Artérite temporale

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Épidémiologie

L’artérite temporale affecte les personnes âgées de 50 ans et plus, particulièrement celles de sexe féminin.

Physiopathologie

L’artérite temporale est causée par un phénomène auto-immun. Il s’agit d’une inflammation des branches crâniennes des artères qui émergent de l’arc aortique, particulièrement celle de moyen et de gros calibre.

Clinique

La céphalée causée par une artérite temporale est localisée au niveau de la tempe. Cette céphalée est «nouvelle» pour le patient qui est âgé de plus de 50 ans. La douleur ressentie est intense et peut être pulsatile ou non. Celle-ci est unilatéral le plus souvent, parfois bilatérale, souvent située au niveau de l’artère atteinte. La céphalée est pire la nuit et précède la perte visuelle.

Le symptôme le plus inquiétant chez les patients souffrants de ce type de céphalée est la perte de vision. Elle peut tout d’abord se présenter par de l’amaurose fugace chez 10% des patients. Celle-ci est causée par une ischémie transitoire de la rétine, de la choroïde, du nerf optique ou d’une combinaison de ces trois structures anatomiques. Malheureusement, l’amaurose fugace est souvent suivie par une thrombose de l’artère ophtalmique ou ciliaire postérieure. . La présentation la plus fréquence est celle de l’ischémie de la tête du nerf optique (neuropathie optique ischémique). Cette ischémie est la source d’une baisse de vision monoculaire non douloureuse. Celle-ci est accompagnée d’un déficit pupillaire afférent. C’est en raison de la perte visuelle que l’artérite temporale doit être traitée le plus rapidement possible afin d’éviter la perte de vision. Environ 20% des pertes visuelles unilatérales vont devenir bilatérale. De plus, la vascularisation du 3e nerf crânien peut aussi être affectée, causant ainsi une ptose et une exotropie et épargnant la pupille.

Le patient présente des symptômes systémiques tels que de la fatigue, de la fièvre et une perte de poids. Il peut aussi souffrir de claudication de la mâchoire dans les cas sévères. L’artérite temporale est aussi associée avec l’arthrite rhumatoïde, mais le lien exact entre ces deux entités n’a pas été trouvé. Le patient présentera alors de la fatigue et de la douleur aux épaules, ainsi qu’aux hanches.

À l’examen physique, la palpation de la tempe peut être sensible en phase précoce de la maladie. Ensuite, on peut sentir l’artère temporale qui est élargie, indurée et sensible. Finalement, l’examen du fond de l’œil révèle souvent une papille pâle, oedématiée avec des hémorragies en flammèche.

Investigations

La protéine C réactive et la vitesse de sédimentation sont souvent élevées chez les patients atteints d’artérite temporale. Cependant, l’absence de ces élévations n’élimine pas le diagnostique.

La biopsie de l’artère temporale est aussi un moyen d’investigation utile pour le diagnostic de l’artérite temporale. Cependant, celle-ci ne doit pas retarder le traitement : on ne doit pas attendre le résultat pour débuter le traitement.

Traitement

L’artérite temporale est traitée avec de la prednisone durant plusieurs semaines à un dosage de 45 à 60 mg par jour. La dose est ensuite réduite à 10 à 20 mg par jour durant plusieurs mois, voir même plusieurs années pour prévenir les rechutes. La céphalée devrait être résolue après un à deux jours de traitement. Il est aussi possible de suivre l’amélioration de la condition du patient avec la diminution de la vitesse de sédimentation et de la protéine C réactive.

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