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Ce guide d’étude a été élaboré par les volontaires de Wikimedica dans le cadre du cours MED-1201 à l'Université Laval et est basé sur le travail des responsables du cours. Il est fourni comme aide à l'étude et ne constitue pas un document officiel du cours.

Introduction

L'immunité dans le corps humain est assuré par un ensemble de cellules et d'organes agissant à l'unisson dans le but de protéger l'individu des éléments de l'environnement qui pourraient lui être néfaste. L'immunité sert donc à prévenir les infections, mais aussi à éradiquer les infections déclarées au sein de l'organisme. Toutefois, il est important de savoir que le système immunitaire n'est pas uniquement efficace contre les infections, mais est aussi utile contre la prolifération excessive et pathologique des cellules. Bien que le système immunologique soit très efficace dans ses fonctions physiologiques, il arrive parfois que celui-ci réagisse de façon pathologique à des stimuli qui ne sont pas dangereux pour l'organisme. Dans ce volet, il sera alors possible d'explorer les acteurs du système et de voir comment celui-ci fonctionne à l'état physiologique, mais aussi de comprendre comment l'immunité peut devenir pathologique.

Voici un aperçu des rôles du système immunitaire :

Physiologiques Pathologiques
Défense contre les infections Réactions d'hypersensibilité
Reconnaissance du « non-soi » Maladies auto-immunes
Défense anti-tumorale Immunodéficience

Composantes du système immunitaire (La base)

On peut premièrement diviser le système immunitaire en deux types d'immunité. Cette division consiste essentiellement en la catégorisation des types d'immunité selon leurs actions et leur spécificité. On parle d'immunité innée ou naturelle et d'immunité adaptative ou acquise qui sont différentes en plusieurs points.

Immunité innée

Un premier point important concernant l'immunité innée, c'est quelle est non-spécifique et représente le première ligne de protection contre les pathogènes de notre environnement. L'avantage de cette non-spécificité est que les cellules de l'immunité innée ont un large spectre d'action et sont efficaces contre plusieurs pathogènes différents de façon rapide, c'est essentiellement un kit de base de protection pour l'individus typique. En effet, tout individu sain dispose du même système immunitaire inné.

Le premier mécanisme de défense composant l'immunité innée que les pathogènes rencontrent est la barrière épithéliale. Celle-ci consiste essentiellement en une protection physique contre les microbes possibles, étant donné que les nombreuses couches de cellules kératinisée sont difficiles à pénétrer sans bris. Ces épithéliums sécrètent aussi des substances chimiques qui participent à la neutralisation les pathogènes, le mucus en faisant partie.

Cependant, si le micro-organisme dupe cette première lignée de défense et entre dans les tissus de l'organisme ou dans le système circulatoire, ils seront alors accueillis par la seconde ligne de défense de l'immunité innée, soit les phagocytes, les lymphocytes spécialisés qui sont les cellules lymphoïdes innées, soit les cellules NK (Natural Killer cells), ou encore par le complément (protéines plasmatiques). Ces cellules reconnaissent les microbes par des structures sur ceux-ci qui sont partagées par plusieurs classes de micro-organismes, mais qui ne sont pas présentent sur les cellules saines du corps humain.

Si le pathogène subsiste assez longtemps dans l'organisme pour qu'une immunité adaptative y soit associée (on parle de quelques jours), le système inné permettra aussi l'amplification des réponses de cette dernière.

Immunité adaptative

Contrairement à l'immunité innée, l'immunité adaptative est spécialisée et faite spécifiquement pour le pathogène qu'elle doit éradiquer. Pour développer cette ligne de défense plus efficace, le corps doit y mettre plus de temps et la réponse est alors plus lente. Justement, pour stimuler l'activation de ce système de défense, le microbe doit avoir pénétré dans l'organisme et avoir résisté aux mécanismes de défense de l'immunité innée assez longtemps pour s'être rendu ou avoir été amené dans un organe lymphoïde tel la rate, où le mécanisme d'immunité acquise aurait été mis en branle.

L'immunité adaptative est la troisième ligne de défense et se compose essentiellement de lymphocytes B et T et de leurs produits, en particulier les anticorps. Ces derniers ont la capacité, via des récepteurs spécifiques, de reconnaître des substances produites par les pathogènes et par d'autres cellules appelées antigènes. Toutefois, il y a des variantes dans ce type d'immunité, dépendamment du type de réponse nécessaire :

  • Si le pathogène est extracellulaire, il sera alors question de la réponse humorale, qui consiste principalement en la production d'anticorps.
  • Si le pathogène est intracellulaire, il sera alors question de la réponse cellulaire, qui consiste essentiellement en l'activation des lymphocytes T pour permettre la destruction du microbes ayant envahit certaines cellules du corps.

Ce dont il est important de se souvenir est que l'immunité adaptative et l'immunité innée travaillent ensemble. En effet, l'immunité innée participe à l'amplification de la réponse adaptative, puis l'immunité adaptative recrute les cellules de l'immunité innée pour l'activation de ses mécanismes d'action.

L'immunité adaptative

Comme mentionné précédemment, l'immunité adaptative comprend deux formes de réponses : la réponse humorale et la réponse cellulaire.

Réponse humorale

La réponse humorale est activé lorsque le pathogènes se trouve en extracellulaire.