« Utilisateur:Isabelle Thibault/Brouillons/Analyse du liquide céphalo-rachidien » : différence entre les versions
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=== Interprétation et Analyses du liquide céphalorachidien === | |||
Généralement, trois tubes de LCR sont recueillis lors d'une ponction lombaire, et le quatrième tube peut être réservé pour des analyses ultérieures au besoin. Les analyses standards sont: | |||
* en microbiologie: une coloration de GRAM et une culture bactérienne | |||
* en biochimie: une protéinorachie et une glycorachie | |||
* en hématologie: une numérotation des globules rouges et des globules blancs avec numérotation différentielle | |||
En cas de suspicion d'une infection, il est possible de visualiser les bactéries (coloration de Gram), la tuberculose (coloration acido-résistante ou immunofluorescence) et le cryptocoque sp (encre de chine) avec les méthodes de coloration du sédiment de liquide céphalorachidien centrifugé. | |||
Plus la quantité de liquide récolté est grande (10 ml), plus il y a de chances de retrouver des pathogènes (bacilles, champignons acido-résistants) par des colorations et des cultures. | |||
Pour la recherche de bacilles et de champignons acido-résistants, le liquide céphalorachidien doit être mis en culture aérobie et anaérobie<ref name=":0">{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Ponction lombaire - Troubles neurologiques|url=https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-neurologiques/proc%C3%A9dures-et-tests-neurologiques/ponction-lombaire?query=ponction%20lombaire|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2020-04-01}}</ref> | |||
=== Couleur du liquide céphalorachidien === | |||
Le liquide céphalorachidien physiologique est clair et incolore (eau de roche). | |||
Il suffit de ≥300 cellules/mcl pour le rendre trouble voire opalescent. | |||
Il est possible de retrouver du sang dans le LCR. Plusieurs éléments combinés permettent de distinguer une ponction traumatique d’une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA). Voici les éléments en faveur d’une '''ponction traumatique''': | |||
La présence de sang peut provenir d'une ponction traumatique (une aiguille poussée trop loin qui touche le plexus veineux en antérieur du canal rachidien). Elle se distingue par les signes suivant<ref name=":1">{{Citation d'un ouvrage|langue=Anglais|auteur1=Roberts JR|titre=Roberts and Hedges' Clinical Procedures in Emergency Medicine and Acute Care|lieu=Philadelphia, PA|éditeur=Elsevier|date=2018}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Feyce|nom1=Peralta|prénom2=Nicole|nom2=Higgins|prénom3=Elizabeth|nom3=Lange|prénom4=Cynthia A.|nom4=Wong|titre=The Relationship of Body Mass Index with the Incidence of Postdural Puncture Headache in Parturients|périodique=Anesthesia & Analgesia|volume=121|numéro=2|date=2015-08|issn=0003-2999|doi=10.1213/ANE.0000000000000802|lire en ligne=https://journals.lww.com/00000539-201508000-00025|consulté le=2024-03-19|pages=451–456}}</ref>: | |||
* une pression d’ouverture du LCR normale | |||
* la présence de sang visible initialement sur les premières gouttes de LCR seulement et un éclaircissement graduel du liquide céphalorachidien entre le premier et quatrième tubes (confirmé par la diminution du nombre de globule rouge) | |||
* le nombre de globules blancs (GB) est proportionnel au nombre de globules rouges (GR) (Ratio de 700-1000 GB/GR) | |||
* le nombre de globules rouges est décroissant du tube no 1 au tube no 3 | |||
* l'absence de xanthochromie<ref group="note">Lors d’une HSA, une enzyme présente dans l`espace sous-arachnoïdien convertit l’hémoglobine en bilirubine. Ce phénomène est mesurable dans le LCR à l’aide d’un spectrophotomètre. 2 à 3 cc de LCR sont centrifugés pour faire sédimenter les globules rouges. Le surnageant est évalué par une mesure colorimétrique à l’aide d’un spectrophotomètre. Il mesure ainsi la présence de bilirubine et d’oxyhémoglobine. Ces deux molécules confèrent au surnageant une coloration jaune, donnant ainsi un résultat de xanthochromie positif. La xanthochromie apparaît après ½ heure à 4 heures du début d’une HSA, avec un pic entre 24 et 96 heures et diminue ensuite sur 2 à 3 semaines. Si la présence de sang est due à une ponction traumatique, le temps de contact entre le sang et l’enzyme est trop court et le test est négatif.</ref> (liquide jaunâtre en présence d'hématies lysées) dans un échantillon centrifugé | |||
* des hématies fraîches, non crénelées<ref name=":4">{{Citation d'un article|langue=anglais|auteur1=Brian Shahan, Edwin Y Choi, Gilberto Nieves|titre=Cerebrospinal Fluid Analysis|périodique=Am Fam Physician. 2021 Apr 1;103(7):422-428.|volume=7|numéro=103|éditeur=American Family Physician|date=2021 Apr 1|pmid=34128610|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33788511/ | |||
www.aafp.org/afp|pages=422-428}}</ref>. | |||
Lorsqu’une '''hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA)''' est suspectée chez un patient et qu’une tomodensitométrie lombaire ne démontre pas la présence de sang, il faut effectuer une ponction lombaire. En présence d'une HSA, le LCR restera uniformément hémorragique pendant le prélèvement, du tube no 1 au tube no 3. | |||
* une xanthochromie est souvent présente plusieurs heures après l'hémorragie | |||
* les globules rouges sont habituellement vieillis et crénelés | |||
* un liquide légèrement jaune peut également être dû à des chromogènes séniles, un ictère intense ou une hyperprotéinorachie supérieure (>100 mg/dl ).<ref name=":0" /><ref name=":4" /> | |||
=== Numération cellulaire du liquide céphalorachidien, glycorachie et protéinorachie === | |||
{| class="wikitable" | |||
|+ | |||
! | |||
!Normal | |||
!Viral | |||
!Bactérien | |||
|- | |||
|Globules blancs | |||
|< 5 | |||
|< 1000 | |||
|> 1000 | |||
|- | |||
|% de Polynucélaires | |||
|0 | |||
|1-50% | |||
|> 80% | |||
|- | |||
|Glucose | |||
|3-7 | |||
(60-70% glycémie) | |||
|3-7 | |||
|< 60-70% glycémie | |||
|- | |||
|Aspect | |||
|Clair, Eau-de-Roche | |||
|Eau-de-Roche -> Trouble | |||
|Eau-de-Roche -> Purulent | |||
|- | |||
| colspan="4" |Rapport GB/GR: 1/ 700-1000 | |||
|} | |||
Normalement, le rapport glycorachie:glycémie est de l'ordre de 0,6 et, sauf en cas d'hypoglycémie sévère, la glycorachie est habituellement > 50 mg/dL (>2,78 mmol/L). | |||
L'hyperprotéinorachie (>50 mg/dL) est un marqueur sensible mais peu spécifique ; une augmentation des protéines > 500 mg/dL est observée (entre autres) en cas de méningite purulente, de méningite tuberculeuse avancée, de compression médullaire ou de ponction traumatique. Le dosage des Ig (normalement < 15%), la recherche de bandes oligoclonales et de la protéine basique de la myéline aident au diagnostic de maladie démyélinisante.<ref name=":0" /> | |||
==== Méningite à méningocoques ==== | |||
Dans une méningite à méningocoques en début d'évolution ou en cas de leucopénie sévère, la protéinorachie peut être trop basse pour que les bactéries adhèrent sur la lame au cours de la coloration de Gram, donnant un résultat faussement négatif. L'addition d'une goutte d'un sérum stérile au sédiment de LCR permet d'éviter ce problème.<ref name=":0" /> | |||
==== Méningo-encéphalite hémorragique ==== | |||
Lorsqu'on suspecte une méningo-encéphalite hémorragique, on utilise un montage humide pour la recherche d'amibes. Le test d'agglutination au latex et les tests de coagglutination peuvent permettre une identification rapide des bactéries, notamment lorsque les colorations et les cultures sont négatives (p. ex., méningite décapitée).<ref name=":0" /> | |||
==== Virus ==== | |||
À l'exception des entérovirus, on retrouve rarement des virus dans le LCR. Des groupes de tests d'Ac antiviraux sont disponibles. Le test du VDRL (Venereal Disease Research Laboratories) et la recherche de l'Ag cryptococcique sont souvent effectués systématiquement. Des tests PCR pour le virus herpès simplex et d'autres pathogènes du SNC sont disponibles.<ref name=":0" /> | |||
== Complications == | == Complications == | ||
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== Suivi == | == Suivi == | ||
{{Section ontologique|classe=Examen paraclinique|nom=Suivi}} | {{Section ontologique|classe=Examen paraclinique|nom=Suivi}}Après la ponction lombaire, il n’est pas nécessaire que le patient reste alité, ni qu’il reçoive des liquides oraux ou intraveineux<ref name=":5">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Peter|nom1=Vollenweider|prénom2=Patrick|nom2=Michel|titre=Ponction lombaire|périodique=Revue Médicale Suisse|volume=4|numéro=177|date=2008|issn=1660-9379|doi=10.53738/REVMED.2008.4.177.2312|lire en ligne=https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2008/revue-medicale-suisse-177/ponction-lombaire|consulté le=2024-04-06|pages=2312–2318}}</ref>. Plusieurs études ont montré que ces procédures, par rapport à la mobilisation précoce et à l’absence d’hydratation, ne diminuent pas la survenue du syndrome post-PL<ref name=":5" /><ref name=":6">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Méningite- Ponction lombaire|url=https://www.urgencehsj.ca/protocoles/meningite-ponction-lombaire/|site=Urgence CHU Sainte-Justine|date=2016|consulté le=6 avril 2024}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un ouvrage|auteur1=Bougousslavsky J, Fisher M, Ed|titre=Textbook of neurology|passage=177-179|lieu=Boston|éditeur=Elsevier Butterworth-Heinemann|date=1998}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Sharon E.|nom1=Straus|prénom2=Kevin E.|nom2=Thorpe|prénom3=Jayna|nom3=Holroyd-Leduc|titre=How Do I Perform a Lumbar Puncture and Analyze the Results to Diagnose Bacterial Meningitis?|périodique=JAMA|volume=296|numéro=16|date=2006-10-25|issn=0098-7484|doi=10.1001/jama.296.16.2012|lire en ligne=http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?doi=10.1001/jama.296.16.2012|consulté le=2024-04-07|pages=2012}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Friedrich|nom1=Ebinger|prénom2=Christina|nom2=Kosel|prénom3=Joachim|nom3=Pietz|prénom4=Dietz|nom4=Rating|titre=Strict bed rest following lumbar puncture in children and adolescents is of no benefit|périodique=Neurology|volume=62|numéro=6|date=2004-03-23|issn=0028-3878|issn2=1526-632X|doi=10.1212/01.WNL.0000115387.67958.0F|lire en ligne=https://www.neurology.org/doi/10.1212/01.WNL.0000115387.67958.0F|consulté le=2024-04-07|pages=1003–1005}}</ref>. Une prise de sang pour mesurer la glycémie après la ponction lombaire est nécessaire pour l’interprétation des analyses biochimiques du LCR. Certains conseils peuvent être donnés aux parents après la procédure. Il est important de ré-expliquer les symptômes qui peuvent survenir suite à une ponction lombaire tels que des douleurs au site de ponction, des nausées, des céphalées et une irritabilité chez le jeune enfant <ref name=":6" />. | ||
== Anatomie et physiologie == | == Anatomie et physiologie == |
Dernière version du 14 avril 2024 à 12:08
Examen paraclinique | |
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La ponction lombaire est un examen médical effectué dans le but d'obtenir un échantillon de liquide céphalo-rachidien (LCR). Ce liquide se trouve dans la cavité sous-arachnoïdienne (soit une couche méningée). La ponction s'effectue dans le dos, entre deux vertèbres lombaires, entre L3-L4 ou L4-L5. Cette procédure peut être diagnostique et thérapeutique.[1]
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire. |
Exemple: | L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice. |
Indications
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Quelles sont les indications de réaliser l'examen paraclinique ? |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Indication |
Commentaires: |
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Exemple: | |
La ponction lombaire peut être indiquée à des fins diagnostics ou thérapeutiques. Les indications diagnostics de la ponction lombaire sont:
- pour évaluer la composition du liquide céphalorachidien lors d'une suspicion d'infection bactérienne, virale ou fongique (méningite, encéphalite)
- pour une suspicion d'hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA)
- pour évaluer la pression intracrânienne
- pour le diagnostic maladie du système nerveux central de (SNC), comme la sclérose en plaques, le Guillain-Barré, la myélite transverse ou une neuroborréliose
- pour le diagnostic d'un syndrome paranéoplasique ou phénomène de néoplasie du SNC (carcinomatose leptoméningée)
Les indications thérapeutiques sont:
- pour réduire la pression intracrânienne, en effectuant un drainage dans le cas d'une hypertension intracrânienne (HTIC) bénigne (pseudotumor cerebri ou hydrocéphalée à pression normale)
- pour administrer de la médication ou chimiothérapie par voie intrathécale
- pour administrer des antibiotiques
- pour une analgésie ou anesthésie
- pour injecter du liquide de contraste radio-opaque pour la myélographie .
Les indications sont:
- l'indication 1
- l'indication 2
- l'indication 3.
Contre-indications
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Quelles sont les contre-indications à réaliser l'examen paraclinique ? |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Contre-indication |
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Exemple: | |
Absolues
Les contre-indications absolues sont:
Relatives
Les contre-indications relatives sont:
Procédure
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Description: | Cette section décrit l'ensemble des étapes à suivre pour exécuter adéquatement l'examen paraclinique. |
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Commentaires: |
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Exemple: | |
Interprétation
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section présente l'interprétation de l'examen paraclinique. |
Formats: | Texte |
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Commentaires: |
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Exemple: | |
Anomalies du liquide céphalorachidien dans divers troubles[2][3] | ||||||
Maladie | Pression | Apparence | Globules blancs / mcL | Type cellulaire prédominant[note 3]Erreur! Nom du fichier non spécifié. | Glucose | Protéine |
Normal | 80-180 mm H20 | Transparent, eau-de-roche | 0-3 | Lymphocytes | 50-100 mg/dL (2,78-5,55mmol/L) | 20-45 mg/dL |
Méningites bactériennes aigües | ↑ | Trouble, Purulent | 100-10 000 | Polynucléaires | ↓ | >100 mg/dL[note 4]Erreur! Nom du fichier non spécifié. |
Méningite subaigüe (par exemple: tuberculeuse à Cryptococcus, sarcoïdosique, leucémique, carcinomateuse) | N ou ↑ | Trouble, Purulent | 100-700 | Lymphocytes | ↓ | ↑ |
Méningite aigüe syphilitique | N ou ↑ | Trouble, Purulent | 25-2000 | Lymphocytes | N | ↑ |
Paralysie générale (neurosyphilis) | N ou ↑ | Transparent, eau-de-roche | 15-2000 | Lymphocytes | N | ↑ |
Maladie de Lyme du SNC (neuroborréliose) | N ou ↑ | Transparent, eau-de-roche | 0-500 | Lymphocytes | N | N ou ↑ |
Abcès cérébral ou tumeur cérébrale | N ou ↑ | Transparent, eau-de-roche | 0-1000 | Lymphocytes | N | ↑ |
Infections virales | N ou ↑ | Trouble | 100-2000 | Lymphocytes | N | N ou ↑ |
Hypertension intracrânienne idiopathique | ↑ | Transparent, eau-de-roche | N | Lymphocytes | N | N ou ↓ |
Hémorragie cérébrale | ↑ | Sanguin, et xanthochromie | Sanglant | Globules rouges | N | ↑ |
Thrombose cérébrale | N ou ↑ | Transparent, eau-de-roche | 0-100 | Lymphocytes | N | N ou ↑ |
Tumeur de la moelle épinière | N | Transparent, eau-de-roche | 0-50 | Lymphocytes | N | N ou ↑ |
Sclérose en plaques | N | Transparent, eau-de-roche | 0-50 | Lymphocytes | N | N ou ↑ |
Syndrome de Guillain-Barré | N | Transparent, eau-de-roche | 0-100 | Lymphocytes | N | > 100 mg/dL |
Encéphalopathie saturnine | ↑ | Transparent, eau-de-roche | 0-500 | Lymphocytes | N | ↑ |
Interprétation et Analyses du liquide céphalorachidien
Généralement, trois tubes de LCR sont recueillis lors d'une ponction lombaire, et le quatrième tube peut être réservé pour des analyses ultérieures au besoin. Les analyses standards sont:
- en microbiologie: une coloration de GRAM et une culture bactérienne
- en biochimie: une protéinorachie et une glycorachie
- en hématologie: une numérotation des globules rouges et des globules blancs avec numérotation différentielle
En cas de suspicion d'une infection, il est possible de visualiser les bactéries (coloration de Gram), la tuberculose (coloration acido-résistante ou immunofluorescence) et le cryptocoque sp (encre de chine) avec les méthodes de coloration du sédiment de liquide céphalorachidien centrifugé.
Plus la quantité de liquide récolté est grande (10 ml), plus il y a de chances de retrouver des pathogènes (bacilles, champignons acido-résistants) par des colorations et des cultures.
Pour la recherche de bacilles et de champignons acido-résistants, le liquide céphalorachidien doit être mis en culture aérobie et anaérobie[4]
Couleur du liquide céphalorachidien
Le liquide céphalorachidien physiologique est clair et incolore (eau de roche).
Il suffit de ≥300 cellules/mcl pour le rendre trouble voire opalescent.
Il est possible de retrouver du sang dans le LCR. Plusieurs éléments combinés permettent de distinguer une ponction traumatique d’une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA). Voici les éléments en faveur d’une ponction traumatique:
La présence de sang peut provenir d'une ponction traumatique (une aiguille poussée trop loin qui touche le plexus veineux en antérieur du canal rachidien). Elle se distingue par les signes suivant[5][6]:
- une pression d’ouverture du LCR normale
- la présence de sang visible initialement sur les premières gouttes de LCR seulement et un éclaircissement graduel du liquide céphalorachidien entre le premier et quatrième tubes (confirmé par la diminution du nombre de globule rouge)
- le nombre de globules blancs (GB) est proportionnel au nombre de globules rouges (GR) (Ratio de 700-1000 GB/GR)
- le nombre de globules rouges est décroissant du tube no 1 au tube no 3
- l'absence de xanthochromie[note 1] (liquide jaunâtre en présence d'hématies lysées) dans un échantillon centrifugé
- des hématies fraîches, non crénelées[7].
Lorsqu’une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) est suspectée chez un patient et qu’une tomodensitométrie lombaire ne démontre pas la présence de sang, il faut effectuer une ponction lombaire. En présence d'une HSA, le LCR restera uniformément hémorragique pendant le prélèvement, du tube no 1 au tube no 3.
- une xanthochromie est souvent présente plusieurs heures après l'hémorragie
- les globules rouges sont habituellement vieillis et crénelés
- un liquide légèrement jaune peut également être dû à des chromogènes séniles, un ictère intense ou une hyperprotéinorachie supérieure (>100 mg/dl ).[4][7]
Numération cellulaire du liquide céphalorachidien, glycorachie et protéinorachie
Normal | Viral | Bactérien | |
---|---|---|---|
Globules blancs | < 5 | < 1000 | > 1000 |
% de Polynucélaires | 0 | 1-50% | > 80% |
Glucose | 3-7
(60-70% glycémie) |
3-7 | < 60-70% glycémie |
Aspect | Clair, Eau-de-Roche | Eau-de-Roche -> Trouble | Eau-de-Roche -> Purulent |
Rapport GB/GR: 1/ 700-1000 |
Normalement, le rapport glycorachie:glycémie est de l'ordre de 0,6 et, sauf en cas d'hypoglycémie sévère, la glycorachie est habituellement > 50 mg/dL (>2,78 mmol/L).
L'hyperprotéinorachie (>50 mg/dL) est un marqueur sensible mais peu spécifique ; une augmentation des protéines > 500 mg/dL est observée (entre autres) en cas de méningite purulente, de méningite tuberculeuse avancée, de compression médullaire ou de ponction traumatique. Le dosage des Ig (normalement < 15%), la recherche de bandes oligoclonales et de la protéine basique de la myéline aident au diagnostic de maladie démyélinisante.[4]
Méningite à méningocoques
Dans une méningite à méningocoques en début d'évolution ou en cas de leucopénie sévère, la protéinorachie peut être trop basse pour que les bactéries adhèrent sur la lame au cours de la coloration de Gram, donnant un résultat faussement négatif. L'addition d'une goutte d'un sérum stérile au sédiment de LCR permet d'éviter ce problème.[4]
Méningo-encéphalite hémorragique
Lorsqu'on suspecte une méningo-encéphalite hémorragique, on utilise un montage humide pour la recherche d'amibes. Le test d'agglutination au latex et les tests de coagglutination peuvent permettre une identification rapide des bactéries, notamment lorsque les colorations et les cultures sont négatives (p. ex., méningite décapitée).[4]
Virus
À l'exception des entérovirus, on retrouve rarement des virus dans le LCR. Des groupes de tests d'Ac antiviraux sont disponibles. Le test du VDRL (Venereal Disease Research Laboratories) et la recherche de l'Ag cryptococcique sont souvent effectués systématiquement. Des tests PCR pour le virus herpès simplex et d'autres pathogènes du SNC sont disponibles.[4]
Complications
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Y a-t-il des complications à la réalisation de l'examen paraclinique ? |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Suivi
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Description: | Cette section traite du suivi après la réalisation de l'examen paraclinique. |
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Exemple: | |
Après la ponction lombaire, il n’est pas nécessaire que le patient reste alité, ni qu’il reçoive des liquides oraux ou intraveineux[8]. Plusieurs études ont montré que ces procédures, par rapport à la mobilisation précoce et à l’absence d’hydratation, ne diminuent pas la survenue du syndrome post-PL[8][9][10][11][12]. Une prise de sang pour mesurer la glycémie après la ponction lombaire est nécessaire pour l’interprétation des analyses biochimiques du LCR. Certains conseils peuvent être donnés aux parents après la procédure. Il est important de ré-expliquer les symptômes qui peuvent survenir suite à une ponction lombaire tels que des douleurs au site de ponction, des nausées, des céphalées et une irritabilité chez le jeune enfant [9].
Anatomie et physiologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section sert à décrire les concepts anatomiques et physiologiques pertinents à la réalisation ou la compréhension des résultats de l'examen paraclinique. |
Formats: | Texte |
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Exemple: | |
Notes
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Description: | Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]). |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement. |
Exemple: | TRAITEMENTS
Les traitements:
NOTES Gériatrie
Pédiatrie
|
- ↑ Lors d’une HSA, une enzyme présente dans l`espace sous-arachnoïdien convertit l’hémoglobine en bilirubine. Ce phénomène est mesurable dans le LCR à l’aide d’un spectrophotomètre. 2 à 3 cc de LCR sont centrifugés pour faire sédimenter les globules rouges. Le surnageant est évalué par une mesure colorimétrique à l’aide d’un spectrophotomètre. Il mesure ainsi la présence de bilirubine et d’oxyhémoglobine. Ces deux molécules confèrent au surnageant une coloration jaune, donnant ainsi un résultat de xanthochromie positif. La xanthochromie apparaît après ½ heure à 4 heures du début d’une HSA, avec un pic entre 24 et 96 heures et diminue ensuite sur 2 à 3 semaines. Si la présence de sang est due à une ponction traumatique, le temps de contact entre le sang et l’enzyme est trop court et le test est négatif.
Références
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Dans la section références se trouve toutes les références (références sans groupe). Pour ajouter des références, passez par la fonction d'ajout de références. N'ajoutez pas de références manuellement. |
Formats: | Texte |
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Commentaires: | |
Exemple: | |
- ↑ « Ponction lombaire », Wikipédia, (lire en ligne)
- ↑ (en) Siddharth Nath, Alex Koziarz, Jetan H Badhiwala et Waleed Alhazzani, « Atraumatic versus conventional lumbar puncture needles: a systematic review and meta-analysis », The Lancet, vol. 391, no 10126, , p. 1197–1204 (DOI 10.1016/S0140-6736(17)32451-0, lire en ligne)
- ↑ « Correction », American Family Physician, vol. 103, no 12, , p. 713 (ISSN 1532-0650, PMID 34128610, lire en ligne)
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 « Ponction lombaire - Troubles neurologiques », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 1er avril 2020)
- ↑ (en) Roberts JR, Roberts and Hedges' Clinical Procedures in Emergency Medicine and Acute Care, Philadelphia, PA, Elsevier,
- ↑ (en) Feyce Peralta, Nicole Higgins, Elizabeth Lange et Cynthia A. Wong, « The Relationship of Body Mass Index with the Incidence of Postdural Puncture Headache in Parturients », Anesthesia & Analgesia, vol. 121, no 2, , p. 451–456 (ISSN 0003-2999, DOI 10.1213/ANE.0000000000000802, lire en ligne)
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