages=S55–S5S65}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Fatoumata Binta|nom1=Diallo|prénom2=Éric|nom2=Fombonne|prénom3=Steve|nom3=Kisely|prénom4=Louis|nom4=Rochette|titre=Prevalence and Correlates of Autism Spectrum Disorders in Quebec: Prévalence et corrélats des troubles du spectre de l’autisme au Québec|périodique=The Canadian Journal of Psychiatry|volume=63|numéro=4|date=2018-04|issn=0706-7437|issn2=1497-0015|pmid=29056086|pmcid=PMC5894913|doi=10.1177/0706743717737031|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0706743717737031|consulté le=2023-02-11|pages=231–239}}</ref>. Cette augmentation pourrait être expliquée par les critères diagnostiques employés, l'accès aux services et l'âge des enfants choisis dans le panel<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. G.|nom1=Williams|prénom2=J. P. T.|nom2=Higgins|prénom3=C. E. G.|nom3=Brayne|titre=Systematic review of prevalence studies of autism spectrum disorders|périodique=Archives of Disease in Childhood|volume=91|numéro=1|date=2006-01-01|issn=0003-9888|issn2=1468-2044|pmid=15863467|doi=10.1136/adc.2004.062083|lire en ligne=https://adc.bmj.com/content/91/1/8|consulté le=2023-02-05|pages=8–15}}</ref>.


=== Accès aux soins ===
=== Accès aux soins ===
Les personnes autistes ont des besoins importants en santé physique comme en santé mentale. Un accès insuffisant aux services de santé est documenté dans plusieurs pays <ref name=":12">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-02-27|pages=1431–1441}}</ref>.   
Les personnes autistes ont des besoins importants en santé physique comme en santé mentale. Un accès insuffisant aux services de santé est documenté dans plusieurs pays <ref name=":12">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Louise|nom1=Camm-Crosbie|prénom2=Louise|nom2=Bradley|prénom3=Rebecca|nom3=Shaw|prénom4=Simon|nom4=Baron-Cohen|titre=‘People like me don’t get support’: Autistic adults’ experiences of support and treatment for mental health difficulties, self-injury and suicidality|périodique=Autism|volume=23|numéro=6|date=2019-08|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=30497279|pmcid=PMC6625034|doi=10.1177/1362361318816053|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1362361318816053|consulté le=2023-02-27|pages=1431–1441}}</ref>.   


Chez les enfants autistes, les consultations sont 10 fois plus fréquentes que dans la population générale en santé mentale, et 1.5 fois plus fréquentes en santé physique<ref>Institut national de santé publique du Québec, Surveillance du trouble du spectre de l’autisme, Bureau d’information et d’études en santé des populations, Gouvernement du Québec, Octobre 2017.</ref>.  
Au Québec, chez les enfants autistes, les consultations sont 10 fois plus fréquentes que dans la population générale en santé mentale, et 1.5 fois plus fréquentes en santé physique<ref>Institut national de santé publique du Québec, Surveillance du trouble du spectre de l’autisme, Bureau d’information et d’études en santé des populations, Gouvernement du Québec, Octobre 2017.</ref>.  


Une étude, avec des adultes québécois, a aussi démontré que la fréquence des soins est un enjeu [? préciser svp]<ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10-01|issn=1750-9467|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-02-27|pages=102038}}</ref>. Deux études ont analysés les barrières aux soins [phrase nécessaire?]. Pour les adultes ayant un diagnostic d'autisme, les croyances que personne ne peut comprendre, la peur d'être accueilli négativement et de ne pas être respecté, le découragement des expériences passées, l'appréhension de ne pas être compris par les professionnels de santé ou de ne pas savoir communiquer son besoin et les contraintes économiques sont les facteurs évoqués<ref name=":13" />. Au niveau des professionnels de santé, la difficulté à développer une relation avec le patient, la perception de manque de connaissances et d'outils ainsi que le manque de soutien pour les cas complexes sont les enjeux soulevés<ref name=":12" />.
Une étude, avec des adultes québécois, a aussi démontré que la fréquence des services de soins est un enjeu <ref name=":13">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Nuria|nom1=Jeanneret|prénom2=Isabelle|nom2=Courcy|prénom3=Vicky|nom3=Caron|prénom4=Mathieu|nom4=Giroux|titre=Discrimination and victimization as mediators between social support and psychological distress in autistic adults|périodique=Research in Autism Spectrum Disorders|volume=98|date=2022-10-01|issn=1750-9467|doi=10.1016/j.rasd.2022.102038|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1750946722001258|consulté le=2023-02-27|pages=102038}}</ref>. Pour les enjeux d'accès au service de santé, les adultes ayant un diagnostic d'autisme rapportent les difficultés suivantes: la peur d'être accueilli négativement et de ne pas être respecté, le découragement des expériences passées, l'appréhension de ne pas être compris par les professionnels de santé ou de ne pas savoir communiquer son besoin et les contraintes économiques sont les facteurs évoqués<ref name=":13" />. Au niveau des professionnels de santé, la difficulté à développer une relation avec le patient, la perception de manque de connaissances et d'outils ainsi que le manque de soutien pour les cas complexes sont les enjeux soulevés<ref name=":12" />.
=== Au féminin ===
=== Au féminin ===
La prévalence du trouble du spectre autistique est plus élevée chez les hommes que chez les femmes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Donna M.|nom1=Werling|titre=The role of sex-differential biology in risk for autism spectrum disorder|périodique=Biology of Sex Differences|volume=7|numéro=1|date=2016-12|issn=2042-6410|pmid=27891212|pmcid=PMC5112643|doi=10.1186/s13293-016-0112-8|lire en ligne=https://bsd.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13293-016-0112-8|consulté le=2023-02-08|pages=58}}</ref>. L'écart est plus important chez les personnes sans déficience intellectuelle<ref name=":5">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jinan|nom1=Zeidan|prénom2=Eric|nom2=Fombonne|prénom3=Julie|nom3=Scorah|prénom4=Alaa|nom4=Ibrahim|titre=Global prevalence of autism: A systematic review update|périodique=Autism Research|volume=15|numéro=5|date=2022-05|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|pmid=35238171|pmcid=PMC9310578|doi=10.1002/aur.2696|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2696|consulté le=2023-02-08|pages=778–790}}</ref>. Une interprétation de cette différence repose sur la notion de "facteur de protection chez la femme": pour un même niveau de "charge étiologique", les caractéristiques autistiques seraient moins marquées chez la femme<ref name=":5" /><ref name=":14">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Isabelle Hénault, Annyck Martin|titre=Le profil Asperger au féminin|passage=|lieu=|éditeur=Chenelière Éducation|date=2020|pages totales=176|isbn=13:9782765075929|lire en ligne=}}</ref>. Alternativement, des biais dans l'identification des symptômes et le diagnostic pourraient contribuer au déséquilibre du sex-ratio.   
La prévalence du trouble du spectre autistique est plus élevée chez les hommes que chez les femmes<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Donna M.|nom1=Werling|titre=The role of sex-differential biology in risk for autism spectrum disorder|périodique=Biology of Sex Differences|volume=7|numéro=1|date=2016-12|issn=2042-6410|pmid=27891212|pmcid=PMC5112643|doi=10.1186/s13293-016-0112-8|lire en ligne=https://bsd.biomedcentral.com/articles/10.1186/s13293-016-0112-8|consulté le=2023-02-08|pages=58}}</ref>. L'écart est plus important chez les personnes sans déficience intellectuelle<ref name=":5">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Jinan|nom1=Zeidan|prénom2=Eric|nom2=Fombonne|prénom3=Julie|nom3=Scorah|prénom4=Alaa|nom4=Ibrahim|titre=Global prevalence of autism: A systematic review update|périodique=Autism Research|volume=15|numéro=5|date=2022-05|issn=1939-3792|issn2=1939-3806|pmid=35238171|pmcid=PMC9310578|doi=10.1002/aur.2696|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/aur.2696|consulté le=2023-02-08|pages=778–790}}</ref>. Une interprétation de cette différence repose sur la notion de "facteur de protection chez la femme": pour un même niveau de "charge étiologique", les caractéristiques autistiques seraient moins marquées chez la femme<ref name=":5" /><ref name=":14">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Isabelle Hénault, Annyck Martin|titre=Le profil Asperger au féminin|passage=|lieu=|éditeur=Chenelière Éducation|date=2020|pages totales=176|isbn=13:9782765075929|lire en ligne=}}</ref>. Alternativement, des biais dans l'identification des symptômes et le diagnostic pourraient contribuer au déséquilibre du sex-ratio [ref?].   


Selon des experts, il existe des défis cliniques en lien avec l'évaluation de la femme et du TSA<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Julie|nom1=Cumin|prénom2=Sandra|nom2=Pelaez|prénom3=Laurent|nom3=Mottron|titre=Positive and differential diagnosis of autism in verbal women of typical intelligence: A Delphi study|périodique=Autism|volume=26|numéro=5|date=2022-07|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=34514874|pmcid=PMC9340131|doi=10.1177/13623613211042719|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/13623613211042719|consulté le=2023-02-08|pages=1153–1164}}</ref>. Or, ces défis relève aussi d'enjeux sociaux tels que la stigmatisation ou le sentiment d'appartenance. Ceci dit, il existe effectivement des différences cliniques entre la femme et l'homme, comme cela existe pour plusieurs autres diagnostics<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Eric|nom1=Fombonne|titre=Camouflage and autism|périodique=Journal of Child Psychology and Psychiatry|volume=61|numéro=7|date=2020-07|issn=0021-9630|issn2=1469-7610|doi=10.1111/jcpp.13296|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jcpp.13296|consulté le=2023-02-08|pages=735–738}}</ref>. Parmis celles-ci, on note qu'elles ont plus de facilité à reconnaître et décrire leurs caractéristiques, qu'elles seraient plus sociable, qu'elles ont tendance à prendre plus de temps pour observer les autres ce qui leur permet plus fréquemment d'utiliser l'imitation ou le "masquage" pour s'intégrer socialement<ref name=":14" />. Les critères diagnostiques et les outils d'évaluations peuvent être inadéquats pour cerner ces différences. L'expertise du clinicien a ainsi un rôle prépondérant dans l'évaluation.
Selon des experts, il existe des défis cliniques en lien avec l'évaluation de la femme et du TSA<ref name=":25">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Julie|nom1=Cumin|prénom2=Sandra|nom2=Pelaez|prénom3=Laurent|nom3=Mottron|titre=Positive and differential diagnosis of autism in verbal women of typical intelligence: A Delphi study|périodique=Autism|volume=26|numéro=5|date=2022-07|issn=1362-3613|issn2=1461-7005|pmid=34514874|pmcid=PMC9340131|doi=10.1177/13623613211042719|lire en ligne=http://journals.sagepub.com/doi/10.1177/13623613211042719|consulté le=2023-02-08|pages=1153–1164}}</ref>. Or, ces défis relèvent aussi d'enjeux sociaux tels que la stigmatisation ou le sentiment d'appartenance<ref name=":25" />. Ceci dit, il existe effectivement des différences cliniques entre la femme et l'homme, comme cela existe pour plusieurs autres diagnostics<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Eric|nom1=Fombonne|titre=Camouflage and autism|périodique=Journal of Child Psychology and Psychiatry|volume=61|numéro=7|date=2020-07|issn=0021-9630|issn2=1469-7610|doi=10.1111/jcpp.13296|lire en ligne=https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/jcpp.13296|consulté le=2023-02-08|pages=735–738}}</ref>. Parmi celles-ci, on note qu'elles ont plus de facilité à reconnaître et décrire leurs caractéristiques, qu'elles seraient plus sociable, qu'elles ont tendance à prendre plus de temps pour observer les autres ce qui leur permet plus fréquemment d'utiliser l'imitation ou le "masquage" pour s'intégrer socialement<ref name=":14" />. Les critères diagnostiques et les outils d'évaluations peuvent être inadéquats pour cerner ces différences. L'expertise du clinicien a ainsi un rôle prépondérant dans l'évaluation.


== Étiologies ==
== Étiologies ==
Dans la majorité des cas, l'étiologie du trouble du spectre de l'autisme est {{Étiologie|nom=Cause idiopathique|principale=1|affichage=inconnue|fraction_étiologique=75}}. L'interaction entre des facteurs génétique et l'environnement pourrait affecter le développement et mener à l'autisme<ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism Spectrum Disorder|url=https://www.nimh.nih.gov/health/topics/autism-spectrum-disorders-asd#part_2280|site=nimh.nih.gov|date=mars 2022|consulté le=5 février 2023}}</ref><ref name=":0" />.<!-- asdf asdf  -->
Dans la majorité des cas, l'étiologie du trouble du spectre de l'autisme est {{Étiologie|nom=Cause idiopathique|principale=1|affichage=inconnue|fraction_étiologique=75}}. L'interaction entre des facteurs génétique et l'environnement pourrait affecter le développement et mener à l'autisme<ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Autism Spectrum Disorder|url=https://www.nimh.nih.gov/health/topics/autism-spectrum-disorders-asd#part_2280|site=nimh.nih.gov|date=mars 2022|consulté le=5 février 2023}}</ref><ref name=":0" />.


L'autisme syndromique est un sous-groupe de personne ayant un diagnostic de TSA, qui représente environ 25% des personnes ayant un diagnostic de TSA<ref name=":9">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bridget A.|nom1=Fernandez|prénom2=Stephen W.|nom2=Scherer|titre=Syndromic autism spectrum disorders: moving from a clinically defined to a molecularly defined approach|périodique=Dialogues in Clinical Neuroscience|volume=19|numéro=4|date=2017-12-31|issn=1958-5969|pmid=29398931|pmcid=PMC5789213|doi=10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|consulté le=2023-02-15|pages=353–371}}</ref>.  
L'autisme syndromique est un sous-groupe de personne ayant un diagnostic de TSA, qui représente environ 25% des personnes ayant un diagnostic de TSA<ref name=":9">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Bridget A.|nom1=Fernandez|prénom2=Stephen W.|nom2=Scherer|titre=Syndromic autism spectrum disorders: moving from a clinically defined to a molecularly defined approach|périodique=Dialogues in Clinical Neuroscience|volume=19|numéro=4|date=2017-12-31|issn=1958-5969|pmid=29398931|pmcid=PMC5789213|doi=10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/full/10.31887/DCNS.2017.19.4/sscherer|consulté le=2023-02-15|pages=353–371}}</ref>.  
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=== Neurobiologique ===
=== Neurobiologique ===
Il existe des divergences dans la littérature quant l'impact du nombre de neurones, de la densité et du volume neuronal sur le TSA. Ces différences pourraient engendrer soit des perturbations dans le développement du cerveau dans le TSA ou être le reflet des différentes présentation du TSA<ref name=":19" />.
Il existe des divergences dans la littérature quant à l'impact du nombre de neurones, de la densité et du volume neuronal sur le TSA. Ces différences pourraient engendrer soit des perturbations dans le développement du cerveau dans le TSA ou être le reflet des différentes présentation du TSA<ref name=":19" />.


==== Pruning, migration, formation synaptique ====
==== Pruning, migration, formation synaptique ====
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==== Connectivité ====
==== Connectivité ====
Des études ont montré une perturbation de la matière blanche ainsi qu'une déconnexion entre certaines régions du cerveau chez les personnes ayant un diagnostic de TSA. Des résultats d'imagerie du tenseur de diffustion (DTI) suggèrent une perturbation de la matière blanche dans le cortex ventromédial préfrontal, le gyrus cingulaire antérieur et dans les régions temporales supérieures. Des résultats d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (fMRI) suggèrent que certains patrons d'activation et de synchronisation entre les régions corticales et sous-corticales sont différentes chez les personnes ayant un diagnostic de TSA<ref name=":8" />.
Des études ont montré une perturbation de la matière blanche ainsi qu'une déconnexion entre certaines régions du cerveau chez les personnes ayant un diagnostic de TSA [ref?]. Des résultats d'imagerie du tenseur de diffustion (DTI) suggèrent une perturbation de la matière blanche dans le cortex ventromédial préfrontal, le gyrus cingulaire antérieur et dans les régions temporales supérieures[ref?]. Des résultats d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (fMRI) suggèrent que certains patrons d'activation et de synchronisation entre les régions corticales et sous-corticales sont différentes chez les personnes ayant un diagnostic de TSA<ref name=":8" />.


=== Cognition ===
=== Cognition ===
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== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
Le plus fréquemment, les parents consultent pour un retard dans l’acquisition du langage. D’autres problématiques connexes à l’autisme peuvent aussi être mis à l’avant plan au moment de la référence.
Le plus fréquemment, les parents consultent pour un retard dans l’utilisation de la communication verbale. D’autres problématiques connexes à l’autisme peuvent aussi être mis à l’avant plan au moment de la référence tel que les trouble alimentaire ou de sommeil.


Les signes d'autisme commencent généralement à être visible entre 6 et 12 mois, mais l'identification de ces signes peut être retardée chez les patients avec un haut niveau de fonctionnement et chez les filles<ref name=":21" />. Des inquiétudes par rapport au développement serait présent avant l’âge de trois ans chez 85% des personnes diagnostiquées autistes<ref>Spotlight On : Delay Between First Concern to Accessing Services. (26 avril 2018). Centers for Disease Control and Prevention. <nowiki>https://www.cdc.gov/ncbddd/autism/addm-community-report/delay-to-accessing-services.html</nowiki> </ref>. Au Canada, l’âge médian au diagnostic est de 3,7 ans. 53,7% des patients ont reçu le diagnostic d’autisme avant l’âge de 5 ans, mais 28% des personnes autistes n’ont pas de diagnostic à l’âge de 8 ans<ref>Trouble du spectre de l’autisme : Faits saillants de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019. (2022). Agence de la santé publique du Canada | Public Health Agency of Canada.</ref>. Le moment où le plus de signes reconnaissables sont visibles serait à 3 ans et vers 6 ou 7 ans<ref name=":22">{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Laurent|nom1=Mottron|titre=Handbook of Clinical Neurology|volume=174|passage=127–136|éditeur=Elsevier|date=2020|isbn=978-0-444-64148-9|doi=10.1016/b978-0-444-64148-9.00010-7|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/B9780444641489000107|consulté le=2023-06-13}}</ref>. Un diagnostic d’autisme est généralement considéré comme fiable à partir de 2 ans<ref name=":23" />. Une apparition tardive ou récente des symptômes rendent le diagnostic moins probable.
Les signes d'autisme commencent généralement à être visible entre 6 et 12 mois, mais l'identification de ces signes peut être retardée chez les patients avec un haut niveau de fonctionnement et chez les filles<ref name=":21" />. Des inquiétudes par rapport au développement serait présent avant l’âge de trois ans chez 85% des personnes diagnostiquées autistes<ref>Spotlight On : Delay Between First Concern to Accessing Services. (26 avril 2018). Centers for Disease Control and Prevention. <nowiki>https://www.cdc.gov/ncbddd/autism/addm-community-report/delay-to-accessing-services.html</nowiki> </ref>. Au Canada, l’âge médian au diagnostic est de 3,7 ans. 53,7% des patients ont reçu le diagnostic d’autisme avant l’âge de 5 ans, mais 28% des personnes autistes n’ont pas de diagnostic à l’âge de 8 ans<ref>Trouble du spectre de l’autisme : Faits saillants de l’Enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019. (2022). Agence de la santé publique du Canada | Public Health Agency of Canada.</ref>. Le moment où le plus de signes reconnaissables sont visibles serait à 3 ans et vers 6 ou 7 ans<ref name=":22">{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Laurent|nom1=Mottron|titre=Handbook of Clinical Neurology|volume=174|passage=127–136|éditeur=Elsevier|date=2020|isbn=978-0-444-64148-9|doi=10.1016/b978-0-444-64148-9.00010-7|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/B9780444641489000107|consulté le=2023-06-13}}</ref>. Un diagnostic d’autisme est généralement considéré comme fiable à partir de 2 ans<ref name=":23" />. Une apparition tardive ou récente des symptômes rendent le diagnostic moins probable.
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* d'avoir un petit poids à la naissance<ref name=":1" />;
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* l'exposition à des pesticides ***(source? la mère ou la personne elle-même? PC).
* l'exposition à des pesticides ***(source? la mère ou la personne elle-même? PC).
La vaccination n'est pas un facteur de risque.<ref group="note">La controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme est une ancienne controverse scientifique désormais invalidée, portant sur le rôle déclencheur d'une vaccination dans l'apparition des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Le consensus scientifique, appuyé entre autres par une méta-analyse sur un million et demi de dossiers médicaux, conclut à l'absence de preuve d'un rôle quelconque de la vaccination dans l'autisme. La controverse est née d'une étude publiée en 1988 dans la revue The Lancet réalisée par Andrew Wakefield. Elle portait sur 12 enfants ayant un diagnostic de TSA et n'avait pas de groupe contrôle. Des investigations ont été faites sur l'étude et on démontré que les données avaient été falsifiées. Les enquêtes ont également révélé que Wakefield avait un conflit d'intérêt : il a été rémunéré en 1996 par un avocat en prévision d'un procès en recours collectif que ce dernier envisageait de mener contre un laboratoire fabriquant des vaccins ROR, en s'appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins.</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|langue=fr|titre=Controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme|périodique=Wikipédia|date=2023-03-03|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Controverse_sur_le_r%C3%B4le_de_la_vaccination_dans_l%27autisme&oldid=201936952|consulté le=2023-05-04}}</ref> Le style de parent n'est pas non plus un facteur de risque.<ref group="note">En 1943, Dr Kramer a posé une des premières descriptions de l'autisme en tant que syndrome. À l'origine, il a identifié un style parental froid et rigide comme cause du syndrome. Toutefois, l'étude de Kramer ne contenait que 11 participants et sa méthodologie ne permettait pas de conclure à une relation causale entre le style parental et le développement de l'autisme. Cette hypothèse a été réfutée de façon univoque dans la littérature scientifique.</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dr Gary B. Mesibov|nom1=Ph.D|prénom2=Dr Lynn W. Adams|nom2=Ph.D|prénom3=Eric Schopler|nom3=Ph.D|titre=Autism: A Brief History|périodique=Psychoanalytic Inquiry|date=2008-07-01|doi=10.1080/07351692009348913|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/07351692009348913|consulté le=2023-05-04}}</ref> L'allaitement ne semble pas être un facteur de protection ni un facteur de risque pour la sévérité du trouble<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Marianne|nom1=Peries|prénom2=Fanny|nom2=Duhr|prénom3=Marie-Christine|nom3=Picot|prénom4=Barbara|nom4=Heude|titre=Breastfeeding is not a risk factor for clinical severity in Autism spectrum disorder in children from the ELENA cohort|périodique=Scientific Reports|volume=13|numéro=1|date=2023-01-16|issn=2045-2322|doi=10.1038/s41598-022-27040-x|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41598-022-27040-x|consulté le=2023-05-24|pages=816}}</ref>.
La vaccination n'est pas un facteur de risque.<ref group="note">La controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme est une ancienne controverse scientifique désormais invalidée, portant sur le rôle déclencheur d'une vaccination dans l'apparition des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Le consensus scientifique, appuyé entre autres par une méta-analyse sur un million et demi de dossiers médicaux, conclut à l'absence de preuve d'un rôle quelconque de la vaccination dans l'autisme. La controverse est née d'une étude publiée en 1988 dans la revue The Lancet réalisée par Andrew Wakefield. Elle portait sur 12 enfants ayant un diagnostic de TSA et n'avait pas de groupe contrôle. Des investigations ont été faites sur l'étude et on démontré que les données avaient été falsifiées. Les enquêtes ont également révélé que Wakefield avait un conflit d'intérêt : il a été rémunéré en 1996 par un avocat en prévision d'un procès en recours collectif que ce dernier envisageait de mener contre un laboratoire fabriquant des vaccins ROR, en s'appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins.</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|langue=fr|titre=Controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme|périodique=Wikipédia|date=2023-03-03|lire en ligne=https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Controverse_sur_le_r%C3%B4le_de_la_vaccination_dans_l%27autisme&oldid=201936952|consulté le=2023-05-04}}</ref> L'éducation parentale n'est pas non plus un facteur de risque.<ref group="note">En 1943, Dr Kramer a posé une des premières descriptions de l'autisme en tant que syndrome. À l'origine, il a identifié un style parental froid et rigide comme cause du syndrome. Toutefois, l'étude de Kramer ne contenait que 11 participants et sa méthodologie ne permettait pas de conclure à une relation causale entre le style parental et le développement de l'autisme. Cette hypothèse a été réfutée de façon univoque dans la littérature scientifique.</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Dr Gary B. Mesibov|nom1=Ph.D|prénom2=Dr Lynn W. Adams|nom2=Ph.D|prénom3=Eric Schopler|nom3=Ph.D|titre=Autism: A Brief History|périodique=Psychoanalytic Inquiry|date=2008-07-01|doi=10.1080/07351692009348913|lire en ligne=https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/07351692009348913|consulté le=2023-05-04}}</ref> L'allaitement ne semble pas être un facteur de protection ni un facteur de risque pour la sévérité du trouble<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Marianne|nom1=Peries|prénom2=Fanny|nom2=Duhr|prénom3=Marie-Christine|nom3=Picot|prénom4=Barbara|nom4=Heude|titre=Breastfeeding is not a risk factor for clinical severity in Autism spectrum disorder in children from the ELENA cohort|périodique=Scientific Reports|volume=13|numéro=1|date=2023-01-16|issn=2045-2322|doi=10.1038/s41598-022-27040-x|lire en ligne=https://www.nature.com/articles/s41598-022-27040-x|consulté le=2023-05-24|pages=816}}</ref>.


=== Signaux d'alarme ===
=== Signaux d'alarme ===

Version du 21 octobre 2023 à 13:36

Trouble du spectre de l'autisme
Maladie
Caractéristiques
Signes Agitation, Altération de l'état de conscience , Anomalies congénitales, traits dysmorphiques (approche clinique), Désinhibition, Catatonie, Écholalie , Mutisme, Attitude, ... [+]
Symptômes
Détresse psychologique, Sélectivité alimentaire, Retard de langage , Phonophobie, Osmophobie, Hyperréactivité, Anomalies du développement fœtal, Bébés difficiles, Bébés anormalement faciles, Langage précoce, ... [+]
Diagnostic différentiel
Trouble obsessionnel-compulsif, Troubles neurodéveloppementaux, Troubles anxieux, Déficience intellectuelle, Retard global de développement, Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, Syndrome de Rett, Trouble de stress post-traumatique, Troubles de communication, Troubles de langage, ... [+]

Page non révisée


L'autisme est une condition neurolodéveloppementale caractérisée par une atypie dans les interactions sociales, dans la communication et dans les centres d'intérêts, le comportement, le fonctionnement sensoriel.[1]

Épidémiologie

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, le trouble du spectre de l'autisme serait présent chez 1 personne sur 160. [2]

Au Canada, la prévalence du trouble du spectre de l'autisme (TSA) est :

  • de 1 sur 50 chez les jeunes âgés entre 1 et 17 ans[3]
  • de 1 sur 66 chez les jeunes âgés entre 5 et 17 ans[4]
  • de 1 sur 94 en incluant les adultes et les jeunes[5]
  • de 1 sur 42 chez les garçons et de 1 sur 165 chez les filles[6].

Au Québec, la plus grande prévalence de l'autisme est dans la région de Montréal[7].

Plusieurs études estiment que la prévalence du TSA a augmenté dans les dernières décennies[8][7]. Cette augmentation pourrait être expliquée par les critères diagnostiques employés, l'accès aux services et l'âge des enfants choisis dans le panel[9].

Accès aux soins

Les personnes autistes ont des besoins importants en santé physique comme en santé mentale. Un accès insuffisant aux services de santé est documenté dans plusieurs pays [10].

Au Québec, chez les enfants autistes, les consultations sont 10 fois plus fréquentes que dans la population générale en santé mentale, et 1.5 fois plus fréquentes en santé physique[11].

Une étude, avec des adultes québécois, a aussi démontré que la fréquence des services de soins est un enjeu [12]. Pour les enjeux d'accès au service de santé, les adultes ayant un diagnostic d'autisme rapportent les difficultés suivantes: la peur d'être accueilli négativement et de ne pas être respecté, le découragement des expériences passées, l'appréhension de ne pas être compris par les professionnels de santé ou de ne pas savoir communiquer son besoin et les contraintes économiques sont les facteurs évoqués[12]. Au niveau des professionnels de santé, la difficulté à développer une relation avec le patient, la perception de manque de connaissances et d'outils ainsi que le manque de soutien pour les cas complexes sont les enjeux soulevés[10].

Au féminin

La prévalence du trouble du spectre autistique est plus élevée chez les hommes que chez les femmes[13]. L'écart est plus important chez les personnes sans déficience intellectuelle[14]. Une interprétation de cette différence repose sur la notion de "facteur de protection chez la femme": pour un même niveau de "charge étiologique", les caractéristiques autistiques seraient moins marquées chez la femme[14][15]. Alternativement, des biais dans l'identification des symptômes et le diagnostic pourraient contribuer au déséquilibre du sex-ratio [ref?].

Selon des experts, il existe des défis cliniques en lien avec l'évaluation de la femme et du TSA[16]. Or, ces défis relèvent aussi d'enjeux sociaux tels que la stigmatisation ou le sentiment d'appartenance[16]. Ceci dit, il existe effectivement des différences cliniques entre la femme et l'homme, comme cela existe pour plusieurs autres diagnostics[17]. Parmi celles-ci, on note qu'elles ont plus de facilité à reconnaître et décrire leurs caractéristiques, qu'elles seraient plus sociable, qu'elles ont tendance à prendre plus de temps pour observer les autres ce qui leur permet plus fréquemment d'utiliser l'imitation ou le "masquage" pour s'intégrer socialement[15]. Les critères diagnostiques et les outils d'évaluations peuvent être inadéquats pour cerner ces différences. L'expertise du clinicien a ainsi un rôle prépondérant dans l'évaluation.

Étiologies

Dans la majorité des cas, l'étiologie du trouble du spectre de l'autisme est inconnue (75 %). L'interaction entre des facteurs génétique et l'environnement pourrait affecter le développement et mener à l'autisme[18][8].

L'autisme syndromique est un sous-groupe de personne ayant un diagnostic de TSA, qui représente environ 25% des personnes ayant un diagnostic de TSA[19].

L'autisme syndromique se définit comme un trouble avec un schéma d'anomalie somatique connu et un phénotype neurocomportementale[19]. Le diagnostic d'autisme est associé à un diagnostic génétique connu[19]:

  • le syndrome de Down et le syndrome du chromosome 15 isodicentrique
  • la neurofibromatose de type 1
  • la sclérose tubéreuse
  • le syndrome de microdélétion 22q11.2
  • l'embryopathie à l'acide valproïque
  • risque génétique relié directement au TSA: ADNP, ARID1B, ANK2, SCN2A
  • la copie de variant associés directement au TSA: 16p11.2 délation/duplication, délation exonique NRXN1.

Physiopathologie

Bien que l'autisme est une condition hétérogène, il y a des mécanismes physiopathologiques communs entre les personnes ayant un diagnostic de TSA. Un des mécanismes les plus consistant à travers la littérature concerne le volume du cerveau[20]. La croissance du cerveau à la petite enfance serait anormalement rapide et sa vitesse diminuerait progressivement jusqu'à l'adolescence. Ce phénomène s'observe particulièrement dans les lobes frontaux, le cervelet et le système limbique[21]. À l'adolescence, le volume du cerveau serait similaire à celui des sujets contrôle[20][22].

Les hypothèses sur les mécanismes en cause[23] :

  • un excès de neurones dans certaines régions du cerveau
  • une perturbation de la migration neuronale lors de la gestation
  • un déséquilibre des réseaux d'excitation et d'inhibition des neurones
  • une formation anormale de l'arborisation axonale et dendritique.

Neurobiologique

Il existe des divergences dans la littérature quant à l'impact du nombre de neurones, de la densité et du volume neuronal sur le TSA. Ces différences pourraient engendrer soit des perturbations dans le développement du cerveau dans le TSA ou être le reflet des différentes présentation du TSA[22].

Pruning, migration, formation synaptique

L'hypothèse selon laquelle le développement des couches corticales serait perturbé est faiblement supportée[22].

Des études (regroupant 38 sujets au total) ont montré que les axones sont plus fins et ont davantage de branches dans le cortex cingulaire antérieur (CCA). Elles ont également montré que la myélinisation de ces axones était perturbée[22].

Connectivité

Des études ont montré une perturbation de la matière blanche ainsi qu'une déconnexion entre certaines régions du cerveau chez les personnes ayant un diagnostic de TSA [ref?]. Des résultats d'imagerie du tenseur de diffustion (DTI) suggèrent une perturbation de la matière blanche dans le cortex ventromédial préfrontal, le gyrus cingulaire antérieur et dans les régions temporales supérieures[ref?]. Des résultats d'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (fMRI) suggèrent que certains patrons d'activation et de synchronisation entre les régions corticales et sous-corticales sont différentes chez les personnes ayant un diagnostic de TSA[21].

Cognition

Les cognitions des personnes ayant un diagnostic de TSA incluent une attention aux détails dans le traitement de l'information. Ce style de cognition apparaît spontanément chez les personnes ayant été observées à l'aide de questions ouvertes. Lorsqu'on leur indiquait de traiter l'information selon le sens global, les personnes traitaient l'information de manière similaire au groupe contrôle (constitué de personnes n'ayant pas de diagnostic de TSA)[24]

Présentation clinique

Le plus fréquemment, les parents consultent pour un retard dans l’utilisation de la communication verbale. D’autres problématiques connexes à l’autisme peuvent aussi être mis à l’avant plan au moment de la référence tel que les trouble alimentaire ou de sommeil.

Les signes d'autisme commencent généralement à être visible entre 6 et 12 mois, mais l'identification de ces signes peut être retardée chez les patients avec un haut niveau de fonctionnement et chez les filles[25]. Des inquiétudes par rapport au développement serait présent avant l’âge de trois ans chez 85% des personnes diagnostiquées autistes[26]. Au Canada, l’âge médian au diagnostic est de 3,7 ans. 53,7% des patients ont reçu le diagnostic d’autisme avant l’âge de 5 ans, mais 28% des personnes autistes n’ont pas de diagnostic à l’âge de 8 ans[27]. Le moment où le plus de signes reconnaissables sont visibles serait à 3 ans et vers 6 ou 7 ans[28]. Un diagnostic d’autisme est généralement considéré comme fiable à partir de 2 ans[29]. Une apparition tardive ou récente des symptômes rendent le diagnostic moins probable.

Dans la majorité des provinces canadiennes, seuls les médecins ou les psychologues peuvent poser le diagnostic. Un clinicien expérimenté seul peut diagnostiquer l'autisme, mais les cas plus complexes nécessitent l'utilisation d'une échelle standardisée ou l'implication d'une équipe interdisciplinaire[29].

Bien que le diagnostic repose sur les critères du DSM-5, la compréhension de ceux-ci et des manifestations du TSA peuvent se faire dans une perspective du modèle de neurodiversité. Cette perspective évoque les différences neurologiques dans une perspective sociologique plutôt que médical. Celui-ci implique de comprendre les manifestations du TSA comme des variantes de fonctionnement plutôt qu'un déficit ou un trouble.

Par ailleurs, il existe tout un enjeu terminologique pour le TSA. En effet, les personnes ayant un diagnostic de TSA rejettent majoritairement le langage à la première personne (verbe avoir- a/ ex.: personne avec autisme ou personne ayant un TSA) et utilise le langage identitaire (verbe être- est/ ex.: personne autiste, être autiste, Autiste). Au même titre, plusieurs autres termes médicaux sont rejetés par la communauté des personnes ayant un diagnostic de TSA. Ainsi, plusieurs alternatives sont évoqués dans la littératies sur le sujet[30][31][32][33]. *Selon une récente étude québécoise, le terme faisant le plus l'unanimité au Québec pour parler des personnes ayant reçu un diagnostic de TSA est personne autiste. Pour la référence, je ne sais pas s'il y a un article de paru à ce sujet mais il a été mentionné ici: par Stéphanie Fecteau https://www.youtube.com/watch?v=oAE1neoX3CY***

Facteurs de risque

Les facteurs de risque du TSA sont :

  • d'être le parent d'une personne ayant un diagnostic de TSA;
  • d'avoir des parents plus âgés;
  • d'avoir une condition génétique spécifique (Le Down Syndrome ou le Syndrôme du X fragile)[18];
  • d'avoir un petit poids à la naissance[18];
  • l'exposition à des pesticides ***(source? la mère ou la personne elle-même? PC).

La vaccination n'est pas un facteur de risque.[note 1][34] L'éducation parentale n'est pas non plus un facteur de risque.[note 2][35] L'allaitement ne semble pas être un facteur de protection ni un facteur de risque pour la sévérité du trouble[36].

Signaux d'alarme

Certains signes d'appels invitent une investigation plus approfondie de la présence d'autisme chez un patients. Parmi ceux-ci figurent:

  • Délai ou régression de la communication verbale ou non-verbale;
  • Contact visuel désengagé;
  • Délai ou déficit dans le développement de l'attention conjointe et le jeu symbolique;
  • Déficit dans les marques d'affections;
  • Réponse diminuée à l'appel du nom;
  • Exploration visuomotrice atypique;
  • Variation sévère du tempérament[25].

Questionnaire

Compte tenu que les symptômes d'autisme doivent avoir été présent dans « les stades précoces du développement »[37], l’évaluation clinique du trouble du spectre de l’autisme repose avant tout sur l’obtention d’une histoire développementale détaillée :

  1. L’histoire de grossesse permet de mettre en évidence les expositions à des facteurs tératogènes tels l’utilisation d’anticonvulsivants (particulièrement la carbamazépine ou le valproate) ou la consommation de toxiques. La présence d’anomalies du développement fœtal font aussi parti les éléments pouvant augmenter le degré de suspicion d’un trouble du spectre de l'autisme.
  2. Le développement précoce est un aspect primordial à explorer minutieusement. L’absence de contact visuel est un des signes les plus précoces d’autisme et est généralement noté par les parents dès 6 à 12 mois[25]. Ils peuvent être à la fois décrits comme des bébés difficiles ou anormalement faciles.
    1. Le développement du langage est un sujet important. En effet, les retards langagiers sont fortement associés à l'autisme, malgré qu'ils ne figurent plus dans les critères du DSM-5. Par exemple, ce serait 10 à 30% des autistes qui sont considérés comme non-verbaux à 9 ans. Typiquement, une période de quasi-absence d'expression verbale est notée jusqu'à 3 ou 5 ans. Chez certains phénotypes d'autisme sans retard de langage (anciennement appelé syndrome d'Asperger), une apparition précoce et impressionnante du langage peut être observée[28]. L'absence d'un trouble du langage est également utilisé comme un facteur de bon pronostic[38].
    2. L’âge d’apparition de la marche peut être utile pour estimer le potentiel intellectuel de l’enfant. La majorité des autistes ont des anomalies motrices[25].
    3. La présence et le type de socialisation avec les autres enfants peuvent être éloquent de la présence d’autisme. Le manque d’intérêt à l’autre ou une manière atypique (comme par la provocation ou l'agression) ou maladroite d’entrer en contact avec autrui peut évoquer cette hypothèse. En entrevue, il peut être intéressant que les parents décrivent comment l’enfant s’intégrait avec les autres jeunes lorsqu’on l'amenait au parc. Parfois, les parents peuvent se remémorer que leur enfant avait tendance à être rejeté par les pairs dans des contextes de jeux. Les parents peuvent aussi avoir observé:
      1. Le rejet de l'inclusion de l'autre ou du parent dans le jeu;
      2. Le jeu répétitif et seul orienté autour d'un intérêt restreint;
      3. L'attention partagée diminuée[25].
  3. L’évaluation des comportements restreints ou répétitifs peut être ardue puisqu’il est souvent difficile pour les parents de les décrire avec des mots. Demander aux parents d’imiter ou de reproduire les gestes ou les sons qu’ils ont observés peut permettre de faciliter la prise de données. La règle générale est que les symptômes autistiques ont tendance à diminuer avec le temps. Il est ainsi primordial de faire décrire la chronologie des symptômes et de demander des exemples antérieurs de comportements stéréotypés, même si ceux-ci se sont résorbés. Parmis les signes d'intérêts, nous notons:
    1. Des intérêts restreints généralement anormaux quant à leur intensité ou à leur caractère sont associés à l'autisme (les sujets d'intérêt comportent souvent des aspects perceptifs ou tournent autour de règles, de listes ou de mémorisations);
    2. des comportements répétitifs et stéréotypés[note 3];
    3. une détresse importante par rapport à des changements mineurs ou lors des transitions;
    4. Une utilisation particulière des objets ou jouets (alignement, transvasement);
    5. Des atypies motrices (battement des bras, démarche sur la pointe des pieds);
    6. Neutralité faciale;
    7. Pseudo-accent.
  4. Les particularités sensoriels sont à explorer. Elles peuvent atteindre chacun des sens. Certains peuvent présenter une sensibilité accrue (hyperréactivité) et engendrer des réactions exagérés. D'autres présentent une sensibilité diminuée (hyporéactivité) ce qui peut causer une recherche de stimulation de cette modalité ou une réaction limitée ou absente à certains stimuli.
    1. Aspect gustatif ou orale : La sélectivité alimentaire est la norme plus que l'exception[28][37][note 4]. Les personnes autistes peuvent éviter certaines textures, goûts ou couleurs. Cela peut engendrer des problèmes comme de la sous-alimentation et un retard de croissance ou rendre difficile l'hygiène buccodentaire.
    2. Aspect visuel : Elle se manifeste souvent par une exploration particulière de son environnement (rapprochée ou avec un regard latéral ou obstrué) ou une fascination pour les choses lumineuses ou qui tournent;
    3. Aspect tactile : Une hypersensibilité peut résulter en une intolérance à certains vêtements ou à une sensibilité aux étiquettes. Ceci peut complexifier les soins d'hygiènes.
    4. Aspect vestibulaire : Les personnes hyposensibles peuvent tourner sur elle-même ou adorer les balançoires, par exemple.
    5. Aspect nociceptif et thermoceptif : Par exemple, on peut noter une grande tolérance à la douleur ou à des températures élevées (par exemple, prendre des bains bouillant).
    6. Aspect olfactif.
  5. Classiquement, un déficit d'empathie est une caractéristique associée à l'autisme. Elle peut se manifester par des difficultés à déduire ce que l'autre pourrait penser ou ressentir dans des situations diverses. Il est important de spécifier qu'un déficit d'empathie ne signifie pas une volonté de blesser l'autre.
  6. Certains patients se présentent en consultation à l'âge adulte. De manière générale, ceux-ci ont des atteintes fonctionnelles moins apparentes, mais ont tout de même présenté des symptômes au long-court[39][40]. Souvent, ceux-ci ont mené à un diagnostic soit erroné ou comorbide comme un trouble du langage, une anxiété sociale, un trouble de l'humeur ou un trouble de la personnalité [41][42].

Examen clinique

Les symptômes énumérés ci-haut peuvent aussi être objectivés à l'examen mental[37]. Le clinicien doit à la fois observer des signes évoquant l'autisme tout en prenant soin de chercher des symptômes d'appels d'un diagnostic associé ou différentiel. Notons qu'il n'existe pas de signe clinique qui, prit lorsque seul, est pathognomonique de l'autisme ou l'exclu clairement. Les caractéristiques cliniques peuvent être moins visible compte tenu de l'évolution des symptômes autistiques et des capacités de "masquage". S'ils sont présents, il est essentiel de demander au parent si les comportements observés en entrevue sont similaires à comment il fonctionne en temps normal.

  • À l'apparence générale. il est bon de noter la présence de particularités physiques, appelées dysmorphies, pouvant évoquer la présence d'un syndrome génétique.
  • Activité psychomotrice (stérotypie). Quantité qualité. L'hyperkinésie peut être associé à une comoridité tel TDAH ou un trouble bipolaire, mais la recherche sensorielle associée au TSA peut également causer une activité psychomotrice augmentée.
  • Les interactions avec autrui doivent être notées. Dès le début de l'entrevue, une approche désinhibée ou inintéressée peuvent tout d'eux être des signes importants, selon l'âge développemental du patient. Lorsqu'il y a des interactions, il est important de noter si elles sont diutilitaires ou directives. Il peut aussi apparaître difficile à la personne autiste de maintenir un échange réciproque soit à travers le jeu ou lors des conversations (signe "core" ou signe d'anxiété ou signe d'inattention??).
  • Langage non-verbal
  • Langage . Quantité (mutisme à la logorrhée) qualité (tonalité, écholalie différée, plaqué, néologisme, formel) utilisation du langage (réciproque, questions, utilitaire, directive, monologue) niveau langage (phrases complète, ou phrase simple, vocabulaire varié ASPERGER ?).
  • L'observation fine du langage, de l'activité psychomotrice ou de l'attention permet de mettre en évidence la présence d'un trouble neurodéveloppemental comorbide.
  • Signes de catatonie blocage dans le mouvement, échopraxie, posturing, etc...

Examens paracliniques

Questionnaires validés

Pour les personne sans handicap intellectuelle, les questionnaires suivants sont recommandés[43]:

  • Adult Asperger Assessment (AAA; incluant Autism-Spectrum Quotient [AQ] et Empathy Quotient [EQ])
  • Autism Diagnostic Interview – révisé(ADI-R)
  • Autism Diagnostic Observation Schedule – Generic (ADOS-G)
  • Asperger Syndrome Diagnostic Interview (ASDI)
  • Ritvo Autism Asperger Diagnostic Scale – Revised (RAADS-R)

Dans le cas de personne autiste avec un handicap intellectuel, les questionnaires suivants sont recommandés[43]:

  • Autism Diagnostic Interview – révisé(ADI-R)
  • Autism Diagnostic Observation Schedule – Generic (ADOS-G)

Laboratoires

Comme les délations ou les duplications génétique sont relativement communes pour le TSA, notamment syndormique, le CGH est un test à demander pour les personnes avec un diagnostic de TSA. La recherche spécifique du X-Fragile est considérée puisque cela est la mutation génétique la plus commune associée au TSA.


Tests métaboliques

Selon les situations cliniques

Lors du diagnostic de TSA [distinguer chez l’adulte et enfant]

Des examens audiologique et optométrique sont essentiels pour exclure un trouble neurosensitif, qui est la cause la plus fréquente de tableau ressemblant à l'autisme[28].

Imagerie

Diagnostic

Le diagnostic de TSA doit se baser sur une combinaison de signes cliniques et de symptômes rapportés, mis en relation avec le niveau de fonctionnement habituel du patient. Bien que les critères diagnostics ont été standardisé, chaque symptôme ne sont pas égaux en terme de spécificité.

Critères du DSM-5

Pour établir un diagnostic de TSA, tous les critères A (3/3) doivent être remplis et au moins deux critères B (2/4) doivent être remplis[37].

Critères du TSA selon le DSM-5[37]
Catégorie Définition Nb de critères exigés Critères
A Socialisation, interaction et communication Déficit persistant dans la communication et les interactions sociales 3/3
  1. Déficit dans la réciprocité sociale-émotionnelle
  2. Déficit dans la communication non-verbale
  3. Déficit dans le développement, le maintien et la compréhension des relations sociales
B Fonctionnement sensoriel et intérêts Schémas répétitifs et restreint de comportements d'intérêts ou d'activités 2/4
  1. Mouvements moteurs stéréotypés ou répétitifs
  2. Résistance aux changements, adhérence inflexible aux routine ou des comportements répétitifs verbaux ou non-verbaux
  3. Intérêts hautement restreints et circonscrit dans le temps et qui sont anormaux en intensité ou en orientation
  4. Hypo- ou hyper réactivités sensorielles ou intérêt inhabituel pour des aspects sensoriels de l'environnement.
C Âge d'apparition Début précoce Obligatoire
  • Les symptômes doivent être présents précocement dans le développement, même si ceux-ci peuvent être visible seulement lorsque les limites de capacités sont atteintes ou peuvent être cachés par des stratégies plus tard dans la vie (critère C).
D Fonctionnement Altération du fonctionnement Obligatoire
  • Altération cliniquement significative du fonctionnement dans les domaines sociaux, scolaires ou professionnels ou dans d'autres domaines importants.
E Facteur confondant Absence de facteur confondant Obligatoire
  • Ne doit pas être mieux expliqué par la déficience intellectuelle (DI) ou un retard de développement global.
  • Étant donné que la DI et l'autisme sont fréquemment associés, pour émettre les deux diagnostics, la communication sociale doit être inférieurs au niveau attendu pour le développement globale de la personne.

En plus, le diagnostic de TSA doit spécifier [37]

  • la présence ou non d'un diagnostic de déficience intellectuelle
  • d'une atteinte au niveau du langage
  • les comorbidités neurodéveloppementales, mentales, de comportements, de maladies physiques, de maladies génétiques
  • la catatonie
  • l'existence d'une facteur environnemental.

Niveau d'assistance

Le diagnostic de TSA demande la définition des besoins de la personne par rapport au TSA : il ne s'agit pas d'un niveau de sévérité de l'autisme.[37] Celui-ci doit être spécifié pour les deux critères soit la socialisation, l'interaction et la communication (critère A) et le fonctionnement sensoriel et les intérêts (critère B).

Niveau de besoins de la personne atteinte de TSA[37]
Niveau Définition Explications
Niveau 1 Besoin de support.
  • Pour le critère A, cela signifie que sans les outils ou adaptations, la communication et les relations sociales provoquent des difficultés perceptibles, autant dans les interactions qu'au niveau de la communication. Les réponses sociales sont infructueuses ou atypiques et présence de difficultés à initier des relations sociales.
  • Pour le critère B, des difficultés à changer d’activités, des interférences observables dans une ou plusieurs sphères de fonctionnement à cause de l'inflexibilité et des difficultés d'organisation.
Niveau 2


Besoin substantiel de support.

  • Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont identifiables, malgré la présence d'outil ou d'adaptation. Les réponses sociales sont anormales ou réduites et présence de limite à initier des relations sociales.
  • Pour le critère B, présence de comportements inflexibles, difficulté à gérer les changements, les inflexibilités ou les comportements répétitifs sont assez fréquent pour être perçu par un observateur occasionnel et ceux-ci interfèrent avec le fonctionnement dans plusieurs contextes et une détresse ou difficulté à changer le focus ou l'action.
Niveau 3 Besoin très substantiel de support.
  • Pour le critère A, cela signifie que les difficultés communicationnelles ou relationnelles sont très impactantes au niveau du fonctionnement. Les réponses sociales minimales et présence d'importantes limites à initier des relations sociales.
  • Pour le critère B, importantes difficultés avec le changement, inflexibilité des comportements, des interférences marquées dans toutes les sphères de fonctionnement en lien avec l’inflexibilité ou les intérêts et une importante détresse ou difficulté à changer le focus ou l'action.

Les termes « haut niveau » et « bas niveau » font références au niveau du diagnostic d'autisme soit au niveau de besoin. Par contre, contrairement au niveau de besoin, ceux-ci ne reflète pas les besoins, mais le niveau de capacité de la personne. Autrement dit, une personne qualifiée de "haut niveau" a un grand niveau d'autonomie et un faible besoin de soutien soit niveau 1. À l'inverse, une personne de "bas niveau" a un faible niveau d’autonomie et un grand besoin de soutien soit un autiste de niveau 3.*** Tout ce paragraphe me rend plutôt mal à l'aise, ce n'est pas ce qu'on entend présentement où plusieurs personnes autistes expliquent clairement que les niveaux de support/fonctionnement varient d'une expérience à l'autre et ne devraient pas être utilisées. J'aurais tendance à ne garder que le petit paragraphe suivant. Sinon, le paragraphe devrait être réécrit pour plus de clarté.***PC

Historiquement, l'expression « Haut/bas » niveau fut aussi utilisée pour désigner la présence ou l'absence de déficience intellectuelle. Aujourd'hui, cette utilisation est désuète et la littérature utilise les expressions avec ou sans déficience intellectuelle.

Diagnostics associés au TSA

Au Québec, les personnes autistes ont deux fois plus de contacts médicaux que la population générale. Toutefois, cette tendance diminuerait avec l'âge adulte : ceci pourrait être expliqué par le bris de continuité des services médicaux offerts à l'âge adulte auprès des personnes ayant un diagnostic de TSA. Les auteurs émettent également une hypothèse alternative, à savoir une amélioration des symptômes principaux de l'autisme suffisamment élevée pour ne plus nécessité l'aide de spécialistes[7].

Niveau de langage

Le niveau de langage chez l'enfant est très variable. Une faible proportion d'enfant ont un développement typique alors que de 10-50% des parents dont les enfants ont eu un diagnostic tardif, rapportent un retard dans le développement du langage[44].

Niveau intellectuel

Environ 1 enfant sur 3 a un diagnostic de déficience intellectuelle en comorbidité à l'autisme[45][14]. Cependant, cette proportion est influencée par différents facteurs dont le sexe[14] ou l'origine ethnique[45] ou le niveau socio-économique[45]. Les femmes, les personnes noires ou ayant un faible niveau économique sont plus à risque d'avoir un diagnostic de déficience intellectuelle relié à l'autisme[45][14]. ***Question par rapport aux femmes qui sont plus à risque de diagnostic de DI avec autisme- c'est drôle, j'avais compris le contraire dans le profil féminin de l'autisme, comme les femmes passent inaperçcus.... PC****

Les tests utilisés peuvent aussi biaisés négativement le score d'intelligence, selon l'outil utilisé et le groupe de personne étudiée. Les tests utilisant des consignes verbales, comme le Wechsler, cause un biais négatif comparativement à des tests exigeant peu de réponse ou de communication verbale tel que les tâches visuelles ou les matrice de Raven[46][47].

Santé physique

Les principaux diagnostics associés au TSA sont les enjeux sensoriels, les douleurs chroniques et les migraines ou maux de tête.

Les problématiques gastro-intestinales sont surreprésentées chez les personnes ayant un diagnostic d'autisme comparé à la population générale. Elles ont aussi fréquemment de la diarrhée, de la constipation, des reflux gastriques et un taux plus élevé de maladie inflammatoire de l'intestin[48].

Les patients TSA font en général moins d'activités physiques et sont plus à risque d'obésité. Ce risque est lié positivement à l'intensité des symptômes autistiques[49].

L'épilepsie serait également plus élevée chez les patients TSA que dans la population générale. De plus, chez les femmes ayant un diagnostic de TSA, la prévalence d'épilepsie est plus élevée que chez les hommes ayant un diagnostic de TSA[50].

Santé mentale

Les principaux diagnostics associés au TSA en santé mentale ou neurodéveloppement sont l'anxiété, les troubles de l'humeur, les troubles d'apprentissage, le TDAH, les troubles de personnalités, les troubles du sommeils et les trouble alimentaires.

Le risque d'automutilation chez les personnes ayant un diagnostic de TSA est sensiblement plus élevée que dans la population générale, spécifiquement chez les adultes[51].

Chez les adultes, le taux de dépression chez les personnes ayant un diagnostic de TSA se situe autour de 50%[52]. Selon une méta-analyse, la prévalence au long de la vie de la dépression chez les personnes autistes est estimé à 37% [53].

La cooccurrence des TOC est plus élevée dans la population de personnes ayant un diagnostic de TSA que dans la population générale. Elle pourrait être expliquée par des mécanismes de causalité similaires [52].

Pour les EVA, ceux-ci se définissent comme des événements traumatisants, qui inclut les mauvais traitements et les facteurs de stress familiaux, et qui en l'absence de facteur de protection peuvent perturber le fonctionnement ou le développement cérébrale avec des conséquences sur la santé et le fonctionnement[54].

Le lien entre les EVA et la santé mentale est bien établi [55][56][57] et l'association entre les EVA et les personnes ayant un diagnostic de TSA est bidirectionnelle soit que l'augmentation du nombre de psychopathologie augmente aussi le risque d'EVA et vice-versa[58]. Les effets des EVA sur la santé, pour les personnes ayant un diagnostic de TSA, sont les mêmes que pour la population générale soit un effet négatif[59]. La sévérité des symptômes autistiques sont relié au risque d'EVA: augmentation du risque avec l'augmentation des symptômes[54].

Les enfants ayant un diagnostic de TSA vivent plus et plus fréquemment des EVA [54][58]. Ils sont aussi plus à risque de vivre n’importe forme d'agression, et particulièrement, le vol, l'agression physique, l'intimidation ou les mauvais traitements[60] ainsi qu'avoir une famille à faible revenu, la mort d'un parent, un parent en prison, un parent dépendant à une substance, un parent avec un diagnostic de santé mentale et d'être témoin de violence conjugale, de crime dans le voisinage et d'intimidation ou de harcèlement à l'égard des pairs[61].

Santé sexuelle

L'intersectionnalité en autisme, notamment avec la communauté LGBTQ+ (70% ne s'identifient pas comme hétérosexuelle[62], 3-6 fois plus de probabilité de ne pas être cisgenre[63] et 8% de personne trans[64]) ou une situation de pauvreté (au Québec, 80% des personnes ayant un diagnostic de TSA vivrait sous le seuil de pauvreté[65]) amplifient les vulnérabilités des personnes ayant un diagnostic de TSA.

Diagnostic différentiel

Les diagnostics différentiels du TSA sont :

Traitement

L'objectif des soins pour une personne ayant un TSA ne devrait pas être la guérison ou l'élimination du TSA. Les patients vivant avec un TSA ne veulent pas être guéries, mais plutôt soutenus et accompagnés.

Considérations particulières

Au plan psychothérapeutique, les personnes autistes peuvent généralement bénéficier des mêmes thérapies que les personnes non-autistes. Le thérapeutes doit toutefois s'assurer d'adapter son approche aux forces et aux défis de l'individus. Par exemple, il peut inclure davantage de temps à l'entraînement à la reconnaissance des émotions. L'utilisation de modalités plus concrète et structurées, la simplification des activités, l'utilisation d'outils visuels et l'intégration des intérêts particuliers de patient au processus de thérapie font aussi partie des manières d'adapter le processus thérapeutiques[43]. Il est aussi utile de considérer l'ajustement de l'environnement social et physique dans le plan de soin du patient.

Au plan de la pharmacothérapie, il n'existe pas de traitement médicamenteux de l'autisme. L'utilisation de la médication devrait être réservé aux cas où l'intensité des symptômes est tel qu'il limite les approches non-pharmacologiques ou pour traiter des comorbidités avec un traitement médical reconnu. De plus, il est essentiel de considérer que les personnes autistes sont souvent plus sensibles aux effets secondaires de la médication ou peuvent même présenter des réactions paradoxales.

Par ailleurs, les interventions suivantes ne sont pas recommandées :

Traitement des symptômes principaux

Difficultés de communication sociale

Une approche psychologique visant à augmenter l'attention conjointe, l'engagement et la communication réciproque est à privilégier.

L'utilisation d'antipsychotique, d'antidépresseurs ou d'anticonvulsivants est non-recommandée.

Comportements répétitifs

Traitement des comorbidités

Trouble du sommeil

Les troubles du sommeil sont parmi les indications les plus fréquentes de pharmacothérapie. La mélatonine pourrait améliorer l'endormissement ainsi que la durée du sommeil[71].

Trouble du comportement

Les troubles de comportements peuvent nécessiter un support pharmacologique lorsqu'ils sont assez important pour nuire aux autres avenues thérapeutiques. Seuls les antipsychotiques Rispéridone et Aripiprazole sont approuvés par la FDA pour utilisation dans ces contextes[71].

Psychologique

Les interventions psychologiques peuvent être orientées autour des caractéristiques principales de l'autisme tel que la communication sociale ou sur des comportements spécifiques.

Social

Au niveau social, selon une étude, pour les adultes ayant un diagnostic de TSA, 11.9% des adultes autistes ont du support en mentorat alors que 62.3% aimeraient avoir ce service. Pour le support au travail, le pourcentage est de 6.9%, pour la maison 10.7%, les finances 6.9% et l'éducation 11.3% alors que les besoins sont respectivement de 45.1%, 28.4%, 37% et 35.8%[72].

Au Québec, une étude confirment des résultats similaires soit qu'entre 35% et 50% des adultes ayant un diagnostic de TSA n'avaient personne sur qui compter pour un support matériel, une participation sociale, un conseil ou une rétroaction[73].

Place des évaluations complémentaires (psycho, ergo, ortho, etc.)

L'évaluation des comportements problématiques devraient être inclus dans l'évaluation globale pour le TSA. Lors de la présence de comportements problématiques, une analyse fonctionnelle doit être faite pour l'identification des causes et des facteurs susceptibles de maintenir les comportements problématiques. En ce sens, les évaluations complémentaire peuvent être utile pour cette analyse, notamment pour les situations[43]:

  • troubles physiques
  • enjeux avec l'environnement social (épuisement parental, méconnaissance du trouble, etc.)
  • enjeux avec l'environnement physiques, notamment l'hyper/hypo réactivité sensorielle
  • troubles de santé mentale coexistants
  • enjeux de communication
  • changement de routine
  • autre enjeux personnels

Principes généraux de soin [contenu cf NICE CG170 et NICE CG142]

Accès aux services

Selon l'Institut Nationale de Santé Publique du Québec (INSPQ), le taux de consultation pour les enfants ayant un diagnostic de TSA (1-24 ans) est de 10 fois supérieur à la population générale pour la santé mentale et de 1,5 fois supérieur pour la santé physique[74]. Selon une étude québécoise, pour les adultes, 92% disent avoir consulté des services de santé et 44% disent l'avoir fait pour des service psychosociaux, dans les 6 derniers mois[75].

L'accès au service de santé est un défi pour les personnes autistes. Selon une étude en Grande-Bretagne, pour les adultes autistes, 61,% déclarent avoir des besoins pour des services en santé mentale et 28.8% pour des services en santé physiques. Or, seulement 22% et 8,8% respectivement reçoivent ces services[76].

Dans les adultes ayant reçu des services, 22% se disent insatisfaits des services de santé physique et 15% des services psychosociaux[75].

Les principales barrières aux services de santé et psychosociaux, selon les adultes, sont[75]

santé (%) psychosociaux (%)
Coût et contraintes économique 38 41
Difficulté à trouver des services et l'information nécessaire 33 33
Complexité des procédures administratives 47 31
Déplacements trop longs ou trop contraignants 25 12
Surcharge sensorielle, hypersensibilité, anxiété ou stress 31 14
Peur d'être mal reçu 35 21
Peur de ne pas être respecté, cru ou pris au sérieux 40 23
Découragement dû à des expériences négatives antérieures 46 37
Crainte de ne pas être bien compris par les professionnels 52 34
Crainte de ne pas être capable de communiquer ses besoins 33 29

Organisation et offre des services

  • Les évaluations, la gestion et la coordination des soins devraient être assurés par des équipes de spécialistes multidisciplinaires comprenant des spécialistes de la santé, de la santé mentale, de l'éducation, des trouble d'apprentissage et des services sociaux[43].
  • Les équipes multidisciplinaires doivent s'assurer que chaque enfant ayant un diagnostic de TSA a un intervenant pivot pour gérer let coordonner les traitements, les interventions, le support et la transition vers les services pour adulte[43].
  • Les services devraient être priorisé pour les enfants dans les situations suivantes: ceux pris en charge par les services sociaux, les immigrants, ceux dont les compétences ont régressées, ceux qui présentent des comorbidité tel que la cécité ou la surdité, d'autres enjeux médicaux tel que l'épilepsie, les troubles du sommeil ou difficulté digestives, des enjeux moteurs incluant la paralysie cérébrale, un handicap intellectuel, des difficultés de communication sévère ou des problèmes de santé mentale[43].
  • Les équipes multidisciplinaires devraient avoir un rôle majeur dans la prestation et la coordination[43]:
    • Des soins et interventions spécialisés, y compris pour les personnes vivant dans des hébergements spécialisés
    • Conseiller, former et supporter les autres services de santé et sociaux, y compris, les professionnels
    • Conseiller et promouvoir les intervention pour les compétences adaptatives
    • Évaluer et gérer les comportements problématiques
    • Évaluer et gérer les conditions coexistantes
    • Réévaluer les besoins tout au long de la vie de l'usagé, particulièrement à l'adolescence et à la transition vers l'âge adulte
    • Favoriser l'accès aux loisirs agréables
    • Favoriser l'accès aux services d'éducations, d'hébergement ou d'emploi
    • Fournir du support pour les familles
    • Produire des protocoles pour le partage d'information, la communication et le travail collaboratif avec les services de santé, psychosociaux, l'école ou l'emploi
    • Produire des protocoles pour le partage de soin entre les services primaires et secondaires et maintenir le lien entre les deux.

Connaissance et compétences des professionnels de soins et services

Les principales barrières aux service de soin selon les professionnels sont la difficulté à développer un rapport avec l'usagé, la perception de manque de compétence, de connaissance et d'outil et le manque de support pour les cas plus complexes[76].

Ajustements à l’environnement social et physique et au processus de soins

Information et implication dans la prise de décision

Familles et aidants [cf NICE CG142 -1.7]

Renforcement du pouvoir d’agir des parents et des personnes autistes

Littéracie
Psychoéducation
Accès aux ressources
Soutien social

Formation des professionnels (RSSS, scolaire, services de garde, communauté,)

Interventions spécifiques pour les caractéristiques centrales de l’autisme

Enfant

Interventions psychosociales
Reprendre NICE CG170 1.3.1 (inclure la notion d’interventions basées sur des forces)
Débat sur les interventions comportementales intensives

Finalités (mesures d’efficacité)

Preuves d’efficacité (court terme, long terme)

Effets secondaires (peu étudiés, rapportés)

Interventions pharmacologiques et régimes
reprendre NICE CG170 1.3.2

Ado, adultes

Interventions psychosociales
Interventions psychosociales focalisées sur les habiletés de vie
Interventions biomédicales

9.3.3.

Interventions pour les comportements problématiques

Enfants

Définir ce qui est considéré comme problématique (Perspective de qui ? Préjudice pour qui ?)

Lors de la description des comportements problématiques, celles-ci représente la perception d'une personne et l'impact pour celle-ci. Ainsi, la définition du comportement problématique est une description relativement subjective. Donc, il est possible qu'une situation soit considéré comme problématique pour le parent, mais pas l'enfant ayant un diagnostic de TSA ou vice-versa. Ainsi, pour décider du choix de l'intervention, ou si celle-ci est adéquate, les bénéfices et les inconvénients pour chacun doivent être considéré.

Anticiper et prévenir

Avant de débuter une intervention pour des comportements problématiques, il faut répondre à différents enjeux qui peuvent déclencher ou maintenir les comportements problématiques[43]:

  • Fournir les soins appropriés pour des enjeux de santé physique (ex: les problèmes gastro-intestinaux)
  • Traiter les enjeux de santé mentale
  • les interventions visant à modifier l'environnement physique ou social quand des problématiques, en lien avec cela, sont identifiées.
Évaluation et intervention initiale

Fournir une intervention psychosociale pour le comportement problématique si aucun des enjeux précédant (santé physique, santé mentale et environnement) n'a pas été identifiés[43].

Pour identifier l'intervention psychosociale adéquate pour le comportement problématique, il convient de faire une analyse fonctionnelle afin de faciliter le ciblage pour intervenir par rapport aux fonctions du comportement problématique. Celle-ci doit se faire[43]

  • sur un éventail d'environnement
  • fournir des informations
    • sur les facteurs qui semblent déclencher le comportement problématique et
    • sur les conséquences (renforçateurs) au comportement
  • Identifier
    • les tendances dans l’apparition du comportement
    • les facteurs susceptibles d'évoquer le comportements et
    • le besoin que la personne cherche à combler par le comportement

En complément de l'analyse fonctionnelle, le choix de l'intervention devrait considérer[43]:

  • La nature et la sévérité du comportement
  • les besoins physiques et les capacités de la personne
  • l'environnement physique et social
  • la capacité des professionnels de santé, des parents ou du tuteur
  • la préférence de la personne avec un diagnostic de TSA, ou si nécessaire, celle du parent ou du tuteur
  • l'historique médicale
Intervention psychosociale

Les interventions psychosociales devrait se baser sur une analyse fonctionnelle et inclure[43]:

  • Une identification claire et précise du comportement problématique
  • les impacts du comportement problématique sur la qualité de vie
  • évaluation et modification des facteurs environnementaux qui peuvent influer le comportement problématique
  • Une stratégie d'intervention clairement identifiée
  • Un programme de renforcement incluant la capacité à inclure une renforcement rapidement lors de la démonstration du comportement désiré
  • Un échéancier pour l'atteinte des objectifs
  • Une mesure systématique, avant et après les interventions pour vérifier l’atteinte des résultats
Intervention pharmacologique

Les interventions pharmacologiques seule devraient seulement être considérée quand l'intensité des comportements problématiques empêche l'utilisation d'intervention psychosociale ou d'autres formes d'interventions. Une approche combinée devrait être considéré quand les approches psychosociales ou autres ont peu d'effet.

Dans ce cas, la médication devrait seulement être prescrite par une spécialiste et la qualité de vie de la personne ayant un diagnostic de TSA devrait être suivi et mesurée attentivement. Il faut faire un suivi des effets de la médication après 3-4 semaines et arrêter celle-ci si aucun effet positif est constaté après 6 semaines[43].

Ado, adultes

Problèmes associés et ‘life skills [à revoir]

Interventions non recommandées

Suivi

Les trajectoires de service devraient se basés sur quelques principes clés[43]:

  • adaptable, efficace et compréhensible pour la personne ayant un diagnostic de TSA et de ses parents ou proches-aidant
  • Accessible et accepté par toutes les personnes concernées
  • Une réponse aux besoins de la personne ayant le diagnostic de TSA, des parents ou proche-aidant et des professionnels de santé
  • Intégré pour éliminer les enjeux administratifs
  • Orienté sur les résultats incluant les mesures de qualité, l'expérience de la personne ayant un diangostic de TSA et les effets secondaires ou indésirables.

Un groupe stratégique en autisme devrait développer, gérer et évaluer les différentes trajectoires de service. Ce groupe devrait[43]:

  • Développer des politiques et protocoles claires pour les différentes opérations
  • Assurer une formation en TSA, pour les multiples organisations qui peuvent intervenir et veiller à la connaissance des trajectoires de soins par celles-ci
  • Assurer que tous les professionnels (santé, emploie, social, habitation, école, etc.) impliqués connaissent les trajectoires de soins et comment accéder aux différents services
  • supporter la mise en place de service intégré dans tous les services de soins
  • Supporter la transition à l'âge adulte
  • Évaluer l'efficacité des trajectoires de service

Ces trajectoires de service devraient favoriser l'accès pour toutes les personnes ayant un diangostic de TSA, notamment, les personnes ayant des codiagnostics, les femmes, les personnes avec des difficultés d'apprentissages, les personnes âgées, les groupes minoritaires racisés, les personnes trans, les personnes sans domicile fixe, les immigrants, les personne ayant un casier judiciaires et les parents ayant un diagnostic de TSA[43].


Enfants – CG- 170

Transitions

Adultes Nice CG142

Approche positive (accompagnement du développement)

Complications

Il n'existe aucune complication au diagnostic de TSA. Les autres enjeux de santé relèvent des nombreuses comorbidités ou de notion sociales tel que la stigmatisation.

Évolution

Développement du langage

En ce qui concerne le développement du langage, trois sous-groupes peuvent être décrit[44]:

  • Un développement typique
  • Un développement précoce ou typique, jusqu'au premiers mots, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide
  • Un développement précoce ou typique, jusqu'au premières phrases, avec un plateau de progression de quelques années, suivi d'un développement régulier jusqu'à l’acquisition d'un langage fluide

La régression du langage est une caractéristique relativement typique de l'autisme et ne se retrouve presque pas dans les autres trouble du langage[44]. Toutefois, cela n'a pas d'impact sur la probabilité d'avoir un langage fluide, à l'âge de 18 ans, et n'a pas d'impact sur le niveau de langage expressif ou réceptif, que cela soit mesurer par le Vinland ou l'ADOS[44]. Autrement dit, un langue fluide et flexible peut-être présumé pour toutes les personnes qui ont une intelligence non-verbal normal puisque l'acquisition du langage est grandement corrélé au niveau d'intelligence non-verbale[44].

Pronostic (éléments pronostiques, valeur et limites)

Trajectoires et “outcomes”

Ages et transitions

Situation des personnes autistes adultes (renvoyer à 1.2 Santé des personnes autistes)

Prévention

Il n'existe aucun test prénatal reconnu et officiel pour le TSA. Le TSA ne se prévient pas.

Les personnes ayant un diagnostic de TSA font souvent face à la stigmatisation et à la discrimination dans de nombreux contextes tel que l'école, le milieu de travail et la communauté en général. Cela se manifeste par de la pitié, du rejet ou du discrédit à cause de préconceptions à leur sujet[77][78]. Les personnes ayant un diagnostic de TSA sont conscientes de cette stigmatisation et cela peut avoir un impact sur leur santé mentale[79] ou leur estime de soi[80]. Or, les stratégies traditionnelles de lutte à la stigmatisation favorisent le changement de comportement des personnes ayant un diagnostic de TSA et plutôt que celui de la société[81].

C'est pour cela qu'il est primordial de favoriser l'acceptation des personnes autistes plutôt que de lutter uniquement contre la stigmatisation.

Notes

  1. La controverse sur le rôle de la vaccination dans l'autisme est une ancienne controverse scientifique désormais invalidée, portant sur le rôle déclencheur d'une vaccination dans l'apparition des troubles du spectre de l'autisme (TSA). Le consensus scientifique, appuyé entre autres par une méta-analyse sur un million et demi de dossiers médicaux, conclut à l'absence de preuve d'un rôle quelconque de la vaccination dans l'autisme. La controverse est née d'une étude publiée en 1988 dans la revue The Lancet réalisée par Andrew Wakefield. Elle portait sur 12 enfants ayant un diagnostic de TSA et n'avait pas de groupe contrôle. Des investigations ont été faites sur l'étude et on démontré que les données avaient été falsifiées. Les enquêtes ont également révélé que Wakefield avait un conflit d'intérêt : il a été rémunéré en 1996 par un avocat en prévision d'un procès en recours collectif que ce dernier envisageait de mener contre un laboratoire fabriquant des vaccins ROR, en s'appuyant sur une campagne de propagande anti-vaccins.
  2. En 1943, Dr Kramer a posé une des premières descriptions de l'autisme en tant que syndrome. À l'origine, il a identifié un style parental froid et rigide comme cause du syndrome. Toutefois, l'étude de Kramer ne contenait que 11 participants et sa méthodologie ne permettait pas de conclure à une relation causale entre le style parental et le développement de l'autisme. Cette hypothèse a été réfutée de façon univoque dans la littérature scientifique.
  3. Dans une perspective de neurodiversité, ces différents comportements ne sont pas des limites ou des difficultés, mais l'expression d'un choix ou d'un fonctionnement. Ainsi, les stéréotypies peuvent être des moyens de communication émotionnelles (comme sauter de joie). les comportements atypiques avec les objets sont la représentation de l'analyse et de la découverte d'une environnement ou d'un objet, etc. Autrement dit, selon ce modèle, les manifestations ont une explication et ne sont pas seulement des troubles ou des déficits.
  4. Le modèle de la neurodiversité explique ces comportements par des besoins relié à la neurologie différents des personnes ayant un diagnostic de TSA. Ainsi, ce qui semble être un changement mineurs pour un parent peut-être un changement majeur pour une personne ayant un diagnostic de TSA.
  5. LA FDA a même produit un avertissement public en ce sens. La Undersea & hyperbaric medical society ne recommande pas n'ont plus l'oxygénothérapie pour le TSA.

Références

  1. (en) « Autism Spectrum Disorder », sur National Institute of Mental Health (NIMH) (consulté le 19 janvier 2023)
  2. « Principaux repères sur l'autisme, », sur www.who.int, (consulté le 2 février 2023)
  3. « Trouble du spectre de l’autisme : Faits saillants de l’enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019 », sur canada.ca, (consulté le 2 février 2023)
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