Enfant qui pleure ou qui geint (approche clinique)
Approche clinique | |
Caractéristiques | |
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Drapeaux rouges | Retard staturo-pondéral, Stridor, Dyspnée (symptôme), Altération de l'état de conscience (signe clinique), Diarrhée (signe clinique), Rectorragies (signe clinique), Signes de maltraitance d'un enfant |
Informations | |
Spécialité | Pédiatrie |
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Objectif du CMC
Enfant qui pleure ou qui geint (71-1)
Enfant qui pleure ou qui geint (71-1)
Il est normal qu'un enfant pleure ou geigne, mais il est important de faire la distinction entre les causes bénignes ou organiques. Dans les 3 premiers mois, de vie un enfant pleure davantage qu’à aucun autre moment. En fait, selon certaines données, les enfants pourraient pleurer (au total) jusqu’à 2 heures par jour à cet âge.[1]
Étiologies
- colique du nourrisson[1]
- Pleurs sans cause apparente
- Paroxystiques
- ≥ 3 heures par jour, ≥ 3 jours par semaine, > 3 semaines, généralement le soir
- Âge < 3 mois
- Généralement + forts qu’à l’habitude
- Inconsolables
- Cessent abruptement
- Parfois pseudo-hypertonie : dos arqué, poings fermés, devient rouge, etc.
- trauma, maltraitance physique envers un enfant
- pleurs pathologiques[1]
- Début après l’âge de 2 mois
- Retard staturo-pondéral et retard de développent
- Persistants après 3 mois, sans prédominance le soir
- Divers symptômes localisateurs
- Difficultés alimentaires
- pleurs fonctionnels
- fièvre chez l'enfant
- détresse respiratoire chez l'enfant
- douleur abdominale chez l'enfant
- RGO (très fréquent)
- intolérance aux protéines de lait bovines (très fréquent)
Histoire
Caractériser:[1]
- La durée des pleurs, la fréquence
- Depuis quand l’enfant pleure-t-il de cette manière ?
- Le moment de survenue
- Le lien avec les boires (avant, après, pendant)
- Le type d’alimentation (ex : intolérance aux protéines bovines)
- Présence de régurgitation ? (RGO)
- La présence de symptômes d’alarmes (diarrhée, fièvre, rectorragie, dyspnée, stridor, etc)
- La gestion des pleurs par les parents, le réseau de support
- Signes de dépression parental? Pourrait mettre l'enfant à risque de maltraitance
Examen clinique
À l’examen on recherche:[1]
- Des signes neurologiques, une altération de l’état de conscience (méningite, syndrome du bébé secoué)
- Une mauvaise hydratation, de la tachycardie (cardiopathies)
- Des signes respiratoires (pneumonie, etc.)
- Une masse abdominale
- Un œdème scrotal
- Des ecchymoses ou pétéchies, un signe de fracture, un membre immobile
Drapeaux rouges
Les drapeaux rouges orientent vers une cause organique grave ou de la maltraitance:
- altération de l'état de conscience (cause neurologique ou bébé secoué)
- diarrhée
- signes de maltraitance physique d'un enfant
- rectorragies
- dyspnée, stridor
- retard staturo-pondéral
Investigation
- Les pathologies pouvant être à l'origine de pleurs sont très nombreuses et ont leur investigation propre.
- Fréquemment, les pleurs sont causés par du RGO ou de l'intolérance au protéines de lait bovines, des investigations peuvent être tenter en ce sens:[1]
- Essai de lait à base d’hydrolysat de caséine puis essai de Nutramigen pendant 2 semaines
- Si suspicion de RGO, essai d'un IPP et de lait épaissi (Enfamil)
Prise en charge
- Les pathologies pouvant être à l'origine de pleurs sont très nombreuses et ont leur propre prise en charge
- Colique du nourrisson: la prise en charge tourne autour de réassurance et le support aux parents[1]
- Réassurance
- Se donner du temps, la plupart des cas rentrent dans l’ordre après 3 mois.
- Vérifier que les besoins de base de l’enfant sont comblés (couche propre, offrir à boire)
- Bercer l’enfant, mettre de la musique
- Recommander aux parents de se relayer pour s’occuper de l’enfant la nuit.
- Parfois laisser l’enfant dans sa couchette et appeler une autre personne pour la relayer
- Ne jamais secouer l’enfant
- Pleurs pathologiques[1]
- Selon le diagnostic final
- Si amélioré par le changement de type de lait, poursuivre avec ce régime.
Complications