« Tendinopathie de la coiffe des rotateurs » : différence entre les versions

De Wikimedica
(1,5 h - (Modifications sections Traitement, Complications, Évolution et Prévention))
(2,0 h - (Ajout section Terminologie et modifications sections Étiologies et Physiopathologie))
Ligne 16 : Ligne 16 :
Les blessures à la coiffe des rotateurs (RC) vont des simples contusions et tendinites à la tendinopathie chronique, aux déchirures partielles et aux déchirures de pleine épaisseur (PTT par rapport aux FTT). La pathologie RC peut affecter n'importe quel sous-ensemble de populations de patients, du «guerrier du week-end» occasionnel aux athlètes professionnels de niveau élite. De même, la pathologie RC est observée à tous les âges. <ref name=":14">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29332181</ref><ref name=":26">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22052646</ref><ref name=":04">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Introduction}}
Les blessures à la coiffe des rotateurs (RC) vont des simples contusions et tendinites à la tendinopathie chronique, aux déchirures partielles et aux déchirures de pleine épaisseur (PTT par rapport aux FTT). La pathologie RC peut affecter n'importe quel sous-ensemble de populations de patients, du «guerrier du week-end» occasionnel aux athlètes professionnels de niveau élite. De même, la pathologie RC est observée à tous les âges. <ref name=":14">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29332181</ref><ref name=":26">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22052646</ref><ref name=":04">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Introduction}}
==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
La douleur à l'épaule constitue la troisième plainte musculo-squelettique en importance lors des visites chez le médecin. À la suite de plaintes de la colonne vertébrale et du genou, les plaintes à l'épaule représentent 4,5 millions de visites et 3 milliards de dollars de coûts de santé associés rien qu'aux États-Unis. pathologies de la coiffe.<ref name=":26" /><ref name=":64">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26716086</ref><ref name=":122">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24906904</ref><ref name=":132">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23610686</ref> Les lésions de la coiffe des rotateurs affectent les populations de patients d'une manière dépendant de l'âge. Les taux de prévalence augmentent de 5% à 10% chez les patients de moins de 20 ans à plus de 60% chez les patients de plus de 80 ans. <ref name=":64" /><ref name=":04" />{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Épidémiologie}}Classification
La douleur à l'épaule constitue la troisième plainte musculo-squelettique en importance lors des visites chez le médecin. À la suite de plaintes de la colonne vertébrale et du genou, les plaintes à l'épaule représentent 4,5 millions de visites et 3 milliards de dollars de coûts de santé associés rien qu'aux États-Unis. pathologies de la coiffe.<ref name=":26" /><ref name=":64">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26716086</ref><ref name=":122">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24906904</ref><ref name=":132">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23610686</ref> Les lésions de la coiffe des rotateurs affectent les populations de patients d'une manière dépendant de l'âge. Les taux de prévalence augmentent de 5% à 10% chez les patients de moins de 20 ans à plus de 60% chez les patients de plus de 80 ans. <ref name=":64" /><ref name=":04" />{{Section ontologique|classe=Classe de maladie|nom=Épidémiologie}}
 
== Terminologie ==
Une '''tendinopathie''' se définie comme une blessure au tendon. Elle comprend deux types de lésions tendineuses: la tendinite et la tendinose.
* La '''tendinite''' se présente dans un contexte aigu après une blessure et est associé à des signes cliniques et histologiques de réponse inflammatoire.
 
* La '''tendinose''' se présente dans un contexte de tendinopathie chronique et se définit comme une dégénérescence tendineuse sans signes d'inflammation. Cette dégénérescence se traduit par une désorganisation architecturale et des modifications histologiques du tendon. La tendinose est habituellement associée à des activités répétitives de surutilisation liées au travail ou au sport.<ref name=":622">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26716086</ref><ref name=":023" /> Une tendinite peut toutefois se superposer à une tendinose pré-existante. En effet, les changements dégénératifs observés dans la tendinose affaiblissent la structure du tendon le rendant ainsi moins résistant et plus vulnérable. Celui-ci devient plus susceptible de se déchirer et d'entrer en phase inflammatoire. La tendinose prédispose donc à la tendinite.


==Étiologies==
==Étiologies==
Les tendinopathies de la coiffe des rotateurs sont souvent associées au [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome d'accrochage sous-acromial]], qui représente la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule.
Alors que le syndrome de conflit sous-acromial est la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule, la tendinite de la coiffe des rotateurs y est souvent associée. La tendinite de la coiffe des rotateurs peut se présenter dans un contexte aigu après une blessure ou, de manière chronique, à la suite d'activités répétitives de surutilisation ou d'exigences liées au sport.
===Tendinite aiguë de la coiffe des rotateurs===
 
Une tendinite aiguë de la coiffe des rotateurs se présente dans un contexte aigu après une blessure. Elle affecte, entre autres, les athlètes à tous les niveaux de compétition. Elle peut faire suite à un traumatisme direct à l'épaule (par exemple, les sports de contact), suite à une mauvaise mécanique de lancer dans les sports "overhead" (par exemple, lancer de baseball ou lancer de javelot) ou encore, suite à des chutes sur un bras tendu. <ref name=":152">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29332181</ref><ref name=":023">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>
'''Tendinite de la coiffe des rotateurs'''
==='''Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs''' (Tendinose)===
 
La tendinopathie de la coiffe des rotateurs peut aussi se présenter de manière chronique, à la suite d'activités répétitives de surutilisation ou de demandes liées au sport. La tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs se présente à la suite d'une lésion répétitive qui déclenche un cycle pathologique récurrent. Cette lésion répétitive est habituellement associée d'activités répétitives de surutilisation liées au travail ou au sport.
Une tendinite de la coiffe des rotateurs peut faire suite à un traumatisme direct à l'épaule (par exemple, les sports de contact), suite à une mauvaise mécanique de lancer dans les sports "overhead" (par exemple, lancer de baseball ou lancer de javelot) ou encore, suite à des chutes sur un bras tendu. <ref name=":152">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29332181</ref><ref name=":023">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>


<ref name=":622">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26716086</ref><ref name=":023" />
'''Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs'''


La pathogenèse exacte des déchirures de la coiffe des rotateurs reste controversée, mais la plupart des cliniciens s'accordent à dire que le mécanisme sous-jacent est composé d'une combinaison de conflit extrinsèque des structures entourant la coiffe et de dégénérescence intrinsèque due à des changements dans le tendon lui-même. <ref name=":023" />
Une tendinopathie chronique (tendinose) de la coiffe des rotateurs est secondaire à une lésion tendineuse répétitive qui déclenche un cycle pathologique récurrent et qui mène à une insuffisance des mécanismes de guérison tissulaires. Elle peut être causée par une variété de mécanismes:  


'''Mécanismes extrinsèques'''<ref name=":0222">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>
'''''Mécanismes extrinsèques'''''<ref name=":0222">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30335303</ref>


Dans la théorie de la compression extrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs externes au tendon, de nature anatomique et/ou mécanique. Les mécanismes impliqués sont un conflit mécanique et une compression pathologique des tendons de la coiffe contre une structure avoisinante, entraînant des lésions répétitives de la coiffe. La compression mécanique peut être secondaire à une bourse dégénérative, à un éperon acromial et à des morphologies acromiales prédisposantes (c'est-à-dire l'acromion de type crochet). Pour une liste complète des sources de compression mécanique extrinsèque, il s'agit de se référer aux étiologies du [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome d'accrochage sous-acromial]].<ref name=":2522">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22052646</ref><ref name=":4222">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9409800</ref><ref name=":5222">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6825348</ref><ref name=":0222" />
Dans la théorie de la compression extrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs externes au tendon, de nature anatomique et/ou mécanique. Les mécanismes impliqués sont un conflit mécanique et une compression pathologique des tendons de la coiffe contre une structure avoisinante, entraînant des lésions répétitives de la coiffe. La compression mécanique peut être secondaire, entre autres, à une bourse dégénérative, à un éperon acromial et à des morphologies acromiales prédisposantes (c'est-à-dire l'acromion de type crochet). Pour une liste complète des sources de compression mécanique extrinsèque, il s'agit de se référer aux étiologies du [[Syndrome d'accrochage sous-acromial|syndrome d'accrochage sous-acromial]].<ref name=":2522">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22052646</ref><ref name=":4222">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9409800</ref><ref name=":5222">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6825348</ref><ref name=":0222" />


<u>Les mécanismes extrinsèques comprennent</u>:
<u>Les mécanismes extrinsèques comprennent</u>:
*[[Syndrome d'accrochage sous-acromial]] ou externe
*[[Syndrome d'accrochage sous-acromial]] ou externe
*Syndrome d'accrochage interne
*Syndrome d'accrochage interne
'''Mécanismes intrinsèques'''<ref name=":0222" />
'''''Mécanismes intrinsèques'''''<ref name=":0222" />


Dans la théorie intrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs intrinsèques, c'est-à-dire des facteurs qui proviennent du tendon en soi. Elle implique l'ensemble des mécanismes de dégénérescence tendineuse potentiellement associés à l'âge. La dégénérescence intrinsèque conduit à une faiblesse et à une inhibition douloureuse réflexe des muscles de la coiffe des rotateurs, compromettant ainsi la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale. Une fois compromise, la tête humérale migre vers le haut et l'intervalle acromiohuméral diminue, conduisant à un conflit sous-acromial, ce qui contribue encore davantage au phénomène dégénératif de la coiffe des rotateurs. <ref name=":2522" />
Dans la théorie intrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs intrinsèques, c'est-à-dire des facteurs qui proviennent du tendon en soi. Elle implique l'ensemble des mécanismes de dégénérescence tendineuse potentiellement associés à l'âge. La dégénérescence intrinsèque conduit à une faiblesse et à une inhibition douloureuse réflexe des muscles de la coiffe des rotateurs, compromettant ainsi la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale. Une fois compromise, la tête humérale migre vers le haut et l'intervalle acromiohuméral diminue, conduisant à un conflit sous-acromial, ce qui contribue encore davantage au phénomène dégénératif de la coiffe des rotateurs. <ref name=":2522" />
Ligne 47 : Ligne 53 :
*La prédisposition génétique
*La prédisposition génétique
==Physiopathologie==
==Physiopathologie==
Tendinite aigue
La pathogenèse exacte des atteintes de la coiffe des rotateurs reste controversée, mais la plupart des cliniciens s'accordent à dire que le mécanisme sous-jacent est composé d'une combinaison de conflit extrinsèque des structures entourant la coiffe et de dégénérescence intrinsèque due à des changements dans le tendon lui-même. <ref name=":023" />
 
De façon générale, une tendinite de la coiffe des rotateurs est causée par un stress mécanique trop important ou trop soudain sur le tendon déclenchant ainsi une réponse inflammatoire.
 
Tendinose
*
*
==Présentation clinique==
==Présentation clinique==
Ligne 125 : Ligne 127 :
**Des crépitations à la région sous-acromiale peuvent être perçus par l’évaluateur s’il place sa main sur le sommet de l’épaule lors des mouvements.
**Des crépitations à la région sous-acromiale peuvent être perçus par l’évaluateur s’il place sa main sur le sommet de l’épaule lors des mouvements.
==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
Une imagerie radiographique doit être réalisée chez tous les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule.<ref name=":04" />
===Radiographie===
===Radiographie===
L'imagerie recommandée comprend une véritable image antéropostérieure (AP) de l'articulation gléno-humérale (c'est-à-dire la vue «Grashey»). La véritable image AP est prise avec le patient tourné entre 30 et 45 degrés de décalage de la cassette dans le plan coronaire. En variante, le faisceau peut être tourné tandis que le patient reste neutre dans le plan coronaire. La distance entre l'acromion et la tête humérale (c'est-à-dire l'intervalle acromiohuméral) peut être calculée. Un intervalle normal se situe entre 7 et 14 mm, et cet intervalle est diminué en cas d'arthrite dégénérative avancée et d'arthropathie de la coiffe des rotateurs (ACR) .<ref name=":26" /><ref name=":04" />
Une imagerie radiographique doit être réalisée chez tous les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule.<ref name=":04" /> L'imagerie recommandée comprend une véritable image antéropostérieure (AP) de l'articulation gléno-humérale (c'est-à-dire la vue «Grashey»). La véritable image AP est prise avec le patient tourné entre 30 et 45 degrés de décalage de la cassette dans le plan coronaire. En variante, le faisceau peut être tourné tandis que le patient reste neutre dans le plan coronaire. La distance entre l'acromion et la tête humérale (c'est-à-dire l'intervalle acromiohuméral) peut être calculée. Un intervalle normal se situe entre 7 et 14 mm, et cet intervalle est diminué en cas d'arthrite dégénérative avancée et d'arthropathie de la coiffe des rotateurs (ACR) .<ref name=":26" /><ref name=":04" />


Une autre imagerie radiographique comprend une vue d'inclinaison caudale à 30 degrés qui peut être réalisée pour visualiser la présence d'éperon acromial. De plus, la vue «Y scapulaire» ou «sortie supra-épineuse» est utilisée pour déterminer la morphologie acromiale.<ref name=":26" /><ref name=":04" />
Une autre imagerie radiographique comprend une vue d'inclinaison caudale à 30 degrés qui peut être réalisée pour visualiser la présence d'éperon acromial. De plus, la vue «Y scapulaire» ou «sortie supra-épineuse» est utilisée pour déterminer la morphologie acromiale.<ref name=":26" /><ref name=":04" />
Ligne 239 : Ligne 240 :
Les complications comprennent: <ref name=":04" />
Les complications comprennent: <ref name=":04" />
*Douleur chronique persistante / symptômes récurrents
*Douleur chronique persistante / symptômes récurrents
*Progression de la pathologie vers une dégénérescence tendineuse et une ou des [[Déchirures de la coiffe des rotateurs|déchirures de la coiffe des rotateurs]]
*Dégénérescence tendineuse (tendinose) qui peut, à son tour, évoluer vers une ou des [[Déchirures de la coiffe des rotateurs|déchirures de la coiffe des rotateurs]]
==Évolution==
==Évolution==
La majorité des patients atteints de tendinopathie de la coiffe des rotateurs en l'absence de déchirure s'améliorent avec une prise en charge non opératoire. <ref name=":04" />
La majorité des patients atteints de tendinopathie de la coiffe des rotateurs en l'absence de déchirure s'améliorent avec une prise en charge non opératoire. <ref name=":04" />

Version du 14 septembre 2020 à 16:16

Tendinopathie de la coiffe des rotateurs
Classe de maladie
Caractéristiques
Signes Rotation interne de l'humérus, Dyskinésie scapulaire, Perturbation du rythme scapulo-huméral, Test de Neer, Test d'accrochage postéro-supérieur, Test de Jobe, Arc douloureux, Test de Gerber résisté, Test du Belly press, Bear Hug, ... [+]
Symptômes
Étiologies
Traumatisme direct à l'épaule, Syndrome d'accrochage sous-acromial, Mauvaise mécanique de lancer, Chutes sur un bras tendu, Lésion tendineuse répétitive, Syndrome d'accrochage interne, Syndrome de conflit sous-acromial, Traumatisme de l'épaule, Activités répétitives de surutilisation de l'épaule
Informations
Terme anglais Tendinite de la coiffe des rotateurs

Page non révisée


Les blessures à la coiffe des rotateurs (RC) vont des simples contusions et tendinites à la tendinopathie chronique, aux déchirures partielles et aux déchirures de pleine épaisseur (PTT par rapport aux FTT). La pathologie RC peut affecter n'importe quel sous-ensemble de populations de patients, du «guerrier du week-end» occasionnel aux athlètes professionnels de niveau élite. De même, la pathologie RC est observée à tous les âges. [1][2][3]

La section facultative Introduction ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Épidémiologie

La douleur à l'épaule constitue la troisième plainte musculo-squelettique en importance lors des visites chez le médecin. À la suite de plaintes de la colonne vertébrale et du genou, les plaintes à l'épaule représentent 4,5 millions de visites et 3 milliards de dollars de coûts de santé associés rien qu'aux États-Unis. pathologies de la coiffe.[2][4][5][6] Les lésions de la coiffe des rotateurs affectent les populations de patients d'une manière dépendant de l'âge. Les taux de prévalence augmentent de 5% à 10% chez les patients de moins de 20 ans à plus de 60% chez les patients de plus de 80 ans. [4][3]

La section facultative Épidémiologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution.
Exemple:
 
La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an.

Terminologie

Une tendinopathie se définie comme une blessure au tendon. Elle comprend deux types de lésions tendineuses: la tendinite et la tendinose.

  • La tendinite se présente dans un contexte aigu après une blessure et est associé à des signes cliniques et histologiques de réponse inflammatoire.
  • La tendinose se présente dans un contexte de tendinopathie chronique et se définit comme une dégénérescence tendineuse sans signes d'inflammation. Cette dégénérescence se traduit par une désorganisation architecturale et des modifications histologiques du tendon. La tendinose est habituellement associée à des activités répétitives de surutilisation liées au travail ou au sport.[7][8] Une tendinite peut toutefois se superposer à une tendinose pré-existante. En effet, les changements dégénératifs observés dans la tendinose affaiblissent la structure du tendon le rendant ainsi moins résistant et plus vulnérable. Celui-ci devient plus susceptible de se déchirer et d'entrer en phase inflammatoire. La tendinose prédispose donc à la tendinite.

Étiologies

Alors que le syndrome de conflit sous-acromial est la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule, la tendinite de la coiffe des rotateurs y est souvent associée. La tendinite de la coiffe des rotateurs peut se présenter dans un contexte aigu après une blessure ou, de manière chronique, à la suite d'activités répétitives de surutilisation ou d'exigences liées au sport.

Tendinite de la coiffe des rotateurs

Une tendinite de la coiffe des rotateurs peut faire suite à un traumatisme direct à l'épaule (par exemple, les sports de contact), suite à une mauvaise mécanique de lancer dans les sports "overhead" (par exemple, lancer de baseball ou lancer de javelot) ou encore, suite à des chutes sur un bras tendu. [9][8]

Tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs

Une tendinopathie chronique (tendinose) de la coiffe des rotateurs est secondaire à une lésion tendineuse répétitive qui déclenche un cycle pathologique récurrent et qui mène à une insuffisance des mécanismes de guérison tissulaires. Elle peut être causée par une variété de mécanismes:

Mécanismes extrinsèques[10]

Dans la théorie de la compression extrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs externes au tendon, de nature anatomique et/ou mécanique. Les mécanismes impliqués sont un conflit mécanique et une compression pathologique des tendons de la coiffe contre une structure avoisinante, entraînant des lésions répétitives de la coiffe. La compression mécanique peut être secondaire, entre autres, à une bourse dégénérative, à un éperon acromial et à des morphologies acromiales prédisposantes (c'est-à-dire l'acromion de type crochet). Pour une liste complète des sources de compression mécanique extrinsèque, il s'agit de se référer aux étiologies du syndrome d'accrochage sous-acromial.[11][12][13][10]

Les mécanismes extrinsèques comprennent:

Mécanismes intrinsèques[10]

Dans la théorie intrinsèque, la tendinopathie de la coiffe des rotateurs est causée par des facteurs intrinsèques, c'est-à-dire des facteurs qui proviennent du tendon en soi. Elle implique l'ensemble des mécanismes de dégénérescence tendineuse potentiellement associés à l'âge. La dégénérescence intrinsèque conduit à une faiblesse et à une inhibition douloureuse réflexe des muscles de la coiffe des rotateurs, compromettant ainsi la stabilité dynamique de l'articulation gléno-humérale. Une fois compromise, la tête humérale migre vers le haut et l'intervalle acromiohuméral diminue, conduisant à un conflit sous-acromial, ce qui contribue encore davantage au phénomène dégénératif de la coiffe des rotateurs. [11]

Les mécanismes intrinsèques comprennent:

  • La vascularité du tendon (la zone critique du tendon supra-épineux)
  • La biologie du tendon
  • Les propriétés mécaniques du tendon
  • La morphologie du tendon
  • La prédisposition génétique

Physiopathologie

La pathogenèse exacte des atteintes de la coiffe des rotateurs reste controversée, mais la plupart des cliniciens s'accordent à dire que le mécanisme sous-jacent est composé d'une combinaison de conflit extrinsèque des structures entourant la coiffe et de dégénérescence intrinsèque due à des changements dans le tendon lui-même. [8]

Présentation clinique

Facteurs de risque

  • Défauts posturaux (protraction de la tête et des épaules, décollement de la scapula, cyphose thoracique)
  • Acromion de type 3
  • Sports "overhead" (handball, volleyball, natation,...)
  • Travail ou toute activité impliquant:
    • Des mouvements répétitifs des poignets ou des mains
    • Des mouvements répétés ou soutenus à bout de bras et/ou au-dessus de la hauteur des épaules (charpentiers, peintres, coiffeurs,...)
    • Des mouvements de rotation ou d'extension du bras
  • Manutention prolongée ou répétée de charges lourdes

Questionnaire

À l'histoire, certains patients peuvent identifier un événement spécifique, ce qui est généralement associé à une tendinite aiguë. Toutefois, l'apparition des symptômes est souvent progressive ou insidieuse, se développant généralement sur des semaines ou des mois, et les patients sont souvent incapables de décrire un traumatisme direct ou un événement incitatif qui a entraîné la douleur. C'est généralement le cas lors d'une tendinopathie chronique.

  • Douleur:
    • Tendinite associée à un abutement externe: Face antéro-latérale de l'épaule;
    • Tendinite associée à un abutement interne: Région postérieure de l'épaule;
    • La douleur s’étend fréquemment vers le milieu de l'humérus latéral;
    • Peu ou pas de douleur au repos. Par contre, avec la progression de l'affection, la douleur peut devenir plus constante et être présente au repos et la nuit, surtout en position couchée sur le côté affecté
  • Facteurs exacerbants :
    • Tendinite associée à un abutement externe: Mouvements en élévation du membre supérieur (Flexion et Abduction) et activités à bout de bras ou au-dessus des épaules
    • Tendinite associée à un abutement interne: Mouvement de rotation latérale de l'épaule à 120 degrés d'abduction et sports "overhead".
  • Facteurs atténuants :
    • Repos;
    • Glace;
    • AINS.
  • Autres symptômes pouvant être rapportés par le patient :
    • Sensation d'accrochage entre 45 et 120 degrés de flexion ou d'abduction;
    • Perte d'amplitude de mouvement de l'épaule ou sensation de faiblesse aux mouvements d'élévation. Toutefois, la faiblesse et la raideur sont souvent secondaires à la douleur
    • Crépitations aux mouvements de l'épaule

Examen clinique

À l'examen clinique d'une tendinite aiguë ou d'une tendinopathie chronique de la coiffe des rotateurs, on retrouve les éléments suivants: [14][15][16][17][18][19]

  • Observation :
    • L'un ou l'autre, ou encore une combinaison, des défauts posturaux suivants peuvent classiquement être observés:
      • Asymétrie et/ou anomalie de positionnement des scapulas et des épaules (Protraction, bascule antérieure et/ou décollement de la scapula)
      • Protraction de la tête
      • Cyphose thoracique
      • Rotation interne de l'humérus
    • Une dyskinésie scapulaire peut souvent être observée (perturbation du rythme scapulo-huméral). Si tel est le cas, on retrouve classiquement les perturbations suivantes:
      • Diminution de la bascule postérieure scapulaire;
      • Diminution de la rotation vers le haut scapulo-thoracique;
      • Diminution de la rotation externe scapulo-thoracique (ou augmentation de la rotation interne scapulo-thoracique)
    • Les muscles antérieurs sont souvent plus développés que les muscles postérieurs
  • Mouvements actifs:
  • Mouvements passifs:
    • Les amplitudes sont habituellement préservées, ce qui permet généralement de distinguer une tendinite de la coiffe des rotateurs d’une capsulite adhésive. [19]
  • Tests d'accrochage externe / accrochage sous-acromial :[19] (Voir Syndrome d'accrochage sous-acromial)
    • Test de Hawkins: Reproduction de douleur si l'atteinte tendineuse est du côté superficiel
    • Test de Neer: Reproduction de douleur si l'atteinte tendineuse est du côté superficiel
  • Tests d'accrochage interne :[19] (Voir Syndrome d'accrochage sous-acromial)
    • Test d'accrochage postéro-supérieur: Reproduction de douleur si l'atteinte tendineuse est du côté articulaire
  • Tests spécifiques de force musculaire de la coiffe des rotateurs: Les manoeuvres résistées sont spécifiques à chaque muscle de la coiffe des rotateurs afin de déterminer le ou les tendons atteints. [19]
  • Tests d'instabilité:
    • Des tests spéciaux pour évaluer l'instabilité de l'épaule comprennent le signe du sillon, l'appréhension antérieure et la relocalisation. Classiquement, ces tests sont négatifs dans la tendinite de la coiffe des rotateurs. Toutefois, ils peuvent être positifs si l'instabilité gléno-humérale représente l'étiologie du syndrome d'accrochage associé.
  • Palpation:
    • Une sensibilité des tendons de la coiffe des rotateurs est habituellement ressentie.
    • Une augmentation de tonus du trapèze supérieur et des muscles antérieurs est habituellement présente.
    • Des crépitations à la région sous-acromiale peuvent être perçus par l’évaluateur s’il place sa main sur le sommet de l’épaule lors des mouvements.

Examens paracliniques

Radiographie

Une imagerie radiographique doit être réalisée chez tous les patients souffrant de douleurs aiguës ou chroniques à l'épaule.[3] L'imagerie recommandée comprend une véritable image antéropostérieure (AP) de l'articulation gléno-humérale (c'est-à-dire la vue «Grashey»). La véritable image AP est prise avec le patient tourné entre 30 et 45 degrés de décalage de la cassette dans le plan coronaire. En variante, le faisceau peut être tourné tandis que le patient reste neutre dans le plan coronaire. La distance entre l'acromion et la tête humérale (c'est-à-dire l'intervalle acromiohuméral) peut être calculée. Un intervalle normal se situe entre 7 et 14 mm, et cet intervalle est diminué en cas d'arthrite dégénérative avancée et d'arthropathie de la coiffe des rotateurs (ACR) .[2][3]

Une autre imagerie radiographique comprend une vue d'inclinaison caudale à 30 degrés qui peut être réalisée pour visualiser la présence d'éperon acromial. De plus, la vue «Y scapulaire» ou «sortie supra-épineuse» est utilisée pour déterminer la morphologie acromiale.[2][3]

Conclusions pertinentes: [3]

Voici les changements radiographiques les plus courants associés à la pathologie de la coiffe des rotateurs: [3]

  • Arthropathie de la coiffe des rotateurs: migration humérale proximale et diminution de l'intervalle acromiohuméral jusqu'à <7 mm
  • Résultats dégénératifs:
    • Des ostéophytes sur l'acromion, l'humérus proximal et/ou la glène sont souvent observés en cas de maladie avancée
    • Calcification du ligament coracoacromial (CAL) et/ou du ligament coraco-huméral (CHL)
    • Dégénérescence kystique de la tubérosité supérieure
  • Arthrite articulaire acromio-claviculaire
  • Acromion «Hooked»: mieux apprécié sur la vue de sortie du supra-épineux
  • Os acromial: mieux vu sur une radiographie latérale axillaire [3]

Échographie

L'échographie (ÉU) est une modalité d'imagerie souvent sous-utilisée pour détecter l'intégrité du tendon de la coiffe des rotateurs et du ventre musculaire. En 2011, une méta-analyse de plus de 6000 épaules a révélé une sensibilité de 0,96 et une spécificité de 0,93 dans l'évaluation des épaules pour les PTT ou les FTT. [4][3]

Imagerie par résonance magnétique

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est utile pour évaluer le degré global de pathologie de la coiffe des rotateurs. L'IRM peut être utile pour fournir des détails plus précis sur les déchirures du brassard, y compris les déchirures partielles ou de pleine épaisseur, l'étendue et la taille de la ou des déchirures, l'emplacement et le degré de rétraction. Dans les cas de pathologie chronique de la coiffe des rotateurs, la coiffe peut être évaluée pour des changements dégénératifs graisseux sur la série de séquences sagittales pondérées en T1.[2][3]

La bursite sous-deltoïde et / ou sous-acromiale peut également être évidente et constitue un facteur important en tant que source potentielle de douleur. De plus, l'articulation acromio-claviculaire (AC), la morphologie acromiale et l'intégrité du tendon de la longue tête du biceps (LHB) sont mieux appréciées. Une approche systématique de l'examen des IRM de l'épaule est importante, en particulier lors de la corrélation des résultats de l'IRM avec les symptômes rapportés par le patient et l'examen clinique.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la douleur chronique à l'épaule comprend plusieurs étiologies: [3]

  • Syndrome d'accrochage[3]
    • Externe / sous-acromial
    • Sous-coracoïde
    • Tendinite calcifiante
    • Interne (y compris les lésions SLAP, déchirures labrales postérieures) [3]
  • Pathologie de la coiffe des rotateurs (RC) [3]
    • Tendinite (aiguë), tendinopathie (chronique ou aiguë sur chronique)
    • Déchirures partielles ou transfixiantes
    • Arthropathie de la coiffe des rotateurs [3]
  • Pathologie de la longue portion du biceps[3]
    • Subluxation - souvent associée à des lésions sous-scapulaires
    • Tendinite et tendinopathie [3]
  • Capsulite adhésive
  • Instabilité gléno-humérale[3]
    • Instabilité unidirectionnelle - vue en association avec un événement incitant / luxation (antérieure, postérieure, inférieure)
    • Instabilité multidirectionnelle
    • Lésions / pathologies labrales associées [3]
  • Affections de l'articulation acromio-claviculaire [3]
    • Subluxation / Luxation AC
    • Ostéolyse de la clavicule distale
    • Arthrite articulaire AC [3]
  • Affections dégénératives[3]
    • Maladie dégénérative avancée des articulations, souvent associée à une arthropathie de la coiffe des rotateurs
    • Arthrite glénohumérale
    • Nécrose avasculaire (AVN)
    • Crépitus scapulothoracique[3]
  • Affections neurovasculaires [3]
    • Neuropathie suprascapulaire - peut être associée à un kyste paralabral au niveau de l'encoche spinoglénoïde
    • Aile scapulaire - médiale ou latérale
    • Névrite brachiale
    • Syndrome du défilé thoracique (TOS)
    • Syndrome de l'espace quadrilatéral [3]
  • Autres conditions [3]
    • Dyskinésie scapulothoracique
    • Os acromial
    • Ruptures musculaires (grand pectoral, deltoïde, grand dorsal)
    • Fracture (blessure ou douleur aiguës résultant d'une déformation de longue date, d'une malunion ou d'une pseudarthrose) [3]

Traitement

Traitement non chirurgical

Le traitement non opératoire est la voie de traitement habituelle pour la tendinite de la coiffe des rotateurs. Les modalités de traitement comprennent: [20][21][3]

  • Physiothérapie [3]
    • La physiothérapie reste le pilier du traitement de première intention. Même dans le cadre de déchirure partielle, les patients peuvent toujours être pris en charge avec physiothérapie seule.
    • Les objectifs de la physiothérapie incluent :
      • Diminuer la douleur et l'inflammation
      • Évaluer et corriger les défauts posturaux
        • Diminuer l'hypertonie et la rétraction de la musculature antérieure (pectoraux)
        • Renforcer la musculature postérieure (trapèze, rhomboïdes)
        • Améliorer l'extension thoracique
      • Évaluer et restaurer les amplitudes de mouvements physiologiques ainsi que la biomécanique globale du membre supérieur via, entre autres, les mobilisations passives et la thérapie manuelle orthopédique
        • Diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires de l'articulation gléno-humérale (ex: raideur de la capsule postérieure)
        • Diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires des articulations intervertébrales de la région cervicale, cervico-thoracique et/ou thoracique haute
      • Améliorer le contrôle musculaire gléno-huméral
        • Renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs
      • Améliorer le contrôle musculaire scapulo-thoracique pour minimiser la dyskinésie scapulaire
        • Renforcer les muscles scapulo-thoraciques (principalement le trapèze et le dentelé antérieur)
  • Repos et Modifications d'activités [3]
    • Les patients bénéficient d'une période initiale de repos de l'activité exacerbante (occupation ou sport), en particulier les activités répétitives au-dessus de la tête et le soulèvement de charges lourdes.[3]
  • Médicaments anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) [3]
    • La prise en charge non opératoire de première intention comprend également l'utilisation de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en combinaison avec les modalités de physiothérapie.
    • Bien que l'AAOS CPG ait rapporté des preuves non concluantes pour l'utilisation des AINS, l'iontophorèse, les stimulations nerveuses électriques transcutanées (TENS) et d'autres modalités de traitement similaires en présence de TTF, le comité a signalé une note de recommandation «modérée» pour les exercices et / ou les AINS en présence de symptômes de RCS en l'absence de FTT. [3]
  • Injections de cortisone [3]
    • Pour la tendinite de la coiffe des rotateurs, l'injection dans l'espace sous-acromial est la plus utilisée. Les patients peuvent ressentir un soulagement des symptômes presque instantanément après l'injection, ce qui leur permet d'optimiser ensuite leur participation aux séances de physiothérapie.

Traitement chirurgical[3]

Considérant que la tendinite ou tendinopathie de la coiffe des rotateurs est habituellement associée à un syndrome de conflit sous-acromial, les modalités chirurgicales de celui-ci constituent celles à adopter. En supposant qu'aucune déchirure totale de la coiffe des rotateurs ne soit présente, l'étendue de la prise en charge chirurgicale du syndrome de conflit sous-acromial seul comprend: [20][21][22][3]

  • Décompression sous-acromiale[3]
    • Un débridement approfondi de l'espace sous-acromial est bénéfique chez les patients présentant des symptômes persistants de syndrome de conflit sous-acromial après au moins 4 à 6 mois d'échec des modalités non opératoires.
    • La bursectomie complète permet une évaluation approfondie et plus précise du côté superficiel de la coiffe.
    • Une méta-analyse de 9 études comparant les procédures ouvertes et arthroscopiques a donné des durées chirurgicales, des résultats et des taux de complications équivalents à un an de suivi; la cohorte arthroscopique est retournée au travail plus rapidement que la cohorte ouverte.[3]
  • Acromioplastie[3]
    • Le rasage de la surface inférieure de l'acromion, en particulier dans le cadre d'un éperon important, améliore l'environnement entourant la coiffe. Il permet une distance de dégagement supplémentaire entre l'acromion et la coiffe tout au long de l'arc de mouvement ainsi qu'en fin de mouvement et aux positions d'abutement.
    • Dans le cas de morphologies d'acromions crochus, on prend soin de débrider cette zone avec un rasoir, une bavure ou une râpe pour aplatir la surface inférieure.
    • L'étendue antérieure de l'acromioplastie est délimitée par l'origine du deltoïde antérieure. Cette zone doit être respectée dans le processus de débridement. La région antéro-inférieure de l'acromion est un site fréquent d'éperon et provoque des symptômes de conflit chez ces patients.[3]
  • Os Acromial[3]
    • Dans le cas de symptômes persistants, une procédure en deux étapes est souvent utilisée. Tout d'abord, l'os acromial est fusionné à l'aide de techniques de greffe osseuse, suivi d'une acromioplastie formelle après que la guérison est obtenue.[3]

Complications

Les complications comprennent: [3]

Évolution

La majorité des patients atteints de tendinopathie de la coiffe des rotateurs en l'absence de déchirure s'améliorent avec une prise en charge non opératoire. [3]

Prévention

La prévention consiste à limiter ou corriger les facteurs de risque:

  • Corriger les défauts posturaux
  • Éviter les sports "overhead" (handball, volleyball, natation,...)
  • Éviter le travail ou toute activité impliquant:
    • Des mouvements répétitifs des poignets ou des mains
    • Des mouvements répétés ou soutenus à bout de bras et/ou au-dessus de la hauteur des épaules (charpentiers, peintres, coiffeurs,...)
    • Des mouvements de rotation ou d'extension du bras
  • Éviter la manutention prolongée ou répétée de charges lourdes

Références

__NOVEDELETE__
!
Cette page a besoin de vous !

Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.

Fait partie de la présentation clinique de ...

Aucune maladie ne correspond à la requête.

Est une complication de ...