Douleur scrotale (approche clinique)

De Wikimedica
Douleur scrotale
Approche clinique

Échographie doppler d'une épididymite. L'image de gauche est un testicule normal alors qu'à droite, le débit sanguin est augmenté en raison de l'infection.
Caractéristiques
Examens paracliniques Analyse d'urine, Échographie doppler, Décompte, culture et antibiogramme, Dépistage de gonorrhée-chlamydia
Drapeaux rouges
Douleur soudaine, sensibilité et testicule déplacé, Masse inguinale ou scrotale non réductible avec douleur intense, vomissements et constipation, Érythème scrotal ou périnéale, lésions nécrotiques ou bulleuses et sepsis, [[:Douleur soudaine, ... [+]
Informations
Terme anglais Scrotal pain
Autres noms Douleur aux testicules
Spécialité Urologie

Page non révisée


La section facultative Introduction ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Introduction

Étiologies et physiopathologie

Les étiologies de la douleur scrotales ne sont pas très nombreuses. Parmi les plus importantes l'on compte:[1]

Physiopathologie

Anatomie du testicule

La douleur scrotale est le plus souvent produite par l'inflammation causée par le processus pathologique sous-jacent. Le plus généralement, elle se localisera précisément au niveau du testicule même, de l'épididyme ou d'un appendice testiculaire. L'exception concerne la colique néphitique, pour qui la douleur scrotale sera généralement référée. Une lithiase située dans l'uretère proximal entraînera de la douleur au flanc et au quadrant inférieur tandis qu'une lithiase dans l'uretère moyen irradira dans la région inguinale et/ou au testicule.

La torsion testiculaire est quant à elle causée par un défaut de fixation présent chez 10% des hommes. Le facteur précipitant sera souvent une contraction crémastérienne intense suite à un trauma, un exercice à haute intensité, une érection ou une chute de température.[2]

Histoire

L'important est d'éliminer la torsion testiculaire, car cette dernière demande une référence d'urgence en urologie.

Une douleur scrotale devrait être évaluée rapidement afin d'éliminer la torsion. Dans l'histoire de la maladie, il sera important de questionner les événements précédent la douleur afin de mettre en lumière le mécanisme causal.

Antécédents
Trouvaille Penser à ... Précision
Personnels
Lithiases urinaires Douleur référée
Anévrysme de l'aorte abdominale Rupture d'anévrysme Le patient sera probablement en choc
Diabète et MVAS Grangrène de fourier
ITS Orchite ou épididymite Spécialement la gonorrhée et la chlamydia
Fièvre et oedème de la glande parotide Le virus des oreillons peut causer une orchite. Parfois, ce sera la seule manifestation de l'infection virale
Chirurgicaux
Chirurgie inguinale Hernie inguinale incarcérée Le patient aura probablement remarqué un renflement intermittent du scrotum
PQRST
Trouvaille Penser à ... Précision
Début brutal
  • Torsion testiculaire
  • Trauma testiculaire
Début lors d'un effort
Début progressif Orchite/épididymite
Fièvre, dysurie, écoulements
Masse auparavant non-douloureuse
  • Hernie inguinale incarcérée
  • Hémorragie dans une tumeur testiculaire
Nausées/vômissements Colique néphritique La douleur dans la colique néphritique sera largement plus importante que dans l'orchite/épididymite
Dysurie

Examen physique

La section facultative Examen physique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
Test Trouvaille Penser à... Précisions
Examen Neurologique
Signe de Kernig Flexion des genoux
  • Méningite
  • Hémorragie subarachnoidienne
-
... ... ...

Investigation

L'important dans l'investigation de la douleur scrotale est d'éliminer la torsion testiculaire, car celle-ci met le pronostic du testicule en jeux (au delà de 6 heures, les chances que le testicule puisse être rescapé diminuent drastiquement).[3]

Test Quand l'utilisation de ce test est-elle justifiée Résultats évocateurs Penser à ... Diminue les chances de ...
Sommaire microscopique des urines Toujours Hématurie microscopique Colique néphritique Processus infectieux (épididimyte, orchite)
Bactéries Épididimyte, orchite Torsion testiculaire, néoplasie, hernie inguinale incarcérée, torsion d'un appendice testiculaire
DCA Toujours Gonorrhée / Chalmydia ITS, épididymite, orchite Vu le délai d'obtention des résultats de ce test, il n'affectera pas la conduite clinique immédiate.
Échographie doppler Si suspicion de torsion testiculaire Aucun flot sanguin dans le testicule Torsion testiculaire Processus infectieux
Dépistage de gonorrhée-chlamydia Si suspicion d'infection et comportements sexuels à risque Cultures positives Épididimyte, orchite

Prise en charge

Une suspicion de torsion testiculaire devra être référée d'urgence en urologie.[3] Le taux de survir du testicule frôle les 100% si dans le cas d'une torsion complète la référence en chirurgie se fait dans les 6 heures suite à l'apparition de la douleur. Dans les 6 à 12 heures, elle tombe à 70%.[2]

Complications

Les complications possibles d'une douleur scrotale se rapportent principalement à la possibilité d'une torsion testiculaire, soit:

Autrement, l'orchite et l'épididymite peuvent aussi entraîner des séquelles, soit l'infertilité (dans 30% des cas), mais aussi l'atrophie du testicule.[3] En ce qui concerne d'autres diagnostiques n'ayant pas directement rapport aux testicules, les complications peuvent être redoutables, surtout pour la gangrène de Fournier, l'hernie inguinale et la rupture d'anévrysme.

Drapeaux rouges

Gangrène de Fournier sur le scrotum d'un homme

Ces tableaux cliniques sont particulièrement alarmants:[1]

À ceci il incombe d'ajouter les signes d'une possible néoplasie du testicule, soit une masse scrotale de longue date auparavant insensible, un hydrocèle associé, des adénopathies inguinales, de la gynécomastie et des symptômes de métastases.

Particularités

Gériatrie

Bien que la torsion testiculaire soit moins fréquente chez les hommes âgés, elle reste possible et aura tendance à se présenter de manière atypique. L'épididymite et l'orchite seront quant à elles plus communes dans cette population. Parfois, une hernie inguinale ou une colique néphritique sera la cause de la douleur scrotale.[1]

Pédiatrie

Pour l'épididymite, le signe de Prehn est peu sensible avec la clientèle pédiatrique[3]. Chez l'enfant, elle sera le plus souvent d'origine virale et plus rarement d'origine bactérienne, qui peut être associée à une anomalie de l'arbre urinaire ou une infection urinaire concomitante. Chez l'adolescent actif sexuellement, l'épididymite sera bien souvent entraînée par une ghonorrée ou une chlamydia.[4]

L'orchite est souvent causée par le virus des oreillons (la vaccination l'a rendu beaucoup moins fréquente) auquel cas elle surviendra de 4 à 6 jours après la parotidite. Le virus d'Epstein-Barr Coxsackie et l'échovirus pourront aussi entraîner une orchite.[5]

Lors d'une torsion testiculaire complète, le réflexe crémastérien sera presque toujours aboli. 65% des torsions testiculaires surviendront à l'adolescence tandis qu'en second c'est lors de la première année de vie qu'elles seront plus fréquentes.[2]

Notes

La section facultative Notes ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement.
Exemple:
 
TRAITEMENTS

Les traitements:

  • médicament 1, 100-200 mg PO DIE[pédiatrie]
  • traitement 2 BID x 1 sem[gériatrie]

NOTES


Gériatrie

  1. Poursuivre le traitement 2 semaines de plus.

Pédiatrie

  1. 10mg/kg die


Références

  1. 1,0 1,1 et 1,2 (en) « Scrotal Pain - Genitourinary Disorders - Merck Manuals Professional Edition », Merck Manuals Professional Edition,‎ (lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Dictionnaire de pédiatrie Weber, 3e éd., p. 1029
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 (en) Tina Binesh Marvasti et Sydney McQueen, Toronto Notes 2018, 34e éd., U16
  4. Dictionnaire de pédiatrie Weber, 3e éd., p. 1030
  5. Dictionnaire de pédiatrie Weber, 3e éd., p. 1031
Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.