« Ventilation par ballon-masque » : différence entre les versions

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{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Définition}}
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La ventilation par masque à valve de sac est une compétence de la plus haute importance pour les prestataires d'urgence. Ce n'est pas facile et nécessite de la pratique pour le maîtriser car il sera utilisé dans des contextes émergents. Le positionnement correct du patient est essentiel à la procédure. La langue tombe souvent à l'arrière du pharynx, ce qui peut obstruer les voies respiratoires. L'inclinaison appropriée de la tête, la manœuvre de soulèvement du menton ou une poussée de la mâchoire aident à maintenir les voies respiratoires ouvertes. La position de "reniflement" est obtenue avec une flexion avant du cou et en équilibrant l'échancrure sternale et l'angle de la mandibule. Un oropharyngé ou nasopharyngé peut être utilisé pour maintenir une voie aérienne ouverte. Non seulement la position de reniflement aide à ouvrir les voies respiratoires au besoin, mais elle peut également aider à visualiser l'ouverture de la glotte ainsi que les cordes vocales, améliorant ainsi votre capacité à réussir le premier passage lors de l'intubation endotrachéale. De nombreux BVM sont complétés par une vanne unidirectionnelle ou une vanne de pression. Ils nécessitent une alimentation en oxygène pour fournir de l'oxygène de manière adéquate au patient.
La ventilation par masque à valve de sac est une compétence de la plus haute importance pour les prestataires d'urgence. Ce n'est pas facile et nécessite de la pratique pour le maîtriser car il sera utilisé dans des contextes émergents. Le positionnement correct du patient est essentiel à la procédure. La langue tombe souvent à l'arrière du pharynx, ce qui peut obstruer les voies respiratoires. L'inclinaison appropriée de la tête, la manœuvre de soulèvement du menton ou une poussée de la mâchoire aident à maintenir les voies respiratoires ouvertes. La position de "reniflement" est obtenue avec une flexion avant du cou et en équilibrant l'échancrure sternale et l'angle de la mandibule. Un oropharyngé ou nasopharyngé peut être utilisé pour maintenir une voie aérienne ouverte. Non seulement la position de reniflement aide à ouvrir les voies respiratoires au besoin, mais elle peut également aider à visualiser l'ouverture de la glotte ainsi que les cordes vocales, améliorant ainsi votre capacité à réussir le premier passage lors de l'intubation endotrachéale. De nombreux BVM sont complétés par une vanne unidirectionnelle ou une vanne de pression. Ils nécessitent une alimentation en oxygène pour fournir de l'oxygène de manière adéquate au patient.
Petit PRÉCIS
La ventilation avec un masque est une compétence de base, capitale dans la pratique cli-nique de l’anesthésiologie. La ventilation avec un masque est utilisée avant l’intubation trachéale ou l’insertion d’un dispositif supraglottique lors de l’induction de l’anesthésie générale, mais elle est aussi utilisée en sauvetage lors d’une intubation difficile ou impos-sible, d’où l’importance de sa maîtrise. La ventilation avec un masque constitue donc un tournant de tout algorithme de prise en charge d’une intubation difficile. Bien qu’elle ne permette pas de protéger les voies aériennes supérieures contre l’aspiration, elle permet d’oxygéner le patient. Pour éviter de gonfler l’estomac, les pressions de ventilation devraient idéalement être inférieures à 20 cmH2O.
MERCK
Dans la ventilation par sac-valve-masque, une poche auto-gonflante (sac de réanimation) est fixée à une valve de non-recirculation puis à un masque facial qui s'adapte aux tissus mous du visage. L'extrémité opposée du sac est reliée à une source d'oxygène (100% d'oxygène) et habituellement à un sac réservoir. Le masque est maintenu manuellement contre le visage, et la compression du sac permet de ventiler le patient par le nez et la bouche. Sauf contre-indication, les adjuvants des voies respiratoires tels que les voies respiratoires nasopharyngées et/ou oropharyngées sont utilisées pendant la ventilation par sac-valve-masque pour faciliter la création de voies respiratoires perméables. Des valves à pression expiratoire positive doivent être utilisées si une assistance supplémentaire est nécessaire pour l'oxygénation sans contre-indications à son utilisation.
La réussite de la ventilation par sac-valve-masque nécessite une compétence technique et dépend de 4 facteurs:
* <span class="anchor" id="v44235326_fr"></span> Une voie aérienne libre
* <span class="anchor" id="v44235328_fr"></span> Un masque étanche
* <span class="anchor" id="v44235330_fr"></span> Une bonne technique de ventilation
* <span class="anchor" id="v44235332_fr"></span> Valve de pression expiratoire positive selon les besoins pour améliorer l'oxygénation
La pose d'une voie respiratoire brevetée pour la ventilation par sac-valve-masque nécessite
* <span class="anchor" id="v44235336_fr"></span> De garder l'oropharynx à l'écart des obstructions physiques (p. ex., langue, palais mou, sécrétions, vomissements, corps étrangers)
* <span class="anchor" id="v44235338_fr"></span> Une bon positionnement du patient et manœuvres manuelles pour soulager la langue et l'obstruction des tissus mous des voies respiratoires supérieures
* <span class="anchor" id="v44235341_fr"></span> Des adjuvants des voies respiratoires tels que les voies respiratoires nasopharyngées ou oropharyngées pour faciliter les échanges aériens (voir aussi Rétablissement et contrôle de la perméabilité des voies respiratoires)
L'objectif est de fournir rapidement une ventilation et une oxygénation efficaces.


==Indications==
==Indications==
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* état mental altéré avec incapacité à protéger les voies respiratoires
* état mental altéré avec incapacité à protéger les voies respiratoires
* les patients qui subissent une anesthésie pour des interventions chirurgicales électives peuvent nécessiter une ventilation BVM<ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28722953</ref>
* les patients qui subissent une anesthésie pour des interventions chirurgicales électives peuvent nécessiter une ventilation BVM<ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28722953</ref>
PETIT PRÉCIS
Aide à une autre solution de ventilation •Préoxygénation (patient éveillé – période préintubation) •Anesthésie de courte durée


==Contre-indications==
==Contre-indications==
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* Risque accru d'aspiration après paralysie et induction<ref name=":0" />
* Risque accru d'aspiration après paralysie et induction<ref name=":0" />


===Absolues===


Les contre-indications absolues sont :
PETIT PRÉCIS
# la {{Contre-indication|nom=contre-indication absolue 1}}
# la {{Contre-indication|nom=contre-indication absolue 2}}
# la {{Contre-indication|nom=contre-indication absolue 3}}.


===Proches===
Risque d’inhalation du contenu gastrique •Obstruction connue des voies aériennes •En anesthésie, pathologie cervicale, brûlures faciales, chirurgie ORL position de Trendelenburg ou ventrale


Les contre-indications relatives sont :
==Anatomie==
# la {{Contre-indication|relative=1|nom=contre-indication relative 1}}
# la {{Contre-indication|relative=1|nom=contre-indication relative 2}}
# la {{Contre-indication|relative=1|nom=contre-indication relative 3}}.


==Anatomie==
{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Anatomie}}MERCK


{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Anatomie}}
* L'alignement du conduit auditif externe avec la fourchette sternale peut permettre d'ouvrir les voies respiratoires supérieures afin de maximiser les échanges aériens et d'établir la meilleure position pour visualiser les voies respiratoires si une intubation endotrachéale devient nécessaire.
* <span class="anchor" id="v44235433_fr"></span> Le degré de surélévation de la tête qui aligne le mieux l'oreille et la fourchette sternale est variable (p. ex., nul chez les enfants qui ont de gros occiputs, un degré important dans le cas des patients obèses).


==Évaluation==
==Évaluation==


{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Évaluation}}
{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Évaluation}}PETIT PRÉCIS , ''section anatomie ???'' 
 
Les  facteurs  prédictifs  d’une  ventilation  avec  un  masque  difficile  sont  [18,  19]  l’âge  > 55 ans, l’obésité, la présence d’une barbe, l’absence de dents, les antécédents d’un syndrome d’apnée du sommeil, la classe Mallampati III ou IV et la protrusion mandibulaire limitée.L’incidence de ventilation avec un masque difficile varie de 0,08 à 15% selon les critères utilisés. La ventilation avec un masque difficile peut être due à des facteurs reliés à l’opé-rateur (niveau d’expérience par exemple), des facteurs reliés à l’équipement utilisé (masque approprié), des facteurs reliés au patient (position de la tête, obstruction des voies aériennes supérieures ou inférieures) ou encore des facteurs reliés aux médicaments utilisés (rigidité secondaire aux opioïdes ou spasme du masséter dû à la succinylcholine). Un large pour-centage des patients chez qui une ventilation difficile avec un masque est anticipée s’avé-reront  facile  à  ventiler.  Par  contre,  l’anticipation  du  problème  ainsi  qu’une  bonne  préparation et une bonne planification permettront de réduire la mortalité et la morbidité de la ventilation difficile chez certains patients.


==Préparation==
==Préparation==
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Le positionnement du patient peut améliorer la capacité de ventilation. L'utilisation de la position de reniflement, avec l'oreille et l'encoche sternale alignées dans le même plan, optimise les conditions de circulation de l'air. L'utilisation d'un masque d'une taille plus grande que prévu peut aider à créer une étanchéité, mais un masque plus petit est plus susceptible de provoquer une fuite.
Le positionnement du patient peut améliorer la capacité de ventilation. L'utilisation de la position de reniflement, avec l'oreille et l'encoche sternale alignées dans le même plan, optimise les conditions de circulation de l'air. L'utilisation d'un masque d'une taille plus grande que prévu peut aider à créer une étanchéité, mais un masque plus petit est plus susceptible de provoquer une fuite.
MERCK
'''''Installation du patient tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position): la position de reniflement, seulement en l'absence de lésion de la colonne cervicale'''''
* <span class="anchor" id="v44235405_fr"></span> Placer le patient en position couchée sur le lit.
* <span class="anchor" id="v44235407_fr"></span> Aligner les voies respiratoires supérieures pour un passage d'air optimal en plaçant le patient dans une position tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position). Une bonne position tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position) aligne le conduit auditif externe avec la fourchette sternale. Pour atteindre la position tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position), des serviettes pliées ou d'autres matériaux peuvent être placés sous la tête, le cou ou les épaules, de sorte que le cou soit fléchi sur le corps et que la tête soit en extension sur le cou. Chez les patients obèses, de nombreuses serviettes pliées ou un dispositif disponible dans le commerce peuvent être nécessaires pour surélever suffisamment les épaules et le cou. Chez l'enfant, un rembourrage est habituellement nécessaire derrière les épaules pour s'adapter à un occiput élargi.
<span id="v44230919_fr"></span>
=== Positionnement de la tête et du cou pour dégager les voies respiratoires; tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position) ===
{| class="wikitable"
|<span class="anchor" id="v56118291_fr"></span>
A: la tête est à plat sur la civière; les voies respiratoires sont resserrées. B: l'oreille et la fourchette sternale sont alignées, avec la face parallèle au plafond (tête surélevée en hyperextension [« Sniffing » position]), ouvrant les voies respiratoires. Adapté d'après Levitan RM, Kinkle WC: The Airway Cam Pocket Guide to Intubation, ed. 2. Wayne (PA), Airway Cam Technologies, 2007.
|}
<span class="anchor" id="v44235419_fr"></span>
S'il existe un risque de lésion de la colonne cervicale:
* <span class="anchor" id="v44235422_fr"></span> Positionner le patient en position couchée ou en légère inclinaison sur le lit.
* <span class="anchor" id="v44235424_fr"></span> Se positionner à la tête du lit.
* <span class="anchor" id="v44235426_fr"></span> Éviter de déplacer le cou et, si possible, utiliser uniquement la manœuvre de poussée de la mâchoire ou de soulèvement du menton sans inclinaison de la tête pour faciliter manuellement l'ouverture des voies respiratoires supérieures.


===Équipement===
===Équipement===


L'équipement requis comprend un masque à valve à sac, une source d'oxygène, une tubulure à oxygène, une valve PEEP et de simples accessoires pour voies respiratoires tels qu'une canule oropharyngée et une canule nasopharyngée.<ref name=":0" />
L'équipement requis comprend un masque à valve à sac, une source d'oxygène, une tubulure à oxygène, une valve PEEP et de simples accessoires pour voies respiratoires tels qu'une canule oropharyngée et une canule nasopharyngée.<ref name=":0" />
MERCK
* Gants, masque, blouse et lunettes de protection (c'est-à-dire, précautions universelles  Voies respiratoires oropharyngiennes, voies respiratoires nasopharyngées, pommade lubrifiante  Dispositif sac-valve  Valve de pression expiratoire positive  Masques de ventilation de taille variable  Source d'oxygène (100% d'oxygène, 15 L/minute)  Sonde nasogastrique  Appareil d'aspiration et cathéter de Yankauer; pince de Magill (si nécessaire pour enlever les corps étrangers facilement accessibles si le patient n'a pas de réflexe nauséeux) pour libérer le pharynx selon les besoins  Oxymètre de pouls
* Équipement de capnographie


===Personnel===
===Personnel===


En général, la ventilation par masque à valve à poche ne nécessite qu'un seul prestataire. Un deuxième fournisseur peut aider à presser le sac pendant que le fournisseur principal tient le sceau du masque.<ref name=":0" />
En général, la ventilation par masque à valve à poche ne nécessite qu'un seul prestataire. Un deuxième fournisseur peut aider à presser le sac pendant que le fournisseur principal tient le sceau du masque.<ref name=":0" />
MERCK
La ventilation par ballon masque à deux personnes est utilisée chaque fois que possible. La ventilation par sac-valve-masque peut être effectuée avec une ou deux personnes, mais la ventilation par ballon masque à deux personnes est plus facile et plus efficace car une fermeture étanche doit être obtenue et cela nécessite habituellement 2 mains sur le masque


==Technique==
==Technique==


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{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Technique}}
PETIT PRÉCIS
Une pression ferme est appliquée sur le pouce et l’index pour assurer l’étanchéité. Les 3e et 4e doigts exercent une traction sous la mandibule pour compléter l’étanchéité et provoquer une légère extension de la tête. Les doigts doivent être appuyés sur l’os et non sur les tissus mous. Le 5e doigt est placé derrière la branche montante de la mandibule pour provoquer une subluxation
Un BVM adulte avec de l'oxygène fourni à un minimum de 15 litres par minute et un réservoir plein peut fournir jusqu'à 1,5 litre d'oxygène délivré par respiration. La ventilation doit être effectuée avec prudence et uniquement jusqu'à ce que le soulèvement de la poitrine soit apprécié afin de réduire le risque d'insufflation gastrique, pouvant provoquer des vomissements et un barotraumatisme dû à une distension excessive.<ref name=":0" />
Un BVM adulte avec de l'oxygène fourni à un minimum de 15 litres par minute et un réservoir plein peut fournir jusqu'à 1,5 litre d'oxygène délivré par respiration. La ventilation doit être effectuée avec prudence et uniquement jusqu'à ce que le soulèvement de la poitrine soit apprécié afin de réduire le risque d'insufflation gastrique, pouvant provoquer des vomissements et un barotraumatisme dû à une distension excessive.<ref name=":0" />
MERCK
* Insérer une voie respiratoire oropharyngé (sauf si le patient a un réflexe nauséeux) ou une à deux voies respiratoires nasopharyngées avant la ventilation par ballon masque.
* <span class="anchor" id="v44235442_fr"></span> Choisir un masque qui s'adapte sur la bouche et le nez mais épargne les yeux.
* <span class="anchor" id="v44235444_fr"></span> Effectuer une ventilation à deux personnes par ventilation artificielle si possible. (NOTE: la vidéo d'accompagnement présente la technique à une personne en premier.)
* <span class="anchor" id="v68345068_fr"></span> Utiliser la capnographie avec forme d'onde pour surveiller les niveaux de CO2 en fin d'expiration afin d'évaluer l'adéquation des ventilations.
'''''Technique du masque à deux personnes'''''
* <span class="anchor" id="v44235448_fr"></span> Dans la technique à deux personnes, l'opérateur le plus expérimenté manipule le masque, car le maintien d'une bonne étanchéité du masque est la tâche la plus difficile. Le deuxième opérateur presse le sac.
* <span class="anchor" id="v44235450_fr"></span> Se tenir debout à la tête du lit et demander au second opérateur de se tenir sur le côté.
* <span class="anchor" id="v44235452_fr"></span> Avec les deux mains, tenez le masque entre les pouces et les index placés de chaque côté de la tige du raccord.
* <span class="anchor" id="v44235454_fr"></span> En veillant à ne pas placer les mains ou le masque sur les yeux du patient, placer d'abord la partie nasale du masque sur le nez assez haut pour couvrir l'arête du nez sans fuites d'air. Ensuite, abaisser le masque sur le menton et lui permettre de se coller le long des 2 éminences malaires. Couvrir l'arête du nez, les 2 éminences malaires et la lèvre inférieure du patient par le masque pour obtenir une bonne étanchéité. L'étirement de la partie interne du masque avant de le placer sur le nez et la bouche peut permettre une meilleure étanchéité.
* <span class="anchor" id="v44235456_fr"></span> Le placement traditionnel de la main est la prise en "CE", plaçant le majeur, l'annulaire et les petits doigts (le "E") sous la mandibule et tirant la mandibule vers le haut, tandis que les pouces et les index créent un "C" puis pressent contre le masque.
* <span class="anchor" id="v44235458_fr"></span> Une méthode alternative, souvent préférée, (1, 2) peut être utilisée dans laquelle les éminences thénars (muscles à la base du pouce) maintiennent le masque au visage. Placer les éminences thénars (la base des pouces dans la paume) le long de chaque bord latéral du masque. Puis abaisser le masque sur le visage et placer les 4 autres doigts sous la mandibule. Presser le masque sur le visage avec les éminences de thénar tout en tirant la mandibule vers le haut avec les doigts. La flexion de la tête peut être appliquée simultanément. Cette technique est plus facile à mettre en œuvre, permet d'utiliser des muscles de la main plus forts pour maintenir une bonne étanchéité, minimisant la fatigue, et elle permet à 4 doigts plutôt que 3 de soulever la mandibule (soulèvement du menton et poussée de la mâchoire).
* <span class="anchor" id="v44235461_fr"></span> Si on utilise le placement traditionnel de la main, fournir un manœuvre de flexion de la tête et de soulèvement du menton en tirant vers le haut sur le masque et le visage du patient avec vos majeurs, vos annulaires et vos petits doigts tout en maintenant le masque sur le visage du patient, pour ouvrir davantage les voies respiratoires. Si vos mains sont assez grandes, placez vos petits doigts derrière les branches mandibulaires pour faire une manœuvre de poussée de la mâchoire. Ce repositionnement permet de diriger l'air dans la trachée plutôt que dans l'œsophage et empêche la distension gastrique.
* <span class="anchor" id="v44235465_fr"></span> Veiller à ne tirer que sur les parties osseuses de la mandibule, car une pression sur les tissus mous du cou ou sous le menton peut obstruer les voies respiratoires.
* <span class="anchor" id="v44235467_fr"></span> Une fois qu'une bonne étanchéité est obtenue, demander au second opérateur de fixer le sac au masque et de commencer la ventilation.
'''''Technique du masque à une personne'''''
* <span class="anchor" id="v44235471_fr"></span> D'une main, tenez le masque, avec votre pouce et votre index enroulés autour de la tige de connexion du masque. La plupart des opérateurs utilisent leur main non dominante pour saisir le masque, mais l'une ou l'autre main peut être utilisée aussi longtemps qu'une bonne étanchéité du masque peut être maintenue.
* <span class="anchor" id="v44235473_fr"></span> En veillant à ne pas placer la main ou le masque sur les yeux du patient, placer d'abord la partie nasale du masque sur le nez, puis abaisser le corps sur la bouche du patient. L'arête du nez, les 2 éminences malaires et la crête alvéolaire mandibulaire doivent être recouverts par le masque afin d'obtenir une étanchéité correcte.
* <span class="anchor" id="v44235475_fr"></span> A présent, étendre le majeur, l'annulaire et les petits doigts sous la mandibule du patient et la tirer vers le haut dans le masque. Cette manœuvre est similaire à celle de la technique de flexion de la tête et de soulèvement du menton et ouvre en outre les voies respiratoires.
* <span class="anchor" id="v44235478_fr"></span> Tout en maintenant cette traction vers le haut sur la mandibule, appuyer le masque vers le bas sur le visage pour obtenir une application étanche du masque. Si votre main est assez grande, placez votre petit doigt derrière la branche mandibulaire pour pratiquer une manœuvre de poussée de la mâchoire pour ouvrir davantage les voies respiratoires.
* <span class="anchor" id="v44235481_fr"></span> Veiller à ne tirer que sur les parties osseuses de la mandibule, car une pression sur les tissus mous du cou ou sous le menton peut obstruer les voies respiratoires.
* <span class="anchor" id="v44235483_fr"></span> Une fois une bonne étanchéité obtenue, utiliser l'autre main pour commencer la ventilation.
'''''Sac de ventilation et d'oxygénation'''''
* <span class="anchor" id="v44235487_fr"></span> Pour chaque respiration, presser le sac régulièrement et en douceur, pour délivrer un volume courant de 6 à 7 mL/kg (ou environ 500 mL pour un adulte de taille moyenne) en 1 seconde, puis relâcher le sac pour le regonfler. Si on utilise un sac de 1000 mL, ne presser qu'à moitié pour obtenir le volume courant correct.
* <span class="anchor" id="v44235489_fr"></span> En cas d'arrêt cardiaque, ne pas dépasser 8 à 10 respirations par minute (c'est-à-dire, une respiration complète toutes les 6 à 7,5 secondes).
* <span class="anchor" id="v44235491_fr"></span> Observer la taille du thorax pendant les ventilations; en pratique, vous pouvez utiliser un volume courant juste suffisant pour que le thorax se soulève.
* <span class="anchor" id="v44235493_fr"></span> Surveiller le patient, vérifier les bruits respiratoires et, si possible, le dioxyde de carbone de fin d'expiration et l'oxymètre de pouls. (L'oxymétrie pulsée peut ne pas être efficace lors d'un arrêt cardiaque en raison d'une mauvaise perfusion périphérique.) Évaluer si une ventilation adéquate est continue et durable ou nécessite trop d'effort physique. Si possible, utiliser les formes des ondes de capnographie, un excellent indicateur de l'étanchéité du masque et de la ventilation.
* <span class="anchor" id="v44235495_fr"></span> Si l'oxygénation est insuffisante malgré une forme et une utilisation correcte de l'oxygène à 100%, relier une valve pour une ventilation expiratoire à pression positive pour recruter plus d'alvéoles pour les échanges gazeux. Régler la valve de pression expiratoire positive initialement à 5 et augmenter si nécessaire pour améliorer la saturation en oxygène. Cependant, éviter la pression expiratoire positive chez les patients hypotendus.
* <span class="anchor" id="v44235497_fr"></span> Si la ventilation ou l'oxygénation ne sont toujours pas suffisantes, se préparer à d'autres manœuvres sur les voies respiratoires telles que la pose d'une voie aérienne supraglottique ou une intubation endotrachéale.
* Ni une force excessive ni une insufflation rapide ne doivent être utilisées pour ventiler; cela augmente la distension gastrique et compromet la ventilation.
* <span class="anchor" id="v44235519_fr"></span> Une sonde nasogastrique est insérée pour décomprimer l'estomac lorsque cela est possible.


==Complications==
==Complications==
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{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Complications}}
Les complications comprennent un barotraumatisme dû à une inflation pulmonaire excessive et à une insufflation gastrique pouvant entraîner des vomissements et une aspiration.<ref name=":0" />
Les complications comprennent un barotraumatisme dû à une inflation pulmonaire excessive et à une insufflation gastrique pouvant entraîner des vomissements et une aspiration.<ref name=":0" />
PETIT PRÉCIS
Risque élevé d’inhalation gastrique •Traumatisme facial transitoire, trauma-tisme oculaire (œdème des paupières, de la conjonctive, érosion cornéenne), traumatisme nerveux (trijumeau, facial) • Réactions allergiques cutanées mineures ou majeures (latex)


==Suivi==
==Suivi==


{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Suivi}}
{{Section ontologique|classe=Procédure|nom=Suivi}}MERCK
 
* Poursuivre la ventilation par ballon masque jusqu'à ce que des voies respiratoires artificielles définitives (p. ex., sonde endotrachéale) soient posées ou qu'une ventilation spontanée soit suffisante (p. ex., après administration de naloxone en cas de surdosage d'opiacés).
* <span class="anchor" id="v44235505_fr"></span> Si la conscience s'améliore ou si un réflexe nauséeux réapparaît sous ventilation par sac-valve-masque alors qu'une voie respiratoire oropharyngée est en place, retirer les voies respiratoires oropharyngées et poursuivre le traitement selon les besoins. Une voie respiratoire nasopharyngée peut être mieux tolérée.
* <span class="anchor" id="v44235507_fr"></span> Si une intubation endotrachéale est nécessaire, ventiler en utilisant une FiO2 maximale à travers un masque sans recirculation pendant 3 à 5 minutes avant d'insérer la sonde si possible; si cela n'est pas possible parce que l'intubation doit être effectuée immédiatement, pré-oxygéner le patient en administrant 5 à 8 respirations au niveau d'une capacité vitale en utilisant une valve de pression expiratoire positive.


==Anatomie et Physiologie==
==Anatomie et Physiologie==
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De même, l'adaptateur pour le BVM peut s'adapter à un moniteur de fin d'expiration ou à un réservoir de nébuliseur. Cela permet un fonctionnement supplémentaire de la BVM. Si le joint avec le visage est inadéquat, cela limite l'utilité de ces appareils, car la lecture de fin d'expiration sera inexacte et les médicaments nébulisés peuvent fuir.<ref name=":0" />
De même, l'adaptateur pour le BVM peut s'adapter à un moniteur de fin d'expiration ou à un réservoir de nébuliseur. Cela permet un fonctionnement supplémentaire de la BVM. Si le joint avec le visage est inadéquat, cela limite l'utilité de ces appareils, car la lecture de fin d'expiration sera inexacte et les médicaments nébulisés peuvent fuir.<ref name=":0" />
PETIT PRÉCIS
Lorsqu’une ventilation difficile avec un masque se présente, il faut considérer l’utilisation de mesures correctives comme les manœuvres de «chin lift» ou «jaw thrust», qui per-mettent une subluxation mandibulaire pour dégager les voies aériennes supérieures. La tête peut être repositionnée en extension ou en rotation, un changement de grandeur du masque de ventilation et un approfondissement pharmacologique de l’anesthésie peuvent améliorer aussi la qualité de la ventilation. L’utilisation des aides à la ventilation comme les canules oropharyngées et canules nasopharyngées (Figures 3.6 et 3.7) et la ventilation à deux mains et deux opérateurs (un premier opérateur applique le masque à deux mains et un deuxième ventile le patient) (Figure 3.8) font aussi partie des moyens à utiliser en cas  de  ventilation  difficile.  Si  malgré  toutes  ces  mesures  le  patient  demeure  difficile  ou  figure 3.5Ventilation à une main avec un masque facialUne pression ferme est appliquée sur le pouce et l’index pour assurer l’étanchéité. Les 3e et 4e doigts exercent une traction sous la mandibule pour compléter l’étanchéité et provoquer une légère extension de la tête. Les doigts doivent être appuyés sur l’os et non sur les tissus mous. Le 5e doigt est placé derrière la branche montante de la mandibule pour provoquer une subluxation
La gestion des voies aériennes supérieures •  65  figure 3.7Mise en place d’une canule nasopharyngéefigure 3.6Mise en place d’une canule oropharyngéefigure 3.8Ventilation à deux mains avec un masque facialIllustration Mireille Bricault, graphiste, Productions Multimedia du CHUM, 2000.Illustration Mireille Bricault, graphiste, Productions Multimedia du CHUM, 2000.Illustration Mireille Bricault, graphiste, Productions Multimedia du CHUM, 2000.Rotation du poignetSubluxation mandibulairePre�cis 2019.pdf.indd   6519-12-04   12:08
66  •précis d’anesthésie et de réanimationimpossible à ventiler, il faut considérer réveiller le patient ou alors prendre en charge ses voies aériennes supérieures selon les algorithmes d’intubation difficile (


==Références==
==Références==

Version du 12 avril 2023 à 22:51

Ventilation par ballon-masque
Procédure
Procédure
Informations
Terme anglais Sac Masque Ventilation

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Description: Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte.
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Commentaires:
 
Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire.
Exemple:
 
L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice.

La ventilation par masque à valve de sac est une compétence de la plus haute importance pour les prestataires d'urgence. Ce n'est pas facile et nécessite de la pratique pour le maîtriser car il sera utilisé dans des contextes émergents. Le positionnement correct du patient est essentiel à la procédure. La langue tombe souvent à l'arrière du pharynx, ce qui peut obstruer les voies respiratoires. L'inclinaison appropriée de la tête, la manœuvre de soulèvement du menton ou une poussée de la mâchoire aident à maintenir les voies respiratoires ouvertes. La position de "reniflement" est obtenue avec une flexion avant du cou et en équilibrant l'échancrure sternale et l'angle de la mandibule. Un oropharyngé ou nasopharyngé peut être utilisé pour maintenir une voie aérienne ouverte. Non seulement la position de reniflement aide à ouvrir les voies respiratoires au besoin, mais elle peut également aider à visualiser l'ouverture de la glotte ainsi que les cordes vocales, améliorant ainsi votre capacité à réussir le premier passage lors de l'intubation endotrachéale. De nombreux BVM sont complétés par une vanne unidirectionnelle ou une vanne de pression. Ils nécessitent une alimentation en oxygène pour fournir de l'oxygène de manière adéquate au patient.


Petit PRÉCIS

La ventilation avec un masque est une compétence de base, capitale dans la pratique cli-nique de l’anesthésiologie. La ventilation avec un masque est utilisée avant l’intubation trachéale ou l’insertion d’un dispositif supraglottique lors de l’induction de l’anesthésie générale, mais elle est aussi utilisée en sauvetage lors d’une intubation difficile ou impos-sible, d’où l’importance de sa maîtrise. La ventilation avec un masque constitue donc un tournant de tout algorithme de prise en charge d’une intubation difficile. Bien qu’elle ne permette pas de protéger les voies aériennes supérieures contre l’aspiration, elle permet d’oxygéner le patient. Pour éviter de gonfler l’estomac, les pressions de ventilation devraient idéalement être inférieures à 20 cmH2O.


MERCK

Dans la ventilation par sac-valve-masque, une poche auto-gonflante (sac de réanimation) est fixée à une valve de non-recirculation puis à un masque facial qui s'adapte aux tissus mous du visage. L'extrémité opposée du sac est reliée à une source d'oxygène (100% d'oxygène) et habituellement à un sac réservoir. Le masque est maintenu manuellement contre le visage, et la compression du sac permet de ventiler le patient par le nez et la bouche. Sauf contre-indication, les adjuvants des voies respiratoires tels que les voies respiratoires nasopharyngées et/ou oropharyngées sont utilisées pendant la ventilation par sac-valve-masque pour faciliter la création de voies respiratoires perméables. Des valves à pression expiratoire positive doivent être utilisées si une assistance supplémentaire est nécessaire pour l'oxygénation sans contre-indications à son utilisation.

La réussite de la ventilation par sac-valve-masque nécessite une compétence technique et dépend de 4 facteurs:

  • Une voie aérienne libre
  • Un masque étanche
  • Une bonne technique de ventilation
  • Valve de pression expiratoire positive selon les besoins pour améliorer l'oxygénation

La pose d'une voie respiratoire brevetée pour la ventilation par sac-valve-masque nécessite

  • De garder l'oropharynx à l'écart des obstructions physiques (p. ex., langue, palais mou, sécrétions, vomissements, corps étrangers)
  • Une bon positionnement du patient et manœuvres manuelles pour soulager la langue et l'obstruction des tissus mous des voies respiratoires supérieures
  • Des adjuvants des voies respiratoires tels que les voies respiratoires nasopharyngées ou oropharyngées pour faciliter les échanges aériens (voir aussi Rétablissement et contrôle de la perméabilité des voies respiratoires)

L'objectif est de fournir rapidement une ventilation et une oxygénation efficaces.

Indications

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Toute contribution serait appréciée.

Description: Section dans laquelle est énumérée l'ensemble des indications d'effectuer le traitement. Les éléments de cette section sont définis avec des propriétés de type Indication.
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Exemple:
 

Les indications sont :

  1. l'indication 1
  2. l'indication 2
  3. l'indication 3.
  • insuffisance respiratoire hypercapnique
  • insuffisance respiratoire hypoxique
  • apnée
  • état mental altéré avec incapacité à protéger les voies respiratoires
  • les patients qui subissent une anesthésie pour des interventions chirurgicales électives peuvent nécessiter une ventilation BVM[1]


PETIT PRÉCIS

Aide à une autre solution de ventilation •Préoxygénation (patient éveillé – période préintubation) •Anesthésie de courte durée

Contre-indications

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Exemple:
 
  • Obstruction totale des voies respiratoires supérieures
  • Risque accru d'aspiration après paralysie et induction[1]


PETIT PRÉCIS

Risque d’inhalation du contenu gastrique •Obstruction connue des voies aériennes •En anesthésie, pathologie cervicale, brûlures faciales, chirurgie ORL position de Trendelenburg ou ventrale

Anatomie

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Description: Section dans laquelle est décrite l'anatomie pertinente à l'exécution de la procédure.
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MERCK

  • L'alignement du conduit auditif externe avec la fourchette sternale peut permettre d'ouvrir les voies respiratoires supérieures afin de maximiser les échanges aériens et d'établir la meilleure position pour visualiser les voies respiratoires si une intubation endotrachéale devient nécessaire.
  • Le degré de surélévation de la tête qui aligne le mieux l'oreille et la fourchette sternale est variable (p. ex., nul chez les enfants qui ont de gros occiputs, un degré important dans le cas des patients obèses).

Évaluation

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Description: Section dans laquelle est décrite l'évaluation qui doit être faite préalablement au début de la procédure.
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PETIT PRÉCIS , section anatomie ???

Les  facteurs  prédictifs  d’une  ventilation  avec  un  masque  difficile  sont  [18,  19]  l’âge  > 55 ans, l’obésité, la présence d’une barbe, l’absence de dents, les antécédents d’un syndrome d’apnée du sommeil, la classe Mallampati III ou IV et la protrusion mandibulaire limitée.L’incidence de ventilation avec un masque difficile varie de 0,08 à 15% selon les critères utilisés. La ventilation avec un masque difficile peut être due à des facteurs reliés à l’opé-rateur (niveau d’expérience par exemple), des facteurs reliés à l’équipement utilisé (masque approprié), des facteurs reliés au patient (position de la tête, obstruction des voies aériennes supérieures ou inférieures) ou encore des facteurs reliés aux médicaments utilisés (rigidité secondaire aux opioïdes ou spasme du masséter dû à la succinylcholine). Un large pour-centage des patients chez qui une ventilation difficile avec un masque est anticipée s’avé-reront  facile  à  ventiler.  Par  contre,  l’anticipation  du  problème  ainsi  qu’une  bonne  préparation et une bonne planification permettront de réduire la mortalité et la morbidité de la ventilation difficile chez certains patients.

Préparation

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Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Section dans laquelle est décrite la préparation de la procédure à effectuer (il peut s'agir du matériel, d'information par rapport au positionnement du patient, etc.).
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Une canule oropharyngée peut être insérée afin de déplacer la langue vers l'avant. Cela empêche l'occlusion des voies respiratoires lorsque le patient est en décubitus dorsal. La seule véritable contre-indication à son utilisation est si le patient a un réflexe nauséeux. Les voies respiratoires peuvent être insérées directement ou tournées à 90 ou 180 degrés afin de faciliter le placement derrière la langue.[1]

Une canule nasopharyngée peut être insérée pour permettre à la ventilation via BVM d'atteindre le pharynx postérieur dans le cas d'une grande langue ou d'une autre obstruction. Il est contre-indiqué en cas de traumatisme facial où il existe un risque de fracture faciale en raison de la possibilité qu'elle viole l'espace intracrânien. La voie aérienne peut être insérée avec le biseau vers le septum, après une lubrification appropriée, et pivotée au besoin pour s'étendre jusqu'au pharynx postérieur. L'utilisation de l'un ou l'autre de ces accessoires de base des voies respiratoires facilite la ventilation d'un patient en maintenant une voie aérienne brevetée.[1]

Le secouriste doit être placé à la tête du patient. Une bonne étanchéité faciale doit être obtenue avec le masque sur le visage, l'extrémité pointue du masque sur le nez et l'extrémité incurvée sous la lèvre inférieure. Une technique à une personne implique le "sceau E-C" dans lequel vos premier et deuxième chiffres forment un "C" sur le masque avec votre pouce appuyant sur le pont nasal, votre deuxième chiffre sur le bas du masque par la bouche, et vos troisième à cinquième chiffres formant un "E" et en appliquant une pression sur la mandibule pour maintenir le masque bien serré. Il ne doit y avoir aucun espace entre le masque et la peau. Vous pouvez également incliner la tête vers l'arrière dans une manœuvre de « relèvement du menton par inclinaison de la tête » ou déplacer la mâchoire vers l'avant pour faire un « coup de mâchoire » si cela est indiqué pour ouvrir les voies respiratoires. Cela permet souvent une ventilation plus facile.[1]

Dans une technique à deux personnes, quelqu'un d'autre serre le sac tandis que le sauveteur utilise la même technique E-C avec les deux mains. Il a été démontré que cela offre un volume courant plus élevé dans les simulations et permet également de créer une meilleure étanchéité. Il faut veiller à ce que les tissus mous du cou ne soient pas comprimés par les doigts du secouriste.[1]

Le positionnement du patient peut améliorer la capacité de ventilation. L'utilisation de la position de reniflement, avec l'oreille et l'encoche sternale alignées dans le même plan, optimise les conditions de circulation de l'air. L'utilisation d'un masque d'une taille plus grande que prévu peut aider à créer une étanchéité, mais un masque plus petit est plus susceptible de provoquer une fuite.


MERCK

Installation du patient tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position): la position de reniflement, seulement en l'absence de lésion de la colonne cervicale

  • Placer le patient en position couchée sur le lit.
  • Aligner les voies respiratoires supérieures pour un passage d'air optimal en plaçant le patient dans une position tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position). Une bonne position tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position) aligne le conduit auditif externe avec la fourchette sternale. Pour atteindre la position tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position), des serviettes pliées ou d'autres matériaux peuvent être placés sous la tête, le cou ou les épaules, de sorte que le cou soit fléchi sur le corps et que la tête soit en extension sur le cou. Chez les patients obèses, de nombreuses serviettes pliées ou un dispositif disponible dans le commerce peuvent être nécessaires pour surélever suffisamment les épaules et le cou. Chez l'enfant, un rembourrage est habituellement nécessaire derrière les épaules pour s'adapter à un occiput élargi.

Positionnement de la tête et du cou pour dégager les voies respiratoires; tête surélevée en hyperextension (« Sniffing » position)

A: la tête est à plat sur la civière; les voies respiratoires sont resserrées. B: l'oreille et la fourchette sternale sont alignées, avec la face parallèle au plafond (tête surélevée en hyperextension [« Sniffing » position]), ouvrant les voies respiratoires. Adapté d'après Levitan RM, Kinkle WC: The Airway Cam Pocket Guide to Intubation, ed. 2. Wayne (PA), Airway Cam Technologies, 2007.

S'il existe un risque de lésion de la colonne cervicale:

  • Positionner le patient en position couchée ou en légère inclinaison sur le lit.
  • Se positionner à la tête du lit.
  • Éviter de déplacer le cou et, si possible, utiliser uniquement la manœuvre de poussée de la mâchoire ou de soulèvement du menton sans inclinaison de la tête pour faciliter manuellement l'ouverture des voies respiratoires supérieures.

Équipement

L'équipement requis comprend un masque à valve à sac, une source d'oxygène, une tubulure à oxygène, une valve PEEP et de simples accessoires pour voies respiratoires tels qu'une canule oropharyngée et une canule nasopharyngée.[1]


MERCK

  • Gants, masque, blouse et lunettes de protection (c'est-à-dire, précautions universelles Voies respiratoires oropharyngiennes, voies respiratoires nasopharyngées, pommade lubrifiante Dispositif sac-valve Valve de pression expiratoire positive Masques de ventilation de taille variable Source d'oxygène (100% d'oxygène, 15 L/minute) Sonde nasogastrique Appareil d'aspiration et cathéter de Yankauer; pince de Magill (si nécessaire pour enlever les corps étrangers facilement accessibles si le patient n'a pas de réflexe nauséeux) pour libérer le pharynx selon les besoins Oxymètre de pouls
  • Équipement de capnographie

Personnel

En général, la ventilation par masque à valve à poche ne nécessite qu'un seul prestataire. Un deuxième fournisseur peut aider à presser le sac pendant que le fournisseur principal tient le sceau du masque.[1]

MERCK

La ventilation par ballon masque à deux personnes est utilisée chaque fois que possible. La ventilation par sac-valve-masque peut être effectuée avec une ou deux personnes, mais la ventilation par ballon masque à deux personnes est plus facile et plus efficace car une fermeture étanche doit être obtenue et cela nécessite habituellement 2 mains sur le masque

Technique

La section obligatoire Technique ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Section dans laquelle est décrite l'ensemble des étapes à suivre durant la procédure. Cette section détaille la procédure.
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PETIT PRÉCIS

Une pression ferme est appliquée sur le pouce et l’index pour assurer l’étanchéité. Les 3e et 4e doigts exercent une traction sous la mandibule pour compléter l’étanchéité et provoquer une légère extension de la tête. Les doigts doivent être appuyés sur l’os et non sur les tissus mous. Le 5e doigt est placé derrière la branche montante de la mandibule pour provoquer une subluxation


Un BVM adulte avec de l'oxygène fourni à un minimum de 15 litres par minute et un réservoir plein peut fournir jusqu'à 1,5 litre d'oxygène délivré par respiration. La ventilation doit être effectuée avec prudence et uniquement jusqu'à ce que le soulèvement de la poitrine soit apprécié afin de réduire le risque d'insufflation gastrique, pouvant provoquer des vomissements et un barotraumatisme dû à une distension excessive.[1]


MERCK

  • Insérer une voie respiratoire oropharyngé (sauf si le patient a un réflexe nauséeux) ou une à deux voies respiratoires nasopharyngées avant la ventilation par ballon masque.
  • Choisir un masque qui s'adapte sur la bouche et le nez mais épargne les yeux.
  • Effectuer une ventilation à deux personnes par ventilation artificielle si possible. (NOTE: la vidéo d'accompagnement présente la technique à une personne en premier.)
  • Utiliser la capnographie avec forme d'onde pour surveiller les niveaux de CO2 en fin d'expiration afin d'évaluer l'adéquation des ventilations.

Technique du masque à deux personnes

  • Dans la technique à deux personnes, l'opérateur le plus expérimenté manipule le masque, car le maintien d'une bonne étanchéité du masque est la tâche la plus difficile. Le deuxième opérateur presse le sac.
  • Se tenir debout à la tête du lit et demander au second opérateur de se tenir sur le côté.
  • Avec les deux mains, tenez le masque entre les pouces et les index placés de chaque côté de la tige du raccord.
  • En veillant à ne pas placer les mains ou le masque sur les yeux du patient, placer d'abord la partie nasale du masque sur le nez assez haut pour couvrir l'arête du nez sans fuites d'air. Ensuite, abaisser le masque sur le menton et lui permettre de se coller le long des 2 éminences malaires. Couvrir l'arête du nez, les 2 éminences malaires et la lèvre inférieure du patient par le masque pour obtenir une bonne étanchéité. L'étirement de la partie interne du masque avant de le placer sur le nez et la bouche peut permettre une meilleure étanchéité.
  • Le placement traditionnel de la main est la prise en "CE", plaçant le majeur, l'annulaire et les petits doigts (le "E") sous la mandibule et tirant la mandibule vers le haut, tandis que les pouces et les index créent un "C" puis pressent contre le masque.
  • Une méthode alternative, souvent préférée, (1, 2) peut être utilisée dans laquelle les éminences thénars (muscles à la base du pouce) maintiennent le masque au visage. Placer les éminences thénars (la base des pouces dans la paume) le long de chaque bord latéral du masque. Puis abaisser le masque sur le visage et placer les 4 autres doigts sous la mandibule. Presser le masque sur le visage avec les éminences de thénar tout en tirant la mandibule vers le haut avec les doigts. La flexion de la tête peut être appliquée simultanément. Cette technique est plus facile à mettre en œuvre, permet d'utiliser des muscles de la main plus forts pour maintenir une bonne étanchéité, minimisant la fatigue, et elle permet à 4 doigts plutôt que 3 de soulever la mandibule (soulèvement du menton et poussée de la mâchoire).
  • Si on utilise le placement traditionnel de la main, fournir un manœuvre de flexion de la tête et de soulèvement du menton en tirant vers le haut sur le masque et le visage du patient avec vos majeurs, vos annulaires et vos petits doigts tout en maintenant le masque sur le visage du patient, pour ouvrir davantage les voies respiratoires. Si vos mains sont assez grandes, placez vos petits doigts derrière les branches mandibulaires pour faire une manœuvre de poussée de la mâchoire. Ce repositionnement permet de diriger l'air dans la trachée plutôt que dans l'œsophage et empêche la distension gastrique.
  • Veiller à ne tirer que sur les parties osseuses de la mandibule, car une pression sur les tissus mous du cou ou sous le menton peut obstruer les voies respiratoires.
  • Une fois qu'une bonne étanchéité est obtenue, demander au second opérateur de fixer le sac au masque et de commencer la ventilation.

Technique du masque à une personne

  • D'une main, tenez le masque, avec votre pouce et votre index enroulés autour de la tige de connexion du masque. La plupart des opérateurs utilisent leur main non dominante pour saisir le masque, mais l'une ou l'autre main peut être utilisée aussi longtemps qu'une bonne étanchéité du masque peut être maintenue.
  • En veillant à ne pas placer la main ou le masque sur les yeux du patient, placer d'abord la partie nasale du masque sur le nez, puis abaisser le corps sur la bouche du patient. L'arête du nez, les 2 éminences malaires et la crête alvéolaire mandibulaire doivent être recouverts par le masque afin d'obtenir une étanchéité correcte.
  • A présent, étendre le majeur, l'annulaire et les petits doigts sous la mandibule du patient et la tirer vers le haut dans le masque. Cette manœuvre est similaire à celle de la technique de flexion de la tête et de soulèvement du menton et ouvre en outre les voies respiratoires.
  • Tout en maintenant cette traction vers le haut sur la mandibule, appuyer le masque vers le bas sur le visage pour obtenir une application étanche du masque. Si votre main est assez grande, placez votre petit doigt derrière la branche mandibulaire pour pratiquer une manœuvre de poussée de la mâchoire pour ouvrir davantage les voies respiratoires.
  • Veiller à ne tirer que sur les parties osseuses de la mandibule, car une pression sur les tissus mous du cou ou sous le menton peut obstruer les voies respiratoires.
  • Une fois une bonne étanchéité obtenue, utiliser l'autre main pour commencer la ventilation.

Sac de ventilation et d'oxygénation

  • Pour chaque respiration, presser le sac régulièrement et en douceur, pour délivrer un volume courant de 6 à 7 mL/kg (ou environ 500 mL pour un adulte de taille moyenne) en 1 seconde, puis relâcher le sac pour le regonfler. Si on utilise un sac de 1000 mL, ne presser qu'à moitié pour obtenir le volume courant correct.
  • En cas d'arrêt cardiaque, ne pas dépasser 8 à 10 respirations par minute (c'est-à-dire, une respiration complète toutes les 6 à 7,5 secondes).
  • Observer la taille du thorax pendant les ventilations; en pratique, vous pouvez utiliser un volume courant juste suffisant pour que le thorax se soulève.
  • Surveiller le patient, vérifier les bruits respiratoires et, si possible, le dioxyde de carbone de fin d'expiration et l'oxymètre de pouls. (L'oxymétrie pulsée peut ne pas être efficace lors d'un arrêt cardiaque en raison d'une mauvaise perfusion périphérique.) Évaluer si une ventilation adéquate est continue et durable ou nécessite trop d'effort physique. Si possible, utiliser les formes des ondes de capnographie, un excellent indicateur de l'étanchéité du masque et de la ventilation.
  • Si l'oxygénation est insuffisante malgré une forme et une utilisation correcte de l'oxygène à 100%, relier une valve pour une ventilation expiratoire à pression positive pour recruter plus d'alvéoles pour les échanges gazeux. Régler la valve de pression expiratoire positive initialement à 5 et augmenter si nécessaire pour améliorer la saturation en oxygène. Cependant, éviter la pression expiratoire positive chez les patients hypotendus.
  • Si la ventilation ou l'oxygénation ne sont toujours pas suffisantes, se préparer à d'autres manœuvres sur les voies respiratoires telles que la pose d'une voie aérienne supraglottique ou une intubation endotrachéale.
  • Ni une force excessive ni une insufflation rapide ne doivent être utilisées pour ventiler; cela augmente la distension gastrique et compromet la ventilation.
  • Une sonde nasogastrique est insérée pour décomprimer l'estomac lorsque cela est possible.

Complications

La section obligatoire Complications ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Section dans laquelle on décrit l'ensemble des complications pouvant survenir après le traitement et la prise en charge sommaire de cette complication. Si la description des complications ou de leur traitement est trop longue, il est préférable de faire une page de situation clinique ou de maladie distincte et d'insérer un hyperlien sur la page de traitement. Les éléments de cette section sont définis avec des propriétés de type Complication.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
Exemple:
 

Les complications comprennent un barotraumatisme dû à une inflation pulmonaire excessive et à une insufflation gastrique pouvant entraîner des vomissements et une aspiration.[1]


PETIT PRÉCIS

Risque élevé d’inhalation gastrique •Traumatisme facial transitoire, trauma-tisme oculaire (œdème des paupières, de la conjonctive, érosion cornéenne), traumatisme nerveux (trijumeau, facial) • Réactions allergiques cutanées mineures ou majeures (latex)

Suivi

La section facultative Suivi ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Section qui décrit le suivi à effectuer après le traitement (suivi radiologique, biochimique, clinique, etc.). Précisez la fréquence du suivi.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

MERCK

  • Poursuivre la ventilation par ballon masque jusqu'à ce que des voies respiratoires artificielles définitives (p. ex., sonde endotrachéale) soient posées ou qu'une ventilation spontanée soit suffisante (p. ex., après administration de naloxone en cas de surdosage d'opiacés).
  • Si la conscience s'améliore ou si un réflexe nauséeux réapparaît sous ventilation par sac-valve-masque alors qu'une voie respiratoire oropharyngée est en place, retirer les voies respiratoires oropharyngées et poursuivre le traitement selon les besoins. Une voie respiratoire nasopharyngée peut être mieux tolérée.
  • Si une intubation endotrachéale est nécessaire, ventiler en utilisant une FiO2 maximale à travers un masque sans recirculation pendant 3 à 5 minutes avant d'insérer la sonde si possible; si cela n'est pas possible parce que l'intubation doit être effectuée immédiatement, pré-oxygéner le patient en administrant 5 à 8 respirations au niveau d'une capacité vitale en utilisant une valve de pression expiratoire positive.

Anatomie et Physiologie

Un examen de l'anatomie oropharyngée est important pour comprendre les implications de la ventilation BVMBVM. L'anatomie peut entraîner des difficultés de ventilation.[1]

Il est important de prévoir quels patients peuvent être difficiles à ventiler. Plusieurs acronymes ont été formés pour aider à prédire qui sera difficile à ventiler. MOANS signifie "masque de phoque, obésité, âge (personnes âgées), absence de dents, raideur". BONES signifie "barbe, obèse, pas de dents, personnes âgées, apnée du sommeil/ronflement". Ces patients peuvent être particulièrement difficiles à ventiler et peuvent nécessiter l'utilisation d'une voie aérienne supraglottique pour améliorer les chances de ventilation. De même, plusieurs études ont identifié des facteurs associés aux difficultés de ventilation des patients. Ceux-ci incluent la présence d'une barbe, l'obésité, le manque de dents, le ronflement, l'âge avancé et la protrusion limitée de la mâchoire. Laisser le dentier du patient, le cas échéant, aide à créer une meilleure étanchéité pour le masque. Une barbe ou une pilosité faciale importante peut rendre la ventilation difficile ; l'utilisation d'un lubrifiant soluble dans l'eau peut améliorer la capacité à créer un joint.[1]

== Signification clinique ==

L'utilisation systématique de la pression cricoïdienne pendant la ventilation BVM et l'intubation endotrachéale était initialement une pratique courante, mais il n'a jamais été démontré qu'elle améliorait les résultats axés sur le patient. Son objectif initial était d'occlure l'œsophage et d'empêcher la régurgitation gastrique et donc l'aspiration. Certaines études ont montré qu'il a déplacé l'œsophage, plutôt que de l'occlusion. D'autres ont montré qu'il est incomplètement occlus en fonction de la force appliquée. D'autres études ont montré qu'il inhibe la vue laryngée pendant l'intubation.[2][3][4][1]

La ventilation BVM peut être facilitée par l'utilisation d'une valve à pression positive en fin d'expiration (PEP) attachée et titrée de 5 à 15 cm H2O afin d'améliorer l'oxygénation avant l'intubation chez les patients qui ne peuvent pas être correctement pré-oxygénés avec un traitement standard. Ne pas dépasser une PEP de 20 cm H2O sur une BVM car cette pression peut ouvrir le sphincter inférieur de l'œsophage et provoquer une insufflation gastrique et des vomissements.[1]

L'insufflation à basse pression et à faible volume peut aider à prévenir la distension gastrique.[1]

Certains BVM ont la capacité de fixer un filtre pour les agents pathogènes. Cependant, ces dispositifs ne sont pas infaillibles et un équipement de protection individuelle est requis pour chaque contact avec un patient.[1]

De même, l'adaptateur pour le BVM peut s'adapter à un moniteur de fin d'expiration ou à un réservoir de nébuliseur. Cela permet un fonctionnement supplémentaire de la BVM. Si le joint avec le visage est inadéquat, cela limite l'utilité de ces appareils, car la lecture de fin d'expiration sera inexacte et les médicaments nébulisés peuvent fuir.[1]


PETIT PRÉCIS

Lorsqu’une ventilation difficile avec un masque se présente, il faut considérer l’utilisation de mesures correctives comme les manœuvres de «chin lift» ou «jaw thrust», qui per-mettent une subluxation mandibulaire pour dégager les voies aériennes supérieures. La tête peut être repositionnée en extension ou en rotation, un changement de grandeur du masque de ventilation et un approfondissement pharmacologique de l’anesthésie peuvent améliorer aussi la qualité de la ventilation. L’utilisation des aides à la ventilation comme les canules oropharyngées et canules nasopharyngées (Figures 3.6 et 3.7) et la ventilation à deux mains et deux opérateurs (un premier opérateur applique le masque à deux mains et un deuxième ventile le patient) (Figure 3.8) font aussi partie des moyens à utiliser en cas  de  ventilation  difficile.  Si  malgré  toutes  ces  mesures  le  patient  demeure  difficile  ou  figure 3.5Ventilation à une main avec un masque facialUne pression ferme est appliquée sur le pouce et l’index pour assurer l’étanchéité. Les 3e et 4e doigts exercent une traction sous la mandibule pour compléter l’étanchéité et provoquer une légère extension de la tête. Les doigts doivent être appuyés sur l’os et non sur les tissus mous. Le 5e doigt est placé derrière la branche montante de la mandibule pour provoquer une subluxation

La gestion des voies aériennes supérieures •  65  figure 3.7Mise en place d’une canule nasopharyngéefigure 3.6Mise en place d’une canule oropharyngéefigure 3.8Ventilation à deux mains avec un masque facialIllustration Mireille Bricault, graphiste, Productions Multimedia du CHUM, 2000.Illustration Mireille Bricault, graphiste, Productions Multimedia du CHUM, 2000.Illustration Mireille Bricault, graphiste, Productions Multimedia du CHUM, 2000.Rotation du poignetSubluxation mandibulairePre�cis 2019.pdf.indd   6519-12-04   12:08

66  •précis d’anesthésie et de réanimationimpossible à ventiler, il faut considérer réveiller le patient ou alors prendre en charge ses voies aériennes supérieures selon les algorithmes d’intubation difficile (

Références

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